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La lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme Mustapha Ben Jaafer Président de chambre à la cour de cassation et enseignant à la Centrale DG N° 5 / 1er Trimestre - 2015 w w w . u n i v e r s i t e c e n t r a l e . n e t Un nouveau laboratoire à la Polytech Centrale Chaker Besbes (animateur et journaliste) « L’information crédible demeure une nécessité… le scoop augmente l’audience de votre média » Le Groupe Anglais Actis investit dans l'Université Centrale Les Miss de l'Université Centrale

Centrale Magazine n°=5 / 1er trimestre 2015

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Le premier magazine universitaire francophone en Tunisie.

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La lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du

terrorisme

Mustapha Ben JaaferPrésident de chambre à la cour de cassation et enseignant à la

Centrale DG

N° 5 / 1er Trimestre - 2015w w w . u n i v e r s i t e c e n t r a l e . n e t

Un nouveau laboratoire àla Polytech Centrale

Chaker Besbes(animateur et journaliste)

« L’information crédible demeure une nécessité… le scoop augmente l’audience

de votre média »

Le Groupe Anglais Actis investitdans l'Université Centrale

Les Miss de l'Université

Centrale

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Au coeur de l’Université

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S O M M A I R E

Rédactrice en chef :

Nouha Belaid

Comité de rédaction :

Enseignants :

Habib Ben OthmanWafa Troudi Cherif Hédi Souissi RomdhaneMustapha Ben JaaferManel Ben MansourRidha DridiFaouzia ZahiSabiha MosbahHamadi Louhaibi Noomen Jomaa Samia DhahriNesrine DhiabNada ZidiMeriam MhadhbiImen LamineMohamed Driss

Marwa JliliMohamed Messaoudi

Etudiants :

Zaynab Chouchane Maha Touir Rahma BeldiFakhri KhlissaSonia FalcouHajer TalbiErij Hajjem Fedi ArfaouiMohamed Aïmen NefzaouiAbdlahmid Chougui Conception et réalisation :Amar ChebbiImed Eddine Khiari

Photos :

Anis KarouiSeif BoulifaCheima ElleliHamza Trabelsi

Correcteurs :

Abdelhay Manai (Français)

Sonia Ben Hammadi (Anglais)

Responsable Commercial :

Radhia Laouini

Page Facebook :

www.facebook.com/CentraleMagazineEmail :[email protected]

Adresse :

3, rue Hammadi Eljaziri 1002 TunisTél. : (+216) 71 79 66 79Fax : (+216) 71 79 37 02

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Edito

Au cœur de l’Université

Dossier

Nouvelles formations... Nouveaux partenariats

Nos étudiants s’expriment

Un jeune talent

Nos enseignants s’expriment

Grand témoin

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Magazine trimestriel en langue française consacré à la vie universitaire, édité par l’Université Centrale.

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EDITO

Magazine trimestriel en langue française consacré à la vie universitaire, édité par l’Université Centrale.

Le stage est une phase déterminante pour tous les étudiants car il leur offre l’opportunité de se familiariser avec la pratique professionnelle, de vérifier leurs sujets d’intérêt, de faire valoir leurs compétences et de faciliter leur insertion.

Il est, entre autres, lié au travail à l’entreprise, à l’embauche et aux stratégies d’insertion professionnelle.

Cette dernière est l’une des priorités de l’Université Centrale qui lui consacre un véritable plan d’action : améliorer l’orientation, favoriser la réussite des étudiants, renforcer la professionnalisation des diplômes pour améliorer l’ « employabilité » des jeunes diplômés et resserrer les liens entres université et monde professionnel.

L’Université Centrale a, par ailleurs, mis en place un service pour l’information, l’orientation et l’insertion professionnelle. Le rôle de ce service étant d’informer les étudiants sur les différentes filières d’études et leurs débouchés, de les aider à construire leur parcours, de les former enfin à la recherche d’emploi. Ce service propose également des entretiens avec des conseillers d’orientation, organise des ateliers de rédaction de CV et de lettres de motivation.

L’Université Centrale consacre une place importante au développement des compétences pratiques indispensables, aux langues vivantes étrangères et à la maitrise de l’outil informatique.

Cette démarche est choisie prioritairement par l’Université Centrale afin d’améliorer l’adéquation entre la formation de la professionnalisation et des savoirs transmis, des savoirs faire, des compétences sur le terrain et une meilleure connaissance de soi.

Nesrine Dhiab

Sous-directeur à l’AAC

La politiquedes stages à l’Université Centrale

Note :Enseignant ou étudiant, envoyez votre article à cette adresse email :

[email protected]

Bienvenue à toute contribution!

Centrale Magazine est le magazine de tous les centraliens.

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Au coeur de l’Université

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Les Miss de l'Université Centrale

Le g r o u p e Université Centrale a accueilli, d u r a n t le mois

d’octobre, un casting pour l’élection nationale de Miss Université, un événement organisé par l’agence Flash mode.

Ce casting consiste à sélectionner une miss et un mister de chaque université participante pour concourir pour le titre national de miss and mister université.

Le groupe Université Centrale a participé ainsi, avec ses quatre écoles (Centrale Com, Polytech Centrale et Centrale Santé) et ses deux centres de formation ( IMSET et AAC) .

Les organisateurs ont été agréablement surpris par la qualité de l’accueil et l’importante participation de nos étudiants.

Le jury a eu du mal à départager les participants tellement les profils correspondaient aux critères de sélection .

A la fin du casting, l’Université Centrale sera representée à la finale avec trois candidates à savoir Miss Centrale Com, Miss AAC et Miss santé .

Rendez-vous donc le 20 décembre pour la finale tout en croisant les doigts pour nos étudiantes.

Noomen Jomaaa

Les étudiants participent à la série des castings

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Au cours du mois de novembre 2014, les étudiants du département « Génie Biologique » de l’Ecole Centrale Polytechnique de Tunis, ont découvert

avec intérêt et émerveillement la ville d’Istanbul en Turquie, pendant six jours. Ce voyage, aux enjeux pédagogiques, avait maints objectifs.

En effet, notre primordiale finalité était de participer à la conférence internationale « Bio ENG ‘14 » (BIOENGINEERING CONFERENCE), organisée à la « Yildiz Technical University » d’Istanbul. En outre, nous voulions initier les étudiants au monde extérieur, leur permettre un enrichissement aussi bien sur le plan scientifique que culturel par la découverte de la ville d’Istanbul.

C’est ainsi que 14 étudiants et deux accompagnatrices ont pris part à ce voyage d’étude et se sont envolés de l’aéroport de Tunis Carthage vers l’aéroport d’Istanbul-Atatürk. Arrivés à destination, les étudiants ont été hébergés au cœur de la ville.

Le séjour a commencé avec la participation à la conférence BIO ENG ‘14, les étudiants ont pu apprécier les différentes présentations orales sur des thèmes variés liés directement à leur domaine de spécialité à savoir le Génie Biologique, des thèmes tels que les Biomatériaux, la Bioénergie, l’ingénierie Bio-environnementale, la génétique, le génie Biomédical, la Bioinstrumentation, les Biocarburants, le génie Biochimique, la Biotechnologie, les Bioprocédés, la Bionanotechnologie, la Bioéconomie, la Bioéthique, l’ingénierie appliquée à l’agronomie et le secteur agro-alimentaire. Ces domaines sont essentiels pour leur formation. Par la suite, ils ont pu s’attarder sur les divers posters et discuter avec les chercheurs. Véritable plongée au cœur de l’innovation, cette participation a été l’occasion de rencontrer les équipes venant du monde entier (États Unis, Angleterre, Japon, Grèce, etc.) et d’échanger avec des scientifiques emblématiques du secteur de la bioingénierie. À la fin de la conférence, un certificat de participation a été remis aux étudiants.

Une visite a été également organisée pour voir la culture de tulipes avec le système hydroponique en serres biotechnologiques, utilisant des biocapteurs; le professeur chargé du projet, Dr. Ibrahim Isildak, chercheur passionné et très impliqué, a animé la visite avec de nombreux commentaires techniques et a répondu aux différentes questions de nos étudiants captivés par ce projet, véritable concentré

Les étudiants en biologie en voyage d’études à Istanbul

d’innovation et de technologie.

L’ensemble de la conférence et visite a suscité un vif intérêt et a permis de faire le lien avec les cours et travaux pratiques suivis par les apprenants en Génie Biologique.

En dehors de la participation à cette conférence internationale et de la visite, les étudiants ont pu profiter d’un programme richement concocté qui leur a permis de visiter les lieux emblématiques de la ville d’Istanbul.

Ainsi, nos jeunes étaient enchantés d’explorer le centre moderne et multiculturel de la ville d’Istanbul, « La place Taksim » et l’« Istiklal caddesi ». De même, ils ont pu se replonger dans l’histoire de cette ville par la visite du « Palais Topkapi » résidence principale et officielle des Sultans Ottomans de 1465 à 1853. Cette visite a été suivie par la visite de la fameuse mosquée historique d’Istanbul, « la mosquée bleue » où le hasard du calendrier a fait que le pape y était au même moment que nous.

Enfin, le groupe est monté à bord d’un bateau pour une croisière de 2h30; le bateau a vogué sur le Bosphore, chenal entre deux mers, la mer noire et la mer de Marmara pour la découverte d’Istanbul sous un angle différent. Unique ville au monde à se situer sur deux continents :

Une visite sur terrain

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Au coeur de l’Université

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ici, finit l’Europe, là-bas, commence l’Asie.

Ainsi, cette semaine a été l’occasion d’avoir une vision générale, intégrant un enrichissement scientifique et culturel. Mais aussi, de permettre une meilleure cohésion, d’amener les étudiants en « Génie Biologique » à ressortir plus soudés. Ces moments d’échange et de partage ont généré un engouement, de la solidarité entre les étudiants. Les souvenirs de ce voyage resteront longtemps gravés dans leurs mémoires.

Six jours pour déambuler, rencontrer, apprendre et s’imprégner de cette ville mythique.

Manel BEN MANSOUR

Samia DHAHRILa remise des attestations

Une visite sur terrain

Cérémonie d’ouverture du mastère en Sciences Politiques

À la Centrale DG

Dans le cadre du lancement du mastère professionnel en Sciences politiques «Diplomatie et relations internationales », l'Ecole Centrale Privée de Droit

et de Gestion (Centrale DG) a organisé

une petite cérémonie à laquelle ont participé des avocats, des enseignants universitaires de Droit, une délégation de l’Union Européenne (UE) en Tunisie ainsi que plusieurs diplomates tunisiens.

Par ce diplôme, la Centrale DG compte préparer une génération d’acteurs économiques, diplomatiques et des négociateurs à l’échelle internationale.

L’admission à ce mastère concerne les titulaires d’une licence en : droit, géographie et histoire, journalisme, psychologie, philosophie, langues, et requiert une forte confiance en soi, une ouverture d’esprit ainsi qu’une grande capacité d’adaptation au changement et aux défis.

Débouchés :• Conseiller diplomatique et consulaire ;• Attaché culturel (Ministère des affaires étrangères, Ambassade, Consulat);• Directeur des relations et de la coopération internationales ;• Délégué général aux relations internationales ;• Chargé de mission en relations internationales tant dans le secteur public que privé

Les responsables de la Centrale Dg présentent aux étudiants les modules du mastère

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L'un des objectifs fondamentaux de la plus ancienne manifestation culturelle de cinéma "Les journées c inématographiques

de Carthage" (JCC) est de favoriser l'ouverture du regard sur le cinéma et d'encourager ses manifestations comme une pratique culturelle. Cela fait 12 ans que chaque édition des JCC, supportée par le ministère de la culture, nous invite à inscrire le cinéma au cœur de nos actions. Nos étudiants ont saisi cette occasion rare pour côtoyer les professionnels du métier nationaux et internationaux et assister avec beaucoup d'attention et d'enthousiasme aux différents débats, ateliers et rencontres organisés.

Bien que la participation des films tunisiens soit modeste, la programmation des JCC 2014 s'est enrichie avec des œuvres sélectionnées de tous les horizons. Invités d'honneur et politiciens, professionnels et débutants, cinéphiles et amateurs et surtout des étudiants étaient au rendez vous.

Il suffisait d’aller à l’avenue Habib Bourguiba pour les voir à pied d’œuvre

accompagnés de leurs matériels, essayant de dénicher une interview avec une star ou un responsable. De Danny Glover (acteur américain) à Leila Aloui (actrice égyptienne), toutes les célébrités participantes durant le festival se sont arrêtées auprès de nos étudiants et leur ont accordé une interview. Certains étaient courtois et disponibles, d’autres l'étaient moins. Il y avait ceux qui n’ont pas hésité à donner quelques conseils à nos étudiants sur la manière de procéder, d’autres ont essayé de les mettre à l’aise. Car il ne faut pas oublier que, pour la plupart d’entre eux c’était leurs premières expériences. Donc ils avaient bien évidemment le trac du contact.

L'étudiant de la Centrale Com ou de l’AAC n’était pas un simple spectateur visiteur. Il était un acteur sur le terrain. Il observait mais aussi il posait des questions et apprenait à adopter un autre point de vue. Et, bien que nos étudiants aient rencontré certains problèmes, ils ont présenté à la fin du festival des reportages et des interviews de qualité. Un atelier dirrigé par des professionnels des médias a été organisé après les JCC afin d'avoir un œil critique sur les travaux

des étudiants.

Au final, nos étudiants ont vécu une expérience qu’ils ne sont pas prêts d’oublier de sitôt. Ils ont promis d’être présents l’année prochaine avec beaucoup plus de détermination, de confiance en soi et surtout de professionnalisme.

Cet événement particulier a été une véritable opportunité pour les étudiants de mettre en pratique les techniques apprises. " Découvrir le monde, c'est apprendre avec plaisir"

Nesrine Dhiab et Noomen Jomaa

Participation des étudiants de la Centrale Com et de l’AAC

aux JCC 2014

JCC 204 – Le Palmarès officiel*Sur les 19 longs-métrages de la compétition documentaire, ont été primés :

Tanit de Bronze : El Gort de Hamza Ouni (Tunisie)

Tanit d’Argent : Examen d’État de Dieudo Hamadi (RDC)

Tanit d’Or : The Wanted 18 d’Amer Shomali et Paul Cowan (Palestine)

*Sur les 16 films de la compétition courts-métrages, ont été primés :

Tanit de Bronze : Les jours d’avant de Karim Moussaoui (Algérie)

Tanit d’argent : Madama Esther de Luck Razanajaona (Madagacar)

Tanit d’or : Peau de Colle de Kaouther Ben Henia (Tunisie)

*Sur les 15 longs-métrages de la compétition longs-métrages, ont été primés:

Prix Jury Jeune : Omar de Hany Abu-Assad (Palestine)

Prix du Public : Omar de Hany Abu Assad (Palestine)

Meilleur actrice : Suzan Ilir pour son rôle dans Before Snowfall de Hisham Zaman (Irak)

Meilleur acteur : Khaled Benaïssa pour son rôle dans L’Oranais de Lyes Salem (Algérie)

Meilleur scénario : Omar de Hany Abu Assad (Palestine)

Tanit de Bronze : Before Snowfall de Hisham Zaman (Iraq)

Tanit d’argent : C’est eux les chiens de Hicham Lasri (Maroc)

Prix Spécial Jury : Des étoiles de Dyana Gaye (Sénégal)

L'actrice tunisienne Dorra Zarouk répond aux journalistes

L'équipe du film "Peau de Colle"

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Au coeur de l’Université

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Douz Doc Days 2014

Les étudiants de l’Université Centrale ont participé, comme à l’accoutumée, au festival du cinéma documentaire « DOUZ DOC DAYS », et ce, du 11 au 18 octobre 2014.

Durant le festival, les étudiants se sont constitués en deux équipes afin de couvrir le festival. Une

équipe qui s’est concentrée sur les coulisses du festival et son fonctionnement et une deuxième équipe s’est focalisée sur la ville de Douz, les coutumes et traditions de ses habitants.

En parallèle, les étudiants ont suivi les projections des films sélectionnés au cours du festival. Ils ont également participé aux différents ateliers inclus dans le programme.

Ils ont pu aussi interviewer plusieurs acteurs de la scène cinématographique, notamment le directeur du festival M. Hicham Ben Ammar.

A leur retour à Tunis, les étudiants ont rendu un travail composé de trois vidéos : une vidéo résumant l’événement, une vidéo incluant les interviews effectuées avec les invités du festival et une vidéo sur la vie quotidienne de la ville de Douz pendant le festival. Les vidéos sont disponibles sur la chaine You Tube de l’Université Centrale.

Noomen Jomaa

La culture tunisienne, c’est d’abord l’histoire d’une centralisation due à la politique menée par le Président déchu Ben Ali qui a asséché totalement les régions. Mais la province dissidente a commencé à reprendre des couleurs après la

révolution du 14 janvier.

Chaque année, à la fin du mois de décembre et en marge du Festival International du Sahara, les journées du film documentaire de Douz, baptisées DOUZ DOC DAYS, dirigées par le grand réalisateur Hicham Ben Ammar, proposent un programme de 30 films à près de 3 000 spectateurs, sous une tente en plein air. Plus encore qu’un festival de cinéma, un forum dans lequel se croisent images, paroles et récits d’expériences. Tous les réalisateurs des films sélectionnés sont invités à se rencontrer et à débattre avec le public.

Pour sa quatrième édition, le festival s’impose aujourd’hui comme un gisement de nouvelles cinématographies et de productions documentaires aussi bien que fictions. Intempestif, audacieux, insoumis, libre aussi chamarré que notre monde sait l’être, voilà le cinéma que le festival est fier de défendre.

Il y avait au menu plusieurs films intéressants ( des longs et des courts métrages) à savoir : «Abdelaziz Thaalbi» (Lassad Hajji), «A Travers les villages amazigh en Tunisie» (AbdelhakTarchouni), «La dignité sans autorisation de tournage» (Mohamed Meher Hziri), «L'absent» (Sana Ben Zaghdane), « Condamnés à l'espoir » (Youssef Ben Ammar) , «Ici et maintenant» (Abdallah

Chamekh),etc.

Les 4èmes Douz Doc Days ont également prévu la présentation de 8 porteurs de projets en quête de subventions dont les scénarios portent sur des thèmes variés :

1 – Abdelaziz Bouchmel, « Les charrettes et les charretiers »

2 – Brahim Kriaa, «Sfax, capitale du Sud, bientôt capitale culturelle»

3 – Charfeddine Ferjani, «La question amazigh et la cohésion sociale»

4 – Chiraz Bouzidi, «Les enjeux et les défis de l'eau»

Un gisement de nouvelles cinématographies et productions documentaires

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- Bonjour M. Ben Ammar ! Merci pour votre accueil et merci de nous avoir fait partager ce moment de découverte du film documentaire à Douz.

C’est la moindre des choses. Ce festival est fait pour vous, jeunes étudiants et amateurs du cinéma qui cherchez à découvrir avec une grande passion le film documentaire.

- Avant de rentrer dans les détails du festival, pourriez-vous nous donner votre avis sur le problème de la centralisation de la culture en Tunisie ?

La culture reste quand même le lot et le fait des villes côtières et des grandes villes en général. Par contre, les régions de l’intérieur, comme la ville de Douz, ne sont pas suffisamment concernées par les manifestations culturelles. Et nous avons voulu, dans le cadre de la décentralisation, du développement et de l’équilibre régional proposer des évènements culturels et cinématographiques dans le Sud. Donc, le principe consiste à essayer de dynamiser le documentaire en invitant les réalisateurs à explorer leur pays et à rencontrer les natifs de ces villages qui les ont accueillis d’ailleurs très chaleureusement.

