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Bourges (Fr) 2013 NOV 13 16

Catalogue Rencontres Bandits-Mages 2013

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Bourges (Fr)

2013NOV13 16

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SOmmaire

6 - Le parraiN deS reNcONtreS Boris Lehman

4 - ÉditO

21 - carteS BLaNcheS LUCa CeCheT sansoÈ inv i te maLasTrada f iLm ( ri cerca e d i f fus ione)

imPaKT - CaPiTaLism CaTCh-22

WerKLeiTz - avoiding UToPias

30 - dÉcOuVerteS deS reNcONtreS Panorama f iLms éTUdianTs

déCoUverTes f iLms indéPendanTs

38 - prOgramme paraLLèLe vis ion’r & CoLLeCTif homemade

Loin dU vieTnam

Programme zaaP

43 - reNcONtreS art et recherche don foresTa

Le PosT-diPLôme UniT for soUnd PraCTiCe researCh de goLdsmiThs, Univers i ty o f London

Le LaBoraToire de reCherChe « in TransLaTion» de L’esBa angers

doCUmenT eT arT ConTemPorain de L’eesi Po i t ie rs

L’arC serie Tv de L’ensaPC de Cergy-Ponto ise

La v is iTe des éCoLes d ’arT

51 - reNcONtreS / taBLeS rONdeS TaBLe-ronde médias ConTemPorains eT PraTiQUes CoLLeCTives Les maisons Phén ix rena issent tou jours de leurs cendres TaBLe-ronde sUr Les d isPosiT ifs eT moyens ConsaCrés à La moBiL iTé arTisT iQUeeman#emare

10 - diSpOSitiF ciNÉmatOgraphique saTis - fabien val los

saTisfaCTion WiThoUT deLay - a Constructed World & speech and What archive

CLoUd Berry - Bert rand & arnaud dezoteux

PLaTeaU vidéa Performing arT - La ga lerie du cartab le 2

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Cette phrase, extraite d’un film de Boris Lehman réalisé dans le cadre d’une animation au Club Antonin Artaud, recontextualisée et inscrite comme une ligne de dialogue sur l’affiche de notre édition 2013, pointe une nouvelle forme d’échange et de solitude dessinée par l’usage que nous faisons de nos outils technologiques : des amis à travers le monde, des projets collectifs internatio-naux, un besoin insatiable de partager, d’échanger en réseaux, d’aimer, de construire, au risque de trop s’exposer et de se perdre sur des chemins qui ne mènent qu’à soi. .

Cette année, Bandits-Mages n’organise pas un festival, mais des Rencontres. Cette volonté de changement engage une certaine idée du « collectif » et un réel désir d’en faire l’expérience. Une rencontre, c’est la première étape vers une relation et dans le cadre d’une manifestation artistique, ce terme suppose une mise à distance du besoin même de compétition, ainsi qu’une forme de désintéressement propre à favoriser le partage.

L’édition 2013 inaugure aussi le retour à une formule annualisée comme l’était la manifestation à ses débuts. Une manière d’être au plus près des activités proposées à l’année par l’association et de s’extraire autant que possible d’une logique purement événementielle.

Le plan d’action annoncé, restent les questions : comment des espaces de création comme Bandits-Mages peuvent-ils inventer des zones d’expériences collectives et multiples, de la salle de cinéma à des plateaux de télévision expé-rimentaux, en passant par des chansons « performées » dans l’espace public et des live Vjing ? Comment faire siens les modèles technologiques et les outils de communication contemporains pour en explorer tout le potentiel créatif ?

Comment transgresser leur valeur d’usage ? Est-il possible d’offrir collectivement à travers des changements de paradigmes et de nouveaux outils de recherche une vision du monde renouvelée ?

Une partie des réponses à ces questions est donnée à travers plusieurs propositions artistiques revisitant les notions qui sont au cœur de la création numérique : l’autoproduction, l’autodiffusion, la dispa-rition de l’Auteur et de l’œuvre unique et intouchable, les communautés de savoirs, l’interaction, le flux, les rapports entre le vivant et les données virtuelles, le média et l’immédiat, la lo-fi vs la hi-fi…

À l’ère du cyborg, de l’explosion des connexions virtuelles et de l’immersion dans l’image (cinéma 3D), la vision poétique et le partage collectif que nous recherchons se trouvent avant tout dans une création artistique sensible, désireuse d’associer des technologies spécialisées à des formes d’art classiques, tournées vers le théâtre, la performance, le chant, la danse, les jeux de langage.

Passant de la théorie à la pratique, nous avons souhaité lancer ces Rencontres avec une programmation composite et impure en proposant à différents groupes, collectifs, binômes, trios, amis venus de nombreux champs de la création au sens le plus large de participer à la construction d’une plate-forme « multi-joueurs » et « multi-formes », à travers laquelle nous serons tous mis à l’épreuve.

Un casting pensé comme une œuvre d’art en soi : des décors millénaires et futuristes, un plateau télé transformable en mondes multiples, des collectifs décontractés et décomplexants et un scé-nariste-philosophe atypique orchestrent ces Rencontres et proposent à tous de prendre part activement aux différents dispositifs mis en place. Une façon d’envi-sager la manifestation par l’immersion.

«ecOutez mOi, parLez mOi, je SuiS SeuL(e)»/ / e d i To,

i s a b e l l e C a rl i e r, e l i s a b e t h Paw l ow s k i

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Les approches présentes, hétérogènes par leur forme, permettront ainsi de tracer une cartographie particulière de la création en accord avec la multiplicité, la complexité et la puissance des mutations contemporaines.

Evénement reproductible dans sa forme mais jamais dans ses contenus et dans son atmosphère, les Rencontres sont un espace passager qui s’organise, où chaque instant vécu collectivement est potentiellement générateur de sa propre aura. C’est un moment sorti du flux quotidien, une parenthèse, mais aussi une exploration des territoires, des savoir-faire et des dynamiques de pensée de tous les jours.

«LiSteN tO me, Speak tO me, i am aLONe».

This phrase from a Boris Lehman film shot during a meeting at the Antonin Artaud Club was re-contextualized for the 2013 Bandit Mages poster. It speaks about advanced forms of exchange and loneliness desi-gnated by our use of technological tools. With friends around the world, international collaborative projects and an insatiable need to share, exchange, build networks - there is the risk of being overly exposed and getting lost on roads that all lead back to the self.

This year Bandits-Mages will not be a festival but «Gatherings». This change comes from our desire to play with the idea of «the collective.» An encounter is the first step towards a relationship, and in the context of an artistic event, the word «Gatherings» implies sharing and puts competition at a disinterested distance.

2013 is also a return to the event as it originally was at the outset. It’s a way of coming in closer and extracting as much as possible from the activities proposed by the association this year.

But the questions still remain: How can creative spaces like Bandits-Mages invent areas of collective/multiple experiences from the movie theater to experimental

television, to music and performance and live VJ-ing in public spaces? How can modern communication tools and models be used to explore all this creative potential? How can we go beyond their simple use value? Through paradigm shifts and new research tools, is it possible to collectively create a renewed vision of the world?

Some of the answers to these questions are addressed through various artistic proposals that revisit the concepts at the heart of digital creation: self-production/distribution; the disappearance of the author; the unique, untouchable work; knowledge-based communities; relationships between living and virtual data, media and the immediate, lo-fi vs. hi-fi.

In the era of the cyborg, with the explosion of the virtual and an immersion in the image (3D cinema), a collective, poetic vision is sought through artistic creation that integrates specialized technologies in forms of classical art: theater, performance, word/language games, music and dance...From theory to practice, we wanted to kick-off these «Gatherings» with a hybrid program offering different groups, duos, trios, friends from various creative fields to participate in the construction of a «multiplayer» «multi-shape» platform through which we would all be implicated.

A film casting conceived as a work of art in itself; millennial, futuristic decors; a TV film set that converts into multiple worlds; unpretentious collectives; and an atypical writer-philosopher orchestrating these open, active, immersive encounters, though a heterogeneous approach we aim to map out the complexity, multiplicity and particular power of the contemporary transformations at play.

Reproducible in form but not content, the «Rencontres Bandits-Mages» are a transitional space organized so that every moment lived collectively potentially generates its own aura. It is a moment outside of the daily flux, a parenthesis and an exploration of the dynamics, «savoir-faire» and the territory of everyday thinking.

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// Le parraiN deS reNcONtreSB o r i s L e h m a n , C i n é asT e d e L a d e U x i È m e P e r s o n n e

Il fait partie de cette famille mythique et sympathique qui compte aussi les frères ou cousins Brakhage, Mekas, Morder, De Bernardi, Noren, Hernandez, Kawanaka, Guttenplan, Hanoun, Courant ou Akerman, et qui rapproche le cinéma de la littérature intime et de l’autoportrait.Il a tout fait pour mériter cette parenté : il a souvent été son propre scénariste, son propre opérateur, son propre mon-teur. Il a enquêté sur lui-même, fait de l’auto-ethnologie. Il a été l’acteur principal de beaucoup de ses films, rayonnant amant dans Couple, Regards, Positions, enquêteur gentiment narcissique dans Babel, pratiquant la mise en abyme (et l’autodérision) dans Homme portant son film le plus lourd. La plupart de ses films sont des autoportraits, je dirais même - en pensant à ce film où on le voit en « homme

de terre » ou à cet autre (Masque) où il se fait faire son masque mortuaire - des auto-embaumements.Oui, mais voilà, Boris accueille aussi les autres, les fait entrer dans ses films, leur fait une place auprès, en face, à côté de lui. Il est l’auteur d’ Album 1, film super-8 d’une heure où il filme ses amis et se fait filmer par eux. Et il vient de réaliser Mes entretiens filmés où il demande à des critiques amis de parler de son cinéma. Bref, il pratique le narcissisme à plusieurs et ses auto-célébrations ont un casting d’enfer.Après une projection de ces Entretiens filmés à la Cinémathèque française, Jean Rouch s’est dit frappé de ce que les gens y étaient « ridicules et laids ».

Tout le monde vous le dira : Boris Lehman est un cinéaste de la première personne.

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Everyone will tell you Boris Lehman is a first person film director. He belongs to that legendary family including the likes of Brakhage, Mekas, Morder, De Bernardi, Noren, Hernandez, Kawanaka, Guttenplan, Hanoun, Courant and Akerman, that place cinema in the realm of the self portrait or the intimate journal.He has certainly merited this designation: he has often been his own writer, his own cameraman and his own editor. He has filmed himself in his own environment. He was the main actor in many of his films: radiant lover in Couple, Regards, Positions, amiable/narcissistic investigator in Babel, self deprecating and mise-en-abyme in Homme portant his heavier film. Most of his films are self-portraits – from seeing him as an « homme de terre » or making his own self-embalming death mask (in Masque).But Boris also welcomes others into his films. He makes a place for them in front of or beside him. He is the author of Album 1, a super 8 film where he films his friends

and gets filmed by them. He just made Mes Entretiens filmés where he asks critic friends to talk about his films. In short, he has a many-faced narcissism and these self-celebrations include an incredible cast. After a projection of this Entretiens filmés at the French Cinematheque, Jean Rouch said he was struck by how «ridiculous and ugly» the people were. Upon seeing the film, I had the opposite reaction: «These Mr. Nobodies have never been so surprising and good.» Boris pretends to interview his interlocutors about himself but only to better get them to talk about themselves. His narcissism frees them and makes them more confident.Similar to the Christopher Columbus or Tatin Sisters syndrome: we never are doing what we think, and sometimes we’re doing the exact opposite. Boris Lehman believes he’s making films in the first person, but maybe he has actually undertaken the best second person cinema of the past thirty years.

Dominique Noguez

En voyant le film, je n’avais cessé de penser le contraire : « Étonnant comme Untel et Untel sont bien, jamais ils n’ont été aussi bien. » Boris feint d’interroger ses interlocuteurs sur lui-même, mais c’est pour mieux les faire parler d’eux. Son narcissisme libère le leur, les rend plus confiants et plus libres.

C’est sans doute le syndrome de Christophe Colomb ou des Sœurs Tatin : on ne fait jamais ce qu’on croit, on fait même quel-quefois le contraire. Boris Lehman croit faire un cinéma en première personne mais peut-être qu’il a en réalité entrepris le meilleur cinéma en deuxième personne de ces trente dernières années.

Dominique Noguez

B o r i s L e h m a n , parrain des Rencontres, a répondu au sujet de la pratique collective en proposant de montrer Ne Pas Stagner, ainsi que trois films de René Paquot réalisés par Boris Lehman. Les deux premiers ont été conçus dans le cadre d’une animation de l’Atelier cinéma du Club Antonin Artaud, et le troisième dans le cadre d’une animation de l’Atelier cinéma de l’école d’art d’Uccle.Boris Lehman, “godfather” of the Gatherings, said about the collective practice by offering to show Ne Pas Stagner, and three films by René Paquot directed by Boris Lehman. The first two from the Antonin Artaud Club, and the tird as part of the cinema workshop at the Uccle Art School.

B o r i s L e h m a n , s e C o n d P e r s o n d i r e C To r

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L E V E NT R E , U N S U P E R M O N D E

Super 8 couleur, 18 ‘, 1974, Belgique Film-collage, dialogue entre la mère et son enfant pas encore né, Le Ventre, Un supermonde peut se percevoir comme une psychanalyse personnelle de l’auteur René Paquot, qui livre ici oniriquement ses conflits avec l’autorité maternelle, médicale et religieuse.

A film collage dialogue between a mother and her unborn child, Le Ventre, Un supermonde can be perceived as a personal psychoa-nalysis of author René Paquot that outlines his conflicts with the maternal, medical and religious authority.

M O N D É L I R E L E ST- M I C H E L

Super 8, 17’, 1979, BelgiqueAvec une conscience aiguë de sa condition de malade mental, René Paquot dénonce tous les pouvoirs, et spécialement les pratiques des hôpitaux psychiatriques, qu’il compare avec celles utilisées dans les abattoirs : soumission par médicaments, camisole de force et extermination par électrochocs. Il faut voir ce film comme un cri de révolte.

With an acute awareness of his mental illness, René Paquot denounces all powers, especially those practiced in psychiatric hospitals which he compares to slaughte-rhouses: drug-induced submission, strait-jackets and electroshock extermination. This film is a cry of revolt.

J ’A I M A L À M A M A M A N

DVCam, 17’, 2005, BelgiquePour son troisième film (après Le Ventre, Un supermonde et Mon délire le St-Michel), René Paquot (ici réalisateur et acteur) s’interroge sur ses prétendues origines juives. Il mélange dans sa tête le pape, Hitler et Auschwitz, et le pourquoi de ses incarcérations en hôpital psychiatrique.For his 3rd film (after Le Ventre, Un super-monde and Mon délire le saint Michel), René Paquot (here actor and director) questions his alleged Jewish origins. Overlapping associations with the Pope, Hitler, Auschwitz and the reasons led him in a psychiatric hospital.

/ Le cLuB aNtONiN artaud

Né le 10 janvier 1962 à Bruxelles, le Club Antonin Artaud est l’œuvre d’anciens malades mentaux réunis après leur hospitalisation. Situé dans une vieille maison en plein cœur de la ville, il est un centre de réadaptation sociale et culturelle.Le théâtre, la peinture, la sculpture, le cinéma, le yoga, les discussions de groupe… y sont utilisés comme moyens thérapeutiques qui facilitent la création et l’échange de relations, fournissent des possibilités de sublimations, des dérivatifs à l’hostilité et à l’agressivité, encouragent les identifications, suscitent la découverte de soi et libèrent l’expression personnelle.Le Club est essentiellement fréquenté par des isolés sociaux (sans famille) et affectifs (sans relations, sans amis), les uns exerçant une activité professionnelle, d’autres étant pour une période plus ou moins longue en incapacité de travail ou inactifs.

Founded on 10 January 1962, in Brussels, the Antonin Artaud Club is a collaboration of former mental patients who came together after their hospitalization. Located in an old house in the heart of the city, the Antonin Artaud Club is a center of social and cultural rehabilitation. Theater, painting, sculpture, film, yoga and group discussions are used as therapeutic tools to facilitate creation and exchange, sublimate hostility and aggression, and encourage identification.The Club is mainly frequented by socially or emotionally isolated individuals (without family, relations, friends); some are gainfully employed while others are anable to work in the long or short term.

