Caroline Quine Alice Roy 15 IB Alice Et Les Contrebandiers 1937

8/13/2019 Caroline Quine Alice Roy 15 IB Alice Et Les Contrebandiers 1937

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ALICEET LES

CONTREBANDIERS

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CAROLINE QUINE

ALICEet lescontrebandiers

TEXTE FRANAIS D'ANNE OB AILLUSTRATIONS D'ALBERT C!A"ELLE

!AC!ETTE

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TABLE

I. Un compagnon indsirable 9II. Une chute malencontreuse 17III. Le bouuet de roses 26I!. "remi#re mission 34!. $ la poursuite d%un &ant'me 41

!I. Le co&&ret de bron(e 4)!II. Une minaudi#re de grand pri* 56

!III. le manoir incendi 62

I+. Le ,ardinier s%en&uit 6)+. - $lice est accuse 74+I. Un tlgramme suspect )1

+II. /amm0 au secours d%$lice ))+III. "ortrait d%une ,eune &ille 92+I!. Le m0st#re s%claircit 97+!. es in&irmiers improiss 11

+!I. Un prsent importun 16

+!II. Une regrettable maladresse 112+!III. hute dans le torrent en crue 119+I+. Un isiteur inattendu 127++. L%enute progresse 134

++I. trange bote au* lettres 141++II. Une &8cheuse mprise 149

++III. L%incendie 157++I!. La ,oie renat 164++!. $dieu au &ant'me 172

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C!A#ITRE #RE$IER

UN CO$#A%NON INDESIRABLE

:UL;$I:U?I!@ $lice Aa balle est alle au moins B

trois cents m#tres C s%cria ;arion Debb. Eolie &ille@ sportie etsimple@ elle suiait d%un regard %admirati& la balle blanche lance parson amie. F lle ole droit ers le trou@ a,outa Gess Aa0lor@ la cousinede ;arion@ aec une nuance d%enie dans la oi*. $ucune des miennesne pourrait aller si loin. C

!tue d%une robe de coton ros ui mettait en aleur son teintclair@ $lice eut un sourire modeste.

F $u gol&@ il ne su&&it pas de &rapper &ort@ ditHelle@ il &aut surH

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tout bien iser. E%ai appris B ne ,amais maruer mes points aantd%aoir u la balle se loger dans le trou.

$u,ourd%hui tu t%es surpasse@ insista ;arion apr#s aoir ,etun coup d%Jil B la carte de score d%$lice. Au as te uali&ier pour la&inale B condition de ne plus penser au m0st#re auuel ton p#re a &aitallusion C.

Les trois ,eunes &illes aaient t inites par ;. Eames ?o0@p#re d%$lice@ B passer uelues ,ours B l%h'tel du hamois@ pr#s derest Kill. $ocat de grand renom@ il tait enu pour a&&aire dans cettestation de montagne. Inutile de dire ue les trois amies apprciaientbeaucoup l%lgance et le con&ort de l%endroit l%animation de restKill@ o tout tait organis en &onction des loisirs@ les changeait

agrablement de l%e*istence calme u%elles menaient B ?ier it0.;. ?o0 aait promis B sa &ille de recourir B elle s%il se trouait

dans l%embarras. n e&&et@ l%a&&aire ui l%absorbait prenait une tournuredi&&icile. $lice ignorait encore de uoi il s%agissait. Libre de son temps@elle se distra0ait en pratiuant un de ses sports &aoris M le gol&.

*cellentes ,oueuses@ ;arion et Gess n%arriaient cependant pasB la cheille d%$lice ui aait t inite par le prsident du club Bparticiper B une comptition. Aou,ours modeste@ $lice aait hsit B se

mesurer au* ,oueuses de premi#re classe ui &ruentaient l%h'tel.n&in@ harcele par ses amies@ elle s%tait rsolue B F tenter sa chance C.

Le rsultat du match u%elle disputait aec Gess et ;ariondciderait de son classement.

F $ucun doute n%est permis M tu arrieras en &inale@ $lice@ dclara;arion. =ous en sommes au sei(i#me trou encore deu* et la partiesera termine.

-ui@ mais celuiHci est tr#s di&&icile. C

=on sans inuitude@ elle regardait la pelouse ui erdo0ait auloin et reprait le trou@ presue inisible@ o elle derait placer saballe.

F /i ,e ne ise pas B la per&ection@ ditHelle@ elle a aller se perdredans le bois. C

Les ,eunes &illes descendaient rapidement lefairway, cette

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pelouse B l%herbe moins rase ue celle du green, borde par desarbres au* troncs serrs. Gess et ;arion russirent deu* driessplendides. $lice plaNa sa balle et@ d%un coup puissant@ elle l%eno0a enl%air. F Grao s%cria Gess. $lice@ tu es un as

Au as parl trop ite@ ,e le crains C@ murmura $lice.La mine attriste@ elle it la balle disparatre dans les &euillages.F :uelle malchance gmit Gess@ nare. $sHtu u o elle est tombe@ caddie O C demanda $lice B un

,eune garNon@ au isage sem de taches de rousseur@ ui portait son sacde gol&.

Il secoua la tte.F =on@ ,e l%ai perdue de ue au moment o elle a pntr dans le

bois. E%ai peur u%elle ne se soit en&once tr#s loin. ;oi aussi@ soupira $lice. $llons la chercher@ sinon tu auras une pnalit C@ dclara

;arion.Les trois ,eunes &illes se dirig#rent ers les arbres.F "ouru ue nous la retrouions dit $lice. Ee ne peu* pas me

permettre de perdre un seul point. CKlas $u bout de cin minutes de recherches@ l%herbe haute ui

tapissait l%ore cachait tou,ours la balle.F Ee suis persuade u%elle a atterri au cJur du bois@ &it $lice en

&ronNant les sourcils. -n dirait u%il 0 a un rain B uelues m#tresd%ici.

n ce cas@ elle est d&initiement perdue@ dit ;arion B regret.;ais ,e oudrais bien saoir ce ue &ont les caddies O "ouruoi nenous aidentHils pas B chercher cette balle O C

Les trois caddies n%aaient pas boug de place.

F Ils sont plus complaisants d%habitude C@ s%tonna Gess.lle leur &it signe de enir seul celui d%$lice obtempra@

isiblement B contrecJur.F $ideHnous B retrouer la balle@ dit $lice sur un ton de reproche.

E%ai peur u%elle ne soit du c't du rain. Inutile de la chercher@ alors C@ rpondit le caddie en restant B

la lisi#re du bois.ette rponse agaNa $lice.

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F Aon traail consiste non seulement B porter le sac de clubsmais aussi B suire le tra,et de la balle et B retrouer celles ui seperdent@ ditHelle.

;me si ous m%o&&rie( un million de dollars@ ,e n%entreraispas dans ce bois.

"ouruoi O demanda $lice@ tonne. Les serpentst%e&&ra0eraientHils O

Les serpents et pire encore@ rpondit le gamin. :ue peutHil e*ister de pire u%un serpent O &it Gess. Les &ant'mes reprit le ,eune garNon B la ie surprise des

amies. es &ant'mes C s%e*clama $lice. t elle clata de rire.

F II n%0 a certainement pas de &ant'me par ici@ a,outaHtHelle. :uecrainsHtu O

Le caddie ,eta un regard apeur ers le rain et@ dans un sou&&le@murmura M

F Le pont hant. !oilB de uoi ,%ai peur et mes camarades

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aussi... "our rien au monde@ ils ne s%approcheraient du ponthant. C

$lice le disagea d%un air incrdule. $aitHelle bien entendu Olle ne parenait pas B en croire ses oreilles. "ourtant@ le isage grae@inuiet@ du ,eune garNon ne permettait pas de mettre ses paroles endoute.

F Un pont hant rpta ;arion. !oilB du noueau E%ai d,Bentendu parler de maisons hantes@ de souterrains hants@ de... C

Gess lui coupa la parole.F =ous gnons uatre ,oueurs@ ditHelle en montrant un groupe ui

attendait B uelues m#tres en arri#re. oisH,e leur &aire signe depoursuire O

=on@ continuons la partie@ dcida $lice. Aant pis ;ieu*aut considrer la balle comme perdue ue d%tre en retard Bd,euner.

=e regrette( rien@ dclara le caddie@ isiblement soulag.!ous n%aurie( ,amais pu ,ouer aec l%cran des arbres deant ous.

%est grand dommage dclara ;arion d%un ton de regret.Aon score tait tr#s bon ,usu%ici et ce maudit coup a te coPter cher.ela m%ennuie de te oir a,outer un point de pnalit. C

istraite@ $lice songeait B la remarue du caddie. :u%aaitHiloulu dire aec son pont hant O lle le uestionnerait B la premi#reoccasion. L%esprit ainsi dtourn du ,eu@ elle &it si* tentaties aant deloger sa balle dans le trou suiant.

Nue@ ;arion ne lui mnagea pas les reproches.Aou,ours proccupe par cette histoire de pont hant@ $lice ,oua

asse( mal sur le green di*Hsept. omme elles abordaient le di*Hhuiti#me et dernier trou@ uelu%un int B leur rencontre. lle le

connaissaient de ue. %tait un homme@ grand et mince@ &risant latrentaine il tait tu d%un complet de toile blanche et ses cheeu*noirs@ re,ets en arri#re@ dgageaient un isage dur et anguleu*.

F Aiens@ tiens e cher ;ortimer Gartescol@ dit $lice sur un tonironiue.

La barbe &it Gess@ agace. e tous les clients de l%h'tel@ il&allait ue ce soit lui ue nous croisions. %est bien notre chance C

;ortimer leur aait t prsent la eille au soir et il aait

aussit't init $lice B ,ouer au gol& aec lui. Gien u%il ePt la

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rputation d%tre un e*cellent ,oueur@ elle aait re&us eninouant un uelconue prte*te. Ar#s antard@ clamant u%ildescendait d%une &amille tr#s en ue@ il l%e*asprait.

Les ,eunes &illes s%assirent sur un banc. ;ortimer s%inclina deantelles.

F ;e permette(Hous de me ,oindre B ous@ mesdemoiselles O CdemandaHtHil.

/i la uestion s%adressait au* trois amies@ le sourire n%tait destinu%B la seule $lice.

"ouruoi tre impolies aec cet homme dont l%uniue tort taitde leur dplaire O >aisant contre mauaise &ortune bon cJur@ $licerpondit bri#ement M

F $ec plaisir. Clle se relea et lanNa une balle droit deant elle@ tandis ue Gess

et ;arion progressaient par coups moins longs. ;ortimer suiit $licecomme son ombre.

F !ous ,oue( tr#s bien@ mademoiselle@ ditHil@ admirati&. Ee neconnais pas de &emme ui ait un drie aussi puissant.

;erci@ rpondit $lice pour couper court au* loges. =%aimerie(Hous pas participer B un mi*te lors de la

comptition ui se prpare O Ee m%estimerais tr#s &ier de ous aoirpour partenaire.

Ee crains de ne plus tre ici la semaine prochaine@ rpondit$lice aec une note de &roideur dans la oi*.

E%ai ,ou dans le monde entier@ reprit le &an&aron. Le prince de


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Il prit le club des mains de la ,eune &ille et tint B lui e*pliuerl%erreur u%elle aait commise. $lice se retint B grandHpeine deprotester et@ sans tenir compte du conseil ui enait de lui tre donn@elle russit un tr#s beau drie.

F Grao %est comme cela u%il &aut s%0 prendre C s%cria;ortimer.

$lice se mordit les l#res pour ne pas eno0er l%importun B tousles diables.

/a balle s%tait arrte B deu* m#tres du trou. Ar#s agace par laprsence de ;ortimer@ $lice la poussa au bord mais ne russit pas B laloger.

