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CE QU'EN PENSENT LES EUROPEENS EN 1993 SONDAGE EFFECTUE DANS LE CADRE DE L'EUROBAROMETRE 39.1 Commission de la Communauté européenne

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CE QU'EN PENSENT LESEUROPEENS EN 1993

SONDAGE EFFECTUE DANS LE CADRE DEL'EUROBAROMETRE 39.1

Commission de la Communauté européenne

EUROBAROMETRE 39.1

BIOTECHNOLOGIE ET GENIEGENETIQUE :

CE QU'EN PENSENT LES EUROPEENSEN 1993

Rapport d'étude rédigé

pour

LA COMMISSION EUROPEENNE

Direction Générale "Science, Recherche et Développement"

Unité XII/E/1 : "Biotechnologies"

par

INRA (EUROPE)

EUROPEAN COORDINATION OFFICE

Octobre 1993

Ce sondage d'opinion a été réalisé à la demande de la Commission de laCommunauté européenne (Direction Générale "Science, Recherche etDéveloppement" - Unité XII /E'1 : "Biotechnologies").

Il a été effectué dans l'ensemble des pays de la Communauté, en mai-juin1993, par douze instituts spécialisés, sous la coordination générale de INRA(EUROPE) - Européen Coordination Office, situé à Bruxelles.

Le questionnaire, les noms des instituts associés à la recherche, ainsi quedivers renseignements techniques (méthode d'échantillonnage, composition del'échantillon, ...) figurent en annexe.

Le présent rapport, rédige par Eric MARLIER, n'engage en aucune façon laresponsabilité de la Commission de la Communauté européenne.

La langue originale de ce rapport est le français.

COUP D'OEIL SURL'ETUDE

- a -

QUELQUES GRANDS RESULTATS DU SONDAGEDU PRINTEMPS 1993

—» Un pourcentage élevé de personnes interrogées - en particulier en Grèce,en Espagne, en Irlande et au Portugal - n'ont pas pu/voulu se prononcersur certaines questions. Comparativement au sondage précédenteffectué sur le sujet (printemps 1991), cette proportion a, toutefois,baissé.

—» Comme dans l'enquête de 1991, les deux principales sourcesd'information des citoyens des Douze pour ce qui touche aux "nouveauxdéveloppements qui affectent notre façon de vivre" sont, dans l'ordre,la télévision (dont la suprématie s'est encore davantage affirmée) et lesjournaux/quotidiens.

—» Dans l'ordre, ce sont les organisations de protection de l'environnement,les organisations de consommateurs et l'école/l'université qui sontconsidérées comme les sources d'information les plus fiables en matièrede biotechnologie/génie génétique.En 1 991. les organisations de consommateurs supplantaient légèrementles organisations de protection de l'environnement.Si les organisations de consommateurs ont perdu leur prédominancecomme "source la plus fiable", ce n'est pas parce qu'elles réalisent unscore moindre qu'en 1991, mais bien parce que les organisations deprotection de l'environnement ont, elles, fortement progressé.

—» Moins d'un répondant sur cinq juge que les autorités publiquesconstituent une source d'information fiable en ce qui concerne labiotechnologie/génie génétique. Au Danemark, cependant, cetteproportion est proche de un sur deux.En 1991, la situation était analogue mais moins marquée : le résultatdanois était plus faible et la moyenne communautaire, légèrement plusélevée.

- b -

—» Chacune des sept nouvelles technologies analysées est perçue par unelarge majorité des personnes interrogées comme devant "améliorer notremode de vie dans les 20 prochaines années".Les deux seules technologies pour lesquelles cette majorité n'est pasabsolue mais relative sont le génie génétique (à l'inverse de labiotechnologie) et l'exploration spatiale. Comme en 1991,ce sont ellesqui, globalement, recueillent les opinions les moins favorables.Le niveau d'"optimisme" à l'égard du génie génétique a diminuésensiblement depuis le dernier sondage. Cette baisse est très marquéeen Allemagne et, tout particulièrement, dans les cinq nouveaux Lander.

—» 48% des interviewés estiment que la biotechnologie/génie génétique"améliorera notre mode de vie dans les 20 prochaines années" ; 15%pensent le contraire. En 1991, I'"optimisme" était de 50% et le"pessimisme", de 11%.

—» Généralement, lo rsqu ' i l existe une différence significative, le terme"génie génétique" est moins connu et plus négativement connoté quecelui de "biotechnologie". C'était déjà le cas en 1991.

—» Le soutien à la biotechnologie/génie génétique, tout commel'"optimisme" à son égard, est une fonction croissante de ce que l'onconnaît du sujet.Comme dans l'enquête d'il y a deux ans, il dépend très fortement dutype de recherche considéré et est lié au risque qu'on lui associe ; unrisque qui, par ailleurs, n'est perçu ni comme négligeable ni commedramatique et ce. quelle que soit l'application étudiée.

—» Excepté pour les recherches sur les animaux d'élevage et, dans unemoindre mesure, pour celles touchant à la nourriture, où les avis sontmitigés, les personnes interrogées sont "plutôt d'accord" que lesdiverses recherches de la biotechnologie/génie génétique sur lesquellesportait le questionnaire "valent la peine d'être soutenues et doivent êtremenées". C'était déjà le cas en 1991.

—» Quels que soient le pays et le type d'application de la biotechnologie/génie génétique considérés, la demande d'un contrôle des diversesapplications par le gouvernement est massive. C'était, toutefois, plusnet encore en 1991.

- c -

—» Le classement des différentes recherches selon le niveau de soutien quileur est apporté est identique en 1991 et en 1993. Il en est de mêmepour les classements d'après le risque associé ou d'après le niveau dela "demande de contrôle".

—» Depuis le dernier sondage, le soutien aux différentes applicationsanalysées a, dans l'ensemble, légèrement diminué. En Allemagne et,tout particulièrement, dans les cinq nouveaux Lànder, cette baisse du"soutien global" est très sensible.Le "risque global" associé à ces applications est, lui, resté stationnaire.Quant à la "demande globale de contrôle", son niveau a quelque peubaissé.

—» Alors que la perception du risque est très élevée au Danemark (c'est laplus élevée des Douze), le soutien que l'on y enregistre se situe auniveau de la moyenne communautaire.Quoique plus faible que celle enregistrée au Danemark, la perception durisque est également très élevée en Allemagne de l'Ouest (c'est ladeuxième plus élevée de la Communauté). Par contre, le soutien y esttrès nettement inférieur à la moyenne communautaire (c'est le plusfaible des Douze).Cette divergence d'attitudes s'est accentuée par rapport à 1991.Une des explications plausibles de ce résultat est que (cf. supra), plusencore qu'il y a deux ans, les Danois sont proportionnellement beaucoupplus nombreux que les Allemands de l'Ouest à se fier à leurs autoritéspubliques pour ce qui est de "dire la vérité en ce qui concerne labiotechnologie/génie génétique".

—» Au Luxembourg, à la fois le soutien global, la perception globale durisque et la demande globale de contrôle ont sensiblement augmentédepuis le précédent sondage.Au Portugal, par contre, on note une forte hausse de la perceptionglobale du risque, qui s'est accompagnée d'une baisse sensible dusoutien global et de la demande globale de contrôle.

—» Tant pour les recherches en biotechnologie/génie génétique ayant traità l'être humain, que pour celles relatives aux animaux et aux plantes, aumoins trois personnes interrogées sur quatre déclarent qu'"il devrait yavoir des règles éthiques claires" indiquant quand elles ne peuvent "enaucun cas" être réalisées.

TABLE DES MATIERES

PAGES

INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

CHAPITRE 1 :EFFETS ANTICIPES DE SEPT NOUVELLES TECHNOLOGIES . . . . . . . . . . . .

CHAPITRE 2 :CONNAISSANCE "OBJECTIVE" ET "SUBJECTIVE" DE LABIOTECHNOLOGIE ET DU GENIE GENETIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

A. Connaissance "objective" . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .B. Connaissance "subjective" . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

CHAPITRE 3 :ATTITUDES A L'EGARD DE DIFFERENTES APPLICATIONS DE LABIOTECHNOLOGIE ET DU GENIE GENETIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

A. Soutien aux diverses applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .B. Risque pour la santé de l'homme et pour l'environnement

associé aux diverses applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .C. Demande de contrôle gouvernemental pour les diverses applicationsD. "Soutien", "risque" et "contrôle gouvernemental" - Quelques

considérations complémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

CHAPITRE 4 :INFORMATIONS - SOURCES ET FIABILITE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

A. Sources d'information sur les nouveaux développementsaffectant notre façon de vivre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

B. Sources d'information les plus fiables en matière debiotechnologie et génie génétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1

7

23

2533

37

43

5363

69

77

81

85

- ii -

ANNEXES

1. Définition de trois variables explicatives utilisées dans les tableaux croisés2. Tableaux3. Spécifications techniques relatives au sondage4. Questionnaire

INTRODUCTION

En quelques décennies, la compréhension du fonctionnement des êtresvivants a largement progressé. Ces progrès ont stimulé - et ont été activés/permis par - le développement de technologies nouvelles, permettantd'utiliser et de modifier les systèmes vivants avec une précision croissanteet en les contrôlant de mieux en mieux.

Les médias se sont rapidement fait l'écho de cette révolution scientifique quereprésente la "biotechnologie" ... tantôt pour saluer les grandes innovationsqu'elle apporte, tantôt pour dénoncer les risques, que certains qualifient desérieux, qu'elle comporte et les spéculations les plus alarmantes surlesquelles elle peut déboucher.

Consciente de l'importance de ces technologies nouvelles, la Commission dela Communauté européenne a lancé, dès 1 982, une séné de programmes derecherche et développement en matière de biotechnologie.

Progressivement, ces recherches (tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de laCommunauté européenne et sous l'impulsion de programmes soutenus parles secteurs public et privé) se sont penchées sur la question des applicationsde la biotechnologie, en particulier dans le domaine de l'agriculture, del'alimentation, de la pharmaceutique et des soins de santé.

Parallèlement à ces développements, des mesures politiques de plus en plusnombreuses ont dû être adoptées. Certaines visent spécifiquement labiotechnologie : la définition des limites à ne pas dépasser dans lesexpérimentations, c'est-à-dire le débat particulièrement délicat autour de la"bio-éthique" (portant, entre autres, sur les applications ou inventions quitouchent à l'"identité" de l'homme ou des animaux) ; les problèmes de tapropriété intellectuelle que la biotechnologie peut soulever ; etc.

- 2 -

D'autres touchent à l'interprétation ou à l'adaptation des politiquesexistantes, que ce soit dans le domaine de l'agriculture ou de l'industrie, dela sécurité des travailleurs, etc.

Les découvertes de la biotechnologie attisent la curiosité et suscitentl'enthousiasme de bon nombre de spécialistes (chercheurs, industriels) desdifférentes disciplines que comporte la biologie.. Ceux-ci imaginent, en sous-estimant peut-être parfois certaines difficultés pratiques auxquelles ilspourront être confrontés, qu'ils seront à même de (contribuer à) résoudre lesgrands problèmes de l'Humanité - alimentation, santé, environnement etpopulation.

Cette curiosité et cet enthousiasme sont loin d'être partagés pleinement parl'ensemble de la population, ou encore par l'ensemble des administrationspubliques et du monde politique ; pour cette raison, certaines recherchessont retardées, d'autres rencontrent une opposition voire, sont refusées.

Les facteurs susceptibles d'influencer l'attitude à l'égard de la biotechnologieson: multiples :

les opinions philosophiques, les valeurs ou, plus généralement,l'éthique ;

le manque d'information sur le sujet, l'incompréhension ;

la méfiance quant aux buts et aux capacités des défenseurs de cesinnovations (e.a. leurs capacités de contrôler les risques et accidentséventuels qui, de l'avis de certains, sont loin d'être négligeables) ;

la nationalité ;

diverses variables socio-démographiques telles que le sexe. l'âge et leniveau d'études; etc.

- 3 -

Dans le présent rapport, il n'est à aucun moment question d'apprécier lebien-fondé des recherches en biotechnologie. Le but poursuivi estexclusivement d'analyser les résultats d'un sondage d'opinion effectué dansle cadre de l'EUROBAROMETRE (EB) 1 n° 39.1., entre le 10 mai et le 5juin 1993, simultanément dans les douze pays de la Communautéeuropéenne.

Destinées à mieux cerner les opinions des Européens sur la biotechnologie,les questions qu'il comporte peuvent être regroupées en 7 grands thèmes :

1) les attentes à l'égard de la biotechnologie et d'autres nouvellestechnologies telles que l'informatique, l'exploration spatiale, ... ;

2) la connaissance ("objective" et "subjective" ; cf. Chapitre 2) de labiotechnologie ;

3) les attitudes et les opinions à l'égard de diverses applications de labiotechnologie ;

4) les sources dont les gens tirent leurs informations sur "les nouveauxdéveloppements qui affectent notre façon de vivre" ;

5) les sources auxquelles les gens se fient en matière de biotechnologie ;

6) la biotechnologie et les questions d'éthique ;

7) l'influence que les personnes ou groupes inquiets des risques potentielsdu développement de la biotechnologie et de ses diverses applicationspeuvent réellement avoir sur ce développement.

Dans chaque pays, ces questions ont été soumises à un échantillonreprésentatif de la population nationale âgée de 1 5 ans au moins. Au total,quelque 12.800 personnes ont été interrogées, soit 1.000 personnes parpays sauf au Luxembourg (500), en Allemagne (2.000: 1.000 en Allemagnede l'Est et 1.000 en Allemagne de l'Ouest) et au Royaume-Uni (1.300: 1.000en Grande-Bretagne et 300 en Irlande du Nord).

1 Les sondages EUROBAROMETRE ("sondages EUROBAROMETRE standard") sonteffectués, chaque printemps et chaque automne, depuis septembre 1973 (EB N° 0), pourle compte de la Direction Générale "Audiovisuel, Information, Communication, Culture",de la Commission de la Communauté européenne. Ils incluent la Grèce depuis l'automne1980. le Portugal et l'Espagne depuis l'automne 1985, ainsi que l'ex-RDA depuisl'automne 1990.

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II existe différentes façons de définir la "biotechnologie". Pour certains, ceterme désigne exclusivement les techniques modernes (post 1974) du "géniegénétique" ("genetic engineering"), c'est-à-dire les techniques derecombinaisons de segments d'ADN.

Pour d'autres, il a une signification beaucoup plus large : il peut désignersoit l'ensemble des applications des sciences de la vie (ce qui n'est autre quele sens littéral du terme), soit plus spécifiquement l'industrie des ferments,qui comprend des secteurs traditionnels (levures, ferments lactés,... c'est-à-dire brasseries, fromageries, boulangeries, ...) et plus récents (fermentationliée à la production d'antibiotiques, c'est-à-dire les recherchespharmaceutiques entamées voici une cinquantaine d'années). Une largeconfusion règne donc autour de la définition de ces technologies nouvelles.

Afin de déterminer si les Européens perçoivent de la même façon les termes"biotechnologie" (un terme commun aux neuf langues officielles de laCommunauté ; cf. Annexe 3) et "génie génétique" (un terme qui variefortement selon la langue ; cf. Annexe 3), c'est-à-dire pour tenter d'établirles éventuelles connotations qu'ils rattachent à ceux-ci, deux versions dumême questionnaire ont été établies, l'une utilisant le terme "biotechnologie"et l'autre, le terme "génie génétique".

Le questionnaire "biotechnologie" a été soumis à la moitié des personnesinterrogées et le questionnaire "génie génétique", à l'autre moitié.

Réalisé à la demande de la Direction Générale "Science, Recherche etDéveloppement" de la Commission de la Communauté européenne (UnitéXII/E/1 : "Biotechnologies"), ce sondage s'inscrit directement dans leprolongement d'une enquête effectuée dans le cadre de l'EB 35.1 (entre le28 mars et le 25 avril 1991). à la demande de cette même DirectionGénérale 2.

2 Le rapport relatif à cette étude a été publié dans l'ouvrage suivant :Durant. J. (editor), Biotechnology in Public - A reviewof récent research. (London: ScienceMuséum. 19921.

