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Module 2 : Connaissances de la peau Chapitre 1 : Les structures de la peau La peau est l’organe composé le plus étendu (2 m 2 ) et le plus lourd du corps (3 kg chez la femme et 5 kg chez l’homme). Elle constitue la première barrière de protection de l’organisme et est formée de 3 couches : 1) L’épiderme, qui est la couche superficielle et est composée à son tour de 3 types de cellules : les kératinocytes qui sont les plus nombreuses et sont remplis de kératine et de lipides ; les mélanocytes, qui produisent la mélanine assurant la pigmentation de la peau et les Langerhans, qui ont un rôle important dans le système immunitaire de la peau en assurant la défense contre les infections. L’épiderme est à son tour formé de plusieurs couches : A- Couche cornée B- Couche claire C- Couche granuleuse D- Couche épineuse ou couche de malpighi E- Couche basale la couche basale germinative (stratum germinativum) composée de cellules cylindriques ou cubiques avec des noyaux de forme ovale ; la couche épineuse (stratum spinosum) constituée de cellules polygonales avec des noyaux ronds et des extensions ressemblant à des épines. Cette couche contient des kératinocytes, des mélanocytes, des cellules de Langerhans et des terminaisons nerveuses ; la couche granuleuse (stratum granulosum) formée de 3 à 5 couches de cellules aplaties et contient des grains de kératohyaline ;

Chapitre 1 : Les structures de la peau

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Page 1: Chapitre 1 : Les structures de la peau

Module 2 : Connaissances de la peau

Chapitre 1 : Les structures de la peau La peau est l’organe composé le plus étendu (2 m2) et le plus lourd du corps (3 kg chez la femme et 5 kg chez l’homme). Elle constitue la première barrière de protection de l’organisme et est formée de 3 couches : 1) L’épiderme, qui est la couche superficielle et est composée à son tour de 3 types de cellules : les kératinocytes qui sont les plus nombreuses et sont remplis de kératine et de lipides ; les mélanocytes, qui produisent la mélanine assurant la pigmentation de la peau et les Langerhans, qui ont un rôle important dans le système immunitaire de la peau en assurant la défense contre les infections. L’épiderme est à son tour formé de plusieurs couches :

A- Couche cornée B- Couche claire C- Couche granuleuse D- Couche épineuse ou couche de malpighi E- Couche basale

• la couche basale germinative (stratum germinativum) composée de cellules cylindriques ou cubiques avec des noyaux de forme ovale ;

• la couche épineuse (stratum spinosum) constituée de cellules polygonales avec des noyaux ronds et des extensions ressemblant à des épines. Cette couche contient des kératinocytes, des mélanocytes, des cellules de Langerhans et des terminaisons nerveuses ;

• la couche granuleuse (stratum granulosum) formée de 3 à 5 couches de cellules aplaties et contient des grains de kératohyaline ;

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• la couche claire (stratum lucidum) formée de cellules jointives et claires puisque leur noyau commence à disparaître en étant remplacé par une vacuole ;

• la couche cornée (stratum corneum) constituée de cellules planes kératinisées et sans noyau. C’est la couche la plus épaisse et qui se renouvelle en permanence car nous éliminons tous les jours des couches de ces cellules. 2) Le derme, qui est la couche intermédiaire. C’est un tissu conjonctif formé de 2 couches : le derme papillaire qui est à la surface et le derme réticulaire qui est la couche moyenne et profonde. Le rôle du derme est de soutenir l’épiderme, mais aussi de protéger le réseau vasculaire et les fibres nerveuses. Le derme est composé de plusieurs types de cellules : les fibroblastes qui produisent du collagène, protéine nécessaire à l’élasticité des tissus et les histiocytes et mastocytes, qui jouent un rôle important dans les réactions immunitaires de la peau. 3) L’hypoderme, qui est la couche profonde formée d’un tissu adipeux et traversée par les vaisseaux sanguins et les nerfs. Cette couche assure plusieurs rôles : amortir les chocs entre le derme et les os, isoler thermiquement, stocker les graisses, mais aussi modeler la silhouette d’une personne. La peau humaine est couverte d’une population de micro-organismes, appelée “flore cutanée”. Ce micro-écosystème constitue un biofilm et est composé de bactéries, acariens, micro-nématodes et micro-champignons. Il varie selon les individus, en fonction de plusieurs facteurs : âge, sexe, activités, comportement et environnement, mais aussi en fonction des différentes zones du corps : mains, aisselles, visage, cuir chevelu, dos, etc.

1 – Pore de transpiration 2 – Jonction dermo-épidermique 3 – Terminaison nerveuse (toucher) 4 – Épiderme (anatomie) 5 – Derme 6 – Hypoderme 7 – Veine 8 – Artère 9 – Poil 10 – Cornée 11 – Couche pigmentée 12 –

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Kératinocytes 13 – Mélanocytes 14 – Muscle érecteur du poil 15 – Glande sébacée 16 – Follicule pileux 17 – Bulbe 18 – Nerf 19 – Système lymphatique et vasculaire 20 – Glande sudoripare exocrine 21 – Corpuscule de Pacini

Les fonctions de la peau La peau assure plusieurs fonctions importantes pour l’organisme :

1. Fonction protectrice : la peau assure une protection mécanique de par sa solidité, son élasticité et la cohésion de ses structures. Elle constitue aussi une barrière contre les microbes par l’action de l’épiderme, par le renouvellement cellulaire qui permet l’élimination des microbes qui se fixent sur la peau et par l’action de cellules de Langerhans. Enfin la peau protège contre la lumière solaire grâce aux mélanocytes, aux poils et cheveux qui filtrent les UV et à la couche cornée qui s’épaissit sous l’action des UV.

2. Fonction de perception de l’environnement : la peau capte les stimuli extérieurs grâce aux différents récepteurs présents à sa surface. Elle a une sensibilité protopathique c’est-à-dire à la douleur et à la chaleur, et aussi une sensibilité épicritique, au toucher.

3. Fonction esthétique et sociale : la peau par son aspect caractérise un individu par sa couleur et son aspect.

4. Fonction métabolique : la peau assure la thermo régulation passive par sa propriété isolante de la peau et active par les filets nerveux sympathiques qui provoquent la sudation afin de baisser la température corporelle. Cette régulation se fait aussi grâce à l’action vasomotrice : par vasodilatation la température du corps baisse, alors que par la vasoconstriction c’est la perte de chaleur qui est limitée. La peau assure aussi l’élimination d’une partie de l’eau par la transpiration et la synthèse de vitamine D sous l’action des UV et dont le rôle essentiel est de fixer le calcium absorbé par le tube digestif sur les os. Le développement et le rôle de la peau Le développement de la peau commence à l’état embryonnaire, dès la 4° semaine du fœtus, quand l’ectoderme circonscrit complètement l’embryon et va se transformer en épiderme au cours de son développement. Au cours du 2° mois du développement, l’épithélium simple subit plusieurs divisions cellulaires en aboutissant vers la 9° semaine à la formation d’un épithélium à deux couches : une profonde germinative et une autre superficielle appelée “le périderme”. Au cours du 3° mois les cellules de la couche germinative vont produire des cellules polygonales qui vont former une couche intermédiaire. L’épiderme commence au même moment à être colonisé par des mélanoblastes qui

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sont des cellules provenant des crêtes neurales et par des cellules de Langerhans provenant de la moelle osseuse. À partir du 4° mois apparaissent les ébauches des poils et des glandes sudoripares qui proviennent de bourgeonnements de l’épiderme. Au cours du 5° mois apparaissent les kératinocytes qui vont se définitiver pendant le dernier trimestre du développement fœtal. Après la naissance, le renouvellement de l’épiderme est assuré par le maintien de l’activité mitotique de la couche basale en assurant la cicatrisation en cas de blessure. Les cellules les plus superficielles de la couche cornée sont régulièrement éliminées et remplacées par des nouvelles cellules provenant des couches sous-jacentes. Ainsi, approximativement 10 % des cellules sont renouvelées quotidiennement. Ce processus s’appelle desquamation et est contraire à la création des nouvelles cellules qui se produit au niveau basal, qui s’appelle le renouvellement permanent de l’épiderme. La durée totale entre la naissance et l’élimination d’une telle cellule est d’environ 30 jours. Les phanères et les glandes annexes de la peau Les phanères sont des téguments provenant de l’ectoderme et qui sont caractérisés par un taux élevé de kératinisation. Les principaux phanères du corps humain sont les cheveux, les poils et les ongles.

