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CATHOLIQUES EN VENDÉE N° 24 - décembre 2015 la vie de l’église de luçon vocations vendée hors série un chemin de vie selon l’évangile un chemin de vie selon l’évangile de Louis-Marie baudouin et de Pierre monnereau à la suite

CATHOLIQUES EN VENDÉEvendee.catholique.fr/media/voc_dec15_16p_v5__056677700_1456_2… · Je vous souhaite une Bonne et Sainte année 2016, en puisant dans l’infinie Miséricorde

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CATHOLIQUES EN VENDÉEN° 24 - décembre 2015la vie de l’église de luçon

vocations vendéeh o r ssér i e

un chemin de vie selon l’évangileun chemin de vie selon l’évangile

de Louis-Marie baudouin et de Pierre monnereau

à la suite

1 ÉDITO Un chemin de vie selon l’Évangile

2 LES DATES IMPORTANTES La vie du P. Baudouin et du P. Monnereau

3 QUI SONT-ILS ? Pasteurs et fondateurs

4 LES SŒURS URSULINES DE JÉSUS En plein monde, avec Jésus, adoratrices et missionnaires

5 LES FILS DE MARIE IMMACULÉE À la suite de Jésus, adorateurs et missionnaires

6-7 POINTS CLÉS DE CES DEUX SPIRITUALITÉS VOISINES

8 LES SŒURS DES SACRÉS CŒURS « Soyez toutes des missionnaires ! »

9 QUEL LIEN ENTRE EUX ?

10 TÉMOIGNAGE POUR AUJOURD’HUI Des prêtres du diocèse sont attachés à ces deux figures de pasteur

11-12 PRENDRE LA ROUTE DES LAÏCS ASSOCIÉS Un charisme qui se déploie et se fortifie

13 COMMENT LES DÉCOUVRIR ?

s o m m a i r e

TOUJOURS DISPONIBLES

N° Juillet-Août-Sept. 2013Diacre, un appel de l’Église pour le mondeN° Oct.-Nov.-Déc. 2013Spécial Jeunes : Attention ! Risque de rencontre !N° Janv.-Fév.-Mars 2014Familles spirituelles …dans un même élan, des vocations multiplesN° Avril-Mai-Juin 2014Vocation chrétienne, vocation baptismaleN° Juillet-Août-Sept. 2014Les vacances, un temps pour faire le pleinN° Oct.-Nov.-Déc. 2014Spécial Jeunes : Appel manqué… comment te joindre ?N° Janv.-Fév.-Mars 2015Ste Thérèse d’Avila, un message pour aujourd’hui, la spiritualité carmélitaineN° Avril-Mai-Juin 2015“Ouvrez à Jésus-Christ !” Le Père de Montfort en sa foi embraséeN° Juillet-Août-Sept. 2015Spécial Jeunes : Un appel pour toi !

N° Oct.-Nov.-Déc. 2015Un chemin de vie selon l’Évangile, à la suite de L.M. Baudouin et de P. Monnereau

Catholiques en Vendéela vie de l’église de luçon

Équipe SDV ([email protected])P. Dominique Lubot, Frère Zacharie Dieme (communauté internationale des frères de St-Gabriel), Sr Marie-Elisabeth (communauté des Béatitudes), Sr Nadia Brianceau (Sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie), Anne-Marie Allain, avec le P. Jean Bondu, vicaire général.

Joyeux Noël et Meilleurs vœux de paix, de joie et d’espérance !

L’équipe du Service des Vocations et l’équipe de rédaction

l’équi p e du s dv

Hors-série à parution trimestriellede la revue “Catholiques en Vendée”Revue officielle du diocèse de Luçon éditée par l’Association diocésaine de LuçonÉvêché de Luçon BP 219 - 85402 Luçon cedexSite : http://catholique-vendee.cef.fr

C.P.P.A.P. 0320 L 86638 - ISSN 2108-8284Dépôt légal 4ème trim. 2015 - N° 2941

Directeur de la publication : Grégoire Moreau Rédacteur en chef : P. Dominique Lubot Secrétaire de rédaction : Anne-Marie Allain Secrétaire : Jennifer Soulard Maquette : Maurice Bondu Équipe de rédaction : Service diocésain des Vocations, Emmanuelle Bonnery

Impression : Imprimerie L.I.O. La Belle Vie - ZA Les Roches 85416 Luçon cedex www.imprimerie-vendee-lio.com

Rédaction/abonnement/administration : Maison du Diocèse St-Paul 62, rue du Mal-Joffre - B.P. 249 85006 La Roche-sur-Yon cedex Tél. 02 51 44 15 09Email : [email protected]

ABONNEMENTS : Tarif pour 2016 : France et Union Postale française : 20 E ; Étranger : 40 E. Abonnement de soutien à partir de 30 E. Le numéro : 2 E, le numéro hors-série : 2 E.

La revue diocésaine paraît tous les mois excepté de mi-juillet jusqu’à fin août. 11 numéros sur l’année plus 1 hors-série. Prochaine date de parution : jeudi 14 janvier 2016. Textes et photos à insérer sont à envoyer au plus tard 7 jours avant la date de parution et uniquement par internet (adresse ci-dessus).

Photos : tous droits réservés.

1 ÉDITO Un chemin de vie selon l’Évangile

2 LES DATES IMPORTANTES La vie du P. Baudouin et du P. Monnereau

3 QUI SONT-ILS ? Pasteurs et fondateurs

4 LES SŒURS URSULINES DE JÉSUS En plein monde, avec Jésus, adoratrices et missionnaires

5 LES FILS DE MARIE IMMACULÉE À la suite de Jésus, adorateurs et missionnaires

6-7 POINTS CLÉS DE CES DEUX SPIRITUALITÉS VOISINES

8 LES SŒURS DES SACRÉS CŒURS « Soyez toutes des missionnaires ! »

9 QUEL LIEN ENTRE EUX ?

10 TÉMOIGNAGE POUR AUJOURD’HUI Des prêtres du diocèse sont attachés à ces deux figures de pasteur

11-12 PRENDRE LA ROUTE DES LAÏCS ASSOCIÉS Un charisme qui se déploie et se fortifie

13 COMMENT LES DÉCOUVRIR ?

Un chemin de vie selon l’Évangile En cette année 2015, nous vous avons présenté dans

le hors-série Vocations de la revue diocésaine « Catho-liques en Vendée », deux grands courants de spiritualité, sur la vie consacrée, qui imprègnent notre diocèse de Luçon depuis bien longtemps déjà :

- le Carmel, à l’occasion des 500 ans de la naissance de Ste Thérèse d’Avila,

- la spiritualité montfortaine à l’occasion des 300 ans de la mort de St Louis-Marie Grignion de Montfort.

Dans ce nouveau numéro, nous vous proposons de découvrir ou de redécouvrir un nouveau courant spiri-tuel qui a marqué profondément nos campagnes.

Au lendemain de la Révolution française et des guerres de Vendée, un nouvel élan de ferveur émerge. Deux personnalités vont contribuer à son développe-ment et à son enracinement. Il s’agit des Pères Bau-douin (1765-1835) et Monnereau (1787-1856). Ils se connaissent et développent deux spiritualités voisines. Le Père Monnereau dira avoir beaucoup reçu du Père Baudouin. Ils fonderont tous les deux plusieurs commu-nautés pour évangéliser en profondeur les campagnes et imprégner les familles vendéennes de l’Évangile.

Leur rayonnement continue encore aujourd’hui. Vous trouverez, dans les pages qui suivent, plusieurs témoignages.

