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C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès d’Anne-Marie d’Entremont, membre du Réseau permanent des personnes apprenantes et femme engagée de la grande famille de l’alphabétisation. Anne-Marie était originaire de Pubnico-Ouest-le-Bas en Nouvelle- Écosse, où elle avait vu le jour le 2 mai 1937. Elle y a occupé différents emplois avant de suivre ses premiers cours d’alphabétisation dans les années 90, au Collège de l’Acadie à Tusket. Depuis, elle n’avait jamais cessé de s’impliquer dans l’Équipe Alphabétisation-Nouvelle-Écosse, dont elle a un temps été trésorière. Elle faisait aussi partie du comité du Réseau permanent des personnes apprenantes. C’est au cours d’une rencontre de ce comité qu’elle a fait la connaissance d’une autre apprenante, Françoise Cadieux, originaire de l’est de l’Ontario et qui deviendra sa grande amie après une visite d’échange. D’Anne-Marie, Françoise dit qu’elle était une personne généreuse et courageuse, qui estimait qu’il n’était jamais trop tard pour apprendre et qui aimait par-dessus tout rencontrer des apprenants. Elle lui avait appris la technique de couture du piqué. Anne-Marie donnait beaucoup de son temps au Musée des Acadiens des Pubnicos ou elle effectuait bénévolement des démonstrations de fabrication d’artisanat traditionnel acadien, comme les tapis houqués (aussi appelés tapis crochetés) tout en parlant avec fierté de sa communauté aux visiteurs. Pour Ghislaine d'Eon, directrice générale de l'Équipe d'alphabétisation-Nouvelle-Écosse, Anne-Marie aimait prendre des cours et parler avec les gens. « Elle nous manquera énormément » a-t-elle ajouté. En décembre 2010, Anne-Marie alors très malade avait tenu à assister au conseil d’administration de la FCAF à Ottawa. L’équipe de la Fédération en avait profité pour lui offrir une plaque commémorative en remerciement de toutes ses années d’implication et de collaboration. Pour Normand Lévesque, directeur général de la FCAF, qui l'a connue "dans une autre vie", alors qu’il travaillait en Colombie–Britannique dans les années 90, Mme d'Entremont était « une force tranquille. Une dame drôle, engagée, très à l'écoute, ouverte et surtout, qui croyait pouvoir faire une différence. » Anne-Marie d'Entremont était une femme convaincue. Dans un texte publié par la FCAF, elle servait de modèle à un personnage et disait, en regard de l'importance d'apprendre et des défis que cela suppose : « Embarquer n’est que le début. Nous devons aussi être patientes. Certaines parties du parcours seront plus longues et d’autres plus difficiles. Mais une chose est certaine, il n’est pas question de débarquer ! Nous devons y rester ! ». Anne-Marie observe son amie, prend une grande respiration et ajoute avec conviction : « Il y aura des arrêts, des obstacles et des fois, nous resterons en gare longtemps. Parfois, nous aurons l’impression de perdre notre temps. Et ensuite, nous avancerons. Puis le goût de débarquer nous reviendra à nouveau. » Bon voyage Anne-Marie, croiser ta route a été une chance pour nous tous ! L’équipe de la FCAF

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décèsresdac.net/documentation/pdf/hommage_anne_marie_120111.pdf · C’est avec grande tristesse, que nous avons appris,

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C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès d’Anne-Marie d’Entremont, membre du Réseau permanent des personnes apprenantes et femme engagée de la grande famille de l’alphabétisation. Anne-Marie était originaire de Pubnico-Ouest-le-Bas en Nouvelle-Écosse, où elle avait vu le jour le 2 mai 1937. Elle y a occupé différents emplois avant de suivre ses premiers cours d’alphabétisation dans les années 90, au Collège de l’Acadie à Tusket. Depuis, elle n’avait jamais cessé de s’impliquer dans l’Équipe Alphabétisation-Nouvelle-Écosse, dont elle a un temps été trésorière. Elle faisait aussi partie du comité du Réseau permanent des personnes apprenantes. C’est au cours d’une rencontre de ce comité qu’elle a fait la connaissance d’une autre apprenante, Françoise Cadieux, originaire de l’est de l’Ontario et qui deviendra sa grande amie après une visite d’échange. D’Anne-Marie, Françoise dit qu’elle était une personne généreuse et courageuse, qui estimait qu’il n’était jamais trop tard pour

