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Carte de représentation de la pratique du retour d’expérience au sein de
la profession (sondage correspondants PNRS retex & ops)
56%
10%
10%
17%
5%
Fonction RETEX
Bureau RETEX
Service RETEX
Aucune pratique RETEX
RETEX intégré à l’OPS
43% de répondants au sondage
2
Programme du colloque
9H30 - Propos introductif du colloque par le Colonel Francis MENÉ, Directeur de l’ENSOSP
9H40 - Introduction : Histoire de la culture opérationnelle des sapeurs-pompiers : le passage d’une tradition orale à une culture de
l’écrit
Colonel (ER) Jean-François SCHMAUCH, Ingénieur du CNAM et docteur en sciences de gestion, expert incendies et explosions auprès de la cour d’appel de Rennes
10H00 – 12H30
Première session: Les enjeux d’une pratique de retour d’expérience institutionnelle.
Améliorer le service rendu à l’usager et réduire les vulnérabilités du service et de ses agents
Modérateur de session : Mme Audrey MOREL SENATORE, responsable du CERISC (ENSOSP),
10H10
o La place du retour d’expérience dans la politique publique de gestion des risques
Mr Claude WACHTEL, du Secrétariat Général de la Défense et de la Sécurité Nationale
10H40 - Pause-café (20’)
11H00o La pratique du retour d’expérience en prévention des risques contentieux
Mr Dominique FERRIÈRE , Premier président de la Cour d’appel de Bordeaux, Mr Jacques DALLEST, Procureur général des Pays de Savoie
3
11H30
o Les raisons d’une culture du retour d’expérience orientée sur la vulnérabilité des SIS
Colonel Patrick TOUFFLET , Directeur Départemental des Services d'Incendie et de Secours de la Haute-Garonne
12H30 – 14H00 - Pause déjeuner
14H00-17H00
Seconde session: La mise en œuvre d’une pratique de retour d’expérience au sein des SIS
Définir les repères communs d’une organisation dite apprenante
Modérateur de session : Mr Pierre BARBAROUX enseignant-chercheur au CReA (EOAA)
14H10
o Un vade-mecum partagé (GTN) –Propos introductif du GTColonel Bruno BEAUSSÉ(10’), Chef du département DEPRO², ENSOSPOfficiers participants au GT RETEX
� Les questions préalables à se poser (Cne Lecoq, SDIS 31)
� les principes fondamentaux (charte) (Cdt Pacôme, SDIS 84)
� une méthodologie commune et adaptée (Cne Lecoq, SDIS 31)
Programme du colloque (2)
4
15H00
o Un levier managérial avec la culture de dépénalisation de l’erreurMelle Anaïs GAUTIER , Responsable du LaMAP, CERISC /ENSOSP
15H25-Pause-café
15H45
o Une culture du RETEX insufflée par la formation : le rôle de l’école nationale dans l’accompagnement des SISCommandant Olivier FREYERMUTH , Chef de division par intérim de la Division FOROPS, ENSOSP etCapitaine Xavier LAFFRAT , Coordonnateur disciplines TOP de la division FOROPS, ENSOSP
16H10 - Conclusion
o Place du RETEX au sein de la DGSCGC
Mr Philippe LE MOING-SURZUR , Sous-directeur de la planification et de la gestion des crises à la DirectionGénérale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises
16H30 - Synthèse du colloque
o Clôture du colloque par les deux modérateurs (Mr Barbaroux et Mme Morel-Senatore)
16H50 – Fin du colloque
Programme du colloque (3)
5
Histoire de la culture opérationnelle des sapeurs-pompiers : le passage d’une tradition orale à une culture de l’écrit
Colonel (ER) Jean-François SCHMAUCH, Ingénieur du CNAM et docteur en sciences de gestion, expert incendies et explosions auprès de la cour d’appel de Rennes
Introduction
6
"L’expérience, c’est le nom que chacun donne à ses erreurs."
Oscar Wilde (1856-1900)
Les SDIS peuvent-ils évoluer
sans analyser les retours d’expériences ?
Colonel de sapeurs-pompiers (e.r.) Jean-François Schmauch
Ingénieur du CNAM en Physique métrologique & Docteur en Sciences de gestion
Nécessité incontournable n° 1…
Les industriels analysent leurs productions
et celles des autres pour évoluer en continu.
De la même façon, les SDIS doivent analyser
leurs retours d’expériences et ceux des autres
pour évoluer en continu.