Nous célébrerons la clôture de l’année de la vie consacrée le 31 janvier à St-Laurent-sur-Sèvre. Vous y êtes tous invités.

Durant cette année, à travers ces trois hors-série, nous avons présenté quelques grands courants spirituels importants sur notre diocèse. Cette présentation est loin d’être exhaustive. Il y a encore beaucoup d’autres communautés, mouvements et courants spirituels qui irriguent et dynamisent notre département.

Nous pouvons rendre grâce pour tout ce que cette diversité apporte à notre vie chrétienne.

Alors que nous venons d’entrer dans l’Année de la Miséricorde, demandons au Seigneur de susciter dans son Église et particulièrement chez nous en Vendée, de nombreuses vocations de consacrés pour contribuer à faire rayonner l’Évangile de la Miséricorde dans nos régions…

Je vous souhaite une Bonne et Sainte année 2016, en puisant dans l’infinie Miséricorde de notre Dieu !

P. Dominique LUBOTresponsable du

Service Diocésain des Vocations

catholiques en vendée - hors-série / N° 24 - décembre 2015 - p. 1

édito

catholiques en vendée - hors-série / N° 24 - décembre 2015 - p. 2

quelques dates importantes un chemin de vie selon l’évangile

La vie du Père Baudouin

La vie du Père Monnereau1787 29 juillet, naissance à St-Martin-des-Noyers.1797 Sert la messe en cachette dans la forêt.1807 2 novembre, entrée au séminaire à Chavagnes-en-Paillers avec le Père Louis-Marie Baudouin comme supérieur.1811 25 août, ordonné prêtre, dans la chapelle du séminaire.1811-1814 Successivement nommé vicaire aux Sables d’Olonne, Fontenay-le-Comte,

la Garnache, Aizenay.1814 14 août, arrivée aux Brouzils, nommé curé de la paroisse.1818 19 mars, Jeudi Saint, naissance de la Congrégation des Sœurs

des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie, fondée par le Père Monnereau.1835 Fondation d’une communauté à Mormaison.1830-1839 Années d’épreuve pour le Père Monnereau. De multiples tracasseries

administratives ont conduit à la reconnaissance légale par l’État de la Congrégation, à Mormaison.

1839 22 août, translation du siège de la Congrégation des Brouzils à Mormaison. 1844 14 novembre, approbation par Mgr Soyer des premières Constitutions

écrites par le Père Monnereau pour les Sœurs.1856 26 avril, mort du Père Monnereau inhumé au cimetière paroissial des Brouzils.1911 11 septembre, transfert de son corps dans l’église des Brouzils.1997 7 juillet, proclamé vénérable par le Pape Jean-Paul II.

Mère Saint-Benoît.

1765 2 août, naissance et baptême de Louis-Marie Baudouin, à Montaigu.1781 Entrée au Grand Séminaire de Luçon.1789 En septembre, ordonné prêtre à Saint-Malo et nommé vicaire à Luçon.1790 Constitution civile du clergé votée par l’Assemblée Constituante.1792 Le 9 septembre, il part en exil en Espagne.1797 Retour d’exil. Il débarque dans la nuit du 14 au 15 août aux Sables, où il

assure son ministère dans la clandestinité. Il rencontre Charlotte- Gabrielle Ranfray (mère Saint-Benoît), future fondatrice avec lui des Filles du Verbe Incarné et de l’Immaculée Marie.

1801 15 juillet - Concordat entre Bonaparte et le Saint-Siège.1801 31 juillet - Curé de Chavagnes-en-Paillers après quelques mois à La Jonchère.1802 Au mois de juillet, arrivée de Charlotte-Gabrielle Ranfray

et de cinq compagnes à Chavagnes. 1801-1804 Organisation du Séminaire à Chavagnes.

Avec l’équipe éducatrice du séminaire, naissance de la société des « Enfants de Marie » (origine des Fils de Marie Immaculée).

1805 Il abandonne sa charge paroissiale pour se consacrer entièrement au Séminaire et à la Congrégation des Sœurs, née en 1803.

1808 Napoléon passe à Chavagnes. Le Père Baudouin le rencontre. 1811 Par décret impérial, les séminaires doivent être implantés dans les villes.1812 Déplacement du Séminaire vers La Rochelle où Louis-Marie Baudouin,

Supérieur, est nommé Vicaire Général.1818 Dissolution de la Congrégation des Enfants de Marie par l’Evêque de La Rochelle. 1821 Restauration du diocèse de Luçon. Louis-Marie Baudouin est nommé Vicaire Général,

et restaure le Grand Séminaire de Luçon.1825 Pour des raisons de santé, il démissionne de toutes ses charges et se retire chez son neveu, curé de Luçon. 1828 Mort de la Mère Saint-Benoît. Louis-Marie Baudouin vient à Chavagnes, consacre ses forces restantes

au Séminaire et aux Religieuses et forme les professeurs du Séminaire à la vie religieuse.1835 12 février, mort de Louis-Marie Baudouin.2012 20 décembre, proclamé vénérable par le Pape Benoît XVI.

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catholiques en vendée - hors-série / N° 24 - décembre 2015 - p. 3

leurs personnalités un chemin de vie selon l’évangile

Qui est le P. Baudouin ?

Qui est le P. Monnereau ?

Prêtre vendéen, né en 1765 à Montaigu, peu avant la Révolution, dernier de huit enfants, dans une famille pauvre. Prêtre sous la Révolution, ordonné en septembre 1789. « J’ai connu quatre révolu-tions et plus de dix régimes successifs », dira- t-il vers la fin de sa vie.Refusant la constitution civile du clergé, il part en exil en Espagne en septembre 1792 et y vit pendant 5 ans. Années de privation mais aussi d’approfon-dissement et d’études grâce au Cardi-nal Lorenzana de Tolède, qui ouvre sa bibliothèque aux prêtres exilés.Il retourne en France et vit dans la clan-destinité aux Sables d’Olonne pendant près de trois ans. C’est là qu’il rencontra Charlotte Gabrielle Ranfray, religieuse hospitalière à la Rochelle qui avait été chassée de son couvent.C’est là aussi qu’il écrivit une règle de vie pour les « Religieux du Verbe Incarné ».

Le 28 décembre 1799, Bonaparte met fin à la guerre de Vendée et rend libre l’exer-cice public du culte.Le 31 janvier 1800, le P. Baudouin fait vœu de religion entre les mains du P. Lebédesque, son compagnon d’exil. Pasteur missionnaire. D’abord à la Jon-chère puis St-Cyr-en-Talmondais pen-dant quelques mois.Le 31 juillet 1801, le P. Baudouin arrive à Chavagnes-en-Paillers. Pour faire revivre la Vendée meurtrie par la Révolution, il sent les urgences :- Ouvrir des écoles,- Former des prêtres,- Soutenir la foi des jeunes, des familles,- Soigner, réconforter les malades. Fondateur de congrégations et conseil-ler spirituel du P. Monnereau et de plusieurs fondatrices de Congrégations religieuses.

Avec Mère Saint-Benoît, « Les Filles du Verbe Incarné et l’Immaculée Marie » (Ursulines de Jésus).Avec l’équipe éducatrice du séminaire : « Les Enfants de Marie » (Fils de Marie Immaculée). Un prêtre au service de l’Église dio-césaine. Vicaire général et responsable de grands séminaires à La Rochelle et Luçon.Dans une humble fidélité. n

P. Marcel BERTHOMÉ

« Prêtre de chez nous », Pierre Mon-nereau naît à St-Martin-des-Noyers en 1787, dans une famille chrétienne. Aîné de la famille, très tôt, il acquiert le sens des responsabilités et vit son enfance dans le feu de la Révolution. En accom-pagnant le père Pronzat, prêtre réfrac-taire, pour célébrer des messes clandes-tines, il goûte l’amour et la présence de Jésus, au contact d’une population qui vit sa foi au risque de sa vie.