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Les seules différences entre ces deux sondages portent (cf. supra) sur lethème n° 2 (à la lumière de l'expérience de 1991, les connaissances"objective" et "subjective" de la biotechnologie ont été établies différemmentdans l'enquête de 1993), ainsi que sur les thèmes n° 6 et n° 7, qui n'ont étéabordés que dans le dernier sondage. Pour les thèmes 1, 3, 4 et 5, onpourra donc dégager les grandes tendances dans l'opinion qui seraient,éventuellement, apparues depuis 1991.

Les chiffres relatifs à la Communauté dans son ensemble (les chiffres"CE12"), qui figurent dans ce rapport, sont une moyenne pondérée deschiffres nationaux. Pour chaque pays, la pondération utilisée est la part dela population nationale de plus de 15 ans au sein de la populationcommunautaire de plus de 1 5 ans 3.

Le total des pourcentages présentés dans les tableaux de cette étude peutdépasser 100% lorsque le répondant à la possibilité de donner plusieursréponses à une même question. Il peut également ne pas être exactement100%, mais un nombre très proche (par exemple : 99% ou 101 %), du faitque les chiffres ont été arrondis. La même logique vaut aussi pour lesdifférentes moyennes et les différents indices calculés.

TOUT au long de ce rapport, l'abréviation "NSP/SR" sera utilisée. "NSP"signifie "Ne sait pas" (c'est-à-dire que la personne interrogée a affirmé nepas savoir répondre à la question) et "SR" signifie "Sans réponse" (c'est-à-dire que la personne interrogée a refusé de répondre à la question).

Il importe encore d'indiquer que les résultats des sous-échantillons"biotechnologie" et "génie génétique" ne sont indiqués que lorsqu'ilsdiffèrent de façon statistiquement significative et qu'ils présentent un réelintérêt. Partout ailleurs, les résultats présentés se rapportent donc àl'échantillon global ("biotechnologie/génie génétique").

C'est en suivant une logique identique que les résultats de l'Allemagne reunifiée ("D-GESAMT") sont établis au départ des résultais de l'Allemagne de l'Est ("D-OST") et del'Allemagne de l'Ouest ("D-WEST").

- 6 -

II convient enfin de préciser que pour mieux faire ressortir les grandsrésultats du sondage de 1993 et la comparaison de ceux-ci avec les résultatsde 1991.ce rapport privilégie une approche graphique de l'étude. Ce choixdevrait permettre d'aller plus loin dans l'analyse sans alourdir le texte, celui-ci devant le plus souvent jouer le rôle de "fil d'Ariane".

CHAPITRE 1

Graphique 1.1 : Effets anticipés de 7 nouvelles technologiesPour chaque technologie, moyenne CE12 variant entre +1('améliorera notre mode de vie') et -1 ("les choses iront

plus mal") ; Chiffres 1991 et 1993 ; Tableaux 1.1 et 1.2

- 1991 -

EFFETS ANTICIPES DE SEPT NOUVELLES TECHNOLOGIES

Avant d'entrer dans le vif du sujet - les attitudes des Européens à l'égard dela biotechnologie/génie génétique -, il est utile de replacer celui-ci dans soncontexte en examinant les opinions des personnes interrogées quant auxeffets des nouvelles technologies en général (c'est-à-dire de la biotechnologieet du génie génétique, mais également de l'informatique, de l'explorationspatiale, ...) : celles-ci amélioreront-elles notre mode de vie dans les vingtprochaines années, ou n'influenceront-elles pas celui-ci ou encore, les chosesiront-elles plus mal à cause d'elles ?

Comme l'indiquent les tableaux 1.1a et 1.1b, ainsi que le graphique 1.1, lesréponses fournies à cette question restent optimistes, sans toutefoisatteindre le niveau enregistré en 1991, dans le sondage précédent.

Au niveau communautaire, les résultats peuvent être résumés comme suit:

a) L'attitude à l'égard des diverses technologies présentées - mesurée pardes moyennes variant de -1 à +1 (cf. définition dans les tableaux1.1 A et 1.1B) - varie entre 0.32 (génie génétique) et 0.83(télécommunications), ce qui signifie que les personnes interrogéess'attendent généralement à ce que ces nouvelles technologies aient uneffet et à ce que celui-ci aille plutôt dans le sens d'une amélioration denotre mode de vie.Par rapport aux chiffres de 1991, il faut, cependant, noter un reculsensible des moyennes relatives à la biotechnologie et, surtout, augénie génétique.

b) Les taux de "NSP/SR" ("Ne sait pas/Sans réponse") sont élevés,particulièrement pour les items "génie génétique" et "biotechnologie";ils sont toutefois en baisse par rapport à 1991.

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Graphique 1.2.1 : Effets anticipés de la biotechnologie etdu génie génétique (Chiffres 1991 : Tableaux 1.1 et 1.2)A. BIOTECHNOLOGIE - Moyennes nationales et CE12 variant

entre +1 ("améliorera notre mode de vie') et-1 ("les choses iront plus mal")

B. GENIE GENETIQUE - Moyennes nationales et CE12 variantentre +1 ("améliorera notre mode de vie") et

-1 ("les choses iront plus mal")

-11 -

Graphique 1.2.2 : Effets anticipés de la biotechnologie etdu génie génétique (Chiffres 1993 : Tableaux 1.1 et 1.2)A. BIOTECHNOLOGIE - Moyennes nationales et CE12 variant

entre +1 ("améliorera notre mode de vie") et-1 ("les choses iront plus mal")

B GENIE GENETIQUE - Moyennes nationales et CE12 variantentre +1 ('améliorera notre mode de vie") et

-1 ("les choses iront plus mal")

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c) Comme en 1991, les jugements les moins favorables vont au géniegénétique (qui. comme en 1991, recueille un nettement moins bonrésultat que la biotechnologie) et à l'exploration spatiale.

d) L'Optimisme global" des Européens à l'égard des sept 1 nouvellestechnologies analysées peut être appréhendé comme suit :

en calculant d'abord, pour chaque individu, le nombre deréponses "améliorera..." qu'il fournit (un nombre variant entre 0et 6 ; cf. note (1) supra); eten établissant ensuite, au départ de ces quelque 12.800nombres, une moyenne CE12.

Cette moyenne est à présent de 3.83/6. contre respectivement 0.90,0.39 et 0.87 pour les réponses "pas d'effet", "ira plus mal" et pour lesNSP/SR. En 1991, ces chiffres étaient 3.88/6, 0.80, 0.32 et 0.98.Si on le considère dans son ensemble, le retrait presque généralévoqué plus haut ne correspond donc guère à une diminution des avisfavorables, mais bien à une augmentation des avis neutres et négatifs;une augmentation qui, par ailleurs, a été accompagnée d'unediminution des NSP/SR.Ceci nous amène à faire une remarque générale, importante pour labonne compréhension de cette étude : lorsque nous analysonsl'"optimisme global" (ou un autre indice de ce type), on ne peut enaucun cas en conclure ("inférer") quoi que ce soit quant à un"pessimisme global" ... même si l'on pourrait être tenté de définir cedernier simplement comme le complémentaire du premier.Dans l'optique que nous avons choisie ici. la notion d'optimisme exclunon seulement le "pessimisme" ("les choses iront plus mal"), maisaussi l'indifférence ("cela n'aura pas d'effet") et les NSP/SR.

' Rappelons que chaque personne interrogée s'est vue présenter SOIT l'itembiotechnologie, SOIT l'item génie génétique, c'est-à-dire, au total, six items et non sept.

- 13-

Au niveau national, les réponses à la question peuvent être synthétisées decette façon (cf. Tableau 1.1 A et 1.1 B ; Graphiques 1.2.1-1.4) :

a) L'optimisme (tout relatif, dans certains cas) à l'égard des nouvellestechnologies est présent dans l'ensemble des pays membres : lesmoyennes les plus basses, qui s'observent en Allemagne de l'Ouest(-0.03 pour le génie génétique, contre 0.39 en 1991) et au Danemark(0.00 pour le génie génétique ; statu quo par rapport à 1991 (0.01)),se situent autour de zéro, c'est-à-dire autour de la réponse "pasd'effet".Pour le reste, les moyennes oscillent entre 0.08 (pour le géniegénétique, en Allemagne de l'Est ; en 1991: 0.63) et 0.96 (pour lestélécommunications, en Espagne).En 1991, les moyennes évoluaient entre 0.01 (au Danemark, pour legénie génétique) et 0.97 (en Espagne, pour les télécommunications).

b) Pour l'ensemble des Etats membres, les jugements les moinsfavorables sont ceux portés à rencontre du génie génétique (sur les 1 3moyennes 2, 10 sont inférieures à 0.4), de l'exploration spatiale (10moyennes inférieures ou égales à 0.5) et de la biotechnologie (3moyennes inférieures ou égales à 0.5).

c) Dans tous les pays de la Communauté, la biotechnologie est jugée plusfavorablement que le génie génétique. En 1991, c'était déjà le cas,excepté en Allemagne où, à l'Est comme à l'Ouest, on ne notaitpratiquement pas d'écart à ce niveau.Si l'on compare les résultats relatifs à la biotechnologie pour 1991 et1 993, on remarque que les moyennes ont baissé partout, à l'exceptiondu Danemark où l'on note une très faible augmentation ( +0.05). Lesbaisses les plus spectaculaires s'observent en Grèce (-0.21), enBelgique (-0.2) et aux Pays-Bas (-0.19).Pour le génie génétique, les moyennes sont partout soit restéesstationnaires (Belgique, Espagne, Italie, Danemark et Royaume-Uni ;évolution par rapport à 1991 : de -0.02 à +0.05), soit descendues.Au registre des baisses, on notera surtout celles enregistrées enAllemagne de l'Est (-0.55) et de l'Ouest (-0.42).

1 3 et non 12, car on considère séparément les résultats de l'Allemagne del'Ouest et ceux de l'Allemagne de l'Est.

- 14-

Graphique 1.3.1 : Effets anticipés de la biotechnologie etdu génie génétique (Chiffres 1991 : Tableaux 1.1 et 1.2)

A. BIOTECHNOLOGIE - % nationaux et CE12 de NSP/SR

B. GENIE GENETIQUE - % nationaux et CE12 de NSP/SR

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Graphique 1.3.2 : Effets anticipés de la biotechnologie etdu génie génétique (Chiffres 1993 : Tableaux 1.1 et 1.2)

A. BIOTECHNOLOGIE - % nationaux et CE12 de NSP/SR

B GENIE GENETIQUE - % nationaux et CE12 de NSP/SR

- 16-

Graphique 1.4 : Optimisme global à l'égard de 7 nouvellestechnologies - Sur 6 points (Tableaux 1.1 et 1.2)

(résultats nationaux et CE12 pour 1991 et 1993)

- 1991 -

- 1993 -

- 17 -

d) Comme en 1991, c'est en Espagne et au Portugal que, tant pour labiotechnologie que pour le génie génétique, l'on note les moyennes lesplus élevées.

e) Les taux de NSP/SR varient -fortement de pays à pays : très élevés auPortugal (moyenne: 26%), en Grèce (24%) et en Irlande (21 %), ils lesont moins (même s'ils restent élevés) en France et au Royaume-Uni(10%), ainsi qu'au Danemark, au Luxembourg et aux Pays-Bas (11 %).Ces taux évoluent donc dans une fourchette de 16 points.En 1991, cette fourchette était nettement plus large (24 points), lesbornes étant le Portugal (35%) et les Pays-Bas (11 %).Dans la plupart des pays, c'est pour la biotechnologie et le géniegénétique que le taux de NSP/SR est le plus élevé ; en Grèce, ce tauxatteint presque la barre des 50% pour le génie génétique (49%, soitune baisse de 5 points par rapport à 1991). Les taux relatifs aux"nouveaux matériaux" et, surtout au Portugal, à l'exploration spatialesont également importants.

f ) Comme en 1991, c'est en Grèce, en Irlande et au Portugal que, pourla biotechnologie comme pour le génie génétique, les taux de NSP/SRsont les plus élevés.

g) Pour ce qui est de l'évolution de l'optimisme global (cf. Graphique1.4), on retiendra surtout la chute spectaculaire - mais pas étonnante,vu les résultats qui précèdent - en Allemagne de l'Est : avec unoptimisme global supérieur à la moyenne européenne en 1991, ellerejoint à présent l'Allemagne de l'Ouest, en queue de liste.

h) Le cas du Portugal permet d'illustrer la remarque émise plus haut.Quel que soit le type de nouvelles technologies analysé, ce paysaffiche, en effet, des moyennes égales ou supérieures aux moyennesCE12. Or, l'optimisme global que l'on y enregistre est inférieur à lamoyenne CE12 (même s'il a augmenté depuis le dernier sondage).Ceci s'explique exclusivement par le fait que le Portugal affiche untaux très élevé de NSP/SR (moyenne : 26%, contre 15% au niveaudes Douze).

- 18-

Pour ce qui est de l'influence des variables socio-démographiques (cf.Tableau 1.2). on retiendra que :

a) Les moyennes présentées dans le tableau sont toutes largementpositives : elles oscillent entre 0.22 et 0.89.

b) Quelle que soit la "nouvelle technologie" considérée, les moyennessont plus élevées chez les hommes que chez les femmes.Les hommes affichent un plus grand "optimisme global" et onttendance à se prononcer davantage sur la question (les NSP/SR sont,dans l'ensemble, nettement moins nombreux).

c) L'influence de l'âge est surtout sensible entre, d'une part. les "15-54ans" (optimisme global situé entre 3.91 et et 4.09) et, d'autre part, les"55 ans et plus" (optimisme global de 3.41).Notons que pour la biotechnologie, c'est chez les 40-54 ans que lamoyenne est la plus élevée.Quant au "NSP/SR global", il est nettement plus élevé chez les "55ans et plus" que chez les "15-54 ans".

d) L'optimisme global augmente avec le niveau d'études.C'est chez les personnes encore aux études, tous âges confondus,qu'il est (de peu) le plus élevé. Ce résultat n'est guère surprenant,cette catégorie cumulant deux facteurs qui influencent positivementl'optimisme global : la jeunesse et l'éducation (cette catégorie inclutcertes des étudiants de 1 5 ans et dont le niveau d'études est donc de15 ans, mais également des individus qui sont à l'université et dont leniveau d'études est de 20 ans et plus).Soulignons que les moyennes relatives au génie génétique sontpratiquement identiques chez les personnes ayant un niveau d'études"-16" et chez celles ayant un niveau d'études "20+".Pour ce qui est du NSP/SR global, il diminue avec le niveau d'études.

- 19-

e) L'optimisme global est une fonction croissante du niveau de revenu etle NSP/SR global, une fonction décroissante.Cette influence du revenu sur l'optimisme global et le NSP/SR globaldoit être considérée en gardant à l'esprit, d'une part, l'influence que lesexe et l'âge de fin d'études ont également sur ces deux indices et,d'autre part, la corrélation existant entre ces différentes variables (cf.Tableau 1.3). Ceci ne signifie cependant pas que l'on puisse placer iciun quelconque lien de cause à effet : il faudrait, pour cela, pousserl'analyse plus loin et dégager les effets respectifs des différentesvariables, ce qui sortirait du cadre de ce rapport.

f) Les moyennes observées chez les gens qui se définissent comme"religieux" (indépendamment du fait qu'ils pratiquent ou non leurreligion ; ils sont 59% dans l'échantillon) et chez ceux qui sedéfinissent comme "non-religieux", agnostiques ou athée (37%) nediffèrent pas de façon significative (à l'instar de l'optimisme globalqu'ils affichent), à l'exception de la biotechnologie et du géniegenetique ou, si les écarts restent faibles, il sont cependant plusimportants.Remarquons que pour l'item "biotechnologie", c'est chez les"non-religieux" que la moyenne est la plus élevée, alors que c'est lasituation inverse pour l'item "génie génétique". Pour ces deux items,le taux de NSP/SR des "religieux" est sensiblement supérieur à celuides "non-religieux".Plus généralement, c'est chez les "religieux" que le NSP/SR global estle plus élevé.