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N E PAS STAG N E R16 mm coul., 85’, 1973, BelgiqueRéalisation et production / directed and pro-duced by : Boris LehmanInterprétation / played by : Charles, Michel, Cécile, Romain, Robert, Maurice, Hilda, Bernard, Anne et Danièle, membres et animatrices du groupe ThéâtreAvec la participation de / with participation : Étienne Bernard, Joseph Dassy, Paul De Meulemeester, Daniel Devalck, Monique Dorsel, Lyland Doyen, Thérèse Gubisza, Yvon Hendrickx, Robert Kaufmann, Alain Pierre, Gérard Rousseau,François Segura, Henri Storck, Patrick Van Antwerpen, Annette Wauthoz, Frans Wentzel, Serge Zouboff

Des alpinistes de hasard perdent leur guide en haute montagne. Après avoir enduré la faim, le froid, la tempête et la solitude, ils finissent par découvrir une auberge où, une fois à l’abri, ils font connaissance, parlent de leur passé et de leur futur. Par la radio, ils apprennent qu’une guerre a éclaté.« J’ai voulu exprimer : sortir de la souf-france en passant par une auberge comme passer par le Club, ne pas stagner dans cette auberge ou dans ce Club... pouvoir en sortir et voler de ses propres ailes », Cécile.

Ce film n’est pas un document sur la folie, pas plus qu’une enquête de cinéma-vérité. Sous la forme d’un film de reportage, il est le reflet de l’expérience vécue par le groupe Théâtre du Club Antonin Artaud.Regarder cette expérience comme un fait sensé et signifiant, pénétrer dans ce microcosme sans le déformer par des

intentions esthétiques ou des jugements intellectuels, sans faire intervenir des fantasmes d’auteur, mais l’exhumer et l’exalter en le respectant, tel a été l’objet du film. Ce film ne veut rien prouver ni même interpréter. ll montre une chose impor-tante, une existence trop souvent ignorée, acceptée seulement par des alibis culturels, scientifiques ou philanthropiques.Ce film ne montre pas une chose achevée. Il est une ouverture.

Some mountaineers lose their guide in the alps. After enduring hunger, cold, storms and loneliness, they eventually find an inn where they talk with each other about their past and their future. They find out on the radio that a war has broken out. «I wanted to show getting over suffering through being in an inn (like the Club) and not stagnating in the hostel (or Club) but being able to get out and stand on your own two feet.» CecileThis film is not a documentary on madness, nor is it cinema-verité. It is a story and reflection on the theater group’s experience at the Antonin Artaud Club. Looking at the experience with sensitivity, delving into the microcosm without deforming it with aesthetic intentions or intellectual judgments, without having fantasies about the role of the “auteur.”

The film is about exhuming and exalting an experience. It wasn’t made to prove any-thing but shows something important: a life that gets ignored too often, accepted when there’s a cultural, scientific or philanthro-pic alibi. This film does not show something completed. It is an opening.

Le Ventre, Un supermonde

Ne pas stagner J’ai mal à ma maman

saTis - fabien val los

saTisfaCTion WiThoUT deLay a Constructed World & speech and What archive

CLoUd Berry Bert rand & arnaud dezoteux

PLaTeaU vidéa Performing arT La ga lerie du cartab le 2

Plateaux de tournage, atelier de création télévisuelle, studio Cyclo, architectures temporaires et espaces de projection deviennent le décor d’une installation qui prendra place dans l’enceinte de l’École nationale supérieure d’art de Bourges. Ces éléments sont les réceptacles de séquences mises en scène, de performances, de discussions, de projections, de propositions artistiques, de recherches qui nous font avancer dans différents univers, sans cesse adaptés, ré-appropriés par les protagonistes du projet.

Film sets, television production studio, Cyclo Studio, temporary architecture and screening spaces become the setting for an installation taking place innside the National Art School of Bourges. These elements are receptacles of staged sequences, performances, discussions, screenings, artistic proposals, research that move us on into different worlds, constantly adapted, re-appropriated by the project’s protagonists.

diSpOSitiF ciNÉmatOgraphique

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« Il faut alors le lire pas à pas comme un traité scolastique. Spéculativement. Car il s’agit d’un scénario rédigé avec la rigueur qui incombe à la fois au devoir et au désir, des premiers jours d’avril aux derniers de ceux de novembre (2013). Mais il s’agit aussi d’un traité hermétique qui aborde la «satisfaction without delay». Ce qui sera ici nommé « satisfaction immédiate » est le lieu d’une longue discussion avec les artistes Jacqueline Riva et Geoff Lowe du collectif A Constructed World. Il sera alors question d’une élaboration, d’abord à soi-même, des concepts de satisfaction et d’immédiateté, qui nécessitera d’aborder, saisir et regarder ce qui s’entend dans les termes satis, assez, suffisant, faire, agir, négation, médiat, temps, donation. Autrement dit, il nous faudra saisir ce que pourrait bien vouloir dire un «faire suffisant» qui ne demande pas nécessairement autre chose que lui-même. Le concept de satisfaction immédiate est avant tout un épineux problème de philosophie en ce qu’il regarde la question de l’agir. Satis est donc un pseudo-traité théorique inséré dans la forme d’un journal. Admettons alors qu’il y ait du littéraire. Autrement dit des fragments. »«It should be read, speculatively, step-by-step like a scholastic treatise written with the rigor of duty and desire. It addresses satis-faction without delay (instant gratification) and is the subject of a lengthy discussion with artists Jacqueline Riva and Geoff Lowe’s group: A Constructed World. They consider concepts of satisfaction and immediacy on an

individual level as well as delving into terms like enough, sufficient, do, act, denial, mediate, time… Seeking to understand what is meant by «sufficient enough». The concept of instant gratification is a prickly philoso-phical problem in that it looks at the question of action. Satis is a theoretical pseudo-treatise inserted into the form of a diary that is literary (or fragmentary).»

/ FaBieN VaLLOS

Fabien Vallos est théoricien, éditeur, artiste et commissaire indépendant. Il enseigne la philosophie dans les écoles d’art de Bordeaux, Angers et Arles. Il collabore très régulièrement avec l’historien de l’art Sébastien Pluot (www.artbytelephone.com), avec l’artiste et théoricien Jérémie Gaulin (www.chrematistique.fr) et avec le collectif A Constructed World. Le travail théorique de Fabien Vallos consiste en l’élaboration d’une généalogie du concept d’inopé-rativité ainsi qu’à la préparation d’une philosophie critique de l’œuvre.Fabien Vallos is a theorist, editor, artist and independent curator. He teaches philosophy at art schools in Bordeaux, Angers and Arles. He collaborates regularly with the art historian Sebastian Pluot (www.artbytelephone.com), with the artist and theorist Jeremy Gaulin (www.chrematistique.fr) and the collective A Constructed World. The theoretical work of Fabien Vallos involves a genealogy of the non-operational and a critical philosophy of artwork.

/ / s aT i s - U n e P r o P o s i T i o n s C é n a r i sT i Q U e d e fa B i e n va L Lo s

Bandits-Mages a proposé à Fabien Vallos d’écrire un scénario dans lequel s’inscriraient en filigrane les Rencontres 2013. Libre de s’approprier cet outil habituellement destiné à préparer la réalisation d’un film, il a choisi de lui donner la forme d’un journal, qui commence aux premiers jours d’avril et s’achève à la fin des Rencontres. Une pré- édition papier de ce récit est éditée lors de la manifestation et distribuée gratuitement. Les derniers feuillets du scénario sont rédigés pendant l’événement et offerts au public quotidiennement. La version finale du projet sera publiée courant 2014.Bandits-Mages has offered Fabien Vallos to write a scenario that includes the context of the Rencontres 2013. Adopting freely this tool usually aimed to prepare the making of a movie, he chose to give it the form of a diary, which begins in early April and ends at the end of the Rencontres. A paper pre-release of this story is published for the event and distributed for free. The last pages of the scenario are written during the event and daily offered to the public. The final version will be published in 2014.

diSpOSitiF ciNÉmatOgraphique

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Tandis que certaines apparaissent comme des images fugaces dans les rues de Bourges, des cafés ou des cafés-théâtres, d’autres consistent en des discussions et représentations à l’École nationale supérieure d’art de Bourges, au musée des Arts décoratifs, au palais et théâtre Jacques Cœur. Un Medicine Show – événement composé notamment de per-formances, conversations, lectures et chansons – intitulé Satisfaction Without Delay, est présenté le dernier soir des Rencontres au théâtre Jacques-Cœur.

Les costumes ont été un élément central des différentes actions réalisées par SWA depuis sa création en 2009 : costumes de squelette, d’arbre, d’Adam et Ève, de Vaudeville, ou encore de pizza, de scienti-fique, d’animal, de fusée... Ces costumes sont absents de cette nouvelle version du Medicine Show et des performances mobiles. À la place, les participants porteront leurs propres vêtements, des costumes de nu; ils seront partiellement habillés ou complètement nus.

Les quatre jours de performances sont documentés. Ces archives sont réunies, accumulées et s’agglomèrent pour donner forme à une Paper Room, structure de papier qui servira de décor au Medicine Show final.

Some are fleeting images in the street and informal venues such as bars and theatrettes, while others are developed discourses presented in the art school, on the radio and in the Palais Jacques Coeur. On the final night of the Rencontres A Constructed World and Speech and What Archive present a Medicine Show in the Theatre Jacques Coeur, bringing together all of the performances that elaborate on Satisfaction Without Delay.

In previous events costumes have been central to the performances of Speech and What Archive: skeletons, trees, Adam and Eve, vaudevillian suits, a pizza slice, scientist, animals, a rocket ship and more. While for these ambulant performances and the Medi-cine Show the costumes are absent. Instead the participants wear nude costumes, unde-rwear, street clothes, be partially clothed or naked.

During the four days of the Rencontres the performances is documented and these materials accumulate, accrue, agglomerate and aggregate to form a Paper Room that become the mise en scène for the final performance in the Theatre Jacques Coeur.

/ / s aT i s faC T i o n W i T h o U T d e L ay, 5 2 P e r f o r m a n C e sPa r a C o n sT r U C T e d Wo r L d & s P e e C h a n d W h aT a r C h i v eGroupe d’artistes, d’historiens, de commissaires, de philosophes (Australie, France, Angleterre, Suède,...)

Pour les Rencontres Bandits-Mages, A Constructed World et Speech and What Archive réalisent une série de 52 performances.

A Constructed World and Speech and What Archive make a series of 52 performances for the Rencontres Bandits-Mages.

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/ a cONStructed WOrLd / Speech aNd What archiVe

A Constructed World est un projet collaboratif fondé en 1993 par Geoff Lowe et Jacqueline Riva, qui vivent et travaillent entre Paris et Melbourne. ACW réalise des installations et performances à partir de discours, de conversations, de non-savoirs, d’anguilles vivantes, de musique, de danse et d’absence. Leur travail a été présenté lors d’expositions personnelles et de performances dans de nombreux musées et centres d’art.

Speech and What Archive est un groupe d’artistes, historiens, commissaires, philosophes, jeunes et expérimentés, qui se sont réunis pour trouver une nouvelle valeur d’usage à l’idée de discours et à celle d’archive.

L e g r o u p e e s t c o m p o s é d e A n n a H e s s , Ya n n S é r a n d o u r, C l é m e n c e d e M o n t g o l f i e r, Fa b i e n Va l l o s , M a r i e G a u t i e r, S é b a s t i e n P l u o t , É t i e n n e B e r n a r d , M a t t h e w Ra n a , Fa b r i c e Re y m o n d , G u i l l a u m e Pa v a g e a u e t M i ch è l e Ro b e c ch i , b a s é s à Pa r i s , B e r l i n , L o n d r e s e t G ö t e b o r g .

A Constructed World, founded in 1993, is the collaborative project of Australian Paris based artists Geoff Lowe and Jacqueline Riva. They make installations and performances incorporating speech, conversa-tion, not-knowing, live eels, music, dancing and absences. They have made numerous solo exhibitions and performaces in museums and art centers in Europe and Asia.Speech and What Archive is a group of professional and emerging artists, curators, an art historian and philosopher who came together to find a new use-value for speech and the idea of archive. Including Anna Hess, Yann Sérandour, Clémence de Montgolfier, Fabien Vallos, Marie Gautier, Sébastien Pluot, Etienne Bernard, Matthew Rana, Guillaume Pavageau, Fabrice Reymond and Michele Robecchi, the group based in Paris, Berlin, London and Gothenburg.

www.aconstructedworld.comwww.speechbroughtback.com

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Copyright : Arnaud et Bertrand Dezoteux

16 Copyright : Arnaud et Bertrand Dezoteux

17Copyright : Arnaud et Bertrand Dezoteux

/ / P L aT e aU v i d é a P e r f o r m i n g a rT - L a g a L e r i e d U C a rTa B L e 2 Groupe vidéo(Galerie du cartable, ESAL Metz-Épinal, ENSA Bourges et ENSA Limoges)

Plateau de télévision transformable en mondes multiples.Création partagée d’un plateau-média entre l’atelier Web-TV de l’École supérieure d’art de Lorraine et la Galerie du cartable, rejoints par des étudiants de l’ENSA Bourges et de l’ENSA Limoges. Un lieu de transmission, mais aussi tout à la fois un lieu de production, de réflexion, d’expérimentation et de critique. Un plateau circulaire multi-mondes, multi-modal, multi-cam. Une version contemporaine des plateaux de théâtre ou de cinéma transformables des Constructivistes russes couplé à un vaisseau spatial.

Il n’est pas facile de vivre à une époque de monoculture, aisément reconnaissable au fait que la majorité des espaces vivants - d’essence polyfonctionnelle - sont stratégiquement limités, restreints à des espaces spécialisés.C’est devenu un lieu commun - mais ça ne retire en rien sa gravité au fait - de dire que les espaces artistiques ne sont pas les derniers à se soumettre à cette pensée restreinte, clôturée et asphyxiante de la vie, produisant par exemple des espaces qui n’informent plus que sur eux-mêmes, des espaces au caractère sec, desséché, désertique, des espaces ne parlant plus que d’eux-mêmes, répétant sans cesse la même chose, dans la mesure où on estime qu’ ils disent encore quelque chose! Ils ne signifient plus que leur insignifiance.

Dans ce contexte, si nous utilisons Les Mondes multiples de Don Foresta, écrit en 1986-87, pour concevoir un plateau de télévision partagé en espace-monde, ce n’est pas un hasard ni une métaphore à prendre à la légère. Les mondes multiples sont l’énoncé programmatique et l’essence même de la fabrication d’un espace adéquat entre des artistes, des étudiants, des professeurs, des organisateurs, des chercheurs, engagés dans un art de groupe ou des pratiques collectives et leurs destinations sociales.

« Quand la télévision devient un instrument pour petit groupe, plutôt qu’une expérience passive de masse. »« When television becomes a tool for small group rather than a passive mass experience. »

« Notre monde, le monde que l’on considère comme réel, est formé de mondes multiples : le monde des lointaines mythologies et religions, les divers mondes de la science occiden-tale au cours de son évolution, le monde des philosophies de l’Orient. Plusieurs mondes s’entrecroisent, en évolution, interactifs, acceptés dans certaines circonstances et pour un petit laps de temps, et modifiés par les progrès de la connaissance humaine par contact et échange mutuel de leurs découvertes perspectives. » Don Foresta, Mondes multiples

« Our world, the one that we consider as real, is made up of mutiple worlds : The world of the remote mythologies and religions, the diverse worlds of western science in the course of its evolution, the world of the philosophers from the east. Sevral worlds intertwine, in interactive evolution, accepted in certain circumstances and for a short laps of time, and modified by the progress of human knowledge through mutual contact and exchange of their discoveries perspectives. » Don Foresta, Mondes multiples

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Autrement dit, leur Maison commune accueillant tous les passants des Rencontres Bandits-Mages 2013.Le choix de cet objet technique, lié à la sphère des technologies de communication et des anciens arts relais (machine à com-muniquer : radio et télévision de recherche) n’est pas neutre : il a l’ambition d’induire une nouvelle perception afin de quitter la mono-culture, la mono-forme, la mono-vie, d’affirmer une prise de position dans le débat esthétique présent et de tenter une pédagogie en live, pour en extraire une pratique.

a television set transformable in multiple worlds.The shared creation of a media set from the Galerie du cartable and the webTV Workshop of ESAL Metz-Épinal, joined by the students from ENSA Bourges and from ENSA Limoges. A place of transmission, production, reflexion, experimentation, critique, simultaneous. A multi-world, multicamera, multidecor, circular set. A contemporay version of transformable theater or cinema sets from the russian constructivists mixed with a space ship. It is not easy to live in a monocultural era. This era is recogni-sable in every period where the majority of living spaces that are in essence multifunctional are strategically limited, restrained to specialised spaces. It has now become commonplaced to say that artistic spaces are not the last to submit to this restrained presence, closed-in and life-suffocating. Producing today, for example spaces that exclusively inform about themselves having this dry, dried up, barren, caracter, not saying anything anymore only about themselves, all the while saying the same thing, inasmuch as they say something about these spaces. They only signifiy their insignificances which is absolutely grave. And this is true of every specialised space.In this context if we use the Mondes multiples of Don foresta written in 1986-87 to concieve a six dimensional television set, it’s not by chance or some metaphore to be taken lightly. « Multiple worlds » are programmatical terms and the very essence for the making of an adequate space belonging to artists, students, teachers, organisers, resear-chers engaged in group art or collective practices and their social destinations. The choice of this technical object linked to the sphere of communication technology and former relay arts (radio-televi-son research) is not neutral : it has the ambition of introducing a perception on the possibilities of leaving monoculture, mono-form, monolife, a stand in the present esthetic debate. An attempt at a live educational method, to extract a practice.

