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CHAPITRE I GENERALITES ET MILIEU PHYSIQUE 12 CHAPITRE I GENERALITES ET MILIEU PHYSIQUE

CHAPITRE I GENERALITES ET MILIEU PHYSIQUE · 2015-10-10 · GENERALITES ET MILIEU PHYSIQUE ... distance sous le même nom pour se jeter dans l’Oued Mina à l’amont du barrage

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CHAPITRE I GENERALITES ET MILIEU PHYSIQUE

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CHAPITRE I

GENERALITES

ET

MILIEU PHYSIQUE

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

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Introduction

Le bassin versant de la Mina, objet de cette étude, présente toutes les caractéristiques naturelles

favorables à une érosion accentuée : un couvert végétal très faible, des reliefs dont la nature

lithologique est favorable à la dégradation (formations marneuses à la surface) et un climat de

type méditerranéen (semi aride) caractérisé par des pluies plus ou moins torrentielles et

irrégulières. Ces pluies engendrent en temps de concentrations courts des crues fortes, rapides et

chargées. Les conséquences ont des répercussions directes à l’amont, par des pertes de sols et des

ravinements intenses.

I- Cadre géographique général

La région étudiée s’étend sur le glacis septentrional du massif montagneux du Chellif. Elle est

située dans le Nord Algérien entre 0° 20’ et 1°10’ de longitude Nord et entre 35° 40’ et 34°40’ de

latitude et elle comprend l’oued Mina et ses affluents. Cette zone s’étend sur 102 km du Nord au

Sud et de 65 km d’Ouest en Est. Elle couvre ainsi une aire d’environ 6648 km2. Tandis-que le

bassin du Chellif (fig.1) dont dépend le bassin versant de l’Oued Mina occupe une superficie

totale de 44630km2. Il est situé entre 34°et 36°30’ de latitude Nord et 0° et 3°30’ de longitude Est

avec une forme de fer de hache d’axe Nord-Sud (J. Boulaine). Ce bassin à des caractéristiques

morphologiques très différentes de ceux des bassins versants des autres affluents du Chellif; c’est

d’une part qu’il s’est établi à l’extrémité occidentale du massif de l’Ouarsenis et en partie dans une

zone de plaines d’effondrement et d’autre part sa partie haute est constituée par le haut pays

oranais ou la meseta oranaise constituée par des formations tabulaires jurassiques. A l’aval se

situe la plaine de la Mina qui est bordée par les monts du Dahra au Nord et le massif de

l’Ouarsenis au Sud

Fig1 : Situation du bassin du chellif

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

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I.1 Situation géographique du bassin versant (fig.2)

Le bassin versant de l’oued Mina fait partie du grand bassin du Cheliff, il est limité au Nord par

les terrasses alluviales de la Mina et la Wilaya de Relizane, à l’Ouest par les monts de Béni

Chougrane, au Sud par les prolongements des Monts de Saida et enfin, à l’Est par le massif de

l’Ouarsenis (fig2).

Fig.2: Carte de situation de la région d’étude

L’Oued Mina draine à lui seul toute la partie Ouest de la région. Il se jette dans l’Oued Cheliff à

quelques kilomètres de l’embouchure. Son écoulement se fait globalement dans le sens Nord-

Ouest de la région. C’est l’Oued le plus long qui prend sa source au Djebel sidi Youssef à une

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

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altitude de 1339m. Il débute dans la région de Dez qui prend son nom avec un écoulement Est. Il

prend une autre direction vers le Nord sous l’appellation d’Oued El Abd et parcours une longue

distance sous le même nom pour se jeter dans l’Oued Mina à l’amont du barrage de sidi

Mohamed Benaouda (fig 3).

Fig.3: Carte de localisation des deux barrages Bakhadda et Sidi M’hamed Benaouda

I.2-HYDROGRAPHIE :

La disposition du réseau hydrographique (fig4) est liée en grande partie à l'évolution des

phénomènes structuraux qui ont affecté la région au cours des temps géologiques. Le chevelu

hydrographique suit pratiquement les accidents importants qui ont affecté les formations

carbonatées du Jurassique et qui se poursuit jusqu’à l’actuel.

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

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Fig.4 : Carte d’hydrographie de la région d’étude

1.2.1- ANALYSE DES COURS D’EAU

Evolution de l’oued Haddad

Appartenant à la chaîne de montagne de l’atlas tellien, l’Oued Haddad prend sa source sur le

flanc du Djebel Bazita à une altitude de 1200 m. La limite Sud et Sud Est du bassin versant passe

par des sommets élevés qui constituent les points culminants du bassin versant.

Le profil du lit de l’oued montre quelque point de légères ruptures de pentes correspondantes à

des seuils ou à des passages obligatoires dus à la présence des formations géologiques dures.

La superposition de la carte géologique avec celle du réseau hydrographique montre que pour

chacune des sections situées entre deux seuils topographiques, laisse apparaître que l’évolution

du cours d’eau principal et conditionné par la nature structurale de la roche en place et de la

compétence de l’oued par sa dynamique fluviale.

La pente la plus importante relevée sur le profil est la section comprise entre 800 et 1000 m.

Cette dénivelée de 200 m a pour pente de 28,6m/km.

La pente globale de l’oued est de 17,9m/km.

Evolution de l’oued El Abd :

Il prend naissance sur le massif du Djebel Sidi Youssef, dont le sommet atteint 1339 m

d’altitude. Il progresse de l’amont à l’aval sous un profil à pente régulière sans marque de

cassure. Le levé effectué sur la carte à l’échelle 1/500.000ème

ne nous renseigne pas sur les

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

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détails topographiques du parcours du cours d’eau, néanmoins, la forme en train de ses

méandres, plus ou moins grande, nous permet de dire que l’écoulement est conditionné par les

affleurements d’une structure géologique résistante.

Pour se frayer un passage, le cours d’eau s’est attaqué à la formation lithologique qui est plus

abordable sur le plan érodabilité plus que le substratum.

L’amont du bassin versant constitue la cuvette. La ramification dans cette partie est constituée en

bouquet où il est difficile de distinguer des versants types. Juste après la confluence de l’Oued

Allouch avec l’Oued El Abd, commence à se dessiner deux versants symétriques le long de

l’oued principal (Oued El Abd) qui traverse le jurassique moyen et le jurassique supérieur

(formation qui prédomine dans le bassin versant).

Le bassin versant est de forme allongé avec toutefois une particularité pour la partie amont, qui

est caractérisée par un réseau hydrographique très ramifié qui lui donne l’aspect d’une cuvette.

Elle constitue un grand réservoir accumulateur pour les précipitations.

