Catalogue Idoux

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  • Jean BAZAINEJean BERTHOLLECamille BRYENJean CHEVALIERETIENNE-MARTINSuzanne FESSYAlbert GLEIZES Charlotte HENSCHELJean LE MOAL

    Albert LE NORMANDEmile MALESPINEAlfred MANESSIERJuana MULLERCamille NIOGRETAlfred RETHFranois STAHLYLouis THOMASGeer VAN VELDE

    la recherche de la lumire intrieure

    Autour de Claude IdouxPeinture-sculpture, 1940-1960

  • Catalogue dit loccasion de lexposition

    Claude Idoux et ses amis A la recherche de la lumire intrieurePeinture, sculpture 1940-1960

    Muse dart et dhistoire de la Ville de Meudon6 mai-6 juillet 2014

    En couvErturE : claudE Idoux (1915-1990) La Source1951. Tapisserie J.r. de Borderies, 260 x 110 cm. coll.parT.

  • Jean BAZAINEJean BERTHOLLECamille BRYENJean CHEVALIERETIENNE-MARTINSuzanne FESSYAlbert GLEIZES Charlotte HENSCHELJean LE MOAL

    Albert LE NORMANDEmile MALESPINEAlfred MANESSIERJuana MULLERCamille NIOGRETAlfred RETHFranois STAHLYLouis THOMASGeer VAN VELDE

    la recherche de la lumire intrieure

    Autour de Claude IdouxPeinture-sculpture, 1940-1960

  • 4claude idoux eT sa femme suzanne, dans leur aTelier fonTenay aux roses en 1950. phoTo claudeTTe roBin

  • 5La priode qui suivit la fin de la guerre de 1940-1945, fut, en France, un moment de grande effervescence artistique. Aprs les heures sombres de lOccupation, un imprieux besoin de libert, une immense soif de vivre et de crer incita les artistes remettre en question les traditions et inventer de nouvelles formes dexpression.

    Grce laimable collaboration de Pierrette et Grard Godde, ainsi que de la famille de lartiste, le muse dart et dhistoire peut, en ce printemps 2014, prsenter un bel ensemble de peintures, de sculptures et duvres graphiques conues entre 1940 et 1960 qui constitue un panorama, certes non exhaustif mais significatif, de ces annes glorieuses de lart franais.

    Autour des crations du peintre Claude Idoux, dcd Meudon en 1990, se retrouvent ses amis et ses connaissances, souvent rencontrs Lyon au cours de laventure du groupe Tmoignage ou, plus tard, Paris lors dexpositions communes. Les signatures les plus prestigieuses ctoient des artistes dont les hasards du temps ont estomp la mmoire, mais si cet ventail de talents est surprenant par sa diversit dexpressions et dinspirations, il voque pourtant avec acuit le foisonnement artistique qui clairait alors notre pays.

    Cette exposition est en parfaite harmonie avec les collections permanentes du muse dart et dhistoire qui la prolongent et la compltent dans un parcours riche en dcouvertes et en correspondances fcondes.

    Que soient ici remercis tous ceux qui ont bien voulu contribuer cette exposition. En premier lieu, bien entendu, Pierrette et Grard Godde mais aussi celles et ceux, particuliers et institutions musales, qui ont accept de nous prter des uvres.

    Souhaitons que cette exposition permette chacun de mieux connatre ces artistes qui firent clore le printemps du renouveau aprs la strile preuve de la guerre et ouvrirent une voie pleine de promesses aux gnrations futures.

    HErv MarSEIllEsnaTeur-maire de meudon

    dEnIS larGHEromaire adJoinT

    conseiller gnral des hauTs-de-seine

  • 6claudE Idoux (1915-1990)Blasphme ou Jardin effarouch par une apparition1943. huile sur Toile, 84 x 58 cm. coll.parT.

  • 7lve des Beaux-Arts de Lyon ds 1933, il tudie la pein-ture avec Georges Dcotes, lve de Gustave Moreau. Ayant dcroch le premier prix de Paris, il part pour la capitale en 1936, apprend la fresque aux Beaux-Arts de Paris dans latelier de Nicolas Untersteller puis entre en 1937 dans latelier de peinture de Jean Souverbie lAcadmie Julian.

    Par temprament cest un inconditionnel de la peinture de Czanne pour sa lumire, mais Claude Idoux dcouvre Braque et Picasso avec Jean Souverbie. Ce dernier lui permettra de trouver peu peu les vrais chemins de sa personnalit.

    Il rfutera toute appartenance ltiquette surraliste qui est pour lui une entit, un tat valable que sil comporte Lesprit surraliste , avec lequel il ne se sent pas de lien. Mais il reconnatra, dans le dbut de son uvre, une influence du cubisme quil sefforce de potiser selon ses propres paroles.

    Son expression picturale restera trs personnelle, mme si elle sintgre pleinement dans les proccupations du groupe Tmoignage cr par Marcel Michaud, auquel il est ratta-ch en 1941. La rencontre avec Marcel Michaud va tre pour Claude Idoux une des plus importante de sa vie dartiste. Il restera toujours trs proche de lui.

    Ses recherches se poursuivent avec le souci du sacr o la beaut serait transporte sur le plan suprieur. Il pense que le signe, par sa puissance magique peut restituer luvre dart sa dignit. Il se penchera sur la signification des symboles dans la chrtient : le symbolisme des couleurs, des objets, des pla-ntes. Cest travers cette symbolique que lon peut dcrypter le sens de certaines de ses toiles, mais pas seulement.

    Voil ce quil crit : Luvre dart est un support de mditation. Si toute uvre dart possdait en elle-mme une vrit transmissible comme certaines uvres anciennes, elle imposerait le silence. Consi-

    drant la peinture comme un langage motionnel, ma position serait : la recherche dun langage motionnel.

    En 1947 il fait la connaissance de lenseignement Georges Iva-novitch Gurdjieff, qui va avoir une grande influence sur sa nou-velle approche de lexistence et la comprhension de soi-mme.

    Son dictionnaire prendra toujours racine dans celui de la na-ture o jardins et forts peuplent son univers intrieur. La lumire, ses irisations, ses vibrations seront aux sources de sa palette si particulire.

    En 1951, loccasion de son exposition la galerie Mai il crira une mise au point sur sa position en tant que peintre au tournant dune nouvelle expression dont voici un extrait : Il ne peut y avoir de querelle sur lArt car aujourdhui il nexiste plus.Si je me dcide aujourdhui crire cette mise au point, cest dans le but que lon ne continue pas me faire dire ce que je nai jamais voulu dire, ou plus exactement ce que je ne peux pas dire.Je suis oblig dinsister particulirement sur les proccupations sotriques que lon mattribue ; ce mot na plus aucun sens notre poque et il ne devrait pas tre permis de lemployer tort et travers. Pourquoi je peins ? Parce que jai un jour commenc et si jai poursuivi mes recherches cest parce que jai compris que ce mtier me laissait la possibilit de me manifester travers lui comme un artisan travers le sien. Je nessaye pas de tricher, je ne me proccupe pas de savoir si cest de la peinture ou si a nen est pas. Sur quel critre sappuie-t-on pour trancher ce dbat ?Je travaille, je cherche sentir ce qui bouge, ce qui ne bouge pas, ce qui est ombre, ce qui est lumire, ce qui vit, ce qui meurt avec toute la sincrit quil mest possible.

    claudE Idoux (1915-1990)

  • 8claudE Idoux (1915-1990)Le Chalet ou Il est un serment infinissable1940. huile sur Toile. coll. parT.

    claudE Idoux (1915-1990)Portrait la couronne dpines1943. huile sur Toile, 52 x 40 cm. coll. parT.

    claudE Idoux (1915-1990)Autoportrait ou Causerie avec la lune1943. huile sur Toile, 33 x 24,5 cm. coll. parT.

    claudE Idoux (1915-1990)Il est un jardin ouvrant son cur1942. gouache sur papier maroufl sur Bois, 62 x 47 cm

    coll. parT.

