Upload
others
View
3
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Champs électromagnétiques, santé et compteurs de nouvelle génération
2
3
Table des matières LES CHAMPS ELECTROMAGNETIQUES ET LA SANTE ...................................... 4 REDUCTION DES RISQUES ........................................................................................................ 11
LA PROBLEMATIQUE DES COMPTEURS ............................................................ 12 LES ENJEUX ................................................................................................................................ 12 Imposition .............................................................................................................................. 13 Aspects économiques ........................................................................................................ 15 Un espion sur votre maison ............................................................................................ 16
AVANCEES DE L’OPPOSITION .................................................................................................. 17 CONCLUSION .............................................................................................................. 18 CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE : ............................................................................. 18 POUR EN SAVOIR PLUS : ......................................................................................... 19
Groupe de soutien aux actions contre la suprématie
et les abus des multinationales
Mai 2013
4
Les champs électromagnétiques et la santé L’explosion de notre exposition aux champs électromagnétique (CEM) (incluant les radiofréquences) soulève de plus en plus de questions sur leur innocuité. L’un des arguments énoncés par les partisans de leurs utilisations est qu’aucune étude ne prouve que l’exposition aux CEM soit dangereuse. Ce à quoi les opposants répondent qu’il n’y a aucune preuve qu’elle ne soit pas dangereuse. Un deuxième argument en faveur de leurs utilisations est qu’ils ne peuvent êtres nocifs car nous sommes naturellement exposés à ces champs (champ magnétique terrestre, charges électriques dans les orages, etc.). Il est vrai que nous sommes exposés à ces champs naturels et que certains d’entre eux sont mêmes nécessaires au maintien de la vie sur terre1. Toutefois cet argument est fallacieux, car cette exposition est extrêmement faible comparé aux champs artificiels. Par exemple, la limite canadienne d’exposition aux CEM, radiofréquences et micro ondes est de 6 000 000 de microwatts/m2 (µW/m2) alors que leur présence naturelle est de 0,000001 µW/m2.
exponentielle (Nokia Siemens Networks avertit que l’industrie du sans-‐fil doit se préparer à une augmentation du trafic de plus de 1000 fois d’ici 2020), il faudrait peut-‐être se demander si les normes de protection actuelles ne devraient pas être révisées à la baisse. Il faut préciser que ces normes
1 Le champ magnétique empêche les particules chargées émises principalement par le soleil de pénétrer dans l’atmosphère
‘‘La vie est née de la radiation. La vie est entretenue par la radiation. La vie est détruite par tout déséquilibre oscillatoire.’’ George Lakhovsky, (1869-‐1942)
5
varient énormément de par le monde, pour s’en rendre compte, il suffit de regarder le tableau suivant.
Comme on peut le voir, le Canada se situe presque au sommet de la liste avec 6 000 000 de µW/m2. Cette grande disparité est due à deux facteurs, d’une part, certains pays prennent plus de précautions, d’autre part, les connaissances dans ce domaine évoluent très vite. Une troisième possibilité est que certains gouvernements s’inclinent plus que d’autres devant le lobby des compagnies de sans-‐fil, néanmoins nous laisserons à d’autres le soin d’enquêter sur ce sujet.