1. Les cheveux Les cheveux font partie de la pilosité humaine, et se situent sur le sommet, les côtés et l’arrière de la tête. Ils contiennent de la kératine et sont produits par les follicules qui peuvent avoir plusieurs formes : ronde, allongée et perpendiculaire à la surface de la peau qui va produire un cheveu rond et lisse, ovale et en forme de virgule qui donnera un cheveu plat et frisé et enfin d’une forme elliptique qui donnera naissance à un cheveu crépu. Les cheveux poussent selon un rythme cyclique et périodique qui varie en fonction l’individu, de l’âge, du sexe et des saisons. Chez la femme, la durée de ce cycle de croissance est de quatre à sept ans, alors que chez l’homme il est bien plus réduit : entre deux et quatre ans. Les premiers cycles de croissance des cheveux commencent entre le 5e et le 6e mois de la vie du fœtus et se poursuivent toute la vie ou jusqu’à la perte totale des cheveux, phénomène qui s’appelle “calvitie”. Le cheveu est composé de deux parties : la racine, qui est la partie vivante implantée dans le cuir chevelu et la tige capillaire, qui est la partie visible,

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mais biologiquement morte. La tige capillaire est composée à son tour de trois parties : la cuticule, le cortex et la médulla. Les cheveux qui tombent peuvent repousser jusqu’à vingt-cinq fois dans une vie, mais le cycle capillaire est influencé par les agressions externes physiques ou chimiques comme la pollution, mais aussi par l’alimentation, la maladie et le stress. Le cycle pilaire est constitué de plusieurs phases :

• La phase anagène qui est une phase de croissance du cheveu, qui dure de 2 à 5 ans.

• La phase catagène qui est une phase de repos et dure 3 semaines. • La phase télogène qui dure environ 3 mois et aboutit à la mort et à la chute

du cheveu. La chute laisse la place à un nouveau follicule en phase anagène.

2. Les poils Le poil est l’un des plus petits organes du corps humains et est produit par l’épiderme. Il est constitué d’un bulbe appelé aussi “racine” et d’une tige pileuse composée de couches concentriques : le cortex, le médulla et la cuticule. Le médulla, appelé aussi canal médullaire, représente la couche interne et est constitué d’un tube creux composé d’un tissu épithélial fusiforme avec des cellules diffuses peu pigmentées et peu kératinisées. Le cortex pilaire est la couche intermédiaire et est constituée de couches de cellules mortes composées de kératine. Cette couche détermine la plupart des caractéristiques physiques du poil : la solidité, la résistance, l’élasticité, la direction de repousse, ainsi que la couleur qui provient de la pigmentation de la couche corticale grâce à la mélanine. La cuticule pilaire est la couche la plus externe et est constituée de 6 à 10 couches de cellules mortes de kératine disposées en écailles orientées vers l’extrémité du cheveu. Tout comme pour les cheveux, le cycle de vie du poil est composé de trois phases : anagène, catagène et télogène. La durée de ce cycle pilaire varie en fonction des sexes et des zones du corps humain :

• de 6 à 7 mois pour la moustache, • 15 mois pour le menton, • 18 mois pour le maillot et les aisselles, • 9 mois pour les avant-bras, • 16 mois pour les jambes, • 2 à 6 ans pour les cheveux

Au fur et à mesure des cycles, la gaine conjonctive du follicule pileux se durcit et se réduit, ce qui freine la phase anagène en la raccourcissant. Le poil devient aussi plus fin.

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Fonctions des poils Les poils assurent avant tout un rôle protecteur face à la chaleur, au froid ou encore aux ultraviolets (dans le cas des cheveux). Les sourcils et les cils protègent les yeux en assurant une barrière aux poussières. Les poils des narines et des oreilles jouent le même rôle et préviennent l’organisme en cas de pénétration d’un objet ou d’un insecte par exemple. En plus, les poils des oreilles assurent aussi un filtre auditif, alors que ceux du nez filtrent les odeurs. Les poils des aisselles et des organes génitaux ont aussi un rôle protecteur. Une autre fonction des poils consiste dans le maintien d’une hydratation suffisante de la peau. Cette fonction est assurée par la sécrétion de sébum des glandes sébacées en ayant un rôle important dans le toucher.

3. Les ongles L’ongle est un phanère kératinisé, dur et insensible, se trouvant à l’extrémité des doigt ou des orteils. Il est composé de plusieurs parties :

• La matrice, localisée à la base de l’ongle, et qui est responsable de la production de la kératine qui compose l’ongle.

• L’éponychium appelé aussi cuticule, et qui est une portion de peau recouvrant la matrice.

• Le paronychium qui représente la peau couvrant les côtés de l’ongle. • L’hyponychium qui est une zone épaissie de l’épiderme et qui se trouve

sous l’extrémité de l’ongle. • L’ongle qui est constitué de la partie dure et translucide. • Le lit de l’ongle, qui est la partie localisée sous l’ongle. • La lunule qui est une tache claire circulaire localisée à la base de l’ongle.

Les ongles poussent en permanence en suivant un cycle de 3 à 6 mois pour ceux des mains et de 12 à 18 mois pour ceux des pieds. Les ongles sont coupés régulièrement à l’aide d’un coupe-ongles ou de ciseaux. Un polissage des irrégularités dues à la coupe peut être fait avec une lime à ongles. Les ongles peuvent présenter des traces blanches dues soit à un microtraumatisme, soit à une allergie, soit à la présence d’un champignon ou d’une bactérie, du psoriasis ou de l’eczéma. Quant aux taches jaunes, elles sont liées à une consommation excessive de tabac, sont le signe d’un début de diabète ou sont dues à certains traitements. Fonctions des ongles Les ongles assurent plusieurs fonctions :

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• protection de la surface supérieure sensible de la pulpe du doigt qui a un rôle important dans le toucher

• utilitaire : un ongle peut être utilisé pour gratter, érafler, pincer, etc. Elle participe aussi à la préhension des doigts.

• esthétique : les ongles font l’objet de soins et de traitements cosmétiques et esthétiques, puisqu’ils ont une importance dans l’apparence notamment celle des femmes.

