18
Fiche pédagogique - coordinaon départementale Ecole & Cinéma 63 Quelques pistes possibles pour aborder le film avec les élèves Chantons sous la pluie un film de Stanley Donen et Gene Kelly - 1952 - 1h43 Quelques informaons praques pour commencer... - Où télécharger la fiche pédagogique du film et les fiches ouls (vocabulaire du cinéma, des ressens) ? a www.ac-clermont.fr/ia63/ (rubrique éducaon arsque et culturelle / arts visuels / Ecole & Cinéma) a www.cineparc.fr (rubrique Ecole & Cinéma) a www.clermont-filmfest.com (rubrique Pôle régional d’éducaon à l’image/Ecole et Cinéma Puy-de-Dôme) - Où trouver des extraits vidéos en lien avec le film (et cités dans la présente fiche)? a hp://vimeo.com/ Cliquez sur «Log in» en haut de la page et il apparaîtra deux rectangles blancs ; dans le premier inscrivez l’adresse suivante : [email protected] et dans le second le mot de passe : grandecran. Sur la page viméo Ecole et Cinéma 63, cliquez sur «my videos». - Où trouver des affiches, des photos et d’autres informaons sur le film? a www.enfants-de-cinema.com a hp://site-image.eu/ avant la séance... a ecouter la chanson «singin’ in the rain» (disponible sur la page vimeo + paroles cf. annexe 2) * Quelles sensaons ? Quel rythme ? Que ressent-on ? Qu’imaginons-nous ? A votre avis, qui chante ? Pourquoi (rôle de la tessiture, intensité, etc.)?. Et le texte ? Comprenons-nous les paroles ? «I’m singing in the rain, just singing in the rain, what a glorious fee- lin’, I’m happy again...» Proposer aux élèves de se déplacer sur la musique pour affiner les percepons… * Imaginer un scénario… La chanson du générique symbolise remarquablement le film, de quelle façon ? Quelles aentes provoque-t-elle chez nous ? a imaginer autour du tre : « Chantons sous la pluie » Une expression inhabituelle… Qui chante habituellement sous la pluie ? Que doit-on imaginer ? Est-ce une his- toire d’enfants délurés ? Qu’est-ce qui pourrait provoquer le fait de chanter sous la pluie ? On chante lorsque l’on est heureux… Habituellement on se protège de la pluie… Que penser ?… a travail autour de trois documents visuels : 2 affiches du film + 1 photo extraite du film (cf. annexe 1) Documents à présenter séparément ou ensemble, à combiner, superposer... * L’affiche 1 « Les trois personnages » : Quels éléments pour quel climat ? Couleurs, nombre et atudes des personnages, objets, … Que pouvons-nous imaginer? Que pourrait raconter ce film ? À quel genre de film pensez-vous en regardant cee affiche ? Faites des hypothèses sur l’histoire, les personnages, le lieu … * L’affiche 2 « le danseur sous la pluie » : Un seul personnage… Que fait-il ? Sous la pluie et pourtant hilare, pourquoi ? Qu’apporte cee affiche de plus à l’autre ? Le texte est en anglais et encore ? Le quesonnement peu à peu s’élargit… * L’image extraite du film : Quelle relaon cee image peut-elle bien avoir avec les deux autres ? Combien de personnages ? S’agit-il des mêmes que pour les autres documents ? Que font-ils ? Quelle relaon peut-il bien exister entre ces trois images? Le mystère s’épaissit… Chantons sous la pluie parle d’un des bouleversements majeurs de l’histoire du cinéma, à savoir le passage du cinéma muet au cinéma parlant. Afin de donner quelques repères aux élèves qui les aideront à une meilleure compréhension du film, ne pas hésiter à donner quelques références sur ce sujet avant même la projecon. Ecole et Cinéma 63 - Ciné Parc/ Bureau Art & Culture - octobre 2012

Chantons sous la pluie - clermont-filmfest.com · le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Chantons sous la pluie - clermont-filmfest.com · le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de

Fiche pédagogique - coordination départementale Ecole & Cinéma 63 Quelques pistes possibles pour aborder le film avec les élèves

Chantons sous la pluieun film de Stanley Donen et Gene Kelly - 1952 - 1h43

Quelques informations pratiques pour commencer... - Où télécharger la fiche pédagogique du film et les fiches outils (vocabulaire du cinéma, des ressentis) ? a www.ac-clermont.fr/ia63/ (rubrique éducation artistique et culturelle / arts visuels / Ecole & Cinéma) a www.cineparc.fr (rubrique Ecole & Cinéma) a www.clermont-filmfest.com (rubrique Pôle régional d’éducation à l’image/Ecole et Cinéma Puy-de-Dôme)- Où trouver des extraits vidéos en lien avec le film (et cités dans la présente fiche)? a http://vimeo.com/ Cliquez sur «Log in» en haut de la page et il apparaîtra deux rectangles blancs ; dans le premier inscrivez l’adresse suivante : [email protected] et dans le second le mot de passe : grandecran. Sur la page viméo Ecole et Cinéma 63, cliquez sur «my videos».- Où trouver des affiches, des photos et d’autres informations sur le film? a www.enfants-de-cinema.com a http://site-image.eu/

avant la séance... a ecouter la chanson «singin’ in the rain» (disponible sur la page vimeo + paroles cf. annexe 2)* Quelles sensations ? Quel rythme ? Que ressent-on ? Qu’imaginons-nous ? A votre avis, qui chante ? Pourquoi (rôle de la tessiture, intensité, etc.)?. Et le texte ? Comprenons-nous les paroles ? «I’m singing in the rain, just singing in the rain, what a glorious fee-lin’, I’m happy again...»Proposer aux élèves de se déplacer sur la musique pour affiner les perceptions…* Imaginer un scénario… La chanson du générique symbolise remarquablement le film, de quelle façon ? Quelles attentes provoque-t-elle chez nous ?

a imaginer autour du titre : « Chantons sous la pluie » Une expression inhabituelle… Qui chante habituellement sous la pluie ? Que doit-on imaginer ? Est-ce une his-toire d’enfants délurés ? Qu’est-ce qui pourrait provoquer le fait de chanter sous la pluie ? On chante lorsque l’on est heureux… Habituellement on se protège de la pluie… Que penser ?…

a travail autour de trois documents visuels : 2 affiches du film + 1 photo extraite du film (cf. annexe 1)Documents à présenter séparément ou ensemble, à combiner, superposer...* L’affiche 1 « Les trois personnages » : Quels éléments pour quel climat ? Couleurs, nombre et attitudes des personnages, objets, … Que pouvons-nous imaginer? Que pourrait raconter ce film ? À quel genre de film pensez-vous en regardant cette affiche ? Faites des hypothèses sur l’histoire, les personnages, le lieu …* L’affiche 2 « le danseur sous la pluie » : Un seul personnage… Que fait-il ? Sous la pluie et pourtant hilare, pourquoi ? Qu’apporte cette affiche de plus à l’autre ? Le texte est en anglais et encore ? Le questionnement peu à peu s’élargit…* L’image extraite du film : Quelle relation cette image peut-elle bien avoir avec les deux autres ? Combien de personnages ? S’agit-il des mêmes que pour les autres documents ? Que font-ils ? Quelle relation peut-il bien exister entre ces trois images? Le mystère s’épaissit…

Chantons sous la pluie parle d’un des bouleversements majeurs de l’histoire du cinéma, à savoir le passage du cinéma muet au cinéma parlant. Afin de donner quelques repères aux élèves qui les aideront à une meilleure compréhension du film, ne pas hésiter à donner quelques références sur ce sujet avant même la projection.

Ecole et Cinéma 63 - Ciné Parc/ Bureau Art & Culture - octobre 2012

Page 2: Chantons sous la pluie - clermont-filmfest.com · le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de

après la projection : des clés de lecture ...

a/Dans un premier temps, revenir sur le film par un «inventaire-déballage» a Des motsChant, danse, joie, dynamisme, exubérance (communicative), gentil, méchante, muet, parlant, sautant, bondis-sant, mimiques, grimaces, autrefois…

a Des personnages - des hommes : Don et Cosmo son ami, le producteur R F Simpson - des femmes : Kathy la gentille et Lina la méchante - des personnages secondaires : des professeurs de diction, une journaliste - des acteurs/des spectateurs

a Des lieux - Hollywood avec ses studios, ses plateaux de tournage, ses décors intérieurs et extérieurs : une rue, des maisons, ses salles de spectacle, ses coulisses. - La ville «réelle» où habitent les acteurs : la maison de Don, du producteur, ... - Broadway et ses multiples cabarets à spectacles.

a Des contrastes - Vrai/faux ou mensonge/réalité : par exemple lorsque Don raconte son parcours artistique. Ses propos, en direct dans le micro, décrivent une réussite exponentielle enclenchant les succès les uns après les autres alors qu’en réalité, en flash back, il ne s’agit que d’une mosaïque de petits rôles le plus souvent ingrats à la limite du ridicule et frôlant parfois la dangerosité, rôles dans lesquels il se glisse, se plie avec une soumission et une envie de réussir importantes. - Noir et blanc/couleurs : passage de l’un à l’autre pour traduire les différents points de vue, par exemple le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de son tournage est en couleur. - Moments parlés/moments chantés et dansés : Les premiers correspondent à «la vraie vie» des acteurs, ils font avancer le film, alors que les seconds sont souvent au service des sentiments, traduisant l’allégresse, la joie d’être ensemble, l’amitié, l’amour. - Muet/parlant : La différence entre le film muet et le film parlant, leur fabrication (le réalisateur est sur le plateau avec les acteurs pour le tournage du muet et dans une cabine d’enregitrement pour le parlant, ...)

