26
29 CHAPITRE II – COURS D’EAU ET STATIONS ETUDIES 1. Localisation des cours d’eau Les six cours d’eau côtiers sont localisés dans le sud-est de la France, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) (Figure 2). Ils ont été retenus en fonction de leur morphologie et de leur fonctionnement hydrologique, typiques de la majorité des cours d’eau méditerranéens. Le climat méditerranéen induit des phases très contrastées du cycle hydrologique. Les périodes de fortes pluies au cours desquelles se produisent des crues catastrophiques, se situent, généralement, en automne (septembre, octobre, novembre) et au printemps (avril). La période d’étiage débute en juillet et se poursuit jusqu’en septembre avec, pour les cours d’eau temporaires, des assecs sévères pouvant persister jusqu’en octobre. Dans cette région, les hydrosystèmes subissent l’impact d’une forte anthropisation, souvent même dès la source. Figure 2. Localisation géographique des six cours d’eau et des 11 stations retenues dans la région PACA (Sud-est, France) (villes ; stations). S N Mer Méditerranée Mandelieu Pégomas St-Zacharie Gémenos Fauge Ca di ère St - Victoret Marignane St-Vallier-de-thiey

Chapitre II finalsdandelot.free.fr/Th%E8se%20Abou%20Hamdan/Chapitre%20II.pdf30 2. Présentation des cours d’eau et des stations 2.1. La Cadière La Cadière est un petit cours d’eau

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  • 29

    CHAPITRE II – COURS D’EAU ET STATIONS ETUDIES

    1. Localisation des cours d’eau

    Les six cours d’eau côtiers sont localisés dans le sud-est de la France, en région

    Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) (Figure 2). Ils ont été retenus en fonction de

    leur morphologie et de leur fonctionnement hydrologique, typiques de la majorité des

    cours d’eau méditerranéens. Le climat méditerranéen induit des phases très

    contrastées du cycle hydrologique. Les périodes de fortes pluies au cours desquelles

    se produisent des crues catastrophiques, se situent, généralement, en automne

    (septembre, octobre, novembre) et au printemps (avril). La période d’étiage débute

    en juillet et se poursuit jusqu’en septembre avec, pour les cours d’eau temporaires,

    des assecs sévères pouvant persister jusqu’en octobre. Dans cette région, les

    hydrosystèmes subissent l’impact d’une forte anthropisation, souvent même dès la

    source.

    Figure 2. Localisation géographique des six cours d’eau et des 11 stations retenues dans la région PACA (Sud-est, France) (● villes ; ● stations).

    �S

    N

    Mer Méditerranée

    Mandelieu

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    St-Zacharie

    GémenosFauge

    Cadiè

    reSt-V

    ictoret

    Marignane

    St-Vallier-de-thiey

  • 30

    2. Présentation des cours d’eau et des stations

    2.1. La Cadière

    La Cadière est un petit cours d’eau de plaine qui prend sa source à 200 m d’altitude,

    dans le vallon de l’Infernet, au pied des falaises calcaires de Vitrolles (Bouches-du-

    Rhône) (Figure 3).

    Figure 3. Localisation géographique de la Cadière et du Raumartin avec les 3 stations retenues.

    Après un parcours de 12 Km sur un substrat géologique calcaire, elle se jette dans

    l’étang de Bolmon sur le rivage duquel se trouve la ville de Marignane. Dans le

    potamal, le débit moyen de la Cadière est estimé à 1 m3.s-1 alors qu’à l’étiage il n’est

    que de 0.5 à 0.6 m3.s-1.

    La Cadière draine un petit bassin versant de 72.400 Km2, très anthropisé, dont

    20.5% de surface sont imperméabilisés. Elle est marquée, tout au long de son cours,

    par des crues torrentielles auxquelles s’ajoutent des ruissellements urbains. Sa

    réponse hydrologique à un évènement pluvieux est rapide ; ainsi, le pic de crue est

    atteint en deux à trois heures. Une hauteur maximale instantanée de 292 cm

    (septembre 1993) et un débit instantané maximal de 55.3 m3.s-1 (septembre 1998)

    ont été enregistrés à Marignane. La décrue est également rapide (8 à 12 heures).