Pays ou villes Limite en µW/m2
États-‐Unis 10 000 000
Canada 6 000 000
Russie, Chine, Italie, Paris, Pologne, Hongrie, Bulgarie
955 000
Suisse (enfants et malades) 424 000
Belgique, Ukraine, Luxembourg 239 000
Vienne 96 000
6
Pendant longtemps l’occident a cru que le seul effet des ondes était l’échauffement des tissus à haute puissance. Toutefois, en Russie et dans les pays de l’ancienne URSS des études sur les effets biologiques ont été réalisées et la première norme a été mise en application à la fin des années 1950. Depuis, ces pays n’ont cessé d’être à l’avant garde dans ce domaine. C’est ainsi qu’alors que nous commençons à réaliser qu’il existe des effets biologiques dus à l’exposition à long terme, ils savent déjà quelles fréquences sont les plus nocives. Cependant, ces effets sont difficilement
admis et sont même contestés car on ne comprend pas encore comment les CEM pourraient les causer. Les compagnies de sans-‐fil profitent de cette controverse et financent leurs propres études qui, lorsque elles sont publiées, soutiennent toujours qu’il n’y a pas d’effets biologiques. Ceci alors que beaucoup d’études indépendantes démontrent le contraire. Pour comprendre ce phénomène étrange, il suffit de voir par qui les études ont été financées et comment elles ont été menées. Un exemple, l’étude Wireless Telecommunication Research (WTR), financée par les industriels du téléphone portable et lancée en 1993. George Carlo, alors directeur du programme, a pu avoir accès aux données, mais n’avait plus aucun contrôle sur les futures publications car l’association d’industriels s’étant mis à se méfier de lui, les
‘‘The claim from wifi proponents that the only concern is thermal impacts is now definitively outdated scientifically’’ Martha Herbert Pediatric neurologist Harvard Medical School
"Les nombreux travaux de recherche sur les effets nocifs éventuels des champs électromagnétiques qui ont été menés dans l'ex-Union soviétique et publiés principalement en langue russe restent pratiquement inconnus de la communauté scientifique internationale" Dr Michael Repacholi, du Projet international CEM de l'OMS. Communiqué OMS/38 20 mai 1998
7
chercheurs communiquaient directement avec elle. Ce qu’il nous raconte est très éclairant sur les pratiques utilisées. En 1999, une fois la collecte de données terminée depuis un an, alors qu’on ne devrait pas modifier l’échantillon de patients, l’équipe va en ajouter six. Ainsi, à l’origine, onze patients sur vingt-‐neuf atteints d’une tumeur neuro-‐épithéliale étaient des utilisateurs du portable alors que les chiffres passent à quatorze sur trente-‐cinq. Une modification qui fait passer l’augmentation du risque de 2,8 « statistiquement significatif » à 2,4. De plus, grâce a une modification statistique, le facteur de risque passe à 2,1 dans l’article publié, une augmentation jugée non significative même s’il s’agit d’un risque deux fois plus élevé, et ces chiffres sont noyés au milieu des pourcentages de tous les autres types de cancers.2 Et voilà, le tour est joué. Du côté des études indiquant une réaction du corps face à l’exposition aux CEM, il se trouve aussi des études peu valables (par exemple, échantillon trop petit), toutefois on peut citer plusieurs études sérieuses qui ont établies un lien plus ou moins fort entre exposition et effets biologiques. Par exemple, en 2002 Örjan Hallberg et Olle Johansson ont effectué une étude épidémiologique visant à évaluer le risque de cancer de la peau et l’exposition aux ondes des stations radios FM. Les résultats indiquent une corrélation significative entre le nombre de stations pouvant être captées et l’incidence de mélanomes.3 Un effet encore plus inquiétant concerne ce nouveau problème auquel font face les apiculteurs et les agriculteurs, le syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles, qui peut décimer jusqu’à 90% des colonies. Il pourrait être en partie dû à l’exposition de plus en plus élevée aux radiofréquences
2 Ces ondes qui tuent ces ondes qui soignent, Jean-‐Pierre Lentin, éd. Albin Michel, 2001 pp.135-‐137 3 Archives of Environmental Health: An International Journal, Volume 57, Issue 1, pp.32-‐40, 2002
8
