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Présenté par : Dirigé par : Octobre 2014 ANALYSE DES OUTILS DE GESTION DU RISQUE DE CREDIT : CAS DE L’INTERNATIONAL COMMERCIAL BANK Hawa AW Monsieur Hugues Oscar LOKOSSOU Contrôleur de gestion Enseignant associé au CESAG Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion CESAG Banque Finance Comptabilité Contrôle Audit (BF-CCA) Master Professionnel en Comptabilité et Gestion Financière (MPCGF) Mémoire de fin d’études THEME Promotion 5 (2010-2012) CESAG - BIBLIOTHEQUE

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Analyse des outils de gestion du risque de crédit : Cas de l’International Commercial Bank

Présenté par : Dirigé par :

Octobre 2014

ANALYSE DES OUTILS DE GESTION DU RISQUE DE CREDIT : CAS DE L’INTERNATIONAL COMMERCIAL

BANK

Hawa AW Monsieur Hugues Oscar LOKOSSOU Contrôleur de gestion

Enseignant associé au CESAG

Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion

CESAG Banque Finance Comptabilité Contrôle Audit

(BF-CCA)

Master Professionnel en Comptabilité et Gestion Financière

(MPCGF)

Mémoire de fin d’études

THEME

Promotion 5 (2010-2012)

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DEDICACES

Je dédie ce mémoire à :

mon père Abdoul Aziz AW ;

ma mère Khardiata AW ;

mes tantes Aissata DIA et Oumy Ndiaye ;

mon oncle Seybatou AW ;

mes frères et Sœurs ;

toute ma famille ;

et à tous mes amis.

.

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REMERCIEMENTS

Cette page est réservée à tous ceux qui m’ont apporté de façon inconditionnelle leur soutien.

Il s’agit de :

mes parents qui m’ont inculqué certaines valeurs morales, m’ont permis d’intégrer une

grande école comme le CESAG et m’ont soutenu dans toutes mes entreprises de façon

inconditionnelle ;

mes frères et sœurs : Alpha Seybané, Mamadou, Haby Sidy, Mohamed EL Bechir,

Hamidou, Cheikh Ahmed Tidiane, Maimouna, Kadia, Aissata, Seydou Nourou et

Seybatou ;

mes cousines et cousins, plus particulièrement Maimouna Aw, Aissata Bâ Sy, Oumoul

Khairy Aw, Oumoul Fadily Aw, Aminata Ly, et Poulo Diallo;

mon oncle Seybatou AW ;

ma grand-mère Aby FALL ;

monsieur Hugues Oscar LOKOSSOU, pour sa disponibilité, son soutien et son apport ;

monsieur Moussa YAZI, le Directeur de CESAG Banque Finance Comptabilité

Contrôle Audit (BFA), ainsi que le corps professoral du CESAG ;

aux agents d’ICB Sénégal, en commençant par leur Administrateur Directeur Général

Philippe KPENOU ;

monsieur Alain Nanhoubasseou DAH pour son apport et sa disponibilité ;

mes camarades de la promotion MPCGF Jour 2010-2012 du CESAG ;

et à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail.

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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ADI : Assurance Décès Invalidité

ANC : Actif Net Comptable

BCEAO : Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest

BFR: Besoin en Fonds de Roulement

BTP : Bâtiment Travaux Publics

CA: Chiffre d‘Affaires

CDD : Contrat à Durée Déterminée

CDI : Contrat à Durée Indéterminée

CPE : Capitaux Permanents

DAT : Dépôts à terme

DCT : Dettes à Court Terme

FCP : Fonds Communs de Placement

FDR : Fonds De Roulement

ICB : International Commercial Bank

IRB : Internal Rating Based

LGD : Taux de perte en cas de défaut sur la ligne de crédit

LMT : Long Moyen Terme

MBA: Marge Brute d‘Autofinancement

PAR : Portfolio at risk

PD : Probabilité de Défaut de la contrepartie

PEA : Plan d'Epargne en Actions

RAROC : Risk Adjusted Return On Capital

RIB : Relevé d'identité bancaire

TAFIRE : Tableau Financier des Ressources et Emplois

TOD : Temporary Overdrafts

UEMOA: Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

UMOA : Union Monétaire Ouest Africaine

VA : Valeur Ajoutée

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LISTE DES ILLUSTRATIONS

TABLEAUX

Tableau N° 1: Grille de lecture des niveaux de risque ............................................................ 28

Tableau N° 2: Critère n°1 ...................................................................................................... 30

Tableau N° 3: Critère n°2 ...................................................................................................... 31

Tableau N° 4: Critère n°3 ...................................................................................................... 31

Tableau N° 5: Critère n°4 ....................................................................................................... 32

Tableau N° 6: Critère n°5 ...................................................................................................... 32

Tableau N° 7: Critère n°6 ...................................................................................................... 33

Tableau N° 8: Critère n°7 ...................................................................................................... 34

Tableau N° 9: Critère n°8 ...................................................................................................... 35

Tableau N° 10: Critère n°9 .................................................................................................... 36

Tableau N° 11: Critère n°10 .................................................................................................. 37

Tableau N° 12: Critère n°11 .................................................................................................. 38

Tableau N° 13: Critère n°12 .................................................................................................. 38

Tableau N° 14: Critère n°13 .................................................................................................. 39

Tableau N° 15: Critère n°14 .................................................................................................. 40

Tableau N° 16: Grille de lecture du score .............................................................................. 42

Tableau N° 17: Tableau récapitulatif du système des experts ............................................... 62

Tableau N° 18: Tableau récapitulatif des différentes garanties ............................................. 63

Tableau N° 19: Tableau récapitulatif des forces .................................................................... 69

Tableau N° 20: Tableau récapitulatif des faiblesses .............................................................. 72

FIGURES

Figure N° 1: Classification des risques ..................................................................................... 9

Figure N° 2: Modèle d’Analyse .............................................................................................. 45

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LISTE DES ANNEXES

Annexe N° 1: Guide d’entretien .............................................................................................. 81

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TABLE DES MATIERES

DEDICACES .............................................................................................................................. i

REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................ iii

LISTE DES ILLUSTRATIONS ............................................................................................... iv

LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................. v

TABLE DES MATIERES ........................................................................................................ vi

INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1

PARTIE I – CADRE THEORIQUE .......................................................................................... 6

CHAPITRE 1: LE RISQUE DE CRÉDIT ................................................................................ 8

1.1. Définitions du risque .................................................................................................... 8

1.2. Définitions du risque de crédit .................................................................................. 10

1.3. Les composantes du risque de crédit ......................................................................... 11

1.3.1 Le risque de défaut de remboursement .................................................................. 11

1.3.2 Le risque d’exposition ........................................................................................... 12

1.3.3 Le risque de recouvrement .................................................................................... 12

1.4. Les variables du risque de crédit ................................................................................ 12

1.4.1. Aspect Externe .................................................................................................... 12

1.4.2. Aspect Interne ..................................................................................................... 13

1.5. Evaluation du risque de crédit ..................................................................................... 13

1.5. L’approche standardisée ........................................................................................... 14

1.5. L’approche Notations Internes ................................................................................ 14

CHAPITRE 2 : LES OUTILS DE GESTION DU RISQUE DE CREDIT ............................. 16

2.1.Garanties ou Sûretés ..................................................................................................... 16

2.1.1.Les sûretés personnelles ...................................................................................... 16

2.1.2.Les sûretés reelles ............................................................................................... 18

2.1.2.1.Les sûretés de meubles corporels ............................................................. 18

2.1.2.2.Les sûretés de meubles incorporels ........................................................... 18

2.1.3.Les hypothèques .................................................................................................. 21

2.2. Les assurances de crédit .............................................................................................. 21

2.3. La syndication de crédit .............................................................................................. 23

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2.4. Le diagnoctic financier ................................................................................................ 24

2.4.1. Analyse de la structure financière et de l’équilibre financier ................................ 24

2.4.2. Analyse de la solvabilité ....................................................................................... 26

2.5. Le credit scoring .......................................................................................................... 27

2.5.1. Les caractéristiques du credit scoring ................................................................... 27

2.5.2. La fonction score ................................................................................................... 28

2.5.3. Elaboration d’une fonction score .......................................................................... 30

2.6. L’Analyse Juridique .................................................................................................... 42

CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE DE L’ETUDE ................................................................ 44

3.1. Le modèle d’analyse ....................................................................................................... 44

3.2. Description des outils de mobilisation des données ....................................................... 46

3.2.1 L’entretien ................................................................................................................. 46

3.2.2 L’observation physique ............................................................................................. 47

3.2.3 L’analyse documentaire ............................................................................................ 47

PARTIE II – ANALYSE DES OUTILS DE GESTION DU RISQUE DE CREDIT D’ICB . 49

CHAPITRE 4 : PRESENTATION D’INTERNATIONAL COMMERCIAL BANK ........... 51

4.1 Historique ........................................................................................................................ 51

4.2 Missions .......................................................................................................................... 51

4.3 Activités .......................................................................................................................... 52

4.4 Organisation .................................................................................................................... 52

4.5 Présentation des crédits octroyés par ICB ....................................................................... 52

4.5.1 Les crédits de trésorerie ............................................................................................. 52

4.5.1.1 Les lignes de découvert .................................................................................... 53

4.5.1.2 Les TOD ........................................................................................................... 53

4.5.1.3 L’escompte d’effets commerciaux ................................................................... 53

4.5.1.4 Le crédit consommation ................................................................................... 54

4.5.1.5 Le crédit véhicule ou auto ................................................................................ 54

4.5.1.7 Le crédit immobilier. ........................................................................................ 54

4.5.1.6 Le crédit d’investissement aux entreprises ....................................................... 54

4.5.2 Les engagements par signature ................................................................................. 55

4.6. Les éléments constitutifs du dossier de crédit ................................................................ 55

4.6.1. Particuliers ................................................................................................................ 55

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4.6.1.1 Fiche et lettre de demande ................................................................................ 56

4.6.1.2 Eléments d’identification ................................................................................. 56

4.6.1.3 Bulletins de salaires .......................................................................................... 56

4.6.1.4 Relevés bancaires ............................................................................................. 56

4.6.1.5 Attestation de non-engagement ou d’engagement ........................................... 57

4.6.1.7 Localisation du client ....................................................................................... 57

4.6.1.8 Autres documents ............................................................................................ 57

4.6.2. Entreprises ................................................................................................................ 57

4.6.2.1 Lettre de demande ............................................................................................ 57

4.6.2.2 Fiche de demande ............................................................................................. 58

4.6.2.2 Etats financiers ................................................................................................. 58

4.6.2.3 Business plan du projet .................................................................................... 59

4.6.2.4 Le plan de trésorerie ......................................................................................... 59

4.6.2.5 Autres documents ............................................................................................. 59

CHAPITRE 5 : LES OUTILS DE GESTION DU RISQUE DE CREDIT ............................. 60

5.1 Les outils de gestion préventive du risque de crédit ....................................................... 60

5.1.1 Le système des experts ............................................................................................. 60

5.1.1.1 L’analyse financière ............................................................................................ 60

5.1.1.2 L’analyse juridique .............................................................................................. 62

5.1.1.3 L’analyse Economique ........................................................................................ 62

5.1.1.4 L’analyse Commerciale ....................................................................................... 63

5.1.2 Les prises de garanties ou la constitution des sûretés ................................................ 64

5.1.3 La notation ou le rating .............................................................................................. 65

5.2.Les outils de gestion curative du risque de crédit ........................................................... 65

5.2.1 Le provisionnement .................................................................................................... 65

5.2.2.Le recouvrement ......................................................................................................... 66

5.2.2.1. La phase de recouvrement à l’amiable ................................................................ 66

5.2.2.2. La phase précontentieuse .................................................................................... 66

5.2.2.3. La phase contentieuse .......................................................................................... 67

5.2.2.3.1 Action en justice ............................................................................................... 67

5.2.2.3.2 Procédures civiles d’exécution ......................................................................... 67

5.2.2.3.2 Injonction de payer ........................................................................................... 67

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CHAPITRE 6 : ANALYSE ET RECOMMANDATIONS ...................................................... 68

6.1 Analyse ............................................................................................................................ 68

6.1.1 Points forts ................................................................................................................. 68

6.1.1.1 Les Outils de gestion préventive du risque de crédit ....................................... 68

6.1.1.1.1 Le système des experts ............................................................................... 68

6.1.1.1.2 Les prises de garanties ............................................................................... 69

6.1.1.1.3 Les notations internes ................................................................................ 69

6.1.1.2 Les Outils de gestion curative du risque de crédit ........................................... 70

6.1.1.2.1 Le provisionnement .................................................................................... 70

6.1.1.2.2 Le recouvrement ........................................................................................ 70

6.1.2 Points faibles ............................................................................................................. 71

6.1.2.1 Les Outils de gestion préventive du risque de crédit ....................................... 71

6.1.2.1.1 Le système des experts ............................................................................... 71

6.1.2.1.2 Les prises de garanties ............................................................................... 72

6.1.2.2 Les Outils de gestion curative du risque de crédit ........................................... 72

6.1.2.2.1 Le provisionnement .................................................................................... 72

6.1.2.2.2 Le recouvrement ........................................................................................ 73

6.2 Recommandations ........................................................................................................... 74

6.2.1 Recommandations sur les outils de gestion du risque de crédit .............................. 74

6.1.2.1 Les Outils de gestion préventive .................................................................... 74

6.1.2.2 Les Outils de gestion curative ........................................................................ 75

6.2.2 Perspectives innovantes ........................................................................................... 75

6.2.2.1 Le RAROC ......................................................................................................... 66

6.2.2.2 Le test-stressing ................................................................................................... 67

CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 70

ANNEXES ............................................................................................................................... 73

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 84

WEBOGRAPHIE ..................................................................................................................... 87

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INTRODUCTION GENERALE

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Les crises financières récurrentes que le secteur financier en particulier celui bancaire a

connues ces dernières années, ont fragilisé l’économie mondiale. Elles ont poussé les autorités

de la sphère financière à remettre en question la réglementation bancaire internationale à

travers l’introduction de nouvelles normes de prudence, pour renforcer le dispositif prudentiel

et accéder à une résilience accrue du système bancaire.

La vulnérabilité des banques se situe dans leur activité de financement de l’économie. Celles-

ci doivent effectuer des évaluations de la solvabilité des emprunteurs qui ne s'avèrent pas

toujours exhaustives du fait d’une persistance de l’asymétrie d’informations. De plus, la

solvabilité d'un client peut se détériorer avec le temps du fait de divers facteurs. Des faillites

de banques ont été observées par suite d’un problème d’identification d’une dégradation de la

qualité de certains actifs, afin de constituer des provisions pour la passation de ces actifs par

pertes et profits.

Par conséquent, un risque important auquel les banques sont confrontées est le risque de

crédit, autrement dit l'incapacité d'une contrepartie à respecter les termes d'un accord

contractuel. Le risque de crédit nécessite une bonne gestion car la survie de la banque en

dépend. Sa gestion se fait à travers plusieurs outils tant standards qu’internes qui devraient

être mis en place. Des normes de prudence sont aussi établies par les normalisateurs bancaires

internationaux, à travers des ratios à respecter. Les niveaux d’exposition au risque de crédit

varient aussi selon la situation économique du pays d’implantation de la banque.

L’International Commercial Bank (ICB) Sénégal doit elle aussi faire face à ce même risque

auquel sont exposées toutes les banques du monde. Sa spécificité se situe dans le fait qu’elle

se trouve dans la zone UEMOA qui est composée d’une population majoritairement pauvre, et

où le taux de bancarisation est très faible. En effet, l'exercice de la profession bancaire dans

cet espace est régi par des dispositions relevant aussi bien des législations générales (droit des

affaires OHADA), du droit d'essence communautaire (loi bancaire, règlement portant plan

comptable bancaire, réglementation prudentielle…) que de conventions internationales

(notamment recommandations du Comité de Bâle). Cette réglementation bancaire vise

essentiellement à garantir la solvabilité et la liquidité des banques, la protection des déposants

et, de manière générale, la stabilité et la résilience du système bancaire dans son ensemble.

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Le risque de crédit est un risque critique car la défaillance d’un certain nombre de clients peut

suffire pour mettre en difficulté la banque. A cet effet, une large panoplie d’outils de gestion

du risque de crédit existe, mais la banque doit les utiliser en fonction de son environnement

externe et interne.

Une non-utilisation parfaite des outils de gestion du risque de crédit peut causer des difficultés

aux banques, notamment une hausse des créances douteuses ou litigieuses. Ainsi, nous avons

envisagé d’analyser les outils de gestion du risque de crédit d’ICB, pour voir si ces derniers

concourraient à réduire l’exposition au risque de crédit ou à l’éliminer, et permettaient ainsi

de mieux protéger la banque contre les défauts de paiements. Cette analyse nous permettra de

faire ressortir les limites des outils en utilisation, que sont entre autres l’analyse financière,

juridique, économique et commerciale, les prises de garanties ou sûretés et les notations ou

rating.

Les causes de cette exposition sont essentiellement liées à :

une mauvaise analyse des dossiers de crédit ;

un non-respect des procédures d’octroi de crédit;

une mauvaise politique de recouvrement.

