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La bataille des Haies The « Hedgerows Hell » La-Haye-du-Puits

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La bataille des HaiesThe « Hedgerows Hell »

La-Haye-du-Puits

Livret de campagneCampagne inédite réalisée lors du Tournoi Mémoire 44 de Lille - Villeneuve d’Ascq 2013 organisé par le club de jeux « Les Simulateurs ».

Les troupes sont en position, le théâtre des opérations est fixé, et l'Histoire est entre vos mains. À vous de jouer !

L’Etat - Major d’Organisation du tournoi de Mémoire 44 - Lille 2013Arnaud (« Junior 72 ») et Jean-Luc

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Le bocage, cauchemar des fantassins américains !

La bataille des Haies est le nom donné à une phase de la bataille de Normandie qui impliqua majoritairement l'armée Américaine face aux troupes allemandes, du 13 juin, quelques jours après le débarquement, jusqu'au 24 juillet 1944, début de l'Opération Cobra. Cette bataille se déroula dans le bocage normand marqué par ses innombrables haies d'où le nom que lui donneront après la guerre les historiens.On en distingue trois parties :

L'avancée sur La Haye-du-Puits (bataille de La Haye-du-Puits). Dans le secteur de Saint-Lô (bataille de Saint-Lô). La région au sud de Carentan, vers Sainteny et Périers.

La bataille des haies est une guerre d'infanterie qui peut être comparée par certains de ses aspects à une guerre de jungle.L'avancée américaine est très lente et très coûteuse en vies humaines. Il faut quelquefois plusieurs dizaines de morts alliés pour prendre un pré ou une haie.Le moral des troupes américaines est atteint dans cette guerre d'usure où une haie prise avec difficulté ressemble terriblement à la haie précédente, au point que le bocage normand est surnommé par les GI « the Hedgerows Hell » (« l’enfer des haies »).

Les troupes alliées, principalement américaines, se voient obligées de progresser au sud-ouest du front normand dans une zone de bocage, une zone très favorable à la défense et dont les troupes allemandes, plus expérimentées, savent profiter.D'un point de vue opérationnel, cette succession de prés et de haies empêche l'alignement du front d'attaque américain et facilite les prises de flanc. D'un point de vue tactique, chaque haie présente un nouveau retranchement à conquérir, exposant aux coups des défenseurs, l'infanterie et les blindés alliés à courte portée de tir telle une succession d'embuscades. Or l'état-major américain n'avait pas prévu de disputer des combats intenses dans cette zone et sous-estima les difficultés de la configuration du terrain, rendant difficile tout mouvement de chars ou la progression des hommes disposant de peu de visibilité.

Les haies favorisent ainsi les positions défensives allemandes et leur camouflage. Les troupes allemandes auxquelles les Alliés doivent faire face sont plus expérimentées que les troupes qui stationnaient sur les côtes du débarquement. Notamment les Fallschirmjäger (chasseurs parachutistes allemands) qui savent tirer profit de ces petits prés clôturés par des talus et des hautes haies. Ils s'y camouflent facilement, rendant la suprématie aérienne alliée moins déterminante et l'artillerie américaine peu efficace. Les Allemands pratiquent une tactique où chaque point défensif d'un pré peut soutenir celui du pré d'à côté.

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La ligne Mahlmann

Après le débarquement du 6 juin 1944 des forces américaines sur la plage d'Utah Beach et la consolidation de la tête de pont autour de Sainte-Mère-Église, l'armée américaine traverse la péninsule entre Carentan et Barneville, et marque, le 18 juin, la coupure du Cotentin, c'est-à-dire un front qui va du littoral est au littoral ouest et sépare les forces allemandes. Puis, tout en consolidant ce front pour empêcher les renforts d'arriver depuis le sud, les Américains s'élancent vers Cherbourg et prennent la ville le 26 juin.Entre temps, le front entre Carentan et Portbail a tenu bon mais de leur côté, les allemands situés en face en ont profité pour renforcer une sorte de "mur du Cotentin" soigneusement camouflé et construit depuis 1942 : La ligne Mahlmann (du nom du Generalleutnant allemand Paul Mahlmann) désormais forte de près de 10.000 hommes et dont les américains ignorent encore l'existence début juillet 1944.Tenant donc tout le nord du Cotentin, les Américains doivent avancer vers le sud pour réaliser la Percée (Opération Cobra), dont s'occupera le général George Patton et qui devra consister à ouvrir la route de la Bretagne en enfonçant les lignes de défense allemandes près d’Avranches. C'est au VIIIème corps de la 1ère armée américaine, menée par le général Troy Middleton, que revient la charge de percer la ligne Mahlmann, qui s'étend de Bretteville-sur-Ay au sud de Carentan. Sa mission est donc d'atteindre Coutances et Saint-Lô après avoir traversé la zone des marais et les collines fortifiées autour de La Haye-du-Puits.