- Pourriez-vous nous faire part de vos impressions sur cette 4ème édition ?

Cette session a été mise en place difficilement notamment sur le plan financier. 15 jours avant le festival, nous étions incertains d’organiser cette édition. Malheureusement, les sponsors ne réagissent pas rapidement et les institutions qui nous soutiennent souffrent elles mêmes de certaines difficultés. Donc, cette session a été difficile à concrétiser et nous avons l’impression que la croissance de ce festival se fait maintenant douloureusement mais la bonne santé est là. Nous espérons que la 5ème session se poursuivra indépendamment des défis toujours croisés tant qu’il y a de la volonté.

- Ce n’est pas un reproche, mais peut être la date du festival est-elle mal choisie étant donné que les étudiants ne peuvent pas tous se déplacer pour une semaine complète en début d’année universitaire ?

Le festival se déroulait auparavant au mois de décembre et cela

coincidait avec les fêtes de fin d’année, ce qui est effectivement intéressant pour les étudiants. Mais, pour nos invités étrangers, cela pose problème parce que la période des fêtes de fin d’année est une période où les cinéastes en général consacrent leur temps à leur famille. En plus, cette période représente à Douz la haute saison pour les hôtels, les locations de voitures et autres.

Les Douz Doc Days et, plus largement, les caravanes documentaires se donnent pour objectif la décentralisation, le développement régional et la promotion du tourisme culturel. Et nous pensons que ça sera pertinent d’organiser d’autres manifestations pour assurer la périodicité de la culture à Douz.

- Pour finir, nous tenons à vous remercier encore une fois pour votre soutien et votre engagement quant à l’apport financier et moral aux nouveaux réalisateurs.

Merci, nous ferons de notre mieux selon les moyens disponibles. Malheureusement nos moyens sont limités et nous aimerions recevoir tous les étudiants mais comme on dit « la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a ».

Rahma Beldi

5 – Hamza Bel Hadj, « L'émigration des jeunes de Tozeur vers l'Allemagne »

6 – Jihed Ben Slimen, « Enquête sur les récents incendies de forêts »

7 – Noussaiba Msallem, « Les marchandes ambulantes de Kébili »

8 – Rabeb M'Barki, « L'Influence de la musique, entre thérapie et manipulation ».

Aux marges de ce festival, le film ''Condamné à l'espoir'' de Youssef Ben Ammar a remporté le prix du meilleur court métrage. Tandis que le Drôme d’Or du long et moyen métrage a été décerné au film "Le Visage de Dieu", de Bahram Aloui. Et deux bourses d’aide à l’écriture de scénarios et d’aide au développement ont été attribuées à "El fondouk"de Abdellaziz Bouchmel et au film " Rien à perdre "De Hamza Belhaj.

Ce fut une édition spéciale à laquelle les étudiants de la Centrale Com et de l’AAC ont participé. Une édition qui confirme encore une fois que le cinéma n’est pas un bien cultuel propre à la capitale du pays mais les régions de l’intérieur aussi en ont besoin pour surmonter les défis politiques.

Envoyée spéciale à Douz

Rahma Beldi

Au cours des Douz Doc Days 2014, nous avons croisé le grand cinéaste Hichem Ben Ammar qui est l'initiateur et le directeur de ce festival. Interview !

« Quinze jours avant le festival, nous étions incertains d’organiser cette édition »

Hichem Ben Ammar ( Directeur du festival DOUZ DOC DAYS )

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Au coeur de l’Université

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L’école Centrale Polytechnique et l’Université de Lorraine ont organisé le 1er colloque international sous le thème : « Logistique et supply chain management », et ce, au

mois d’octobre 2014, dans le cadre de l’ouverture sur l’environnement, l’industrie et les entreprises. Ce colloque a été une occasion favorable pour rassembler des professionnels et des académiciens de renommée qui ont mis leurs savoirs et leurs expériences pratiques à la disposition des étudiants et des diplômés des deux secteurs : industriel et génie de gestion d’ affaires et de projets.

Le mot d’ouverture a été prononcé par Monsieur Helmi Ahmed El Kamel, directeur de la Polytech Centrale qui a mis l’accent sur l’approche de la logistique permettant d’abolir les multiples obstacles de l’économie. Le directeur de l’école cède, ensuite, la parole aux professionnels. Ces derniers ont mis en exergue l’importance capitale de la logistique représentant l’une des solutions essentielles pour le développement de l’économie et de l’écosystème. Le but est non seulement de fonder des entreprises prospères à rentabilité plus élevée mais aussi pour soutenir les entreprises en matière de recherche, d’études et de procédés.

Nada Zidi

A la Polytech Centrale

Un Colloque à dimension internationale

La petite Emna Cherif égaye le foyer

de Mme Wafa Troudi

La petite Emna Cherif est venue égayer le foyer de notre collègue Mme Wafa Troudi Cherif (Sous-directeur à la Centrale Santé).

A cette occasion, l’équipe de l’Université Centrale félicite Mme Troudi et lui souhaite prompt rétablissement et longue et heureuse vie à la princesse Emna.

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Démocratie et vote L’emblème des élections des délégués des classes

préparatoires

La prise de conscience du rôle primordial du délégué de classe au sein de la Polytech Centrale est à l’origine de l’idée d’organiser des élections. Le vote s’est déroulé le 20 octobre 2014 pour élire des

représentants qui s’engagent à être les porte-paroles de leurs camarades auprès des enseignants, des coordinateurs et de l’administration. L’événement était à multiples finalités : inculquer aux étudiants le sens de la responsabilité en étant les médiateurs entre leurs camarades et les autres membres de la communauté éducative, les laisser voir leurs droits et leurs devoirs, développer la communication et créer une assemblée consultative qui respecte l’échange et finalement, les rendre actifs dans le fonctionnement de leur établissement vu qu’ils vont s’impliquer, agir et rapporter les avis, les propositions, les préoccupations ainsi que les attentes des autres apprenants.

Nada Zidi

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L'aquarelle, c'est du spontané. C'est difficile d’en faire car on a toujours envie de remplir les blancs alors qu'il est très professionnel de savoir les utiliser. Après une courte balade à la place d’Afrique, les étudiants en 1ère

année communication et multimédia se sont installés sur l'herbe pour travailler.

Cette sortie, organisée pendant le cours « couleurs et composition », avait pour but d’appliquer les techniques vues lors de ce cours mais aussi, c’était une façon pour pousser les étudiants à mieux maitriser l’aquarelle avec une certaine diversité et harmonie des couleurs des paysages, des plantes et même des animaux.

Chaque étudiant a pu mettre en pratique tous ces conseils. A la fin de la sortie, les étudiants ont pu partager certaines connaissances dans une ambiance conviviale.

Meriam Mhadhbi

« Aquarelle et nature »Une sortie des étudiants en communication et multimédia

Les étudiants choisisent leurs délégués de classe

Un cours dans la nature

Un cours dans la nature

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Au coeur de l’Université

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Boostez votre carrière professionnelle avec les certifications linguistiques internationales !

Un nouveau laboratoire à la Polytech Centrale

Les étudiants de l’École Centrale Polytechnique ont offert à leur école mère un nouveau coin enrichissant pour la mise en pratique de leurs compétences. Ils ont mis en œuvre leur savoir et leurs acquis pour assurer la

conception puis la réalisation d’un laboratoire d’électronique de puissance.

L’inauguration de ce laboratoire a été honorée par ces industriels qui ont assisté à cette cérémonie : M. Abdelwahed Lasmar, de l’entreprise « NEBRASS INDUSTRIAL SERVICES », M. Mahdi Kessentini de l’entreprise « AMPHENOL », M. Nader Bennour de l’entreprise « BENNOUR ELECTRIC » et M. Dabbebi Khaled de la « STEG ». L’équipe de la Polytech a exprimé à cette occasion sa fierté de ses étudiants actifs et inventifs.

Dans cette même optique, une conférence s’est déroulée le 16 octobre 2014 ayant pour thème « l’accréditation des laboratoires ». Lors de cette conférence, le professeur MOHAMED DACHRAOUI, expert qualité et technique des laboratoires d'analyse, a parlé de la norme ISO 17025 et du Système Management Qualité.

Nada Zidi

La Polytech Centrale a organisé récemment, en collaboration avec l’institut de formation Linguistique AMIDEAST, une conférence intitulée « Boostez votre carrière professionnelle avec les certifications linguistiques internationales ! ». Cette

conférence a été animée par Monsieur SAHBI Agrebi, représentant de l’AMIDEAST, et enrichie par les interventions des enseignants de langues et d’étudiants qui sont venus s’informer.

L’objectif de cette conférence était la mise en lumière des deux certifications TOEIC (Test Of English For International Communication) et TFI (Test de Français International) afin de démontrer l’importance des certifications linguistiques pour s’approprier un cursus sans failles, un apprentissage complet et pour perfectionner sa formation et sa capacité de communication interactive tant orale qu’écrite.

La conférence a été organisée pour expliquer aux étudiants l’utilité des certifications, les contenus du programme de chacune et pour donner suite aux interrogations du public apprenant. Ces formations offertes par les certifications mettent en exergue l’intérêt qui ouvre les portes d’ opportunités plus étendues.

Nada Zidi

Inauguation du laboratoire

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A la Polytech Centrale

Journée sans tabac : un esprit sain dans un corps sain !

Arrêter de fumer est un véritable combat ! La coutume est appliquée comme chaque année à la

Polytech Centrale, une journée saine sans tabac a été organisée dans le but de sensibiliser les étudiants aux dangers du tabagisme actif et passif. A l’occasion de cette journée, une conférence a été animée par Pr Abdellatif CHABBOU, lauréat du Prix OMS 2012 de lutte anti-tabac et son équipe pour révéler au public les méfaits de la toxicomanie et les risques

dramatiques à craindre pour la santé et pour l’environnement.

Et, afin de concrétiser les désagréments de la consommation excessive voire modérée du tabac, des tests respiratoires ont été effectués pour déterminer le taux de monoxyde de carbone et afin de prouver aux fumeurs inconscients qu’ils sont souvent incapables de mesurer la fumée nuisible du tabac qu’ils inhalent.

Une sensibilisation à perpète pour déraciner la dépendance au tabagisme. Fumeurs, s’abstenir !

Nada Zidi

Dr. Peter Wirt (spécialiste interculturel allemand) Vision pessimiste ou prédiction réelle du monde arabe ?

Peter Wirt, spécialiste interculturel allemand, titulaire d’un doctorat en linguistique comparée, a tenu, le mardi 04 novembre 2014 à la

Centrale Com, une conférence sur le thème « l’Afrique du Nord et l’Europe – où va le train de l’histoire ? Aurore d’une nouvelle époque ou chute dans le chaos ? ».

Emprisonné il y a 23ans en Egypte, Wirt admet que « Depuis le printemps arabe, l’Afrique du Nord a changé, elle a connu plusieurs turpitudes ». Pour lui, beaucoup d’interprétations stigmatiques sont faites au sujet du mot « Arabe » mais beaucoup de gens ignorent qu’étymologiquement,

« Arabe » signifie « La ténèbre » qui est, l’endroit où le soleil se couche. Pour notre conférencier, l’Arabe devrait être plus assimilé à sa culture qu’aux idées que tout un chacun dispose sur lui.

Les différents bouleversements ayant été opérés en Afrique du nord poussent Wirt à tirer la conclusion que les religions disparaîtront, ainsi que l’athéisme, pour laisser place à une vaste période de versement de sang jamais connue dans le monde Arabe. Vision pessimiste ou prédiction réelle ? Chacun est libre de faire son choix.

Fakhri KhlissaPeter Wirt, spécialiste interculturel

allemand

Exemple de test respiratoire

Exemple de test respiratoire

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Au coeur de l’Université

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La Tunisie a vécu un moment qui sera marqué dans son histoire. Beaucoup de scènes ont eu lieu et beaucoup d’histoires ont été abordées sur la toile mais reste la photo meilleur élément pour mémoriser ce moment phare.

Afin de se documenter pour les élections présidentielles tunisiennes de 2014, et dans le cadre d’un projet d’études, les deux étudiantes en mastère audiovisuel à la Centrale Com SIRINE LOUATI & MARIEM KANOUN ont décidé d'organiser une exposition photos intitulée « Un regard sur les élections présidentielles tunisiennes 2014 », et ce, au Centre Culturel et Sportif El Menzeh 6.

L’exposition photos dont l’invité d’honneur était le photographe professionnel M.Chedly Ibn Brahim est composée d’une cinquantaine de photos qui présentent les différentes campagnes électorales des candidats à savoir Beji Caied Essebsi, Mohamed Moncef Marzouki, Mustapha Kamel Nebli, Hamma Hammami et autres.

Cette exposition dont le vernissage a eu lieu le 17 janvier 2014, quelques jours après la commémoration de la révolution tunisienne, s’est déroulée dans une ambiance conviviale et a enregistré beaucoup de visiteurs qui sont venus découvrir ce qu’ils ont raté et ils étaient parfois accompagnés de leurs enfants.

Sirine et Mariem affirment que cette exposition n’est que leur premier projet mais leur prochaine exposition photos sera artistiquement plus mûre.

Le jeudi 20 novembre 2014, un invité spécial, M.

Hamza BLAIECH, a rendu visite à la Centrale Com

à la demande du Professeur de photographie Mme

Fatma Laazibi afin de rencontrer les étudiants de

la 1ère année journalisme.

Lors du cours d’introduction à la photographie, M. Hamza

BLAIECH, journaliste

photographe pour la

radio IFM et fils de

photographe, nous

a fait part de son

expérience et de ses

précieux conseils

quant au difficile

métier journalistique

qui attend les

futurs diplômés de

l’Université Centrale.

Certes, la théorie est une base solide mais ce jeune autodidacte

sans formation particulière en photographie ni en journalisme, grâce

à la pratique et à la volonté est parvenu à se démarquer. De part son

talent, mais surtout grâce à sa curiosité de l’actualité et à son ambition

grandissante, il a acquis un statut de professionnel.

A travers un échange dynamique avec toute une classe intriguée par

l’exemple concret de la jeunesse tunisienne, actuellement en plein

essor dans le secteur des médias, nos étudiants ont pu se rapprocher

de plus près du monde professionnel grâce à cette rencontre

Après des années de travail et une passion pour la photographie, le

meilleur conseil, que ce soit du temps de l’argentique ou du reflex

numérique, c’est «d’être là où le moment doit être immortalisé ».

De ce fait, la complémentarité de la photo et de l’écriture paraît être un

atout essentiel dans un monde où la rapidité de l’information devient

comparable à la vitesse d’obturation.

Sonia Falcou

Zoom sur l’art de la photographie, avec le journaliste photographe Hamza BLAIECH

Exposition Photos « Un regard sur les élections présidentielles 2014 »par SIRINE LOUATI et MARIEM KANOUN

M. Hamza BLAIECH et

Mme Fatma Laazibi

Mariem Kanoun se présente au micro de la web télé de l'UC

Les visiteurs impressionés par les photos expoées

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Les étudiants de la 3ème année génie civil au barrage de Sidi Barak

Une visite sous le thème « ouvrages hydrauliques » a été organisée

au profit des étudiants de la 3ème année génie civil au barrage de

Sidi Barak, délégation de Nefza dans le but de leur faire découvrir ce

projet. Cette visite de travaux publics a permis aux étudiants de mettre

en œuvre leurs connaissances théoriques, de prendre conscience de

leur futur métier voire d’intégrer la vie professionnelle.

Etant donné qu’un bon apprentissage ne se limite pas à la formation

initiale, le département génie civil cible la pratique des conceptions

sur les chantiers. S’impliquer dans le domaine est une phase

fondamentale pour explorer les méthodes de travail et découvrir la

réalisation concrète des travaux. Un ingénieur civil, c’est bien une

formation technique mais c’est aussi des qualités requises.

Les biologistes mènent diverses missions industrielles

La sortie Spiruline dédiée aux étudiants de la 1ère et 2ème année

biologie avait diverses destinations. La première était la pépinière des

entreprises agricoles où les étudiants ont été accueillis par l'ingénieur

principal, M. Raef MELAYEH, qui leur a présenté les projets entretenus

et soutenus par l'APIA (Agence de Promotion des Investissements

Agricoles) y compris celui de la production de Spiruline.

Par la suite, les biologistes se sont dirigés vers l'Institut National des

Sciences de la Mer (INSTM) afin d’assister à une présentation des

activités des laboratoires. Puis, ils ont visité des bassins de culture de

poissons. Les étudiants ont pris, ensuite, la route vers Mahdia pour

la découverte de la ferme marine « Bio-Algues ». Le responsable des

lieux leur a présenté les étapes fondamentales de la production de

l’algue spiruline et des divers produits commercialisés. Ils ont regagné

l'Ecole, les mains chargés de produits à base de « Spiruline ».

Les étudiants se sont aussi rendus au Salon International de

l’Investissement Agricole et de technologie (SIAT 2014) au parc des

expositions au Kram. Ils ont rencontré un représentant de ce salon

qui a répondu à leurs questions et leur a fourni des documentations

indispensables à leur formation. Ensuite, une conférence leur a été

spécialement présentée sur la spiruline. Plusieurs prises de contact

ont été réalisées pour des sorties, stages et PFE dans les entreprises

présentes à ce Salon.

Les futurs ingénieurs biologistes ont continué leur quête à l’usine

«ABCO» (Agri Business Company) sise à Sidi Daouad, El Haouaria

dans le cadre du module «Industrie de la Conserve» pour les étudiants

de 3ème année Génie Biologique. Accueillis par les ingénieurs

principaux, ils ont visité l'usine de conserve de thon et de sardines de

Sidi Daoud et sont passés au bureau du directeur où ils ont eu avec lui

une discussion enrichissante. Les biologistes ont aussi profité de cette

occasion pour se distraire. Ils ont pris la route direction les grottes de

Haouaria et le musée de la place. Le déjeuner a été programmé au

centre de Haouaria suivi d'une pause café.

Les futurs journalistes visitent le Centre National de Documentation

Dans le cadre du cours « Sciences de l’information et de la

documentation », les étudiants de la première année journalisme ont

entamé une visite au Centre National de Documentation (CND). Ce

dernier a pour missions : la collecte, le traitement et la diffusion de toute

documentation se rapportant à l’actualité politique, administrative,

économique et sociale, tunisienne et étrangère.

Les étudiants en journalisme ont découvert les différentes missions de

ce centre après avoir eu une idée sur son histoire depuis la création

de la première unité documentaire en Tunisie indépendante en 1957.

Les responsables du CND ont apprécié cette visite et salué l’initiative

de M.Hamdi Tarek (enseignant de la matière). Aujourd’hui, à l’ère des

nouvelles technologies où les rumeurs se lancent sur Internet, les

journalistes sont appelés à vérifier leurs sources d’information et le

CND compte parmi les sources auxquelles les journalistes peuvent

avoir recours notamment pour un travail d’enquête.

Les étudiants ont ainsi eu une idée sur la chaine de documentation à

savoir le dépouillement des articles, leur découpage et leur montage,

la numérisation, l’indexation et le catalogage.

