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SUR LA ROUTE Numéro 2 SUR LA ROUTE A nouveau A nouveau LES RUES D’ISTANBUL EROL, PECHEUR A GALATA UNE SOIREE AU HAMMAM RECETTE DU KEBAB AU YAOURT www.anouveausurlaroute.fr C’est à Istanbul, ville chargée d’histoire, que nous avons fait une halte sur notre route. La vie grouille dans cette ville aux portes de l’Asie. Bienvenue à Istanbul !

carnet de voyage Istanbul

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carnet de voyage Istanbul

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SUR LA ROUTENuméro 2

SUR LA ROUTEA nouveauA nouveau

LES RUES D’ISTANBUL

EROL, PECHEUR A GALATA

UNE SOIREE AU HAMMAM

RECETTE DU KEBAB AU YAOURT

www.anouveausurlaroute.fr

C’est à Istanbul, ville chargée d’histoire, que nous avons faitune halte sur notre route. La vie grouille dans cette ville auxportes de l’Asie.

Bienvenue à Istanbul !

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Si notre aventure vous intéresse, vous pouvez nous soutenir et recevoirnotre carnet de voyage tous les mois. Indiquez sur papier libre voscoordonnées en précisant si vous souhaitez la version papier ou la versionmail et envoyez vos dons par chèque à :Association A nouveau sur la route46, avenue de la République01630 St Genis-Pouilly

Ou bien téléchargez notre bulletind’inscription sur notre site :www.anouveausurlaroute.fr

Avec La Ligue contre le CancerTouché par le cancer en 2007, notre voyage c’est aussiapporter notre soutien à La Ligue contre le Cancer : envous inscrivant, vous donnez 5 € au comité des AlpesMaritimes.

Grâce au soutiendu Conseil généraldes Alpes Maritimesqui participe aufinancement de notre projet, notre carnet de voyage est diffusé dansplusieurs centres de soins et dans les comités départementaux dela Ligue contre le Cancer.

Puisse-t-il être un bol d’air pour ceux qui en ont besoin...

Notre parenthèse autour dumondeClaudine, 33 ans, professeur et Olivier,30 ans, ingénieur.

Nous avons mis de côté nossituations professionnelles pourpartir en février 2009 visiter le

monde à pied, à vélo ou en train. Au programme six mois le long dela Route de la Soie jusqu’en Mongolie pour revenir à travers laRussie avec le Transsibérien. Puis départ pour l’Afrique sur lesroutes du sel avant de suivre la Cordillière des Andes en Amériquedu Sud. Ensuite cap sur l’Asie du Sud-Est…

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Après notre périple en Italie,nous voici à Istanbul enTurquie. Nous faisons une

halte sur la route de la Soie pouressayer d’obtenir nos visas pour lespays suivants. Malheureusement,nous n’avons pas eu la chanced’obtenir l’autorisation d’entrer enIran. Donc avant de rejoindre l’Ouz-békistan en avion, nous passeronsun mois à sillonner la Turquie àvélo.

Pour l’instant, c’est dans cette an-cienne capitale à cheval entre deuxcontinents que nous avons posé nosbagages. Les vélos sont restés dansleur carton et nous découvrons ouredécouvrons à pied cette ville aupassé culturel riche et au présenttrès européen. Istanbul offre auvisiteur un dédale de rues

très commerçantes dans uneatmosphère orientale. Et lesjournées sont rythmées par lechant du muezzin, l’appel à laprière lancé du haut des nombreuxminarets de cette ville.

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Une rue entière dédiéeà la vente de foulards.

CARNET DE ROUTECARNET DE ROUTE

Dans les rues d’IstanbulDans les rues d’Istanbul

Istanbul, Constantinople,Byzance. Voilà des noms quiont frappé mon imaginaire.Des noms qui sont associésau voyage, à l’inconnu et qui

m’ont fait rêver. Aujourd’hui je mepromène dans ces rues, au milieude monuments du XVème siècle.Devenue Istanbul en1453, la ville est en-core plus surprenanteque je l’imaginais. Acheval sur deuxcontinents, l’Asie etl’Europe, elle cultiveles paradoxes. Lesmonuments antédilu-viens qui rappellent leprestige de cette cité,jouxtent des banqueset des hôtels pourtouristes dans un décortype « Disneyland ».