La ligne Mahlmann est organisée ainsi : Au nord-ouest, une avant-ligne mobile située au bord de marécages sert d'éclaireur en cas d'attaque. Ainsi, les Allemands peuvent ralentir la progression des Américains, réunir des informations sur leur stratégie et adapter leur défense. Elle est forte de 3500 soldats et formée par les unités encore opérationnelles de la 243ème et de la 91ème

divisions d'infanterie de la Wehrmacht.Sur la ligne Mahlmann, de Denneville au sud de Carentan, sont reparties les 77ème et 353ème divisions d'infanterie de la Wehrmacht commandée par le Général Malhmann et la 17ème Panzer grenadier division SS Götz von Berlichingen commandée par le Standartenführer Otto Baum. La ligne est soutenue par les fortifications du mont Castre, surplombant la ligne par son arrière, qui sert à la fois de vigie (122 m de hauteur et offrant une vue panoramique sur les rivages est et ouest (dont la plage d'Utah Beach), La Haye-du-Puits et toutes les hauteurs situées en avant de la ligne, fortifiés elles aussi et que pourraient prendre et où pourraient se positionner les Américains en attaquant depuis Cherbourg. D'autre part, la ligne contourne et surplombe par le sud les marais de Gorges inondés et protégés par de nombreuses « asperges de Rommel ».Enfin, une troisième ligne en réserve au sud, la Wasserstellung (en français « position des eaux ») s'étend depuis le havre de Lessay et qui suit les trois cours d'eau l’Ay, la Sèves et la Taute vers l'est et jusqu'à ce qu'elle rencontre la ligne principale à hauteur de Saint-André-de-Bohon.

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Secteur de La Haye-du-Puits

La Haye-du-Puits est une ville de la Manche, située à 30 km au nord de Coutances.

Au sud-ouest du front américain, quatre routes convergent depuis la ville de La Haye-du-Puits qui devient un carrefour important à prendre pour les Américains. La ville est occupée par les Allemands. De plus, elle est entourée par quatre monts allant de 110 à 130 mètres d'altitude. L'armée allemande y a établi des positions fortifiées, il s'agit des monts Étenclin et Doville au nord, le Mont Castre au sud et Montgardon à l'ouest.L'avancée du VIIIème corps de la 1ère armée américaine vers le secteur de La Haye-du-Puits, en ce début de mois de juillet 1944, est une des grandes batailles de la guerre des haies et constitue une des dernières offensives dans le nord du Cotentin avant le lancement de l'opération Cobra le 25 juillet 1944.

La Haye-du-Puits est encadrée par deux hauteurs qui doivent être prises pour occuper sereinement la ville : Montgardon et le Mont Castre.

La ville de La Haye-du-Puits après les combats

Le 3 juillet 1944, le VIIIème corps lance l'offensive. En éclaireurs, tôt le matin, une patrouille américaine de 7 soldats commandée par le Lieutenant Stanley Weinberg, conduite par un jeune français, pénétra dans les lignes allemandes et y captura les servants d'une mitrailleuse ainsi que des plans. Parmi eux figure un officier allemand. Fouillant le prisonnier, les GI trouvèrent dans sa poche une photo de lui nu et entouré de prostitués. C'est sous la menace de voir atterrir la photo dans les mains de son épouse qu'il révéla la ligne Mahlmann au Lieutenant Stanley Weinberg !