  • 9claudE Idoux (1915-1990)Prmonition ou Chanes idylliques au sang de mon cur1943. huile sur Toile, 72 x 54 cm. coll. parT.

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    claudE Idoux (1915-1990)Annonce ou Annonciation1942. dessin, encre eT crayon, 103,5 x 62,5 cm. coll. parT.

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    claudE Idoux (1915-1990)tude Naissance de la Chrtient1941. gouache sur papier, coll. parT.

    claudE Idoux (1915-1990)tude sur St Jean Baptiste1947. crayon encre sur papier, 54 x 27 cm. coll.parT.

    ... Idoux na pas alors craint de poursuivre sa qute dans la solitude-amie , celle qui tient en permanence compagnie dans les profondeurs de la fort dite enchante mais qui essaye toujours de submerger. Nanmoins, mesure que sa libert-intrieure croissait, sa clairvoyance et son autonomie aussi augmentaient, lui permettant de mieux distinguer ce qui tait des battements de son cur de ceux de la fort. Que de volont, defforts, ce puzzle de soi-mme a d, de sa part exiger pour quil lui soit possible de discerner, travers le miroir rvlateur de la BEAUT, la signification du monde des apparences, de celui de la RALIT et pour quenfin, le jour venu, toutes les pices du jeu se retrouvent ajustes dans la cohrence et lUNIT. alBerT le normand

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    Jean-Jacques Lerrant, critique dart, crit en 1951 propos de cette mme exposition : Rien dans son art, qui ne soit le fruit dune longue tude, qui nait t patiemment trouv et ressenti. Au contraire des im-ptuosits lloquence un peu courte, la voie difficile choisie par Idoux conduit une profonde laboration de soi-mme en mme temps que de luvre.Et, lentement, Idoux a pntr la fort des symboles. Il ne sagit pas pour lui, demprunter lapparence dun langage mais dprouver, de lintrieur, les vertus du signe comme seul moyen dexpression de la connaissance, comme le vhicule de lternit que chacun porte en soi. Dans son exprience de peintre et dhomme, Claude Idoux a retrouv la vocation de certains signes qui sont inscrits dans la tradition .

    La peinture de Claude Idoux est marque par de grands changements dexpression. Voil ce quil dit ce propos : Pourquoi ma peinture a chang ? Parce quil sest produit des ruptures occasionnes par les accidents de la vie.La premire rupture a pour cause lamputation de ma jambe gauche (avril 1944, touch dans Lyon par une balle ennemie qui ne lui tait pas destine). Guri, jai err longtemps.La deuxime rupture fut le dcs de Suzanne (1962, sa femme meurt subitement dune hmorragie crbrale) et elle dura fort longtemps.Toutes les priodes de ma peinture sont intimement lies une personne. Rien quun prnom rappelle la priode. La priode des jardins est purement sentimentale. Elle commence par Un chien aboyant aprs un arbre multicolore jusqu Jar-din effarouch par une apparition (Blasphme). Lautre p-riode est plus diverse, toujours inspire par un prnom. Elle est le long parcours dun couple. Dans le miraculeux, jessaye de trouver un langage motionnel

    vrai, en accord avec ma comprhension du moment prsent. Claude Idoux a toujours eu besoin de sexprimer par lart

    mural. Cest travers la fresque quil commence. En collaboration

    avec son ami et complice Albert Lenormand, ils excutent plusieurs uvres dont les fresques de la chapelle jociste de Vienne, en 1941. Ils ont les mmes proccupations spirituelles, chrtiennes et les mmes recherches picturales chacun avec sa personnalit.

    Au sujet des fresques de Vienne il crit : Le mur possde en lui, par ses attaches naturelles et par la fonction quil remplit dans un difice, toute une organisation harmonique. Il y a donc la base de lArt mural obligation absolue de rechercher la structure harmonique de la surface dcorer, car rien de pur et de durable ne peut se construire dans le dsordre Dans la fresque ornant le mur, il y a sa base la volont architecturale. Un difice, et particulirement un difice reli-gieux, tend llvation spirituelle de lidal quil dfend car il est la ralisation construite dune pense. Si le dcorateur ne prend pas la peine ou rejette cette pense, rien de viable ne sortira de sa main. On ne dcore pas un mur, on lanime, on le force se livrer davantage, nous dcouvrir sa spiritualit. La collaboration, cest le respect des autres et surtout lhumilit. Lartiste est le serviteur du mur mais non son matre. Notre collaboration est base sur lamiti et le respect. Une profonde amiti nous a lis. De mme formation artistique, nous avons t de ceux qui luttent pour slever.

    La composition de cette fresque est appuye sur le prin-cipe de la division de la surface ou la divine proportion (le nombre dor) comme chez les anciens, elle est rgle dharmo-nie constructive de la nature expliquent-ils.

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    claudE Idoux (1915-1990)Lenfant au ballonhuile sur Toile, 98 x 60 cm. coll. parT.

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    claudE Idoux (1915-1990)Deux personnages loiseau1946. huile sur Toile, 93 x 63 cm. coll. parT.

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    En 1947 il adhre lassociation des peintres cartonniers sous la prsidence de Lurat. Il ralise 14 cartons, dont deux pour le salon dhonneur du paquebot France.

    Extrait de La tapisserie franaise et les peintres carton-niers dition TEL.

    Familier avec les problmes de lart mural, Claude Idoux entend conserver la tapisserie, art majeur, sa noblesse ori-ginale, sa mission architecturale, et ne point la rabaisser au rang dobjet-dcor quon peut rpter et placer au hasard des rencontres (toutes ces tapisseries sont pices uniques). Assez proches de lart abstrait ses tapisseries sont composes comme une organisation de signes. Les titres des tapisseries dIdoux disent assez que la nature est toujours au point de dpart de son inspiration, en particulier leau et les sources, symbole de lincessant renouvellement de la vie. Ces signes, en dehors de leur valeur symbolique, comblent la vue et la sensibilit par la puissance quilibre de leurs rythmes et, mme sils ne livrent point toujours leur secret, ils transmettent lmotion de celui qui les a dessins et chargs dun mystrieux message.

    En 1952-1956, cest la grande aventure des vitraux de Saint-Rmy de Baccarat de larchitecte Nicolas Kazis. Une quipe de peintres et une de sculpteurs vont ensemble raliser un chan-tier pharaonique. La mise en uvre des maquettes dbute fin 1952. En 1954 cest la mise au point avec les chimistes de la cristallerie de Baccarat de 41 tonalits des vitraux.