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/ cOSmOgOL999 Cosmogol999, émission dominicale sur la radio nantaise Jet FM consacrée aux mu-siques expérimentales faites à la main et mixées au gosier, présente une sélection d’œuvres choisies dans l’underground berrichon et invite le groupe expérimental OutreNoir (Alexis Degrenier et Golem Mécanique) à jouer en public, en direct et en exclusivité leur nouvelle composition inspirée de La Jetée de Chris Marker.

Cosmogol999,The Sunday radio broadcast on the Nantes radio station Jet FM dedica-ted to experimental music, hand-made and mixed by throat, presents a selection of works selected from the berrichon under-ground and invites the experimental group OutreNoir (Alexis Degrenier and Golem Mécanique) to play publicly live and for the first time their new composition influenced by La Jetée of Chris Marker.

/ Nadège pitON Après des études en histoire de l’art et anthropologie, Nadège Piton monte sur scène et laisse libre cours à sa créativité. C’est en février 2005 qu’elle rejoint la troupe des Kisses Cause Trouble où elle incarne un personnage qui vitriole le carcan de la religion et de la bourgeoisie bien-pensante, Miss S. Purple. Nadège se produit dorénavant sous diverses identités dont Mademoiselle Violette, cette der-nière étant une des facettes de Miss S Purple, sa version frenchie pourrait-on dire.

After studying art history and anthropology, Nadège Piton get onstage and gives free rein to her creativity. In February 2005 she joined the Kisses Cause Trouble troup where she plays a character Miss S. Purple, who vitriolic the shackles of religion and right-thinking bourgeoisie. Nadège now occurs under various identities which Mademoiselle Violette is one of Miss S Purple’s facet, the «frenchie version» we could say.

/ Laura oLympia o’rorke Laura Olympia O’Rorke en collaboration avec Santiago Aldunate communie pour finir la fête, pour finir l’expérience, par une mythologie punk de l’art explosé, en explosant dans un strip tease lancinant le Totem Ivre. Ça s’appelle Untitled Punk.

Laura olympia O’Rorke, enters in commune with Santiago Aldunate to end the party and the experience by a punk mythology of exploded art, exploding in a bewitched strip-tease the Totem Ivre.It is called Untitled Punk.

/ cÉLeSte gaNdEn Live et en quinze minutes nous apprenons, tout en s’amusant, comment fabriquer un «film d’artiste» bien loin des résultats hollywoodiens et trop proche des vidéos souvenirs amateurs. A l’aide d’un didacticiel éducatif, créatif et collectif, nous voyons également comment construire une caméra stéréoscopique pour filmer en 3D et être à la pointe de la technologie «numérico-digitale».

Live and in 15 minutes we learn, with fun, how to make an «artist film» far from results of Hollywood movies and too close with amateur films memories. With the help of a creative and collective tutorial, we see also how to build a stereoscopic camera to create film in 3D and be at the forefront of the «computational-digital» technology.

// LeS iNVitÉS du pLateau

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Cette proposition de ré-invention des plateaux télévisuels à l’ère des self-médias prolonge les expérimentations menées précédemment lors de workshops croisés et rencontres autour de la création télévisuelle et de la diffusion Web. Il s’agit d’une création partagée dans laquelle des artistes, étudiants, professeurs, techniciens et organisateurs cherchent à définir des ailleurs potentiels, à revendiquer un espace hétérogène où se côtoient des subjectivités multiples, à éprouver les pratiques collectives.

Un espace de recherche en ébullition qui leur permet d’inventer des dispositifs et procédés filmiques pour des vidéos à desti-nation du Web, de mixer les technologies de communication numériques et analogiques et de revisiter les expériences télévisuelles des premiers artistes vidéo à l’époque des self-médias.

Un terrain sans certitude où les apprentissages se font en situation de réalisation et de performance, où les spectateurs présents sur le plateau comme chez eux devant un écran assistent aux processus de fabrication, de production et de diffusion en direct ou en streaming.

Une expérience temporaire, qui ouvre des possibilités à plus long terme, d’une plate-forme de production et de diffusion à la fois in situ et sur le Web, portée par Bandits-Mages et ouverte aux artistes, aux écoles d’art, aux chercheurs… Hélène Guillaume, artiste et enseignante

The proposal to reinvent the television studio set at this time of the self-media is a continuation of previous experiments carried out at the ÉSAL Metz-Epinal art school, in Lorraine, during a series of workshops and meetings in which ideas about creative TV production and web distribution were shared.

In this collective creation involving artists, students, teachers, technicians and organisers, we seek to define other potential ways, to lay claim to a heterogeneous space where multiple subjectivities are brought together, to be confronted by collective practices.A boisterous research space enabling us to invent operating systems and filming processes for web video, to mix digital and analogical communication technology and in the light of the self-media era, to take a fresh look at experimental television as prac-tised by early video artists.

A place of experimentation where an apprenticeship involves an active participation in both production and performance; where the spectators present on stage and the viewers at home participate alike in the processes of making, producing and distributing live and streamed web TV.

A temporary experience contributing further to a long-term plan aiming to establish a permanent production and distribution platform, live and online, available to artists, art schools, researchers... Hélène Guillaume, artist and professor.

aT e L i e r W e B - Tv d e L’ e s a L

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carteS BLaNcheSLUCa CeCheT sansoÈ inv i te maLasTrada f iLm ( ri cerca e d i f fus ione)

imPaKT - CaPiTaLism CaTCh-22

WerKLeiTz - avoiding UToPias

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/ / L U C a C e C h e T s a n s o È i nv i te m a l a s t ra d a f i l m

( r i c e rc a e d i f f u s i o n e )

Malastrada film s’occupe de recherche en partant de l’idée de découverte entendue comme pratique qui puise de l’inconnu. Le collectif existe pour créer, rassembler, conserver et partager des formes visuelles, celles de la pensée et de la condition humaine. Il utilise le cinéma comme pré-texte de départ non-disciplinaire pour le développement et l’analyse de données, il envisage et organise son propre travail à travers une modalité collaborative ouverte.Il initie, suit et mène des recherches en partageant, en profitant des intuitions comme des stimulations. Il privilégie et développe des idées ou des interprétations non-académiques. Malastrada film a fondé sa propre action par opposition au men-songe et à l’auto-proclamation de soi. Il considère le vide comme sa dimension d’origine. Il préfère les personnes à l’histoire, l’échange au commerce, le passe-parole aux publications, la sincérité à l’ambition. Conceptuellement né en 2005 d’un acte d’humilité dans une chambre d’hôtel à Rotterdam, il poursuit son activité en silence en œuvrant dans la campagne sicilienne.

Malastrada film conducts research into the discovery of the unknown. Malastrada filmexists to create, collect, preserve and share the visual forms of thought and human condition. Malastrada film uses cinema as a starting point for data analysis organized through open collaboration. Favoring non-academic interpretations, it initiates, conducts and follows research – sharing its ideas and insights.Malastrada film is founded on truth and opposes individualism. Preferring people to history, exchange to trade, word-of-mouth to publication, sincerity to ambition, its fundamental form is emptiness. Out of an act of humility, the concept was born in 2005 in a hotel in Rotterdam, and the project subsequently moved to the Sicilian countryside.

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Ce qui nous sépare de ce moment précis jusqu’à notre présence aux Rencontres est la plus grande surprise, sur la base de laquelle, naîtra, comme il se devra, le meilleur de ce que nous sommes généra-lement en mesure de restituer. Nous vous garantissons une présence mouvementée. En général, nous ne nous dispensons pas d’exprimer nos opinions. Nous tentons d’être vifs, et si les chacals de l’Académie empestent les débats, il nous prend une furieuse passion analphabète. Quand le chien aboie, nous dressons le poil sans jamais être un troupeau. Nous avons l’intention de parler (et de voir) « une anthropologie télévisée » sans le poids de la théorie, au mieux en s’imaginant courir, en compromis permanent avec la sobriété, en poursuivant la dernière modification, toujours nécessaire. Ce qui signifie tout et rien. Mais c’est une garantie d’intuition, certes, pour une consommation maximale : jamais capturée par la conservation, nous sommes en régime de bio-indurabilité. Quoi d’autre? Il y aurait à parler de la société en état de chronique, de la dignité du deuil, de la sensation physique de la masse, des pouvoirs et de la pauvreté, de la commu-nauté, de la chute d’Athènes, du temps comme médium d’utilisation, du mythe, d’une Europe puante sur le dos d’un taureau à mille cornes, tout phallus et bagues en or. Mais il y a le temps, de maintenant au moment du festival, et qui sait comment seront nos figures et les vôtres d’ici-là.

What we will be working on from now until the Rencontres is a surprise born from of the best of what we can bring together. We guarantee it will be eventful. In general, we don’t hold back our own opinions. We will be vigilant, and if the jackals of the Academy stink-up the discussions we will come back with furious illiterate passion. When the dog barks your hair stands on end without being part of a herd. We intend to talk about (and see) «the televised anthropology» without the weight of theory behind it. In order to permit changes to the trajectory, we imagine ourselves running along, in permanent com-promise, with the sober race. This means everything and nothing. But it is a guarantee for maximum intuitive consumption: never held back by the unsustainable conservation regime. What else? There could be talk of society’s chronic suffering, of the dignity of grief, of the physical sensation of the mass, of power and poverty, of the community, the fall of Athens, of time as a medium, of myth, of Europe on the back of a stinking bull, all phallus and gold rings, with a thousand horns. But between now and the Rencontres, who knows what form things will take.

/ Luca cechet SaNSOè

Luca Cechet Sansoè vit et travaille en Italie. Il est titulaire d’une maîtrise en Histoire et critique du cinéma de l’université de Turin. Il étudie entre 2006 et 2007 à l’atelier Ludwigs-burg-Paris de la Fémis, et produit en 2012 All’ombra della croce, un documentaire italo- espagnol à propos du conflit non résolu de la guerre d’Espagne. Il est membre du comité de sélection des documentaires du Torino Film Festival depuis 2007.Luca Cechet Sansoè lives and works in Turin and Bologna. He holds an MA in Cinema History and Criticism from the University of Turin. He studied from 2006 to 2007 in the Workshop Ludwigsburg-Paris at the Fémis, and in 2012, he produced All’ombra della Croce, an Italian-Spanish documentary about the unresolved conflict of the Spanish Civil War. He is a member of the Torino Film Festival’s documentary selection committee since 2007.

D E L A P R O P O S I T I O N ,

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Impakt (Utrecht, Pays-bas) est une organi-sation offrant un regard critique et créatif sur la culture des médias contemporains et sur les arts audiovisuels, dans un cadre interdisciplinaire. À l’origine, festival d’art médiatique annuel (depuis 1988), Impakt a progressivement étendu ses activités toute l’année, pour mieux interroger des enjeux contemporains cruciaux. En effet, Impakt a pour objectif d’identifi er les para-digmes en constante transformation dans la culture transglobale, en se focalisant sur la relation triangulaire entre arts, culture médiatique et société. À travers des évènements mensuels ainsi qu’un pro-gramme de résidence et de production (“Impakt Works”), Impakt contribue à rendre publiques les voix de la critique et de la création, collaborant avec des artistes et des partenaires à travers le monde entier. Le festival Impakt 2013 (“Capitalism Catch-22 “, 30 octobre - 3 novembre) prend pour thème les dilemmes liés à notre système économique et réuni expositions, net art, projections, musique et conférences.

En parallèle, le programme Panorama, dont les œuvres projetées au sein de cette carte blanche sont issues, permet de découvrir, d’une manière non thématique, des vidéos remarquées par Impakt ces deux dernières années.

The Impakt Organization (Utrecht, NL) presents critical and creative views on contemporary media culture and audiovisual arts in an interdisciplinary context. Originating from the format of a media festival since 1988, Impakt has grown to be a year-round operation with urgent themes at the core of its presentations. Monthly events, as well as the residency and production program Impakt Works, give a stage to critical and creative voices, and provide collaborations with international artists and partners.Impakt aims to identify shifting paradigms in transglobal culture, by focusing on the trian-gular relationship between society, media culture and arts. In 2013, Impakt focuses on the dilemmas within our economic system with Capitalism Catch-22, the theme of the Impakt Festival from 30 October-3 November featuring exhibitions, net art, screenings, lec-tures and music. Next to this, the Panorama Program shows a non-thematic screening of the most remarkable single channel videos from the past two years.

/ / i m Pa K T – C a P i Ta L i s m C aT C h - 2 2i m Pa K T. n L - Partenaire du réseau EMAN#EMARE

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Polis

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F R E E D O M D E V I C E , Jo h n B u t l e r3’20’’, 2012, Angleterre / Pays-Bas

Démonstration d’un nouvel appareil hi-tech spécialement conçu pour améliorer la contrôlabilité des pays démocratiques ou autres sociétés économiques archaïques. John Butler, ancien résident d’Impakt, mêle la technique du 3D et les codes perturbants de la publicité.Demonstration of a new hi-tech device that was specially designed to improve the controllability of democratic countries and other archaic social economies. Former Impakt resident artist John Butler uses 3D technique and the disturbing codes of commercials and public announcements.

P O L I S , E r k k a N i s s i n e n13’40, 2012, FinlandeLe film dévoile une vue critique des interactions sociales, de la philosophie ou du langage des medias dans un mé-lange délirant ou se côtoient programmes éducatifs pour enfants et pornographie. Les habitans de “Polis”, cité utopique conçue par Le Corbusier et Albert Speer : plombier, castor parlant, acteurs pornos, touristes égarés ou politiciens qui portent des noms grotesques tels que “Stupid Cunt”, “Pig Shit Tit Ass Sailor” ou “Boring Fuck” se retrouve confrontés à un degré malsain de menaces, de perversité et de problèmes existentiels à travers des événements comiques incohérents et des rencontres incongrues.‘Pig Shit Tit Ass Sailor’ is only one of Polis’ inhabitants who, just like politicians, porn actors and lost tourists, encounters unhealthy levels of threats, perversity and existential problems en route to total chaos.

M E & M Y M O D E L S , Ja n H o e k11’14”, Pays-Bas

Hoek, jeune écrivain et photographe, réalise des portraits dans les circonstances les plus surprenantes. Cette vidéo montre la relation bizarre qu’il entretient avec ses modèles et la manière dont il les choisit, peu orthodoxe et souvent troublante.

Young writer and photographer Hoek makes portraits in the utmost unexpected circumstances. This video shows the bizarre relationships he held with the models he chose in an onorthodox, often unsettling way.

H E L LO, M a t t h i j s V l o t 1’18’’, 2012, Pays-Bas

Désormais célèbre, après s’être répandu sur Internet comme un virus, ce collage d’extraits de films hollywoodiens permet à une multitude d’acteurs d’incarner les paroles du tube de Lionel Richie “Hello”.This collage of Hollywood film excerpts set to Lionel Richie’s epic Hello went viral beyond compare.

S U RV E I L L A N C E C H E S S , M e d i e n g r u p p e B i t n i k , 7’, 2012, Angleterre

Le Mediengruppe Bitnik entreprend de jouer avec les systèmes de surveillance omniprésents et invisibles des espaces publics. En piratant le dispositif de caméras d’une station du métro de Londres juste avant les Jeux Olympiques, le groupe a réussi à mener un jeu de surveillance stratégique à travers un dialogue amusant avec les officiers de sécurité.Mediengruppe Bitnik enters into an amusing dialogue with the invisibly omnipresent, per-manent surveillance system in public spaces. By hacking the camera system at a tube station in London, right before the Olympic Games, they were able to enter into a stra-tegic game of Surveillance Chess with the security officers.

D O L L S V S D I C TATO R S , M a r t h a C o l b u r 1’10’’, 2011, USA,

Par la technique du stop motion (animation image par image) dessins, découpages et collages composent une troublante séquence où la violence est à la fois implicite et explicite.Stop motion collage of drawings, cut-ups and handmade collages that show a disturbing sequence of implicit and explicit violence.

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E R SAT Z , E l o d i e Po n g 4’02”, 2011, Suisse

Plus vous dites un mot, moins il a de sens. Ce film offre un dialogue délicat sur l’interchangeabilité paradoxale du langage.The more often you say a word, the less meaning it has: a delicate dialogue about language’s absurd interchangeability.

T H E L I O N S L E E P S TO N I G H T I & I I M a g n u s M o n f e l d t 2’35’’, 2012, Pays-Bas

Un gros plan sur l’absurde jeu d’un motard et, peut-être, un portrait de l’échec ?An absurdist close-up of a biker’s game and, perhaps, a portrait of failure.

