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Chapitre 6 | Cadre environnemental physique

Chapitre 6 | Cadre environnemental physique€¦ · nombre de facteurs (y compris la géologie) et de l'interpolation. Les résultats de SOTER et WISE pour la zone d'étude sont similaires

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Chapitre 6 | Cadre environnemental physique

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Projet aurifère de Mako Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL

Chapitre 6 | Cadre environnemental physique

6 CADRE ENVIRONNEMENTAL PHYSIQUE ................................................................. 6-1

6.1 Introduction ............................................................................................................................................................... 6-1

6.2 Géomorphologie, géologie et sols ..................................................................................................................... 6-1

6.2.1 Géologie régionale.................................................................................................................................... 6-1

6.2.2 Géomorphologie, géologie et sols de la zone d'étude ................................................................. 6-2

6.3 Climat ........ 6-5

6.3.1 Climat du Sénégal ..................................................................................................................................... 6-5

6.3.2 Zone de développement du Projet ..................................................................................................... 6-5

6.3.3 Précipitations .............................................................................................................................................. 6-6

6.3.4 Intensité des précipitations ................................................................................................................... 6-8

6.3.5 Température, humidité and évaporation .......................................................................................... 6-8

6.3.6 Vitesse et direction du vent ................................................................................................................. 6-11

6.4 Hydrologie ................................................................................................................................................................ 6-14

6.4.1 Fleuve Gambie .......................................................................................................................................... 6-15

6.4.2 Drainages de la zone de développement du Projet .................................................................... 6-20

6.5 Hydrogéologie ........................................................................................................................................................ 6-22

6.5.1 Hydrogéologie de la zone d'étude .................................................................................................... 6-22

6.6 Qualité des eaux de surface ............................................................................................................................... 6-24

6.6.1 Qualité des eaux de surface du fleuve Gambie ............................................................................ 6-26

6.6.2 Affluents drainant la zone de développement du Projet .......................................................... 6-27

6.7 Qualité des eaux souterraines ........................................................................................................................... 6-28

6.8 Qualité de l'air ......................................................................................................................................................... 6-29

6.8.1 Sites de surveillance ............................................................................................................................... 6-29

6.8.2 Sources d'émissions atmosphériques existantes ......................................................................... 6-31

6.8.3 Lignes directrices et normes ................................................................................................................ 6-31

6.8.4 Etat de base de la qualité de l'air ........................................................................................................ 6-31

6.9 Bruit et vibrations ................................................................................................................................................... 6-35

6.9.1 Bruit .............................................................................................................................................................. 6-35

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Projet aurifère de Mako Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL

6.9.2 Sources existantes de bruits et de vibrations ................................................................................ 6-36

6.9.3 Vibrations ................................................................................................................................................... 6-37

6.10 Risques naturels...................................................................................................................................................... 6-38

6.10.1 Sécheresse ................................................................................................................................................. 6-38

6.10.2 Tempêtes et inondations ...................................................................................................................... 6-39

6.10.3 Événement sismique .............................................................................................................................. 6-40

6.10.4 Incendies .................................................................................................................................................... 6-42

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Projet aurifère de Mako

Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL 6-1

6 CADRE ENVIRONNEMENTAL PHYSIQUE

6.1 Introduction

La surveillance des conditions physiques de base dans la région du permis d'exploration a commencé en 2012/2013, avec des enquêtes de plus en plus ciblés menés dans la zone de développement du projet proposé et les zones environnantes lorsque la conception du projet a été affinée. Les résultats des enquêtes et/ou des données recueillies au cours de la surveillance continue de la météorologie, de la qualité de l'air, du bruit, de l'hydrologie, de l'hydrogéologie et de la qualité de l'eau ont été évalués pour caractériser les conditions physiques de base de l'environnement. Les données ont été recueillies pendant les collectes effectuées durant la saison sèche et la saison des pluies, par l'intermédiaire de l'enregistrement continu de données in-situ à des endroits clés et des futurs points de conformité potentiels, et au cours de consultations régulières avec les autorités régionales et nationales. Les résultats des évaluations des données de référence sont résumés dans ce chapitre, avec plus de détails fournis dans les rapports d'étude de base (volume A, Annexes 2-4) développés pour le projet aurifère Mako.

Bien qu'une zone de projet général a été largement définie comme la zone délimitée par la route nationale (RN7) au nord et à l'est ; le Petowal à l'ouest ; et le fleuve Gambie vers le sud, les limites géographiques des zones d'étude diffèrent pour chacun des paramètres étudiés. Les zones d'étude ont été délimitées en fonction d'un certain nombre de facteurs, notamment : l'échelle nécessaire pour une compréhension adéquate des conditions locales ou régionales, les zones d'impact potentiel du projet (y compris les environnements en aval/sous le vent), l'emplacement des récepteurs potentiellement affectés et la disponibilité de données régionales pour la comparaison. Les emplacements de suivi et le calendrier / la fréquence de la surveillance sont résumés ci-dessous, avec plus de détails fourni dans les rapports d'étude de base EIES (Volume A, Annexes 2-4).

6.2 Géomorphologie, géologie et sols

6.2.1 Géologie régionale

La zone du permis Mako et le gisement de Pétowal se situent dans la bordure occidentale de l'enclave de Kédougou-Kéniéba du Protérozoïque inférieur (KKI), qui recouvre une partie de l'est du Sénégal et de l'ouest du Mali. L'enclave âgée de 2 200-2 050 millions d'années représente la partie la plus à l'ouest du vaste terrain birimien du craton d'Afrique de l'Ouest qui s'étend du Ghana à l'est au Sénégal, au Mali et à la Guinée à l'ouest. L'enclave du KKI est limitée à l'ouest par la ceinture hercynienne des Mauritanides et chevauchée de manière non conforme sur tous les autres côtés par les séquences de couverture du Protérozoïque supérieur du bassin de Taoudeni.

L'enclave du KKI consiste en des deux ceintures de roches volcaniques (qui comprennent des intrusifs granitoïdes riches en sodium (Na)) : la ceinture de Mako et la ceinture de Faleme. Ces ceintures sont séparées par les bassins sédimentaires de Dialé-Daléma et de Kofi, qui contiennent des intrusifs granitoïdes de type bassin potassique extensif. Mises ensemble, ces ceintures sont interprétées comme représentant des complexes d'accrétion d'arcs insulaires et de sédiments.

La déformation et le métamorphisme polycycliques de l'enclave du KKI sont définis par 3 événements tectoniques majeurs. La phase initiale était un événement de collision lié à l'accrétion initiale des terrains birimiens et à la création de la schistosité orientée sud-ouest-nord-est. La déformation ultérieure est associée principalement à un mouvement de décrochement et à la formation de zones de cisaillement d'échelle régionale orientées nord-sud. Le métamorphisme régional au faciès de schiste vert est associé aux événements de déformation d'abord compressive, puis transpressive.

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Projet aurifère de Mako

Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL 6-2

Les gisements aurifères du KKI sont étroitement associés à ces zones de cisaillement transpressif orientées nord-nord-est à nord. La ceinture de Mako héberge trois autres grands gisements aurifères de style « orogénique » de cisaillement : Dépôts de Teranga Gold à Sabodala (3,5 Moz) et Sabodala sud (3,3 Moz), et dépôt de Randgold Resources à Massawa (3,4 Moz). Sabodala et Massawa se trouvent respectivement à environ 50 km au nord-nord-est et à 45 km au nord-est de Mako.

6.2.2 Géomorphologie, géologie et sols de la zone d'étude

Les excavations de recherche géotechnique et les échantillonnages de sol ont été effectués dans l'empreinte proposée des diverses installations du projet (Knight Piesold, 2014). Les excavations de recherche ont été échantillonnées sur une grille d'environ 50 m par 50 m ou 100 m par 100 m à diverses profondeurs pour l'empreinte de l'IGR (40 excavations de recherche), l'empreinte du BRE (20 excavations de recherche), l'empreinte de l'unité de traitement (20 excavations de recherche) et du DRS (20 puits excavations de recherche), respectivement (voir la Figure 6-1). Vingt-cinq des échantillons (avec des échantillons représentatifs de chaque composant du projet) ont aussi été analysés dans un laboratoire pour étudier leurs caractéristiques géotechniques.

Les estimations de classification des sols pour le Sénégal ont été tirées et cartographiées avec SOTER et WISE (Batjes, 2008), avec une interprétation de la cartographie régionale basée sur la combinaison des profils de sol mesurés dans divers endroits à travers le Sénégal, les estimations des paramètres du sol sont tirées d'un certain nombre de facteurs (y compris la géologie) et de l'interpolation. Les résultats de SOTER et WISE pour la zone d'étude sont similaires à ceux identifiés lors des enquêtes sur le site (voir ci-après).

Géomorphologie

Le paysage du permis est traversé par le fleuve Gambie, avec des terrains vallonnés sur les rives nord et sud du fleuve. Dans la région de Kédougou, le débit du fleuve Gambie est généralement lent, avec une pente d'environ 0,5 %, une largeur comprise entre 20 et 75 m et des berges escarpées mesurant entre 3 et 20 m de haut (University of Michigan, 1985). La zone abrite également des vallées créées par des drainages principalement éphémères comportant des sections transversales composées d'horizons alluviaux recouvrant un socle rocheux, un colluvium avec galets de surface, blocs de basalte et croûte ferrugineuse (AMEC, 2013).

Géologie

Le projet aurifère de Mako est situé dans une région caractérisée par un complexe de sous-sol de roches volcano-sédimentaires qui ont été déformées de manière répétée et métamorphosées sous des conditions de faciès d'amphibolites et de schistes verts (Diop et Tijani, 2008). Deux grands ensembles géologiques de roches peuvent être distingués dans la région : les roches de socle birimiennes (Protérozoïque inférieur), et les roches de socle post-birimiennes (Eocambrien et Paléozoïque).

La zone de développement du Projet se trouve au sein de l'unité géologique de Kenieba. La zone d’intérêt de Ptowal est située dans une unité de volcanites felsiques logée entre deux plaques de basalte. La minéralisation aurifère est associée avec de la pyrite disséminée et en veinules, des filons de quartz-carbonate et des zones de blanchiment et de bréchification hydrothermale à l'intérieur de l'unité felsique. Des zones de minéralisation aurifère de qualité généralement moindre se trouvent dans les unités de basaltes inférieurs et supérieurs. La séquence est également coupée par un certain nombre de filons de rhyolite stérile post minérale (Toro Gold, 2013). Des grès quartziques et des dolérites ainsi que des grès bien cimentés, forment le relief principal du bassin versant du fleuve Gambie (Lesack et al., 1984).

Sols

Le bassin du fleuve Gambie est dominé par des sols ferrugineux tropicaux et, a petite quantité, par des sols ferralitiques. Les sols ferrugineux, typiques de la savane soudanaise, contiennent peu de matières organiques. Leur capacité d'échange cationique est faible. Ces sols forment des argiles à kaolinite à faible teneur en illite. Les sols ferralitiques, plus typiques de la savane guinéenne, contiennent davantage de matières organiques. Leur capacité d'échange cationique est supérieure. Ces sols forment des argiles à kaolinite et des oxydes de fer et d'aluminium. La savane soudanaise domine la majeure partie du sous-bassin estuarien et la moitié nord du

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Projet aurifère de Mako

Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL 6-3

sous-bassin continental. La savane guinéenne constituée de forêts hautement dégradées domine dans le Fouta Djallon (Lesack et al. 1984, basé sur Michel, 1973).