Disciple du père Baudouin, son supé-rieur au séminaire, il reçoit de lui une formation solide, le goût d’une connais-sance approfondie de l’Écriture et la

contemplation du Verbe incarné. À son école, il devient un homme de prière, passionné de la Parole de Dieu, sachant la transmettre avec simplicité et vigueur.

Curé de la paroisse des Brouzils, il y restera 42 ans. À son arrivée, en 1814, tout est à reconstruire après vingt années sans prêtre. Pasteur habité par l’Amour du Cœur de Jésus, il partage avec en-thousiasme sa ferveur eucharistique à ses paroissiens, avec le désir que les cœurs se laissent transformer par la Parole de Dieu. Près des enfants, il se révèle un éveilleur de vocations sacerdotales et religieuses.

Fondateur de la congrégation des Sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie avec Madame Massé, institutrice à l’école des Brouzils, le père Monnereau travaille, avec les sœurs, à l’évangélisation de la paroisse. La conduite de la congrégation lui est arrachée et ce sont des années d’épreuve pour lui. Ce qui fit dire au père Baudouin : « Il faut que ce bon curé des Brou-zils ait bien du courage pour tenir à tant de persécutions ; vraiment si j’en avais eu autant que lui pour ma communauté, je crois que j’y aurais renoncé. » Cependant, il témoigne d’une sérénité étonnante et d’une obéis-sance sans faille à l’Église. n

Sr Marie-Jeanne SAUVETRE

Malle du Père Baudouin.

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les sœurs ursulines de jésus

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En plein monde, avec Jésus, adoratrices et missionnairesQuelle a été la grâce de fondation reçue par Louis Marie Baudouin, et partagée avec Charlotte Gabrielle Ranfray et nos premières sœurs ?Dans une expérience intense de Dieu, le père Baudouin est séduit par la beauté du Mystère de l’Incarnation, « Le Verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous » (Jean 1,24).Il pose un regard profond sur la réalité sociale et le tissu ecclésial de la France, détruits par la Révolution. Il sent le be-soin pressant de collaborer à la transfor-mation de cette génération et à renouve-ler l’Église. « Grand projet ! Les femmes pourraient beaucoup dans cette grande œuvre ! Seconder les prêtres, se donner à l’éducation de la jeunesse, à la promotion des femmes, au soin des pauvres, des ma-lades. » (LMB)Charlotte G. Ranfray, religieuse Hos-pitalière à La Rochelle sous le nom de Mère Saint Benoît, se laisse toucher par le chemin spirituel et missionnaire du fondateur. Elle devient co-fondatrice de notre famille religieuse. « Nous entrons dans une ère nouvelle, il faut oublier la douce solitude de vos monastères pour don-ner l’éducation chrétienne aux jeunes filles non plus sous vos cloîtres, mais au milieu du monde. » (LMB)Ce projet prend corps. Le 2 juillet 1802, six femmes débarquent des Sables d’Olonne à Chavagnes-en- Paillers, à l’ap pel du P. Baudouin, curé de la paroisse, pour ouvrir une école et un pensionnat de filles.

Ainsi naît la Congrégation des Filles du Verbe Incarné et de l’Immaculée Marie, nom donné par le fondateur à l’origine en novembre 1803. Au milieu du monde, de petites équipes mission-naires se dispersent dans la campagne et la côte vendéennes. Rapidement ar-rivent de nombreux appels de l’Église et la petite congrégation naissante franchit les frontières.1807, reconnaissance civile par le gou-vernement de l’époque.1822, le nom officiel par suite d’une fusion est Ursulines de Jésus. Elle est de droit pontifical depuis 1877.

Et nous, aujourd’hui ?« Nous serons toujours poussées par l’Esprit du Verbe Incarné, par son esprit de Fils envers le Père et d’amour pour les frères et sœurs. » (LMB)Cet esprit nous rassemble dans une même famille et nous permet de mani-

fester l’amour du Verbe Incarné pour tout être humain, avec une préférence pour les pauvres, les exclus. Nous sommes dans l’Église un corps vivant aux membres divers par la nationalité, la langue, la culture, les insertions mis-sionnaires : en Afrique, en Amérique du Nord et Latine et en Europe.Au cœur du monde, nous vivons l’adoration du Verbe fait Chair ; la Parole de Dieu, nour-riture pour notre vie quotidienne, nous permet de laisser le Christ transformer notre regard.Envoyées là où la vie est menacée, nos communautés, “petites présences mission naires” réunies au nom du Christ, sont appelées à vivre la compas-sion et la tendresse, à prendre soin avec d’autres des germes de vie à la manière d’un ferment.Le chemin spirituel et missionnaire tracé par Louis Marie Baudouin a toujours été ouvert à toute personne désirant se laisser conduire par l’Esprit

de Jésus, adorateur et mis-sionnaire du Père. Déjà le 15 août 1798, par la consécration à Marie Immaculée, il invitait des laïcs à vivre cette spiritua-lité à la suite de Jésus dans un engagement de vie au cœur du monde et de l’Église. La Famille de l’Incarnation in-cluant les personnes laïques est née en 2005. nSr Dominique BENHADDOU,

udj (Ursuline de Jésus)

« Vivre de la spiritualité de LMB au-jourd’hui, c’est le reconnaître incarné dans notre histoire, nos proches, toute personne ren-contrée. C’est le découvrir dans mon travail, l’imprévu du quotidien, le sourire donné, le service à une sœur, la réalité du vieillissement, l’acceptation d’une contrariété, une démarche de réconciliation, un silence d’écoute. » (Sr A.M., venant du Cameroun)

« Nous sommes convaincues que nos temps de prière communautaire et personnelle sont les plus féconds, même pour la communauté paroissiale. Une catéchiste nous a dit : c’est par vous que j’ai eu la curiosité de lire la Bible comme le veut votre fondateur. Main-tenant je la goûte chaque jour, je la médite et je prie la Parole de Dieu. » (Les 3 Sœurs de Rivalta, Italie)

« Je viens de vivre 8 années en Bolivie, terre joyeuse, accueillante et gardienne de ses belles traditions ; le peuple bolivien m’a appris à découvrir la simplicité de la vie. Dieu se fait homme où les personnes s’aiment et sont capables de partager leur foi, leurs espérances, leurs désirs pour la vie ; là où l’être humain dépasse son égoïsme et se donne aux autres. “Le Verbe demeure parmi nous”, une mission évangélisatrice pour tous impensable sans cet Esprit qui vit au dedans de nous. »

« Depuis que Dieu a pris chair en son Fils, chaque visage est à son image,

à l’image de Dieu » (chant de G. de Courrèges)

site : incarnationweb.org

(Sr M.E. V., chilienne)

les fils de marie immaculée un chemin de vie selon l’évangile

catholiques en vendée - hors-série / N° 24 - décembre 2015 - p. 5

Apprendre à se laisser conduire par la Providence

À la sourceAu début du XIXe siècle, prenant son temps comme la Révolution l’avait en-fanté, Louis-Marie Baudouin a reçu la grâce de comprendre la vie religieuse comme une force missionnaire et édu-cative capable de renouveler la vie de l’Église et de la société.Son premier projet, conçu dès son exil en Espagne, fut de réunir des prêtres et des religieuses sous la règle du Verbe Incarné. Les tâches seraient complémentaires. Les prêtres, pour leur part, « réunis dans une maison, iraient missionner dans les cam-pagnes et les villes » (lettre de janvier 1802).Puis il a favorisé la formation des prêtres, l’enseignement de la jeunesse, l’évangé-lisation des paroisses, soit par des desser-vants d’esprit missionnaire, soit par des missionnaires itinérants. Selon ses vœux, ses religieux, tout en répondant aux appels de l’évêque, de-vraient, autant que possible, mener la vie commune.