L'assaut peut définitivement commencer pour les 4 divisions du VIIIème corps.Le 6 juillet, la 79ème Division d’infanterie américaine s’empare de Montgardon.Le 8 juillet, la 90ème Division d’infanterie prend le flanc nord du Mont Castre, après que les parachutistes de la 82ème Division aéroportée aient occupé plusieurs collines au pied du sommet. En fin de journée, la 79ème Division entre dans La Haye-du-Puits, et élimine les derniers tireurs isolés de la 353ème Division d’infanterie allemande.Très violents, les combats dans le secteur attenant à la ville et pendant la prise de celle-ci, ont été très coûteux en vies humaines. Environ 10.000 soldats américains y ont perdu la vie et cela afin de faire avancer leur front de seulement 12 km.

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Bataille 1 : La dernière opération de la 82ème Airborne en Normandie

L’insigne de la 82ème Airborne division, the « All American » division

La 82ème Airborne division commandée par le Major General Mattew B. Ridgway, combattent depuis leur saut sur Sainte-Mère-Eglise dans la nuit du 5 au 6 juin 1944. Après avoir pris Sainte-Mère-Eglise et les positions sur le Merderet début Juin, ils ont aidé à la prise de Montebourg, Valognes et enfin Cherbourg le 25 juin.Après ce fait d'armes, ils attendent leur prochaine opération à Saint-Sauveur-le-Vicomte et dans le bois de Limors.

Celle-ci démarre le 3 juillet 1944 vers 3h du matin. 4 régiments de la 82 ème vont partir vers le sud pour cette mission depuis leurs positions : le 505ème de Saint-Sauveur-le-Vicomte, le 508ème et le 325ème du bois de Limors et le 507ème de Picauville. Pour sa troisième et dernière opération dans la Bataille de Normandie, l'objectif principal de la 82ème Division est la hauteur 131 : le mont Étenclin. À cause de la pluie qui s'abat sur le secteur ce matin là, l'aviation américaine est clouée au sol et ne peut pas appuyer les GI.Leur progression est tout d'abord rapide face à un régiment d'Osttruppen, des volontaires de l’Est, qui opposent peu de résistance. Mais bientôt, les parachutistes atteignent la ligne Mahlmann, entre le mont Castre (au sud) et le mont Étenclin (au nord), et ont donc face à eux les deux collines de la Poterie et de Sainte-Catherine.Au hameau de la Poterie (situé devant la colline du même nom), les américains ignoraient la présence de soldats allemands et tombèrent nez à nez avec eux. Surpris de chaque côté, la prise du hameau se fit à l'arme blanche.Pendant ce temps, le même matin, le général Dietrich von Choltitz, qui commande une partie du front allemand, ordonne à la 77ème division d'infanterie de la Wehrmacht de quitter l’aile ouest du dispositif pour venir renforcer les positions sur le flanc est du mont Castre. Notamment un ancien donjon médiéval, position de tir pré-fortifiée, situé au Plessis-Latelle duquel on a une vue imprenable sur les déplacements des américains. Des Fallschirmjäger viennent leur prêter main forte.Le lendemain, 4 juillet, les G.I. du 505ème attaquent puis s'emparent des deux collines de la Poterie et de Sainte-Catherine. Avec le renfort du 712ème Tank Battalion sur le flanc est du mont, l'avance reprend : les hameaux du Plessis-Latelle et des Belles Croix est pris, puis celui de La Butte en fin de journée.Le 5 juillet, la 82ème élimine les derniers points de résistance autour du bourg de Lithaire. Celui-ci libéré, la 82ème Airborne se replie à l'abbaye de Blanchelande, située à l'est de La Haye-Du-Puits et attend sa relève.Elle regagne le Royaume-Uni dans les jours suivants. Les pertes de la 82ème Division depuis le 6 Juin furent lourdes : 1/3 des effectifs.

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Bataille 2 : la 90ème division d'infanterie face au mont Castre

L'écusson de la 90ème US DI Le sommet du Mont Castre

Le mont Castre est une colline du massif armoricain qui culmine à 130m d'altitude. Situé dans le département de la Manche, il fait partie d'un ensemble de petites montagnes encerclant la ville de La Haye-du-Puits. Il est surnommé le « clos du Cotentin ».

Commandée par le Major General Eugene M. Landrum, la 90ème US division aligne pour l'opération trois régiments d’infanterie : le 357ème, le 358ème et le 359ème ainsi que le 712ème Tank Battalion. L'objectif de la division est d'avancer d'est en ouest depuis le secteur de Baupte, perpendiculairement à la 82ème, percer la ligne Mahlmann et prendre le mont Castre, gros point fortifié, depuis lequel les allemands peuvent surveiller une grande partie du Cotentin.