    Lquipe de peintres, Claude Idoux : responsable de lensemble, Denise Chesnay, Albert Lenormand et Paul Reynard vont rali-ser 1000 m2 de verrire dans un local de la ville, 60 tonnes de matriaux vont tre ncessaires. Les mains dans leau glace de la Meurthe, ils vivent durant lhiver 1955 une vritable preuve. Les verrires conues et ralises par les artistes se prsentent comme une immense tenture dcorative de cristal et de bton, suspendue tout autour de lglise. La matire et le sens histo-rique et spirituel que les artistes ont voulu donner cette impo-sante imagerie se rfrent aux allgories et aux paraboles fami-

    lires de lAncien Testament et du Nouveau Testament. Pour lexprimer, les artistes usent dun langage plastique nouveau (fait de formes, de lignes, et de signes simples) en accord et en harmonie avec les exigences techniques de la construction.

    Lquipe des sculpteurs, tienne-Martin et Franois Stahly travaillent sur les bas-reliefs de lglise chez Stahly, pour faire les prototypes qui servent aux moulages des pices dfini-tives, aids par J. Delahaye et A. Poncet. Juana Muller a travaill sur un projet de chemin de croix qui na pas t ralis.

    Claude Idoux a excut plusieurs autres vitraux, toujours selon la mme technique bton et cristal de Baccarat, Notre Dame de Royan architecte Guillaume Gillet, St Michel de Mekns architecte Bernard Cayla, exposition universelle de Bruxelles, Fontvieille (profane).

    En 1957, il reprend ses pinceaux. Ses tableaux vont exprimer la lumire qui ft le fil conducteur des vitraux de Baccarat. En 1960, ses recherches sur lui-mme le conduisent un grand changement dexpression trs personnel o reliefs de matires et fibres vont apparatre.

    Malgr des annes defforts et desprance Claude Idoux ne parvient pas reprendre le cours de son uvre picturale aprs le dcs de sa femme Suzanne en 1962 qui lavait tant accompa-gn et soutenu pendant des annes. Sa dernire exposition per-sonnelle date de 1961, quelques mois avant le drame. Pendant toutes les annes qui suivent, il va dpenser toute son nergie une collaboration avec les architectes mais cest travers toutes les annes denseignement quil dispense dans diffrents tablis-sements (Beaux Arts de Besanon, Beaux Arts de Paris, Spcial Architecture etc...) quil trouve une autre manire de sexprimer et davancer dans sa rflexion de plasticien.

    En 1979, la suite dun grave accident, il vit une ultime preuve qui le cloue sur un fauteuil roulant pendant 11 ans. Il dcde le 6 janvier 1990 Meudon.

    Pierrette Idoux-GoddE

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    claudE Idoux (1915-1990)Le Joueur de flte1946. huile sur Toile. coll. parT.

    Jai connu et aim plusieurs IDOUX, le mme au fond, un homme authentique. Jai connu Idoux artiste ; Idoux artisan, peintre, fresquiste, cartonnier de tapisseries, Idoux chrtien, puis enfin Idoux inquiet des sources spirituelles et dune signification efficiente. Je lai toujours vu mettre son exprience, ses forces les plus vives au service de son inquitude majeure. Ce sont ces hommes-l, absolus, travailleurs, difficiles, qui ouvrent les horizons. Linspiration charpente par la connaissance stablit sur un plan suprieur. Cest un chemin plus long et plus laborieux, mais il conduit dautres espaces. Il nest pas interdit, je pense, dorganiser, dordonner, dexprimer un homme complet. Il existe des canevas suprieurs, sinon il ny aurait aucune diffrence entre disons ... Musset et Dante.Seul, le pote comprhensif peut parler de ralit. Il en a le sens, le savoir et le savoir-faire.Jai, malheureusement, t ml de trs prs une nette et tragique prmonition de Claude Idoux. Il est peut-tre de mauvais got de rappeler ces heures douloureuses. Je ne me le permets que pour attester de la perfection sensible du pote. La preuve de la sensibilit de ce peintre ayant t tragiquement mise labri de ceux qui pensent que sexprimer en un graphisme de hasard est la seule vrit sensible, je tire un trait dunion constant qui relie Claude Idoux aux grands constructeurs. marcel michaud

    CONSTANTES N1, puBlis par la galerie mai

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    claudE Idoux (1915-1990)Ile de Beaut1951. huile sur Toile, 81,3 x 60,5 cm. coll. parT.

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    claudE Idoux (1915-1990)Salom1950. huile sur Toile. muse paul dini, Villefranche-sur-sane.

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    claudE Idoux (1915-1990)Source irise1950. huile sur Toile, 90 x 90 cm. coll. parT.

    Il faut se prendre ce jeu passionnant et recevoir ltrange, lhallucinant message de source irise dont la grande spirale nous entrane dans de vertigineuse narration lumineuse inscrite sur un grave fond apparemment noir mais qui, associe avec mille nuances - toutes les composantes : verts, bruns, gris, dune couleur sourde et comme silencieuse. Devant les toiles dIdoux, qui exigent une longue et silencieuse contemplation, nous sommes pris au miracle dune uvre qui se rvle et nous livre un un ses mystres. rene mouTard-uldry, criTique darT, mars 1951

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    claudE Idoux (1915-1990)LEnvahisseur1957. huile sur Toile, 100,5 x 65 cm. muse des Beaux-arTs de lyon

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    claudE Idoux (1915-1990)LOiseau1961. huile sur Toile, 139 x 139 cm. coll. parT.

    Devant les toiles de ce peintre, je ne pense pas lami ; je suis comme dans une prsence merveilleuse o je perois des mondes, que sans elles,je naurais peut-tre jamais entrevus. Tienne marTin, CONSTANTES, mars1951.

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    claudE Idoux (1915-1990)LHomme Creux 1960. huile sur Toile eT JuTe, 90 x 64 cm. coll. parT.

    La peinture parle par son quilibre plastique, son rythme et son harmonie. Elle possde lme que le peintre lui a donne. Elle nest pas quun ple reflet dtat dme. Elle a une me qui lui est propre et vie de la parfaite organisation de ses cellules. Il ny a pas dArt sans cration. claude idoux

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    claudE Idoux (1915-1990)Fleur venimeuse1960. huile sur Toile eT rsine, 65 x 45 cm. coll. parT.

    Dans notre priode baroque o lart accuse par tous les moyens son dsir de mtamorphose et de libert, il apparat lgitime que nous dcouvrions et acceptions ltape rserve au rococo . Chez Idoux, le style triomphe et lon prend un plaisir extrme - intellectuel et charnel - contempler le travail scrupuleux et prcis o lartiste rompt avec les donnes habituelles de la matire pour dcouvrir en elle dinfinies particularits...Voici un peintre qui se refuse dcidment tre comme tous les autres, qui sait ouvrir des voies nouvelles et conduire solitairement une aventure inspire. ren drouVille, criTique darT, 1961

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    claudE Idoux (1915-1990)Demeure dermite1960. huile sur Toile, 198 x 80 cm. coll. parT.

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    SuzannE FESSy (1918-1962)

    Composition1946. huile sur Toile, 55 x 46,5 cm. coll. parT.