    N

    S

    0 5 Km

    Etang de Berre

    Etang de Bolmon

    Cadière

    Raumartin

    Les Pennes-MirabeauMarignane

    Vitrolles

    Bo

    nd

    on

    Marthe

    Saint-Victoret

    Station d’épuration

    Digue

    Frayère

    St1C

    Station

    St1RSt2C

    N

    S

    0 5 Km0 5 Km

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    Les Pennes-MirabeauMarignane

    Vitrolles

    Bo

    nd

    on

    Marthe

    Saint-Victoret

    Station d’épurationStation d’épuration

    DigueDigue

    FrayèreFrayère

    St1C

    Station Station

    St1RSt2C

  • 31

    Depuis plus de trente ans, le bassin versant de la Cadière connaît d’importants

    problèmes : inondations récurrentes, pollutions chroniques et accidentelles d’origine

    industrielle et urbaine qui affectent l’ensemble du réseau hydrographique mais aussi

    son milieu récepteur, l’étang de Bolmon.

    Au cœur de son bassin versant, la Cadière reçoit, en rive droite, les eaux du Bondon

    et du Ravin d’Aix à Vitrolles, en rive gauche, celles de la Marthe aux Pennes-

    Mirabeau, et de son principal affluent, le Raumartin, à Saint – Victoret, autre

    écosystème étudié dans le cadre de cette thèse.

    On trouve deux digues sur la Cadière constituant des obstacles infranchissables pour

    les poissons : le premier en amont, à quelques mètres de la source de la Cadière, à

    proximité des frayères de la truite fario, le deuxième, en aval, après la confluence du

    Bondon.

    Les pollutions qui affectent la Cadière varient en fonction du secteur traversé. Ainsi,

    au niveau des communes des Pennes-Mirabeau et de Vitrolles, la pollution est

    surtout d’origine domestique ou urbaine; elle est d’origine industrielle, entre Vitrolles

    et Saint- Victoret, pour redevenir essentiellement domestique ou urbaine au niveau

    de Saint-Victoret et de Marignane. Dans son secteur amont, jusqu’à la confluence

    avec la Marthe la qualité de l’eau de la Cadière est assez bonne (Atlas du bassin

    RMC, 1995). Elle se dégrade fortement en aval, surtout après sa confluence avec le

    Bondon où une pollution très importante, liée à des rejets d’origine domestique et

    industriel, détériore, graduellement l’eau (qualité : hors-classe). En amont de Saint-

    Victoret, l’eutrophisation est occasionnelle et de faible intensité en raison du

    fonctionnement de deux stations d’épuration installées sur la Cadière : la première

    traite essentiellement les rejets des Pennes Mirabeau et la deuxième ceux de

    Vitrolles.

    Sites d’études

    Deux stations ont été retenues sur la Cadière : une station (St1C), en aval de la

    source, la deuxième, au niveau de l’embouchure (St2C) (Figure 3).

    St1C se situe à 2 Km de la source de la Cadière. Un mur artificiel, d’une hauteur de 6

    m, construit à partir de blocs naturels, limite la rive gauche du cours d’eau; au delà,

    s’étend un lotissement. La présence de petites canalisations de 10 cm de diamètre

  • 32

    situés dans le mur, laisse penser que des rejets intermittents s’écoulent directement

    dans le cours d’eau.

    La rive droite est bordée par un terrain de loisirs. La berge droite est couverte de

    végétaux. Ici encore, deux grosses conduites de 40 cm de diamètre aboutissent à la

    rivière. Des sacs en plastique et des papiers jonchent cette rive. La présence d’une

    ripisylve bien développée réduit l’ensoleillement de la rivière. La pente est faible. Les

    limites du secteur d’étude sont marquées par la présence de deux petits radiers, un

    en amont et un en aval. (Photo 1).

    Photo 1. Vue de la station St1C, située dans la zone du crénal de la Cadière.

    Le secteur prospecté est long d’environ 30 m, sa largeur est de 4 m environ (dont

    une portion de 0.5 m est exondée sur la berge droite). Ce secteur a été divisé en 30

    quadrats de 2 m de côté (Figure 4).