Nécessité incontournable n° 2…
Sauf à être complaisante et soumise,
l’écriture des SDACR (1) par les SDIS doit résulter
de l’analyse critique, raisonnée et surtout écrite
des retours d’expériences.
Ensuite, il revient aux seules autorités dont ils
dépendent de conduire des choix budgétaires.
(1) Schémas départementaux d’analyse et de couverture des risques.
Je suis désolé, monsieur
le Maire, mais vous avez
inscrit l’achat de notre
autopompe sur le budget
de l’année prochaine !
Hôtel de Ville
Les bases quasi philosophiques
ayant été posées, il faut essayer d’être
pragmatique et de suivre un plan…
Je tenterai de traiter dans l’ordre…
Des risques courants
Des risques quasi courants
Des risques majeurs
Des risques inhabituels du fait de leur rareté
De la littérature utile et des bases de données spécialisées
Des particularités bien françaises
Je tenterai de traiter dans l’ordre…
Des risques courants
Des risques quasi courants
Des risques majeurs
Des risques inhabituels du fait de leur rareté
De la littérature utile et des bases de données spécialisées
Des particularités bien françaises
Les risques courants sont ceux
dont la présentation dans le temps
permet des traitements reposant sur des calculs probabilistes portant
sur l’analyse d’un très grand nombre de retours d’expériences
et de leurs paramètres essentiels [tout au plus une dizaine].
Il résultera l’écriture d’équations simples
ayant la forme générale suivante :
f(R, M, D, T)
R ⇒ Risques courants,
M ⇒ Moyens opérationnels,
D ⇒ Délais d’intervention, et
T ⇒ Taux de réussite.
La résolution des équations f(R, M, D, T) sur un secteur donné
permettra :
De savoir si la prise en compte des risques courants est assurée,
De savoir comment elle est assurée,
De mesurer les manques et/ou les différentiels opérationnels, et
De proposer des mesures correctives.
La résolution des équations f(R, M, D, T) sur un secteur donné
permettra :
De savoir si la prise en compte des risques courants est assurée,
De savoir comment elle est assurée,
De mesurer les manques et/ou les différentiels opérationnels, et
De proposer des mesures correctives.
Sur les territoires nationaux, les solutions de l’équation doivent être
uniformes [cf. au Royaume-Uni] ou sensiblement identiques [cf. en
Allemagne].
Deux exemples de résolution de l’équation f(R, M, D, T)…
Exemple 1
Prise en compte des incendies courants en Allemagne
Après avoir analysé un très grand nombre d’incendies courants,
l’AGBF et le VFDB ont montré que :
les victimes pouvaient être sauvées, et
Les agressions aux biens limitées
si les réponses opérationnelles s’écrivaient sous la forme
d‘une double équation f(R, M, D, T).
FPT & 6 SP
D < 9,5 min
VLPC & 1 SP
D < 9,5 min
CCI & 2 SP
D < 9,5 min
EPA 30 & 3 SP
D < 9,5 min
FPT + CCI + EPA 30 + VLPC
& 10 SP
D < 9,5 min
f1 (R, M, D, T) � Sauvetages & première attaque
R : Incendies courants
M : 1 FPT + 1 CCI + 1 EPA 30 + 1 VLPC armés par 10 sapeurs-pompiers
D < 9,5 minutes)
T : Proche de 100%
CCI & 2 SP
D < 9,5 min
FPT & 6 SP
D < 9,5 min
FPT & 6 SP
D < 14,5 min
FPT & 6 SP
D < 9,5 min
VLPC & 1 SP
D < 9,5 min
CCI & 2 SP
D < 9,5 min
EPA 30 & 3 SP
D < 9,5 min
FPT + CCI + EPA 30 + VLPC
& 10 SP
D < 9,5 min
f2 (R, M, D, T) � Lutte contre l’incendie
R : Incendies courants
M : 1 FPT armé par 6 sapeurs-pompiers
D < 14,5 minutes
T : Proche de 100%
CCI & 2 SP
D < 9,5 min
FPT & 6 SP
D < 9,5 min
FPT & 6 SP
D < 14,5 min
FPT & 6 SP
D < 9,5 min
VLPC & 1 SP
D < 9,5 min
CCI & 2 SP
D < 9,5 min
EPA 30 & 3 SP
D < 9,5 min
FPT + CCI + EPA 30 + VLPC
& 10 SP
D < 9,5 min
CCI & 2 SP
D < 9,5 min
FPT & 6 SP
D < 9,5 min
En zones urbaines…
2 FPT
1 CCI
1 EPA 30
1 VLPC
14 à 18 sapeurs-pompiers
D < 10 minutes
Danemark
Autriche
Suède
Islande
Royaume-Uni…
L’analyse des retours d’expérience
pour les incendies courants permet :
De constituer des bases de données utiles à tous et portant sur :
Les causes & les circonstances des incendies
Leurs particularités remarquables
Le comportement des matériaux
Les limites opérationnelles
Les relations croisées avec la prévention…
Partant de ces bases de données,
il sera possible…
D’améliorer les pratiques opérationnelles
De faire évoluer les matériels et les actions de formation
D'adopter des mesures de prévention et de prévision efficaces
D'éclairer les juges et de répondre aux avocats
De rédiger des SDACR raisonnés et de les faire évoluer
D’évaluer la valeur des biens sauvés
D’identifier les incendies très inhabituels
D’améliorer la sécurité des intervenants…
Exemple 2
La prise en compte des secours médicaux en Ecosse
Au Royaume-Uni, le NHS impose
une écriture de base pour l’équation f(R, M, D, T).