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    alFrEd ManESSIEr (1911-1993)Composition 1947. huile sur Toile, 42 x 34 cm. coll. parT.

    - Vers les annes 1935-36, des artistes, ou plus exactement des hommes penser, venant de diffrentes rgions de France et de ltranger, se rapprochrent, on ne sait trop comment, avec la conviction commune que limpressionnisme, le cubisme et le surralisme avaient ouvert de larges portes sur le communicable ltat pur : la posie. Ces diffrents mouvements avaient redonn lart, la peinture surtout, sa noblesse dcriture et son indpendance dexpression. Il convenait, pour ne pas faire injure aux ans et pour ne point trahir, de franchir ces portes, et cest ce que nous emes lambition de faire (en crant le groupe Tmoignage). Nous pensmes quil fallait retrouver le Signe, gense et ternit de lexpression plastique... Lyon, on le voit, fut donc lpicentre, le point de dpart dune tentative pour crer un nouvel ge sacr que rclamait linquitude spirituelle de ce temps. Tous ces artistes pensaient quaprs les rvolutions et les apports impressionnistes, cubistes et surraliste, on ne pouvait plus revenir uniquement la peinture de chevalet, de divertissement purement pictural et sensuel, mais quon devait sefforcer de retrouver le mur, la collaboration avec larchitecte et slever comme au moyen ge au sacr et au social. Pour cette raison, plusieurs de ces artistes reprirent les mtiers dart qui correspondent lexigence du mur : fresque, vitraux, tapisserie, et ils furent les premiers le faire. marcel michaud, CONFLUENCES.

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    Lyon dans les annes 1920 et 1930, Marcel Michaud, pote, dcouvreur de talent, vritable passeur dides a de nombreux changes avec Albert Gleizes, Louis Thomas, mile Malespine et avec lavant-garde in-ternationale. Le docteur Malespine le met en contact avec les milieux de recherches sotriques notamment Ren Daumal et Ren Gunon alors que la gense et le Sacr continuent dinter-roger cet tre, plerin dabsolu. Cest autour et avec cet homme, que les rencontres se feront entre un grand nombre des artistes prsents dans cette exposition, mais pas seulement.

    Les Beaux-Arts de Lyon sont un vritable creuset de jeunes artistes qui se succdent : Louis Thomas 1910, Camille Niogret et Jean Le Moal 1926, Jean Bertholle et tienne Martin 1929, Claude Idoux et Albert Lenormand 1933 (les 3 derniers obtiennent le 1er prix de Paris respectivement en 1933, 1936 et 1937).

    la mme poque, Paris est lpicentre de toute une nou-velle dynamique artistique. Cest au dbut des annes 1930, lacadmie Ranson, que lon trouve une effervescente jeu-nesse qui recherche, autour de Charles Malfray et de Roger Bissire, une nouvelle voie pour exprimer le foisonnement de leurs motions, de leurs questionnements : tienne Mar-tin, Jean Le Moal, Jean Bertholle, mais aussi Alfred Manessier, Franois Stahly, Charlotte Henschel, Vera Pagava, Juana Muller, et bien dautres. En 1941, face la censure de Vichy de lart dgnr Jean Bazaine organise lexposition Vingt jeunes artistes de tradition franaise , vritable manifeste de la pein-ture moderne, en forme de rsistance.

    Idoux et Lenormand se retrouvent lacadmie Julian en 1937-38. Lis par une profonde amiti, ils travailleront en-semble sur plusieurs ralisations fresque entre 1941 et 1947. Plus jeunes de quelques annes que le groupe de Ranson, ils font la connaissance de Michaud en 1941 qui reconnat tout de suite leurs aspirations et les intgre au groupe Tmoignage. Il leur fera dcouvrir les artistes lyonnais qui lentourent : Tho-mas, Malespine, Burlet, Chevalier, Varbanesco, etc. Cest par cette voie quils rencontrent Jean Le Moal, ainsi qutienne-Martin et Jean Bertholle avec lesquels ils fonderont lacadmie

    du Minotaure chez Ren Burlet Lyon en 1942. Camille Bryen et Albert Gleizes y feront de nombreuses confrences.

    La Seconde Guerre mondiale va provoquer un parpillement gographique renforant des liens forts damitis comme Op-pde en 1942 (Martin, Stahly) ou Mortagne-en-Perche entre 1942 et 1947, o se succdent Stahly, tienne-Martin, Manessier, Bertholle, Le Moal. Cest loccasion dune visite quIdoux ren-contre Franois Stahly en 1947 donnant naissance une ami-ti inaltrable. Cette mme anne, tienne Martin toujours en recherche spirituelle dcouvre lenseignement de Gurdjieff. Il y emmne Franois Stahly, Claude Idoux, Albert Lenormand.

    Tous ces artistes, interrogs par le spirituel, llvation au sacr, en qute de renouveau pour le traduire dans leur lan-gage artistique vont, chacun leur manire, chacun avec son cheminement, se tourner peu peu vers une expression non-figurative privilgiant la libert du geste permettant dexpri-mer leurs motions et leur lan intrieur.

    On les retrouvera la galerie Folklore de Michaud, dans les expositions dArt Sacr, au Salon de Mai, Salon du Sud Est, Salon de la jeune sculpture, Ralits nouvelles. Souvent ils ex-posent ensemble dans de grandes manifestations internatio-nales comme Copenhague, Stockholm, New York, Edimbourg, Sao Paulo, etc.

    Nombreux sont ceux qui vont rechercher le mur permet-tant de slever au sacr et au social travers des fresques, des vitraux, des tapisseries. Ils sont souvent plusieurs inves-tis sur un mme chantier (Saint-Di). Mais lexprience de Saint-Rmy de Baccarat reste unique puisque Claude Idoux, Albert Lenormand, Paul Reynard, Denise Chesnay ont conu ensemble les maquettes et ont ralis les vitraux eux-mmes, tandis qutienne-Martin et Franois Stahly faisaient de mme pour les bas-reliefs.

    Au fil des annes, les amitis se renforcent ou sestompent suivant lvolution, lorientation de leur recherche personnelle, mais tous gardent lesprit llvation de ltre.

    Pierrette Idoux-GoddE

    lES aMItIS

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    alFrEd ManESSIEr (1911-1993)Composition1943. huile sur Toile, 55 x 45 cm. coll. parT.

    () Le peintre ne peut rebtir lhomme lui seul, il ne peut quapporter son matriau propre la grande reconstruction ; il ne peut quapporter sa conscience de travailleur, son amour de lhomme, dont il aura charg au maximum de ses dons, son rouge ou son bleu, son glacis ou sa courbe. Il ne peut compter que sur cela pour se justifier devant les hommes et lhistoire.

    Le rel, la ralit du peintre nest ni dans le ralisme, ni dans labstraction, mais dans la reconqute de son poids dHomme. alfred manessier

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    Lesprit souffle et ne souffle pas. Il est la libert mme. On peut tre gnial sans le savoir, on ny est pour rien. Si vous croyez y tre pour quelque chose, le gnie disparat linstant et cette marche sur les eaux est, disons-le avec un mot que je nemploie quen tremblant, mystique. ALFRED MANESSIER

    alFrEd ManESSIEr (1911-1993)Le Voile de Vronique1946. huile sur panneau, 27 x 18cm. coll. parT.

    alFrEd ManESSIEr (1911-1993)Couronne dpines1951. huile sur Toile, 46 x 32 cm. coll. parT.