Pour trouver l’authentique, il fauts’éloigner de Sultanahmet, le quar-tier des monuments historiques etdu Grand Bazar mais aussi desrabatteurs. Les « Yes please ! » etautres « Where are you from ? »laissent alors la place au bruit de lavie des rues grouillantes.

Commerceset commerçantsLes boutiques sontorganisées par thème.Tel pâté de maisonsregroupe les vendeursd’électronique, telautre les tailleurs, telautre encore lesarticles de plongée. Ontrouve ainsi des ruesentières de vendeursde robinets, de ca-méras de surveillance,

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de vis et boulons ou même decoffres-forts. Les hommes sontdehors, debout devant lesboutiques. Ils sirotent un verre dethé qu’ils commandent par l’inter-médiaire d’un des multiplesinterphones présents dans lesrues. Sur mon passage, leshommes me dévisagent. Cesregards insistants m’ont d’abordmis mal à l’aise, mais c’est simple-ment une façon de faire différentede la France.

Les bruits de la ruePartout dans les rues des marchands ambulants circulent et avertissentde leur passage par un cri bien particulier. Le marchand de briochesrépète d’une voix nasillarde « Simit, Simit, Simit ! », le glacier s’annoncepar une cloche et un cri plus aigu, tandis que les ferrailleurs et lesporteurs en tout genre proposent leurs services par des cris graves et pluslongs. Chaque profession a son propre cri et les rues commerçantes sontle théâtre d’une joyeuse cacophonie.

Un accueil toujours chaleureuxIci, c’est comme si la conversation primait sur toute autre activité. Ilsuffit de demander quelque chose pour que tout le monde s’arrête etvienne prendre part à la discussion, chacun y allant de son point de vue.

En taxi nous avons été surpris deconstater que, s’il ne connaît pas laroute, le chauffeur demande auxpassants son chemin. La réponseest immanquablement donnée avecaplomb, mais l’information s’avèresouvent fausse. Cela ne découra-gera nullement le chauffeur quidemandera au passant suivantun énième avis jusqu’à arriverenfin à bon port. Les Turcs nousont en tout cas séduits par leuramabilité et par l’énergie qu’ilsdéploient à trouver une solution ànos problèmes ou simplement ànous rendre service ! O.

Vendeurs de “Simit” (sorte de briochesau sésame) et de marrons chaudsau pied de l’église Sainte Sophie.

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Sur le pont de Galata qui relieles deux rives européennes,ils sont des centaines

chaque jour et chaque nuit àpêcher. Derrière eux, le flot decirculation ne tarit jamais et lebruit des moteurs et des klaxonsest assourdissant.De chaque côté du pont, à l’excep-tion de la travéecentrale réservéeau passage desbateaux, onassiste à unétrange balletformé par cetteforêt de cannes àpêche. Les ligness’emmêlent sou-vent tellementles pêcheurs sont proches les unsdes autres. L’activité est trèsorganisée, il y a ceux qui pèsentle poisson, ceux qui vendentles appâts ou le matériel et puis il ya les pêcheurs. Pas de percepteur,les emplacements sont gratuits : lepremier arrivé choisit.On reconnaît aisément les

pêcheurs professionnels. D’abordils font plus de prises que leurs voi-sins, et puis ils ont à côté d’eux desseaux pleins et des assiettes danslesquelles sont présentées lesprises qu’ils vendent aux passants.

Grâce à notre hôtelier qui servirad’interprète, nous avons rencontré

Erol. Lui nepêche que surcommandes :ses clients ré-guliers lui de-mandent unequantité précisede poissons.Ensuite il choisitl’heure et l’équi-pement le mieux

adapté pour faire ses prises. Ilnégocie à l’avance les prix suivantla saison et la rareté des poissons.Suivant le temps, la lumière et letype de poisson, il mettra au boutde ses hameçons des morceaux decrevette ou de poisson, ou alors desleurres synthétiques plus ou moinscolorés qu’il fabrique lui-même.