Les conséquences engendrées par cette non-conformité seraient :

une non-efficience des outils en utilisation ;

une hausse des défaillances de paiement donc des provisions constituées;

des pertes sur les crédits octroyés.

Plusieurs solutions sont envisageables quant à la réduction de l’exposition de la banque au

risque de crédit :

une utilisation parfaite des outils disponibles ;

une meilleure analyse des dossiers de crédit ;

la mise en place d’une bonne politique de recouvrement.

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La solution que nous retiendrons parmi celles précitées est une meilleure analyse des dossiers

de crédit. Elle nous permettra de mieux cerner le risque lié au montage des dossiers de crédit.

Ainsi, la mise en œuvre de notre solution nous amène à poser la question suivante : quels sont

les outils à mettre en place pour mieux gérer le risque de crédit ?

De façon spécifique les questions posées en vue d’apporter des solutions efficaces sont :

qu’est-ce que le risque de crédit ?

quels sont les types de crédits octroyés ?

quelle est la composition d’un dossier de crédit ?

quelle est la procédure d’octroi des crédits ?

quelles sont les garanties demandées ?

comment la banque gère-t-elle son risque de crédit ?

quelles sont les forces et faiblesses des outils de gestion du risque de crédit ?

C’est dans l’optique de répondre à toutes ces questions, que notre thème de recherche s’est

focalisé sur : l’Analyse des outils de gestion du risque de crédit de l’ICB.

L’objectif de la recherche est de faire une analyse des outils utilisés dans le cadre de la gestion

du risque de crédit. De cet objectif général, découleront des objectifs spécifiques à savoir :

définir le risque de crédit et ses caractéristiques ;

donner les outils de gestion du risque de crédit ;

faire une analyse des outils de gestion ;

donner les résultats ressortis de l’analyse ;

formuler des recommandations.

Le paysage bancaire ouest africain a connu une évolution fulgurante, notamment du fait de la

hausse du nombre de banques. Ainsi l’intérêt de ce mémoire pour ICB Sénégal, est qu’il

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permettra de faire un état des lieux. L’étude servira à voir si les outils utilisés sont conformes

aux besoins de couverture au risque de crédit.

En outre, l’écrit va nous permettre de confronter nos acquis académiques avec les réalités

professionnelles. Il va nous permettre d’agrandir notre champ de vision du secteur bancaire, à

travers l’approfondissement de nos connaissances techniques en matière d’outils de

management des risques bancaires en particulier celui du risque de crédit.

Cette étude s’articule autour de deux grandes parties essentiellement, en plus de l’introduction

générale qui expose la problématique.

La première partie sera consacrée au cadre théorique. Nous aborderons à travers un premier

chapitre les caractéristiques du risque de crédit, et dans un second chapitre la présentation des

outils de gestion du risque de crédit. Le modèle d’analyse et de collecte des données sera

présenté dans un troisième chapitre.

La deuxième partie du mémoire consistera à faire une analyse des outils de gestion du risque

de crédit utilisés par ICB Sénégal. Ainsi le quatrième chapitre sera consacré à la présentation

de la banque. Les résultats obtenus seront exposés dans le cinquième chapitre. Le dernier

chapitre servira à faire l’analyse des résultats, et à la formulation des recommandations.

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PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE

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Le risque de crédit est inhérent à l’une des activités principales d’une banque qui est l’octroi

de crédit. C’est un risque spécifique à la fonction bancaire. La survie d’une banque dépend de

la bonne gestion du crédit, car il suffit qu’il y’ait défaillance d’un certain nombre de clients

pour que cette dernière se retrouve dans des difficultés. La crise des subprimes de 2008 en est

la preuve vivante. La gestion de risque se fait à travers des outils et techniques qu’il faut

mettre en place.

L’objectif de cette première partie est de donner les caractéristiques du risque de crédit dans

un premier chapitre. Ensuite, il s’agira de mettre en exergue les différents outils de gestion du

risque de crédit dans un second chapitre. Enfin une méthodologie d’analyse et de recueil des

données sera donnée dans un troisième chapitre.

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CHAPITRE 1 : CARACTÉRISTIQUES DU RISQUE DE CRÉDIT

L’octroi des crédits faisant partie des activités principales d’une banque, d’où la naissance du

risque de crédit, il s’avère avant tout nécessaire de présenter les caractéristiques dudit risque.

A cet effet, nous essayerons de définir en premier lieu un risque. Ensuite, nous définirons le

risque de crédit, donnerons ses facteurs, et ses variables.

1.1. Définitions du risque

Selon le petit Larousse un risque peut être défini de ces manières suivantes :

possibilité, probabilité d'un fait, d'un événement considéré comme un mal ou un

dommage : les risques de guerre augmentent.

danger, inconvénient plus ou moins probable auquel on est exposé : Courir le risque

d'un échec. Un pilote qui prend trop de risques.

fait de s'engager dans une action qui pourrait apporter un avantage, mais qui comporte

l'éventualité d'un danger : Avoir le goût du risque.

préjudice, sinistre éventuel que les compagnies d'assurance garantissent moyennant le

paiement d'une prime.

Selon Serge Braudo : un risque est un événement dont l'arrivée aléatoire, est susceptible de

causer un dommage aux personnes ou aux biens ou aux deux à la fois.

La commission européenne (Directive Seveso 2) définit le risque comme la probabilité qu'un

effet spécifique se produise dans une période donnée ou dans des circonstances déterminées.

En conséquence, un risque se caractérise selon deux composantes : la probabilité d'occurrence

d'un événement donné, la gravité des effets ou conséquences de l'événement supposé pouvoir

se produire.

C’est l’éventualité d'un événement futur, incertain ou d'un terme indéterminé, ne dépendant

pas exclusivement de la volonté des parties et pouvant causer la perte d'un objet ou tout autre

dommage.

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Figure N° 1: Classification des risques

Source : Lucien Camara, La gestion des risques en microfinance, page 21

Risques

Niveau

Microéconomique Méso économique Macroéconomique

Origine

Interne Externe

Caractère

Conjoncturel Structurel

Conséquences

Solvabilité Rentabilité Liquidité

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1.2. Définitions du risque de crédit

Le crédit est la mise à disposition par une personne ou une organisation (le créancier) d'une

ressource (une somme d'argent ou un bien) à une autre (le débiteur) contre l'engagement d'être

payé ou remboursé dans le futur, à une date déterminée. Lorsque la ressource fournie est un

bien, on parle de crédit fournisseur ; lorsque c'est une somme d'argent accordée par une

banque, on parle de crédit bancaire (Vernimmen.net)

Le risque de crédit est le risque de perte due à l’incapacité d’un client ou d’une contrepartie à

honorer ses obligations financières. Cette situation peut survenir lorsque l’emprunteur ou la

contrepartie ne veut pas honorer son engagement ou alors lorsque sa capacité de

remboursement a été altérée. Le risque de crédit est qualifié de risque de crédit direct lorsqu’il

survient en rapport avec des facilités de crédit telles que les prêts et avances, et de risque de

crédit indirect ou potentiel lorsque le Groupe a avalisé des obligations contractuelles d’un

client par l’émission de lettres de crédit et de garanties. Il y a également risque de crédit

lorsque le Groupe et son client ont des obligations mutuelles d’échange (ou de mise à

disposition) d’instruments financiers à une date ultérieure. Le risque de défaut avant

paiement, également appelé risque de pré règlement (« pre-settlement risk »), survient en cas

de défaut de la contrepartie avant l’échéance du contrat et lorsque le Groupe subit une perte

financière dans le processus du remplacement du contrat non exécuté. Lorsqu’il y a défaut du

client au moment du paiement, le risque de règlement (« settlement risk ») se transforme en

risque de crédit direct (Groupe Ecobank, Rapport Annuel 2012).

La Société Générale, qui rassemble des activités de banque de réseau et des activités de

banque de financement et d’investissement, définit le risque de crédit comme le risque de

pertes qui résulteraient de l’incapacité des clients de la banque, ou d’autres acteurs, à faire

face à leurs engagements financiers.

Le risque de crédit, ou de contrepartie, est le risque de perte sur une créance ou plus

généralement celui d'un tiers qui ne paie pas sa dette à temps. Il est naturellement fonction de

trois paramètres: le montant de la créance, la probabilité de défaut et la proportion de la

créance qui ne sera pas recouvrée en cas de défaut (Vernimmen.net).

Le risque de crédit le risque historique de la banque dont les métiers de base sont le prêt et le

financement. Une banque qui prête à un état risqué ou à une entreprise risquée prend le risque

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de ne pas récupérer l’intégralité du principal de son prêt. Ce risque est lié à la qualité de

signature de l’emprunteur (Vivien Brunel, 2009).

Le risque de crédit est la forme la plus ancienne du risque sur les marchés de capitaux. On le

distingue du risque de marché et des autres grands types de risque auxquels sont soumises les

institutions financières : le risque opérationnel, le risque actif-passif, le risque de liquidité et le

risque de business (Michel Dietsch & al, 2008).

Le risque de crédit s'agit du risque propre à l'activité de banquier. En effet, ce risque désigne

la probabilité qu'une contrepartie (entreprise, individu) ne puisse pas honorer ses obligations

financières et fasse donc défaut à la banque.

1.3. Les composantes du risque de crédit

Le risque de crédit résulte de la combinaison de 3 facteurs : le risque de défaut de

remboursement, le risque de recouvrement en cas de défaut et le risque de variation de

l’exposition à l’approche du défaut.

1.3.1. Le risque de défaut de remboursement

Le risque de défaut prend diverses formes ou appellations : risque de contrepartie (dans les

transactions sur les marchés financiers et interbancaires), risque de faillite ou risque de crédit

au sens propre (dans les transactions sur les marchés de crédit). Le risque de défaut est évalué

généralement à partir des ratings de crédit. Ces derniers sont issus de systèmes experts ou de

modèles statistiques, comme les modèles de score. Sur les marchés financiers où les

instruments de crédit font l’objet de cotations régulières, le risque de défaut de

remboursement est également évalué par des primes de risque (spreads) qui traduisent en

termes monétaires la vraisemblance de la réalisation du risque de non-remboursement.

L’évolution aléatoire de ces spreads constitue elle-même une forme de risque de crédit dans la

mesure où elle agit sur la valeur de marché de ces titres. Il n’est donc pas nécessaire que le

défaut se réalise pour que le risque de crédit affecte négativement la valeur d’un actif ou d’un

portefeuille. Il suffit que la vraisemblance de l’événement augmente, suite par exemple à la

dégradation d’un rating (Michel Dietsch & al, 2008).

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1.3.2. Le risque d’exposition

Le risque d’exposition qui est l’évaluation du montant des engagements au jour de la

défaillance. Ce montant dépend du type d’engagement accordé (facilité de caisse, prêt moyen

à terme, caution, opérations de marché, …), du niveau confirmé ou non, de la durée de

l’engagement et de sa forme d’amortissement (linéaire, dégressif,…).

Il découle de l’incertitude sur le montant de l’exposition (qui correspond à la perte maximale

que peut supporter un prêteur dès lors que les recouvrements sont nuls) au moment du défaut.

1.3.3. Le risque de recouvrement en cas de défaut

Le risque de récupération qui est, après coût de récupération et de partage, la valeur attendue

de la réalisation des garanties (sûretés réelles et personnelles) et de la liquidation des actifs

non gagée de la contrepartie. Les institutions financières savent que chaque crédit considéré

individuellement peut faire défaut. Elles savent combien en moyenne de crédits peuvent faire

défaut à un horizon donné. Mais elles savent moins bien combien elles perdront finalement

sur les crédits en défaut. Cette variation de la perte en cas de défaut peut être aussi

problématique.

1.4. Les variables du risque de crédit

Le risque de crédit comporte deux variables : un aspect externe lié à l’insolvabilité de

l’emprunteur, et un aspect interne qui tient à la façon dont la banque organise la fonction

distribution de crédit.

1.4.1 Aspect externe

L’insolvabilité de l’emprunteur peut découler de l’occurrence de 3 classes de risques :

le risque général : l’insolvabilité découle de facteurs externes issus de la situation

politique ou économique ;

le risque professionnel : conjoncture d’un secteur d’activité ;

le risque propre à l’emprunteur : le plus fréquent et le plus difficile à cerner.

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1.4.2 Aspect interne

La distribution de crédit est fonction des objectifs stratégiques fixés par la direction générale.

Une politique de crédit est à cet effet mise en place, et de façon basique elle comprend :

le cadre juridique et réglementaire de l’activité de crédit ;

le type de crédit à octroyer ;

l’objet du crédit : consommation, investissement, prêt scolaire, etc ;

la durée de chaque type de crédit octroyé ;

le taux à appliquer ;

les garanties éventuelles : dispositif de garantie ou exigences de sécurité ainsi que les

systèmes ou mécanismes en vue de motiver le personnel et les emprunteurs défaillants

à faire face à leurs dettes ;

les critères d’éligibilité des emprunteurs ;

le processus d’étude des dossiers de crédit ;

les niveaux d’approbation (Lucien Camara, 2006).

Quant à la procédure de traitement : l’étude de la demande de crédit est généralement séparée

de la fonction commerciale d’entretien de la relation avec le client, qui est elle-même séparée

du contrôle interne (vérification du respect des procédures, des objectifs de rentabilité…..).

1.5. Evaluation du risque de crédit

Les banques sont supposées disposer d’une véritable expertise qui leur procure un avantage

face à la finance directe pour limiter les asymétries. Elle dispose aussi des méthodes

proposées par les normalisateurs bancaires internationaux à savoir le comité de Bâle.

Le comité de Bâle propose différentes méthodes. Premièrement, les banques ont le choix entre

plusieurs options pour déterminer le niveau de fonds propres requis: elles peuvent utiliser

d’une part les évaluations externes d’agences de rating reconnues (approche standardisée) et

d’autre part leurs modèles de notations internes (approche NI). Deuxièmement, les exigences

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minimales de fonds propres dépendent de la catégorie de contrepartie correspondante et de ses

risques spécifiques. Les prescriptions de Bâle II font donc une distinction entre les catégories

de contreparties ou de débiteurs suivantes: grandes entreprises, Etats et pouvoirs publics,

banques, particuliers et petites entreprises (retail) et participations (approche NI uniquement).

1.5.1. L’approche standardisée (SA)

En méthode standard, les probabilités de défaut (PD) et les taux de perte en cas de défaut sur

la ligne de crédit (LGD) sont imposés par le superviseur, soit directement pour la LGD, soit

en imposant un organisme de notation. Dans l’approche standard, La mesure du risque de

crédit se fait par la pondération du montant total de la créance (l'encours) par la qualité du

débiteur. Cette pondération va de 0% pour les Etats souverains (sans risques) à 150% pour les

contreparties les moins bien notées. Les scores ou notations sont donnés par les agences de

notations.

1.5.2. L’approche Notations Internes

L’approche repose sur l’appréciation du risque crédit par les banques elles-mêmes. Elle est

basée sur trois éléments principaux:

les paramètres d’appréciation du risque (la probabilité de défaillance, la perte en cas de

défaillance, etc.) ;

une fonction de calcul des pondérations ;

des exigences minimales de qualité à remplir par les banques désireuses de voir leurs

systèmes validés.

Elle est soumise à la validation et à l’approbation des superviseurs; c’est une méthode

évolutive.

Paramètres à utiliser pour les notations internes :

une notation de l’emprunteur sur la PD dans les 12 mois à venir ;

une appréciation de la LGD liée aux caractéristiques du crédit en cause ;

une mesure du montant en risque (EAD) au moment de la défaillance ;

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la maturité ;

les pertes escomptées/probables (EL) ;

les pertes exceptionnelles (UL).

Standards à respecter pour les méthodes NI:

elles doivent fournir une différenciation adéquate des risques de crédit;

les bases de données doivent être suffisamment complètes et robustes;

les notations internes doivent faire l’objet d’une révision indépendante;

les notations internes doivent être au cœur de la culture et de la gestion de

l’établissement de crédit.

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CHAPITRE 2 : LES OUTILS DE GESTION DU RISQUE DE CREDIT

L’objectif de ce présent chapitre est d’exposer les outils de gestion du risque de crédit cités

dans différents ouvrages. Les méthodes de gestion classique utilisées par les banques, pour

faire face au risque de crédit restent la prise de garantie, l’assurance de crédit, le diagnostic

financier, l’analyse juridique, le scoring ou encore la syndication.

2.1 Garanties ou Sûretés

Selon l’Acte Uniforme Portant Organisation des sûretés de l’OHADA (Organisation pour

l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires) : une sûreté est l’affectation au bénéfice

d’un créancier d’un bien, d’un ensemble de biens ou d’un patrimoine afin de garantir

l’exécution d’une obligation ou d’un ensemble d’obligations, quelle que soit la nature

juridique de celles-ci et notamment qu’elles soient présentes ou futures, déterminées ou

déterminables, conditionnelles ou inconditionnelles, et que leur montant soit fixe ou fluctuant.

Ce sont des moyens juridiques permettant de garantir la banque contre le risque d'insolvabilité

de son client. Il y a différents types de garanties : la sûreté personnelle, la sûreté mobilière et

les hypothèques.

