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ID ";:: ..... en => -0 c 106 Chapitre 5 L'il1dustrie L 'industrialisation de la Thaïlande à partir des années 1960a suscité des changements impor- tants dans la structure économique et dans la société d'un pays qui avait, jusque alors, toutes les caractéristiques d'un pays agricole. L'industrie était embryonnaire autour de l'État, qui contrôlait quelques secteurs émergents, et de capitalistes, surtout mar- chands, établis à Bangkok au milieu du XIX e siècle. À partir de 1958,la politique de l'État, favorable à une industrialisation de substitution des importations et à l'investissement privé (national et étranger), sti- mule les activités industrielles des entrepreneurs. La participation de l'industrie au PIB s'élève et, surtout, la coopération entre banquiers et industriels locaux établit la base économique propice à l'expansion des deux décennies suivantes. Au début des années 1980, en pleine récession, la stratégie industrielle se tourne alors résolument vers l'exportationsans que la substi- tution des importations soit abandonnée. Supplantant dans le PIB celle d'un secteuragricole dont le dyna- misme a soutenu l'industrialisation, la valeur du pro- duit de l'industrie (ressources extractives et production manufacturière) s'accroît avec, toutefois, de fortes variations dans l'espace (planche 40, Le produit industriel). À partir de 1985, les produits manu- facturés, diversifiés sous l'impulsion de la demande intérieure et du marchémondial, deviennent le premier secteur d'exportation et comptent aujourd'hui pour plus de 70 % dansla valeurdes exportations. Les effets de la crise de 1997 et du ralentissement économique, qui a ensuite touché les grands partenaires commer- ciaux de la Thaïlande, ont eu des répercussions iné- gales selon les secteurs d'activité et les entreprises (baisse de la demande, hausse du coût des produits importés, charges financières. 00) et suscité des vitesses de récupération tout aussi variables. Le régime économique s'appuie sur une approche libérale qui fait jouer un partenariat entre les secteurs public et privé dont il combine les intérêts. Trois types d'entreprises coexistent: des entreprises publiques et militaires, des entreprises transnationales et des entre- prises privées. Les entreprises contrôlées par l'État relèvent essentiellement des services (chapitre 3) et sont limitées dans le secteur industriel (pétrole, trans- formation sucrière, textile, tabac). Certaines entreprises privées, dominées par les Sino-Thaïs, ont connu un développement considérable; elles appartiennent à de puissants groupes familiaux qui exercent un oligopole surles marchés de la finance, du commerce, de l'immo- bilier, sont présents sur les marchés mondiaux et inves- tissent à l'étranger. Les PME constituent néanmoins l'essentiel des entreprises industrielles, extraction des ressources minières incluse (planche 41, La taille des établissements industriels). L'influence de l'élite capitaliste n'a cessé de croître, notamment par ses alliances avec les hauts fonctionnaires, sa capacité d'organisation (puissantes associations d' entre- preneurs) et de revendication. Sa participation à

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Chapitre 5

L'il1dustrie

L'industrialisation de la Thaïlande à partir desannées 1960a suscité des changements impor­tants dans la structure économique et dans la

société d'un pays qui avait, jusque alors, toutes lescaractéristiques d'un pays agricole. L'industrie étaitembryonnaire autour de l'État, qui contrôlait quelquessecteurs émergents, et de capitalistes, surtout mar­chands,établisà Bangkok au milieudu XIXe siècle.

À partir de 1958,la politique de l'État, favorable àune industrialisation de substitution des importationset à l'investissement privé (national et étranger), sti­mule les activités industrielles des entrepreneurs. Laparticipation de l'industrie au PIB s'élève et, surtout,la coopération entre banquiers et industriels locauxétablit la base économique propice à l'expansion desdeux décennies suivantes. Au début des années 1980,en pleine récession, la stratégie industrielle se tournealors résolument vers l'exportation sans que la substi­tution des importations soit abandonnée. Supplantantdans le PIB celle d'un secteur agricole dont le dyna­misme a soutenu l'industrialisation, la valeur du pro­duitde l'industrie (ressources extractives et productionmanufacturière) s'accroît avec, toutefois, de fortesvariations dans l'espace (planche 40, Le produitindustriel). À partir de 1985, les produits manu­facturés, diversifiés sous l'impulsion de la demandeintérieure et du marchémondial, deviennent le premiersecteur d'exportation et comptent aujourd'hui pourplusde 70 %dansla valeurdes exportations. Les effets

de la crise de 1997 et du ralentissement économique,qui a ensuite touché les grands partenaires commer­ciaux de la Thaïlande, ont eu des répercussions iné­gales selon les secteurs d'activité et les entreprises(baisse de la demande, hausse du coût des produitsimportés, charges financières. 00) et suscité des vitessesde récupération tout aussi variables.

Le régime économique s'appuie sur une approchelibérale qui fait jouer un partenariat entre les secteurspublic et privédont il combine les intérêts. Trois typesd'entreprises coexistent: des entreprises publiques etmilitaires, des entreprises transnationales et des entre­prises privées. Les entreprises contrôlées par l'Étatrelèvent essentiellement des services (chapitre 3) etsont limitées dans le secteur industriel (pétrole, trans­formation sucrière, textile, tabac). Certaines entreprisesprivées, dominées par les Sino-Thaïs, ont connu undéveloppement considérable; elles appartiennent à depuissants groupes familiaux qui exercent un oligopolesurles marchés de la finance, du commerce, de l'immo­bilier, sontprésents sur les marchés mondiaux et inves­tissent à l'étranger. Les PME constituent néanmoinsl'essentiel des entreprises industrielles, extraction desressources minières incluse (planche 41, La taille desétablissements industriels). L'influence de l'élitecapitaliste n'a cessé de croître, notamment par sesalliances avec les hauts fonctionnaires, sa capacitéd'organisation (puissantes associations d' entre­preneurs) et de revendication. Sa participation à

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Rizerie villageoiseLes premières rizeries ont été établies au milieu du XIX' siècle et les plus grandes d'entre elles ontdiversifié leurs produits (différentes préparations il base de riz). Dans la plupart des villages, lesrizeries employant de 1 à 2 personnes constituent souvent l'unique source d'activité dite« industrielle » et leurs propriétaires sont également des intermédiaires.

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JVC dans la zone industrielle de Suranaree (province de Nakhon Ratchasima)L'une des rares établies en région périphérique, la zone industrielle privée de Suranaree accueilledes unités employant une main-d'œuvre nombreuse à majorité féminineet jeune.Achevée en 1989,elle a bénéficié de l'appui d'hommes politiques locaux, dont le Premier ministre de l'époque. Elleoffre aux entrepreneurs infrastructures et équipements de différentes natures

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l'orientation des politiques publiques s'exerce par uneprésence dans l'administration, aucomitéexécutif d'or­ganes publics (dont les bureaux de la planification, del'investissement) et par l'accession au pouvoir poli­tique(Assemblée nationale, Sénat, Gouvernement). Lesrécents mouvements de décentralisation et de démocra­tisation ontoffertà l'entrepreneuriat provincial, dontlesrangs se sont étoffés à la faveur de la croissance écono­mique des deux dernières décennies, l'opportunité d'ac­céderà des instances exécutives locales.

La stratégie de développement industriel tournévers l'exportation et intensifen main-d'œuvrea incor­poré dans le monde des usines, à une cadence rapide,une population d'origine rurale,mêmesi l'ampleur dela transition est tempérée par la capacité de l'agri­culture à retenir sa force de travail (chapitre 4).Malgré quelques avancées, la protection légale dessalariés est limitée, la protection sociale reste assuréepar la famille d'origine rurale;hormis quelques périodesplus libérales, les syndicats ont été faibles, divisés etmuselés par les régimes autoritaires qui ont politiséles revendications ouvrières au prétexte de la sécuritéintérieure. Si les politiques ont été actives dans la pré­servation du régime des bas salaires (qui ont eu ten­dance à augmenter plus vite que la productivité,érodant ainsi un des avantages comparatifs de laThaïlande), elles ont par contreportépeu d'attention àla formation de la main-d'œuvre qui reste peu quali­fiée, avec une majorité d'employés qui n'ont pasatteint le niveau d'éducation secondaire (chapitre 9).L'estimation des employés de l'industrie (de l'ordrede 4,5 millions en 1996, soit 15 % de la populationactive) est rendue difficile par leur cloisonnement enplusieurs statuts et dans une multitude de petitesentreprises malgréune concentration dans le centredupays (planche 42, L'emploi dans les établissementsindustriels). La source retenue ici (etpourla 2eplanche

du chapitre), qui émane du ministère du Travail et dela Sécurité sociale,n'écarte pas d'emblée les petitsétablissements alors que le recensement industriel

menépar le Bureaunationalde la statistique (NSO) neretient que les entreprises de plus de IO employés.