PORTRAITPORTRAIT

Erol,Erol,pêcheur àpêcheur àGalataGalata

Le pont deGalata : le

jour commela nuit des

centaines depêcheurs seretrouvent...

même parmauvaistemps !

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Olivier : Depuis combien detemps exerces-tu ce métier ?Erol : Je viens ici chaque jour depuis33 ans.O. : Quel matériel utilises-tu ?E. : Chacun a sa technique et choisitson matériel en fonction. Celui quiveut pêcher doit savoir où sont lespoissons. Suivant les heures jechange le type d’appât et laprofondeur de pêche. Mon matérielest précieux, je dois en prendre soinsinon je ne peux plus travailler.O. : A qui vends-tu ta pêche de lajournée ?E. : Je vends généralement à desparticuliers qui veulent du poissonfrais. Certains pêcheurs seregroupent pour vendre à desrestaurants mais moi je préfèretravailler seul.

O. : A quel prix vends-tu tespoissons ?E. : Ca dépend de la saison et dutype de poisson. En ce moment lekilo de maquereaux se vend 7,5 YTL(environ 3,5 €) mais il varie entre5 YTL en mai lors de la meilleuresaison pour ce poisson et 20 YTLquand les bancs se font rares.O. : Quels sont les poissons quetu pêches en priorité ?E. : C’est en fonction de mescommandes. En ce moment je pêchele maquereau. Je dois prendre 4 kgavant de terminer ma journée.

Une fois la pêche terminée, il ren-trera chez lui et, de son propreaveu, dégustera une quantitécertaine de Raki, sorte de « Pastis »local très apprécié des pêcheurs. O.

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RECETTE :RECETTE :

Le YogurtluLe YogurtluKebabKebab

Ingrédients :500 g de viande en morceaux

(boeuf ou mouton)500 g de yaourt

4 tranches de pain3 tomates4 poivrons

3 cuillérées à soupe de beurre

coupées en dés, avec un peu de selet du poivre de Cayenne. Puismaintenir au chaud.Répartissez dans les assiettes lestranches de pain que vous aurezfaites griller (préférez le « Pide »,c’est-à-dire le pain plat et rond deTurquie).Vous pouvez à présent faire grillerla viande (au barbecue parexemple). Lorsqu’elle est cuite àpoint, faîtes brunir le beurre etversez-le sur le pain réparti dansles assiettes, y ajouter la saucetomate chaude et le yaourt fouetté.Posez la viande au-dessus etgarnissez de tranches de tomates,de poivrons et de persil avant deservir.

Une variante possible :Remplacer la viande en morceauxpar des boulettes de viandeshachées.

L aissez mariner toute unejournée la viande dans unmélange d’huile d’olive, de

sel, de poivre et de jus d’oignons.Mettre à cuire dans une cuillérée debeurre les tomates épluchées et

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LesimpressionsdeClaudine

Le meilleur souvenir :Les parties de Backgammon à uneterrasse de café, en sirotant un thé.

Le pire souvenir :La recherche du consulat d’Ouzbé-kistan. Pensant être à deux rues duConsulat et pris par le temps, nousavons sauté dans un taxi. Ce n’est que45 min plus tard, après une coursefolle sur l’autoroute et allégés d’ungros billet, que nous nous sommestrouvés devant un bâtiment fermé cejour-là…

Le plus marquant :Les nombreuses patisseries au mielavec noix ou pistaches.

Les impressions d’Olivier

Le meilleur souvenir :L’ambiance dans le stade pour lematch de foot entre Galatasaray etBursa. Quelle ferveur même dans lestribunes présidentielles !

Le pire souvenir :Le bruit incessant de la circulation :les Turcs klaxonnent en permanence.