2.1.1 Les sûretés personnelles

Les sûretés personnelles régies l’Acte uniforme sont le cautionnement et la garantie

autonome.

le cautionnement : c’est un contrat par lequel la caution s'engage, envers le créancier

qui accepte, à exécuter une obligation présente ou future contractée par le débiteur, si

celui-ci n'y satisfait pas lui-même. Cet engagement peut être contracté sans ordre du

débiteur. Le cautionnement ne se présume pas, quelle que soit la nature de l'obligation

garantie. Il se prouve par un acte comportant la signature de la caution et du créancier

ainsi que la mention, écrite de la main de la caution, en toutes lettres et en chiffres, de

la somme maximale garantie couvrant le principal, les intérêts et autres accessoires.

En cas de différence, le cautionnement vaut pour la somme exprimée en lettres. La

caution qui ne sait ou ne peut écrire doit se faire assister de deux témoins qui

certifient, dans l'acte de cautionnement son identité et sa présence et attestent, en

outre, que la nature et les effets de l'acte lui ont été précisés.

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la garantie autonome : La garantie autonome est l'engagement par lequel le garant

s’oblige, en considération d’une obligation souscrite par le donneur d’ordre et sur

instructions de ce donneur d’ordre, à payer une somme déterminée au bénéficiaire, soit

sur première demande de la part de ce dernier, soit selon des modalités convenues. La

contre-garantie autonome est l’engagement par lequel le contre-garant s’oblige, en

considération d’une obligation souscrite par le donneur d’ordre et sur instructions de

ce donneur d’ordre, à payer une somme déterminée au garant, soit sur première

demande de la part de ce dernier, soit selon des modalités convenues. Les garantie et

contre-garantie autonomes ne peuvent être souscrites par les personnes physiques sous

peine de nullité. Elles créent des engagements autonomes, distincts des conventions,

actes et faits susceptibles d'en constituer la base. Les garantie et contre-garantie

autonomes ne se présument pas. Elles doivent être constatées par un écrit mentionnant,

à peine de nullité :

• la dénomination de garantie ou de contre-garantie autonome ;

• le nom du donneur d'ordre ;

• le nom du bénéficiaire ;

• le nom du garant ou du contre-garant ;

• la convention de base, l'acte ou le fait, en considération desquels la garantie ou

la contre-garantie autonome est émise ;

• le montant maximum de la garantie ou de la contre-garantie autonome ;

• la date ou le fait entraînant l'expiration de la garantie ;

• les conditions de la demande de paiement, s'il y a lieu ;

• l'impossibilité, pour le garant ou le contre-garant, de bénéficier des exceptions

de la caution.

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2.1.2 Les sûretés réelles

Les sûretés réelles sont constituées des sûretés de meubles corporels et des sûretés de meubles

incorporels. Sauf disposition contraire, les sûretés réelles soumises à publicité font l'objet

d'une inscription au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier conformément aux

dispositions du chapitre 1 de l’Acte Uniforme.

2.1.2.1 Les sûretés de meubles corporels

Les sûretés de meubles corporels sont essentiellement du gage. Le gage est le contrat par

lequel le constituant accorde à un créancier le droit de se faire payer par préférence sur un

bien meuble corporel ou un ensemble de biens meubles corporels, présents ou futurs. Le gage

peut être constitué en garantie d'une ou de plusieurs créances présentes ou futures, à condition

que celles-ci soient déterminées ou déterminables. Les parties peuvent convenir de la

subrogation, en cours d'exécution du contrat, de la chose gagée par une autre chose. Le gage

peut également porter sur des sommes ou des valeurs déposées à titre de consignation par les

fonctionnaires, les officiers ministériels ou toute autre personne pour garantir les abus dont ils

pourraient être responsables et les prêts consentis pour la constitution de cette consignation ;

2.1.2.2 Les sûretés de meubles incorporels

Les sûretés de meubles incorporels sont pour la plupart constituées sous forme de

nantissement. Le nantissement est l'affectation d'un bien meuble incorporel ou d'un ensemble

de biens meubles incorporels, présents ou futurs, en garantie d'une ou plusieurs créances,

présentes ou futures, à condition que celles-ci soient déterminées ou déterminables. Il est

conventionnel ou judiciaire. Peuvent notamment être nantis :

• les créances : à peine de nullité, le nantissement de créance doit être constaté

dans un écrit contenant la désignation des créances garanties et des créances

nanties ou, si elles sont futures, les éléments de nature à permettre leur

individualisation, tels que l'indication du débiteur, le lieu de paiement, le

montant des créances ou leur évaluation et leur échéance. Lorsque le

nantissement a pour objet une créance future, le créancier nanti acquiert un

droit sur la créance dès la naissance de celle-ci. Le nantissement de créance

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peut porter sur une fraction de créance, sauf si elle est indivisible. Le

nantissement s'étend aux accessoires de la créance nantie, à moins que les

parties n'en conviennent autrement ;

• le compte bancaire : le nantissement de compte bancaire est un nantissement de

créance. La créance nantie s'entend du solde créditeur, provisoire ou définitif,

au jour de la réalisation de la sûreté, sous réserve de la régularisation des

opérations en cours, selon les modalités prévues par l'Acte uniforme portant

organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies

d'exécution en matière de saisie-attribution des créances pratiquée entre les

mains d'un établissement de crédit. Sous cette même réserve, en cas

d'ouverture d'une procédure collective à l'encontre du débiteur de la créance

garantie, les droits du créancier nanti portent sur le solde créditeur du compte

au jour de cette ouverture ;

• les droits d'associés, les valeurs mobilières et le compte de titres financiers et

ceux cessibles de toute autre personne morale assujettie à l'immatriculation au

Registre du Commerce et du Crédit Mobilier peuvent faire l'objet d'un

nantissement conventionnel ou judiciaire. A peine de nullité, le nantissement

des droits d’associés et des valeurs mobilières doit être constaté dans un écrit

contenant les mentions suivantes :

la désignation du créancier, du débiteur et du constituant du nantissement si

celui-ci n'est pas le débiteur ;

le siège social et le numéro d'immatriculation au Registre du Commerce et

du Crédit Mobilier de la personne morale émettrice des droits d'associés et

valeurs mobilières ;

le nombre ou le moyen de déterminer celui-ci et, le cas échéant, les

numéros des titres nantis ;

les éléments permettant l'individualisation de la créance garantie tels que

son montant ou son évaluation, sa durée et son échéance.

Le nantissement d'un compte de titres financiers est la convention par laquelle

le constituant affecte en garantie d'une obligation l'ensemble des valeurs

mobilières et autres titres financiers figurant dans ce compte. Le nantissement

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de comptes de titres financiers est constitué, tant entre les parties qu'à l'égard

de la personne morale émettrice et des tiers, par une déclaration datée et signée

par le titulaire du compte. La déclaration constitutive du nantissement

comporte, à peine de nullité, les mentions suivantes :

la désignation du créancier, du débiteur et du constituant du nantissement ;

le nombre et la nature des titres financiers formant l'assiette initiale du

nantissement ;

les éléments permettant l'individualisation de la créance garantie tels que

son montant ou son évaluation, sa durée et son échéance ;

les éléments d'identification du compte spécial nanti.

• le fonds de commerce : Le nantissement du fonds de commerce est la convention

par laquelle le constituant affecte en garantie d'une obligation, les éléments

incorporels constitutifs du fonds de commerce à savoir la clientèle et l'enseigne ou

le nom commercial. Le nantissement peut aussi porter sur les autres éléments

incorporels du fonds de commerce tels que le droit au bail commercial, les licences

d'exploitation, les brevets d'invention, marques de fabrique et de commerce,

dessins et modèles et autres droits de la propriété intellectuelle. Il peut également

être étendu au matériel professionnel. Cette extension du nantissement doit faire

l'objet d'une clause spéciale désignant les éléments engagés et d'une mention

particulière au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier. Cette clause n'a

d'effet que si la publicité prévue par l'article 160 de l’Acte uniforme a été satisfaite.

Le nantissement ne peut porter sur les droits réels immobiliers conférés ou

constatés par des baux ou des conventions soumises à inscription au registre de la

publicité immobilière. Si le nantissement porte sur un fonds de commerce et ses

succursales, celles-ci doivent être désignées par l'indication précise de leur siège.

A peine de nullité, le nantissement du fonds de commerce doit être constaté dans

un écrit contenant les mentions suivantes :

la désignation du créancier, du débiteur et du constituant du nantissement si

celui-ci n'est pas le débiteur ;

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la désignation précise et le siège du fonds et, s'il y a lieu, de ses succursales ;

les éléments du fonds nanti ;

les éléments permettant l'individualisation de la créance garantie tels que son

montant ou son évaluation, sa durée et son échéance.

2.1.3 Les hypothèques

L'hypothèque est l'affectation d'un immeuble déterminé ou déterminable appartenant au

constituant en garantie d'une ou plusieurs créances, présentes ou futures à condition qu'elles

soient déterminées ou déterminables. Elle est légale, conventionnelle ou judiciaire. Sauf

disposition contraire, les règles applicables aux hypothèques conventionnelles s'appliquent

également aux hypothèques forcées. Sauf disposition contraire, seuls les immeubles présents

et immatriculés peuvent faire l'objet d'une hypothèque. Peuvent faire l'objet d'une

hypothèque :

les fonds bâtis ou non bâtis et leurs améliorations ou constructions survenues, à

l'exclusion des meubles qui en constituent l'accessoire ;

les droits réels immobiliers régulièrement inscrits selon les règles de l’Etat Partie.

2.2 Les assurances de crédit

L'assurance-crédit est une forme très particulière d'assurance qui garantit la banque contre les

défauts de paiement d'emprunteurs survenus pour divers motifs. Les assurances liées au crédit

sont l'assurance décès-invalidité et l’assurance chômage.

assurance décès-invalidité : si l'assuré décède, la compagnie d'assurance prend à sa

charge le capital restant dû et le rembourse à l'organisme prêteur, c'est-à-dire à la

banque. La dette est alors éteinte et n'incombe pas aux héritiers de l'emprunteur. Il

existe deux types de garanties invalidité : l'absolue et définitive la perte totale et

irréversible d’autonomie (PTIA) et l’invalidité permanente partielle ou totale (IPP ou

IPT). Certains contrats couvrent la première sans garantir la seconde.

• La Perte Totale et Irréversible d'Autonomie est nommée aussi IAD

(invalidité absolue et définitive) ou Invalidité 3ème catégorie de la sécurité

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sociale 100%. L'assuré est reconnu en PTIA, lorsqu'à la suite d'une maladie

ou d'un accident, il se trouve médicalement dans l'impossibilité absolue et

définitive de se livrer à une occupation ou un travail lui procurant gain et

profit et si son état l'oblige, à recourir à l'assistance d'une tierce personne

pour accomplir les actes ordinaires de la vie. Cette garantie est toujours

associée à la garantie Décès et procède de la même façon. Le capital restant

dû est immédiatement payé par l’assurance et la dette bancaire est annulée.

Le montant d'une assurance décès invalidité dépend des établissements, de

l'âge de l’assuré, de la durée d’emprunt, de son état de santé… ;

• L'invalidité permanente partielle (IPP) ou totale (IPT) : un accident ou une

maladie longue durée peut amener un assuré à se déclarer en état

d'Invalidité Permanente totale ou partielle. Pour que l'assurance puisse être

effective, elle doit constater le taux d'invalidité de l'assuré. C'est un

médecin désigné par la compagnie d'assurance qui s'en charge. Selon les

résultats, l'établissement décide d’assumer (en totalité ou partiellement) le

remboursement des mensualités. Il peut aussi choisir de ne pas intervenir si

le taux d'invalidité est top faible. L'assuré a alors le droit de contester le

taux d'invalidité retenu par l'assureur. Dans ce cas, il devra mandater un

second médecin, à ses frais, pour réaliser une contre-expertise.

la garantie IPP (ou invalidité 1ère catégorie Sécurité Sociale) :

l'assuré est considéré en Invalidité Permanente Partielle s'il présente

à la suite d'une maladie ou d'un accident, un taux d'invalidité

supérieur à 33% et inférieur à 66%, l'empêchant d'exercer à temps

plein une activité professionnelle. Cette garantie prévoit la prise en

charge partielle de l'échéance du prêt. ;

la garantie IPT (ou Invalidité 2ème catégorie Sécurité Sociale):

l'assuré est considéré en Invalidité Permanente et Totale, s'il

présente à la suite d'une maladie ou d'un accident, un taux

d'invalidité supérieur à 66%, le rendant inapte à tout travail de façon

permanente et présumée définitive.

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l’assurance chômage : elle indemnise en fonction du salaire perdu, mais il n'y a pas de

pourcentage garanti. L'indemnisation est assurée en cas de licenciement ou de rupture

conventionnelle, mais pas dans le cas de démission, sauf dans des cas très précis.

L’assurance chômage n’est cependant pas systématique. Il faut réunir un certain

nombre de conditions pour y avoir droit :

• être salarié en Contrat à Durée Indéterminée (CDI) ;

• avoir un minimum d’ancienneté de six mois à un an dans la même entreprise ;

• il doit s’agir d’un licenciement permettant de toucher les allocations chômage

(sont donc exclus, les contrats à durée déterminée, les intérims, ceux qui

démissionnent) ;

• Avoir autour de 50 ans lors de la souscription, et 55 ans lors de l’utilisation de la

garantie.

2.3 Syndication de crédit

La syndication désigne l'opération par laquelle un prêt est consenti par un syndicat de

plusieurs banques à un emprunteur. Une des banques intervient en tant que bookrunner,

prenant la tête du syndicat. La syndication bancaire est généralement réservée à des prêts

importants qu'une banque seule ne veut pas assumer en raison du risque élevé.

Un crédit syndiqué est un crédit accordé à une entreprise par plusieurs banques. Le placement

d'un crédit syndiqué se rapproche de celui d'une obligation. L'entreprise choisit tout d'abord

une banque qui va jouer le rôle d'arrangeur de l'opération. Cette banque pourra éventuellement

réaliser une prise ferme de l'intégralité du crédit qu'elle syndiquera par la suite. L'arrangeur

sera rémunéré spécifiquement pour son rôle de conseil et de placement. Les principaux termes

du crédit seront négociés entre la banque arrangeuse et l'entreprise pour aboutir à un term

sheet. Concomitamment, la banque et l'entreprise choisiront une stratégie de syndication, c'est-

à-dire le choix des banques (ou des institutions financières) qui composeront le syndicat

bancaire. Sur la base de réunions avec l'entreprise et d'un mémorandum d'information, les

banques contactées se déterminent sur leur participation ou non au crédit syndiqué. Une fois

le syndicat formé, la documentation juridique est finalisée. L'opération de placement peut

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durer environ deux mois depuis le choix de l'établissement arrangeur jusqu'à la mise à

disposition des fonds.

2.4 Le diagnostic financier

Le diagnostic financier est effectué en général pour les crédits demandés par les entreprises. Il

consiste à analyser la situation financière et s’appuie principalement sur les documents de

synthèse produits par la comptabilité financière. En fait, les documents comptables ne sont

que le constat chiffré de la bonne ou de la mauvaise gestion de l’entreprise. Les états les plus

utilisés sont souvent le bilan et le compte de résultat. L’analyse du premier se concentre sur

les menaces futures sur la trésorerie, qui pourraient empêcher le remboursement de l'emprunt

contracté. L’analyse du compte permettra de voir l’évolution du chiffre d’affaires. Selon

Pierre Conso, l’analyse financière a pour objets essentiels de rechercher les conditions de

l’équilibre financier de l’entreprise et de mesurer la rentabilité des capitaux investis.

L’analyse financière a pour objectifs

• de mesurer et d’expliquer les performances de l’entreprise ;

• de porter un jugement sur sa situation financière ;

• d’anticiper dans la mesure du possible, les perspectives à venir ;

• de proposer des mesures visant à corriger ou à améliorer cette situation. (Jacqueline

Delahaye & al, 2007).

L’analyse financière doit être conduite de manière rigoureuse à partir d’une démarche précise.

Pour les créanciers comme les banques, elle est centrée sur l’étude de la solvabilité et du

risque de faillite. Cette étude porte sur l’analyse du risque financier (lié au niveau

d’endettement), de l’équilibre financier et de la liquidité. Elle porte aussi sur l’analyse du

risque de défaillance proprement dit (solvabilité à court et à moyen terme).

2.4.1 Analyse de la structure financière et de l’équilibre financier

La structure financière est représentée par la part respective des capitaux propres et de

l’endettement à terme (ou dettes financières) au sein des ressources durables. Il est

traditionnellement que le montant des dettes financières ne doit pas dépasser, de façon

durable, celui des capitaux propres. Le ratio d’autonomie financière permet de vérifier si cette

règle est respectée et, donc si la structure financière est satisfaisante.

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Le ratio peut s’écrire de la façon suivante :

Dettes financières

Capitaux propres

et la valeur doit être inférieure à 1. Dans le cas contraire, c’est-à-dire dans le cas où les dettes

financières seraient supérieures aux capitaux propres, les prêteurs supporteraient la majeure

partie du risque de l’entreprise.

Par ailleurs, ce ratio permet aussi de mesurer la capacité de résistance de l’entreprise aux aléas

conjoncturels susceptibles d’affecter sa rentabilité (défaillance de certains clients, grève…).