4. Les glandes annexes de la peau 4.1 Les glandes sébacées Les glandes sébacées sont localisées dans le derme moyen et reliées au follicule pileux par le canal pilaire. Elles ont pour fonction de sécréter le sébum qui freine le dessèchement de la peau, lubrifie le poil, tout en ayant aussi un rôle bactéricide. Sa sécrétion est holocrine, c’est-à-dire qu’elle engendre la destruction de la cellule. La densité de répartition des glandes sébacées est en fonction de la zone. Les régions glabres n’ont pas de glandes sébacées. Structure et physiologie de la glande sébacée Les cellules situées en périphérie de la glande forment la couche germinative. En se divisant, elles donnent naissance à de nouvelles cellules qui vont synthétiser des lipides chargés de vésicules cytoplasmiques. Ces vésicules vont migrer par le canal excréteur et déverser leur contenu – le sébum. La production de sébum commence à la puberté sous l’action des androgènes et atteint son apogée à l’âge adulte pour ensuite diminuer à partir de 50 ans. Les fonctions de la glande sébacée La fonction principale de ces glandes consiste dans la lubrification des poils grâce au sébum, qui va les empêcher de devenir secs et cassants. Il assure aussi la prévention de l’évaporation de l’eau à la surface de l’épiderme en assurant ainsi la souplesse de la peau. Une autre fonction de ces glandes par le biais du sébum est de contrôler le développement de la flore pathogène grâce aux acides gras qui le compose et qui détermine l’acidité du pH. 4.3 Les glandes sudoripares

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Les glandes sudoripares sont des organes qui ont pour fonction principale de sécréter la sueur. Dans le corps humain, il y a deux types de glandes sudoripares : 4.3.1 Les glandes sudoripares « eccrines » Il s’agit d’une glande simple, en forme de tube en spirale, dont l’extrémité, appelée “le glomérule”, se trouve dans le derme ou dans le tissu sous-cutané. Le nombre de ces glandes est de 3 à 6 millions, et elles sont situées sur presque tout le corps avec une plus grande densité sur la paume des mains, la plante des pieds et sur le front. Les glandes eccrines sécrètent la sueur qui est une solution aqueuse hypotonique, provenant du plasma sanguin. Par ce processus, ces glandes participent à une grande partie de la transpiration du corps humain, en jouant un rôle essentiel dans la thermorégulation du corps ou de certains organes. La production de sueur lors d’un surchauffement du corps pour différentes causes (effort, fièvre, etc.) permet d’humidifier la surface de la peau et des poils, et l’évaporation de la sueur engendre l’abaissement de la température corporelle. Une autre fonction des glandes eccrines est l’hydratation de l’épiderme pour garder sa souplesse. Elles ont aussi un rôle immunologique car le pH de la sueur varie entre 3,8 et 6,5, ce qui freine la reproduction de certaines bactéries. 4.3.2 Les glandes sudoripares « faussement apocrines » mérocrines Ces glandes se trouvent sous les aisselles, autour de l’anus et des mamelons. Elles sont plus grosses que les glandes eccrines et, en plus des composants identiques à ceux de la sueur des glandes eccrines, contiennent aussi des molécules organiques dont des phéromones. Les glandes sudoripares faussement apocrines s’activent à partir de la puberté, sous l’influence du système hormonal. La sueur La production de sueur est variable selon les individus et les situations, de quelques millilitres par jour à deux à trois litres par heure lors de conditions extrêmes. Elle est synthétisée à partir du plasma et est composée d’eau et de sodium, mais sa composition change durant son trajet canalaire. La sueur définitive sera hypotonique au plasma. La sueur est composée à 99% d’eau et le reste est constitué de minéraux et de substances organiques comme l’urée, l’acide lactique, l’ammoniaque, le glucose, etc.

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Chapitre 2 : Les poils et la chevelure Introduction Les poils, la barbe, les cheveux jouent un rôle important dans l’esthétique de l’être humain. Ils renseignent sur notre identité de genre, mais aussi sur l’identité sociale et culturelle. La pilosité de l’être humain est une sorte de langage du corps qui change et évolue tout au long de la vie, mais aussi d’une époque à l’autre, en marquant des différences d’une culture à l’autre. Anatomie et rôles du poil voir point 2 du chapitre “Les phanères et les glandes annexes de la peau” Les différents types de poils Les femmes et hommes ont le même nombre de follicules pileux, mais les poils des femmes sont plus fins que ceux des hommes. Cette différence s’explique par la stimulation hormonale des androgènes, en particulier la testostérone. L’être humain a 5 millions de follicules pileux, dont 1 million sur la tête et 4 sur le reste du corps. La densité de la pilosité varie en fonction de la zone du corps. Il y a trois types de pilosité :

1. Les cheveux qui sont les poils localisés sur la tête. 2. La pilosité faciale qui est plus présente chez les hommes et apparaît à

partir de la puberté : sous forme de duvet de la lèvre supérieure vers 15 ans, sur les joues vers 16 ans, et ensuite sur le menton.

3. La pilosité pubienne qui apparaît aussi à la puberté aussi bien chez l’homme que chez la femme et est constituée de poils au niveau du pubis, de forme triangulaire, sur la partie inférieure et médiane du bas-ventre. L’évolution normale d’un poil voir point 1 du chapitre “Les phanères et les glandes annexes de la peau”

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Les pathologies du poil L’alopécie est le terme employé pour l’accélération de la chute des cheveux ou des poils. Une chute de cheveux est considérée comme pathologique lorsqu’un individu perd plus de 100 cheveux par jour durant plus de deux mois. On distingue cinq types d’alopécies :

1. L’alopécie androgénétique héréditaire qui est la plus fréquente, et se caractérise par une diminution du volume des cheveux, et peut engendrer la calvitie complète qui est le dernier stade de l’alopécie. Ce type d’alopécie touche 70 % des hommes et se manifeste par une perte graduelle des cheveux due à l’influence des hormones mâles. Il y a aussi une forme féminine appelée “alopécie post-ménopausique” qui apparaît à cause de la disparition du rôle protecteur des hormones féminines. Chez la femme cette alopécie consiste plutôt dans une raréfaction globale des cheveux et finit rarement dans une alopécie complète.

2. L’alopécie aiguë est souvent liée à un traitement par chimiothérapie ou une irradiation aiguë, mais peut être due aussi à un stress important ou à des carences en fer. Elle peut être causée aussi par des troubles hormonaux.

3. L’alopécie localisée se concentre dans un endroit et peut être due à des problèmes de peau (tumeur, brûlure, etc.), une radiothérapie ou des parasites (comme les lichens).

4. L’alopécie congénitale est une alopécie héréditaire. 5. L’alopécie areata qui peut être d’origine auto-immune et est localisée à un

ou plusieurs endroits. Cette forme de pelade peut être localisée sur la tête et s’appelle alopécie totalis et si elle affecte l’ensemble du corps – l’alopécie universalis. La pelade est une maladie qui provoque la chute des cheveux et/ou des poils sur certaines zones. Il existe trois formes de pelade :

• alopécie areata lorsque la pelade est localisée par plaques, • alopécie totalis pelade de la tête, • alopécie universalis sur tout le corps.

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Chapitre 3 : Les différents types d’épilation L’épilation est le processus par lequel on enlève, temporairement ou définitivement, les poils de la peau humaine. Elle peut concerner toutes les parties du corps et est souvent liée aux raisons culturelles ou sociales, mais aussi pour des critères religieux, cosmétiques de beauté, ou encore d’hygiène. L’épilation se fait soit à l’aide d’une pince à épiler, d’un rasoir, d’un épilateur électrique, des produits chimiques, des adhésifs épilatoires, des rayons X ou laser, ou encore avec des inhibiteurs de pousse du poil.