Elle s’écrit…
Urgences M D T
A & BAmbulance armée
par 2 paramédicaux
< 8 minutes > 50 %
< 19 minutes > 95 %
Partant d’une analyse des retours d’expériences,
le Scottish Ambulance Service constate…
Urgences Variable D Variable T
A & B
Strict respect
des obligations fixées par le NHSTaux de survie des détresses vitales ∼ 8%
Si D < 8 minutes
pour 90% des ambulancesTaux de survie des détresses vitales ∼ 11%
Partant d’une analyse des retours d’expériences,
le Scottish Ambulance Service constate…
Urgences Variable D Variable T
A & B
Strict respect
des obligations fixées par le NHSTaux de survie des détresses vitales ∼ 8%
Si D < 8 minutes
pour 90% des ambulancesTaux de survie des détresses vitales ∼ 11%
UrgencesVariable D
selon les obligations fixées par le NHS
Décisions prises
par le Scottish Ambulance Service
AD < 8 minutes
pour 50% des interventions
&
D < 19 minutes
pour 90% des interventions
D < 7 minutes
Pour 75% des interventions
B Le Dmoyen d’intervention
doit être < 9,5 minutes.
Partant de ces constats,
le Scottish Ambulance Service
prend des mesures pour améliorer
son efficacité…
Ces mesures portant sur les délais sont associées à d’autres :
Passage de 8 CTA médicaux à 3
Ambulances équipées de SIG et de GPS
Position de toutes les ambulances connue en temps réel
Calcul en continu des délais d’intervention réels et prévisionnels
Mesure des écarts en continu des délais d’intervention réels et prévisionnels
Pré-positionnement des ambulances en fonction de la probabilité desurvenance des détresses vitales
Mise en service d’ambulances aériennes et d’hélicoptères
Télé-médicalisation
Calcul en continu de l’efficacité générale des mesures prises…
Ces mesures portant sur les délais sont associées à d’autres :
Passage de 8 CTA médicaux à 3
Ambulances équipées de SIG et de GPS
Position de toutes les ambulances connue en temps réel
Calcul en continu des délais d’intervention réels et prévisionnels
Mesure des écarts en continu des délais d’intervention réels et prévisionnels
Pré-positionnement des ambulances en fonction de la probabilité desurvenance des détresses vitales
Mise en service d’ambulances aériennes et d’hélicoptères
Télé-médicalisation
Calcul en continu de l’efficacité générale des mesures prises…
Résultats obtenus
Délai moyen d’intervention pour les urgences A & B
9,5 minutes en 2004 ⇒ 8,5 minutes en 2005
Augmentation très sensible du nombre de personnes sauvées
Les pistes à explorer ont déjà été explorées par d’autres
Centre d’incendie et de secours
de Berlin-Kreutzberg
Janvier 1985
Calcul du nombre d’heures
avec 1, 2, 3... interventions
∼ 1 000 interventions
En marron ⇒ Résultats empiriques
En bleu ⇒ Valeurs probabilistes
744 heures = Σ ni
2 équipes de garde ⇒ Absence de
réponses opérationnelles ∼ 250
heures/mois !
