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1- Info Chambre n°7 Info Ch La lettre d’Information de la Chambre d’Agriculture d’Ile de France mbre SOMMAIRE Bi-mestriel - n°7, mars 2001 BOUES DE STATIONS D’EPURATION : UNE MISE AU POINT S’IMPOSE Vous avez été nombreux, ces dernières semaines, à être sollici- tés pour épandre des boues de station d’épuration dans vos par- celles. Certaines sociétés chargées du démarchage n’hésitent pas, pour tenter de vous convaincre, à indiquer que la Chambre d’Agri- culture soutient leur démarche. Surtout, n’en croyez rien. La Chambre d’Agriculture assure les suivis agronomiques de quelques stations (Magny en Vexin, Cergy-Neuville, SIAM- MAF, Les Granges le Roi, Etampes, Saint Vrain) : il faut tou- tefois préciser qu’ils sont effectués dans le strict respect de la Charte Professionnelle Régionale, et à la demande d’agricul- teurs qui souhaitent que le service qu’ils rendent à la collecti- vité soit entouré d’un certain nombre de garanties…ce qui ne signifie absolument pas que la Chambre d’Agriculture cau- tionne la filière d’épandage agricole des déchets urbains. Dans le contexte actuel et en l’absence de garanties inconstes- tables de la part des Pouvoirs Publics, la prefession agricole ne peut que r&affirmer son hostilité à l’épandage des boues sur les terres agricoles. ZONES VULNERABLES : DURCISSEMENT DES PROGRAMMES D’ACTIONS ? Le contenu des programmes d’actions applicables dans les zones vulnérables sera revu au printemps prochain : un décret du 10 Janvier 2001, et un arrêté interministériel à priori signé le 06 mars dernier mais encore non paru, en encadrent les nouvelles modalités. Leur lecture ne fait malheureusement que confirmer les craintes que nous avons toujours exprimées : perte de l’autonomie de décision (réglementation du fractionnement, éventuelle fixation de dose-plafond…), contrôle accru des pratiques (plan de fumure et cahier d’enregistrement par- cellaire obligatoires), et d’une façon générale instauration d’un système sur-administré très éloigné des réalités du terrain et de l’économie des exploitations. Ces mesures-cadres nationales doivent être adaptées aux spécificités locales, ce qui laisse d’ores et déjà supposer des débats ardus au sein des Comités de Pilotage dépar- tementaux qui devraient se réunir dans les semaines qui viennent. En effet, le calendrier est serré, le deuxième programme d’actions devant entrer en vigueur dès le 1er Juillet 2001. Il concernerait ainsi l’ensemble des exploitations agrico- les des Yvelines, de l’Essonne et du Val d’Oise….à moins que d’ici-là, le recours en annulation contre l’arrêté du 10/03/2000 (classant l’intégralité des 3 départements en zone vulnérable), engagé par le Profession au Conseil d’Etat, ne connaisse une issue favorable. RENCONTRE VILLE-CAM- PAGNE Le 10 juin prochain, les agriculteurs du Pays de France et du Vexin vous invitent à venir les ren- contrer. - Elus locaux, Presse, venez les écou- ter vous présenter leur métier et vous guider sur le site de 5 ha. au Mesnil Aubry (95). Venez découvrir les pôles de découverte, les animations, les parcelles mises en place. - Acteurs de la profession agricole, venez encourager cette initiative et en faire naître d’autres ! Plus de 2 000 élèves participent: Comme eux, profitez de cet événement. Bureau Communication - V. BELLAUD Le fait marquant des élections aux Chambres d’Agriculture qui se sont déroulées le 31 janvier est l’importance du taux de participation. Dans nos départements, il avoisine les 57 % dans le col- lège des chefs d’exploitation, un peu moins que la moyenne nationale. Ce qui prouve la place et le rôle des Chambres d’Agriculture dans l’animation et le développement du monde agricole. Ce numéro InfoChambre est pour partie consacré à la présentation de notre Chambre, mais nous ne devons pas oublier les crises que traverse le secteur agricole et plus particulièrement le secteur de l’élevage mis à mal par le problème de l’ESB puis ensuite la fièvre aphteuse. Ce secteur qui était déjà très fragilisé dans notre région urbanisée aura du mal à supporter ces deux fléaux. Le travail ne va pas manquer à la nouvelle équipe. Espérons que nos efforts ne seront pas vains.