Les méthodes temporaires d’épilation Épilation avec une pince à épiler C’est la méthode la plus populaire qui se pratique à l’aide d’une pince à épiler. Elle est utilisée notamment pour les sourcils, mais aussi pour les aisselles, le maillot ou les jambes. Toutefois, cet outil ne permet pas d’épiler une trop grande surface de peau et est employé notamment pour la finition et la précision. Le rasage C’est une technique rapide et efficace qui se pratique avec un rasoir et se pratique notamment sur les jambes et les aisselles. Cette technique se fait souvent avec de la mousse à raser pour éviter les coupures et le dessèchement de la peau. Le rasage doit se faire régulièrement car les poils repoussent vite et semblent plus durs, phénomène dû à leur coupe en biseau. Épilation électrique Ce type d’épilation se fait avec un épilateur électrique et réunit les avantages de la pince à épiler par l’arrachage du poil avec ceux du rasoir puisqu’elle peut être faite sur une grande surface. Elle est notamment pratiquée sur les jambes. Épilation à la cire Cette méthode d’épilation se fait avec des bandes de cire qui arrachent les poils avec leur racine. Elles sont utilisées chaudes ou tièdes afin de dilater les pores de la peau et faciliter l’arrachage des poils. Les bandes froides sont moins efficaces. L’épilation à la cire dure approximativement trois semaines. Épilation à la crème dépilatoire

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Cette technique consiste dans l’application d’une crème contenant un dérivé du soufre qui dissout le poil au niveau de la peau et permet ainsi son enlèvement sans douleur. La racine du poil n’étant pas arrachée, il repousse assez vite.

Les méthodes d’épilation durables Épilation définitive Cette méthode consiste dans l’éradication définitive des poils et il existe deux techniques principales : L’épilation à l’aiguille ou l’électrolyse qui est la plus ancienne et qui n’a pas d’effet secondaire à long terme. Elle consiste dans l’introduction d’une aiguille fine dans le canal pilaire, et l’induction d’un courant de haute fréquence qui a pour effet de brûler la matrice. Elle a l’avantage d’être radicale dès la première séance, mais peut provoquer des micro-brûlures cutanées. La photo-épilation qui détruit le poil grâce à l’énergie de la lumière. Cette technique comprend deux méthodes d’épilation : Au laser et à la lumière pulsée. L’épilation laser se fait à l’aide d’un laser qui chauffe le bulbe et la matrice du poil par un mécanisme de « photo-thermolyse sélective ».. L’épilation à la lumière pulsée est plus récente et se fait à l’aide d’un appareil qui émet une lumière polychromatique qui capte la mélanine du poil. Cette méthode nécessite plusieurs séances régulières en fonction du cycle pilaire de chaque individu et pendant au moins un an. Il ne faut pas arracher les poils entre deux séances car le but est d’éliminer les bulbes lors de l’application de la lumière.

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Chapitre 4 :

Le film hydrolipidique Le film hydrolipidique est un film protecteur qui recouvre toute la surface de l’épiderme du corps humain. Il s’agit d’une émulsion complexe constituée de substances provenant de sécrétions (sueur, sébum, etc.), mais aussi des résidus de substances issues de la kératinisation et de l’eau. Le pH du film hydrolipidique est légèrement acide. Ce film donne la qualité de l’aspect extérieur de la peau. Il a plusieurs fonctions :

• Protection : ce film constitue une barrière de protection contre la pénétration de substances étrangères dans le corps ;

• Hydratation : il régule l’hydratation de la peau en maintenant les substances hygroscopiques dans les cellules cornées ;

• Protection microbienne : ce film lutte contre les agressions microbiennes, mais n’empêche pas le développement de la flore normale sur la peau. Le film hydrolipidique joue un rôle important dans le maintien du pH cutané.

Le pH de la peau Le pH représente le potentiel hydrogène et mesure l’activité chimique des hydrons dans une solution. Le pH mesure l’acidité ou la basicité d’une solution. Pour mieux comprendre, dans un milieu aqueux à 25 °C :

• une solution est neutre lorsque le pH = 7 ; • une solution est acide lorsque le pH est inférieur à 7. Plus le pH est petit,

plus la solution est acide ; • une solution est basique lorsque le pH est supérieur à 7.

Le pH « naturel » de la peau est en moyenne de 4,7. Toutefois ce pH est en permanence modifié par les différents produits ou milieux avec lesquels notre peau entre en contact. Le simple fait de se laver modifie ce PH en fonction du PH de l’eau du robinet. L’utilisation de produits cosmétiques va donc avoir aussi une influence profonde sur le pH de la peau. C’est pourquoi il est important de savoir identifier le pH de la peau de la personne soignée afin d’adapter les produits à utiliser sans affecter la qualité de sa peau. En cosmétique, la valeur référence utilisée pour le pH de la peau est de 6. Une peau avec ce pH est donc considérée comme “normale”. Une peau qualifiée de “sèche” est plus acide et son pH sera inférieur à cette valeur de

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référence. La peau “grasse” sera donc plus alcaline avec un pH supérieur à 6. En soins esthétiques, il est important donc de respecter l’équilibre de la peau et de son pH. Pour bien comprendre le mécanisme, lorsque cet équilibre est perturbé à cause d’un milieu avec un pH différent, la peau a besoin d’un laps de temps pour rétablir cet équilibre. Durant cette période ses défenses sont affectées, notamment sa résistance aux infections ou à la prolifération de germes pathogènes qui se retrouve diminuée. Un produit cosmétique compatible doit avoir un pH qui s’approche le plus de celui de l’épiderme de la personne soignée. Le pH peut se mesurer à l’aide de bandelettes indicatrices de pH

Chapitre 5 : La texture et les différents types de peau Introduction aux différentes textures de la peau On peut différencier quatre types de peau :

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1. La peau normale Une peau normale a un pH autour de 6. L’aspect d’une peau normale est lisse et souple, le teint est rose, la texture est fine et sa transparence est uniforme. Les pores d’une peau normale sont petits, et l’irrigation de la peau est très bonne. Une peau normale n’est ni trop grasse, ni trop sèche.

2. La peau sèche Une peau sèche se caractérise par un pH inférieur à 6. Son aspect est rugueux et tavelé avec une peau plus ou moins “tirée”. Une telle peau présente des parties écailleuses et aura tendance à rougir. Les pores sont invisibles et la peau a très peu d’élasticité. La couche cornée est déficiente en eau, le film hydrolipidique est trop fin et ne protège plus la peau, et le plus souvent le sébum sécrété n’est pas suffisant. Pour les peaux sèches, il faut compenser cette déshydratation par des soins adaptés. Les cosmétiques qui nourrissent et hydratent en profondeur vont redonner à la peau sa souplesse et son éclat.

3. La peau grasse Une peau sèche se caractérise par un pH supérieur à 6. Son aspect est gras et luisant, avec une texture épaisse. Les pores sont bien visibles car ils sont dilatés. Ils sont souvent sujets à des comédons (points noirs). La peau grasse présente un excès de sébum qui peut provoquer à long terme un épaississement de la couche cornée. La peau grasse peut manquer d’eau, et donc être déshydratée. La peau grasse est bien fragile et nécessite des soins adaptés.

4. La peau mixte Une peau mixte se caractérise par des zones de peau sèche, d’autres normales et d’autres grasses. La peau sera sèche dans les endroits où les glandes sébacées sont rares comme les pommettes et les tempes par exemple. Des zones de peau grasse se trouvent souvent sur le front, le nez et le menton. Enfin, dans le cas d’une peau mixte, les joues peuvent avoir les caractéristiques d’une peau normale. Pour ce type de peau il faut privilégier les produits nettoyants qui ne sont pas trop astringents comme les laits nettoyants et les crèmes hydratantes plutôt neutres.

Chapitre 6 : Les imperfections de la peau et les dermatoses La peau se compose de plusieurs couches superposées : l’hypoderme, le derme, la membrane basale et l’épiderme. Elle peut présenter plusieurs types d’affections et la branche de la médecine qui s’occupe de la peau, des muqueuses et des phanères est la dermatologie.