-20 -

En ce qui concerne l'influence de l'"opinion leadership" (définition : voirAnnexe 1). signalons que :

L'"optimisme global" est une fonction croissante de cette variable. Ilest, en effet, de 3.48 chez les leaders --, de 3.68 chez les leaders -,de 4.01 chez les leaders + et de 4.15 chez les leaders + +.En général, les leaders d'opinion sont donc plus optimistes quant auxeffets potentiels des nouvelles technologies 3 ; ils sont aussiproportionnellement plus nombreux à se prononcer sur le sujet (le"NSP/SR global" est respectivement 1.23. 0.93, 0.73 et 0.59).

Pour la biotechnologie, c'est chez les leaders + + que la moyenne est- de façon assez marginale - la plus élevée (0.55 chez les leaders --.0.53 chez les leaders -, 0.59 chez les leaders + et 0.63 chez lesleaders + +).Pour le génie génétique, par contre, c'est chez les leaders -- que.toujours de façon assez marginale, la moyenne est la plus élevée(respectivement 0.38, 0.25, 0.33 et 0.30).

Avant de clore ce chapitre, il est utile d'examiner le lien qu'entretienl'optimisme global avec l'information ; ce. en considérant d'abord laconsommation globale de médias (le "recours aux médias" ; définition : voirAnnexe 1) et ensuite, les sources principales d'information.

Pour ce qui est du "recours aux médias", son effet sur l'optimisme global estfaible : lorsqu'on passe successivement d'un recours ---, à un recours --, ++et --- . l'optimisme global passe successivement de 3.68 à 3.70, 3.91 et3.86 . Par contre, son effet sur le NSP/SR global est marqué, celui-cipassant successivement de 1.19 à 1.16, 0.84 et 0.72.

Ceci n'est, à priori, pas sans conséquences. un "leader d'opinion" étantQuelqu'un dont l'opinion est "dominante", c'est-à-dire quelqu'un qui, dans le cadre decertaines fonctions sociales, exerce généralement plus d'influence sur l'opinion des autresque les autres n'en exercent sur la sienne.

- 21 -

Si, à présent, on se tourne vers la SOURCE principale dont la personneinterrogée tire son information sur "les nouveaux développements quiaffectent notre mode de vie" 4, on obtient alors des résultats quis'ordonnent comme suit :

SOURCE PRINCIPALE

Cours, conférencesPresse spécialiséeBrochures de sociétés et publicité ( * )LivresJournaux, quotidiensMagazinesRadioDes commerçants lors d'un achat ( * )TélévisionDiscussions avec amis, famille,collèguesSon médecin ( * )

OPTIMISMEGLOBAL(sur 6)

4.424.314.304.203.913.883.813.803.78

3.773.23

NSP/SRGLOBAL(sur 6)

0.250.370.330.580.720.740.900.530.96

0.861.05

(* ) La base de ces indices étant très faible, ceux-cisont donnés à titre purement indicatif.

Comme on le voit, le lien devient ainsi nettement plus net.

On notera, sans surprise, la prédominance des sources "spécialisées" sur lessources plus "générales". On attirera également l'attention sur le fait que laplace occupée par la communication d'entreprise est particulièrementremarquable, tant pour l'optimisme global que pour les NSP/SR.

'' Dans le chapitre 4, le lecteur trouvera les chiffres relatifs au recours à cesdifférentes sources.

- 2 2 -

Enfin, on précisera que dans le lien mis en évidence ici, les deux variablesexercent sans doute une influence mutuelle réciproque. Tenter de distinguerla variable explicative de la variable expliquée constituerait, dès lors, unexercice pour le moins périlleux.

CHAPITRE 2

Graphique 2.1: Connaissance 'objective' de la biotech./géniegenêt. - Connaissance 'élémentaire" et 'approfondie'(Résultats nationaux et CE12 pour 1993 : Tableaux 2.1-2.3)

A. Connaissance "élémentaire" (sur 6 points)

B. Connaissance 'approfondie' (sur 6 points)

CONNAISSANCE "OBJECTIVE" ET "SUBJECTIVE" DELA BIOTECHNOLOGIE ET DU GENIE GENETIQUE

A. CONNAISSANCE "OBJECTIVE"

Pour tenter de "mesurer" "objectivement" la connaissance qu'ont lesEuropéens de la biotechnologie/génie génétique, on leur a posé la questionsuivante :

"Voici quelques affirmations [pour une liste de celles-ci, se référer autableau 2.11. Pour chacune d'elles, j'aimerais que vous me disiez sivous pensez qu'elle est vraie ou fausse. Si vous ne le savez pas, dites-le et nous passerons à l'affirmation suivante."

Comme l'indique le tableau 2.1 . l e pourcentage de réponses correctesvarie fortement d'un item à l'autre : alors qu'il est de 82% pour l'item 1 ("ilexiste des bactéries qui vivent d'eaux usées" ; réponse correcte; vrai), iln'est par contre que de 15% pour l'item 12 ("des virus peuvent êtrecontaminés par des bactéries" ; réponse correcte: faux).

Comme précisé dans le sous-titre de ce tableau, l'ordre dans lequel les itemssont présentés dans le tableau 2.1 n'est pas celui dans lequel ces items ont été posés auxpersonnes interrogées (cf. Annexe 41. Dans le tableau 2.1, les items sont, en effet,classés par ordre décroissant selon la valeur d'un indice CEI 2 qui est calculé, pour chaqueitem. en divisant le pourcentage de réponses correctes par la somme des pourcentages deréponses incorrectes et de "NSP/SR" ; cet indice prend donc en compte les différentstypes de réponses possibles.

- 26 -

Les fourchettes dans lesquelles évoluent les pourcentages de réponsesincorrectes (3%-50%) 2 et de "NSP/SR" (15%-63%) sont également trèslarges.

Cette forte variation avait été recherchée lors de l'élaboration duquestionnaire, le but de cette question étant en fait d'arriver à dégager DEUXtypes de connaissance "objective" de la biotechnologie/génie génétique: uneconnaissance "élémentaire" (se rapportant aux six premiers items duclassement présenté dans le tableau 2.1 ) et une connaissance "approfondie"(se rapportant aux six derniers de ces items). Ce, afin de pouvoir analyserplus finement cette variable "connaissance".

Comme l'indiquent le tableau 2.2 et le graphique 2.1, les répartitionsnationales de ces deux indices de connaissance s'organisent de façon assezsimilaire autour des moyennes CE12 respectives (la moyenne CE12 relativeà la connaissance "élémentaire" est de 4.1/6 et celle relative à laconnaissance "approfondie", de 1.97/6) 3. On soulignera la position detête du Danemark, pour les deux types de connaissance.

Pour ce qui est de l'effet des variables socio-démographiques et socio-politiques sur cette connaissance "objective" (cf. Tableau 2.3), les lignes

directrices sont les suivantes :

a) La connaissance "objective" de la biotechnologie/génie génétique -connaissance "élémentaire" aussi bien qu"'approfondie" - est plusélevée (à l'inverse des nombres moyens de NSP/SR) chez les hommesque chez les femmes.Notons que le nombre moyen de réponses incorrectes, quant à lui, nevarie guère avec le sexe.

'' On notera Que les réponses incorrectes sont particulièrement nombreuses pourles items 8. 9 et 12, pour lesquels la réponse correcte est. dans les trois cas: "faux".Une des explications de ce résultat est très probablement liée à une tendance naturelle dela personne interrogée, qui est bien connue en études d'opinions : la "tendance àl'acquiescement", càd la tendance à donner, en moyenne, des réponses "positives" ("vrai"."oui", ''d'accord". ...) plutôt que des réponses négatives.

Précisons que si 22% de l'échantillon a une connaissance "élémentaire" de 6/6,ce chiffre n'est par contre que de 1 % pour ta connaissance "approfondie". Moins de 1 %des personnes interrogées (0.9%) ont une connaissance globale de 12/12. c'est-à-direréalisent un "sans fautes".

- 2 7 -

b) C'est chez les "25-39 ans" que les deux indices de connaissance sontles plus élevés et que les nombres moyens de NSP/SR sont les plusfaibles. Et c'est chez les "55 ans et plus" que les deux indices deconnaissance sont les plus bas et que les nombres moyens de NSP/SRsont les plus grands.Précisons qu'ici, comme souvent dans cette étude (cf. infra), c'estentre les "55 ans et plus", d'une part, et leurs cadets, de l'autre, quela rupture est la plus marquée.

c) Les deux indices de connaissance croissent avec l'âge de fin d'études,à l'inverse des nombres moyens de NSP/SR.

d) C'est chez les personnes qui se placent à gauche sur l'échelle politiqueque les deux indices de connaissance sont les plus élevés.C'est chez elles également que les réponses incorrectes et les NSP/SRsont, en moyenne, les moins nombreux.

e) Les deux indices de connaissance sont des fonctions croissantes del'"opinion leadership" et du niveau de revenu et les nombres moyensde NSP/SR, une fonction décroissante.

f ) Les deux indices de connaissance sont plus élevés chez les "nonreligieux" que chez les "religieux".C'est la situation inverse que l'on observe pour les nombres moyensde réponses incorrectes et, surtout, de NSP/SR.

Avant de conclure cette section, il convient de souligner deux résultatsparticulièrement intéressants dans le cadre des objectifs qui avaient étéassignés à cette étude (cf. Introduction).

Le premier résultat est que, comme le montrent les graphiques 2.2.1 et2.2.2, l'"optimisme" à l'égard de la biotechnologie/génie génétique ("labiotechnologie/génie genetique améliorera notre mode de vie dans les vingtprochaines années" ; cf. Chapitre 1) est une fonction positive de laconnaissance "objective" que l'on en a.

- 2 8 -

Graphique 2.2.1 ; Lien entre la connaissance "objective' dela biotech./qénie génétique et I'" optimisme" à son égard

(Résultats CE12 pour 1993 : Tableaux 1.1. 1.2 et 2.1-2.3)% d"optimistes' (Moyenne CE12 : 48%)

-30 -

Chez les 9% de personnes interrogées ayant répondu correctement à aumoins 10 des 12 items, cet optimisme atteint 66%. Les pourcentagesrestants se répartissent comme suit : 8% de "pas d'effet", 16% de "leschoses iront plus mal" et 10% de NSP/SR.

Quoique les relations positives mises en évidence dans les graphiques 2.2.1et 2.2.2 soient très nettes et presque parfaites (chacune de ces troisfonctions se confond pratiquement à son trend), il convient néanmoins depréciser que, en moyenne, le niveau de connaissance objective des"pessimistes" (ceux qui pensent que "les choses iront plus mal" à cause dela biotechnologie/génie génétique) n'est que légèrement inférieur à celui des"optimistes" (6.53/12 contre 6.73/12 respectivement) 4.

Ceci met clairement en évidence qu'il ne faut donc pas voir dans cesrelations connaissance/optimisme des liens automatiques de cause(connaissance) à effet (optimisme).

De façon détaillée, la répartition de cette connaissance chez les "optimistes"et chez les "pessimistes" est :

CONNAISSANCE

0/121/122/123/124/125/126/127/128/129/12

10/1211/1212/12

OPTIMISTES(%)

22242838394248505862627275

PESSIMISTES(%)

75

1010121717171816181512

Quant au niveau de connaissance objective des personnes qui n'escomptent"pas d'effet", il est de 6.12/12. ce qui est également un résultat proche.

-31 -

Le deuxième résultat est que, sans surprise, la connaissance objective (à plusfort titre encore, la connaissance objective "approfondie") est très nettementcorrélée avec la source principale dont la personne interrogée tire soninformation sur "les nouveaux développements qui affectent notre mode devie" (cf. Tableau 2.4)5. Plus généralement, elle augmente avec le "recoursaux médias" (cf. Annexe 1) : 5.00/12 (recours ---), 5.42 (recours --), 6.13(recours + + ) et 6.51 (recours + + +).

5 Dans le chapitre 4, le lecteur trouvera les chiffres relatifs au recours à cesdifférentes sources.

- 3 2 -

Graphique 2.3: Evaluation 'objective" et 'subjective' de sesconnaissances en biotechnologie/génie génétique

(résultats nationaux et CE12 pour 1993)

A. Evaluation 'objective" sur 12 points (Tableaux 2.1-2.3)

B. Evaluation "subjective' sur 10 points(1 - a trouvé 'très simples" les sujets abordés dans lequestionnaire : 10 - les a trouves "très compliqués")

- 3 3 -

B. CONNAISSANCE "SUBJECTIVE"

La connaissance "subjective" que les personnes interrogées ont de labiotechnologie/génie génétique a été établie au départ des réponsesfournies à une question posée relativement loin dans le questionnaire (cf.Annexe 4) :

"Comment avez-vous trouvé les sujets dont nous avons parlé pendantces dernières minutes : plutôt simples ou plutôt compliqués 7

Pour répondre, veuillez utiliser cette échelle de 1 à 10. UN signifie"très simples", et DIX signifie "très compliqués". Les chiffresintermédiaires vous permettent de nuancer votre réponse."

Au niveau des Douze, la répartition des réponses (en pourcentages) seprésente comme suit :

2

1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 0 NSP/SR

3 5 7 13 13 16 17 9 14 1 %

Comme l'indique le graphique 2.3, la connaissance "subjective" moyenne sesitue au-delà du point central de l'échelle (5.5) pour l'ensemble des pays dela Communauté, ce qui signifie que, dans l'ensemble, les sujets abordés dansle questionnaire ont été considérés comme étant plutôt "compliqués" que"simples".

Graphique 2.4: Evaluation "objective" et "subjective" de sesconnaissances en biotech./genie génétique - Quel lien ?

(Résultats CE12 pour 1993 : Tableaux 2.1-2.3)

Evaluation "objective" sur 12 points (Moyenne CE12 : 6.07)

Evaluation "subjective" : 1 = a trouvé " t rès simples" lessujets abordés ; 10 = les a trouvés "très compliqués"

- 35 -

Cette connaissance subjective moyenne varie plus ou moins sensiblementselon la variable socio-démographique ou socio-politique considérée :

le sexe : 6.55 pour les hommes, 6.91 pour les femmes ;

l'âge : 6.54 pour les 15-24 ans, 6.47 pour les 25-39 ans, 6.62 pourles 40-54 ans, 7.18 pour les plus de 54 ans ;

l'âge de fin d'études : 7.28 (-16 ans), 6.68 (16-17 ans), 6.53 (1 8-1 9ans), 6.19 (plus de 19 ans) [encore aux études : 6.39] ;

le niveau de revenu : 6.25 (catégorie + +), 6.60 (catégorie -), 6.85(catégorie -), 7.18 (catégorie - -) ;

l'opinion leadership" (tel que défini dans l'Annexe 1 ) : 6.27 (catégorie- -), 6.49 (catégorie -), 6.88 (catégorie -), 7.31 (catégorie - - ) ;

la "religiosité" . 6.89 pour les individus se définissant comme"religieux", indépendamment du fait qu'ils pratiquent ou non leurreligion, 6.48 pour ceux se définissant comme "non religieux",agnostique ou athée.

Les ef fets des variables socio-démographiques et socio-politiques sur laconnaissance "subjective" et "objective" vont donc exactement dans lemême sens.

Ce résultat n'est guère étonnant, le graphique 2.4 mettant clairement enévidence que, dans l'ensemble, les personnes interrogées évaluentcorrectement leur connaissance de la biotechnologie/génie genetique.

Ceci est. bien entendu, très encourageant pour qui désire se lancer dans unepolitique d'information sur le sujet, étant donné que "Thé trouble with peopleis not that they don't know, but that they know so much that ain't so" 6.

" Henry Wheeler Shaw (1874), "Josh Billings' Encyclopédie of Wit and Wisdom".

CHAPITRE 3

ATTITUDES A L'EGARD DE DIFFERENTES APPLICATIONSDE LA BIOTECHNOLOGIE ET DU GENIE GENETIQUE

Dans ce chapitre, nous analyserons les attitudes des Européens à l'égard desept différents types de recherche en biotechnologie/génie génétique. Cellesqui concernent :

1 ) les plantes ;2) les micro-organismes tels que la levure utilisée pour la fabrication du

pain, de la bière, du yoghourt ("micro-organismes "A"" 1) ;

3) les micro-organismes utilisés pour décomposer les eaux d'égoûts etd'autres types de déchets, afin de les convertir en des matériaux sansdanger pour le sol ("micro-organismes "B"" ; voir note (1) supra) ;

4) les animaux d'élevage ;

5) l'alimentation ;

6) la pharmaceutique ; et

7) l'être humain.