s’étendant de plus en plus vers la campagne, c’est ce que suggèrent deux études parues en 2011. L’une d’elle a remarqué que les abeilles ouvrières réagissaient en donnant le signal de départ (‘‘piping signal’’) lorsque un téléphone cellulaire allumé était installé dans la ruche durant vingt heures, ce signal continuant jusqu’à douze heures après l’arrêt de l’appareil4. L’autre a remarqué qu’une colonie s’effondre en cinq à dix jours lorsqu’un téléphone placé à l’intérieur est allumé dix minutes par jour.5 En Angleterre, on a constaté que les tumeurs des lobes temporal et frontal du cerveau ont augmenté de 50% entre 1999 et 20096, période d’explosion de l’utilisation du téléphone cellulaire, et elles apparaissent généralement du côté où l’on tient l’appareil. De même, on a remarqué l’apparition de cancers dans la zone où l’on transporte l’appareil. Parmi les effets possibles des CEM se trouvent : problèmes de mémoire, insomnies, allergies, maladies neurologiques, cardiaques et inflammatoires (les organes, tels que le cœur et le cerveau, fonctionnent grâce à des signaux bioélectriques pouvant être troublés par les CEM), cancers, génotoxicité, perte de capacité de réparation des cellules souches, dommages à l’ADN, électroencéphalogramme altéré, fuite de la barrière hémato-‐encéphalique. Le rapport BioInitiative 2012 (mise à jour du rapport de 2007), paru le 7 janvier 2013, recommande que les CEM soient classés cancérogènes et estime même qu’il faudrait une exposition des centaines de fois moins élevées que ce qui avait été suggéré dans le précédant rapport. Ce document de plus de 600 pages a été écrit après la révision de 1800 études par 29 spécialistes indépendants. Parmi eux, Yury Grigoriev,
4 Apidologie, May 2011, Volume 42, Issue 3, pp 270-‐279, 5 mun. Ent. Zool. Vol. 6, No. 1, January 2011, pp. 396-‐399 6 Office britannique des statistiques nationales
9
président du Comité national russe sur la protection contre les radiations non ionisantes, et Carl F. Blackman, fondateur, ancien président et actuel membre de la prestigieuse Bioelectromagnetics Society, il a notamment travaillé sur le comité d’évaluation des risques des radiofréquences de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ainsi que pour l’Agence Internationale de Recherche sur le Cancer, il travaille présentement pour l’Agence de Protection de l’Environnement des États-‐Unis. Les rapports BioInitiative étant souvent critiqués par les lobbys de l’industrie, qui les accusent d’être de piètre qualité et en conflit d’intérêt, je crois qu’il serait important de préciser que le document de 2007 a été soutenu et validé par l’Agence Européenne de l’Environnement (AEE) en 20077 ainsi que par le Parlement Européen en 20088 et en 2011, l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe a publié un rapport approuvant la position de l'AEE. Quand au rapport de 2012, l’AEE l’a déjà validé lui aussi. Ajoutant du poids aux craintes de danger des CEM, l’OMS les classait comme « peut-‐être cancérogène pour l’homme » en mai 2011. Dans cette catégorie, on retrouve le DDT, le chloroforme, ainsi que les fumées d’échappements diesel. Notons que le Workers Compensation Act précise dans l’article 5.57 (1) que si une substance de ce groupe est
7 www.eea.europa.eu/highlights/radiation-‐risk-‐from-‐everyday-‐devices-‐assessed 8 www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-‐//EP//TEXT+TA+P6-‐TA-‐2008-‐0410+0+DOC+XML+V0//FR
‘‘ D’abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez.’’ Gandhi
10
présent sur le lieu de travail, l’employeur doit le remplacer, si possible, par un autre qui réduirait le risque pour les employés. De plus, depuis 2003, de plus en plus de compagnies d’assurances ne couvrent plus les dommages dus aux CEM,9,10 elles refusent donc d’assurer les compagnies de téléphones mobiles, tel que Nokia, qui s’est même fait poursuivre par ses propres assureurs.11
9 Le Devoir, Le risque des ondes effraie les assureurs, 19 novembre 2002 10 www.robindestoits.org/attachment/74234/ 11 www.robindestoits.org/Telephones-‐portables-‐un-‐fabricant-‐poursuivi-‐par-‐ses-‐assurances-‐10-‐09-‐2008_a514.html
‘‘Les risques et conséquences de la production de champs électriques ou électromagnétiques ne sont tout simplement pas assurables.’’ Pierre Martel, responsable du bureau montréalais de Swiss Re.
11
Face à tant d’indications qui tendent vers un risque pour la santé, ne serait-‐il pas préférable d’appliquer le principe de précaution ? À faire l’autruche, d’ici dix à vingt ans c’est peut-‐être une catastrophe planétaire qui nous attend.