Les incitations publiques à l'investissement,gérées par le Bureau de l'investissement (BOl),s'adressent aux entreprises thaïlandaises et étrangèresdont elles tentent d'influencer les décisions de locali­sation (planche 43, Les entreprises subventionnéespar le Bureau de l'investissement). La complexitédes procédures et des critères d'admissibilité qui estreprochée au BOl et les mesures de libéralisationdouanière prises dans le cadre de la politiquegénéraleont affaibli l'intérêt des incitations publiques etencouragé les investisseurs étrangers à opérer endehors du Bureau. Pour importants que ceux-ci aientété dans l'expansion de l'appareil industriel et desexportations, c'est la mobilisation du capital nationalqui a été déterminante pour lancer la croissance. LaThaïlande a largement bénéficié de la stratégie derelocalisation des entreprises du Japon et des nouvelleséconomies industrialisées asiatiques (chapitre 1):entre 1986 et 1996, tout en quadruplant par rapportaux25 années précédentes, les entreprises entièrementà capitaux étrangers représentent le quart des entre­prises en activité. Leur association avec les entrepre­neurs locaux n'a pas eu cependant les résultatsescomptés en termes d'autonomie et d'innovationtechnologiques pourtant indispensables au maintiende la compétitivité thaïlandaise. Les orientations duBOl sont, aujourd'hui plus que jamais, déterminéespar des contraintes externes: accords bilatéraux etmultilatéraux sur le commerce et l'investissement,concurrence pour attirer l'investissementétranger.

L'importance du besoin de main-d'œuvre de l'in­dustrie (et l'enjeu sociétal que cela représente pour lepays) justifie le choix de cette variable pour appré­hender la répartition spatiale des secteurs. Au niveaude la province, la divergence entre les différentessources (entre elles et avec les estimations, au niveaunational, du NSO ou du ministère du Travail et de laSécurité sociale) surl'évaluation de l'emploi industriel,

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tient à une prise en compte inégale des petits, voiredes micro-établissements (textile et habillement,industries agricoles et alimentaires surtout), et à unecomptabilisation différente des emplois saisonniers ettemporaires, du travail à domicile. D'autres facteurspeuvent affecter l'appréciation des évolutions: il estestimé qu'au débutdes années 1980,30 % des usinesdu textile n'étaient pas enregistrées afin d'échapper àla limitation des installations pour cause de surpro­duction. La source disponible au niveau de la provinceet par secteurs industriels (ministère de l'Industrie)peut être tributaire du seuil de 7 employés en deçàduquel les entreprises n'ont pas obligation de s'enre­gistrer; on peut par ailleurs se demander si les entre­prises cessant toute activité sont systématiquementretirées de la basede données. Il est permis néanmoinsde penser que ces insuffisances statistiques sont uni­formément réparties entreles provinces et ne faussentpas leur miseen perspective.

Les industries agricoles et alimentaires restent lepremier secteur d'emploi industriel (planche 44, Lesindustries agricoles et agro-alimentaires); l'incorpo­ration des productions agricoles dans la transformation

industrielle, la puissance exportatrice de la Thaïlandeen fontun secteur clé.L'expansion du textile et de l'ha­billement a été forte mais cyclique (planche 45, Lesindustries du textile et de l'habillement); ce secteur,quia largement bénéficié desinvestissements étrangersau début des années 1970, s'est hissé à la premièreplace des exportations avant d'être détrôné par laconstruction électrique et l'électronique. Le dyna­misme de ces dernières, soumises auxaléas du marchémondial, ne saurait cacher celui de la constructionmécanique (planche 46, Les industries de laconstruction électrique et mécanique). Les activitésde la chimie et du plastique, développées à partirde latransformation du pétrole et du gaz, illustrent la diver­sification de la structure industrielle sous l'impulsionde firmes thaïlandaises (planche 47,Lesindustries dela chimie et duplastique). La dernière planche secto­rielle traite de secteurs au dynamisme et aux pers­pectives différents (planche 48,Autres industries). Ledéveloppement industriel a eu une traduction nuancéedans l'espaceen créant des intensités variables de spé­cialisation de l'emploi (planche 49, La spécialisationindustrielle) .

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40. Le produit industriel

La part du produit industriel dans le PIE est passée demoins de 25% en 1980 à prèsde40%en 2000,grâce

à une croissance annuelle de 8 %, notamment près de14% entre 1986 et 1993, traduisant une accélération desniveaux deproduction et de la valeurajoutée. La contribu­tiondes ressources extractives augmente (gaznaturel sur­tout). Dans la structure manufacturière, la valeur relativedes produits agro-industriels décline malgré la hausserégulière de leur valeur ajoutée (planche 44). Le textile etla confection, secteurs à plusfortevaleur ajoutée au débutdes années 1980, cèdent la place une décennie plus tardaux biens électriques et électroniques, à la constructionmécanique et aux équipements de transport: leur contri­bution respective s'élève en 1986 à 25%et 13%,en 1996à 15% et 28%. D'un peu plusde 1000 milliards de Bahten 1996, le produit industriel a diminué de 9% en 1998.Après ce ralentissement, la croissance a repris à unrythmeinférieur à celui de la période précédente (2%).

Entre Rayong, Saraburi, Ayutthaya et Ratchaburi, 12provinces créent prèsde 85%du produit industriel natio­nal. La part de Bangkok reste importante malgré sonaffaiblissementà partir de 1989 (planche 58). La dissy­métrie est notable entre, d'une part, les provinces orien­tales et septentrionales et, d'autre part, les provincesoccidentales quiaccusent, saufSamut Sakhon, desproduitset des contributions de l'industrie au produit provincialinférieurs. L'industrie est la première source de la valeurajoutée dans toutes ces provinces à l'exception deBangkok, Nonthaburi et Ratchaburi. Inversement, cetteconcentration de la valeur produite souligne la situationde faiblesse des régions périphériques, sauf danscertainspôles à forte valeur ajoutée (Nakhon Ratchasima, KhonKaen,Chiang Mai; Lampang et KamPaengPhetpour lesressources pétrolifères et minières), et à Lamphun pour lepoids du secteurindustriel dans le produitprovincial.

L'opposition constatée traduit des densités d'acti­vité beaucoup plus élevées dans le centre ainsi qu'unediversification du tissu industriel avec incorporationdes secteurs dits modernes, générateurs d'une valeurajoutée supérieure (planche 49). Cette diversification

s'est diffusée dans quelques provinces périphériques,alors que les autres restent marquées par une spéciali­sation dans la transformation des ressources primairesdont la valeur ajoutée est inégale selon les produits.

Les écarts provinciaux par rapport à la croissancenationale du produit industriel (11 % de 1989 à 1996) tra­duisent la diffusion de la croissance à des provinces aussibienproches qu'éloignées de la capitale, à partirdes pôlesindustriels déjà établis: Bangkok et Samut Prakan quienregistrent un taux inférieur à la moyenne nationale etl'Eastern Seaboard qui accuse une croissance plus faibleque les années précédentes, maissupérieure à la moyenne(Chon Buri,Rayong) ou équivalente (Chachoengsao). Surla façade occidentale et septentrionale de la capitale,Ayutthaya se distingue par une croissance élevée àl'image de Lamphun dans le Nord. Dans le couloir duNord-Est, la croissance s'atténueau fur et à mesure qu'ons'éloigne de Bangkok et de l'Eastern Seaboard. Dans leSud, les provinces occidentales accusent des taux nette­ment inférieurs à la moyenne, à l'inverse de la partieorientale dont le panorama est pluscontrasté.

La répartition du produit industriel per capita traduitdes niveaux différents dans l'espace industriel centralmais toutes les provinces, sauf Ratchaburi, sont nette­ment au-dessus de la moyenne nationale. Ses margesorientale et occidentale, Nakhon Ratchasima et KhonKaen dans le couloir du Nord-Est, confirment la dyna­mique de diffusion déjàremarquée. Dansle Nord,ChiangMai et Lampang ont un ratio nettement inférieur à celuide Lamphun.

La crisede 1997, qui a affecté le secteurindustriel n'apas changé la répartition spatiale de la valeur ajoutéeindustrielle. Sont confirmées la baisse de Bangkok, lacroissance de provinces situées à la bordure du centre(Ang Thong, Suphanburi au nord-ouest, Prachinburi aunord-est) ou dans les régions périphériques (Lamphun,KhonKaen). Dans l'Eastern Seaboard, Rayong est parti­culièrement dynamique.