F $lice omment asHtu pu &aire C protesta Gess@ tonne ue

son amie ePt rat un coup &acile.$ussit't ;ortimer se mit B sauter pr#s de la balle@ la &aisant ainsi

rouler dans le trou.F !oilB@ mademoiselle@ le tour est ,ou %est tricher protesta $lice@ mcontente. Ee ais compter un

point de plus. "ouruoi O !ous n%ae( pas &rapp la balle C$lice et ses amies le regard#rent &roidement apr#s aoir

marmonn uelues phrases polies@ elles prirent le chemin de l%h'tel@laissant ;ortimer dconcert.

F :uel indiidu prtentieu* s%cria Gess uand elles eurentasse( d%aance sur lui. Ee suis persuade u%il n%a ,amais approch unealtesse ro0ale et u%il n%a ,amais ,ou aec le prince de


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F Ee me demande o est pass mon caddie O s%inuita $lice enregardant autour d%elle. E%aimerais l%interroger.

$u su,et du pont hant O dit Gess. Ee suppose ue tupro,ettes de nous entraner dans uelue e*pdition aentureuse. =ecompte pas sur moi. E%ai mon content de manoirs@ souterrains et autresdi&ices hants.

=e me prte pas de sombres desseins protesta $lice. E%aisimplement enie d%aller &aire un tour lBHbas.

roisHtu u%il 0 ait du rai dans les propos tenus par toncaddie@ demanda ;arion. n tout cas@ cela mrite d%tre ri&i.

Il aait l%air a&&ol B l%ide de pntrer dans le bois@ rpondit$lice. Ee ne crois pas u%il ,ouait la comdie. $ant d%entreprendre

uoi ue ce soit@ ,e ais essa0er de le retrouer et de le &aire parler surce &ameu* pont. C

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CHAPITRE II

UNE C!UTE $ALENCONTREUSE

$!$=A :U les ,eunes &illes aient pu mettre leur pro,et Be*cution@ ;ortimer Gartescol entra sous la randa. F :uelle ,oie de

ous rencontrer de noueau s%criaHtHil d%un ton ,oial. Ee ous aicherches partout. ;e &erie(Hous le plaisir de prendre le th aecmoi sur la terrasse O

Ee regrette@ rpondit iement $lice@ il &aut ue ,%ailleretenir mon caddie pour demain.

Ee ous accompagne... C@ proposa l%importun.$lice &eignit de ne l%aoir pas entendu et sortit en courant

presue@ laissant B Gess et B ;arion le soin d%inenter pour leur propre

compte uelue e*cuse plausible.

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lle alla au tee de dpart o plusieurs ,eunes garNons attendaientdes clients. elui ui aait port ses clubs n%taient pas parmi eu*. Uncaddie B la mine eille lea la tte.

F !ous cherche( /amm0 /utter O ditHil. Il ient tout ,uste derepartir aec deu* ,oueurs. !ous le rattrapere( &acilement au deu*i#metrou. C

$lice remercia et traersa le green. eu* hommes enaient delancer leurs balles. n s%approchant d%eu*@ elle it /amm0 s%loigner. Ilplo0ait sous un gros sac de cuir pass en bandouli#re.

F /amm0@ attendsHmoi une minute@ criaHtHelle. CLe caddie s%immobilisa aussit't@ non sans couler un regard

inuiet ers les deu* clients dont l%air hautain semblait l%intimider.

F E%ai oubli de te pa0er@ dit $lice aec un gentil sourire ensortant uelues pi#ces de sa poche. t puis@ ,e oudrais ue tu meparles un peu du pont hant.

e n%est pas possible en ce moment@ mademoiselle@ rpondit/amm0@ embarrass. es messieurs protesteraient.

Au as raison. ?etroueHmoi pr#s de la maison des caddies d#sue tu auras termin. isons ers uatre heures. ela te aHtHil O

e sera un peu t't. $ en ,uger d%apr#s les premiers coups@

mes clients ont prendre leur temps. $ cin heures alors. t ne me laisse pas tomber@ /amm0 =on. Ee ous promets de ous attendre C@ rpondit le ,eune

garNon sans aucun enthousiasme.Il se h8ta de rattraper ses clients. $lice retourna lentement ers la

randa o elle retroua ses amies@ tou,ours au* prises aec ;ortimer.lles aaient t contraintes d%couter le erbeu* personnage se anterde ses innombrables prouesses et de ses relations aec des

personnalits en ue.F Ee ais remettre ma carte au capitaine des ,eu*@ dit $lice au*

deu* cousines. /i l%une de ous eut bien la signer... Ee ous en prie@ permette(Hmoi de le &aire C@ interint ;.

Gartescol.$lice oulut l%en empcher d%un geste dcid il lui prit la carte

des mains et apposa sa signature au bas.>rmissante de col#re@ la ,eune &ille se retint B grandHpeine de

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protester. :uelle raison auraitHelle pu inouer O /on dond%obseration@ ,amais en d&aut@ lui permit de noter un dtail singulier.L%homme &ormait chaue lettre de son nom aec un soin minutieu*@comme s%il aait oulu dguiser son criture.

$lice reprit la carte@ remercia du bout des l#res et s%loigna encompagnie de ses amies. Le capitaine des ,eu* tait occup. Il tudiaitles rsultats des parties ui s%taient disputes dans la ,ourne. :uand$lice lui remit sa carte@ il eut un large sourire.

F ;es &licitations@ mademoiselle@ ditHil. ro0e(Hous u%$lice sera slectionne pour la comptition O

demanda Gess. ertainement@ B moins ue des ,oueurs ne prsentent

demain des rsultats suprieurs au* siens. Eamais la lutte n%a t aussichaude ue cette anne. :ueluesHunes des meilleures ,oueuses del%Qtat se sont inscrites.

/i ,e me uali&ie ,%en serai tr#s heureuse@ rpondit $lice. Een%en demande pas daantage. Il 0 a une comptition rsere au*hommes@ n%estHce pas O

-ui@ et ,e me suis inscrit@ dclara une oi* derri#re elle. %unmme mouement@ les trois ,eunes &illes se retourn#rent M

;ortimer Gartescol se dandinait d%un air aantageu*. F Eusu%icimon score est le meilleur@ annonNaHtHil.

Grao C murmura $lice aec la plus par&aite indi&&rence.lle se h8ta de partir@ ses amies sur les talons. =i ;arion ni

Gess ne se souciaient@ cette &ois@ d%tre laisses en compagnie duantard. lles ne se &irent pas &aute de tauiner $lice au su,et de cenouel admirateur.

F II me dplat pro&ondment et ous le sae( tr#s bien@ rponditH

elle@ agace. Ee reconnais cependant u%il m%intresse B un certain pointde ue.

$h ah ,e ois. /es beau* cheeu* noirs laus O plaisantaGess.

esse de glousser@ grommela $lice. Il ressemble B cesmanneuins au* sourires bats ue l%on installe dans les itrines.=on@ ce ui m%intrigue c%est la mani#re dont il a sign ma carte ondirait u%il cherche B dguiser son criture

:uelle ide &it ;arion.

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=%oublie pas ue rien n%chappe B l%Jil e*erc de notregrande dtectie nationale@ coupa Gess.

"apa m%a habitue B obserer@ rpondit $lice@ gentiment. %est pouruoi tu as lucid tant de m0st#res dont les

lments dconcertaient les plus &ins limiers de la police C@ conclut;arion ui@ comme sa cousine@ admirait sinc#rement $lice.

/i@ lorsu%elle aait di* ans@ uelu%un aait prdit B la ,eune &illeu%elle serait un ,our dtectie@ elle aurait clat de rire. t pourtant@elle n%aait pas tard B se passionner pour les enutes de son p#reu%elle aimait beaucoup. "eu B peu@ il lui aait con&i des recherches Bmener. /urpris par ses ualits d%intuition@ de raisonnement@ par saolont aussi@ il en tait enu B s%appu0er de plus en plus sur elle. La

rputation d%$lice n%aait &ait ue crotre et nombreu* taient ceu* uirecouraient directement B elle.

Gien ue &ille uniue@ $lice ignorait l%goRsme. /a gnrosittait proerbiale et elle ne comptait ue des amis B ?ier it0. epuisla mort de ;me ?o0@ surenue alors u%elle tait tout en&ant@ elle aaitt lee par /arah Gern0@ ue ;. ?o0 considrait comme unmembre de la &amille. Ils menaient tous trois une e*istence simple etheureuse.

F "arleHnous un peu de ce pont hant@ dit ;arion uand elleseurent regagn leur chambre.

E%ai rende(Hous aec /amm0 B cin heures@ rpondit$lice. sprons u%il m%en racontera l%histoire. C

lle prit une douche@ passa une &rache robe de cotonnade et allaretrouer le caddie. Il l%attendait@ sagement assis sur un banc@ deant lamaison des caddies.

F :ue saisHtu de ce &ameu* pont O demandaHtHelle en s%e&&orNant

de ne pas se montrer trop impatiente. "ouruoi asHtu dit u%il taithant O

"arce u%il l%est@ a&&irma le caddie d%un air sombre. ;escopains ous le con&irmeront@ si ous ne me cro0e( pas. Un&ant'me le traerse...

La nuit O n plein ,our aussi. 11 agite les bras lentement d%aant en

arri#re.

L%asHtu u toiHmme@ /amm0 O

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%est bien parce ue ,e l%ai u ue ,e ne eu* pas entrer dansce bois.

Au n%as pas eu la curiosit de t%approcher O interrogea $liceaec un sourire.

!ous poue( o&&rir n%importe uelle somme B l%un de nous@ ilre&usera d%aller pr#s du pont. Une &ois@ "eter alton a oulu tenterl%aenture B miHchemin@ il a entendu un bruit trange@ il a but sur unepierre et s%est cass la ,ambe. epuis@ nous n%entrons plus dans le bois.

Ee ne crois pas au* &ant'mes@ /amm0. !ous croirie( B celuiHlB si ous l%entendie( gmir et gronder.

"ar&ois mme il hurle@ comme s%il sou&&rait. Il 0 a de uoi &aire blmirles plus braes. :uand il &aut ue ,%aille au trou numro 16@ en bordurede la &ort@ ,e tremble de peur.

Le pont et le domaine enironnant dpendentHils de l%h'tel OCdemanda $lice.

Le caddie n%eut pas le temps de rpondre. /on che& l%appelait.

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F Il &aut ue ,e me saue@ dit le ,eune garNon. !euille(m%e*cuser.

;erci de ce ue tu m%as racont@ rpondit $lice. t@ B propos@eu*Htu me serir de caddie le ,our du tournoi@ c%estHBHdire apr#sHdemain.

!olontiers@ rpondit le ,eune garNon aec un large sourire. $une condition toute&ois M ous ne m%enerre( pas chercher des ballespr#s du &ant'me. C

$lice retourna lentement B l%h'tel. omme elle entrait dans leestibule@ une ide lui int B l%esprit. lle s%adressa au rceptionniste MF "uisH,e consulter le registre des clients O demandaHtHelle.

/i ous oule( C@ rpondit distraitement l%homme en poussant

ers elle un gros lire ert.$lice &euilleta plusieurs pages aant de tomber sur le nom

u%elle cherchait M ;ortimer Gartescol. lle tudia longuementl%criture de ce singulier client.

F lle ne ressemble en rien B sa signature@ conclutHelle. Il l%a belet bien dguise. ans uel but O C

$bsorbe par l%tude du registre@ elle ne it pas approcher sonadmirateur. /ans un mot@ il la regarda puis@ en silence@ gagna une

cabine tlphoniue. L%esprit lger@ ne soupNonnant pas u%elle aaitt surprise@ $lice alla retrouer ses amies.

