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R E N D E Z - V O U S D ’ A U T O M N E
Association de Gestion du Cinématographe CHÂTEAU-ARNOUX
CHÂTEAU-ARNOUX SAINT AUBAN
Centre culturel S. Signoret - 04160 CHÂTEAU-ARNOUX
www.le-cinematographe.fr Rejoignez-nous sur Facebook
cinematographe chaplin
Cinéma classé Art et Essai, Recherche,
Label Découverte Jeune Public,
Patrimoine et Répertoire
DU 18 AU 25
OCT 2017
19ème
Edition
MOT DE LA PRESIDENTE
Des réalisateurs confirmés ou de jeunes talents viennent nous présenter des histoires d'hommes, de femmes, d'engagement, de vie... pour un tour du monde en 8 jours. Eclectique, sensible et terriblement d'actualité cette 19e édition des Rendez-Vous d'Automne nous entraîne du Congo à New-York, du Sud de la France au Maroc en passant par la Suisse allemande. Soyez au rendez-vous dès mercredi 18 octobre et ne manquons pas Laurent Cantet, Eric Caravaca, Emmanuel Gras et Gérard Meylan qui viennent jusqu'à nous !
Sylvie le Breton,
Présidente de l'Association de Gestion du Cinématographe
EDITO : Etat des lieux
Huit ans après l'installation du premier appareil numérique pour la sortie d'AVATAR, on mesure le chemin parcouru pour constater que l'offre dite "hors cinéma" est tout à fait considérable. En effet, tout au long de l'année, grâce à ces nouvelles technologies, on vous propose des opéras en direct, des retransmissions de la Comédie Française, des ballets, du café-théâtre, etc…
A tout ceci, il faut ajouter une proposition de films toujours plus importante puisque l’on frôle cette année les 700. Même si cela a déjà été dit, la France possède en proportion de son territoire et du nombre d'habitants, le plus beau parc de salles de cinéma au monde, et le réseau art et essai est le deuxième diffuseur culturel de France après les bibliothèques. Force est de reconnaître que vous avez énormément de mérite à suivre le rythme et l'actualité cinématographique dans cette jungle de propositions. Ce rendez-vous annuel en automne est pour nous une manière de vous remercier de votre fidélité, de votre soutien.
Nous voulons, avec cette semaine de rencontres et de découvertes, continuer à titiller votre curiosité, enrichir votre cinéphilie et vous faire partager des ren-contres avec des cinéastes formidables.
Merci et bonnes projections.
L’EQUIPE DU CINEMATOGRAPHE
REMERCIEMENTS
Provence-Alpes Agglomération
La Mairie de Château-Arnoux St Auban
et son service technique
La Médiathèque Louis Joseph
L’association Point Rencontre
Le Centre Social La Marelle
15 02
TARIFS : achetez à l’avance vos places sur Internet ou à la caisse du cinéma
www.le-cinematographe.fr achat express
TARIFS HABITUELS sauf pour les soirées spéciales
CNC Centre National du Cinéma et de l’Image Animée
LE CINEMATOGRAPHE Location de salles (3 capacités),
séminaire, arbre de Noël... de la simple réunion à la vidéoconférence
Devis sur demande :
[email protected] Tél : 04.92.64.41.24
Restauration & parking 03 14
Menuiserie SAMAT Christophe
Le Point Nodal – Le Forest 04200 AUBIGNOSC
Tél : 04 92 62 53 34 [email protected]
BOIS – ALU – PVC FENETRE HYBRIDE
Marie-José Chaillan
Féminin / Masculin
Soin du cheveu Kérastase
Quartier
La Casse
04600
SAINT
AUBAN
Tél : 04 92 64 11 05 Journée continue du mardi au samedi
LE STENDHAL C a f é
R e s t a u r a n t Centre culturel
Simone Signoret
Château-Arnoux
04.92.64.45.56 Pendant les Rendez-Vous d’Automne, restauration adaptée aux contraintes
du cinéma
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En collaboration avec le centre social
LA MARELLE
ZOMBILLENIUM Anim - France - 2017 - 1 H 18 - Réal : Arthur de
Pins, Alexis Ducord…
Dans le parc d’attractions d’épouvante
Zombillénium, les monstres ont le blues. Non seulement,
zombies, vampires, loups garous et autres démons sont de
vrais monstres dont l’âme appartient au Diable à jamais,
mais en plus ils sont fatigués de leur job (…)
Jusqu'à l'arrivée d'Hector, un humain, contrôleur des
normes de sécurité, déterminé à fermer l’établissement. A PARTIR DE 8/10 ANS…
Un film d’animation fantastique pour enfants et plus grands.