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Écart du taux de croissancenationale (taux composé annuel)en pourcentage

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41. La taille des établissements industriels

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Malgré une augmentation de la taille moyenne desentreprises depuis le début des années 1980,plus

de 90% d'entreellesontmoins de 100employés avecunpoids dominant des micro-établissements de moins de10 employés. Longtemps pénalisées par les politiquesbancaires et d'incitationà l'investissement, touchées parla crise de 1997,les PME, unanimement définies depuisune vingtaine d'années par le critèrede l'emploi (moinsde 200personnes), fontdepuis peu l'objet pourcertainesd'entre elles de l'attention du gouvernement. Réalisantdans l'économie réelle la moitié de la valeur des biensproduits et desexportations, ellesfont l'objet de mesuresfiscales et financières destinées à encourager une sous­traitance technologiquement plus performante dans dessecteurs d'exportation vigoureux mais dépendants del'importation de produits intermédiaires et de services(agro-alimentaire, textile, productions électriques et élec­troniques, automobile). Le développement industrielrapide est effectivement caractérisé par une diversifi­cation des productions, sans réelle intensification ni véri­table développement de relations intraet inter-sectoriellesqui auraient permis un accroissement supérieur de lavaleur ajoutée.

Le poids de Bangkok, comptant à elle seule près de50% de tous les établissements, s'affaiblit avec la tailledes entreprises (48% pour les moins de 100 employés,moins de 30% de 100 à 499, 25% de 500 à 1000 etplus). Sa primauté industrielle remonte au XIXe siècleavec le développement des activités de transformation.L'essor des exportations, l'extension des infrastructureset les avancées de la mécanisation (production, trans­ports maritimes) ont permis l'expansiondu capital localimplanté à Bangkok: du contrôle de certaines activités(transformation du riz), ce capital s'est tourné, dès la findu XIXe siècle, vers les secteurs de consommation et desubstitution aux importations.

Suite aux politiques d'incitation au secteur privéet àl'industrialisation parsubstitution auximportations misesen œuvre à partir de 1958, les investissements se sontpoursuivis à Bangkok et dans sa périphérie immédiate.

À la fin des années 1970, l'augmentation des prix duterrain, la congestion du trafic dans le pôle Bangkok­Samut Prakan ont été deséléments clésdans la diffusionaux quatre provinces limitrophes des établissements degrande taille. Alors que les cinqprovinces contiguës à lacapitale, avec laquelle ellesforment la Région métropoli­taine de Bangkok (BMR), ne comptent que pour 10%dans les établissements de moins de 100employés, leurpartdans le tissuindustriel national passeà 36%pourlesétablissements de 100 à 499 employés et à 40% pourceuxde plus grande taille.

La diffusion spatiale desentreprises de 100 à 499em­ployés s'essouffle au nord, au-delà des provincesd'Ayutthaya et de Saraburi et elle touche les provincesoccidentales de Kanchanaburi et de Ratchaburi plus fai­blement que celles de l'Eastern Seaboard et que certainspôles desrégions périphériques. Laconfiguration spatialede cesderniers se différencie selon les régions: provincescôtières orientales, de Surat Thani à Songkhla dans leSud; triangle Chiang Mai-Lamphun-Lampang dans leNord; axe nord-sud dans le Nord-Est. À l'extrémité sudde cet axe, Nakhon Ratchasima, proche de Bangkok, serattache à la dynamique de la région métropolitaine, et decellede l'EasternSeaboard auquel elleest bienreliée parle réseau routier (planche 24). Cette structuration seconfirme dans la distribution des établissements de500 employés et plus, alors que dans le Centre, ledéséquilibre ouest-est, reprenant celui de la distributiondes parcs industriels (planche 26), privilégie, outreBangkok, les provinces de Samut Prakan, Pathum Thaniet, dans l'Eastern Seaboard, celle de Chon Buri, tout endistinguant quelques pôles régionaux. La disséminationde grands établissements, même en nombre réduit, dansdes provinces éloignées est une des conséquences de lapolitique d'encouragement à l'investissement du BOl etde la recherche, par les industriels, de bassins de main­d'œuvre; elle témoigne aussi du dynamisme des entre­preneurs provinciaux (planche 43).

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Établissements de moins de 100 employés(par province, 1996)

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Nombre d'établissements

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Établissementsde 100 à 499 employés (1996)

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Établissementsde 500 employés et plus (1996)

© fRD/ MGM-Ubergéo. 2005

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42. L'emploi dans les établissements industriels

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Bangkok et ses cinq provinces adjacentes se partagentéquitablement la prééminence dans l'emploi indus­

triel (65% du total national). Leur part respective esttoutefois inversée pour la taille des entreprises, le poidsde la capitale s'exerçant d'abord dans les catégories demoins de 100 employés (un peu plus de 40% de sonemploi industriel). Ces catégories représentent néan­moinsplus de 20% de l'emploi industriel créé surtoutparles entreprises de 50 à 99 employés dans les cinq pro­vinces adjacentes. Celles-ci jouent également un certainrôle dans l'Eastern Seaboard et dans les provinces despériphéries (Nakhon Ratchasima, ChiangMai,Songkhla).En créant au moins60% de l'emploi industriel dans plusde la moitié des provinces, les entreprises de moins de100employés ont un rôle décisif.

Pour la créationd'emplois au niveaunational,les éta­blissements de 100à 499 employés sont tout aussi impor­tants que les entreprises de moins de 100 employés (unpeu plus de 30% de l'emploi total).Leur distribution spa­tiale reproduit les caractéristiques de la répartition partaille des établissements: déséquilibre ouest-estautourdeBangkok, triangle du Nord, déséquilibre entre les côtesde la péninsule,couloircentraldu Nord-Est. Les facteursnégatifs affectant la Région métropolitaine de Bangkok(BMR), coût du foncier, difficulté des communicationsterrestres, pression sur les infrastructures et la main­d'œuvre, bénéficient également à Ayutthaya et Saraburiqui rassemblent 6% de l'emploi industriel créé par lesentreprises de plus de 100 employés,avec prédominancedes établissements de plus de 500. Malgré la montée enpuissancede ces derniers dans ces deux provinces,danscelles de Chon Buri et de Chachoengsao ou dans cer­taines provinces des régions périphériques, la BMRconcentre 65 % de l'emploi créé par ces plus grosétablissements.

L'impératif de maintenir des salaires au plus basniveaupossible et de satisfaireun fort besoin de travail aconduit les entrepreneurs à multiplier les formes d'em­ploi et de rémunération, où entrent en jeu des critères delocalisation (rurale, urbaine, métropolitaine) et de type

d'entreprise (taille, secteur de production,secteur publicou privé), de qualification et de statuts au sein des entre­prises (mensuels, journaliers, contractuels, saisonniers,employés sur le site ou à domicile). Outre le salaire debase, qui ne dépasse guère le minimumlégal, des avan­tages sociaux (transport, logement) ou des primespouvaient représenter à la veille de la crise jusqu'à plusde 30% de la rémunération.

La fragmentation du mondedes employés industriels,ses caractèresde jeunesse,de faible éducationet son ori­gine largement rurale sont habituellement identifiéscommedes obstacles à l'émergence d'une consciencedeclasse plus forte et d'un syndicalisme plus puissant. Lacréationde syndicats maison a été largementencouragéepar un État qui, à partir de 1975,assoitsa politiquedu tra­vail sur les institutions tripartites (représentants de l'État,des employeurs et des employés) tels que le WageCommittee, chargé en 1972 des ajustements du salaireminimumlégal récemment introduit,ou la LabourCourt,instaurée en 1980, pour résoudre les conflits dans lesentreprises. Par la création en 1993 du ministère duTravail et de la Sécurité sociale, l'État affirmaitson rôledans la médiation des relations capital-travail alors quel'interdiction, en 1991,des syndicatsdans les entreprisespubliques avait affaibli le mouvement organisé desouvriers, même si les revendications des employés dusecteur public divergeaient fortement de celles desemployésdu secteurprivé dont le taux de syndicalisationest estimé à 5-6 %.

Le mécontentement à propos des conditions de tra­vail ou de rémunérationa pu s'exprimer jusqu'à la crisede 1997autrementque par l'affrontement direct,puisquel'ouvrier pouvait quitter l'usine plutôt que revendiquer,du fait d'une forte demande de travail dans tous les sec­teurs économiques et les entreprises non-agricoles. Laréduction, voire la suppression des primes, intervenuedès 1997, comme les licenciements qui ont suivi, ontdémontré la faiblesse de l'action collective.