Pour ce faire, nous nous pencherons successivement sur trois questionsfondamentales :

1 ) Quels sont les types de recherche qui valent la peine d'être menés etqui doivent être soutenus ?

2) Quels sont les types de recherche pouvant comporter un risque pourl'homme ou pour l'environnement ?

3) Quels sont les types de recherche qui doivent être contrôlés par legouvernement ?

; C'est dans le seul but d'alléger l'écriture que, dans ce rapport, nous avons choiside designer ces micro-organismes par l'abréviation "micro-organismes "A"", et les autresmicro-organismes que mentionne ta question, par l'abréviation "micro-organismes "B"".Ces abréviations ne font donc référence à aucune nomenclature officielle.

-40-

Graphique 3.1 : Types de recherche en biotech./genie genêt.valant la peine d'être menés et devant être soutenus

Moyennes CE12 : *2" soutien maximal et -2- soutien minimal(Tableaux 3.1 et 3.2 ; Chiffres 1991 et 1993)

- 1991 -

- 1993 -

.41 -

Graphique 3.2 : Soutien global à 7 applications de labiotechnologie et du génie génétique

Moyennes nationales et CE12 pour 1991 et 1993 : +2= soutienmaximal et -2=soutien minimal ; Tableaux 3.1 et 3.2

- 1991 -

- 1993 -

- 4 2 -

Graphique 3.3 : Soutien global à 7 applications de labiotechnologie et du génie génétique

(% nationaux et CE12 de NSP/SR pour 1991 et 1993)(Tableaux 3.1 et 3.2)

- 1991 -

- 1993 -

- 4 3 -

A. SOUTIEN AUX DIVERSES APPLICATIONS

Comme indiqué dans les tableaux 3.1 A et 3.1 B Je soutien aux sept types derecherche analysés est mesuré ici par des moyennes variant de -2 (soutienminimal) à +2 (soutien maximal). Au niveau communautaire, on souligneraprincipalement ces résultats (cf. Graphiques 3.1 et 3.2 ; Tableau 3.1 A) :

a) Comme en 1991, toutes les moyennes sont positives, excepté cellerelative aux applications concernant les animaux d'élevage ; cesdernières recherches sont les seules qui soient davantage "rejetées"(par 49% des personnes interrogées ; 1991: 48%) que "soutenues"(44% ; 1991: 42%).Parmi les sept types de recherche en biotechnologie/génie génétiquesur lesquels portait le questionnaire, six reçoivent donc (à des degréstrès divers !) le soutien des personnes interrogées.

b) Le classement des sept applications selon le niveau de soutien qui leurest accordé par les Européens est identique en 1991 et en 1993.

c) A l'exception des applications concernant les animaux d'élevage (oùl'on note une très légère augmentation), les moyennes ont toutesbaissé depuis 1991 C'est pour les applications concernant les plantesque cette baisse est la plus sensible.

d) L'"indice global de soutien", c'est-à-dire la moyenne des moyennesrelatives aux sept types de recherche (cet indice varie donc, lui aussi,de -2 à +2). a légèrement diminué depuis le précédent sondage : ilétait de 0.96 en 1991 et il est. à présent, de 0.88.Il reste donc assez proche de 1, ce qui correspond à l'opinion "plutôtd'accord" que telle recherche "vaut la peine d'être menée et doit êtresoutenue".

e) Oscillant entre 5% et 9%, les taux de NSP/SR sont relativement bas(taux moyen CE1 2: 7%), surtout comparés à ceux que présentaient lestableaux des chapitres 1 et 2. En 1991, la fourchette était de7%-10% (taux moyen CE12: 9%).

Graphique 3.4 : Lien entre la connaissance "objective" de labiotech./genie génétique et le soutien global à 7 de ses

applications (Résultats CE12 pour 1993)Soutien global: +2= soutien maximal ; -2= soutien minimalMoyenne CE12 : +0.88 ; Tableaux 3.1 et 3.2

- 4 5 -

Au niveau national, les résultats peuvent êtres synthétisés de la façonsuivante (cf. Graphiques 3.2 et 3.3 ; Tableau 3.1 B) :

a) Comme pour les résultats communautaires, la plupart des moyennesnationales sont positives. Les quelques moyennes négatives que l'onobserve sont relatives aux applications qui ont trait aux animauxd'élevage (c'est aux Pays-Bas que l'on enregistre la moyenne la plusbasse (-0.58), i.e. le "rejet" le plus net) et, en Allemagne de l'Ouestuniquement, à la nourriture (-0.21).En 1991, les quelques moyennes négatives étaient exclusivementréservées aux applications concernant les animaux d'élevage.Avec une moyenne de 0.52, c'est l'Espagne qui soutient le plus lesrecherches sur les animaux d'élevage.

b) Quel que soit le pays, le soutien aux recherches qui touchent auxmédicaments/vaccins et aux micro-organismes "B" est massif (il estpartout supérieur à 1). Pour ces deux recherches, les moyennesévoluent dans des fourchettes relativement étroites : respectivementde 1 03 (Allemagne de l'Ouest) à 1.66 (Belgique et Grèce) et de 1.18(Allemagne de l'Ouest) à 1 62 (Belgique).

c) C'est pour le soutien aux recherches qui ont trait aux êtres humainsque les variations nationales sont les plus fortes : 0.22 en Allemagnede l'Ouest contre 1 4 au Portugal

d) Le soutien aux différentes applications est systématiquement plusélevé en Allemagne de l'Est qu'en Allemagne de l'Ouest. Dansl'ensemble, c'était encore un peu plus net en 1991.Ce résultat n'est guère surprenant, étant donné que, comme nousavons pu le voir dans le chapitre 1, l'"optimisme" à l'égard de labiotechnologie/génie genetique reste plus élevé à l'Est de Allemagnequ'à l'Ouest, mais l'écart s'est réduit depuis le précédent sondage.

e) L'"indice global de soutien" dépend fortement du pays considéré.Comme évolution majeure de cet indice depuis 1991. on soulignerasurtout la forte augmentation enregistrée au Luxembourg (+0.23) etles baisses sensibles intervenues au Portugal (-0.29), en Allemagne del'Ouest (-0.3) et, surtout, en Allemagne de l'Est (-0.38).Ces changements intervenus en Allemagne vont tout à fait dans lemême sens que ceux mis en évidence dans le chapitre 1.

- 4 6 -

f) Le pourcentage moyen de NSP/SR varie largement de pays à pays.Comme évolution majeure de ce pourcentage depuis 1991, on pointraprincipalement les fortes chutes enregistrées en Espagne (-7 points) et,surtout, au Portugal (-14 points).

Comme l'indique le graphique 3.4, l'indice global de soutien" est unefonction positive de la connaissance "objective" de la biotechnologie/géniegénétique (telle que définie au chapitre 2) : en moyenne, plus la personneinterrogée connaît les diverses applications de la biotechnologie/géniegénétique, plus elle tend à soutenir les recherches en ce domaine. Commepour le lien existant (cf. page 30) entre cette connaissance de labiotechnologie/génie génétique et l'"optimisme" à son égard (tel que définiau chapitre 1), il convient de ne pas établir ici une relation automatique decause (connaissance) à effet (soutien).

Par contre, cet indice ne varie guère avec le "recours aux médias"(cf. Annexe 1) : respectivement pour un recours "---", "--", " + + " et" + + + " , il est de 0.90, 0.89. 0.91 et 0.84 .

Pour ce qui est de l'influence des variables socio-démographiques et socio-politiques (cf. Tableau 3.2), on retiendra les points suivants :

al Les seules moyennes négatives présentées dans le tableau 3.2concernent les recherches sur les animaux d'élevage (pour lesquellesla moyenne la plus basse est de-0.21). Oscillant entre0.75et1.00,l'"indice global de soutien" est partout relativement élevé.

b) L'influence des variables "sexe", "âge de fin d'études" et "niveau derevenu" sur I'"indice global de soutien" recoupe globalement (dans lalogique du graphique 3.4, dès lors que l'on examine celui-ci à lalumière du chapitre 2) les influences déjà soulignées dans les chapitres1 et 2.

c) Les plus de 54 ans affichent un "soutien global" (légèrement) inférieurà celui de leurs cadets.

-47 -

d) Pour ce qui est de l'influence (également limitée) de la variable "échellepolitique", on notera que les individus qui se disent "de droite"soutiennent davantage la biotechnologie/génie génétique - et ce. quelque soit le secteur d'application - que ceux qui se disent "de gauche".

e) Les variables "opinion leadership" et "religiosité" n'exercent guèred'influence sur le soutien global.

f) Les différentes répartitions des taux moyens de NSP/SR s'inscriventdans la logique des résultats commentés précédemment.

Vu le "non-soutien" (avec une moyenne CE12 de -0.06, il serait erroné deparler de "rejet" ') apporté aux recherches relatives aux animaux d'élevage,il est utile d'analyser les attitudes à l'égard d'un autre type d'application dela biotechnologie/génie genetique aux animaux : celles qui visent ledéveloppement de "médicaments vitaux" ou qui permettent d'étudier desmaladies humaines (cf. Tableau 3.3).

Si l'on regroupe, dans le tableau 3.3, les items 2 et 1 (c'est-à-direrespectivement les réponses "c'est acceptable pour le développement demédicaments vitaux, même si certains animaux en souffrent" ou, de façonplus limitée, "c'est acceptable, pour autant que le bien-être des animaux soitsauvegardé"), et si l'on compare les pourcentages ainsi obtenus à ceuxrelatifs aux items 3 ("les autorités publiques devraient examiner cetteapplication de la biotechnologie genie genetique cas par cas avant de décidersi cela peut être autorisé ou non") et 4 ("appliquer la biotechnologie/géniegenetique aux animaux est moralement inacceptable et devrait être interditpar la loi"), il ressort que

a) Dans onze pays sur douze, ce type d'expérimentation animale estmajoritairement (selon le pays, majorité absolue ou relative) perçucomme "acceptable" (moyenne CEI 2: 46% ; + 2 points depuis 1991 ).En Italie, les avis sont partagés sur la question : 37% des personnesinterrogées pensent que cette application est acceptable et 37% (cequi constitue le pourcentage le plus élevé dans les Douze) jugent queles autorités publiques devraient l'examiner au cas par cas. Lors dusondage précédent, ces chiffres étaient respectivement 33% et 40%,et l'Italie était le seul pays où la réponse "acceptable" n'était pasmajoritaire.

-48-

b) Si l'opinion "acceptable" reçoit moins de 40% des suffrages en Italie(et dans ce pays uniquement), elle est, en revanche, partagée par 60%de Portugais (+13 points depuis 1991, ce qui constitue la plus forteprogression) et par 62% d'Espagnols (+9 points). Au Luxembourg,elle progresse de 1 2 points par rapport à 1991 (deuxième plus forteprogression) et recueille, à présent, 49%. Précisons qu'au Portugal,les NSP/SR ont chuté de 30% à 11 % depuis le dernier sondage etqu'au Luxembourg, ils sont passés de 11 % à 3%.En Grèce, ce pourcentage est passé de 65% en 1991 (ce qui était lechiffre le plus élevé à l'époque) à 51%. Cette chute (la plus forteenregistrée) a été accompagnée d'une augmentation du pourcentagede personnes favorables à un examen au cas par cas par les autoritéspubliques (de 12%. chiffre le plus bas en 1991. à 26%).

c) Comme déjà signalé, c'est en Italie que les partisans d'un examen aucas par cas par les autorités publiques (moyenne CE12; 28% ;inchangée depuis 1991) sont proportionnellement les plus nombreux.C'est en Espagne et au Portugal qu'ils sont les moins nombreux.

d) Un cinquième des Européens interrogés (statu quo par rapport à 1991 )estiment qu'appliquer la biotechnologie/génie génétique aux animauxest moralement inacceptable et devrait être interdit par la loi".Cette proportion varie de 11% (Espagne et Portugal) à 29%(Allemagne de l'Ouest) ; en 1991, elle variait entre 8% (Portugal) et28% (Luxembourg».

e) Les pourcentages de NSP/SR sont relativement bas, surtout comparésà ceux que présentaient les tableaux des chapitres 1 et 2 (moyenneCE12: 6%. contre 9% en 1991).C'est en Irlande que le taux de NSP/SR est le plus élevé (16%).

Toujours au sujet des expérimentations animales, précisons que, dansl'ensemble, les citoyens des Douze sont largement d'accord avec l'idée quel'"on devrait chercher un équilibre entre le bien-être des animaux et le bien-être des êtres humains" (cf. Tableau 3.4). Si l'on mesure leur soutien àcette opinion par des moyennes variant de -2 (soutien minimal) à +2(soutien maximal), on note que celles-ci varie entre 1.43 (Royaume-Uni) et1.85 (Grèce) ; la moyenne communautaire est 1.57 .

- 4 9 -

En se basant toujours sur cette même "échelle de soutien", signalonségalement que (cf. Tableau 3.4) :

a) La moyenne CE12 relative à l'affirmation "on devrait utiliserexclusivement des méthodes traditionnelles de croisement plutôt quede modifier les caractéristiques héréditaires de plantes ou d'animauxpar la biotechnologie/génie génétique" est 0.73. Selon le pays, lamoyenne évolue entre 0.29 (Pays-Bas) et 1.01 (Allemagne de l'Ouest).Les NSP/SR ne sont que 4% au Danemark, mais atteignent 24% enEspagne ; au niveau communautaire, ils sont 11%.

b) La moyenne CE1 2 relative à l'affirmation "les méthodes traditionnellesde croisement peuvent être aussi précises que la biotechnologie/géniegenetique pour modifier les caractéristiques héréditaires de plantes oud'animaux" est 0.71. Selon le pays, la moyenne varie entre 0.22(Pays-Bas) et 1.02 (Allemagne de l'Ouest).Les NSP/SR sont très nombreux : ils oscillent entre 10% au Danemarket 33% en Espagne ; la moyenne communautaire est de 20%.

c) Si l'on croise les résultats relatifs aux deux affirmations précédentesen prenant l'affirmation (b) comme variable explicative, on obtient lesmoyennes suivantes pour l'affirmation (a) :

- tout à fait d'accord avec (b) : moyenne de 1.48 pour (a) ;- plutôt d'accord avec (b) : moyenne de 0.7 pour (a) ;- plutôt pas d'accord avec (b) : moyenne de -0.11 pour (a) ;- pas du tout d'accord avec (b) : moyenne de -0.46 pour (a).

Le lien entre ces deux affirmations est donc très net.

C'est en gardant à l'esprit ces diverses considérations d'ordre philosophiquequ'il convient d'analyser l'ensemble des résultats exposés dans cettepremière partie du chapitre 3.

- 50-

Graphique 3.5 : Types de recherche en biotech./génie génét.pouvant comporter un risque pour l'homme ou l'environnement

Moyennes CE12 : +2= risque maximal et -2= risque minimal(Tableaux 3.4 et 3.5 ; Chiffres 1991 et 1993)

- 1991 -

- 51 -

Graphique 3.6 : Perception globale du risque présenté par 7applications de la biotechnologie et du génie génétique

Moyennes nationales et CE12 pour 1991 et 1993 : +2= risquemaximal et -2= risque minimal ; Tableaux 3.4 et 3.5

- 1991 -

- 5 2 -

Graphique 3.7 : Perception globale du risque présenté par 7applications de la biotechnologie et du genie génétique

(% nationaux et CE12 de NSP/SR pour 1991 et 1993)(Tableaux 3.4 et 3.5)

- 1991 -

- 53 -

B. RISQUE POUR LA SANTE DE L'HOMME ET POUR L'ENVIRONNEMENTASSOCIE AUX DIVERSES APPLICATIONS

Pour bien planter le "décor" de cette deuxième partie du chapitre 3, il estsans doute utile de commencer par indiquer que 91% des personnesinterrogées déclarent être "tout à fait" ou "plutôt" d'accord que "si l'on neprotège pas l'environnement naturel, les êtres humains ne seront pascapables de survivre dans le futur" (cf. Tableau 3.4).