La partie avale qui représente environ la moitié du bassin versant est caractérisée par deux

versants symétriques.

Ces deux caractéristiques influent relativement sur le ruissellement. Le profil de l’oued se

présente sans irrégularité hormis au niveau de la courbe d’altitude 700 m où on remarque une

légère cassure de pente. Cette section exprime deux tronçons de pente, le premier très court,

engendre une pente abrupte, se situe entre l’altitude 1200m et 1100m, ce qui donne une dénivelé

de 40m/km, donc une pente très forte. Le second est compris entre 110m à 700m, ce qui nous

donne une dénivelée de 7,8m/km. Ces deux tronçons représentent le profil de l’amont du bassin

avec une pente qui a pour valeur de dénivelée 9,4 m/km.

L’aval du bassin considéré à partir de l’altitude 700m jusqu’à l’exutoire présente quand à lui une

pente légèrement inférieure avec une dénivelée égal à 6,7m/km. La pente globale de l’oued el

Abd est de 7.9m/km.

Evolution de l’oued Taht

L’oued Taht prend naissance à proximité du carrefour des routes N°2 et N°9 de la Wilaya de

Tiaret. Il passe entre le lieu dit Taouzaout et le Djebel Aounet El Euch. Son sommet atteint

1240m d’altitude et il traverse la structure géologique du jurassique supérieur à l’amont et à

l’aval en passant par le quaternaire continental au centre.

L’évolution de l’oued, se fait sans grands heurts en traversant le quaternaire continental (formés

d’alluvions et terrasses d’après la carte géologique de l’Algérie, échelle 1/500000). La sinuosité

devient plus accentuée en abordant le seuil du jurassique supérieur qui fait front à l’aval du

bassin versant.

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

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Le passage des gorges que traverse l’oued Taht révèle à cet endroit, sur le profil en long de

l’oued, des cassures dues aux variations de pentes qui sont importantes aux tronçons compris

entre 500m et 600 m avec une dénivelée de 13,3m/km.

La section à très forte pente est comprise entre l’altitude 1000 et 1200 m qui donne une valeur de

pente de 100m/km. La section comprise entre 900 et 1000 m donne la valeur de 25m/km. D’une

manière générale, le profil en long de l’oued Taht est représenté par un tracé irrégulier.

On remarque que la pente faible est située dans le tronçon de l’oued qui traverse les terrasses et

les alluvions du quaternaire continental. Les pentes importantes se situent aux endroits où l’oued

traverse le jurassique supérieur à l’amont et à l’aval du bassin versant.

Le bassin versant de l’oued Taht à une forme allongée avec un écoulement Nord-Ouest,

identique à celui de l’oued El Abd. Son cours d’eau principal partage le bassin versant en deux

versants dissymétriques. Le versant de la rive droite présente des pentes plus ou moins

importantes alors que celui de la rive gauche est plus étendu. La pente globale de l’Oued est de

13,4m/km.

Evolution de l’oued Mina sans ses affluents

L’oued Mina prend sa source à une altitude qui dépasse1200 m, sur le haut plateau à l’Est de la

ville de Frenda par lequel passe-la route N°9 de la Wilaya. Il reçoit la confluence d’un oued juste

à l’amont du barrage BAKHADDA. Cet oued appelé Louhou est aussi important que l’oued

Mina mineur.

Ces deux oueds disposent chacun d’un bassin versant bien distinct différent l’un de l’autre avec

une limite commun. Ils se constituent en sous bassins qui alimentent le barrage Bakhadda.

La ramification, à l’amont de l’oued Mina, est plus importante et elle s’étale sur une grande

surface. Le sens de l’écoulement des thalwegs principaux se fait dans la direction Nord, puis

dans le sens Nord-Ouest pour aller se déverser dans le lac du barrage de Sidi Mohamed

Benaouda.

Le profil de l’oued présente une forme de marches d’escalier depuis sa source jusqu'à l’aval.

L’oued Mina traverse successivement une structure géologique caractérisée par le crétacé

supérieur et moyen, le jurassique supérieur, le miocène inférieur et enfin le quaternaire

continental. Sur le profil on peut observer les sections de fortes pentes.

La première se situe à l’amont du bassin versant entre l’altitude 1200 et 1240 m avec une

dénivelée égale à 40m/km. La seconde section entre 1100 et 1200 m, elle a pour dénivelée

15,4m/km. La troisième section se situe entre 700 et 900 m avec une valeur de dénivelée de

20m/km. La quatrième et dernière est située entre 300 et 500 m elle a une valeur de dénivelée de

10m/km.

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

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Les autres sections ont des pentes moins importantes non négligeable, les cassures constatées sur

le profil en long de l’oued Mina se traduisent, probablement, par des biefs sur le terrain et ils

peuvent jouer le rôle important dans le ruissellement, celui de relancer l’écoulement à chaque

fois que les eaux fluviales sont appelées à les franchir.

Le profil de l’oued Mina à la particularité de se présenter par une succession de formes concaves

et convexes avec, cependant, une pente peu importante et une dénivelée moyenne égale à

8,1m/km (fig.11)

I-2-2 Topographie

Découpage du bassin versant de la Mina et superficie :

Il y a cinq sous bassins de taille variable, drainés par l’oued Medroussa (Louhou), Taht, Haddad,

Abd et Oued Mina.

Le découpage, en sous bassin, est indispensable, dont la mesure où il nous donne des

informations spécifiques de chaque bassin versant. Ce découpage détermine les influences des

différents facteurs naturels sur le régime hydrologique.

Le bassin de l’oued Mina se compose de deux versants très différents. Le versant de la rive

gauche qui est plus étalé et drainé par un ensemble d’oueds de forme longitudinale qui se jettent

successivement dans l’oud Mina. Son exposition est orientée vers le Nord. Le versant de la rive

droite est étroit et abrupte orienté vers le Sud (fig6).

Fig.5 : Composition des versants de l’Oued Mina

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

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Les principaux affluents de l’oued Mina (fig. 7) proviennent du versant Nord, il s’agit des

oueds suivants :

- Oued Haddad

- Oued El Abd;

- Oued Taht;

- Oued Madroussa ( oued Louhou);

- Oued Mina

Fig.6: Carte de localisation des principaux Oueds

A- le bassin versant de l’oued Haddad

Parmi les bassins que comprend la zone d’étude il se trouve que le bassin de l’oued Haddad est

le plus petit en surface mais en revanche il est le plus ramassé. Il la caractéristique d’être un

bassin au temps de réponse rapide.

B- le bassin versant de l’oued El Abd

L’oued El Abd est le plus long, il peut être aussi l’oued principal du bassin versant du barrage de

Sidi Mohamed Benaouda.