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Emploi dans les établissements de moins de100 employés (par province, 1996)

Emploi dans les établissementsde 100 à 499 employés (1996)

Emploi dans les établissementsde 500 employés et plus (1996)

100 km

Répa rtition de l'e mploi selonla taille des établ isseme nts

Nombre d'employés

1000 et plus

. 500 à 999

300 à 499

• 100 à 299

50 à 99

o 20 à 49

o IOà l9

D l à 9c 8 10

100 xm

Source A'lnis"Y(..f(0001"," or:d 5x iol vveliote, 1997

- _::----- 500 300

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( 1(/ \ , IT 71 700.. \ / '\ ) J/

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© IRD/ MGM1,bergéo, 2005

115

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43. Les entreprises subventionnéespar le Bureau de l'investissement

116

L es incitations publiques à l'investissement sontmodulées depuis les années 1970 selonun découpage

de l'espacenational en plusieurs zones (planche 26).85 %des emplois crééspar les entreprises subventionnées sontdans l'industrie. L'ouverture du Bureau de l'investisse­ment(BOl)auxservices et à l'immobilier, dansles années1980, se fait sentirsurtout à Bangkok et dans le Sud.

En 1996,les établissements en activité subventionnéssont localisés dans un centre qui s'est différencié lors dela décennie précédente. Dans l'auréole bénéficiaire dudéploiement industriel des années 1970et 1980, la multi­plication des unités se poursuità Pathurn Thanicontraire­ment aux provinces de Nonthaburi, Nakhon Pathom etSamutSakhon. Une deuxième auréole se renforce autourde Bangkok-Samut Prakan, où la croissance déséqui­librée oppose l'ouest (Ratchaburi, Phetchaburi) au nordet à l'est, où le dynamisme d'Ayutthaya et de l'EasternSeaboard bénéficient jusqu'en 2000 d'incitations aussifortes que les régions périphériques; d'autres facteursjouent dans la décision de localisation des entreprises:l'attractionde provinces pluséloignées (infrastructures etautres externalités) et l'expulsion de la métropole(congestion et coûts d'opération). Les régions périphé­riquesont été inégalement touchées par la multiplicationdes unités qui, en 1986,étaientsurtoutimplantées dansleSud où le déséquilibre intra-régional est moins marqué.On observe des localisations nouvelles ou renforcéesdansdeuxrégions périphériques: le corridor du Nord-Estjusqu'à Nong Khai, et le triangle du Nord, marqués res­pectivement par la croissance de Nakhon Ratchasima etde Lamphun.

La croissance de l'emploi a été fortedansla couronneRayong-Chachoengsao-Ayutthaya. Soneffetsur l'emploipar unités subventionnées différencie l'Eastern Seaboard(Rayong, Chon Buri, Chachoengsao) de Saraburi etAyutthaya que leur ratio supérieur inscrit dans la mêmeclasse que Nakhon Pathom et Samut Sakhon. Ces septprovinces comptent près du tiers des emplois soutenus.La fortecroissance de l'emploi au débutdes années 1990s'est diffusée dans les provinces périphériques avec des

entreprises dont l'emploi moyen peut être important(Nong Khai,BuriRam,Kamphaeng Phet).Cetteconfigu­rationgénérale épousenéanmoins celle de la distributionspatiale des unités dans leur propension à s'installer àproximité des pôlesrégionaux.

La répartition du capital d'investissement dégage lesmêmes configurations spatiales avec des positions rela­tivesinverses à celles de l'emploi.Dans la deuxième cou­ronne du pôle Bangkok-Samut Prakan, les provincesorientales se distinguent par l'importance des capitauxtotaux et du capital moyen: le rangde Rayong s'expliquepar le poids des unités pétrochimiques. Dans le Nord-Estet le Sud, Khon Kaen et Nakhon Si Thammarat sup­plantent les autres provinces. Pour leurrôledansl'emploi,pour accroître les exportations et encourager l'adoptiondes technologies intermédiaires, le BOl a été conduit àpromouvoir des entreprises de grande taille. Depuis lacrise de 1997, il affiche une priorité aux PME pour sou­tenir leur insertion dans les réseaux mondiaux.

La distribution sectorielle de l'emploi est disponiblepar régions statistiques définies par le BOl. Dans cellesqui ont reçu 80% des emplois créés entre 1989et 1996,les subventions ont porté sur des secteurs traditionnels(agro-alimentaire, textile) et de nouveaux secteurs dontcertains sont concentrés dans quelques espaces: indus­tries métalliques dans l'Est et à Samut Prakan, cons­truction mécanique (dont l'automobile) dans l'Est. Alorsqu'une diversification a touché le Nordet le Nord-Est, laspécialisation agro-alimentaire du Sud a été accentuée(planche 65). Le Japon est le principal investisseur àbénéficier des incitations, suivi par l'Union européenne(Allemagne surtout). Les critères liant le niveau d'inci­tations, les secteurs d'activités et la localisation ont étérécemment assouplis pour faciliter les relations intra­sectorielles et le développement d'une sous-traitance plusperformante comme les règles régissant l'accès desinvestissements étrangers en raison de la concurrenceaccrue d'autres pays asiatiques à attirer les investis­sements étrangers (Chine et Viêt-nam),

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i 6,428.0 &,.

Emploi

Emploi moyen por unité

. 390 -504

. 278 - 325

. 201- 260

0 128 - 195

0 27 - 117

Q187 618

16 928

• 430

Régions du BOl ..~

Secteurs> 6 %de l'emploi régionol

• Construction électrique/ électroniqueMinerois non-métolliquesChimie/plostique

• MétauxInduslries agricoles el agroalimenlaires

• Textiles et associésConstruction mécanique

D Autres secteurs 1< 6 %chocun]

Emploi dans les entrepr ises (1996)

-- -.::-- 155 968

100 km

Emploi

Emploi pa r secteurs industrielsdans des régions du BOl sélectionnées (1989-1996)

100 krr.

162 074

16 702

355

SOUl ce ; BOt, dÎv~r$~$ onoées

10.6

15 V

1; 7

l e ,~o

Investissement moyenpa r unité (millions Baht)

. 79 1 801

. 314 . 487

172 - 228

0 76 - 146

0 12 - 72

Investissement(millions Baht)

Q"-~,....-'----

Coeffic ient multiplicate urdu nombre d' unités

10tJro Créées après 1986

Nombre d'unités

Capital d'investissementdans les entreprises (1996)

Entreprises sous le BOl en activitéen 1996 et évolution

(par province, 1986-1996)

© IRD/M GM-Libergéo, 2005

117

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44. Les industries agricoles et agro-alimentaires

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118

L 'agro-indUStrie reste le pilier de l'industrialisation,avec 30% de l'emploi industriel et des tauxde 60%

et plusdans la moitié des provinces. Dans le Sud, homo­gène,elle représente 70% de l'emploi industriel. DansleNord et le Nord-Est, les pourcentages (50% et 40%),encore forts, contrastent avec ceux du triangle ChiangMai-Lamphun-Lampang, de l'axe Nakhon Sawan­Sukhothai ou du corridor Nakhon Ratchasima-UdonThani.Avec prèsdu tiersdes emplois de l'agro-industrie,Bangkok et les provinces limitrophes ont des taux parmiles plus faibles; le déséquilibre est-ouest s'y exprime parune contribution inférieure à 50% des provinces del'Eastern Seaboard (Chachoengsao, Chon Buri,Rayong)contre60% et plus à l'ouest (saufRatchaburi).

La vigoureuse diversification de la production ali­mentaire, depuis les années 1970, a réduit le poids desrizeries dansl'emploi. Ce dernier a bénéficié de l'expan­sion du conditionnement (fruits et légumes, produitsmarins et aquacoles, viandes des élevages hors-sol), de lapolitique gouvernementale de soutien (sucre), des dyna­miques entrepreneuriales (manioc), de l'élargissement dela consommation intérieure (boissons) et de la demandede produits intermédiaires (alimentation animale). Desfirmes transnationales ont diversifié leurs activités dansl'agro-industrie. La Région métropolitaine de Bangkok(BMR) présente un tissu diversifié d'unitésde tailleinter­médiaire, de même que les provinces orientales avec uneparticipation notable de la conserverie et de la transfor­mation du sucre et du manioc (Chon Buri et Chacho­engsao). Le Nord-Est reste marqué par la transformationdu manioc, Kanchanaburi et Ratchaburi par celle de lacanne à sucre (chapitre 4), et le triangle Chiang Mai­Lamphun-Lampang par les conserveries de fruits et delégumes. Le Sud, avec le pôle de Songkhla, s'est spécia­lisédansle conditionnement des fruits, des produits de lamer et des fermes aquacoles.