La cartographie régionale (voir la Figure 5-1) indique que la majorité de l'empreinte du projet sera développée sur des sols classés comme leptosols eutriques peu profonds (qui sont en corrélation avec les taxons de Lithosol de divers systèmes de classification internationale). Les régosols dystriques dominent la topographie environnante et les bordures de la zone d'étude. Les sols de la zone d'inondation du fleuve Gambie sont classés comme gleysols eutriques.

Les principaux types de sol de la zone d'étude sont définis comme suit :

• Les leptosols qui comprennent des sols très peu profonds sur roche dure ou matériaux calcaires ainsi que des sols plus profonds qui sont extrêmement graveleux et/ou caillouteux. Les leptosols sont des sols azonaux constitués de fragments de roches imparfaitement altérées manquant d'horizons bien définis (sols squelettiques) et/ou sans caractéristiques morphologiques clairement exprimées.

• Les régosols qui sont des sols minéraux faiblement développés dans des matériaux non consolidés. Les régosols sont en corrélation avec les taxons de sol qui sont marqués par la formation de sol naissant tels que les sols squelettiques (Base de référence mondiale de la FAO pour les ressources en sols).

• Les gleysols qui sont formés dans des conditions détrempées produites par la remontée de la nappe phréatique. Les gleysols se caractérisent par des preuves chimiques et visuelles de la réduction du fer. Dans les zones climatiques chaudes ces sols se produisent souvent une topographie plate qui est inondée périodiquement et sont définis par un horizon de surface faible ou inexistant et par un matériau d'origine alluviale.

En général, il est constaté que les sols ont des horizons de sol assez amorphes caractérisés par un couche arable peu profonde de gravier limoneux légèrement sablonneux ; un sous-sol de limon sableux légèrement graveleux avec des matières résiduelles in-situ en dessous, avec quelques saprolites rencontrés. Sous les sols résiduels peu profonds se trouve une transition de la roche altérée vers de la roche fraîche. Les sols ont généralement été caractérisés comme des lithosols et régosols, avec un horizon pétrocalcique, suggérant un écoulement rapide avec une capacité d'infiltration limitée, devenant souvent imprégnés d'eau avec des inondations pendant la saison des pluies (Toro Gold, 2014c).

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Projet aurifère de Mako Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL 6-4

Figure 6-1 Types de sol et emplacements d'échantillonnage de sol

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Projet aurifère de Mako

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RAPPORT FINAL 6-5

6.3 Climat

6.3.1 Climat du Sénégal

Le climat du Sénégal est généralement décrit comme tropical, caractérisé par des températures relativement élevées et uniformes avec une saison des pluies et une saison sèche distinctes en raison du mouvement annuel de la Zone de convergence intertropicale (ZCIT). Cependant, le climat varie considérablement à l'échelle régionale, avec trois zones climatiques principales : la région côtière, la région du Sahel et la région du sud. La région côtière a un climat plus doux que l'intérieur du pays, en partie en raison des vents du large de l'océan Atlantique, avec des températures hivernales allant de 18 à 26 ºC et des températures maximales estivales d'environ 31 ºC en moyenne, avec environ 550 mm de précipitations côtières annuelles. La moitié nord du Sénégal fait partie de la ceinture du Sahel, une région semi-aride qui couvre tout le continent africain dans une bande s'étalant entre le Sahara et les tropiques. La fluctuation de la température est plus importante (environ 14 à 40 °C) et la moyenne des précipitations annuelles est généralement inférieure à 400 mm. La moitié sud du pays est chaude et humide, avec des températures moyennes maximales généralement supérieures à 30 °C tout au long de l'année et des précipitations dépassant généralement 1 500 mm à l'extrême sud.

6.3.2 Zone de développement du Projet

La zone de développement du Projet, située dans la région sud du Sénégal, a un climat de « savane tropicale ». Le climat de « savane tropicale » est caractérisé par une saison des pluies (de juillet à septembre) et une saison sèche (d'octobre à juin). La vitesse des vents est généralement plus faible pendant la saison des pluies et se caractérise par une mousson du sud-ouest. La plus grande variabilité de précipitations d'une année à l'autre a lieu au mois d’août.

Le climat de la région, résumé dans les sous-sections suivantes, est abordé plus en détail dans l'Etude de base sur la météorologie (Volume A, Annexe 2).

Stations météorologiques

Les données météorologiques relatives à la zone d'étude ont été obtenues à partir des stations météorologiques suivantes :

• Smart Weather Pro au camp d'exploration de Mako (avril 2012 à 2014) ;

• Davis Vantage Pro 2 au camp d'exploration de Mako (août 2012 à 2014) ; et

• Station météorologique de l'aéroport de Kédougou (1918-2014).

La station météorologique de l'aéroport de Kédougou est située dans la ville de Kédougou, à 36 km au sud-est de la zone de développement du projet. L'ensemble des données fournies par cette station représente un historique de données météorologiques et fournit également en continu des données pour la corrélation avec la zone d'étude. Étant donné que la station météorologique de Kédougou est à une moyenne distance, à une topographie plate et à une altitude inférieure à la majeure partie de la zone d'étude (178 m), MEC possède une station météorologique sur site, située dans l'enceinte du campement, à côté du Bureau de l'Environnement (localisation : 784146E, 1420442N). La station, composée de deux instruments de surveillance indépendants situés à environ 5 m de distance, fournit une base de comparaison pour les données provenant de Kédougou et obtenir des estimations de paramètres à long terme qui sont représentatives de la zone de développement du Projet.

En outre, des données météorologiques relatives à la zone d'étude ont été obtenues à partir des sources suivantes :

• Station météorologique du camp minier de Sabodala, situé à environ 43 km au nord-est (2008-2012) ; et

• Données interpolées relatives aux précipitations régionales fournies par le satellite METEOSAT de 2007 à 2014.

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Projet aurifère de Mako

Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL 6-6

Des mesures d'évaporation réalisées à l'aide de bacs ont également été effectuées de manière semi-régulière dans la station du camp d'exploration de Mako depuis août 2012.

6.3.3 Précipitations

Le total annuel des précipitations à la station de l'aéroport de Kédougou est fourni dans la Figure 6-2. Les précipitations annuelles totales moyennes mesurées à la station de Kédougou au cours de ces 96 années (1918-2014) s'élèvent à 1 240,0 mm, avec un écart-type de ±235 mm. Les précipitations annuelles totales maximales enregistrées sur la période s'élèvent à 2 140 mm (1954) et les minimales enregistrées s'élèvent à 764 mm (2007). Cela indique que les précipitations annuelles totales dans la région varient considérablement d'une année à l'autre. Les précipitations annuelles totales moyennes mesurées au cours des 32 dernières années (la période 1982-2014 pour laquelle des données quotidiennes sont disponibles) s'élèvent à 1 176,0 mm, avec un écart-type de ±220 mm, ce qui suggère une baisse générale des précipitations pendant la période récente.

Figure 6-2 Précipitations annuelles totales à la station de Kédougou (1918-2014).

Le Tableau 6-1 fournit les précipitations mensuelles moyennes enregistrées dans la zone d'étude et dans les stations météorologiques régionales. Les données indiquent que les données du camp d'exploration de Mako sont similaires à celles enregistrées à Sabodala en particulier pour la saison des pluies (juillet-septembre). Kédougou, au Sud-Est de la zone de développement du Projet, reçoit une moyenne d'environ 100 mm de précipitations en plus que Mako (voir la Figure 6-3).

Tableau 6-1 Précipitations mensuelles moyennes pour la zone d'étude et la région

Mois Précipitations mensuelles moyennes (mm)

Kédougou

1982-2014

Kédougou

2012-2014

Camp de Mako

2012-2014

Sabodala

2008-2012

Jan 0,4 0,2 0 0

Fév 0,1 0 0 0

Mar 1,6 0,1 0 0

Avr 3,7 1,3 5,2 0

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Projet aurifère de Mako

Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL 6-7

Mois Précipitations mensuelles moyennes (mm)

Kédougou

1982-2014

Kédougou

2012-2014

Camp de Mako

2012-2014

Sabodala

2008-2012

Mai 54,7 99,5 61,9 32,0

Juin 151,4 126,1 96,4 148,6

Juil 257,3 200,3 168,3 192,2

Août 315,3 252,1 306,6 237,7

Sept 289,8 357,9 249,5 240,8

Oct 94,6 91,1 82,2 72,2

Nov 6,7 17,8 6,2 3,0

Déc 0,2 0 0 0,1

Total 1175,9 1146,3 976,4 926,6

Figure 6-3 Précipitations mensuelles moyennes aux stations météorologiques de Kédougou (1982-2014) et du

camp d'exploration de Mako (avril 2012 - décembre 2014)

Les données de Kédougou et du camp d'exploration de Mako du Tableau 6-2 confirment que la majeure partie des précipitations annuelles survient entre juin et octobre, avec un nombre élevé de jours de pluie et une fréquence de précipitation supérieure (pour un événement donné) au camp d'exploration de Mako. Remarque : même si le nombre total de jours (événements pluvieux) enregistrés au camp d'exploration de Mako est similaire à celui de Kédougou sur la période 2012-2014, les précipitations annuelles totales à Kédougou sont supérieures d'environ 100 mm. Par conséquent, les événements pluvieux individuels à Mako ont été proportionnellement plus petits.

0

50

100

150

200

250

300

350

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

Pluv

iom

étrie

(mm

)

Mois

Kédougou 1982-2014

Camp de Mako 2012-2014

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Projet aurifère de Mako

Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL 6-8

Tableau 6-2 Nombre moyen de jours de pluie par mois

Nombre moyen de jours de pluie

Mois Kédougou 1982-2014 Kédougou 2012-2014 Camp d'exploration de Mako 2012-2014

Jan 0 0 0

Fév 0 0 0

Mar 0 0 0

Avr 1 1 1

Mai 6 8 9

Juin 13 10 11

Juil 17 18 16

Août 21 22 21

Sept 19 24 21

Oct 8 10 13

Nov 1 2 5

Déc 0 0 0

Total 87 95 94

6.3.4 Intensité des précipitations

Une indication de l’intensité des précipitations dans la région du Projet est fournie dans le Tableau 6-3. Il indique les précipitations maximales prévues sur 24 heures, 48 heures et 72 heures, en se basant sur une analyse de répartition de Cunnane pour l'ensemble des données de Kédougou sur la période 1982-2010, avec des précipitations maximales probables (PMP) sur 24 heures de 479 mm (SRK, 2013).

Tableau 6-3 Précipitations maximales prévues (mm) pour Kédougou

Période de récurrence annuelle (années) 24 heures 48 heures 72 heures

2 70,0 82,3 97,0

5 93,0 106,8 127,5

10 108,1 122,9 147,8

20 122,7 138,4 167,2

50 141,6 158,5 192,3

100 155,7 173,6 211,2

200 169,8 188,6 229,9

500 188,4 208,4 254,7

1000 202,5 223,3 273,4

Source : SRK, 2013.