Si l'on jauge le soutien qu'elles apportent à cette idée par des moyennesvariant de -2 (soutien minimal) à +2 (soutien maximal), on remarque que lesmoyennes nationales sont partout supérieures à 1.4 ; la moyenne CE12 est1.64.

Comme indiqué dans les tableaux 3.5A et 3.5B, le risque associé aux septTypes de recherche analysés dans ce chapitre est mesuré à l'aide demoyennes variant de -2 (risque minimal) à +2 (risque maximal). Au niveaucommunautaire, les principales observations que l'on peut tirer desgraphiques 3.5 et 3.6, ainsi que du tableau 3.5A sont les suivantes :

a) Comme en 1991, toutes les moyennes sont positives et évoluent dansune fourchette nettement plus étroite que celles relatives au soutien(c f . Graphiques 3.1 et 3.5). Par rapport à 1 991, cette fourchette s'estencore resserrée.Pour chacune des sept recherches sur lesquelles le questionnaireportait, une majorité absolue des citoyens de la Communauté (de 51 %à 67% ; 1991 : 48%-68%) déclare être d'accord ("tout à fait" ou"plutôt") qu'elle "peut comporter un risque pour la santé de l'hommeou pour l'environnement" 2.

Pour une étude détaillée des opinions et attitudes des Européens à l'égard del environnement, le lecteur intéresse peut se référer à :"Les Européens et l'Environnement en 1992", Commission de la Communauté européenne,Août 1992.

- 54-

b) Le classement des sept applications selon le niveau de risque qui leurest associé est identique en 1991 et en 1993.

c) Comme en 1 991, si l'on classe les sept recherches par ordre croissantselon le risque qui leur est associé, on obtient, à une inversion près("PLANTES"/"ETRES HUMAINS"), le même classement que si on lesordonne par ordre décroissant selon le soutien qui leur est apporté, cequi à priori est très cohérent 3 .

d) Selon l'application considérée, les moyennes ont évolué dans des sensdivers depuis 1991 ; ces variations sont toutes faibles.

e) L'"indice global de risque", c'est-à-dire la moyenne des moyennesrelatives aux sept types de recherche (cet indice varie donc, lui aussi,de -2 à +2), n'a guère changé depuis le précédent sondage : il étaitde 0.51 en 1991 et il est, à présent, de 0.54.Quoique non négligeable, cet indice reste donc assez faible.

f ) Oscillant entre 11% et 15%, les taux de NSP/SR sont relativementélevés (taux moyen CE12: 14%). En 1991. la fourchette étaitsupérieure (14%-18% ; taux moyen CE12: 16%).Ceci traduit sans doute une certaine difficulté à évaluer le risque quecomporte les diverses applications analysées.

Au niveau national, les résultats peuvent êtres synthétisés de la façonsuivante (cf. Graphiques 3.6 et 3.7 ; Tableau 3.5B) :

a) Comme en 1991. la plupart des moyennes nationales sont positives.Comme en 1991 aussi, les quelques moyennes (légèrement) négativesque l'on observe se rapportent toutes aux applications qui ont trait auxmicro-organismes "B" (minimum: -0.1, Italie ; maximum: 0.91,Danemark) ou aux médicaments/vaccins (minimum: -0.15, Italie ;maximum: 0.92, Danemark).Etant donné les résultats précédents, ceci n'est guère surprenant.

Précisons que cette inversion "êtres humains"/"plantes" est assez relative, étantdonné que tant les niveaux de soutien apportés à ces applications que les niveaux derisque qui leur sont associés sont proches l'un de l'autre.

- 5 5 -

b) Comme en 1991, les moyennes nationales diffèrent fortement de paysà pays. C'est pour les moyennes relatives aux recherches sur lesmicro-organismes "B" et sur les médicaments/vaccins que c'est le plusfrappant (... alors que pour ces deux recherches, comme nous avonspu le voir dans la partie A de ce chapitre, les moyennes nationales desoutien évoluent dans des fourchettes relativement étroites).

c) Le risque associé aux différentes applications est systématiquementplus élevé en Allemagne de l'Ouest qu'en Allemagne de l'Est. C'étaitdéjà le cas, mais dans une moindre mesure, en 1991.

d) L'"indice global de risque" dépend fortement du pays considéré.Comme évolution majeure de cet indice depuis 1991, on soulignerasurtout la forte augmentation enregistrée au Portugal (+0.44), auLuxembourg ( -0.35) et en Grèce ( +0.34). La baisse la plus sensibleest intervenue en France (-0.18).Rappelons (cf. partie A de ce chapitre) que c'est également auLuxembourg que l'"indice global de soutien" a le plus fortementaugmenté depuis le précédent sondage : dans ce pays, c'est donc à lafois le soutien global et la perception globale du risque qui ontsensiblement augmenté. Au Portugal, par contre, la forte hausse dela perception globale du risque s'est accompagnée d'une baissesensible du soutien global.

e) Le pourcentage moyen de NSP/SR varie largement de pays à pays.Comme évolution majeure de ce pourcentage depuis 1 991, on pointraprincipalement les fortes chutes enregistrées en Espagne (-7 points),en Grèce (-8 points) et. surtout, au Portugal (-20 points).

- 5 6 -

Graphique 3.8: Les personnes et groupes inquiets des risquespotentiels du développement de la bio. /génie gén. et de ses

applications peuvent-ils réellement influencer celui-ci ?

(résultats nationaux et CE12 pour 1993 (*))

(*) 1= "aucune influence" ; 10= "beaucoup d'influence"

- 5 7 -

Dans l'ensemble, l'effet des variables socio-démographiques et socio-politiques sur la perception globale du risque que comportent les diversesapplications étudiées est très faible et relativement diffus : toutes lesmoyennes présentées dans le tableau 3.6 sont positives et comprises dansla fourchette 0.22-0.87 . Quant à l'indice global de risque", il évolue entre0.43 et 0.62 et varie donc très peu.

En gardant cela à l'esprit, on retiendra toutefois que l'indice global derisque" tend à augmenter avec l'âge, mais à diminuer avec l'âge de find'études et le niveau de revenu. On notera aussi que cet indice est plus baschez les individus qui se disent "de droite" que chez ceux qui se disent "degauche". Ceci s'inscrit dans la logique des résultats analysésprécédemment.

Les différentes répartitions des taux moyens de NSP/SR suivent, elles aussi,le schéma des répartitions déjà exposées.

Toujours dans l'optique de mieux cerner la façon dont les Européensperçoivent les risques liés à la biotechnologie/génie génétique, on leur a poséla question suivante :

"Certaines personnes et groupes s'inquiètent des risques que peuvententraîner les développements de la biotechnologie/du génie génétiqueet de ses diverses applications.A votre avis, peuvent-ils réellement influencer ce développement ?Pour répondre, veuillez utiliser cette échelle de 1 à 10. UN signifie"aucune influence", et DIX signifie "beaucoup d'influence". Leschiffres intermédiaires vous permettent de nuancer votre réponse."

Au niveau des Douze, la répartition des réponses (en pourcentages) seprésente comme suit :

3

1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 0 NSP/SR

4 8 10 17 15 14 11 4 4 10 I %

Graphique 3.9 : Lien entre la connaissance "objective" de labio./genie gén. et la perception globale du risque présenté

par 7 de ses applications (Résultats CE12 pour 1993)Risque global: +2= risque maximal ; -2= risque minimalMoyenne CE12 : +0.54 ; Tableaux 3.4 et 3.5

- 59-

Comme l'indique le graphique 3.8, les moyennes nationales calculées audépart des réponses à cette question sont fortement regroupées autour dela moyenne communautaire, qui est de 5.66/10 et qui donc se confondpratiquement avec le point central de l'échelle (5.5).

Précisons que tant pour le sexe, que pour l'âge, l'âge de fin d'études,l'échelle politique", l'"opinion leadership" (tel que défini dans l'Annexe 1)et le niveau de revenu, on ne note aucune influence nette sur cette variable.La moyenne reste, en effet, toujours comprise entre 5.55 et 5.73. C'est la"religiosité" qui a le plus d'impact ici : cette moyenne est de 5.76 chez lesindividus qui se définissent comme "religieux", indépendamment du faitqu'ils pratiquent ou non leur religion, et de 5.51 chez ceux qui se définissentcomme "non religieux", agnostique ou athée ; même dans ce cas, l'effetreste donc limité.

Précisons également que le lien entre cette variable et l'indice global derisque est une fonction qui suit globalement un "U" ; ceux qui se placentrespectivement en 1, 2, ... et 10 sur l'échelle d'influence" présentée enpage 57 ont une perception globale du risque de 0.78, 0.73, 0.59, 0.51,0.54. 0.47, 0.46, 0.53, 0.62 et 0.71. C'est donc chez les personnes qui sesituent aux extrémités de cette échelle que la perception globale du risqueest la plus élevée.

Avant de conclure cette deuxième partie du chapitre 3, signalons encore quele graphique 3.9 fait ressortir que l'"indice global de risque" n'est que trèslégèrement influencé (à la baisse) par la connaissance "objective" de labiotechnologie/génie genetique (telle que définie au chapitre 2) \ Quant àl 'effet du "recours aux médias" (cf. Annexe 1) sur cet indice, il est faible etdiffus (ici également, la fonction suit globalement un "U") : respectivementpour un recours "---", "--", " ++ " et " + + + " , la perception globale du risqueest de 0.57. 0.46, 0.46 et 0.64.

En louant sur l'échelle de ce graphique, nous aurions bien sûr pu taire ressortirdavantage cette baisse. Afin de rester le plus neutre possible, c'est précisément ce quenous avons voulu éviter : parce que tous les trois ont exactement la même raison d'être,c'est la même échelle que nous avons choisi d'utiliser pour ce graphique ainsi que pour lesgraphiques 3.4 et 3.13, l'échelle QUI nous a semblé le mieux convenir aux trois.C'est en poursuivant le même objectif que nous avons choisi les échelles utilisées dans lesgraphiques 3.1, 3.5 et 3.10. dans les graphiques 3.2, 3.6 et 3.11, ainsi que dans lesgraphiques 3.3, 3.7 et 3.12.

-60-

Graphique 3.10 : Types de recherche en biotech./génie génét.devant être contrôlés par le gouvernement

Moyennes CE12: +2= contrôle maximal et -2= contrôle minimal(Tableaux 3.6 et 3.7 ; Chiffres 1991 et 1993)

- 1991 -

- 1993 -

-61 -

Graphique 3.11 : Demande globale de contrôle pour 7applications de la biotechnologie et du génie génétique

Moyennes nationales et CE12 pour 1991 et 1993 : +2= contrôlemaximal et -2=contrôle minimal ; Tableaux 3.6 et 3.7

- 1991 -

- 1993 -

- 6 2 -

Graphique 3.12 : Demande globale de contrôle pour 7applications de la biotechnologie et du génie génétique

(% nationaux et CE12 de NSP/SR pour 1991 et 1993)(Tableaux 3.6 et 3.7)

- 1991 -

- 1993 -

- 6 3 -

C. DEMANDE DE CONTROLE GOUVERNEMENTAL POURLES DIVERSES APPLICATIONS

Les informations qu'apportent les tableaux 3.7A, 3.7B, et 3.8, ainsi que lesgraphiques 3.10-3.13 peuvent être résumées très brièvement :

a) Quels que soient le pays et le genre d'application, toutes les moyennes(qui , rappelons-le, peuvent varier entre -2 [demande minimale decontrôle] et + 2 (demande maximale de contrôle]) évoluent dans deslimites très élevées et fort étroites :- l imite inférieure : 1.09 , elle s'observe au Portugal et concerne les

recherches sur les micro-organismes "A" ;- limite supérieure: -L 1.85 ; elle s'observe au Danemark et concerne

les recherches sur les êtres humains.En 1991, les bornes inférieures et supérieures étaient respectivement1 31 (Luxembourg et Royaume-Uni , recherches sur les plantes) et1 80 (Allemagne de l'Est , recherches sur les êtres humains) .Pour chacune des sept recherches sur lesquelles le questionnaireportait, la "demande de contrôle" est donc extrêmement massive ethomogène : quelle que soit l 'application, de 83% à 87% (1991 :82%-87%) des citoyens de la Communauté déclarent être d'accordqu'elle "doit être contrôlée par le gouvernement".

b) Le classement des sept applications selon la demande de contrôle quileur est associée est identique en 1991 et en 1993.

c) Quel que soit le type de recherche considéré, les moyennes ont touteslégèrement baissé depuis 1991

Graphique 3.13: Lien entre la connaissance "objective" de labio./genie gén. et la demande globale de contrôle pour 7

de ses applications (Résultats CE12 pour 1993)Contrôle global: +2= contrôle maximal ; -2= contrôle minimalMoyenne CE12 : +1.42 ; Tableaux 3.6 et 3.7

- 6 5 -

d) L'"indice global de contrôle", c'est-à-dire la moyenne des moyennesrelatives aux sept types de recherche (cet indice varie donc, lui aussi,de -2 à + 2) a légèrement baissé depuis le précédent sondage : il étaitde 1.52 en 1991 et il est, à présent, de 1.42.Comme évolution nationale majeure de cet indice depuis 1991, onsoulignera surtout la nette augmentation enregistrée au Luxembourg(+0.27) et la forte diminution intervenue au Portugal (-0.37).Au Luxembourg (cf. parties A et B de ce chapitre), depuis le précédentsondage, c'est donc à la fois le soutien global, la perception globale durisque et la demande globale de contrôle qui ont sensiblementaugmenté. Au Portugal, par contre, la forte hausse de la perceptionglobale du risque s'est accompagnée d'une baisse sensible du soutienglobal et de la demande globale de contrôle.La demande globale de contrôle varie nettement plus de pays à paysen 1993 qu'en 1991 ... même si, comme nous l'avons déjà souligné,elle est massive dans l'ensemble de la Communauté.

e) Lorsque la différence est significative, la demande de contrôle desdifférentes applications est systématiquement plus élevée enAllemagne de l'Est qu'en Allemagne de l'Ouest. C'était un peu plusnet en 1991.

f ) Au niveau CE12, les taux de NSP/SR oscillent entre 6% et 7% selonle type de recherche ; ils sont donc relativement bas (taux moyenCE12: 7%). En 1991, la fourchette était 8%-9% (taux moyen CEI 2:9%).Le pourcentage moyen de NSP/SR varie largement de pays à pays.Comme évolution majeure de ce pourcentage depuis 1 991, on pointraprincipalement la forte chute enregistrée au Portugal (-18 points).

g) Dans l'ensemble, l'effet des variables socio-démographiques et socio-politiques sur la demande globale de contrôle des diverses applicationsétudiées est assez faible et relativement diffus : toutes les moyennesprésentées dans le tableau 3.8 sont comprises dans une fourchettefort étroite (1.19-1.56). Quant à Indice global de contrôle", ilévolue entre 1.27 et 1.49 et varie donc très peu.Quand ces variations sont significatives, elles s'inscrivent dans lalogique des résultats analysés précédemment. Il en va de même pourles différentes répartitions des taux moyens de NSP/SR.

- 6 6 -

h) La demande globale de contrôle est très élevée, quel que soit le degréde connaissance "objective" de la biotechnologie/génie génétique (telleque définie au chapitre 2).Elle n'est guère influencée par cette connaissance (cf. Graphique3.13).En revanche, elle est influencée à la hausse par le "recours auxmédias" (cf. Annexe 1) : respectivement pour un recours "---", "--"," + + " et " + + + " , la perception globale du risque est de 1.29, 1.32.1.40 et 1.50.

Les tableaux 3.9 et 3.10 permettent de cerner quelque peu les opinionsrelatives à la dimension "éthique et contrôle" en matière de biotechnologie/génie génétique. L'enseignement de ces tableaux peut être synthétisécomme suit :

a) Tant pour les applications ayant trait aux êtres humains (91%), quepour celles impliquant des animaux (88%) ou des plantes (75%), unemajorité écrasante d'Européens est d'accord ("tout à fait" ou "plutôt")qu'"il devrait y avoir des règles éthiques claires indiquant quand labiotechnologie/génie génétique ne peut en aucun cas être appliquée".

b) Si l'on se concentre sur les applications impliquant des êtres humainsou des animaux et si l'on mesure leur soutien à cette opinion par desmoyennes variant de -2 (soutien minimal) à + 2 (soutien maximal), onnote que ces moyennes sont toutes très élevées (moyennes CE12respectives: 1.68 et 1.52) et qu'elles varient à l'intérieur d'une étroitefourchette :

• selon le pays considéré, entre 1.21 (Portugal ; plantes) et 1.89(Danemark ; êtres humains) ; et

* selon la variable socio-démographique ou socio-politique considérée,entre 1.46 et 1.75 .