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

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Il engendre un bassin versant de forme longitudinale, plus large à l’amont sur plus de la moitié

de la surface du bassin versant, ensuite il devient plus étroit jusqu’à l’exutoire.

Vu la grande surface qu’il draine, il est probablement intéressant de lui accorder un intérêt

particulier de point de vue potentialité hydrologique.

C- le bassin versant de l’oued Taht

La particularité pour ce bassin qui se trouve compressé entre les bassins de l’oued El Abd à

l’Ouest et l’oued Mina à l’Est est sa forme très longue et étroite, son cours principal traverse une

plaine d’alluvions et terrasses.

D- le bassin versant de l’oued Mina

Du point de vue surface c’est le deuxième bassin important après celui de l’oued El Abd. Deux

barrages ont été installés sur l’oued Mina. L’un a l’amont de l’oued (Barrage Bekhadda) et

l’autre à l’aval de l’Oued (Sidi Mohamed Benaouda). Le barrage Bakhadda draine des surfaces

qui présentent des potentialités hydriques très importantes conduisant les différentes études à la

faisabilité de ce barrage. Il constitue, cependant, un frein au ruissellement vers l’aval. Le bassin

intermédiaire entre les deux barrages, reçoit d’importantes ressources ce qui explique l’existence

du barrage de Sidi Mohamed Benaouda à l’aval.

La présence des deux barrages en cascade sur le même oued démontre la richesse des ressources

hydriques dans cette région.

I-2-2 HYDROMORPHOMETRIE DES SOUS BASSINS DE LA MINA

Les différents paramètres du bassin (forme, altitude, pente, relief, etc…) interviennent, et

souvent de façon combinée, dans les modalités d’écoulement. Ils permettent de quantifier les

facteurs caractéristiques du milieu physique et de savoir comment peuvent agir sur la variation

du régime hydrologique.

I-2-2-1Caractéristique de forme du bassin versant de la Mina

Indice de compacité

La forme d’un bassin versant à une influence certaine sur l’écoulement, elle détermine dans une

certaine mesure, l’allure de l’hydrogramme (Roche M, 1963).

Kc ou S

PIc

28.0 Avec :

A : superficie du bassin versant en (km²).

P : Périmètre du bassin versant en (km).

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

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Bassin versant

Haddad

El Abd

Taht

Mina

Sidi Mhamed BenAouda

Surface du BV (km2) 595 2620 855 2195 6225

Périmètre (km) 105 265 153 275 363

KC 1,21 1,45 1,46 1,64 1,28

Tableau N°1 : récapitulatif des coefficients de gravellius

I-2-2-2 Relief du bassin versant de la Mina (Fig.7 et 8)

C’est un facteur très important pour la détermination du comportement hydrologique du bassin à

savoir l’aptitude au ruissellement des terrains, l’infiltration et l’évapotranspiration.

L’importance de son étude est caractérisée par la répartition altimétrique et la courbe

hypsométrique (fig.10).

Elle réside au niveau du régime d’écoulement des eaux, car le relief peut modifier la répartition

entre le ruissellement et l’infiltration. En général, notre bassin est caractérisé par :

- des altitudes faibles au Nord ;

- des altitudes moyennes à l’Est et l’Ouest ;

- des altitudes fortes au Sud ;

- des altitudes moyennes et fortes au centre.

Fig.7 : Carte des reliefs

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

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Fig.8 Carte de la répartition des altitudes du bassin versant de la Mina

I-2-2-3 Les pentes :

I.2.3 Indice de pente global :

Il caractérise l’influence de la pente sur le régime hydrologique du bassin, il permet de

comparer les bassins versants entre eux, du point de vue relief et de les classés.

Ig= D/l

BASSIN VERSANT Haddad El Abd

Taht Mina

SMBA

Dénivelée D (m) 660 660 660 870 810

Longueur du rectangle équivalent

(km)

35,95 108,3 62,9 119,1 135,2

Indice de pente global (%) 1,84 0,61 1,05 0,73 0,60

Dénivelée spécifique (m) 449 312 307 342 473

Classification du relief Fort Fort Fort Fort Fort

Tableau N°2 : classification d’ORSTOM

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

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D’après la classification d’ORSTOM, on peut dire que le bassin versant de l’Oued Mina

présente un relief fort car Ig est supérieur à 0.5 (fig.9).

Fig.9: Carte des pentes et relief

Tableau n°3: Caractéristiques physiques des bassins versants de la Mina et de ses principaux affluents

BASSIN VERSANT Haddad El Abd

Taht Mina

SMBA

CARACTERISTIQUE

Surface du BV (km2) 595 2620 855 2195 6225

Périmètre (km) 105 265 153 275 363

KC 1,21 1,45 1,46 1,64 1,28

Longueur du rectangle équivalent principal (km) 35,95 108,3 62,9 119,1 135,2

Longueur du thalweg principal (km) 45 120 67.5 130 145

Indice de pente global (%) 1,84 0,61 1,05 0,73 0,60

Altitude moyenne (m) 665 1000 930 930 945

Altitude minimale(m) 195 250 295 190 190

Altitude maximale (m) 1201 1339 1240 1240 1339

Altitude médiane (m) 645 1070 985 1050 1010

Dénivelée D (m) 660 660 660 870 810

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

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Dénivelée spécifique (m) 449 312 307 342 473

Altitude (H5%) 1050 1260 1190 1220 1250

Altitude (H95%) 390 600 530 350 440

1-3 HYPSOMETRIE

L’étude hypsométrique a été réalisée sur une carte topographique au 1/50000èmè. Les courbes

isovaleurs choisies, sont les courbes maîtresses. Le nombre de courbes contenues dans chaque

sous bassins vari en fonction de son étendue et son relief. On retrouve 5, 6 et 7 courbes de

niveaux régulièrement espacées les unes des autres, ce qui nous donne autant de points pour

construire les courbes hypsométriques des sous bassins versants de la Mina.

Pour mieux apprécier les variations des pentes hypsométriques, pour l’ensemble des sous bassins

versants, nous avons figuré sur le graphe 1 les différentes courbes, afin de les comparer entre

elles et avoir une idée sur la pente du bassin versant de l’oued Mina.

Il ressort deux groupes :

Groupe 1 : bassin compacte, il comprend le bassin versant de l’oued HADDAD

Groupe 2 : bassin allongé, il comprend le bassin versant de l’oued El Abd, le bassin versant de

l’oued Taht et le bassin versant de l’oued Mina.