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    JEan lE Moal (1909-2007)Le buffet rouge1945. huile sur Toile. 100 x 81 cm. coll. parT.

    Une toile commence vivre quand les rapports de couleurs crent une lumire... Plus que le contraste de lombre et du clair, cest la lumire mme qui compte pour moi. Il y a toute une gamme de lumires ; les unes sont limpides, les autres dramatiques. Certaines sont fluides. Certaines sont lgres ou blondes... La lumire cest quelque chose qui vous entoure, vous enveloppe. Cest comme dans un livre : un climat se cre hors des mots et des incidents du rcit... Jean le moal

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    JEan lE Moal (1909-2007)Floraison1955. huile sur Toile, 46 x 32,5 cm. coll. parT.

  • 32

    JEan lE Moal (1909-2007)Orage 1957-1958. huile sur Toile, 116 x 88,5 cm. coll. parT.

    Il faut voir la peinture abstraite comme on coute la musique, sentir lintriorit motionnelle de luvre sans lui chercher une identification avec une reprsentation figurative quelconque. Ce qui est important, ce nest pas de voir labstrait mais de le sentir. grard schneider

  • 33

    JEan BErtHollE (1909-1996)

    Composition1953. huile sur Toile, 64 x 80 cm. coll. parT.

    Composer ? Mais quest-ce que cela veut dire ! On ne compose pas, on fait sa peinture en disant le monde tel quon le sent, tel quon le rve, tel quil est, un point cest tout !

    Cest la systmatisation des vibrations des lumires et lagencement des plans qui donnera au tableau sa dynamique et le mettra en mouvement.

    Je ne peins pas des ides la lumire est mon but Jean BerTholle

  • 34

    JEan BErtHollE (1909-1996)Composition1956. huile sur Toile, 140 x 97 cm. coll. parT.

  • 35

    Ce qui est intressant dans labstrait cest prcisment son extrme vacuit ; ce qui est intressant cest quil mne une rvlation, une rcration. Il y a de loptimisme dans ce phnomne de labstraction qui manifeste en quelque sorte le plaisir dtre vivant. Il ne sappuie pas sur les structures du rel, cest un fait ; mais il ne faut pas oublier quil y a beaucoup de choses clandestines et caches dans la vie quotidienne. camille Bryen

    caMIllE BryEn (1907-1977)Abstraction en bleu et violethuile sur Toile, 73 x 50 cm. coll. parT.

    caMIllE BryEn (1907-1977)N 341aquarelle sur papier, 52,5 x 37 cm. coll. parT.

  • 36

    La peinture est une manire dtre , la tentation de respirer dans un monde irrespirable. Jean-ren Bazaine

    Lil de lartiste doit tre ouvert sur sa propre vie intrieure, son il toujours tendu vers la voie de la ncessit intrieure. KandinsKy

    JEan BazaInE (1904-2001)Paysage du Midi1943. aquarelle, 50,5 x 34,5 cm. coll. parT.

  • 37

    caMIllE nIoGrEt (1910-2009)LAppel1943. huile sur Toile, 92 x 73 cm. coll. parT.

  • 38

    alBErt lE norMand (1915-2013)Triegnum Vers 1947-50. huile sur Toile, 80 x 80 cm. coll. parT

    Traditionnellement, le rle de lArt nest pas dtonner ou de plaire, mais de conduire lArtiste du niveau relatif o il se trouve celui de LABSOLU qui est le sien. Il ne poursuit pas sa russite professionnelle personnelle mais la ralisation de sa Relle Nature impersonnelle. alBerT le normand

  • 39

    alBErt lE norMand (1915-2013 )Microcosmie1943 huile sur Toile, 90,5 x 38,5 cm. coll. parT.

  • 40

    GEEr van vEldE (1898-1977)Portrait de femme1940. huile sur Toile, 92 x 73 cm. coll. parT.

    Jai essay toute ma vie de peindre la lumire. Je tche darriver jusquaux sources de la lumire. La lumire dont il sagit, cest quelque chose de spirituel, une notion absolue ainsi que lespace que je veux peindre. Cest la source de tout et na rien voir avec le soleil. Celle-ci est matrielle et passagre. Le secret de la vie doit tre compris dans les sept couleurs que nous possdons et dans les nuances de ces couleurs. geer Van Velde

  • 41

    ...Nous avons assist lheure de la rcr, quand chacun se libre des rgles communes et cherche son originalit. pierre descargues

    aot 1944, il fait beau, le soleil inonde Paris, les cloches sonnent toutes voles aux clochers des glises proclamant dans le bleu du ciel la fin des annes noires, les robes lgres des femmes tour-billonnent dans les rues et le rire des enfants fait oublier les cris des martyrs. Aprs ces quatre annes dOccupation, Paris rve de lendemains qui chantent.

    Pour les artistes, plus de modles exemplaires suivre, plus de rgles imposes, chacun peut peindre, sculpter, penser comme il le veut. On dcouvre livresse de la libert retrouve. Les artistes sortent du refuge de leurs ateliers o ils staient retranchs pendant quatre ans, les galeries ouvrent leurs portes aux jeunes crateurs, des Salons se crent, les critiques reprennent la plume. La vie artistique parisienne retrouve son dynamisme dans leuphorie dun monde o toutes les audaces semblent permises.

    Dans latmosphre de renaissance qui suit la Libration, lart ne pouvait renouer avec les poncifs essouffls qui avaient enfant la guerre. Nous avions le dgot des tableaux, des sculptures qui nous avaient tromps sur le sens de la vie puisque ces ides-l avaient abouti des millions de morts... (Pierre Descargues) Il fallait inventer des formules nouvelles, penser autrement, peindre autrement, sculpter autrement pour vivre autrement.

    Finies les coles, les cnacles, les dictats de tous ordres, lart affirmera dsormais la prminence de lhumain, du person-nel et de lindividu. Chaque artiste, dans une dmarche nulle autre semblable, pourra exprimer son moi intrieur, sa vision unique et subjective.

    La tentation de labstraction touche la plupart des artistes de laprs-guerre. A ttons, ils saventurent dans ce monde nouveau, abandonnant les modles quils avaient suivi avant et pendant le conflit. Les vieilles lanternes steignent une une, le Cubisme sestompe, le Surralisme est dlaiss. Par la couleur, par la puissance vocatrice et lyrique du geste, les peintres accdent une libert dexpression encore incon-nue, par labandon des sujets traditionnels, par lutilisation de matriaux nouveaux, les sculpteurs dcouvrent des formes indites. Les artistes se laissent entraner par une boulimie cratrice qui renverse les barrires de la tradition et bannie les facilits de limitation.

    Labondance et la diversit caractrisent ces annes. Au Sa-lon des Surindpendants de 1947 ou au Salon de Mai, au Salon de la Jeune Sculpture, toutes les formes dart cohabitent, figu-ratifs, nafs, abstraits... Cela nempche nullement que les dis-cussions soient vives et les pamphlets cinglants, mais le temps est la tolrance, louverture. Chacun peut travailler comme il lui plait, lArt reconnatra les siens !