Dès le matin du 3 juillet 1944, le terrain est difficile : un réseau dense de haies desservi par des chemins creux avec la menace du Mont Castre qui domine tout. Vers 8h 30, alors qu'elle avance péniblement depuis deux heures, elle atteint la ligne Mahlmann, tenue à cet endroit par beaucoup de Fallschirmjäger. Ces derniers résistent habilement et violemment toute la journée. Ils tueront 600 soldats américains. Les allemands attaqueront aussi par surprise le bivouac de la 90ème à la tombée de la nuit.

4 juillet : 90 % des décès de soldats ce jour là seront le fait des obus de mortier et de l’artillerie. Toute la matinée, les batteries et les canons mobiles pilonnent de chaque côté. Au milieu de l'après midi, avec le renfort du 712ème Tank Battalion sur le flanc est du mont Castre, la 90ème parvient à avancer vers le Mont Castre. Un premier hameau du Plessis-Latelle, les Belles Croix est pris, puis un second hameau en fin de journée : celui de La Butte.Le même jour, le 357ème régiment, resté jusque là en réserve, pénètre dans le hameau de Beau Coudray, situé sur le mont Castre. Le bilan des pertes humaines est encore plus lourd que la veille pour la division : 800 hommes, notamment du 358ème.

5 juillet : le Major General Landrum fait remplacer le 358ème régiment (très affaibli) par le 357ème et lui donne l'ordre d'attaquer les hauteurs du Mont Castre, toujours aux mains des allemands, par le sud de celui-ci. Il échouera, ne progressant que très légèrement. Par contre, sur la droite, le 359ème réussira à progresser sur le flanc est du Mont Castre, parvenant à mi-pente. Mais ce sont là des positions encore précaires au soir de cette journée.

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6 juillet : La météo s'étant nettement améliorée, l'aviation américaine va pouvoir appuyer l'infanterie et l'artillerie. L'objectif de cette journée, c'est de prendre définitivement le Mont Castre, en changeant de stratégie. En prenant conscience que le 357ème , en attaquant par le sud, et le 359ème en attaquant à l'est n'était pas arrivé à enfoncer le front la veille et n'arrivera pas à le faire seul en cette nouvelle journée, les américains décident de faire croire aux Allemands qu'ils allaient continuer dans le même sens. Pour cela, le 357ème attaque au même endroit et rencontre la même résistance. Mais pendant ce temps, le 359ème ne laisse que quelques hommes sur les faibles positions du flanc Est afin de donner l'impression que le régiment est toujours là et s'affaiblit. Tout le reste du 359ème contourne en réalité la ligne allemande et reviens attaquer par le flanc nord du mont par surprise, appuyé par l'aviation et l'artillerie. Attaqués de toutes parts, les Allemands se retirent à l'extrême ouest du mont vers midi.En début d'après midi, le ciel est envahi par la pluie et les soldats peinent dans la boue où ils s’enfoncent. L'aviation ne peut plus aider la division à progresser. Les Allemands vont empêcher tout nouveau progrès sur le Mont Castre et le Major General Landrum met en ligne tout ce qu’il a sous la main, alors qu’il ne lui reste plus qu’une seule compagnie en réserve.Dans la soirée, en contre-attaquant vers l'est, le 15ème régiment des Fallschirmjäger s'empare du donjon qui domine le hameau. Pour reprendre le village du Plessis-Latelle situé en contrebas, ces derniers y encerclent deux des compagnies du 357ème bataillon. Après maintes tentatives pour s'extraire de cette tenaille, les soldats américains d'une des deux compagnies piégées, exténués, décident de se rendre aux Allemands le lendemain.

7 juillet : Le matin, une compagnie essaie de dégager le 357ème bataillon encerclé, aidée de deux sections de chars, mais y perd tous ses officiers et sous-officiers, tués ou blessés. Les survivants, sans encadrement, battent en retraite l'après-midi. Cependant la 359ème, parvient à atteindre le sommet du mont (la côte 122), sans pourtant pouvoir avancer plus ensuite. Mais à la nuit tombée, un puissant renfort allemand muni de chars blindés de la 2ème division SS Das Reich, responsable quelques jours plus tôt du Massacre d’ Oradour-sur-Glane et muni de chars blindés, contre attaque et repousse les américains hors du Mont Castre. Ces derniers voient leur front repoussé au nord.Le bilan de la division est alors démoralisant : 2 000 pertes pour six kilomètres de terrain gagnés (un homme perdu tous les trois mètres) en cinq jours de combat.