Gess et ;arion s%habillaient en ue du dner@ ce ui ne lesempcha pas de bombarder $lice de uestions sur le pont hant.elleHci leur raconta le peu u%elle aait appris mais ne &it pas allusionau registre des entres et B ce u%elle 0 aait constat.

Eames ?o0 dna aec les ,eunes &illes. /on air proccup &rappa$lice.

F L%a&&aire ui t%a men ici approcheHtHelle de son dnouement@papa O demandaHtHelle.

=on@ les choses ne ont pas aussi bien ue ,e le souhaiterais@rponditHil toute&ois@ ,e caresse l%espoir u%une crise se produise d%icipeu. E%aurai sans doute recours B toi@ $lice.

:uelle ,oie Ee suis B ta disposition. ela ne saurait tarder@ rassureHtoi. C$pr#s le dner@ ;. ?o0 annonNa u%il s%absentait pour uelues

heures.

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F =e t%inui#te pas B notre su,et@ rpondit $lice en riant. =ous nemanuerons pas de distractions. Il 0 a une soire dansante. C

L%orchestre de l%h'tel tait e*cellent. Les ,eunes &illes &irent laconnaissance d%tudiants s0mpathiues@ enus passer leurs acancesdans la rgion. $lice ne manua pas de partenaires B peine enaitHelle de uitter un danseur@ trois autres se prsentaient ;ortimer necessa pas de la harceler de ses prenances. Gien u%elle lui reconnPtune par&aite connaissance des pas@ un sens du r0thme@ elle aurait aiml%eno0er au* uatre cents diables.

F !ous tes@ de loin@ la plus gracieuse ,eune &ille de la soire C@ditHil@ &latteur@ comme la musiue s%arrtait.

%une main &erme@ il la guida ers la randa. $lice s%apprtait B

le repousser &roidement mais elle se raisa. =%taitHce pas l%occasion decommencer une enute sur le personnage. Le &aire parler ne deaitpas tre di&&icile tant il se complaisait B discourir sur ses propresmrites. $ec adresse@ en introduisant dans la conersation l%tude dela graphologie@ elle russirait peutHtre B lui &aire aouer u%il aaitdguis son criture.

lle ne protesta donc pas et se laissa conduire sous la randa orgnait une agrable &racheur. $ussit't ;ortimer se lanNa dans le

rcit de ses aentures en $ngleterre. =on sans peine@ $lice aborda lesu,et de l%criture.

ans la demiHobscurit@ elle ne it pas son compagnon poser surelle un regard soupNonneu*. lle ne se doutait pas u%il dchi&&rait sapense.

F La graphologie est une science passionnante@ disait $lice. Il estpossible@ paratHil@ d%anal0ser le caract#re d%une personne d%apr#s soncriture. stHce rai O

:ue pourraitHon raconter sur la mienne O rpondit;. Gartescol en riant. ;a personnalit arie au gr de ma &antaisie@ etde mon criture...

omment cela O -n n%a u%une criture. La mienne change selon mon humeur. $insi@ cet apr#sHmidi@

otre charme m%aait tellement bouleers ue ,e n%arriais pas B&ormer les lettres de mon nom. C

$lice lea les 0eu* sur ;ortimer. /on regard se heurta B un

masue impntrable.

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F Ee ous serais reconnaissante de ne pas parler de mon charme@ditHelle d%un ton sec. ?ien ne m%agace daantage.

;ais@ mademoiselle@ ous tes une crature dlicieuse@ insista;ortimer en se rapprochant. Eamais@ ,e n%ai rencontr une ,eune &illeaussi... C

$lice recula. lle n%aait pas remaru u%elle se trouait au bordmme de la randa. /on pied porta dans le ide. $ec un cri@ ellechercha B rtablir son uilibre M trop tard $ant ue ;ortimer ePt pului tendre la main pour la rattraper@ elle tomba dans un massi& de&leurs.

F !ous tesHous &ait mal O C demandaHtHil@ inuiet@ en dalantles marches.

$lice se relea@ pousseta sa ,upe du reers de la main.F Ee me suis &oul le poignet C@ ditHelle en retenant les larmes ui

lui montaient au* 0eu*."lus &orte ue la douleur@ une crainte la torturait MF "ourraiH,e participer au tournoi de gol& et aider papa comme il

me l%a demand C@ se demandaitHelle aec angoisse.

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CHAPITRE III

LE BOUQUET DE ROSES

$u ?I pouss par $lice@ plusieurs personnes accoururent ets%in&orm#rent des circonstances de l%accident. Ar#s gne@ la ,eune &illene saait comment l%e*pliuer M impossible de dire u%elle tait tombe

en oulant chapper B ;ortimer Gartescol.>aisant appel B toute sa olont@ elle russit B ne pas accuser le

malappris. /i elle ne participait pas B la comptition de gol&@ ce seraitpourtant B lui u%en incomberait la &aute.

F Ee ous en prie@ laisse(Hmoi e*aminer otre poignet@ insistait;ortimer Gartescol sans paratre se douter des sentiments ue

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nourrissait $lice B son gard. Ee ne pense pas ue ce soit tr#sgrae. C

/ans rpondre@ $lice lui tourna le dos et s%loigna B ie allureen direction de sa chambre. lle ne sou&&rait plus beaucoup mais neremuait les doigts u%aec peine.

F Ee ne pourrai pas ,ouer demain@ se disaitHelle tristement. Il &autpar&ois des semaines pour u%une &oulure gurisse. C

lle baignait son poignet dans de l%eau sale uand les deu*cousines &irent irruption dans la salle de bains.

F -h $lice@ s%cria Gess@ nous enons d%apprendre ue tu as euun accident. omme tu es p8le

!a consulter un mdecin@ conseilla ;arion.

$ uoi bon O Le mal est &ait. omment cela estHil arri O demanda ;arion. et odieu* ;ortimer s%est montr trop pressant et mon talon

a port dans le ide lorsue ,%ai oulu lui chapper. Ee le dteste s%cria Gess@ outre. Il &aut le &uir C/ur ces entre&aites@ Eames ?o0 reint B l%h'tel. $ la ue de la

main en&le de sa &ille@ il s%inuita@ et lorsu%elle lui eut aoucombien elle sou&&rait@ il se montra tr#s &erme.

F Inutile de discuter@ $lice@ ditHil d%un ton sans rpliue. Ee aistlphoner au mdecin de l%h'tel de monter. Au souhaites participer Bla comptition de gol&@ oui ou non O

-ui@ rpondit $lice d%une paure oi*. $lors@ il n%est pas uestion d%attendre. CLe docteur $iSerman tait un homme peu louace. $pr#s aoir

soigneusement e*amin le poignet meurtri@ il dclara MF II s%agit d%une &oulure lg#re. =ous allons immobiliser

l%articulation pendant trois ou uatre ,ours au mo0en d%un bandage. Ee ne pourrai pas ,ouer au gol& O =on. ;ais@ docteur@ protesta $lice@ ,e n%ai pas tr#s@ tr#s mal et la

comptition commence apr#sHdemain =otre amie a de bonnes chances de se classer parmi les

premi#res C@ crut bon de prciser Gess.Le docteur hsita@ puis cdant au regard implorant de sa patiente@

il dclara M

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F !ous me paraisse( tre une ,eune personne tr#s dcide. Il sepeut ue ,e ous autorise B ,ouer@ cela dpendra de l%tat de ce poignetdemain soir. C

Le docteur $iSerman prit la seriette noire u%il aait pose surla table et a,outa M

F Ee ous conseille un massage gnral pour empcher osmuscles de se contracter. %est B mon ais la seule chose ui puisseous soulager. C

L%ide d%un massage sourit B la ,eune &ille@ ui se sentait toutecourbatue B la suite de sa chute. $pr#s le dpart du praticien@ elleconsulta la liste des serices assurs par l%h'tel et &init par trouer le

nom d%une masseuse. lle lui tlphona et n%obtint aucune rponse.F /i tu eu*@ Gess et moi@ nous pouons te donner une bonne

&riction@ proposa ;arion. L%ae(Hous d,B &ait O demanda $lice@ m&iante. =on@ reconnut son amie. Eamais. Aoute&ois ce n%est pas

sorcier. Au m%indiueras les muscles contusionns et ,e les masserai,usu%B ce ue tu te sentes soulage. C

$lice se laissa conaincre. /agement@ elle s%tendit sur son lit. F

- sou&&resHtu le plus O demanda ;arion en roulant ses manches. "artout@ grommela $lice. - asHtu pris ce &lacon de Uniment O demanda encore $lice

d%un ton soupNonneu*. L%odeur est horrible. =e grogne pas sans arrt. Au sembls oublier ue nous

t%o&&rons un massage gratuit@ interint Gess en riant. !asH0@ ;arion@n%conomise pas le liniment. Il sera plus e&&icace ue tes mains C

;arion oulut suire ce bon conseil elle prit la bouteille et en

ersa uelues gouttes dans le creu* de sa main. "ar malchance@ le&lacon glissa de ses doigts et rpandit son contenu sur les cheeu*d%$lice.

F Grao ;aintenant il a me &alloir aussi un shampooinggratuit@ soupira la patiente. Ee ous propose de renoncer B ce massage.

=on@ non@ ,e te promets de &aire plus attention@ dit;arion@ contrite.

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"ouah e Uniment doit tre tr#s &ort@ &it Gess en suiant duregard un &ilet huileu* ui allait de l%oreiller B terre. Il a creus un troudans le tapis

t il me brPle le cuir cheelu s%cria $lice. !ite@ de l%eau nlee( cet horrible liuide aant ue ,e sois chaue C

Gess et ;arion se prcipit#rent dans la salle de bains ueluesminutes d%a&&olement suiirent. "ouru ue les cl#bres boucles d%orde leur amie ne soient pas irrmdiablement abmes "eu B peu@ lese&&ets du liniment s%apais#rent apr#s aoir constat u%elle ne risuait

plus rien@ $lice permit B ;arion de reprendre le massage.Gess assura la rel#e uand sa cousine donna des signes de

&atigue. /ans une plainte@ la malheureuse ictime se laissa mala*er parles mains ine*pertes de ses amies. n&in@ elle implora gr8ce.

F Ee n%en peu* plus "ermette(Hmoi@ chers bourreau*@ de meglisser sous mes couertures et de m%endormir.

e toute &aNon@ nous aons termin@ dclara Gess en aidant$lice B se retourner sur le dos. emain matin@ tu seras tout B &ait

d%aplomb.

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Ee l%esp#re C marmonna la ,eune &ille.lle &erma les paupi#res. ;arion tendit la main ers le

commutateur pour teindre la lumi#re. $ ce moment@ la sonnerie dutlphone se &it entendre.

F %est sans doute papa ui eut saoir comment ,e me sens C@murmura $lice d%une oi* ensommeille.

Gess prit le combin.F %est pour toi@ $lice@ ditHelle presue aussit't. Un appel inter

urbain de ?ier it0. "ouru u%il ne soit rien arri B /arah C dit $lice en se

redressant aec peine.Gess lui passa l%appareil. Une oi* &amili#re rsonna B l%oreille

d%$lice MF $ll' Ici =ed. ;%entendsHtu O $ la per&ection. -n dirait ue cela ne a pas &ort. Au as une oi* dolente@

reprit le ,eune homme. Ee ne t%ai pas reille au moins O Il est tard.:ue deiensHtu O E%aais peur ue tu ne t%ennuies dans tes solitudesmontagnardes et ,%ai pens ue tu aimerais baarder aec un ieil ami.