A l’Université CentraleS’éduquer hors des salles de classe

Les étufiants en journalisme accueillis

par le responsable du CND

Afin d’inculquer aux étudiants la passion de leurs spécialités, il est impératif de leur faire toucher de près leurs domaines. Dans cette perspective, l’Université Centrale accorde de l’importance aux visites sur terrain. Diverses sorties ont été organisées.

Nada Zidi & Nouha Belaid

Les étudiants au barrage de Sidi Barak

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Au coeur de l’Université

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Le réalisateur Hamadi Arafa à l’AAC

Une intervention pertinente autour de sa vie

professionnelle

La vie extrascolaire du département 3E (Electrique, Electromécanique et

Energétique)

A l’occasion des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC 2014), l’Académie d’Art de Carthage (AAC) a organisé une rencontre avec le célèbre réalisateur Hamadi Arafa qui a mis l’accent sur son expérience dans le monde

du cinéma et de l’audiovisuel d’une manière générale.

En présence de quelques enseignants et des étudiants de l’AAC et de la Centrale Com qui étaient nombreux, l’invité a su convaincre les présents par son intervention pertinente autour de sa vie professionnelle surtout au sein de la télévision tunisienne dés la fin des années soixante avec d’autres collègues tels que Slah Essid, Hbib Mselmen.etc.

L’intervenant a parlé des problèmes des subventions qui nécessitent une réforme du mécanisme actuel. Il a aussi évoqué l’importance de créer un centre national du cinéma et de l’image afin d’améliorer les circonstances du travail audiovisuel.

De même, les questions posées par les étudiants étaient autour d’une approche comparative et critique entre leurs aspirations et les conditions réelles du domaine de l’audiovisuel, en exprimant aussi beaucoup d’inquiétude concernant leur avenir professionnel. Ceci a permis à Hamadi Arafa de leur souhaiter, bonne chance dans leurs études.

Hamadi Louhaibi

Le département 3E (Électrique, Électromécanique et Énergétique), dirigé par Madame Olfa Mrabet, a organisé plusieurs conférences depuis le démarrage de l’année universitaire 2014-2015.

La Polytech Centrale prend en charge l'épanouissement de la vie culturelle de l’étudiant indépendamment de ses études afin de lui permettre de développer des liens avec le milieu extérieur, de rencontrer des experts de tout horizon et de s’enrichir à leur contact.

Dans ce cadre, les étudiants de ce département ont rencontré Mr Laurent Gumier, expert en énergie nucléaire de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire de France (IRSN), à l’occasion d’une conférence qu’il a donnée portant sur la présentation des domaines d'intervention de l'IRSN dans les différentes phases de création et de maintenance des centrales nucléaires.

En outre, les étudiants ont renconté Mr Abdelaziz Belkhoudja, écrivain et directeur général d’APOLLONIA. Ce dernier leur a parlé de l’histoire de Carthage et du chef de guerre Hannibal et de sa stratégie pour vaincre ses ennemis.

Une troisième rencontre a eu lieu avec Mme Imen Ben Said, Digital Design Verification Engineer de la société ST Microelectronics, et ce, dans le cadre d’une rencontre Université-Industrie organisée par la Polytech Centrale.

Comme futur projet et au-delà des conférences, les étudiants du département 3E comptent célébrer l’ouverture de plusieurs clubs pour l’épanouissement intellectuel et culturel des étudiants à savoir : le club d’anglais, le IEEE Student Branch et le club Robotique.

Imen Lamine

Le réalisateur Hamadi Arafa

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Projection des films de 48 HFP Pour que les étudiants apprennent des erreurs des autres

Les 25 et 27 novembre 2014, deux sessions de projections de courts métrages réalisés durant le concours 48 Hour Film Project (48 HFP) ont eu lieu à la Centrale Com et l’AAC.

Rappelons que ce concours à été organisé par la boite de production Artworks. Il s’agissait d’un concours mondial qui consiste à réaliser un court métrage en seulement 48heures.L’événement a offert une occasion aux étudiants de l’Université Centrale de visionner les 12 films finalistes, avec la participation des membres de la boite de production Artworks organisatrice de l’événement mais également de quelques protagonistes des films finalistes.Les étudiants ont pu donc connaitre les modalités de participation à ce concours, les contraintes et les enjeux.Ils ont pu aussi échanger avec les réalisateurs des films sélectionnés sur le contenu de leurs films mais également sur les aspects esthétiques et techniques du film. Cette rencontre a permis aussi aux étudiants, notamment ceux du département de l’audiovisuel , de connaitre leur niveau et surtout de les inciter à participer à la prochaine édition de 48 heures et d’essayer de faire mieux que les équipes qui ont participé pour le compte de l’Université Centrale lors de la précédente édition .A noter que, durant cette édition, l’Université Centrale a quand même réussi à décrocher le prix du meilleur acteur grâce à notre étudiant Malek Bouzouita de la Centrale Com .Rendez-vous donc à septembre 2015 pour une nouvelle

aventure.

Noomen Jomaa

Les étudiants de la Centrale Com visionnent les films de 48h

La rencontre « enseignants / étudiants »

Un petit-déjeuner spécial organisé par le club Info Com

C’est dans une ambiance conviviale qu’a eu lieu la rencontre « enseignants/étudiants » organisée par le club Info Com au shop coffee « Topkapi » avec la présence des étudiants de la première année journalisme, des étudiants en

animation radio / télé de l’Académie d’Art de Carthage et des étudiants des mastères de la Centrale Com. Certains enseignants ont décidé ce jour là de partager leur petit-déjeuner avec leurs étudiants à savoir Mme Sima Bayoudh, Mme Nouha Belaid et M.Mehrez Guizani.

Cette rencontre était une occasion pour discuter de nombreux sujets tels que les prochains invités du club, les événements à venir, l’exposition photos des étudiants de mastère et autres.

Bref, ce petit-déjeuner a permis la convergence entre enseignants et étudiants et à briser les barrières entre eux dans une ambiance magnifique en dehors de l’université.

Maha Touir

Les étudiants du club Info Com prennent leur petit-déjeuner avec leurs enseignants

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Au coeur de l’Université

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Des travaux pratiques en pleine nature pour les étudiants en Génie Biologique

Une sortie fort enrichissante s’est déroulée au Parc « Chatt Ezzouhour », au Cap-Bon, à 10 Km de Korba. Les étudiants de 2ème et 3ème année du département « Génie Biologique » intrigués par cette séance de travaux pratiques de l’industrie des corps gras en plein air.

Dès leur arrivée, ils ont été chaleureusement accueillis par le propriétaire des lieux, Mr Noureddine Belhadj Ali. Ce dernier leur a présenté, avec une grande passion rapidement contagieuse, son projet d'agritourisme écologique, réalisé en partenariat avec «Tourisme Plus Montréal». Ce projet consiste en un espace de séjour et de loisir intégré dans son environnement. Les différents aspects du projet ont été introduits aux étudiants ainsi que l'esprit général du parc, pas de bétonnage excessif (95% d'espaces verts contre 5 % de bâtiments), parc entièrement recouvert de technologies les plus modernes de production énergétique, économie d'eau et d'énergie ainsi qu'une gestion éco-responsable des déchets.

Cette présentation a été suivie d'une visite guidée. D'abord, la visite d'un centre d'équitation appartenant au propriétaire où les étudiants ont pu s’initier à l’équitation avec des purs sangs arabes. Ensuite, par la visite de la fermette, zone « Jardin-Zoo », où nos étudiants ont pu faire connaissance avec les animaux

domestiques et semi-domestiques qui gambadaient en toute liberté. La visite a permis aux étudiants de découvrir les différents espaces, décorés par de jeunes talents tunisiens des écoles de beaux arts. Chaque espace est conçu selon une étude complète permettant d'établir un environnement équilibré, attractif et unique, ou la fonctionnalité est aussi importante que l'apparence esthétique.

Le groupe s'est ensuite dirigé vers l'oliveraie plantée dans un espace rural, respirant le bien-être des champs à perte de vue, le long d'une plage vierge bordée de dunes de sables blancs: un coin paradisiaque! Tout le monde était sous le charme de la beauté des lieux et de la pureté de l'air respiré. Les étudiants ont pu s'attarder sur ce site champêtre de 15 hectares où sont plantés 1200 pieds d'oliviers, discuter avec les ouvrières, cueillir les olives avec elles. Ils ont ensuite visité la traditionnelle presse à huile ancestrale et gouter l'huile d'olive BIO qui y est produite ainsi que le musée dédié à la machinerie agricole d'autrefois.

Après l'huilerie, les étudiants ont pu découvrir le village touristique (maison d'hôte / maison de charme) qui offre un hébergement de charme au milieu des oliviers. Là, ils ont pu découvrir les différents appartements, les terrasses et les vues à couper le souffle qu'elles offrent.

Après cette magnifique visite, l'ensemble du groupe s'est installé pour déjeuner ensemble, un déjeuner à base de produits typiques et une gastronomie régionale avec un accueil et des prestations de qualité, dans un cadre authentique en harmonie avec la nature et les valeurs traditionnelles. Le propriétaire des lieux leur a fait la surprise d'organiser une Tambola avec un séjour dans sa maison d'hôte à la clé. Mlle Sandrine Nombessa a gagné. Mais ce n'était pas fini, Mr

Noureddine Belhadj Ali leur a fait une seconde surprise avec un deuxième tirage au sort et ce fut non pas un séjour offert mais deux et l'heureuse gagnante a été Mlle Meriam Dallali.

Un dernier tour au parc, avec visite du musée de voitures de collection, visite de la maison de l'horreur (avec quelques larmes à la clé), déguisements des étudiants en phéniciens et danse sur fond de musique folklorique ont fini de parfaire cette agréable journée au parc «Chatt Ezzouhour». Ainsi, le groupe d'étudiants en « Génie Biologique » de l'Ecole Centrale Polytechnique de Tunis ont pu voir les différents éléments du projet qui cohabitent en harmonie avec le respect de l'environnement et le respect du développement de la végétation existante. Avec son projet, Mr Noureddine Belhadj Ali a su offrir une chance au développement régional et à la création de nouveaux emplois dans la région tout en protégeant l'espace naturel. La visite a été une vraie escapade et a fait naître des idées dans l'esprit de nos futurs ingénieurs, tout ceci sous un ciel bleu et un soleil radieux.

Manel Ben Mansour et Samia Dhahri

Démonstration du projet d'agritourisme écologique

Mr Noureddine Belhadj Ali présente aux étudiants son projet d'agritourisme

écologique

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Le mardi 18 novembre 2014, la Centrale

Com a accueilli Ahmed Chabchoub,

professeur à l’université de Tunis.

L’universitaire a profité de cette

rencontre pour parler de son tout dernier

livre « Bourguiba et moi ». Compte

rendu.

Conformément au titre de son ouvrage, Ahmed

Chabchoub a profité de la conférence tenue à la

Centrale pour exprimer sa profonde admiration

pour l’ancien leader de la Tunisie Habib

Bourguiba. Tout au long de la conférence, il

nous a dressé le portait de l’homme et nous a

présenté ses différents projets pour la Tunisie.

Habib Bourguiba : les projets

Nous ne pouvons le nier, malgré ses actions

contestables, Bourguiba avait eu des projets

qui ont apporté leur lot de bienfaits à la Tunisie.

Pendant la conférence, Ahmed Chabchoub a

rappelé les initiatives prises par l’ancien leader

d’une Tunisie naissante, qui avait largement

hérité de la culture française pendant le

protectorat.

Le 25 juillet 1957, après la chute du Bey,

Bourguiba avait mis en place un nouveau

régime, donnant ainsi naissance à la

République tunisienne. C’était le premier

pas vers la modernisation de la nation. Il faut

rappeler que nous nous trouvions dans une

période clé de l’Histoire, juste après la seconde

Guerre Mondiale et en pleine Guerre Froide.

C’est une époque où on avait vu l’émergence

du Tiers Monde. Un groupement de pays en

développement qui voulaient s’affirmer face à

l’URSS et aux États-Unis.

La Tunisie devait choisir entre le panarabisme

promu par Jamel Abdel Nasser (Égypte) et

Mouammar Kadhafi (Libye) et l’Occident.

Vous l’aurez deviné, Bourguiba avait opté pour

l’Occident, source de « progrès », à sa tête, les

États-Unis d’Amérique. Un pas de plus vers la

libéralisation et la modernisation de la Tunisie.

L’étape suivante du projet Bourguiba

portait sur la rationalisation de la population

tunisienne. Pour lui, nous étions trop attachés

aux valeurs religieuses. Un handicap, pour l’ex-

leader, qui empêchait toute forme de progrès.

Désormais, il fallait instaurer un Islam de

Tunisie, plus moderne

et moins rigoureux.

Dixit, pour Bourguiba,

le jeûne obligatoire

au Ramadan : il faut

travailler au lieu de

jeûner. Et ce n’est

qu’un exemple. Durant

la conférence, Ahmed

Chabchoub a exhibé

une photo de son livre,

où nous pouvions voir

Bourguiba en train

d’enlever le voile traditionnel (Safseri) d’une

femme. Une sorte de libération.

C’est l’alpha et l’oméga du projet Bourguiba

pour la Tunisie : l’éducation. Oui, tout devait

se jouer sur l’éduction. Durant ses années de

pouvoir, Habib Bourguiba avait consacré 25%

du budget de l’État aux investissements dans

les écoles et les universités. À titre indicatif,

en 1957, la Tunisie comptait 5 lycées et ne

disposait d’aucune université. En 2000, on

compte 672 lycées et 13 universités. La gent

féminine va à l’école et le taux de scolarisation

dépasse les 95% de la population. Notons,

au passage, que la part actuelle du budget

consacrée à l’éduction est de… 4%. Là, il

faut l’admettre, nous devons quelque chose à

Habib Bourguiba.

Ensuite, la Tunisie est le premier pays arabo-

musulman qui a permis à la femme de

retrouver sa place dans la société. Principale

date à retenir : le 13 août 1956. C’est le jour

de la signature du Code du Statut Personnel,

une véritable révolution sociale dans le monde

arabe. Grâce à ce précieux document, la

polygamie est totalement abolie. Les parents

ont le devoir de scolariser leurs filles. Le

mariage civil a été mis en place et, grande

nouveauté, le droit de vote accordée aux

femmes. C’est ce que l’on appelle le féminisme

d’État. Ici, les institutions publiques « imposent »

l’émancipation de la femme.

Habib Bourguiba : un héros national ?

Dictature, culte de la personnalité,

autoritarisme… Nombreuses, pourtant, sont

les critiques à l’encontre de Habib Bourguiba.

Malgré ses projets et leurs fruits incontestables,

le personnage demeure controversé.

Aussi charismatique et ambitieux qu'il soit,

Bourguiba demeure un homme politique

autoritaire, du moins pour de nombreux

tunisiens. Ce point critique est ce qui manque

justement à la conférence. Ahmed Chabchoub

nous a dressé le portrait d’un homme parfait

et sacré. Un véritable saint présenté comme

le sauveur d’une Tunisie qui se noyait. Par

exemple, il voulait faire de Monastir, sa ville

natale, un véritable sanctuaire. Un genre de

ville-souvenir où un mausolée de marbre blanc

à été installé. Plus tard, celui-ci avait accueilli la

dépouille de sa première épouse. L’ex-leader

était même allé jusqu’à préparer son cercueil

de son vivant.

D’autres points ne doivent pas être oubliés : sa

politique régionaliste qui avait créé un déséquilibre

entre l’Est et l’Ouest, les régions côtières et

l’intérieur, le nord et le sud ; son régime autoritaire

n’admettait aucune opposition. Le projet social

est certainement parmi les plus bénéfiques de

ceux que notre pays avait connus. Mais qu’en est-

il des grandes questions comme le racisme par

exemple ? Nous le constatons toujours en Tunisie

et nombreuses sont les personnes étrangères,

surtout noires, qui subissent quotidiennement des

actes racistes.

La conférence présentait un sérieux manque

de critique. Ahmed Chabchoub s’était livré

à une biographie subjective du personnage,

malgré sa promesse de n’aborder que les

projets. Inutile de souligner à quel point le

débat était enflammé à la fin.

Fakhri Khlissa

Dr. Ahmed Chabchoub à la Centrale Com

pour son livre « Bourguiba et moi »

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Les étudiants de l’AAC découvrent le Salon International de l'Informatique et de la Bureautique « SIB 2014 »

Le Jeudi 27 novembre 2014, les étudiants de 1ère année

BTS photo et deuxième année BTS multimédia de l’AAC,

accompagnés de leur enseignant M. Mohamed Ben Idriss

et de la responsable des stages à l’Académie d’Art de

Carthage (AAC) Mme Dorsaf Khouja, sont allés visiter le

Salon International de l'Informatique et de la Bureautique

( SIB TUNIS 2014). Le SIB-IT est un événement qui rassemble tous

les acteurs des secteurs de l'informatique et des technologies de

l'information et de la communication en Tunisie.

La journée à été consacrée à la visite des stands des vendeurs de

matériel informatique et de téléphonie. La première cible à été les

vendeurs de matériel informatique. Les étudiants ont pu découvrir

qu'à côté des grandes marques comme HP ou Dell, gravitent de

nombreuses marques de taille plus réduites qui, pour exister, proposent

foule d'innovations et de nouveautés. Parmi ces petites marques qui

sont en train de pousser, on peut citer à titre d’exemple ASUS, Acer ou

Evertek...

Dans les stands de ces exposants, tournaient des démonstrations

de nouvelles versions d’ordinateurs portables et de tablettes. Ce qui

a particulièrement attiré l’attention des étudiants au terme de cette

journée c’est la diversité des offres proposées par les exposants ainsi

que la multiplication des choix.

La deuxième cible des étudiants a été la marque « EPSON » qui

présente plusieurs produits destinés à une large palette d'utilisateurs,

du particulier au grand-compte. Il s’agit d’un choix d’imprimantes selon

différentes fonctionnalités.

En deuxième partie de la sortie, un responsable de l’entreprise « LIBERTY

Office & Print » distributeur de produits bureautiques, pour les fabricants

de tampons, de matériel pour graphistes et l'impression numérique,

a présenté aux étudiants les différents procédés d'impression et les

coûts nécessaires pour lancer un projet personnel dans le domaine de

l’impression numérique.

Le bilan de ce salon international de l'informatique et de la bureautique

est, pour nous, très positif. Tout d'abord, sur le plan personnel, il

est toujours bénéfique de rester au courant des nouveautés et des

évolutions technologiques du marché.

Mohamed Driss

Une sortie a été organisée au profit des étudiants de la 2ème année BTP en PAO,

dans le cadre de l’atelier "Techniques et méthodes d’impression" afin de leur faire découvrir les différentes étapes de l’impression CMJN.

Chaque étudiant a eu la chance de comprendre les principes de l’impression offset mais aussi de découvrir

une mosaïque de types d’impression en sérigraphie.

Cette sortie avait permis aussi de montrer aux étudiants qu’il existe d’autres moyens d’impression des teeshirts et des supports en plastic ou en textile. Elle a permis également aux étudiants de découvrir les différents types de papier.

Jlili Marwa

Les étudiants en PAOdécouvrent l’imprimerie Offset

Au coeur de l’Université

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Les équipes sportives de l’Université Centrale sur la bonne voie

Dans le cadre des activités de l'association sportive universitaire, les équipes de hand-ball et de volley-ball garçons de la Centrale Santé ont réussi à se qualifier pour le 2ème tour éliminatoire.

De même, l’équipe de Football de l’IMSET a été première de son groupe après trois matchs joués. Mais elle devra remporter le quatrième match pour se qualifier.

