CARTOGRAPHIE DES ZONES POTENTIELLEMENT EXPOSÉES …

CARTOGRAPHIE DES ZONES CARTOGRAPHIE DES ZONES CARTOGRAPHIE DES ZONES CARTOGRAPHIE DES ZONES POTENTIELLEMENT EXPOSÉES AUX POTENTIELLEMENT EXPOSÉES AUX POTENTIELLEMENT EXPOSÉES AUX POTENTIELLEMENT EXPOSÉES AUX

GLISSEMENTS DE TERRAINGLISSEMENTS DE TERRAINGLISSEMENTS DE TERRAINGLISSEMENTS DE TERRAIN

La cartographie des zones potentiellement exposées aux glissements de terrainproduite par le ministère des Transports, depuis 2003, s’inspire de l’approcheutilisée par l’ancien Service de la géotechnique du ministère de l’Énergie et desRessources naturelles (MERN) dans les années 1970 et 1980.

Elle s’appuie également sur les nouvelles connaissances, notamment celles issues del’inventaire des glissements de terrain survenus lors des pluies diluviennes de 1996au Saguenay–Lac-Saint-Jean, d’investigations récentes de glissements historiques(Saint-Jean-Vianney, Saint-Liguori, Saint-Boniface, Nicolet, Sainte-Geneviève-de-Batiscan, Saint-Barnabé, Saint-Jude , Brownsburg, Sainte-Monique-de-Nicolet, Saint-Luc-de-Vincennes), et d’une revue scientifique

CARTOGRAPHIE EXISTANTE MRC PIERRE-DE-SAUREL

� Rivière Richelieu: étude sectorielle couvrant le territoire de Saint-Roch-sur-Richelieu réalisée par le MERN dans les années 1980

� Rivière Yamaska: cartographie réalisée par le MERN dans les années 1980

TERRITOIRE COUVERT PAR LA CARTOGRAPHIERivière Richelieu: 9 nouveaux feuillets (en vert)Rivière Yamaska: 16 feuillets de revalorisation (en violet)

GLISSEMENTS DE TERRAIN DANS LES GLISSEMENTS DE TERRAIN DANS LES GLISSEMENTS DE TERRAIN DANS LES GLISSEMENTS DE TERRAIN DANS LES DÉPÔTS MEUBLESDÉPÔTS MEUBLESDÉPÔTS MEUBLESDÉPÔTS MEUBLES

DÉFINITION D’UN GLISSEMENT DE TERRAINMouvement rapide ou lent, d’une masse de sol ou de roc, le long d’une surface de rupture, sous l’action de la force de la gravité, résultant de la conjonction de certaines circonstances

�Les glissements de terrain font partie de l’évolution naturelle du relief terrestre

Érosion active des cours d’eau

Glissements

À la suite du retrait des eaux marines, les fonds marins se sont soulevés graduellement pour former des plaines argileuses. Les cours d’eau ont alors commencé à éroder progressivement ces plaines et à les inciser de plus en plus profondément au fur et à mesure qu’elles émergeaient. Des glissements de terrain ont commencé à se produire sur les talus devenant de plus en plus hauts et graduellement instables.

Il est donc important de garder des marges de sécurité entre les cours d’eau et les développements résidentiels.

CONTEXTE GÉOLOGIQUE� Il se produit quelques centaines de glissements de terrain par année sur le

territoire québécois � 80 % des mouvements de terrain sont des glissements de terrain dans les sols

argileux

� Environ 4000 dossiers documentés depuis 1970� Correspond au territoire habité

GLISSEMENTS DE TERRAIN DANS LES DÉPÔTS MEUBLES

Inventaire des dossiers de glissements de terrain traités par le gouvernement depuis 1970

Pour les besoins de la cartographie gouvernementale des zones de contraintes, les types de glissements ont été regroupés en deux familles selon les dimensions que peut atteindre leur recul en sommet de talus. Les deux grandes familles sont celle des glissements faiblement ou non rétrogressifs et celle des glissements fortement rétrogressifs. Les glissements fortement rétrogressifs se produisent seulement dans les sols argileux possédant des caractéristiques particulières. Cette famille de glissements n’est pas observée le long du Richelieu.