Ee suis raie de t%entendre@ rpondit gentiment $lice@

toute&ois tu te trompes@ la monotonie ne r#gne pas sur nos hauteurs. Clle lui raconta les menus incidents surenus les ,ours derniers M

pont hant@ assiduits importunes de ;ortimer@ chute du haut de laranda...

F E%aimerais balancer mon poing dans la m8choire de cedplaisant indiidu@ s%cria =ed@ &urieu*.

Aon bras n%est pas asse( long@ rpondit $lice en riant. =on@ mais tu risues de me oir plus t't ue tu ne

l%escomptais. n e&&et@ nous enisageons@ deu* amis et moi@ depasser le TeeSHend B l%h'tel o tu es descendue.

;agni&iue@ =ed $uparaant@ oudraisHtu me rendre ungrand serice O

$ec plaisir. onsulte le Gottin mondain et ois si le nom de ;ortimer

Gartescol 0 est inscrit. Il prtend appartenir B une e*cellente&amille ,e serais curieuse de saoir s%il dit la rit.

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Kum Kum Au sembls mani&ester un intrt e*cessi& B cemalotru.

=e t%inui#te pas@ =ed@ rpondit $lice. Ee ne suis pasdispose B lui cder la moindre parcelle de mon cJur. hercherasHtuson nom O

ompte sur moi@ promit =ed. Ee parie d%ailleurs ue ,e ne letrouerai pas C

:uelues minutes plus tard@ $lice reposa le combin. lle sesentait tr#s &atigue. ;arion et Gess auraient aim connatre le nomdes compagnons choisis par =ed mais elles se turent en o0ant lestraits tirs de leur amie. $pr#s aoir teint la lumi#re@ elles sortirent Bpas de loup.

Le lendemain matin@ $lice se reilla beaucoup plus alerte. /ondos ne lui &aisait plus mal@ seul son poignet restait douloureu*.

F roisHtu ue tu seras en tat de participer B la comptition Odemanda ;arion en aidant son amie B s%habiller.

Un de mes doigts est pratiuement inutilisable@ rpondit$lice. Il est raide et gon&l. ela dit@ ,%ai bien l%intention de ,ouer augol& si le mdecin m%0 autorise. n tout cas@ ,e suis capable d%aiderpapa. :uelle chance ue ,e n%aie pas t plus srieusement blesse

/i tu ,oues@ tu ne disposeras plus de tous tes mo0ens C@soupira Gess@ peu soucieuse de la oir reprise par ses actiits dedtectie.

$ la dcharge de Gess@ il conient de prciser ue les aenturesdans lesuelles son amie l%entranait n%taient pas de tout repos.

Les ,eunes &illes acheaient de se prparer uand ;. ?o0tlphona. Il dsirait aoir des nouelles d%$lice.

F Ee te propose une promenade en oiture aec moi ce matin@ ditH

il ensuite. :uelle bonne ide C s%empressa de rpondre $lice./on intuition lui disait ue cette promenade aait uelue

rapport aec l%a&&aire F m0strieuse C dont s%occupait son p#re.F =ous te retrouerons dans la salle B manger d%ici cin minutes

C@ a,outaHtHelle.$u moment o les trois amies sortaient de leur chambre@ un

chasseur apporta une magni&iue gerbe de &leurs pour $lice. lle

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crut d%abord ue c%tait un cadeau de son p#re@ mais la cartepingle sur le papier prooua une e*clamation de dpit.

F ;ortimer Gartescol :uel toupet C s%criaHtHelle.e &ureur@ elle ,eta les ross sur son lit o Gess alla les ramasser.F e n%est pas une raison parce ue cet homme te dplat pour en

ouloir B ces paures ross@ protestaHtHelle. lles sont splendides Ee ne le nie pas@ conint $lice. ;ais il m%e*asp#re. Il a

eno0 ce bouuet parce u%il s%estime responsable de mamsaentures@ et il l%est

;ettons chacune une ros C@ suggra ;arion.lle choisit un bouton pr#s d%clore dans le ase o Gess les

disposait aec goPt.

F =on@ ;ortimer Gartescol se rengorgerait@ dclara $lice. >aitesHle si le cJur ous en dit@ uant B moi ,e prre m%abstenir. C

Les deu* cousines pingl#rent une ros B leur encolure tandisu%$lice e*aminait la carte de son admirateur trop empress. $u dos@il aait crit uelues mots d%e*cuse.

F ?egarde( son criture@ ditHelle soudain. :u%estHce ui ne a pas O demanda Gess en ,etant un coup

d%Jil parHdessus l%paule de son amie.

La signature est di&&rente de celle ui est sur ma carte descore@ et elle ne ressemble pas non plus B celle du registre de l%h'tel.

omment le saisHtu O demanda iement ;arion. "arce ue ,e me suis dbrouille pour la oir. et homme me

parat suspect. "ouruoi dguiseHtHil son criture O C/e rappelant ue son p#re les attendait dans la salle B manger@

$lice glissa la carte dans son sac B main et sortit de la chambre. $pr#saoir &erm la porte B cle&@ elle descendit@ suiie de ;arion et de Gess.

$ussit't apr#s le d,euner@ $lice et ;. ?o0 partirent en oiturelaissant les deu* cousines ,ouer au tennis. "arenu B une bonnedistance de l%h'tel@ l%aocat aborda le su,et ui occupait son esprit. Lasemaine prcdente@ ditHil@ il aait tudi sous tous ses aspects lgau*une a&&aire de ol et de contrebande ui dconcertait les meilleursdtecties de =eT orS.

F epuis plusieurs mois@ poursuiitHil@ les autorits ,udiciaires

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s%e&&orcent de mettre un terme au* actiits d%une bande deoleurs bien organiss. lle compterait parmi ses membres une &emmelgante@ cliente assidue des grandes stations touristiues@ enparticulier de celleHci. ;alheureusement on ignore B peu pr#s toutd%elle et nul n%a pu &ournir son signalement.

omment esp#resHtu la dpister@ papa O e n%est certes pas une mission &acile@ mais ,%ai un indice

srieu*. Leuel O ette &emme porterait ou portait tou,ours sur elle une

minaudi#re en or rehausse de diamants et autres pierresprcieuses@ un ritable traail d%orre. La photo d%une petite &ille est

encadre B l%intrieur du couercle. /on en&ant O Ee l%ignore. omme ,e iens de te le dire@ les renseignements

ue l%on poss#de sur cette &emme sont tr#s maigres. t elle &ruente les meilleurs h'tels de la rgion O -ui. epuis plusieurs ,ours@ une de mes collaboratrices@

inah Ingle@ s%e&&orce de la reprer. -r inah est tombe malade hier@le mdecin lui a ordonn un repos complet de uin(e ,ours. %est ce

ui m%oblige B recourir B toi. $ccepteraisHtu de la remplacer ,usu%B sagurison O

Au connais ma rponse C@ &it $lice@ radieuse.;. ?o0 inclina la tte en souriant. Il saait combien sa &ille

aimait B collaborer aec lui.F :uand doisH,e me mettre B la t8che O demandaHtHelle. e matin mme C@ rpondit ;. ?o0.Il s%engagea sur une route de traerse ui conduisait B un

somptueu* h'tel@ perch sur une haute &alaise.F ans un instant@ tu receras ta premi#re a&&ectation C@ ditHil@

tauin.

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CHAPITRE IV

#RE$I&RE $ISSION

?- gara sa oiture dans le parSing de l%h'tel Lincoln et sedirigea ers l%entre en compagnie de sa &ille.

Aout en marchant@ il lui e*pliua ce u%il attendait d%elle.F Aa t8che sera simple@ $lice elle consistera surtout B obserer."endant ue ,%interrogerai le rceptionniste@ tu &eras un tour dans lehall@ du c't des itrines@ tu iras ensuite dans le poudroir o les&emmes se recoi&&ent et se repoudrent@ tu ois ce ue ,e eu* dire M lapi#ce ui prc#de les toilettes et ui@ dans les grands h'tels@ estamnage lu*ueusement. Il s%agit@ ,e te le rapH

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pelle@ de reprer la complice de la bande de oleurs gr8ce B uneminaudi#re d%un mod#le asse( rare.

sprons ue la chance me serira. ?ende(Hous dans une demiHheure pr#s de la oiture C@ dit

;. ?o0./ur ces mots@ ils se spar#rent.Le hall tait bond de clients. La saison battait son plein et@ dans

cet h'tel B la mode@ les chambres se retenaient plusieurs mois Bl%aance. $lice s%assit pr#s de l%ascenseur@ lB o elle pouait obserersans attirer l%attention. e nombreuses lgantes allaient et enaient enriant et baardant aucune d%elles ne parut suspecte B la ,eunedtectie. Les poudriers ou minaudi#res u%elles sortaient de leur sac

taient de ceu* ue l%on oit dans toutes les boutiues. lle se renditensuite au poudroir dcor aec beaucoup de recherche@ il comportaitdes coi&&euses en bois prcieu* et de con&ortables &auteuils. LB encore@$lice perdit son temps.

Nue@ elle alla retrouer son p#re. eluiHci l%attendait depuiscin minutes.

F ?ien O demandaHtHil. ?ien du tout

$llons $llons :uitte cette mine morose. Au n%imaginaisuand mme pas ue tu allais prendre le poisson dans tes &ilets aupremier lanc. Le traail d%un enuteur reuiert une bonne dose depatience. C

;. ?o0 mit le moteur en marche. Ils roul#rent en silence ,usu%Bl%h'tel KemlocS@ plus grand et plus lu*ueu* encore ue le Lincoln.

F Ee dois sans doute re,ouer la mme sc#ne O dit $lice endescendant de oiture.

-ui. =ous nous retrouerons ici dans une demiHheure. Cans le hall@ bourdonnant de monde@ $lice perdit son

p#re de ue. lle se consacra B sa t8che aec une telle ardeuru%elle &ut surprise en ,etant un regard B son braceletHmontre M di*minutes de retard d,B et elle n%aait pas encore inspect le poudroir

F E%0 cours@ se ditHelle. "apa deinera ue ,%ai t retenue. C Lapi#ce o elle entra tait B peu pr#s dserte seule une tr#s

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,olie ,eune &emme@ 8ge d%eniron ingtHcin ans@ s%0 trouait.$lice &ut &rappe par la tristesse de son regard.V

F e ne peut tre la personne ue ,e cherche@ se ditHelle. ommecelleHci B dP sou&&rir pour aoir une e*pression aussi dsespre C

$lice &eignit de se recoi&&er deant un miroir. n &ait@ elleregardait non pas son image mais la &emme ui@ assise B c't d%elle@ sebrossait les cheeu*.

Aout B coup@ le peigne &aillit s%chapper des mains d%$lice M la,eune &emme enait de sortir de son sac une admirable minaudi#reorne de brillants. Il ne pouait en e*ister plusieurs semblables. LecJur de la ,eune dtectie se mit B battre &ollement. /eraitHce laoleuse ue recherchait son p#re O

La &emme lea les 0eu* et rougit en o0ant le regard d%$lice &i*sur elle.

F Ee ous prie de m%e*cuser@ dit la ,eune &ille. Ee ne oudrais pastre indiscr#te@ mais otre minaudi#re est si belle ue ,e n%ai pum%empcher de l%admirer.

-ui@ elle est ,olie@ conint la ,eune &emme@ mais elle n%aaucune aleur. %est un mod#le tr#s courant en >rance. Les pierressont &ausses. C


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E%habitais il 0 a uelues annes encore pr#s de cet h'tel.L%endroit est raissant. Klas ;a demeure a t dtruite par unincendie. C

$lice n%osa pas s%in&ormer du nom de la proprit ni de celui del%inconnue. oupant court B l%entretien@ celleHci la salua et uitta lepoudroir. $lice aurait oulu la suire@ mais ce &ut en ain u%elle &itappel B son imagination impossible d%inenter un prte*te pourengager de noueau la conersation. $ regret@ elle alla retrouer sonp#re.

