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Chapitre 7 : La Troisième République
Jules Ferry
1832-1893
Député républicain,
ministre, il rédige les lois
scolaires
Léon Gambetta
1838-1882
Député républicain, il profite de la défaite de Napoléon III à Sedan le 2 septembre
1870 pour faire proclamer la Troisième République
Alfred Dreyfus
1859-1935
Officier juif alsacien, il est accusé à tort d’espionnage en 1894
VOCABULAIRE
Laïcité : Neutralité et indépendance de l’État vis-à-vis des religions.
Lois scolaires : Lois de Jules Ferry qui rendent l’école gratuite, laïque et obligatoire pour les garçons et les filles jusqu’à 13 ans.
Municipalité : Pouvoir au niveau local (ville ou village).
République : Forme de gouvernement dans lequel les pouvoirs sont exercés par des représentants désignés par des citoyens.
Service militaire : Obligation pour tous les jeunes hommes de se former dans l’armée, afin d’être prêts à défendre le pays.
Explique comment la république est représentée et sur quelles valeurs elle s’appuie.
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Quels sont les symboles de la République que tu retrouves dans cette parade ?
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Doc 1. La Strasbourgeoise Doc. 2 : Les difficiles débuts de la III e République
Doc. 3 : La conquête de l’électorat républicain. Doc.4 : Amendement
Wallon
Doc 5. Une république née d’une défaite et d’une révolution
Petit papa voici la mi-carême,
Car te voila déguisé en soldat,
Petit papa dis-moi si c'est pour rire,
Ou pour faire peur aux tout petits enfants (bis)
Non mon enfant je pars pour la patrie,
C'est un devoir où tous les papas s'en vont,
Embrasse-moi petite fille chérie,
Je rentrerai bien vite à la maison (bis)
Dis-moi maman quelle est cette médaille,
Et cette lettre qu'apporte le facteur,
Dis-moi maman tu pleures et tu défailles
Ils ont tué petit père adoré (bis)
Oui mon enfant ils ont tué ton père,
Pleure avec moi car nous les haïssons,
Ces guerres atroces qui font pleurer les mères,
Et tuent les pères des petits anges blonds (bis)
La neige tombe aux portes de la ville,
Là est assise une enfant de Strasbourg.
Elle reste là malgré le froid, la bise,
Elle reste là malgré le froid du jour (bis)
Un homme passe, à la fillette donne.
Elle reconnait l'uniforme allemand.
Elle refuse l'aumône qu'on lui donne,
À l'ennemi elle dit bien fièrement (bis)
Gardez votre or je garde ma souffrance,
Soldat prussien passez votre chemin.
Moi je ne suis qu'une enfant de la France,
À l'ennemi je ne tends pas la main (bis)
Tout en priant sous cette Cathédrale,
Ma mère est morte sous ce porche écroulé.
Frappée à mort par l'une de vos balles,
Frappée à mort par l'un de vos boulets (bis)
Mon père est mort sur vos champs de bataille,
Je n'ai pas vu l'ombre de son cercueil.
Frappé à mort par l'une de vos balles,
C'est la raison de ma robe de deuil (bis)
Vous avez eu l'Alsace et la Lorraine,
Vous avez eu des millions d'étrangers,
Vous avez eu Germanie et Bohême,
Mais mon p'tit cœur vous ne l'aurez jamais,
Mais mon p'tit cœur il restera français.
- 2 septembre 1870 : défaite de Napoléon III à Sedan contre la Prusse.
- 4 septembre 1870 : proclamation de la République à Paris.
- Février 1871 : les partis monarchistes remportent les élections.
- Mars-mai 1871 : échec de l’insurrection de la Commune de Paris contre le gouvernement monarchiste.
- 24 mai 1873 : Ministère d’ordre moral – mesures contre l’idéal républicain.
- Février 1875 : lois constitutionnelles organisant la Troisième république
- 1876 : majorité républicaine à la chambre des députés.
- 16 mai 1877 : le président de la république monarchiste Mac-Mahon dissout la chambre. Les Républicains l’emportent à nouveau aux élections législatives d’octobre 1877.