6.3.5 Température, humidité and évaporation

Température

La Figure 6-4 montre les températures maximales et minimales mensuelles moyennes dans la zone de Kédougou sur la période 1982-2010. Les températures maximales ont été les plus élevées en avril, dépassant

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Projet aurifère de Mako

Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL 6-9

40 °C. Les températures minimales moyennes les plus basses ont été enregistrées en décembre, avec dans certains cas des températures inférieures à 10 °C.

Figure 6-4 Variation annuelle des températures mensuelles moyennes à Kédougou (1982-2014)

Humidité

Les variations saisonnières du taux d'humidité relative mensuel moyen au cours de la période 1982-2014 à Kédougou sont illustrées dans la Figure 6-5. La moyenne annuelle d'humidité relative dans la région a été d'environ 54 %, avec une moyenne annuelle maximale de 74 % et minimale de 34 %. Le taux d'humidité relative mensuel allait d'un taux minimum de 12 % à un taux maximum de 97 %. L'humidité relative a été la plus faible pendant la saison sèche, précisément en février (max. 65 %, min. 12 %) et la plus élevée pendant la saison des pluies, en août (max. 97 %, min. 66 %).

Figure 6-5 Variations saisonnières de l'humidité relative à Kédougou (1982-2010)

34.337.2

39.3 40.538.9

34.932.0 31.3 32.1

34.1 35.3 34.0

26.029.0

31.533.4 32.5

29.427.0 26.6 26.7 27.9 27.4

25.4

17.620.7

23.826.3 26.2

23.922.1 21.8 21.3 21.7

19.516.9

0.0

5.0

10.0

15.0

20.0

25.0

30.0

35.0

40.0

45.0

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

TempératuremaximaleTempératuremoyenneTempératureminimale

47 4448

57

69

8795 97 97 96

87

65

30 28 3237

47

67

78 81 8073

57

41

14 12 15 1625

47

6166

62

50

2617

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

HumiditémaximaleHumiditémoyenneHumiditéminimale

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Projet aurifère de Mako

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RAPPORT FINAL 6-10

Évaporation

Le Tableau 6-4 indique le taux d'évaporation mensuel moyen mesuré à Kédougou pendant la période 1982-2010 et les valeurs mesurées à l'aide de bacs sur le camp de Mako pendant la période 2012-2013 par rapport aux valeurs calculées par le logiciel FAO LocClim à l'aide de la méthode FAO-56 Penman-Monteith modifiée (SRK, 2013).

Le taux d'évaporation mensuel maximal a été enregistré en mars pour Kédougou (307,6 mm pour le taux moyen mensuel) et en avril pour le camp d'exploration de Mako (325,5 mm pour le taux moyen mensuel). Le taux d'évaporation mensuel minimal a été enregistré au camp d'exploration de Mako en novembre (144,4 mm pour le taux moyen mensuel) et en août, à Kédougou (66,3 mm pour le taux moyen mensuel). Les maxima et minima calculés par LocClim et FAO-56 sont beaucoup plus proches des valeurs de 2012-2013 du camp d'exploration de Mako que les valeurs mesurées à Kédougou pour le long terme.

Tableau 6-4 Taux d'évaporation mensuel moyen dans la région du Projet (mm) Paramètre Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc TOTAL

Camp de Mako 196,0 241,9 322,9 325,5 319,3 221,4 181,9 177,9 273,2 150,0 144,4 198,8 2753,2

Kédougou 255,6 263,1 307,6 306,1 252,4 127,0 66,3 49,6 50,0 76,2 141,8 213,6 2109,3

LocCLim 127,5 143,7 185,9 204,0 189,5 141,3 122,5 109,9 116,2 120,7 110,8 108,6 1680,6

FAO-56 189,2 261,8 335,4 342,1 369,8 267,2 189,8 177,8 172,5 158,2 137,4 105,7 2706,9

LocCLim et FAO-56, SRK, 2013.

Les limitations associées à chacune des techniques de mesure ou de calcul de l'évaporation sont présentées en détail dans l'Étude de base de la météorologie (Volume A, Annexe 2). Les différences dans l'échantillonnage, la méthodologie et les hypothèses se traduisent probablement par des différences pour les ensembles de données régionales.

La FAO recommande d'utiliser les données météorologiques de 24 heures pour de meilleures estimations de l'évaporation. L'utilisation de données de moins de 24 heures depuis les stations météorologiques du site de Mako ont fourni des estimations beaucoup plus proches, comme le montre l'utilisation des calculs Penman Monteith modifiés FAO-56 (Figure 6-6). SRK (2013) a recommandé la méthode FAO-56 en utilisant les données horaires météorologiques du camp d'exploration de Mako pour représenter au mieux le régime d'évaporation présent au camp d'exploration de Mako.

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RAPPORT FINAL 6-11

Figure 6-6 Comparatif des estimations du taux d'évaporation mensuel pour Mako (SRK 2013)

6.3.6 Vitesse et direction du vent

Les données à long terme disponibles relatives à la vitesse et à la direction du vent dans le voisinage du Projet sont limitées. Les données de vent recueillies à Kédougou ont quelques limitations (voir Volume A, Annexe 2, Étude de base de la météorologie). Les résultats présentés ont été calculés en utilisant les meilleures données disponibles.

Direction du vent

Le Tableau 6-5 donne un aperçu des directions du vent dominantes observées à Kédougou et au camp d'exploration de Mako en fonction des données mensuelles relatives au vent. Les directions du vent pour l'ensemble des données enregistrées à Kédougou de 1982 à 2014 sont principalement ouest-sud-ouest (OSO) tout au long de la saison des pluies, avec une transition au fil des mois passant à des vents d'est (E) au début de la saison sèche (décembre à février), à une tendance nord-ouest (NO) vers la fin de la saison sèche (mars à juin).

La répartition de l'ensemble des données de Kédougou de la période 1982 à 2014 est cohérente avec les configurations générales de vent dans la région sahélienne pendant la saison sèche, lorsque les vents d'Est appelés « harmattan » sont actifs. Les données de 2012 à 2014 de la station Davis du camp d'exploration de Mako montrent pour la plupart des vents d'Est pendant la saison sèche, mais présentent également une répartition quelque peu différente pendant la saison des pluies, avec une prédominance de vents du Nord-Ouest (NO).

Toutefois, la station du camp d'exploration de Mako peut être affectée par la topographie locale ainsi que par la présence des bâtiments sous certaines conditions.

0

50

100

150

200

250

300

350

400Ev

apot

rans

pira

tion

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lle(m

m/m

ois)

Mois

LocCLim

FAO-56

Bac d'évaporation

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RAPPORT FINAL 6-12

Tableau 6-5 Direction mensuelle moyenne du vent dans la région du Projet

Mois Direction du vent

Kédougou

1982-2014

Kédougou

2012-14

Camp de Mako

2012-14

Jan E SE E Fév E ESE ESE Mar NO O E Avr NO O ONO Mai NO O ONO Juin NO OSO NO Juil OSO O NO Août OSO OSO NO Sept OSO OSO NO Oct OSO ONO NO Nov OSO SE NO Déc E ESE E

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RAPPORT FINAL 6-13

Figure 6-7 Pourcentage des directions du vent au camp d'exploration pour août 2012 (bleu), février 2013 (rouge) et

valeurs annuelles (vert)

Vitesse du vent

En raison d'un manque de données sur la vitesse du vent à Kédougou, seules les vitesses de vent moyennes étaient disponibles pour fournir une indication de la vitesse moyenne du vent dans la zone d'étude. Le Tableau 6-6 démontre que les vitesses de vent recueillies au camp d'exploration de Mako de 2012 à 2014 étaient significativement inférieures à celles de Kédougou. Une partie de cette différence est probablement due à des différences de méthodologie de suivi pour les deux sites (par ex. 24 heures de surveillance à Mako contre surveillance durant la journée à Kédougou). La surveillance se poursuit au camp d'exploration de Mako pour assurer que les corrélations dérivées de Kédougou fournissent des résultats robustes qui sont critiques pour les effets liées à la dispersion des polluants et de la poussière.

Les rafales de vent maximum par heure enregistrées au camp d'exploration de Mako pour chaque mois ont également été fournies. Ces données illustrent l'ampleur potentielle des rafales de vent par rapport à celle indiquée par les ensembles de données moyennes.

Tableau 6-6 Vitesse mensuelle moyenne du vent dans la région du Projet

Mois Vitesses moyennes du vent (m/s)

Kédougou*

1982-2014

Kédougou*

2012-14

Camp de Mako

2012-14

Rafale de vent max. à Mako

2012-2014

Jan 3,2 2,8 1,3 24,1

Fév 3,1 2,6 1,7 29

Mar 3,1 2,7 1,8 30,6

Avr 3,3 3,1 2,1 27,4

Mai 3,4 3,3 2,1 56,3

Juin 3,1 3,0 1,6 46,7

Juil 2,9 3,0 1,1 45,1

Août 2,7 2,4 0,8 61,2

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RAPPORT FINAL 6-14

Mois Vitesses moyennes du vent (m/s)

Kédougou*

1982-2014

Kédougou*

2012-14

Camp de Mako

2012-14

Rafale de vent max. à Mako

2012-2014

Sept 2,6 2,3 0,8 40,2

Oct 2,6 2,3 0,7 37

Nov 2,7 2,4 0,6 32,2

Déc 3,2 2,8 1,3 27

* Vitesses du vent uniquement enregistrées pendant la journée

Foudre

La Figure 6-8 montre les zones du Sénégal où la foudre est très fréquente. Il convient de noter que la région de Kédougou connaît l'une des plus fortes fréquences de foudre dans le pays, ce qui pourrait potentiellement affecter les opérations pendant la saison des pluies. Ce risque doit être pris en compte pour la conception du Projet.

Figure 6-8 Zones de forte fréquence de foudre au Sénégal (Agence météorologique nationale du Sénégal)

6.4 Hydrologie

L'hydrologie de surface du fleuve Gambie, y compris celle des cours d'eau éphémères qui drainent la zone de développement du Projet, a été modélisée pour simuler les écoulements saisonniers pour les années à faibles précipitations (10 %) et à précipitations moyennes et fortes (90 %). La modélisation a été utilisée pour soutenir les données sur le stade de cours d'eau collectées par le DPN à la station Mako du fleuve Gambie (immédiatement en amont de l'empreinte du projet) et les données sur le stade de cours d'eau durant la saison des pluies de 2014 pour les flux éphémères drainant la zone de développement du Projet (cours d'eau de Badalla, cours d'eau de Bowoyoto et cours d'eau de Kobokou) installée par MEC en novembre 2013 (voir la

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RAPPORT FINAL 6-15

Figure 6-16). La méthodologie de modélisation et de collecte de données est fournie dans l'Étude des ressources en eaux de surface et souterraines (Volume A, Annexe 3).

Le fleuve Gambie, principal élément hydrologique dans la région, est situé à environ 1,2 km au sud des limites de la zone de développement du Projet et traverse le Parc national du Niokolo Koba à une courte distance en aval du projet proposé.

On compte plusieurs cours d'eau temporaires situés à l'intérieur de la zone de développement du Projet, qui se jettent dans la Gambie (Figure 6-9). Ces cours d'eau incluent :

• Le Bowoyoto, qui se jette au sud de la vallée de Wayako, après le village de Linguékoto, dans le fleuve Gambie.

• Le Kobokou, qui se jette au sud du barrage de retenue d'eau proposé, en traversant la vallée de Kobokou, dans le fleuve Gambie.