B A D L U C k C I T Y A a i k e S t u a r t / A u t h e n t i c B o y s11’30’’, 2012, Pays-Bas / Allemagne

Nous suivons un homme à travers son excursion solitaire et superstitieuse de la ville. Tourné en Super8, en noir et blanc, ce film ressemble à la chanson triste d’un cowboy urbain.Bad Luck City follows a man on his solitary and superstitious journey through the city. Shot on black and white Super8, the film is like a dark song about an urban cowboy.

E L E k T R OT E C H N I qU EL e r n e r t & Sa n d e r3’08’’, 2012, Pays-Bas

Les vidéos de ces réalisateurs hollandais provoquent toujours une forme d’excita-tion, plus ou moins explicite, grâce à leurs extravagances techniques.

Dans ce clip musical sur la chanson Elektrotechnique du groupe hollandais De Jeugd Van Tegenwoordig, les spec-tateurs sont conviés à assister à des performances mécaniques telles que seul un esprit authentiquement pervers oserait en tirer une analyse freudienne.These Dutch makers’ videos are often techni-cal extravaganzas that, more or less explicitly, create excitement. In Elektrotechnique, the music video for Holland’s most celebrated hiphop act of the past few years, De Jeugd van Tegenwoordig, viewers are treated to mechanical skills that would only elicit Freudian com-ment from a truly perverted mind.

SAY SAY SAY, L a r s Å n d h e i m4’28’’, 2011, Norvège

Le crime passionnel évoque dans l’imaginaire commun une forme d’aboutissement extrême et étrange de sombres pulsions perverses. Sur le morceau Say, Say, Say du groupe norvégien Lasse Passage (avec Johanne Birkeland), Lars Åndheim nous narre le conte de fée doux-amer d’un véri-table «amour fou».The crime of passion as the strange extreme of lust and dark impulses appeals to everyone’s imagination. In Say, Say, Say (Lasse Passage feat. Johanne Birkeland) Lars Åndheim shows the bittersweet fairytale of a proper‘ amour fou.

Elektrotechnique Bad luck city Surveillance chess

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Werkleitz a été fondée en 1993 en une période d’énorme bouleversement. La chute du mur et l’écroulement des dictatures d’Europe de l’Est ont conduit à un engouement euphorique pour la démocratie, qui s’est répandu bien au-delà de l’Europe. Au même moment, le World Wide Web a commencé à s’impo-ser comme la technologie clé d’un avenir promettant une communication ouverte entre les individus. La fondation de Werk-leitz témoigne de ce tempérament opti-miste et de cette soif du renouveau : c’est un collectif curatorial sans hiérarchie collabo-rant avec des partenariats à travers toute l’Europe. Toutefois, au début des années 1990, les marchés de la finance subirent un dérèglement. L’état-nation abandonna progressivement son rôle d’architecte-souverain de la société en réduisant les dépenses du gouvernement. Dans de nombreux pays européens, la pression économique et la peur engendrèrent des mouvements antidémocratiques ; le rêve d’une union européenne commençait à se dissiper. Le 20ème anniversaire de Werkleitz est l’occasion de se pencher sur ces ten-dances conflictuelles. Vingt conservateurs et théoriciens ont été invités à discuter de nouveaux travaux issus de diverses expositions. Ce programme en présente une sélection réduite.

Werkleitz was founded in 1993 at a period of enormous upheaval. The fall of the Wall and the collapse of the East European dictatorships lead to a euphoric embrace of democracy that shone outward far beyond Europe. At the same time, the World Wide Web began establishing itself as the key technology of a future that seemed to promise open communication between all people. This mood of optimism and renewal was reflected in the founding of Werkleitz as a collective with flat hierarchies and shared curatorship engaging with collaborative partners Europe-wide.In the early 1990s however the finance markets were also deregulated. The nation state began withdrawing from its role as the central and sovereign architect of society by giving way to the imperative to cut government spending. Economic pressure and the associated fears have given rise to antidemocratic movements in many European countries. The dream of European unity is vanishing. For Werkleitz, the 20th anniversary is an occasion to reflect on these contradictory tendencies. 20 curators and theoreticians have been invited to propose and discuss new works shown along an exhibition path as well as in film and performance programmes.This program is a small selection out of the several film programs.

/ / W e r K L e i T z – avo i d i n g U To P i asW e r K L e i T z . d e - Partenaire du réseau EMAN#EMARE

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KinshasaMapping the German

29Kinshasa

I NT E RV I STA ( F I N D I N G T H E WO R D S ) , A n r i Sa l a

26’, 1998, France

Anri Sala, 23 ans, étudiant en art, voyage depuis Paris vers sa ville natale, Tirana, capitale d’Albanie. Dans la maison de ses parents, il découvre une bobine de film 16 mm en noir et blanc. Le film montre un congrès de la jeunesse du parti socia-liste. On y voit, entre autres, le dictateur Enver Hoxha, ainsi qu’une jeune femme activiste, Valdet, la mère d’Anri. Mais la bande son a disparu et Valdet elle-même ne se souvient plus de ce qu’elle dit avec l’enthousiasme d’une jeune communiste après le discours de Hoxha. Le fils décide de partir à la recherche de la voix perdue de sa mère. « J’étais intrigué par le fait de me retrouver face à une sorte de film muet sur les transformations politiques de mon pays natal. Ce travail constitue ma réaction ». (Anri Sala)

Aged 23 the art student Anri Sala travels from Paris to his home town Tirana, capital of Albania. He discovers a 16mm black and white film reel in the house of his parents. The film shows a youth congress of the so-cialist party which features amongst others dictator Enver Hoxha and a young female activist: Valdet, Anri’s mother. But the sound reel disappeared and Valdet has no memory what she spoke as an enthusiastic commu-nist in an interview after Hoxhas speech. The son decides to search for his mothers lost voice. „I was intrigued by the fact that I had to deal with a kind of silent movie – which reflects the political changes in my home country very well. This work is my reaction.“ (Anri Sala)

k I N S H ASA 2 . 0 , Te b o h o E d l k i n s

11’, 2008, République Démocratique du Congo

Une campagne sur Internet supporte la libération d’un candidat à la présidence emprisonné pour avoir ouvertement parlé du manque de démocratie. En passant d’une Kinshasa militarisée à Second Life (un programme de chat virtuel en 3D), une exploration du pouvoir subversif de l’Inter-net sur la démocratie dépeint un portrait inquiétant de la capitale africaine.An Internet campaign helps in the release of a presidential candidate jailed for talking openly about the lack of democracy. Moving between a militarised Kinshasa and Second Life, (a 3D virtual chat program), the subversive power of the Internet for demo-cracy is explored while painting a disquieting portrait of an African Capital.

M A P P I N G T H E G E R M A N , ko p f e n d e H a ß l o ch , J ü r g e n B r ü g g e r, J ö r g H a a ß e n g i e r

37’, 2006, Allemagne

Jorge Louis Borges n’a-t-il pas évoqué un pays où le développement de la cartogra-phie aurait abouti, comble de cet art, à la création d’une carte dont la taille corres-pondait exactement à celle du pays ? Mais où pourrait-on la déplier ? Et comment serait-il possible de la voir en entier ? « Mapping the German » nous entraîne au cœur de la normalité allemande, au sein de la communauté de Haßloch Rhineland- Palatinate, où les habitants essaient toutes sortes de produits futuristes. Ce documentaire traite de l’optimisation des produits de consommation et des straté-gies médiatiques, des concours de lapin et des marchés de poissons d’ornement.Didn’t Jorge Louis Borges once speak of a land, where the cartography was pushed so far, that finally, the zenith of art, a map was created that matched the land in actual size, exactly? But where could one unfold it? And how could one oversee it? Observations from the centre of the average German normality. A documentary about media strategies, optimizing methods, rabbit breeding competitions and ornamental fish markets.

carteS BLaNcheS

dÉcOuVerteS deS reNcONtreSPanorama f iLms éTUdianTs

déCoUverTes f iLms indéPendanTs

Chaque séance est suivie d’une discussion animée par Benoît Hické avec les réalisateurs.Each session is followed by a discussion with the directors led by Benoît Hické.

/ BeNOît hickÉ

Benoît Hické est journaliste et programmateur de films, notamment pour le Muséum national d’Histoire naturelle, le musée de la Chasse et de la Nature et la Gaîté-Lyrique (cycle musiquepointdoc ; projections liées aux expositions 2062 et Happy Show ; projections associées à la Maison d’arrêt de Fresnes). Il est par ailleurs co-programmateur du festival F.A.M.E - Film & Music Experience, dont la première édition se déroulera du 13 au 16 mars 2014 à la Gaîté-Lyrique.

Benoît Hické is a journalist and film programmer for the National Museum of Natural History, the Museum of Nature and Hunting and the Gaite Lyrique (musiquepointdoc; screenings for the exhibitions 2062 and Happy Show; and for the Maison d’Arrêt in Fresnes). He is also the co-programmer of the FAME Festival - Film & Music Experience, the first of which will take place from March 13 to 16, 2014 at La Gaîté Lyrique.

ANALOG HELLRAISER, Gui l laume Val lée

Université Concordia, 15’, 2012, CanadaProduit par / Produced by : Groop IndexDistribué par / Distributed by : Groop Indexwww.gvallee.com

Partant de séquences issues d’une cassette VHS du film Hellraiser II, j’ai tra-vaillé directement sur la bande magnétique en la traitant avec des produits chimiques dans le but d’altérer l’image d’origine et d’utiliser les distorsions vidéos comme élément narratif principal de l’œuvre. Dans une sorte de structure non narrative, une petite fille fuit les démons qui l’enva-hissent et tente tant bien que mal de se libérer de son cauchemar. Trame sonore par l’artiste sonore/musicien montréalais Francesco de Gallo.Using horror footage from a VHS tape of Hellraiser II, I’ve been working directly on the magnetic tape in order to create a chao-tic and unstable imagery depicting some sort of narrative structure based on a nightmarish mind struggling with his inside demons and past traumatisms. Soundtrack by Montreal’s sound artist/musician Francesco de Gallo.

I C I D E S R É VO L U T I O N N A I R E S , L À D E S

NONNES, Céline Drouin & Pauline Faucheur

ENSAPC Cergy-Pontoise / Kunsthochschule WeißBerlin, 30’11’’, 2013, France / Allemagne

Nous nous sommes questionnées sur l’idée de communauté dans notre contexte contemporain (à la suite des recherches menées par J.-L. Nancy ou G. Agamben par exemple). Sur le besoin de croire ensemble à quelque chose, la libé-ration d’un sujet individuel, le pouvoir et le questionnement des idéologies dans la construction d’un devenir collectif. Leur transgression : social, futur, humain, ciel, terre, autre, lui, eux, toi, moi, lieux objec-tifs, littérature biblique, parole révolution-naire, érotisme. Mais aussi à travers l’his-toire d’un pays, maintenant, la Grèce, à l’heure de la crise libérale.We wondered about the idea of community in our contemporary context (as a continuity of the research conducted by JL Nancy and Giorgio Agamben, for example). On the need to believe in something together, the release of an individual subject, the power and ques-tioning of ideologies in building a collective future. Their transgression - social, future, human, heaven, earth, other, him, them, you, me, objective places, biblical literature, revo-lutionary speech, eroticism. But also through the history of a country today, Greece, at the time of the liberal crisis.

/ / Pa n o r a m a f i L m s é T U d i a n T s

dÉcOuVerteS deS reNcONtreS

La ville d’Assnan Je suis des images : Vénus La pluie est plus facile à prévoir que le tonnerre

Analog Hellraiser Ici des révolutionnaires, là des nonnes

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L A V I L L E D ’AS S N A N , J é r ô m e L a n i a u

EESI Angoulême13’, 2011, France-Bulgarie

Documentaire engagé ou conte merveil-leux, le film laisse le choix de l’indécision. Marco raconte à la jeune impératrice son voyage à Assnan. C’est une ville riche, merveilleuse, où tout est réparti de manière juste.Political documentary or marvellous story, the movie let the choice to the public. Marco tell the young Impreatrice his travel to Assnan. It’s a rich and marvellous city, where everything is shared with justice.

J E S U I S D E S I M AG E S : V E N U S

Pa u l i n e D u m o n t Fo n t a i n e

ENSA Bourges4’50’’, 2011, France

Je suis des images est une série vidéo composée d’une douzaine de courtes auto-fictions. Travestie en figure de la mythologie de la féminité, Pauline Dumont Fontaine vient mettre à mal les rouages du patriarcat engluant. Le rire est autant un signal d’alarme qu’une arme.Je suis des images is a video series of a do-zen short auto-fictions. As a feminine figurefrom mythology, Pauline Dumont Fontaine un-sticks the patriarchal glue. Laughter is asmuch an alarm as a weapon.

J U N , Re n a u d Ja i l l e t t eESAM Caen 4’56’’, 2013, Francerenaudjaillettevideo.wordpress.com

Quatre jeunes s’amusent dans un jardin en faisant une bataille d’eau, dans une am-biance transpirante et parfois inquiétante. La chaleur, les coups de soleil, les chutes et les piqûres d’abeilles accompagnent cette étrange fin d’après-midi dans une cour de cité pavillonnaire. C’est en s’échangeant le caméscope que chaque personnage filme les trois autres, semblant ignorer tout ce qui se passe au-dessus de leurs têtes et continuant à chahuter, s’embrasser, se dé-fier avec une maladresse parfois charnelle.Jun fait partie d’une série de trois vidéos

musicales ayant pour thème la chaleur et, de manière plus implicite, le triangle amoureux.Four teenagers having fun in a garden in a sweatly and disturbing mood. Heat, sunburns, falls and bee stings come with this strange late afternoon in an area of low-rise housing. Everyone takes the camera to film the other tree, ignoring everything over their head and carrying on to fight, to kiss, to chal-lenge with a carnal clumsiness.Jun is a piece of three music videos including themes as heat and more implicitely love triangle.

L’ E S C A L I E R R O U L A NT M É C A N I qU E D E

J E S S E W I L F O R D R E N O, M a t h i e u A r b e z

ESART Toulon3’31’’, 2012, France mathieu-arbez-hermoso.net

L’ Escalier roulant mécanique de Jesse Wil-ford Reno propose une mise en dialogue de l’abstraction américaine de l’escalier roulant mécanique - symbole d’un progrès qui élève les corps - et de la cartographie new-yorkaise comme idéologie. Soute-nue par un discours, l’abstraction devient figure puis, à nouveau, abstraction. Jamais totalement définie, toujours un peu conta-minée.L’ Escalier roulant mécanique de Jesse Wilford Reno staircase offers a formal dialogue of American abstraction, the escalator - as a symbol of progress raises the body - and the New York cartography as ideology. Backed by discourse, abstraction briefly takes on a form, before becoming abstract again. Never com-pletely defined, always a bit contaminated.

T H E T R U T H A B O U T T H E Y E A R 2 0 0 0 ,

M a x i m e L e M o i n gESAL Metz25’, 2013, Francewww.maximelemoing.com

L’an 2000 sonnera dans quelques heures, Harry le fêtera tranquillement avec sa femme Wendy. Mais c’est sans compter sur l’arrivée d’un bug informatique dont les conséquences semblent dépasser les lois de la logique.

dÉcOuVerteS deS reNcONtreS

The year 2000 is in a few hours. Harry has prepared to quietly celebrate the New Yearwith his wife, Wendy but an IT bug defying the laws of logic will change everything.

FENêTRE SUR CITÉ, Emmanuel Anthony

EESI Angoulême 30’, 2013, France

Un voyage de cadre en cadre à travers une cité. Une idée de voyeurisme assumée et une volonté de perte de repères, de jeux d’échelle. Insonore, le film nous met face à de petits tableaux animés. Vidéo destinée à être diffusée de préférence en boucle dans un espace sans contraintes pour le spectateur.Frame-within-frame journey through a city. Assumed voyeurism, disorientation, games of scale. Soundless, the film confronts us with small animated pictures.Video loop to be seen in an open space.

L A P L U I E E ST P L U S FAC I L E À P R É VO I R

qU E L E TO N N E R R E , Ju l i e Va ch e r

ENSBA Lyon5’30’’, 2013, Francejulievacher.tumblr.com

Dans un futur proche, la quasi-totalité des barres HLM aura disparu. Les immeubles existeront à travers la mémoire collective. Des barres situées en bordure de la ville de Lyon ont été détruites en 1987. Un ancien habitant du quartier témoigne. Cette vidéo est une fiction proche du récit d’anticipa-tion. J’utilise les codes de l’interview, télé-visuelle ou documentaire, dans un régime d’exagération. Des sous-titres anticipent

les mots du comédien, l’image diffusée sur l’écran justifie ses propos... Le choix sous-jacent est celui de croire ou non à ce moment fictif de l’histoire du XXIe siècle.In the near future, all the HLMs have disappeared but the buildings live on in memory. Blocks just outside the city limits were torn down in 1987. A former inhabitant testifies. This video is an anticipation-fiction. I use interviewing norms and techniques in an exaggerated way. Subtitles anticipate the ac-tors’ words. The running video justifies what they say. The underlying choice is whether or not to believe in this fictive moment of the twenty-first century.