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Lésions de la peau Voyons ensemble les principaux types de lésions que la peau peut présenter :

Les pustules Une pustule est une lésion dermatologique de type inflammatoire qui se caractérise par un soulèvement épidermique qui contient du pus. C’est une affection très courante, appelée communément “bouton”, qui est présente dans plusieurs pathologies de la peau, dont la plus connue est l’acné. Il s’agit généralement de petites infections pouvant être d’origine folliculaires (autour d’un poil par exemple) ou avec d’autres origines. Lorsqu’une pustule se casse le pus sort, suivi généralement par une sérosité sanguinolente. Par la suite, la pustule se recouvre d’une croûte jaune orangée. Enfin la lésion dégonfle et finit par cicatriser.

Les papules Une papule est un élément cutané (qui peut être aussi appellé dans le langage courant « bouton »), rempli mais qui n’entrainera pas d’écoulement de liquide ou de pus lors du percement. Une papule a la couleur rose ou rouge et lorsqu’on tire la peau, ses contours s’effacent. Les papules sont de petite dimension, avec un diamètre en dessous de 1 cm. Lorsque ce genre de lésions est plus large, on parle alors de plaques. Les papules peuvent être rondes, ovales ou de forme irrégulière et sont causées par de nombreuses affections dermatologiques. Elles peuvent aussi être causées par des allergies comme par exemple à certains produits comme le latex, certains cosmétiques, certaines plantes, les bijoux, etc. Il y a plusieurs types de papules en fonction de leur origine :

• les papules épidermiques qui concernent les lésions qui se développent au niveau de l’épiderme, donc la partie superficielle de la peau, comme les verrues qui sont des petites excroissances de la peau ou une petite lésion provoquée par un microtraumatisme, et qui peuvent apparaître sur presque tout le corps.

• les papules dermiques qui peuvent être œdémateuses, donc associées à un œdème. Elles sont dans ce cas de couleur rosée, à consistance molle, et provoquent des démangeaisons importantes. Elles peuvent aussi se déplacer sur le corps, mais disparaissent généralement assez rapidement. Ce type de papule apparaît par exemple dans l’érythème polymorphe qui est une dermatose éruptive aiguë qui affecte surtout les membres. Les papules dermiques peuvent aussi être provoquées par infiltrat cellulaire, c’est-à-dire qu’elles sont infiltrées par différents types de cellules. Ces types de papules présentent une couleur rouge ou violette, sont de consistance dure et sont fortement surélevées. Elles demeurent plus longtemps que les précédentes. Ce type de papules apparaît par exemple

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dans les granulomes annulaires qui sont des lésions intradermiques dures mais indolores, Enfin, il y a les papules dysmétaboliques qui sont associées à l’accumulation de certaines matières comme des lipides par exemple. Ces papules peuvent avoir une taille variable, sont de la même couleur que la peau ou jaunâtres et sont plutôt fermes. Généralement, elles ne provoquent pas de démangeaisons, ni de douleurs. Elles restent assez longtemps sur la peau.

• les papules folliculaires qui peuvent être d’origine épidermique ou dermique et qui se développent au niveau d’un poil ou d’un cheveu.

Les squames Les squames sont de fines lamelles de tissu cutané, plus précisément de l’épiderme, le stratum corneum, qui se détachent de la peau. Le processus s’appelle desquamation et vient du latin : desquamare, qui signifie « écailler ») et peut provenir de maladies infectieuses comme la rubéole ou la rougeole, d’agressions de la peau comme les coups de soleil ou les brûlures, mais aussi de maladies génétiques chroniques ou d’autres pathologies. Les squames sont donc des pellicules de peaux mortes et à ce titre, les pellicules du cuir chevelu sont considérées comme des squames.

Les tumeurs cutanées Une tumeur cutanée est une tumeur concernant un ou plusieurs des composants de la peau. Elle peut se présenter sous la forme d’une tache ou d’une excroissance de la peau. Les tumeurs de la peau se classent selon leur origine ou leur type. Pour déterminer le type de tumeur, plusieurs caractéristiques sont prises en compte comme : leur consistance, taille, couleur, nombre ou encore leur adhésion aux plans profonds du tégument. Ce genre de tumeurs peut apparaître sur tout le corps, et même sur les muqueuses et les ongles. Toute anomalie de peau et qui évolue (en taille, couleur, forme) doit être examinée par un dermatologue. Un médecin est en mesure de prendre la décision de faire une biopsie cutanée à la recherche de la malignité. On classe les tumeurs cutanées en deux grandes catégories : bénignes ou malignes. Les tumeurs bénignes cutanées Une tumeur bénigne cutanée est un amas de cellules non cancéreuses. Elle se développe localement, et de manière lente et ne récidive pas si elle est enlevée complètement. Les tumeurs cutanées bénignes sont aussi de plusieurs types : 1. Tumeurs épidermiques Ces tumeurs se situent au niveau de l’épiderme et peuvent être d’origine virale comme le Molluscum contagiosum qui est une lésion dermatologique

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contagieuse provoquée par un virus de la famille des pox virus. Ce type de tumeurs se manifeste par des petites papules arrondies de quelques millimètres de diamètre, qui ne causent pas de démangeaisons. Elles se propagent sur tout le corps et la transmission se fait par simple contact direct de la peau avec une autre personne contaminée. Ces tumeurs peuvent aussi dues au Papillomavirus humain (HPV), sous forme de verrue, de papule ou de condylome qui est une verrue génitale très contagieuse. Un autre type de tumeur épidermique bénigne est la verrue séborrhéique, qui est une petite excroissance de la peau non cancéreuse, de couleur brune ou noire, et qui peut apparaître sur presque tout le corps. Enfin, une autre tumeur bénigne s’appelle acanthome et affecte les cellules de l’épiderme, mais aussi du derme. Il est localisé dans le Stratum spinosum et peut se trouver sur les lèvres, mais aussi les jambes. Ce dernier s’appelle un acanthome à cellules claires, et se caractérise par une croûte qui tombe régulièrement et après un suintement, se reforme. C’est aussi dans cette catégorie qu’on encadre les cors et les durillons. Le durillon est présent sur les pieds aux endroits qui subissent de la pression et consiste dans un épaississement de la peau. Ils sont localisés souvent sur la voûte plantaire ou les orteils et sont la plupart du temps indolores. Le cor appelé aussi cal est un durcissement de la peau, en réaction à un contact ou dû à une pression répétée. Le cor est une masse épaisse et durcie. Il apparait souvent sur des surfaces cutanées minces ou glabres, notamment au sommet des orteils ou des doigts, mais il peut aussi se manifester sur la paume ou la voûte plantaire. Les cors sont généralement douloureux et même s’ils sont enlevés chirurgicalement ou si la cause de la pression a été détectée et éliminée, la peau peut continuer à croître sous forme de corne. 2. Les tumeurs dermiques Elles affectent le derme et il y a aussi plusieurs types parmi lesquels les plus connus sont :

• le fibrome : qui est une tumeur bénigne non cancéreuse, qui se développe à partir de tissu conjonctif. Dans le cas de la peau, ce type de tumeur s’appelle dermatofibrome et se présente sous forme de petite bosse, de consistance ferme et de couleur rouge ou brune. Les fibromes apparaissent souvent sur les jambes et peuvent causer des démangeaisons. Il y a aussi des fibromes mous, de consistance molle et allongée, parfois pédiculée, qui sont assez fréquents et sont localisés sur le cou, les paupières, le thorax ou les aisselles.