Au fil de l’histoireAu temps du P. Baudouin et ensuite,

selon les circonstances, les appels des évêques et du Saint-Siège, ses religieux ont continué de s’appliquer à ces mêmes œuvres, en France et dans d’autres pays.

Aujourd’huiAinsi, fidèles à notre histoire et à notre tradition spirituelle, nous nous consa-crons à l’activité missionnaire et éduca-tive, notamment dans la formation des prêtres et des communautés chrétiennes, de préférence parmi les pauvres, et là où

nous percevons l’appel à commencer ou à relever.À travers chacune de ses communautés et chacun de ses membres, la Congré-gation se veut à l’écoute des hommes et à la disposition de l’Église qui peut l’appeler à des tâches diverses.C’est le témoignage de notre vie consa-crée qui constitue notre premier aposto-lat, que nous soyons engagés dans une vie active, ou contraints par l’âge ou les infirmités à mener une vie cachée. n

Marie César Lawson, c’est mon nom et je suis un jeune togolais

en formation et en mission au Vene-zuela depuis bientôt deux ans.Être missionnaire fmi est une expérience que j’aime dire à mes amis d’ici, c’est l’expérience d’une grande école : l’école du Verbe Incarné.

D’abord, parce que je comprends chaque jour ce que signifie se laisser conduire par la Providence. C’est faire l’expérience d’un déracinement et d’un enracine-ment. Ce n’est pas facile, c’est un travail de confiance en Celui à qui j’ai dit oui. Sur le plan spirituel, on se rend compte qu’étant dans la même Église ou dans la même Congrégation, les attitudes et la spiritualité sont toujours entachées par la culture du milieu et la conception de la foi de chaque continent.Sur le plan pastoral, l’expression de la foi diffère, avec une difficulté majeure,

celle de la langue. Cela donne le sen-timent qu’on est dans un monde in-connu ; on est comme un bébé à qui on doit tout apprendre. Je me suis de-mandé : Qui suis-je ? Pourquoi suis-je ici ? Que dois-je faire ? Comment m’y prendre ? La réponse à ces questions me renvoie toujours au « Premier Mission-naire ». Ce n’est pas toujours simple de s’incarner. Voilà pourquoi je disais que c’est une école, où je suis tenu de vivre mon « ici et maintenant », de vivre mon incarnation. nP. M. César LAWSON, Caracas (Venezuela)

Les jeunes étudiants FMI sur les pas du P. Baudouin au mois de juillet dernier.

Activité missionnaire et éducative depuis les débuts jusqu’à ce jour… telle est l’inspiration reçue.

À la suite de Jésus, adorateurs et missionnaires

Points clés de ces deux

admirer le mystère de dieu en son incarnation

catholiques en vendée - hors-série / N° 24 - décembre 2015 - p. 6

Père Baudouin

L’Esprit du Verbe Incarné

« Notre Esprit sera l’Esprit du Verbe Incarné » : ce sont les premiers mots du P. Baudouin au tout début de la Règle qu’il commença à écrire dans la clandestinité aux Sables d’Olonne.C’est lui, l’Esprit de Jésus, qui nous fait accueillir l’Incarnation comme un mystère à admirer, nous fait entrer dans ce mystère comme « école de vie », « école de prière », « école de li-berté », et nous fait accueillir l’instant présent comme lieu de la rencontre avec Dieu…

Un mystère à admirer : le mystère de l’IncarnationC’est ce mystère qui est source de vie pour nous, c’est à cette source que nous sommes invités à puiser. C’est l’aspect du mystère de Jésus, Verbe Incarné, qui a illuminé le P. Baudouin et qu’il a voulu transmettre aux deux familles religieuses qu’il a fondées.« Que les hommes admirent ce qu’ils voudront : pour nous, ne trouvons d’ad-mirable que l’Incarnation et ses divines suites. Si vous voulez m’en croire, nous n’irons point à d’autres écoles : celle-ci suffit. » (lettre du 21 mars 1825)

L’Incarnation : une « école » dont le maître est Jésus« C’est Jésus que je veux que vous co-piiez… » (lettre du 1er janvier 1825)Le lieu de cette école, c’est la vie quo-tidienne. C’est la vie de chaque jour à l’intérieur de nos maisons, de nos familles, de nos communautés, de nos vies professionnelles, de nos relations, de nos engagements apostoliques dans l’Église…

L’Incarnation : une école de prièreLe mystère de l’Incarnation pour le P. Baudouin est aussi une école de prière. La première école de prière est la lecture de la Bible, méditée, « ruminée ». Il a proposé un « exercice », dit « exer-cice de l’Incarnation » ou « célébration de l’Incarnation ». Le P. Baudouin disait : « c’est notre exercice distinctif ».

À l’école de l’Incarnation avec Marie, Mère de JésusLe P. Baudouin aimait répéter : « Qu’il est doux d’être conduit par Marie à Jésus et par Jésus au Père et à la Trinité Sainte. »Il n’oublie pas que Marie est l’une de nous et fait partie de notre Église :« Elle est de l’Église : son titre de Mère, de Nourrice, de Reine ne lui ôte pas la qualité de membre de la sainte Église, elle est de notre corps. » (Commentaire du Can-tique des Cantiques) À la veille de sa mort : « Ah, mes enfants, Marie est mon espérance ! Ô Marie, je re-mets mes enfants entre vos mains ; je vous les donne ; ils sont à vous, ne les abandon-nez pas ; protégez-les ; bénissez-les ! » Pour une Église comme un jardin à cultiver...« J’aime à me représenter l’Église comme un beau jardin… Notre bon Seigneur en est le jardinier… »Un jardin …où chacun a sa place et peut produire son fruit. L’Église fut toujours pour le P. Baudouin le lieu de la communion et de l’envoi en mission. n

P. M. BERTHOMÉ et Sr F. OGER

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Suivant le souffle divin, on adore en si-lence, on aime, on prie… Vivre l’adora-tion nous livre à Dieu, au service de nos frères et sœurs. Elle nous conduit à l’action de grâce et à l’offrande. L’Incarnation : une école de liberté « Le cœur jouit d’une grande liberté lorsque Jésus en est l’unique nord. » (lettre du 14 novembre 1816)Le P. Baudouin appelle aussi cette li-berté : la latitude de cœur. Elle permet d’avancer dans la vie avec joie, avec aisance comme « sur un chemin large, sec et uni… un cœur large n’est jamais embar-rassé, jamais étonné, jamais à l’étroit ! » L’Incarnation : une école de vie pour accueillir le temps présent, « Au-jourd’hui et ici… »« Aujourd’hui » : je n’ai pas à choisir « le présent » que Dieu me donne. Mon « aujourd’hui », il me reste à en faire le temps de ma foi. « Ici » : il faut un temps de discerne-ment pour mettre un lien entre une situation précise et la « Providence » ! « Ici » ... L’invitation est double : ne pas rêver d’un ailleurs qui me disperse et me dispense d’agir et m’appuyer sur la réalité de ce qu’il me faut vivre aujourd’hui. Le P. Baudouin disait selon les Sou-venirs de la Mère Saint Laurent : « Prenons le siècle comme la Révolution l’a enfanté, nous entrons dans une ère nou-velle. »