0
50
100
150
200
250
300
1 2 3 4 5 50
50
100
150
200
250
300
1 2 3 4 5 5
Centre d’incendie et de secours
de Berlin-Kreutzberg
Janvier 1985
Calcul du nombre d’heures
avec 1, 2, 3... interventions
∼ 1 000 interventions
En marron ⇒ Résultats empiriques
En bleu ⇒ Valeurs probabilistes
744 heures = Σ ni
2 équipes de garde ⇒ Absence de
réponses opérationnelles ∼ 250
heures/mois !
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150
200
250
300
1 2 3 4 5 5
Je tenterai de traiter dans l’ordre…
Des risques courants
Des risques quasi courants
Des risques majeurs
Des risques inhabituels du fait de leur rareté
De la littérature utile et des bases de données spécialisées
Des particularités bien françaises…
Exemple 1 : Les incendies touchant les écoles au Royaume-Uni
0
10
20
30
40
50
60
70
1 2 3 4 5
Sup
erfi
cies
dé
tru
ite
sen
m²
Délais en minutes
Superficies détruites par le feu en fonction du délai d'arrivée
sur les lieux du premier véhicule de lutte contre les incendies
Exemple des écoles
Zones urbaines de jour
Zones urbaines de nuit
Zones rurales de jour
Zones rurales de nuit
Exemple 1 : Les incendies touchant les écoles au Royaume-Uni
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Sup
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Délais en minutes
Superficies détruites par le feu en fonction du délai d'arrivée
sur les lieux du premier véhicule de lutte contre les incendies
Exemple des écoles
Zones urbaines de jour
Zones urbaines de nuit
Zones rurales de jour
Zones rurales de nuit
Exemple 2
Analyse de 58 incendies
survenus dans des discothèques et des dancings
Période : 1940 à 2013
Lecture critique de 150 documents principalement opérationnels
26 pays
8 sinistres survenus en France
39 incendies [67%] survenus pendant l’exploitation
2 n’ont pas fait de victimes, et
37 ont causé la mort de 3 363 personnes et en ont blessé plus de 2 580
19 incendies [33%] survenus hors exploitation
Les facteurs particulièrement aggravants classés par famille…
Les personnes présentes [4 facteurs]
Les sorties de secours [6 facteurs]
Les sorties normales [4 facteurs]
Les matériaux inflammables [5 facteurs]
Les incendies dévastateurs [4 facteurs]
Les contraintes opérationnelles [7 facteurs]
Les non-conformités lors des visites de sécurité [4 facteurs]
Les Personnes présentes [4 facteurs]
1. Nombre dépassant toujours celui autorisé
2. Etat et comportement
3. Phénomène de panique
4. Empilement des morts derrière les sorties normales et/ou de secours
Les personnes présentes [4 facteurs]
Les sorties de secours [6 facteurs]
Les sorties normales [4 facteurs]
Les matériaux inflammables [5 facteurs]
Les incendies dévastateurs [4 facteurs]
Les contraintes opérationnelles [7 facteurs]
Les non-conformités lors des visites de sécurité [4 facteurs]
Les facteurs particulièrement aggravants classés par famille…
Famille des Sorties de secours [6 facteurs]
1. Inexistantes
2. En nombre insuffisant et/ou non conformes
3. Inutilisables car fermées et/ou masquées
4. Balisage très insuffisant et/ou inexistant
5. Absence de cheminement
6. Fenêtres hautes et/ou grillagées
Les personnes présentes [4 facteurs]
Les sorties de secours [6 facteurs]
Les sorties normales [4 facteurs]
Les matériaux inflammables [5 facteurs]
Les incendies dévastateurs [4 facteurs]
Les contraintes opérationnelles [7 facteurs]
Les non-conformités lors des visites de sécurité [4 facteurs]
Les facteurs particulièrement aggravants classés par famille…
De l’analyse des retours d’expérience, il résulte les mesures à prendre…
Interdire "vraiment" l’usage des artifices
Imposer des systèmes d’extinctions automatiques dans les discothèques
pouvant accueillir plus de 150 personnes
Renforcer le pouvoir de police des officiers de sapeurs-pompiers
Organiser des "razzias" pendant les heures d’ouverture
En cas de non-conformité, même sur des points très mineurs, fermer les
discothèques et/ou dresser des amendes très lourdes
Condamner à des peines de prison fermes les exploitants
Supprimer du langage, les expressions "avis favorable" et "avis défavorable…
Le 1er avril 2012 à NantesHors exploitation + beau temps + carnaval
Le 1er avril 2012 à NantesHors exploitation + beau temps + carnaval
Je tenterai de traiter dans l’ordre…
Des risques courants
Des risques quasi courants
Des risques majeurs
Des risques inhabituels du fait de leur rareté
De la littérature utile et des bases de données spécialisées
Des particularités bien françaises…
L’expertise systématique des retours d’expériences
est la seule méthode qui permet une analyse raisonnée
des problématiques opérationnels résultant des risques majeurs.