Le plus marquant :La Mosquée Bleue dans le quartier deSultanahmet. Impossible de resterinsensible à cette impression de sé-rénité qui se dégage de ce monumentla nuit. La grace et l’équilibre de sesformes m’ont marqué.

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Est-ce que vous avez déjà ...... été à un match de

Galatasaray ?

Dans une ambiance assourdis-sante, nous avons assisté à unmatch de Championnat. Notre

appareil photo a même échappé àla fouille, pourtant sévère !

En cette fin de journée,je rentre au Hammam,dans la partie réservéeaux femmes, pour uneformule comprenant

massage énergétique au gant, puismassage à l’huile. Après m’êtredéshabillée et avoir déposé mesvêtements dans un casier, je noueautour de ma poitrine un pagne etenfile des chaussures en plastique.Une jeune femme m’indique alorsl’entrée de la pièce chaude.

Une soiréeUne soiréeau Hammamau Hammam

Une salle tout en marbreC’est une pièce circulaire : aucentre, sous une immense coupolese trouve une grande dalle platesurélevée à environ un mètre dusol. Des femmes nues y sont allon-gées et parlent bruyamment. Danscette salle qui résonne, tout est enmarbre : la dalle, le sol et même lecaniveau où coulent les eaux usées.Dans cette atmosphère humide,tiède et légèrement soufrée, l’eaucoule à profusion : les robinets sontouverts et les vasques se remplis-sent en permanence. Je m’installealors près de l’une d’elle et à l’aided’une coupelle que je remplis,je commence à m’asperger. Pourcommencer, l’eau doit être tiède,puis de plus en plus chaude, leprincipe étant de suer petit à petitavant le massage au gant quipermet d’éliminer les peaux mortes.Ensuite il faudra se savonner avant

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de se rincer à l’eau plus fraîche.Pendant cette première phase,j’observe les femmes autour de moi.Certaines sont seules comme moi,mais la plupart viennent en petitsgroupes. Elles parlent fort, rigolentsans retenue et leurs voix réson-nent sous la coupole ajourée quilaisse passer les derniers rayons dusoleil. Le moment est heureux.

Un massage toniqueAprès une demi-heure je me lèvepour bénéficier du premiermassage. Une femme dispose alorssur la dalle centrale ma serviettesur laquelle je m’allonge. Quellesurprise de constater alors quecette pierre est chaude ! Est-cenaturel, je n’en sais rien, mais celame permettra de suer encorequelques minutes de plus avant lemassage. Il est tonique : un coupd’un côté, un coup de l’autre, puisla même chose avec une moussefine répartie sur tout le corps.

Dans le prochain numéro : LA TURQUIE CENTRALEDe retour sur nos vélos en Anatolie

Page suivante :Les coupoles de la Mosquée Bleue.

VIE QUOTIDIENNE

Prix d’une eau minérale : 0,50 €Prix d’un thé : 0,25 €Prix d’un soda : 0,70 €Prix d’un kebab : 1 €Prix d’une patisserie : 0,50€Prix d’une nuit d’hôtel : 25 €minimum avec toilettes.Prix d’une chemise ou d’un jean : 5 €Prix d’une bière : 2 € la pinte

Je me laisse faire par cette femmequi me fait des gestes en guised’instructions. Après un shampoinget un rinçage général à l’aide d’unseau, je me retrouve emmitoufléedans une serviette et parachutéehors de la salle des bains.

Une sensation de bien-êtreLe bruit a soudain cessé : calme etdouceur règnent dans ce lieu.D’autres femmes sont assises etattendent le massage relaxant àl’huile. Mon tour venu, j’apprécie cemoment de détente et j’en ressorsavec une sensation de bien-être queje ne peux que vouloir prolongeravant le retour dans la précipitationde la ville. La salle suivante est jus-tement un palier de décompression:je m’assois dans un salon, où thé etjus d’oranges pressées sont lesbienvenus. Le temps s’est arrêté etje savoure cet instant. Quel beaucadeau d’anniversaire ! C.

Départ pour un mois de vélo dans laTurquie Centrale

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