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1- Info Chambre n°7

Info ChLa lettre d’Information de la Chambre d’Agriculture d’Ile de France

mbre

SOMMAIRE

Bi-mestriel - n°7, mars 2001

BOUES DE STATIONS D’EPURATION : UNE MISE AU POINT S’IMPOSE

Vous avez été nombreux, ces dernières semaines, à être sollici-tés pour épandre des boues de station d’épuration dans vos par-celles.Certaines sociétés chargées du démarchage n’hésitent pas, pour tenter de vous convaincre, à indiquer que la Chambre d’Agri-culture soutient leur démarche.

Surtout, n’en croyez rien.La Chambre d’Agriculture assure les suivis agronomiques de quelques stations (Magny en Vexin, Cergy-Neuville, SIAM-MAF, Les Granges le Roi, Etampes, Saint Vrain) : il faut tou-tefois préciser qu’ils sont effectués dans le strict respect de la Charte Professionnelle Régionale, et à la demande d’agricul-teurs qui souhaitent que le service qu’ils rendent à la collecti-vité soit entouré d’un certain nombre de garanties…ce qui ne signifie absolument pas que la Chambre d’Agriculture cau-tionne la filière d’épandage agricole des déchets urbains.Dans le contexte actuel et en l’absence de garanties inconstes-tables de la part des Pouvoirs Publics, la prefession agricole ne peut que r&affirmer son hostilité à l’épandage des boues sur les terres agricoles.

ZONES VULNERABLES : DURCISSEMENT DES PROGRAMMES D’ACTIONS ?

Le contenu des programmes d’actions applicables dans les zones vulnérables sera revu au printemps prochain : un décret du 10 Janvier 2001, et un arrêté interministériel à priori signé le 06 mars dernier mais encore non paru, en encadrent les nouvelles modalités.Leur lecture ne fait malheureusement que confirmer les craintes que nous avons toujours exprimées : perte de l’autonomie de décision (réglementation du fractionnement, éventuelle fixation de dose-plafond…), contrôle accru des pratiques (plan de fumure et cahier d’enregistrement par-cellaire obligatoires), et d’une façon générale instauration d’un système sur-administré très éloigné des réalités du terrain et de l’économie des exploitations.Ces mesures-cadres nationales doivent être adaptées aux spécificités locales, ce qui laisse d’ores et déjà supposer des débats ardus au sein des Comités de Pilotage dépar-tementaux qui devraient se réunir dans les semaines qui viennent.En effet, le calendrier est serré, le deuxième programme d’actions devant entrer en vigueur dès le 1er Juillet 2001. Il concernerait ainsi l’ensemble des exploitations agrico-les des Yvelines, de l’Essonne et du Val d’Oise….à moins que d’ici-là, le recours en annulation contre l’arrêté du 10/03/2000 (classant l’intégralité des 3 départements en zone vulnérable), engagé par le Profession au Conseil d’Etat, ne connaisse une issue favorable.

RENCONTRE VILLE-CAM-PAGNE

Le 10 juin prochain, les agriculteurs du Pays de France et du Vexin vous

invitent à venir les ren- contrer.

- Elus locaux, Presse, venez les écou-ter vous présenter leur métier et vous guider sur le site de 5 ha. au Mesnil Aubry (95). Venez découvrir les pôles de découverte, les animations, les parcelles mises en place.- Acteurs de la profession agricole, venez encourager cette initiative et en faire naître d’autres !Plus de 2 000 élèves participent: Comme eux, profitez de cet événement.

Bureau Communication - V. BELLAUD

Le fait marquant des élections aux Chambres d’Agriculture qui se sont déroulées le 31 janvier est l’importance du taux de participation. Dans nos départements, il avoisine les 57 % dans le col-lège des chefs d’exploitation, un peu moins que la moyenne nationale. Ce qui prouve la place et le rôle des Chambres d’Agriculture dans l’animation

et le développement du monde agricole.Ce numéro InfoChambre est pour partie consacré à la présentation de notre Chambre, mais nous ne devons pas oublier les crises que traverse le secteur agricole et plus particulièrement le secteur de l’élevage mis à mal par le problème de l’ESB puis ensuite la fièvre aphteuse. Ce secteur qui était déjà très fragilisé dans notre région urbanisée aura du mal à supporter ces deux fléaux.Le travail ne va pas manquer à la nouvelle équipe. Espérons que nos efforts ne seront pas vains.

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2- Info Chambre n°7

la Chambred’Agriculture

d’Ile de France

Interdépartementale

La Chambre Interdépartementale d’Agri-culture d’Ile de France est un Etablisse-ment professionnel public. Elle est un organisme consulaire.