B/Dans un deuxième temps, favoriser la prise de parole des enfants pour exprimer leurs ressentis et affiner la compréhension a Revenir sur le film pour un “déballage” des ressentis - Quelle impression vous a fait ce film ? Joie, allégresse communicative… - Qu’avez-vous ressenti face aux scènes dansées?Est-ce que le film vous a donné envie de danser ? Oui/non, pourquoi ? Niveau de virtuosité élevé qui instaure une distance entre le spectacle et le spectateur, mainte-nant ce dernier dans son rôle et le faisant «vibrer» en admirant tout simplement de l’art. - Y a-t-il une ou plusieurs histoires ? Lesquelles? Celle de Don (sa carrière, ses amours, ses amitiés) et/ou celle de l’évolution du cinéma muet vers le parlant. Est-ce une histoire vraie ou y a t-il des éléments dans le film qui ont pu exister? - Comment avez-vous perçu les différents personnages ? Leurs relations ?Des gentils (Kathy, Don, Cosmo, le réalisateur), une «méchante» (Lina) ; des liens forts d’amitié, un amour qui nait et s’épanouit ; des jalousies, des rancœurs, des rivalités, des méchancetés, des humiliations...

a Rentrer dans la discussion par une analyse plus fine - L’évolution du personnage de Don : Parti de rien pour arriver à la célébrité, Don Lockwood ne remet pas en question son travail de comédien ni son comportement jusqu’à sa rencontre avec Kathy Selden. Il va dou-ter puis avec l’aide de Kathy et de Cosmo s’adapter au cinéma parlant et surtout revenir à ses premiers amours : le chant et la danse. Même si Don et Kathy s’aiment, Don va devoir passer par plusieurs étapes avant d’avouer son amour pour Kathy au grand jour (et risquer de décevoir ses admiratrices).

Ecole et Cinéma 63 - Ciné Parc/ Bureau Art & Culture - octobre 2012

Page 3: Chantons sous la pluie - clermont-filmfest.com · le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de

- La célébrité ou l’envie de briller : ... Au risque de donner une fausse image de soi (S’appuyer sur l’extrait «Always dignity», Cf. page viméo)Des exemples : flash back sur la biographie de Don ; passage où Kathy ment à Don pour faire croire qu’elle n’est pas actrice de cinéma mais comédienne de théâtre, ...Chantons sous la pluie montre différents aspects du monde du cinéma : de la fabrication d’un film aux projec-tions en salle et se moque avec bonne humeur de la célébrité. La scène sur le tapis rouge lors de la première du film «Prince et Scélérat» montre un aspect du cinéma que les enfants connaissent : le star system. Quelques élus sur le tapis rouge et des milliers de gens qui les acclament (faire un lien avec la montée des marches à Cannes, les avant-premières de films à succès, etc.).A l’heure où la célébrité est devenu à la mode, se demander : Qu’est-ce que la célébrité? Pourquoi devient-on célèbre? Y a t-il des raisons ou devient-on célèbre par hasard? Quelles peuvent être les conséquences?...

- Situer le film dans son époque (s’appuyer sur l’extrait «Ceci est un film parlant», Cf. page viméo)*Où et quand se déroule cette histoire ? Elle se passe dans le passé, à quoi le voit-on ? S’appuyer sur les contrastes listés précédemment ainsi que des détails comme les habits, les moyens de communication, de locomotion, l’emploi du noir et blanc, … Attention à bien faire différencier l’année de fabrication du film (1954) et les années dont il parle (l’histoire racontée se déroule en 1927), en profiter pour approfondir la notion du film « faisant référence à une époque». *Se demander pourquoi le film se passe en 1927? Essayer de retrouver l’évènement qui a marqué cette année là dans le monde du cinéma. En s’appuyant sur l’extrait et les souvenirs de la projection du film : essayer de comprendre comment se fabriquaient les films, comment se déroulaient les projections (orchestre qui joue la musique en direct, etc.) avant le cinéma parlant. Quels changements pour les spectateurs, les acteurs, les tech-niciens, les spectateurs avec l’arrivée du cinéma parlant?

- Aborder le genre du film : la comédie musicale (s’appuyer sur les extraits «Moses-cours de diction» et Broadway melody», Cf. page viméo) *A partir des différentes «déballages», pointer les caractéristiques de ce genre. * Chantons sous la pluie rassemble des numéros dits musicaux de spectacle (Broadway Melody, les débuts de Don sur scène, etc.) ainsi que des numéraux musicaux comme expression des personnages (un personnage est heureux il le chante et le danse, etc.)Regarder les deux extraits et essayer de souligner les points communs (la danse, le chant) et les différences (on danse pour quels objectifs -pour le spectacle ou pour s’amuser et exprimer ses sentiments-, avec quels moyens -des costumes, des centaines de danseurs ou avec les objets du quotidien-, ...) extrait Broadway melody : Passer au ralenti le passage où Don chante sur la scène à Broadway et où l’on voit les différentes composantes du lieu (enseignes, spectateurs, coulisses) se juxtaposer tour à tour sur l’écran, pointer le nombre de danseurs, les accumulations, la scène... pour constituer cet univers si particulier du spec-tacle. extrait Moses-cours de diction : Les personnages sont dans la réalité et vont basculer dans la danse et le chant. Comment cela est-il possible? Essayer de visualiser le moment où tout bascule ainsi que les signes an-nonciateurs (le rythme de la voix du professeur puis de Don et Cosmo ; les mouvements de tête de Cosmo puis des deux compères ; les regards complices qui annoncent un moment de rigolade entre amis, etc.). Comment se passe ce moment de comédie musicale? Les comédiens utilisent des objets du quotidien mais de quelle façon?

Vous trouverez dans les pages suivantes un tableau sur le fond et sur la forme du film. Les partis pris (esthé-tiques, filmiques…), les choix faits par le réalisateur se conjuguent au service d’un message : le fond. Fond et forme sont imbriqués. On peut partir d’une analyse de la forme pour comprendre, ou partir de mots clés illus-trant le fond pour ensuite rechercher les moyens employés.Ces tableaux vous accompagneront dans la lecture du film ainsi que pour alimenter les disussions en classe après la projection.

a tableau 1 : le fond a tableau 2 : la forme

Ecole et Cinéma 63 - Ciné Parc/ Bureau Art & Culture - octobre 2012

Page 4: Chantons sous la pluie - clermont-filmfest.com · le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de

le F

on

D

aDe

ux n

ivea

ux d

e da

nse

Com

me

dans

tout

e co

méd

ie m

usic

ale,

on

retr

ouve

une

alli

ance

har

mon

ieus

e en

tre

la

dans

e, le

théâ

tre

et le

cha

nt, i

ci p

artic

uliè

rem

ent j

ubila

toire

s. L

a pa

rticu

larit

é de

Cha

n-to

ns so

us la

Plu

ie ré

side

dans

l’uti

lisati

on si

ngul

ière

de

la d

anse

alli

ée à

la m

usic

alité

des

ch

ants

.

- D’u

ne p

art,

on a

ssist

e à

des

bal

lets

con

stru

its e

n ta

nt q

ue te

ls (c

omm

e da

ns

la p

lupa

rt d

es c

oméd

ies

mus

ical

es) v

érita

ble

obje

t arti

stiqu

e : fl

ash-

back

des

déb

uts

de

Don

au c

abar

et ;

spec

tacl

e de

s Ch

orus

Girl

à la

fête

; sé

quen

ce s

ur B

road

way

Mél

odie

;

tour

nage

d’u

n m

usic

al a

vec

Kath

y en

dan

seus

e pa

rme,

... O

n re

trou

ve p

ar c

onsé

quen

t le

s sou

cis l

iés à

tout

spec

tacl

e : c

ostu

mes

; dé

cors

….

-

D’au

tre

part

, la

dans

e et

le c

hant

son

t de

s vé

ritab

les

mod

es d

’exp

ress

ions

qu

i ha

bite

nt le

s pe

rson

nage

s au

poi

nt q

u’ils

dev

ienn

ent v

érita

ble

lang

age

corp

orel

au

serv

ice

des é

moti

ons :

sédu

ction

et s

ensu

alité

de

Don

et K

athy

sur l

e pl

atea

u vi

de ;

plai

-sir

s et j

eux

lors

de

la le

çon

de d

ictio

n ; d

élire

s pro

ches

du

« O

ne M

an S

how

» d

e Co

smo;

se

ntim

ents

de

plén

itude

, de

tran

sgre

ssio

n, d

e lâ

cher

pris

e de

Don

sous

la p

luie

apr

ès le

ba

iser

de K

athy

; jo

ie v

icto

rieus

e du

trio

apr

ès q

u’ils

aie

nt tr

ouvé

une

sol

ution

pou

r le

fil

m «

The

Due

lling

Cav

alie

r ». L

es b

ascu

lem

ents

ver

s ces

mom

ents

dan

sés a

rriv

ent s

ans

rupt

ure,

nat

urel

lem

ent.