Adaptation réussie de la célèbre BD du même auteur.
Un voyage idéal en compagnie de personnages haut en couleur
dans un parc d’attraction pour les vacances de Toussaint. Une fois de plus,
le savoir-faire français égale les plus grosses productions US.
Venez en famille faire la visite… d’un parc d’enfer !!
Venez déguisés
au CINE-GOUTER
DU 18 OCTOBRE,
des petits cadeaux
vous attendent !!...
MERCREDI 18 OCT 14 H 00
TARIF
UNIQUE
5.00 €
CINE-GOUTER
LIBRAIRIE
L’ARBOUSIER 1 Av. Abdon Martin
ORAISON
04.92.78.61.08
LIVRES- CD - DVD
LA VILLA de Robert GUEDIGUIAN en présence de Gérard Meylan, acteur
France – 2017 - 1 H 47 - Réal : Robert Guédiguian – Int : Ariane Ascaride,
Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan…
Dans une calanque près de Marseille, au creux de l’hiver, Angèle, Joseph et Armand, se rassemblent autour de leur père vieillissant. C’est le moment pour eux de mesurer ce qu’ils ont conservé de l’idéal qu’il leur a transmis, du monde de fraternité qu’il avait bâti dans ce lieu magique, autour d’un restaurant ouvrier dont Armand, le fils ainé, continue de s’occuper. Lorsque de nouveaux arrivants venus de la mer vont bouleverser leurs réflexions… Robert Guédiguian nous entraîne dans son scénario à tiroirs, mélodrame sur fond d'immigrants maritimes mâtiné de dépression de la soixantaine, récit mélancolique sur la fin d'une époque militante et collective, mais aussi plein d'espoir sur la toujours possible naissance de l'amour, de confiance dans la jeunesse, dans la foi d'une écologie nécessaire.
Toute la société se retrouve dans La calanque enclavée où le temps semble s'être arrêté. Robert s'adresse autant à nous qu'à ses protagonistes, il combat l'enfermement de l'esprit et prône l'ouverture et le mouvement en se tournant vers une société en pleine mutation à laquelle il faut nécessairement s'adapter, tout en profitant pleinement du moment présent.
Présenté à Venise en compétition, la projection s'est terminée sur une standing ovation de vingt minutes.
PORTRAIT DE GERARD MEYLAN C’est avec un immense plaisir que nous recevons notre ami Gérard MEYLAN. Etant intellectuellement frère de Robert, entre autre, il est capable d’évoquer avec une grande précision les désirs et pensées de son ami réalisateur. Un très beau moment en perspective.
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AVANT PREMIERE
MERCREDI 18 OCT 20 H 30
DIM 22 OCT - 16 H 30
LUNDI 23 OCT - 16 H 00
MARDI 24 OCT - 18 H 30
MERC 25 OCT - 20 H 30
CARRE
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LUNDI 23 OCT - 18 H 30
RAZZIA
MARDI 24 OCT - 21 H 15
SOIREE D’OUVERTURE
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LES GARDIENNES France - 2017 - 2 H 14 - Réal :
Xavier Beauvois - Int : Nathalie
Baye, Laura Smet, Iris Bry…
Pendant sept longues années, de 1915 à 1922, Xavier Beauvois nous installe au cœur de la campagne bretonne, dans une ferme où, depuis que les hommes sont partis au front, les femmes ont pris les affaires en main. Hortense, la matriar-
che, est secondée par sa fille. Elles sont bientôt rejointes par la jeune Francine, une orpheline qui se dévoue à la famille, (…) Les années passent, rythmées par les moissons, par la violence qui explose en sourdine, et à retardement, mais pas moins brutalement que sous le feu des canons, par de rares éclats de joie. Beauvois cherche moins à raconter une petite histoire qu’à saisir la grande, qui s’écrit en silence. Tranchant dans la continuité à grands coups d’ellipses, il creuse le moment comme une glaise, sculptant de concert avec Caroline Champetier, la chef opératrice qui a signé la lumière de tous ses films, les visages et les corps de ses acteurs, les-quels, ainsi saisis dans leur vérité nue, sont bouleversants. Isabelle Régnier
LES CONQUERANTES Suisse – 2017 – 1 H 36
Réal : Petra Biondina Volpe
Int : Marie Leuenberger, Maximilian
Simonischek, Rachel Braunschweig…
Woodstock, Flower Power, Révolution Sexuelle : trois ans se sont écoulés depuis mai 68 mais la vague de libération ne semble pas avoir atteint le petit village suisse d’Appenzell. En mère au foyer exemplaire, Nora ne conçoit d’ailleurs pas sa vie autrement. Pourtant, à l’approche d'un référendum sur le droit de vote des femmes, un doute l'assaille : et si elles s'affirmaient davantage face aux hommes ?