2 MISSIONS PRINCIPALES Elle est le porte-parole de l’agriculture et des agriculteurs auprès des pouvoirs publics,Elle assure un rôle essentiel de service auprès des agriculteurs de sa circonscription.

7 FILIERES AGRICOLESSoucieuse d’être proche de l’agricul-ture de sa circonscription, la Chambre exerce ses missions auprès de 7 filiè-res:

Grandes CulturesEn 1998, les grandes cultures occupent environ 85% du ter-ritoire agricole utilisé sur les 7 dépar-tements pour 2093 exploitations : céréa-les (61%), Pois Protéagineux, colza, betteraves sucrières sont les principales.

Cultures Légumières258 exploitations maintiennent cette activité sur 1% de la surface agricole utilisée. Les salades représente la prin-cipale production, mais une trentaine d’autres légumes frais sont cultivés.

Floriculture290 exploitations (producteurs de fleurs coupées de plein air ou de serres, rosiéristes, producteurs de plantes en pots ou de plantes à massif…) exploitent encore sur moins de 0.1% du territoire agricole de l’Ile de France Ouest.

ElevageDepuis 20 ans il a vu son importance relative se réduire, à l’exception des productions avicoles. 206 éleveurs maintiennent cette filière autour de la production de lait, de viandes bovines, de poulets, porcine et ovine. Brebis et chevaux de selle font également partie du cheptel.

Cultures FruitièresLe verger de l’Ile de France est orienté essentiellement vers la productions de pommes (46% des surfaces) et de poires, les petits fruits (cerises, prunes, framboises) se sont développés récemment (12% des surfaces). La production fruitière n’est plus pratiquée que sur 153 exploitations en 1997.

La circonscription que couvre la Chambre Inter-départementale d’Agri-culture d’Ile de France n’est ni départementale ni régionale, à l’inverse des autres chambres.La Chambre est en effet issue de la fusion en 1967 des chambres départe-

mentales des anciennes Seine et Oise, et Seine. Ainsi, elle exerce ses activités sur 7 départements.La Chambre Régionale d’Ile de France représente la Chambre de Seine et Marne et la Chambre Interdépartementale au plan régio-nal.

Proximité de terrainLa Chambre Interdépartementale d’Agriculture d’Ile de France a la volonté d’être facilement accessible et proche des agriculteurs sur le terrain: près d’un tiers des agents sont ainsi basés dans les six bureaux décentralisés.

PépinièresLes pépinières ornementales (environ 40 à ce jour) repré-sentent la majorité, comparé aux pépinières forestières (au nombre de 2). Aucune pépinière fruitière n’existe en Ile de France.

ForêtLes surfaces boisées occupent près d’un quart de la superfi-cie de l’Ile de France. La forêt est principalement composée de feuillus. La production forestière de l’Ile de France est en croissance (4m3/ha/an en 1998), mais reste inférieure à la moyenne nationale (5,5 m3/ha/an).

7 DEPARTEMENTS

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Les choix et orientations pris par les professionnels élus, représentant l’ensemble des composantes du monde agri-cole, sont mis en oeuvre par les 10 services de la Cham-bre, soit 80 agents.

- Technique et Economique:21 conseillers répondent aux besoins techniques, économi-ques des agriculteurs de tous les secteurs d’activités (poly-culture et spécialisés): plus de 1200 agriculteurs (14 cercles) bénéficient de visites indi-viduelles (plus de 6000 par an), d’expérimentations (130 essais par an), d’une infor-mation en temps réel par fax (1000 messages par an). 9 cercles de grandes cultures regroupent environ 1000 adhérents . Les cercles d’agri-culteurs spécialisés regrou-pent près de 500 adhérents.Un conseiller machninisme suit l’évolution des matériels (diffusion d’un périodique, orgnisation de démonstra-

tions), organise les opérations pul-V-mieux, Irri-Maitrisée, et anime la FDCUMA.Un conseiller forestier apporte un appui de gestion technique aux propriétaires forestiers.(M. Périgois)

- Agronomie - Environnement:Il étudie, gère et informe sur l’impact environnemental des activités agricoles, plus particulièrement pour les questions hydrauliques, de conservation et de mise en valeur des sols et de gestion de l’eau. Il organise l’opéra-tion Azote-Mieux. Il anime le secrétariat de la Com-mission Professionnelle Eau-Pollution de l’Agence de Bassin.Il accompagne les techniques de recyclage, par l’agricul-ture, des déchets urbains.(Mlle Sablier)