L’analyse amène aussi à calculer la capacité théorique d’endettement qui est donnée par la

différence entre les capitaux propres et les dettes. Dans l’hypothèse où le résultat est positif,

l’entreprise dispose d’une marge pour obtenir de nouveaux financements.

La règle de l’équilibre financier minimum exige que les emplois stables soient financés par

des ressources durables. Il s’agit d’une règle de bon sens et de prudence. En effet, les

ressources générées par les actifs immobilisés s’étalent sur la durée de vie de ces actifs. Une

partie de ces ressources servira à rembourser les emprunts utilisés pour financer ces actifs. Il

faut donc que la durée des emplois et des ressources soient sensiblement du même ordre.

En fait le respect strict de l’équilibre financier ne garantit pas totalement l’absence de

problèmes de trésorerie. Des aléas divers peuvent réduire les recettes attendues (dépréciation

de stocks, faillite de clients…). C’est pourquoi une marge de sécurité est estimée nécessaire,

et c’est le fonds de roulement.

Le fonds de roulement est la partie des ressources durables qui concourt au financement de

l’actif circulant (stocks, créances clients…). Il constitue une garantie de liquidité de

l’entreprise. Toutefois, le fonds de roulement pris isolément n’a qu’une signification relative.

Pour déterminer si son niveau est satisfaisant, il faut le comparer au besoin en fonds de

roulement.

Les opérations du cycle d’exploitation (achats, production, ventes) ainsi que les opérations

hors exploitation, donnent naissance à des flux réels (marchandises, matières…) ayant pour

contrepartie des flux monétaires. Les décalages dans le temps qui existent entre ces deux

catégories de flux expliquent l’existence de créances et de dettes. Ceci explique le besoin en

fonds de roulement qui est la différence entre l’actif circulant et le passif circulant. L’actif

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circulant est composé essentiellement des stocks et des créances clients. Le passif circulant est

composé des dettes fournisseurs et des dettes fiscales et sociales.

Le fonds de roulement est destiné à financer le besoin en fonds de roulement. Le surplus

constitue la trésorerie de l’entreprise qui conditionne sa liquidité.

2.4.2 Analyse de la solvabilité

La solvabilité se définit comme la capacité d’une personne physique ou morale à honorer ses

engagements financiers (Jacqueline Delahaye & al, 2007). Elle peut s’apprécier sous divers

angles ; on distingue :

• la solvabilité globale : elle mesure l’aptitude de l’entreprise à régler l’ensemble de ses

dettes à l’aide de ses actifs en cas de liquidation. En principe, on ne l’évalue que si

l’entreprise est en difficulté et que sa survie est en danger. Cette solvabilité est l’objet

d’une évaluation ponctuelle à partir du dernier bilan connu.

• la solvabilité à terme : c’est l’aptitude de l’entreprise à régler les dettes dans le futur.

On l’apprécie dans l’hypothèse d’une continuité de l’exploitation. Le plus souvent cela

revient à analyser la liquidité de l’entreprise, c’est-à-dire son aptitude à générer

suffisamment de ressources pour faire face aux différentes échéances qui se

présentent. La solvabilité à terme est conditionnée par la liquidité future qui doit faire

l’objet d’une étude approfondie.

Généralement, le document servant de base à l’évaluation de la solvabilité globale est le bilan.

Il faut évaluer les actifs ayant une valeur vénale (tous les postes de l’actif sans valeur

marchande sont éliminés) et déduire la totalité des dettes.

Si par mesure de prudence, l’hypothèse d’une cessation d’activité est retenue, la valeur à

retenir pour les actifs sera leur valeur de liquidation.

L’analyse des flux de trésorerie dégagés par l’activité permet d’apprécier l’aptitude de

l’entreprise à générer les ressources nécessaires pour faire face aux échéances qui se

présentent et, donc, sa solvabilité à terme.

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2.5 Le crédit scoring

2.5.1. Les caractéristiques du crédit-scoring

L’objectif premier du crédit scoring est « de déterminer un score, c’est à dire un niveau sensé

être la représentation d’un certain risque pour le prêteur. Ce score est obtenu par la prise en

compte de différents paramètres dont le choix est important quant à la capacité prédictive du

système. Après la réalisation de cette évaluation chiffrée, il suffit d’intégrer le score obtenu

dans une grille d’appréciation préalablement étalonnée. La lecture d’un score suppose en effet

la détermination d’une grille de risque laquelle permettra l’interprétation du chiffre obtenu qui

aidera à la prise de décision finale du prêteur » (Nicolas Van Praag ; 1995).

La quantification du risque : la fonction score permet de déterminer un nombre compris entre

deux bornes, la borne inférieure et la borne supérieure. Généralement le scoring le plus faible

correspond au risque le moins important, et le plus fort correspond au plus mauvais risque.

Cette opération de traduction du risque en une valeur est l’objectif du scoring et la raison

d’être du crédit scoring. Il détermine donc une relation entre un débiteur et un niveau de

risque souvent estimé en points. C’est ensuite la connaissance de ce niveau de risque qui

permettra au credit manager d’accepter ou non la réalisation de l’opération envisagée. Si le

calcul du score est en lui-même une opération simple et peu contestable, le score obtenu doit

être pris en compte avec recul et discernement.

Avant de procéder à une quelconque interprétation le crédit manager doit mettre au point une

grille de lecture résultant de différents étalonnages. Cette grille détermine l’existence de

différentes zones de risque. A titre d’exemple, considérons la grille suivante :

Tableau N° 1 : Grille de lecture des niveaux de risque

Borne inférieure Borne supérieure Appréciations

Borne inférieure 150 risque très faible, accord

quant à l’opération envisagée

151 200 risque faible, accord quant à

l’opération envisagée

201 250 risque moyen, accord après

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seconde analyse de

l’assistant credit manager

251 300 risque fort, accord après

seconde analyse du credit

manager

301 350 risque très fort, accord après

visite client et audit complet

351 Borne supérieure risque insupportable refus

automatique du credit

manager

Source : Nicolas Van Praag, le crédit management et le crédit scoring, page 43.

La détermination des zones de risque doit être réalisée par le crédit manager soit à l’aide des

seuls renseignements que peut lui fournir son fichier de clients, soit en les croisant avec

d’autres sources externes à l’entreprise : il procédera aux analyses de ses meilleurs clients, de

ses clients les plus à risque, des entreprises qui ont cessé leurs activités. Mais une fois ce

travail réalisé, il devra déterminer, éventuellement en accord avec la direction selon la taille

de l’entreprise, les différents seuils de score à prendre en compte. Il est très rare, en matière de

scoring entreprises, que seul le score obtenu détermine la décision du credit manager. Le plus

souvent, il n’est qu’un élément d’appréciation parmi d’autres.

2.5.2. La fonction score

L’élaboration de la fonction score, fonction à plusieurs variables, nécessite l’étude préalable

d’une population d’entreprises défaillantes afin de déterminer des critères suffisamment

discriminants et donc susceptibles d’être des témoins d’alerte efficients. Cette fonction score

est donc l’élément central du crédit-scoring. Les fonctions de scoring intégraient

essentiellement des paramètres financiers (repérables et quantifiables sans difficulté).

Maintenant, pour être plus efficace et complète, la fonction score tient compte d’autres

paramètres, sans doute moins saisissables, mais tout aussi fondamentaux. L’avenir d’une

entreprise ne dépend pas uniquement de critères financiers. La qualité des hommes qui la

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composent, l’environnement d’évolution ou encore le secteur d’activité, ont un rôle tout aussi,

sinon plus déterminant.

Une des qualités premières d’une fonction de scoring est d’être simple, ce qui ne signifie être

simpliste. Egalement, la fonction score doit pouvoir évoluer facilement. Il est en effet

indispensable que chacun des paramètres utilisés ainsi que leur pondération, puissent être

modifiés sans en remettre en cause tout le squelette de la fonction. Un bon système de scoring

doit être évolutif.

La fonction est établie sur la base de paramètres quantitatifs et de paramètres qualitatifs.

les paramètres quantitatifs principaux retenus sont généralement les ratios fournis par

l’analyse financière des comptes de l’entreprise, tels que développés au point

précédent (cf : diagnostic financier) ;

les paramètres qualitatifs sont composés des éléments non financiers qui conditionnent

la réussite d’une entreprise. si l’importance de la compétence des dirigeants d’une

grande entreprise est loin d’être négligeable, il va de soi que pour une PME, ce critère

est absolument fondamental. Le crédit-scoring devra notamment porter sur les points

suivants :

le secteur d’activité : il est en effet possible de déterminer un taux de

défaillance moyen par secteur d’activité, sachant qu’une entreprise évoluant

dans un secteur à risque présente elle-même un risque plus important, toutes

choses égales par ailleurs, qu’une autre entreprise appartenant à un secteur où

ce taux est plus faible. Toutefois, l’appartenance à un secteur difficile ne doit

pas être un facteur trop discriminant dans la fonction du score dans la mesure

où la faiblesse des acteurs d’un secteur peut aussi renforcer la position de ceux

qui présentent une solide structure financière. La pondération de ce paramètre

doit tenir compte de cet effet ;

la pluralité des décideurs : les entreprises qui sont susceptibles de mourir lors

de la disparition de leur dirigeant sont extrêmement nombreuses. Il va de soi

que l’existence d’une pluralité de décideurs est un facteur de minoration du

risque. Pour l’apprécier, il suffit de connaitre l’histoire de son client ;

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la compétence des décideurs : elle peut être évaluée assez facilement. Il

convient de croiser plusieurs paramètres tels que l’âge du dirigeant principal,

ses diplômes, son expérience. Il va de soi qu’un tout jeune dirigeant sans

expérience et sans formation présente un degré de risque plus important qu’un

autre dirigeant parfaitement expérimenté et formé ;

l’âge du débiteur : ce critère est assez explicite si l’on observe le taux de

défaillance des entreprises en fonction de leur durée d’existence ;

la qualité du climat social : cet aspect même s’il n’est pas déterminant présente

tout de même un certain intérêt. Il est possible de l’apprécier en connaissant le

turn-over du débiteur, ou encore le nombre de jours de grève qu’il a subi au

cours de l’exercice ;

la forme juridique du débiteur : les sociétés anonymes présentent moins de

risque que les sociétés de personnes, où la responsabilité de leurs associés n’est

pas limitée au montant de leurs apports ;

l’existence d’un service de contrôle de gestion : souvent ceci marque un souci

de gestion rigoureuse et doit être interprété comme un signe plutôt favorable.

2.5.3. Elaboration d’une méthode de crédit-scoring multi-sectoriel

Il convient maintenant de sélectionner un certain nombre de critères quantitatifs et qualitatifs

afin de mettre au point une fonction de scoring multi-sectoriel. Valable pour les secteurs

d’activités, elle est essentiellement à l’étude d’un portefeuille de clients principalement

constitué de petites et moyennes entreprises.

sélection des critères quantitatifs

Tableau N° 2: Critère n°1 (C1) : Résultat financier*100/Chiffre d’affaires

Valeurs possibles du ratio et points attribués

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positif ou nul :

dans l’intervalle]-3% ; 0% [

dans l’intervalle]-5% ; -3%]

inférieur à -5%

0 point

20 points

70 points

150 points

Source : Nicolas Van Praag, le crédit management et le crédit scoring, page 52

Tableau N° 3: Critère n°2 (C2) : Résultat net moyen des 3 derniers exercices*100/Chiffre

d’affaires moyen des 3 derniers exercices (si le nombre d’exercice est inférieur à 3, remplacer

3 par 2 ou 1)

Valeurs possibles du ratio et points attribués

Supérieur à 7%

dans l’intervalle] 5% ; 7%]

dans l’intervalle] 3% ; 5%]

dans l’intervalle] 0% ; 3%]

dans l’intervalle]-3% ; 0%]

dans l’intervalle]-5% ;-3%]

inférieur à -5%

0 point

10 points

20 points

50 points

70 points

80 points

100 points

Source : Nicolas Van Praag, le crédit management et le crédit scoring, page 52

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Tableau N° 4: Critère n°3 (C3) : Fonds propres*100/Total passif

Valeurs possibles du ratio et points attribués

Supérieur à 30%

dans l’intervalle] 15% ; 30%]

dans l’intervalle] 5% ; 15%]

dans l’intervalle] 0% ; 5%]

dans l’intervalle]-5% ; 0%]

dans l’intervalle]-10% ;-5%]

inférieur à -10%

0 point

20 points

50 points

100 points

150 points

200 points

300 points

Source : Nicolas Van Praag, le crédit management et le crédit scoring, page 53

Tableau N° 5: Critère n°4 (C4) : Dettes financières à long terme/ Capacité

d’autofinancement

Valeurs possibles du ratio et points attribués

supérieur à 6 ou négatif

dans l’intervalle] 4,5 ; 6]

dans l’intervalle] 3 ; 4,5]

dans l’intervalle] 1 ; 3]

dans l’intervalle] 0; 1]

100 point

80 points

40 points

20 points

0 point

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Source : Nicolas Van Praag, le crédit management et le crédit scoring, page 53

Tableau N° 6: Critère n°5 (C5) : Dettes fournisseurs*360/ (Achats de marchandises et

matières premières et variation de stocks TTC)

Valeurs possibles du ratio et points attribués

Supérieur à 200 jours

dans l’intervalle] 150 ; 200]

dans l’intervalle] 100; 150]

dans l’intervalle] 60 ; 100]

dans l’intervalle] 30; 60]

dans l’intervalle] 10; 30]

dans l’intervalle] 0; 10]

100 points

90 points

80 points

40 points

30 points

0 point

20 points

Source : Nicolas Van Praag, le crédit management et le crédit scoring, page 53

Tableau N° 7: Critère n°6 (C6) : Besoin en fonds de roulement/Fonds de roulement

Valeurs possibles du ratio et points attribués

si BFR et FDR positifs

supérieur à 4

dans l’intervalle] 3 ; 4]

dans l’intervalle] 2; 3]

dans l’intervalle] 1 ; 2]

200 points

150 points

70 points

50 points

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dans l’intervalle] 0; 1]

si BFR négatif et FDR positif

si BFR et FDR négatifs avec BFR< FDR

si BFR et FDR négatifs avec BFR > FDR

0 point

0 point

50 points

200 points

Source : Nicolas Van Praag, le crédit management et le crédit scoring, page 54

Tableau N° 8: Critère n°7 (C7) : Montant du chiffre d’affaires hors taxes

Valeurs possibles et points attribués

supérieur à 2 milliards de francs

dans l’intervalle] 1 ; 2]

dans l’intervalle] 500 mf; 1000 mf]

dans l’intervalle] 300 mf ; 500 mf]

dans l’intervalle] 200 mf ; 300 mf]

dans l’intervalle] 100 mf ; 200 mf]

dans l’intervalle] 50 mf ; 100 mf]

dans l’intervalle] 20 mf ; 50 mf]

dans l’intervalle] 10 mf ; 20 mf]

dans l’intervalle] 5 mf ; 10 mf]

dans l’intervalle] 2 mf ; 5 mf]

0 point

5 points

8 points

10 points

20 points

30 points

40 points

50 points

60 points

80 points

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dans l’intervalle] 1 mf ; 2 mf]

dans l’intervalle] 500 kf ; 1 mf]

dans l’intervalle] 300 kf ; 500 kf]

dans l’intervalle] 0 kf ; 300 mf]

90 points

100 points

150 points

200 points

300 points

Source : Nicolas Van Praag, le crédit management et le crédit scoring, page 54

Tableau N° 9: Critère n°8 (C8) : Montant du capital entièrement libéré

Valeurs possibles et points attribués

supérieur à 500 millions de francs

dans l’intervalle] 100 mf ; 500 mf]

dans l’intervalle] 50 mf; 100 mf]

dans l’intervalle] 10 mf ; 50 mf]

dans l’intervalle] 5 mf ; 10 mf]

dans l’intervalle] 2 mf ; 5 mf]

dans l’intervalle] 1 mf ; 2 mf]

dans l’intervalle] 500 kf ; 1 mf]

dans l’intervalle] 250 kf ; 500 kf]

0 point

5 points

10 points

15 points

30 points

40 points

50 points

80 points

100 points

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dans l’intervalle] 100 kf ; 250 kf]

dans l’intervalle] 50 kf ; 100 kf]

dans l’intervalle] 0 kf ; 50 kf]

néant (responsabilité illimitée)

150 points

200 points

250 points

80 points

Source : Nicolas Van Praag, le crédit management et le crédit scoring, page 55

Tableau N° 10: Critère n°9 (C9) : Comparaison entre [(CA n – CA n-1) * 100/CA n-1] =

VAR CA et [(FDR n – FDR n-1) * 100/FDR n-1] = VAR FDR

(chaque pourcentage de variation étant positif ou négatif, on notera respectivement dans ces

cas : VAR + CA, VAR-CA, VAR+FDR, VAR-FDR)