8 et 9 juillet : La 90ème se contente de consolider le front où elle a été rejetée. Il y aura peu d'attaques des Allemands pendant ces deux jours, les combats ayant lieu contre les autres divisions américaines entrées dans La Haye-du-Puits. En conséquence de la prise de la ville par les GI, les Allemands reculent de plus de 10 km vers le sud. La ligne Mahlmann est définitivement anéantie.

Et enfin, le 10 juillet, après le repli des Allemands, le mont Castre, Beau Coudray et Le Plessis-Latelle tombent aux mains de la 90ème division d’infanterie américaine qui avance sur les secteurs qu'elle a successivement gagnés puis perdus.

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Bataille 3 : La 79ème division d'infanterie à l’assaut de Montgardon

L'insigne de la 79ème US DI

Forte de trois régiments (313ème, 315ème, et 314ème), la 79ème division doit s'emparer de la hauteur de Montgardon, située au sud-ouest du principal objectif de l'offensive : la ville de La Haye-du-Puits.Le 3 juillet 1944, partant de Saint-Lô d'Ourville, les 313ème et 315ème régiments foncent vers Montgardon, puissamment fortifiée par les Allemands.

Pendant ce temps, le 314ème attaque les positions ennemies sur le mont Doville pour empêcher des tirs sur le mont Etenclin, attaqué par la 82ème Airborne. Le Mont Doville, couronné d’une chapelle sur une éminence dénudée culminant à 121 mètres va aussi être un bon observatoire sur la ville de La Haye-du-Puits.

Une patrouille de douze hommes du régiment, menée par le colonel Robinson arrive au pied du Mont à la tombée de la nuit et disparaît dans l’obscurité. Tout contact est perdu jusqu'à 3h30 du matin. Un officier de liaison d’artillerie arrive enfin à établir le contact radio avec eux. Ils annoncent être bien établis sur le Mont et n’y avoir rencontré qu’un très léger poste allemand. La moitié du 314ème les rejoint.

Le reste du régiment avance directement vers La Haye-du-Puits avant d’être bloqué devant la ville par le feu de l’artillerie allemande. A l’est, le contact est établi avec la 82ème division de paras du général Ridgway. Les Allemands étant pris à revers par les Américains, tout s'est passé rapidement. Le 314ème vient alors soutenir les deux autres régiments qui sont en difficulté devant Montgardon.

En effet, le 315ème du général Mac-Mahon rencontre plusieurs blindés allemands cachés derrière les haies. Ceux-ci ouvrent le feu sur les chars d’accompagnement américains, provoquant un mouvement de panique parmi les G.I. Plus tard, deux compagnies qui se reposaient le long d’un chemin creux sont encerclées par les Allemands. Quatre officiers et cinquante hommes offrent une première résistance renforcée rapidement et l’artillerie du 314ème, maintenant bien dirigée depuis le Mont de Doville, pilonne les Allemands. Les Américains vont tenir et les Allemands laisser 64 prisonniers.La résistance allemande aura été très coriace. Les pertes sont nombreuses pour les Américains qui finiront tout de même par avoir raison de l'ennemi.

Le 8 juillet, en fin de journée, la 79ème Division entre dans La Haye-du-Puits, en éliminant les derniers tireurs isolés de la 353ème Division d’infanterie allemande.

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La percée

Les Alliés ne sortiront de ce piège du bocage qu'avec le lancement de l'opération Cobra et le percement des lignes allemandes avec une nouvelle tactique définie par le général Omar Bradley dite du « tapis de bombes ». Le 25 juillet, 1 500 bombardiers saturent de bombes un corridor étroit de quelques kilomètres seulement entre les villages de La Chapelle-en-Juger et Hébécrevon, au nord de la grande route joignant Saint-Lô à Coutances, afin d'annihiler toute défense allemande et de créer la brèche dans laquelle s'engouffreront les armées américaines, marquant la fin de la guerre des haies. Les troupes allemandes, usées elles aussi par 2 mois de combats et manquant d'effectifs ne pourront reconstituer rapidement une ligne de défense, permettant la percée d'Avranches et une guerre de mouvement plus favorable aux Alliés.