En ce qui concerne la Polytech Centrale, son équipe de Basket-ball est deuxième après deux

matchs disputés, l’un contre l’ISG et l’autre contre la Faculté de Droit. Elle devra remporter son prochain match contre la Faculté de médecine (Tunis) pour se qualifier au prochain tour.

La tension sera forte les prochains jours. Toutes les équipes sont très proches de la victoire finale grâce à des membres très impliqués dans l’activité sportive de l’université.

Mohamed Messaoudi

Pour vous inscrire aux clubs de l’Université Centrale, veuillez contacter M.Noomen Jomaa :

Numéro de téléphone : 55797602

Adresse email : [email protected]

Equipe sportive de Basket-ball

Equipe sportive de Basket-ball

Equipe sportive de Voley-ball

Equipe sportive de Football

Equipe sportive de Football

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Au coeur de l’Université

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Les « success stories »Ils ont réalisé leurs rêves ….

Au delà des activités extrascolaires ou des visites organisées en dehors des écoles, l’Université Centrale

accorde une grande importance à l’insertion professionnelle de ses étudiants.

A travers ce dossier, CENTRALE MAGAZINE a décidé de mettre en avant les réussites emblématiques de ses étudiants dans les différents domaines (art, droit, gestion, ingénierie, audiovisuel, santé, etc.).

Il s’agit d’un certain nombre de « success stories » dans chaque école, ce qui témoigne d’un effort fourni par les étudiants et d'un travail de toute une équipe administrative

et pédagogique. Récit !

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En 2007, j’ai obtenu ma licence en Commerce International à l’Université Centrale en étant major de ma promotion. Aujourd’hui, je suis Présidente Directrice Générale d’Ecobois Industry, une industrie écolo-gique qui conçoit, fabrique et exporte des palettes de bois fabriquées à partir de matières recyclées.

Je garde de très bons souvenirs de mes années à l’Université Centrale car c’est là que j’ai appris les concepts fondamentaux du commerce international et que j’ai développé l’esprit d’entreprise grâce à un enseignement de qualité qui m’a apporté un plus dans ma vie active. Il faut dire que j’avais choisi cet établissement car j’avais besoin d’une formation spécifique et professionnalisante. Après quelques recherches, j’ai choisi l’Université Centrale car elle jouit d’une excellente image de marque ainsi que d’une notoriété certaine aussi bien dans le milieu académique que dans le monde professionnel.

Après avoir obtenu mon diplôme à l’Université Centrale , j’ai enchainé les expériences professionnelles et occupé des postes de responsabilité dans plusieurs grandes entreprises, puis j’ai ressenti le besoin de créer ma propre entreprise.

C’est ainsi que j’ai lancé Ecobois Industry en Mars 2012. Depuis, la start-up a déjà reçu plusieurs prix dont celui de la meil-leure industrie créative dans le monde arabe ( prix délivré en juin 2013 par the Deauville Partnership, en partenariat avec le G8) ou encore celui de la meilleure success story dans le monde ( délivré en Mars 2014 lors du congrès mondial de l’entre-preneuriat à Moscou). Nous espérons aujourd’hui avoir autant de succès dans les années à venir et travaillons dur pour y arriver. Quant à ma formation initiale, je ne regrette pas d’avoir choisi l’Université Centrale pour l’effectuer.

Eya Essif - PDG d’Ecobois Industry« J’ai choisi l’Université Centrale car elle jouit d’une excellente image de marque ainsi

que d’une notoriété certaine »

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« Je dirige avec mon associé une chaîne de magasins d’optique »

J’ai terminé mes études en 2013, après avoir réussi à avoir ma licence en optique. Je garde d’ailleurs, de très bons souvenirs et j'ai rencontré des gens magnifiques au sein de la Centrale Santé. Je n’ai ja-mais été influencé par un enseignant mais je respecte tous mes enseignants.

Actuellement, je dirige avec mon associé, lui aussi ancien étudiant de la Centrale Santé, une chaîne de magasins d’optique. Nous avons trois pour l'instant.

Sabri Zouaghi – Propriétaire de « Parada’eyes optique »

Adresse de Parad'eyes optique : 17avenue de paris tunis / 1 rue de rome tunis / centre ville de Rades / Tel : 71253390

Page Facebook : https://www.facebook.com/pages/Paradeyes-optique/725909817422145?pnre

Hatem Ben Hmida - Propriétaire de la première société électronique en Tunisie

« Je garde de très bons souvenirs de l'Université Centrale »J'ai eu ma licence appliquée en sciences économiques, spécialité électronique, en 2010. Je garde de très bons souvenirs.

Actuellement, je travaille dans deux domaines différents. J’ai créé d'abord une première socié-té tunisienne électronique qui est spécialisée dans la vente, l'installation et la location de maté-riels de sonorisation, lumière et vidéo.Elle a déjà comme référence une vingtaine d’installations à grande échelle telles que des hôtels, des hôpitaux, des centres commerciaux, des boites de nuit et autres. Pour les prestations de service, CMM électronique (https://www.facebook.com/cmm.electronique?fref=ts) se situe parmi les meilleures sociétés de location de matériels dédiés à l’art musical et l’information tels que les spectacles, les live concerts, les plateaux tv, les congrès, les séminaires.etc.

Ensuite, j’ai créé une deuxième société "Elyssa international Trade Company" totalement exportatrice qui exporte une petite gamme de produits artisanaux tunisiens tels que « el fouta », « el hsira ». ect.

Je rêve de me lancer dans le domaine de l’immobilier et de la construction de bâtiments et avoir une retraite à 48 ans.

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Au coeur de l’Université

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« Je gère mon entreprise sur la base de concepts que j’ai apprisà la Polytech Centrale »

En 2012, j’ai eu mon diplôme à la Polytech Centrale dans la spécialité Ingénierie des réseaux

informatiques. Aujourd’hui, je gère plusieurs projets comme mon site Cosmo-culture qui est un maga-zine culturel sur le net ou encore vendita.fr qui est un site de vente en ligne. Aussi, je vais lancer très pro-chainement mon ‘call-center Cosmos’ dont j’ai piloté les installations réseaux. Ce que je peux recom-mander aux étudiants de la Polytech Centrale c’est de lancer leurs propres projets et de ne pas douter de leurs capacités car ils ont la chance de recevoir une formation digne des meilleurs entrepreneurs.

Abdelaziz Ben Mahmoud - Jeune Chef d’entreprise

"J'ai toujours apprécié la bonne ambiance et les moments de tournage...la meilleure chose c’est avoir croisé mon âme sœur "

J’ai suivi une formation de techniques et de production du son, il y a quelques années à l’AAC. Actuelle-ment, je travaille en freelance avec des chaines étrangères à savoir la chaine libanaise « Mayadeen TV », la chaine irakienne "Al Ahd TV". Je travaillais auparavant avec « Tounesna TV » et la chaine nationale 1. J’ai même collaboré comme cadreur reporteur et monteur avec plusieurs chaines. Avec la chaine natio-nale je me suis occupé de la mise en scène de quelques caméras cachées et de sketches et j’étais aussi responsable technique et de production.

J’ai eu plusieurs expériences mais j’ai décidé de me spécialiser après avoir réussi à toucher un bon salaire.

Concernant mes souvenirs à l’AAC, j’ai toujours apprécié la bonne ambiance et les moments de tour-nage. Mais la meilleure chose c’est avoir croisé mon âme sœur ; la femme de ma vie et nous nous sommes mariés.

Iheb Gharbi – Cadreur reporteur pour « Mayadeen TV » et « Al Ahd TV »

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Nouvelles formations… Nouveaux partenariats

Le Groupe Anglais Actis investit dans l'Université Centrale

Actis, le fonds de placement privé spécialiste des marchés émergents, a annoncé aujourd’hui sa prise d’une

participation importante dans le Groupe Université Centrale (Université Centrale). Ce groupe, basé à Tunis, est l’un des principaux opérateurs privés dans le domaine de l’enseignement supérieur en Tunisie.

Fondé et géré par M. et Mme Ben Turkia, le groupe Université Centrale comprend quatre écoles dispensant des formations dans les domaines paramédical, juridique, commercial, des lettres, des arts et de l’ingénierie.

Rick Phillips, associé et responsable de l’Afrique du Nord chez Actis, a commenté: “Il y a clairement une croissance de la demande pour un enseignement supérieur de haute qualité dans l’ensemble des pays émergents. Actis a beaucoup

investi dans ce secteur en Asie et en Amérique Latine. Nous sommes ravis de nous associer à la famille Ben Turkia et de prendre part à la prochaine étape du développement et du succès de l’Université Centrale.”

Hichem Omezzine, associé responsable des investissements chez Actis, a ajouté: “Les familles d’Afrique du Nord ont toujours attaché une grande valeur à l’éducation. La Tunisie a une réputation justifiée pour la haute qualité de son système éducatif, d’où son succès non seulement auprès des Tunisiens eux-mêmes mais aussi auprès des étudiants de toute l’Afrique francophone.”

Selon Slah Ben Turkia et Chedia Ben Turkia, “Actis a une compréhension approfondie du secteur éducatif et est un spécialiste des marchés émergents. Son expérience des investissements dans l’éducation en Asie et en Amérique Latine est

un atout pour la prochaine phase de croissance de l’Université Centrale. Nous nous félicitons de ce partenariat avec Actis et de pouvoir ainsi bénéficier de son appui pour le développement institutionnel de notre groupe, l’amélioration de la qualité de l’enseignement et l’ouverture de nouveaux horizons à l’international pour ses étudiants et ses diplômés.”

Actis s’est forgé une connaissance approfondie du secteur éducatif. Il n’a cessé de soutenir la tendance croissante des populations dans les pays émergents à garantir leur qualité de vie et l’avenir de leurs enfants, et ce, en investissant dans leur éducation. Ces dernières années, Actis a investi plus de 400 millions de US$ dans le domaine de l’éducation, dans des entreprises telles que « China PSE » et « EIC Group » en Chine et « Universida de Cruzeiro do Sul » et « CNA » au Brésil.

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Signature de convention entre Actis et Groupe Université Centrale

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Nos étudiants s’expriment

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Aux marges des JCC 2014

Le film tunisien « BASTARDO »Des situations concrètes et relevant du quotidien des Tunisiens

Le film marocain « C’EST EUX LES CHIENS »« Le matricule 404 » se retrouve au cœur d’une nouvelle révolution

Au cours des Journées Cinématographiques de Carthage, nous avons eu l’occasion d’interviewer le réalisateur du film « BASTARDO » M. Nejib BELKADHI (réalisateur tunisien), à l’hôtel Africa à Tunis.

Ce film, qui figure dans le panorama du cinéma tunisien durant la 25ème édition des JCC et qui a été projeté mardi 2 décembre à 18h30 au cinéma Le Mondial, présente une réalité d’actualité de pouvoir et de corruption, deux thèmes qui reviennent comme des leitmotivs dans de nombreux films présentés dans ce festival.

De même, on y retrouve la violence, la lutte des chefs de quartier pour garder le monopole des commerces au noir et dans ce cas précis, Nejib BELKADHI a choisi « le produit » dont les Tunisiens ne peuvent plus se passer : le téléphone portable. Entre les deux personnages principaux, l’un détenant les ventes de portables et l’autre fournissant le réseau, commence un combat ardu mêlant méfiance, chantage, menaces, se retrouvant obligés de partager le pouvoir dans une micro société où un seul « caïd » ne peut régner.

Après la projection, nous avons eu écho de la complexité du scénario ressenti par le public dans la salle et c’est pourquoi nous avons décidé de demander directement au réalisateur de ce film, sélectionné lors du festival du film international de Toronto en 2013, quelle était son opinion à ce sujet.

Pour M. BELKADHI, il n’y avait pourtant aucune subtilité

volontaire dans le script, bien au contraire. Des situations concrètes et relevant du quotidien des Tunisiens avec l’ascension d’un homme jusqu’à sa chute, qui exprime un besoin de reconnaissance et toujours plus assoiffé de pouvoir et d’argent.

Ce sont bien là des thèmes indéniables d’un problème sociétal et culturel qui s’est accentué après la révolution.

Une culture qui a un rôle majeur pour notre avenir ; un point dont M. BELKADHI a souligné l’importance et la condition de l’évolution de la Tunisie. Et c’est par le biais de cette nouvelle culture cinématographique engagée et militante, le miroir indispensable contre l’ignorance et la stigmatisation du peuple tunisien que nous regardons en face des vérités sur grand écran, mises en exergue par les différents participants de ce festival.

FALCOU Sonia

Au cours des Journées Cinématographiques de Carthage, a été projeté le film « C’est eux les chiens » au théâtre municipal de Tunis. Un film réalisé par Hicham LASRI, d’origine marocaine et qui concourt aujourd’hui parmi de multiples films documentaires sur les printemps arabes.

A travers l’épopée d’une survivant de la rafle de 1981 où des grévistes manifestent contre la hausse du prix des matières premières, on suit avec un rythme haletant un homme relâché après 30 ans de torture qui, touché par une amnésie passagère, tente de retrouver sa famille à sa libération.

C’est ainsi que « le matricule 404 » se retrouve au cœur d’une nouvelle révolution avec pour seul souvenir sa propre révolution et les noms de ses camarades militants d’une époque révolue qu’il recherche désespérément pour reconstruire peu à peu son identité et ses origines jusqu’à ce qu’il se rende compte que beaucoup de temps a passé et que les choses ont changé.

Il est alors aidé par l'équipe d’un journal télévisé qui, au plus grand des hasards, filmait une manifestation au moment où ce corps fébrile et perdu attire la caméra sur lui.

Le reportage développe au fur et à mesure des péripéties, tous les ingrédients de la révolution avec la narration d’une histoire vraie et le rôle des médias dans la quête d’une réelle vérité ou d’une fiction conçue de toute pièce pour le téléspectateur.

Un film touchant certes, mais en plus drôle ! Hicham LASRI a su, avec beaucoup de tact, insérer une pointe d’humour à cette tragédie pour que le film ne tombe ni dans la lourdeur ni dans l’habitude du déjà vu.

Il a su doser, à une larme près, la quantité et la qualité, tout en réveillant en chacun, des sentiments endormis à force d’oubli de révolutions maintenant bien lointaines.

FALCOU Sonia

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Selon ses dires, cela devait être une visite “normale”, entamée juste pour partir à la rencontre d’amis libyens ayant fui leur pays et d’aborder la question de la conciliation nationale dans la région. Mais le philosophe français Bernard-Henri-Lévy ne se serait jamais douté que

sa dernière visite en Tunisie, entamée le 31 octobre 2014, allait se transformer en une véritable affaire d’État !

Dès son arrivée à l’aéroport international de Tunis Carthage, le penseur a été accueilli “chaleureusement” par plusieurs manifestants tunisiens, venus contester cette visite plus que controversée.

Mais à quoi cette contestation était-elle due? En scandant “BHL, dégage!”, les tunisiens avaient surtout manifesté contre les idées de leur hôte, notamment celles qui portent sur la question du conflit israélo-palestinien. À titre d’information, Bernard Henri-Lévy avait manifesté son soutien indéfectible au gouvernement israélien lors de l’opération “Plomb durci” de janvier 2009, où l’armée israélienne avait effectué des raids meurtriers sur la bande de Gaza.

Mais ce n’est pas tout. Bernard-Henri-Lévy fait partie des personnes qui ont réussi à convaincre l’ex-président français, Nicolas Sarkozy, à intervenir militairement lors de la révolution libyenne en mars 2011, avec l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne.

Cette visite demeure suspecte, notamment pour les autorités tunisiennes qui ont décidé l’ouverture d’une enquête visant à déterminer ceux qui ont fait venir le penseur sur le sol tunisien. On soupçonne la présidence de la République et les deux principaux partis politiques d’être à l’origine de l’arrivée du polémiste. Cependant, ni Enahdha, niNidaa Tounès et encore moins le Palais de Carthage ne semblent vouloir

céder à ces accusations. Chaque pôle a nié tout en bloc être à l’origine de cette venue controversée du philosophe. Nidaa Tounès a déclaré sur sa page Facebook “qu’il mettait en garde contre les rumeurs calomnieuses”.

D’autre part, le principal intéressé s’est dit “surpris” de ce qui s’était passé en Tunisie. Dans une interview accordée à nos confrères du journal Le Point, Bernard-Henri-Lévy déclare que “l’on vit à une époque folle”. Quant à la raison de sa venue en Tunisie, il précise ceci : “Rencontrer, dans un hôtel, au vu et au su de tous, dans la plus parfaite transparence, des amis libyens sortis exprès de Tripoli, Benghazi, les villes du Djebel Nefousa, Misrata, Zaouia, afin de poursuivre en terrain neutre, et avec moi, le dialogue de réconciliation nationale.”

Pour information, le penseur avait finalement quitté le sol tunisien le samedi 1er novembre 2014, mettant ainsi fin à une virulente polémique qui a viré en une affaire d’État.

FAKHRI KHLISSA

J’ai enquêté auprès des étudiants de la Centrale Santé pour vous, et voici les principales raisons qui justifient ce choix :

1) Physiothérapeute, c'est un métier noble et une profession humaine à part entière,

2) Physiothérapeute c'est le choix d’une profession de libre pratique.

3) La physiothérapie, c'est un cycle d’études court et une véritable alternative à des études médicales longues et épuisantes en Tunisie ou à l’étranger.

4) La physiothérapie, une spécialisation dés la première année,

liant formation théorique et formation pratique.

5) La physiothérapie, une thérapeutique aux vertus démontrées.

Alors si vous êtes passionné(e)s par le domaine de la santé et que le métier de physiothérapeute vous intéresse, n’hésitez pas, l’Université Centrale vous ouvre ses portes, faites le bon choix !

A.M.

Bernard Henri-Lévy très mal accueilli par les tunisiens

Pourquoi la physiothérapie a-t’elle

autant de succès ?

Chaque année, prés de 200 étudiants sont inscrits en première année physiothérapie à la Centrale Santé. Souvent, cette section suscite l’intérêt des bacheliers lors de l’orientation universitaire. La question qui se pose : Pourquoi est-ce que cette

section a-t’elle autant de succès auprès des étudiants tunisiens et étrangers ?

Page 28: Centrale Magazine n°=5  / 1er trimestre 2015

Nos étudiants s’expriment

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We have been hearing this word since the first day we've been brought to this life, but we never paid much attention to it or considered it as a threat to our dignity. After we grew up & integrated in the society, we started to form some sort of

circle of knowledge, circle about so many different notions that our parents might not have taught us or things that we didn’t take into consideration.

In Our Society and in many other different societies, Racism exists. We will always find people who are practicing racism and being racist to whoever differs from them in race, religion or culture.

Racism started to be a threat and a serious issue for so many who have lived and experienced these situations and for those who are concerned with humanity and human rights.

If you have experienced such a thing then you certainly interact with me in this short article as it’s the case for everyone.

There are many people out there in this big world who are forced to face such violent and harsh acts from others, just because they have a different skin color, or different religion. They are forced to be around negative people who look at them as "the other”, as someone who does not belong to this life or has no right to live in a world where good sometimes is over taken by bad.

In the Tunisian society for example, many colored people are being emotionally abused by racist words and names. They face rejection, dislike and disrespect the whole time.

What really surprises me, is how come a country that is

supposed to be civilized to still hold such ridiculous acts till this day!

It’s weird, Right?