    Il faut signaler que pour les campagnes réalisées en mai 2003, septembre 2003 et

    mars 2004 le secteur a été prospecté sur une longueur de 100 m (sans découper la

    surface en quadrats) afin de respecter le protocole de l’Indice Biologique des

    Macrophytes en Rivière (IBMR).

  • 33

    Figure 4. Présentation du découpage en quadrats de la station St1C.

    RadiersRadiers

    R.G. = rive gauche

    R.D. = rive droite

    Sens du courant

    Surface exondéeSurface exondée

    Légende

    Quadrats carré de 2 m de côtéQuadrats carré de 2 m de côté

    BergeBerge

    R D R G

    R D R G

    R D R G

    R D R GR D R G

  • 34

    St2C se situe au niveau de l’embouchure du cours d’eau. Cette station anthropisée

    se présente sous forme d’un chenal d’une largeur d’environ 8 m. La ripisylve est peu

    développée ce qui permet un bon ensoleillement du cours d’eau. Pendant toute la

    période de l’étude, l’eau était trouble dans cette station: la couleur de l’eau, brunâtre,

    et l’écume blanche qui couvrait la surface de l’eau témoignent d’une pollution

    organique et chimique importante et constituent une forte nuisance organoleptique

    (Photo 2).

    Compte tenu du difficultés d’accès, (profondeur de quelques mètres) et surtout de la

    rareté des macrophytes, cette station a été prospectée globalement (sans quadrat)

    sur une longueur de 100 m, durant trois campagnes seulement (mai et septembre

    2003, mars 2004).

    Photo 2. Vue de la station St2C, située dans la zone du potamal de la Cadière.

  • 35

    2.2. Le Raumartin

    Le Raumartin est un petit cours d’eau de plaine qui prend sa source en amont des

    Pennes-Mirabeau (Bouches du Rhône), à environ 100 m d’altitude. Le Raumartin,

    affluent principal de la Cadière, draine un petit bassin versant de 23.5 Km2, très

    anthropisé. Après un parcours d’environ 15 Km, sur substrat géologique calcaire,

    il se jette en rive gauche dans la Cadière, à Marignane (Figure 3).

    Dans ce secteur, le débit moyen du Raumartin est estimé à 0.1 m3.s-1 (0.06 m3.s-1 à

    l’étiage).

    Le Raumartin subit en amont, au niveau des Pennes-Mirabeau, et à l’aval, au niveau

    de Marignane, des crues torrentielles et des ruissellements urbains. Comme la

    Cadière, sa réponse hydrologique à un évènement pluvieux est très rapide. Ainsi une

    hauteur maximale instantanée de 208 cm et un débit instantané maximal de 19.8

    m3.s-1 ont été enregistrés à Marignane, en septembre 1993.

    Depuis la source et jusqu’à sa confluence avec la Cadière, la qualité de l’eau du

    Raumartin est mauvaise, l’eutrophisation est importante mais occasionnelle (Atlas du

    bassin RMC, 1995).

    Les pollutions qui affectent le Raumartin varient en fonction du secteur qu’il traverse.

    Ainsi, au niveau des Pennes-Mirabeau, la pollution est essentiellement d’origine

    domestique ou urbaine alors qu’elle est d’origine domestique et industrielle, au

    niveau de Marignane.

    Site d’étude

    Une seule station (StR) a été retenue sur le Raumartin (Figure 3). Elle se situe, sur

    la commune de Marignane, dans la zone du rhithral, dans un secteur où le cours

    d’eau s’écoule parallèlement au lit de la Cadière, à 1 km en amont de la

    confluence des deux rivières. La pente est très faible.

    Bordée, en rive droite, par une route départementale et à gauche, par une ligne de

    chemin de fer, cette station anthropisée se présente sous forme d’un chenal de

    béton; sa limite inférieure est marquée par la présence d’un petit radier. L’absence

    de ripisylve au niveau des deux berges bétonnées permet l’ensoleillement total des

    eaux dans ce secteur (Photo 3).

  • 36

    Photo 3. Vue de la station StR, située sur le rhithral du Raumartin.