- Gestion et Comptabilité:Il aide les agriculteurs pour une gestion personnalisée: analyses de gestion ou études

ponctuelles (150 adhérents, quatre conseillers), comptabi-lité (12 comptables pour près de 650 comptabilités), forma-tion des exploitants, diffusion des analyses de groupe auprès de ses adhérents.(M. de Contenson)

- Juridique, Foncier et For-mation:Il suit l’élaboration des docu-ments d’urbanisme (P.O.S., schémas directeurs).Il apporte un conseil juridi-que dans des domaines aussi variés que les expropriations, les baux ruraux, la constitu-tion de sociétés, la transmis-sion du patrimoine foncier, la protection sociale des agri-culteurs.Il assure le rôle de Centre de Formalités des Entreprises.Il gère aussi des actions de formation professionnelle dans le cadre du FAFEA et du FAFSEA. Il dispense une information sur l’enseigne-ment et la formation agricole. Il assure la gestion du fichier des agriculteurs maître de stages, l’animation du fonc-tionnement des stages d’ins-tallation, gère la collecte de la taxe d’apprentissage et parti-cipe à la promotion de l’em-ploi en agriculture.(M. de Contenson)

- Diversification Marketing:Il s’attache à rechercher de nouveaux débouchés ou valorisations à travers des applications industrielles innovantes, des partenariats et des financements, et à appuyer des projets indivi-duels (cadre juridique, par-tenariat, étude de marché, montage de dossier, mise en oeuvre).(Mme Daix)

- Etude et Information:Ce service tient une docu-mentation sur les principaux

sujets intéressants la défense professionnelle, réalise des études économiques (rapports conjoncturels ou mise en forme systématique de sta-tistiques agricoles : plaquette annuelle, monographie agri-cole), et participe à la mise en oeuvre des procédures de calamités agricoles et de dégats de gibier.Ce service gère également le Carrefour Rural Européen recemment mis en place.(M. de la Taille)

- Informatique:Ce service assure, la gestion, la maintenance et la mise en réseau de l’ensemble du parc informatique de la Chambre, la messagerie informatique et le routage de fax, le traite-ment des comptabilités des agriculteurs adhérents au Ser-vice de Gestion et de Comp-tabilité, et tend également à appuyer les agriculteurs dési-reux de s’équiper en matériel. Ce service anime également le site internet de la cham-bre.(Mme Didelot)

- Communication:Auprès du public non agri-cole, des élus locaux et de la presse, il communique sur l’agriculture, ses pratiques, ses débouchés et ses préoccu-pations, en organisant foires et salons, par des relations presse, par la réalisation de supports de communication.(Mme Bellaud)

- Le service d’Utilité Agri-cole et de Développement (M. Penant)

- Administration Interne:(Mlle Chaperot)

Les instances décissionnairesL’ASSEMBLEELa Chambre d’Agriculture est administrée par une assemblée de 45 membres, élus au suffrage universel tous les 6 ans au scrutin de liste interdépartemental, selon onze collèges repré-sentant les différentes composantes de la profession agricole.

Les membres élus dans chaque collège se réunissent deux fois par an en assemblée plénière appelée session. Ils décident des avis à transmettre aux pouvoirs publics et des actions à entre-prendre. Ils votent chaque année le budget. Une ou plusieurs sessions extraordinaires peuvent être convoquées.

LE PRESIDENTÉlu par l’assemblée, il est le représentant permanent et l’exé-cutif de la Chambre d’Agriculture. Son mandat est renouve-lable tout les six ans. Jean Pierre RADET est actuellement président.

UN BUREAUÉlu par l’Assemblée lors de la session d’installation qui se tient tous les 6 ans (la dernière s’est tenue le 23 février der-nier) , il est composé de 19 élus. Il assiste le Président dans l’exécutif. Il délibère et donne l’avis de la Chambre d’Agri-culture dans l’intervalle de chaque session.