Par ailleurs, elle permet aussi d’identifier
les impossibles opérationnels.
Exemple 1 : 7 mars 2008, incendie sur le site d’Ineos à Cologne
Exemple 1 : 7 mars 2008, incendie sur le site d’Ineos à Cologne
14 h 26
Rupture d’une bride sur une conduite transportant de
l’éthylène à la pression de 80 bars & inflammation
14 h 27
Engagement de tous les moyens opérationnels du site
14 h 33
Inflammation
14 h 43
1 400 m3/h en attaque & installation d’un rideau
d’eau entre la cuve en feu et les cuves les plus
proches…
HLF 5000/500 6x4
430 chevaux
6 places
2 000 litres d’eau
3 000 litres d’émulseur
500 kilogrammes de poudre
Pompe 360 m3/h à la pression de 8 bars
Canon 300 m3/h à la portée de 80 mètres…
Les Turbo-Löscher – Etat 2012
1. WF VEB Gaskombinat à Schwarze Pumpe (DDR, 1984)
2. WF BASF à Ludwigshafen (1996)
3. WF BASF à Ludwigshafen (2005)
4. WF Vattenfall à Schwarze Pumpe (2005)
5. WF Chempark à Dormagen (2006)
6. WF Wacker Chemie à Burghausen (2007)
7. WF BASF à Anvers (Belgique, 2009)
8. WF Wacker Chemie à Nünchritz (2010)
9. WF Evonik industries à Rheinfelden (2011)
10. WF OMV Borealis à Schwechat (Autriche, en construction)
11. WF Wacker Chemie à Calvert City (USA, en construction)
Exemple 2 : Les catastrophes ferroviaires
V = 105 km/h
⇓
Ecinétique 250 km/h = 5,6 x Ecinétique 105 km/h
De l’expertise critique des retours d’expérience attachées aux risques majeurs
il résultera des réponses aux questions suivantes…
Quelles limites doit-on attacher :
Aux mesures de prévision et/ou de prévention ?
Aux moyens opérationnels ?
Peut-on améliorer les délais d’intervention ?
Les décisions ont-elles été prises trop lentement ?
Peut-on éteindre les incendies avec des textes dont la seule raison d’être est de
satisfaire ?
Les textes existants ont-ils été respectés ?
De l’expertise critique des retours d’expérience attachées aux risques majeurs
il résultera des réponses aux questions suivantes…
Les exercices conduits avant la survenance des sinistres ont-ils été réalistes ou
simplement de complaisance ?
Une analyse critique des retours d’expériences aurait-elle été profitable ?
Doit-on dénoncer des pressions politiques et/ou hiérarchiques ?
L’expertise critique des retours d’expérience
est la seule méthode qui permet une analyse raisonnée
des problématiques opérationnels associés aux risques majeurs.
Par ailleurs, elle permet aussi
d’identifier les impossibles opérationnels
et de porter leur existence à la connaissance de tous !
Séisme de Kobe
17 janvier 1995 à 5 heures 46
5 500 morts
34 600 blessés
10 500 bâtiments détruits par des incendies (totalement 68%)
171 500 bâtiments effondrés (totalement 54%)
Je tenterai de traiter dans l’ordre…
Des risques courants
Des risques quasi courants
Des risques majeurs
Des risques inhabituels du fait de leur rareté
De la littérature utile et des bases de données spécialisées
Des particularités bien françaises…
La encore, il faut chercher à les approcher
en recherchant des cas similaires
permettant de les analyser…
La encore, il faut chercher à les approcher
en recherchant des cas similaires
permettant de les analyser…
Je tenterai de traiter dans l’ordre…
Des risques courants
Des risques quasi courants
Des risques majeurs
Des risques inhabituels du fait de leur rareté
De la littérature utile et des bases de données spécialisées
Des particularités bien françaises…
"Je n’ai jamais lu un livre avant d’en faire le compte-rendu ;
cela donne trop de préjugés."