• Le Badalla, qui se jette au sud de la zone de développement du projet, en traversant la vallée de Badalla, dans le fleuve Gambie.

• Le Kélendourou, qui s'écoule à l'ouest, en provenance du nord du gisement de Petowal avant de rejoindre le fleuve Gambie en amont du village de Bomboya.

6.4.1 Fleuve Gambie

La hauteur du fleuve Gambie a été mesurée deux fois par jour de 1970 à 2013, à la station de jaugeage de Mako, afin de déterminer le débit (m3/s) du fleuve Gambie au moyen d'une courbe des débits jaugés.

Le bassin versant du fleuve Gambie à la station de jaugeage de Mako est d'environ 10 450 km2, soit approximativement 15 % du bassin versant total du fleuve Gambie (77 054 km2). On constate une variation significative du débit saisonnier du fleuve Gambie au niveau de Mako, avec environ 90 % du débit annuel intervenant durant la saison des pluies (de juin à octobre). À Mako, le fleuve Gambie atteint ses débits de pointe durant les mois d'août (débit instantané moyen de 303 m3/s), septembre (débit instantané moyen de 414 m3/s) et octobre (débit instantané moyen de 198 m3/s) à la fin de la saison des pluies (Figure 6-10). Le débit du fleuve Gambie à Mako diminue progressivement au cours de la saison sèche, de novembre (débit instantané moyen de 63 m3/s) à un écoulement quasi-nul, voire nul, à la fin de la saison sèche aux mois d'avril (débit instantané moyen de 0,35 m3/s) et de mai (débit instantané moyen de 0,27 m3/s) (Planches 6-1 et 6-2).

La Figure 6-10 montre les hydrogrammes de débits annuels types pour le fleuve Gambie pour le modèle IRM 1:10 année à fortes précipitations (1997/98) ; année à faible précipitations (1992/93) ; et année à précipitations moyennes (2001/02). Les hydrogrammes indiquent que pendant une année humide, le fleuve Gambie s'écoule probablement pendant 10 mois, de juin à février/mars, avec un débit maximum avoisinant les 900 m3/s. Pendant une année sèche, le fleuve Gambie peut s'écouler pendant 6 mois, de juillet à janvier, avec des débits maximum inférieurs, équivalant à environ la moitié de ceux d'une année humide, soit 450 m3/s. De grosses tempêtes tropicales exceptionnelles sont visibles sur les hydrogrammes, suggérant que le débit des eaux souterraines et de base dans les bassins versants supérieurs ne sont pas des composantes majeures du débit du fleuve dans la zone de Mako.

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RAPPORT FINAL 6-16

Figure 6-9 Lignes d'écoulement et limites de bassin versant adjacentes au Projet aurifère de Mako

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RAPPORT FINAL 6-17

Planches 6-1 et 6-2 Niveau d'eau du fleuve Gambie à Mako pendant la saison des pluies (en haut) et la saison sèche

(en bas).

Le débit annuel du fleuve Gambie à Mako, suivi entre 1970 et 2013, était hautement variable, allant d'environ de 5 400 000 Ml au maximum à 1 200 000 Ml/an au minimum (Figure 6-12). Les débits sont présentés avec des données sur les précipitations annuelles provenant de la station météorologique de Kédougou. La variation des précipitations annuelles à Kédougou coïncide généralement avec la variation du débit du fleuve Gambie à Mako. Cependant, en raison de la grande superficie du bassin versant du fleuve Gambie à Mako, la variation des précipitations à Kédougou ne correspond pas toujours à la variation du débit du fleuve Gambie à Mako.

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Projet aurifère de Mako

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RAPPORT FINAL 6-18

Figure 6-10 Débit mensuel moyen du fleuve Gambie à Mako de 1970 à 2013 (Lamagat et al. ; 1990)

Figure 6-11 Hydrogrammes de débits annuels types pour le fleuve Gambie pendant les années humides, moyennes

et sèches.

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

Mai

Juin

Juil

Août

Sept

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(m3 /s

)

MoisFleuve Gambie à Mako

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Projet aurifère de Mako Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL 6-19

Figure 6-12 Débit annuel du fleuve Gambie à Mako et précipitations annuelles pour Kédougou entre 1970 et 2013

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RAPPORT FINAL 6-20

Le Tableau 6-7 résume les statistiques concernant le débit mensuel moyen (m3/s), indiquant qu'il existe une variation saisonnière significative des débits du fleuve Gambie à Mako, avec un débit faible voire nul à la fin de la saison sèche (avril-mai). Les débits augmentent tout au long de la saison des pluies, atteignant un pic en septembre, puis diminuent à nouveau tout au long de la saison sèche.

Tableau 6-7 Valeurs minimum, maximum et au 25e, au 50e et au 75e percentile pour le débit instantané journalier

moyen du fleuve Gambie à Mako entre 1970 et 2013.

Paramètre Débit (m3/s)

Minimum 25e percentile 50e percentile 75e percentile Maximum

Jan 2,78 7,42 10,29 13,66 35,35

Fév 0,35 3,09 4,37 6,71 15,91

Mar 0,06 0,62 1,44 2,63 137,90 *

Avr 0,00 0,04 0,10 0,30 3,92

Mai 0,00 0,00 0,00 0,08 12,08

Juin 0,00 0,00 1,80 11,04 128,10

Juil 0,00 24,35 51,34 114,70 537,10

Août 24,97 160,50 257,35 389,73 1 248,00

Sept 80,81 240,05 380,70 527,60 1 320,00

Oct 34,94 100,10 142,90 244,00 1 096,00

Nov 13,18 32,05 43,97 65,58 743,00

Déc 1,00 15,12 19,80 26,59 138,20 ^ Calculs des flux basés sur la relation stade/décharge (Lamagat et al., 1990). * Probablement une mesure erronée.

6.4.2 Drainages de la zone de développement du Projet

La modélisation des débits de base a été effectuée pour les quatre cours d’eau principaux situés à l'intérieur ou en aval de la zone de développement du projet : Cours d'eau de Bowoyoto, Badalla, Kobokou et Kélendourou. La modélisation a été calibrée par rapport aux données de hauteur d’eau du ruisseau de Bowoyoto prises en saison des pluies et par rapport aux observations effectuées dans le cadre des opérations de suivi de la qualité de l’eau. Ces cours d'eau sont temporaires, avec un débit inexistant pendant la saison sèche (de novembre à mai) contrairement aux périodes de fortes précipitations de la saison des pluies où le débit est très élevé.

La modélisation des principaux drainages de la zone de développement du Projet indique que ces cours d'eau sont éphémères, avec un débit fortement dépendant de l'intensité des précipitations (par ex. précipitations supérieures à 20 mm). De plus, les débits élevés après de fortes précipitations dans ces drainages sont de courte durée, si elles ne se sont pas suivies de précipitations importantes.

Les hydrogrammes de débit et de durée de débit prévus sont présentés pour le cours d'eau de Badalla, en amont de la confluence avec le fleuve Gambie, pour le 90e percentile humide et médian et le 10e percentile sec (Figure 6-13 et Figure 6-14).

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RAPPORT FINAL 6-21

Figure 6-13 Hydrogrammes de débit prévu pour le cours d'eau de Badalla pendant les années humides, moyennes

et sèches.

Figure 6-14 Hydrogrammes de durée de débit prévue pour le cours d'eau de Badalla pendant les années humides,

moyennes et sèches.

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RAPPORT FINAL 6-22

Les statistiques de prévision du débit pour des drainages clés de la zone de développement du Projet pour les années à précipitations moyennes sont présentées dans le Tableau 6-8. Les débits ont été prévus pour chaque cours d'eau, en amont de leur confluence avec le fleuve Gambie.

Tableau 6-8 Statistiques de débit prévu pour les drainages de la zone de développement du Projet lors d'une année

à précipitations moyennes

Percentile de débit Débit (m3/s)

Bowoyoto Badalla Kobokou Kélendourou

Pic de débit (100 %) 13,0 5,1 0,7 24,6

95% 0,06 0,24 0 4,6

Moyenne 0 0 0 0

25% 0 0 0 0

6.5 Hydrogéologie

Les niveaux des eaux souterraines autour du gisement de Petowal ont été surveillés toutes les semaines depuis novembre 2012 par le service de géologie de MEC et tous les trimestres en aval du gisement de Petowal (GW2, GW3 et GW4) et dans les zones d'habitation de Linguékoto (GW6) et Tambanoumouya (GW7 et GW8) depuis août 2012. L'hydrogéologie de la zone d'étude est abordée en détails dans l'Étude des ressources en eaux de surface et souterraines (Volume A, Annexe 3).

6.5.1 Hydrogéologie de la zone d'étude

Le modèle hydrogéologique conceptuel pour le gisement de Petowal comprend (SRK, 2014) :

• La nature variable de la densité de jointement de la masse rocheuse avec des intervalles de bréchification hydrique intense, avec de nombreuses veines de calcite cimentées ou faiblement cimentées ;

• Une nappe phréatique relativement profonde sous la zone oxydée (à l'intérieur du gisement de Petowal) qui requiert probablement la saturation des régolithes pendant de longues périodes de temps pour permettre la reconstitution des niveaux d'eaux souterraines situées dans les roches neuves ; et

• Il est probable que les roches fraiches peu perméables et les collines en pente modérée à élevée dans la zone de Petowal bénéficient d'un taux de reconstitution très limité à travers les horizons altérés sus-jacents et que la majorité du débit hydrique des eaux souterraines ait lieu dans les horizons totalement altérés et très altérés.

La Figure 6-15 montre un modèle conceptuel de cette hydrogéologie.

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RAPPORT FINAL 6-23

Figure 6-15 Modèle hydrogéologique conceptuel du gisement de Petowal (SRK, 2015).

Contrôles structurels sur les eaux souterraines

Les examens de la géologie structurelle sur le site contenue dans des carottes de forage indiquent que la masse rocheuse autour du gisement, dans sa majorité, n'est pas fortement fracturée et aucune faille cassante post-minéralisation majeure n'a été identifiée (SRK, 2015). Sept failles de confiance modérée à très faible ont été modélisées. Toutes sont faiblement inclinées (25-30°) vers l'ouest ou le nord-ouest, sous-parallèles à la tendance générale des contacts basaltiques/felsiques (SRK, 2015). La majeure partie du transport des eaux souterraines semble être principalement associé à ces fractures faiblement inclinées (SRK, 2015).

Des zones d'afflux ont été rencontrées à diverses profondeurs, jusqu'à environ 172 mbgl maximum, ce qui démontre le potentiel d'afflux des eaux souterraines sur toute la profondeur de l'exploitation minière (environ 150 mbgl) (SRK, 2015).

Flux des eaux souterraines

Le gisement de Petowal est positionné le long d'une ligne de crête qui forme une division entre le captage des eaux de surface et le captage des eaux souterraines. Le sens d'écoulement naturel des eaux souterraines est probablement basé en grande partie sur la topographie de la surface, même dans les fractures porteuses d'eau, qui ont tendance à s'assécher au-dessus de la surface des nappes phréatiques. L'élévation et le sens d'écoulement des eaux souterraines apportent des preuves de l'existence d'un système d'eaux souterraines qui se jette dans les affluents locaux du fleuve Gambie ou directement dans le fleuve (SRK, 2015).

