L’AUTEURJoël Pommerat est un auteur et metteur en scène français. Il fonde sa propre troupe

de théâtre en 1990 et monte ses premiers spectacles au théâtre de la Main d’Or à

Paris. Il s’essaye au cinéma en écrivant des scenarii et en réalisant des courts métrages

mais revient résolument à « l’écriture de spectacles » comme il le dit lui même.

Outre l’écriture de pièces de théâtre, il revisite quelques contes tels que le Petit

Chaperon Rouge, Pinocchio et Cendrillon. Ses adaptations dénotent d’un certain goût pour l’exploration des

sentiments humains tant dans leurs subtilités cruelles que dans la recherche d’émotions sublimées par les

scénographies et les jeux de lumières, clin d’œil cinématographique à ses créations.

Dans son œuvre, la perception du réel est toujours étroitement liée à nos propres représentations et distorsions

qui nous poussent, par le truchement d’un conditionnement propre, à nous créer notre propre monde, parfois

erroné. Il aborde les grands thèmes de la famille, du travail, de la société, du pouvoir, du deuil... Pour lui, Le

théâtre est « un lieu possible d’interrogation et d’expérience de l’humain ».

3

S Y N O P S I SBelle et parfois cruelle, la vie est si fragile qu’elle peut basculer en un instant. Comme beaucoup d’enfants, Sandra comprend mal les grands. Sa mère, surtout, qui dans un dernier soupir lui souffle ces quelques mots :« Pense à moi à chaque instant, ne m’oublie pas et je ne mourrai pas en vrai ». Voilà la fillette liée à cette phrase.Joël Pommerat dépeint ici, avec poésie et étrangeté, notre rapport à la mort.Dans un univers rappelant les films de Tim Burton, la Compagnie Avre et Dires reprend, pour sa dernière création, une lumineuse réinvention d’un mythe, pleine d’humour, de cruauté et d’émotion.

N O T E D ’ I N T E N T I O NRésolument d’actualité, la réécriture de Cendrillon propose une lecture moderne et sombre du conte dans lequel Sandra vit le deuil de sa mère et la violence de la recomposition d’une famille qui tente de se construire autour de la cruauté, la souffrance et la vanité. Cette pièce, dont certains extraits ont été interprétés par Maxence et Juliette durant leur formation au cours Simon, s’est imposée à la troupe avec la volonté de passer un cap dans son travail et sa création artistique. La lecture du texte a suscité de vives émotions chez chacun des comédiens qui se sont tout de suite sentis touchés par les émotions et les sujets évoqués dans le texte. L’abandon, l’oubli, le deuil, la peur et malgré tout cette

formidable envie de vivre au centre de cette pièce, nous ont donné l’énergie de nous dépasser et habiter les personnages au plus juste et au plus intime de ce qu’ils pouvaient se révéler en chacun de nous. Le choix de monter ce spectacle nous a fait grandir dans notre passion pour les arts vivants et chaque représentation nous donne l’occasion d’exhorter le public à l’expérience des émotions et perceptions réelles ou imaginaires d’une histoire à la fois banale, contemporaine et extraordinaire. Le conte, de par la brutalité du sujet évoqué, prend ici tout son sens de vision psychanalytique d’évènements vécus, subis ou suggérés. La bonté de Cendrillon poussée à son paroxysme dans un masochisme lui faisant perdre l’innocence de son enfance, la cruauté de la marâtre mettant en exergue la souffrance de la non emprise sur le temps qui passe, la soumission exacerbée et sournoise des sœurs, l’ignorance d’un Prince perdu dans les mensonges d’un père dépassé lui même par la violence de la mort et le beau-père prêt à toutes les concessions pour espérer un peu de bonheur. Tous les sentiments et traits de caractère sont réunis dans ce texte, parfois déroutant de par sa sémantique et l’idée même de s’en être emparés nous procure une joie sans limite !

54

L A T R O U P EAvre et Dires, compagnie théâtrale Normande, est le fruit de différentes rencontres au sein d’ateliers de théâtre, mais aussi d’expériences de vies : certains se connaissant depuis le lycée.Fondée en 2014, elle met un point d’honneur à monter des spectacles suscitant le rire, la réflexion et la curiosité. Très proche de son public, cette troupe s’est construite sur un socle d’amour et de partage, ce qui lui confère une grande force dans la conception de ses pièces. L’écoute, le respect, la solidarité et l’empathie sont des valeurs que tous les comédiens partagent et ceux ci sont autant liés par le théâtre que par une amitié profonde, pérenne et sincère.D’horizons différents, les comédiens exercent des métiers en relation avec divers publics leur permettant de nourrir leurs personnages lors des montages de spectacles. Les textes choisis par la troupe, sont souvent profonds et provoquent le questionnement chez le spectateur. Le rire est aussi une émotion prépondérante dans la construction de nos productions.La mise en scène est élaborée de manière collégiale, excepté sur Cendrillon, pour laquelle Maxence Marchand a donné la ligne de conduite, a créé les sons et imposé l’ambiance que chacun a agrémenté pour un rendu artistique sublimé et fantasmagorique.