F Au es en retard@ $lice@ ditHil sur un ton de reproche. =ousn%aurons pas le temps de poursuire notre enute. Il &aut rentrer Bl%h'tel immdiatement M ,%ai un rende(Hous ui ne peut attendre.

*cuseHmoi@ ,e t%en prie@ et ne prends pas cet air &8ch. Eecro0ais aoir dnich l%oiseau rare. C

lle &ournit B son p#re une description dtaille de la minaudi#reui aait retenu son attention. $pr#s l%aoir coute sans l%interrompre@il approua ses conclusions M il paraissait peu raisemblable ue la,eune &emme ePt un lien uelconue aec l%a&&aire des ols de bi,ou*.

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F Aoute&ois@ a,outaHtHil@ nous n%aons pas le droit de nous &ier au*apparences. Lui asHtu demand son nom O

Ee n%en ai pas eu l%occasion. Ee sais seulement u%ellehabitait pr#s de notre h'tel et ue sa demeure a brPl de &ond encomble.

ette indication permettra de l%identi&ier. ;aintenant enroute@ sinon ,e serai en retard.

Ee crains de ne pas t%aoir t d%un grand secours au,ourd%hui@papa.

omment cela protesta l%aocat. Au t%es tr#s biendbrouille. Ee ne m%attendais certes pas B un rsultat d&initi& en uneseule matine. C

$ l%h'tel du hamois ils se spar#rent. $lice alla retrouer sesamies ui se reposaient dans leur chambre apr#s aoir ,ou au tennistoute la matine.

F Ae oilB en&in s%cria ;arion. =ous commencions B te croireperdue. >atigue O

Un peu. Le plus ennu0eu* c%est ue mon poignetrecommence B me &aire sou&&rir.

$sHtu reu le docteur O demanda Gess.

=on... E%ai peur de son erdict. /i tu ne participais pas B la comptition ce serait dsolant@

reprit Gess aec coniction. Les rsultats ne cessent d%arrier et@d%apr#s ce ue nous aons entendu@ tu te situerais dans le groupe leplus &ort.

;ortimer Gartescol &ait l%ob,et de nombreuses discussions ilse serait class parmi les meilleurs ,oueurs. ;ais un ancien championl%a pratiuement accus de tricher.

Ee regrette d%autant plus de l%aoir laiss signer ma carte@rpondit $lice. /a parole sera su,ette B caution.

"endant ton absence@ il a tlphon deu* &ois@ dit Gess aecun sourire naruois. =ous lui aons rpondu ue tu serais de retourers deu* heures.

Il ne a donc pas tarder B rappeler et ,e n%ai pas la moindreenie de rpondre@ soupira $lice. $llons nous promener@ oule(HousO

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t nous tomberons pile sur lui@ rpondit ;arion. - asHtul%intention de nous emmener O

ans le bois@ pr#s du sei(i#me trou@ dit $lice tranuillement.Ee ne serai contente ue lorsue ,%aurai pos le pied sur le pont hantde /amm0.

n route@ s%cria ;arion@ heureuse de se lancer dans unenouelle aenture.

e n%est pas tr#s prudent d%0 aller seules C@ murmuraGess.

$sse( craintie de nature@ elle n%apprciait gu#re la hardiesse deses amies.

F -h cesse d%tre aussi timore@ tu sais tr#s bien ue les

&ant'mes n%e*istent pas@ grommela ;arion. Il s%agit d%une simplelgende.

Les lgendes ont tou,ours un &ondement rel@ rpartit Gess@&urieuse. %est bon@ ,e ous accompagne@ mais ,e suis sPre ue nouscourons au deant de srieu* ennuis. C

$lice et ;arion se content#rent de rire et bient't Gess se laissagagner par leur entrain c%tait tout ,uste si elle ne marchait pas en tteuand elles approch#rent des grands arbres.

F %est par ici ue ma balle a pntr@ dit $lice en dsignant un&ourr. lle a rebondi B droite de ce chne. C

lle s%en&onNa dans le sousHbois@ suiie par ses amies.F Le pont doit tre uelue part pr#s du rain C@ dit ;arion./a oi*@ mal assure@ tentait de dissimuler une certaine

inuitude.F Ee distingue du blanc entre les arbres@ rpondit $lice en

s%arrtant. e doit tre le pont.

t son &ant'me C@ marmonna Gess entre ses dents. =%coutantue leur courage@ $lice et ;arion continu#rent leur chemin B traersun cran de branches et de ronces. Gess &ormait l%arri#reHgarde.

F ?entrons B l%h'tel C@ imploraHtHelle./es amies ne l%entendirent pas.n&in@ les trois ,eunes &illes arri#rent B une petite distance d%un

pont suspendu@ presue dissimul par des lianes. $ demi en ruine@ ilaait t autre&ois peint en blanc.

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Aout B coup@ $lice s%immobilisa@ le regard tendu. Gess poussa uncri d%e&&roi.

F Le pont est hant criaHtHelle@ ois@ ce &ant'me ui le traerse =on@ il ne le traerse pas il agite les bras d%aant en arri#re@

e*actement comme /amm0 l%a&&irmait@ dit ;arion. $lice@ allonsHnousHen@ il n%est pas sage de rester ici. Gess n%a pas tort.

:uelle sottise@ ;arion protesta $lice. Ee ne m%attendais pasB cela de toi. =ous sommes enues pour lucider un m0st#re@ non pournous en&uir B la premi#re alerte. et ob,et blanc ui ous e&&raie toutesles deu* n%a rien de terri&iant.

:u%estHce ue c%est@ selon toi O demanda Gess sur un ton pluscalme.

n tout cas@ pas un &ant'me. /ans doute un simple morceaude toile soule par le ent.

"ossible@ admit Gess@ mais asHtu d,B entendu gmir unmorceau de toile O Qcoute...

Ee n%entends rien... C commenNa $lice. Les mots moururentsur ses l#res.

u &ond du rain@ B peu de distance semblaitHil du pont hant@s%leait un cri ui ne ressemblait B aucun son humain. /auage@

tortur@ il montait en crescendo@ puis aussi douloureu* u%un remords@il se prolongeait en une longue plainte ui allait se perdre dans lespro&ondeurs de la &ort.

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CHAPITRE V

LA #OURSUITE D'UN FANT$E

L/ EU=/ >ILL/ se blottirent l%une contre l%autre@ coutantl%cho rpter B l%in&ini cette plainte sinistre. $ traers le &euillage@

elles o0aient le &ant'me bouger les bras d%aant en arri#re aec unesorte de lenteur solennelle.F "artons@ supplia de noueau Gess. e pont hant ne me dit rien

ui aille. t moi@ il m%intresse encore@ rpartit $lice. $pprochonsHnous

daantage et essa0ons de surprendre le &ant'me. CGess implora en ain. /es amies re&us#rent de l%couter. "lut't

ue de rester seule@ elle les suiit en rechignant.

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$lice allait en tte tr#s prudente@ elle itait de poser le pied surdes branches s#ches de crainte de trahir leur prsence. /oudain@ elles%arrta et@ B la stup&action de ses amies@ elle clata de rire.

F $h $h $h :ue nous sommes donc sottes Le &ant'me de/amm0 n%est autre u%un pouantail B moineau*.

Un pouantail B moineau* rpta Gess@ incrdule. ?egarde C rpondit $lice.lle s%carta et tendit le bras ers le pont ui en,ambait un rain@

,uste auHdessous d%elles. /es compagnes se rapproch#rent et irentclauer au ent un grand lambeau de toile.

F La plaisanterie n%est pas mauaise C s%cria ;arion en riant debon cJur.

?assures@ les trois amies s%aanc#rent pour e*aminerl%pouantai. Il aait t plant B l%entre de la charpente rustiue dansuelue m0strieuse intention. $ en ,uger d%apr#s son tat et lapoussi#re ui le recourait@ il deait tre lB depuis plusieurs mois. ela paille sortait du sac &ormant son entre. Il tait si branlant ue lamoindre brise ou une simple ibration du pont le &aisait remuer. eloin@ le mouement de ses F bras C lui prtait une apparence de ie.

Gess poussa un soupir de soulagement.

F -u& !oilB un m0st#re lucid "as enti#rement. omment e*pliuer la plainte ue nous

aons entendue O dit ;arion. =ous n%aons pas r@ ,%en suis sPre. =on C@ rpondit $lice@ l%air grae.lle aanNa un pied sur le pont pour en ri&ier la solidit. F

=on@ repritHelle@ et il ne enait pas de l%pouantai. t alors O &it Gess@ de noueau inui#te. =e seraitHce pas le

pont ui crauait O C

$lice secoua la tte.F ela ne ressemblait pas B un crauement. Il se peut u%un r'deur erre par ici C@ interint ;arion en

promenant le regard autour d%elle.$lice se rangea B cette opinion. $pr#s aoir inspect les

alentours immdiats@ elles n%taient pas plus aances M tout indiuaitue le pont n%aait pas reNu de isite depuis longtemps.

F "ourtant uelu%un a dress cet pouantail@ remarua $lice.

"ouruoi@ ,e me le demande O

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=%0 auraitHil pas pr#s d%ici des arbres &ruitiers ou deschamps ensemencs B protger@ suggra Gess. /%il a t plac lB c%estsans doute dans le but d%empcher les gens de &ranchir le pont.

$ moins u%il ne s%agisse d%une simple plaisanterie@ dit $lice.:uoi u%il en soit@ nous n%aons trou aucune e*plication augmissement. !oule(Hous ue nous passions sur l%autre bord du

rain O Le pont ne me parat gu#re solide@ protesta Gess. :uand tu as

&ait un pas dessus tout B l%heure@ il a &lchi dangereusement. Il supportera mon poids C@ rpliua $lice.Gess et ;arion la retinrent. lles lui interdirent aec &orce de

tenter l%e*prience.

F e toute mani#re@ il n%0 a rien B oir de l%autre c't@ dclaraGess. herchons ta balle de gol&@ $lice.

e sera une occupation plus utile. E%aimerais la retrouer@ c%estla meilleure ue ,e poss#de@ en outre elle me porte chance car Eimm0KarloT@ le grand champion de gol&@ l%a autographie.

$u traail@ sans perdre un instant@ dclara ;arion. lle nedoit pas tre tombe loin d%ici. C

Les ,eunes &illes &ouill#rent les buissons pendant pr#s d%un uart

d%heure. lles trou#rent deu* balles imbibes d%eau mais pas celled%$lice.

F lle a peutHtre roul au &ond du rain C@ suggra Gess.$lice portait une paire de chaussures B semelle de caoutchouc

antidrapante elle descendit le talus.F %est tr#s glissant@ ne me suie( pas@ en,oignitHelle B ses amies.

Ee n%ai gu#re d%espoir de trouer ma balle elle doit tre en&ouie sous laase. Le &ond de ce rain n%est autre ue le lit d%un torrent assch. C

Gient't@ le ,eune &ille comprit u%elle n%aboutirait@ en s%enttant@u%B abmer ses chaussures et ses chaussettes. cide B re,oindre lesdeu* cousines ui la sureillaient d%en haut@ elle longea le lit du rain Bla recherche d%un endroit moins abrupt pour remonter. Aout B coup@son regard tomba sur un ob,et mtalliue B demi enterr dans la boue.

F $sHtu trou ta balle O demanda ;arion en la o0ant sebaisser.