  • 42

    alBErt GlEIzES (1881-1953)Composition1944. huile sur carTon, 55 x 38,5 cm. coll. parT.

    La non figuration nest pas la destruction de limage sensible, non plus quelle nest pas sa ngation priori. Elle est affirmative de la forme vivante dans sa croissance mystrieuse et son aboutissement ineffable. alBerT gleizes

  • 43

    La peinture nest, par sa nature, ni un spectacle, ni un objet entrevu sous un angle perspectif, elle est son propre objet. alBerT gleizes

    alBErt GlEIzES (1881-1953)tude pour Transfiguration1939-40-41. gouache sur papier, 57 x 47 cm. coll. parT.

  • 44

    La collection que le muse dart et dhistoire de la Ville de Meudon a le privilge daccueillir tmoigne avec bonheur de latmosphre de cette poque. Mme si elle na pas lambition de lexhaustivit, les uvres quelle rassemble permettent de sentir la force cratrice qui ptrit ce temps berc par la grande illusion de lmergence possible dun monde nouveau.

    Certains, comme Alfred Manessier, trouvent dans le mys-ticisme religieux la promesse dune aube lumineuse, dautres sattachent dnoncer les penchants destructeurs de leurs semblables, exorciser la violence meurtrire qui sest dcha-ne pendant quatre ans et renat ici et l comme un mal incu-rable. Certains comme Franois Stahly, Jean Bazaine ou Jean Le Moal, cherchent exprimer les forces essentielles de la Nature tandis que dautres, comme Claude Idoux ou Etienne Martin, se retirent en eux-mmes pour explorer les chemins de leur lumire intrieure ou de leurs souvenirs.

    Des convergences sont certes perceptibles, des points communs souvent fugitifs, souvent dus aux hasards des ren-

    contres et des amitis, du groupe Tmoignage lacadmie Ranson. On peut tre dconcert, tourdi, par tant de diver-sit de manires, de formes et dinspirations. Notre besoin de clart, de classification, cherche en vain enfermer dans des boites savamment tiquetes, ces artistes qui prnent lindi-vidualisme comme la condition essentielle de leur existence.

    Ils ont, en commun la fougue de la jeunesse, la volont du renouveau, la ncessit de la sincrit, un besoin de croire que lart nest pas un jeu mais lengagement total dun tre, la qute dune vrit intrieure, la qute dune expression libre de toute rfrence, la passion de leur mtier et ce doute perptuel qui les aiguillonne.

    Diffrents, uniques dans leur manire et leur inspiration, ces artistes avaient en eux le fol espoir que lart saurait, un jour, rendre la vie de tous meilleure et plus belle dans un monde o le chaos ferait enfin place lharmonie.

    Francis vIlladIEr

  • 45

    FranoIS StaHly (1911-2006)Le Nouveau N1957. cerisier, 53 x 74 x 29 cm. coll. parT.

    Certaines formes qui naissent au hasard de mes doigts aveugles, accrochent une motion particulire et provoquent la naissance dun monde. Ce monde fragile et fugitif dabord, jessaie de le cristalliser, de le rendre visible, de le dsintoxiquer. franois sTahly

  • 46

    FranoIS StaHly (1911-2006)La Terre1942-1943. Bois doliVier, 16 x 12 x 12,5 cm.

    muse darT eT dhisToire de la Ville de meudon

  • 47

    Juana MullEr (1911-1952)Le Roi dchecBois, 61,5 x 38 x 29 cm. coll. parT.

    Juana MullEr (1911-1952)FigureBois, coll. parT.

    Jai toujours cherch la mme chose dans toutes mes sculptures, une rsonance dun tat intrieur trs diffrent de lordinaire dans lequel le conflit est dpass et qui nous laisse le got davoir touch quelque chose qui nous dpasse infiniment... Juana muller

  • 48

    Dans une uvre, je vois quil y a un ct qui peut-tre abstrait et un autre qui peut-tre considr comme non abstrait. Je ne vois pas de frontire... les deux lments sont enchevtrs. eTienne-marTin

    EtIEnnE-MartIn (1913-1995)La Nuit dOppede1942. Bronze, 24 x 16,5 x 21cm. coll.parT.

  • 49

    EtIEnnE-MartIn (1913-1995)Le Petit canard1953. Bronze, 30 x 47 x 20 cm.

    coll. parT.

    EtIEnnE-MartIn (1913-1995)Le grand poisson cur

    1969. Bronze 87 x 65 x 48 cm.

    coll. parT.

  • 50

    ...les dessins arborescents, mouvants, tranchant sur le ciel, me poursuivaient dsesprment, si bien que jerrais par les rues et les quais comme un astronome la recherche de la Lune. mile malespine

    Fusion de mondes, remous dune substance virginale, bouillonnantes de virtualits... on pntre dans lme des tourbillons, on assiste la naissance de nouvelles matires. Rien dhumain... mais partout des pressentiments dmotion. michel seuphor, criTique darT

    EMIlE MalESPInE (1892-1952)Sans titreencre sur papier. 32,5 x 24,5 cm. coll. parT.

  • 51

    cHarlottE HEnScHEl (1905-1985)Sieste au jardinhuile sur carTon, 27 x 41 cm. coll. parT.

    JEan cHEvalIEr (1913-2002)Thme en rouge et jaune

    1961. gouache sur papier, 52,5 x 40 cm. coll. parT

    Rassurons-nous,on ne se connat jamais assez, on nest jamais tout fait le matre de ce que lon fait

    et luvre la plus prmdite comporte des surprises et

    des impondrables... Et puis cette tension constante vers la perfection, nest-elle pas autre

    chose que limprieuse exigence (...) de se dpasser ?

    Jean cheValier

  • 52

    Je ne crois pas au progrs de lart. Simplement lhomme a besoin de renouvellement, de changement, aussi bien dans ses conditions de vie que dans toutes ses actions. alfred reTh

    alFrEd rEtH (1884 - 1966)Les trois femmes1946. dessin mine de plomB, 40x26 cm. coll. parT.

  • 53

    louIS tHoMaS (1892 - 1989)Composition surralisteaquarelle sur papier, 47 x 57 cm. coll. parT.

    Lartiste est l pour nous donner, non pas le possible, dont nous nous moquons vraiment bien, mais limpossible merveilleux. Ecoutez la leon de lenfant pote ; il sais bien que le rel est un mensonge. louis Thomas

    La transparence et la fluidit conviennent ses visions traduites en images o constructions imaginaires, villes fantastiques, btes ailes aux lgances chorgraphiques flottent en suspens dans les bleus clestes ou marins. Jean-Jacques lerranT

  • 54

    claudE Idoux (1915 - 1990)Autoportrait1942. mine de plomB, crayon de couleur sur papier, 44 x 30,5 cm. coll. parT.

  • 55

    ElMEntS BIoGraPHIquES

    claudE IdouxEntre 1941 et 1947, il excute plusieurs fresques en collaboration avec son ami Albert Lenormand.

    En 1941, intgr au groupe Tmoignage il se rapproche dtienne-Martin, de Jean Bertholle et de Jean Le Moal. En 1947 il se lie damiti avec Franois Stahly et Bram van Velde.

    En 1942-43, ralisation de dcors, en collaboration avec Le Normand, pour le thtre des Clestins de Lyon.