Aux Sables d’Olonne, vers 1798. tiré

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spiritualités voisines

un chemin de vie selon l’évangile

catholiques en vendée - hors-série / N° 24 - décembre 2015 - p. 7

Père Monnereauque l’écrivait le père Baudouin à un prêtre : « Je vous recommande une grande activité à recourir au Cœur de Jésus. Vous y arriverez par la tendresse au très imma-culé Cœur de Marie. Ne passez pas un jour sans quelques tendres affections envers ces deux Cœurs. C’est le trésor caché dans ces derniers siècles. Celui qui le trouve a trouvé une richesse et est riche. »

À l’écoute de la Parole. Le père Mon-nereau puise sa connaissance intime et amoureuse du Cœur de Jésus dans la Parole de Dieu. Comme lui, par la contemplation de l’humanité de Jésus, nous laisser façonner un cœur à l’image du Sien : « Devenez mes dis-ciples, mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur. » (Mt 11, 29). « Cette Parole de Dieu, accueillie, médi-tée, retournée en notre cœur, nous trans-forme peu à peu et devient source de notre contemplation comme de notre action. C’est à cette école qu’on apprend à penser, à parler, à agir comme le divin Sauveur. C’est là qu’on se pénètre des mêmes sen-timents, des mêmes affections dont Il est pénétré lui-même. » (Règle de Vie).

À l’école du Cœur de Jésus et de l’Immaculé Cœur de Marie

« Nous unir au divin Cœur de Jésus par un culte d’adoration, d’amour, d’imi tation ». Le père Monnereau nous invite à découvrir dans le Cœur de Jésus, « le mystère d’un Dieu se faisant proche des hommes jusqu’à les introduire à son insondable intimité à la vie du Père, du Fils et de l’Esprit » (Règle de Vie). « Dès son Incarnation dans le sein de Marie, le divin Cœur de Jésus fut embrasé d’amour pour nous. » (sermon P.M.) « Aimons Dieu puisqu’Il nous a aimés le premier. » (1 Jn 4, 19). C’est sur ce che-min d’alliance, de réciprocité d’amour que notre fondateur nous conduit.

À l’exemple de Marie. Le père Mon-nereau nous donne Marie comme la meilleure réalisation humaine, la meilleure image de cette intériorité spirituelle, élément fondamental de notre grâce de fondation. Disciple du père Baudouin, il a été, comme lui, Enfant de Marie Immaculée. Marie est le chemin sûr pour aller à son Fils, tel

Une vie eucharistique. Le choix du Jeudi Saint 1818, date à laquelle les trois premières sœurs ont prononcé leurs vœux, manifeste que notre consécration au Cœur de Jésus est étroitement liée à l’Eucharistie. De son cœur transpercé jaillit l’eau vive. Sa puissance de vie nous entraîne dans son offrande et nous ouvre à l’action de grâces du Christ dans son retour vers le Père. « Le Cœur de Jésus fait, Lui-même, à son Père, l’offrande de vos cœurs dont Il prend possession. » (P. Monnereau)

Une expérience ecclésiale forte. Chez le père Monnereau, « la volonté d’union à Dieu dans le Cœur de Jésus se fait spontanément passion de révéler aux hommes ce Dieu de tendresse et d’amour. » (Règle de Vie). Cette double passion, au cœur de son expérience ecclésiale de pasteur, suscite chez lui un ardent désir de fonder la congrégation pour l’évangélisation de la paroisse et enra-cine notre manière d’être et de vivre en Église. n

Sr Marie-Claire JADEAU

La Croix Carron, sur la grande route des Brouzils à Chavagnes, où le P. Monnereau aimait à se promener.

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les sœurs des sacrés-cœurs

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Consacrées au Cœur de Jésus par leur fondateur, les Sœurs des Sacrés-Cœurs brûlent d’un zèle apostolique au service de ceux qui souffrent, des plus petits, des enfants et des jeunes, en plusieurs pays du monde, partageant avec eux l’amour miséricordieux de Jésus et de Marie.

« Soyez toutes des missionnaires ! »

gieuse, à la suite du Christ obéissant, pauvre et chaste, dans une totale confiance au Père. En communauté pour la mission, nous apprenons à nous accueillir, nous aimer, dans la simplicité, l’humilité, la douceur.

Le père Monnereau nous a consa-crées au Cœur de Jésus. La joie de le connaître, de le suivre et de l’aimer demeure notre raison d’être afin que sa Vie soit manifestée. n

Sr Marie-Jeanne SAUVETRE

Sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, appelées à suivre le

Christ, Fils bien-aimé du Père et Frère de tous les hommes, nous avons découvert dans l’Évangile son Cœur plein de tendresse et de Miséricorde. Ce « trésor », nous avons à cœur de le partager à des enfants, des jeunes, des laïcs qui cherchent une source de vie et de bonheur.

Nées d’un terroir et d’une Église lo-cale, nous sommes partie prenante de la mission de chacune de nos Églises, par notre proximité et nos liens avec les personnes rencontrées, partageant leurs joies, leurs souffrances. « Soyez toutes des missionnaires ! », cette parole

du père Monnereau nous entraîne à devenir disciples du Christ par notre présence et nos insertions aposto-liques en France, au Québec, à Mada-gascar, en République Dominicaine, au Congo Brazzaville. À tout âge, nos gestes et nos paroles veulent témoi-gner de l’amour miséricordieux du Père pour toute personne et spéciale-ment pour les petits, les exclus, ceux qui souffrent.Nous vivons cette réponse à l’amour de Dieu, dans la consécration reli-

Foyer d’étudiantes la Louisiane.

Les enseignants et les sœurs de l’école Angélique Massé à Brazzaville.

Quand j’évoque le père Monnereau, notre fondateur, c’est en premier

lieu sa grande bonté qui surgit ! Sa bon-té témoigne en actes du cœur de Dieu. À sa suite, je cherche dans le quotidien à révéler le Cœur de tendresse, de com-passion de l’immense miséricorde du Seigneur ! Le père Monnereau ne comp-tait pas sa fatigue et ses pas pour aller visiter les gens, aller à leur rencontre, se faire proche… Il vivait sa passion d’ai-

mer et d’accueillir chacun à la manière du cœur de Dieu, même jusqu’à souf-frir des refus ou accusations dont il a été accablé…Son zèle apostolique m’impressionne et dynamise les missions qui me sont don-nées, dans les conditions et l’actualisa-tion de l’aujourd’hui… Comme ensei-gnante, je suis fortement marquée par la dimension éducative des origines de la fondation voulue par le père Monne-

reau : il voulait relever les hommes et les femmes qui lui étaient confiés.Son amour et sa connaissance de la Bible m’interpelle pour davantage pui-ser à la source inépuisable de la Parole de Dieu ! Vraiment le père Monnereau, un prêtre bien de chez nous, montre un chemin de Vie à la suite de Jésus ! N’hésitez pas à le découvrir ! n

Sr Anne VION

Une bonté passionnée

site : sacrescoeursmormaison.org

transmettre un flambeau un chemin de vie selon l’évangile

catholiques en vendée - hors-série / N° 24 - décembre 2015 - p. 9

Anne Lorvoire est originaire du Poiré-sur-Vie. Elle a rejoint la congrégation des Servantes des Pauvres en 2009 à l’âge de 25 ans. Elle a reçu l’habit et le nom de “Sœur Marie Vianney” en 2010, et a prononcé ses premiers vœux le 29 juin 2012. Elle fait partie actuellement de la communauté de Denain (59).