L'emploi dans le bois et produits dérivés différenciedes ensembles selon le type d'activité dominante:fabriques de papier de Samut Prakan à Ayutthaya dansdes unités de grande taille, production de meubles à

\

Bangkok et dans les provinces de l'Eastern Seaboard,ateliers de bois d'œuvre dans le Sud, ateliers plus petitsd'artisanat,dansle Nord(saufà Chiang Maiet Lampang)et à Songkhla (fabrication de meubles). La diminutiondes ressources nationales a obligé les industriels à impor­ter et à utiliser des essences locales moins nobles (plan­ches 23 et 56). La répartition des unités des secteurs ducuir,du tabac et du caoutchouc naturel est marquée. Lesunités du cuir se répartissent dans le centre et les provin­ces orientales ainsi qu'Ayutthaya (centre important decollecte despeaux), qui accueillent les opérations les pluspolluantes de la filière expulsées deBangkok et de SamutPrakan. LeNordconcentre 60%de l'emploidansle tabacet Bangkok plusde 30%.Le Sud compte prèsde 50%del'emploi dansla transformation du caoutchouc naturel, laBMRavecAyutthaya prèsde 40% et les provinces orien­talesplus de 10%.

La caractérisation de l'emploi en trois secteurs per­metd'individualiserdes espaces formant des groupes deprovinces ou des provinces isolées (Nord-Est). Près dela moitié des provinces appartiennent à la classe l, oùprédomine l'alimentaire, avec un poids extrêmementvariable des rizeries. La classe 2 (part majoritaire dubois) concerne des provinces dispersées, sauf au Sudet à l'extrême Est. La classe 3, avec la montée du tabacet du caoutchouc, s'étend sur des espaces plus vastesoùse détachele Sud,alorsque la classe4, dans laquellecessecteurs dominent, concerne seulement trois provincesisolées. L'importance du bois dans la classe 5 met enavant le Nord.

La diversification vers des productions à plus fortevaleur ajoutée a marqué les exportations: l'alimentaireavecses points forts (fruits et légumes conditionnés, cre­vettes et poulets congelés), les bois et cuirs, le caout­chouc avec des produits plus élaborés qu'auparavant etun déclin des exportations primaires. Son agro-industrieet les exportations correspondantes (25-30 % en valeurdesproduits manufacturés) ont valu à la Thaïlande le qua­lificatifde «nouvelle économie agro-industrielle».

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. 45 · 57

32· 42

0 21 . 29

0 8 . 19

Emploir--,.~==,-,I 690l~. \ "--'::t=I- 5 600

'-~22 934

/ 47 513

Emploi moyen par unitéAl iment el bailIon Boillrizeriesexclues)

. 126 . 151

. 84 . 107

30 ·66

0 5 . 27

Emploi dans le secteur alimentaireet dans le bois (1996)

Profil de l'emploi dans les industriesagricoles et agro-alimentaires (1996)

Alimenl el Boil Autrelbosson

C la sse s (rizeries incluses]

5W H7 51· 74% 0·41'ô

40 16 34~o 19 · ~ 8 '" 47 ·64%

3D 36 -56 % 1·41 19·44"

20 46 -66 % 18· ~ 1 O· 1 6 ~ ;

1 D 65 -94 % 5·18'" o· 10 ~;

J ll i ",

Pourcentage dons l'emploiindustriel total

846050362515

Emploi

(~ 1 2 1 295

1 )

\ -, . 10 958, ~.L- 689

Emploi",:-==~I 209\ \ \......!....Ll.- 1 180\:.:~4 764

" 14 495

Emploi moyen par unité

Cuir Tabac elcooulchouc

. 227 343

. 145 . 169

89· 121

0 5 79

Emploi dans les industriesagricoles et agro-alimentaires

(par province, 1996)

Emploi dans les usines de cuir etde tabac ou de caoutchouc (1996)

Source ' Mmislry ol lnduslry, 1997

© IRD/M GM·Libergéo, 2005

119

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45. Les industries du textile et de l'habillement

120

L e développement du secteur de 1'habillement de1986 à 1996, plus marqué que celui du textile, s'ex­

primepar les différences des coefficients multiplicateursdu nombre d'unités (8,8et 3,8)et d'emplois (4,6et 2,2).Des difficultés statistiques propres à ce secteur (emploi àdomicile, non-enregistrement de petits ateliers) handi­capent l'analyse de cetteévolution.

La multiplication des unités du textile (filature, tis­sage) met en avant les provinces de Chon Buri etChachoengsao et quelques pôles régionaux (NakhonRatchasima, Chiang Mai).Lacréation netted'unitésdansune trentaine de provinces a un effet minime en termesd'emploi,saufà Prachin Buri.Avec un quartdesemplois,la part de Bangkok, écrasante pour le nombre d'unités(plus de 40%), est à peine supérieure à celle de SamutPrakan. Outre la masse de la Région métropolitaine deBangkok, la répartition de l'emploi distingue le couloirdu Nord-Est dont les pôles ont su développer de nou­veauxsegments (fibres synthétiques, filets de pêche) touten s'appuyant sur des productions traditionnelles (soie).Elle souligne, dansdes provinces périphériques, le main­tien d'importantes unités liées à une matière premièretraditionnelle (coton pour Phitsanulok et Nong BuaLamphu) ou à des activités d'aval (emballages pour lescimenteries à Saraburi). Discret pour le nombre d'unités,le Sud n'apparaît pas pour les emplois enregistrés infé­rieurs à 356par province.

Sauf dans le Sud, la croissance des unités d'habille­ment s'est traduite par des créations nettes dans plusieursprovinces, dontunemultiplication trèsforte à Chon BurietNakhon Pathom. De 1986 à 1996, l'enregistrement d'unités,antérieurement en activité, peut en partie expliquer undynamisme qui tient aussi à l'implantation d'unités à larecherche d'une main-d'œuvre estimée abondante et sou­mise, au salaire minimum légal inférieur (planche 26),avec la possibilité de développer des formes de travailflexibles (sous-traitance, travail à domicile). La répartitionde l'emploi montre la prédominance de Bangkok avec prèsde 70% dans de petites unités, la position pluseffacée duNord-Est et desunités de taille supérieure dans le Nord.

L'hétérogénéité de la structure industrielle est forte,tant par la taille des entreprises, la qualité des produc­tions,les modes de gestion de la main-d'œuvre, quepourl'accès aux marchés. Les filatures travaillant les fibressynthétiques, en partenariat avec desentreprises duJaponet de Hong Kong, sont les plus gourmandes en capital.Les usines de confection ont un ratio investisse­ment/ouvrier bas et une technologie simple: leur tailles'échelonne de 10 machines à coudre,ou moins, à plu­sieurs milliers de postes. En raison de l'érosion de lacompétitivité sur le marché mondial, les formes contrac­tuelles d'emploi ont été développées pour limiter lescoûts de la main-d'œuvre (travail à domicile), ou pouraugmenter la productivité du travail (paiement à lapièce). Vétusté technologique, qualité médiocre des pro­duits sont des contraintes à la croissance du secteur,même si des améliorations ont été réalisées dans cer­taines entreprises pour satisfaire les exigences desacheteurs étrangers.

Les exportations ont fortement crû depuis 1985. Laconfection, dont plus de la moitié est destinée aux paysétrangers (sans compter les flux non enregistrés vers lespays frontaliers), est le segment leader depuis 1975:depuis 1994 la confection représente en moyenne 60%dela valeur des exportations du secteur. Fortement affectéesen 1996 et 1997,les exportations ont repris à la faveurdela dévaluation du Baht, mais leur part dans les exporta­tions de produits manufacturés s'affaiblit. Pour les vête­ments, les États-Unis et l'Union européenne sont lesmarchés principaux dans le cadre de l'Accord multi­fibres (AMF) malgré les efforts des exportateurs pourconquérir des pays hors quota en Europe de l'Est et auMoyen-Orient. Le secteur est confronté à la perspectived'une libéralisation accrue des échanges mondiaux. Ledémantèlement de l'AMF, l'établissement de la Zone delibre-échange de l'ASEAN (AFTA), la diminution de laprotection tarifaire du pays sont de nature à l'exposerdavantage à la concurrence de pays latino-américains etasiatiques.

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Autres(Mayen·Ori ent)

\ 0 .