Recul ≤ 2H ou 40 mètres

Recul > 2H ou 40 mètres

GLISSEMENTS FAIBLEMENT OU NON RÉTROGRESSIFSGlissement superficiel

Ce type de glissement est caractérisé par une surface de rupture peu profonde, généralement d’une profondeur inférieure à 1,5 mètre sous le terrain naturel. Dans les sols argileux, il n’affecte que la couche de sol superficielle altérée.

De façon naturelle, il est causé par la saturation des sols lors de fortes pluies ou de la fonte de la neige. Règle générale, ce glissement se produit exclusivement dans le talus sans en toucher le sommet.

Par contre, ses débris peuvent s’étaler à la base du talus sur des distances parfois importantes. Bien que ce type de glissement puisse sembler anodin, il peut causer d’importants dommages aux bâtiments, voire même menacer la sécurité des occupants.

2H

Exemple de glissement superficiel

GLISSEMENTS FAIBLEMENT OU NON RÉTROGRESSIFS

Glissement rotationnelGlissement rotationnelGlissement rotationnelGlissement rotationnel


Le glissement rotationnel est caractérisé par une surface de rupture de forme circulaire qui peut se propager à quelques mètres de profondeur.

Il est très souvent causé par l’érosion naturelle d’un cours d’eau à la base d’un talus. L’action de l’eau à la base des talus a ainsi pour effet d’entraîner de façon graduelle du matériel qui agit comme contrepoids naturel. Petit à petit, cette érosion modifie les conditions d’équilibre de la pente.

Ce type de glissement peut affecter une bande de terrain située au sommet du talus, dont le recul est généralement inférieur à une distance équivalant à une fois la hauteur du talus.

Exemple de glissement rotationnel

Sainte-Victoire-de-Sorel, 2011




Sorel-Tracy, 2017


SaintSaintSaintSaint----Ours, 2017Ours, 2017Ours, 2017Ours, 2017


Saint-Roch-sur-Richelieu, 2017



CAUSES DES GLISSEMENTS DE TERRAIN DANS LES SOLS ARGILEUX

≈60% ≈40%

Origine naturelle Origine anthropique

cas ayant fait l’objet d’une demande d’avis technique ou d’une investigation

Bien que les glissements de terrain soient des phénomènes naturels, plusieurs sont liés à des interventions humaines qui ont pour effet de fragiliser les zones déjà propices à ce phénomène. À partir des cas étudiés par le gouvernement, on constate que plus de 40 % des glissements survenus au cours des dernières décennies sont associés à des interventions humaines pouvant nuire à la stabilité des talus.

CAUSES DES GLISSEMENTS DE TERRAIN DANS LES SOLS ARGILEUX

≈60% ≈40%

Origine naturelle Origine anthropique

cas ayant fait l’objet d’une demande d’avis technique ou d’une investigation

CAUSES NATURELLES

• Changement à la géométrie• Érosion par les cours d’eau

• Changement aux conditions d’eau souterraine

• Pluie• Fonte des neiges

CAUSES HUMAINES

• Interventions humaines pouvant nuire à la stabilité d’un talus les plus couramment effectuées

• Remblais et autres surcharges en sommet de talus

• Déblais ou excavations à la base du talus• Concentrations d’eau vers la pente

CAUSES NATURELLES

Glissement �� rupture de l’équilibre des forces dans une pente

Talus � H ≥ 4 m et β ≥ 14°

15

23

4

De façon très simplifiée, les sols dans une pente ont tendance à glisser vers le bas sous l’effet de la gravité(1). Dans les sols argileux, les glissements se font souvent le long d’une surface de rupture qui estgénéralement de forme courbée. Pour pouvoir se déplacer vers le bas (2), la partie supérieure de la pente(force motrice, 1) doit vaincre plusieurs forces résistantes: le poids du sol en pied de pente, aussi sous l’effetde la gravité (3), ainsi que les propriétés de résistance du sol (cohésion et friction, 4). Tant que ces forcessont égales, le talus est en équilibre. Toutefois, si une partie du sol est enlevée à la base de la pente, soit defaçon naturelle (érosion par les cours d’eau) ou par une intervention humaine (excavation, remblai, etc.),l’équilibre des forces peut être rompu. Par ailleurs, les variations saisonnières de la nappe d’eau souterraineviennent aussi influencer l’équilibre des forces. Lorsque la nappe est plus haute (5), comme au printemps, larésistance du sol diminue, ce qui peut aussi provoquer un glissement de terrain.