Z + 1 , C h a r l i e M a l ga tENSBA, Paris5’, 2012, France

Z+1 est une captation vidéo de mon pre-mier tournage d’anticipation. L’atmosphère y est électrique et dégage un effroyable sentiment de « réalité ». Les personnages sont cadrés de très près, ils ne com-prennent pas ce qu’ils sont censés jouer et ne savent pas comment réagir face à la voix autoritaire du caméraman. Cette vidéo nous transporte au cœur de l’urgence d’un tournage, à la lisière entre la performance filmée et le making-of.Z+1 is a video recording of my first antici-pation film shoot. The atmosphere is elec-tric and emits a terrible feeling of «reality». The characters are in close up and do not understand what they are supposed to do or how to react to the authoritative voice of the cameraman. This video takes us to the heart of the urgency of a film shoot - somewhere between a filmed performance and a making-of.

dÉcOuVerteS deS reNcONtreS

Jun L’Escalier roulant mécanique de Jesse Wilford Reno

The Truth About the Year 2000 Aequador

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Z + 1 ( 2 ) , C h a r l i e M a l ga t

ENSBA, Paris1’51’’, 2012, France

Pendant la répétition d’une scène de tir sur le tournage de Z+1, un assistant donne la réplique à l’acteur. Les voix hors-champ rendent l’action épique et accentuent le comique de situation.During a rehearsal on the set of Z+1, an as-sistant gives an actor his lines. The voiceoveraccentuates and turns epic this comedic situation.

SA M P L E P O O L , A z a h a r a C e r e zo

Polytechnic University of Valencia1’51’’, 2012, Espagnewww.azaharacerezo.com

À propos d’une petite population à partir de laquelle on peut prélever des échantil-lons grâce à la voix du philosophe nord-américain Michael Hardt. On a small population from which samples can be drawn through the voice of the north american philosopher Michael Hardt.

G E SA N D T E I H R E R A RT, Pa t r i ck R i ch t e r Bauhaus - Universität Weimar11’, 2013, Allemagne

Le documentaire Gesandte ihrer Art suit un taxidermiste. Marco Fischer raconte le manque d’intérêt de notre société pour la silencieuse disparition des espèces. Dans son atelier, il dissèque de manière concen-trée chaque animal comme un envoyé qui doit aider les visiteurs des musées d’his-toire naturelle, à redécouvrir l’esprit de la nature.The documentary Gesandte ihrer Art follows a taxidermist. Marco Fischer talks about our society’s lack of interest in the quiet disappea-rance of species. He prepares each animal in his workshop to be ambassadors that can hopefully bring back the spirit of nature to the visitors of the long forgotten museums of natural history.

A E qU A D O R , L a u r a H u e rt a s M i l l à n

ENSBA / Le Fresnoy 19’47’’, 2012, France / ColombieProduit par / Produced by : Le FresnoyDistribué par / Distributed by : Le Fresnoy

Un voyage sans paroles en remontant le fleuve Amazone, traversé par des constructions modernistes, tels les souvenirs d’une civilisation du futur déjà engloutie. Aequador est une uchronie, où les constructions vernaculaires et les rites ancestraux coexistent avec une nature indomptable qui disparaît pourtant, et les faux vestiges des utopies politiques d’autres temps.A voyage without words upstream the Amazon river where Modern constructions havebeen abandoned like the memory of an already engulfed civilization of the future.Aequador is an alternate history, where vernacular constructions and ancestral ritescoexist with an indomitable but actually disappearing nature, and the fake remains ofpolitical utopias from another time.

dÉcOuVerteS deS reNcONtreS

G e s a n d t e i h r e r A r t S a m p l e p o o l

Z + 1 Z + 1 - 2

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dÉcOuVerteS deS reNcONtreS

SA N S FA I M , c o l l e c t i f S t u d i o D i f f u s i o nESAL Epinal - Julia Allary, Audrey Clauss, Marianne Conan, Olivia Denis, Margot George, Marc-Antoine Locatelli, Maxime Piette, Lou Reichling, Étienne Robin19’, 2012, FranceLecture interactive : http://studiodiffusion.wix.com/sansfaim

Le repas rassemble et éparpille, si les as-siettes se ressemblent, les inspirations di-vergent. Les conversations et les instants partagés éveillent des songes personnels, et il faut croire que le couscous n’a pas la même saveur d’une bouche à l’autre. Nous ne sommes pas ce que nous man-geons mais ce que nous en faisons.Projet collectif réalisé dans le cadre du Studio diffusion atelier image mouvement DNAT2 ESAL-Épinal.A meal brings together and scatters our differing inspirations. Conversations and moments shared awaken personal dreams. We must believe that the couscous doesn’t taste the same to everyone. We are not what we eat but what we do.Joint project carried out in the studio broadcast motion picture DNAT2 SLT-Epinal.

Z O N E S , A r c O p u sENSAPC - Émilie McDermott, Shahrzad Fathi, Camille Zéhenne, Gabrielle Dumonteil, Dayana Dietrich14’, 2013, FranceDistribué par / Distributed by : Palais de Tokyo

Zones est un film court tourné dans les réserves de la collection du FNAC par cinq étudiantes de l’ENSAPC dans le cadre de l’Atelier de recherche et de création Opus. En visitant le lieu, personnage principal du film activé par des interventions aussi différentes que singulières, et les gestes associés à la conservation d’œuvres ainsi qu’à leur pérennité dans le temps, la vidéo explore la charge que le lieu de conserva-tion génère et l’influence qu’il exerce sur notre comportement. Des zones non iden-tifiées… des œuvres d’art désactivées… en attente, en partance… en transit… des zones d’inquiétante étrangeté. Ce film, écrit à plusieurs mains, retrace l’expérience authentique d’un collectif d’ar-tistes au sein d’une école d’art confronté à un même espace où différentes « zones »

artistiques convergentes sont reliées par une narration commune.Zones is a short film shot in FNAC collection’s reserves by five students from the ENSAPC for the Opus Research and Creation works-hop. By visiting the site - which is the main character in the film - activated by different and unique interventions and actions associa-ted with the conservation of works and their sustainability over time, the video explores the charge that the conservation place gene-rates and how it affects our behavior. Uni-dentified areas... disactivated works of art ... waiting leaving... in transit... uncanny zones ... The film, written by several hands, traces the authentic experience of a group of artists in an art school which face the same space where different artistic converging «zones» are connected by a common narrative.

Les œuvres étudiantes concourent au : - Prix Étudiant doté d’une exposition à la prochaine biennale d’ Art Contemporain de la Ville de Bourges en 2014 ;- Prix ARTE CREATIVE doté de 500€ et d’une diffusion sur la plate-forme ARTE CREATIVE ;- Prix Transat Projects doté d’un accompagnement à la production ; - Prix Ciclic doté d’une diffusion au Festival de Vendôme et dans les Cinémobiles.

The students films compete for awards which are : - an exhibition during the « biennale d’Art Contem-porain de la Ville de Bourges » in 2014 - ARTE Creative Award, 500€ and a broadcasting on ARTE Creative Plateform. - Transat Projects Award, support to the production- Ciclic Award, a screening in the Cinémobiles, unique mobile cinema in France, of Région Centre, and for the Festival of Vendôme.

Le jury est composé de :Pierre de vaulx, ARTE CREATIVE ;marie Croze, Agence régionale du Centre pour le livre, l’image et la Culture numérique (CICLIC) ;Brent Klinkum, Transat Projects ;dominique abensour, commissaire de la biennale d’art contemporain de Bourges.

S a n s fa i mZ o n e s

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BUCk_FEVER, Co l lec t i f d ’a rt NEOZOON

5’51’’, 2012, anglais, FranceProduit par / Produced by : Collectif d’art NEOZOONDistribué par / Distributed by : Collectif d’art NEOZOONwww.neozoon.org

Buck Fever est un film créé par le collectif NEOZOON à partir de vidéos de chasse amateur disponibles sur YouTube. À l’exci-tation et la tension succède la libération une fois l’animal abattu. Les chasseurs exhibent fièrement leurs proies et confient leurs émotions à la caméra.Buck Fever is a collage of amateur hunter YouTube videos created by the collective NEOZOON. The video documents the hun-ter’s tension before and its release after shooting an animal. The hunters pose proudly with the preys and express their emotions in front of the camera.

U N B Ox I N G E D E N ,

C o l l e c t i f d ’ a r t N E O Z O O N4’54’’, 2013, anglais, FranceProduit par / Produced by : Collectif d’art NEOZOONDistribué par / Distributed by : Collectif d’art NEOZOON

Unboxing Eden est un film créé par le collectif NEOZOON à partir de vidéos de propriétaires de serpents disponibles sur YouTube. La vidéo montre le déballage d’animaux, le premier moment de la ren-contre, le danger, le développement des animaux, la joie, la peur et la fierté des propriétaires.The film Unboxing Eden is a YouTube collage about snake breeders and their pets. The video documents the arrival, the breeding and the handling of snakes as well as the fear, joy, pride of their owners.

D E R C A M E R A M A N , H e n r i D e s m e r g e 17’33’’, 2013, anglais, FranceProduit par / Produced by : Henri DesmergeDistribué par / Distributed by : Henri Desmerge

Parfois, l’homme à la caméra se dit que ce qui se passe sous ses yeux et dans ses oreilles relève de la science-fiction. En saisissant l’occasion d’enregistrer, il nous renseigne sur sa place et sur l’improbable manifestation qui lui réclame des traces. Voici notre personnage au cœur d’une intrigue européenne, une cérémonie se répète, tout le monde fait son travail.Sometimes, the cameraman says that what passes under his eyes and his ears looks like Science Fiction. Seizing the opportunity to record, he documents his place and the unlikely event. Here is our character is at the heart of European plot: a ceremony is repea-ted, everyone doing his job.

LE BOLÉRO DE RAVEL, Demis Herenger15’51’’, 2012, FranceProduit par / Produced by : les 2 maisonsDistribué par / Distributed by : les 2 maisons

L’écoute en acte, par des experts de l’at-tente. « Un film sur rien (...), comme la terre, sans être soutenue se tient en l’air. Un film qui n’aurait presque pas de sujet, où le sujet serait presque invisible si cela se peut. »The act of listening by experts on waiting. «A film about nothing (...), like the earth, without being held up, steady in the air. A film that has almost no subject, or if it were possible,an invisible subject.»

/ / d é C o U v e rT e s f i L m s i n d é P e n da n T s

dÉcOuVerteS deS reNcONtreS

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q . J. 4 . 5 5 , A n t o ny H i ck l i n g4’, 2012, FranceRéalisation / Directing : Antony HicklingInterprétation / Starring : Ophélie Soulier-Bois

Le film, inspiré par La Passion de Jeanne d’Arc de Carl Theodor Dreyer (1927), réin-terprète des extraits proposant une lecture contemporaine de cette œuvre, à partir des thèmes de la sexualité et de l’oppression.The film, inspired by The Passion of Joan of Arc by Carl Theodor Dreyer (1927) reinter-prets extracts offering a contemporary replay of this film, based on themes of sexuality and oppression.

A F L E A O R C H E ST R A I N YO U R E A R ,

G r a e m e C o l e15’, 2012, Angleterre UNIVERSAL EARwww.alltheworldsmusicever.com

L’ex-postier héroïque Harley Byrne voyage dans le temps pour enregistrer dans la Roumanie du 19ème siècle la première musique électronique transmise à distance. Mais alors qu’il récupère d’un atterrissage dramatique, il tombe amoureux de la sulfu-reuse inventeuse Nola Luna. Mais est-elle vraiment ce qu’elle prétend être ?Heroic ex-postman Harley Byrne travels back in time to 19th century Romania to record the world’s first ever remotely delivered electro-nic music. But while recovering from a dra-matic splash-landing, he finds himself falling in love with the sultry inventor Nola Luna. Is she really all she seems?

dÉcOuVerteS deS reNcONtreS

Q . J. 4 . 5 5 Le b o l é r o d e Rave l

A F l e a O r ch e s t r a I n Yo u r E a r U n b ox i n g E d e n

prOgramme paraLLèLevis ion’r & CoLLeCTif homemade

Loin dU vieTnam

Programme zaaP

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/ / v i s i o n ’ r & C o L L e C T i f h o m e m a d e Carte blanche & Masterclass VJING

/ SoirÉe DÉDiÉe À L’ÉCLeCTiSme De ViSioN’r

Performance de la masterclass « Corps vJ performatifs » + aPo 33, « great international audio streaming orchestra », qui défi nira le lieu virtuel d’un concert de nœuds de réseau + Jabberwock, électro-indus punk aux images déjantées + Junkfood + a-li-ce (Collectif homemade) pour un dance-fl oor décalé !

Vision’R, à l’initiative de VJs afi n d’affi rmer une discipline encore naissante en 2006, est le Festival des réseaux VJ, organisé par l’association Les réseaux de la création.http://vision-r.orgLe collectif Homemade (Paris-Berlin), s’inscrit dans une démarche collaborative interdisciplinaire. Leurs lives A/V Juste Alice 02, Harry et Living Dead ont été joués dans de nombreux festivals (Vision’R, Mapping Festival en Suisse, Dokfest en Allemagne, LPM en Italie, etc.)Vision’R, an initiative to assert a discipline in its early stages, is a VJ network started in 2006 and organized by the association “Les Réseaux de la Création”.http://vision-r.orgThe Homemade collective (Paris-Berlin) has a collaborative, interdisciplinary approach.Their works: A/V, Juste Alice 02, Harry, Living Dead, have been played in a number of festivals (Vision’R, Mapping Festival (Ch), Dokfest (De), LPM (It), etc).

Bandits-Mages invite en 2013 Laurent Carlier, coordinateur du Vision’R VJ Festival, et A-li-ce, membre du collectif Homemade, tous deux artistes VJs depuis de nombreuses années pour mener une masterclass VJing. La masterclass aborde les pratiques du VJing à travers différents axes : théories et enjeux, prise en main des outils techniques (logiciels, utilisation des caméras en direct, etc.), création des contenus, scénographie…En prolongation à cette exploration d’une pratique transgressive et interdisciplinaire qui associe l’énergie du live scénique et la performance corporelle, Bandits-Mages propose à Vision’R et au collectif Homemade une carte blanche pour la soirée de clôture des Rencontres. Cette soirée invite à entrer dans une expérience progressive, allant de formes noises expérimentales à des formes plus festives.Acte jouissif et politique, le VJing, par sa nature éphémère et les croisements qu’il opère, est aujourd’hui un terrain de jeu et d’expérimentation intense, une invitation à créer pour mieux lire et secouer les images qui nous entourent.

In 2013, Bandits-Mages invites two VJ artists to conduct a VJ master class: Laurent Carlier, coor-dinator of Vision’R VJ Festival, and A-li-ce, member of the Col-lective Homemade.The master class addresses VJ practices such as: theories and issues, handling technical tools (software, use of live cameras, etc.), content creation, set design, etc....Bandits-Mages is giving Vision’R and col-lective Homemade a carte blanche for the closing night of the Festival. This event will bring together interdisciplinary practices, experimental noise and live performance.Both political and entertaining in nature, VJing, is an ephemeral terrain of juxta-positions, a playground of creation and experimentation and an invitation to look at and shake up the images that surround us.

prOgramme paraLLèLe

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documentaire, 116 ‘, 1967, version françaiseUn film de Chris Marker, Jean-Luc Godard, Joris Ivens, William Klein, Claude Lelouch et Alain Resnais Production : La Sofra

En 1967, un groupe de cinéastes décide d’affirmer son soutien au peuple vietnamien en lutte contre les États-Unis, le but n’étant pas de réaliser un documentaire sur le Vietnam, mais d’ouvrir une réflexion sur cette guerre impérialiste.

In 1967, a group of filmmakers decide to support the Vietnamese in their fight against the USA. The intension was not to make a documentary on Vietnam, but to examine the imperialist war.

FUGUE GÉOGRAPHIqUE, érik Bullot, 4’, 2013, Franceen avant-projection du film Loin du Vietnam Tourné dans la chapelle de l’École natio nale supérieure d’art de Bourges, avec les chanteurs Anne Le Goff, Marion Sarrazin, Lancelot Dubois et François Martin, sous la direction musicale de Loïc Pierre, le film Fugue géographique propose une interprétation rythmique et visuelle de la pièce musicale Geographical Fugue d’Ernst Toch.