Les niveaux moyens des eaux souterraines autour du gisement de Petowal sont compris entre 20 et 70 mbgl environ, reflétant un relief topographique considérable. Les niveaux des eaux souterraines vers le fond de la vallée de Petowal sont généralement nettement moins profonds, compris entre 3 et 12 mbgl environ (SRK 2015).

Le taux de recharge moyen des eaux souterraines dans cette zone a été estimé à 51-86 mm/an, et la recharge estimée équivaut à environ 5 à 8 % des précipitations annuelles totales (SRK, 2015).

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RAPPORT FINAL 6-24

Le débit indicatif des eaux souterraines de référence (Tableau 6-9), dans le voisinage du gisement de Petowal, a été calculé en utilisant une épaisseur d'aquifère de 180 mètres (SRK, 2015), une largeur d'aquifère de 1 000 mètres et une longueur d'écoulement de 600 mètres entre le gisement de Petowal et le fond de la vallée de Badalla. L'analyse de sensibilité des débits d'eaux souterraines (Tableau 6-9) a été calculée sur la base des valeurs de conductivité hydraulique médiane, basse et haute déterminées par SRK (2015).

Tableau 6-9 Débits d'eaux souterraines potentiels dans la zone de développement du Projet (SRK, 2015)

Aquifère Débit des eaux souterraines (m3/jour)

Conductivité d'aquifère moyenne 60

KH faible (par ex. Basalte supérieur) 2,66

KH élevé (par ex. Basalte inférieur) 2 740

Légende : KH = conductivité hydraulique

6.6 Qualité des eaux de surface

Une évaluation de base détaillée de la qualité des eaux de surface a été réalisée pour le projet aurifère de Mako, dont les résultats sont présentés dans l'Étude de base des ressources en eaux de surface et souterraines (Volume A, Annexe 3).

La qualité des eaux de surface a été mesurée à sept (7) emplacements entre août 2012 et octobre 2014 (voir Figure 6-16), avec un régime d'échantillonnage dépendant du débit du cours d'eau (c.-à-d. la qualité de l'eau a été mesurée de façon opportuniste pour les flux éphémères pendant la saison des pluies et régulièrement pour le fleuve Gambie). Le programme de suivi de la qualité de l'eau comprend :

• Un (1) site situé en amont de la zone de développement du Projet et du village de Mako pour l'étude de base de la qualité de l'eau du fleuve Gambie (SW5) ;

• Deux (2) sites sur le fleuve Gambie en aval de la zone de développement du Projet et des villages locaux (SW6 et SW9) ; et

• Quatre sites sur les cours d'eau éphémères qui drainent depuis la zone de développement du projet, y compris le Bowoyoto près du village de Linguékoto (SW2), le Badalla (SW3) qui draine vers le sud de la zone de développement du Projet, le Control (SW4) qui draine vers le sud-est de la zone de développement du Projet et le Kélendourou (SW10) qui draine au sud-ouest de la zone de développement du Projet.

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Projet aurifère de Mako Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL 6-25

Figure 6-16 Lieux d'évaluation de la qualité de base des eaux de surface et des eaux souterraines pour le projet aurifère de Mako.

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Projet aurifère de Mako Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL 6-26

6.6.1 Qualité des eaux de surface du fleuve Gambie

Les résultats relatifs à la qualité de l'eau du fleuve Gambie indiquent une bonne qualité de l'eau, à l'exception des paramètres bactériologiques, avec un pH proche du neutre (7,05-7,82), une conductivité très faible (34,5-129 µS/cm) et, de manière générale, de très faibles concentrations en métaux dissous. La conductivité des eaux est dominée par l'alcalinité bicarbonate (15,6-68 mg/l sous forme de CaCO3) avec des contributions mineures du calcium (2,89-8,14 mg/l) et du magnésium (1,31-3,59 mg/l). Les concentrations de matières en suspension (TSS) (<5-56,5 mg/l), comme prévu en raison des précipitations plus importantes et de l’écoulement des eaux de surface, atteignent un pic pendant la saison des pluies. Les concentrations en métaux dissous sont en général très faibles et inférieures aux lignes directrices applicables en matière de qualité des eaux de surface. En termes de protection de l'environnement et de santé, les principales concentrations en métaux dissous, notamment les concentrations en arsenic (<0,5-4,23 µg/l), en cadmium (<0,05-<0,1 µg/l), en chrome (<0,22-1,14 µg/l), en cuivre (<0,86-28,4 µg/l), en plomb (<0,02-1,45 µg/l), en mercure (<0,002-0,008 µg/l) et en zinc (<0,4-79,5 µg/l), étaient inférieures à leurs lignes directrices respectives applicables en matière de qualité de l'eau pour toutes les opérations de suivi sur l’ensemble des trois sites. La concentration de coliformes totaux était élevée à chaque relevé de suivi, variant entre 18 et 1 333 colonies pour 100 ml. Le taux d'E.coli était très élevé lors de certains relevés de suivi, avec une valeur comprise entre 0 et 12 colonies pour 100 ml.

La comparaison des sites de contrôle de base de la qualité de l'eau dans le fleuve Gambie indique que la qualité de l'eau semble être très similaire entre les sites de surveillance en amont (SW5) et en aval (SW6, SW9) pour chaque opération de surveillance. Les Figure 6-17 à 6-20 présentent une sélection de résultats de contrôle de la qualité des eaux de surface du fleuve Gambie en amont (SW5) et en aval (SW6) de la zone de développement du Projet.

Figure 6-17 pH (bleu) et conductivité (rouge) au point

SW5

Figure 6-18 pH (bleu) et conductivité (rouge) au

point SW6

0153045607590105120135150

0123456789

10

5/08

/12

21/0

2/13

9/09

/13

28/0

3/14

14/1

0/14

Con

duct

ivité

((μs

/cm

)

pH (u

nité

log.

)

0153045607590105120135150

0123456789

10

1/08/12 17/02/13 5/09/13 24/03/14 10/10/14C

ondu

ctiv

ité (μ

s/cm

)

pH (u

nité

log)

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Projet aurifère de Mako Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL 6-27

Figure 6-19 Total des solides en suspension (TSS) au

point SW5

Figure 6-20 Total des solides en suspension (TSS) au

point SW6

Figure 6-21 Concentrations d'aluminium (bleu) et de

fer (rouge) dissous au point SW5

Figure 6-22 Concentrations d'aluminium (bleu) et de

fer (rouge) dissous au point SW6

6.6.2 Affluents drainant la zone de développement du Projet

La qualité de l'eau dans les cours d'eau de la zone de développement du Projet incluant le Bowoyoto, le Kobokou, le Badalla et le Kélendourou est bonne avec un pH proche du neutre (7,16-8,18), une faible conductivité (34,1-460 µS/cm) et, de manière générale, de très faibles concentrations en métaux dissous. La conductivité est dominée par l'alcalinité bicarbonate (17,6-352 mg/l sous forme de CaCO3) avec des contributions mineures du calcium (2,7-57,1 mg/l), du magnésium (1,2-25 mg/l) et du sulfate (<5-38,6 mg/l). Les concentrations de matières en suspension (TSS) (<5-194 mg/l) étaient élevées lors des opérations de suivi d'août 2013 et 2014 pour le cours d’eau de Bowoyoto (SW2) et le point témoin (SW4), mais faibles lors des autres opérations de suivi. Les concentrations en métaux dissous ont en général été très faibles et inférieures aux lignes directrices applicables en matière de qualité des eaux de surface. En termes de protection de l'environnement et de santé, les principales concentrations en métaux dissous, notamment les concentrations en arsenic (<0,5 µg/l), en cadmium (<0,05 µg/l), en chrome (<0,5-3,02 µg/l), en cuivre (<0,89-11,8 µg/l), en plomb (<0,1-0,54 µg/l), en mercure (<0,002 µg/l) et en zinc (<1,0-37,7 µg/l), étaient inférieures à leurs lignes directrices respectives applicables en matière de qualité de l'eau pour toutes les opérations de suivi sur l’ensemble des quatre sites.

0

10

20

30

40

50

60

28/3

/13

6/7/

13

14/1

0/13

22/1

/14

2/5/

14

10/8

/14

MES

(mg/

L)

Date

0

10

20

30

40

50

60

28/3

/13

6/7/

13

14/1

0/13

22/1

/14

2/5/

14

10/8

/14

MES

(mg/

L)

Date

0

200

400

600

800

1,000

1,200

0

100

200

300

400

500

600

08/2

012

02/2

013

09/2

013

03/2

014

10/2

014

Fer d

isso

us (µ

g/L

Alum

iniu

m d

isso

us (µ

g/L)

0

200

400

600

800

1,000

1,200

0

100

200

300

400

500

600

08/2

012

02/2

013

09/2

013

03/2

014

10/2

014

Fer d

isso

us (µ

g/L

Alum

iniu

m d

isso

us (µ

g/L)

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Projet aurifère de Mako Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL 6-28

6.7 Qualité des eaux souterraines

Une évaluation de base détaillée de la qualité des eaux souterraines a été réalisée pour le projet aurifère de Mako, dont les résultats sont présentés dans l'Étude de base des ressources en eaux de surface et souterraines (Volume A, Annexe 3). La qualité des eaux souterraines a été mesurée à huit (8) emplacements entre août 2012 et octobre 2014. Le programme de suivi de la qualité des eaux souterraines comprenait :

• Deux (2) forages d'exploration (PWD078 et PWD079) au sein du gisement de Petowal ;

• Trois (3) piézomètres dans le gradient hydraulique de la zone de développement du projet (GW2, GW3 et GW4) ; et

• Trois (3) forages dans les villages les plus proches, incluant Linguékoto (GW6) et Tambanoumouya (GW7 et GW8).

La qualité des eaux souterraines à proximité du gisement de Petowal est bonne, avec un pH proche du neutre (7,52-8,18), une conductivité modérée (407-709 µS/cm) et, de manière générale, de très faibles concentrations en métaux dissous. La conductivité des eaux souterraines est dominée par l'alcalinité bicarbonate (200-392 mg/l sous forme de CaCO3), le calcium (45-114 mg/l), les sulfates (19-48 mg/l) et le magnésium (13-26 mg/l). Les concentrations en métaux dissous ont généralement été très faibles, à l'exception du manganèse (64-1 630 µg/l) et du fer (jusqu'à 443 µg/l).

La qualité des eaux souterraines en aval du gradient hydraulique de la zone de développement du Projet est bonne, à l'exception des paramètres bactériologiques, avec un pH proche du neutre (6,77-8,43), une conductivité modérée (273-622 µS/cm) et, de manière générale, de très faibles concentrations en métaux dissous. La conductivité des eaux souterraines est dominée par l'alcalinité bicarbonate (144-616 mg/l sous forme de CaCO3), le calcium (33-76 mg/l), le magnésium (13-30 mg/l) et les sulfates (5-39 mg/l). Les concentrations en métaux dissous ont généralement été très faibles, à l'exception du manganèse (jusqu'à 760 µg/l) et du fer (jusqu'à 230 µg/l). En termes de protection de l'environnement et de santé, les principales concentrations en métaux dissous, notamment les concentrations en arsenic (<0,5-1,29 µg/l), en cadmium (<0,05 µg/l), en chrome (<0,5 µg/l), en cuivre (<0,42-9,5 µg/l), en plomb (<0,1-0,36 µg/l), en mercure (<0,002-0,016 µg/l) et en zinc (<1,0-30,4 µg/l), étaient inférieures à leurs lignes directrices respectives applicables en matière de qualité de l'eau potable pour toutes les opérations de suivi sur l’ensemble des trois sites. Les coliformes totaux (9 à 599 colonies pour 100 ml) et les E.coli (0 à 240 colonies pour 100 ml) avaient aussi des concentrations élevées.