- 6 7 -

c) Si l'on fait de même pour les applications ayant trait aux plantes, onnote que le consensus n'est plus aussi net ... même si toutes lesmoyennes restent, toutefois, largement positives :

* au niveau CE12, elle est de 1.07 ;* selon le pays considéré, elle varie entre 0.38 (Belgique 5 ), 0.75

(Royaume-Uni) et 1.55 (Grèce) ; et* selon la variable socio-démographique ou socio-politique considérée,

elle évolue entre 0.93 et 1.16 .

d) Le taux moyen de NSP/SR pour ces trois applications est relativementfaible au niveau communautaire (6%).Il varie, néanmoins, fortement de pays à pays (de 1 % au Danemark à15% au Portugal) et selon la variable socio-démographique ou socio-politique considérée (2%-12%).Ces variations suivent la même logique que celles rapportéesprécédemment.

Anormalement bas. comparé aux autres moyennes nationales, ce résultat est,cependant, conforme à ceux que l'on trouve dans les tableaux 3.1, 3.5 et 3.7 .

- 6 9 -

D. "SOUTIEN". "RISQUE" ET "CONTROLE GOUVERNEMENTAL"... QUELQUES CONSIDERATIONS COMPLEMENTAIRES

Dans cette quatrième et dernière partie du chapitre 3, nous présenteronsencore trois éclairages différents des résultats exposés dans les parties A,B et C de ce chapitre.

Le premier éclairage vise à souligner la cohérence qui existe entre différentstypes de réponse : si l'on croise l'"optimisme" à l'égard de la biotechnologie/genie genetique (tel que défini au chapitre 1) et les trois indices globaux(soutien, risque et contrôle) analysés dans ce chapitre, on obtient ceci :

a) Pour l ' indice global de soutien :

• chez les "optimistes" (qui pensent que la biotechnologie/géniegenetique améliorera notre mode de vie dans les vingt prochainesannées), cet indice est de 1.16 ;

• chez les "pas d'effet" (qui estiment qu'elle n'influencera pas notremode de vie dans les vingt prochaines années), il est de 0.7 ;

• chez les "pessimistes" (qui pensent qu'à cause d'elle les chosesiront plus mal), il est de 0.31 ; et

• chez les "NSP/SR" (26% pour cette question !), il est de 0.75 .

b) Pour l'indice global de risque :

• chez les "optimistes", cet indice est de 0.38 ;

chez les "pas d'effet", il est de 0.62 ;' chez les "pessimistes", il est de 0.89 ; et

• chez les "NSP/SR", il est de 0.63 .

c) Pour l'indice global de contrôle :

' chez les "optimistes", cet indice est de 1.36 ;• chez les "pas d'effet", il est de 1.37 ;• chez les "pessimistes", il est de 1.55 ; et• chez les "NSP/SR", il est de 1.48 .

-70-

Graphique 3.14.1 : Indices globaux nets de soutien, risqueet contrôle relatifs à 7 applications de la biotechnoloqie

et du génie génétique (Graphiques 3.2. 3.6 et 3.10)(résultats nationaux pour 1991 (*))

- Indices globaux CE12 pour 1991 -

- 71 -

- Indices globaux nets par pays pour 1991 (suite) -

- 7 2 -

Graphique 3.14.2 : Indices globaux nets de soutien, risqueet contrôle relatifs à 7 applications de la biotechnologie

et du génie génétique (Graphiques 3.2. 3.6 et 3.10)(résultats nationaux pour 1993 (*))

- Indices globaux CE12 pour 1993 -

(•) Indice global net • Indice national - Indice CE12

- Indices globaux nets par pays pour 1993 -

- 7 3 -

- Indices globaux nets par pays pour 1993 (suite) -

- 7 4 -

Le deuxième éclairage s'appuie sur les graphiques 3.14.1 et 3.14.2 . L'outilutilisé dans ces deux graphes est l'"indice global net", c'est-à-dire l'indiceglobal national moins l'indice global CE12 correspondant 6.

Des deux graphiques 3.14.1 (relatifs à 1991), on retiendra principalement lesdeux "cas d'école" suivants :

a) Danemark : alors que la perception du risque est très élevée dans cepays (c'est, de fait, la plus élevée de la Communauté !), le soutien yest toutefois (non significativement) supérieur à la moyenne CE12 ;

b) Allemagne de l'Ouest : quoique plus faible que celle enregistrée auDanemark, la perception du risque est également très élevée dans cepays (c'est la deuxième plus élevée dans les Douze). Par contre, lesoutien y est très nettement inférieur à la moyenne CE12 (c'est ledeuxième plus faible de la Communauté).

Les deux graphiques 3.14.2 (relatifs à 1993) montrent que cette divergenced'attitudes entre ces deux Etats est encore plus marquée en 1993 qu'en1991. Ceci est dû entre autres à la baisse brutale du soutien en Allemagnede l'Ouest (c'est, à présent, le plus faible des Douze ; cf. partie A du présentchapitre).

Une des explications plausibles de ce résultat est qu'en 1991 et, nettementplus encore, en 1993, les Danois sont proportionnellement beaucoup plusnombreux que les Allemands de l'Ouest à se fier à leurs autorités publiquespour ce qui est de "dire la vérité en ce qui concerne la biotechnologie/géniegenetique" (cf. Chapitre 4 ; Tableaux 4.2.1 et 4.2.2).

Si l'on prend l'exemple du soutien en Belgique en 1991, on a :1.04 comme indice belge de soutien global en 1 991 (cf. Graphique 3.2, partie A) ; et

• 0.96 comme indice CE12 de soutien global en 1991 (cf. Graphique 3.2 ou 3.14.11.Pour la Belgique, l'indice global net de soutien en 1991 est donc de (1.04 - 0.96) = 0.08.

- 7 5 -

Enfin, le troisième éclairage est lié à la connaissance "subjective" de labiotechnologie/génie génétique (telle que définie au chapitre 2). Si l'onanalyse les opinions des 14% de personnes qui ont trouvé "très difficiles" lessujets abordés dans le questionnaire (c'est-à-dire les personnes qui se situentdans la case 10 de l'échelle présentée en page 33), on note que, de toutel'échelle, ce sont elles qui ont l'indice global de soutien le plus bas (0.65 ;moyenne CE12: 0.88), ainsi que les indices globaux de risque (0.90 ;moyenne CE1 2: 0.54) et de contrôle (1.52 ; moyenne CE1 2: 1.42) les plushauts.

CHAPITRE 4

Graphique 4.1.1: Sources d'Info, sur les nouveaux développe-ments affectant notre façon de vivre (% CE12 pour 1991)

Principale source (une seule réponse possible)

Ensemble des sources (plusieurs réponses possibles)

INFORMATIONS - SOURCES ET FIABILITE

Ce chapitre expose les résultats relatifs à deux questions ayant trait àl'information :

a) tout d'abord, ceux relatifs aux sources auxquelles on recourt pours'informer sur "les nouveaux développements qui affectent notre façonde vivre" ;

b) ensuite, ceux relatifs à la fiabilité de diverses sources d'information enmatière de biotechnologie/génie génétique.

Ces résultats sont, bien sûr, d'une importance toute particulière, étant donnéqu'un des buts majeurs de cette étude (cf. Introduction) est d'aboutir à unemeilleure information du public européen en matière de biotechnologie/géniegenetique et. par là, à une meilleure compréhension de la nature de cesrecherches, de leurs potentialités et de leurs risques éventuels.

-80 -

Graphique 4.1.2: Sources d'Info, sur les nouveaux développe-ments affectant notre façon de vivre (% CE12 pour 1993)

Principale source (une seule réponse possible)

-81 -

A. SOURCES D'INFORMATION SUR LES NOUVEAUX DEVELOPPEMENTSAFFECTANT NOTRE FAÇON DE VIVRE

Comme nous l'avons observé dans les chapitres 1 et 2, l'"optimisme global"(tel que défini dans le chapitre 1) à l'égard des nouvelles technologies, ainsique la connaissance "objective" (tel que définie dans le chapitre 2) sontfortement corrélés à la source principale dont on tire son information sur "lesnouveaux développements qui affectent notre façon de vivre".

Des tableaux 4.1.1 et 4.1.2 ainsi que des graphiques 4.1.1 et 4.1.2, ilressort que le recours aux différents types de source varie énormément d'unesource à l'autre et, pour une même source, d'un pays à l'autre.

En dépit de ces divergences importantes, on retiendra surtout que, en 1993,quel que soit le pays considéré, la télévision est le premier média cité aussibien lorsque l'on demande à la personne interrogée de ne citer qu'une source(question A) que lorsque plusieurs sources peuvent être citées (questionA - B ) .

Excepté au Portugal, la deuxième source la plus souvent citée en 1993 (pourles questions A ET A+B B) est "les journaux et quotidiens". Au Portugal, lesmédias autres que la télévision ne sont cités comme "première source"(question A) que par un maximum de 5% des personnes interrogées ; comme"une des sources d'information" (question A - B), par contre, les journaux etquotidiens arrivent clairement en troisième lieu (48%), derrière la radio(54%). Dans l'ensemble de la Communauté, le seul média autre que latélévision ou "les journaux et quotidiens" à être cité par plus de 10% despersonnes interrogées comme première source est "les magazines" (enAllemagne de l'Est exclusivement).

En 1991, la prédominance de la télévision était légèrement moins marquée,mais la situation à peine différente de celle qui vient d'être décrite. Lesseules "exceptions" à l'ordre "TV, journaux et quotidiens, autres" - desexceptions qui, en fait, n'infirmaient en rien la règle - étaient :

a) le Danemark et les Pays-Bas, où la télévision partageaient la premièreplace avec les journaux et quotidiens (mais pour la question A+B, latélévision repassait en tête dans ces deux pays) ;

- 8 2 -

b) l'Allemagne de l'Est, où les magazines partageaient la seconde placeavec les journaux et quotidiens (mais pour la question A+B. lesjournaux et quotidiens reprenaient la tête) ; et

c) le Portugal, où l'on est très proche de la situation de 1993 : lesmédias autres que la télévision ne sont cités comme première sourceque par un maximum de 9% des personnes interrogées (en tête de cesmédias, mais de façon non significative : les journaux et quotidiens) ;comme "une des sources d'information", par contre, les journaux etquotidiens arrivent en troisième lieu (43%), derrière la radio (54%).

De 1991 à 1993, la suprématie de la télévision dans ce domaine s'est encored'avantage installée : 88% des Européens y ont recours pour leurinformation (1991: 87%) et 56% l'utilisent comme leur source principale(1991: 48%).

- 8 3 -

B. SOURCES D'INFORMATION LES PLUS FIABLES EN MATIERE DEBIOTECHNOLOGIE ET GENIE GENETIQUE

Dans l'ensemble des Douze, les trois sources d'information qui sont jugéesle plus souvent comme "la plus fiable" (question A) en matière debiotechnologie/génie génétique, c'est-à-dire "la plus susceptible de donnerla vérité" en ce domaine sont les suivantes (cf. Tableaux 4.2.1 et 4.2.2 ;Graphiques 4.2.1 et 4.2.2) :

a) Les organisations de protection de l'environnement.On remarquera que les pourcentages nationaux relatifs à cette sourcerestent très variables :

1993 : de 17% au Danemark (c'est-à-dire, d'un point de vuestatistique, le même score que les autorités publiques 1), à36% en Italie et 37% en Allemagne de l'Ouest (31% enAllemagne de l'Est) ;

1991 : de 16% au Danemark (soit, d'un point de vuestatistique, le même score que les autorités publiques et que"l'école ou l'université") et 17% en Espagne, à 34% enAllemagne de l'Est (26% en Allemagne de l'Ouest 2).

b) Les organisations de consommateurs.Ici aussi, les pourcentages nationaux continuent à évoluer dans unefourchette très large :

1993 : de 14% en Grèce, à 37% en Allemagne de l'Est (27%en Allemagne de l'Ouest) et 39% en France ;

1991 : de 12% en Grèce (11% pour les autorités publiques), à41 % en France.

: Dans le chapitre 3. nous avions déjà eu l'occasion de signaler ce résultatparticulièrement frappant, comparativement aux autres pays membres. Le deuxième scorele plus élevé pour les autorités publiques est enregistré aux Pays-Bas (10%). La moyenneCE12 n'est que de 5%.Notons que, par rapport à 1991, le pourcentage grec est tombé de 11% (deuxièmepourcentage plus élevé à l'époque, après le Danemark) à 5%.

: On remarquera le retournement de situation intervenu ici entre l'Ouest et l'Estde l'Allemagne. Pour les organisations de consommateurs, le même type de scénario s'estproduit, mais de façon inversée.

-84 -

Ensemble des sources (plusieurs réponses possibles)

- 8 5 -

Ensemble des sources (plusieurs réponses possibles)

- 8 6 -

c) L'école ou l'université.On observe à nouveau une grande variation dans les pourcentagesnationaux et des différences sensibles par rapport à 1991 :

1 993 : de 7% en Allemagne de l'Est (6% pour les organisationsde protection des animaux) et 9% en Allemagne de l'Ouest (7%pour les organisations de protection des animaux), à 27% enBelgique et en Grèce ;

1991: de 11% en Allemagne de l'Ouest et 12% en Allemagnede l'Est, en France et au Portugal, à 31 % en Grèce.

Au niveau communautaire, on constate que les organisations de protectionde l'environnement ont progressé autant comme "source la plus fiable"(question A : +7 points) que comme "source fiable" (question A + B : +8points). Désormais, ce sont elles qui dominent dans ces deux catégories.

Si les organisations de consommateurs ont perdu leur prédominance comme"source la plus fiable", ce n'est pas parce qu'elles réalisent un score moindrequ'en 1991 (avec 26% en 1993 contre 27% en 1991, le pourcentage estresté inchangé), mais bien parce que les organisations de protection del'environnement ont, elles, fortement progressé. Notons que lesorganisations de consommateurs ont gagné 3 points comme "source fiable".

ANNEXE 1 :

DEFINITION DE TROIS VARIABLESEXPLICATIVES UTILISEES DANS LES

TABLEAUX CROISES

1

"OPINION LEADERSHIP"

Un "leader d'opinion" est une personne qui, dans le cadre de certaines fonctionssociales, exerce généralement plus d'influence sur les opinions des autres que lesautres n'en exercent sur la sienne. Si tous les membres d'un groupe socialétaient équivalents et substituables dans la formation des opinions, attitudes etcomportements du groupe, ces opinions, attitudes et comportementsn'évolueraient guère, même à la disparition de tel ou te! membre. Le "leader" estprécisément celui grâce à qui (à cause de qui) les choses sont différentes : ilinfluence les autres plus qu'il n'est lui-même influencé par eux, et pas seulementde façon occasionnelle, mais de façon relativement constante et prévisible.

Pour cette raison, un des objectifs des études de marché ainsi que des étudesd'opinion et, plus généralement, des études de psychologie sociale, est souventde repérer ces leaders. Pour y parvenir, on dispose de trois moyens :

1. L'étude sociométrique des influences respectives dans un groupe donné.Cette méthode n'est guère praticable qu'en laboratoire ou au sein de petitsgroupes.

2. L'étude par interrogation d'informateurs privilégiés, qui désignent lespersonnes qui, selon eux, exercent un "leadership" dans un groupe donné.Cette méthode n'échappe pas aux limitations de la précédente et, desurcroît, risque d'identifier des "notables", c'est-à-dire des gens quioccupent une situation sociale notoirement importante, plus que devéritables "leaders", réellement impliqués dans la vie du groupe.

3. La sélection des leaders par voie d'enquête, en définissant ceux-ci commeles individus présentant certaines caractéristiques constitutives de ce quel'on admet généralement de considérer comme une attitude de"leadership" : intérêt pour certains problèmes, degré d'activité - enétendue et en intensité - dans la vie du groupe, ...