CAUSES ANTHROPIQUES (MAUVAISES PRATIQUES)

Certaines interventions peuvent compromettre la stabilité d’un talus:

� Les remblais et autres surcharges au sommet du talus augmente la force motrice (1)

� Les déblais ou les excavations à la base du talus diminuent les forces résistantes (2)

� Les concentrations d’eau vers la pente peuvent augmenter le niveau de la nappe phréatique (3)

3

2

1

EXEMPLE DE REMBLAYAGE INAPPROPRIÉ EN SOMMET DE TALUS

L’action d’ajouter un poids supplémentaire au sommet d’un talus modifie l’état d’équilibre de celui-ci et peut ainsi dégrader sa stabilité ou provoquer directement un glissement

1,5 m

EXEMPLE DE DÉBLAI NÉFASTE À LA BASE DU TALUS

Les travaux de déblai ou l’excavation de matériel à la base du talus accentuent l’inclinaison ou la hauteur de celui-ci. Ce type d’intervention peut provoquer un glissement de terrain lors même de l’intervention ou nuire à la stabilité du talus à plus long terme.

CONCENTRATION D’EAU

Glissement superficiel provoqué par de fortes pluies concentrées vers le talus par des gouttières

SIGNES PRÉCURSEURS SIGNES PRÉCURSEURS SIGNES PRÉCURSEURS SIGNES PRÉCURSEURS DE GLISSEMENTS DE TERRAINDE GLISSEMENTS DE TERRAINDE GLISSEMENTS DE TERRAINDE GLISSEMENTS DE TERRAIN

SIGNES PRÉCURSEURS DE GLISSEMENTS DE TERRAIN

Glissements superficiels

A

B

A) Talus sans érosion avec résidence à la base

B) Fissures avec déplacement vertical (flèches vertes), délimitées par des marqueurs rouges, indiquant qu’un glissement de terrain s’est amorcé

Glissements rotationnels

SIGNES PRÉCURSEURS DE GLISSEMENTS DE TERRAIN

A) Fissures (flèches rouges) avec déplacement vertical (flèche verte) indiquant qu’un glissement de terrain s’est amorcé

B) Glissement rotationnel survenu

A

B

TRAVAUX DE STABILISATIONGlissements superficiels

Tapis drainant jumelé à un mur de soutènement en raison de l’espace restreint

TRAVAUX DE STABILISATIONGlissements rotationnels

Source: Ville SaguenaySource: Ville Saguenay

Source: Ville Saguenay

Réparation d’un glissement rotationnel à la suite d’une expertise géotechnique

Avant

Après

Pendant

TRAVAUX DE STABILISATION

Glissements rotationnels

Déplacement d’une résidence sur un autre lot à la suite d’un glissement de terrain

CARTES DE CONTRAINTESCARTES DE CONTRAINTESCARTES DE CONTRAINTESCARTES DE CONTRAINTES

Aléa: Phénomène susceptible d’occasionner des pertes en vies humaines ou des blessures, des dommages aux biens, des perturbations sociales et économiques ou une dégradation de l’environnement

Vulnérabilité: Conséquences néfastes pouvant résulter de la manifestation d’un ou de plusieurs aléas

Risque: Combinaison de la probabilité d’occurrence d’un aléa et des conséquences pouvant en résulter sur les éléments vulnérables d’un milieu donné.

Les zones de contraintes ne correspondent en aucun cas à des zones de risques. Le niveau de risque s’évalue à partir de la probabilité d’occurrence d’un aléa et des conséquences pouvant en résulter sur les éléments exposés, ce qui n’est pas le cas pour les cartes de contraintes.

CARTES DE CONTRAINTES (MTQ)

� Faciliter l’application du cadre normatif

– Délimiter les zones de contraintes précisément au sommet et à la base du talus.