    Le secteur prospecté a une longueur de 22 m et une largeur d’environ 6m. L’eau ne

    s’écoule que sur un chenal large de 1 à 2 m, situé en rive droite du lit. Les 4 à 5 m

    restants sont exondés pendant toute l’année, à l’exception des périodes de crues ; ils

    forment une berge constituée de sédiments accumulés au cours de temps. Le

    secteur d’étude a été divisé en 30 mailles de 2 m de côté chacune (Figure 5). Dans

    ce secteur, le cours d’eau reçoit des rejets industriels et domestiques.

    Durant les campagnes réalisées en mai et septembre 2003 et mars 2004 le secteur a

    aussi été prospecté sur une longueur totale de 100 m (sans découper la surface en

    quadrats).

  • 37

    Figure 5. Présentation du découpage en quadrats de la station (StR).

    2.3. L’Huveaune

    Radier

    R.G. = Rive gauche

    R.D. = Rive droite

    Sens du courant

    Légende

    R G R D

    Quadrat de 2 m de côté

    Surface exondée

  • 38

    L’Huveaune est un cours d’eau issu d’un réseau karstique. Elle prend sa source, à

    600 m d’altitude, dans le vallon de Castelette, au cœur du massif calcaire de la

    Sainte-Baume (Var). Ce cours d'eau n’est pas issu d’une seule source, mais de la

    réunion de plusieurs sources et petits ruisseaux qui deviennent d'autant plus

    nombreux que les pluies ont été plus abondantes.

    Après un parcours de 51 km, elle se jette, dans la Méditerranée, à Marseille (Figure

    6). Elle draine un bassin versant de 500 km2, alimenté par les eaux de surface du

    réseau karstique de la Sainte-Baume. Son réseau hydrographique se compose de

    différents petits cours d’eau dont les plus importants sont, sur la rive droite, le

    Merlançon de Peypin et surtout le Jarret et sur la rive gauche, le Peyruis, la Vède, le

    Fauge et une multitude de ruisselets venus des collines proches.

    Figure 6. Localisation géographique de l’Huveaune et du Fauge avec les 4 stations retenues.

    Le débit moyen de l’Huveaune, à Marseille, est de 1.5 m3.s-1 (1 m3.s-1 à l’étiage). La

    réponse hydrologique de l’Huveaune a un évènement pluvieux est, comme pour les

    N

    S

    0 10 Km

    St2H

    Me

    r M

    éd

    ite

    rra

    e MarseilleGéménos

    Saint-Zacharie

    Saint-PonsAubagne

    St1H

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    St3H

    Auriol

    Massif de laSainte-Baume

    Fauge

    Huveaune

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    is

    Jarre

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    Station d’épurationStation d’étudeVille

    N

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    t

    Station d’épurationStation d’étudeVille

    Station d’épurationStation d’épurationStation d’étudeStation d’étudeVilleVille

  • 39

    rivières précédemment citées, très rapide. Les crues entraînent fréquemment son

    débordement dans les villes qu’elle traverse. Ainsi, la crue du 11 novembre 1935 a

    inondé les rues d'Auriol, celle du 16 et 17 janvier 1978, les quartiers sud de

    Marseille.

    Le lit majeur de l’Huveaune a vu prospérer une importante activité agricole, ce qui

    constitue un facteur de pollution. Plusieurs prises d’eau sont localisées sur

    l’Huveaune dont cinq prises pour l’agriculture (entre Saint-Zacharie et Aubagne) et

    une prise d’eau potable (entre Saint-Zacharie et Auriol.)

    La qualité de l’eau et les pollutions qui affectent l’Huveaune varient en fonction du

    secteur traversé. Ainsi, le secteur qui s’étend depuis la source jusqu’à Saint-Zacharie

    est caractérisé par une eau exempte de toute source de pollution.

    La pollution qui touche principalement le secteur amont du rhithral est d’origine

    agricole et urbaine; dès la commune de Saint-Zacharie et jusqu’à Aubagne, la qualité

    de l’eau se dégrade progressivement, avec cependant une légère amélioration à

    Auriol grâce à la présence d’une station d’épuration.