Dans ce rapport, c'est par la troisième méthode que les "leaders d'opinion" ontété définis, celle-ci pouvant être utilisée de façon opérationnelle dans dessondages sur échantillons représentatifs de populations nombreuses et diverses.

- 2 -

L'analyse des résultats accumulés au cours des sondages "EUROBAROMETRES"précédents a montré qu'il était statistiquement significatif de construire un indicesuivant les réponses données par l'ensemble des personnes interrogées à deuxquestions :

1) "Quand vous êtes entre amis, diriez-vous qu'il vous arrive souvent, detemps en temps ou jamais de discuter politique ?"

et

2) "Quand vous avez une opinion à laquelle vous tenez beaucoup, vousarrive-t-il de convaincre vos amis. vos camarades de travail, vos relationsd'adopter cette opinion ? Cela vous arrive-t-il souvent, de temps entemps, rarement ou jamais ?"

Cet indice distingue quatre degrés d'"opinion leadership" : un degré élevé (+ +),qui caractérise environ 14% de la population communautaire de plus de 14 ans;un degré faible (--), soit à peu près 1 7% de la population communautaire de plusde 14 ans ; et deux degrés intermédiaires : (+ ) et (-).

Le tableau suivant indique la façon dont l'indice d'"opinion leadership" a étéconstruit :

Convaincre les autres ...

souvent de temps rarement jamais NSP/SRen temps

DiscuterPolitique ...

souvent

de tempsen temps

jamais

NSP/SR

- 3 -

"RECOURS AUX MEDIAS"

Cet indice est construit au départ des réponses données par l'ensemble despersonnes interrogées à la question suivante :

"Tous les combien à peu près ...

... regardez-vous les émissions d'information à la télévision ?

... lisez-vous les nouvelles dans les journaux quotidiens ?

... écoutez-vous les émissions d'information à la radio ?

Tous les jours, plusieurs fois par semaine, une ou deux fois par semaine,moins souvent ou jamais ?"

On distingue quatre degrés de "recours aux médias" : un degré élevé ( + + + ) ,un degré faible (---) et deux degrés intermédiaires (+ + et - - ") :

Nouvelles à la TV, radio et journaux "tous les jours" ou"plusieurs fois par semaine" ;

Deux médias "tous les jours" ou "plusieurs fois parsemaine" , le troisième média pas plus d'"une ou deux foispar semaine" ;

Un média "tous les jours" ou "plusieurs fois par semaine";les deux autres médias pas plus d'"une ou deux fois parsemaine" ;

Les trois médias pas plus d'"une ou deux fois parsemaine".

- 4 -

"POSITIONNEMENT SUR L'ECHELLE POLITIQUE GAUCHE-DROITE"

Cette variable est établie au départ des réponses à la question : "A propos depolitique, les gens parlent de "droite" et de "gauche". Vous-même, voudriez-voussituer votre position sur cette échelle ?" (Instructions pour les enquêteurs : Nerien suggérer, la personne doit se situer dans une case; si elle hésite, insister) :

DroiteGauche 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Dans ce rapport, les répondants sont regroupés en fertiles pour chaque pays :ceux qui se placent le plus à gauche, ceux qui se placent le plus à droite et letiers restant, constitué de ceux qui se placent le plus au centre. La pondérationhabituelle (cf. Introduction) est alors utilisée pour établir la distributioncommunautaire.

ANNEXE 2 :

TABLEAUX

Tableaux 1.1 A et 1.1 B : Effets anticipés de 7 nouvelles technologies - Chiffres 1991 et 1993

QUESTION: La science et la technologie changent notre vie.Je vais vous citer une série de domaines où de nouvelles technologies sont actuellement développées.Pour chacun de ces domaines, pensez-vous Que cela améliorera notre mode de vie dans les 20 prochainesannées, que cela n'aura pas d'effet ou que les choses iront plus mal ?

A. Pourcentages et moyennes (*) CE12 pour 1991 et 1993

- 4 -

Tableau 2.1 : Connaissance "objective" de la biotechnologie/génie génétique

(Pourcentages et indices (*) CE12 pour 1993)(Classement par ordre décroissant selon la valeur de l'indice CE12)

QUESTION : Voici quelques affirmations. Pour chacune d'elles, j'aimerais que vous me disiez si vouspensez qu'elle est vraie ou fausse. Si vous ne le savez pas. dites-le et nous passerons al'affirmation suivante.

ITEM 1:

ITEM 2:

ITEM 3:

ITEM 4:

ITEM 5

ITEM 6:

ITEM 7

ITEM 8.

ITEM 9

ITEM 10:

ITEM 11:

ITEM 12:

II existe des bactéries qui vivent d'eaux usées. (REPONSE CORRECTE : VRAI»

11 est possible de découvrir si un enfant sera atteint de mongolisme (maladie deDown) dès les tous premiers mois de la grossesse. (REPONSE CORRECTE : VRAI)

La levure utilisée pour faire de la bière est constituée d'organismes vivants.(REPONSE CORRECTE : VRAI)

II est possible de modifier les caractéristiques héréditaires des plantes, pour leurpermettre de développer leurs propres défenses contre certains insectes.(REPONSE CORRECTE : VRAI)

Les entants ressemblent à leurs parents parce qu'ils ont les mêmes globules rouges.(REPONSE CORRECTE : FAUX)

La biotechnologie/genie genetique permet d'augmenter la production laitière desvaches. (REPONSE CORRECTE : VRAI)

il est possible de modifier génétiquement des bactéries pour Qu'elles produisent dessubstances utiles (REPONSE CORRECTE : VRAI)

II v a des bebes-eprouvettes qui se sont entièrement développés hors du corps dela mère (REPONSE CORRECTE : FAUX)

La plupart des bactéries sont mauvaises pour l'être humain.(REPONSE CORRECTE. FAUX)

Le clônage d'êtres vivants donne naissance à des descendants parfaitementidentiques. (REPONSE CORRECTE : VRAI)

Les gênes de tous les êtres vivants de la terre sont constitues de différente»combinaisons de seulement 4 a 5 substances chimiques.(REPONSE CORRECTE : VRAI)

Des virus peuvent être contamines par des bactéries.(REPONSE CORRECTE : FAUX)

( *) indice calculé en divisant le pourcentage de réponses correctes par la somme des pourcentages deréponses incorrectes et de "NSP/SR"

- 5 -

ITEM 1

ITEM 2

ITEM 3

ITEM 4

ITEM 5

ITEM 6

ITEM 7

ITEM 8

ITEM 9

ITEM 10

ITEM 11

ITEM 12

%CORRECT

(A)

82

75

67

63

62

61

57

36

34

32

24

15

%INCORRECT

(B)

3

7

9

7

16

8

8

42

50

18

13

43

%NSP/SR

(0

15

17

24

30

22

31

35

23

16

50

63

42

INDICESA

B+C

4.55

3.12

2.03

1.70

1.63

1.56

1.32

0.55

0.51

0.47

0.31

0.17

- 8 -

Tableau 2.4 : Lien entre connaissance "objective" de la biotechnologie/génie génétique et sourced'information principale en matière de "nouveaux développements oui affectent notre mode de vie"

(Indices (*) CE12 pour 1993)

QUESTIONS: 1 ) En général, quelle est votre principale source d'information sur les nouveauxdéveloppements qui affectent notre façon de vivre ? (cf. tableaux 4.1.1 et 4.1.2)Veuillez choisir votre réponse dans cette liste (une seule réponse possible).

2) cf. tableau 2.1

Cours, conférences

Presse spécialisée

Livres

Magazines

Journaux, Quotidiens

R a d i o

Brochures de société et publicités (**)

Discussions avec des amis, de la f a m i l l edes collègues

Té lév i s ion

votre médecin (••)

Des commercants lors d'un achat (••)

E L E M E N T A I R E(sur 6 points)

4.84

4.80

4.63

4.51

4.38

4.22

4.07

3.91

3.94

3.36

3.24

CONNAISSANCE

APPROFONDIE(sur 6 points)

2.79

2.78

2.51

2.35

2.16

2.01

2.00

1.96

1.79

1.74

1.31

GLOBALE(sur 12 points)

7.63

7.58

7.14

6.86

6.54

6.23

6.07

5.87

5.73

5.11

4.55

(*) cf tableaux 2.2 et 2.3( * * ) La base de ces indices étant très faible. ceux-ci sont donnes à titre purement indicatif.

- 9 -

Tableaux 3.1 A et 3.1 B : Types de recherche en biotechnologie/génie génétique valant la peine

d'être menés et devant être soutenus - Chiffres 1991 et 1993

QUESTIONS : Je voudrais vous demander voue opinion à l'égard de quelques exemples de recherche qui relèventde la biotechnologie/génie genetique .

1) Commençons avec un exemple relatif aux plantes.Les scientifiques essaient d'utiliser la biotechnologie/genie genetique pour modifier les plantes par desmanières qui peuvent être plus rapides ou plus précises que la culture traditionnelle et ceci. afin de rendreces plantes plus utiles.Par exemple, pour les rendre plus résistantes aux maladies et aux insectes, pour les faire mûrir plus vue,pour les faire pousser sur des sols secs ou riches en sel...Veuillez indiquer si vous êtes tout a fait d'accord, plutôt d'accord, plutôt pas d'accord ou pas du toutd'accord avec l'affirmation suivante: Ce type de recherche sur les plantes vaut la peine d'être mené et doitêtre soutenu. (PLANTES)

2) Voici un exemple relatif aux micro-organismes tels que la levure que nous utilisons pour faire du pain. dela bière, du yoghourt. ou les micro-champignons utilises pour faire des médicaments tels que la pénicilline.Les scientifiques savent comment modifier ces micro-organismes par la biotechnologie/genie genetique afind améliorer leurs performances, c est-a-dire afin de les taire travailler plus vue ou même de leur fairefabriquer des produits nouveauxVeuille? indiquer si vous êtes tout à fait d'accord, plutôt d'accord, plutôt pas d'accord ou pas du toutd accord avec l'affirmation suivante Ce type de recherche sur ces micro-organismes vaut la peine d'êtremené et don être soutenu (MICRO-ORGANISMES "A")

3) Certains de ces micro-organismes sont utilisés cour décomposer les eaux dégoûts et d'autres types dedéchets. pour les convenir en des matériaux sans danger pour le sol.le.. a nouveau, des scientifiques essaient • en utilisant la biotechnologie/génie genetique d'améliorer cesmicro-organismes lis essayent de les faire agir plus vite ou de leur taire nettoyer des nappes de pétrole oud autres contaminations de l environnementVeuillez indiquer si vous êtes tout a tau d accord, plutôt d'accord, plutôt pas d'accord ou pas du tout3 accord avec i affirmation suivante Ce type de recherche sur ces micro-organismes vaut la peine d'êtremené et don être soutenu (MICRO-ORGANISMES "B")

4) Un autre développement est l application de ces méthodes a des animaux d'élevage pour les transformer,par des manières pouvant etre plus rapides ou plus précises que les méthodes traditionnelles de croisement.afin de les rendre plus utilesPar' exemple, pour les rendre plus résistants aux maladies, pour les faire grandir plus vite ou pour leur faireproduire plus ou une meilleure qualité de viande ou de lait.Veuille; indiquer si vous êtes tout a fai t 0 accord, plutôt d accord, plutôt pas d'accord ou pas du toutd accord avec l affirmation suivante Ce type de recherche sur les animaux d'élevage vaut la peine d'êtremené et don être soutenu (ANIMAUX D'ELEVAGE)

5) Ces nouvelles méthodes de la biotechnologie/genie génétique sont aussi utilisées dans la production et letraitement des produits alimentaires Des scientifiques disent que 1 on peut améliorer la qualité des alimentset des Poissons par exemple avec plus de protéines, moins de graisses, une conservation plus longue ou unmeilleur goûtVeuillez indiquer si vous êtes tout a fait d accord, plutôt d'accord, plutôt pas d'accord ou pas du toutd accord avec l affirmation suivante Ce type oc recherche sur la nourriture vaut la peine d'être mené et doitêtre soutenu (NOURRITURE)

6) Une autre application de la biotechnoiogie/genie genetique est le développement et la production denouveaux médicaments et vaccins pour l'être humain, par exemple la production d'insuline humaine pourle traitement des diabétiquesVeuillez indiquer si vous êtes tout a tait d'accord, plutôt d'accord, plutôt pas d'accord ou pas du toutd'accord avec l'affirmation suivante Ce type de recherche sur les médicaments et les vaccins vaut la peined être mené et don être soutenu (MEDICAMENTS/VACCINS)

7) La science essaie aussi d appliquer certaines des nouvelles méthodes de la biotechnologie/génie genetiqueaux êtres humains ou a leurs cellules et à-leurs tissus, dans des buts divers tels que la détection ou laguerison de maladies, et de caractéristiques que nous pourrions avoir héritées de nos parents.Veuillez indiquer si vous êtes tout à fait d'accord, plutôt d'accord, plutôt pas d'accord ou pas du toutd accord avec l affirmation suivante Ce type de recherche sur les êtres humains vaut la peine d'être menéet don être soutenu (ETRES HUMAINS)

- 10-

A. Pourcentages et moyennes (*) CE12 pour 1991 et 1993

B. Ventilation nationale et CE12 des "NSP/SR" (%) et des moyennes (*) pour 1993

- 12-

Tableau 3.3 : Opinion à l'égard de l'application de la biotechnologie/génie génétique

aux animaux (Pourcentages nationaux et CE12 pour 1991 et 19931

QUESTION : Les scientifiques peuvent appliquer la biotechnologie/génie genetique aux animaux afin de développerdes "médicaments vitaux" ou afin d'étudier des maladies humaines. La protection des animaux estgarantie par la loi et certaines personnes disent qu'il est moralement inacceptable d'appliquer labiotechnologie/genie genetique à des animaux. Laquelle des opinions suivantes est la plus proche devotre idée personnelle sur le sujet 7

ITEM 1: Appliquer la biotechnologie/génie genetique aux animaux est moralement acceptable.pour autant que le bien-être des animaux soit sauvegardé.

ITEM 2: C'est acceptable pour le développement de médicaments vitaux, même si certainsanimaux en souffrent.

ITEM 3: Les autorités publiques devraient examiner cette application de labiotechnologie/genie genetique cas par cas avant de décider si cela peut êtreautorise ou non.

ITEM 4: Appliquer la biotechnologie/genie genetique aux animaux est moralementinacceptable et devrait être interdit par la loi.

- 13-

Tableaux 3.4A et 3.4B : Biotechnologie/qénie génétique et considérations philosophiques ; Chiffres 1993

QUESTION : Je vais vous lire Quelques affirmations. Pour chacune d'elles, veuillez me dire si vous êtes tout a fand'accord, plutôt d'accord, plutôt pas d'accord ou pas du tout d'accord.

ITEM 1: On devrait utiliser exclusivement des méthodes traditionnelles de croisement plutôt que demodifier les caractéristiques héréditaires de plantes ou d'animaux par la biotechnologie/geniegenetique

ITEM 2: On devrait chercher un équilibre entre le bien-être des animaux et le bien-être des êtreshumains.

ITEM 3: Si l'on ne protège pas l environnement naturel, les êtres humains ne seront pas capables desurvivre dans le futur

ITEM 4: Les methodes traditionnelles de croisement peuvent être aussi précises que labiotechnologie/genie genetique pour modifier les caractéristiques héréditaires de plantes oud'animaux.

A. Pourcentages et moyennes ( * ) CE12

- 15 -

A. Pourcentages et moyennes (*) CE12 pour 1991 et 1993

B. Ventilation nationale et CE12 des "NSP/SR" (%) et des moyennes (*) pour 1993

- 17-

Tableaux 3.7A et 3.SB : Types de recherche en biotechnologie/génie génétique devant

être contrôlés par le gouvernement - Chiffres 1991 et 1993

QUESTIONS : Je vouerais vous demander votre opinion à l'égard de quelques exemples de recherche qui relèventde la biotechnologie/genie genetique :

- 18-

A. Pourcentages et moyennes (*) CE12 pour 1991 et 1993

B Ventilation nationale et CE12 des "NSP/SR" (%) et des moyennes (*) pour 1993

- 20-

Tableaux 3.9A et 3.9B : Biotechnologie/génie génétique - Ethique et contrôle ; Chiffres 1993

QUESTION : Je vais vous lire Quelques affirmations. Pour chacune d'elles, veuillez me dire si vous êtes tout atait d'accord, plutôt d'accord, plutôt pas d'accord ou pas du tout d'accord.