Leur

s lie

ux d

e vi

e, le

urs

obje

ts q

uotid

iens

dev

ienn

ent l

eurs

ac-

cess

oire

s, le

urs

déco

rs ;

ils s

’am

usen

t ave

c eu

x… C

es s

cène

s de

dan

se, a

ncré

es d

ans

la

réal

ité in

time

des p

erso

nnag

es so

nt le

s plu

s fré

quen

tes d

ans C

hant

ons s

ous l

a Pl

uie.

au

n fil

m jo

yeux

, bur

lesq

ue e

t lég

er...

- U

n fil

m q

ui d

ispen

se u

ne jo

ie p

resq

ue p

hysiq

ue, u

n bo

nheu

r co

mm

unic

atif,

inte

nse

et re

ssen

ti pa

r tou

s. C

e se

ntim

ent d

e bo

nheu

r est

véh

icul

é to

ut a

utan

t par

les

lyric

s, q

ue p

ar le

s cho

régr

aphi

es :

les c

hans

ons r

ecèl

ent s

impl

icité

, fra

iche

ur e

t jeu

ness

e lié

s à

un e

ntra

in h

ors

du c

omm

un ;

les

chor

égra

phie

s so

nt b

ondi

ssan

tes,

légè

res,

aé-

rienn

es e

t ne

se p

renn

ent p

as a

u sé

rieux

- l

e bu

rlesq

ue, q

uant

à lu

i, tr

aver

se le

film

de

bout

en

bout

:

*Prin

cipe

de

déca

lage

: dé

cala

ge e

ntre

le so

n et

l’im

age,

ent

re l’a

ttent

e et

l’im

a-gi

naire

, effe

t de

surp

rise,

rid

icul

e… B

iogr

aphi

e im

agin

aire

de

Don

; ban

de-s

on d

écal

ée

lors

de

l’ava

nt-p

rem

ière

du

film

par

lant

; pr

emiè

re p

rise

de p

arol

e de

Lin

a ; s

cène

de

tour

nage

les i

nsul

tes r

empl

acen

t les

mot

s d’a

mou

r ; …

*P

rinci

pe d

’exa

géra

tion

: th

éâtr

alisa

tion

exce

ssiv

e de

s ge

stes

dan

s le

s fil

ms

mue

ts ;

casc

ades

; fa

ux co

ups d

e po

ing

; réa

ction

s exc

essiv

es d

es fa

ns ;

cour

s de

dicti

ons

; cho

régr

aphi

e/dé

filé

;… O

n es

t par

fois

proc

he d

e la

car

icat

ure…

* Pr

inci

pe d

u co

miq

ue d

e sit

uatio

n : t

arte

à la

crè

me

; chu

tes,

app

ropr

iatio

n d’

obje

ts e

t de

lieux

à d

es fi

ns c

omiq

ues.

Chan

ton

s so

us

la p

luie

, une

Co

MeD

ie M

usi

Cale

paR

tiCu

lieR

ele

Mo

nDe

Du

Cin

eMa

ou

l’u

sin

e a

RÊVe

s

Chan

tons

sou

s la

plu

ie re

nd u

n br

illan

t hom

mag

e au

x pi

onni

ers

du c

iném

a pa

rlant

. Il

exal

te la

mag

ie d

u ci

ném

a, la

poé

sie d

e l’i

llusio

n, s

ans

se d

épar

tir d

’une

disc

rète

mai

s ja

mai

s con

desc

enda

nte

ironi

e ai

nsi q

ue d

’une

cer

tain

e lu

cidi

té.

au

n té

moi

gnag

e su

r un

des m

omen

ts im

port

ants

de

l’his

toire

du

ciné

ma

Réfé

renc

e tr

ès fo

rte

pour

une

édu

catio

n à

l’Hist

oire

des

Art

s à

trav

ers

l’Hist

oire

du

Ci-

ném

a. P

ar sa

réfé

renc

e au

film

Le

chan

teur

de

jazz

(sor

ti en

192

7 et

con

sidér

é co

mm

e le

pre

mie

r film

par

lant

), Ch

anto

ns so

us la

plu

ie a

bord

e la

que

stion

du

ciné

ma

sono

re e

t le

s rép

ercu

ssio

ns a

rtisti

ques

qui

en

ont d

écou

lées

de

faço

n do

cum

enta

ire e

t com

ique

à

la fo

is.

-

Chan

tons

sou

s la

plu

ie a

ppui

e so

n ré

cit

sur

la d

ifficu

lté m

ême

des

pers

on-

nage

s à

réal

iser l

e pa

ssag

e en

tre

le m

uet e

t le

sono

re a

ide

le s

pect

ateu

r d’a

ujou

rd’h

ui

à m

ieux

com

pren

dre,

qua

simen

t re

ssen

tir la

rév

oluti

on q

ue p

ouva

it re

prés

ente

r ce

ch

ange

men

t (sc

ène

de p

rése

ntati

on d

’un

film

son

ore

lors

de

la fê

te d

u pr

oduc

teur

et

réac

tions

nég

ative

s et d

ésin

tére

ssés

du

publ

ic).

- L

es a

cteu

rs e

t act

rices

revo

ient

l’en

sem

ble

de le

ur je

u th

éâtr

al ;

ce q

ui p

ou-

vait

faire

forc

e, d

evie

nt p

ar la

mag

ie d

u so

nore

, sur

abon

danc

e, o

utra

nce

(Cf.

prem

ier

film

par

lant

l’on

ente

nd le

bru

it du

col

lier,

le c

œur

qui

bat

, etc

.). L

e so

n ap

port

e la

nu

ance

, la

subti

lité…

que

cer

tain

s pe

rson

nage

s n’

ont p

as !

L’arr

ivée

du

ciné

ma

sono

re

va e

xige

r une

néc

essa

ire h

arm

onie

, un

vérit

able

équ

ilibr

e en

tre

le p

arai

tre

et c

e qu

e pe

ut r

évél

er la

voi

x (C

f. dé

cala

ge e

ntre

la v

oix

et le

phy

sique

de

Lina

Lam

ont

et p

ar

cons

éque

nt p

ropo

sition

de

doub

lage

par

Kat

hy S

elde

n).

- S

i le

pass

age

au c

iném

a so

nore

est

la p

lupa

rt d

u te

mps

pré

sent

é pa

r des

qui

-pr

oquo

s à

effet

s bu

rlesq

ues

(dés

ynch

roni

satio

n lo

rs d

e l’a

vant

-pre

miè

re) i

l poi

nte

lé-

gère

men

t éga

lem

ent l

e dr

ame

hum

ain

pou

r un

arti

ste

jusq

u’al

ors

adul

é qu

i sou

dain

de

vena

it rid

icul

e ou

pou

r des

dou

blur

es q

ui n

e re

stai

ent q

ue d

es d

oubl

ures

tout

e le

ur

carr

ière

. To

utes

les s

ituati

ons d

e do

ubla

ge m

etten

t bie

n en

évi

denc

e le

s con

trai

ntes

tant

mat

é-rie

lles (

nouv

el a

ppar

eilla

ge, n

ouve

lles é

tape

s de

trav

ail,

phas

es d

’enr

egist

rem

ent m

ais

auss

i néc

essa

ire b

esoi

n de

sile

nce

dura

nt le

s pr

ises

de v

ues,

… T

out c

ela

ayan

t des

ré-

perc

ussio

ns é

gale

men

t éco

nom

ique

s im

port

ante

s) q

ue le

s diffi

culté

s hum

aine

s.

Cf c

ahie

r de

note

s pag

es 3

à 5

et p

age

26

al’e

nver

s du

déco

r : d

e la

fabr

icati

on à

la p

roje

ction

Ce fi

lm d

émon

tre,

à tr

aver

s de

nom

breu

ses

scèn

es re

prés

enta

nt u

n st

udio

de

ciné

ma

holly

woo

dien

de

1927

, la

cap

acité

à l’

indu

strie

cin

émat

ogra

phiq

ue d

e pr

odui

re d

u sp

ecta

cle.

Il d

onne

une

idée

ass

ez p

réci

se d

e la

man

ière

de

FAIR

E du

ciné

ma

à l’é

poqu

e:

Page 5: Chantons sous la pluie - clermont-filmfest.com · le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de

le F

on

D

a...

Mai

s pa

s dé

nué

de p

rofo

ndeu

r : d

es c

hem

inem

ents

per

sonn

els,

des

ré-

flexi

ons…

. jus

qu’o

ù né

goci

er se

s idé

aux

pour

l’im

age,

le p

arai

tre

?

- arr

ivis

me,

nar

ciss

ism

e, é

goïs

me,

jalo

usie

, méc

hanc

eté…

: U

n se

ul p

erso

nnag

e ne

cha

nge

pas,

Lin

a ; E

lle e

st e

nfer

mée

dan

s so

n Im

age,

sym

bole

des

asp

ects

les

plus

gatif

s du

mon

de d

u sp

ecta

cle.

Elle

ne

se r

emet

pas

en

caus

e, e

st p

rête

à t

out

pour

fend

re se

s int

érêt

s.

- a

ppar

ence

s et m

enso

nges

: Do

n s’e

st cr

éé u

ne im

age

de d

andy

sédu

cteu

r, he

u-re

ux, a

mou

reux

, jou

eur ;

Kat

hy q

uant

à e

lle n

’ass

ume

pas s

es g

oûts

pou

r le

ciné

ma

(tro

p vu

lgai

re !)