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

0 20 40 60 80 100 120

Alt Haddad

Alt Abd

SMBA

Alt TAHT

Alt Mina

Graphe n°1 montrant la courbe hypsométrique de la région d’étude

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

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Tableau N°4 : Répartitions hypsométriques des principaux bassins versants de la Mina

et de ses principaux affluents

BASSIN VERSANT Haddad El Abd

Taht Mina

SMBA

REPARTITIONS

Altitude à l’exutoire (m) 195 250 295 190 190

% des Surface classe moyenne<200m 100 / / 100 100

% des Surface classe moyenne<300m 99,6 100 100 98,8 99,5

% des Surface classe moyenne400m 94,1 99,2 98,8 93,1 96,5

% des Surface classe moyenne 600m 57,6 94,8 92,4 82,1 86,5

% des Surface classe moyenne 850m 21,4 76,4 72,2 66,7 67,2

% des Surface classe moyenne> 1100m 1,7 36,3 19,9 36,5 30,8

% des Surface classe moyenne>1200m / 1,1 / 1,8 1,8

Altitude maximale (m) 1201 1339 1240 1240 1339

En interprétant les courbes et les résultats obtenus. Nous pensons que l’accroissement de la

pente générale du bassin peut correspondre à un fort ruissellement et transport solide

traduisant ainsi une érosion importante.

Fig 10: CARTE DES PENTES

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

27

Classement des bassins selon leurs formes

Dans le groupe 1 :

Bassin compacte : les résultats, récapitulatifs dans le tableau de la répartition hypsométrique, du

bassin versant de l’oued HADDAD, nous donne une courbe hypsométrique nettement différente

des autres courbes.

Elles présentent trois variations de rupture de pente de l’amont vers l’aval.

1- La première s’étale sur 22% de la surface totale (pente assez forte) entre 850 et

1200 m.

2- La seconde prend 73% de la surface. Toutefois elle n’est pas rectiligne on remarque

une petite cassure presque à son milieu (pente moyenne) entre 400 et 850 m.

3- La troisième et dernière progresse avec seulement 5% (pente forte) entre 195 et

400m.

Dans le groupe 2 :

Bassin allongé : les courbes hypsométriques des bassins versants classées dans ce groupe ont une

forme presque identique dans l’ensemble.

a) courbe hypsométrique du bassin versant de l’oued Mina :

Elle progresse de l’amont vers l’aval avec 04 ruptures de pente plus ou moins importantes,

classées comme suit :

La première est de 02% qui prennent naissance à partir de l’altitude maximale à 1240 m (pente

forte).

La seconde est de 35% de la surface totale du bassin versant (pente faible).

La troisième est de 30% de la surface totale du bassin versant (pente moyenne).

La quatrième est de 27% de la surface totale du bassin versant (pente forte).

La cinquième est de 6% de la surface totale du bassin versant (pente très forte).

Ce bassin est caractérisé par 65%, de la surface, par une pente assez faible. Les 35% restants

sont compris dans une pente forte.

b) courbe hypsométrique du bassin versant de l’oued TAHT :

Sa courbe régulière, dévale sur 72% de la surface totale du bassin versant, comprise entre

l’altitude 850 et 1200 m (altitude maximale du sous bassin est de 1240m). Il existe une légère

cassure qui n’est pas très apparente sur la courbe, entre 1100 -1200 m. On considère donc que le

premier palier représente une pente moyenne (altitude comprise entre 850 et 1200 m). Le second

palier est égal à 20% de la surface totale du bassin versant (pente forte). Le troisième palier est

égal à 8% de la surface totale du bassin versant (pente très forte). La caractéristique

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

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prédominante de la courbe est égale à 72% de la surface totale du bassin versant, constituée par

la pente moyenne, le reste englobe la pente forte.

c) courbe hypsométrique du bassin versant de l’oued el Abd :

Sur la courbe on peut observer l’évolution d’une pente faible sur 35% de la surface totale du

BV. Ensuite elle tend vers la pente forte à très forte sur 65% restants de la surface du BV.

d) courbe hypsométrique du bassin versant de Sidi Mohamed Benaouda oued el Abtal:

Cette courbe reflète dans l’ensemble, la forme et la tendance des courbes des sous bassins des

oueds El Abd, Et Taht et Mina. Par contre, elle est très différente de celle de l’oued Haddad. Ce

qui confirme le classement établi pour les sous bassins. On peut dire que le sous bassin de l’oued

Haddad est différent de par sa forme (compact) des autres (allongés). Son indice de compacité

est de 1.21.

Ce genre de bassin caractérisé par des ruissellements rapides dus au temps de réponse court. Il

peut engendrer des hydrogrammes de crue en pointe avec un temps de base relativement court.

L’étude des formes des bassins versants de l’oued Mina à sidi Mohamed Benaouda et ses

affluents, nous montre que les sous bassins des oueds el Abd, Taht et Mina ont tendance à

s’allonger de l’amont vers l’aval qui se traduit par la croissance des indices de compacité, qui

sont respectivement de 1.45, 1.46 et1.64.

La forme allongée n’est pas à négliger sur l’influence de temps de réponse du bassin qui se

traduit directement sur l’allure de l’hydrogramme de crues avec en général un temps de base

allongé.

Pour revenir au classement des bassins selon leur forme :

Groupe 1 (bassin compacte).

Les résultats récapitulés dans le tableau de répartition hypsométrique du bassin versant de l’oued

Haddad, nous donne une courbe hypsométrique nettement différente des autres courbes. Elle

présente trois variations de rupture de pente de l’amont vers l’aval.

La première s’étale sur 22% de la surface totale (pente assez forte) entre 850 et 1200m, la

seconde prend 73% de la surface totale. Toutefois elle n’est pas rectiligne. On remarque une

petite cassure presque à son milieu (pente moyenne) entre 400 et 859 m. La troisième est la

dernière progresse avec seulement 5% (pente forte) entre 195 et 400 m.

Groupe 2 (bassin allongé)

Les courbes hypsométriques des bassins versants classés dans ce groupe ont une forme presque

identique dans l’ensemble.

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

29

I-4 PROFILS EN LONG.

I-4-1 PROFILS EN LONG DE L’OUED MINA ET SES AFFLUENTS ( fig.12)

Les profils en long de l’oued Mina et ses affluents ont été levés sur carte topographique à

l’échelle 1/50000èmè en mesurant toutes les sinuosités du trajet suivi par les oueds, depuis leurs

sources aux exutoires, en relevant ( en km ) la distance parcourue conjointement avec les

altitudes des courbes de niveaux recoupées par les oueds.

Les accroissements de pentes sont visibles sur des profils en long représentés par une forme

convexe et les diminutions représentées par une forme concave.