Il devrait y avoir des règles éthiques claires, indiquant quand la biotechnologie/genie genetiquene peut en aucun cas être appliquée à l'être humain. (ETRE HUMAIN)

II devrait y avoir des règles éthiques claires, indiquant quand la biotechnologie/génie genetiquene peut en aucun cas être appliquée aux animaux. (ANIMAUX)

II devrait y avoir des règles éthiques claires, indiquant quand la biotechnologie/genie genetiquene peut en aucun cas être appliquée aux plantes. (PLANTES)

A. Pourcentages et moyennes (*) CE12

- 2 2 -

Tableau 4.1.1 : Sources d'information sur les nouveaux développements affectant notre façon de vivre

(Pourcentages nationaux et CE12 ; Chiffres 1991)

QUESTIONS. Al En général, quelle est votre principale source d'information sur les nouveaux développements quiaffectent notre façon de vivre 7

Veuillez choisir votre réponse dans cette liste (une seule réponse possible)

B) Et quelles sont vos autres sources d'information 7

Veuillez choisir votre réponse dans cène liste (plusieurs réponses possibles)

LivresJournaux, quotidiensMagazinesPresse spécialiséeRadioTélévisionBrochures de sociétés et publicitésDiscussions avec des amis. de la famille, des collèguesVotre médecinCours, conférencesDes commerçants lors d 'un achat

- 2 3 -

Tableau 4.1.2 : Sources d'information sur les nouveaux développements affectant notre façon de vivre(Pourcentages nationaux et CE12 : Chiffres 1993)

QUESTIONS: A) En général. Quelle est votre principale source d'information sur les nouveaux développements quiaffectent notre façon de vivre '>Veuillez choisir votre réponse dans cette liste (une seule réponse possible!

B) Et quelles sont vos autres sources d'information 7

Veuillez choisir votre réponse dans cette liste (plusieurs réponses possibles)

LivresJournaux, quotidiensMagazinesPresse spécialiséeRadioTélévisionBrochures de sociétés et publicitésDiscussions avec des amis. de la famille, des collèguesVoire médecinCours conférencesDes commerçants lors d un achat

- 24-

Tableau 4.2.1 : Sources d'information les plus fiables en matière de biotechnologie/génie génétique

(Pourcentages nationaux et CE 12 : Chiffres 1991)

QUESTIONS: Quelle source d'information, à voire avis. vous dit la vente en ce qui concerne la biotechnologie/geniegenetique 7

Al Veuillez choisir dans cène liste la source en laquelle vous avez le plus confiance lune seule réponsepossible)

B) Veuillez également indiquer quelles autres sources, selon vous. peuvent vous donner la venté àpropos de la biotechnologie/genie genetique (plusieurs réponses possibles)

Les organisations de consommateursLes organisations de protection de l'environnementLes organisations de protection des animauxLes organisations politiquesLes syndicatsLes organisations religieusesLes autorités publiquesL'industrieL école ou 1 université

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Tableau 4.2.2 : Sources d'information les plus fiables en matière de biotechnoloqie/qénie génétique

(Pourcentages nationaux et CE 12 : Chiffres 1993)

QUESTIONS: Quelle source d' information, a votre avis. vous dit la verite en ce gui concerne la biotechnologie/geniegenetique 7

Al Veuillez choisir dans cène liste la source en laquelle vous avez le plus confiance lune seule réponsepossible)

B) Veuillez également indiquer Quelles autres sources, selon vous, peuvent vous donner la vente àpropos de la biotechnologie/génie genetique (plusieurs réponses possibles)

Les organisations de consommateursLes organisations de protection de l 'environnementLes organisations de protection des animauxLes organisations politiquesLes syndicatsLes organisations religieusesLes autorités publiquesL industrieL ecole ou 1 université

ANNEXE 3 :

SPECIFICATIONS TECHNIQUESRELATIVES AU SONDAGE

ANNEXE 4 :

QUESTIONNAIRE

1

Les scientifiques savent de mieux en mieux comment fonctionnent les êtres vivantset comment modifier les micro-organismes (comme la levure), les plantes deculture, les animaux d'élevage, ainsi que les cellules du corps humain.Ces modifications peuvent être très utiles, mais peuvent également comporter desrisques. J'aimerais vous poser quelques questions sur ce sujet.

Q.1. La science et la technologie changent notre vie.Je vais vous citer une série de domaines où de nouvelles technologies sontactuellement développées.Pour chacun de ces domaines, pensez-vous que cela améliorera notre modede vie dans les 20 prochaines années, que cela n'aura pas d'effet ou queles choses iront plus mal ?

Energie solaireInformatiqueBiotechnologie/Génie genetiqueTélécommunicationsNouveaux matériauxExploration spatiale

Q.2. Voici quelques affirmations. Pour chacune d'elles, j'aimerais que vous medisiez si vous pensez qu'elle est vraie ou fausse. Si vous ne le savez pas,dites-le et nous passerons à l'affirmation suivante.(LIRE ET MONTRER CARTE)

II existe des bactéries qui vivent d'eaux uséesLa plupart des bactéries sont mauvaises pour l'être humainLe clônage d'êtres vivants donne naissance à des descendantsparfaitement identiquesLes enfants ressemblent à leurs parents parce qu'ils ont les mêmesglobules rougesII est possible de modifier génétiquement des bactéries pour qu'ellesproduisent des substance utilesII est possible de découvrir si un enfant sera atteint de mongolisme(maladie de Down) dès les tous premiers mois de la grossesseDes virus peuvent être contaminés par des bactériesLa levure utilisée pour faire de la bière est constituée d'organismesvivantsII est possible de modifier les caractéristiques héréditaires des plantes,pour leur permettre de développer leurs propres défenses contrecertains insectesLa biotechnologie/génie génétique permet d'augmenter la productionlaitière des vachesII y a des bébés-éprouvettes qui se sont entièrement développés horsdu corps de la mèreLes gènes de tous les êtres vivants de la terre sont constitués dedifférentes combinaisons de seulement 4 à 5 substances chimiques

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Q.3. Les scientifiques essaient d'utiliser la biotechnologie/génie génétique pourmodifier les plantes par des manières qui peuvent être plus rapides ou plusprécises que la culture traditionnelle et ceci, afin de rendre ces plantes plusutiles.Par exemple, pour les rendre plus résistantes aux maladies et aux insectes,pour les faire mûrir plus vite, pour les faire pousser sur des sols secs ouriches en sel, ...Veuillez indiquer dans quelle mesure vous êtes d'accord ou pas d'accordavec chacune des affirmations suivantes qui concernent ces recherches surles plantes. (MONTRER CARTE)

Ce type de recherche vaut la peine d'être mené et doit être soutenuCe type de recherche peut comporter un risque pour ta santé del'homme ou pour l'environnementQuoiqu'il en soit, ce type de recherche doit être contrôlé par legouvernement

Q.4. Parlons, à présent, des micro-organismes tels que la levure que nousutilisons pour faire du pain, de la bière, du yoghourt ; ou desmicro-champignons utilisés pour faire des médicaments tels que lapénicilline.Les scientifiques savent comment modifier ces micro-organismes par labiotechnologie/génie genetique afin d'améliorer leurs performances,c'est-à-dire afin de les faire travailler plus vite ou même de leur fairefabriquer des produits nouveaux.Veuillez indiquer dans quelle mesure vous êtes d'accord ou pas d'accordavec chacune des affirmations suivantes qui concernent ces recherches surles micro-organismes. (MONTRER CARTE )

Ce type de recherche vaut la peine d'être mené et doit être soutenuCe type de recherche peut comporter un risque pour la santé del'homme ou pour l'environnementQuoiqu'il en soit, ce type de recherche doit être contrôlé par legouvernement

Q.5. Certains de ces micro-organismes sont utilisés pour décomposer les eauxdégoûts et d'autres types de déchets, pour les convertir en des matériauxsans danger pour le sol.Ici, à nouveau, des scientifiques essaient • en utilisant la biotechnologie/genie genetique d'améliorer ces micro-organismes. Ils essayent de les faireagir plus vite ou de leur faire nettoyer des nappes de pétrole ou d'autrescontaminations de l'environnement.

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Veuillez indiquer à nouveau dans quelle mesure vous êtes d'accord ou pasd'accord avec chacune des affirmations suivantes qui concernent lesmicro-organismes et l'environnement. (MONTRER CARTE )

Ce type de recherche vaut la peine d'être mené et doit être soutenuCe type de recherche peut comporter un risque pour la santé del'homme ou pour l'environnementQuoiqu'il en soit, ce type de recherche doit être contrôlé par legouvernement

Q.6. Un autre développement est l'application de ces méthodes à des animauxd'élevage pour les transformer par des manières pouvant être plus rapidesou plus précises que les méthodes traditionnelles de croisement, afin de lesrendre plus utiles.Par exemple pour les rendre plus résistants aux maladies, pour les fairegrandir plus vite ou pour leur faire produire plus ou une meilleure qualité deviande ou de lait.Veuillez indiquer à nouveau dans quelle mesure vous êtes d'accord ou pasd'accord avec chacune des affirmations suivantes qui concernent cesrecherches sur les animaux d'élevage. (MONTRER CARTE)

Ce type de recherche vaut la peine d'être mené et doit être soutenuCe type de recherche peut comporter un risque pour la santé del'homme ou pour l'environnementQuoiqu'il en soit, ce type de recherche doit être contrôlé par legouvernement

Q 7 Les scientifiques peuvent aussi appliquer la biotechnologie/génie genetiqueaux animaux afin de développer des "médicaments vitaux" ou afin d'étudierdes maladies humaines.La protection des animaux est garantie par la loi, et certaines personnesdisent qu'il est moralement inacceptable d'appliquer biotechnologie/géniegenetique à des animaux. Laquelle des opinions suivantes est la plus prochede votre idée personnelle sur le sujet 7 (MONTRER CARTE - UNE SEULEREPONSE»

Appliquer la biotechnologie/génie genetique aux animaux estmoralement acceptable pour autant que le bien-être des animaux soitsauvegardéC'est acceptable pour le développement de médicaments vitaux, mêmesi certains animaux en souffrentLes autorités publiques devraient examiner cette application de labiotechnologie/genie genetique cas par cas avant de décider si celapeut être autorisé ou nonAppliquer la biotechnologie/génie genetique aux animaux estmoralement inacceptable et devrait être interdit par la loiNSP

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Q.8. Ces nouvelles méthodes de la biotechnologie/génie génétique sont aussiutilisées dans la production et le traitement des produits alimentaires. Desscientifiques disent que l'on peut améliorer la qualité des aliments et desboissons par exemple avec plus de protéines, moins de graisses, uneconservation plus longue ou un meilleur goût.Veuillez indiquer à nouveau dans quelle mesure vous êtes d'accord ou pasd'accord avec chacune des affirmations suivantes qui concernent de tellesrecherches sur la nourriture. (MONTRER CARTE)

Ce type de recherche vaut ta peine d'être mené et doit être soutenuCe type de recherche peut comporter un risque pour la santé del'homme ou pour l'environnementQuoiqu'il en soit, ce type de recherche doit être contrôlé par legouvernement

Q.9. Une autre application de la biotechnologie/génie génétique est ledéveloppement et la production de nouveaux médicaments et vaccins pourl'être humain, par exemple la production d'insuline humaine pour letraitement des diabétiques.Veuillez indiquer à nouveau dans quelle mesure vous êtes d'accord ou pasd'accord avec chacune des affirmations suivantes qui concernent ce typede recherche sur des médicaments et des vaccins. (MONTRER CARTE)

Ce type de recherche vaut ta peine d'être mené et doit être soutenuCe type de recherche peut comporter un risque pour la santé del'homme ou pour l'environnementQuoiqu'il en soit, ce type de recherche doit être contrôlé par legouvernement

Q. 10. La science essaie aussi d'appliquer certaines des nouvelles méthodes de labiotechnologie/génie genetique aux êtres humains ou à leurs cellules et àleurs tissus, dans des buts divers tels que la détection ou la guérison demaladies et de caractéristiques que nous pourrions avoir héritées de nosparents.Veuillez indiquer à nouveau dans quelle mesure vous êtes d'accord ou pasd'accord avec chacune des affirmations suivantes qui concernent cesrecherches sur les êtres humains, les médicaments et les vaccins.(MONTRER CARTE)

Ce type de recherche vaut la peine d'être mené et doit être soutenuCe type de recherche peut comporter un risque pour la santé del'homme ou pour l'environnementQuoiqu'il en soit, ce type de recherche doit être contrôlé par legouvernement

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Q.11. Comment avez-vous trouvé les sujets dont nous avons parlé pendant cesdernières minutes : plutôt simples ou plutôt compliqués ?Pour répondre, veuillez utiliser cette échelle de 1 à 10.UN signifie "très simples", et DIX signifie "très compliqués". Les chiffresintermédiaires vous permettent de nuancer votre réponse. (MONTRERCARTE)

Q.12. a) En général, quelle est votre principale source d'information sur lesnouveaux développements qui affectent notre façon de vivre ?Veuillez choisir votre réponse dans cette liste. (MONTRER CARTE -UNE SEULE REPONSE POSSIBLE)

b) Et quelles sont vos autres sources d'information ? (PLUSIEURSREPONSES POSSIBLES)

LivresJournaux/QuotidiensMagazinesPresse spécialiséeRadioTélévisionBrochures de sociétés et publicitésDiscussions avec des amis, de la famille, des collèguesVotre médecinCours, conférencesDes commerçants lors d'un achat

- NSP

Q. 13. A présent, je voudrais vous demander quelles sources d'information, à votreavis, vous disent la vérité en ce qui concerne la biotechnologie/géniegénétique.a) Veuillez choisir dans cène liste la source en laquelle vous avez le plus

confiance. (MONTRER CARTE - UNE SEULE REPONSE)b) Veuillez également indiquer quelles autres sources, selon vous, peuvent

vous donner la vérité à propos de la biotechnologie/génie genetique.(PLUSIEURS REPONSES POSSIBLES)

Les organisations de consommateursLes organisations de protection de l'environnementLes organisations de protection des animauxLes organisations politiquesLes syndicatsLes organisations religieusesLes autorités publiquesL'industrieL'école ou l'université

- NSP

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Q.14. Je vais vous lire quelques affirmations. Pour chacune d'elles, veuillez medire si vous êtes tout à fait d'accord, plutôt d'accord, plutôt pas d'accordou pas du tout d'accord. (LIRE ET MONTRER CARTE)

II devrait y avoir des règles éthiques claires, indiquant quand labiotechnologie/génie génétique ne peut en aucun cas être appliqué àl'être humain

II devrait y avoir des régies éthiques claires, indiquant quand labiotechnologie/génie genetique ne peut en aucun cas être appliqué auxanimaux

II devrait y avoir des régies éthiques claires, indiquant quand labiotechnologie/génie genetique ne peut en aucun cas être appliqué auxplantes

On devrait utiliser exclusivement des méthodes traditionnelles decroisement plutôt que de modifier les caractéristiques héréditaires deplantes ou d'animaux par la biotechnologie/génie génétique

On devrait chercher un équilibre entre le bien-être des animaux et lebien-être des êtres humains

Si l'on ne protège pas l'environnement naturel, les êtres humains neseront pas capables de survivre dans le futur

Les méthodes traditionnelles de croisement peuvent être aussi précisesque la biotechnologie/génie genetique pour modifier les caractéristiqueshéréditaires de plantes ou d'animaux

Q.15. Certaines personnes et groupes s'inquiètent des risques que peuvententraîner les développements de la biotechnologie/génie génétiqueetde sesdiverses applications.A votre avis, peuvent-ils réellement influencer ce développement ?Pour répondre, veuillez utiliser cette échelle de 1 a 10.UN signifie "aucune influence", et DIX signifie "beaucoup d'influence". Leschiffres intermédiaires vous permettent de nuancer votre réponse.(MONTRER CARTE)