LE FONCTIONNEMENT de la Chambre

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4- Info Chambre n°7

Chambre d ’Agriculture d ’Ile de France, BP 111, 78153 Le CHESNAY Cedex - Tél.: 01 39 23 42 00 - Fax: 01 39 23 42 42http://www.ile-de-france.chambagri.fr - [email protected]

Date du dépôt légal: novembre 1999, N°I.S.S.N. 1299-1961, N°C.P.P.A.P.: 0105 B 05427Directeur de la Publication: J.P. RADET - Conception: Service Communication de la Chambre d’Agriculture d’Ile de France

Imprimeur: Depiesse, 2 rue Gardes- 91370 Verrières le Buisson

Actualités

Contamination des eaux par l’atrazine : quand les agriculteurs s’engagent

La contamination par l’atrazine de la nappe phréatique de Montreuil sur Epte (Val d’Oise) malgré les pratiques raison-nées et raisonnables des agriculteurs de cette commune est une affaire ancienne. Ce site par son caractère strictement agricole a attiré l’attention des pouvoirs publics et plus particulièrement du «Groupe régional sur la contamination des eaux par les pro-duits phytosanitaires» qui a souhaité en accord avec les agri-culteurs et la profession agricole en faire un site expérimental.Le Comité de pilotage qui a été mis en place en avril 1999 s’est d’abord attaché à faire un diagnostic global de la con-tamination et des pratiques des agriculteurs. Il en est ressorti d’une part que la contamination est confirmée et que son ori-gine est bien agricole et, d’autre part que les pratiques des agriculteurs étaient en tout point conformes au bon usage des produits phytosanitaires.Il a été décidé de proposer aux agriculteurs de substituer d’autres produits à l’atrazine pour le désherbage du maïs ; ce

qu’ils ont accepté moyennant la prise en charge du surcoût qu’engendre cette substitution.Par ailleurs, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), intéressé aussi par ce site a souhaité développer une importante étude sur les transferts des produits phytosanitaires vers la nappe phréatique (étude hydrologique, suivi analytique, modélisation, approche socio-économique).Ce projet qui est maintenant une réalité s’est concrétisé par l’installation de 9 piézomètres et par de très nombreux prélè-vements de sol ; cette étude devrait être menée pendant 4 ans.Malgré les contraintes liées à ce dispositif, les agriculteurs ont accepté de «jouer le jeu» en supportant d’une part la pré-sence dans leurs parcelles de ces piézomètres et en changeant d’autre part leur programme de désherbage malgré les incerti-tudes quant à son efficacité.Ainsi, en 2000 18 ha ont fait l’objet d’une substitution et 30 ha le feront en 2001.A suivre…

Vous êtes agriculteur dans les Yvelines, l’Essonne, le Val d’Oise ou la petite couronne et vous possédez des Produits Phytosanitaires Non Utilisables ? La Chambre Interdépartementale d’Agriculture d’Ile de France organise une opération GRATUITE de collecte de ceux-ci les 11, 12 et 13 juin prochains !

Vous avez dit PPNU ?Les bidons pleins ou entamés, les produits solides ou en poudre emballés, rentrent dans le cadre de l’opération, mais en aucun cas les emballages vides, et les autres déchets de l’exploita-tion.

Sécurité et respect de l’environnement …Les agriculteurs sont légalement responsables de l’élimination de leurs vieux produits phytosanitaires mais un décret et le res-pect de l’environnement leur interdit de les abandonner, de les enfouir ou de les brûler. L’élimination de ces produits par des filières spécialisées représentent un coût trop important pour être supporté par une seule exploitation. Une collecte est donc la seule manière de se débarrasser de ces déchets spéciaux de l’exploitation agricole conformément à la réglementation en vigueur.Profitez de cette opération unique et gratuite, concrète et démonstrative, elle traduit le souci des agriculteurs de préser-ver leur environnement, et évite tous risques d’accidents avec

des produits devenus inu-tiles.

Une organisation et un coût important :La distribution agricole (les coopératives et négo-ces) apporte l’appui logis-tique indispensable : des locaux et du personnel pour accueillir les dépo-sants, réceptionner les produits et effectuer un pré-tri. 19 points de col-lecte seront ainsi en place sur les trois jours de l’opé-ration, répartis sur les Yvelines, le Val d’Oise et l’Essonne.

La collecte et l’élimination, gratuite pour les agriculteurs, a un coût important (environ 20 F/kg) pris en charge par la Chambre d’Agriculture, les Organismes Stockeurs, l’Etat et les collec-tivités Territoriales, l’ADEME, l’Agence de l’eau Seine-Nor-mandie, l’UIPP, Groupama .

Service Agronomie - Environnement - Mlle Marine DOIN

Débarrassez-vous de vos Produits Phytosanitaires Non Utilisables !COLLECTE GRATUITE POUR TOUS LES AGRICULTEURS