Réduction des risques
L’un des moyens proposés par le rapport BioInitiative afin de réduire notre exposition est de limiter les branchements Wi-‐Fi, voire même les interdire dans les écoles (ce qu’a déjà mis en application le gouvernement Allemand, qui privilégie les connexions par câble). De même, il est recommandé de limiter l’utilisation du téléphone cellulaire, en particulier pour les jeunes jusqu’à 20 ans (qui sont les plus à risque), dû au risque de tumeur maligne du cerveau qui double chez les adultes l’ayant utilisé au moins 1640 heures sur dix ans (27 minutes par jour) et qui quintuple chez les adolescents. Note : il faut faire bien attention aux données sur les puissances d’émission des appareils, car les compagnies utilisant les différentes mesures de puissance existantes, cela peut porter à confusion. Voici un exemple de différentes mesures indiquant la même puissance. 1 W/m2 = 0,000 1 W/cm2 = 1000 mW/m2 = 1 000 000 µW/m2 = 100 µW/cm2 = 19,42 volts/m
‘‘It will be easier for you to make a healthier decision now than to undo a missguided decision later.’’ Marta Herbert Pediatric neurologist Harvard Medical School
12
La problématique des compteurs
Les enjeux
Depuis l’annonce par Hydro-‐Québec du remplacement des anciens compteurs par des compteurs communicants (intelligents), un mouvement d’opposition s’est créé principalement dû aux dangers potentiels et de plus en plus avérés de l’exposition aux CEM. Les groupes d’opposition critiquent la puissance d’émission de 50 µW/m2 annoncée pour ces nouveaux compteurs par Hydro-‐Québec, car celle-‐ci étant une moyenne, elle ne tient pas compte de la puissance maximale de 2695 à 49800 µW/m2 due au signal pulsé émis par le compteur.12 Ils critiquent aussi le nombre de six émissions par jour annoncé par Hydro-‐Québec, alors que des relevés sur le terrain ont montré une émission toute les trente à soixante secondes, soit entre 1440 et 2880 fois par jour.13 De plus, les niveaux d’émission étant basés sur la mesure d’un seul compteur, une fois l’installation terminée, la pollution électromagnétique sera plus élevée dû au cumul des émissions de tous les compteurs situés à proximité, à cela s’ajoute les antennes relais des cellulaires, les Wi-‐Fi, etc. Un bon exemple de ce cumul est le cas de Toronto, ou en 2007, les niveaux de CEM et RF dépassaient à certains moments les normes canadiennes sur une superficie de plus de 100 km2. Dans les prochaines années, on peut s’attendre à une augmentation
12 Selon un rapport de M. Stéphane Bélainsky, témoin expert reconnu par la Régie de l’Énergie lors des audiences de la Régie de l’Énergie dans le cadre du dossier des compteurs intelligents et disponible à http://refusonslescompteurs.files.wordpress.com/2012/05/rapport-‐bc3a9lainski.pdf 13 Idem
13
notable de cette superficie, autant dans le sud de l’Ontario qu’au Québec. Les habitants de ces régions pourraient subir une élévation de leur température corporelle.14 Ce qui ne sera pas le cas à Toronto, car la ville a adopté son propre règlement sur l’exposition aux CEM, beaucoup plus sévère que le règlement canadien. D’autres raisons pour le refus des nouveaux compteurs sont également évoquées. Dans les prochaines pages, nous parlerons des enjeux suivants : l'imposition de ces compteurs, les aspects économiques, ainsi que le risque d’espionnage (hé oui !). Imposition La décision d’installer ces nouveaux compteurs a été prise sans véritable débat de société et notamment sans la participation du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) ou de commissions d’études indépendantes. Face aux contestations, Hydro-‐Québec propose une option de retrait. Cependant, cette option est inacceptable car quiconque souhaitant s’en prévaloir doit payer des frais d’installation de 137$ ainsi que des frais annuels de 206$. Elle est aussi un leurre car n’étant possible que pour notre propre compteur, cela n’empêchera pas d’être exposé aux émissions des compteurs du voisinage. Les résidants d’un logement abritant les compteurs des voisins seront donc exposés à des niveaux de radiofréquences encore plus élevées. Un client dans cette situation ne pourra empêcher les techniciens de remplacer les compteurs sous peine de se faire couper l’électricité. Par ailleurs, dans des cas comme celui-‐ci, Hydro-‐Québec se décharge de toute responsabilité grâce à la Régie de l’énergie, qui a appliqué un nouveaux règlement rendant les résidants de l’immeuble responsables de prendre eux-‐mêmes les mesures nécessaires envers le locataire récalcitrant, sous peine de se voir 14 Andrew Michrowski, Whole Life Expo 2007