Emploi moyen par unilé

Em ploi___-~ 77 687

(-~ 1 8 276/ , 1

.~, / 356

. 620 670

. 290 . 408

. 180 . 270

0 70 130

0 2 64

!~oPO~ong Kong'-........ Autres37 " (Asie du Nard·Est)

, /) Asie du Sud-Est

60 ,4 V Émiratsarobes unis

Emploi dans le textile (1996)

Autres

• Étots·Unis

Exportations de vêtements par paysen millions de SUS (1996)

Autres IEuropede l'Est)

PologneAutres (Unioneuropéenne)

ItalieEspagne

Pays·8asFrance

Allemagne

Royoorne-Uni

la:a

• ~ 1 3 •

• 5 ·1 0 •

1 ·4 0o Créées après 1986

Emploi dans l'habillement (1996)

Unités dans le textile et l'habillementen 1996 et évolution

(par province, 1986-1996)

.t:~d~C;""L.__-. Nombre d'u nrlès·2 761

- -''\ 548

<\ \ , 84\ . 10

u < 10/ -, Iextile<__) Habillement

Emploi moyen par unité

. 325 , 385

. 230 . 290

. 176 . 210

\.J -, 88 · 138

1. • ~\[J 19 · 170'r \l '-'i cr 1 \ Emploi~ • / \ = 1 . _ - 00:-- - 198 824

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,.:....L...- 304I CO~m

50V" "' . Bank 01Thor/and, 2000 Mmillry ollnde,',y, 1991 , N50 . 1991

© IRD/MG M Lrbergéo, 2005

121

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46. Les industries de la construction électrique et mécanique

~

122

L a croissance entre 1986 et 1996 des secteurs de laconstruction électrique et mécanique, plus vigou­

reusepourle premier, s'est manifestée par un fort coeffi­cientmultiplicateur des implantations (4,5 et 3,4)et, plusencore, de l'emploi (5,4 et 4,5) traduisant une augmen­tation du nombre moyen d'emplois par usine.

La multiplication des établissements de constructionélectrique a été forte à Chon Buri et Chachoengsao dansl'Eastern Seaboard. Dans le Centre, seule Pathum Thani aenregistré une forte augmentation, supérieure à celle deNakhon Pathom, Sa,?ut Sakon et Ayutthaya. Le déploie­ment du secteur s'est-aussi traduit, dans plus d'une ving­taine deprovinces, pardescréations nettes depetites unités,mais dont l'impact sur l'emploi est négligeable (moins de200). De près de 95% de l'emploien 1986, la part de laRégion métropolitaine de Bangkok etAyutthaya n'est plusque de 70% en 1996, avec l'émergence de Pathum Thanicomme deuxième pôled'activité. Et siBangkok enconcen­tre encore le tiers dans de petites unités, Ayutthaya etPathum Thani ont, dans une moindre mesure, des unitésplus grandes que l'on retrouve aussi dans les provinces deChon Buri, Chachoengsao et Nakhon Ratchasima quiregroupent prèsde 25% de l'emploi du secteur.

À l'inverse, lesunités deconstruction mécanique cou­vrent en 1996 l'ensemble du territoire et ont un effet surl'emploi provincial plus notable et spatialement moins désé­quilibré. Outre les provinces où le nombre d'unités étaittrès bas en 1986, les plus fortes progressions distinguentNakhon Pathom, Samut Sakhon et Nakhon Ratchasima,avec uneffetvariable en termes d'emploitotal et d'emploimoyen par unité: la progression importante de l'emploiplace cettedernière province à un niveau proche de celuidePathum Thani et supérieur à celui d'Ayutthaya, avec desétablissements d'une taille moyenne nettement inférieure.La part de l'ensemble Bangkok-Samut Prakan-PathumThani-Ayutthaya est passée de plus de 70% à 55% del'emploi total du secteur. Proche du volume d'emploi crééà Chon Buriet Chachoengsao, Prachin Buris'en distinguepar la taille moyenne de sesunités nettement supérieure, ycompris à celle de Samut Sakhon.

Outre la production de biens de consommation, lacroissance de la construction électrique s'est appuyée surl'électronique qui a aussi stimulé d'autres secteurscomme la construction mécanique. L'expansion rapide del'électronique est étroitement liée à la présence de firmesétrangères. Dès 1961,des firmes japonaises associées àdes entreprises thaïlandaises développent le secteur pouralimenter le marché national. En 1971-1972, ce secteur setournevers les exportations et diversifie ses productionsen accueillant les filiales de multinationales américaineset européennes, japonaises et taiwanaises (en nombre etenvergure, dès 1986), enfin celles des économies asia­tiques nouvellement industrialisées (Singapour, HongKong). D'une façon générale, les filiales étrangères seconcentrent sur les marchés extérieurs alors que lesentreprises thaïlandaises visentun marchéintérieurbienprotégé.

Des progrès ont été réalisés pour produire des pièceset des composants à plus forte valeur ajoutée: ils ont étésurtout le fait de sous-traitants japonais implantés enThaïlande dans le sillage des multinationales. La fabri­cation reste dominée par les activités d'assemblage etdépendante de produits intermédiaires importés: leurimportance varieentre 60 et 90% de la production élec­tronique, tempérant la portée réelle des exportations. En1996, les produits électriques et électroniques repré­sentent en valeur près de 30% des exportations manu­facturées, 40% en 2001. Les flux des circuits intégréssont révélateurs des échanges intra-firmes qui caracté­risent l'industrie électronique. En 1996, les composantssont importés des États-Unis pour plus de 50% et duJapon pour près de 30%. Les circuits intégrés assembléssont essentiellement exportés vers des pays asiatiques(près de 60%) d'où émerge la plaque tournante qu'estSingapour. Les exportations vers les multinationalesimplantées auxÉtats-Unis représentent prèsde 30%alorsque les Pays-Bas restent la destination principale des fluxvers l'Union européenne. La crisede 1997 a bien montréle caractère cyclique de l'industrieélectronique.

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Unités dans la construction électriqueet mécanique en 1996 et évolution

(par province, 1986·1996)

Coefficient multiplicateurdu nombre d'uni tés

Conltr. éle<l rique Comlr.mécanique• ~17 •

• 6 · 15

o 1 5 0o Crééescprès 1986

Q < 10f\ Construction électriqueo Construction mécanique

Emploi dans la constructionmécanique (1996)

~ a , 2 ..

6 61.0

Emploi moyen par unité

. 141 . 158

. 88 . 108

. 50 . 60

0 3 . 20

Emploi- -- 32 431

( . .•~3 4 1 7J..d.-L- 222

Emploi dan s la constructionélectrique (1996)

10.

Emploi moyen par unité

. 360 -630

. 178 310

50 · 118

100 '"

Exportations de piéces et de circuits intégréspar pays en millions de SUS (1996)

Japon

Autres~~Taiwan

246,621 ,9 242,7 Hong Kong

141 .3 Corée du Sud

Autres Malaisie

(Asie du Sud-Esf

Sav,ee> Boni 0/ Ihoilond. 2000 - Mmi' !ry 0/ 'nduslry. /997 · NSo. ' 997

© IRD/ MGM-libergéa, 2005

123

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47. Les industries de la chimie et du plastique

~

124

Pour le nombre d'unités comme pour l'emploi, lescoefficients multiplicateurs du secteur plastique (5,2

et 4,3)devancent ceux de l'industrie chimique (2,5 et2,2).La multiplication des unités de chimie a été la plus

forte à Rayong et Chachoengsao, plus modeste àBangkok et Samut Prakan, où l'importance numériquedes unités témoigne de la forte implantation du secteurdès 1986. La couronne de Pathum Thani à SakhonNakhon a conforté son assise. Bangkok, Samut Prakan etPathum Thani concentrent près de 70% de l'emploi dusecteur, dans des unités de taille nettement supérieurepour les deux dernières provinces. Alors que, dans lesprovinces de la deuxième couronne (Saraburi,Ayuttahaya, Ratchaburi), l'emploi résulte en partie dutransfert d'usines d'intrants pour l'agriculture depuis laRégion métropolitaine de Bangkok, dans lesprovinces del'Eastern Seaboard il a étéstimulé parlapétrochimie déve­loppée à partir des ressources gazières du golfe deThaïlande. Rayong rassemble la plupart des usinesd'amont, dontlesunités de séparation dugaz(planche 25),loin devant Chon Buri. L'obligation pour ces unités,depuis 1994, de s'installer dans des parcs industriels arenforcé la position de Rayong, dont la gamme de trans­formations d'aval s'est élargie et où l'emploi moyen parentreprise est le plus élevé. Dansdes provinces périphé­riques (Chiang Mai,Khon Kaen, Songhkla) l'emploicrééparde petites unités de conditionnement (engrais surtout)reste faible.