Sydney Smith (1771-1845)
L’analyse des retours d’expériences nécessite que l’on conduise
des recherches bibliographiques approfondies en investissant
aussi bien les sources françaises que les sources étrangères
publiées par des éditeurs spécialisés et reconnus.
La langue ne doit pas constituer un obstacle
et a minima, il faut identifier celles qui sont
publiées en français, en anglais, en allemand et en suédois.
Quelques pistes à explorer…
Les ouvrages & les revues thématiques…
Les revues essentielles…
Sapeurs-Pompiers de France
Soldats du Feu magazine
Urgence pratique
Le Journal des sapeurs-pompiers suisses
Brandschutz
Firehouse
Rettungsmagazin
Fire Chief
Fire Engineering
NFPA Journal
Brand & räddning…
Les revues essentielles…
Sapeurs-Pompiers de France
Soldats du Feu magazine
Urgence pratique
Le Journal des sapeurs-pompiers suisses
Brandschutz
Firehouse
Rettungsmagazin
Fire Chief
Fire Engineering
NFPA Journal
Brand & räddning…
Pourquoi n’avez vous pas lu
cette publication ?
Les ouvrages ciblés…
Les ouvrages ciblés…
Les séries d’articles…
Les travaux de recherche…
Les bases de données spécialisées
Attention, tout ce qui est mis en ligne
n’est pas forcément juste…
Et tous les autres…
Je tenterai de traiter dans l’ordre…
Des risques courants
Des risques quasi courants
Des risques majeurs
Des risques inhabituels du fait de leur rareté
De la littérature utile et des bases de données spécialisées
Des particularités bien françaises…
Les services d’incendie et de secours français
dans toutes leurs composantes [SDIS publics & privés, SAMU…]
ne semblent pas avoir acquis la culture des retours d’expériences.
C’est une particularité rare dont il faudrait analyser les raisons.
D’autres que moi auraient peut-être avancé
celles qui vont suivre.
Par prudence, je leur laisserai l’entière responsabilité
de leurs propos…
Le manque de publications portant sur toutes les composantes
des risques ?
Une culture de l’oral qui ne laisse pas de traces ?
La crainte de déranger les pouvoirs politiques et/ou juridiques ?
Hors les feux de forêts, des structures de recherche quasi
inexistantes et/ou ignorantes des réalités opérationnelles [cf.
l’incendie dans le tunnel du Mont-Blanc en 1999] ?
Une multitude d’acteurs qui ne se parlent jamais ?
Une départementalisation qui a dressé des frontières entre les
SDIS ?
Des formations où les composantes scientifiques sont quasi
inexistantes ?
La peur des savoirs universitaires ?
Le manque de publications portant sur toutes les composantes
des risques ?
Une culture de l’oral qui ne laisse pas de traces ?
La crainte de déranger les pouvoirs politiques et/ou juridiques ?
Hors les feux de forêts, des structures de recherche quasi
inexistantes et/ou ignorantes des réalités opérationnelles [cf.
l’incendie dans le tunnel du Mont-Blanc en 1999] ?
Une multitude d’acteurs qui ne se parlent jamais ?
Une départementalisation qui a dressé des frontières entre les
SDIS ?
Des formations où les composantes scientifiques sont quasi
inexistantes ?
La peur des savoirs universitaires ?
Le manque de publications portant sur toutes les composantes
des risques ?
Une culture de l’oral qui ne laisse pas de traces ?
La crainte de déranger les pouvoirs politiques et/ou juridiques ?
Hors les feux de forêts, des structures de recherche quasi
inexistantes et/ou ignorantes des réalités opérationnelles [cf.
l’incendie dans le tunnel du Mont-Blanc en 1999] ?
Une multitude d’acteurs qui ne se parlent jamais ?
Une départementalisation qui a dressé des frontières entre les
SDIS ?
Des formations où les composantes scientifiques sont quasi
inexistantes ?
La peur des savoirs universitaires ?
Le manque de publications portant sur toutes les composantes
des risques ?
Une culture de l’oral qui ne laisse pas de traces ?
La crainte de déranger les pouvoirs politiques et/ou juridiques ?
Hors les feux de forêts, des structures de recherche quasi
inexistantes et/ou ignorantes des réalités opérationnelles [cf.
l’incendie dans le tunnel du Mont-Blanc en 1999] ?
Une multitude d’acteurs qui ne se parlent jamais ?