Possibilités et points attribués

VAR CA= VAR FDR

VAR-CA et VAR+FDR

VAR+CA < VAR+FDR

VAR-CA < VAR-FDR

VAR+CA > VAR+FDR

Et leur rapport est ≤ 1,2

VAR-CA > VAR-FDR

VAR+CA > VAR+FDR

Et leur rapport est ≥ 1,2

0 point

0 point

0 point

100 points

100 points

100 points

200 points

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VAR+CA et VAR-FDR

300 points

Source : Nicolas Van Praag, le crédit management et le crédit scoring, page 55

sélection des critères qualitatifs

Tableau N° 11: Critère n°10 (C10) : Appartenance sectorielle et activité (critères croisés)

Nature et points attribués

Etat et entreprises publiques

Médecins, notaires, huissiers

Avocats, autres professions libérales

Cliniques privées

Grande distribution alimentaire

Industrie chimique

Agriculture

Enseignement privée

Transports

Autres services

BTP

Commerce non alimentaire

0 point

10 points

20 points

60 points

10 points

15 points

40 points

50 points

100 points

80 points

90 points

80 points

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Informatique (SSII) et vente de produits

Industrie Armement

Automobile

Chantiers navals

Autres industries

Textile

80 points

10 points

30 points

70 points

50 points

60 points

Source : Nicolas Van Praag, le crédit management et le crédit scoring, page 56

Tableau N° 12: Critère n°11 (C11) : Importance du dirigeant principal dans la structure

Nature et points attribués

dirigeant seul

et quasiment irremplaçable

dirigeant difficilement remplaçable

dirigeant facilement remplaçable

200 points

150 points

0 point

Source : Nicolas Van Praag, le crédit management et le crédit scoring, page 56

Tableau N° 13: Critère n°12 (C12) : Compétence du dirigeant principal

Nature et points attribués

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expérience de plus de 10 ans et diplôme

Bac +4 minimum en gestion ou droit

expérience de plus de 5 ans et moins de 10

ans et mêmes diplômes

expérience de moins de 5 ans et mêmes

diplômes

expérience de plus de 10 ans et autres

diplômes

expérience de plus de 5 ans et moins de 10

ans et autres diplômes

expérience de moins de 5 ans et autres

diplômes

0 point

20 points

40 points

30 points

70 points

100 points

Source : Nicolas Van Praag, le crédit management et le crédit scoring, page 57

Tableau N° 14: Critère n°13 (C13) : Age du débiteur

Valeur et points attribués

âge inférieur à 1 an

dans l’intervalle [1 an ; 2 ans [

dans l’intervalle [2 ans ; 4 ans [

dans l’intervalle [4 ans ; 6 ans [

300 points

250 points

250 points

200 points

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dans l’intervalle [6 ans ; 10 ans [

dans l’intervalle [10 ans ; 20 ans [

au-delà de 20 ans

100 points

20 points

0 point

Source : Nicolas Van Praag, le crédit management et le crédit scoring, page 57

Tableau N° 15: Critère n°14 (C14) : Climat social

Caractéristiques et points attribués

turn-over (sorties/effectifs)

supérieur ou égal à 10%

dans l’intervalle] 5% ; 10% [

inférieur à 5 %

100 points

50 points

0 point

Source : Nicolas Van Praag, le crédit management et le crédit scoring, page 57

énoncé de la fonction score

Deux méthodes de pondération des différents critères sont possibles. Soit on fait varier les

points attribués pour chaque critère en fonction de l’importance relative que l’on y porte (par

exemple si l’on considère que le critère CX est deux fois plus important que le critère CY, les

points attribués au regard du critère CY seront deux fois ceux du critère CX, et l’on procède

ensuite à la sommation simple sans l’application de coefficients correcteurs), pour obtenir le

score final. Ou bien les points attribués au regard de chaque critère sont les mêmes et

l’opération de sommation de tous les points se fait en multipliant les points obtenus de chaque

critère par un coefficient représentant l’importance relative que l’on y porte. En l’espèce, la

méthode utilisée est mixte, puisque les points attribués ne sont pas les mêmes pour chaque

critère, lequel est ensuite pondéré dans l’opération de sommation.

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Egalement, il est possible de diviser le score en deux « sous-scores », l’un se rapportant aux

critères quantitatifs, l’autre aux critères qualitatifs, ou bien de cumuler tous les critères sans

faire apparaitre cette distinction. Néanmoins celle-ci est parlante et il est préconisé de la faire

apparaître. Le score final sera donc obtenu en sommant les deux « sous-scores » à l’aide d’une

pondération en fonction de l’importance relative que l’on porte aux critères quantitatifs et

qualitatifs. En règle générale, le domaine quantitatif doit prédominer. Il est courant de

rencontrer la pondération suivante :

Domaine quantitatif : 60 %

Domaine qualitatif : 40 %

Cette pondération sera celle appliquée.

Pondérations des critères quantitatifs

C1 (résultat financier/chiffre d’affaires) 09%

C2 (résultat moyen/chiffre d’affaires moyen) 12%

C3 (fonds propres/total passif) 18%

C4 (dettes financières à long terme/CAF) 08%

C5 (délai fournisseurs) 14%

C6 (BFR/FR) 10%

C7 (niveau chiffre d’affaires) 14%

C8 (montant du capital) 10%

C9 (évolution du chiffre d’affaires) 05%

Total 100% (coefficient 0.60)

Pondérations des critères qualitatifs

C10 (secteur et activité) 15%

C11 (importance relative du dirigeant) 20%

C12 (compétence du dirigeant) 30%

C13 (âge de l’entreprise) 35%

C14 (climat social) 05%

Total 100% (coefficient 0.40)

La fonction score peut donc s’écrire :

F (C1, C2, C3,………, C4)

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= 0.60 * [0.09*C1 + 0.12*C2 + 0.18*C3 + 0.08*C4 + 0.14*C5 + 0.10*C6 + 0.14*C7 +

0.10*C8 + 0.05*C9] + [0.15*C10 + 0.20*C11 + 0.30*C12 + 0.35*C13 + 0.05*C14]

avec Ci = nombre de points attribués pour le critère i et ϵ i [1 ; 14]

La valeur minimale de la fonction se calculant en effectuant les sommes pondérées des plus

petits Cn, et la valeur maximale des plus grands Cn, elles-mêmes sommées et pondérées par

les deux coefficients 0.60 et 0.40.

Il vient :

Score minimum (risque de défaillance le plus petit) = 0 point

Score maximum (risque de défaillance le plus fort) = 0.60* 203.5 + 0.40* 195 = 200.10 points

Tableau N° 16: Grille de lecture du score

Score compris entre 0 et 44 points Très faible risque de défaillance

Score compris entre 45 et 79 points Faible risque de défaillance

Score compris entre 80 et 109 points Risque moyen de défaillance

Score compris entre 110 et 149 points Risque significatif de défaillance

Score compris entre 150 et 200.10 points Risque très important de défaillance

Source : Nicolas Van Praag, le crédit management et le crédit scoring, page 60

2.6 L’Analyse Juridique

Un dossier de crédit contient plusieurs informations aussi recueillies par la banque, que

données par le client demandeur de prêt. Ces informations sont consignées dans des

documents qui doivent juridiquement être conformes.

pour les particuliers : la banque doit s’assurer que les renseignements fournis sur son

nom, date de naissance, son adresse actuelle, ses anciennes adresses, ses antécédents

judiciaires et bancaires, sont bien exacts ;

pour les entreprises : il s’agira en premier lieu de s’assurer que la société est

légalement constituée au niveau du Registre du Commerce et du Crédit Mobilier.

Ensuite, confronter les signatures de la demande de crédit avec celles des délégataires

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que l’entreprise avait désignés pour la représenter. En outre, il va falloir vérifier si la

compagnie n’est pas poursuivie judiciairement pour défauts de paiement, ou n’était

pas en cessation de paiement.

A la lumière de ce chapitre, nous avons bien pris connaissance des différentes caractéristiques

du risque de crédit qui reste le risque le plus répandu en milieu bancaire. Pour bien cerner les

outils de gestion du risque de crédit utilisés, nous avons dans un premier temps défini le

risque de façon générale et le risque de crédit. Dans un second temps, nous avons mis en

exergue les différents outils de gestion du risque de crédit qui existaient à savoir entre autres

l’analyse juridique, financière, les assurances de crédit, le crédit-scoring, le crédit

management, le rating et la syndication.

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CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE D’ANALYSE

La méthode est constituée de l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une

discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre, les vérifie. C'est une

conception intellectuelle coordonnant un ensemble d'opérations, en général plusieurs

techniques (Grawitz, 1990: 384-386). La méthodologie d’analyse est toute démarche

structurée et organisée mise en œuvre dans le but d’atteindre un objectif bien donné. Ainsi

pour analyser les outils de gestion du risque de crédit, la méthodologie optée se décline en

différentes phases présentées comme suit :

la présentation du modèle d’analyse ;

la description des outils de mobilisation des données ;

3.1 Le modèle d’analyse

Le processus qui conduit à la gestion du risque de crédit, est l’élaboration et la mise en œuvre

d’outils de prévention et de gestion de ce risque. Ces outils sont utilisés dans la gestion

quotidienne de la banque. A la lumière de la revue de littérature, nous avons bien pris

connaissance des différents outils de gestion du risque de crédit. Dans le cas de l’ICB, nous

avons les outils de gestion préventifs et les outils de gestion curatifs.

Notre modèle d’analyse se décline en différentes phases résumées dans le schéma qui suit :

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Figure N° 2 : Modèle d’analyse

PHASES ETAPES OUTILS

Source : nous même

Phase de Préparation

La réalisation de l’analyse

Conclusion

Prise de connaissance de la banque Prise de connaissance des outils de gestion du risque de crédit.

Description de la gestion du risque de crédit à l’ICB

Analyse des outils de gestion du risque de crédit

Faire ressortir les forces et faiblesses des outils de gestion utilisés

Recommandations.

Analyse documentaire

Entretien

Analyse documentaire

Entretien

Observation physique

Questionnaire

Analyse documentaire :

pratiques recommandées.

Test sur les procédures

d’octroi de crédit et de

recouvrement des créances

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La méthodologie de recherche adoptée pour la réalisation de notre mémoire comprend les

différentes phases citées ci dessus :

phase de préparation : elle nous permettra de mieux cerner les particularités de la

fonction bancaire, ainsi que les différents outils de gestion à mettre en place pour une

maitrise du risque de crédit. Pour bien mener à bien cette phase, nous avons analysé

différentes rapports de gestion publiées par certaines banques sur la gestion du risque

de crédit. L’objectif a été aussi de bien connaitre la banque accueillante, à travers son

fonctionnement, son environnement concurrentiel, et ses différentes procédures

d’octroi de crédit et de recouvrement des créances. Les techniques mobilisées sont

l’entretien avec les agents de la banque et une observation physique.

phase de réalisation de l’analyse : après la prise de connaissance de la banque, à

travers ses procédures notamment celle d’octroi du crédit. Nous nous sommes

intéressés aux différents outils de gestion mis en place pour le pilotage du risque

généré par l’octroi de crédit à savoir le risque de crédit. Pour ce faire nous avons mené

des entretiens avec les responsables des différents départements qui géraient le risque

de crédit. Ensuite il a été question de réaliser l’analyse sur les différents outils de

gestion du risque de crédit utilisés par l’ICB.

conclusion : l’analyse consistait à faire ressortir les limites décelées sur les outils de

gestion utilisés, et à formuler des recommandations.

3.2 Description des outils de mobilisations des données

L’analyse effectuée est basée sur une démarche descriptive portant sur les différents outils qui

influent sur la gestion du risque de crédit Ainsi la collecte des données et les outils utilisés

pour y parvenir sont importants. A cet effet, les techniques que nous avons eu à utiliser sont

l’entretien ou encore l’interview, le questionnaire et l’observation physique.

3.2.1 L’entretien

L’entretien représente la partie la plus importante des moyens que nous avons utilisés pour

collecter les données nécessaires. C’est ainsi que nous avons pu nous entretenir avec le

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directeur du risque et le directeur du crédit. Mais nous nous sommes aussi entretenue avec

l’assistant du directeur du crédit, ainsi que certains gestionnaires de compte.

L’entretien de type libre a été utilisé, car nous avons posé une question initiale et consigné les

réponses dans notre bloc-notes au fur et à mesure que notre interlocuteur les donnait. Il était

d’un style conversation et ça nous a permis d’échanger avec les différents directeurs. Nous

avons aussi interpellé certains gestionnaires de comptes clients, car ce sont eux qui montent

les dossiers de crédit. Les réponses obtenues auprès de ces derniers ont été enrichissantes.

L’entretien avec un guide de questions a aussi été fait, notamment avec l’assistant et le

directeur du crédit, qui se sont dits satisfaits des outils que la banque utilisait.

3.2.2 L’observation physique

L'observation physique consiste à regarder ce que d'autres font. L’observation physique nous

a permis de confronter les réponses obtenues avec ce qui ce fait réellement. C’est à cet effet

que nous avons suivi certains assistants notamment les gestionnaires de compte, pour voir si

les procédures de montage et de transmission des dossiers de crédit étaient respectées. Durant

le stage, au service risque chargé du recouvrement, nous avons été imprégnée de la manière

dont étaient traités les dossiers de crédit en phase précontentieuse. Cette observation faite au

niveau du département « risque » nous a permis de voir à quel point la banque était exposée

au risque de crédit.

C’est la méthode qui a conduit à la validation des données obtenues lors de l’utilisation des

autres techniques de collecte.

3.2.3 L’analyse documentaire

Du fait du caractère sensible et confidentiel des données bancaires, nous n’avons pas pu

accéder à certains documents.

Ce chapitre nous a permis de faire ressortir le modèle sur lequel notre analyse allait

s’effectuer, et de mieux appréhender notre partie pratique qui dépend de la méthodologie à

utiliser pour parvenir au résultat escompté.

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Cette première partie qui portait sur la partie théorique, a été scindée en trois chapitres. Le

premier traitait du risque de crédit à travers ses caractéristiques. Le deuxième quant à lui,

portait sur les différents outils de gestion du risque de crédit. Enfin, la méthodologie d’analyse

a été traitée dans le troisième chapitre. Il fallait définir un modèle d’analyse à suivre, et les

différents moyens consentis à la mobilisation des données dont nous avions besoin.

Elle nous a permis de bien cerner la notion de gestion du risque de crédit, et de mieux

connaitre les outils à utiliser pour une meilleure maitrise du risque de crédit.

Après la première partie, place à la seconde partie qui va porter sur le cadre pratique ou

encore la description de l’existant à travers l’analyse des outils de gestion du risque de crédit

utilisés par ICB Sénégal.

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PARTIE II : ANALYSE DES OUTILS DE GESTION DU RISQUE DE

CREDIT DE L’INTERNATIONAL COMMERCIAL BANK

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La deuxième partie de cette étude consiste à analyser les outils de gestion du risque de crédit

que l’International Commercial Bank utilise. Le modèle d’analyse a été préalablement défini

au chapitre précédent. L’analyse a pour objectif principal de faire ressortir les forces et

faiblesses des outils utilisés dans le cadre de la gestion du risque de crédit, en vue de formuler

des recommandations, et éventuellement proposer des outils non encore mis en utilisation.

Dans cette seconde partie du mémoire, il s’agit de présenter dans un quatrième chapitre

l’International Commercial Bank. Ensuite, les résultats issus de nos différents outils de

mobilisation de donner seront exposés dans un chapitre cinq. La dernière partie du travail à

savoir le sixième chapitre consistera à exposer les forces et faiblesses que nous avons décelées

en chaque outil utilisé par la banque. Enfin des recommandations seront formulées, et des

outils que nous pensons utiles pour une meilleure gestion du risque de crédit seront proposés.

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CHAPITRE 4 : Présentation de l’International Commercial Bank (ICB)

Dans ce chapitre nous retracerons l’historique du groupe ICB, ensuite présenterons sa

mission, ses activités et son organisation. Nous présenterons aussi les différents types de

crédits octroyés par la banque, et exposerons les documents qui constituent la demande de

crédit.

4.1 Historique

La première banque du réseau International Commercial Bank a été implantée en République

Tchèque en 1993. Il s’est positionné dès son origine sur l’offre de services et produits

bancaires et financiers dans les marchés émergents d’Asie, d’Afrique, d’Europe Centrale et

Orientale à travers l’implantation de plusieurs banques.

Le groupe est présidé par le malaysien son excellence Tun Daim Zainuddin qui créa en Suisse

une société de Gestion et de Participation dénommée International Commercial Bank Group

Financial Holdings Limited à laquelle, il décida d’apporter l’ensemble des actions directement

détenues par lui dans les différentes banques.

ICB Sénégal a commencé ses activités en Avril 2006 avec l’ouverture de son Agence

Principale au 18 Avenue Léopold Sédar Senghor à Dakar. Elle a densifié son réseau à travers

les agences des Almadies en 2010, et de Mermoz en 2011.

4.2 Missions

Aux termes de l’article 3 de la loi portant réglementation bancaire de l’UMOA « Sont

considérées comme banques les entreprises qui font profession habituelle de recevoir des

fonds dont il peut être disposé par chèques et virement et qu’elles emploient, pour leur propre

compte ou pour le compte d’autrui, en opérations de crédit ou de placement ».