- 1878 « révolution des mairies » : aux élections municipales, la grande majorité des communes vote républicain. La France rurale se rallie à la république.
- 30 janvier 1879, démission de Mac-Mahon et élection de Jules Grévy, républicain modéré
1Lors du vote des lois constitutionnelles, Le député Wallon propose le 30 janvier 1875 un article additionnel déclarant : "Le président de la République est élu par le Sénat et la Chambre." voté à une voix de majorité le 30 janvier 1875
A l’annonce de la défaite de Napoléon II face à la Prusse, s’engage à Paris une révolution pacifique. Elle aboutit à la proclamation de la République, le 4 septembre 1870, et à la mise en place d’un gouvernement de défense nationale dirigé par Léon Gambetta.
Avec plus de 100000 victimes, le bilan de la guerre est lourd et est aggravé par l’occupation prussienne. Celle-ci s’achève par l’armistice du 28 janvier 1871 dont les conditions sont dures: outre l’Alsace et une partie de la Lorraine, la France doit verser cinq milliards de francs d’indemnités de guerre. Des élections sont organisées en février 1871, elles offrent une nette majorité aux royalistes. Certaines villes s’insurgent contre la politique du nouveau chef de gouvernement, Adolphe Thiers. A Paris, la Commune renoue avec le vieux projet de « république démocratique et sociale ». Au bout de 72 jours, Pris tombe aux mains des troupes du gouvernement lors d’une terrible répression.
D’après A. D. Houte, « La France sous la IIIème République, 1870 – 1914 », La Documentation Photographique, 2014.
Quel est le thème du document 1 ? Quel(s) sentiment(s) se dégage(nt) de cette chanson ? ____________________________
____________________________________ ____________________________________ A partir du document 1 et 5, note les conséquences de la guerre pour la France.
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Dans quelles circonstances a été proclamée la IIIe République (doc. 1, 2, 5) ? _____________________
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Qui a la majorité dans la chambre des députés ? Que souhaitent-ils ? (doc 3 et vocab)_____________
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Pourquoi l’amendement Wallon est-il accepté à une voix de majorité (doc. 4 et 3) ? ________________
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DOCS COMPLEMENTAIRES : Le mur des Fédérés A la fin de la « semaine sanglante », le samedi 27 mai 1871, les troupes versaillaises parviennent à investir le cimetière du Père-Lachaise où des fédérés s’étaient repliés.
Vous pouvez écouter « Le tombeau des fusillés », une chanson de Jules
Jouy, interprétée par Serge Utgé-Royo qui évoque ces événements.
http://www.paris-a-nu.fr/887/
Vocabulaire :
Commune de Paris : nom donné au gouvernement révolutionnaire de Paris entre mars et mai 1871.
Elections législatives : élection des députés de l’Assemblée nationale
Lois constitutionnelles : lois votées en 1875 qui instaurent définitivement la IIIème République
Président du Conseil : chef du gouvernement sous la IIIème République
Régime parlementaire : régime politique dans lequel le Parlement contrôle le gouvernement et partage le pouvoir avec lui
Royalistes : partisans du retour de la monarchie
Doc 1. Une constitution républicaine Doc 2. Elections législatives : les républicains l’emportent lentement
1) A partir du document 1 et du vocabulaire, explique le fonctionnement du régime parlementaire de la Troisième République. Est-ce un régime démocratique ? Justifie ta réponse.
2) Pourquoi l’implantation de la République semble progressive entre 1870 et 1875. Dans quelle partie de la France la République est-elle le plus ancrée ? (doc 2 et diapo carte)
DOC COMPLEMENTAIRE : EXTRAIT DE LA CONSTITUTION DE 1875
Loi du 25 février 1875 relative à l'organisation des pouvoirs
Article 1. - Le pouvoir législatif s'exerce par deux assemblées : la Chambre des députés et le Sénat. - La Chambre
des Députés est nommée par le suffrage universel, dans les conditions déterminées par la loi électorale. - La
composition, le mode de nomination et les attributions du Sénat seront réglés par une loi spéciale.
Article 2. - Le Président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages par le Sénat et par la Chambre
des députés réunis en Assemblée nationale. Il est nommé pour sept ans. Il est rééligible.