, elle

reve

ndiq

ue u

ne id

ée d

’arti

ste

clas

sique

, sér

ieux

... T

ous

les

deux

, fon

t de

« pe

tits c

ompr

omis

» po

ur g

arde

r son

frag

ile st

atut

de

star

pou

r l’u

n (D

on) e

t pou

r com

-m

ence

r sa

carr

ière

pou

r l’a

utre

(Kat

hy).

- G

aran

t de

la fa

meu

se «

dign

ité h

umai

ne »

rech

erch

ée p

ar D

on :

Cosm

o. Il

as-

sum

e so

n pa

ssé

de m

usic

- hal

l et s

’en

sert

pou

r son

trav

ail p

rése

nt ;

il es

t sou

vent

forc

e de

pro

positi

on ;

visio

nnai

re p

ar ra

ppor

t au

parla

nt ;

ami fi

dèle

, disc

ret m

ais

prés

ent e

t gé

nére

ux, b

ienv

eilla

nt. S

a to

léra

nce

et so

n am

itié

acco

mpa

gnen

t, en

cour

agen

t, en

richi

s-se

nt D

on d

ans s

on c

hem

inem

ent p

erso

nnel

.

- Juv

énili

té :

Don,

Kat

hy e

t Cos

mo

ne s

e pr

enne

nt p

as a

u sé

rieux

, ont

gar

dé u

n co

té e

nfan

t qu

i les

pré

serv

e de

s ex

cès…

de la

méc

hanc

eté

grat

uite

. Ils

ne s

ont

jam

ais

mei

lleur

s qu

e lo

rsqu

’ils

écha

ngen

t, tr

avai

llent

ens

embl

e, o

uver

ts s

ur le

ur e

ntou

rage

et

les p

ropo

sition

s de

chac

un.

Ces

capa

cité

s d’

ouve

rtur

e vo

nt p

erm

ettre

à c

hacu

n d’

évol

uer e

t ess

entie

llem

ent à

Don

d’

assu

mer

ses

vra

ies

aspi

ratio

ns ta

nt a

rtisti

ques

qu’

amou

reus

es e

t de

trou

ver a

insi

« Sa

di

gnité

». c

f. Ca

hier

de

note

s pag

e 15

au

n co

nte

de fé

e qu

i se

term

ine

bien

… l

a m

oral

e es

t sau

ve…

cf

. Cah

ier d

e no

tes p

ages

7 e

t 8.

Chan

tons

sou

s la

plu

ie, d

erriè

re s

on a

spec

t com

édie

mus

ical

e es

t aus

si un

con

te d

e fé

e qu

i se

term

ine

bien

. On

retr

ouve

la tr

ame

narr

ative

hab

ituel

le (l

es o

bsta

cles

, les

réso

lu-

tions

, la

fin h

eure

use,

…),

les p

erso

nnag

es…

Chan

ton

s so

us

la p

luie

, une

Co

MeD

ie M

usi

Cale

paR

tiCu

lieR

ele

Mo

nDe

Du

Cin

eMa

ou

l’u

sin

e a

RÊVe

s

tech

niqu

e du

cin

éma

mue

t, te

chni

que

du c

iném

a so

nore

, déc

ors

… M

ais

enco

re o

m-

nipr

ésen

ce d

u pr

oduc

teur

, for

mati

on d

es a

cteu

rs, r

épéti

tions

, tra

vail,

tour

nage

, diff

u-sio

n, fa

bric

ation

des

star

s, …

Cha

nton

s sou

s la

plui

e pe

rmet

de

voir

tout

es le

s éta

pes d

e la

fabr

icati

on d

’un

film

: de

l’id

ée (q

ui v

ient

ici d

u pr

oduc

teur

ou

des a

cteu

rs. L

e ré

alisa

-te

ur n

’est

pas

mis

en v

aleu

r mai

s à c

ette

époq

ue e

t auj

ourd

’hui

enc

ore

aux

Etat

s-U

nis,

le

réal

isate

ur e

st s

ouve

nt e

ngag

é su

r des

pro

jets

qui

ne

sont

pas

de

son

initi

ative

) à la

pr

ojec

tion

du fi

lm e

n sa

lle :

-L

es d

écor

s ou

com

men

t fai

re c

roire

à d

u vr

ai a

vec

du fa

ux (

la sc

ène

ou D

on e

t Co

smo

se b

alad

ent e

n tr

aver

sant

les p

late

aux

de to

urna

ge a

ux d

écor

s trè

s diff

éren

ts, l

a sc

ène

de d

écla

ratio

n d’

amou

r où

un p

late

au v

ide

devi

ent u

n dé

cor r

oman

tique

)

- La

band

e so

nore

et l

es c

ontr

aint

es d

ont n

ous

avon

s pa

rlé c

i-des

sus

du p

oint

de

vue

tech

niqu

e : b

esoi

n de

sile

nce

dura

nt le

tour

nage

, mix

age

de la

ban

de s

onor

e,

perf

orm

ance

d’u

n no

uvea

u ty

pe d

e m

atér

iel f

ort

cout

eux

au d

emeu

rant

et

qu’il

faut

cess

aire

men

t am

ortir

; et

c.

- Le

trav

ail d

es a

rtist

es q

ue l’o

n re

trou

ve to

ut a

u lo

ng d

u fil

m fa

it bi

en p

erce

voir

la va

leur

du

trav

ail,

de l’e

ffort

qui

sont

très

pré

sent

s der

rière

les p

aille

ttes,

le je

u, e

t l’in

-so

ucia

nce…

Tra

vail

que

Gene

Kel

ly, D

ebbi

e Re

ynol

s et

Don

ald

O’C

onno

r ont

véc

u po

ur

la p

répa

ratio

n de

Cha

nton

s so

us la

plu

ie a

fin q

ue le

s nu

mér

os d

e da

nses

par

aiss

ent

faci

les e

t nat

urel

les.

- L

a pr

ojec

tion

en sa

lle e

t le

reto

ur im

méd

iat d

u pu

blic

: bo

n (a

ppla

udiss

emen

t, ad

mira

tion)

ou

mau

vais

(siffl

et, m

oque

rie)

au

ne v

isio

n iro

niqu

e du

«st

ar-s

ystè

On

peut

voi

r dan

s Ch

anto

ns s

ous

la p

luie

que

dès

les

anné

es 2

0, s

oit 2

5 an

s ap

rès

les

prem

iers

bal

butie

men

ts d

u ci

ném

a, le

ved

ettar

iat é

tait

déjà

en

plac

e av

ec se

s lum

ière

s et

ses m

ises e

n va

leur

, ses

men

song

es, s

es p

etits

arr

ange

men

ts, s

es e

gos,

ses

con

trat

s et

eng

agem

ents

mai

s aus

si le

pou

voir

des m

édia

s et l

’idol

âtrie

- Sav

oir a

ttend

re so

n to

ur p

our l

a cé

lébr

ité e

t acc

epte

r de

petit

s rôl

es a

vant

d’e

n av

oir

de p

lus

cons

éque

nts…

Le

parc

ours

que

sou

haite

le p

rodu

cteu

r à

Kath

y Se

lden

(a

près

le d

oubl

age,

lui d

onne

r un

rôle

plu

s im

port

ant)

ou

le rô

le q

u’il

joue

dan

s ce

lui

de D

on (l

ui d

onne

r un

rôle

plu

s con

séqu

ent a

près

qu’

il ai

t fai

t le

casc

adeu

r dur

ant p

lu-

sieur

s film

s) é

tait

mon

naie

cou

rant

e à

l’épo

que.

- L

es fa

ns q

ui s’

évan

ouiss

ent q

uand

la st

ar a

rriv

e

- La

star

qui

abu

se d

e so

n st

atut

aup

rès d

u pr

oduc

teur

et d

es m

édia

s

- Le

coup

le d

’act

eurs

pou

r fai

re rê

ver l

es sp

ecta

teur

s à l’é

cran

com

me

à la

vill

e…

Mai

s qui

se d

étes

te d

ans l

a vr

aie

vie

!Ec

ole

et C

iném

a 63

- Ci

né P

arc/

Bur

eau

Art &

Cul

ture

- oc

tobr

e 20

12

Page 6: Chantons sous la pluie - clermont-filmfest.com · le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de

la F

oRM

e

ale

s éch

elle

s de

plan

s

- De

s gr

os p

lans

. Ils

conc

erne

nt p

resq

ue e

xclu

sivem

ent

le

pers

onna

ge d

e Do

n m

ais

soul

igne

nt é

gale

men

t les

sen

timen

ts d

es

autr

es p

erso

nnag

es :

éton

nem

ent e

t con

tent

emen

t de

Don

lors

que

Kath

y so

rt d

u gâ

teau

, qua

nd il

cha

nte

son

amou

r à K

athy

à la

fin

du

film

, les

larm

es p

uis l

e so

urire

de

Kath

y da

ns la

mêm

e sc

ène,

- Les

rela

tions

impo

rtan

tes e

ntre

les p

erso

nnag

es so

nt d

on-

nées

à v

oir p

ar d

es p

lans

am

éric

ains

ou

plan

s ra

ppro

chés

: Do

n et

Ka

thy

dans

des

scè

nes

de d

ialo

gues

«in

times

», L

ina

qui d

icte

ses

ex

igen

ces à

son

prod

ucte

ur…

- l

es p

lans

d’e

nsem

ble

sont

au

serv

ice

des

chor

égra

phie

s :

ils p

erm

etten

t de

visu

alise

r les

mise

s en

scè

ne tr

ès st

ruct

urée

s, le

s fig

ures

géo

mét

rique

s de

s di

ffére

nts

balle

ts (

nota

mm

ent

à Br

oad-

way

) mai

s au

ssi l

e m

onta

ge d

e fig

ures

gra

phiq

ues

à vo

lont

é ar

chi-

tect

ural

e de

la d

anse

«Be

autif

ul G

irls»

ou

enco

re le

s dép

lace

men

ts

lors

des

pas

sage

s dé

diés

aux

cla

quett

es.