Some people think that just by being racist they're "better people", but what I really see, is that this category of people is directing their hidden hate, anger and low self-esteem to others just to feel a little better about themselves. Those people suffer from imbalance in their lives; they suffer from a miserable lifestyle that makes them see the bad in themselves and the bad in others.

We are all humans, whether from a different country, race, culture or religion, we shall all share the same concept of loving life and seeking peace wherever we go. We should reflect the good in us rather than abusing people with our unnecessary cruel words that would hurt others and make us live in guilt.

Seek the good in people. Don’t judge others by how they look or how they act. Get to know everyone first. Talk to them.Understand their situations and what they have been through and as they say, never judge a book by its cover.

God is merciful and generous to those who respect themselves and respect others.

Before hurting someone by your words, always remember that those actions will only show how "narrow- minded" and ignorant you are, those actions would never put you in a higher state.

Zaynab Chouchane

A third year English Student in Centrale Com

Des systèmes de santé organisés au sens moderne du terme n’existaient pratiquement pas il y a seulement 100 ans. Actuellement, les politiques de santé des différents pays se caractérisent par leur diversité. Un système de santé comprend les moyens

organisationnels et stratégiques mis en place par pays, par zones géographiques ou entités communautaires.

Le Concept de système de santé est plus large que celui des systèmes de soins. En effet, un système de santé ne repose pas uniquement sur ses composantes, mais aussi sur leurs interrelations. Il ne se limite pas au côté institutionnel: « l'offre », mais il inclut « les besoins » et « la demande » de la population.

Un système de santé est souvent défini en fonction de ses objectifs et sur la base des fonctions qu'il est censé assumer. L’objectif principal est l’amélioration de la santé. Il s'agit aussi de répondre aux demandes des malades, d’être efficace en termes de coûts, ou encore d'équité. Selon l'OMS les résultats obtenus par tout système de Santé doivent être évalués en termes de qualité et d'équité en regard de trois objectifs :

-l'état de santé de la population ;

-la réactivité du système ; -et l'équité de la contribution financière.

Dans tous les pays, riches ou pauvres, la demande de services de santé dépasse les financements disponibles, même si le problème est plus aigu dans les pays à faible revenu. Les systèmes de santé en Afrique sont confrontés à des problèmes spécifiques en raison de leur situation de développement, de leur profil épidémiologique et des ressources insuffisantes.

Partout dans le monde, le financement de la santé revêt une importance de plus en plus grande pour les personnes et les gouvernements.

Le droit à la santé pour les citoyens et le financement des soins sur une base de solidarité se trouvent au cœur de plusieurs systèmes de santé.

Hajer Talbi et Erij Hajjem

Etudiantes en 1ère année Mastère en Management de la Santé

Say No to Racism

LES OBJECTIFS ET LES FONCTIONS D’UN SYSTEME DE SANTE

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Travaille... et tais-toi!

Les groupes d'hommes, accroupis au long des routes, le regard noyé dans les étendues arides des alentours des villages tunisiens, font partie du paysage comme les arbres et les maisons. Comme ils paraissent loin des tracas de la vie quotidienne, des repas à préparer, des greniers à remplir, de la peur du lendemain..! "Mais

qui donc est chargé de subvenir aux besoins des ménages et de cultiver les champs ?" Peut-on se demander devant ces hommes oisifs, lovés dans la même position que leurs pères et leurs grands-pères. Les colonnes de femmes, à la peau calcinée et tatouée, drapées dans leurs traditionnelles malias, ployées sous de lourdes charges : voici la réponse. Fagots, bidons d'eau de vingt litres, sacs de céréales, elles parcourent des dizaines de kilomètres dans d'interminables allées et venues entre les sources, les champs et les gourbis. Remonter l'eau des puits, traire les brebis, nourrir le bétail, ramasser les bouses, préparer le lait caillé et le fromage, cuire la fameuse tabouna, le pain tunisien... une journée bien ordinaire de la femme tunisienne.

A la nuit tombée, point de repos, il leur faut encore tisser les vêtements ... Que l'Aïd El Kebir s'annonce, l'heure des festivités et de la détente n'a pas pour autant sonné mais commence plutôt la longue préparation de la viande séchée et des repas."Je la veux belle mais surtout forte physiquement" affirme sans ambages un agriculteur de l'ouest tunisien, parlant de sa future femme. Vu son cahier des charges, c'est effectivement plus prudent. Deux précautions valent mieux qu'une et la religion aidant, la plupart des hommes prennent plusieurs femmes car, bien souvent, une seule ne suffirait pas aux tâches qui incombent à ce sexe réputé faible.

Femme au foyer, la tunisienne est aussi, et peut-être surtout, femme au champ. "Sédentaire au Nord ou semi-nomade au Sud, elle contribue largement à la production agricole du pays". Dans ces propos, pas de féminisme revanchard. Même les intellectuels du pays en conviennent : "Tandis que les hommes vivent dans l'oisiveté, les femmes s'occupent des travaux agricoles et sont souvent chargées des plus pénibles" écrit Tahar Haddad, célèbre penseur tunisien, que l'on peut difficilement accuser de militer au rang des nouvelles suffragettes tunisiennes. A chaque région, son type de culture et aussi ses tâches spécifiquement féminines. Aux unes les récoltes et le battage du grain, aux autres la cueillette des olives, des oranges, des raisins, à d'autres encore la binette et le sarclage des canaux d'irrigation. Menus variés mais toujours copieux. La coupe était déjà bien pleine. Aujourd'hui, elle déborde. Le départ des hommes vers la ville bouscule les traditionnelles répartitions des tâches. Et pas dans le sens de l'allègement. "L'ouverture de l'agriculture tunisienne sur les marchés internationaux a impliqué la diversification des cultures. Les femmes se sont donc retrouvées avec de nouvelles tâches, souvent lourdes et pénibles. Par ailleurs, les chefs de famille craignent les mauvaises récoltes et les fluctuations des cours des produits agricoles. Beaucoup ont donc décidé d'aller en ville chercher un métier qui leur assure un salaire fixe. Ainsi, la femme devient la première force de travail dans le monde rural. L'homme n'intervient plus que dans la gestion".

"Me révolter ? Je n'y pense pas" répond d'emblée une agricultrice interrogée sur sa surcharge de travail. "Traire les animaux est pour moi un acte aussi naturel que de donner à téter à mon enfant. Depuis que le monde est monde, la femme a toujours été l'ombre de l'homme. Ma destinée en tant qu'épouse est de veiller sur la terre, les animaux, le magasin et le foyer. Nos revendications ne feront que pousser un peu plus nos maris hors de nos maisons, d'augmenter leur mauvaise humeur... Au lieu de nous enliser dans nos bourbiers, nous ferions mieux

de satisfaire leurs revendications. De retour des villes, tous les hommes ne trouvent pas cette oreille attentive et cette obéissance soumise. De nouvelles femmes tunisiennes sont nées. Chef d'exploitation de fait, sinon de droit, en l'absence du traditionnel mari, frère ou oncle, certaines femmes ont allègrement franchi le pas de la décision, du pouvoir... et donc de l'indépendance. Le phénomène de masse milite pour elles. Alors que la population rurale diminue chaque jour un peu plus, elles sont aujourd'hui plus de 300 000 à labourer la terre. Les chiffres appelés à la rescousse militent en leur faveur : sur les périmètres irrigués, les femmes représentent plus de 60 % de la main d'œuvre et ce n'est là qu'un exemple parmi bien d'autres. Pourtant, la reconnaissance officielle de cette situation tarde. Les femmes cultivent la terre mais ne la possèdent pas. Pas de titre de propriété, pas de crédits puisque pas de garanties. La logique est implacable. Et la puissance des hommes incontournable.

Peut-être plus grave encore : le problème de l'encadrement qui se trouve résolument orienté au profit des hommes... et donc au détriment des femmes. Celles qui travaillent la terre n'ont droit qu'à une vingtaine d'animatrices agricoles tout au plus, tandis que ceux qui vivent dans le béton et les néons des villes bénéficient de plus de mille vulgarisateurs. ???? Paradoxe. "C'est grave, condamnée à accomplir des besognes d'"intouchables", comme les travaux d'entretien des champs, le nettoyage des étables, la distribution de la nourriture aux animaux. Tant que les femmes devront demander aux hommes d'effectuer les tâches qui requièrent un savoir-faire, une spécialisation, elles ne parviendront jamais à l'indépendance."Hommes et femmes, une lutte de pouvoirs s'est engagée. L'enjeu est grave. Le spectre de la malnutrition plane dans de nombreuses campagnes tunisiennes. L'exode rural s'accentue, les campagnes se vident, les hommes jeunes aiguisent leurs pouvoirs de décision dans le creuset des villes. Non reconnues, les femmes restent pourtant les gardiennes du temple de la sécurité alimentaire. "Faudra-t-il atteindre des seuils de famine pour qu'une reconnaissance de droit se fasse ?".

Rahma Beldi

1ère année journalisme- Centrale Com

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Au coeur de l’Université

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Le journaliste cherche toujours par instinct l’exclusivité, à être le premier à claironner l’information. Ce reflexe légitime devient parfois perturbant quand il peut toucher la sécurité nationale voir plus, la vie de nos soldats et des citoyens. Que doit faire le journaliste avec une information entre les mains lorsqu’il s’agit de terrorisme, d’extrémisme ou de violence politique ?

L’Institut de la Diversité Médiatique (MDI) a essayé de répondre à cette question en créant un espace pour un dialogue entre les acteurs clés impliqués : Journalistes, représentants du ministère de l’intérieur et de la défense, et ce, le samedi 29 Octobre 2014. Deux ateliers étaient constitués pour traiter des questions telles que les principaux défis liés à la couverture médiatique de sécurité des medias, des services de sécurités et de la société civile.

Le MDI est une organisation internationale entièrement consacrée au travail avec les médias dans le but d’améliorer la couverture des questions pouvant mener à des différends et des conflits au niveau local, national, régional ou international.

Le premier défi auquel le journaliste doit faire face est la compréhension des termes techniques employés par les services militaires et sécuritaires que la plupart de nos journalistes ignorent.

En effet, la relation qu’entretenaient les journalistes avec les services militaires et sécuritaires avant la révolution était quasi absente. Les journalistes eux-mêmes ne cherchaient pas à fouiner dans tout ce qui concerne la sécurité nationale car ils finissaient toujours par avoir à la place de réponses des coups de matraque comme lors de la révolte des habitants du bassin minier de Rédayef en avril-juin 2008 qui a été dissimulée par les autorités du président déchu Ben Ali.

Développer la relation entre les médias et les responsables de la sécurité

Les différents représentants comme M. Mohamed Ali El Aroui (porte parole du ministère de l’Intérieur) parlent d’approfondissement de la relation entre les institutions médiatiques et les institutions sécuritaires pour trouver un terrain d’entente afin de combattre la main dans la main tout ce qui touche à la sécurité de notre pays. « J’ai personnellement commencé à apprendre à m’entretenir avec les journalistes et j’ai changé d’attitude, vous l’avez peut être remarqué », confie M. Md Ali El Aroui.

M. Imed ktata (rédacteur en chef de la Radio « Shems FM ») parle de

réseaux sociaux qui sont contrôlés par des cellules terroristes, ce qui représente un danger qui ne peut être vaincu par le Ministère de l’Intérieur sans l’aide des médias.

De son côté, M. Belhassen Oueslati (porte-parole du Ministère de la Défense) a indiqué que « la rapidité abusive des informations aident les terroristes à s’enfuir et à faire échouer les opérations menées par les équipes de sécurité sur le terrain ». Selon lui, « le journaliste doit parfois s’abstenir de divulguer l’information et attendre le communiqué du Ministère de la Défense même si cela prend du temps ». Il ajoute que les terroristes veulent être médiatisés et vivent à travers la propagande de plusieurs institutions médiatiques qui veulent gagner des points face à leurs rivales d’une manière parfois immorale et indigne du métier.

A la fin de cette conférence, les participants ont conclu qu’un terrain d’entente doit être instauré et concrétisé par une convention morale entre les journalistes et les responsables sécuritaires. Ceci cristallisera les points forts de la communication entre les deux parties comme l’apprentissage journalistique de ce qui est terrorisme et sécurité. En parallèle, l’apprentissage médiatique et journalistique des responsables sécuritaires qui sont en relation directe avec les médias doit se faire.

De même, un petit dictionnaire sera élaboré et mis à la disposition des journalistes. Il contiendra l’explication des termes techniques afin de les employer quand il le faut et surtout correctement pour ne pas déformer l’information.

Et afin de garantir aux jeunes journalistes l’acquisition de connaissances plus approfondies en matière de sécurité et de terrorisme, un programme sera présenté aux écoles de journalisme sous la forme d’un mastère spécialisé en ce domaine. Ce projet pourra être mis en place à partir de l’année prochaine. Et pour les anciens journalistes, des ateliers animés par des spécialistes tels que M. Robert Fox (correspondant de défense à « Evening Standard Journal ») ou M. Mark Wenham (chef du centre opérationnel des médias mixtes) seront à leur disposition.

Le débat a été clôturé par l’invitation des journalistes à apprendre à se mettre dans la peau de l’agent de sécurité et l’appel à l’agent à communiquer pour former une seule unité médiatique et défensive face à au danger terroriste.

Fedi Arfaoui (1ère année journalisme)

Le 28 novembres 2014, dans un hôtel de la banlieue nord, s’est tenue

l’assemblée générale de l’Espérance Sportive de Tunis (EST) qui a débuté avec une heure de retard suite à la non atteinte du quorum nécessaire et ceci conformément aux lois internes de ce club .

M. Hassen Babbou, ancien joueur et membre du comité des sages a ouvert la séance en souhaitant la bienvenue aux supporters, aux invités et aux journalistes. Ensuite, M. Rafik Mrabet, trésorier du club, a lu les rapports moraux et financiers pour les saisons 2012-2013 et 2013-2014.

Il s’est avéré que les dépenses ont atteint les 25.7 millions de dinars. Quant aux recettes, elles ont atteint un chiffre record de 27.8 millions de dinars entre sponsoring 5.7 millions de dinars, revenus des supporters et la grande partie du financement étaient de la part du

président du club avec 15.1 millions de dinars.

Le Président du club a mis l’accent sur sa période de présidence qui a duré 7 ans évoquant les différentes difficultés auxquelles il a fait face, et ce, en insistant sur la nécessité de l’engagement de tous les espérantistes envers leur club et de la conjugaison de tous les efforts pour assurer la réussite du doyen des clubs tunisiens.

Les supporters ont eu le droit, au cours de cette assemblée, de donner leur avis sur la performance du bureau directeur pendant les deux dernières saisons. La plupart des intervenants ont critiqué le comportement de quelques membres et évoqué le manque de communication entre le bureau directeur et les supporters ; ce qui a laissé place aux rumeurs et aux fausses informations.

Abdlahmid Chougui

Comment les médias traitent-ils les questions liées au terrorisme ?

Assemblée Générale Ordinaire de l’ESTDu réalisme en l'absence de promesses

Nos étudiants s’expriment

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« Business Flood.com » est une aventure entrepreneuriale dans le domaine des médias et de la communication qui a été lancée par Fakhreddine Louati, un jeune de 25 ans. Ce jeune tunisien qui termine actuellement ses études en Sciences Po à la Centrale DG, a décidé en 2012 de s’investir dans le monde des médias. Son projet prend de l'ampleur. Nous avons croisé Fakhreddine Louati qui nous a parlé fièrement de sa petite carrière et de ses aspirations. Récit !

- Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de Centrale Magazine ?

Je m’appelle Louati Fakhreddine alias Fakri. J'ai 25 ans. J'ai terminé ma licence appliquée en comptabilité à l'IHEC de Carthage. Et actuellement, je suis inscrit en Mastère Sciences Politiques: Diplomatie et relations internationales, à la Centrale DG. Par ailleurs, je suis le co-fondateur de « Business Flood.com » (http://www.businessflood.com/).

- Quelles sont les différentes expériences que vous avez vécues ?Très jeune, j'ai travaillé en équipe dans différents domaines : sport, théâtre, etc. J’ai toujours été un étudiant brillant. Mais l’expérience qui a changé ma vie était celle de la vie associative, et ce, sur les bancs des conférences.

J'étais membre de l'AIESEC. J'ai commencé avec le

fameux comité local de Carthage à IHEC avec lequel j'ai lancé plusieurs projets notamment celui qui porte sur l'état des hôpitaux en Tunisie et un autre intitulé "Call for a Rise" avec 17 stagiaires de 7 pays différents pour la transition démocratique en Tunisie, jusqu’à ce que j’aie été nommé Vice-Président de l'AIESEC Tunisie et responsable des stagiaires tunisiens à l'étranger. Donc je travaillais beaucoup avec des jeunes de différentes nationalités.

Suite à cela, j'ai initié l'ouverture d'un comité local à Bizerte et j'ai foncé dans la vie associative où j'ai été formé et où j'ai eu la chance de former d'autres personnes à plusieurs occasions.

J'ai participé et je participe encore aux mouvements citoyens, aux activités qui me permettent d'aider les autres jeunes à améliorer leurs avenirs.

J'ai eu la chance de pouvoir effectuer un stage de trois mois à la Banque Centrale de Tunisie. C'était une expérience enrichissante qui m'a permis de confirmer ma conviction acquise selon laquelle si nous voulons changer des choses, nous devons prendre l’initiative.

J'étais aussi Président de bureau de vote avec l'ISIE en 2011, durant les législatives 2014 et durant les deux tours des présidentiels.

Voulant m’investir dans le monde des médias, j’ai décidé de lancer avec un ami, « Business Flood.com » et ce en exerçant aussi le métier de journaliste. La rédaction a été toujours une passion pour moi.

- Comment expliquez-vous votre passage du domaine de la gestion au domaine de la diplomatie internationale ?Le constat pour moi était simple. La sphère du Business et celle de la diplomatie sont deux mondes qui se complètent.

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Fakhreddine Louati (Etudiant en Mastère Sciences Po)« Business et diplomatie sont deux mondes qui se complètent »

Un jeune talent

Fakhreddine Louati s'exprime devant le public

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Au coeur de l’Université

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Un bon gestionnaire doit être systématiquement un bon diplomate vu qu’il est l'ambassadeur de son entreprise et de son pays lorsqu'il réussit. Il est, la plupart du temps, amené à représenter son pays à travers son projet même au niveau de négociations avec des partenaires ou des prestataires de service.

De son côté, le diplomate doit promouvoir son pays pour attirer l’attention des investisseurs et les pousser à investir et ce dans différents domaines (Tourisme, Culture, Business...etc.)

Les deux mondes, selon la conjoncture mondiale actuelle, sont donc complémentaires et c'est cette complémentarité que je cherche à appuyer.

- Étant inscrit en mastère Sciences Po, vous rêvez peut être de devenir diplomate ou avez-vous d’autres rêves ? Trouver des solutions pour des problèmes est pour moi un objectif, surtout si les problèmes sont d'ordre citoyen et, parfois, les solutions sont d’ordre économique. Donc, devenir diplomate pourrait être une concrétisation d'un rêve surtout si cette diplomatie est à caractère économique. Ensuite, avoir un poste dans une institution internationale serait aussi une belle alternative quel que soit le pays vers lequel je partirai en mission, si cela peut servir l'intérêt de mon pays, ma belle Tunisie.

La diplomatie pourrait aussi me servir afin d'améliorer le projet « Business flood.com » mis en place par une belle équipe et c’est ce qui pourra lui donner plus d'ampleur.