apprendre et qui aimait par-dessus tout rencontrer des apprenants. Elle lui avait appris la technique de couture du piqué. Anne-Marie donnait beaucoup de son temps au Musée des Acadiens des Pubnicos ou elle effectuait bénévolement des démonstrations de fabrication d’artisanat traditionnel acadien, comme les tapis houqués (aussi appelés tapis crochetés) tout en parlant avec fierté de sa communauté aux visiteurs. Pour Ghislaine d'Eon, directrice générale de l'Équipe d'alphabétisation-Nouvelle-Écosse, Anne-Marie aimait prendre des cours et parler avec les gens. « Elle nous manquera énormément » a-t-elle ajouté. En décembre 2010, Anne-Marie alors très malade avait tenu à assister au conseil d’administration de la FCAF à Ottawa. L’équipe de la Fédération en avait profité pour lui offrir une plaque commémorative en remerciement de toutes ses années d’implication et de collaboration. Pour Normand Lévesque, directeur général de la FCAF, qui l'a connue "dans une autre vie", alors qu’il travaillait en Colombie–Britannique dans les années 90, Mme d'Entremont était « une force tranquille. Une dame drôle, engagée, très à l'écoute, ouverte et surtout, qui croyait pouvoir faire une différence. » Anne-Marie d'Entremont était une femme convaincue. Dans un texte publié par la FCAF, elle servait de modèle à un personnage et disait, en regard de l'importance d'apprendre et des défis que cela suppose : « Embarquer n’est que le début. Nous devons aussi être patientes. Certaines parties du parcours seront plus longues et d’autres plus difficiles. Mais une chose est certaine, il n’est pas question de débarquer ! Nous devons y rester ! ». Anne-Marie observe son amie, prend une grande respiration et ajoute avec conviction : « Il y aura des arrêts, des obstacles et des fois, nous resterons en gare longtemps. Parfois, nous aurons l’impression de perdre notre temps. Et ensuite, nous avancerons. Puis le goût de débarquer nous reviendra à nouveau. » Bon voyage Anne-Marie, croiser ta route a été une chance pour nous tous ! L’équipe de la FCAF

Petite femme au grand cœur. J’ai eu la chance de te côtoyer et de reconnaître en toi la force tranquille et la détermination des Acadiens, la volonté d’apprendre et la curiosité des personnes peu alphabétisées, la sagesse et la grande bonté de la femme et de la mère, la reconnaissance et l’appréciation des bonnes choses de la vie. J’ai appris à ton contact l’écoute, la persévérance et l’espoir que tout peut s’améliorer. L’histoire de la francophonie canadienne est peuplée de leaders connus et reconnus dont souvent sont exclues les Anne-Marie de ce monde. Ton engagement auprès de la FCAF, de ta communauté et de ta famille fait de toi l’une de ces leaders de choix, une femme d’exception parce que tout se joue dans la langue du quotidien. Je me sens privilégiée de t’avoir rencontrée. Avec tout mon respect et mon affection, je te souhaite bonne route. Luce Lapierre

Pour lire «Une histoire d'apprenants....» inspirée par Anne-Marie et Françoise Cadieux, écrite dans le cadre de la Consultation Nationale de la FCAF,

pour illustrer les besoins des apprenants adultes. » Lire

C’est avec grande tristesse, que nous avons appris, Le décès d’une grande amie, notre chère Anne-Marie, Pour toute sa famille, c’est un choc dur à accepter, Et toute la communauté, dans le deuil est aussi plongée, Comme une étoile filante, elle nous a quittés, Après avoir dit adieu à ses biens aimé(e)s et ses ami(e)s, Sa souffrance à cause de sa maladie est maintenant terminée, Et auprès de Dieu, elle est soulagée et peut relaxer. La séparation physique d’un être cher n’est jamais chose facile, Et de voir partir notre chère Anne-Marie est très difficile, Mais on se souviendra toujours d’elle comme une personne de grand cœur, Une personne qui avait toujours ses racines acadiennes à cœur. Elle est l’exemple parfait d’une personne qui croyait au droit à l’éducation, Et pour faire avancer la cause, s’est impliquée dans des organismes de sa région, Ce qui l’a amenée à jouer un rôle aux niveaux provincial et national, Et toujours avec sa grande sagesse et son air bien jovial. Elle était une personne qui aimait la vie, Bien qu’elle ait dû surmonter de très grands défis, Elle était toujours une personne accueillante et souriante, Et tous la trouvaient des plus plaisantes. Nous nous souviendrons toujours de sa bonne humeur, Et qu’elle était une bénévole au très grand cœur, De sa présence aux réunions et activités de la communauté francophone et acadienne, Et de sa grande contribution au bien-être des siens et des siennes. Son départ laisse un grand vide dans sa famille et la communauté, Son absence pour longtemps sera remarquée, Mais avec nous elle sera toujours, nous demeurons assurés, Car son esprit, dans nos discussions, saura nous guider. À vous tous, chers membres de la famille et ami(e)s, mes sincères sympathies, Anne-Marie est maintenant un ANGE, c’est chose garantie, Et au cours des années, elle continuera de nous guider, Comme elle a fait sur terre, pendant toutes ces années. Colette Arsenault Le 11 janvier 2010