Bibliographie et cartes

- Michel Pinel : « La Guerre des Haies et la Bataille de La Haye-du-puits ».- Stephen Hart : « The Battle of the Hedgerows : June-July 1944».- Leo Daugherty : « Battle of the Hedgerows : Bradley's First Army in Normandy ».

Liens internet : http://www.normandie44lamemoire.com/fichesvilles/lahayedupuits.htmlhttp://www.8armycorpsnormandy.fr/historique.html

Mont ETENCLIN

MONTGARDON

Mont CASTRELa Haye-du-Puits

Mont de DOVILLEX

X

X

XX

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BRIEFING de la CAMPAGNE

Pour jouer « la bataille des Haies », le jeu de base Mémoire 44 est suffisant.

La campagne se joue dans l’ordre des scénarios suivant :- Mont Etenclin- Mont Castre- Mongardon

Conformément à l’Histoire, à cette époque de la guerre, c’est le joueur des Alliés qui a l’initiative dans 2 scénarios sur 3, et qui a le plus de médailles-objectif à remporter.

Il n’y a pas de jetons de réserve dans cette campagne.

Il n’y a pas de jet de dés de victoire dans cette campagne.

CONDITIONS de VICTOIRE

Le calcul des points de victoire de la campagne « la bataille des Haies » se fait de la manière suivante :- Chaque médaille compte pour un point de victoire (reportez le total dans le compteur de votre feuille de route ci-après).- Chaque médaille-objectif remportée rapporte un point de victoire supplémentaire (ajoutez le total au compteur de médailles de votre feuille de route ci-après).- Chaque scénario remporté rapporte un point de victoire supplémentaire (reportez ce total dans la case « bonus » de votre feuille de route ci-après.

Le total des médailles et bonus vous donneront votre total de points de victoire.

Le gagnant est celui qui a le plus grand nombre de points de victoire et en cas d’égalité celui qui a gagné le plus de scénarios.

REMERCIEMENTS

Remerciements à tous les participants du tournoi Mémoire 44 de Lille -Villeneuve d’Ascq qui ont joué dans la convivialité et l’esprit du jeu cette campagne inédite.

Remerciements au club de jeux « Les Simulateurs » et à la ville de Villeneuve d’Ascq pour leur soutien logistique dans l’organisation de ce tournoi.

Ce livret est une extension du jeu Mémoire 44 et ne peut pas être utilisée sans celui-ci. Extension non-commerciale créée par Arnaud « Junior 72 » Bourdon, pour les joueurs de la communauté de Mémoire 44, ne pouvant être vendue.

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Calcul des points de victoire et évolution de la campagne :

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Bataille 1 : La dernière opération de la 82ème Airborne en Normandie

Contexte historique :La dernière bataille de la 82ème division des "All American" démarre le 3 juillet 1944 depuis leurs positions : le 505ème de Saint-Sauveur-le-Vicomte, le 508ème et le 325ème du bois de Limors et le 507ème de Picauville. L'objectif principal est la hauteur 131 : le mont Étenclin.Leur progression est d'abord rapide face à un régiment d'Osttruppen. Mais bientôt, les parachutistes atteignent la ligne Mahlmann et ont donc face à eux les deux collines de la Poterie et de Sainte-Catherine. Au hameau de la Poterie, les américains tombèrent nez à nez avec eux. Surpris de chaque côté, la prise du hameau se fit à l'arme blanche. Des Fallschirmjäger viennent alors prêter main forte à la résistance de ces 2 hauteurs.Le lendemain, 4 juillet, les G.I. du 505ème attaquent puis s'emparent des deux collines de la Poterie et de Sainte-Catherine, notamment avec le renfort du 712ème Tank Battalion. Le 5 juillet, la 82ème élimine les derniers points de résistance.La division regagne alors le Royaume-Uni dans les jours suivants. Les pertes de la 82ème Division depuis le 6 Juin furent lourdes : 1/3 des effectifs.

Briefing :6 cartes de commandement pour le joueur allié.5 cartes de commandement pour le joueur allemand.Le joueur allié commence.