14
appliquer la même sanction. Ceci afin de garantir l’accès aux compteurs pour les installateurs. Cette imposition est présente non seulement au Québec, mais aussi, entre autres, en Colombie-‐Britannique et au États-‐Unis, toutefois les résidants de Colombie-‐Britannique et de certains états des États-‐Unis ont réussi à obtenir le respect de certains droits, tel en Colombie-‐Britannique, où ils peuvent désormais garder leurs anciens compteurs sans frais. Toutefois ça ne se passe pas ainsi partout. À Naperville en Illinois, sachant la forte opposition, la police a accompagné les techniciens pour leur permettre d’installer les nouveaux compteurs en intimidant et en effectuant deux arrestations. Cette installation forcée constitue une violation flagrante des droits constitutionnels à la propriété privée. Selon les résidants, le déploiement a eu lieu soudainement et sans avertissement, et la rue entière s’est retrouvée pleine de camions d’installation et de voitures de police. Kim Bendis et Jennifer Stahl furent arrêtées alors qu’elles se tenaient devant la maison de Jennifer, faisant face aux policiers et leur disant qu’ils n’avaient pas le droit d’installer un compteur intelligent chez elle sans son consentement. Kim fut arrêtée pour avoir tenté de documenter cette installation forcée et soutenue par la police, qui lui a d’ailleurs confisqué sa caméra ainsi que sa carte mémoire. Heureusement, un journaliste affilié à la chaine CBS était présent et a filmé les événements, qui sont passés aux nouvelles du soir.15 En sommes-‐nous vraiment rendu là? Des compagnies qui, face à l’opposition de citoyens, utilisent la police pour faire avancer leurs intérêts?
15 www.youtube.com/watch?v=NP1P2tbS-‐KA
15
Aspects économiques Trois points sont importants à mentionner concernant l’enjeu économique. 1. Il y aura sans doute une augmentation de la facture d’électricité. En effet, en Ontario (où ont déjà été installés ces compteurs) on constate une hausse moyenne des frais de 15%, tandis qu’une soixantaine de clients d’Hydro-‐Québec ont aussi expérimenté des hausses.16 Cette hausse des tarifs est due à deux facteurs. Le premier s’explique par la capacité des nouveaux compteurs à calculer la consommation durant la période de pointe lors du démarrage d’un moteur tel le compresseur d’un réfrigérateur. Le second est causé par la facturation qui passera de soixante à trente jours. Le tarif de base augmentant après les 30 premiers kW/h par jour, auparavant le client était facturé sur le total de kW/h consommés divisés par soixante, ce qui permettait d’amortir la consommation due au chauffage lors du début et de la fin de l’hiver. 2. Ces nouveaux compteurs devront être remplacés tous les 15 ans alors que les anciens compteurs à roulette ont une durée de vie de 35 ans, beaucoup les dépassant et se rendant jusqu’à plus de 50 ans. De plus, cette durée de vie ne s’appliquera peut-‐être même pas, car ces compteurs n’ont jamais été testés dans les conditions climatiques hivernales du Québec. Mentionnons que le coût de ce remplacement est estimé à 997 millions de dollars pour un bénéfice de 200 millions sur vingt ans, soit un profit de seulement 1% par année17. Le moindre dépassement de coût rendra le projet inutile et pourrait même causer des pertes, en plus des 1000 emplois perdus d’ici 201818, ceci alors que selon Hydro-‐Québec, 50% des compteurs actuels seraient en bon état.
16 http://refusonslescompteurs.wordpress.com/about/hausse-‐de-‐couts/ 17 Le Devoir, Compteurs intelligents -‐ Hydro aurait sous-‐évalué les coûts de son projet, 31 mars 2012 18 http://refusonslescompteurs.wordpress.com/about/economiques/
16
3. Une augmentation du risque de feux a été rapportée, on comprend donc pourquoi les compteurs n’ont même pas été approuvés par Underwriters Laboratories (UL). Les compagnies d’assurances se fiant au logo UL ne voudront donc couvrir aucun dommage causé par ces compteurs. Un espion sur votre maison Les nouveaux compteurs, de par leur capacité de calcul en temps réel, offrent la possibilité aux entreprises de distribution d’électricité de savoir ce que vous faites par l’intermédiaire des appareils que vous utilisez. Elles pourront ensuite vendre ces informations à des agences publicitaires et les gouvernements ne se gêneront sûrement pas pour regarder dedans.