Une

im

age

(pla

n d’

en-

sem

ble)

est

repr

ise à

l’id

entiq

ue :

l’ent

rée

des s

tudi

os d

’Hol

lyw

ood.

Ils so

ulig

nent

aus

si l’i

mm

ensit

é de

la fo

ule

lors

des

ava

nt-p

rem

ière

s,

des s

tudi

os d

e to

urna

ge, …

ale

s éch

elle

s de

plan

s

- Des

plo

ngée

s : lé

gère

s sur

le p

ublic

qui

rega

rde

le fi

lm, i

l est

en

des

sous

des

sta

rs, i

l les

adm

ire s

ur l’

écra

n ; p

lus

acce

ntué

es s

ur

Don

rece

vant

la p

luie

ave

c pl

aisir

sur

le v

isage

, ou

ayan

t la

surp

rise

de v

oir K

athy

sorti

r du

gâte

au, .

..

- Des

cont

res-

plon

gées

: Ka

thy

en h

aut d

e l’e

scab

eau

lors

de

la d

écla

ratio

n d’

amou

r de

Don,

...

Mo

Yen

s pl

asti

Qu

es

Mo

Yen

s Fi

lMiQ

ues

aDe

s vo

ix a

ux t

essi

ture

s tr

ès d

iffé-

rent

es :

nas

illar

de p

our

Lina

Lam

ont,

douc

e et

just

e po

ur K

athy

, gra

ve e

t be

lle

pour

Don

, …

aPa

rfoi

s le

s di

alog

ues

sont

pre

sque

du

cha

nt e

t co

ntrib

uent

à b

ascu

ler

dans

la co

méd

ie m

usic

ale

(ex

: le

cour

s de

dic

tion

où le

s ph

rase

s du

pro

fess

eur

sont

scan

dées

ava

nt d

’êtr

e ch

anté

es)

aDe

s ch

anso

ns

: jo

yeus

es,

amou

-re

uses

… a

u dé

bit r

apid

e, p

lus

lang

oure

ux

(par

fois

dans

la m

ême

chan

son)

au

n br

uita

ge p

ropr

e à

la c

oméd

ie m

u-sic

ale

: les

cla

quett

es

ala

mus

ique

, elle

acc

ompa

gne

souv

ent

le c

hant

mai

s ac

cent

ue a

ussi

l’am

bian

ce

des

film

s m

uets

(m

usiq

ue d

’ave

ntur

es,

d’am

our,

etc.

)

Com

me

pour

la

dans

e, l

es c

hans

ons

et

les v

oix

s’am

usen

t ave

c le

s am

bian

ces,

les

ryth

mes

...Ba

nDe

so

no

Re

ale

s cos

tum

es -

Il es

t int

éres

sant

de

rem

arqu

er le

s cos

tum

es

port

és p

ar le

s per

sonn

ages

prin

cipa

ux e

t voi

r com

men

t ils

révè

-le

nt le

ur p

erso

nnal

ité e

t leu

r sta

tut s

ocia

l :

- pas

sage

de

Don

Lock

woo

d, l’e

nfan

t du

peup

le, d

e co

s-tu

mes

voy

ants

mai

s de

mau

vais

goût

à c

eux

très

élé

gant

s de

st

ar a

près

avo

ir en

doss

é ce

ux d

e ca

scad

eur.

-

Opp

ositi

on e

ntre

les

cost

umes

ext

rava

gant

s de

Lin

a et

ceu

x, s

impl

es d

e Ka

thy.

Bie

n qu

e de

la m

ême

coul

eur,

les

cost

umes

des

deu

x ac

tric

es s

ont t

rès

diffé

rent

s. C

eux

de L

ina

«la

star

» so

nt e

xtrê

mem

ent t

rava

illés

, spl

endi

des

de g

lam

our,

à la

fois

vapo

reux

et c

linqu

ants

, les

acc

esso

ires

sont

en

acco

rd

parf

ait a

vec

la p

arur

e. Il

s son

t tou

t à la

fois

raffi

nés e

t élé

gant

s m

ais a

ussi

très

/tro

p ex

ubér

ants

, à l’

imag

e de

leur

pro

prié

taire

.Le

s co

stum

es d

e Ka

thy

sont

tou

t le

con

trai

re,

sobr

es,

«dis-

cret

s», f

oncti

onne

ls, t

out e

n ét

ant d

isting

ués e

t élé

gant

s.

- I

l est

éga

lem

ent i

ntér

essa

nt d

e s’a

rrêt

er s

ur le

défi

de m

ode

du n

umér

o co

nsac

ré à

Bro

adw

ay c

ar, à

tra

vers

les

coup

es e

t des

styl

es, i

l mon

tre

avec

pré

cisio

n le

s ten

danc

es d

e l’é

poqu

e.

ale

s cou

leur

s

-Util

isatio

n de

la co

uleu

r ou

du n

oir e

t bla

nc p

our m

on-

trer

l’en

châs

sem

ent d

u fil

m d

ans l

e fil

m :

Nou

s voy

ons,

en

cou-

leur

, le

s spe

ctat

eurs

de

la sa

lle d

e ci

ném

a qu

i eux

mêm

e re

gar-

dent

sur l

’écr

an u

n fil

m e

n no

ir et

bla

nc.

- S

uivr

e un

e co

uleu

r, le

par

me

(cf.

Cahi

er d

e no

tes p

.25)

Viol

et a

ssou

rdi,

signe

de

disti

nctio

n, il

est

por

té p

ar le

s de

ux

héro

ïnes

; la

«ge

ntille

» Ka

thy

et la

«m

écha

nte»

Lin

a.

- Des

coul

eurs

viv

es p

our s

ymbo

liser

des

situ

ation

s, d

es

ambi

ance

s : le

s ciré

s jau

nes e

t les

par

aplu

ies n

oirs

sur

un

fond

de

cie

l ble

u, p

our u

n nu

mér

o «s

ous

la p

luie

» da

ns la

trad

ition

du

mus

ic-h

all.

Mai

s au

ssi d

es c

arre

aux

cria

rds

pour

les

cos-

tum

es d

e sc

ènes

des

déb

uts d

e Do

n et

cos

mo.

- D

es to

ns te

rnes

pou

r les

vêt

emen

ts d

e la

vie

de

tous

le

s jou

rs (m

etteu

r en

scèn

e, C

osm

o...)

Ecol

e et

Cin

éma

63

Ciné

Par

c/ B

urea

u Ar

t & C

ultu

re

octo

bre

2012

Plon

gée

sur D

on

dans

ant s

ous l

a pl

uie

Page 7: Chantons sous la pluie - clermont-filmfest.com · le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de

la F

oRM

e

ale

s mou

vem

ents

de

cam

éra

- Z

oom

s av

ant e

t tra

velli

ngs

arriè

re p

our s

oulig

ner l

’arr

ivée

att

endu

es d

es st

ars à

l’ava

nt p

rem

ière

- D

e m

ultip

les t

rave

lling

flui

des p

our :

*p

erm

ettre

au

spec

tate

ur d

e se

pro

men

er d

ans

des

déco

rs

et d

es a

mbi

ance

s : b

alla

de a

u m

ilieu

des

invi

tés d

e la

soiré

e du

pro

-du

cteu

r (m

ontr

ent l

es d

iffér

ente

s pe

rson

nalit

és p

rése

ntes

, le

côté

un

peu

surf

ait o

ù l’o

n se

renc

ontr

e sa

ns se

renc

ontr

er, o

ù l’o

n es

t en

repr

ésen

tatio

n), c

ircul

ation

de

Don

et C

osm

o le

long

des

pla

teau

x de

tour

nage

, …

*pou

r ac

com

pagn

er le

s ch

orég

raph

ies

: scè

ne d

e dé

clar

a-tio

n d’

amou

r su

r le

pla

teau

vid

e, s

cène

de

Chan

tons

sou

s la

plu

ie,

scèn

e de

Goo

d m

orni

ng, d

e M

oses

, … L

es tr

avel

lings

con

trib

uent

à

la lé

gère

té d

es p

as d

e da

nse,

ils

acco

mpa

gnen

t le

s da

nseu

rs d

ans

leur

s dép

lace

men

ts.

ale

mon

tage

/ le

ryth

me

Le m

onta

ge d

u fil

m e

st c

ompo

sé d

e lo

ngue

s sé

quen

ces

de d

anse

, de

disc

ussio

ns. C

hacu

ne d

’ent

re e

lles

est

mon

tée

de fa

çon

rapi

de

(effr

énée

pou

r ce

rtai

ns s

cène

s de

dan

ses)

ou

plus

mod

érée

(di

s-cu

ssio

n) s

elon

le b

esoi

n. E

lles

appa

raiss

ent c

omm

e de

peti

tes

his-

toire

s dan

s la

gran

de h

istoi

re d

u fil

m e

t son

t mise

s en

vale

ur (s

cène

de

Goo

d M

orni

ng, M

ake’

em

laug

h, …

). Le

mon

tage

des

tout

es c

es

séqu

ence

s se

fait

avec

légè

reté

sou

vent

relié

es p

ar d

es fo

ndus

en-

chai

nés.