Au regard de cette loi, l’activité principale d’ICB consiste à faire de l’intermédiation

financière caractérisée par la mobilisation de ressources à travers des dépôts et l’octroi de

crédits à l’économie, comme toutes les autres banques commerciales de l’Union.

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4.3 Activités

L’activité principale d’ICB s’articule autour de la collecte de ressources financières et l’octroi

de crédits aux particuliers, aux entreprises, aux autres banques et à l’Etat du Sénégal. Elle

offre une gamme élargie de services financiers et bancaires.

4.4 Organisation de la banque

ICB Sénégal est organisée comme suit :

un Conseil d’Administration ;

une Direction Générale ;

une Direction de l’Audit Interne ;

une Direction de l’Administration, des Ressources Humaines et Juridique ;

une Direction du Crédit ;

une Direction de la Comptabilité, des Finances et de la Trésorerie ;

une Direction du Risque, Reporting, Recouvrement et Réconciliation des Comptes

(4R) ;

et une Direction des Opérations et du Réseau.

Dans le cadre de la rédaction de ce mémoire, c’est la direction 4R qui nous a accueillie pour le

stage. Nous avons aussi été en contact avec la Direction du Crédit qui nous a donné les

informations sur les différents crédits octroyés par la banque.

4.5 Présentation des crédits octroyés par ICB

Parmi la panoplie de crédits qui existent, il y’a les crédits de trésorerie et les engagements par

signature.

4.5.1. Les crédits de trésorerie

Les crédits de trésorerie sont composés des facilités de caisses ou TOD (temporary

overdrafts), des lignes de découvert, de l’escompte d’effets commerciaux, du crédit

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consommation, du crédit auto ou véhicule, du crédit immobilier et du crédit d’investissement

aux entreprises.

4.5.1.1. Les facilités de caisses

La facilité de caisse est une opération par laquelle la banque autorise son client à rendre son

compte courant débiteur pour un montant supérieur à ses disponibilités propres. L’autorisation

peut être renouvelable ou non. Le TOD permet au client de faire face aux décalages de

trésorerie passagers sur son compte bancaire. Le client dispose de 15 jours au plus pour

régulariser sa situation. L’accord peut être verbal ou écrit.

4.5.1.2. Les lignes de découvert

Le découvert bancaire est une opération de crédit à court terme accordée par la banque à sa

clientèle, lorsque le compte est dit « à découvert », c'est-à-dire débiteur. Accordé pour une

période généralement plus longue que la facilité de caisse, le découvert peut être autorisé dans

le cas où le titulaire du compte attend une rentrée de fonds et qu’il souhaite à l’avance des

fonds attendus. Par cette forme de crédit, la banque accepte d'honorer des dépenses au-delà

des sommes qui figurent sur le compte bancaire. Mais ce découvert n'est pas sans

contrepartie : des frais, commissions et intérêts sont prélevés sur le bénéficiaire du crédit. Les

intérêts proprement dits sont la rémunération de l'utilisation des capitaux que le banquier a

consenti à prêter au client. Quant aux commissions, il s'agit des autres coûts qui grèvent une

opération de banque. Le recours au découvert bancaire est un système très couramment

utilisé. Ces intérêts sont appliqués dès le premier centime au débit. Le taux des agios ne doit

pas dépasser le taux d'usure légal tout en restant à la libre appréciation de chaque organisme

bancaire. L’accord est strictement écrit. La durée limite du découvert est de maximum une

année.

4.5.1.3. L’escompte d’effets commerciaux

L'escompte bancaire est une opération de cession à une banque d'un effet de commerce détenu

par un tiers (le créancier, le fournisseur, le bénéficiaire, le tireur) sur un de ses clients (le

débiteur, le client, le tiré) en échange d'une avance de trésorerie. La banque est en mesure de

pouvoir se retourner contre tous les signataires de cet effet.

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4.5.1.4. Le crédit consommation

C’est une forme de crédit de courte ou moyenne durée accordée aux particuliers. Les sommes

d’argent prêtées sont remboursées par versement périodique généralement mensuel, sur une

durée maximale de 60 mois. Il permet de faire face aux dépenses de la vie courante. Les fonds

sont positionnés sur le compte de l’emprunteur après acceptation de son dossier par le comité

de crédit. Le client dispose de l’argent quand il le souhaite. Le coût est essentiellement lié au

taux de base bancaire de la banque centrale.

4.5.1.5. Le crédit véhicule ou auto

Le crédit automobile communément appelé "prêt auto", est un prêt de court ou moyen terme

qui permet au client de disposer d’une somme d'argent définie en vue de s’acheter une voiture

neuve ou d'occasion. Il permet ainsi à un particulier de financer son achat dans la mesure où il

pourra en justifier l'objet (production de facture par exemple). Le coût est essentiellement lié

au taux de base bancaire de la banque centrale.

4.5.1.6. Le crédit immobilier

Le crédit Immobilier est un emprunt destiné à financer des biens immobiliers à usage

d’habitation ou de location, à titre de résidence principale ou secondaire, sous forme de :

construction sur un terrain appartenant au client, acquisition d’un logement ancien ou neuf,

travaux de réparation ou création d’une surface habitable nouvelle et acquisition d’un terrain

ou construction. C’est un crédit affecté car l’argent prêté ne peut être utilisé que pour l’achat

mentionné. La destination de cet argent ne peut être modifiée et ce prêt ne peut servir à autre

chose. Le bien concerné est souvent pris en garantie. Le coût est essentiellement lié au taux de

base bancaire de la banque centrale.

4.5.1.7. Le crédit d’investissement aux entreprises

Un crédit d'investissement peut être un prêt à moyen terme (3 à 7 ans) pour l'achat de

matériels, voire d'un prêt à long terme dans le cas de matériels lourds, de chaîne de production

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et de bâtiments industriels. Dans le cas d'un gros projet, il peut faire intervenir une banque

d'investissement. Le crédit d’investissement a pour buts :

de financer en général une fraction du coût, le reste devant être apporté par

autofinancement ;

de correspondre en général à la technique d'un prêt amortissable, généralement par

mensualités constantes ;

d’avoir un taux souvent variable ;

d’avoir une durée de vie en général inférieure à la durée de vie de l’investissement.

4.5.2. Les engagements par signature

Encore appelés concours par signature, l’engagement par signature est une forme de crédit qui

ne constitue pas pour la banque une mise à disposition de fonds pour son client, mais il s’agit

d’un engagement sur sa signature pour d'intervenir financièrement en cas de défaillance de ce

client. Dans cette forme de crédit, la banque s'engage par écrit à garantir les engagements

contractés par certains de ses clients à l'égard de tiers, et à se subroger à eux au cas où ses

clients ne satisferaient pas eux-mêmes leurs engagements

Ils sont le plus souvent accordés sous forme de chèques certifiés ou de traites avalisées. Un

cheque certifié est un chèque dont la provision a été garantie par la banque émettrice. Cette

garantie est matérialisée sur le chèque par la signature de la banque.

Une traite avalisée est une traite dont le paiement est garanti par la banque qui donne son

aval. La banque avaliste devra payer la traite à l'échéance si le tiré ne peut pas payer.

4.6 Eléments constitutifs de la demande de crédit de trésorerie

Les documents qui constituent la demande de crédit différent selon qu’il s’agit d’un

particulier ou d’une entreprise.

4.6.1. Particuliers

La demande de crédit d’un particulier est composée des éléments ci-après :

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4.6.1.1 Lettre de demande

La lettre est rédigée par le client qui l’adresse à la direction de la banque. Le client y consigne

le motif de la demande de crédit et le montant qu’il souhaite obtenir.

4.6.1.2 Fiche de demande

La fiche est établie par la banque et se présente sous forme de formulaire, que le client devra

remplir soigneusement.

4.6.1.3 Eléments d’identification

Pour pouvoir identifier le client, la banque lui demande d’apporter une photocopie légalisée

de sa carte d’identification nationale qui constitue le moyen le plus usité.

4.6.1.4 Bulletins de salaires

C’est un document remis au salarié en même temps que son salaire. Il doit obligatoirement

comporter : noms et adresses des parties, heures de travail, période de travail, primes,

déductions, date, nature et montant des primes, classement de l’emploi, convention collective

applicable, cotisations patronales. Ils sont au nombre de trois, et permettent à la banque de

pouvoir reconstituer le salaire du client. La banque après reconstitution déterminera le

montant du crédit qu’elle peut donner au client. De plus elle calculera le montant du

versement à effectuer selon les périodicités conclues, et qui devra être inférieure ou égale à la

quotité cessible. Dans la législation, il y’a une partie du salaire net qui ne peut pas faire

l’objet d’une cession ou d’une saisie, et c’est cette part qui est appelée quotité cessible.

4.6.1.5 Relevés bancaires

C’est un document remis par une banque au titulaire d'un compte permettant d'identifier, sans

risque d'erreur, le compte dont il est titulaire. Il comprend le nom de la banque et de l'agence,

le nom du titulaire du compte, le code banque, le code guichet, le numéro de compte et la clé

RIB. Ce document peut être remis à tout titulaire de compte pour l’informer du détail de ses

transactions. Ce sont généralement les relevés bancaires des trois derniers mois qui sont

demandés, et c’est à partir de ces derniers la banque retrace les opérations effectuées par le

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client sur son compte, et vérifiera si les fonds qu’il dit détenir passent réellement sur son

compte bancaire.

4.6.1.6 Attestation de non-engagement ou d’engagement

L’attestation de non-engagement est un document écrit dans lequel, il est clairement

mentionné que le client n’a aucun engagement envers un autre établissement.

L’attestation d’engagement est quant à elle un document qui stipule que le client a un

engagement envers l’établissement financier. Dans les deux cas l’attestation est délivrée soit

par une autre institution financière, soit par la structure dans laquelle le client est client.

4.6.1.7 Localisation du client

La banque demande au client un certificat de résidence délivré par la mairie ou la police, et

une facture d’eau ou d’électricité datant de moins de trois mois. L’adresse du certificat et celle

de la facture doivent être identiques. En général cette information est demandée à un nouveau

client demandeur de crédit.

4.6.1.8 Autres documents

En fonction du type de crédit, des documents supplémentaires peuvent être demandés aux

clients qui sollicitent du crédit.

4.6.2. Entreprises

Le dossier de crédit est composé des éléments suivants :

4.6.2.1 Lettre de demande

Il s'agit d'une demande de crédit adressée au banquier ayant pour objet la sollicitation d'un

crédit d'exploitation. Pour être recevable, celle-ci doit remplir les conditions suivantes :

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conditions de forme : cette demande doit contenir un en-tête ou sont notées toutes les

références de l'entreprise, accompagnées du cachet de l'entreprise et de la signature

apposée par le ou les personne(s) concernées par le crédit ;

conditions de fonds : la demande doit préciser la nature des concours sollicités, leur

montant, ainsi que leur objet.

4.6.2.2 Fiche de demande

La fiche est établie par la banque et se présente sous forme de formulaire, que le client devra

remplir soigneusement.

4.6.2.2 Etats financiers

Ce sont les états financiers des trois dernières années qui sont demandés. Les états varient

selon que l’entreprise utilise un système normal, allégé ou un système minimal de trésorerie.

Dans le cas du système normal les documents à fournir sont :

le bilan ;

le compte de résultat ;

et le TAFIRE.

S’agissant du système allégé les états demandés sont :

le bilan ;

le compte de résultat ;

et l’état annexé.

Le Système minimal de trésorerie repose sur l'établissement d'un état des recettes et des

dépenses dégageant le résultat de l'exercice (recette nette ou perte nette), dressé à partir de la

comptabilité de trésorerie que doivent tenir les entreprises relevant de ce système

conformément à l'article 21 de l’Acte Uniforme portant Organisation et Harmonisation des

comptabilités des entreprises.

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4.6.2.3 Plan d’affaires du projet

Le plan d'affaires, plan de développement, stratégie d’affaire ou encore business plan, découle

du modèle d'entreprise ou business model et formalise par écrit les projections d'évolution de

l'entreprise.

4.6.2.4 Le plan de trésorerie

Le plan de trésorerie vise à anticiper la situation financière à très court terme de l’entreprise

(disponibilités en caisse ou en banque). Il est nécessaire, pour le réaliser, de disposer du

compte de résultat prévisionnel et du plan de financement.

La trésorerie de l’entreprise varie en fonction des opérations courantes d’exploitation (ventes,

achats,…), mais aussi des opérations liées à l’investissement et au financement (prêt,

augmentation de capital).

Le plan de trésorerie doit prendre en compte tous ces éléments et faire ressortir:

la variation de la situation de trésorerie en début de période (début du mois);

les encaissements ;

les décaissements ;

et la variation de la situation de trésorerie à la fin de la période (fin du mois).

4.6.2.5 Autres documents

Pour les autres documents on peut citer les factures pro format, que l’entreprise cliente de la

banque a obtenu auprès de ses fournisseurs et qui prouvent le montant du financement

demandé. Nous avons aussi les contrats du marché obtenu, et les attestations de bonne

exécution pour la plupart du temps demandées aux entreprises de BTP.

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CHAPITRE 5 : LES OUTILS DE GESTION DU RISQUE DE CREDIT

DE L’INTERNATIONAL COMMERCIAL BANK

La gestion du risque de crédit se fait par différentes étapes qui chacune nécessite que des

outils soient mis en place. Il s’agit dans un premier temps d’évaluer le risque au moment de la

demande de crédit. L’évaluation s’effectue grâce à un diagnostic stratégique à travers une

analyse financière, juridique, économique et commerciale. Ensuite, il faudra noter le

demandeur de crédit grâce à des maquettes de rating ou de notation. Enfin, la banque va

déterminer la structure de garanties et sûretés qu’elle va mettre en place. Ces différents outils

seront dits préventifs car utilisés avant la naissance du risque déclenché par la mise en place

du crédit. Dans un second temps, d’autres outils seront utilisés quand le risque surviendra

avec un défaut de paiement. Ces outils appelés curatifs sont essentiellement le

provisionnement et le recouvrement.

5.1 Les outils de gestion préventive du risque de crédit

Ces différents outils sont constitués du système des experts, des prises de garanties et des

notations.

5.1.1 Le système des experts

Le système des experts est constitué des différentes analyses effectuées que sont : l’analyse

financière, juridique, économique et commerciale.

5.1.1.1 L’analyse financière

L’analyse financière consiste à analyser le bilan et le compte pour faire ressortir certains

ratios de solvabilité, de liquidité et de rentabilité et voir si l’entreprise les respecte selon ceux

fixés par la banque. En fait, les documents comptables ne sont que le constat chiffré de la

bonne ou de la mauvaise gestion de l’entreprise. L’analyse financière a pour objets essentiels

de rechercher les conditions de l’équilibre financier de l’entreprise et de mesurer la rentabilité

des capitaux investis. L’analyse est effectuée par les agents du département crédit, et à l’issue

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de cette démarche, ils font ressortir l’ensemble des aspects positifs et négatifs, qui vont influer

sur la décision de l’ICB d’accorder ou non le crédit demandé.

L’analyse en profondeur reviendra au calcul et à l’analyse des ratios de solvabilité, de

liquidité, de rentabilité, d’autonomie financière et de capacité d’endettement, qui suffisent

pour donner une image sur la santé financière de l’entreprise.

ratio de solvabilité : il permet d'établir une estimation de la capacité à long terme d'une

entreprise à rembourser ses dettes. Le ratio de solvabilité est calculé en divisant

l'endettement net qui correspond aux dettes financières moins les valeurs mobilières

de placement sur les fonds propres de l'entreprise ;

ratio de liquidité : mesurent la liquidité de l'entreprise c'est à dire sa capacité à faire

face à ses échéances. Il permet de comparer l'actif court terme, inscrit au bilan, au

passif court terme. Il se calcule comme suit :

• actifs circulants - stocks / dettes à court terme de moins d’un an ;

• créances clients + disponibilités / dettes à court terme de moins d’un an.

ratio de rentabilité : La rentabilité est le rapport entre un revenu obtenu ou prévu et les

ressources employées pour l'obtenir. La notion s'applique notamment aux entreprises

mais aussi à tout autre investissement. La rentabilité rétrospective est le rapport entre

un résultat comptable et les moyens en passifs mis en œuvre pour l'obtenir. La

rentabilité prévisionnelle est le rapport entre un gain de trésorerie et la valeur d'un

investissement ;

ration d’autonomie financière : le ratio d'autonomie financière (endettement net par

rapport aux capitaux propres) donne une indication sur le niveau d'endettement de la

société. Supérieur à un, il peut traduire un recours trop important à l'emprunt ;

ratio de capacité d’endettement : la capacité d'endettement pour une entreprise

représente le rapport entre son endettement à moyen ou long terme et ses capitaux

propres ; les dettes à moyen ou long terme ne devant pas en principe excéder les

capitaux propres. Une entreprise dispose donc d'une capacité d'endettement dans la

mesure où ses capitaux propres sont supérieurs à ses dettes à moyen ou long terme.

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Les plans de trésorerie aussi sont dressés par les gestionnaires de compte. Ils permettent à la

banque de savoir dans quelle mesure les activités génèrent des flux de liquidités, et sont

rentables. Cette rentabilité de l’activité permettra à l’entreprise d’honorer ses engagements

vis-à-vis de la banque.