Image tirée de http://refusonslescompteurs.wordpress.com/about/social/
17
Les données recueillies permettront de savoir quand vous êtes absent, quand vous arrivez, combien de personnes sont dans la maison, etc.
Avancées de l’opposition
Suite à la demande des citoyens, de plus en plus de municipalités demandent au gouvernement québécois un moratoire sur l’installation des nouveaux compteurs. Il s’agit de : Sutton (mars 2012) Lac-‐des-‐aigles (mars 2012) North Hatley (avril 2012) Saint-‐Thomas (avril 2012) Saint-‐Pierre-‐de-‐Lamy (mai 2012) Saint-‐Marc-‐du-‐lac-‐Long (mai 2012) Saint-‐Mathieu-‐du-‐Parc (mai 2012) Saint-‐Louis-‐du-‐Ha! Ha! (mai 2012)
Saint-‐Athanase (mai 2012) Sainte-‐Sophie-‐d’Halifax (juin 2012) Saint-‐Liguori (nov. 2012) Saint-‐Colomban (nov. 2012) Sainte-‐Marceline-‐de-‐Kildare (déc. 2012) Dorval (mars 2013) Lachine (avril 2013)
Grande victoire pour les magogois! Hydro-‐Magog a annoncé qu’elle n’installera pas de compteurs communicants. Du côté des États-‐Unis, en Californie, plus de 50 villes et comtés sont opposés à ces installations. Parmi elles, Berkeley, San Francisco, Santa Barbara et Monterey. À la lumière des informations apportées dans ce texte, on peut se demander pourquoi Hydro-‐Québec souhaite à tel point installer ces nouveaux compteurs.
18
Conclusion Pourquoi prendre le risque ? On comprend que les technologies sans-‐fil puissent être nécessaires dans certaines applications, mais sont-‐elles indispensables dans toutes leurs utilisations actuelles ? L’internet filaire fonctionne, il est même plus rapide que le Wi-‐Fi. Les compteurs mécaniques actuels existent depuis longtemps et ont fait leurs preuves, et si Hydro-‐Québec tient vraiment à connaître notre consommation en temps réel, il existe des compteurs communicants par câble internet. Alors ? Devrait-‐on vraiment prendre le risque de nous exposer à tous ces champs ? C’est à vous de choisir.
Ce que vous pouvez faire : Pour une liste des actions que vous pouvez entreprendre, rendez vous sur le site de Refusons Les Compteurs à l’adresse suivante : http://refusonslescompteurs.wordpress.com/actions/ Vous pourrez y trouver des informations afin, notamment : D’envoyer un avis de non consentement au remplacement de votre compteur à Hydro-‐Québec. Ainsi que manifester votre opposition à ce projet en signant la nouvelle pétition et en participant à la campagne de lettres en ligne.
Pour vous abonner au bulletin d’information gratuit il suffit d’envoyer un courriel à [email protected] en inscrivant comme sujet : abonnez-‐moi au bulletin
19
Pour en savoir plus : Première partie Ces ondes qui tuent, ces ondes qui soignent, de Jean-‐Pierre Lentin, un incroyable livre sur les effets des ondes sur le corps.
L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie, de Hervé Kempf, ce livre explore les liens entre les gouvernements et les lobbys.
Sur les risques du cellulaire : www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Rk1opDDJndg Deuxième partie Consulter les sites suivants :
refusonslescompteurs.wordpress.com
citizensforsafetechnology.org
www.cqlpe.ca
Vous pouvez aussi regarder le film Resonance: Beings of Frequency, disponible gratuitement sur internet (filaire !). De plus, le film sur les compteurs intelligents Take Back Your Power, devrait être disponible prochainement. En attendant, des extraits et suppléments sont disponibles à : http://takebackyourpower.net
20
Image tirée de : refusonslescompteurs.wordpress.com