Seu

le la

séq

uenc

e de

Bro

adw

ay M

elod

y pe

ut a

ppar

aitr

e co

mm

e un

e ca

ssur

e da

ns le

ryth

me

(car

diffi

cile

men

t ratt

acha

ble

à la

nar

ratio

n)

Mo

Yen

s pl

asti

Qu

es

Mo

Yen

s Fi

lMiQ

ues

Qu

elQ

ues

eXe

Mpl

es

ala

lum

ière

- Elle

est

don

née

à vo

ir co

mm

e un

élé

men

t im

por-

tant

du

film

, au

serv

ice

du g

enre

: le

mus

ic-h

all.

La p

lus

belle

illu

stra

tion

est l

e so

lo d

e Do

n da

ns le

pas

sage

dan

et c

hant

é «

Sing

ing

in t

he r

ain»

. La

scèn

e es

t ce

nsée

se

pass

er d

ans

la r

ue é

clai

rée

de r

éver

bère

s et

tou

t no

us

mon

tre

un é

clai

rage

de

stud

io.

-

De n

ombr

eux

proj

ecte

urs

émai

llent

le

film

en

cour

s de

réal

isatio

n. Il

s so

nt a

ussi

utilis

és p

ar le

s ac

teur

s à

leur

pro

pre

serv

ice

: Don

inst

alle

une

scè

ne p

our d

écla

-re

r sa

flam

me

à Ka

thy

et s

e se

rt d

es d

iffér

ents

écl

aira

ges

pour

cré

er so

n am

bian

ce (f

ond

tam

isé d

u so

leil

couc

hant

, ba

rre

de p

roje

cteu

rs e

n co

uleu

r pou

r des

éto

iles,

faisc

eau

éblo

uiss

ant p

our m

ettre

en

vale

ur so

n ai

mée

).

- Film

dan

s le

quel

il y

a p

eu d

e zo

ne d

ans

l’om

bre,

to

ut, d

u «v

rai»

film

à la

ficti

on, f

ait l

’obj

et d

’un

écla

irage

.

ala

com

posi

tion

de l’

imag

e

- De

s pl

ans

fixes

san

s pr

ofon

deur

de

cham

p p

our

les

pers

onna

ges

en p

ositi

on f

ront

ale

deva

nt la

cam

éra,

lors

qu’il

s di

alog

uent

ent

re e

ux.

- D

es m

ises

en a

bym

e : n

ous

rega

rdon

s un

film

sur

un

écra

n où

l’on

voi

t des

spe

ctat

eurs

qui

rega

rden

t un

film

sur

un

écra

n…

- Des

cre

usem

ents

de

l’esp

ace,

ave

c de

sup

erbe

s st

ruc-

tura

tions

scén

ogra

phiq

ues l

orsq

ue le

s per

sonn

ages

se m

etten

t à

dans

er o

u à

chan

ter.

(Cf.

Cahi

er d

e no

tes p

age

11).

La p

rofo

ndeu

r de

l’im

age

perm

et p

arfo

is la

mise

en

espa

ce d

’un

élém

ent s

céna

ristiq

ue (l

a fu

ture

déc

ouve

rte

par l

e pu

blic

de

la

vrai

e vo

ix d

e Li

na L

amon

t)

- des

acc

umul

ation

s da

ns le

cad

re d

e l’i

mag

e : l

a fo

ule

serr

ée l

ors

des

avan

t-pre

miè

res,

acc

umul

ation

de

figur

ants

da

nseu

rs s

ur B

road

way

mel

ody,

accu

mul

ation

de

coul

eurs

, d’

impr

imé,

de

paill

ettes

dan

s une

mêm

e im

age

lors

de

cert

ains

nu

mér

os d

ansé

s.

Ecol

e et

Cin

éma

63

Ciné

Par

c/ B

urea

u Ar

t & C

ultu

re

octo

bre

2012

Gros

pla

n

plan

rapp

roch

épl

an a

mér

icai

n

Des c

ompo

sition

s d’im

ages

pou

r...

mett

re e

n va

leur

des

ch

orég

raph

ies

mett

re e

nes

pace

un é

lém

ent

scén

aristi

que

des

impr

essio

ns

d’ac

cum

ulati

on

Page 8: Chantons sous la pluie - clermont-filmfest.com · le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de

après la projection : des pistes pédagogiques

a) Confronter - enrichir a un peu d’histoire : avant le cinéma, il y avait quoi ?Chantons sous la pluie permet d’aborder un moment crucial de l’histoire du cinéma (passage du cinéma muet au parlant). Il est intéressant de prolonger cet aspect culturel en revenant aux sources du cinéma : comment est né le cinéma et donc la représentation du réel en image ? Quels inventions ont permis d’arriver à l’invention du Cinématographe des frères Lumière, objet qui a donné son nom au 7e art? (S’appuyer sur l’annexe 3 ainsi que sur les extraits des Frères Lumière et du chanteur de Jazz.Cf. page viméo)

a la comédie musicale - Chantons sous la pluie appartient au genre de la comédie musicale et, est devenu l’un des ses plus beaux représentant. Essayer de définir avec les élèves les caractéristiques de ce genre (par les souvenirs de pro-jection de Chantons sous la pluie, par les discussions après la séance, par des recherches documentaires, …)Essayer de montrer la variété de ce genre, de le confronter aux comédies musicales que connaissent les élèves (les comédies musicales que l’ont peut voir sur scène)... Faire un lien avec Broadway le berceau du musical...

- Découvrir une autre comédie musicale : Les demoiselles de Rochefort de Jacques Demy (1967) (s’appuyer sur les extraits «Les demoiselles de Rochefort», Cf. page viméo)Peu de réalisateurs français ont tenté de réaliser des comédies musicales et le cinéma de Jacques Demy repré-sente également avec inventivité ce genre cinématographique. A travers des extraits des Demoiselles de Rochefort (film inscrit au catalogue Ecole et Cinéma), chercher les spécificités de la comédie musicale à la française et les points communs avec Chantons sous la pluie (des chan-gements de rythme, des accumulations, des couleurs très présentes, Gene Kelly !...)

- En relation avec l’approfondissement culturel proposé ci-dessus, voir d’autres films, d’autres extraits du même auteur, avec le même acteur (Gene Kelly), du même genre. Les confronter afin d’en faire émerger constantes et spécificités. En profiter, si cela est possible pour enrichir de traces le cahier de rencontres artis-tiques et culturelles, le cahier d’histoire des arts.

a la chaîne du cinéma Par son côté documentaire, Chantons sous la pluie donne à voir toute la chaine du cinéma : de la création à la salle de cinéma en passant par le plateau de tournage. A partir des souvenirs de projection de Chantons sous la pluie, de différents génériques de fin de films et de recherches documentaires, établir la chaine du cinéma et recenser ses principaux métiers et par conséquent l’immense équipe qu’il faut composer pour réaliser un film.Quelques répères (liste non exhaustive) : 1/ Préparation du film - Le/La producteur-trice - Le/La réalisateur-trice - La/Le scénariste 2/ Préparation du tournage - Le/La directeur-trice de casting - Les acteurs et actrices - Le/La régisseur-se: organisation matérielle du tournage - Le/Le costumier-re - Le/La chef décorateur-trice 3/ Réalisation du film : sur le plateau de tournage - Le/La réalisateur-trice / Les acteurs et actrices / Le producteur / Le/La régisseur-se - L’assistant-e- du réalisateur : organise et prépare le tournage. - La/Le scripte : mémoire du réalisateur, note tous les détails pour les raccords entre les scènes. - Le/La chef opérateur-trice : responsable de l’équipe image (cadreurs, assistants caméras, électri-ciens, machinistes, ...), supervise la qualité de l’image par le travail de la lumière et des mouvements de caméra. - L’ingénieur-e- du son : prise de son (avec le perchman/woman)

Ecole et Cinéma 63 - Ciné Parc/ Bureau Art & Culture - octobre 2012

Page 9: Chantons sous la pluie - clermont-filmfest.com · le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de

- La/Le photographe de plateau : témoignage photographique de la fabrication du film (au-jourd’hui plus souvent sous la forme de making off vidéo) - Le/La maquilleur-euse - Le/La coiffeur-euse - L’habilleur-euse - L’accessoiriste 4/ Réalisation du film : après de tournage - Le/La monteur-teuse - Les réalisateurs-trices effets spéciaux - L’ingénieur-e- du son : mixage, post-synchronisation - Les bruiteurs - Les doubleurs - Le/La musicien-nne 5/ La sortie du film - L’attaché-e- de presse - Le/La distributeur-trice du film - L’exploitant-e- de salle de cinéma - La/Le projectionniste