• le lipome : qui est une tumeur du tissu gras ou adipeux ayant une apparence de tuméfaction souple ou molle localisée sous la peau.

• tumeur glomique xanthomes

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• tumeur d’Abrikossof 1. Les tumeurs annexielles Il s’agit de tumeurs primitives cutanées assez rares et hétérogènes qui peuvent se développer à partir des follicules pileux. Elles s’appellent alors des “”tumeurs folliculaires”, mais peuvent aussi avoir d’autres origines et endroits où elles se développent. 2. Les tumeurs næviques Le nævus est une petite tumeur pigmentée et bénigne de la peau. Il y a de nombreuses variétés dont le plus connu est le grain de beauté qui est un nævus mélanocytaire. C’est une petite tache de forme circulaire ou ovale dans la plupart des cas, située sur le dessus de la peau. Les grains de beauté peuvent évoluer au cours du temps en changeant leur forme, couleur ou texture. Ils peuvent avoir des couleurs allant du brun clair au foncé, voire bleu (nævus bleu), jaune ou même incolore. Ils peuvent être poilus ou non. Les grains de beauté peuvent être plans ou à peine saillants – il s’agit alors d’un nævus plan, mais aussi en saillie, avec une surface irrégulière verruqueuse – on a alors affaire à un nævus tubéreux. Les nævi vasculaires sont des tumeurs résultant de vaisseaux sanguins ou lymphatiques anormalement dilatés. Les tumeurs les plus connues de cette catégorie portent le nom générique d’angiome et peuvent avoir plusieurs causes. Elles peuvent apparaître spontanément sous la forme de taches de couleur lie de vin, de taille et d’aspect divers. Les tumeurs malignes Les tumeurs malignes de la peau sont des lésions cancéreuses qui se développent au niveau des cellules de la peau. Il existe deux grands types de cancers de la peau : les carcinomes et les mélanomes. 1. Les carcinomes Un carcinome est un cancer qui se développe à partir d’un tissu épithélial peau ou muqueuse. C’est la forme de cancer de la peau la plus diagnostiquée (plus de 90% des cas) et les carcinomes se répartissent en trois catégories : – les carcinomes basocellulaires qui se développent au niveau de la couche basale de l’épiderme ; – les carcinomes épidermoïdes qui se situent dans la couche épineuse de l’épiderme ; – les carcinomes annexiels qui se forment à partir des glandes sudorales ou sébacées, ou encore des follicules pileux. Les carcinomes apparaissent souvent à partir de 50 ans, et sont souvent causés par une exposition excessive aux rayons UV. 2. Les mélanomes

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C’est une tumeur de la peau ou des muqueuses, qui se développe aux dépens des mélanocytes. Son développement initial est dans la peau dans la plupart des cas. C’est un cancer cutané très agressif et qui peut se métastaser rapidement. La détection précoce de ce genre de tumeurs malignes est très importante pour augmenter les chances de guérison. Le mélanome peut se manifester sous la forme d’un grain de beauté qui change d’aspect (couleur, forme, taille, etc.) ou par la formation d’une tache pigmentaire anormale.

Les macules Les macules sont des lésions cutanées, sous forme d’une tache de couleur et de taille variables. Elles ne présentent pas de relief à la surface de la peau et leur couleur peut être rouge, violacée, blanche ou noire. Elles peuvent se localiser sur tout le corps et sont regroupées en trois grandes catégories:

1. La macule érythémateuse qui est la plus fréquente. De couleur rouge ou rosée, elle peut s’associer à une sensation de chaleur localisée. Elle est souvent le signe d’une infection virale ou bactérienne, ou bien d’une réaction médicamenteuse. Elle peut avoir une taille et une étendue variables.

2. La macule purpurique est plus rare, mais aussi plus grave. Elle est généralement de couleur rouge foncé et ne s’efface pas à la pression.

3. La macule vasculaire peut être de couleur rouge ou violacée, de taille variée et en relief.

Les vésicules Une vésicule est une lésion translucide de la peau (comme une cloque) qui n’est pas inflammatoire et se présente sous la forme d’une élévation circonscrite de l’épiderme. Elle est généralement petite avec un diamètre en dessous de 3 mm et contient un liquide clair ou jaunâtre qui s’écoule lors de la rupture. Après l’écoulement du liquide, une croûte jaune orangée se forme et la cicatrisation dure environ une semaine. Une vésicule est généralement intra-épidermique, mais peut être aussi sous-épidermique.

Les scléroses Une sclérose est une formation dure d’un organe, d’un tissu ou d’une lésion qui est provoquée par trop de collagène. Au niveau de la peau, une sclérose correspond à un durcissement anormal d’une zone et peut être localisée à un endroit précis ou sur tout le corps. Elle est causée par des processus mécaniques, chimiques ou physiques.

Les kystes

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Le kyste est une formation close disposant d’une membrane et contenant du liquide, de l’air ou d’autres substances ou des parasites. Il peut être de plusieurs natures. Le kyste épidermique est une tumeur bénigne qui touche les poils, les glandes sudoripares et les glandes sébacées (kyste sébacé).

Les comédons Un comédon est une accumulation de sébum en excès qui remplit un pore de la peau. Les comédons sont localisés souvent sur le visage, mais peuvent apparaître sur tout le corps. Il y a trois types de comédons : le plus courant – le comédon ouvert appelé aussi point noir, le comédon fermé ou point blanc et le micro-comédon.

Les ampoules Une ampoule, appelée aussi phlyctène, est une lésion de la peau, qui consiste dans une collection de liquide clair contenu dans une cavité. Les causes de formation des ampoules sont multiples : frottements, brûlures, produits chimiques, froid extrême, etc. Elle peut prendre plusieurs formes distinctes comme : une vésicule, une papule, une pustule, une bulle ou encore un œdème.

Les bulles Une bulle est une lésion de la peau qui se présente sous la forme d’une grande cavité cutanée, supérieure à 5 mm, qui provoque le soulèvement de la peau et qui contient un liquide clair, séreux, inflammatoire ou hémorragique. En fonction de leur localisation, les bulles peuvent être intra-épidermiques ou sous-épidermiques. Elles sont causées par plusieurs types de facteurs : physiques (chocs, blessures, etc.), thermiques (brûlures), chimiques (contact avec des produits), par des médicaments, des parasites, etc.

Les œdèmes Un œdème est un gonflement d’un organe ou d’un tissu qui est provoqué par une accumulation de liquides. Il peut avoir beaucoup de causes (augmentation de la pression du sang dans les veines, sang trop dilué, etc.) et apparaître sur toutes les zones du corps. Lorsqu’on appuie dessus, la marque du doigt reste imprimée dans la peau.

Pathologies les plus courantes de la peau

L’acné

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L’acné est une affection du follicule pilo-sébacé qui apparait notamment à l’adolescence et est provoquée par l’hypersécrétion de sébum ou par des anomalies de la kératinisation qui bloque le canal excréteur du follicule et engendre des comédons. C’est une pathologie qui peut continuer à l’âge adulte et touche plus les femmes. C’est une affection qui peut avoir plusieurs causes : génétique, hormonale, mais il y a plusieurs facteurs aggravants comme le tabac, l’alimentation, l’exposition excessive au soleil, la pollution, le stress, certains produits cosmétiques, etc.

L’éruption cutanée L’éruption ou le rash cutané s’appelle exanthème et consiste dans l’apparition de lésions cutanées qui peuvent survenir pendant une maladie d’origine infectieuse ou parasitaire fébrile. Elle peut aussi apparaitre à cause d’une intoxication alimentaire ou médicamenteuse. Ces lésions peuvent être des papules, des macules, des plaques de différentes types, des squames, etc.