Afin d’étudier l’évolution des pentes des profils, nous avons découpé le tracé en tranche de pente

représentant une homogénéité puis nous avons calculé pour ces sections les différentes pentes de

l’oued.

PROFIL EN LONG D’OUED MINA

Profil en long de l’oued HADDAD

Profil en long de l’oued EL ABD

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

30

Profil en long de l’oued TAHT

Fig 11 : PROFIL EN LONG DES OUEDS

1-5 RECTANGLES EQUIVALENTS (fig.12)

L’étude des courbes hypsométriques et les rectangles équivalents, des sous bassins de l’oued

Mina, nous a permis de dresser le tableau de variation de pente des rectangles équivalents pour

les sous bassins de la zone d’étude.

Les pentes considérées ont pour limites les H5% et H 95% de la courbe pour chaque bassin,

toutes les altitudes supérieures au point H5% et les altitudes inférieures au point H95% sur

chaque courbe, ne sont pas prises en considération dans les calculs.

Les pentes du rectangle équivalent est le rapport de la dénivelée par la distance qui sépare leurs

courbes de niveaux respectives sur le rectangle équivalent.

La pente suit fidèlement les variations de la courbe hypsométrique et permet de les chiffrer.

Le rectangle de l’oued Haddad présente à partir de l’altitude 600m à 400m a une pente moyenne

qui apparaît nettement aussi sur la courbe hypsométrique du même bassin.

Par contre, pour tous les autres bassins la pente forte se situe au même point de repère sur les

rectangles équivalents et sur les courbes hypsométriques.

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

0 10 20 30 40 50 LONGUEUR EN KM

AL

TIT

UD

E E

N M

Fig.11 PROFIL EN LONG DES OUED

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

31

Rectangle équivalent du bassin versant de l’oued Haddad

L= 35,95km

Rectangle équivalent du bassin versant de l’oued el Abd

Rectangle équivalent du bassin versant de l’oued TAHT

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

32

Rectangle équivalent du bassin versant de l’Oued Mina sans ses affluents

Rectangle équivalent du bassin versant de l’Oued Mina à oued el Abtal (sidi mohamed

Benaouda)

Fig.12 : Rectangle équivalent du bassin versant de la Mina

Tableau n°5: VARIATION DE LA PENTE DES RECTANGLES EQUIVALENTSDES SOUS BASSINS VERSANTS DE L’OUED MINA Sous bassins/variations des

pentes

Haddad Abd That mina sans ses

affluents

mina avec ses

affluents

H5% en m 1050 1260 1190 1220 1250

1ère

partie altitude en m 1050 à 600 1260 à 850 1190 à 850 1220 à 1150 1250 à 850

Pente du rectangle équivalent 23,7m/km 5,3m/km 16,2m/km 1,8m/km 4,8m/km

2ème

partie altitude en m 600 à 390 850 à 600 850 à 600 1150 à 850 850 à 600

Pente du rectangle équivalent 16,2m/km 12,2m/km 39,7m/km 8,4m/km 9,3m/km

3ème

partie altitude en m ----- ----- 600à 530 850 à 600 600 à 450

Pente du rectangle équivalent ----- ----- 36,8m/km 14m/km 14,8m/km

4ème

partie altitude en m ----- ----- ----- 600à 400 -----

Pente du rectangle équivalent ----- ----- ----- 14,8m/km -----

5ème

partie altitude en m ----- ----- ----- 400à 350 -----

Pente du rectangle équivalent ----- ----- ----- 20,8m/km -----

H95%en m 390 600 530 350 440

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

33

I-6 RESEAU HYDROGRAPHYQUE :

I-6-1 DENSITE DE DRAINAGE (fig14) :

Elle nous informe sur l’importance du mode de drainage du bassin et son aptitude au

ruissellement superficiel.

Elle est définie par : Dd = Σ L / A

Où,

Dd : densité de drainage en km/km²

L : longueur cumulée de tous les thalwegs du bassin en km.

A : aire du bassin en km2

Fig.13: Carte de la hiérarchisation du réseau hydrographique (densité de drainage)

Tableau n°6 : Récapitulatif des paramètres morphométrique du bassin versant

BASSIN VERSANT Haddad El Abd

Taht Mina

OUED

EL BTAL CARACTERISTIQUE

Surface du BV (km2) 595 2620 855 2195 6225

Périmètre (km) 105 265 153 275 363

KC 1,21 1,45 1,46 1,64 1,28

Longueur du rectangle équivalent principal (km) 35,95 108,3 62,9 119,1 135,2

Longueur du thalweg principal (km) 45 120 67.5 130 145

Indice de pente global (%) 1,84 0,61 1,05 0,73 0,60

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

34

Climatologie

I- Introduction

Quelle que soit la région intéressée, le climat est un phénomène complexe, son influence sur le

rendement des cultures et la réussite d’un aménagement de l’environnement n’est plus à démontrer.

Pour cela, nous serons donc amenés à préciser les conditions climatiques qui règnent sur notre région.

Les paramètres climatiques, en particulier, les précipitations et les températures sont les deux facteurs

indispensables pour la réalisation de cette étude. Ces facteurs jouent un rôle très important dans le

remplissage des aquifères et les cours d’eau.

Et enfin, pour exploiter au mieux ces paramètres, nous terminons cette partie avec un essai de bilan

hydrologique afin de quantifier, par différentes méthodes, la part des précipitations échappées à

l’évapotranspiration.

2 Pluviométrie :

2.1 Etude des précipitations :

Les conditions climatiques plus que d’autres facteurs qui régissent l’écoulement, jouent un rôle

déterminant dans le régime d’un cours d’eau parmi elles, les précipitations sont des facteurs très

importants pour l’élaboration d’un bilan hydrologique.

Dans son étude sur le climat de l'Algérie ; " P. Seltzer " a montré que la répartition des pluies obéit

aux trois lois suivantes :

- La hauteur de pluie augmente avec l'altitude, mais elle est plus élevée sur les versants

exposés aux vents humides que sur les autres.

- Elle augmente de l'Ouest à l'Est : la cause doit être dans le régime des vents et la forme

même de la méditerranée.

- Elle diminue au fur et à mesure qu'on s'éloigne du littoral.

L'étude récente de Chaumont et Paquin a montré que les isohyètes se resserrent autour des massifs

alors que dans la plaine, elles se relâchent.