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=on@ un ieu* plat d%tain@ ,e crois. Un plat d%tain O C rpta Gess@ surprise.$lice dgagea l%ob,et M ce n%tait pas un plat mais un co&&ret de

bron(e cisel. La dcouerte tait d%importance tr#s agite@ la ,eunedtectie ne pouait dtacher le regard de sa trouaille.

F -n dirait un co&&ret B bi,ou* s%criaHtHelle en le tendant B boutde bras pour le &aire oir B Gess et B ;arion. Il est lourd.

omment estHil enu ici O demanda ;arion. $lice@ tu esraiment ne sous une bonne toile. Au perds une balle de gol& et tutroues un trsor.

=e laisse pas ton imagination galoper B sa guise@ protesta$lice. Ee reconnais cependant ue ce co&&ret pourrait contenir de l%or B

en ,uger d%apr#s son poids. Clle le mesura aec la main M eniron 15 centim#tres de long sur

1 de large et ) de haut.Gess et ;arion se laiss#rent glisser ers la rie boueuse et

re,oignirent leur amie. lles taient encore plus heureuses u%elle decette singuli#re dcouerte.

F -ureHle@ commanda Gess. Il se peut ue tu aies mis la mainsur des bi,ou* prcieu*@ ou des pi#ces d%or.

Il est &erm B cle&@ dit $lice apr#s un essai. $ moins ue le couercle ne soit coll par la ase. C $lice &it

une seconde tentatie aussi aine ue la premi#re. F LaisseHmoi &aire@dit ;arion@ ,e suis plus &orte ue toi. C lle ne russit pas daantage Bourir le co&&ret.

F ?signonsHnous@ &it Gess@ l%air sombre. $ moins ue nous nebrisions le couercle aec un caillou.

aillou contre tain@ il n%0 a gu#re de chance@ dit $lice en

souriant. n outre@ cela abmerait le co&&ret. La et astiu@ il doit tretr#s beau.

%est agaNant de ne pas saoir ce u%il contient@ grommela;arion. :u%0 aHtHil B l%intrieur@ selon toi@ $lice O

Ee ne suis pas dein. e ui m%intresserait ce serait de saoirpouruoi on l%a cach ici@ pr#s du pont hant@ et ui l%a cach O

Il se peut u%au printemps@ B l%poue de la crue@ le torrentl%ait charri ,usu%ici.

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%est une h0poth#se plausible@ reconnut $lice. Il m%en ientune autre B l%esprit M uelu%un ne l%auraitHil pas olontairemententerr celuiHlB mme ui a install l%pouantai@ par e*emple O

/ur uoi basesHtu cette h0poth#se O oulut saoir ;arion. /ur rien de prcis. e n%est u%une intuition. Aout cela est trop m0strieu* pour moi@ dclara Gess. Ee

con&ie B notre ch#re $lice le soin de &ournir la bonne rponse. E%essaierai@ rpondit la ,eune &ille en riant. n attendant@

rapportons le co&&ret B l%h'tel et t8chons de ne pas &aire de&8cheuses rencontres. C

lles remont#rent le rain et@ peu apr#s@ sortaient du bois. Klas omme elles approchaient de l%h'tel@ elles &urent aperNues par

;ortimer Gartescol@ assis sous un parasol@ deant une boisson &rache.Il se lea iement.

F :uel ennui et importun ne manuera pas de oir notretrouaille et il nous bombardera de uestions murmura $lice. Il esttrop tard@ impossible de l%iter C

Gess aait un chandail sur le bras. lle le ,eta ngligemment surle co&&ret ue tenait $lice.

F Gon,our cria ;ortimer@ ous reene( de promenade O

=ous sommes alles chercher une de mes balles pr&res@rpondit $lice poliment. lle s%tait gare dans le bois@ la derni#re&ois ue ,%ai ,ou au gol&.

Il &ait trop chaud au,ourd%hui pour s%agiter sur le terrain@dclara ;ortimer en se mettant B leur pas. "uisH,e porter otrechandail@ mademoiselle ?o0 O

=on@ merci C@ s%empressa de rpondre $lice@ non sansrougir.

!o0ant le regard de ;ortimer s%attarder sur le chandail@ ellea,outa iement.

F Ee ne ous ai pas encore remerci uelle gentille pense ousae( eue de m%eno0er des &leurs.

;es ross ous ont plu O dit ;ortimer en bombant le torse.E%ai command les plus belles. Klas Les &leuristes d%ici ne alent pasceu* de =eT orS ou de l%Italie. omment ous sente(Housau,ourd%hui@ mademoiselle O

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Gien@ B l%e*ception de mon poignet. E%ai un doigt aec leuel,e ne peu* pas serrer.

!ous ,ouere( nanmoins dans la comptition O -ui@ si le docteur $iSerman m%0 autorise@ et B condition ue

,e me classe en &inale. !ous ne connaisse( donc pas la nouelle@ &it ;ortimer aec

un aimable sourire. !os rsultats sont parmi les meilleurs. =ul ne meten doute ue ous ne ous uali&ie( pour la &inale.

Ee l%esp#re. Aoute&ois ,e n%en serai sPre ue lorsue tous lesrsultats seront parenus au capitaine des ,eu*. t ousHmme O

ntre nous@ ,e compte remporter la coupe messieurs@annonNa ;ortimer sur le ton de la con&idence. e matin@ ,%ai ,ou

comme un as. Ee me suis surpass Grao se &orNa B dire Gess. Ee suis en pleine &orme@ se anta l%insupportable personnage.

$ucun ,oueur de ma classe ne s%est encore mani&est. CF II dpasse les bornes du mauais goPt C@ pens#rent les trois

amies. Aout en mani&estant un intrt poli@ elles soupNonnaient;ortimer d%e*agrer considrablement ses mrites. $lice aait peuru%il ne t le co&&ret d%tain@ aussi tentaHtHelle d%courter la

conersation.$pr#s aoir lud@ non sans peine@ une initation B prendre le

th@ elles russirent B gagner leur chambre sans autre incident.F -u& Il n%a rien u &it Gess en se laissant choir sur un lit. t

maintenant@ $lice@ satis&ais ma dorante curiosit C-bissante@ $lice tenta d%ourir le couercle B l%aide d%une lime B

ongles. !aine tentatie. lle utilisa d%autres outils sans plus de succ#s.F II &audrait une pointe@ dclara ;arion apr#s aoir e*amin le

co&&ret. /i seulement ,%aais un pic B glace ou un clou... C$lice bondit sur ses pieds@ les 0eu* brillants d%e*citation.F Ee sais ce ue nous pouons emplo0er omment n%0 aiH,e pas

pens plus t't O C/ans prendre le temps de &ournir une e*plication@ elle posa le

co&&ret et sortit de la chambre en courant.

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CHAPITRE VI

LE COFFRET DE BRON"E

$LI longea le couloir. $u passage@ elle s%arrta pouradmirer un moment l%talage du &leuriste. /i ,%eno0ais un bouuet B

Gess et B ;arion C@ se ditHelle.%un mouement impulsi&@ elle entra dans la boutiue@ choisitdeuxboutonni#res de iolettes et pria le endeur de les &aire lirer Bses deux amies.

oisH,e ,oindre otre carte B l%enoi O demanda l%emplo0 eneneloppant les &leurs.

=on@ mette( simplement M de la part d%un admirateur C@rpondit $lice.

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lle sourit B la pense de la mine intrigue des deux cousines.Le endeur criit sous sa dicte. $lice prit une des cartes et

l%e*amina aec surprise. stHce bien ce ue ous oulie( O demanda l%homme poliment. %est par&ait. ;ais il me semble aoir d,B u otre

criture. ela n%aurait rien de surprenant. Il m%arrie souent de

remplir les cartes d%enoi B la place de mes clients. "eutHtre ae(Hous d,B reNu des &leurs proenant de che( moi.

Kier@ on m%a eno0 une gerbe de ross. lle m%tait o&&ertepar un certain Gartescol.

;. ;ortimer Gartescol O Ee me souiens par&aitement de lui.

/erie(Hous mademoiselle ?o0 O -ui. n ce cas@ la carte ,ointe B otre bouuet tait en e&&et crite

de ma main. Ee ois... C@ murmura la ,eune &ille@ songeuse.$&in de ne pas laisser le endeur supposer u%elle attachait B

cette rlation une importance particuli#re@ elle a,outa. !otre criture m%aait paru &amili#re@ ,e comprends maintenant

pouruoi. Clle pa0a les bouuets et sortit de la boutiue. Gess et ;arion

doient s%impatienter C@ songeaHtHelle. n uelues minutes elle eutgagn la maison des caddies o se trouaient son sac de gol& et sessouliers B clous. n la o0ant reenir triomphalement aec ceu*Hci@grande &ut la surprise des deu* cousines.

:uelle ide saugrenue t%a traers la tte O &it Gess. =ouscro0ions ue tu tais alle chercher un outil.

n e*isteHtHil de meilleur u%une de ces pointes O rtorua$lice. n moins de deu* secondes le couercle a cder. C

lle cala solidement le co&&ret entre ses genou*@ prit unechaussure de mani#re B insrer une range de pointes sous le rebord ducouercle et se serit de l%autre comme d%un marteau.

Grao s%cria Gess. Au es gniale C$lice eut un sourire modeste. Inutile de se r,ouir B l%aance@

conseillaHtHelle B ses amies. Il sera temps de le &aire uand l%opration

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aura t couronne de succ#s. Klas Aout B coup@ le co&&ret luichappa et tomba B terre.

F /eigneur s%e*clama Gess. Il doit contenir du plomb pour aoir&ait un tel bruit.

"ouru ue la personne ui habite auHdessous n%aille pas seplaindre B la direction@ dit en riant $lice. ette chaussure a beau treun e*cellent outil@ le couercle me parat d%une nature tr#s obstine.

L%heure du dner approche@ annonNa Gess. =ous derionsnous changer.

"ouruoi ne pas nous &aire serir ici O C proposa $lice. llen%tait gu#re dispose B renoncer B ourir le co&&ret.

F =ous aions enie@ Gess et moi@ d%trenner nos nouelles robes

du soir@ interint ;arion. n&in@ si tu prres ne pas descendre... CLa nuance de regret perceptible dans sa oi* n%chappa pas B

$lice.F =on@ non@ s%empressaHtHelle de dire@ le co&&ret peut attendre. CLeant un regard charg de malice ers les deu* cousines@ elle

demanda MF $urie(Hous &ait uelue conute cet apr#sHmidi O "ouruoi pas O C rpondit Gess@ e*e.

lles mettaient la derni#re touche B leur toilette uand on &rappaB la porte. %tait un chasseur charg de deu* botes carres portant lamarue d%un &leuriste.

F %est encore pour $lice@ dit Gess sur un ton de lger dpit. e;ortimer Gartescol est un empoisonneur &ini@ mais on ne saurait leta*er d%aarice.

-h &it ;arion. %est B nous u%elles sont adresses@ Gess. 11doit 0 aoir erreur. C

$lice riait sous cape tandis ue@ sans se douter de rien@ les deu*cousines d&aisaient les emballages.

F :uelle raissante boutonni#re s%e*clama Gess en respirant ledlicat par&um des iolettes. lle ira B mereille aec ma nouellerobe. :ui est le gnreu* donateur O C

L%air dconcert@ ;arion dchi&&rait la carte pingle B l%intrieurde sa bote.

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F %un admirateur O Ee n%0 comprends rien@ murmuraHtHelle. ;oi non plus@ &it Gess ui enait de lire les mmes mots. Ee

ne connais personne ici@ du moins personne ui puisse penser Bm%o&&rir des &leurs.