Présenten 1996dans toutes les provinces, le secteurdu plastique a connu la diffusion spatiale la plus largepar création de micro-unités (technologie simple etinvestissement modeste) avecuneffetvariable en termesd'emploi. Si Chiang Mai est caractérisée par un fortcoefficient multiplicateur, Nakhon Ratchasima se dis­tingue par le nombre d'emplois créés dans des usinesd'une taille nettement supérieure. Parmi les provincesdans lesquelles la création d'usines a été la plus notable,Chachoengsao, proche des industries pétrolières etgazières de ChonBuri, accueille plus d'entreprises queRayong, et de taille similaire. La multiplication des

unités a été également remarquable dans ces deux der­nières provinces de l'Eastern Seaboard ainsi qu'àSamut Sakhon, Nakhon Pathom et Pathum Thani: nonloin des unités de transformation du pétroleet des ins­tallations portuaires de Bangkok, l'emploi créé dansdes usines de taille intermédiaire atteint 25% de l'em­ploi total du secteur, alors que celui de Bangkok et deSamutPrakanreprésente encore 50%.

L'industrie pétrochimique s'est appuyée surunepoli­tique gouvernementale de forte protection du secteur etde promotion des investissements pour diminuer ladépendance du pays (planche 26).Le secteur a connu unvif essor dès 1989 avec l'achèvement du premier parcindustriel spécialisé, en partenariat public-privé, del'Eastern Seaboard: National Petrochemical Complex 1(NPC 1). Il s'est renforcé en 1994, avec unenette diversi­fication des produits d'amontdans le NPC Il, établi aussià MapTaPhut (Rayong). De grandes entreprises thaïlan­daises ont formé de grosconglomérats. Lesgrands nomsde la pétrochimie coréens, japonais, états-uniens et alle­mands interviennent par le biais de leurs licences et deleur ingénierie. Durement atteintes par une chute de lademande lors de la crise de 1997, les exportations ontrepris en 1999 à destination surtout de la Chine, del'Indonésie et des Philippines.

Le développement de la pétrochimie thaïlandaise ajoué un grand rôle dans celui de l'industrie du plastiquede même que les progrès de l'industrie localedu machi­nismedans la transformation des plastiques. Émergeantdans les années 1970,ce secteurs'est considérablementmodernisé à partir des années 1980. Mais face à uneproduction insuffisante, les importations de certainsproduits intermédiaires sont notables. Certains desgrands acteurs thaïlandais de la pétrochimie sontde grosfabricants de plastiques avec une multitude de produitsGouets, articles de ménage, filaments) exportés pourprès de 70 % en Asie.Après l'effondrement de 1996, lavaleur des exportations a retrouvé, en 1998, le niveauantérieur à la crise.

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51

Chine

Japon

10 5

42. \ . ,

Emploi moyen par unité

. 83 . 95

. 52 . 63

. 32 . 45

0 15 . 28

0 2 . 12

Emploi

G\ 25 087

( , + 2 416. . 160

Autres{A,ie du Sud-Est]

Emploi dans la chimie (1996)

Exportations de produits en plastiquepar pays en millions de SUS (1996)

Alrique

État,·Uni,

17.6

Emploi moyenpar unité

. 119 . 129

. 71. 93

. 35 . 53

D 16 . 32

0 2 . 14

Emploi

cc:::--55 903

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Coefficient multiplicateurdu nombre d'unitésChimie Plastique

• ~1 3 •

• 6 ·8 •• 2.8 · 5 •o 1· 2) 0

Créées oprés 1986

.---....".- - - 2 353

LGiT-:~;7o < 10

~Ch im ie'Cl Plastique

Emploi dans le plastique (1996)

Unités dans la chimie et le plastiqueen 1996 et évolution

(par province, 1986-1996)

••~~~~-.., Nombre d'unités

Sources . Bonk 01Thoi/ond. 2000· Minrs/ry ol/ndustry, 1997 · NSO. /997

© IRD/MGAHibergéo, 2005

125

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126

48. Autres industries

L 'emploi dans les métaux se répartit selondeux seg­ments intra-sectoriels. Si la fabrication de produits

dans des micro-unités est présente dans toutes les pro­vinces, on distingue des pôles régionaux (Chiang Mai,Nakhon Ratchasima, Songkhla) où les entreprises sontplus grandes. Le traitement de la matière premièreconcerne quelques provinces avec le recyclage desmétaux (Nakhon Ratchasima, Khon Kaen) ou le traite­ment des ressources métalliques locales dans des unitésde petite taille: étain (Songkhla, Phangnga surtout),plomb (Kanchanaburi), fer (Prachuap Khiri Khan), zinc(Tak). Ces deux segments sont associés dans l'EasternSeaboard et la Région métropolitaine (sauf Bangkok etNonthaburi) avec les unités les plus grandes, surtout surla façade orientale de la capitale. La sidérurgie, en fortecroissance au début des années 1990, reste tributaire desimportations de matières premières et de ferrailles. Àpartirde 1998, la chute de la demande intérieure, la baissedu cours mondial et le dumping de l'Europe de l'Est ontrenforcé le contrôle du secteur par quelques entreprises.

Une trentaine de ressources minérales non-métalli­fères est exploitée sur tout le territoire. Dans la produc­tion de matériaux de construction, Saraburi regroupe lesunités les plus importantes et près de 15% des emplois,devant Bangkok; ceux-ci dominent à Bangkok et dansquatre de ses provinces limitrophes (ciment, verrerie),Ratchaburi étant spécialisée dans les poteries. Dans leNord, aux ressources diversifiées (lignite exclu),Lampang et Tak groupent la moitié des emplois régio­naux du secteur et Chiang Mai a développé les poteriesartisanales. La taille des unités de Nakhon Ratchasima(marbre, granite) diffère de celle des salines rudimen­taires du resteduNord-Est. Les productions minérales necessent de décroître à l'exception des matériaux utiliséspour la construction, et la Thaïlande est le plusgros pro­ducteur de ciment en Asie du Sud-Est. Depuis 1997,cesecteur a particulièrement souffert.

La distribution géographique del'emploiet dela taillemoyenne des entreprises de matériels de transport (ate­liers de réparation exclus) montre une nette opposition

entre deux groupes de provinces. Le premier rassembleplus des trois-quarts des provinces avec des unités depetite taille, peu créatrices d'emploi dans des activitésartisanales (bateaux dans le Sud, véhicules utilitairesruraux dans le Nord et le Nord-Est); des unités un peuplusgrandes répondent à unedemande locale (Plaine cen­trale, Khon Kaen). L'ensemble formé par la Régionmétropolitaine de Bangkok (Ayutthaya et Ratchaburiincluses), l'Eastern Seaboard et Nakhon Ratchasimacumule 90% de l'emploi dans des entreprises de taillesupérieure, avec un déséquilibre notable entre l'ouest etl'est. SamutPrakan etAyutthaya accueillent les plusgros­ses unités d'assemblage automobile. La position deRayong s'est consolidée depuis 1996, avec l'installationde constructeurs européens et américains face aux firmesjaponaises dominantes (90% du marché).

Le secteur automobile a développé la production depièces, de composants et l'assemblage de véhicules àl'abri de fortes protections douanières. L'obligation d'in­tégration locale,dont le ratio a été en constante augmen­tation de 1972 à 2000, a renforcé des liens entrefabricants de pièces locaux et japonais, ceux-ci jouantunrôle clé par le biais des équipementiers et des assem­bleurs. Premier marché de l'ASEAN, la Thaïlande estaussi le principal centre de production des constructeursjaponais, et la plaque tournante régionale pour la fabri­cation de pièces et composants. Entre 1996 et 2000, enplein marasme du marché intérieur, la valeur des expor­tations a été multipliée par prèsde 5, grâceauxvéhiculesassemblés et aux composants automobiles. Les flux versle Cambodge, le Viêt-nam et le Myanmar ont été stables,ceux vers l'Union européenne (Portugal), l'Australie, leJaponou la Nouvelle-Zélande en forte expansion et inté­grés,pourcertains, danslesréseaux d'approvisionnementdesfirmes japonaises. Les récentes mesures de libéralisa­tion, la réduction prévue des taxes à l'importation danslecadre de la Zone de libre-échange de l'ASEAN (AFrA)sont des enjeux capitaux pource secteur.