La kératose La kératose est une affection de la peau qui consiste dans l’augmentation excessive des couches cornées de l’épiderme se traduisant concrètement par un épaississement de la peau.

L’eczéma L’eczéma est un terme qui peut désigner plusieurs affections différentes de la peau. L’utilisation la plus courante concerne la dermite de contact qui est une réaction cutanée suite à l’exposition à des substances allergènes ou irritantes. Elle se caractérise soit par une éruption cutanée localisée soit par une irritation de la peau en fonction de sa cause. Ces types d’eczéma touchent les régions superficielles de la peau et durent plusieurs jours. En fonction de leur origine, il y a trois types de dermite de contact : allergique, par irritation, et photodermites.

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Chapitre 7 : Le bronzage, les rides et leurs causes Introduction Le bronzage est depuis longtemps un facteur de mode prisé car il est associé aux vacances, au bien-être, au repos et à la relaxation. Toutefois, le soleil n’est pas toujours l’ami de l’épiderme c’est pourquoi il est important de bien connaître les effets du soleil sur la peau. Certains effets sont bénéfiques pour notre organisme, alors que des expositions prolongées peuvent au contraire lui nuire.

L’effet du soleil sur la peau

Soleil et vitamines Le soleil a une action déterminante pour l’assimilation de la vitamine D. La vitamine D est essentielle pour le bon fonctionnement de notre organisme, notamment le cerveau et le cœur, mais aussi pour le système immunitaire. Cette vitamine a la particularité d’être produite par notre organisme seulement si notre peau est exposée aux rayons du soleil. Pour résumer, plus on s’expose au soleil, plus on accumule de vitamine D. Toutefois, une exposition excessive au soleil a des effets néfastes comme nous allons le voir dans les parties suivantes.

Le bronzage Le bronzage se caractérise par une coloration brunâtre de la peau dûe à la mélanine et se produit sous l’effet des rayons ultraviolets (UV) émis par le soleil. À cause de son effet de mode, des moyens artificiels ont été créés afin de répondre à ce besoin : les lampes de bronzage.

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La mélanine absorbe les rayons UV afin de protéger la peau de leurs effets nocifs. Toutefois à cause de cette exposition, des dommages cellulaires profonds sont possibles. Une trop grande exposition aux UV peut provoquer des cancers de la peau comme le mélanome, mais aussi être la cause d’un vieillissement précoce de la peau comme les rides ou encore des brûlures. Les rayonnements UV sont de trois types en fonction de leur activité biologique et de leur pouvoir de pénétration de la peau : UVA, UVB et UVC. Les rayons UV qui sont à la base du bronzage sont les UVA et les UVB.

Les rayons UVA Ce type de rayon a une longueur d’onde assez longue et pénètre dans les couches profondes de la peau. Les UVA produisent l’effet de bronzage immédiat, mais ce bronzage ne dure pas longtemps. Toutefois, ils sont aussi responsables du vieillissement de la peau notamment l’apparition de rides, car ils dégradent le collagène en détruisant l’élastine et en affectant ainsi l’élasticité et la souplesse de la peau. Ils sont aussi à l’origine de la production de radicaux libres dans les cellules qui les endommagent. Les rayons UVA ne causent pas la formation de nouvelle mélanine, mais activent celle qui est présente dans la peau, en la bronzant. Les rayons UVA ne provoquent pas de brûlures et c’est la raison pour laquelle ils sont utilisés par les lampes de bronzage artificiel.

Les rayons UVB Les rayons UVB ont une longueur d’onde moyenne, et ne pénètrent pas les couches profondes de la peau, en se limitant aux couches superficielles car ils sont bloqués par l’épiderme. Ils engendrent de la rougeur et même des brûlures car ils provoquent la formation de nouvelle mélanine dans la peau. Ils peuvent produire de grandes quantités de radicaux libres oxygénés dans les cellules de la peau. L’effet de ce bronzage apparaît 48 à 72 heures après l’exposition aux rayons UVB. L’action excessive des UVB génère aussi le vieillissement de la peau à cause de la destruction des fibres de collagène, mais ils ont surtout un effet cancérigène. Les lampes de bronzage artificiel peuvent émettre des UVB, mais en plus faible quantité que les UVA.

Les UVC

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Il s’agit des UV les plus nocifs, avec la longueur d’onde la plus courte, mais ils sont filtrés par la couche d’ozone et ainsi n’arrivent pas la surface de la Terre.

Les effets des UV sur la peau Les rayons ultraviolets peuvent provoquer des brûlures, mais si les expositions sont intensives et répétées, ils peuvent aussi entrainer des dommages avec des conséquences, comme :

• le vieillissement précoce et accéléré de la peau se concrétisant par des rides; • les taches brunes; • l’affaiblissement du système immunitaire; • les affections ou cancers de la peau; • les lésions oculaires comme les cataractes.

L’indice UV L’indice UV est une échelle qui mesure l’intensité du rayonnement UV et du risque qu’il représente pour la santé. Il permet donc d’évaluer le risque pour la santé d’une exposition au soleil à un moment et endroit donnés. Il prend comme valeur un entier de 1 à 11+, en fonction de l’intensité du rayonnement ultraviolet et il y a 5 niveaux de risque :

• indice 1 – 2 : risque faible. Le port de lunettes de soleil est recommandé s’il y a du soleil.

• indice 3 – 5 : risque modéré. Lorsqu’il y a cet indice, il est conseillé de porter en plus un chapeau et d’appliquer une crème solaire de protection moyenne (indice de 15 à 29).

• indice 6 – 7 : risque élevé. L’OMS recommande la diminution ou l’absence d’exposition entre 12 h et 16 h. Il faut appliquez un écran solaire de haute protection (indice de 30 à 50), et bien entendu porter des lunettes et un chapeau.

• indice 8 – 10 : risque très élevé. Si la peau est exposée sans protection à des UV de cet indice, elle sera endommagée, voire même brûlée. Même consignes que précédemment et un écran solaire de très haute protection (indice + 50).

• indice 11+ : risque extrême. Une exposition à cet indice peut brûler la peau en quelques minutes. Même consigne que pour le risque très élevé avec la recommandation de ne pas s’exposer au soleil du tout lorsqu’il y a cet indice.

Le bronzage

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Le bronzage est provoqué par les rayons UV et peut se faire naturellement sous l’influence directe du soleil, mais aussi par leur réflexion sur le sol. Il y a plusieurs facteurs qui peuvent amplifier ce phénomène en accélérant le bronzage : la réflexion de la neige, l’eau, le sable ou encore le béton. Une surexposition aux rayonnements UV peut provoquer des brûlures et à long terme mener à l’apparition d’un cancer de la peau. C’est pour cette raison que l’utilisation de crème solaire filtrant ces rayons UV est très importante. Le bronzage est un phénomène de mode en fonction des époques, mais qui peut aussi être considéré différemment en fonction des cultures. Jusqu’au XXe siècle dans le monde occidental, le bronzage n’était pas apprécié car les teints clairs étaient considérés comme beaux. De nos jours, le bronzage est très à la mode, notamment dans les cultures occidentales car dans les régions où les populations ont des teints hâlés la tendance est tout au contraire et la mode est à l’éclaircissement de la peau, comme en Asie par exemple. Le mécanisme du bronzage est le suivant : sous l’action des rayons UV, les kératinocytes se multiplient en rendant la peau plus solide et moins perméable aux rayonnements afin de la protéger. En même temps, pendant le bronzage, les UV stimulent la production de mélanine dans le même but de protection. Ce processus donne à la peau une teinte brune et mate. Bronzage et risque de Cancer de la peau La protection offerte par la peau pendant l’exposition aux ultraviolettes n’est pas suffisante, surtout lorsque cette exposition est répétée, prolongée et intensive. La surexposition aux UV accroît le risque de cancer de la peau et ce risque peut être augmenté par d’autres facteurs comme la faible pigmentation de la peau (teints clairs), l’exposition intensive et prolongée au soleil ou aux UV artificiels, les régimes alimentaires riches en gras, l’exposition à certains facteurs polluants comme l’arsenic ou le radium. L’hérédité est aussi un facteur aggravant.