76

8

C A S T I N GVoix off : Claude Pamart / Sandra - Cendrillon : Juliette Medard / Le Père : Franck Leroy

La Belle-Mère : Peggy Dutti / Sœur n°1 : Sarah Laville / Sœur n°2 + La Fée : Élodie SurmuletLe Roi : Michel Ricordeau puis Fabien Perucca / Le Prince : Maxence Marchand / Le Valet : Sullivan Housset

Son : Franck Deshayes / Lumières : Mickaël Oudoux / Assistante : Élodie Duval

LA TECHNIQUE[Voix Off / Son / Lumières / Décors]Cendrillon, le conte revisité, se devait d’évoluer dans une ambiance particulière, sombre mais rayonnante, inquiétante mais joyeuse, pesante et légère. Le son et la lumière tiennent une place prépondérante dans le spectacle, prenant parfois même autant de place que les personnages sur scène.La narratrice interprétée ici par Claude Pamart, comédienne ayant partagé bon nombre de spectacles sur scène avec nous autrefois, orchestre avec brio les scènes. Elle donne le ton à la pièce dès le début du premier acte et embarque le spectateur dans une atmosphère intemporelle emprunte d’émoi, d’affres et d’empathie.La création lumière est elle aussi un personnage à part entière entraînant le public dans une vision tour à tour irréelle, imaginée ou brutale de l’histoire.Le décor à la fois épuré, moderne et vintage, évoque le Vair (fourrure grise et blanche héraldique) transformé en Verre pour la pantoufle de Cendrillon. Les plexiglas suspendus évoquent la prison transparente où se joue sans pudeur le drame de cette famille recomposée et se déroulent en une succession de reflets où la vérité, l’exhibitionnisme, le voyeurisme et la culpabilité se tordent à l’envi et où le damier du sol le dispute à la douche bleue et froide sous laquelle hallucine la jeune héroïne.

9

ARTICLES DE PRESSE— La Dépêche / Verneuil d’avre et d’Iton —La compagnie de théâtre Avre et Dires a provoqué un raz de marée d’applaudissements et de standings

ovations amplement mérités.

Avec leur nouvelle pièce Cendrillon, jouée à guichets fermés lors des quatre représentations à Verneuil, les

comédiens de la troupe prouvent encore une fois leur talent et leur professionnalisme. Pendant une heure trente,

sans entracte, ils plongent leur public dans le monde d’une Cendrillon des temps modernes qui questionne sur

le deuil d’un être aimé dont il faut apprendre à se libérer pour continuer à vivre et à grandir. Les spectateurs

oscillent entre rires et émotions, touchés par la justesse des sentiments et le jeu des acteurs.

Peggy Dutti dans le rôle de la marâtre détonne, la jeune Juliette Medard dans le rôle-titre subjugue, Sarah

Laville et Élodie Surmulet, tour à tour sœurs siamoises et marraine-fée excellent.

Même si Maxence Marchand, le Prince, n’apparaît que peu dans la pièce, il accomplit là encore, un exercice de

virtuose de la scène.

Si le parti pris d’un décor et d’une mise en scène contemporains a pu déconcerter quelques spectateurs au levé

de rideau, l’ensemble du public est ressorti conquis par la qualité du spectacle.

1110

13

final « ils vécurent heureux ! » . Cette fois la troupe va plonger le public dans un univers à la Tim Burton, dans le

registre fantastique et tragicomique. Maxence livre le synopsis : comme beaucoup d’enfants, Sandra comprend

mal les grands. Sa mère, surtout, qui dans un dernier soupir lui souffle ces quelques mots. « Pense à moi à

chaque instant, ne m’oublie pas, et je ne mourrai pas en vrai » . Voilà la fillette liée à cette phrase. Joël Pommerat

livre ici dans son Cendrillon, avec onirisme, notre rapport à la mort. La compagnie Avre et Dires reprend « une

lumineuse réinvention d’un mythe, avec humour, émotion, cruauté ». La troupe a aussi « beaucoup investi dans

le décor, indispensable pour le côté fantastique, le son et la création lumière » . Cendrillon était jouée dimanche

de Pâques au théâtre Clavel à Paris.

12

— Ouest France / L’Aigle —La compagnie théâtrale Avre et Dires a choisi de venir au-devant du public aiglon pour jouer Cendrillon !

Immersion dans l’univers fantasque et étrange du conte.

À Verneuil-d’Avre-et-d’Iton où est implantée la compagnie Avre et Dires, Cendrillon, jouée il y a quelques

semaines, a reçu un formidable accueil du public vernolien, ému de voir ainsi grandir des comédiens partis très

jeunes, des mêmes planches, dans l’aventure théâtrale.

Pour Maxence Marchand, enfant du pays, c’est « formidable d’être ainsi reconnus par notre public, on ressent à

la fois satisfaction et fierté d’avoir franchi un cap. »

Pour ce jeune comédien apprécié à L’Aigle dans ses « seuls en scène », Madame Marguerite en 2017 et Les

garçons et Guillaume, à table ! (15 février 2019), l’aventure sur scène continue. Avec Peggy Dutti, présidente

de l’association Avre et Dires, la troupe a décidé de jouer Cendrillon, de Joël Pommerat, avec « le choix d’une

mise en scène collective ».

Loin du conte de Charles Perrault

Cendrillon, pour cet auteur contemporain, est l’occasion de dépeindre un univers empreint de poésie et

d’étrangeté, où le thème de la mort est présent, accompagné du déni et du deuil et de nombreuses allusions à

« la société factice d’aujourd’hui et son cortège d’images envahissantes » .

Loin du conte de Charles Perrault, où la cruauté est de mise (méchante marâtre), assorti du traditionnel

CONTACTSAVRE ET DIRES - 81 RUE SAINT JEAN - 27130 VERNEUIL D’AVRE ET D’ITON

www.avre-et-dires.fr facebook.com/avreetdirescompagnie/

Peggy Dutti : 07 77 06 76 39 - Maxence Marchand : 06 19 92 52 29

N° Siret : 823 564 455 00017 - Licences spectacle 2-1123861 et 3-1123862