    Il pouse Suzanne Fessy en 1944 dont il aura trois filles, Pierrette (1945), Dominique (1947) et Brigitte (1953).

    Il expose principalement la galerie Folklore et la galerie MAI entre 1941 et 1961. Il participe aux expositions du salon de Mai de Gaston Diehl- 1945-50, au salon du Sud-Est 1941-1952, aux expositions dArt Sacr au muse dart moderne de Paris, Lyon, Avignon

    Cofondateur en 1942 de lAcadmie du Minotaure Lyon chez Ren-Maria Burlet, il y fait la connaissance de Paul Reynard avec lequel il entretiendra une vritable amiti fraternelle.

    ltranger, il participe aux expositions internationales...

    1942 et 1943 Les peintres franais et leurs matres , Genve Neuchtel Fribourg.

    1946 et 1950 Peintres de Lyon , Grand Duch du Luxembourg

    1946 Museum of Modern Art de New York

    1947 Exposition de groupe Alger et en Sude

    1948-1949 Franzsische Malerei und Plastik 1938-1948 , Berlin (R.D.A.) cole de Paris , Glasgow, dimbourg

    1949 De la Figuration lAbstraction , muse dart moderne Sao Paulo (Brsil). Muse des Beaux Arts de Genve

    1950 Couleurs Vivantes , Copenhague Muse dart moderne de New York (exposition de tapisseries)

    1952 Exposition de groupe organise Stockholm par Michaud Exposition de groupe au Maroc au palais de la Mamounia

    1955 Stuttgart au sige de la Gedok. Exposition prpare par Lassociation des amis de la culture franaise avec le concours de la galerie Folklore.

    1957 Au Kunstgewerbemuseum de Zurich il excute un plafond peint ( ART titre : hommage aux artistes crateurs de lcole de Paris )

    1963-64 USA Participation lexposition Tapisseries Franaises A.A.S. et sous le patronage des affaires culturelles franaises. Circuit des Muses : San Francisco - Dallas - Phnix - New York - Boston - Dtroit

    il est rcompens par...

    La mdaille dargent pour Buisson Ardent vitrail, exposition Universelle de Bruxelles. Grand prix de la fdration nationale du btiment pour sa dcoration de 21 mtres,

    exposition Universelle Bruxelles. Mdaille de bronze pour les 2 tapisseries du salon dhonneur du paquebot France.

    il enseigne partir de 1958 jusquen 1981

    Besanon, en 1958, il cre la premire section desthtique industrielle. Puis il est professeur dart plastique, section architecture LENSBA, UP6, cole suprieure technique de Cachan, cole spciale darchitecture, cole amricaine de Fontainebleau.

  • 56

    JEan BazaInE (paris, 1904 - 2001)

    tudie la sculpture lcole des Beaux-Arts de Paris puis se tourne vers la peinture en 1924 et entre laca-dmie Julian. En 1941 il organise lexposition Vingt jeunes peintres de tradition franaise la galerie Braun et expose avec Manessier, le Moal, Estve, Lapicque, Villon et Singier. partir de 1947 il se rap-proche de lAbstraction lyrique et ralise de nombreux vitraux pour des difices religieux.

    JEan BErtHollE (diJon, 1909 - paris, 1996)

    Aprs un passage lcole des Beaux-Arts de Lyon o il rencontre Etienne Martin, il frquente lcole des Beaux-Arts de Paris en 1933-34. Se lie damiti avec Bissire, Le Moal et Manessier. Membre fondateur du groupe Tmoignage Lyon avec Marcel Michaud. 1943- 1957 : directeur artistique de la faencerie de Gien. Expose frquemment avec Bissire, Manessier, le Moal, Singier, Etienne Martin dans les galeries pari-siennes. Membre fondateur du Salon de Mai. 1965-1980, professeur lcole des Beaux-Arts de Paris. Elu membre de lInstitut en 1983.

    caMIllE BryEn (dit caMIllE BrIand)(nanTes, 1907 - paris, 1977)

    Arrive Paris en 1926. Peintre et pote. Proche des Sur-ralistes et de lesprit dada. Aborde la peinture aprs la guerre. Refuse la figuration et se tourne vers lAbstrac-tion lyrique. Invente, partir de 1950, une forme dex-pression picturale dsigne comme tachiste .

    JEan cHEvalIEr (1913 - 2002)

    tudes lcole normale dinstituteurs de Grenoble option dessin. Pierre Andry-Farcy conservateur au muse de Grenoble lui ouvre le monde de la peinture. Influenc ses dbuts par Robert Delaunay puis Albert Gleizes dont il devient lassistant, il est de ceux pour qui la peinture doit exprimer la parole profonde , aider la connaissance de soi. Il est au groupe Tmoi-gnage en 1936 avec Michaud. Cest lui qui prsentera Claude Idoux et Albert Lenormand Michaud en 1941.

    EtIEnnE-MartIn (loriol, 1913 - paris, 1995)

    Suit lenseignement de lEcole des Beaux-Arts de Lyon de 1929 1933. Se lie avec Bertholle et Michaud. Vient paris en 1934. Frquente lacadmie Ranson o il ren-contre Bissire, le Moal, Manessier, Pagava, Stahly et fait partie du groupe Tmoignage. Aprs la guerre fait la connaissance de Henri-Pierre Roch, Brancusi et Gurdjieff. Commence en 1954 la srie des Demeures . Laurat du grand prix de la Biennale de Venise en 1966, devient professeur lcole des Beaux-Arts de Paris et entre lAcadmie des Beaux-Arts en 1971.

    SuzannE FESSy(sT Jean dardires, 1918 - paris, 1962)

    Peintre et illustratrice, elle entre lacadmie du mi-notaure en 1942. Elle est llve de Claude Idoux et Albert Lenormand. Elle ctoie la galerie Folklore partir de 1940 et rencontre rgulirement la famille Bertholle et Jean Le Moal Paris. Elle pouse Claude Idoux en 1944. Ralise des illustrations dont celles de Grand Chemin de Marie Colmont 1944. De 1945 1955 elle fait de nombreux dessins pour les soyeux puis des batiks pour la Maison Dior. Expose la galerie Folklore.

    alBErt GlEIzES(paris, 1881 - aVignon, 1953)

    Peintre et thoricien. Dabord Impressionniste, il volue vers le Synthtisme puis, influenc par Lger, vers un cubisme czannien. Aprs un passage aux tats-Unis, admirateur de Delaunay, il se tourne vers le mysticisme. Publie de nombreux ouvrages thoriques sur la pein-ture. Se retire en 1939 Saint-Rmy-de-Provence.

    cHarlottE HEnScHEl (Breslau, 1905 - paris, 1985)

    Ne en Allemagne, tudie lcole des Beaux-Arts de Breslau (Silsie) et de Berlin. Elle vient Paris en 1926 en compagnie du peintre Nicolas Wacker. Frquente latelier de Bissire lAcadmie Ranson et se lie dami-ti avec Etienne-Martin, Malfray, Manessier, Le Moal, Bertholle, Vra Pagava, avec qui elle expose rgulire-ment. Participe aux manifestations du groupe Tmoi-gnage avec Marcel Michaud. Tachiste et gestuelle, sa peinture a volu vers une utilisation marque de la matire, de plus en plus paisse.