B/ Des projets autour... l’importance du son dans un film et un axe particulier de travail : le doublageaDébuter le travail en se posant une des questions centrale du film : comment le cinéma muet devient-il par-lant ? S’aider pour cela des propositions « Confronter/Enrichir ».Quels nouveaux types d’appareil, de personnes apparaissent avec le cinéma parlant ? Y a-t-il des éléments qui disparaissent ? Essayer de faire émerger un vocabulaire spécifique et/ou l’introduire (réalisateur, caméra, projecteur, cabine de prise de son, bande-son, haut-parleur, pianiste d’ambiance, acteurs, opérateur caméra, scripte, éléments de décor, etc .)

aPour ancrer l’importance du son dans notre compréhension du monde, proposer aux élèves un jeu théâtral du type : « Jouer une même scène de deux façons, avec paroles et sans paroles » ; une partie des élèves auront le rôle de spectateurs.

aRevoir la scène de l’avant-première du film parlant (Cf. DVD du film) : noter les éléments qui composent ou pa-rasitent la bande-son (bruits parasites, bruits des perles, serment d’amour, désynchronisation des voix, décalage voix de femme/voix d’homme, comique de situation, rires du public, camouflage du micro , …). La connaissance de tous ces indices permettra, dans un second temps une mise en pratique plus rigoureuse et efficace.S’ouvrent alors deux types de prolongement : travailler sur le doublage pur ou travailler sur les effets d’un dou-blage particulier, volontaire ou non… Le décalage.

atravail sur le doublageComprendre ce qu’est un doublage en donnant une voix à un personnage qui s’anime à l’écran et prendre ainsi conscience de la nécessité de tenir compte de plusieurs paramètres : - Un texte est associé au personnage. Peut-on le tronquer ? oui/non… - Nécessité de prendre en compte des caractéristiques morales : pour une personne fielleuse, incontrô-lable , adopter une voix sifflante, rapide… - Pour compléter, nécessité de prendre en compte les caractéristiques physiques de la personne que l’on double pour aller dans le sens de ce que son physique donne à penser ou pour prendre le contre pied (on «retombe» alors sur un principe de décalage pour situation burlesque comme pour Lina Lamont dans Chantons sous la pluie). - Acquérir selon les niveaux d’âge quelques notions sur ce qu’est la voix : hauteur, durée, intensité, timbre, tessiture (S’appuyer sur l’annexe 4 : La voix humaine» et fiche pédagogique Ecole et Cinéma sur le film U - décembre 2009).

Ecole et Cinéma 63 - Ciné Parc/ Bureau Art & Culture - octobre 2012

Page 10: Chantons sous la pluie - clermont-filmfest.com · le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de

Ecole et Cinéma 63 - Ciné Parc/ Bureau Art & Culture - octobre 2012

- Un travail de mise en pratique parmi d’autres : choisir une scène du film (pourquoi pas celle du premier doublage) et la faire doubler par les élèves (ne pas oublier les bruitages).

travail sur le décalage - Décalé ? Réfléchir à ce que ce terme signifie… Qui n’est pas synchronisé, en harmonie, dans le bon «tempo», déphasé... On pourrait investir ce terme dans plusieurs formes d’expression artistique, nous nous en tiendrons ici à l’image animée. - Revoir ou rechercher dans les souvenirs des situations où ce terme prend toute sa force dans le film : voix de crécelle/ femme somptueuse; jeux de théâtre des acteurs/ textes.

En s’appuyant sur le deuxième exemple, mise en place d’ activités d’expression théâtrale décalées. Situation 1 : Les élèves sont en cercle. Un premier mime une action en l’accompagnant d’un son qui lui corres-pond (Ex. il scie une bûche). Son voisin l’interroge « Que fais tu ? ». La réponse donnée n’a alors rien à voir avec le geste qui est toujours en train d’être exécuté (« Tu vois bien! Je fais du vélo ! »). Celui qui questionnait reprend à son compte l’action décrite, il la réalise et profère le son qui lui ait associé… (cf. dossier Collège au Cinéma-Maine et Loire)Situation 2 : Par groupe de six, les élèves imaginent un court scénario. Trois d’entre eux vont jouer la scène, sans parler ; les trois autres doubleront les personnages en adéquation totale avec ce qui est montré. Dans un second temps, la même scène va être jouée MAIS le doublage va se décaler… soit –dans le contenu (réf. situation 1) ; soit dans le temps. Une situation déstabilisante, cocasse va peu à peu s’installer. On se trouve bien dans une situation de doublage décalé à effet burlesque.

NB. Une autre stratégie à mettre en place : les élèves tournent les scènes ; ils sont filmés à l’aide d’un appareil photo ou caméra. Les doublages, selon les deux modalités proposées, s’effectueront alors à la projection.

Page 11: Chantons sous la pluie - clermont-filmfest.com · le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de

Fiche pédagogique - coordination départementale Ecole & Cinéma 63 Chantons sous la pluie

Annexe 1 : documents visuels

affiche 1

Ecole et Cinéma 63 - Ciné Parc/ Bureau Art & Culture - octobre 2012

Page 12: Chantons sous la pluie - clermont-filmfest.com · le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de

affiche 2

Fiche pédagogique - coordination départementale Ecole & Cinéma 63 Chantons sous la pluie

Annexe 1 : documents visuels

Ecole et Cinéma 63 - Ciné Parc/ Bureau Art & Culture - octobre 2012

Page 13: Chantons sous la pluie - clermont-filmfest.com · le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de

photo extraite du film

Fiche pédagogique - coordination départementale Ecole & Cinéma 63 Chantons sous la pluie

Annexe 1 : documents visuels

Ecole et Cinéma 63 - Ciné Parc/ Bureau Art & Culture - octobre 2012

Page 14: Chantons sous la pluie - clermont-filmfest.com · le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de

Fiche pédagogique - coordination départementale Ecole & Cinéma 63 Chantons sous la pluie

Annexe 2 : Quelques paroles de chansons du film

Doo-doo-doo-doo-dooDoo-dloo-doo-doo-doo-dooDoo-dloo-doo-doo-doo-dooDoo-dloo-doo-doo-doo-doo...

I’m singing in the rainJust singing in the rainWhat a glorious feelin’I’m happy againI’m laughing at cloudsSo dark up aboveThe sun’s in my heartAnd I’m ready for loveLet the stormy clouds chaseEveryone from the placeCome on with the rainI’ve a smile on my faceI walk down the laneWith a happy refrainJust singin’,Singin’ in the rain

Dancin’ in the rainDee-ah dee-ah dee-ahDee-ah dee-ah dee-ahI’m happy again!I’m singin’ and dancin’ in the rain!

I’m dancin’ and singin’ in the rain...[ADDITIONAL VERSE]Why am I smilingAnd why do I sing?Why does SeptemberSeem sunny as spring?Why do I get upEach morning and start?Happy and head upWith joy in my heartWhy is each new taskA trifle to do?Because I am livingA life full of you.

sinGin’ in the Rain

Make ‘eM lauGhMake ‘em laugh, make ‘em laughDon’t you know everyone wants to laugh, hah hah!My dad said be an actor my sonBut be a comical one!They’ll be standin’ in linesFor those old honky tonk monkey shinesNow you can study Shakespeare and be quite elite And you can charm the critics and have nothin’ to eatJust slip on a banana peel, the world’s at your feetMake ‘em laugh, make ‘em laugh, make ‘em laugh!Make... make ‘em laughDon’t you know everyone wants to laughMy grandpa said go out and tell ‘em a jokeBut give it plenty of hoke!Make ‘em roar, make ‘em screamTake a fall, butt a wall, split a seamYou start off by pretending you’re a dancer with graceYou wiggle to a giggle and all over the placeAnd then you get a great big custard pie in the faceMake ‘em laugh, make ‘em laugh, make ‘em laugh!... make ‘em laugh... don’t you... all the world.. wantMy dad...They’ll be standin’ in lines for those old honky tonk monkey shines...Make ‘em laugh! Make ‘em laugh! Make ‘em laugh!Make ‘em laugh, make ‘em laugh, make ‘em laugh!

Ecole et Cinéma 63 Ciné Parc/ Bureau Art & Culture - octobre 2012

Page 15: Chantons sous la pluie - clermont-filmfest.com · le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de

Fiche pédagogique - coordination départementale Ecole & Cinéma 63 Chantons sous la pluie

Annexe 2 : Quelques paroles de chansons du film

Good mornin’, good mornin’!We’ve passed the whole night through,Good morrin’, good mornin’ to you.Good mornin’, good mornin’!It’s great to stay up late,Good mornin’, good mornin’ to you.

When the band began to playThe stars were shinin’ bright.Now the milkman’s on his way,It’s too late to say goodnight.

So, good mornin’, good mornin’!Sunbeams will soon smile through,Good mornin’, good mornin’, to you.

And you, and you, and you

Good mornin’, good mornin’!We’ve got the whole night through,Good mornin’, good mornin’ to you.

In the morning, in the morning,It’s great to stay up lateGood mornin’, good morning to you!

When we left the movie show,The future wasn’t brightBut came is Don,The show goes onAnd I don’t want to say good night!

So say good mornin’!Good mornin’Rainbows are shining throughGood mornin’ Good mornin’Bonjour Buenos DiasBongiorno Guten MorgenGood morning to you!