La qualité des eaux souterraines dans les villages de Linguékoto et Tambanoumouya est bonne, à l'exception des paramètres bactériologiques et des nitrates, avec un pH proche du neutre (7,18-7,98), une conductivité modérée (298-801 µS/cm) et, de manière générale, de très faibles concentrations en métaux dissous. La salinité des eaux souterraines est dominée par l'alcalinité bicarbonate (132-448 mg/l sous forme de CaCO3), le calcium (30-88 mg/l), le magnésium (14-44 mg/l) et le chlorure (9-50 mg/l). Les concentrations en nitrate sont élevées, allant de 12,8 à 149 mg/l dans les trois forages au cours de la période de suivi. Les concentrations élevées en nutriments sont probablement liées à la présence de décharges de déchets ménagers et aux eaux d'égouts à proximité des villages. Les concentrations en métaux dissous ont en général été très faibles et inférieures aux lignes directrices applicables en matière de qualité de l'eau potable, à l'exception du manganèse (118-590 µg/l). En termes de protection de l'environnement et de santé, les principales concentrations en métaux dissous, notamment les concentrations en arsenic (<0,5-6 µg/l), en cadmium (<0,05-0,26 µg/l), en chrome (<0,5-4,99 µg/l), en cuivre (<0,1-23,8 µg/l), en plomb (<0,1-1,08 µg/l), en mercure (<0,002-0,012 µg/l) et en zinc (2-562 µg/l), étaient inférieures à leurs lignes directrices respectives applicables en matière de qualité de l'eau potable pour toutes les opérations de suivi sur l’ensemble des trois sites. Les coliformes totaux (0 à 567 colonies pour 100 ml) et les E.coli (0 à 433 colonies pour 100 ml) avaient aussi des concentrations élevées.

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Projet aurifère de Mako Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL 6-29

6.8 Qualité de l'air

La surveillance de la qualité de l'air a été menée à cinq (5) endroits d'échantillonnage relativement près de la zone de développement du projet pour caractériser les conditions de base. Ces activités ont inclus l'échantillonnage de particules (dépôts de PM2,5, PM10), dioxyde de soufre (SO2), ozone (O3), dioxyde d'azote (NO2) et monoxyde de carbone (CO). Une évaluation détaillée de la qualité de base de l'air a été réalisée pour le projet aurifère de Mako, dont les résultats sont présentés dans l'Étude de base sur la qualité de l'air, le bruit et les vibrations et modélisation du projet (Volume A, Annexe 4).

Le suivi a été réalisé sur les cinq (5) sites représentatifs suivants (voir la Figure 6-23) :

• Village de Tambanoumouya ;

• Village de Linguékoto ;

• Site 1 de la zone tampon du Parc national du Niokolo-Koba (PNNK) ;

• Site 2 de la zone tampon du Parc national du Niokolo-Koba (PNNK) ; et

• Village de Niéméniké.

Le suivi a été réalisé à chaque emplacement pendant les saisons sèches et humides de 2013 et 2014 pour les périodes suivantes :

• Saison sèche 2013, du 10 au 27 mai 2013 ;

• Saison des pluies 2013, du 7 au 21 septembre 2013 ; et

• Saison sèche 2014, du 8 au 22 avril 2014.

6.8.1 Sites de surveillance

Tous les sites sont présentés dans la Figure 6-23. Les sites de Tambanoumouya et Linguékoto représentent le cadre d'un village éloigné, Niéméniké représentent le cadre d'un village à proximité de la Route Nationale 7, et les sites de la zone tampon du PNNK représentent les zones fortement végétalisées courantes à proximité du Projet. Les sites du PNNK et du village local ont été choisis parce qu'ils sont susceptibles d'être les récepteurs les plus sensibles au développement final du Projet grâce à leur proximité du dépôt de Petowal.

Tableau 6-10 Dates et emplacement des sites de surveillance de la qualité de l'air (Zone UTM 28) Site Saison sèche

2013

Saison des

pluies 2013

Saison sèche

2014

Ordonnées

UTM

Abscisses UTM

Site 1 de la zone tampon du PNNK

Du 19 au 27 mai 2013 - - 777025 1418491

Site 2 de la zone tampon du PNNK - Du 7 au 13

septembre 2013 Du 8 au 15 avril

2014 776620 1420213

Tambanoumouya Du 10 au 17 mai 2013

Du 7 au 13 septembre 2013

Du 8 au 15 avril 2014 779204 1419172

Linguékoto Du 10 au 17 mai 2013

Du 14 au 21 septembre 2013

Du 15 au 22 avril 2014 782101 1419542

Niéméniké Du 19 au 27 mai 2013

Du 14 au 21 septembre 2013

Du 15 au 22 avril 2014 787020 1424873

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Projet aurifère de Mako

Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL 6-30

Figure 6-23 Emplacement des sites de surveillance de la qualité de l'air et du bruit du projet

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Projet aurifère de Mako

Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL 6-31

6.8.2 Sources d'émissions atmosphériques existantes

Il n'existe aucune industrie majeure dans la zone de développement du Projet ou à proximité, bien qu'une petite exploitation d'orpaillage existe dans le village de Kérékonko, ainsi que les activités de forage de la Société dans la zone. Par conséquent, les sources existantes d'émissions atmosphériques dans la zone d'étude comprennent :

• Poussière en provenance des routes non revêtues ;

• Foyers utilisant des combustibles fossiles ;

• Brûlage de la biomasse (culture par rotation « brousse-jachère ») ;

• Petites exploitations d'orpaillage ; et

• Circulation des véhicules le long de la Route Nationale 7.

6.8.3 Lignes directrices et normes

Cette étude compare les conditions de base de la qualité de l'air aux normes de qualité de l'air ambiant telles que celles présentées dans les directives environnementales, sanitaires et sécuritaires (2007) de la SFI/Banque Mondiale, basées sur les lignes directrices relatives à la qualité de l'air (2005) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les lignes directrices de l'OMS considèrent les impacts potentiels sur la santé associés aux concentrations variables des polluants de l’air. Le Sénégal a également émis une norme pour les émissions atmosphériques et de la qualité de l'air : Norme Sénégalaise NS 05-062 (« Pollution atmosphérique – Norme de rejets »). Ces critères ont été adoptés dans cette évaluation, comme cela est résumé dans le Tableau 6-11.

Tableau 6-11 Normes adoptées pour la qualité de l'air

Polluant Période de calcul de la moyenne Norme de l'OMS Norme sénégalaise

Matières particulaires <10 µm (PM10) 24 heures 50 µg/m3 260 µg/m3

1 an 20 µg/m3 80 µg/m3

Matières particulaires <2,5 µm (PM2.5) 24 heures 25 µg/m3 -

1 an 10 µg/m3 -

Dioxyde d'azote (NO2) 1 heure 200 µg/m3 200 µg/m3

1 an 40 µg/m3 40 µg/m3

Dioxyde de soufre (SO2) 24 heures 20 µg/m3 125 µg/m3

1 an - 50 µg/m3

Monoxyde de carbone (CO) 1 heure 30 mg/m3 -

24 heures - 30 mg/m3

Ozone (O3) 8 heures 100 µg/m3 120 µg/m3

6.8.4 Etat de base de la qualité de l'air

Particules

Les concentrations moyennes de PM10 et PM2.5 sur 24 heures mesurées en continu pendant trois campagnes de suivi en 2013/2014 sont fournies dans le Tableau 6-12, avec les seuils pendant la saison sèche mise en évidences en orange. Reportez-vous à l'Étude de base sur la qualité de l'air, le bruit et les vibrations et modélisation du projet (Volume A, Annexe 4) pour plus de détails.

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Projet aurifère de Mako

Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL 6-32

Tableau 6-12 Moyenne (24 h) des concentrations de particules atmosphériques PM10 et PM2.5 (µg/m3)

Pendant la campagne de saison sèche 2013, la ligne directrice moyenne de l'OMS sur 24 h pour les PM25 (25 µg/m3) a été dépassée sur tous les sites, et dépassaient la ligne directrice de l'OMS sur 24 h pour les PM10 (50 µg/m3) à Tambanoumouya et Linguékoto. Tous les sites répondaient aux exigences de la ligne directrice sénégalaise concernant la moyenne sur 24 h (260 µg/m3) pour les PM10. Les concentrations de particules à Niéméniké et au PNNK étaient conformes aux directives de PM10 de l'OMS durant la saison sèche 2013 après la pluie, qui supprimait la poussière. Tous les sites sont en accord avec les lignes directrices de l'OMS pour les PM10 et PM2,5 pendant la campagne de la saison des pluies 2013.

Pour la campagne de la saison sèche 2014, la qualité de l'air a généralement été très bonne sur tous les sites, avec des concentrations de PM10 inférieures aux recommandations de l'OMS (à l'exception de Linguékoto, situé à moins de 20 mètres d'une piste de terre fréquentée par des véhicules et des motocyclettes). L'air généralement clair a permis de souligner la présence de divers événements, tels que les rafales de vent, l'activité des véhicules et la fumée des feux d'herbes dans les données brutes des sites.

Gaz

Les concentrations discontinues des gaz SO2, O3, NO2 et CO ont été collectées pendant l'étude sur chacun des sites d'échantillonnage en utilisant des moniteurs de gaz mobiles. Les échantillons ont été collectés quotidiennement pour chaque site d'échantillonnage pendant leurs périodes de suivi respectives. Les concentrations des gaz cibles associés à la combustion du carburant (c.-à-d. SO2, O3, NO2 et CO) devaient être négligeables dans les zones plus reculées de la zone du permis, mais elles peuvent être significatives dans les villages sur le long de la Route Nationale 7 (Niéméniké, Mako et Bafoundou), la route étant fréquemment utilisée par les poids lourds (nombre d'entre eux étant mal entretenus). Les résultats des échantillons ponctuels ont confirmé les niveaux généralement faibles des gaz ciblés présents sur les sites de suivi pendant les études d'échantillonnage. Les concentrations élevées de SO2 pendant la saison sèche 2013 peuvent indiquer un certain brûlage de la biomasse. Les moyennes des relevés de chaque site sont résumées dans le Tableau 6-13.

Site Période de référence Standards de l'OMS

Saison sèche 2013 Saison des pluies 2013 Saison sèche 2014

Saison sèche 2013 Saison des

pluies 2013

Saison sèche 2014

PNNK 1 28,8 - - 35,2 - -

PNNK 2 - 2,9 28,0 - 18,1 48,9

Tambanoumouya 49,3 3,3 16,6 60,4 15,1 33,0

Linguékoto 49,0 4,9 17,5 59,8 34,6 67,0

Niéméniké 34,1 6,3 14,2 40,8 33,3 28,5

Critère de l'OMS 25,0 25,0 25,0 50,0 50,0 50,0

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Projet aurifère de Mako

Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL 6-33

Tableau 6-13 Concentrations moyennes échantillonnées de SO2, O3, NO2 et CO (µg/m3)

*nd = non détecté

Dépôt de poussière

Le contrôle continu du dépôt de la poussière à proximité de la zone d'étude a continué depuis la mi-juin 2013. Des échantillons de dépôt de poussière ont été recueillis pendant un mois sur chaque site dans des jauges de dépôt de poussière, chacune d'elles comprenant un entonnoir en verre et une bouteille de récupération de 5 litres. Les échantillons ont été envoyés à un laboratoire certifié en ce qui concerne leur masse et leur teneur en cendre (associée au défrichage et au brûlage de la biomasse). Le dépôt de masse totale est inférieur pendant la saison des pluies, la teneur en cendres sur trois des sites étant supérieure à 90 % en octobre 2013 et en janvier 2014. Des valeurs élevées de dépôt ont été enregistrées pour Tambanoumouya en octobre 2013 et au site 1 du PNNK en janvier 2014, qui n'ont pas montré de dépôt en cendres élevé dans les analyses.