Kum Kum murmura $lice. !ous me cache( ueluechose. C

Gess et ;arion protest#rent aec hmence u%elles n%aaientaucun admirateur B l%h'tel. $lice ne put tenir plus longtemps sonsrieu*. $ la ue du sourire ui lui clairait le isage@ Gess comprit M

F %est toi ui as command ces &leurs@ $lice. $llons@ aoue -ui@ ,e plaide coupable Au es un ange@ dit ;arion en l%embrassant. :uelle gentille

attention. =ous allons tre tr#s lgantes. =e me remercie( pas. E%ai eu ma rcompense sans l%aoir

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cherche@ rpondit $lice. >igure(Hous ue ,%ai appris un dtailintressant au su,et de ;ortimer Gartescol. C

lle leur raconta son entretien aec le &leuriste.F e cher ;ortimer ne souhaite donc pas ue l%on reconnaisse

son criture@ dit Gess. roisHtu u%il soit recherch par la police O Il semble disposer de grosses sommes d%argent et n%aoir pas

de pro&ession prcise@ reconnut $lice. e lB B l%accuser des piresm&aits il 0 a un pas ue nous ne sommes pas en droit de &ranchir. Ilappartient plut't B l%esp#ce des oisi&s@ antards et sPrs d%eu*@ esp#ceheureusement en oie de disparition.

"aure homme@ le oilB catalogu C dit ;arion. Gesse*aminait d%un Jil critiue la toilette d%$lice.

F "ouruoi ne mettraisHtu pas sur ta robe une ros dudit;ortimer O suggraHtHelle. lle la rehausserait.

Ee n%ai aucune enie de &latter cet importun@ ni de lui donnermoti& de croire ue ,e tiens B lui.

:ui te dit u%il sera dans la salle B manger O rpliua ;arion.t puis une &leur est une &leur@ $lice. LaisseHmoi pingler celleHci surta robe. C

$lice protesta@ pour la &orme@ puis se laissa &aire. ;. ?o0 n%tait

pas encore rentr@ aussi les trois amies dcid#rentHelles de dner sansl%attendre. Le matre d%h'tel les installa B une table@ pr#s de la baie.

F -h ncore et tou,ours ce Gartescol C murmura $lice Bl%oreille de Gess.

Il tait assis@ seul@ B une table non loin de la leur.F =%a0ons pas l%air de le oir C@ recommanda Gess.Klas e &ut peine perdue. ;ortimer Gartescol se lea et alla

ers elles. Il remarua aussit't la ros sur le corsage d%$lice et son

isage s%claira.F "uisH,e me ,oindre B ous O C demandaHtHil./ans mme attendre la rponse@ il s%assit sur une chaise B c't

d%$lice./i le dplaisant personnage apprcia le dner@ il n%en &ut pas de

mme pour les trois amies. >orce leur &ut d%couter d%interminablesrcits d%aentures cues@ disaitHil@ en $&riue. $ diers dtails@ $licecomprit u%il n%aait ,amais s,ourn sur ce continent.

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n&in le repas se termina. $ec un i& soulagement@ les ,eunes&illes uitt#rent la salle B manger.

F Gien entendu@ ous reste( danser@ dit ;ortimer Gartescol ens%adressant B $lice. Il 0 a bal ce soir.

=on@ c%est impossible. E%ai rende(Hous aec le mdecin ildoit e*aminer mon poignet et dcider si ,e peu* participer B lacomptition demain.

!ous tes une personne tr#s courageuse@ mademoiselle. Ee neconnais pas beaucoup de &emmes ui oseraient ,ouer aec un pareilhandicap ph0siue. C

$lice ne rpondit pas. lle s%loigna en compagnie de ses amies.Aandis ue le docteur $iSerman palpait aec soin l%articulation

endommage@ les trois ,eunes &illes attendaient dans un silence inuiet.Il posa uelues uestions B $lice M sou&&raitHelle O dormaitHelle bien Oou la douleur la tenaitHelle eille O $lice a&&irma aec un peu trop dehmence u%elle ne sentait plus rien.

F Ee ois ue ous tes dcide B ,ouer eners et contre tout@conclut le mdecin en souriant.

-h ,e ous en prie@ donne(Hmoi otre autorisation@ supplia$lice. E%ai un doigt encore un peu raide mais ,e &erai attention@ du

moins dans toute la mesure du possible. CLe docteur $iSerman ne rpondit pas. Il re&it le bandage du

poignet. L%air nar@ $lice le regardait@ presue sPre du erdict u%ilallait prononcer. :uelle ne &ut sa ,oie de l%entendre dire sur un tonbourru M

F Ee ous permets de participer B la comptition@ mais ,%e*ige ueous gardie( ce bandage. C

$lice &it la moue. Eamais elle ne russirait B ,ouer comme

d%habitude aec ce pansement.F Ee ous obirai@ &initHelle par murmurer.$utre chose@ a,outa le mdecin. /i otre poignet ous &ait

sou&&rir@ ous ous arrtere( aussit't. /inon@ ,e ne rponds de rien. C$lice et ses amies aaient la mine sombre uand elles sortirent

de la pi#ce.

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F Au derais renoncer@ murmura Gess@ nare. ;ieu* aut nepas ,ouer du tout ue de ,ouer mal.

Au as sans doute raison@ mais ,e prre tenter le coup@rpondit $lice. Il 0 a si longtemps ue ,e souhaite me mesurer aecdes championnes.

H $lors un conseil M coucheHtoi et dors. Au auras besoin detoutes tes &orces@ dcrta ;arion.

Au oublies ue ,%ai encore une t8che B remplir@ rpondit $liceen montrant de la tte le co&&ret sculpt.

"as uestion de te laisser &aire@ dclara ;arion aec&ermet. "asseHmoi ton soulier B pointes et remue le moins possible cemalheureu* poignet. C

$ contrecJur@ $lice lui tendit une chaussure et la regarda sebattre aec le couercle. "lusieurs &ois@ ;arion &ut tente de renoncerB cette entreprise di&&icile@ mais d#s ue son amie &aisait mine deouloir la remplacer@ elle se remettait B la besogne.

F II c#de C s%cria tout B coup Gess.;arion posa le co&&ret sur les genou* d%$lice.F $ toi l%honneur de l%ourir@ ditHelle gentiment. %est toi ui l%a

dcouert.

t nous ne errons ue des caillou* C &it en riant $lice."ourtant sa main tremblait uand elle soulea le couercle. Un grandsilence se &it dans la pi#ce. n&in@ $lice russit B murmurer.

F E%en crois B peine mes 0eu* Eamais ,e n%aurais r decontempler un pareil trsor C

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CHAPITRE VII

UNE $INAUDI&RE DE %RAND #RIX

L ->>?Atait rempli de bi,ou* ,usu%au* bords. Un rapidee*amen su&&it B conaincre $lice et ses amies u%il ne s%agissait pasd%imitations. olliers de pierres prcieuses rouges@ ertes et bleues@bagues@ ,o0au* d%or et d%argent s%o&&raient B leurs regards mereills.

F ela reprsente une &ortune@ murmura Gess. $lice@ tu seras tr#sriche

Au res es bi,ou* ne m%appartiennent pas@ il &autretrouer leur propritaire.

russironsHnous O dit ;arion en prenant un braceletd%argent. :uel orre a &aNonn une Jure d%art aussi par&aite O

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t regarde cette bague de diamant O C &it Gess en &aisant,ouer B la lumi#re un anneau plat@ rehauss d%une pierre dont les &eu*tincelaient.

$lice contemplait un collier d%meraudes. lle le saisit aecprcaution et@ ce &aisant@ dgagea un ob,et ui lui arracha un cri M uneminaudi#re de toute beaut

-ccupe B admirer les bi,ou* u%elles tenaient en mains@ ;arionet Gess ne remaru#rent pas aec uelle impatience leur amie ouraitla minaudi#re.

F ?egarde( ce ue ,%ai trou C s%criaHtHelle.lle leur prsentait l%intrieur du couercle@ leur &aisant oir le

portrait ui 0 tait &i*.

F La photo d%une en&ant@ &it Gess@ surprise. -n dirait une petite &ille C@ dit ;arion.L%importance u%$lice semblait attacher B sa dcouerte tonna

les deu* cousines elles ignoraient ue cette photo permettraitd%identi&ier la propritaire de la minaudi#re. $lice &aillit le leur rler@mais elle se raisa M son p#re ne l%aait pas autorise B doiler lesecret.

F Au es bien silencieuse lui reprocha Gess.

Ee songeais... C commenNa $lice.lle se tut et retourna plusieurs &ois dans ses mains la

minaudi#re. Il n%tait dsormais plus possible de reprer une &emmepossdant cet ob,et comme l%espraient les dtecties. n l%absence detoute preue &ormelle@ $lice ne mettait pas en doute ue la minaudi#reePt appartenu B la oleuse.

F #s ue papa sera de retour ici@ ,e lui montrerai le co&&ret etson contenu@ se ditHelle. Il se peut ue cela bouleerse ses plans. C

Gess et ;arion mirent une uestion sur le tapis M u%allaitHon&aire du trsor. lles n%aaient pas la moindre enie de le garder dansleur chambre. La responsabilit tait trop grande.

F Ee ais le con&ier B papa@ dclara $lice. Il le dposera dans leco&&reH&ort de l%h'tel. C

-n(e heures enaient de sonner depuis peu lorsue les ,eunes&illes entendirent les pas de ;. ?o0 rsonner dans le couloir. Il sedirigeait ers sa chambre. $lice l%0 re,oignit aussit't@ le co&&ret sous

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le bras. :uand elle eut re&erm la porte@ elle lea le couercle del%norme crin dont le contenu laissa ;. ?o0 bouche be.

F $lice :u%estHce ue c%est O $sHtu dalis une bi,outerie O CLa ,eune &ille lui raconta comment elle tait entre en possession

du co&&ret et achea son rcit en tendant d%un geste th8tral laminaudi#re B ;. ?o0.

L%aocat l%e*amina aec soin. ;algr son calme apparent@ il taittroubl $lice ne s%0 trompa pas.

F ette petite mereille correspond e*actement B la descriptionui m%a t &ournie par les dtecties de =eT orS. t elle estauthentiue@ sans aucun doute.

Le co&&ret auraitHil t dissimul par un membre de la bande

recherche O "ossible. n tout cas@ cela change mes pro,ets. La &emme m0strieuse le deient plus encore. /i cette minaudi#re lui appartient@ oui =ous ne possdons

pas d%autre indice. :ue comptesHtu &aire de ces bi,ou*@ papa O Les garder ,usu%B ce ue ,%aie pris contact aec les

inspecteurs de police neTH0orSais. Ee ais leur eno0er un tlgramme

comportant une description de chacune des pi#ces dposes dans leco&&ret.

F -u& Ee te les laisse aec plaisir@ rpondit $lice en souriant. Eene me souciais pas d%en garder la responsabilit. C

La ,eune &ille annonNa B son p#re u%elle participerait B lacomptition le lendemain et@ apr#s l%aoir embrass@ se h8ta deregagner sa chambre. lle se coucha et s%endormit presue aussit't. Lelendemain matin@ B neu& heures elle attendait au tee de dpart ;lle


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lle tait &ermement rsolue B ne pas trouer lB une &acile e*cuseau cas o elle perdrait.

;lle


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$lice eno0a une balle tr#s loin sur le &airTa0. Aout en marchanten compagnie de son caddie@ elle ne put rsister B l%enie de luiraconter ce ue ses amies et elleHmme aaient u B la place du&ant'me M un simple pouantai.

F Un pouantail O C rpta le ,eune garNon.Il demeura bouche be un moment puis il clata de rire.F "our une plaisanterie@ c%est une bonne plaisanterie u%on nous a

&aite lB B mes camarades et B moi. =ous tions conaincus ue c%taitun &ant'me B cause des plaintes u%il mettait. $ propos@ comment lese*pliue(Hous O Un pouantail ne &ait pas de bruit@ ou B peine. C

$lice lui rpondit u%il aait peutHtre entendu le ent gmir.L%e*plication parut satis&aire /amm0.