Conditions de victoire :6 médailles de victoire pour chaque joueur.2 médailles temporaires pour le joueur allié : le hameau de la Poterie et 1 hex de la colline de Ste Catherine (emplacement initial du canon allemand)1 médaille temporaire commune : 1 hex du Mont Etenclin (celui le plus en retrait du front allemand)

Règles spéciales :Toutes les unités d'infanterie alliées (avec badge) sont des parachutistes de la 82ème Airborne (les "All American"), qui peuvent se déplacer de 2 hex et tirer (troupes n°2).Les unités d'élite de l'infanterie allemande (avec badge) peuvent se déplacer de 2 hex et tirer (troupes n°2).Règles habituelles de terrain : bocage, forêt, villes et collines.La rivière est infranchissable, sauf sur le pont….

Ordre de pose

7

1

8

8

7

3

1

2

4

1

3

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Bataille 2 : la 90ème division d'infanterie face au mont Castre

Contexte historique :En ce début juillet 1944, la 90ème division d'infanterie US, aidée par la 82ème Airborne et le 712ème tank battalion, monte à l'assaut du Mont Castre, gros point fortifié, depuis lequel les allemands peuvent surveiller une grande partie du Cotentin. Faire sauter ce verrou de la ligne Mahlmann est nécessaire pour avancer vers la libération du centre manche : c'est ainsi un incontournable avant le lancement de l'opération Cobra.En face des troupes alliées, des Fallschirmjägers s'accrochent au Mont Castre et des éléments de la 2ème SS Panzerdivision "Das Reich" viennent soutenir la défense de la Haye-du-Puits, à proximité du Mont Castre.La bataille est sanglante : le bilan de la 90ème division est démoralisant : 2 000 pertes pour six kilomètres de terrain gagnés (un homme perdu tous les trois mètres) en cinq jours de combat.Mais, les autres divisions du corps d'armée attaquent massivement autour de la Haye du Puits, qui est finalement prise le 8 juillet. De ce fait, les Allemands finissent par lâcher prise et reculent de plus de 10 km vers le sud. La ligne Mahlmann est définitivement anéantie.

Briefing :5 cartes de commandement pour chaque joueur.Le joueur allemand commence en premier.

Conditions de victoire :6 médailles pour chaque joueur.2 médailles temporaires pour les alliés : le Mont Castre et l'hex le plus éloigné de la ville de la Haye du Puits.1 médaille temporaire pour les allemands : l'hex du village de Varenguebec tenu initialement par l'artillerie américaine.

Règles spéciales :Les unités spéciales d'infanterie allemandes et américaines (avec badge) peuvent se déplacer de 2 hex et tirer (troupes n°2).Règles habituelles de terrain : bocage, forêt, villes et collines.

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Page 14: cdn.daysofwonder.comcdn.daysofwonder.com/uploads/userpages/940478/_6336.docx · Web viewAprès le débarquement du 6 juin 1944 des forces américaines sur la plage d'Utah Beach et

Bataille 3 : La 79ème division d'infanterie à l’assaut de Montgardon

Contexte historique :Le 3 juillet 1944, les 313ème et 315ème régiments de la 79ème division doivent s'emparer de Montgardon, située au sud-ouest du principal objectif de l'offensive : la ville de La Haye-du-Puits.Montgardon est puissamment fortifiée par les Allemands qui ont plusieurs blindés cachés derrière les haies. Ceux-ci ouvrent le feu sur les chars d’accompagnement américains, provoquant un mouvement de panique parmi les G.I. qui avaient réussi à s'emparer des hauteurs de Montgardon.L'artillerie du 314ème, bien dirigée depuis le Mont de Doville, pilonne les Allemands, dont la résistance est coriace. Les Américains, encerclés sur Montgardon vont ainsi tenir et finiront tout de même par avoir raison de l'ennemi. Mais, les pertes sont nombreuses pour les Américains.Le 8 juillet, en fin de journée, la 79ème Division entre dans La Haye-du-Puits, en éliminant les derniers tireurs isolés.

Briefing :5 cartes de commandement pour chaque joueur.Le joueur allié commence.