Altitude moyenne (m) 665 1000 930 930 945

Altitude minimale(m) 195 250 295 190 190

Altitude maximale (m) 1201 1339 1240 1240 1339

Altitude médiane (m) 645 1070 985 1050 1010

Dénivelée D (m) 660 660 660 870 810

Dénivelée spécifique (m) 449 312 307 342 473

Densité de drainage (km/km2) 0.53 0.45 0.46 0.4 0.96

Coefficient de torrentialité 0.053 0.05 0.037 0.04 0.081

Temps de concentration (heures) 09.51 17.48 10.82 17.57 23.56

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

35

280 300 320 340 360 380 400

160

180

200

220

240

260

280

300

Bekhadda

Hachem

Takhmaret

FrendaAin Hadid

Ain Amara

Mahoudia

Sidi Ali Djillali

Sidi Youcef

Sidi Bakhti

RosfaTircine Ain Karmes

Louhou

Relizane

Oued Djemaa

Carte pluviométrique du Bassin de l'Oued Mina

Légende :

Stations pluviométriques

300 Courbes d'isovaleurs

Limites du Bassin

0 km 20 km 40 km 60 kmN

S.BOUABDELLI; 2014

2.2Stations de mesures

Le réseau pluviométrique du bassin de la Mina comporte vingt et un (21) stations, seules seize

stations sont prises en considérations. Les stations d’Ain Hadid, Oued Abtal et Sidi Aek Djillali

disposent des relevés les plus long et plus complets. Les précipitations dans la région sont dies à des

perturbations généralement de Nord et Nord-Ouest (Meddi,1992 inGomer,1994). Les averses

pluvieuses dépendent de l’altitude, de la latitude et de l’exposition (Gomer, 1994).

Les caractéristiques sont mentionnées sur le tableau n°7:

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

36

S/BASSINS STATIONS CODE ALTITUDE X LAMB Y LAMB

HADDAD SIDI AEK DJILLALI 013401 225 309 244.50

EL ABD TAKHMARET

SIDI YOUCEF

AIN KERMES

ROSFA

013301

013204

013201

013202

655

1100

1162

960

316.40

305.60

354.55

330.60

203.10

169.10

179.85

179.90

TAHT KEF MAHBOULA

FRENDA

AIN EL HADID

MAHOUDIA

013001

013002

013004

013005

475

990

829

670

331.60

348.60

334.50

333.00

224.25

197.00

197.00

212.85

O MINA BEKHEDDA

LOUHOU

SIDI BAKHTI

012906

012915

013103

610

1040

/

349.25

363.90

228.80

209.12

280 300 320 340 360 380 400

160

180

200

220

240

260

280

300

Bekhadda

Hachem

Takhmaret

FrendaAin Hadid

Ain Amara

Mahoudia

Sidi Ali Djillali

Sidi Youcef

Sidi Bakhti

RosfaTircine Ain Karmes

Louhou

Relizane

Oued Djemaa

Carte des stations pluviométriques du Bassin de l'Oued Mina

Légende :

Stations pluviométriques

300 Courbes d'isovaleurs

Limites du Bassin

0 km 20 km 40 km 60 kmN

S.BOUABDELLI; 2014 Fig.14: CARTE DE LOCALISATION DES STATIONS PLUVIOMETRIQUES

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

37

2.2.2Précipitations moyennes mensuelles:

Dans son étude sur le climat de l'Algérie ; " P. Seltzer " a montré que la répartition des pluies obéit

aux trois lois suivantes :

- La hauteur de pluie augmente avec l'altitude, mais elle est plus élevée sur les versants exposés aux

vents humides que sur les autres.

- Elle augmente de l'Ouest à l'Est : la cause doit être dans le régime des vents et la forme même de

la méditerranée.

- Elle diminue au fur et à mesure qu'on s'éloigne du littoral.

- L'étude récente de Chaumont et Paquin a montré que les isohyètes se resserrent autour des massifs

alors que dans la plaine, elles se relâchent.

Le tableau 08: Les variations des précipitations mensuelles Station de Metameur (1968-2010):

Le module pluviométrique moyen est de 357.80mm.

Les mois les plus pluvieux sont : janvier, février.

Fig.15 : Répartition mensuelles des précipitations de la station de Metameur Ain HADID (1968-

2010).

Mois S O N D J F M A M J J A Année

P (mm) 20,98 33,91 34,25 35,14 42,19 43,16 36,12 39,10 33,68 12,93 8,05 18,29 357.8

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

38

2.3 Etude des températures

Les températures constituent un élément fondamental du climat. Elles sont liées à la radiation

solaire. La connaissance de leurs variations est importante ; puisqu’elles conditionnent les

phénomènes d’évaporation de la région considérée.

Aussi , elle constitue avec les précipitations un paramètre majeur qui permet de définir le

climat d'une région. C'est aussi l'un des termes essentiels dans la définition du déficit

d'écoulement.

Pour notre cas, les observations dont nous avons pu disposées sont celles de la station du

barrage Sidi Mhamed Benaouda (pour les autres stations, les données sont soit incomplètes ou

inexistantes) avec une période complète allant de 1960 à 2010. Cette étude est basée sur la période

allant de 1989 à 2010, soit 22 ans.

Le tableau n°9 les températures mensuelles des minimas, des maximas, et la moyenne :

Mois S O N D J F M A M JU JL AT année

Minimum 17,7 13.9 9.3 6.2 5.2 6,4 7,5 9,7 13,2 17,4 20,4 20,9 12.31

moyenne 24,4 19,7 14,7 11,15 10,25 11,7 13,3 15,6 19,35 24,05 27,7 28.15 18.34

Maximum 31,1 25,5 20,1 16,1 15,3 17,1 19,2 21,5 25,5 30,7 35 35,4 24.37

D'une manière générale le minimum apparaît en Janvier 5.2C° alors que le maximum apparaît en

Août 35.4C°.

0

5

10

15

20

25

30

35

40

SEP OCT NOV DEC JAN FEV MRS AVL MAI JUN JUL AUTTemps (mois)

Tem

pera

ture

s(°

C)

Minimum

moyenne

Maximum

Fig.16: Répartition mensuelles des températures de la Station de Metameur (1989-2008).

Le tracé des courbes des variations des températures (fig. 16) montre deux pôles extrêmes :

un pôle froid correspondant aux mois des Décembre, Janvier et Février et un pôle chaud

correspondant aux mois des Juillet, Août et Septembre .

Ces courbes des températures mensuelles moyennes montrent une croissance régulière des

températures de Janvier à Août, suivie d'une décroissance jusqu'à Décembre.

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

39

Le minimum et le maximum absolus se situent respectivement aux mois de Janvier 5.2C° et

Août 35.4C°.

La température moyenne annuelle est de : 18.34 C°.

Etude atmosphérique de la région

Dans le contexte actuel de réchauffement climatique planétaire, les fortes chaleurs représentent

des calamités de plus en plus redoutées, en particulier dans le pourtour méditerranéen, menacé

d’une augmentation des températures estimée à plus de 2°C d’ici la fin de ce siècle (IPCC,

2007).