Ils se connaissaient et s’estimaient, l’un dans les pas de l’autre, en témoigne cette lettre à un ami.

Quel lien entre eux ?

Année de la vie consacrée, ce 10 mai, la paroisse est en pèlerinage pour

découvrir l’histoire de la fondation de chacune des congrégations et approcher leur spiritualité. Occasion d’entendre les liens qui unissaient le Père Monnereau au Père Baudouin.Pour nos deux communautés religieuses présentes sur la paroisse, une occasion de vivre ensemble ce pèlerinage sur les pas de nos fondateurs. Les liens d’ami-tié fraternelle et d’entraide déjà exis-tants n’ont pu que se renforcer… n

Sr Maryvonne DURAND, udj

Les Brouzils, le 7 octobre 1847Monsieur et bien cher Ami,

Je m’empresse de satisfaire à la demande réitérée que vous m’avez faite au sujet du Bon Père Baudouin.Je bénis et je bénirai toujours le Seigneur de m’avoir procuré l’avantage de connaître le Bon Père Baudouin, Supérieur et Fondateur du Séminaire et du Couvent des Reli-gieuses de Jésus à Chavagnes. Je vous avouerai, tout d’abord, que je n’ai jamais connu d’homme en qui j’ai vu l’Esprit de Dieu se produire avec tant d’éclat que dans ce vénéré Père. La grâce et l’onction sainte découlaient tellement de ses lèvres lorsqu’il parlait de Dieu, qu’il était presque impossible de ne pas se sentir touché et ému des choses qu’il en disait. Sa grande dévotion néanmoins était à l’incomparable mystère de l’Incarnation du Verbe et à celui de la maternité divine.… C’était une âme brûlante. L’état d’ingé-nuité, de calme, de paix et de grâce qu’il portait peint sur son visage et dans toute sa personne, le rendait si cher à ceux qui le connaissaient qu’on s’estimait heureux de l’ap-procher et de l’entendre parler des choses de Dieu. J’ai connu moi-même de pauvres gens à tête brûlée qui se seraient passé des plaisirs et des amusements les plus chers pour avoir l’avantage de l’entendre leur adresser quelques mots de piété et cela à leur grand profit spirituel. Un seul mot sorti de sa bouche portait la consolation dans le cœur affligé. Il avait un tact particulier pour décider en peu de mots les cas les plus embarrassants. Sa science n’était pas celle des savants du monde, mais celle du Bon Dieu.

Monnereau, prêtre desservant des Brouzils

Nous avons la chance d’avoir deux communautés religieuses, sœurs

des Sacrés-Cœurs et Ursulines de Jésus, présentes sur notre paroisse ; nous sommes allés à la rencontre des fonda-teurs de ces deux congrégations. Le dimanche 10 mai, nous nous sommes retrouvés une bonne trentaine à Cha-vagnes-en-Paillers d’abord, puis aux Brouzils, sur les pas des Pères Baudouin et Monnereau. Ce “Pèlerinage” fut pour nous l’occasion de rendre grâce au Sei-gneur pour tous les services rendus dans l’éducation, la santé et l’évangélisation par ces communautés et tant d’autres. Vrai pèlerinage dans les “catacombes” de la magnifique exposition dédiée au Père Baudouin. Quand je dis “catacombes”, c’est un peu ce qu’a vécu ce fondateur avec les persécutions de la Révolution.

Les objets exposés reprenaient vie sous les commentaires des Sœurs Ursulines de Jésus. Une célébration s’en suivit à la Maison Mère.Après un pique-nique, nous sommes partis pour les Brouzils où nous atten-dait Sœur Marie-Paule Arnaud pour une visite de la « Maison des Aires », berceau de la Congrégation des Sœurs de Mor-maison. Nous nous sommes recueillis autour de la tombe du Père Monnereau dans l’église paroissiale, afin de prier pour que fleurissent les vocations de religieuses apostoliques. n

selon le P. Michel FOURNIER, curé de cette paroisse à La Roche-sur-Yon

Cette amitié, cette filiation peut aussi donner sens à une redécouverte des lieux origines, comme a pu le faire la paroisse yonnaise sainte Thé-rèse du Val d’Ornay, en pèlerinage.

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un chemin de vie selon l’évangile

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Des prêtres du diocèse sont attachés à ces deux figures de pasteurAujourd’hui encore, le Père Bau-douin et le Père Monnereau sont des modèles pour leurs successeurs. Les conditions ont bien changé, mais demeure la passion de servir et de se donner humblement pour le troupeau que Dieu leur confie.

Les premiers mots des constitutions des Sœurs des Sacrés-Cœurs de

Jésus et de Marie, puisés dans une des épîtres de St Jean, sont « Aimons Dieu, il nous a aimé le premier ». Ils manifestent pour moi l’horizon d’une dynamique d’évangélisation. Dieu nous précède et nous appelle à le suivre par le don de notre vie afin de révéler cet amour salutaire à notre temps, comme Pierre Monnereau a su le faire au sortir d’une période de chaos et de tumultes, où les chemins creux bruissaient encore des éclats des combats, des cris et des pleurs de l’insurrection vendéenne.

Son intuition spirituelle m’invite à ne pas fuir ou rejeter ce monde mais, au contraire, à découvrir où se tient la source vive de l’Amour de Dieu. En contemplant le cœur de Jésus, Monne-reau nous invite à faire de notre propre cœur un buisson ardent où Dieu mani-feste son amour bienfaisant et misé-ricordieux pour le monde, pour les plus petits et les plus pauvres. Chaque moment de notre existence peut alors devenir cet espace où Dieu révèle la beauté de son visage, où il exprime la plénitude de sa grâce pour le monde. N’ayons pas peur de nous laisser tou-cher et brûler par cet amour. n

P. Olivier PRAUD

Depuis le mois de septembre, j’ai re-joint la paroisse Louis-Marie Bau-

douin (Chavagnes-en-Paillers, Chau-ché, les Brouzils, la Copechagnière et la Rabatelière). Sur ce territoire, deux fondateurs de congrégations religieuses sont présents : le père Baudouin et le père Monnereau. Même si pratiquement deux siècles nous séparent, je pense que ces deux figures de prêtres ont des choses à nous dire, à nous transmettre. Je retiendrai notamment trois éléments de leurs ministères : l’attachement au Christ / le souci du peuple de Dieu qui leur était confié / le désir de faire connaître l’Évangile à tous.