- Comment avez-vous eu l'idée de lancer votre projet ? Les défis que vous avez affrontés ? Le projet « Businessflood.com » est une idée lancée suite à constat bien étudié avec M. Anis Letaief qui est un jeune architecte.

Dans une Tunisie post révolution aire et avec un taux de chômage élevé, il faut absolument entreprendre et créer de la valeur. Et avec ce Tsunami de liberté, il faut entreprendre dans un média vu que ce

domaine est un secteur porteur. Le choix du média s'est naturellement imposé puisque nous faisons partie de la génération Internet dont l’avenir est prometteur.

Or n’importe quel projet passe à son début par des défis. Les défis sont principalement financiers, d’autres sont d’ordre professionnel. Nous avons beaucoup appris de nos erreurs. Le fait que nous nous sommes spécialisés dans le monde du business dans une Tunisie où tous les médias parlent de politique est un obstacle en lui même mais nous tenons bon et nous croyons en l'avenir de notre journal électronique.

Nous avons choisi de parler des jeunes, de l'entrepreneuriat, des nouveaux concepts en Tunisie tels que la RSE plutôt que de politique car notre vision estime que ces éléments pourront être de réelles solutions pour le pays.

« Businessflood.com » aura un bel avenir devant lui. Nous avons une stratégie qui vise à intégrer plusieurs autres éléments innovateurs du monde de l’Internet pour donner à notre plateforme une place confirmée avec le lancement de nouveaux éléments qui feront de notre magazine un pionnier dans le monde des médias.

- Quels sont vos prochains projets ?Plusieurs projets ou des idées de projets sont sur le feu mais une idée en particulier pourrait émerger pour donner vie à un nouveau concept en Tunisie. L'idée est liée au monde de l'emploi et aux jeunes et pourrait être une des solutions d'avenir pour plusieurs problèmes lorsqu'elle sera révélée. Pour le moment, je travaille et je continue à travailler sur le projet le plus important pour moi, c'est-à-dire ma formation continue et mon apprentissage pour pouvoir un jour atteindre mes rêves et réaliser mes objectifs.

- Un dernier mot aux lecteurs de Centrale Magazine ?J’appelle les jeunes à vivre l'aventure, à plonger dans

des actions utiles et d'entreprendre dans les domaines qu'ils aiment. Puis un

message aux moins jeunes et surtout ceux qui ont le pouvoir

décisionnel, « mettez tout en œuvre afin de sauver ce

pays et ses enfants qui constituent son avenir. Croyez en nous, nous les jeunes de ce pays. C’est grâce à nous que vous pouvez bâtir une nation prospère».

Nouha Belaid

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Nos enseignants s’expriment

A l’occasion de la récurrence de l’infection d’Ebola dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest et vu le nombre d’africains qui fréquentent nos universités et nos clubs sportifs, je pense qu’il est pertinent de faire le point sur cette épidémie en passe de devenir une pandémie et, à travers elle, je passerai

en revue les grandes épidémies qu’a connues le monde depuis des siècles.

Après l'annonce du dernier bilan de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en octobre 2014, l'inquiétude quant aux risques de propagation du virus Ebola dans le monde grandit. En effet, cette épidémie qui sévit actuellement à l’Ouest de l’Afrique, inquiète au plus haut point les autorités régionales et internationales, non pas tant par sa vitesse de propagation mais par le nombre de morts qu’elle a causé.

Attentive à l'extension du phénomène, l'OMS s'attend à plus de 20 000 cas, tout en espérant stopper la progression du virus d'ici trois mois.

Au 12 octobre 2014, le virus Ebola a officiellement tué 4033 personnes (pour 8399 malades déclarés en Afrique de l'Ouest, selon l’OMS).Ce jour là, un premier cas de malade ayant contracté le virus hors de l’Afrique est signalé : Il s'agit d'une espagnole de 44 ans, aide-soignante dans l'hôpital CarlosIII de Madrid où deux missionnaires catholiques espagnols sont morts d'Ebola après avoir été infectés en Sierra Leone et rapatriés en Espagne. Elle était partie en congé après le décès du frère Garcia Viejo le 25 septembre et a éprouvé les premiers symptômes le 30 septembre.

Le 8 octobre 2014, Thomas Eric Duncan, le premier patient atteint d’Ebola à avoir été diagnostiqué hors de l’Afrique, est décédé à Dallas où il était hospitalisé, à l'âge de 42 ans. Tout récemment, un deuxième cas a été diagnostiqué aux USA.

Le nombre de victimes du virus Ebola pourrait cependant continuer à croître de façon exponentielle. Car "cette épidémie avance plus vite que les efforts pour la contrôler", a prévenu la directrice de l'OMS, Margaret Chan, craignant des "conséquences catastrophiques en termes de vies perdues".

Apparu pour la 1ère fois en République Démocratique du Congo en 1976, le virus Ebola, ainsi appelé en référence à une rivière passant près de la ville de Yambuku dans le nord de ce pays, est un des virus les plus foudroyants jamais recensés. Transmis par contact direct avec les malades à travers leurs liquides organiques (sang, salive, urines, sperme), le virus se caractérise par une période d'incubation courte (2 à 20 jours) et un taux de mortalité extrêmement élevé (de 60 à 90 % des cas). Incurable ???( si, il y a des patients qui ont été soignés et guéris !!) et particulièrement violente, la maladie à virus Ebola apparaît depuis 30 ans par vagues sporadiques sur le continent africain, comme récemment en Guinée. Rien que d'y penser, l'idée d'une pandémie mondiale de fièvre Ebola fait froid dans le dos.

Lors d’une flambée, les personnes les plus exposées sont les agents de santé, les membres de la famille ou les proches des sujets infectés, les parents ou amis en contact direct avec le corps du défunt lors des rites d’inhumation. Les corps des personnes mortes de la maladie à virus Ebola doivent être manipulés en portant des vêtements et des gants assurant une bonne protection. L’OMS recommande que les dépouilles soient manipulées et inhumées par des professionnels formés à la prise en charge des cas, qui sont équipés pour le faire dans des conditions de sécurité.

La maladie à virus Ebola ne peut être confirmée qu’au moyen d’analyses de laboratoire mais les signes cliniques sont très évocateurs : l’apparition brutale d’une fièvre, une faiblesse intense, des douleurs musculaires, des céphalées sont les symptômes typiques. On observe ensuite des vomissements, une diarrhée, une éruption cutanée, des troubles de la fonction rénale et hépatique et, dans certains cas, des hémorragies internes et externes.

Les malades gravement atteints ont besoin de soins intensifs de soutien. Ils sont souvent déshydratés et il faut leur administrer des solutions par voie intraveineuse ou des solutions contenant des électrolytes pour la réhydratation orale. À l’heure actuelle, il n’existe aucun médicament ou vaccin contre la maladie à virus Ebola mais plusieurs produits sont en cours de mise au point.

Une campagne d'essai accélérée a débuté sur un prototype de vaccin contre le virus Ebola. Si les résultats sont concluants, la vaccination pourrait débuter dès l'an prochain.

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Ébola, une épidémie qui ne doit pas devenir une pandémie

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La ministre russe de la Santé a indiqué que Moscou pourrait fournir trois types de vaccin d'ici six mois.

L’OMS donne des conseils techniques aux pays et aux communautés pour se préparer et réagir aux flambées de cette maladie:

• Surveillance de la maladie et échanges d’informations entre les régions pour déceler les flambées.

• Déploiement d’experts et distribution d’équipements de protection individuelle pour les agents de santé.

• Lorsqu’une personne ayant été exposée au virus Ebola choisit de voyager, elle doit informer l’équipage de l’avion ou du navire et, à l’arrivée à destination, elle doit consulter immédiatement.

• Les voyageurs présentant les premiers symptômes de maladie à virus Ebola devront être isolés pour éviter toute transmission.

• L’équipement de protection individuelle (EPI) doit comprendre au moins: des gants, une blouse imperméable, des bottes/chaussures fermées recouvertes de guêtres, un masque et une protection oculaire contre les éclaboussures (lunettes ou protection faciale).

• L’hygiène des mains est indispensable et doit être pratiquée par une solution hydro-alcoolique ou de l’eau et du savon. Les solutions hydro-alcooliques devraient être disponibles à tous les points de soins (à l’entrée et à l’intérieur des salles et zones d’isolement); l’eau courante, le savon et des serviettes à usage unique devraient également toujours être à disposition.

Tant il est vrai que cette nouvelle épidémie fait énormément peur, mais la comparer à d'autres épidémies et d'autres virus incite toutefois à relativiser son ampleur actuelle. L'épidémie du choléra qui a récemment touché Haïti à titre d’exemple a fait 8791 victimes en trois ans. Celle qui a frappé le Zimbabwe en 2008-2009 a fait 4283 morts. Au même moment, la grippe aviaire H1N1 avait quant à elle provoqué la mort d'au moins 18 449 personnes à travers le monde. Des chiffres qui restent très éloignés de la grippe espagnole de 1918 et ses 50 millions de morts, ou, pire, de la peste noire du milieu du XIVe siècle et de ses 100 millions de morts.

Peste noire, grippe espagnole, virus Ebola.... Ces noms qui font froid dans le dos ont causé des millions de morts tout au long de l'histoire de l'humanité. Certains, comme le choléra, font encore des victimes aujourd'hui. C’est une occasion pour revenir sur les épidémies les plus meurtrières de l'Histoire.

1/ La peste noire (1347-1352) : entre 25 et 34 millions de morts

À elle seule, la peste décima presque 40 % de la population européenne, soit plus d'une trentaine de millions de personnes. Arrivée en provenance d'Asie via les ports de Crimée, puis de Gênes et de Marseille, l'épidémie se répandit comme une trainée de poudre à travers le continent, toucha également l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, avant de stopper sa progression dans les vastes plaines peu habitées de Russie, en 1352.

La peste bubonique se transmet par piqûre de puce et se caractérise par l'apparition d'un joli petit bubon aux creux axillaires et inguinaux puis des plaques noires se développent sur la peau à l’endroit des piqûres.

Considérée comme la première pandémie de l'ère moderne, la peste réapparaîtra régulièrement au cours des siècles suivants, mais dans des proportions moins meurtrières (Londres en 1655, Russie et Chine au 19e siècle).

2/ La grippe espagnole (1918-1919) : 50 millions de morts

Certains y virent une punition divine après l'absurde boucherie de la Première Guerre mondiale : de fait, en une année seulement, la grippe espagnole fit plus de victimes que le conflit qui venait à peine de s'achever. Vraisemblablement partie de Chine, la pandémie se propagea à une vitesse affolante, avec un taux

de contagion et de mortalité jamais vu depuis la peste noire. De l'Asie à l'Europe, en passant par les États-Unis et l'Afrique, le virus n'épargna aucune région du monde : à l'hiver 1918-1919, plus d'un milliard d'individus en étaient porteurs !

Au final, même s'il est désormais impossible de chiffrer avec exactitude le nombre de victimes de la grippe espagnole, les évaluations rétrospectives s'accordent sur une fourchette allant de 30 à 50 millions de morts. Pour la petite histoire, c'est lorsque le virus toucha l'Espagne, à l'automne 1918, que l'on commença à comprendre l'ampleur de l'épidémie, d'où le nom de ''grippe espagnole''.

3/ Le choléra (1817 - 2014)

Mentionné pour la première fois dans les récits de Vasco de Gama (16e siècle), le choléra n'a jamais cessé de faire des ravages depuis 1817, et la première pandémie qui toucha l'Asie, l'Afrique orientale puis, dans la foulée, la Russie et l'Europe. Au total, en deux siècles, on recense sept pandémies majeures ainsi qu'une multitude de foyers plus réduits. Il est ainsi quasiment impossible de chiffrer avec exactitude le nombre de victimes du choléra. Depuis une vingtaine d'années, le choléra sévit de façon endémique (circonscrit à une région ou à une population déterminée), comme c'est le cas depuis 2010 à Haïti.

4/ La variole (1977)

La variole, connue aussi sous le nom de petite vérole, est au 18e siècle une des infections les plus meurtrières et sévit de façon endémique dans nos régions. C’est bien la variole qui a tué Louis XV en France, la Reine Marie II en Angleterre ou encore le Tsar Pierre II en Russie ; les aristocrates n’étaient pas épargnés. Le virus de la variole s'implante d'abord dans la muqueuse pharyngée ou respiratoire. Par la suite, il se multiplie et se dissémine dans tout l'organisme, puis va se stocker au niveau des lésions cutanées.

Les premiers signes sont une fièvre élevée avec des maux de tête et des douleurs dorsales. Deux à trois jours après apparaît l'éruption, sous forme de taches rouges, puis de vésicules, enfin de pustules (contenant des petites bulles de pus).

Edward Jenner (1749-1823) expérimente pour la première fois en 1796 l’inoculation de la vaccine par scarification chez un jeune garçon de 8 ans. Le petit James Philips déclare la maladie mais guérit très vite et lorsque 3 mois plus tard la variole lui est inoculée, l’enfant ne présente aucun signe d’infection. Ainsi naît la vaccination, nom donné par Louis Pasteur à toute technique similaire et qui rappelle sa première utilisation. Un siècle plus tard, la variole disparaît dans plusieurs pays d’Europe. Le dernier cas de variole connu sur la planète est enregistré en Somalie en 1977 et l’OMS déclare l’éradication complète de la maladie en 1980.

5/ La tuberculose (1834-2014)

Bien qu’elle ne soit jamais parvenue à semer la terreur parmi les populations, de toutes les épidémies, la tuberculose est pourtant l’une des plus meurtrières à travers les siècles. Connue depuis des millénaires - des traces incontestables ont été retrouvées aussi bien sur des momies égyptiennes que précolombiennes -

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cette affection connaît son apogée au début du 19e siècle. Le nom de tuberculose n’apparaît qu’en 1834.

La littérature de l’époque romantique met régulièrement en scène la tuberculose car l’affection touche le plus souvent les jeunes gens et les jeunes filles à l’âge des grands rêves et des grands amours ; la Dame aux camélias en est un exemple connu. Mais la réalité est là aussi, elle emporte Frédéric Chopin, les sœurs Brontë, Mozart, Schiller, Maurice de Guérin, Schubert, Laforgue, Mérimée, Rachel, Tchekhov et bien d’autres.

La nature infectieuse de la phtisie est mise en évidence par Laennec au début du 19e siècle, de santé fragile, le Dr Laennec meurt à l’âge de 45 ans. Ironie du sort, la tuberculose qu’il a si bien décrite l’emporte, tout comme elle avait déjà emporté sa mère alors qu’il n’avait que 5 ans. En 1890, Koch décrit une substance capable de guérir la tuberculose : la lymphe de Koch, appelée aussi tuberculine. La première injection du bacille de Calmette et Guérin (BCG) a lieu en 1921 ; cette méthode remporte un succès mérité puisqu’elle protège dans 80 % des cas graves. La vaccination est rendue obligatoire en 1950.

6/ La syphilis (1492-2014)

L’apparition trop brusque et violente de cette épidémie juste avant la fin du XVe siècle laisse supposer qu’il s’agit d’une nouvelle maladie importée du Nouveau Monde par les marins de Christophe Colomb. En effet, le premier malade européen atteint de syphilis est d’ailleurs un des membres de l’équipage de Colomb, un certain Pinzo, qui décèdera peu après son arrivée en Espagne dans d’atroces souffrances et le corps recouvert de bubons.

La propagation de cette maladie sexuelle ne tarde pas quand, une année plus tard, le Roi Charles VIII faisant valoir ses droits sur la couronne de Naples entreprend la conquête du royaume avec une armée de près de 30.000 hommes. Mais, lors du siège de la ville, les Napolitains font parvenir aux français les putains et les belles femmes, ce qui n’est pas pour déplaire à l’armée française qui ne se doute pas que le « cadeau » des Napolitains est porteur de la syphilis. L’armée est décimée par cette maladie, le Roi doit retourner en France où il démobilise les mercenaires qui s’en vont propager la maladie.

7/ Le sida (1981 – 2O14) : 25 millions de morts à ce jour

Le virus du sida occupait déjà une place de choix dans notre recensement des maladies les plus meurtrières, c'est donc sans surprise qu'on le retrouve dans cet article. Avec ses 3 millions de morts annuels et ses 40 millions de malades dans le monde, le sida est devenu en trente ans à peine l'un des plus grands drames de l'histoire de l'humanité. À l'heure qu'il est, l'usage du préservatif est le seul rempart contre cette pandémie pour laquelle aucun vaccin n'a encore été trouvé. Seul un homme est guéri du sida, et dans des circonstances bien particulières.

8/ Le virus Ebola (1976 puis 2014) : 1200 morts puis 4500 morts : épidémie ou pandémie ?

L'inquiétude actuelle concernant le fait qu'une pandémie soit sur le point de se déclarer est à bien des égards justifiée, mais certains experts se demandent si la situation présente ne ressemble pas à « l'épidémie d’Ebola qui n'a pas eu lieu », en 1976.

En conclusion : Ces pandémies ont plusieurs caractéristiques. Elles surviennent de façon inopinée et se propagent dans des populations très sensibles par vagues successives, dont la gravité peut évoluer en fonction du temps vers l’exacerbation ou au contraire l’atténuation de la virulence.

Le germe doit pouvoir se propager dans une population réceptive, c’est-à-dire non immunisée.

Des facteurs socio-économiques et environnementaux, et surtout le comportement humain, vont conditionner le degré d’exposition aux germes et en définitive induire la pandémie.

Ces flambées épidémiques généralisées provoqueraient une onde de choc en trois cercles : pandémique, démographique, sociale mais le triptyque pastorien prophylaxie/prévention/précaution possède désormais une base scientifique qui permet aux hommes de juguler les pandémies. C'est grâce aux découvertes prémonitoires de Jenner en 1796 que la variole finit par être éradiquée. De fait, les outils de lutte contre les pandémies sont efficaces. Les pandémies sont-elles « pasteurisées » pour autant ?

La gestion du risque pandémique ne peut se faire qu’à l'échelle mondiale sous l'égide de l'OMS. Début octobre 2014, une étude basée sur une modélisation réactualisée presque en temps réel du risque pandémique lié au trafic aérien dont de premiers résultats ont été publiés dans PLOS attire l'attention sur les risques d'introduction du virus Ebola en Europe et en France. Selon Alessandro Vespignani, de l'université Northeastern de Boston, grâce à la réduction de 80 % du transport aérien en provenance des pays touchés, le risque tombe à 20 %. Simon

Cauchemez, de l'Institut Pasteur rappelle qu'un cas importé ne suffit pas à définir le déclenchement d'une épidémie (il peut être détecté, isolé, et éventuellement guéri sans contagion).

Selon l'OMS, il faut, pour chaque nouveau cas, « mettre en œuvre un ensemble d’interventions : prise en charge des cas, surveillance [durant 21 jours] et recherche des contacts, services de laboratoire de qualité, inhumations sans risque et mobilisation sociale. La participation de la communauté est essentielle pour juguler les flambées. La sensibilisation aux facteurs de risque de l’infection par le virus Ebola et aux mesures de protection possibles est un moyen efficace pour réduire la transmission chez l’homme.»

Ainsi, la pandémie Ebola n’aura pas lieu.

Dr Habib Ben Othman

Chef de la section Physiothérapie

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Depuis l’antiquité, l’australopithèque ou ‘’Pré-humain’’ est né pour apprendre à vivre. Ce qui a fait de l’homme moderne un parfait communicateur dans un univers où la cybernétique prime : le traitement numérique des informations, leur stockage

informatisé et leur transmission satellitaire, via des logiciels puissants, ont imposé au paysage médiatique tunisien un nouveau mode de fonctionnement auquel il faudra être plus qu’attentif.