Pour les particuliers, l’analyse financière consiste à vérifier sa capacité d’endettement et sa

solvabilité. Les bulletins de salaire et les relevés de compte bancaire, permettront à la banque

de mesurer sa capacité financière.

5.1.1.2 L’analyse juridique

L’analyse juridique consiste à s’assurer que tous les documents suivants ont été réunis pour

les entreprises :

une copie légalisée des statuts pour les personnes morales ;

la délibération des associés autorisant le gérant à contracter des emprunts

bancaires ;

une copie légalisée du registre de commerce ou toute autre autorisation à

l’agrément d'exercer ;

délibération du conseil d'administration autorisant l'investissement (pour les

entreprises publiques économiques).

Pour les particuliers, il s’agira de vérifier son identité juridique à travers ses documents

d’identification, son adresse légale, ses antécédents judiciaires, pour voir si juridiquement il

répond à toutes les exigences de la banque.

5.1.1.3 L’analyse économique

L’analyse économique consiste à faire ressortir les apports de l’investissement à financer à

travers le crédit pour l’économie nationale. Il s’agira de vérifier les potentialités ou les défauts

de croissance économique, et les perspectives de création de valeur ajoutée à l’économie.

L’augmentation du pouvoir d’achat reste le principal objectif économique recherché par le

particulier à travers la demande de crédit. Ceci permet de booster l’économie.

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5.1.1.4 L’analyse commerciale

L’analyse commerciale ou marketing consiste à faire ressortir les forces, faiblesses,

opportunités et menaces du marché sur lequel opère le demandeur de crédit. Il s’agira de voir

l’évolution du marché, et de voir l’opportunité du financement pour le marché. Il faudra aussi

s’assurer que l’investissement pour lequel le crédit est demandé est faisable en fonction de la

capacité du marché à absorber de nouveaux produits. Cette analyse peut s’effectuer à travers

les matrices BCG (Boston Consulting Group) ou SWOT (.Strengths, Weaknesses,

Opportunities, Threats)

Tableau N° 17: Tableau récapitulatif du système des experts

Outils Objectifs recherchés Analyse Financière • Equilibre financier ;

• Liquidité ; • Solvabilité ; • Rentabilité.

Analyse juridique • Documents conformes ; • Mandataires légaux.

Analyse économique • Impact sur l’économie nationale.

Analyse commerciale • Evolution du marché ; • Position de l’entreprise.

Source : nous-même

Dans la chaine de la gestion du risque de crédit, le système des experts constitue le premier

maillon. Ces différentes analyses permettent à ICB de faire ressortir les différentes limites

liées à la demande de crédit. Le client demandeur de crédit pourra être relancé pour donner

des informations supplémentaires qui seront nécessaires au montage du dossier de crédit.

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5.1.2 La prise de garanties

Dans le cadre du crédit à la consommation, la principale sûreté constitue la domiciliation du

salaire du client qui constitue l’engagement d’un employeur à virer irrévocablement le salaire

de son employé dans le compte de ce dernier, si le client est un salarié. Dans le cas de revenus

fonciers, ce sont les locataires qui feront l’engagement de virer leurs loyers sur un compte

ouvert dans les livres de la banque.

La souscription à une assurance vie est obligatoire pour tout demandeur de crédit. Elle

constitue une sûreté en plus de la domiciliation du salaire car si le client décède c’est la

compagnie d’assurance qui va rembourser le reliquat du montant du crédit.

S’agissant du crédit immobilier, la garantie principale constitue l’hypothèque sur le bien

immobilier à financer. Sur le crédit auto ou véhicule, un gage sur le véhicule acquis est

demandé. Comme sûretés sur les entreprises il y’a le nantissement sur le fonds de commerce,

sur les stocks et la caution. S’agissant des garanties, nous avons comme gages d’espèces les

Dépôts à terme (DAT) et les fonds bloqués sur le compte. Comme autres garanties, il y’a

l’hypothèque.

Tableau N° 18: Tableau récapitulatif des différentes garanties

Types de crédit Garanties demandées Crédit à la consommation • Domiciliation de revenus ;

• Assurance vie.

Crédit auto • Domiciliation de revenus ; • Assurance vie ; • Gage sur le véhicule.

Crédit Immobilier • Domiciliation de revenus ; • Assurance vie ; • Hypothèque du bien à financer.

Crédit aux entreprises • Dépôts à terme ; • Fonds bloqués ; • Hypothèque ; • Nantissements.

Source : nous-même

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Les prises de garanties constituent l’essence de la gestion du risque de crédit d’ICB, car elles

constituent le principal levier sur lequel, elle peut s’appuyer pour récupérer son argent en cas

de défaillance du client. Le département juridique joue un rôle important dans la constitution

des garanties, car ils sont chargés de vérifier l’adéquation de la garantie donnée avec les lois.

5.1.3 Les notations ou rating

Les décisions de crédit s’appuient sur une revue approfondie de la solvabilité du débiteur. ICB

utilise un système interne de notation des risques sur une échelle allant de A la meilleure note

à F qui constitue la plus mauvaise note, applicable aux emprunteurs particuliers ainsi que les

entreprises quelle que soit leur taille. Les notes sont établies suivant des critères aussi bien

qualitatifs que quantitatifs. La notation est faite grâce à des maquettes d’évaluation mises en

place par la banque. Les notes influent sur les décisions d’accorder ou de ne pas accorder le

crédit demandé. La notation interne sera déterminante pour le niveau de garanties ou de

sûretés que la banque exigera de son client.

5.2 Les outils de gestion curative du risque de crédit

Les principaux outils curatifs du risque de crédit sont le provisionnement et le recouvrement.

5.2.1 Le provisionnement

Le provisionnement est effectué selon l’Instruction N° 94-05 du 16 Août 1994 de la BCEAO

relative à la comptabilisation et au provisionnement des engagements en souffrance et sur

décision du Conseil des Ministres de l’Union Monétaire Ouest Africaine en sa session du 17

juin 1999 approuvant les nouvelles règles prudentielles applicables aux banques et

établissements financiers. Les provisions doivent être faites sur les créances suivantes :

les créances immobilisées représentent les échéances impayées depuis six mois au plus

et dont le remboursement, sans être compromis, ne peut être effectué par le débiteur en

raison d'obstacles indépendants de sa volonté. Les créances ayant fait l'objet d'un

concordat préventif ou de redressement, dont les termes de règlement sont respectés,

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figurent également parmi les créances immobilisées. Sont présumés constituer

également des créances douteuses ;

les comptes ordinaires débiteurs (comptes courants ou autres) sans aucun mouvement

créditeur depuis plus de trois mois ;

les comptes ordinaires débiteurs (comptes courants ou autres) sans mouvements

créditeurs significatifs depuis plus de six mois. Sont considérés comme des

mouvements créditeurs non significatifs, les mouvements créditeurs dont le montant

cumulé, sur une période de six mois, ne couvre pas les intérêts débiteurs dus sur cette

période et se rapportant exclusivement au compte ordinaire concerné.

Le provisionnement permet à ICB d’avoir une vue sur l’ensemble de ces créances saines et

douteuses. A partir de cette étape, elle pourra déclencher sa procédure de recouvrement. Le

cas échéant, elle déclassera les créances irrécouvrables en pertes.

5.2.2 Le recouvrement

La procédure de recouvrement est divisée en 3 phases : la phase de recouvrement à l’amiable,

la phase précontentieuse et la phase contentieuse.

5.2.2.1 La phase de recouvrement à l’amiable

Elle est déclenchée après constatation des retards sur les échéances. Elle est effectuée en 60

jours. Les actions menées sont des coups de fil que les gestionnaires de compte font à leurs

clients sous forme de rappel des engagements pris.

5.2.2.2 La phase précontentieuse

Après 60 jours de relance sans réponse, le gestionnaire de compte transmet le dossier au

département risque qui va déclencher la phase précontentieuse. Elle s’effectue entre 61 et 120

jours. Elle consiste à envoyer deux lettres de mise en demeure au client, et à s’assurer que le

client les a bien reçues.

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5.2.2.3 La phase contentieuse

La phase contentieuse est déclenchée après échec de la phase précontentieuse. C’est le

département juridique qui s’occupe du dossier litigieux par voie d’huissier et d’actions en

justice. La loi a mis à la disposition de la banque différents voies et moyens pour recouvrer

ses créances.

5.2.2.3.1 Action en justice

L'action en justice permet au demandeur, personne physique ou morale, de demander à une

juridiction étatique de faire déclarer, constater ou respecter ses droits. Elle requiert que le

demandeur ait qualité et intérêt à agir. Elle se distingue d'une demande qui peut être faite à

des fins similaires adressé à une juridiction privée, l'arbitrage. Cette action en justice doit être

adressée à la juridiction compétente en fonction des règles de compétence résultant du droit

international privé , s'il y a des éléments d'extranéité, et des règles de compétence interne de

compétence.

5.2.2.3.2 Procédures civiles d’exécution

Les procédures civiles d'exécution (anciennement appelées voies d'exécution) désignent

l'ensemble des procédures légales de droit privé, par lesquelles un créancier peut poursuivre la

réalisation forcée d'un de ses droits. Les procédures civiles d'exécution se distinguent des

procédures administratives d'exécution du droit public (avis et opposition à tiers détenteur,

procédure de recouvrement direct des amendes...) et des procédures d'exécution spécifiques à

la matière pénale. On distingue les mesures conservatoires qui visent à éviter qu'un débiteur

ne dilapide son patrimoine pour échapper à son créancier, et les mesures d'exécution forcée

proprement dites.

5.2.2.3.3 Injonction de payer

L’injonction de payer est une procédure permettant à un créancier d'obtenir d'un juge un titre

exécutoire (une ordonnance d'injonction de payer) afin de recouvrer sa créance. C'est une

procédure judiciaire rapide et peu onéreuse qui permet à un créancier de contraindre son

débiteur à honorer ses engagements.

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CHAPITRE 6 : ANALYSE ET RECOMMANDATIONS

Après avoir décrit les différents outils de gestion utilisés par l’ICB dans le cadre de sa gestion

du risque de crédit au chapitre précédent, il s’agira dans ce chapitre d’analyser les résultats

obtenus sur les outils utilisés, et de formuler des recommandations à l’égard d’ICB.

6.1. Analyse

L’analyse consistera à faire ressortir les différents points forts et les différents points faibles

des différents outils de gestion du risque de crédit que l’ICB utilise.

6.1.1. Points forts

Les points forts seront exposés selon chaque outil mis en utilisation par la banque.

6.1.1.1. Outils de gestion préventive du risque de crédit

Rappelons que les outils préventifs de gestion du risque de crédit de l’ICB sont composés du

système des experts, des prises de garanties et des notations internes.

6.1.1.1.1 le système des experts

Les points forts seront présentés comme suit:

l’analyse juridique a l’avantage de permettre à la banque de voir si le demandeur de

crédit répond à toutes les conditions fixées par la loi. En cas de litige, la banque pourra

le poursuivre légalement. La banque pourra bien identifier les délégataires et les

pouvoirs qui leur sont attribués par les statuts, la direction générale ou le conseil

d’administration. A travers cette identification, la banque saura qu’effectivement

l’engagement pris au nom de la société est bien réel. S’agissant des particuliers,

l’analyse juridique permet de connaitre leurs adresses juridiques afin de pouvoir

s’assurer que les courriers qui leurs seront envoyés en cas de litige seront bien reçus.

l’avantage de l’analyse financière est de faire ressortir les forces et les faiblesses du

solliciteur de crédit. Il fait ressortir des informations financières pertinentes à travers

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des ratios de solvabilité, de liquidité, de rentabilité et d’autonomie financière. Ces

derniers donnent une idée précise sur la santé financière de la structure, l’évolution de

son activité sur une période donnée. L’analyse financière permet à la banque de :

• porter un jugement sur les résultats financiers de l’entreprise :

• apprécier les risques financiers auxquels l’entreprise est confrontée:

• déterminer les sources de financement de l’entreprise et la manière dont- elles

sont employées :

Pour les particuliers, il s’agira de tester leurs sources de revenus, et de voir s’ils

peuvent honorer leurs engagements.

l’analyse économique permettra à la banque mesurer la valeur ajoutée de cet

investissement à l’économie nationale. Elle permet aussi de mesurer la viabilité et la

faisabilité du projet à financer.

l’analyse commerciale permettra à la banque de voir le positionnement de l’entreprise

sur son marché, et éventuellement la pertinence du projet.

6.1.1.1.2 Les prises de garanties

Pour la prise de garanties, la force se situe dans le fait, que la banque peut réaliser les

garanties prises auprès de ces clients, après échec de la procédure de recouvrement en cas de

créance douteuse ou litigieuse. C’est le plus grand moyen de pression dont la banque dispose.

6.1.1.1.3 Les notations internes

S’agissant des notations internes, les scores sont établis sur des critères aussi bien qualitatifs

que quantitatifs. La banque établit ses propres critères de notation, en vue de répondre aux

exigences qu’elle s’est fixée en termes de prise de risque.

En somme, tous ces outils de prévention informent la banque sur le niveau de risque auquel

elle s’expose à travers l’octroi des différents crédits.

En somme l’utilisation de ces outils permet de voir que la banque est consciente du risque de

crédit auquel elle est exposée. Néanmoins, ils ne permettent pas d’anticiper sur le

comportement des clients dans le futur. Plusieurs facteurs peuvent survenir après distribution

du crédit et remettre en cause la solvabilité du client.

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6.1.1.2. Les outils de gestion curative du risque de crédit

6.1.1.2.1. le provisionnement

Le provisionnement consiste à immobiliser les créances impayées et les déclasser en gestion

douteuse ou contentieuse. Cette technique permet à la banque de mieux gérer ses crédits

accordés. La force est qu’il est effectué selon les instructions de la BCEAO.

6.1.1.2.2. le recouvrement

Le recouvrement permet à travers les premières relances, de régler les problèmes de non-

paiement à l’amiable. Ceci aide la banque à fidéliser sa clientèle. Le suivi de la procédure de

recouvrement explicite à la banque le niveau de ses créances saines, douteuses et litigieuses.

Ces outils permettront à la banque de recouvrer les créances récupérables, dans la mesure du

possible.

Tableau N° 19: tableau récapitulatif des forces

Outils Forces Gestion préventive • jugement sur l’évolution de

l’entreprise ; • connaissances des sources de

financement ; • vue réelle des droits et devoirs

légaux ; • garanties réalisables ; • connaissance du niveau de risque

encouru ; • analyse de la pertinence du projet.

Gestion curative • maintien de son équilibre financier ; • respect des réglementations ; • récupération probable de tout ou

partie de la créance ;

Source : nous-même

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6.1.2. Points faibles

Les points faibles seront mis en exergue pour les outils de gestion préventive et de gestion

curative.

6.1.2.1. Les outils de gestion préventive du risque de crédit

6.1.2.1.1. Le système des experts

Au moment des analyses, différents facteurs peuvent ne pas être pris en compte. Cet état peut

s’expliquer par l’asymétrie des informations fournies par les clients. En effet, il peut arriver

que la banque ait plusieurs clients qui sont directement ou indirectement liés par des intérêts.

Mais la banque peut ne pas être informée de cet état de fait, qui peut s’avérer désastreux pour

elle s’il arrivait que l’une de ses contreparties fasse défaut de paiement. Les contreparties

étant liées, la banque fera face à plusieurs créances impayées, au lieu d’une.

Il se trouve aussi que les analyses sont effectuées par des personnes humaines à qui certaines

choses peuvent échapper. La non prise en compte de ces informations qui leur ont échappées

peut conduire à des conclusions erronées qui auront des conséquences désastreuses sur la

récupération du crédit.

Aussi pour les particuliers, les analyses ne sont faites que pour connaitre l’exactitude de leur

domicile juridique, et leur capacité à contracter des prêts. Le secteur d’activités dans lequel

opère l’entreprise qui les emploie n’est pas intégré aux analyses. Ce qui constitue une

faiblesse dans la gestion du risque de crédit, dans la mesure où la stabilité de l’employeur

constitue une garantie pour le remboursement du prêt octroyé. Si l’entreprise continue ses

activités, les salaires seront payés et domiciliés et la banque récupérera son dû.

En outre, le type de contrat qui lie le demandeur de crédit à son employeur est très important

dans la mesure où s’il est à durée indéterminée la banque est sûre de recouvrer à moins qu’il

y’est démission ou licenciement.

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6.1.2.1.2. Les prises de garanties

La principale faiblesse des prises de garanties est la domiciliation de salaire qui peut être

révoquée en cas de faillite de la structure où le particulier est employé, ou en cas de perte

d’emploi de ce dernier. Dans les crédits consommation aux particuliers, elle constitue la

principale sûreté et si elle est perdue, la créance risque de ne pas être recouvrée, suite à

l’application de la procédure. Même si la procédure est poursuivie devant les tribunaux, si la

personne n’a pas de quoi rembourser, la créance ne sera pas recouvrée et risque d’être perdue.

Toutefois une saisie peut être pratiquée sur le patrimoine du particulier ou par l’entremise de

ses débiteurs. La domiciliation est faite sur demande du client à son employeur, et elle peut

s’arrêter quand l’employé l’aura décidé.