    Elle redevient médiocre à partir d’Aubagne marquée par une pollution entraînée par

    les activités agricole, domestique ou urbaine.

    Cette pollution devient essentiellement industrielle depuis la Penne-sur-Huveaune

    jusqu’à Marseille.

    En traversant Marseille la rivière est affectée par une pollution domestique et

    industrielle et la qualité de l’eau de l’Huveaune devient très mauvaise (hors classe)

    (Atlas du bassin RMC, 1995). Cependant la station d’épuration de Marseille, l'une

    des plus importantes stations souterraines du monde traite en moyenne 360 000 m3

    d'eau par jour avec une capacité maximale de 640 000 m3 par jour. Les eaux

    traitées, issues de cette station, ne passent pas par l’Huveaune; elles sont déversées

    directement dans la Mer Méditerranéenne, dans une calanque située au sud-est de

    Marseille.

    Sites d’étude

  • 40

    Trois stations ont été retenues sur l’Huveaune. Une dans le secteur du crénal (St1H),

    une dans le rhithral (St2H) et la troisième dans le potamal (St3H) (Figure 6).

    St1H se situe à 4 Km de la source de l’Huveaune, au lieu dit « Le Moulin Blanc »,

    sur la commune de Saint-Zacharie. Le secteur est bordé, en rive gauche, par un

    terrain de loisirs. La rivière reçoit, en amont du secteur d’étude, une arrivée d’eau

    provenant d’une source latérale. En berge droite, se trouve un important dépôt de

    sable, de pierres et de bois provenant d’un chantier de construction ce qui a entraîné

    la quasi disparition des communautés végétales de cette rive. La présence d’une

    ripisylve bien développée réduit l’éclairement des eaux. La pente est faible. Un radier

    marque la partie terminale du secteur prospecté (Photo 4).

    Photo 4. Vue de la station St1H, située dans le secteur du crénal de l’Huveaune.

    Le secteur prospecté est long d’environ 20 m, sa largeur est de 6 m environ (dont

    0.25 m exondé sur les deux berges). Ce secteur a été divisé en 30 quadrats de 2 m

    de côté) (Figure 7).

    Durant les campagnes réalisées en mai et septembre 2003 et en mars 2004 le

    secteur a été prospecté sur une longueur de 100 m (sans découper la surface en

    quadrats).

  • 41

    Figure 7. Présentation du découpage en quadrats de la station St1H.

    R D R G

    Radier

    R.G. = Rive gauche

    R.D. = Rive droite

    Sens du courant

    Surface exondée

    Berge

    Quadrat de 2 m de côté

    Légende

  • 42

    St2H se situe dans la ville d’Aubagne. Elle est bordée, en rive droite, par une route

    départementale et en rive gauche, par un stade. Le lit de l’Huveaune est totalement

    chenalisé dans ce secteur et limité par deux murs artificiels (levées de blocs) d’une

    hauteur de 4 m environ. En rive droite, des rejets permanents d’eau résiduelle se font

    à 3 m en amont du secteur prospecté. En rive gauche, des rejets temporaires

    s’écoulent dans l’Huveaune, sous un pont situé à 20 m en amont du secteur

    prospecté. On peut remarquer, de temps en temps, la présence de taches

    superficielles d’huiles qui ne semblent pas avoir d’effet apparent sur la communauté

    pisciaire car nous avons pu souvent observer dans ce secteur des poissons,

    notamment des chevaines. La ripisylve est réduite. En rive gauche, la berge est

    constituée de sédiments accumulés au cours du temps sur une largeur de 1 à 2 m.

    Le cours d’eau a été curé, une fois, au cours de la période d’étude en avril 2002

    (Photo 5).

    Photo 5. Vue de la station St2H, située dans le secteur du rhitral de l’Huveaune

    Le secteur d’étude est long d’une dizaine de mètres, sa largeur varie de 6 à 7 m

    environ dont une bande de 1 à 2 m est exondée sur la rive gauche. Cette surface a

    été divisée en 33 quadrats de 2 m de côté (Figure 8).

  • 43

    Durant les campagnes réalisées en mai et septembre 2003 et en mars 2004 le

    secteur a été prospecté sur une longueur de 100 m (sans découper la surface en

    quadrats).