Projection « clin d’oeil » au partenariat entre Bandits-Mages, la MCB° et l’École nationale supérieure d’art de Bourges qui propose depuis 2012 un cycle de projections, Pour un cinéma excentrique, en 2012 et 2013, et Sortir du cinéma, en 2013 et 2014. Cette programmation est composée par Érik Bullot, cinéaste et professeur.

FUGUE GÉOGRAPHIqUE, érik Bullot, 4’, 2013, Franceopening the screening of the film Loin du Vietnam (far from vietnam).Shot in the chapel at Beaux Arts Bourges, with singers: Anne Le Goff, Marion Sarrazin, François Dubois and Martin Lancelot. Under the musical direction of Pierre Loïc, the film, Fugue géographique, offers a rhythmic and visual interpretation the song «Geographical Fugue» by Ernst Toch. “Clin d’oeil“ screening to the partnership between Bandits-Mages, MCB° and the École nationale supérieure d’art of Bourges who have made possible: Pour un cinéma excentrique, 2012 and 2013 and Sortir du cinema in 2013 and 2014. Program by Érik Bullot, filmmaker, professor.

/ / Lo i n d U v i e T n a m

prOgramme paraLLèLe

Lo i n d u v i e t n a m Fu g u e G é o g r a p h i q u e

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/ / P r o g r a m m e z a a P

Tra s h e t g l a m o u r, q u a n d l e s e nve l o p p e s s e d é ch i re n t

Programme de la Zone d’ Activité Artistique et Pédagogique de Bandits-Mages, pilotée par Caroline Delaporte.

La ZAAP de Bandits-Mages met en place des ateliers de Cinéma - Audiovisuel directe-ment dans les structures intéressées du département du Cher et de la région Centre. Les actions de formation, accompagnées par des praticiens de l’équipe, s’appuient sur le potentiel créatif de chacun et établissent un juste équilibre entre acquisition des savoirs et appropriation et construction de l’œuvre ou de la démarche. L’espace commun entre l’espace de l’œuvre et l’espace social doit être expérimenté.Le lycée Édouard-Vaillant de Vierzon, avec son option Cinéma, obligatoire et facultative, est un partenaire important. Nous accompagnons le lycée Marguerite-de-Navarre qui propose une option facultative en partenariat avec la Maison de la Culture. Le lycée des métiers Jean-Mermoz, en partenariat avec CICLIC, propose un parcours optionnel sur deux ans, il est notre invité spécial.

Ces films d’adolescents nous parlent des états fragiles, factices et grinçants dans lesquels ils vivent, et à partir desquels ils construisent des rites de passage : perméabilité de la vie et de la mort, mise en danger, désirs d’évasion. Boris Lehman est invité (avec quelques films sous le bras) à dialoguer avec les jeunes : L A D E R N I è R E ( S ) C è N E , 16 mm numérisé, 14’ ; LA CHUTE DES HEURE, 16 mm numérisé, 9’ ; MASqUE, 16 mm numérisé, 9’

Trash and glamor, when the packaging comes off

Program of the Zone d’ Activité Artistique et Pédagogique of Bandits-Mages led by Caroline Delaporte.

The ZAAP - Bandits-Mages’ focus area for art and educational activities - has put in place Cinema/Audiovisual workshops in institutions in the Cher department and the Région Centre. Training by team members is based on each creative potential, establishing a balance between a knowledge base and the production of finished works as well as experimenting with the common terrains of the social and exhibition spaces. Edouard Vaillant de Vierzon high school is an important partner with its cinema courses. We also support Marguerite de Navarre high school which offers an elective in partnership with the Maison de la Culture. The vocational high school Jean Mermoz (in partnership with CICLIC) offers a two-year elective and is our special guest. These teenage films talk about the fragile, artificial and difficult states in which the teenagers live and from which they build their own rites of passage: life and death, dangers, the desire to escape. With a few films under his arm, Boris Lehman is invited to engage with the youth.

prOgramme paraLLèLe

Night Hawks

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D O U B L E Lycée Édouard-Vaillant,Vierzon, 14’ Sophie est hantée par l’image de sa sœur jumelle, décédée mystérieusement. Sou-dain son âme réapparait, bien décidée à diriger la maisonnée. De complicité en af-frontement, les deux sœurs se dérangent.Sophie is haunted by the image of her twin sister who past away mysteriously. Suddenlyher soul reappears, determined to run the household. From complicity to confrontation, the two sisters shake each other up.

B AC AC A D E M YLycée Édouard-Vaillant,Vierzon, 17’ La critique d’une société où la compétition est érigée en mode de vie et de pensée. « Inscris-toi à notre jeu Bac Academy et gagne ton baccalauréat afin d’entrer dans la Grande École de ton choix. »A critique of a society where competition is built in to the lifestyle and thinking. «Sign up for our game Bac Academy and win your degree in order to go to the Grande Ecole of your choice.»

D É - C O N N E C T É Lycée des métiers Jean-Mermoz, Bourges, 10’ Avec une tonalité fantastique, ce film traite de l’addiction aux écrans : le réseau infor-matique d’un centre hospitalier pour ado-lescents prend possession de tous ses ré-sidents, seuls trois d’entre eux semblent miraculeusement épargnés...Dis-connected takes place in a fantasy at-mosphere and deals with our addiction toscreens. The computer network in a child-ren’s hospital takes control of all its residents.Only 3 teenagers miraculously seem to be spared.

L E R ô L ELycée Marguerite-de-Navarre, Bourges, 10’

Trois hommes attendent dans un couloir pour un casting. Qui aura le rôle ?Three men are waiting in a hallway at a film casting. Which one will get the part?

N I G H T H AW k S Lycée Marguerite-de-Navarre, Bourges, 18’

Dans le style du film noir américain, l’intrigue est imaginée à partir d’un tableau d’Edward Hopper. Dans un bar (décor construit à l’école d’art), un policier et un mafieux sont réunis. Le premier est à la recherche du second mais il ne connait pas son visage. In the style of an American film noir, the plot was inspired by an Edward Hopper painting. In a bar (the set was built in the art school), a policeman and a gangster meet. The poli-ceman is searching for the gangster but he doesn’t know what he looks like.

L’APPEL, interlude sonore de Phil ippe

Zunino - 10’

L’Appel est un documentaire radiopho-nique qui nous immerge dans le quotidien des jeunes et des formateurs d’un centre EPIDE, école de la seconde chance admi-nistrée par le ministère de la Défense. Les contraintes, les règles, la discipline se complètent par l’écoute de soi et l’at-tention portée aux autres (ateliers vidéo, chant, sport…).The Call is a radio documentary immersing us in the lives of young people and theirteachers at an EPIDE center, a “second chance” school administered by the Ministry of Defense. Constraints, rules and discipline are achieved through listening.

prOgramme paraLLèLe

Double

reNcONtreS art et recherchedon foresTa

Le PosT-diPLôme UniT for soUnd PraCTiCe researCh de goLdsmiThs, Univers i ty o f London

Le LaBoraToire de reCherChe « in TransLaTion» de L’esBa angers

doCUmenT eT arT ConTemPorain de L’eesi Po i t ie rs

L’arC serie Tv de L’ensaPC de Cergy-Ponto ise

La v is iTe des éCoLes d ’arT

En partenariat avec l’ENSA_Bourges, et avec la participation de l’ANdÉA, l’ Association nationale des écoles supérieures d’art, représentée par Stéphane Sauzedde, directeur de l’ESAAA et vice-président de l’ANdÉA en charge de la recherche.

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Don Foresta est artiste-chercheur et théoricien de l’art, utilisant les nouvelles technologies comme outils de création. Spécialiste de l’art et de la science, il a publié Mondes multiples, son travail majeur, en 1991, dont une édition en anglais est actuellement en préparation.

Pendant 25 ans, il a œuvré au développement du réseau comme outil artistique et coordonne actuellement MARCEL, un réseau à bande large permanent, destiné à l’expérimentation artistique, péda-gogique et culturelle. Il a commencé à travailler sur ce réseau alors qu’il était artiste-professeur invité à l’atelier d’art contemporain Le Fresnoy à Lille, et l’a achevé dans le cadre de l’Association Anglaise de Recherche sur l’Art et les Humanités à l’école d’art de Wimbledon de Londres. MARCEL compte à présent 150 membres confirmés répartis sur 22 pays, parmi lesquels 40 sont en permanence connectés sur une plateforme multicasting. Foresta a réalisé son premier échange en ligne entre le Center for Advanced Visual Studies de MIT auquel il était associé et le Centre Américain de Paris, où il dirigeait le programme Art et média. En 1986, lors de la 42ème Biennale de Venise dont il était le commissaire, Don Foresta a créé l’un des premiers réseaux informatiques entre artistes, une initiative qu’il continue d’adapter au gré des nouvelles technologies.

Don Foresta is a research artist and theo-retician in art using new technologies as creative tools. He is a specialist in art and science whose principal work in the field, Mondes multiples was published in French in 1991. A second edition in English is cur-rently being prepared. He has been working for over 25 years deve-loping the network as an artistic tool and is presently coordinating a permanent high band-width network, MARCEL, for artistic, educational and cultural experimentation. He began the network while invited artist/professor at the National Studio of Contem-porary Art, Le Fresnoy, Lille, France and completed it under a UK Arts & Humanities Research Council fellowship at the Wimbledon School of Art in London. MARCEL now has 150 confirmed members in 22 countries, 40 of whom are connected permanently over a multicasting platform. His first on-line exchange in 1981 was between the Center for Advanced Visual Studies at MIT where he was a fellow and the American Center in Paris where he was director of the Media Art program. He was a commissioner to the 42nd Venice Biennial in 1986 where he built one of the first computer networks between artists, an effort he has expanded as the technology has grown.

/ dON FOreSta

reNcONtreS art et recherche

* PHOTOS MARCEL, Jean-Claude Risset

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/ / i n T e rv e n T i o n s

E S PAC E D E L A C O M M U N I C AT I O N E T

M É C A N I S M E D E L A P E R C E P T I O N .

L’A RT C O M M E R E C H E R C H E .

Chacun de nous, comme chaque société, a son espace de communication. Nous bé-néficions tous de l’ensemble des moyens existant pour recevoir et envoyer des messages. C’est l’espace où la société se voit, où sa réalité est représentée. C’est le « sujet et objet » de l’opération de notre perception. Quand se manifeste un changement profond dans les moyens de communication, les artistes ont besoin d’une période de recherche importante pour occuper cet espace.

L’ I NT E R FAC E E NT R E A RT E T S C I E N C E .

L A D E U x I è M E R E N A I S SA N C E E T L A

R E C H E R C H E A RT I ST I qU E .

L’interface entre art et science a signifié un changement profond dans la définition et la représentation de la réalité depuis plus d’un siècle. Une transformation si radicale entraîne une renaissance qui exige la réin-vention de toutes nos institutions, en bref, de notre société. L’art, comme l’une des sources principales du savoir, joue un rôle fondamental dans ce processus.

T H E C O M M U N I C AT I O N S PAC E A N D T H E M E -

C H A N I S M O F P E R C E P T I O N .

A RT AS R E S E A R C H .

Each of us, every society has its communication space. Everyone lives in a communication space made up our numerous means of receiving and sending messages, the tech-nology for doing so and its content. This is the space where society sees its reality represented. This is the «subject and object» of the operation of our perception. When a major change in media manifests itself, artists need a substantial period of research for understanding and occupying that space.

T H E I NT E R FAC E B E T W E E N A RT A N D

S C I E N C E .

T H E S E C O N D R E N A I S SA N C E A N D A RT I ST I C

R E S E A R C H .

The parallel discoveries in Art and Science have provoked a profound change in the definition and representation of reality for well over a century. A radical transformation is a renaissance that requires the reinvention of all our institutions, in short, of our society. Art (as one of our main ways of knowing) plays a fundamental role in this process.

Sound Practice Research (SPR) est un nouveau groupe de recherche qui incorpore et développe les activités innovatrices des compositeurs et chercheurs du Goldsmiths Electronic Music Studios (EMS). Il fonctionne comme un réseau visant divers niveaux créatifs et théoriques de recherche, liés par un engagement commun dans une pratique convaincante et réfléchie, grâce à l’expertise en tête de la programmation musicale et des

technologies audio, l’étude sur le terrain et la réflexion sur des problèmes urgents, sociaux, culturels, commerciaux et envi-ronnementaux. Il puise son inspiration dans l’enquête sur les précédents historiques et leur archivage.Depuis sa fondation en 1968 par Hugh Davis, l’ EMS s’est distingué comme un centre important pour la musique électronique et les arts soniques.

/ SOuNd practice reSearch

/ / L e P o sT- d i P L ô m e U n i T f o r s o U n d P r aC T i C e r e s e a r C h d e

g o L d s m i T h s, U n i v e r s i Ty o f L o n d o n

Invité dans le cadre du post-diplôme son Laborintus, piloté par Jean-Michel Ponty à l’ENSA Bourges. Invited in the context of the post-grad Laborintus, led by Jean-Michel Ponty from ENSA Bourges.

reNcONtreS art et recherche

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docteur John Levack drever, conférencier, directeur de l’Unité de Recherche sur la Pratique du Son / Senior Lecturer, Head of Unit for Sound Practice Researchwww.gold.ac.uk/music/staff/drever

emmanuel spinelli, compositeur, ingénieur du son et doctorant / Composer, Sound Designer, PhD Researchewww.emalorienweb.webs.com

Sound Practice Research (SPR) is a new research group that integrates and advances the innovative activities of the Goldsmiths Electronic Music Studios (EMS) composers and researchers. It functions as a nexus for a diverse range of creative and theoretical research linked by a common commitment to rigorous, thoughtful and convincing practice. This is enabled by expertise at the

forefront of music computing and audio technologies, field studies and reflection on pressing social, cultural, commercial and environmental issues; and inspired by investigation into and archiving of historical precedents.The EMS has been a leading centre for electronic music and the sonic arts since its founding in 1968 by Hugh Davies.

L E G O L E M D E H E R E F O R D ( 2 0 0 9 - 2 012 )

E m m a n u e l S p i n e l l i e t To m M u d d

Le Golem de Hereford est une composition sous forme de paysage sonore génératif explorant la saisie, la construction et les frontières du témoignage, du récit, des croyances et de la mémoire.Le projet a débuté avec la recherche de survivants de petites communautés ayant vécu à Maylord Street (alors appelée Jewry Lane…) à Hereford, en Angleterre, entre 1179 et 1290 avant de disparaître, la plupart sans laisser de trace. La question que je me pose : ont-ils fabriqué un Golem ?

T H E G O L E M O F H E R E F O R D ( 2 0 0 9 - 2 012 ) , Myth-making, sonic chorographies and generative schizo-narratives as Body Without Organs

Emmanuel Spinel l i and Tom MuddThe Golem of Hereford is a genera-tive soundscape composition that explores the capture, construction, and boundaries of testimony, narra-tive, beliefs, and memory. The project began with the search for the remains of a small group of people who lived on Maylord Street (then called Jewry Lane…) in Hereford (England), between 1179 and 1290, until they all disappeared, many without trace. My question: Did they build a Golem?

L e g o L e m d e h e r e f o r d : my t h - m a k i n g , ch o ro g ra p h i e s s o n i q u e s

e t s ch i zo - n a rra t i o n s g é n é ra t i ve s c o m m e c o rp s s a n s o rga n e s .

reNcONtreS art et recherche

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/ / L e L a B o r aTo i r e d e r e C h e rC h e « i n T r a n s L aT i o n » d e L’ e s B a a n ge r sPiloté par Fabien Vallos & Sébastien Pluot.

fabien vallos, docteur de l’université Paris IV Sorbonne, professeur de philosophie, et directeur des éditions Mix.Fabien Vallos, doctor and professor in philosophy at the University Paris IV Sorbonne, director of publishing house éditions Mix.sébastien Pluot, artiste, professeur d’histoire et de théorie des arts.Sébastien Pluot, artist, professor of art history and theory.

Après l’ensemble des recherches qui ont été engagées durant les deux dernières années, le laboratoire In Translation a proposé en 2012 et 2013 un séminaire de recherche portant sur un autre aspect de la question de la traduction : les notions d’interprétation et les processus de ré-historicisation d’une œuvre. Alors que l’art des années 1960 a radicalisé la remise en cause du mythe moderniste de l’autonomie de l’œuvre, la possibilité de son interprétation implique une prise en compte de sa trajectoire à travers un ensemble d’environnements et de déterminations contextuelles. Selon cette conception, la ré-historicisation permanente n’est plus un aléa marginal ou accidentel de l’œuvre, mais fait partie des conditions structurelles de son existence et de sa détermination en tant qu’objet politique et historique. Les œuvres peuvent exercer une influence et se trouver soumises à un ensemble de forces provenant de pouvoirs institutionnels, culturels, critiques, théoriques, politiques et économiques du marché de l’art, qu’il sera question d’analyser. Autant de systèmes de valeurs ayant une capacité plus ou moins volontaire d’interprétation, d’instrumentalisation et donc de traduction des œuvres. Toute la question revient à envisager un processus de ré-historicisation des œuvres fondées sur une pensée éthique de leur traduction.