Ce système révolutionnaire a donc pénétré dans tous les secteurs de la vie sociale et principalement celui de l’audiovisuel ; un outil de communication de masse par excellence qui s’est vu, à son tour, doté de moyens technologiques sophistiqués afin de venir à bout de sa mission : celle de mettre en place un spectre varié d’opinions publiques où les citoyens-consommateurs pourront recouvrer enfin le sens de l’expression face à d’autres groupes civils et politiques ‘’Post-révolution’’.

Aussi, des disfonctionnements dans les rapports inter-sociaux ont fait que la production et la transmission de l’information sont devenues la cause principale de toute entente ou discorde sociale. Et l’on croit, à tort ou à raison, que l’information n’est autre, désormais, qu’un intermédiaire électronique informatisé et tout à fait différent des autres moyens traditionnels de communication… Erreur, car nous croyons d’abord à l’importance de la teneur des messages affluents capables de modifier profondément un paysage médiatique encore au stade du balbutiement, après quatre longues années d’attente et d’espoir. Ensuite,

nous pensons que la société civile devra, quant à elle, réagir en poussant vers l’avant afin d’aider à instaurer un système régulateur du secteur en question, et ce, en garantissant tout au moins un espace d’expression publique et en offrant une mise en pratique soumise à des paramètres palliant tout problème surgissant.

Et ce fut la HAICA qui, malgré son statut transitoire, a bien voulu s’en charger. Mais, face au peu d’expérience dont elle a fait preuve et l’absence de confiance de professionnels à la fois surpris et déçus par des décisions draconiennes de fermeture d’organes diffuseurs de taille, la HAICA, se demandent certains, ne serait-elle pas créée pour contribuer aux actions en faveur de la cohésion sociale et à la lutte contre les discriminations dans le domaine de la communication audiovisuelle ?

Ne serait-elle pas devenue un handicap de plus, rétorquent d’autres, contre l’intégration progressive du consommateur anodin dans le monde ? Lui qui est né hors-monde !

Le flou plane encore sur tant de questions qui nécessitent réponse.

Quant aux contradictions relevant des cahiers des charges et des textes juridiques à interpréter, elles doivent être expressément éludées avant les dates fatidiques des élections afin que la confiance se rétablisse et que la violence morale et la suspicion bilatérale se dissipent.

Autrement, nous reviendrions à la case de départ où museler les voix libres et accorder les faveurs sous quelque prétexte que ce soit serait monnaie courante et nous ferait tous vivre un cauchemar d’un genre nouveau dont la principale victime serait le citoyen-consommateur qui avait désespérément cru en un quatrième pouvoir, hélas, affaibli dès le départ. Un pouvoir impuissant, semble-t-il, pour pouvoir résister à de telles turbulences… A moins que la voix de la sagesse et du consensus ne prennent le dessus en plaçant convenablement haut la barre pour parer à toute éventualité de naufrage…médiatique.

Ridha Dridi

Enseignant d’audiovisuel à l’AAC

REFLEXION SUR LA ‘’HIGH…CAS’’

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La carrière de la sage-femme en Tunisie est passée par différentes étapes au cours de ces 50 dernières années qui ont entrainé un changement dans son statut.

De l’accoucheuse traditionnelle « matrone » à l’étudiante sage-femme, qu’est-ce qui fait la différence entre les diverses générations des accoucheuses ou sages-femmes ?

Quelles sont ces différentes étapes qui ont joué un rôle dans l’évolution de l’identité professionnelle de la sage-femme tunisienne ?

* Avant l’indépendance : avant 1956,

* Après l’indépendance : de 1956 à 1966,

* De 1966 à 1976,

* Puis, depuis 1976 jusqu’à ce jour.

Avant 1956 : période coloniale

La plupart des accouchements se passaient à domicile avec l’aide d’une accoucheuse traditionnelle qu’on appelait « Kabla Arbi » ayant comme seul moyen sa fameuse chaise.

La sage-femme traditionnelle à cette période : c’est une femme âgée, de confiance, connue dans la communauté et qui a hérité ce métier le plus souvent de sa mère ou de sa belle-mère….Donc elle est responsable, autonome dans son travail. Elle est la référence pour la mère et l’enfant : c’est une gardienne d’une science mystérieuse et sacrée qui est la fertilité et la natalité.

Mais dans les quelques maternités qui existaient dans le grand Tunis, on trouvait en même temps des sages-femmes françaises qui ont reçu une formation exclusivement scientifique dans les écoles de leur pays : ce sont les « Kabla Souri ».

La plupart des familles tunisiennes, à cette époque, préféraient que leurs femmes accouchent à domicile avec une sage-femme traditionnelle, la femme ne s’adressait le plus souvent à l’hôpital qu’en cas de complications ou à la demande de sa sage-femme.

De 1956 à 1966 :

Période de l’indépendance : les accoucheuses traditionnelles ont été interdites d’exercer par la loi ; on a eu des infirmières obstétricales qui exerçaient dans les maternités, dans les consultations de planning familial et les centres de PMI.

Suite au départ en masse des fonctionnaires français

dont les sages-femmes et pour combler le vide laissé par ces dernières ,des sages-femmes tunisiennes ont été recrutées par des médecins tunisiens et formées par des sages-femmes françaises et aussi par la première médecin femme tunisienne DR TAWHIDA BEN CHEIKH, surtout dans le domaine du planning familial.

Ces premières sages-femmes étaient au départ des infirmières diplômées, ayant quelques années d’exercice à l’hôpital et appréciées par leur médecin chef de service. Elles ont reçu une formation de deux années en obstétrique dans les écoles de santé « AVICENNE » à la fin de laquelle elles obtenaient le diplôme d’ « infirmière obstétricale ».

De 1966 à 1976 :

La formation des sages-femmes va changer et les candidates sont des jeunes filles ayant le niveau du baccalauréat (avec ou sans diplôme du bac) et ayant subi un test psychotechnique pour recevoir une formation de 3 années, à l’école des sages-femmes, couronnées par l’obtention du diplôme de sage-femme.

Les premières promotions ont été encadrées par un médecin gynécologue : Pr BENAMOR assisté par deux sages femmes françaises et une jeune tunisienne :

Mme BOSC ANNIC, Mme SIOUD, Mme HAMZA Najiba.

Portrait de la sage-femme en Tunisie

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Depuis 1976 :

le statut de la sage-femme a été intégré dans le corps des TECHNICIENS SUPERIEURS qui englobe toutes les spécialités paramédicales : anesthésie, physiothérapie, obstétrique……… ; le terme Sage-femme n’apparait plus sur le diplôme de fin d’étude, il a été remplacé par « technicienne supérieure en obstétrique » .

Le niveau d’étude est passé du niveau bac à l’obtention du baccalauréat exigé.

Donc avant 1976, c’est la sage-femme qui va vers le métier ; c’est elle qui choisit sa profession, alors qu’après 1976 c’est le métier qui vient vers elle vu que les étudiantes sont orientées d’après la moyenne obtenue au baccalauréat.

A partir de ce moment, on est passé de l’élève sage-femme « formation professionnelle » à l’étudiante sage-femme « formation universitaire ».

Au début des années 2000, l’enseignement universitaire privé dans le domaine de la santé pour les métiers paramédicaux dont celui de la technicienne supérieure en obstétrique est venu renforcer le secteur public pour former des étudiantes qui sont motivées pour ce métier.

A la fin de ce cursus universitaire, la « sage-femme » universitaire est intégrée dans une équipe médicale que ce soit :

* Dans un service de maternité,

* Dans un centre de protection maternelle et infantile,

* Dans un centre de planning familial,

* On la retrouve même en tant que responsable de service ou de région comme sage-femme de supervision.

Actuellement, et après une trentaine d’années, les techniciennes supérieures en obstétrique souhaitent par leurs récentes réclamations :

* Le retour à l’appellation de Sage-femme avec un nouveau statut qui les fait sortir de la masse des techniciens supérieurs vu leurs responsabilités.

* Appel à une auto-prise en charge vu qu’elles ont droit à la décision et à la prescription médicale.

* Une reconnaissance professionnelle plus soutenue dans leur statut.

Donc elles réclament :

* Plus de responsabilités,

* Plus de reconnaissance,

* Plus de spécialisations et de formations,

* Plus de promotions dans l’identité de la sage-femme.

Bibliographie :

* Enquête réalisée En février 2008 par Mme Atf Gherissi, Pr B. Zouari, J-M DE KETELE , JF IVERNOIS

*Internet : Docteur TAWHIDA BEN CHEIKH

Mmes ZAHI FAOUZIA et SABIHA MOSBAH

Professeures paramédicales en obstétrique à la Centrale Santé

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Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Dans le monde, il a été établi qu’environ 13% des femmes dans la population générale sont susceptibles de développer cette maladie. Cinq à dix pour cent des cas

de cancer du sein sont héréditaires et sont dus à des mutations germinales dans des gènes majeurs comme BRCA1 ou BRCA2 qui sont transmis selon un mode autosomique et s’expriment avec une certaine pénétrance. Une mutation au niveau du gène BRCA1 donne un risque de développer le cancer du sein de 89% et le cancer ovarien de 36% alors qu’une mutation au niveau du gène BRCA2 donne un risque de développer le cancer du sein de 65% et le cancer ovarien de 36%.

Dans les pays avancés, les consultations d’oncogénétique permettent d’identifier les familles de cancer du sein et de leur proposer une recherche de mutation dans les gènes BRCA1 ou BRCA2 afin d’assurer un suivi régulier des sujets à risque c'est-à-dire porteurs de mutation et d’envisager une approche préventive appropriée.

En Tunisie, avant la réalisation du premier travail sur le cancer du sein, aucune étude de dépistage moléculaire des mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 dans la population tunisienne n’avait été effectuée. L’absence de recul concernant le profil moléculaire des mutations de ces gènes ainsi que leur grande taille et l’absence de mutations récurrentes rendent nos recherches très difficiles à mener.

Dans notre travail sur cette pathologie, nous nous somme intéressés à la prédisposition héréditaire au cancer du sein en Tunisie dans le but d’envisager le développement du dépistage moléculaire de cette pathologie.

Plusieurs patientes atteintes de cancer du sein recrutées à l’Institut Salah Azaiez à partir de 2003 ont accepté de répondre à une enquête familiale. D’après les arbres généalogiques dressés, nous avons identifié 64 patientes atteintes de cancer du sein à transmission familiale (plusieurs cas de cancer du sein dans la famille). Un nombre équivalent de cas sporadiques (un seul cas de cancer du sein dans la famille) a aussi été considéré.

Nous avons comparé, dans un premier temps, les

cas familiaux et les cas sporadiques du point de vue des critères cliniques et anatomopathologiques ainsi que de l’âge au diagnostic. Nous n’avons pas identifié une présentation particulière des cas familiaux.

Dans une deuxième étape, nous avons voulu comprendre l’impact de consanguinité sur la pathologie cancéreuse, et ce, pour des cas de cancer du sein sporadiques et des cas de cancer du sein familiaux. Les résultats obtenus montrent que peu de patientes appartiennent à des familles consanguines. De plus, le taux de consanguinité moyen des patientes atteintes de cancer du sein aussi bien familial que sporadique est inférieur au taux de consanguinité moyen de la population tunisienne en général. Nous avons ainsi émis l’hypothèse que la consanguinité serait protectrice contre le cancer du sein en raison de gènes de résistance à déterminisme autosomique récessif. Une deuxième hypothèse concerne l’implication de formes alléliques des gènes de prédisposition qui seraient létales à l’état homozygote. Ce qui serait le cas des mutants des gènes BRCA1 et BRCA2.

Dans une autre partie du travail, nous avons focalisé notre attention sur les cas de cancers familiaux. Sur la base du profil de présentation du cancer dans les familles, nous avons classé ces dernières en fonction de leur suggestivité de mutations dans le gène BRCA1 (s’il existe plus de deux cas féminins de cancer du sein) ou dans le gène BRCA2 (s’il existe des cas de cancer du sein masculins dans la famille). Parmi les patientes recrutées, 36 ont fait l’objet d’un dépistage moléculaire des mutations dans les gènes concernés à BRCA1 ou BRCA2

La première étude génétique et moléculaire du cancer du sein familial en Tunisie

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selon le profil de suggestivité. Le séquençage de tous les exons du gène BRCA1 ou du gène BRCA2 a permis de mettre en évidence 6 mutations délétères chez 7 familles non apparentées. Il s’agit dans tous les cas de mutations intitulées frameshift qui ont pour effet de générer une protéine tronquée. Quatre mutations ont été décrites dans le gène BRCA1 dont une nouvelle et deux au niveau du gène BRCA2. La corrélation phénotype/génotype a permis de mettre clairement en évidence que les familles avec une atteinte sein/ovaire ont une probabilité de 50% de présenter une mutation dans le gène BRCA1 tandis que les familles avec un cancer du sein masculin ont une probabilité de 50% de présenter une mutation dans le gène BRCA2. Les familles avec des cas féminins de cancer du sein mais sans atteinte de l’ovaire présentent une fréquence de mutation de BRCA1 qui se situe autour de 10%. Ces informations sont très utiles pour la mise en place d’une consultation

d’oncogénétique.

Ces travaux de recherche ne sont qu’un début d’un long chemin de travail collaboratif nécessitant l’implication de cliniciens, scientifiques, juristes et psychologues et ce dans l’objectif ultime d’apporter une aide aux patients atteints de cancer du sein familial ainsi que leurs apparentés qui sont eux aussi à risque.

Rédigé par Dr Wafa TROUDI CHERIF

Docteur en génétique et biologie moléculaire

Sous-directeur à la Centrale Santé

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Nous commençons, dès un âge précoce à nourrir nos esprits par des ambitions successives. Bébés, nous voulons bouger, toucher, marcher, prononcer... Enfants, nous aspirons à apprendre à lire, à écrire, à dessiner… Adolescents, nous faisons tout pour grandir ; nous commençons

à imiter les grands dans tout : façon de parler, gestes, comportements… Jeunes, nous nous acharnons à mûrir, finir les études, avoir un job, fonder une famille...

Dans tout cela, où est notre rêve ? Nous nous efforçons de passer de but en but sans rêver au-delà. Pourquoi restons-nous à la surface de la vie sans pénétrer dans les profondeurs qui abritent des trésors noyés ? Rêves d’or, cristaux de rêveries !

Le langage des rêves doit parler plus haut que le langage du réel plat. Etant donné qu’il est plus expressif et plus sonore, le langage des rêves est assez éloquent pour faire taire le langage peu bavard de la réalité superficielle. L’indigence des rêves engendre la fragilité de l’être, fane les perspectives, cause la frustration ontologique et entraine un enlisement au fin fond de l’angoisse et du désespoir.

Mon rêve est la source d'espoir de la réalité!

Le rêve est une force de catharsis émotive qui incite à s’accrocher et à opérer en conciliant les forces contradictoires de l’être, à savoir volonté et résignation. Rêver c’est pousser nos énergies à l’extrême délire de l’espoir naissant. Un rêve est toujours indissociable de la lumière pour lutter contre le côté sombre et flou de la vie engloutissant indétermination et pessimisme.

Mon rêve est le moteur de l'esprit!

Mon rêve contient un soleil réchauffant, une lune très hautement placée au centre de la hauteur céleste et des étoiles brillantes qui illuminent l’altitude enthousiaste de l’élévation onirique délivrante. Mon rêve contient un fleuve à eau insaisissable, dans un universel écoulement irréversible, à force sourde mais loquace et violente. Mon rêve est une terre là où est enraciné un arbre à branches nouées dans une verticalité aérienne et à fruits peu murs.

Mon rêve incarne une puissance cosmique !

Mon rêve affiche une résistance face à la déception, lutte pour imposer un optimisme lucide et anime une arme d’endurance. Mon rêve milite contre les échecs envahisseurs, usurpateurs de sa vivacité rêveuse. Mon rêve m’envoie à la quête fructueuse, au positivisme et à la correction de mes imperfections. Mon rêve rivalise avec l’impossibilité de la gloire et l’inaccessibilité de la victoire.

Mon rêve est un combat de guerre !

Mon rêve est une inspiration essentielle pour l’âme, une création d’un monde vierge et paradisiaque qui veut se concrétiser. Mon rêve est un état de plénitude pour puiser une essence méliorative loin de l’insuffisante réalité prosaïque et terne, loin de l’échec existentiel qui mène à l’absence du sens de la vie. Mon rêve est un besoin vital qui m’aide à guérir d’une existence dénudée de signification. Mon rêve est une triple attitude face au réel ; distance, déconstruction et substitution voire reconstruction.

Mon rêve est un refuge fantasmagorique !

Mon rêve est ma devise pour payer l’accomplissement des objectifs et pour élaborer une planification. Le rêve est une autre vie embellie qui accompagne ma vie. Nous ne devons pas animer un rêve icarien à l’image d’Icare qui, rêvant de voler loin, se fait des ailes avec de la cire qui finissent par fondre et le font chuter. Réalisons des ailes rêveuses bien robustes qui tiennent jusqu’au bout de notre rêverie élaborée par notre lot d’expériences, d’aspirations, de fantaisies, de croyances et de volonté.

I have a dream and you must have yours.

NB : J’ai le plaisir de dédier mon texte à : mes étudiants de l’école Polytechnique Centrale de Tunis qui m’inspirent vie et ambitions, plus amplement à tous les étudiants du groupe Université Centrale dans leur quête pour réaliser leurs rêves et particulièrement à la jeunesse de mon pays qui lutte pour gagner ses rêves

Nada Zidi,

Enseignante de Français

A la Polytech Centrale

Réflexions sonores

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Au coeur de l’Université

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« Au-delà d’interventions répressives spécifiques, il convient de promouvoir et d’unir les efforts afin d’identifier et de confisquer les gains et les biens de provenances illicites, étant donné que les mesures de confiscation sont le prolon-gement naturel des mesures de répression du blanchiment d’argent. Plusieurs milliards de dollars dont l’origine est criminelle circulent en perma-nence dans le monde, se recy-clent , se blanchissent au cours d’opérations multiples dans les paradis fiscaux, pour être ensuite réinvestis soit dans de nouvelles affaires criminelles, soit dans des affaires normales qui ne tarderont pas à devenir douteuses , étant donné que la raison d’être du crime organisé est de réaliser des profits… ». C’est ce que soutient, à raison, madame Hazar Cheikhrouhou Bahloul dans sa thèse de doc-torat (le droit pénal à l’épreuve de la mondialisation : essai en vue d’une éthique mondiale commune p 413).

La liberté de circulation des personnes, des fonds, le besoin de certains états de capitaux d’investissements, la montée des organisations criminelles et les profits qu’elles génèrent….font que des milliards de dol-lars échappent à tout contrôle , financent d’autres activités cri-minelles ou sont blanchis .

Le FMI estime que les fonds blanchis annuellement va-rient entre 590 millions et 1.5 milliards de dollars à ne citer que certaines activités illicites recensées par les différents organismes internationaux et ce qu’elles rapportent annuel-lement :

Le trafic de stupéfiants et autres produits psychotropes

rapporte annuellement 320 mil-liards de dollars.

Le trafic illicite d’armes à feu rapporte aux organisations cri-minelles entre 170 et 320 mil-liards de dollars.