Pour un jeune curé, ces trois éléments constituent une belle feuille de route pour une vie paroissiale. Toujours dé-velopper l’attachement avec le Christ. Donner les moyens à chacun d’être en communion avec lui grâce à la lecture de la Parole de Dieu, à la célébration des sacrements. Comme pasteur, avoir le souci de rejoindre toutes les per-sonnes et que se tissent entre elle des liens de communion. Enfin, à l’image de ces deux prêtres, en prenant appui sur les forces vives de la paroisse, trans-mettre l’Évangile à tous et que chacun puisse répondre à l’appel du Christ selon sa vocation. n

P. Florent MURZEAU

La spiritualité du Père Louis-Marie Baudouin n’a pas pris une ride. Elle

inspire toujours la vie des Ursulines de Jésus, des Fils de Marie Immaculée (Sœurs et Pères de Chavagnes) et les associé(e)s de « Grain de moutarde ». Prêtre diocésain, ayant été “élevé” dans mon enfance et ma jeunesse chez les Pères, je vis toujours de cette spiritualité.« Et le Verbe s’est fait chair, et il a demeuré parmi nous ! » : une phrase de l’Évan-gile, chère au Père Baudouin, entendue et dite des centaines de fois, qui finit par vous imprégner. Si Dieu s’est fait si proche de nous, alors comment ne le serais-je pas avec les personnes qui me sont confiées dans mon ministère de pasteur ? Avec cette « charité constante qui nous rend aimables aux personnes avec qui nous vivons ».Pour le Père Baudouin, la Bible était quasiment Présence réelle au point qu’il avait confectionné un tabernacle pour recevoir les Saintes Écritures dans sa cachette des Sables d’Olonne. Pour

moi, il est nécessaire de mâcher la Parole pour s’en nourrir et animer l’ac-tion pastorale. Dans mon existence de chrétien et de prêtre, la Parole de Dieu est première pour vérifier le caractère évangélique de nos comportements dans l’Église et dans la société. « Je vois des milliers d’hommes sans Bible ! … Pour nous, entrons dans ce cellier rempli d’un vin généreux et exquis, buvons à longs traits. Trésor caché. Je n’en veux pas d’autre : avec lui, j’ai tout… Je veux toujours avoir la Bible avec moi… » (LM Baudouin)Enfin, dans une vie de pasteur bien remplie, j’aurais tendance à me laisser envahir par le stress. Alors, me viennent très souvent en mémoire ces paroles du Père Baudouin : « C’est un abus, quand on a beaucoup d’occupations, de vouloir tout faire dans un temps déterminé ; par là vous gâchez tout ; il vaut mieux s’en tenir à l’essentiel. Dieu donne le présent pour le bien employer ; s’il veut que nous achevions, il nous donnera l’avenir nécessaire. » n

P. René COUGNAUD

témoignage pour aujourd’hui

« Découvrir que mon propre cœurest un buisson ardent où Dieu manifeste son amour bienfaisant. »

une source de ressourcement un chemin de vie selon l’évangile

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Un chemin parcouru tout au long de l’année 2011-2012. Lors de nos ren-contres, nous avons émis ensemble le désir de concrétiser, de matérialiser un engagement auprès des communautés.

Quels engagements voulons-nous ? - Créer ou conforter un lien avec une

communauté, mais aussi plus d’en-traide, un soutien dans la relecture de notre vie.

- S’engager vis-à vis de la Congrégation en cherchant notre identité propre de laïcs associés.

- Apporter un soutien à la congrégation dans ses lieux de mission ou pour des services.

- Vivre de la spiritualité de l’Incarnation.- S’engager dans la prière d’action de grâce et d’offrande.

C’est l’Évangile qui nous lie et nous relie. Notre groupe a passé l’étape du noviciat mais est toujours en recherche.

2011-2012 : ce temps est celui du mûrissement.Une démarche spirituelle. Se former. Un soutien dans un lieu de mission.Réflexion sur notre engagement.Reconnaître l’appel.Entrer dans le chemin de prière transmis par le Père Baudouin. n

* Grain de Moutarde : « Avalez un grain de moutarde sans le broyer sous vos dents, vous n’y trouverez aucun goût. Ce sont ceux qui croient en gros, légèrement sans réfléchir. Mais si vous broyez bien ce grain de mou-tarde, et le mâchez bien, alors il pique le pa-lais, il a du goût et beaucoup : tels sont ceux qui réfléchissent et méditent la parole de celui qui a semé le grain de moutarde. » (LMB 23 juin 1827)

Depuis de nombreuses années, laïcs en lien avec des communautés sur

leur lieu de vie ou de paroisse, nous avons découvert par l’accueil très fra-ternel qui nous a été fait et notre propre recherche spirituelle, un soutien dans nos propres engagements familiaux, so-ciaux et professionnels, une source de ressourcement dans la spiritualité de l’Incarnation. Nous avons cheminé de façon différente avec des communautés de Sœurs ou de Pères de Chavagnes.Les Week-ends “Grain de Moutarde” * (comprenant des temps d’enseigne-ment, de témoignages, des temps de partage en groupe, des célébrations et des temps personnels ; sans oublier la convivialité et la fraternité) ont aussi été pour nous un temps d’approfondisse-ment de la spiritualité. La question d’un engagement comme laïcs associés s’est donc posée. Correspondant à notre sou-hait, elle nous l’a été plus formellement proposée en 2010.

« Qu’est-ce que veut dire pour vous associé ? »Nous cherchons quelle direction prendre pour concrétiser ce lien sou-haité entre laïcs et religieuses. Nous avons cheminé, chacun(e) dans son coin de France puis ensemble à la Rochelle. Notre groupe est alors constitué.

Un chemin ouvert se construit. Dans un premier temps, nous sommes en lien avec des communautés avec lesquelles nous vivons des temps de convivialité, repas, prières, mission.

La spiritualité du Père Baudouin trouve aussi un écho depuis peu auprès de laïcs engagés dans l’Église et façonne ainsi, ensemble, leur propre cheminement dans la foi.

Prendre la route des laïcs associés

Photo du renouvellement de l’engagement le 15 novembre 2015, au cours de l’eucharistie, lors du Week-end Grain de Moutarde.

1er engagement le 30 septembre 2012 (extrait de notre engagement) :« Je m’engage à vivre mon engagement de baptisé là où je suis, à travers mes différents lieux de vie, sociale, familiale, professionnelle et en Église.Je reconnais l’Appel à vivre selon l’Esprit de Jésus Verbe Incarné.Je souhaite le soutien d’un groupe de sœurs et/ou de frères.Je reconnais la nécessité de me former et l’importance du Grain de Moutarde comme lieu de formation à la spiritualité de l’Incarnation selon les intuitions de Louis-Marie Baudouin. […] Je reconnais la Famille de l’Incarnation comme famille spirituelle.Moi … je demande aux congrégations de recevoir mon engagement comme laïc associé. »

Renouvellement de l’engagement chaque année.

catholiques en vendée - hors-série / N° 24 - décembre 2015 - p. 12

une autre ouverture au monde un chemin de vie selon l’évangile

Un charisme qui se déploie et se fortifie

Notre grâce de fondation est comme une semence jetée en terre à un

moment de l’histoire. Aujourd’hui, en secret, l’Esprit fait naître de nouvelles pousses. Le Cœur de Jésus continue de séduire, d’interroger et d’appeler des hommes et des femmes en quête d’un chemin spirituel et d’une vie ecclésiale fraternelle. (Sr Marie-Claire JADEAU)

« Associé depuis juin 2009, je me sens faire partie de la famille spirituelle des sœurs des Sacrés Cœurs depuis longtemps déjà. Pour-quoi ? Sans doute parce que l’esprit de famille qui s’en dégage me met à l’aise : un esprit de simplicité, d’écoute, un esprit de foi partagée, un esprit qui circule sans arrêt et sur lequel on peut s’appuyer pour avancer. » (Jean-Pierre)