“ I N T R A N S L AT I O N ” R E S E A R C H L A B O R ATO RY

(5th-year students)

Following research undertaken over the past two years, the «In Translation» lab proposed a research seminar this year on another aspect of translation: the notions of interpretation and the processes of re-historicizing of an art work. While the art of the 1960s radicalized the modern myth of the autonomy of artworks, their interpretation must take numerous paths and environ-ments of context into account. Therefore permanent re-historicizing is no longer a marginal or accidental thing, but part of a work’s condition as a political and historical object. Art works can influence and be subject to forces from institutional, cultural, critical, theoretical, political and economic powers each of which calls for analysis. With so many value systems for interpreting, manipu-lating and translating works, the problem is in finding a process for re-historicizing works towards their ethical translation.

reNcONtreS art et recherche

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/ / d o C U m e n T e T a rT C o n T e m P o r a i n d e l ’ e e s i Po i t i e r s - a n go u l ê m epiloté par Érik Bullot, avec Stephen Wright et Gaëlle Cintré.

érik Bullot, cinéaste, essayiste et professeur.Érik Bullot, filmmaker, essayist and professor.stephen Wright, théoricien de l’art et commissaire indépendant.Stephen Wright, art theoretician and independent curator.gaëlle Cintré, artiste vidéaste.Gaëlle Cintré, video artist.

Po s t - d i p l ô m e

d o c u m e n t e t a r t c o n te m p o ra i n

Créé en octobre 2010 à l’initiative de l’École européenne supérieure de l’image, le post- diplôme « Document et art contemporain », en partenariat avec l’École nationale supérieure d’art de Bourges, s’adresse à des étudiants d’art ou de cinéma, de jeunes commissaires ou critiques d’art souhaitant prolonger leur formation par une année d’expérimentation autour des enjeux croisés du document et de l’art contemporain, sans exclusivité de support ou de technique.

Le programme de ce post-diplôme vise à produire une réflexion théorique et pratique sur la fonction du document et de l’archive dans le champ de l’art et du monde social.

Ce post-diplôme constitue une plate-forme, pratique et théorique, en vue de définir et de mettre en place les modalités originales d’une recherche en art. Il mène alors à moyen terme, selon le cours des débats, des pratiques et des partenariats, à évoluer vers un diplôme supérieur de recherche en art, niveau doctorat. Certains participants du programme peuvent prolonger leur recherche sur trois années.

P O ST- G R A D D O C U M E NT A N D C O NT E M P O R A RY A RT

Launched in October 2010 at the initiative of the European School of Visual Art, the postgraduate program Document and Contemporary Art, in partnership with the École nationale supérieure d’art de Bourges, is open to art or film students, young curators, art critics or theorists seeking to prolong their studies through an experimental year at the crossroads of the document and contemporary art.

The aim of the post-graduate program is to foster theoretical and practical reflection on the function of the document and the archive both in the field of art and in the broader social world.The post-graduate program provides a theoretical and practical platform for defining and proposing original modes of research in art. As debates, practices and partnerships develop, the program is poised to evolve toward a practice-based PhD in artistic research. Certain par-ticipants may continue their research over a three-year period.

reNcONtreS art et recherche

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S É R I E # 1 / P I LOT E

+ édition du Writing Board (par les auteurs de l’ARC Série)22’, 2013Auteurs / Authors : Gabrielle Dumonteil - Linda Trime - Chloé Bourges - Mathilde SupeJules Cruveiller - André Faure - Kamelia Banisadr - Lazare Djeddaoui - Théo Robine Langlois Achinoam Sivan - Musique originale : Clément JandardLumière plateau / Lights : Christian Genty

Trois hommes flânent philosophiquement sur un chantier taïwanais. Des enfants mangent un footballeur un matin d’hiver. Une jeune femme se fait embaucher dans une maison d’édition par une patronne perverse.Des voix se mêlent, des stars apparaissent et disparaissent, les essais se succèdent : le cocktail est prêt ! 3 men roam around a Taiwanese construction site. Children eat a football player on a winter morning. A young woman takes a job at a publishing house with a crooked boss. Voices mingle, stars appear and disappear, one after another: the cocktail is ready!

Au sein d’une école d’art, il s’agit de constituer un groupe d’auteurs et de tra-vailler sur l’écriture et la réalisation d’une « série » jusqu’à sa diffusion. Aussi, le jeu sera de se défaire des règles et des contraintes de la production audiovisuelle - depuis cette forme du récit qu’est la série - en appréhendant les codes et en inventant une forme plastique.Le croisement entre cette forme indus-trielle et celle de l’art est la pierre d’angle de ce travail, tant dans sa conception que dans sa diffusion.Écrire un scénario de série et travailler di-rectement plastiquement depuis ce maté-riau, au sein de l’école et dans des lieux préalablement dédiés.La série sera réalisée en utilisant les outils de travail qu’on peut par exemple retrou-ver dans les pools de scénaristes (studios américains, cinémas indépendants) ; les techniques des studios (infrastructures préexistantes, production, réalisation, montage). Naturellement, nous travaille-rons la production mais aussi la diffusion de ladite série en lien avec des lieux d’arts, des lieux de diffusion et des cinémas.

Cela en en détournant notamment les contraintes économiques de diffusionet les codes de récit par l’invention plas-tique d’une forme unique - notamment avec les contraintes d’une école d’art : des moyens de production réduits !L’ A R C T V S E R I E S

For the research platform : Studio Cinema at the ENSAPC, by Vincent Gérard and Patrice Rollet.A group of authors work on writing and imple-menting a TV series up through its release. The idea is to get rid of the rules and constraints of audiovisual production while using its form to create visual art. The intersection between TV series and art from its design to its diffusion is the corner stone of this project. In developing the series’ screenplay we use tools and techniques found in American and independent studios (from production, to directing and editing). We work on production but also on distribution. By diverting the eco-nomic constraints and working within those of an art school: the production costs are also reduced.

/ / L’a r C s é r i e Tv d e L’ e n s a P C d e C e rgy- Po n to i s eorganisé dans le cadre du programme de recherche Studio Cinéma de l’ENSAPC, piloté par Vincent Gérard et Patrice Rollet.

reNcONtreS art et recherche

vincent gérard, réalisateur, producteur, commissaire d’expositions, et professeur.Vincent Gérard, filmmaker, producer, curator and professor.Patrice rollet, membre du comité de rédaction de la revue Trafic, critique et essayiste de cinéma. Patrice Rollet, member of the editorial committee of the Trafic magazine, film critic and essayist.

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Ce groupe de recherche s’est donné comme mission de réfléchir à ce que serait une école d’art pertinente. Les artistes Michel Aubry et David Legrand ont effectué un tour de France des écoles d’art. Pour accomplir cette tâche, ils ont mandaté un personnage de fiction, Erich von Stroheim, qu’il a fallu ressusciter du film La Grande Illusion, sous son identité militaire de commandant Von Rauffenstein... Et voici notre commandant fantomatique et déboussolé, envoyé à la découverte de ces respectables écoles, où il rencontre des étudiants, des artistes, des enseignants... mais également d’autres prestigieux ectoplasmes (de vivants ou de morts) : Jean-Luc Godard, Le Corbusier, Jean-Marie Straub, Dürer, Hugo Ball, Michel-Ange, le tout sur un fond de rock’n roll, de cabaret d’entre-deux-guerres et de musique indienne ! Cette enquête a donné naissance à un étrange documentaire-fiction ; un livre en propose le scénario illustré accompagné du film sous format DVD.

L’intégralité du film de Michel Aubry et David Legrand disponible en 2 DVD accompagne la publication des dialogues du film, d’un entretien avec Michel Aubry, Édith Commis-saire et Emmanuel Doutriaux, ainsi que divers documents préparatoires du groupe de recherche APNÉ (À Propos d’une Nouvelle École) de l’école des Beaux-arts de Nantes.

La Visite des écoles d’art / Visiting Art SchoolsA film by David Legrand and Michel AubryResearch group APNE, Beaux-arts of Nantes - 2005-2012

The APNE’s mission is to consi-der what would make a good art school. Artists Michel Aubry and David Legrand tour France’s art schools. To accomplish their mission, they commission Erich von Stroheim, under his fictional military identity, Von RAUFFENSTEIN from the film La Grande Illusion... The confused, phantom comman-der discovers each of these respectable schools, where he meets students, artists, teachers... and other prestigious

ectoplasms (living or dead): Jean-Luc Godard, Le Corbusier, Jean-Marie Straub, Dürher, Hugo Ball, and Micheal-Angelo... On a background of rock and roll, cabaret from between two wars, Indian music, this survey gave birth to a strange docudrama. The entire film by David Legrand and Michel Aubry is available on two DVDs accompanying the publication of the illustrated dialogues, an interview with Michel Aubry, Édith Commissaire and Emmanuel Doutriaux; and various preparatory/research documents from the Beaux-Arts of Nantes research group, APNE (À Propos d’une Nouvelle Ecole).

Livre + 2 DVDISBN : 978-2-84761-822-8288 pages | 15 x 21 cm | 23€

/ / L a v i s i T e d e s é C o L e s d ’a rTUn film de David Legrand et Michel AubryGroupe de recherche APNE, Beaux-arts de Nantes - 2005-2012, 300’

La Visite des écoles d’art, photo de tournage, le lieu unique, Nantes, mai 2008. Photo Edith Commissaire

David Legrand et Michel Aubry, La Visite des écoles d’art, photo de tournage, Île de Nantes, photo Edith Commissaire.

La Visite des écoles d’art, photo de tournage, Île de Nantes, photo Edith Commissaire.

reNcONtreS art et recherche

Livre + 2 DVDISBN : 978-2-84761-822-8288 pages | 15 x 21 cm | 23€

La Visite des écoles d’art, photo de tournage, le lieu unique, Nantes, mai 2008. Photo Edith Commissaire

reNcONtreStaBLeS rONdeSTaBLe-ronde / médias ConTemPorains eT PraTiQUes CoLLeCTives Les maisons Phén ix rena issent tou jours de leurs cendres

TaBLe-ronde / d isPosiT ifs eT moyens ConsaCrés à La moBiL iTé arTisT iQUe eman#emare

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// Les maisons Phénix renaissenT ToUJoUrs de LeUrs Cendres Titre provisoire sur une idée originale de Myriam Pruvot et Sandra Emonet. En collaboration avec Guillaume Le Baube, photographe et OSP (Open Source Publishing).

À l’origine, Les Maisons Phénix renaissent toujours de leurs cendres est une œuvre Web dont l’ensemble des médias (sonores, photographiques et textuels) a été capté ou élaboré dans un même territoire, une ville de banlieue du centre de la France. La vacuité, l’ennui, la rareté et la fugacité des événements donnés lors de ces expériences de terrain s’inscrivent en creux dans l’écri-ture du projet. L’œuvre en ligne est un lieu où se logent des espaces vacants et habi-tés. Leurs contours se dessinent au fur et à mesure de la navigation de l’internaute. Dans un mouvement presque inversé, cette projection en salle est envisagée comme un préambule à la traversée du site. Ce territoire hors-sol archive de manière vivante et inte-ractive des tentatives de captation du réel.

Si aujourd’hui, notre geste s’interrompt, si nous cessons de capturer des images et des sons, nos traces perdurent et nous invitons le spectateur à suivre ces lignes.

Les Maisons Phénix renaissent toujours de leurs cendres was originally a work for the web including various media (audio, photo and text) captured or developed in the same suburb of central France. Emptiness, boredom, and the fleeting of events were central in the writing the project. The online work is a place for these vacant and inhabited areas. Their contours are drawn with user’s navigation. The theatrical release is seen as a preamble to the website. This groundless territory archives a live, interactive attempt to capture the real. If our action stops today; if we stop capturing images and sounds, our traces still persist. We invite the viewer to follow along...

En salle de projection, le spectateur est invité à écouter une bande-sonore qui topographie progressivement le lieu du récit, augmenté par une bande-image constituée de photographies fixes. À l’image d’un aveugle tâtonnant dans l’espace, il recompose ainsi, aux moyens de ces éléments parcellaires, sa propre fiction mémorielle d’une petite ville de

banlieue, devenue territoire fantastique par le prisme de l’adolescence.The spectator hears a sound piece that gradually outlines the space of the narrative accompanied by a series of still images. By means of these fragmented elements, through the prism of adolescence, a memorial fiction of a small suburban town becomes fantastic territory.

Myriam Pruvot (vit et travaille à Bruxelles, Belgique) et Sandra Émonet (vit et travaille à Tours, France).

Myriam Pruvot : http://monteisola.tumblr.com/Sandra Émonet : http://www.sandraemo.net/Guillaume Le Baube : http://www.guillaume-le-baube.com/OSP : http://osp.constantvzw.org

reNcONtreS / taBLeS rONdeS

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/ Ta B L e r o n d e

m é d i a s c o n te m p o ra i n s e t p ra t i q u e s c o l l e c t i ve s

L’art médiatique est-il constitué majoritairement d’œuvres collectives? Cette table ronde ouvre les Rencontres en tentant de définir les spécificités des pratiques artistiques collectives liées à la création et à la réalisation d’œuvres multimédia. Comment se repérer dans ces approches qui peuvent englober autant d’actes, de postulats, de modes opératoires et de pratiques différents ? Une création unique est partagée par plusieurs personnes, quelquefois détentrices d’une technique très spécialisée, qui lui attribuent peut-être des enjeux différents. Ce type d’œuvre comporte ainsi, dès son élaboration, un positionnement politique et esthétique particulier, car potentiellement fluctuant, où les conflits et les remises en question fondamentales ne sont pas rares. Pour mieux se repérer, nous tentons d’élaborer une cartographie sémantique et esthétique des œuvres collectives multimédia à travers des exemples concrets, des démarches particulières et des témoignages complémentaires.La présentation des pratiques collectives utilisant les nouveaux médias comme mode d’expression s’interroge plus particulièrement sur les modes opératoires d’écriture à plusieurs mains en questionnant le futur de la notion d’auteur dans ce cadre. Cette table ronde est suivie d’un échange entre les intervenants et le public.

intervenants : Béatrice Rettig, artiste et média-activiste ; Clémence Seurat, Gaîté- Lyrique ; Benjamin Cadon, LABOMEDIA ; Sandra Émonet et Myriam Pruvot, artistes ; Julien Ottavi, APO33 ; Laurent Carlier, Vision’R.

/ R O U N D TA B L E - Contemporary media and collective practicesIs Media Art mostly made up of collective works? This roundtable attempts to define the collective artistic practices related to the creation and implementation of multimedia works. How to identify these approaches (what are the assumptions, operating modes and practices)? The unique creation is shared by many people with a highly specialized techniques used for different purposes. From its onset, this type of work has a particular and often fluctuating position, both politically and aesthetically. Fundamental conflicts are not uncommon.To remain visible, we strive to develop a semantic mapping, a collection of multimedia works, specific procedures and concrete examples.New media collective practices as a means of expression and works written by several hands question the notion of authorship. This round table is followed by a discussion between the speakers and the public.

speakers : Béatrice Rettig (artist and media activist), Clémence Seurat (Gaîeté Lyrique) Benjamin Cadon (LABOMEDIA), Sandra Emonet and Myriam Pruvot, Julien Ottavi (APO33), Laurent Carlier (Vision’R)

reNcONtreS / taBLeS rONdeS

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B R E AT H TA k I N G , P i m Z w i e r

27’, 2012, Allemagne Comment pouvons-nous envisager et nous souvenir des espèces animales dis-parues? La collection zoologique unique de l’Université Martin-Luther à Halle (Alle-magne) offre la possibilité d’une rencontre rapprochée avec des parents lointains et des espèces disparues depuis long-temps. Les collections sont en expansion constante. Breathtaking observe des taxi-dermistes et des entomologistes trans-formant les insectes et mammifères en objets d’exposition.How can we remember and envision animals that have already died out? The unique zoo-

logical collection of the Martin-Luther Uni-versität at Halle provides the opportunity for a close encounter with our distant relatives and other long-forgotten species. The collec-tions are constantly expanded. Breathtaking is a look at taxidermists and entomologists who work on transforming insects and mam-mals into objects and exhibits.

L U N AT I C U SM a r i s s a V i a n i Se rr a n o O c a m p o 2’20’’, 2012, FranceLunaticus explore le concept de « crise divine » par les moyens de la vidéo numé-rique et du cinéma expérimental. Lunaticus explores the concept of «divine crisis» through digital video and experimental film.