GooD MoRninG

Ecole et Cinéma 63 - Ciné Parc/ Bureau Art & Culture - octobre 2012

Page 16: Chantons sous la pluie - clermont-filmfest.com · le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de

Fiche pédagogique - coordination départementale Ecole & Cinéma 63 Chantons sous la pluie

Annexe 3 : Du pré-cinéma à la naissance du cinématographe

Ecole et Cinéma 63 - Ciné Parc/ Bureau Art & Culture - octobre 2012

le cinématographe est né en 1895. Mais bien avant la naissance du cinéma, de multiples recherches et ré-flexions sur les moyens de projections et la décomposition du mouvement ont contribué à mettre en place le 7e art. Vous trouverez ci-dessous quelques repères historiques importants (cette liste est, bien entendu, incomplète et non exhaustive) mais si vous souhaitez approfondir ce sujet, nous vous recommandons ce dossier réalisé par le studio d’animation Folimage à l’occasion de l’exposition «Que de la poudre aux yeux !» :http://www.lequipee.com/document/expo/lequipee_53.pdfSi vous souhaitez recevoir les photos qui accompagnent cette annexe, merci de contacter : Claudine Boyer ([email protected] ) ou Candice Roussel ([email protected]).

lascauxDès les premières représentations du réel, souhait de représenter le mouve-ment avec les moyens que dont on dispose (ici animaux à plusieurs pattes et queues).

la lanterne magique (17e siècle)Celui qui est reconnu comme son inventeur est un astronome hollandais Chris-tiaan Huygens en 1659. La lanterne magique était un appareil qui regroupait une source de lumière (bougie, lampe à huile, etc.), une lentille convergente c’est-à-dire un objectif, une « loupe » et une plaque de verre peinte (l’image que l’on projetait). Cet appareil permettait de projeter en grand une image fixe. Au fil des années et des siècles, la lanterne magique va s’améliorer, les plaques de verres peintes vont même s’animer, raconter des histoires. Durant plusieurs siècles, la lanterne magique aura été une source de spec-tacle dans la haute société (image scientifique, etc.) comme dans les plus pe-tits villages grâce aux colporteurs qui commentaient les images qu’il montrait (images de fantômes, de monstres, etc.).

les jouets optiques (19e siècle)Au 19e siècle, les jouets optiques vont faire leur apparition et véritablement permettre de donner l’illusion du mouvement. Thaumatrope, folioscope, praxinoscope, phénakistiscope, zootrope… Autant de mots étonnants aujourd’hui pour des jouets qui donnaient l’illusion du mouvement en regroupant trois éléments essentiels : la persistance rétinienne (tout ce que nous regardons reste sur notre rétine plus longtemps que nous ne l’avons ef-fectivement regardé (1/10 de seconde), la vitesse (qui doit être moyenne) et la décomposition du mouvement.le thaumatrope : Jouet optique intéressant pour expliquer la persistance rétinienne. Objet à deux faces, par exemple d’un côté une cage, de l’autre un oiseau. Quand l’objet est actionné, l’oiseau semble être dans la cage. Grâce à la persistance rétinienne, les deux images se superposent.http://www.cite-sciences.fr/francais/web_cite/experime/bricocite/fran/brico_thaumatrope.htmle folioscope ou flip-book : Petit livret où chaque page décompose le mouvement, il peut raconter une histoire contrairement aux autres jouets optiques qui proposent des histoires cycliques.http://auch2.free.fr/html/Cinema/Folioscope.htmlhttps://vimeo.com/15531973

Page 17: Chantons sous la pluie - clermont-filmfest.com · le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de

la première photoEn 1826, Nicéphore Nepce réalisa la première photographie grâce à l’appareil qu’il avait inventé. Il lui fallut 8 heures pour la prendre. C’est la première fois que le réel est impressionné.

le fusil photographiqueEn 1882, Etienne Jules MAREY inventa le fusil photographique capable de prendre des photos très rapidement et les unes à la suite des autres. On dé-couvre alors la décomposition du mouvement du réel.

le théâtre optiqueEn 1892, Emile Reynaud (inventeur du praxinoscope), propose le théâtre optique. Il rajoute une lanterne magique au praxinoscope, remplace les 12 dessins par une bande de plusieurs centaines de dessins. Le théâtre optique raconte une histoire en dessin avant le cinéma en prises de vues réelles. De 1892 à 1900, plusieurs milliers de personnes verront ce spectacle au Musée Grévin à Paris.

Pour voir une démonstration de théâtre optique, aller sur la page viméo Ecole et Cinéma 63.

Ecole et Cinéma 63 - Ciné Parc/ Bureau Art & Culture - octobre 2012

le cinématographeEn 1895, grâce et suite aux avancées sur la pellicule et les essais du fusil pho-tographique, les Frères Lumière présentent le Cinématographe, un appareil qui permet à la fois de filmer et de projeter des images. La première projec-tion de cinéma a lieu le 28 décembre 1895 au Grand Café à Paris. Ils présen-tent 10 films muets de 50 secondes. Il y eut 33 spectateurs à cette première séance… 1000 spectateurs le lendemain toutes séances confondues. C’est un

succès phénoménal en France et en Europe qui éclipse totalement le théâtre optique. Le premier film est La sor-tie d’usine, c’est la première fois qu’on filmait des personnes réelles. Le film Entrée du train en gare de la Ciotat fit peur aux spectateurs car ils crurent que le train entrait dans la salle… Eux, n’avait encore jamais vu d’images animées du réel...Dans un premier temps, les frères Lumière filment leur quotidien familial, la vie à Lyon puis il commence à amener de la narration avec L’Arroseur Arrosé. Les années suivantes les Frères Lumière envoyèrent des opérateurs dans le monde entier pour tourner de nombreux films qui sont autant de témoignages de la vie à cette époque là. (La sortie d’usine et L’arroseur arrosé à retrouver sur la page viméo Ecole et Cinéma 63)

le premier dessin animéEn 1908 sera projeté le 1er dessin animé : Fantasmagorie d’Emile Colh. Emile Colh a la patience de filmer image par image des centaines de dessins pour qu’une véritable histoire en dessins puisse s’animer. Il essaiera plein de techniques différentes et inventera un personnage qui aura plusieurs aventures : Fantoche.

le premier film parlant : le chanteur de jazz (1927) (cf. extrait page viméo Ecole et Cinéma 63)A l’époque, le cinéma muet est à son apogée. Les films sont devenus de longs métrages, les ambitions esthé-tiques se développent, tous les genres cinématographiques sont représentés ou presque… Excepté le music-hall de Broadway. Un des frères Warner (des studios Warner) souhaite voir des musicals sur grand écran mais im-possible sans le son. Il collabore alors avec une société qui met en place le premier procédé de cinéma parlant. Au début personne n’y croit mais le succès du Chanteur de jazz va changer la donne. C’est le premier film qui présente une bonne synchronisation (contrairement aux premier essais). Il mélange chant, dialogue mais aussi cartons et scènes muettes.

Page 18: Chantons sous la pluie - clermont-filmfest.com · le film muet vu par les spectateurs de la salle de cinéma est projeté en noir et blanc alors que ce même film montré lors de

Fiche pédagogique - coordination départementale Ecole & Cinéma 63 Chantons sous la pluie

Annexe 4 : La voix humaine

La voix chez l’homme est une émission de sons par le moyen des cordes vocales qui fait vibrer l’air. C’est le choc de la glotte sur les muscles du larynx. Cette voix est caractérisée par quatre paramètres : la hau-teur, la durée, l’intensité et le timbre.

la hauteur qui est la qualité d’un son plus ou moins grave ou aigu dépend du nombre de vibrations. En effet, il faut savoir qu’en matière d’acoustique un corps ne peut émettre un son que s’il vibre. Ces vibrations sont alors transmises à l’oreille par l’intermédiaire de l’air et leur fréquence peut varier entre 16 et 20000 vibrations par seconde. Ainsi plus le son est aigu, plus les vibrations sont nombreuses et inversement.

la durée ou la tenue des sons dépend de la pression de l’air expiré.

l’intensité fait distinguer un son fort d’un son faible et est liée avec l’amplitude des vibrations. L’unité de mesure de cette intensité est le décibel (symbole: dB). Voici l’intensité de quelques sources sonores pour illustrer nos propos : un bruissement de feuilles: de 0 à 10 dB; une conversation normale: 20 à 50 dB; une discussion animée: 50 à 65 dB; Un bruit devient douloureux à l’oreille à partir de 120 décibels et au dessus de 160 décibels on peut parler de sons destructeurs!le timbre est ce qui permet de reconnaître qu’une même note est jouée à la flûte ou au hautbois. Un bruit ou un son de hauteur non définie (comme un gong) est composé de toutes sortes de vibrations graves et aiguës. Cependant, dans le cas de la voix ou d’un instrument émettant une note musicale de hauteur définie, ces diverses vibrations sont ordonnées de manière mathématiquement harmonieuse. La vibration la plus basse est celle du son entendu et noté par le mélomane ou le musicien. Il s’y su-perpose, moins fortes mais d’intensités diverses selon l’instrument ou la voix, une série de vibrations deux fois, trois fois, quatre fois plus rapides (et ainsi de suite) et qu’on nomme harmoniques. Ce sont ces composantes du son, cachées (ou du moins: insoupçonnées), que notre oreille analyse comme le timbre.

la tessiture : registre, étendue des sons que peut produire une voix.

source : www.musimem.com/voix-humaine.htm

Ecole et Cinéma 63 - Ciné Parc/ Bureau Art & Culture - octobre 2012