Conditions de victoire :6 médailles de victoire pour chaque joueur.2 médailles temporaires pour le joueur allié : 1 hex de La Haye-du-Puits (emplacement initial du canon allemand) et 1 hex de la colline de Montgardon1 médaille temporaire pour le joueur allemand : 1 hex du mont Doville (emplacement initial du canon américain)

Règles spéciales :Les unités spéciales d'infanterie allemandes et américaines (avec badge) peuvent se déplacer de 2 et tirer (troupes n°2).Règles habituelles de terrain : bocage, forêt, villes et collines.

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Bataille « BONUS » : Le pont de la Fière

Contexte historique :Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, le 505th Parachute Infantry Regiment de la 82nd US Airborne Division saute sur la Drop zone O, près de Sainte-Mère-Église. Un groupe se dirige vers l’un des objectifs, le hameau de La Fière, où ils doivent s’emparer d’un pont stratégique qui franchit le Merderet. Les Allemands, retranchés dans le manoir de La Fière, repoussent les Américains qui manquent d’armes lourdes.Vers 11 heures, le 6 juin, le Général Ridgway donne l’ordre au Colonel Lindquist, chef du 508th PIR, de lancer une attaque massive, et enfin le manoir est pris et la défense du pont s’organise. Vers 17h30 les Allemands réagissent et contre-attaquent avec des blindés et de l’infanterie. Les Américains détruisent plusieurs chars Renault, l’ennemi retraite.Au matin du 7 juin les Allemands repartent à l’assaut après une préparation d’artillerie. Les paras du 1st Battalion du 505th PIR, commandé par le Captain Dolan, subissent des pertes terribles mais sauvent définitivement leurs positions. Les Allemands cessent toute offensive.

Briefing :5 cartes de commandements pour le joueur allemand.5 cartes de commandement pour le joueur allié. Le joueur allié commence en premier.

Conditions de victoire :6 médailles pour chaque joueur.1 médaille temporaire pour le joueur allié sur le pont de Chef-du-Pont.1 médaille temporaire commune sur le pont de La Fière.

Règles spéciales :Toutes les unités d'infanterie alliées sont des parachutistes de la 82ème Airborne (avec badge) qui peuvent se déplacer de 2 hex et tirer. Inutile de mettre les badges. (troupes n°2)Les unités d'infanterie allemande avec badge sont des unités d'élite qui peuvent se déplacer de 2 hex et tirer.Règles habituelles de terrain : bocage, villes, forêts, collines.La rivière est infranchissable, sauf sur le pont….

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Bataille « BONUS » : Mourir pour Sainteny

Contexte historique :En Normandie, dans le bocage normand, sur la route Carentan-Périers le village de Sainteny en Juillet 1944, a fait l'objet de violents combats entre la 17ème SS Panzergrenadiere (division Götz von Berlichingen ou division des SS au Poing-de-Fer) appuyée par les parachutistes du Fallschirmjäger Regiment 6 et des chars panther de la division Das Reich contre les troupes américaines du VII corps.Conquérir la ville de Sainteny est primordial pour les alliés, afin de percer jusqu'à Périers et aussi afin de s'emparer de la route Saint-Lô - Périers. Cet axe servira alors de ligne de front pour lancer l'opération Cobra !L'avancée américaine par la 83rd US infantry division ("thunderbold division" ou "division éclair") et la 4th infantry division ("Ivy division" ou "division du lierre") s'est soldée par de lourdes pertes. Les américains perdent 1 homme par mètre conquis !Mais finalement, le 10 juillet la ville, en ruines, est conquise par les américains.La route restera cependant encore longue jusqu'à Périers.

Briefing :5 cartes de commandement pour le joueur allemand.5 cartes de commandement pour le joueur allié. Le joueur allié commence en premier.

Conditions de victoire :7 médailles.2 médailles temporaire pour le joueur allié : Sainteny (1er hexagone) et le hameau des Forges.1 médaille temporaire pour le joueur allemand : le pont le plus éloigné de Sainteny.

Règles spéciales :Les unités d'infanterie allemandes sont des troupes d'élites (17ème SS Panzergrenadiere de la Götz von Berlichingen ou Fallschirmäger) : ils peuvent se déplacer de 2 et combattre (troupes n°2).La rivière est infranchissable sauf au niveau des ponts...

Bibliographie et références :"Les SS au Poing-de-Fer" de Jean Mabire - "Invasion 1944" de Hans Speidel

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