« Le chemin spirituel découvert par mon en-gagement d’Associée, avec d’autres, en 2003, et sur lequel j’avance chaque jour, s’enracine dans l’Amour du Cœur de Jésus. « Aimons Dieu puisqu’Il nous a aimés le premier ». En méditant quotidiennement sa Parole, Jésus, en le rencontrant régulièrement dans la prière et l’eucharistie, ma vie se nourrit de son amour, de sa tendresse, de sa miséri-corde. Fortifiée par son Esprit, je peux témoi-gner dans tous mes engagements (familiaux, professionnels, ecclésiaux…), de son amour infini pour chacun, devenant ainsi un peu plus « Apôtre du Cœur de Jésus. » (Marie-Laurence) n

Dans le sillage du Père Monnereau, avec la congrégation, de nom-

breuses personnes coopèrent dans des associations aux projets variés, avec un point commun : le service des per-sonnes. Initiés par des sœurs, ces projets « participent à la promotion humaine et chré-tienne des personnes et des groupes en étant particulièrement attentifs aux défavorisés » (Règle de Vie). Pour ce faire, des laïcs – les coopérateurs – prêtent leur concours. Au long des mois, un chemin d’appro-

priation se réalise, un sens humain et spirituel prend corps.« Lorsqu’en 2011, les associations gérant des Ehpad issus de la congrégation ont décidé de se regrouper, c’était pour des raisons adminis-tratives. Pour autant, c’est sur leur origine, leurs valeurs communes, que le groupement a été fondé.Depuis, nous n’avons cessé d’approfondir les conséquences de ce choix et d’en découvrir les richesses Il y a eu la prise de conscience du rôle des associations adhérentes, de la néces-sité que chacune soit porteur d’un esprit, dési-

reuse de le faire vivre dans chacun des éta-blissements. Ce qui nous a conduits à nous interroger sur cet esprit, ce charisme, la nature du lien avec la congrégation. Le P. Lavigne nous y a aidés. Le charisme n’est l’exclusivité de personne. Il appartient à l’Église tout en-tière. Nous sommes tous appelés à en vivre et à le faire vivre, religieux ou laïcs. Nous par-ticipons à la mission de l’Église. Les interro-gations actuelles sur la fin de vie révèlent les inquiétudes de nos contemporains. Comment faire partager l’espérance qui est en nous ? » (J.N.B.) n Sr Marie-Henriette SACHOT

…avec des Associés à la Congrégation des Sœurs des Sacrés Cœurs

…avec des Coopérateurs

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ÉVOLUTION DE VOTRE REVUE

CATHOLIQUESEN VENDÉE

EN 2016 !

L’année 2016 qui s’ouvre inaugure des changements importants pour votre magazine diocésain.

Une nouvelle maquette vous attend à partir du prochain numéro. Nous espérons qu’elle remplira son rôle de rendre belle et lisible l’action du Christ dans nos vies, nos communautés et notre diocèse. Également, le rythme de parution, bimensuel depuis 1971, passera à une fois par mois désormais. Enfin, un seul hors-série Vocations, au lieu de quatre, accompagnera la sortie de la revue dans l’année.

Le souhait pour cet outil pastoral de garder un prix d’abonnement attractif, le coût exponentiel du papier, et enfin les implications financières dans le budget diocésain nous obligent à adapter notre communication papier. En parallèle, un abonnement numérique sera possible dans les semaines à venir.

Bon vent à Catholiques en Vendée, un bel avenir au vent de l’Esprit !

Grégoire Moreau, directeur de la publication

Site : incarnationweb.org

Maison Mère des Ursulines de Jésus 68 rue L.M. Baudouin - 85250 Chavagnes-en-Paillers Maison Mère des Fils de Marie Immaculée60 rue J. de Suzannet - 85250 Chavagnes-en-Paillers

Livres et documents :• Du Sang des Fleurs, le Vénérable Père Baudouin,

fondateur des Fils de Marie Immaculée et des Ursulines de Jésus – P. Joseph Honoré, FMI (1929)

• Louis-Marie Baudouin et ses disciples, une famille religieuse dans l’Église – Maurice Maupilier, FMI (1973)

• L’enseignement spirituel du Vénérable Louis-Marie Baudouin d’après sa vie et ses écrits – Joseph Robin, FMI (1948)

• Écrits de Louis-Marie Baudouin Choix de textes par une équipe internationale Ursulines de Jésus - Introduction et notes par Sr Thérèse-Marguerite Gilbert (2010). Trois tomes :

1. 1797-1812 : le temps des projets missionnaires2. 1812-1816 : le temps de l’essor missionnaire3. 1817-1821 : le temps des épreuves à La Rochelle

• Au fil de la Providence La révérende Mère Saint-Benoît, Ursuline de Jésus (1961)

Petits livrets :• Louis-Marie Baudouin (1996)• Aujourd’hui et ici (1994)

Les Amis du P. Baudouin : rencontre de prière chaque mois, le 2e mardi à 18h, près du tombeau du P. Baudouin

Revue trimestrielle de la Famille de l’Incarnation : En Famille – par les Fils de Marie Immaculée, les sœurs Ursulines de Jésus, les sœurs de l’Immaculée Conception de Niort, les membres laïcs de la Famille et les amis

Visites possibles :• À Chavagnes-en-Paillers : Tombeaux des fondateurs Maison Mère des Ursulines de Jésus, 68 rue L.M.Baudouin (avec entrée par le porche) • Une exposition retraçant l’histoire de Louis-Marie Baudouin et des deux Congrégations, à la Maison Mère des Ursulines de Jésus - appeler le 02 51 42 35 65 (Cté des Ursulines de Jésus) ou le 06 60 42 97 05 (Père M. Berthomé) pour la visite

Site : sacrescoeursmormaison.org

Centre spirituel Pierre Monnereau L’Épiardière - 85260 Mormaison

Livres et documents :• Constitutions de 1844 données par le Père Monnereau

à sa Congrégation • Lettres de Pierre Monnereau – tome I et tome II• Sermons du père Monnereau aux archives de la

Maison mère • La Positio – dossier pour son procès en béatification• La Congrégation des Sœurs des Sacrés Cœurs depuis la fonda-

tion jusqu’au milieu du XXe siècle – tome I et tome II - Sr Marguerite Vrignaud

• La Vendée aux lèvres closes - Sr Marguerite Vrignaud• Pierre Monnereau, prêtre et fondateur - Bernard Pitaud• Pierre Monnereau et les Sœurs des Sacrés Cœurs de Jésus

et de Marie – BD• Vois comme Il t’aime – Livret – Sœurs des Sacrés Cœurs

Visites possibles :• Aux Brouzils :- La Maison des Aires, lieu de la première communauté

des sœurs, place de l’Abbé Houssin- Tombeau du père Monnereau à l’église- Salle des souvenirs du père Monnereau et chapelle,

communauté des Sœurs, 7 rue Jean Yole• À Mormaison :- Maison Mère, 10 rue Jean XXIII

• CM2 : 14-15-16 avril 2016 - St-Laurent-sur-Sèvre (Lycée St-Gabriel) - « Loué sois-tu, tu nous as créés »

• 6e-5e : 8-9-10 février 2016 - Chaillé-les-Marais (Centre spirituel) - « Heureux les miséricordieux »

• 4e-3e : 8-9-10 février 2016 - Chaillé-les-Marais (Centre spirituel) - « Confirmés par l’Esprit-Saint »

Renseignements : 02 51 44 15 20 - [email protected]/jeunes/service-des-vocations

Le Père Louis-Marie Baudouin Le Père Pierre Monnereau

Rencontres “Viens et Vois” 2016

c o m m e n t l e s d é c o u v r i r ?

i n f o s d u s d v