Les garanties comme les hypothèques sont très difficiles à réaliser, car devant suivre une

longue procédure légale. Même si elle est réalisée, la banque risque de ne pas pouvoir vendre

le bien (par exemple un immeuble ou maison), pour plusieurs raisons à savoir entre autres

certaines caractéristiques intrinsèques du bien immobilier (emplacement, coût, etc.).

S’agissant du nantissement véhicule ou de stock, c’est très risqué, car la voiture est un bien

qui perd rapidement sa valeur. Pour les stocks, ils peuvent être mal conservés, ou ne peuvent

pas s’écouler sur le marché pour des raisons liées au fonctionnement du secteur d’activités de

l’entreprise qui a nanti son stock. Pour les titres, la société peut rencontrer des difficultés

financières qui peuvent conduire à sa liquidation. Quand une société est en liquidation, les

créanciers sont satisfaits en premier, les actionnaires ne pourront récupérer qu’après

apurement des dettes qui peuvent ne pas l’être complètement.

6.1.2.2. Les outils de gestion curative du risque de crédit

6.1.2.2.1. Le recouvrement

Pour ce qui est du recouvrement, des faiblesses sont décelées sur la difficulté à localiser le

client, qui peut changer de domicile à tout moment. Il arrive aussi que le client quitte le pays

sans aviser la banque, et il faudra le rechercher par tous les moyens. De plus la banque

supporte des coûts sur le recouvrement. Ces coûts deviennent colossaux, quand la procédure

arrive au niveau contentieux, car il s’agira d’engager des avocats et huissiers dont les

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honoraires sont parfois un peu élevés. Le coût du recouvrement peut dans certains cas être

supérieur aux créances recouvrées. En outre la justice peut être lente, avec des procès qui

peuvent durer plusieurs semaines, et les appels qui peuvent suivre lorsque l’une des parties

n’est pas satisfaite du verdict prononcé. Ceci prolonge la date de récupération de la créance

sur le client.

De plus, il est à noter que la procédure de recouvrement ne suit pas normalement son cours, il

peut y avoir des retards sur les transmissions de dossiers entre les différents intervenants. En

outre, deux personnes peuvent travailler sur le même dossier et appeler en même temps le

même client, ce qui constitue un surplus sur les coûts de recouvrement.

6.1.2.2.2. Le provisionnement

Bien qu’il est effectué selon les instructions de la banque centrale, il est à noter qu’il y’a des

retards sur les déclassements des créances. Cet état de fait peut constituer un manque à gagner

pour la banque, car si les créances en souffrance sont détectées à temps la procédure de

recouvrement peut être déclenchée et la banque pourra recouvrer dans certains cas ses

créances. Et si le provisionnement n’est pas effectué à temps, la banque n’aura pas une idée

précise sur le niveau de ses créances saines, en souffrance et douteuses.

Tableau N° 20: tableau récapitulatif des faiblesses

Outils Faiblesses

Gestion préventive • asymétrie d’informations ;

• contreparties liées ;

• révocation de la domiciliation du

salaire ;

• erreur sur les analyses ;

• réalisation difficile des hypothèques ;

• perte de valeur stock ou véhicule

nanti.

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Gestion curative • retards sur le déclenchement des

procédures ;

• perte totale ou partielle des créances ;

• coût élevé du recouvrement ;

• lenteur de la justice ;

• manque de coordination ;

• perte de clients.

Source : nous-mêmes

L’ICB utilise les différents outils de gestion préventive avant la mise en place du crédit, et les

outils de gestion curative après survenance d’un impayé. On peut conclure qu’il n’y’a pas

d’outils qui anticipent sur la survenance de l’impayé. La banque est dans une position de

réactivité et non de proactivité. Il faut anticiper sur les choses à venir, pour pouvoir prendre

des mesures correctives avant la survenance de l’événement non souhaité.

6.2. Recommandations

Après avoir analysé les outils de gestion du risque de crédit, il s’agit de formuler des

recommandations sur les différents risques, faiblesses, et observations détectés, et proposer

des schémas d’innovations.

6.2.1 Recommandations sur les outils de gestion du risque de crédit

6.2.1.1. Les outils de gestion préventive

Les recommandations aux fins d’amélioration des différents outils de gestion préventive

utilisés se déclinent comme suit :

prendre le maximum d’informations sur les clients ;

procéder à un diagnostic permanent des outils utilisés afin de faire ressortir les limites

de ces derniers dans un environnement où tout évolue rapidement ;

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pour les particuliers, en plus de la domiciliation du salaire et de la police d’assurance-

vie, leur faire souscrire des polices d’assurance perte d’emploi, décès-invalidité ;

pour le nantissement, favoriser les gages d’espèces à savoir les DAT et les fonds

bloqués, éviter le plus que possible celui des véhicules ou stocks. Pour les gages

d’espèces, il serait plus facile à la banque de récupérer l’argent prêté. Le véhicule est

un bien amortissable, et qui commence à perdre sa valeur de manière progressive au

moment de sa mise en circulation. Pour les stocks, certains bien sont facilement

périssables, et nécessitent de gros moyens pour leur conservation. Et en cas de saisie,

la banque est obligée de se séparer de ses biens qui peuvent être difficiles à écouler.

6.2.1.2. Les outils de gestion curative

Les recommandations sur les outils de gestion préventive se déclinent comme suit :

au niveau du provisionnement : suivre régulièrement les comptes dormants et

appliquer à la perfection l’instruction de la BCEAO relative au provisionnement. Il

faudra aussi anticiper sur les échéances à venir, afin de prévenir certains impayés

au niveau du recouvrement : respecter les délais de transmission des dossiers de crédit

entre les différents intervenants. Aussi, il faudra privilégier les entretiens physiques,

convoquer souvent les clients à venir s’expliquer sur leur situation.

6.2.2 Propositions de perspectives innovantes

Les perspectives innovantes proposées sont le renforcement du dispositif de gestion du

risque de crédit à travers l’introduction de nouveaux outils tels que l’utilisation du crédit

management, le crédit scoring , le RAROC (Risk Adjusted Return On Capital) et le stress-

testing.

6.2.2.1 Le RAROC

Le RAROC (Risk Adjusted Return On Capital) est une mesure de la rentabilité qui tient

compte du risque de défaut de l'emprunteur. La formule est la suivante :

RAROC = R/CE

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R= est la somme des revenus nets ajustés par rapport au rating de

l'emprunteur

CE= est le montant de capital économique nécessaire pour absorber des

pertes inattendues.

Le capital économique correspond au montant des fonds propres nécessaires pour couvrir des

pertes exceptionnelles à un certain seuil de confiance.

Le RAROC a deux objectifs : mesurer de la performance en prenant en compte le risque (ex-

post) et permettre une allocation de fonds propres qui couvre le risque (ex-ante).

Le RAROC constitue un outil essentiel dans l’allocation de capital, l’analyse des

performances et la gestion du risque.

Le RAROC peut être utilisé ex-post, pour mesurer la performance des investissements ou des

business units. Il peut être utilisé ex-ante comme outil de décision : Le RAROC constitue un

outil essentiel dans l’allocation de capital, l’analyse des performances et la gestion du risque.

Le RAROC peut être utilisé ex-post, pour mesurer la performance des investissements ou des

business units. Il peut être utilisé ex-ante comme outil de décision : indicateur clé de

performance (KPI), et outil de pricing et de prise de décision

6.2.2.2 Le stress-testing

Le stress-testing est l’étude des effets sur la valorisation d’un portefeuille d’un ensemble

spécifié de changements dans les facteurs de risque résultant d’événements exceptionnels

mais plausibles. C’est une procédure visant à créer des simulations de crise, à travers des

scénarii de stress qui peuvent être de nature variée :

Scénarii dits historiques, c’est-à-dire basés sur des expériences passées ;

Scénarii dit hypothétiques, c’est-à-dire basés sur des événements jugés

possibles à l’avenir : changements éventuels des facteurs

macroéconomiques, sociologiques ou politiques ;

Ce sont des tests de sensibilité pouvant consister à augmenter ou à dégrader instantanément

des paramètres définis de risque d’un/plusieurs grades ou en termes de pourcentage.

Figure N° 2 : Etapes de la mise en œuvre des scénarios de stress

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Source : http://www.finance-factory.fr/R2O/R2OStress.htm

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Au terme de cette seconde partie, nous avons présenté dans un chapitre notre institution

d’accueil pour le stage à sa voir la banque ICB Sénégal, en remontant à son historique,

exposer ses activités et missions. Aussi, nous avons donné son organisation et les différents

crédits qu’elle octroie. Ensuite, nous avons exposé les différents outils de gestion du risque de

crédit qu’elle utilise. Dans un dernier lieu, les points forts et points faibles de ces outils ont été

mis en exergue. Enfin des recommandations ont été formulées en vue d’une amélioration de

ces outils.

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CONCLUSION GENERALE

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La maitrise des risques auxquels la banque est exposée plus particulièrement le risque de

crédit, fait partie sa gestion quotidienne de la banque. Pour maîtriser ces risques, il faut les

gérer à travers différents instruments, techniques ou encore outils qu’il faut mettre en œuvre.

Le risque de crédit est le risque universel et le plus classique des banques, ce qui est inhérent à

leur principale activité d’intermédiation financière.

L’objet du présent mémoire a été de procéder à une analyse des outils de gestion du risque de

crédit d’ICB Sénégal, et de voir dans quelle mesure ils contribuaient à maitriser le risque y

afférent.

Il a été question dans un premier temps, de faire ressortir les fondements théoriques de la

fonction bancaire, ensuite d’utiliser une méthodologie d’étude qui a fait ressortir un modèle

d’analyse sur lequel nous nous sommes basée pour exposer et analyser les données recueillies.

Dans un second temps, nous avons procédé à l’exposition des différents outils de gestion en

utilisation dans la banque, à une analyse objective de ces outils et dégager par la suite des

recommandations et perspectives d’innovation.

Nous avons participé au dynamisme des différentes équipes chargées de la gestion du risque

de crédit. Les outils en utilisation dans la banque correspondent à ceux qui sont généralement

utilisés dans les autres banques de la place, notamment en ce qui concerne l’analyse financière

ou encore la prise de garanties.

Les recommandations et perspectives d’innovation formulées tentent de répondre à un besoin

d’amélioration de la gestion du risque de crédit. La qualité du portefeuille permet aussi de

savoir si le risque de crédit est maîtrisé, en mesurant la proportion qu’occupent les créances

douteuses et litigieuses sur l’ensemble des crédits octroyés. Le portefeuille a été segmenté par

secteur d’activités, pour éviter une concentration du risque de crédit. Le risque de

concentration est géré en prenant des mesures visant d’une part, à réduire la dégradation de la

qualité du portefeuille et, d’autre part, à améliorer sa diversification.

Toutefois, la ligne sur laquelle, la banque, comme ses consœurs, rencontre le plus de

défaillances en matière de recouvrement est le crédit consommation. Cet état s’explique par la

hausse du chômage causée par la précarité des emplois. Et à cet effet, la domiciliation du

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salaire qui constituait la principale garantie se trouve révoquée, et la banque ne peut plus

recouvrer la créance.

En somme, ICB doit concentrer ses efforts sur l’amélioration de ses outils de gestion du

risque de crédit. Elle applique certes les normes du dispositif prudentiel de la BCEAO.

Cependant elle gagnerait à intégrer dans son dispositif de gestion du risque de crédit d’autres

outils qui ont déjà fait leurs preuves à savoir le CREDIT SCORING ET LE CREDIT

MANAGEMENT

ANNEXES

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Annexe N° 1 : Guide d’entretien

1) Quels sont les types de crédit octroyés par ICB ?

2) Comment est organisée la distribution du crédit ?

3) Comment ICB gère-t-elle son risque de crédit ?

a. Par quels outils ?

b. Quelles techniques (couverture-réduction) ?

4) Quelle est l’évolution du risque de crédit ?

5) Sur quelle ligne de crédit rencontrez-vous le plus de risque ?

6) Quelle est la procédure de recouvrement en cas de défaillance pour minimiser les

pertes ?

7) A combien s’élèvent les fonds propres nécessaires à la couverture du risque de crédit ?

a. En valeur absolue ?

b. En % sur l’ensemble des fonds propres ?

8) Appliquez vous les recommandations de Bâle notamment en ce qui concerne la

gestion du risque de crédit ?

9) Êtes-vous satisfaits des outils de gestion du risque de crédit ?

a. Quelles en sont les limites ?

b. Quelles sont les perspectives d’innovation ?

BIBLIOGRAPHIE

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Ouvrages

1. Arnaud de servigny, benoit Métayer Ivan Zelenko : Le risque de crédit 3 è édition, Dunod 299 pages.

2. Axelle labadie et Olivier Rousseau : credit management gérer le risque clients, Editions economica, 1996, 238 pages.

3. Cécile Kharoubi et Philippe Thomas : Analyse du risque de crédit ; Banque &

Marchés, 2013.

4. Christian Gourieroux et André Tiomo : Risque de crédit, une approche avancée, 2007

384 pages.

5. Hennie Van Greuning et Sonja Brajovic Bratanovic : Analyse et gestion du risque bancaire, 1ère édition, 2004, 384 pages.

6. Jacques Teulié et Patrick Topsacalian : Finance 3è édition 763 pages édition vuibert 2000.

7. Jean-David DARSA : La gestion du risque crédit client, 2010, 256 pages.

8. Jeanne Françoise de Polignac, La notation financière, l’approche du risque de crédit,

Editions revue banque, 2002, 128 pages.

9. Juriscope 3ème édition : OHADA, traités et actes uniformes commentés et annotés,

2008 (mise à jour 2011).

10. Lucien Camara : La gestion des risques en microfinance, comment gérer avec

efficacité les risques d’une institution de microfinance ? Editions Plantation Collection

« Management et Gestion » 2006, 176 pages.

11. Madeleine Grawitz : Méthodes des sciences sociales, 1990, 1140 pages.

12. Michel Dietsch et Joël Petey : Mesure et gestion du risque de crédit dans les

institutions financières, 2008, 308 pages.

13. Michel Mathieu, L’exploitant bancaire et le risque de crédit, Editions revue banque,

301 pages.

14. Michel Rouach et Gérard Naulleau : Contrôle de gestion bancaire et direction Financière 5è édition revue banque édition 2009 403 pages.

15. Nicolas Van Praag : Crédit Management et crédit scoring, Editions Economica, 1995,

112 pages.

16. Vivien BRUNEL, Gestion des risques et risque de crédit, 2009.

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17. Florence Delahaye et Jacqueline Delahaye : DCG 6, Finance d’entreprise, Editions

Dunod, 2007, 559 pages.

Articles et Revues

18. Annexe au Règlement 09/2006/CM/UEMOA : Règles comptables spécifiques

applicables aux intervenants agrées du marché financier régional de l’UEMOA.

19. Banque Africaine de Développement : Revue du risque de crédit du portefeuille de la

banque, 2011.

20. Brigitte Godbillon-Camus et Christophe J.Godlewski, Gestion du risque de Crédit

dans la Banque : Information Soft, Information Hard et Manipulation, Format PDF,

Octobre 2005, 32 pages.

21. Directive N° 96/82 du 09/12/96 concernant la maitrise des dangers liés aux accidents

majeurs impliquant des substances dangereuses.

22. Club de la sécurité des systèmes d’informations français : La réforme Bâle 2, 2004,

Format PDF, 28 pages.

23. Comité de Bâle sur le contrôle bancaire Principes fondamentaux pour un contrôle

bancaire efficace (Septembre 2012) : 45 pages.

24. Dispositif prudentiel applicable aux banques et établissements financiers de l’UMOA.

25. Les conférences Gérard Parizeau, Résumé 1ère Conférence, Michel Crouhy : La

gestion du risque de crédit et la stabilité du système financier international, 2000, 45

pages.

26. Note d’information 1er Trimestre 2005 N° 001, BCEAO, 123 pages.

27. OHADA : Acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de

recouvrement et des voies d’exécution, 1998, 102 pages.

28. OHADA : Acte uniforme portant organisation des sûretés, 2010, 60 pages.

29. Rapport Annuel (2012) du Groupe ECOBANK : 24 pages.

30. Rapport Annuel de la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie du

Sénégal, 2008, 60 pages.

31. Rapport pilier III (2009) du Groupe Société Générale : 74 pages.

32. Revue de droit bancaire et financier revue bimestrielle (Novembre-Décembre 2010) :

les outils contractuels de gestion des risques financiers

33. Yazi Moussa (2012), méthodologie de rédaction du mémoire Master-Dess, 138 pages.

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Autres documents

34.Kangni Hemazro : Analyse des outils de gestion de la trésorerie de la Compagnie

Bancaire Ouest Africaine, MPCGF, Promotion 2, 2007/2008.

35. Gomez Armand K. Konan : Analyse du dispositif de gestion Actif-Passif à Ecobank Côte

d’Ivoire, MBF, 3ème promotion.

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WEBOGRAPHIE

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http://www.societegenerale.com/fr/investisseurs

www.bis.org

http://www.banqueducanada.ca/publication/rsf/

http://laurent.jeanpaul.free.fr/

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www.wikipedia.org

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http://www.lesechos.fr/finance-marches

http://www.fimarkets.com/

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