Article 3. - Le président de la République a l'initiative des lois, concurremment avec les membres des deux
chambres. Il promulgue les lois lorsqu'elles ont été votées par les deux chambres ; il en surveille et en assure
l'exécution. - Il a le droit de faire grâce ; les amnisties ne peuvent être accordées que par une loi. - Il dispose de la
force armée.
Doc 1. Le maire, un personnage au cœur de la République
Doc 2. La caserne, un lieu d’apprentissage
Doc 3. L’école, le lieu d’une éducation républicaine
1) Quel est le rôle du maire ? A quel personnage semble-t-il s’opposer ? (doc 1) 2) Comment se positionne la République face à la religion ? (tous les documents) 3) Présente les différents lieux et explique en quoi ils sont utiles pour favoriser l’implantation de la République en France après 1870 (quelles valeurs sont véhiculées) ?
Une des premières actions de la municipalité sera de faire bâtir une nouvelle école de garçons. En 1881, le maire fait reconstruire
le lavoir. En 1889, il fait réparer l’école des filles. Tous les ans, il fait inscrire au budget des sommes importantes pour construire de
nouveaux chemins. Tout cela allait très bien mais dès que le maire touchait aux habitudes et aux croyances, la commune s’agitait.
Le cimetière était auprès de l’église, et le maire voulait le déplacer sur un terrain situé dans la direction de la gare. Le prêtre
entretenait l’indignation selon laquelle on ne pouvait déterrer et transférer les morts. Le Conseil dû abandonner le projet. Le maire
accusa le prêtre de sa défaite.
• Thabault (Roger), 1848-1914. L'ascension d'un peuple. Mon village, ses hommes, ses routes, son école, 1944
CONTEXTE: LOIS SUR LE SERVICE
MILITAIRE
1872: le service militaire devient obligatoire pour tous
les Français âgés de 19 ans. On tire au sort la durée du
service (de 1 à 5 ans).
1889: fin du tirage au sort, la durée du service militaire
est fixée à 3 ans (et 1 ans pour les diplômés et les
ecclésiastiques)
1905: la durée du service devient égale pour tous et
est porté à 2 ans
1913: la durée est portée à 3 ans
Art 1. Il ne sera plus perçu de rétribution scolaire dans les écoles primaires publiques. Extrait de la loi Ferry 16 juin 1881
Art 1. L’enseignement primaire comprend : l’instruction morale et civique, la lecture et l’écriture, l’histoire et la géographie, particulièrement de la France, les mathématiques, […] pour les garçons les exercices militaires, pour les filles, les travaux à l’aiguille. Art 4. L’instruction primaire est obligatoire pour les enfants âgés de 6 à 13 ans
Extrait de la loi Ferry de 1882
Art 11. Toute commune doit être pourvue au moins d’une école primaire publique
Art 17. Dans les écoles publiques de toute ordre, l’enseignement est exclusivement confié à un personnel laïque.
Extrait de la loi Goblet de 1886
L’affaire Dreyfus, la République menacée ?
Doc 1. Une affaire qui divise la société
Lettre à M. Félix
Faure,
Président de la
Doc 2. Zola s’engage dans le camp dreyfusard
Lettre à M. Félix Faure,
Président de la République
Monsieur le Président,
Me permettez-vous, dans ma gratitude pour le bienveillant accueil que vous m’avez fait un jour, d’avoir le souci de votre juste
gloire et de vous dire que votre étoile, si heureuse jusqu’ici, est menacée de la plus honteuse, de la plus ineffaçable des
taches ?
Vous êtes sorti sain et sauf des basses calomnies, vous avez conquis les cœurs. Vous apparaissez rayonnant dans l’apothéose
de cette fête patriotique que l’alliance russe a été pour la France, et vous vous préparez à présider au solennel triomphe de
notre Exposition Universelle, qui couronnera notre grand siècle de travail, de vérité et de liberté. Mais quelle tache de boue
sur votre nom — j’allais dire sur votre règne — que cette abominable affaire Dreyfus ! Un conseil de guerre vient, par ordre,
d’oser acquitter un Esterhazy, soufflet suprême à toute vérité, à toute justice. Et c’est fini, la France a sur la joue cette
souillure, l’histoire écrira que c’est sous votre présidence qu’un tel crime social a pu être commis.