LES CONQUERANTES est une divine surprise. Le cinéma suisse alémanique nous gratifie de temps en temps de petite merveille. Il n'y a rien à jeter. Scénario intelligent et riche, mise en scène soignée et efficace, jeu légère-ment appuyé d'à propos, reconstitution de l'année 1971 sans fausse note, casting ébouriffant, n'en jetez plus. La difficile mayonnaise entre drame et comédie est réussie et sous un fond émi-nemment politique perce une dimension humaine universelle émouvante : le combat des femmes durant un siècle. Film de chaude actualité : le patriarcat n'est pas vieux. Les plus âgés ont oublié cette époque corsetée et peu émancipée. Les plus jeunes devraient « en prendre de la graine » : les victoires sont fragiles et les retours en arrière fort possibles.
« COMBATS DE FEMMES » DEUX FILMS EN AVANT-PREMIERE
18 H 30 21 H 30
TARIF : 10 € les 2 films
MERC 18 OCT - 20 H 30 MERC 18 OCT - 14 H 00
JEUDI 19 OCT - 18 H 30 JEUDI 19 OCT - 21 H 30
VEND 20 OCT - 18 H 00 SAM 21 OCT - 18 H 30
JEUDI 19 OCT
EX LIBRIS : THE NEW YORK PUBLIC LIBRARY USA – 2017 – 3 H 17 – Documentaire - Réal : Frederick Wiseman - VOST 87 ans, cinquante ans de carrière et une quarantaine de documentaires au compteur, Frederick Wiseman est l’un des plus grands cinéastes américains. Diplômé de Yale, juriste de formation, il a consacré son œuvre au fonctionnement des institutions de son pays. Séquence après séquence, chacune prenant le temps de rendre sensible une situation, le film déploie un gigantesque réseau d’actions publiques dont les quelques 80 implantations relevant de la bibliothèque dans tous les quartiers de New York sont les instruments. Frederick Wiseman investit une grand institution du savoir et la révèle comme un lieu d'apprentissage, d'accueil et d'échange. La New York Public Library incite à la lecture, à l'approfondissement des connaissances et est fortement impliquée auprès de ses lecteurs. Grâce à ses 92 sites, la 3ème plus grande bibliothèque du monde rayonne dans trois arrondissements de la ville et participe ainsi, à la cohésion sociale des quartiers de New York, cité plurielle et cosmopolite. Comment cet incomparable lieu de vie demeure-t-il l'emblème d'une culture ouverte, accessible et qui s'adresse à tous ?
Wiseman vient nous rappeler, dans un film pourtant tourné avant l'élection de Trump, ce qu'est la culture dans un pays qui ne cesse de la réécrire pour l'arranger à la sauce des vainqueurs (les Blancs, doit-on le rappeler). Le film décrit cet endroit incroyable où la culture est offerte à tous, grâce à l'argent des riches.
Concerts, lectures, théâtres, bibliothèques, etc. C'est passionnant. Puis il y a ces hommes de culture qui viennent faire des conférences pour défendre des valeurs égalitaires, humanistes, et s'opposer comme ils le peuvent à la barbarie des politiques radicales de droite. C'est bouleversant de simplicité, de bon sens.