Les Figures et Figure 6-25 montrent respectivement le dépôt de particules et de cendres mesuré entre 2013 et 2014 sur les quatre sites de surveillance.

Gaz Saison PNNK Tambanoumouya Linguékoto Niéméniké

SO2

Saison sèche 2013

632 688 652 787

Saison des pluies 2013 217 271 248 336

Saison sèche 2014 16,9 2,8 104 11,3

O3

Saison sèche 2013 14,8 2,1 35,9 59,2

Saison des pluies 2013

8,5 6,3 nd nd

Saison sèche 2014

2,1 12,7 6,3 12,7

NO2

Saison sèche 2013

4,1 2,0 6,1 12,2

Saison des pluies 2013 12,2 16,2 nd 4,1

Saison sèche 2014

<1,5 <1,5 2,0 <1,5

CO

Saison sèche 2013

nd nd nd nd

Saison des pluies 2013

950 2539 655 3498

Saison sèche 2014 166 1465 169 55,5

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Projet aurifère de Mako

Étude d’Impact Environnemental et Social

RAPPORT FINAL 6-34

Tableau 6-14 Dépôt de poussière mensuel (mg/m2) et pourcentage de teneur en cendres

Figure 6-24 Dépôt total de particules de juillet 2013 à mai 2014

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

May-13 Jul-13 Sep-13 Nov-13 Jan-14 Mar-14 May-14

Dépô

ts m

g/m

2

Mois

Dépôt total de particules

PNNK

Tamb

Lingué

Niémén

Mois PNNK Site 1 Tambanoumouya Linguékoto Niéméniké

Juillet 2013 2870 (70%) 2930 (66%) 3170 (80%) 3020 (73%)

Août 2013 1900 (38%) 343 (62%) 1440 (80%) 711 (77%)

Septembre 2013 244 (75%) 2861 (30%) 1140 (77%) 1251 (68%)

Octobre 2013 1244 (92%) 5279 (35%) 2933 (99%) 2532 (98%)

Novembre 2013 2000 (25%) 1274 (87%) 905 (95%) 706 (90%)

Décembre 2013 851 (58%) 1746 (87%) 2575 (85%) 3299 (90%)

Janvier 2014 7662 (20%) 1408 (90%) 1782 (95%) 2129 (99%)

Février 2014 7662 (20%) 1408 (90%) 1782 (95%) 2129 (99%)

Mars 2014 2013 (62%) 1886 (65%) 2733 (52%) 2708 (66%)

Avril 2014 1591 (77%) 1310 (78%) 2756 (91%) 1619 (88%)

Mai 2014 1603 (80%) 1410 (87%) 3116 (88%) 1468 (74%)

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RAPPORT FINAL 6-35

Figure 6-25 Dépôt de cendres de juillet 2013 à mai 2014

6.9 Bruit et vibrations

Une surveillance du bruit et des vibrations a été menée parallèlement à la surveillance de la qualité de l'air et aux mêmes emplacements pendant les campagnes des saisons sèches et des saisons des pluies 2013/2014 (voir Figure 6-23 et Tableau 6-16). Une évaluation détaillée des bruits et des vibrations a été réalisée pour le projet aurifère de Mako, dont les résultats sont présentés dans l'Étude de base sur la qualité de l'air, le bruit et les vibrations et modélisation du projet (Volume A, Annexe 4).

6.9.1 Bruit

Le niveau de bruit ambiant dans un lieu particulier est le niveau de bruit total dans l’environnement causé par toutes les sources sonores dans la zone, notamment la circulation routière, les industries, le vent, les oiseaux, les animaux et les insectes. Le bruit est considéré comme une « nuisance » quand il est excessif, perturbant et/ou déplaisant. La nuisance sonore et/ou des niveaux de bruit élevés peuvent affecter la santé humaine tant physiologiquement que psychologiquement ; les niveaux de bruit excessifs à long terme étant par ailleurs préjudiciables pour l'audition humaine.

L'oreille humaine a un large intervalle de sensibilité, par conséquent le décibel (dB) est une unité qui utilise une échelle logarithmique qui permet de comprimer l'audition humaine en une plage compréhensible. L'oreille humaine est moins sensible aux basses fréquences qu'aux hautes fréquences. Les sonomètres intègrent une pondération, appelée l'échelle « pondérée A » dB(A) qui est proche de la réponse du niveau sonore des êtres humains. Le niveau de pression sonore logarithmique équivalent pondéré A est l'indicateur le plus couramment utilisé pour le bruit sur un intervalle temporel spécifié, par ex. 15 minutes, 1 heure, 24 heures, etc.

Les niveaux de bruit en décibels ne peuvent pas être ajoutés ou pondérés arithmétiquement, car ce sont des paramètres logarithmiques. Par exemple, si une source génère un niveau de bruit de 50 dB(A), et une autre source similaire est placée à côté, le niveau augmente à 53 dB(A), pas 100 dB(A). Dix sources similaires placées côte à côte augmentent le niveau sonore de 10 dB(A), et cent sources accroissent le niveau sonore de 20 dB(A).

0.0

20.0

40.0

60.0

80.0

100.0

120.0

May-13 Jul-13 Sep-13 Nov-13 Jan-14 Mar-14 May-14

Pour

cent

age

Mois

Teneur en cendres

PNNK

Tamb

Lingué

Niémén

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RAPPORT FINAL 6-36

Cependant, de manière empirique, l'oreille humaine perçoit l'augmentation en magnitude de 10 dB(A) comme deux fois le niveau du bruit.

Les normes internationales les plus pertinentes sont les valeurs standards décrites dans les EHS Guidelines – Noise Management (World Bank Guidelines, 2007), de la SFI/WBC (voir Tableau 6-15).

Tableau 6-15 Orientations du contrôle du bruit de la SFI Récepteur LAeq 1 heure dB(A)

En journée De nuit

Résidentiel ; institutionnel ; éducatif 55 45

Industriel ; commercial 70 70

6.9.2 Sources existantes de bruits et de vibrations

Les émissions sonores à proximité de la zone d'étude découlent principalement de l'activité humaine, et principalement de l'utilisation des véhicules et des motocyclettes sur les routes et les voies, et de l'activité des animaux/insectes domestiques et sauvages.

Les niveaux de bruit pondérés A enregistrés sur les sites de surveillance en 2013 et 2014 sont présentés dans le

Tableau 6-16, avec les dépassements en surbrillance orange. Les normes internationales du jour (55 dB (A)) ont été dépassées lors de la saison sèche 2013 dans la zone tampon du PNNK en raison de la présence des cigales. Le bruit nocturne de la saison des pluies était caractérisé par le bruit des grenouilles et des insectes au-delà du critère de bruit nocturne de la SFI (45 dB(A)).

Tableau 6-16 Niveaux de bruit ambiant pondéré A sur les sites de surveillance

*Période de mesure LAeq 15 min

Bruit de fond et maximal

Les paramètres supplémentaires de niveau de bruit ambiant calculés pour l'étude, en particulier LA10, LA90 et LAmax, sont résumés dans le Tableau 6-17 ci-dessous. Le paramètre LA90 est le niveau sonore qui est dépassé 90 pour cent du temps pendant une période de suivi, et représente donc le niveau de fond nominal. Le paramètre LA10 représente le niveau sonore qui est dépassé 10 pour cent du temps pendant une période de mesure, et en tant que tel, il est généralement considéré comme une mesure des niveaux sonores maximaux. LAmax

représente le niveau sonore de pointe mesuré pendant une période de suivi. Les valeurs LAmax ont généralement été supérieures pendant la saison des pluies, étant donné que des orages sont survenus fréquemment durant les mesures de l'après-midi.

Site Niveau de pression sonore logarithmique équivalent pondéré A dB(A)

En journée De nuit

Saison sèche 2013 Saison des

Saison

Saison sèche 2013 Saison des

Saison

PNNK 60,4 50,4 38,4 51,3 53,5 50,8 Tambanoumouya 50,1 50,6 47,4 44,9 55,3 49,7 Linguékoto 50,8 55,8 43,2 45,6 52,8 57,1 Niéméniké 51,6 50,2 53,2 49,9 48,9 54,3

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RAPPORT FINAL 6-37

Tableau 6-17 Paramètres de surveillance des niveaux de bruit de fond et de pointe (dB(A))

* LAeq 15 minutes

6.9.3 Vibrations

En raison de l'absence d'industrie et d'autres sources majeures de vibrations, aucun suivi des vibrations n'a été entrepris pendant la durée de l'étude. La circulation des véhicules sur la Route Nationale 7 est susceptible de produire certaines émissions de vibrations. Les émissions de vibrations liées à la circulation des poids lourds seront probablement minimales étant donné que la route traversant Niéméniké, Mako et Badian a été récemment construite et est en bon état.

Pour les autres récepteurs sensibles tels que Tambanoumouya et Linguékoto, on considère les niveaux de vibrations comme négligeables dans la mesure où la circulation se limite au passage peu fréquent de véhicules 4x4 et de poids lourds occasionnel au quotidien, de camions de forage et de transport de marchandises débarquant ou embarquant des cargaisons dans les villages. On estime des niveaux de vibrations négligeables dans toutes les autres zones de l'étude et du PNNK ne jouxtant pas les routes.

La circulation des véhicules génère des vibrations de deux façons (Hajek et al. 2006) :

• Vibrations terrestres : causées par l'impact dynamique des pneumatiques sur le sol ou une autre surface pouvant se propager et vibrer les fondations des bâtiments, entraînant des vibrations des composants du bâtiment ; et

• Vibrations aériennes : causées par le son de basse fréquence produit par les moteurs et les échappements (principalement associés aux gros camions diesel) qui peuvent vibrer les parties des bâtiments au-dessus du sol.

Les deux types de vibrations peuvent être causés par le même véhicule en même temps. La génération de vibrations du sol est fortement liée à l'uniformité de la surface. Plus la surface est inégale, plus les vibrations du sol sont fortes. Les véhicules les plus lourds produisent généralement des vibrations du sol et aériennes supérieures, et une augmentation du nombre de poids lourds entraîne généralement plus de pics de vibrations, mais pas nécessairement des pics supérieurs. Les grandes vitesses augmentent les vibrations terrestres et aériennes. En l'absence de critères nationaux relatifs aux vibrations au Sénégal, le critère de vibrations pour le confort des êtres humains et les dommages des bâtiments (vitesse maximale des particules (mm/s)), qui a été établi par le Département de l’environnement et du changement climatique (Nouvelles Galles du Sud, Australie), peut être utilisé comme un indicateur relatif pour les vibrations. (Tableau 6-18).