Puisqu’ils ont osé, j’oserai aussi, moi. La vérité, je la dirai, car j’ai promis de la dire, si la justice, régulièrement saisie, ne la
faisait pas, pleine et entière. Mon devoir est de parler, je ne veux pas être complice. Mes nuits seraient hantées par le spectre
de l’innocent qui expie là-bas, dans la plus affreuse des tortures, un crime qu’il n’a pas commis.
Alfred Dreyfus (1859 - 1935) : Juif français d'origine alsacienne, il est un officier de l'armée française victime d'une erreur judiciaire qui divise fortement la société française
MICROBIO
CONTEXTE :
1894 : Dreyfus
reconnu coupable
d’espionnage au
profit de l’Allemagne
1895 :
Condamnation,
déportation en
Guyane
1896 : Esterhazy, le
vrai coupable est
identifié
1898 : Zola publie
« J’accuse »
1899 : Dreyfus à
nouveau condamnée
mais gracié par le
Président
1906 : Réhabilitation,
il reçoit la Légion
d’Honneur
Le traitre ou la dégradation de Dreyfus, Petit Journal, 1895
Antisémitisme :
haine envers les Juifs
Antidreyfusard/dreyfusard : personne pour ou contre la condamnation de Dreyfus
Et c’est à vous, monsieur le Président, que je la crierai, cette vérité, de toute la force de ma révolte d’honnête homme. Pour
votre honneur, je suis convaincu que vous l’ignorez. Et à qui donc dénoncerai-je la tourbe malfaisante des vrais coupables, si
ce n’est à vous, le premier magistrat du pays ?
J’accuse le lieutenant-colonel du Paty de Clam d’avoir été l’ouvrier diabolique de l’erreur judiciaire, en inconscient, je veux le
croire, et d’avoir ensuite défendu son œuvre néfaste, depuis trois ans, par les machinations les plus saugrenues et les plus
coupables.
J’accuse le général Mercier de s’être rendu complice, tout au moins par faiblesse d’esprit, d’une des plus grandes iniquités
du siècle.
J’accuse le général Billot d’avoir eu entre les mains les preuves certaines de l’innocence de Dreyfus et de les avoir étouffées,
de s’être rendu coupable de ce crime de lèse-humanité et de lèse-justice, dans un but politique et pour sauver l’état-major
compromis.
J’accuse le général de Boisdeffre et le général Gonse de s’être rendus complices du même crime, l’un sans doute par passion
cléricale, l’autre peut-être par cet esprit de corps qui fait des bureaux de la guerre l’arche sainte, inattaquable.
J’accuse le général de Pellieux et le commandant Ravary d’avoir fait une enquête scélérate, j’entends par là une enquête de
la plus monstrueuse partialité, dont nous avons, dans le rapport du second, un impérissable monument de naïve audace.
J’accuse les trois experts en écritures, les sieurs Belhomme, Varinard et Couard, d’avoir fait des rapports mensongers et
frauduleux, à moins qu’un examen médical ne les déclare atteints d’une maladie de la vue et du jugement.
J’accuse les bureaux de la guerre d’avoir mené dans la presse, particulièrement dans L’Éclair et dans L’Écho de Paris, une
campagne abominable, pour égarer l’opinion et couvrir leur faute.
J’accuse enfin le premier conseil de guerre d’avoir violé le droit, en condamnant un accusé sur une pièce restée secrète, et
j’accuse le second conseil de guerre d’avoir couvert cette illégalité, par ordre, en commettant à son tour le crime juridique
d’acquitter sciemment un coupable.
En portant ces accusations, je n’ignore pas que je me mets sous le coup des articles 30 et 31 de la loi sur la presse du 29 juillet
1881, qui punit les délits de diffamation. Et c’est volontairement que je
m’expose.
L’AFFAIRE Dreyfus ( résumée, dates
importantes)
…. Et devient une crise de la république
Une affaire judiciaire…
… qui divise l’opinion….
De quoi est-il accusé ?
Qui est accusé ?
Doc 1 ….
Vocab…
Doc 2….