En particulier, les bordures du bassin Méditerranéen, par leur position en latitude et leur

proximité des grands déserts du globe, celui de l’Arabie et de l’Afrique du Nord, semblent les

plus exposées au risque des chaleurs caniculaires.

Il va sans dire qu’un tel réchauffement risque d’aggraver la situation dans des régions déjà

vulnérables, souffrant à la fois d’un climat chaud et d’une rareté des ressources hydriques. Le

moindre réchauffement supplémentaire ne pourrait donc survenir sans avoir des conséquences

additionnelles.

La circulation atmosphérique générale

La carte ci-dessus représente une modélisation de la circulation générale atmosphérique en

surface pour les mois d'hiver.

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

40

Elle montre une répartition des vents en six systèmes : les alizés du Nord-est et du Sud-est, les

vents de secteur Ouest des latitudes moyennes et les vents de secteur Est des régions polaires.

Ces systèmes sont séparés par la zone de convergence intertropicale (convergence des basses

pressions équatoriales ou Z.C.I.T) et par les deux zones de convergence extratropicales

correspondant aux basses pressions voisines de la latitude 60° dans chaque hémisphère.

Le mécanisme principal des mouvements atmosphériques est le soleil. Celui-ci réchauffe la

surface de la Terre, qui réchauffe à son tour l'air ambiant. Des mouvements ascendants se créent,

mais en s'élevant, l'air se refroidit, environ 1°C tous les 100 m dans la troposphère, couche de

l'atmosphère où se déroule la quasi-totalité des phénomènes météorologiques. L'air redescend

alors vers le sol. Cette circulation constitue un courant de convection, classique dans tous les

fluides que l'on chauffe (une casserole d'eau par exemple). De telles boucles de circulation porte

le nom de cellule. Les différentes cellules sont disposées en bandes selon les latitudes : c'est une

organisation zonale.

Le modèle de circulation générale proposé comporte six cellules de convection : deux cellules

équatoriales dans le sens direct dites cellules de Hadley, deux cellules à circulation inverse des

précédentes dites cellules de Ferrel et deux cellules polaires à nouveau à circulation directe.

La circulation générale atmosphérique ainsi définie, assure 70% à 80% du transfert de l'énergie

entre les régions à bilan radiatif positif et celles à bilan radiatif négatif. Elle joue un rôle

considérable dans le cycle de l'eau, assurant le transport d'énormes quantités de vapeur d'eau. Le

déplacement des masses d'air conditionne le climat des diverses régions de la planète.

LES MOUVEMENTS DE L’ATMOSPHERE

Les variations saisonnières de la circulation atmosphérique générale. La circulation

atmosphérique générale subit des variations saisonnières, conséquence de la position de la Terre

par rapport au Soleil.

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

41

En juin-juillet-août, du fait de l'inclinaison de la Terre dans l'hémisphère nord, la zone qui reçoit

le plus de chaleur de la part du soleil se trouve au voisinage de 10° de latitude nord. C'est donc

l'hémisphère sud qui est le plus déficitaire en énergie. La cellule de Hadley Sud y est alors la plus

intense.

En conséquence, la ZCIT se déplace vers le Nord. Elle apporte la pluie dans les zones

sahéliennes (sud du Sahara), tandis que les précipitations des latitudes tempérées se déplacent

vers le nord.

En décembre-janvier-février, c'est dans l'hémisphère nord que la cellule de Hadley est la plus

importante. Le voile de cirrus sur l'Afrique du Nord atteint parfois l'Egypte. Le déplacement de

la ZCIT se fait vers le Sud. La saison sèche commence au Sahel et la pluie tombe dans le nord,

tandis que les précipitations liées au front polaire sont responsables de la saison humide au nord

du Sahara.

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

42

Fréquence annuelle L’analyse de la fréquence moyenne annuelle des fortes chaleurs dans les différentes stations

étudiées met en évidence une opposition nette en raison de sa proximité du

Sud et de l’absence d’écran orographique, il est normal que le rivage soit beaucoup plus exposé

aux flux d’air chaud d’origine saharienne, abordant plus fréquemment les effectifs absolus de

jours fortement chauds qui accusent une variabilité interannuelle importante.

Fréquence mensuelle des fortes chaleurs

La fréquence moyenne annuelle des fortes chaleurs dissimule un régime thermique saisonnier

typiquement méditerranéen. D’après la répartition de la fréquence moyenne mensuelle des fortes

chaleurs, on peut déduire que :

- Les jours de forte chaleur se répartissent sur l’ensemble de la saison chaude au sens large.

- Le maximum se situe en juillet et surtout en août sur le bassin versant de la Mina.

Fig N° 17 : La carte du geopotentiel la région

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

43

Régime climatiques

Les méthodes pour étudier le climat d’une région sont nombreuses. Dans notre cas, nous avons

jugé utile d’envisager trois méthodes :

1- Bagnouls et Gaussen puis Euverte ont proposé d’établir des courbes ou diagramme à

partir des valeurs de précipitations et de températures qui permettent de visualiser les périodes

sèches et celle où l’apport d’eau est plus important. Ces méthodes sont intéressantes en climat

méditerranéen.

2- Un certain nombre d’auteurs ont établi des indices qui permettent de définir le climat

régnant sur une région, nous retiendrons en particulier ceux qui se rapportent au climat

méditerranéen.

3- Il existe également des indices permettant de visualiser l’influence maritime dans un

secteur. Nous utiliserons ici l’indice de Kerner qui est bien significatif en Algérie.

3.1 Représentation graphique

3.1.1 Méthode Pluviothermique (Méthodes de Bagnouls et Gaussen)

Fig.18: graphe pluviothermique

3.1.2 Méthode Ombrothermique (Méthodes d’Euverte)

Euverte admet une progression linéaire pour l’échelle des températures et une progression

logarithmique pour les précipitations. Lorsque la courbe des températures et celle des

précipitations sont superposées, les besoins en eau sont couverts. Lorsque la courbe des

températures passent au dessus de celle des précipitations, on assiste à une période déficitaire et

lorsqu’elle passe au dessous de celle des précipitations, on assiste à une période excédentaire.

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

44

Pour la station de Metameur, la courbe de température passe au dessus de celle des précipitations

entre la fin du mois de Mai et la fin du mois de septembre.

Fig 19 : graphe ombrothermique

3.1.3. Occurrence de chaleur du bassin versant de la Mina

FigN°20: Occurrences des chaleurs extrêmes du bassin versant de la Mina

3.2 Indices climatiques

Les indices climatiques permettent une meilleure connaissance du type de climat qui règne dans la

région.