Le réseau de bibliothèques et de salles de cinéma sont le fleuron de la diffusion culturelle sur tout le territoire. Le Cinématographe et la médiathèque Louis-Joseph sont heureux de vous proposer cette magnifique avant-première. Cette soirée consolide la collaboration permanente de la médiathèque et du cinéma magnifiquement illustrée par l’Université Populaire UNIPOP. Collaboration avec la librairie l’ARBOUSIER (Oraison).
A l'issue de la projection, le pot de l'amitié vous sera offert.
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VENDREDI 20 OCT 18 H 00
MAKALA en présence du réalisateur
Emmanuel GRAS France – 2017 – 1 H 36 – Réal : Emmanuel Gras Int : Kabwita Kasongo, Lydie Kasongo…VOST Tourné au Congo, le film emboîte littéralement le pas de -Kabwita Kasongo, villageois et père de famille, vivant dans la brousse, qui fabrique lui-même du charbon de bois (« makala » signifie « charbon » en swahili). Mais, dans l’espoir d’agrandir sa maison, il doit encore aller le vendre dans la grande ville la plus proche. Il n’a pour véhicule qu’un précaire vélo, sur lequel il charge un imposant monticule de sacs. Commence alors un autre film, itinérant cette fois, qui suit au fil de ses étapes, le périple du pauvre homme sur une route semée d’embûches et d’accidents de parcours…
Un film pourvu d’une splendeur formelle telle que celle de MAKALA pourrait renvoyer aux oubliettes bon nombre de ces fictions d’auteur prisées pour s’accaparer l’esthétique du documentaire. Le troisième long-métrage d’Emmanuel Gras, est certes un documentaire pur jus, mais pas de ceux qui restent collés au « réel » le nez dans le guidon. Au contraire, la caméra d’Emmanuel Gras, réalisateur qui assure aussi la prise de vues de ses films, ne cesse
de transfigurer les situations dont elles témoignent, pour leur conférer un souffle et une flamme qui savent puiser à l’imaginaire de la fiction, ou, aux grandes mythologies humaines.
Un grand moment de cinéma, un film que vous n'oublierez jamais,
un IMMENSE CHOC !
A l’issue de la projection, buffet proposé par l’association
POINT RENCONTRE & un groupe de migrants
MERCREDI 25 OCT 20 H 30
AVANT PREMIERE
AVANT PREMIERE
SOIREE EN COLLABORATION AVEC LA MEDIATHEQUE LOUIS JOSEPH
Rencontre avec
un cinéaste formidable : Emmanuel
GRAS Tout est une question de regard. Celui d’Emmanuel Gras est unique, exceptionnel, original et surtout d'un grand respect et d'une grande honnêteté. Avant d'avoir le grand choc avec MAKALA, nous vous proposons un retour en arrière avec l’un de ses précédents films fortement remarqué :
BOVINES OU LA VRAIE VIE DES VACHES
Programmé le LUNDI 23 OCT à 16 H 00 (Voir détails page 9)
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Il est passé maître dans la fusion d’un réalisme que l’on croirait pris sur le vif, avec la fiction, s’en servant comme une dynamique du romanesque, allant jusqu’au mélodrame. L’ATELIER recoupe pleinement cette grammaire du cinéaste. Sur un sujet original qu’il a coécrit avec le talentueux Romain Campilo (réalisateur du magnifique "120 battements par minute)", l’alchimie fonctionne à merveille.
Film autour de la maîtrise de l’écriture, L’ATELIER est une leçon de scénario, tant l’intrigue ne cesse d’évoluer jusqu’à un climat remarquable, pétri de suspense, sur les hauteurs d’une falaise méditerra-néenne. Les conflits internes au petit groupe d’apprentis sont d’un naturel étonnant, Marina Foïs fait des merveilles et Matthieu Lucci peut envisager une carrière d’acteur ! Le film réussit à saisir les motivations d’une jeunesse qui a « le soleil dans les yeux » une jeunesse qu’il va falloir écouter, sans la juger, à la manière de Laurent Cantet.
Fidèle parmi les fidèles, Laurent Cantet nous fait l'honneur et l'amitié de nous rendre visite pour la cinquième fois. Ne ratez pas cette soirée qui s'annonce d'ores et déjà passionnante au vu de la richesse et la qualité du film.