Site LA90 (fond) LA10 (maximal) LAmax (maximal)

Saison

sèche

2013

Saison

des

pluies

2013*

Saison

sèche

2014*

Saison

sèche

2013

Saison

des

pluies

2013*

Saison

sèche

2014*

Saison

sèche

2013

Saison

des

pluies

2013*

Saison

sèche

2014*

PNNK 37,5 40,5 31,1 64,0 51,4 39,3 67,4 85,8 65,5

Tambanoumouya 39,6 42,6 35,9 51,4 52,4 47,3 84,5 78,9 74,2

Linguékoto 38,8 42,3 38,0 56,0 59,6 44,2 66,6 83,5 66,8

Niéméniké 40,4 39,3 40,8 57,5 52,1 55,2 67,4 78,2 75,7

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RAPPORT FINAL 6-38

Tableau 6-18 Critère relatif aux vibrations pour le confort humain et les dommages des bâtiments (DECC, NSW

2006)

Récepteur Critères de vibration (vitesse maximale (mm/s))

Confort humain Dommages pour les

bâtiments

Bâtiments résidentiels pendant la journée 0,28 10

Bâtiments résidentiels pendant la nuit 0,20 10

Bureaux pendant la journée 0,56 10

La vitesse maximale des particules (PPV) pour la circulation des véhicules peut être estimée en utilisant une courbe normale. Pour un poids lourd qui passe (par exemple ceux qui empruntent fréquemment la Route Nationale 7), cette courbe indique des PPV d'environ :

• 2 mm/s à 5 mètres de la route ;

• 1,5 mm/s à 10 mètres de la route ;

• 1 mm/s à 15 mètres de la route, et

• 0,2 mm/s à 45 mètres de la route

6.10 Risques naturels

6.10.1 Sécheresse

La grande région du Sahel (zone climatique entre les prairies de savane africaine au sud et le désert du Sahara au nord, qui comprend Sénégal) a été soumis à une série de sécheresses historiques, commençants au moins au 17ème siècle et continuant de nos jours (par exemple 2010 et 2012). Il est supposé que la fréquence des sécheresses dans la région s'est accrue entre la fin du 19ème siècle à nos jours. Trois longues sécheresses ont eu des effets environnementaux et sociétaux dramatiques sur les pays du Sahel au siècle dernier, notamment la famine après les années de sécheresse dans les années 1910, 1940 et 1960-1980.

Parmi les dix catastrophes naturelles déclarées pour Sénégal de 1980 à 2010 (UNISDR, 2014), la sécheresse a touché le plus de personnes (environ 1 200 000 en 1982 et 284 000 en 2002 ; classé 1er et 3e respectivement). L'importance de la sécheresse dans le Sahel comprend une dégradation de la végétation (écosystèmes naturels et terres agricoles/de pâturage du bétail) (voir la Figure 6-26), de la biodiversité terrestre et aquatique, et de l'extraction des ressources humaines (par exemple, les produits agricoles, les produits forestiers et l'eau) incluant des implications financières et la famine.

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RAPPORT FINAL 6-39

Source : http://lca.usgs.gov/lca/biodiversity_senegal/docs/chap7-drought-update%20V2%202-04-10.pdf

Figure 6-26 Sécheresse au Sénégal et réponse végétative

La région de Kédougou est la zone la plus humide du Sénégal, avec des précipitations annuelles moyennes d'environ 1 171 mm, enregistrées entre 1982 et 2011 à Kédougou (SRK, 2013). Alors que l'ensemble du pays a été soumis à des conditions de sécheresse, le sud-est du Sénégal est moins sujet à des conditions de sécheresse (voir Figure 6-27) et la végétation/habitat et les parcelles agricoles moins susceptibles de souffrir de revers importants.

Source : http://preview.grid.unep

Figure 6-27 Exposition annuelle de la population et risques financiers associés à la sécheresse au Sénégal

6.10.2 Tempêtes et inondations

Les inondations ont gravement touché le Sénégal. De 1980 à 2008, les inondations touchent entre 400 000 à 600 000 personnes par an et causent des dommages estimés à plus de 42 millions de dollars. Les zones urbaines et rurales sont vulnérables aux inondations, cependant, les plus à risque sont les zones dans et autour de Dakar,

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RAPPORT FINAL 6-40

Saint-Louis, Matam, Kaolack, Thiès, Diourbel, Kolda, Kaffrine et Tambacounda (Source : Note de la GFDRR Sénégal). À chaque saison des pluies, les inondations infligent des dégâts aux infrastructures et aux propriétés privées, et sont susceptibles d'augmenter la propagation des maladies transmises par l'eau et les moustiques (telles que le choléra et le paludisme) et en raison de la présence d'eau stagnante.

Le bassin du fleuve Gambie est également soumis à des inondations périodiques au cours de la saison des pluies. Toutefois, la carte mondiale des risques d'inondation de l'OMS (2010) classe le projet aurifère Mako comme situé dans une zone à très faible risque d'inondation. La cartographie du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) indique que le fleuve Gambie dispose d'un faible risque de mortalité, ayant 1 à 5 événements d'inondations importantes tous les 100 ans (voir Figure 6-28).

Il n'y a pas de cas enregistrés d'ouragans de l'océan Atlantique impactant le Sénégal (CIUS, 2007).

Source : http://preview.grid.unep

Figure 6-28 Risque d'événement d'inondation et de mortalité pour le Sénégal

6.10.3 Événement sismique

L'Afrique sub-saharienne est en grande partie une région d’intra-plaque stable caractérisée par des niveaux d'activité sismique relativement faibles. Le Programme mondial d'évaluation des risques sismiques indique que la zone de développement du projet a un faible niveau de risque (10 % de probabilité de dépassement de 0,4 à 0,8 m/s2 d'accélération maximale au sol (PGA) en 50 ans, intervalle de retour de 475 ans) (Giardini et al. 1999).

Le Programme mondial d'évaluation des risques sismiques classifie la zone de développement du projet comme située dans la zone basse de l'aléa sismique avec une cote de risque de 0,2 à 0,4 m/s2 de PGA, mais il est à noter que la sismicité est peu connue en Afrique de l'Ouest en raison de registres de sismicité rares et

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RAPPORT FINAL 6-41

incomplets (Programme mondial d'évaluation des risques sismiques 1999 http://www.seismo.ethz.ch/static/GSHAP/).

La base de données de tremblement de terre de l'USGS (USGS, 2014) a également été utilisée pour effectuer une recherche de tous les tremblements de terre enregistrés ou signalés dans un rayon de 300 km autour de la zone de développement du projet au cours de la période 1900-2014. Trois événements sismiques ont été enregistrés dans cette zone, qui ont tous été situé en Guinée près de la frontière avec la Guinée-Bissau :

Tableau 6-19 Événements sismiques enregistrés dans un rayon de 300 km autour du projet aurifère de Mako

Date Magnitude Profondeur (km) Lieu

Lat Long

23/8/2012 4,2 10 11,795°N 13,333°O

2/11/1987 4,2 10 11,443°N 13,443°O

22/12/1983 6,3 8 11,863°N 13,512°O

La Figure 6-29 montre le rayon de risque des événements sismiques enregistrés, en utilisant l'échelle d'intensité de Mercalli modifiée (MMI) qui estime le potentiel de dommages associés à la magnitude d'un tremblement de terre. La zone de développement du Projet est en dehors des zones d'activité sismique. La cartographie du PNUE démontre que les événements sismiques historiques au nord-ouest de la Guinée ont atteint 8-0 MMI. L'USGS (2014) définit un événement MMI de catégorie 9 comme un tremblement de terre qui peuvent causer des dommages considérables à des structures spécialement conçues, avec effondrement partiel, bâtiments décalés de leurs fondations, etc. La partie est de la Guinée-Bissau a été soumise à des événements de catégorie 7 MMI, qui peuvent causer des dommages d’un niveau léger à un niveau modéré aux structures ordinaires ou des dégâts considérables aux structures mal construites ou conçues (USGS, 2014). L'UNEP n'a pas cartographié les événements sismiques au Sénégal.

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RAPPORT FINAL 6-42

Source : http://preview.grid.unep

Figure 6-29 Sismicité enregistrée au Sénégal et dans les pays voisins (Échelle d'intensité de Mercalli modifiée)

6.10.4 Incendies

Bien que les incendies provenant de causes naturelles sont connus pour se produire dans la savane africaine, la grande majorité des incendies sont artificiels et se produisent dans le cadre du système de gestion des ressources naturelles (Goldammer, 1993 ; Schmitz, 1996). Les incendies sont liés à l'utilisation de l'environnement pour le pâturage du bétail et la production agricole. Des feux sont allumés au début de la saison sèche dans le parc national du Niokolo Koba afin de réduire la masse de combustible et de minimiser les impacts des incendies potentiels en fin de saison sèche (Sonko, 2000). Dans le Parc national du Niokolo Koba, les incendies sont également utilisés par les braconniers pour faire sortir les animaux de leur couverture et par les éleveurs pour réduire la végétation ligneuse et stimuler la croissance précoce de la végétation de pâturage (Howard et al., 2007).

Le régime d'incendie du Sénégal a été contrôlé en utilisant l'imagerie par satellite du capteur NOAA AVHRR depuis le milieu des années 1980. Les données de ce capteur permettent la détection des feux qui brûlent pendant l'acquisition des images, deux fois par jour. L'analyse des données de télédétection du Sénégal montre une ceinture clairement définie d'incendies fréquents, correspondant approximativement aux forêts sèches et aux paysages en mosaïque des forêts/terres cultivées avec des précipitations annuelles moyennes de plus de 500 mm. L'observation d'images satellite du sud-est du Sénégal indique que les feux sont allumés généralement entre novembre et décembre, après la saison des pluies.

La répartition des incendies au Sénégal est étroitement liée à des pratiques locales de gestion des ressources. Les incendies au début de la saison sèche dans le sud du pays (où la densité des arbres est plus élevée et la végétation herbacée est dominée par des espèces pérennes) favorisent la repousse des graminées, assurant un approvisionnement de précieuse nourriture pour le bétail. Les incendies en fin de saison sèche au Sénégal sont généralement associés à la production des terres cultivées (Mbow et al., 2000).

La végétation de type savane domine le régime d'incendies du Sénégal, avec environ 85 % de tous les incendies détectés dans ce type de végétation (Goldammer et Ronde, 2004). Les incendies sont considérés parmi les plus importants facteurs de la dynamique de la savane à l'égard de la diversité structurelle et qualitative de l'écosystème, en influençant la composition et la fonction des types de végétation, l'érosion des sols, et la stabilité globale de l'écosystème (Schmitz et al. 1996; Louppe et al., 1995).

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RAPPORT FINAL 6-43

Le régime d'incendie dans et autour de la zone de développement du Projet suit probablement la tendance régionale pour le sud du Sénégal, avec des incendies potentiellement abondants en début de saison sèche et la probabilité d'incendie déclinant au long des mois de la saison sèche. La cartographie PNUE indique un nombre passablement important d'incendies enregistrés dans la région depuis le milieu des années 1980, avec 100 à 300 événements enregistrés par pixel cartographié.

Source : http://preview.grid.unep

Figure 6-30 Incendies enregistrés au Sénégal

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