Indice d'aridité de De Martonne :

- Indice d'aridité annuelle :

Si "P" représente la moyenne des précipitations annuelles pour la période (1968-2010) et "T" la

température moyenne pour cette même période, on :

I = P / T + 10.

I : l'indice d'aridité annuel.

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

45

P = 357.80mm.

T = 1834 °C.

I = 12.62

" I " étant compris entre 10 et 20, on est alors, en milieu semi-aride, caractérisé par des écoulements

temporaires et une couverture herbacée.

- Indice d'aridité mensuelle :

Pour préciser les conditions de la semi-aride estivale au cours de l'année, les élèves de De

Martonne devaient proposer l'utilisation d'un indice d'aridité mensuel établi à partir de la

relation suivante : I = 12 * P / T + 10.

P : les précipitations du mois considéré multipliées par 12 pour rendre cet indice comparable à

l'indice annuel.

T : température moyenne mensuelle en °C.

Le calcul des indices d'aridité mensuels de De Martonne montre :

- un régime plus humide où les petites rivières sont permanentes et abondantes.

- un régime semi-aride avec des écoulements temporaires et végétation.

- un régime d'hyperaride.

Tableau n°10 Les valeurs de i calculées à la station de Metameur:

Mois

S O N D J F M A M J J A

P (mm) 20,98 33,91 34,25 35,14 42,19 43,16 36,12 39,1 33,68 12,93 8,05 18,29

T 24,4 19,7 14,7 11,15 10,25 11,7 13,3 15,6 14,3 24,08 27,7 28.1

I 7,32 13,7 16,64 19,93 25 23,86 18,6 18,32 16,63 4,55 2,56 5,76

- Variations saisonnières du climat :

D'après De Martonne et suivant le tableau, on constate une variation saisonnière importante du

climat qui caractérise généralement le climat méditerranéen.

Quatre périodes peuvent être distinguées :

I < 5 : en Juin, Juillet pour cette période le régime est hyperaride marqué par l'aréisme.

5 < I < 10 : en Aout et Septembre la station est caractérisée par un régime désertique à

écoulements temporaires.

10 < I < 20 : en Mars, Avril, Mai, Octobre, Novembre et Décembre: il s’agit donc d’un régime

semi-aride à écoulements temporaires, les formations herbacées peuvent exister.

I > 20 : en Janvier, Février, pour cette période il s'agit d'une zone tempérée à drainage extérieur et

où l'irrigation est non indispensable.

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

46

Le climagramme d'Emberger :

Pour préciser le type climatique qui caractérise la région, Louis Emberger s'est basé sur les limites

des aires occupées par les différentes associations végétales.

Il propose d'utiliser la relation suivante : Qz = 2000 P / M2 –m

2

P : les précipitations annuelles moyennes en mm.

M : la température des maxima du mois le plus chaud en °K.

m : la température des minima du mois le plus froid en °K.

Le calcul des indices d'Emberger pour notre station :

P = 357.80mm.

M = 35.4°C= 308.55K°.

m = 5.2°C =278.35K°.

Qz = 40.37

L'examen des résultats (climagramme de L. Emberger) montre que le climat de la région étudiée est

caractérisé par un climat semi aride à Hiver tempéré

Interprétation :

Les indices climatiques calculés, ainsi que la visualisation des périodes de sécheresse et de

réalimentation pluviale, nous ont permet de définir que notre secteur présente un climat semi-

aride, caractérisé par un hiver doux et humide, sec et chaud en été (situation

géographique et irrégularité des précipitations).

La région de la Mina se caractérise par un climat semi-aride selon les indices de De Martone,

de Stewart et de L. Emberger, avec un hiver tempéré pour ce dernier.

1- Indice de Stewart

Stewart, en 1969, simplifie la formule d’Emberger avec un nouvel indice Qr nous pouvons

classer le climat : Qr = 3,43*P/ (M-m)

Avec : M =34.5°c et m = 5.2°c

Pour le bassin versant de l’oued Mina Qr = 40.64 l’indice est compris entre 10 et 50, le bassin

versant de l’Oued Mina présente donc un climat semi aride.

2- Indice de Kerner

Kerner a établi cet indice pour mieux connaître l’influence maritime sur une région, c'est-à-dire

préciser son degré de continentalité qui est donné par la relation suivante :

Kr =100 TO - TA/A

Avec : T0 : température moyenne d’octobre (T0 = 19.7°c)

TA : température moyenne d’avril (TA = 15.6°c)

A : différence des températures moyennes des mois le plus chaud et le plus froid

(A = 17.9°c)

CHAPITRE I Généralités et milieu physique

47

Pour le bassin versant de l’Oued Mina K r = 22.90. En comparant cette valeur avec celle ;

- des zones côtières Kr 32

- des zones des hauts plateaux Kr 16

- des zones de l’Atlas Saharien Kr 2

On constate que notre bassin présente les mêmes caractéristiques des hauts plateaux.

On constate que l’indice de Kerner est plus proche des zones des hauts plateaux que des zones

côtières et donc l’effet continental l’emporte sur l’effet maritime.

Cette situation nous parait commandée, probablement, par les Monts de Dahra au Nord et la

montagne de Beni chougrane à l’Ouest qui constituent une barrière aux déplacements des

influences maritimes vers le Sud.

Les écoulements

Les écoulements au niveau du bassin versant de l’Oued Mina ne sont importants que durant la

saison pluvieuse. Car, à l’exception des grands affluents comme Mina et Abd, tous les cours d’eau

tarissent en été.

Conclusion

L’étude du milieu physique ou morphométrique permet de voir l’influence de quelques paramètres

hydromorphométriques sur l’érosion.

La végétation n’est pas aussi développée et joue un rôle important dans la protection des sols. Le

bassin versant comprend deux parties distinctes :

- Une première zone (Nord) est purement marneuse, fortement érodée et dénudée dans la plupart

des terres.

- Une seconde zone (Sud) est la zone du jurassique est moins érodée, environ 5% sont couvertes par

une végétation de densité variable.

Les caractéristiques de forme du bassin, l’analyse de la courbe hypsométrique et le profil en long

ont permis sa comparaison au modèle du rectangle équivalent avec la prédominance d’une érosion

régressive conduisant à un important envasement de l’aval du bassin à faible pente et l’apparition de

très fortes pentes au niveau des zones dolomitiques subtabulaires de l’amont du bassin versant

mettant en évidence une néotectonique.

Le climat de la région étudiée est de type semi-aride méditerranéen (pluies d’hiver, sécheresse en

été), avec une précipitation moyenne annuelle de 357.8m sur une période de 42ans (1968-

2010).