SAMEDI 21 OCT 18 H 30
L’ATELIER France – 2017 – 1 H 53
Réal : Laurent Cantet
Int : Marina Foïs,
Matthieu Lucci, Warda
Rammach…
La Ciotat, été 2016. Antoine a accepté de suivre un atelier
d’écriture où quelques jeunes en insertion doivent écrire un roman noir avec l’aide d’Olivia, une romancière connue. Le travail d’écriture va faire resurgir le passé ouvrier de la ville, son chantier naval fermé depuis 25 ans, toute une nostalgie qui n'intéresse pas Antoine...
L'ATELIER semble comme com-plémentaire de "A voix haute", documentaire sur le concours "Eloquentia" en Seine-Saint-Denis, dest iné à maîtriser l’éloquence.
La forme documentaire fait partie intégrante de l’approche filmique de Laurent Cantet, en continuité avec ses sujets à dimension sociale.
MARDI 24 OCT
LA BELLE ET LA MEUTE
Tunisie/ Fr/Suèd/ Norvèg/Liban/ Qatar/Suisse – 2017 – 1 H 40 – Réal : Kaouther Ben Hania – Int : Mariam Al Ferjani, Ghanem Zrel-li, Noomane Hamda…VOST
Lors d'une fête étudiante, Mariam, jeune Tunisienne, croise le regard de Youssef. Quelques heures plus tard, Mariam erre dans la rue en état de choc. Commence pour elle une longue nuit durant laquelle elle va devoir lutter
pour le respect de ses droits et de sa dignité...
Après l’étonnant Challat de Tunis, où elle dénonçait le machisme ordinaire de son pays avec un humour piquant, la réalisa-trice tunisienne Kaouther Ben Ha-nia frappe beaucoup plus fort avec ce par-cours d’une petite combattante pour sa dignité. Elle la suit, la soutient, dans la moindre de ses hésitations et de ses peurs, lors de plans-séquences remarquables dans des bâtiments administratifs où chaque visage masculin affiche un mépris latent – quand il n’est pas une menace potentielle.
Thriller féministe étonnant, LA BELLE ET LA MEUTE haletante de la naissance d’est, avant tout, la chronique une conscience politique. Guillemette Odicino
RAZZIA Fr/Belg/Maroc - 2018 1 H 49 - Réal : Nabil
Ayouch - Int : Maryam Tou-z a n i , A r i e h W o r t h a l -ter, Abdelilah Rachid…VOST
Razzia suit cinq fils narratifs distincts, tous liés à un événement tumultueux dans les rues de Casablanca. Quelle est l’origine d’un projet aussi ambitieux avec cinq personnages aux histoires entrela-cées et deux époques au Maroc avec 1982 et 2015 ? Nabil Ayouch : Cela fait 18 ans que j'ai posé mes valises au Maroc après avoir grandi en France. J'étais à la fois dans une vie très excitante d'un pays qui m'inspire beaucoup tout autant qu'il peut me choquer parfois ou me bouleverser, et dans l'observa-tion (…) Jusqu'à présent, dans mes films, j'avais toujours eu envie de m'intéresser aux marginaux, que ce soit Ali Zaoua, Les Chevaux de Dieu ou même Much Loved. Avec RAZZIA, je voulais me lancer dans quelque chose qui est beaucoup plus un film somme, une somme de toutes ces années que j'ai passées ici, une somme de toutes les per-sonnes que j'ai vues, que j'ai rencontrées et qui constituent une majorité, mais une majo-rité silencieuse (…) Film puzzle captivant et acte "politique" très fort, RAZZIA tisse sa toile avec une grande intensité, Nabil Ayouch excellant notamment à faire émerger l'émotion à travers la simple observation d'un visage. Et son regard à la fois affectueux et acéré sur le Maroc contem-porain et sur le tumulte de Casablanca est autant un appel à l'éveil positif, à la persé-vérance et à la renaissance qu'une sirène d'alarme déclenchée par les périls nés des failles et de contradictions qui s’accentuent.
Nous avions adoré Much Loved, mais force est de constater que RAZZIA est un cran au-dessus, le cinéaste a gagné en précision, en maîtrise. Ce film choral est une réussite
totale dont on n'a pas fini de parler. Énorme coup de cœur.