Une départementalisation qui a dressé des frontières entre les
SDIS ?
Des formations où les composantes scientifiques sont quasi
inexistantes ?
La peur des savoirs universitaires ?
Le manque de publications portant sur toutes les composantes
des risques ?
Une culture de l’oral qui ne laisse pas de traces ?
La crainte de déranger les pouvoirs politiques et/ou juridiques ?
Hors les feux de forêts, des structures de recherche quasi
inexistantes et/ou ignorantes des réalités opérationnelles [cf.
l’incendie dans le tunnel du Mont-Blanc en 1999] ?
Une multitude d’acteurs qui ne se parlent jamais ?
Une départementalisation qui a dressé des frontières entre les
SDIS ?
Des formations où les composantes scientifiques sont quasi
inexistantes ?
La peur des savoirs universitaires ?
Le manque de publications portant sur toutes les composantes
des risques ?
Une culture de l’oral qui ne laisse pas de traces ?
La crainte de déranger les pouvoirs politiques et/ou juridiques ?
Hors les feux de forêts, des structures de recherche quasi
inexistantes et/ou ignorantes des réalités opérationnelles [cf.
l’incendie dans le tunnel du Mont-Blanc en 1999] ?
Une multitude d’acteurs qui ne se parlent jamais ?
Une départementalisation qui a dressé des frontières entre les
SDIS ?
Des formations où les composantes scientifiques sont quasi
inexistantes ?
La peur des savoirs universitaires ?
Le manque de publications portant sur toutes les composantes
des risques ?
Une culture de l’oral qui ne laisse pas de traces ?
La crainte de déranger les pouvoirs politiques et/ou juridiques
Hors les feux de forêts, des structures de recherche quasi
inexistantes et/ou ignorantes des réalités opérationnelles [cf.
l’incendie dans le tunnel du Mont-Blanc en 1999] ?
Une multitude d’acteurs qui ne se parlent jamais ?
Une départementalisation qui a dressé des frontières entre les
SDIS ?
Des formations où les composantes scientifiques sont quasi
inexistantes ?
La peur des savoirs universitaires ?
Le manque de publications portant sur toutes les composantes
des risques ?
Une culture de l’oral qui ne laisse pas de traces ?
La crainte de déranger les pouvoirs politiques et/ou juridiques ?
Hors les feux de forêts, des structures de recherche quasi
inexistantes et/ou ignorantes des réalités opérationnelles [cf.
l’incendie dans le tunnel du Mont-Blanc en 1999] ?
Une multitude d’acteurs qui ne se parlent jamais ?
Une départementalisation qui a dressé des frontières entre les
SDIS ?
Des formations où les composantes scientifiques sont quasi
inexistantes ?
La peur des savoirs universitaires ?
Si nous résumons…
Le risque existe
⇓
Recherche & analyse des retours d’expériences le concernant
⇓
Ecriture des équations f(R, M, D, T)
⇓
Ecriture des SDACR faisant clairement état
des manques et/ou des impossibles opérationnels
et ayant, au moins pour les risques courants, une envergure nationale
⇓
Ecriture des plans d’équipement [effectifs, matériels & formations]
⇓
Décisions prises en toute connaissance de cause
par les autorités concernées
Si nous résumons…
Le risque existe
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Recherche & analyse des retours d’expériences le concernant
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Ecriture des équations f(R, M, D, T)
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Ecriture des SDACR faisant clairement état
des manques et/ou des impossibles opérationnels
et ayant, au moins pour les risques courants, une envergure nationale
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Ecriture des plans d’équipement [effectifs, matériels & formations]
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Décisions prises en toute connaissance de cause
par les autorités concernées
Si nous résumons…
Le risque existe
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Recherche & analyse des retours d’expériences le concernant
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Ecriture des équations f(R, M, D, T)
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Ecriture des SDACR faisant clairement état
des manques et/ou des impossibles opérationnels
et ayant, au moins pour les risques courants, une envergure nationale
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Ecriture des plans d’équipement [effectifs, matériels & formations]
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Décisions prises en toute connaissance de cause
par les autorités concernées
Si nous résumons…
Le risque existe
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Recherche & analyse des retours d’expériences le concernant
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Ecriture des équations f(R, M, D, T)
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Ecriture des SDACR faisant clairement état
des manques et/ou des impossibles opérationnels
et ayant, au moins pour les risques courants, une envergure nationale