F "ardonne(Hmoi de ne pas aoir cherch otre balle l%autre ,our@ditHil. /i ,%tais sPr u%il n%0 a pas de &ant'me ,%irais cet apr#sHmidi.

!asH0 sans crainte C@ rpondit $lice aec un sourire amus./amm0 tait isiblement partag entre deu* sentiments

contraires M d%un c't le dsir de retrouer la balle@ de l%autre la peurd%un danger impru.

F Ee serais si heureuse de rcuprer cette balle B cause del%autographe@ a,outaHtHelle.

e n%est pas tout le monde ui peut se anter de possder uneballe aec la signature de Eimm0 KarloT ompte( sur moi@mademoiselle@ ,e la chercherai.

aHtHil longtemps ue tu demeures ici O demanda $lice. epuis ma naissance@ rpondit le ,eune garNon. Au connais tout le monde B la ronde. $uraisHtu entendu

parler d%une demeure dtruite par un incendie@ B une date asse(rcenteO C

Le caddie la regarda@ dconcert@ puis la lumi#re se &it en lui. F-h !ous oule( parler du manoir Eudson. Il se dressait par lBHbas. C

%un grand geste du bras@ /amm0 montrait les bois. F e l%autrec't du pont O

-ui@ pas tr#s loin. /ur l%autre bord du rain. Il a brPl il 0 adeu* ans@ en pleine nuit. -n n%a ,amais su comment le &eu aait pris.

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Il tait habit par la &amille Eudson. =on@ par ;lle ;argaret seulement. Une personne 8ge O =on. Une des plus ,olies &illes de l%endroit. lle aurait dans

les ingtHuatre ans. lle est morte O "as ue ,e sache. lle aait perdu ses parents et elle tait

&iance B un pro&esseur. $pr#s l%incendie@ ;lle ;argaret s%esten&uie on ne l%a plus ,amais reue.

=%estHil pas bi(arre u%elle ait disparu aussit't apr#s l%incendieO remarua $lice.

Un peu. Les gens d%ici ont ,ug cela plut't trange. /i cette

histoire ous intresse@ ma m#re en sait plus long ue moi ellepourrait ous donner plus de dtails.

- habiteHtHelle O C demanda $lice. /amm0 lui donnal%adresse.

F Ee passerai oir ta m#re un de ces ,ours C@ dit la ,eune &ille@toute heureuse du renseignement u%elle enait d%obtenir.


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CHAPITRE VIII

LE $ANOIR INCENDI(

G// A ;$?I-= attendaient la &in du match aupr#s dudernier trou. lles se prcipit#rent ers leur amie. F Grao Au asgagn. Ee le saais bien@ s%cria Gess. emain tu remporteras la

seconde manche@ puis en route pour les &inales et la gloire C$lice ,ugea opportun de calmer cet enthousiasme e*cessi&. F e

ne sera pas aussi &acile ue tu l%imagines. La seconde partie esttou,ours plus di&&icile ue la premi#re et ,e n%ai gagn ue de peu sur;lle


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Arop Un peu moins de cent. /i ,e eu* gagner le tournoi@ ilne &audrait pas ue ,e dpasse les uatreHingts.

%est impossible s%cria Gess. t ton poignet@ comment aHtHil O

Il ne me &ait pas sou&&rir B proprement parler mais ,e l%ai sentitout le temps. /i mon doigt rcup#re sa souplesse d%ici demain@,e m%estimerai heureuse.

$llons d,euner@ interint ;arion. Au as besoin de terestaurer apr#s cet e&&ort. C

Gras dessus bras dessous@ elles s%achemin#rent ers l%h'tel.F E%approue d%autant plus ta suggestion@ dclara $lice@ u%B cette

heure nous aurons uelue chance d%iter ;ortimer Gartescol. Il doit

estimer de mauais ton de prendre ses repas de trop bonne heure. CLa salle B manger tait pratiuement dserte. $pr#s aoir &ait

honneur au* plats ui leur &urent seris@ les trois amies se promen#rentdans les ,ardins. Le regard d%$lice se portait sans cesse sur le tee 16.

F $uraisHtu enie de ,ouer encore O C demanda ;arion@ asse(surprise.

$lice secoua la tte.F $h non. i*Hhuit trous@ c%est plus u%il ne m%en &aut pour

au,ourd%hui. Ee pensais... $u pont hant@ achea Gess en riant. La isite ue nous lui

aons &aite l%autre ,our ne t%auraitHelle pas su&&i O e n%est pas le pont ui m%intresse en ce moment@ mais un

ieu* manoir. /elon /amm0@ il aurait brPl il 0 a deu* ans. =ous aons d,B eu notre compte de manoirs et de ch8teau*

en ruine@ protesta ;arion. %ailleurs@ une longue e*cursion sous ce

soleil ardent ne me sourit gu#re. "aresseuse &it $lice sur un ton de reproche. Ee me sens

pleine d%entrain et meurs d%enie de pousser une pointe ,usueHlB. Clle se dclara prte B partir seule. ;arion et Gess ne

l%entendirent pas ainsi et@ bien ue peu tentes par l%e*cursion@ ellestinrent B accompagner leur amie. n traersant le &airTa0 16@ ellescrois#rent ;ortimer Gartescol.

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F /alut criaHtHil d%un ton ,oial. - alle(Hous O =ulle part@ nous prenons un peu d%e*ercice C@ rpondit

$lice.L%encombrant personnage leur embota le pas.F E%ai B tuer le temps aant mon match. /i ous le permette(@ ,e

ous tiendrai compagnie. CLes trois amies chang#rent un regard constern. Impossible de

mettre leur pro,et B e*cution si elles ne russissaient pas B sedbarrasser de cet odieu* ;ortimer.

F =ous ne comptons pas rentrer de sit't@ dit $lice. t nous neoudrions pas ous &aire manuer le dpart.

Ee ous l8cherai en cours de route. $ propos@ de uel c't

ous dirige(Hous O =ous ne nous sommes pas &i* d%ob,ecti& prcis@ rpondit

$lice non sans &roideur. t si ous n%0 o0e( pas d%inconnient@ nouspr&rerions rester entre nous.

$utrement dit M F ;essieurs s%abstenir C@ rpartit ;ortimer engloussant. !o0ons@ ne ous &8che( pas@ ,e plaisantais. e toutemani#re ,e n%aurais pu m%loigner@ car mon adersaire m%attend B uneheure. Gonne promenade C

Les l#res tires en un large sourire@ il s%inclina tr#s bas et &itdemiHtour.

F /oupNonneHtHil uelue chose O demanda Gess une secondeplus tard.

-n le dirait@ rpondit $lice@ songeuse. E%ai l%impression u%ilnous sureille. ssa0ons de le semer. "our commencer@ attendons pourentrer dans le bois u%il ne soit plus en ue. C

$u bout d%un moment@ las de les guetter de loin@ ;ortimer

Gartescol reprit le chemin de l%h'tel. $pr#s s%tre assures uepersonne d%autre ne les obserait@ les trois ,eunes &illes coup#rent Btraers les taillis pais et s%approch#rent aec prudence du ieu* pontde bois.

F L%pouantail se balance tou,ours@ remarua Gess d%une oi*apeure. E%esp#re ue cette horrible plainte ne a pas s%leer. /i celase produit@ ,e ous plante lB et prends mes ,ambes B mon cou.

"aure biche craintie railla ;arion.

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;oi ,e souhaite l%entendre@ dclara $lice. "eutHtre entroueraiH,e ainsi l%e*plication logiue@ car il 0 en a une.

Ee te souhaite bonne chance@ rpliua Gess. :uelle ide dereenir dans cet endroit sinistre

t le co&&ret au trsor@ auraisHtu oubli ue nous l%aonsramass ici O

=on@ certes rpondit Gess. ?aison de plus pour ne pas 0retourner. =ous commettons une grae imprudence@ cro0e(Hmoi. C

;arion et $lice salu#rent cette dclaration par des rires elles semou#rent sans piti des craintes de Gess. $ucun son trange netroubla la pai* des bois uand elles arri#rent pr#s du pont suspendu.

F %est lB u%il &aut &ranchir le rain@ dclara $lice apr#s aoir

regard en aal et en amont du torrent. $ condition de passer l%uneapr#s l%autre@ la passerelle supportera notre poids. C

lle se hasarda la premi#re. ;arion la suiit. !int ensuite le tourde Gess@ dont le passage ne s%e&&ectua pas sans incident M les manchesde l%pouantail la &r'l#rent@ lui arrachant un cri

d%e&&roi.F omineHtoi@ Gess@ &it $lice@ gentiment. 11 ne s%agit pas de

clamer B tous les chos notre enue.

Aoi aussi@ tu aurais hurl si ce lambeau de toile s%tait enroulautour de ton bras@ rpartit Gess. %ailleurs@ il n%0 a personne ici.

=ous n%en saons rien@ rpondit $lice@ en se &ra0ant unchemin dans les broussailles ui bordaient le rain.

omment esp#resHtu trouer le manoir incendi puisue tuen ignores l%emplacement e*act O grommela ;arion dont l%humeur seressentait des gratignures dues au* ronces@ partout abondantes./amm0 t%aHtHil prcis de uel c't du rain il s%leait O

=on@ il m%a indiu la direction gnrale. Ee suis certaine uenous sommes sur la bonne oie. C

$lice dsignait de la main un troit sentier de terre battue uicommenNait B uelues m#tres deant elle. Les ,eunes &illes s%0engag#rent B la ueue leu leu B leur ie surprise@ elles constat#rentu%un autre sentier partait du rain B uelues m#tres du premier.

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F Leuel &autHil prendre O demanda Gess en regardant $lice.elui ui longe le bord du rain a t utilis rcemment.

-ui@ pourtant /amm0 ne montrait pas cette direction maisplut't l%autre@ rpondit $lice. ontinuons d%abord sur ce sentier@ nouserrons bien o il aboutira. C

lle reprit la marche. Les pines dchiraient ses tements sansu%elle 0 prt garde. Loin de partager son enthousiasme@ ;arion etGess la suiaient en rechignant.

F ;a robe est perdue@ grommela Gess. ette e*pdition en autHelle la peine O ,%aimerais le saoir. C

$lice ne saait ue rpondre. e crainte de dplaire B ;. ?o0@elle n%osait mettre ses amies dans la con&idence et leur doiler le

ritable ob,ecti& de cette prtendue e*cursion. n&in@ toutes troisparinrent B une sorte de clairi#re dlimite par une haie ui@ depuislongtemps@ n%aait pas t taille.

F -u& =ous oilB sorties de la ,ungle C &it Gess en poussant unpro&ond soupir.

lle s%adossa B un arbre pour se reposer et a,outa M F roisHtu uel%ancien manoir se dressait lB@ $lice O -ui@ il me semble distinguerdeant nous un b8timent@ ou plut't des ruines. omme ce parc deait

tre beau autre&ois CLes pelouses couraient un hectare des saules@ des chnes

ma,estueu* les ombrageaient des plantes grimpantes@ retournes Bl%tat sauage@ dissimulaient les treillis et les charmilles ui lessoutenaient ,adis.

$u centre mme de la clairi#re s%leait un tas de dbris d%omergeaient une colonne noircie par le &eu et plusieurs poutres B demiconsumes. %est tout ce ui restait du manoir des Eudson.

F stHce cela ue tu tenais tant B nous montrer O demanda Gess@dNue.

Documents

Caroline Quine Alice Roy 15 IB Alice Et Les Contrebandiers 1937