JEUNES TALENTS DU MAGHREB
18 H 30 AVANT PREMIERE
21 H 15
L’ATELIER en présence du réalisateur
L a u r e n t C A N T E T
TARIF : 10 € les 2 films
CARRE 35 en présence du réalisateur
Eric CARAVACA France – 2017 – 1 H 07 - Documentaire – Réal : Eric Caravaca
« Carré 35 est un lieu qui n’a jamais été nommé dans ma famille ; c’est
l’emplacement de la concession où se trouve le caveau
de ma sœur aînée, morte à l’âge de trois ans. Cette
sœur dont on ne m’a rien dit ou presque, et dont
mes parents n’avaient curieusement gardé aucune
photographie.
C’est pour combler cette absence d’image que j’ai entrepris
ce film. Croyant simplement dérouler le fil d’une vie
oubliée, j’ai ouvert une porte dérobée sur un vécu que j’ignorais, sur
cette mémoire inconsciente qui est en chacun de nous et qui fait ce que
nous sommes… »
Pour reconstituer cette histoire cachée, Eric Caravaca a cherché des pièces d’état civil, recoupé les dates et les informations, tenté de retrouver les témoins. Bref, il s’est livré à une véritable enquête qui donne à son deuxième film des allures de polar.
Le résultat est extraordinaire, le film est d'une force, d'une intelligence incroyables, il prend une dimension universelle et nous renvoie à notre propre histoire, à nos propres secrets. À la fin de la projection on est littéralement cloué au siège !
Pour la petite histoire Éric Caravaca joue au théâtre tous les soirs, il fait l'aller-retour depuis Paris
pour cette présentation. VENEZ NOMBREUX
pour honorer sa présence !!
BOVINES OU LA VRAIE VIE DES VACHES France – 2012 – 1 H 04 - Documentaire Réal : Emmanuel Gras… Dans les champs, on les voit, étendues dans l’herbe ou broutant paisible-ment. Grosses bêtes placides que l’on croit connaître parce que ce sont des animaux d’élevage. Lions, gorilles,
ours ont toute notre attention, mais a-t-on jamais vraiment regardé des vaches ? S’est-ont demandé ce qu’elles faisaient de leurs journées ? A quoi pensent-elles lorsqu’elles se tiennent immobiles, semblant
contempler le vide ? Mais, au fait, pensent-elles ?
Un étonnant documentaire, contemplatif et poétique, sur le destin des vaches, filmées au plus près de leur "humanité" et dans la splendeur de la nature. Un travail sensible qui n'est pas sans évoquer un chef-d'œuvre à la Corot !
C'est un pari. Surprenant. Audacieux. Qui aurait pu penser qu'un jeune cinéaste inconnu parviendrait à passion-ner durant soixante-cinq minutes avec des vaches comme personnages ? Emmanuel Gras y parvient, pourtant, et sans effets pleurards. Télérama.
Venez rencontrer Emmanuel GRAS
lors de l’avant-première de son film MAKALA mercredi 25 oct à 20 H 30
(Voir détails page 11) 09 08
DIMANCHE 22 OCT 16 H 30
16 H 00
AVANT PREMIERE
JEUNE FEMME France – 2017 – 1 H 37
Réal : Léonor Serraille – Int : Laetitia
D o s c h , G r é g o i r e M o n s a i n -
geon, Souleymane Seye Ndiaye…
Un chat sous le bras, des portes closes, rien dans les poches, voici Paula, de retour à Paris après une longue absence. Au fil des rencontres, la jeune femme est bien décidée à prendre un nouveau départ. Avec panache.
Ce premier film de la française Léonor Serraille semble avoir été taillé sur mesure pour son actrice Laetitia Dosch, elle joue ici Paula, grande paumée qu’on découvre alors qu’elle se fracasse la tête contre une porte… Opposant un esprit libre, fantasque, un peu voyou aux forces aliénantes qui menacent de toute part, la jeune femme improvise avec les moyens du bord, au gré des rencontres et des opportunités, son apprentissage de la vie d’adulte.
JEUNE FEMME reflète avec une certaine justesse la précarité dans laquelle se débat
la jeunesse française d’aujourd’hui. Caméra d'Or Cannes 2017 et Prix du Jury du Champs Elysées film festival 2017.
18 H 30
L U N D I 2 3 O C T
AVANT PREMIERE
JEUNES TALENTS A DECOUVRIR