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22

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3420'--\ ·=~- 200

21225

Emploi

Emploi moyen par unité

. 69 - 104

. 39 -53

18 - 33

0 6 - 16

Emploi dans les industries deminerais non-métallifères (1996)

Australie

Exportations de pièces et accessoiresde véhicules par pays en millions de SUS (1996)

Unioneuropéenne

tOOkm

. 44 -57

. 27 -37

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0 2 - 8

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Emploi moyen par unité

. 135 139

. 88 10 1

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Emploi

~3 1 1 82

C-L4 022~(J.L 200a < 200

Emploi moyen par unitéFonderies et

produits de bose Produitséloborés. 309 492

. 126 - 15067 - 106

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~~ ~'\~~ _ 14 779

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4 < 200C Fonderies et produits de base'=J Produits élaborés

Emploi dans la constructionde matériels de transport (1996)

Emploi dans les industries des métaux(par province, 1996)

100 ""

Soc-ces : ao" 01Thoi!ond_20W Mi, is/ryol 'nduSlry, 1997 · NSO, 1997

© IRD/M GM·libergéo, 2005

127

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49. La spécialisation industrielle

~

128

Depuis plus de deux décennies, la structure indus­trielle du pays s'est diversifiée, touchant particuliè­

rementles secteurs de la construction électrique (essordel'électronique) et mécanique, des plastiques et des équi­pements de transport. Des branches plus traditionnellesont continué à se développer (textile et habillement), àdiversifier leurs productions et à augmenter la valeurajoutée des produits finis (industries agro-alimentaires etagricoles). Dans cette dynamique, le processus de crois­sance rapide a affaibli la tradition centralisatrice deBangkok au profit de certaines provinces et suscité desdegrésvariables de spécialisation régionale de l'emploi.

L'analyseen composantes principales s'appuie sur larépartition en valeurrelative de l'emploi au niveau natio­nal en 12 secteurs. La classification des écartsde chaqueprovince à ce profil moyen a donné 11 typesde spéciali­sation de l'emploi dessinant des ensembles géogra-

\phiques dont un seul se limiteà deux provinces (type 4):contrairement au Nord, le Sud est relativement homo­gène, le Nord-Est s'organise autourde quelques types etune différenciation des provinces limitrophes deBangkok apparaît entre l'est et l'ouest. D'importantsécarts au profil moyen national s'observent dans la plu­part des types (lesplus extrêmes dans les types 1,4,7 et9). Le modèle le plus prochede la moyenne est le type 6avec cinq provinces dont Bangkok et ses trois provinceslimitrophes occidentales. Une forte spécialisation secaractérise par la sur-représentation d'une seule branche(types 2, 3,4 et 7) pouvant conduire à des situations pro­ches de la mono-industrie (type 1).

Le type 1 couvre des provinces périphériques, pourles trois-quarts dans le Nord-Est, où I'agro-alimentaireconcentre 60% de l'emploi, avec des spécialisationsintra-sectorielles locales en fonction des produits trans­formés. Touten s'affaiblissant dans les types 2 et 3, quiforment des ensembles géographiques voisins, ce sec­teur y reste dominant(prèsde la moitiédes emplois); lerôle d'autres ressources primaires(minerais, bois) appa­raît clairementdans le type 4 avec la sur-représentationdu bois, meubles et papiersqui ne concerne que deux

provinces excentrées. Le degré de spécialisation s' atté­nue dans le type 7 qui rassemble trois provinces prochesde la capitaleet pour lesquelles l'exploitation et la trans­formation de minerais non-métallifères dominentl'agro-alimentaireet la filière bois. Les types 8 et 9 cor­respondentà des structures plus faiblement spécialiséesavec les mêmes branches mais sur des rangs différents:industries liées au bois, agro-alimentaires (contribuant àsubdiviser le Sud) et agricoles (caoutchouc au Sud,tabac au Nord, cuir à Ubon Ratchathani).

Les autres profils correspondent à des structures peuspécialisées avecplusieurs activités dansdes proportionslégèrement supérieures aux moyennes nationales. Letype 5 associe l'agro-alimentaire à la filière bois et auxminerais non-métallifères et se concentre dans le Nord­Est. Dans le type 6, un binôme d'activités combine, àBangkok et sur sa façade occidentale, une faible spécia­lisation dans le textile et l'habillement et les industriesdes minerais. Les deux derniers types conjuguent unespécialisation modeste dans des industries de biensd'équipement (construction électrique pour le type 10et construction mécanique pour le type 11) avec plu­sieurs autres branches: autres industries de biensd'équipement dans des provinces de la Région métro­politaine de Bangkok et l'Eastern Seaboard; industriesagro-alimentaires et agricoles pour un ensemble aunord et au nord-est de la capitale.

L'organisation spatiale se caractérise par une accen­tuation des spécialisations au fur et à mesure qu'ons'éloigne d'un centre constitué par la Région métropoli­taine de Bangkok et l'Eastern Seaboard. La régularitéd'ensemble est néanmoins cassée: demi-couronnemodestement spécialisée d'Ayutthaya à Prachin Buri,groupes à peineplus spécialisés autourde Chiang Mai etde KhonKaen,Sud moinsspécialisé que d'autres ensem­bles des régions périphériques. Mais les fortes spéciali­sations de ces derniers ne sont pas exclusives: ils ontbénéficié dans une certaine mesure de l'élargissement dela structure industrielle.

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Types

Type 8

Types de spécialisation industrielle

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100 km

5 1 Mi nerais non-rnètolli l ères

52 Pétrale, chimie et plastique

53 Fonderies et travail des métaux

54 Industries agricoles - cuir, tabac et caoutchouc

55 Industries oqro-olirnentoires

56 Textile et habillement

57 Bois, meuble, papier

58 Construction mécanique

59 Construction électrique

510 Construction de matériel de transport

Sil Réparation de matériel de transport

S12 Aulres

Secteurs:

Source Min;slry01Induslry, 1997

© fRD/ MGM-Libergéo, 2005

129

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Collection « Dynamiques du territoire» dirigée par Thérèse Saint-Julien

ijI RECLUS

Atlas de Tha-.landeStructures spatiales et développement

sous la direction de

Doryane Kermel-Torrès

CNRS-GDR Libergéo et La Documentation française, !RD

~. j1 C.'ENTRENATIONAL

/.

DE LA RECHERCHE. SCIENTIFIQUE

IlInstitut de recherchepour le développement

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Atlasde Thaïlande. Structures spatiales et développement. Pais :CNRS, GDR Libergéo-La Documentation française, IRD,2006,208 pages, 210 cartes, et graphiques.

Collection « Dynamiques du territoire» n°23, dirigée parThérèse Saint-Julien (Université Paris I, GDRLibergéo)ISBN: Documentation française 2-11-6095-6 ; IRD2-7099-1593-6ISSN 0999-0089DF58431-2

DirecteurDoryane KERMEL-TORRÈS, géographe, Institut de recherche pourle développement (IRD), unité de rechercheIntervention publique, espaces, sociétés et UMR ADES; Bordeaux

AuteursJean BAFFIE, sociologue, CNRS et Université de Provence, Institut de recherche sur l'Asie du Sud-Est; MarseilleSuchanya BOONVANNO, géographe, Prince of Songkh1a University, Faculty of Natural resources; HatYaiMichelBRUNEAU, géographe, CNRS et Université Bordeaux 3, unité de recherche Migrations, territoires, identités(MITI) ; BordeauxEric CHARMES, urbaniste, Institut français d'urbanisme, Marne-la-ValléeJean-Paul DELER, géographe, CNRS, UMR ADES ; BordeauxSteveDÉRY,géographe, Université Laval, département de géographie, QuébecManuelleFRANCK,géographe, Institut national des langues et des civilisations orientales (INALCO); ParisJean-Paul HUBERT, géographe, Université de Namur, groupe de recherche sur le transport, département demathématiques; NamurAntoineLAUGINIE,géographe, PhD,Université Paris 7; ParisCharat MONGKOLSAWAT, spécialiste de télédétection, Khon Kaen University, Centre of geoinforrnatics for thedevelopment of North-East; Khon KaenPhilippe SCHAR,géographe, CNRS, UMR ADES; Bordeaux

CollaborateursCharles-Antoine ARNAUD, statisticien, CNRS, UMR ADES; BordeauxMarie-José CLAVERIE, préparation de textes, UMR ADES ; BordeauxCatherine VALTON, cartographe, IRD,BondyAlain VERGNES, photographe, CNRS, UMR ADES; Bordeaux

Première édition parue en 2004 sousle titreAtlasofThailand. Spatial structures anddevelopment© IRD (ISBN 2-7099-1541-3), Paris et Silkworrn Books (ISBN 974-9575-43-1), Chiang Mai

Maquette et mise en pages: Régine Vanduick (CNRS, UMR ESPACE-GDR Libergéo)Relecture: Marie-Madeleine Usselmann (CNRS, UMRESPACE-GDR Libergéo)

UMRESPACE-GDR Libergéo, Maison de la Géographie, 17rueAbbé de l'Épée, 34 090Montpellier,tél. 04 67 145832, fax 04 67 72 64 04.La Documentation française, 29-31 quaiVoltaire, 75344 Paris cedex 07, tél.01 40 157000.Institut de recherche p~ur le développement, 213rueLafayette, 75480 Paris cedex 10,tél.01 48 03 77 77

© CNRS-GDR Libergéo et La Documentation française, IRD