Le bronzage artificiel Le bronzage artificiel s’effectue dans des cabines de bronzage UV qui sont assez controversées car elles seraient responsables de beaucoup de mélanomes, mais aussi d’autres formes de cancers de la peau, comme les carcinomes baso et spinocellulaires. En 2005, l’Organisation mondiale de la santé a recommandé aux pays de renforcer la législation concernant l’utilisation des lits de bronzage. Depuis

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lors, certains pays ont complètement interdit leur utilisation et d’autres ont bien encadré leur usage. En France, leur utilisation est interdite par les mineurs depuis 1997 et d’autres pays ont suivi.

Les bancs solaires Même si les bancs solaires sont très utilisés par les personnes souhaitant une peau hâlée, il n’en reste pas moins qu’ils ont des effets sur la santé de la peau. À court terme, l’exposition aux UV des bancs solaires peut provoquer des réactions indésirables de la peau et même engendrer une réduction l’activité du système immunitaire. À long terme, d’après les recherches effectuées, ces bancs provoquent un vieillissement prématuré de la peau et augmentent le risque de cancer de la peau et des yeux. L’effet bronzage dépend de la quantité totale de rayonnement UV reçu au cours d’une séance de bronzage, et pas de l’intensité ou de la durée de l’exposition. Des limites de sécurité en fonction du type de peau ont été établies pour l’utilisation des bancs solaires visant à prévenir les effets à court terme des UV. La dose de rayonnement UV reçue au cours de chaque séance doit être suffisamment faible pour ne pas engendrer un coup de soleil. La durée d’une séance de bronzage en banc solaire doit se faire en fonction du type de la peau car elle ne réagit pas de la même manière. Les personnes qui présentent des facteurs de risque connus de cancer de la peau ne doivent pas utiliser les bancs solaires. Parmi ces risques :

• peau claire ou sensible, • ayant des cheveux clairs ou roux, • présence des taches de rousseur, • présence des grains de beauté inhabituels ou multiples, • prise de médicaments qui augmentent la sensibilité au soleil, • des lésions malignes de la peau, • antécédents familiaux de mélanome ;

Enfin, pendant une séance de bronzage artificielle il faut porter une protection oculaire afin de protéger les yeux des dommages qui peuvent être causés par les rayons UV. Les UV artificiels ne protègent pas des coups de soleil, ni des dangers concernant l’exposition aux UV naturels.

Les lampes à bronzer Ces lampes fonctionnent sur le même principe que les bancs solaires, la différence étant qu’elles peuvent être achetées et utilisées chez soi. Leurs

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effets et les risques engendrés par leur utilisation est identique à ceux des bancs solaires des salons de bronzage. Enfin dans tous les cas, l’utilisation de produits cosmétiques qui accélèrent le processus de bronzage est fortement déconseillée car ils augmentent la pénétration des rayons UV et donc en multiplient aussi ses effets néfastes.

Chapitre 8 : Les récepteurs de la peau Pour chacun des cinq sens que nous avons, il y a des récepteurs sensoriels spécialisés. Les récepteurs de la peau qui s’appellent aussi des récepteurs cutanés nous permettent d’apprécier les divers stimuli mécaniques qui s’exercent sur la peau et sur les muqueuses. Voyons ensemble ces récepteurs et leurs fonctions :

Récepteur de Merkel Les récepteurs de Merkel sont aussi appelés corpuscules ou disques accompagnés, du nom de celui qui les a découverts : Friedrich Sigmund Merkel, un histopathologiste allemand du XIXe siècle. Il s’agit de mécanorécepteurs qui sont localisés à la base interne de l’épiderme et qui sont constitués de cellules de Merkel de la couche basale de l’épiderme et de terminaisons nerveuses cutanées de type Abéta. Les récepteurs de Merkel ont comme fonction la perception tactile à haute résolution, comme par exemple pour lire le Braille. Leur fonction et importance n’est pas encore entièrement éclaircie aujourd’hui. Il semblerait que ces cellules participent dans une plus grande mesure au maintien de la sensibilité de la fibre nerveuse ainsi qu’à la transduction de signaux.

Récepteur de Pacini Les récepteurs de Pacini, appelés aussi corpuscules, ont été découverts par l’anatomiste italien Filippo Pacini et sont des mécanorécepteurs sensoriels composés de terminaisons encapsulées qui se trouvent dans l’hypoderme de la peau. Ils sont composés d’une formation conjonctive lamellaire circulaire, interne et externe, et d’une fibre nerveuse de type II. Ils ont un rôle important dans le toucher et sont sensibles aux pressions et aux vibrations. Ces récepteurs sont capables de détecter le début et la fin d’une pression mécanique. Ils participent au circuit de douleur en servant de « centre de tri » des informations en provenance des nocicepteurs A delta et C avant le transport des informations sélectionnées jusqu’à la moelle épinière.

Récepteur de Meissner

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Les récepteurs de Meissner ont été découverts par l’anatomiste Georg Meissner et sont également des récepteurs sensoriels constitués de terminaisons encapsulées, situés dans la partie supérieure du derme. Il s’agit de lamelles conjonctives de cellules qui sont disposées en piles d’assiettes au milieu d’une papille dermique. Ils sont situés dans les régions très sensibles comme les doigts, la plante des pieds, la langue, les lèvres, etc. Ces récepteurs sont très sensibles au toucher léger.

Récepteur de Ruffini Les récepteurs de Ruffini ont été découverts par le médecin italien Angelo Ruffini et sont des mécanorécepteurs composés de capsules de forme ovale avec des fibres sensitives terminées par des nœuds collatéraux. Ils sont situés dans le tissu de connectivité sous-cutané et des articulations. Ils ont comme fonction la détection des pressions sur la peau, ainsi que de son étirement, en donnant des informations sur le type de pression, son intensité et sa durée. Ces récepteurs sont des fibres à adaptation lente, c’est-à-dire qu’il y a un temps long entre le stimulus et la réponse, mais cette dernière dure jusqu’à la fin du stimulus.

Récepteur de Krause Les récepteurs de Krause ont été découverts par l’anatomiste allemand Karl Friedrich Theodor Krause et sont des mécanorécepteurs qui ont comme fonction principale de capter les variations de température et notamment au froid. Il s’agit de petits corpuscules localisés dans le derme de tissus muqueux comme les paupières, la langue et les muqueuses génitales externes. Avertissement L’entièreté de cette formation et les documents associés ne peuvent être vendus ou déposés sur une plateforme de téléchargement. La totalité de cette formation est protégée par copyright et est la propriété exclusive d’Entreprenant SPRL Nous nous efforçons de fournir les informations les plus justes possible. Cependant, en cas d’informations erronées ou de mauvaises utilisations des documents associés, l’équipe d’entreprenant.be décline toutes responsabilités. Entreprenant.be n’est en aucun cas associé au Jury Central. Toutes les informations de notre formation sont issues de nos recherches et de notre propre expérience. Pour plus d’informations, consultez nos CGV et nos Mentions légales.

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