    JEan lE Moal(auThon-du-perche, 1909 - chilly-mazarin, 2007)

    tudes aux Beaux Arts de Lyon. 1935-1938 frquente latelier de Bissire lacadmie Ranson, se lie avec Bazaine, Manessier, Bertholle et Etienne-Martin. Par-ticipe au groupe Tmoignage. Membre fondateur du Salon de Mai. Aprs une priode inspire du Cubisme, oriente son travail vers une abstraction colore. Ra-lise, partir de 1956 de nombreux vitraux Rennes, Audincourt, Brest, Saint Malo.

  • 57

    alBErt lE norMand (la roche-Vineuse, 1915 - mcon, 2013)

    tudes aux Beaux-Arts de Lyon (premier prix de Paris en 1937) puis lacadmie Julian avec Jean Souverbie. Membre fondateur de lacadmie du Minotaure Lyon en 1942. Expose la galerie Folklore partir de 1941, la galerie MAI, participe de nombreuses expositions internationales. Ralise des fresques (en collaboration avec Idoux), ainsi que de nombreuses tapisseries et vitraux. Professeur de fresque et de chromatologie dans diffrentes coles dart et universits, membre du groupe Tmoignage aux cts de Marcel Michaud partir de 1941. Ralise en collaboration les vitraux de lglise de Baccarat avec Claude Idoux, Paul Reynard et Denise Chesnay.

    EMIlE MalESPInE(nancy, 1892 - paris, 1952)

    Mdecin biologiste, neuropsychiatre, crivain et peintre. Il est le crateur du mouvement Surida-lisme . Il entend se diffrencier de Breton et de ses manifestes. Dans sa revue Manomtre, il proclame la suprmatie du spirituel sur la matire. Proche de Mar-cel Michaud, il crit pour le thtre puis pratique aprs la guerre, une peinture quil qualifie de peinture int-grale . Il est un des membre fondateur lorigine du groupe Tmoignage.

    alFrEd ManESSIEr (sainT-ouen, somme, 1911 - orlans, 1993)

    Se fixe Paris en 1929 et entre lcole des Beaux-Arts. Se lie damiti avec Le Moal, rencontre Bissire en 1935 lacadmie Ranson. Expose avec le groupe Tmoignage aux cts de Stahly, Etienne-Martin, Le Moal, Bertholle... En 1943, dcouvre la foi qui marque-ra la suite de sa vie et scarte de la Figuration. Ralise de nombreuses uvres ( vitraux, tapisseries ) pour des difices religieux. Prix de la Biennale de Sao Paulo en 1953, grand prix de la Biennale de Venise en 1962. Juana MullEr (sanTiago du chili, 1911 - paris, 1952)

    tudes lcole des Beaux-Arts de Santiago, devient professeur et sinstalle Paris en 1937. Travaille dans les ateliers de Zadkine et Brancusi. Rencontre Jean Le Moal lacadmie Ranson et lpouse en 1944. Expose Lyon la galerie Folklore de Marcel Michaud avec Le Moal, Manessier, Tal-Coat, Singier et Etienne Martin. Participe aux Salons de Mai et de la Jeune Sculpture.

    caMIllE nIoGrEt(lyon, 1910 - Bourg-en-Bresse, 2009)

    Elve lcole des Beaux-Arts de Lyon et lcole Suprieure de peinture de Bruxelles. Fait partie du groupe Tmoignage et enseigne Lyon. Fondateur du groupe dArt Monumental qui vise soutenir le renouveau artistique dans les btiments. Sa peinture exprime le temps, le mouvement de la vie, de la ma-tire lorsquelle rejoint lesprit. Son uvre interroge sur ltat de la pense face aux profondes mutations de ltre et du monde.

    alFrEd rEtH (BudapesT, 1884 - paris, 1966)

    Arrive Paris en 1905 et dveloppe son intrt pour lart hindou et khmer. Il fait partie du mouvement cubiste ds 1907. Sengage dans la voie de labstrac-tion en 1920. Membre du groupe Abstraction-cration avec Arp, Herbin, Kupka puis membre fondateur du Salon des Ralits Nouvelles en 1946.

    FranoIS StaHly(consTance, 1911 - meudon, 2006)

    tudie lcole des Beaux-Arts de Zurich et la Kunstgewerbeschule de Winterthur. Sinstalle Paris en 1931. lve de Malfray lacadmie Ranson, se lie avec Le Moal, Bertholle, Manessier et Etienne Martin. Membre du groupe Tmoignage en 1936. Commence travailler avec des architectes aprs la guerre et sins-talle Meudon en 1949. Membre fondateur du salon de la Jeune Sculpture, participe lenseignement de Gurdjieff. Enseigne Berkeley et Aspen, Washing-ton et Seattle. Cre des uvres monumentales aux Etats-Unis. partir de 1966 ralise de nombreuses commandes en France. Grand prix de la Biennale de Tokyo en 1965, grand prix des Beaux-Arts de la Ville de Paris en 1972, grand prix national de la Sculpture en 1979. Elu lAcadmie des Beaux-Arts en 1992.

    louIS tHoMaS(lyon, 1892 - 1989)

    cole des Beaux-Arts de Lyon. Diplm darchitec-ture, travaille dans latelier de Tony Garnier. galement peintre, il est socitaire du salon dAutomne partir de 1926. Membre fondateur du groupe Tmoignage avec Marcel Michaud. Abandonne lhuile pour laqua-relle partir de 1962. Son inspiration est frquemment empreinte de religiosit.

    GErarduS van vEldE (dit GEEr van vEldE)(lisse, pays-Bas, 1898 - cachan, 1977)

    Arrive Paris en 1925 et se consacre la peinture. Malgr des dbuts difficiles, cest grce Samuel Bec-kett quil peut exposer chez Guggenheim Londres en 1938. Aprs un long sjour dans le Midi, il sinstalle Cachan en 1944 et se lie avec Michel Seuphor qui dfend son uvre.

  • 58

    MuSE dart Et dHIStoIrEdE la vIllE dE MEudon

    11ruedesPierres92190MeudonTel. 01 46 23 87 13meudon.fr

    Exposition ouverte du mardi au dimanche de 14h 18hdu 6 mai au 6 juillet 2014

    Conservateur en chefFrancis VilladierConservatriceMarie-Jos Villadier

    conception / ralisation direction de la communication (avril 2014)impression le rveil de la marne

    que soient ici remercis ceux et celles qui ont bien voulu participer cette exposition.

    Michel Bosse-PlatireCatherine Fessy et ses filsNicolas GarraultJean-Pierre GarraultDominique GoudalFrdrique HerbetNadia HoyetBrigitte IdouxAnne Le MoalChristine ManessierGeorges Monden de GenevrayeMichle ThomassonGuillaume ThomassonLes familles Stahly et Mougin Lyon, muse des Beaux-ArtsSylvie Ramond, Conservatrice en chef, directrice

    Villefranche-sur-Sane, musePaul Dini, Sylvie Carlier, Conservatrice en chef

  • doS dE couvErturE : claudE Idoux (1915-1990) Jardin ferm 21963. Tapisserie auBusson pinTon, 175 x 350 cm