– Vulgariser l’information technique en regroupant les zones de susceptibilité dont les normes à appliquer sont identiques

Objectifs des cartes de contraintes relatives aux glissement de terrain


Carte en PDF (officielle)

�Échelle 1 / 5 000

� Fond représenté par des orthophotographies les plus récentes (2015)

RÉALISATION DES CARTES DE CONTRAINTES (MTQ)

Données topographiques précises obtenues à l’aide d’un relevé lidar aéroporté

La délimitation des zones decontraintes comporte plusieursétapes. Dans un premier temps,un levé laser aéroporté (lidar) esteffectué afin d’identifier lesterrains en pente, l’emplacementdes anciens glissements fortementrétrogressifs et la présenced’affleurements rocheux.


Investigations géotechniquesDes campagnes de sondages et forages sont effectuées pour identifier les types de dépôts meubles ainsi que les propriétés géotechniques des sols.


Visites de terrain

Type de dépôts meubles

Processus d’érosion

Des visites de terrain sont aussi réalisées afin de localiser les secteurs en érosion et de compléter l’identification des dépôts meubles.

CARTES DE CONTRAINTES (MTQ)Identification des talus dans les sols à prédominance argileuse

8o

14o et plus

Pentes

(H ≥ 4 m et β ≥ 14°)

Les talus sont ensuite délimités selon le type de dépôts meubles et leur inclinaison.

CARTES DE CONTRAINTES (MTQ)Transformation des talus en zones de contraintes (talus et bandes de protection)

NA1

NA1

À partir de l’ensemble des données scientifiques recueillies, des classes de susceptibilité aux glissements de terrain sont établies. La détermination de ces dernières repose sur une généralisation et une uniformisation des caractéristiques présentes au moment de la cartographie et sur l’évaluation réalisée par l’ingénieur en géotechnique responsable de la cartographie du secteur.

Les classes de susceptibilité sont ensuite transformées en zones de contraintes. Les classes de susceptibilité nécessitant les mêmes contraintes à l’aménagement sont regroupées en une seule zone de contraintes afin de faciliter le contrôle de l’utilisation du sol. Les zones de contraintes sont déterminées aux fins d’aménagement du territoire et de contrôle de l’utilisation du sol

STRUCTURE DE LA LÉGENDE CARTES DE CONTRAINTES

NA1 NA2 NS2NS1

Plusieurs types de zones de contraintes sont indiqués dans la légende figurant sur les cartes de contraintes relatives aux glissements de terrain. Les zones sont nommées selon une structure alphanumérique permettant de vulgariser l’information technique tout en facilitant l’application de la réglementation. La structure tient compte du type de glissement de terrain appréhendé, de la composition du talus et de la sévérité des normes s’appliquant dans une zone donnée.

Pour les zones de contraintes relatives aux glissements faiblement ou non rétrogressifs, la détermination des largeurs des bandes de protection est établie en fonction de la nature du sol, de la hauteur du talus, des types de glissements de terrain auxquels les zones sont potentiellement exposées et selon que le talus est soumis ou non à des processus d’érosion.

Les bandes de protection au sommet du talus comprennent généralement une marge de sécurité suffisamment grande pour conserver une bande de terrain intacte entre le bâtiment principal et la cicatrice du glissement de terrain dans l’éventualité où un tel glissement surviendrait.

CARTES DE CONTRAINTES

La représentation graphique des zones de contraintes différencie le talus, identifié par une couleur foncée, des bandes de protection situées au sommet et à la base du talus, identifiées par une couleur plus pâle (en transparence).

La transparence des couleurs permet de reconnaître les éléments présents sur l’orthophotographie tels que les bâtiments et les infrastructures.

Le sommet et la base d’un talus peuvent être clairement distingués : le sommet est identifié par une ligne hachurée alors que la base est identifiée par une ligne continue.



Avec érosion

Talus H ≥ 4 m β≥ 14oZone NA1Zone NA1Zone NA1Zone NA1


Talus H ≥ 4 m β≥ 20o

Sans érosion


Sans érosion

Talus H ≥ 4 m 14o ≥ β ≥ 20oZone NA2Zone NA2Zone NA2Zone NA2


Sans érosion


Avec érosion



Rappel:

� Le fait qu’un site soit situé à l’intérieur d’une zone ne signifie pas qu’unglissement de terrain surviendra inévitablement mais cela indique plutôtqu’il représente un ensemble de caractéristique le prédisposant à diversdegrés à un tel événement.

� Il est important de respecter les règlements municipaux afin de ne pasaggraver la situation (40% des cas)

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