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Ecriture des plans d’équipement [effectifs, matériels & formations]
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Décisions prises en toute connaissance de cause
par les autorités concernées
Si nous résumons…
Le risque existe
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Recherche & analyse des retours d’expériences le concernant
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Ecriture des équations f(R, M, D, T)
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Ecriture des SDACR faisant clairement état
des manques et/ou des impossibles opérationnels
et ayant, au moins pour les risques courants, une envergure nationale
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Ecriture des plans d’équipement [effectifs, matériels & formations]
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Décisions prises en toute connaissance de cause
par les autorités concernées
Si nous résumons…
Le risque existe
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Recherche & analyse des retours d’expériences le concernant
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Ecriture des équations f(R, M, D, T)
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Ecriture des SDACR faisant clairement état
des manques et/ou des impossibles opérationnels
et ayant, au moins pour les risques courants, une envergure nationale
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Ecriture des plans d’équipement [effectifs, matériels & formations]
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Décisions prises en toute connaissance de cause
par les autorités concernées
Ultime avertissement
Lorsque l’on cherche à établir
des responsabilités,
il faut bien savoir que ceux qui étaient vos meilleurs amis
peuvent devenir vos pires ennemis
Plus particulièrement, ils avanceront
que vous étiez des sachants directs ou indirects
et qu’ils vous ont simplement fait confiance…
Ultime analyse d’un retour d’expérience…
Kolding au Danemark, 3 novembre 2004,14 heures 02 : "Ici, la fabrique d’artifices
Johnsens, Kløkaervej, nous avons un
containeur en feu"…
En vous remerciant pour votre attention
Les enjeux d’une pratique de retour d’expérience institutionnelle : Améliorer leservice rendu à l’usager et réduire les vulnérabilités du service et de ses agents
Modérateur de session : Mme Audrey MOREL SENATORE,responsable du CERISC
(ENSOSP)
Première session – Les enjeux d’une pratique de retex institutionnelle
o La place du retour d’expérience dans la politique publique de gestion des risques
Mr Claude WACHTEL, du Secrétariat Général de la Défense et de la Sécurité Nationale
o La pratique du retour d’expérience en prévention des risques contentieux
Mr Dominique FERRIÈRE , Premier président de la Cour d’appel de Bordeaux, Mr Jacques DALLEST, Procureur général des Pays de Savoie
o Les raisons d’une culture du retour d’expérience orientée sur la vulnérabilité des SIS
Colonel Patrick TOUFFLET , Directeur Départemental des Services d'Incendie et de Secours de la Haute-Garonne
102
La place du retour d’expérience dans la politique publique de gestion des risques
Mr Claude WACHTEL, du Secrétariat Général de la Défense et de la Sécurité Nationale
Première sessionPremière session – Les enjeux d’une pratique de retex institutionnelle
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La pratique du retour d’expérience en prévention des risques contentieux
Mr Dominique FERRIÈRE , Premier président de la Cour d’appel de Bordeaux, Mr Jacques DALLEST, Procureur général des Pays de Savoie
Première sessionPremière session – Les enjeux d’une pratique de retex institutionnelle
104
Uniquement faute aggravée
1. Dommage
Tout type de fautes
(ne pas avoir accompli les diligences normales
compte tenu de la nature de ses missions,
de ses fonctions, de ses compétences, du
pouvoir et de ses moyens
2. Faute
3. Lien de causalité direct ou indirect?
Auteur indirect
Auteur direct
Mécanismes d’établissement de la responsabilité pén alepour les délits non intentionnels
Responsabilité pénale
Faute aggravée
Soit
une faute délibérée
Soit
une faute caractérisée
Violation délibérée d'une obligation particulière de
prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement
Qui expose autrui à un risque d'une
particulière gravité qu‘on ne peut ignorer
Première session – Les enjeux d’une pratique de retex institutionnelle
Les raisons d’une culture du retour d’expérience orientée sur la vulnérabilité des
SIS
Colonel Patrick TOUFFLET , Directeur Départemental des Services d'Incendie et de Secours de la Haute-Garonne
107
Service Départemental
d’Incendie et de Secours
de la Haute-Garonne
Les opportunités d’une culture du retour d’expérience orientée sur la vulnérabilité des SIS
Le colonel Patrick TOUFFLET, Directeur du SDIS de la Haute-Garonne
Merci de votre attention
Dans l’urgence, les sapeurs-pompiers volontaires sont présents à vos côtés, au service des populations