/ / e m a n # e m a r e - www.emare.eu, www.werkleitz.de

Le réseau européen EMAN#EMARE encourage et soutient la recherche, la production, la promotion et la diffusion de l’art multimédia en Europe. L’objectif fondamental de ce réseau, constitué de laboratoires d’art vidéo et multimédia, est d’encourager la mobilité des artistes et de permettre à ceux-ci de tisser des liens étroits avec des structures spécialisées.Pour la période 2011-2013, le programme EMAN repose sur quatre membres associés : IMPAKT, Utrecht, Pays-Bas (www.impakt.nl) ; FACT - Foundation for Art and Creative Technology, Liverpool, Angleterre (www.fact.co.uk) ; Bandits-Mages, Bourges, France (www.bandits-mages.com) ; Werkleitz Gesellschaft, Halle-Saale, Allemagne (www.werkleitz.de). Avec le soutien de la Commission Européenne «Programme Culture 2007-2013», le réseau européen [EMAN# EMARE] a organisé des résidences croisées extra-européennes avec le Mexique, à destination de jeunes artistes européens et mexicains, en partenariat avec le Centro Multimedia del Centro Nacional de las

Artes (CMM), Mexico City et le Centro de Arte y Nuevas Tecnologias (CANTE), San Luis Potosí.The European Media Art Network (EMAN) is a network of European media art labs deve-loped in 1995 out of the European Media Artists in Residence Exchange program (EMARE). EMAN includes the Werkleitz Center for media art in Halle, Germany ; Foundation for Art and CreativeTechnology (FACT), Liverpool, UK; Impakt Foundation, Utrecht, Netherlands and Bandits- Mages, Bourges, France. Each of the EMAN centers offers 2-month EMARE residencies including a grant, free accommodation, travel expenses and technical support for artists to produce new media works. Thanks to gene-rous funding from the European Commission’s Culture Program 2007-2013, this offer was expanded in 2012-2013 to Mexico (EMARE MEX) - open to Mexican and European artists with the support of the Fondo Nacional para la Cultura y las Artes Mexico, the Goethe Institute Mexico, the Centro Cultural Alemán de San Luis Potosí Centro Multimedia del Centro National de las Artes Mexico City & Centro de Arte y Nuevas Technologias San Luis Potosi.

Les œuvres présentées par Peter Zorn, membre fondateur de Werkleitz, ont été produites au sein du programme EMAN#EMARE-MEX 2013 et exposées au Festival Transitio MX5 (septembre 2013) à Mexico, grâce à un financement du Programme Culture de la Commission européenne. The works introduced by Peter Zorn, manager and board member of Werkleitz, were produced by EMAN # EMARE MEX-2013 and exhibited at Transitio MX5 Festival (september 2013) in Mexico City with funding from the Culture Programme of the European Commission.

reNcONtreS / taBLeS rONdeS

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T H E M O ST E F F E C T I V E WAY TO C OV E R

U P A L I E , Ru b e n G u t i é r r e z

14’31’’, 2012-13, Pays-BasUn couple se promène dans un monde étrange, habités par le sentiment mélan-colique d’appartenir à un autre monde. On les voit courir dans les rues vides, se cachant dans les bâtiments ou contem-plant l’horizon couvert par la fumée d’ex-plosions. Ils éprouvent angoisse, peur et désespoir en tentant de lutter contre leur destin - un destin encore en cours d’écri-ture par une auteure se débattant égale-ment avec le sien.A couple wanders in a bizarre world feeling melancholic about belonging somewhere else - they run down empty streets, hide in empty buildings, contemplate the horizon covered in bomb smoke, experience anxiety, fear and hopelessness as they try to fight their destiny – a destiny still being written by an author who is still struggling with her own... Also in home-video format at the wel-come desk.

ST I L L M OV I E , T x e m a N ov e l o 24’37’’, Mexique - France, 2013, vidéo et film 16mm Les cinq chapitres de Still Movie déve-loppent l’entreprise progressive de libération d’un assistant d’un maître de peinture, voué à conserver son maître en bonne santé par l’élaboration d’un filtre de jou-vence, à travers une quête initiatique.The five chapters of Still Movie develop a young assistant painter’s progressive eman-cipation from a master painter. He goes on a quest to keep his master healthy by develo-ping a fountain of youth.

L A C ASA , E L B ú N k E R , L A R U I N A

D a n i e l S i l vo38’, Espagne, Mexique, 2012-2013 Pays-Bas L’art, l’architecture et le de-sign peuvent-ils nous proté-ger d’une attaque nucléaire ? Cette fiction en trois parties distinctes, tournées respec-tivement à Utrecht (Hol-lande), Madrid (Espagne) et San Luis Potosi (Mexique)

met en scène différents rapports au patri-moine artistique avant, pendant et après une attaque.Can art, architecture or design protect us from a nuclear attack? This story, shot in three distinct parts: Utrecht (Holland), Madrid (Spain) and San Luis Potosi (Mexico), shows our relationship to artistic heritage before, during and after an attack.

C O M O A P R E N D í A D E JA R D E P R E O C U -

PA R M E Y A M A R L AS E STAT U AS qU E

E ST á N F U E R A D E L U G A R (Comment j’ai appris à cesser de m’inquiéter et à aimer les statues qui sont à leur place)

Z e y n o Pe k ü n l ü

17’36’’, Turquie, Mexique, 2013La vidéo narre une histoire palpitante de bureaucrates responsables de la construc-tion d’un buste d’Emiliano Zapata dans l’un des quartiers les plus élégants d’Istanbul, à l’instar de la statue d’Atatürk (fondateur de la République Turque) à Mexico. Les en-tretiens avec des historiens, des bureau-crates et des gens ordinaires côtoient des représentations de ces héros nationaux dans les films de fiction.The video tells the thrilling story of the bu-reaucrats responsible for the construction of a bust of Emiliano Zapata in one of the most elegant neighborhoods of Istanbul and the statue of Ataturk (founder of the Turkish Republic) in Mexico City. Interviews with his-torians, bureaucrats and ordinary people ap-pear alongside various film representations of the national heroes.

reNcONtreS / taBLeS rONdeS

The Most Effective Way to Cover up a Lie

Breathtaking

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/ Ta B L e r o n d e

d i s p o s i t i f s e t m oye n s c o n s a c r é s à l a m o b i l i t é a r t i s t i q u e

Si la circulation croissante des capitaux, des biens, mais également des idées, des œuvres et des savoirs semble manifeste, les artistes et les structures culturelles sont-ils encouragés à se déplacer et à collaborer à un niveau international ? D’une façon générale, qu’implique la notion de mobilité et quels peuvent-être les atouts et les freins à la mobilité artistique ? D’un point de vue pratique, quels sont les soutiens potentiels apportés à la mobilité artistique internationale en arts visuels et en arts médiatiques ? Quelles perceptions de l’art et de la culture les différentes politiques de soutien à la mobilité, nationales et européennes, traduisent-elles ? Cette table ronde présente des informations pratiques et initie des échanges critiques concernant la mobilité artistique internationale en arts visuels et arts médiatiques. Elle s’appuie sur une présentation des actions concrètes menées par les structures et les artistes présents, et propose un échange d’expériences et de connaissances sur les conditions actuelles de la mobilité artistique et culturelle internationale. (Par ailleurs, nous incitons à consulter le numéro d’octobre 2013 de la revue en ligne Interactive, consacré à l’art et la mobilité [http://artmobility.interartive.org/]).

intervenants : Marie Le Sourd, On the Move | Cultural Mobility Information Network ; Peter Zorn, Werkleitz (Allemagne); Luca Cechet Sansoè, Torino Film Festival (Italie) ; Arjon Dunnewind, Impakt (Pays-Bas); Sandra Émonet et Isabelle Carlier, Bandits-Mages ; des membres de Speech and What Archive.

/ R O U N D TA B L E - Resources for artistic mobilityIf the increasing movement of capital, goods, ideas, works and knowledge seems evident, are artists and cultural institutions also encouraged to move around and work on an international level? In general: what does the notion of mobility imply and what are the potential benefits and barriers to artistic mobility?From a practical point of view, what potential support systems are provided to international artistic mobility in the visual arts and in media arts? How do different political policies support national and European mobility and how do they translate in the perceptions of art and culture? This roundtable presents practical information and initiates critical exchanges on international mobility in the visual arts and media arts.Based on concrete actions by artists and institutions, it proposes the exchange of experience and knowledge, artistic and cultural mobility. (Please also consult the October 2013 issue of the online journal Interactive, dedicated to art and mobility:http://artmobility.interartive.org/ ).Speakers: Marie Le Sourd (On the Move | Cultural Mobility Information Network) ; Peter Zorn, Werkleitz (Germany) ; Luca Séchet, Torino Film Festival (Italy) ; Arjon Dunnewind, Impakt (Netherlands) ; Sandra Émonet et Isabelle Carlier, Bandits-Mages ; Members of Speech and What Archive.

reNcONtreS / taBLeS rONdeS

Lunaticus Still MovieComo aprendí a dejar de preocuparme y amar las estatuas que están fuera de lugar

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direction générale : Isabelle Carlier

Co-direction des rencontres : Elisabeth Pawlowski

direction administrative et technique : Eric Grimault

Coordinatrice pédagogique : Caroline Delaporte

Coordinatrice projets internationaux : Sandra Emonet

responsable accueil : Julie Karabeguian

Coordination a Constructed World : Marie Gautier

relations Presse : Isabelle Rouzeaugraphisme : Charlotte Rodonassistant graphisme et signalétique : Jean-Batiste Fayol

enseignants de l'ensa Bourges associés : Arnaud Deshayes, Ingrid Luche, Jean-Michel Ponty, Hervé Trioreau, Érik Bullot, Gilles Martinez

Traducteurs : Laura Elizabeth Porter, Fayola Taylor, Ewen Chardronnet

régie générale : Amar Belmarouk, Pierre BamfordConstruction Plateau : Kriss OlivierRégie catering et bar : Katia Caritez

restauration : Véro et JackyEquipe café Katia & cos(mic) : Toto, Tolive, Vincent

sonorisation : H.F Sonorisation

Jury des pré-sélections : Elisabeth Pawlowski, Laurent Makowec

Jury du prix étudiants – Pierre de Vaulx - ARTE Creative, Marie Croze – CICLIC, Brent Klinkum - Transat Projects, Dominique Abensour, commissaire de la biennale d’art contemporain de Bourges

runneuse : Adélie Projectionniste : Denis Champeau

service de sécurité : Totem Event

stagiaires et assistants:Assistants Cloud Berry : Maël Balu et Delphine Robin-TyrekAssistant Plateau Vidéa Performing Art : Alex Ayivi Assistants VJing : Pablo Paz Bardet et Baptiste GuillauminAdministration : Wendy Pouyet, Gabrielle Rodde, Hidet Asir (Lola)Accueil : Charlotte Suquet, Manon DejuitVidéothèque : Pauline DuchezStagiaire communication et regie restauration : Louise Pia Jullien

equipe Plateau vidéa Performing art :

galerie du cartable : Fabrice Cotinat, Henrique-Martins Duarte David Legrand

enseignants esaL :Hélène Guillaume, Joël Defranoux

equipe réalisation :Etudiants ESAL Metz-Épinal Hadrien Deveaux, Violaine Higelin, Anaïs Arzalier , Julia Painchard, Loïc Martin, Joël Féral, Victor Sail-lard, Simon Tillier, Virginie Stef, Anthony Marquelet Anna Woznica

équipe Passeurs d'images en Lorraine :Sarah Szumilas, Kelly Skica, Justine Dayet avec Pierre Villemin

Unité mobile ensa Bourges :Simon Tilche, Ophélie Soulier-Bois, Marie GaudouThomas Guillot

etudiants ensa Limoges :Tristan Gros, Christopher Kelsall, Morgane Kabiry Pierre Jacquemin, Yu-Ting Su

equipe construction ensa Bourges : Marine Lahaix, Marie Gaudou, Pablo Paz Bardet Maxime Thoreau, Josefa Ntjam, Mickaël LanouilhViolaine Higelin, Simon Tillier, Hadrien Deveaux Louise Sadoc, Camille Bruat, Heloise Chatignon Mathilde Sauce

Les costumes :Gabrielle Lerendu, Joy Charpentier, Emélie Gilson Julie Foti

Ca de Bandits-mages : Jean-Paul Labro, Roger Cochini, Sylvie Chany, Gilles Martinez, Pierre-Charles Harry, Denis Cham-peau, Anne-Marie Tyrek, Hervé Bezet, Elisabeth Pawlowski, Arnaud Deshayes

L’ é Q U i P e d e s r e n C o n T r e s B a n d i T s - m ag e s

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L’association Bandits-mages remercie

François Bonneau, Président du conseil Régional Centre Jean-Pierre Saulnier, Président du conseil Général du CherSerge Lepeltier, Maire de BourgesNicolas Quillet, Préfet du Cher

La draC (direction régionale des affaires Culturelles)Jean-Claude Van Dam, Directeur Régional des Affaires Culturelles du Centre Jean-Christophe Royoux, Conseiller aux arts plastiquesLuc Noblet, Conseiller cinéma et multimédiaAnne Lepage, Conseillère à l’éducation artistiqueNadia Parnaud, Responsable Service Financier

Le Conseil régional du CentreEmmanuel Porcher, Directeur Général délégué à la culture et aux sportsOlivier Cayatte, Directeur CultureAlice Daoudal, Chargée de mission pour les arts plastiquesKarine Sauzet, Chargée des actions culturellesYohann Nivollet, Chargé de mission partenariats transversaux, l’image et le livre

La ville de BourgesPhillippe Gitton, Maire-adjoint de Bourges délégué à la culture et au patrimoineJean-François Foucault, Directeur de la Culture Aude Buffier, Directrice adjointe affaires culturellesPhilippe Moreux, Régisseur techniqueIsabelle Moret-Faure, Chargée de missionMichel Pobeau, Directeur de l’Agence CulturelleLaurent Sevestre, Directeur TechniqueMarie-Alexandrine Leite, Equipements Culturels de l’ Angence CulturelleDelphine Pichon, Assistante de régie générale et technicienne du spectacleet toute l’équipe du Théâtre Jacques Coeur

Le Conseil général du CherAlain Aufrère, Chargé de mission pour le développe-ment culturel des territoiresAnne Rage, Chef de projet

La ddCsPP du CherDominique Lienasson, Arnaud Loustalot

CiCLiCOlivier Meneux, DirecteurJocelyn Termeau, Responsable information, territoires et développement numériqueEmilie Parey, Responsable diffusion

L’ école nationale supérieure d’art de BourgesStéphane Doré, DirecteurJean-Yves Gauthier, RégisseurNadia Lecocq, coordinatrice de la communication, des événements et de la rechercheLaurence Thionnet, Développement des partenariats et régie des projets

Mose Sironneau et Stéphane Beaudonnet, assistance informatique, gestion et maintenanceKrystel Cosqueric, Relations internationales et gestion des stagesColombe Legalle, magasin généralL’ensemble du personnel, des enseignants et des étudiantsLa BoxChloé Nicolas, Coordinatrice, responsable de La BoxVéronique Frémiot, Responsable des résidencesécole supérieure d’ art de LorraineNathalie Filzer, Directriceécole nationale supérieure d’ art de LimogesJeanne Gailhoustet, Directrice

inspection académiqueFrançois-Albert CoudrayLe lycée edouard vaillant de vierzonFabien Ferrand et Karine JacquetLe lycée marguerite de navarreAnne-Marie Tyrek, Sylvie Lopez-Jacob, Yannick Bedin

La mCB°Olivier Atlan, DirecteurBenoît Piederrière, Programmateur, projectionnisteCaroline Daguin, Chargée des relations avec le publicAudrey Matel, Directrice de la communication, des relations publiques et de l’accueilemmeTroPThomas Richoux, Pierre-Henri Jeannin, Nadège Pitonet toute l’équipe de l’associationespace PiTaCaroline Valmar et tous les membres de l’association PITA-Play In The AtticarTe CreaTiveAnne-Marie CoralloPierre de Vaulx

Toute l’équipe du Palais Jacques CoeurToute l’équipe de l’hôtel LallemantLa communauté emmaüsJean Gaucher

Le géant des Beaux-artsChristelle GrossedUveL moorTgaT france Betty Glénat Les Bonnets rougesOlivier Llopisauberge de jeunesse de Bourges

Nous remercions tout particulièrement pour leur préciseuse aide, et leur soutien :Ewen Chardonnet, Elsa Minisini, Hayoun Kwon, Vanessa Brunet, Ben Borneo, Wilfried Augé, Marc Budin

Tous les artistes et participants, les directeurs et enseignants des écoles inscrites aux sélections, toutes les équipes bénévoles et tous ceux qui soutiennent Bandits-Mages depuis 20 ans.

« Ce catalogue a reçu le soutien financier de la Commission européenne. Cette publication n’engage que son auteur, et la Commission n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations.»

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