La traite des blanches et d’enfants mineurs pour leur ex-ploitation sexuelle rapporte, en Europe seulement, 3 milliards de dollars et touche 140 mille personnes.

Le passage clandestin des africains en Europe a rappor-té aux passeurs durant l’an-née 2008 cent cinquante mille dollars( que dire après le prin-temps arabe, c.à.d. à partir de 2011 avec la révolution en Tuni-sie , en Egypte , la guerre civile en Libye….)

Devant l’ampleur du phéno-mène criminel, la montée en présence des associations cri-minelles internationales et de la criminalité transnationale, la réaction mondiale, pour timide qu’elle fût au début, va s’accé-lérer imposant à tous les pays membres de réagir contre le blanchiment d’argent et le fi-nancement du terrorisme. La réaction sera plus grande après les évènements du 11 sep-tembre 2001.

La première réaction mon-diale dans la lutte contre le blanchiment d’argent a été l’élaboration de la convention des nations unies contre le trafic illicite des stupéfiants et de substances psychotropes adoptée à Vienne le 19 dé-cembre 1988 , mais le terme blanchiment n’a pas été em-ployé ou consacré dans ce document alors que les faits le constituant sont mentionnés à savoir « la conversion ou le transfert de biens auxquels

celui qui s’y livre sait qu’ils proviennent d’infractions liées au trafic de drogue ou d’une participation à leur commis-sion, dans le but de dissimuler ou de déguiser l’origine illicite desdits biens ou d’aider toute personne qui est impliquée dans la commission de l’une de ces infractions à échapper aux conséquences juridiques de ses actes …à la dissimula-tion ou au déguisement de la nature ,de l’origine, de l’empla-cement , de la disposition, du mouvement ou de la propriété réelle de biens ou de droits y relatifs dont l’auteur sait qu’ils proviennent de l’une des infrac-tions établies…..(article 3 de la convention).

La convention des nations unies contre la criminalité transnationale organisée adop-tée par l’assemblée générale le 15 novembre 2000 connue comme étant la convention de Palerme, le blanchiment d’argent y est consacré.

La convention de Mérida ou de lutte contre la corruption de 2003 qui a connu l’adhésion de 172 pays et qui a défini le blanchiment d’argent comme une forme de corruption, étant donné que la corruption n’est pas une infraction spécifique au secteur public, elle peut tou-cher aussi le secteur privé.

Ces trois conventions inter-nationales sont les instruments internationaux de lutte contre le blanchiment d’argent mais la convention internationale de 1999 relative au financement du terrorisme peut aussi servir de base à l’étude de la lutte contre le terrorisme.

Le G7, pour sa part, a décidé de mettre en place un orga-nisme pouvant aider les états

dans leur lutte contre le blan-chiment d’argent et le finance-ment du terrorisme et c’est en 1989 que le groupe d’action fi-nancière a vu le jour. Cet orga-nisme international est connu sous le vocable « GAFI » et en anglais « FATF ».

Le GAFI a émis 40 recomman-dations qui sont considérées comme le véritable instrument de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et les grandes orien-tations ont été révisées à plu-sieurs reprises et imposées aux états qui sont obligés de les prendre en considération dans l’élaboration des lois.

Sur le plan régional, le groupe d’action financière pour le moyen orient et l’Afrique du nord a vu le jour en 2004 sous l’impulsion du GAFI et la Tuni-sie a été le premier président de ce groupe.

Les pays arabes ont élabo-ré de leur coté 3 conventions régionales de lutte contre les stupéfiants, de lutte contre la criminalité transnationale orga-nisée et contre la corruption et ce le 21 octobre 2010.

Mais les évènements du 11 septembre 2001 vont accélérer le processus de lutte contre le blanchiment d’argent et le fi-nancement du terrorisme dans les pays arabes essentiellement la Tunisie qui en fait partie.

*Président de chambre à la cour de cassation et

enseignant à la Centrale DG

A la prochaine

La lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme

par M.Ben Jaafar Mustapha*

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Un établissement de soins est une organisation à caractère particulier parce qu’il doit réponde à un objectif de santé de la population.

Partout dans le monde, les établissements de santé sont soumis à des contraintes budgétaires et légales qui nécessitent de fortes mutations des

pratiques hospitalières de management.

En Tunisie, le constat d’un malaise profond de l’hôpital public est aujourd’hui reconnu tant par les acteurs du terrain que par la population des régions démunies.

La maîtrise du rythme de croissance des dépenses de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM) est présentée comme le but ultime à atteindre pour maintenir les principes et fondements de la protection sociale.

Contexte des pratiques managériales en Tunisie

La Tunisie a choisi d'avoir un système de santé à deux composantes.

Le secteur hospitalier public : le système de santé tunisien est à prédominante publique quant à l'offre de soins, notamment au niveau de l'infrastructure hospitalière, qui constitue 89% de l'offre totale en 1998, mais aussi des ressources humaines et en particulier le personnel paramédical (98% des effectifs). Il existe en Tunisie 2.258 centres de santé de base, 109 hôpitaux de circonscription et 36 hôpitaux régionaux. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la Tunisie a une moyenne de 12 médecins et 21 lits d’hôpitaux pour 10 000 habitants.

Le secteur des établissements privés : Le secteur privé des soins, représenté par les polycliniques, joue un rôle central dans la dynamique de la médecine libérale. Il s’est largement développé, aussi bien au niveau des infrastructures que de la capacité d’accueil et du personnel de santé.

Ce secteur sanitaire privé occupe une place importante dans le système de santé tunisien, il compte selon les statistiques du ministère de la santé environs 2000 généralistes et 2220 spécialistes, soit 45% de l’ensemble des médecins.

Actuellement, le secteur comporte 75 cliniques et centres médicaux. On note aussi 1270 cabinets dentaires et 73 % des dentistes exercent en privé. Le secteur privé offre aussi 16% des lits d’hospitalisation. Actuellement, toutes les activités médicochirurgicales sont dispensées par les cliniques.

L’adoption de nouvelles pratiques de management de la santé en Tunisie permettrait d’optimiser et de rationaliser le contrôle de gestion dans le secteur public et le secteur privé.

A cet égard, le positionnement du tableau de bord dans les outils du contrôle de gestion conduit à constater la diversité des objectifs qui lui sont assignés.

Qu’est ce qu’un tableau de bord à l’hôpital ?

Par définition, un tableau de bord est un document écrit composé d’une série d’indicateurs synthétiques qui concernent une même entité organisé de façon cohérente à des fins de connaissance, de maîtrise des performances et de suivi des objectifs. Les tableaux de bord remplissent deux fonctions qui interagissent et s’enrichissent mutuellement :

- Suivre l’action et l’état d’avancement de l’activité ou de projets plus précis. Le tableau est alors un outil d’information et de dialogue entre les différents niveaux hiérarchiques;

- Servir au pilotage de l’hôpital en aidant au diagnostic, puis à l’évaluation des résultats d’une action.

On a longtemps assimilé les tableaux de bord à une simple vérification interne où sont assemblés des indicateurs purement financiers dans le cadre d’un contrôle de gestion centralisé

(Chappiello et Delmond 1994).

Ensuite, on assiste au développement de nouvelles approches et en particulier celles centrées sur les processus et les activités,( Kaplan 1987, Mevellec1991). Dans cette vision, le contrôle de gestion concerne des actions de maîtrise de l’évolution de l’organisation et de sa performance.

Les approches actuelles nous permettent de distinguer deux conceptions du tableau de bord:

A- Le tableau de bord, banque de données entend faciliter la prise de décision par la direction générale, doit permettre de décider en temps réel, de façon répartie sur l’ensemble de l’entreprise, les indicateurs étant au service des objectifs et adaptés pour chaque décideur.

B- Le tableau de bord au service de la délégation doit aider chaque responsable dans sa prise de décision et permettre le suivi de l’exercice de la délégation.

Nous notons que le pilotage des hôpitaux compte parmi les plus complexes en ce qui concerne les entreprises de services. Les patients attendent la fourniture d’un service individualisé, où les soins, les traitements, que ce soit dans la vie ou dans la mort, sont exigeants. La sécurité et la qualité des soins doivent être maximales. Tout cela se conjugue avec des ressources

MUTATIONS DES PRATIQUES HOSPITALIERES DE

MANAGEMENT : LE TABLEAU DE BORD

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humaines et financières limitées qui doivent être optimisées.

Comment concevoir des tableaux de bords adaptés aux attentes des acteurs hospitaliers ?

Mise en œuvre des tableaux de bord dans les établissements hospitaliers

L’élaboration des tableaux de bord doit apparaître comme une démarche structurante pour l’avenir de l’établissement sans être perçue comme un projet pensé uniquement dans les bureaux de « l’Administration ».

Il est certain que l'Hôpital se préoccupe aujourd’hui beaucoup des tableaux de bord parce que la culture économique des hôpitaux a évolué.

Au temps de la dotation globale, certains hôpitaux avaient déjà produit et diffusé ce type d’outils, s’appuyant sur des indicateurs classiques, comme le taux d’occupation des lits ou le nombre de journées réalisées mais qui se sont révélés insuffisants ou inadaptés avec la tarification à l'activité.

Le cadre méthodologique de la recherche-intervention d'un tableau de bord (Huberman et Miles, 1991) prend en compte 4 phases :

-Phase 1: Définition de la mission et formulation des perspectives et objectifs du

tableau de bord;

- Phase 2: Choix des indicateurs et construction du tableau de bord;

- Phase 3: Choix des sites pilotes et audit permettant d’affiner les indicateurs;

- Phase 4: Proposition de l’outil et premières leçons issues de l’expérimentation.

Le chef de projet joue un rôle primordial. Il est impératif qu’il dispose de qualités relationnelles car il dialogue avec tous les acteurs des métiers techniques, soignants ou médicaux. C’est sur lui que reposent la dynamique et la réussite du projet. L’échec de la mise en place des tableaux de bord s’explique souvent par une mobilisation insuffisante des compétences transversales nécessaires.

Les tableaux de bord d’aujourd’hui doivent permettre pour les entreprises de passer d’une

« culture produit» à une « culture client» ce qui, selon Fernandez, constitue une vraie révolution.

En attendant, le secteur privé de la santé semble appelé à se développer spectaculairement.

Comme plusieurs auteurs l’ont affirmé (Kaplan R. et Norton D., 1998), il n’y a pas de contrôle de gestion sans mesure. En effet, la qualité de la gestion interne des organisations se nouent autour des indicateurs, des chiffres, de la mesure des activités, des temps et des coûts.

Le constat de l’insuffisance de coordination interne conduit à préconiser des tableaux de bord permettant de maîtriser les processus impliquant les différents acteurs et les différents services afin de compléter les approches financières et budgétaires.

Conclusion

Le pilotage de l'activité et la nécessaire maîtrise des coûts exigent le développement de nouveaux outils de gestion. Parallèlement, en responsabilisant les hospitaliers, la nouvelle gouvernance fait apparaître des acteurs nouveaux dans le pilotage de l’établissement et la définition de sa stratégie. Dans ce contexte, les établissements doivent être en mesure de se doter d’outils de suivi et d’analyse innovants.

L’introduction de tableaux de bord permet aussi de réduire les barrières entre les différentes fonctions de l’hôpital. La séparation entre monde soignant et administratif s’appuie sur des facteurs culturels et historiques. L’introduction de tableaux de bord permettrait de réduire les antagonismes et d’introduire de nouveaux modes de régulation.

Enfin, nous notons que cet outil ne doit pas seulement viser à accroître l’efficience et la productivité mais également prendre en compte des objectifs sociaux. Dans cette perspective, l’introduction des tableaux de bord pourrait aider à associer productivité et solidarité. Ceux ci ne sont pas uniquement orientés sur les résultats financiers, mais aussi sur la satisfaction du patient.

Par Souissi Hédi Romdhane,Docteur d'Etat es-sciences,

Enseignant du module "Analyse et gestion de la performance" Master de Management de la Santé à la Centrale DG

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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hospitaliers: stratégies d'acteurs et ordre technicien ", in L'hôpital

stratège, Editions John Libbey, p 257-267.

- CLAVERANNE J.P. (1996), " Le management par projet à l'hôpital",

Revue française de gestion, juin-juillet-août, pp.103-114.

- CHIAPELLO E., DELMOND M.-H (1994). " Les tableaux de bord de

gestion, outils d’introduction du changement", ", Revue française de

gestion, janvier-février, pp.49-58

- FERNANDEZ A. Les nouveaux tableaux de bord. Editions

d’organisation, 3ème édition, 2005.

- HUBERMAN A.M., MILES M.B., (1991), Analyse des données

qualitatives, De Boeck Université.

- KAPLAN R. et NORTON D. (1998), Le tableau de bord prospectif, Les

Editions d’Organisation.

- NOBRE T. (2000), «Quels tableaux de bord de pilotage pour l’hôpital»,

Actes du Congrès de l’Association Francophone de Comptabilité,

Angers

Sites internet

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tunisie-un-appui-urgent-aux-regions-sous-equipees.html. Médecine et

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2012

- http://fr.april-international.com/global/destination/l-organisation-du-

systeme-de-sante-en-tunisie. L’organisation du système de santé en

Tunisie, 3 mai 2012.

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« L’information crédible demeure une nécessité… le scoop augmente l’audience de votre média »

- De formation juridique, comment vous êtes-vous lancé dans le monde des médias ?

J’ai toujours été présent dans le monde des médias et ce, depuis mon enfance, voire ma jeunesse. Ma carrière journalistique a précédé ma formation juridique. Après avoir eu ma maitrise en sciences juridiques, je voulais m’investir encore dans le monde des médias, notamment celui de l’audiovisuel.

- Vous êtes-vous inspiré d'un animateur très connu en Tunisie ou ailleurs ?

Nous avons de bons animateurs mais personnellement, j’ai évité l’imitation et j’ai cherché à être différent des autres, en imposant mon propre style. C’était le cas d’ailleurs, avec l’émission que j’ai animée sur les ondes de la radio privée « Express Fm ».

- Quelle carrière avez-vous entamée jusqu'à présent ?

On m’a connu en tant qu’animateur radio. J’étais à radio « Monastir », radio « Mosaïque » et radio «Express Fm ». L’expérience avec « Express Fm » était différente étant donné que j’avais plus de liberté pour produire, en présence de trois voire quatre invités. Mais j’ai fait aussi de la télé et de la presse électronique. J’étais correspondant pour des médias arabes étrangers.

- De l'expérience dans le desk news de "Mosaïque Fm", vous vous êtes lancé dans une carrière d'animation avec Express FM, quelle est la différence entre le journalisme et l'animation ?

L’animation est un don avant d’être apprise. Mais le journalisme s’apprend. Personnellement, j’ai suivi plusieurs formations notamment avec l’évolution qu’a vécue le domaine ces dernières années.

- Que pensez-vous du journalisme radiophonique en Tunisie, avec le boom des radios privées qui se sont lancées sur le marché après la révolution ?

Il est en train de se développer. De nouvelles radios sont apparues. D’autres ont abandonné le terrain. Nous

Cheker Besbes (animateur et journaliste)

Cheker Besbes, est un animateur et journaliste tunisien qui a pu se démarquer des autres acteurs de la scène médiatique tunisienne avec son professionnalisme. Il a été l’invité du club « Info Com ». Nous en avons profité

pour lui poser quelques questions sur sa carrière et son parcours dans le monde des médias.

nous attendons à une révolution radiophonique dans les prochaines années.

- Au moment où le pays vit une transition démocratique, est-il facile d'exercer le métier de journaliste reporter ?

Bien sûr que non et ce, depuis le déclenchement de la révolution du 14 janvier 2011. Il y avait toujours des problèmes que ce soit sur le terrain du travail ou avec des personnes. Mais ce qui caractérise le travail du journaliste reporter, est le sens de l’aventure. Moi je me lance toujours à la recherche d’une réalité.

- Un journaliste est-il appelé à ramener un scoop ou une information crédible ?

L’information crédible demeure une nécessité. Mais le scoop augmente l’audience de votre média. Il nous faut alors être à la recherche d’un scoop crédible pour fidéliser notre auditeur. Je n’utilise jamais l’information que je reçois telle quelle est mais j’essaie plutôt de la vérifier auprès de plusieurs sources. La diversification des sources est un critère important.

- Comment avez-vous abandonné du jour au lendemain le monde de la radio ?

Je cherche toujours à vivre une nouvelle expérience. Je n’ai jamais regretté d’avoir quitté « Mosaïque FM ». Le journaliste doit avoir une riche expérience pour développer ses compétences. A un certain moment, on se lance et il nous faut un changement.

- Est-il facile de lancer un projet médiatique au moment où le marché est en pleine mutation économique ?

Certainement ! La tâche est difficile, surtout s’il s’agit d’un terrain médiatique comme celui de la Tunisie qui est en pleine mutation économique. Mais nous avons essayé de mobiliser les efforts nécessaires pour faire réussir ce projet.

- Sinon, quels sont vos conseils pour les futurs diplômés en journalisme de la Centrale Com ?

Cherchez à développer vos compétences à travers les formations et les stages. La compétence s’impose et vous arriverez facilement à trouver un boulot.

Mohamed Aïmen Nefzaoui

1ère année journalisme

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Agenda

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Federico Mayor pense que l’évidence aujourd’hui est que nous ne sommes pas certains de ce que deviendra le monde pour les générations futures. Mais nous pouvons être sûrs que la société devra être transformée pour que notre terre puisse subvenir aux besoins des êtres humains qui la peuplent. C’est

dans ce cadre que la Polytech Centrale compte organiser en partenariat avec l’association de recherche « EducA », un congrès scientifique international qui porte sur « l’éducation à », et ce, les 14, 15 et 16 Mai 2015, à Hammamet.

En effet, c’est depuis quelques années que les « educating for» (éducations à) ont intégré différents systèmes scolaires en introduisant l’éducation au développement durable, l’éducation à la solidarité, l’éducation aux risques, l’éducation à la citoyenneté, l’éducation à la santé, l’éducation aux droits de l’homme, l’éducation aux médias, l’éducation à l’entrepreneuriat... qui ont un lien direct avec différents champs éducatifs et qui peuvent s’organiser en enseignements autonomes. Ces « éducations à », et, contrairement aux enseignements classiques, se caractérisent par le développement d’attitudes, de valeurs et de compétences sociales suite à des actions éducatives ou à la conduite de projets visant l’implication et l’engagement des participants.

Les recherches sur les « éducations à… » renvoient à une multitude de cadres théoriques et méthodologiques qui brassent le didactique, le sociologique, le psychologique, l’historique, le clinique ainsi que différents champs d’intervention et de formes éducatives. Il s’agit, à travers une éducation formelle ou informelle, de transformer le citoyen en acteur actif et

responsable.

De part l’importance du sujet, un large éventail d’axes de travail s’offre à nous.

Éducation à l’environnement et au développement durable,

Éducation à la santé et à la nutrition,

Éducation aux médias et à la culture informationnelle,

Éducation aux technologies de l’information

Éducation à la science et à l’esprit scientifique

Éducation à l’art et à l’image,

Éducation à l’interculturalité

Éducation à la citoyenneté mondiale, au vivre ensemble, aux droits de l’homme et à la paix,

Éducation à la solidarité,

Éducation aux risques,

Éducation à la consommation durable,

Éducation à l’entrepreneuriat,

Éducation à la responsabilité,

Éducation à la sexualité.

« Education à… »

Le prochain congrès international de la Polytech Centrale en partenariat avec l’association de recherche « EducA »

Contact : [email protected]

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