    Figure 8. Présentation du découpage en quadrats de St2H.

    La station d’embouchure (St3H) se situe à Marseille au niveau du Parc Borély qui

    s’étend en bordure de la plage. Bordée en rive gauche par le parc et en rive droite,

    par un lotissement, l’embouchure de la rivière se présente sous forme d’un chenal

    d’une largeur d’environ 10 m. L’absence de ripisylve permet un bon ensoleillement

    de la station (Photo 6).

    Du fait de la difficulté d’accès (profondeur de quelques mètres) et surtout l’absence

    de vie macrophytique à l’exception de quelques algues), cette station a été

    prospectée globalement (sans réaliser des quadrats) sur une longueur de 100 m,

    durant seulement trois campagnes (mai et octobre 2003; mars 2004).

    R D R G

    R.G. = Rive gauche

    R.D. = Rive droite

    Sens du courant

    Surface exondée

    Quadrat de 2 m de côté

    Légende

  • 44

    Photo 6. Vue de la station St3H, située dans le secteur du potamal à l’embouchure de l’Huveaune.

    2.4. Le Fauge

    Le Fauge est un petit cours d’eau qui prend sa source dans le massif calcaire de la

    Sainte-Baume près de la ville de Gémenos (Bouches du Rhône), à environ 600 m

    d’altitude (Figure 6). Autour de la source vauclusienne du Fauge (plus de 25 l.s-1, à

    l’étiage) s’étend le parc de Saint-Pons.

    Après un parcours d’environ 9 Km sur un substrat géologique calcaire, le Fauge se

    jette, en rive gauche, dans l’Huveaune.

    Le Fauge est perturbé, à proximité de la ville de Gémenos, par des crues torrentielles

    et des ruissellements urbains. En cas de fortes précipitations, les eaux pluviales

    descendent des hauteurs pour converger vers les quartiers bas de la ville, situations

    automnales rencontrées en 1978 et 1991. Une hauteur maximale instantanée de 52

    cm et un débit instantané maximal de 0.54 m3.s-1 ont été enregistrés à la source de

    Saint-Pons, en novembre 2000.

  • 45

    Les perturbations qui affectent le Fauge sont d’origines multiples. Mis à part les

    prélèvements ponctuels d’eau pour l’agriculture, l’activité touristique (restaurants,

    aires de repos) reste le facteur majeur des perturbations du secteur amont.

    Toutefois, dans ce secteur, la qualité de l’eau reste bonne, traduisant l’absence de

    toute pollution significative (Atlas du bassin RMC, 1995).

    Site d’étude

    La station (StF) retenue sur le Fauge (Figure 6) se situe à moins d’1 Km de la

    source, à l’aval de l’Hôtellerie, au lieu dit Saint-Pons. La pente est faible. La

    présence d’une ripisylve dense réduit fortement l’ensoleillement du lit. Dans ce

    secteur, le cours d’eau est étroit (largeur d’environ 1.5 m) et peu anthropisé.

    Cependant il traverse un parking et l’on note la présence de papiers, de bouteilles et

    de sacs en plastique abandonnés, dans le lit du cours d’eau, par les touristes. Ce

    site est marqué par la présence de plusieurs petits radiers ainsi que de nombreuses

    mouilles (Photo 7).

    Photo 7. Vue de la station StF, située dans le secteur du crénal du Fauge.

    Cette station a été globalement prospectée (sans réaliser des quadrats) sur une

    longueur d’environ 100 m et sur une largeur qui varie de 1 à 2 m (dont 0.25 m,

    exondés sur chacune des deux berges). Trois campagnes seulement ont été

  • 46

    réalisées en mai et octobre 2003 et mars 2004), cette station ayant été rajoutée, en

    cours de thèse, sur proposition du comité de pilotage.

    2.5. La Siagne

    La Siagne est un cours d’eau côtier méditerranéen qui prend sa source au pied du

    massif calcaire de l’Audibergue, à environ 630 m d’altitude ; C’est le principal cours

    d’eau de l’ouest du département des Alpes-Maritimes ; il s’écoule sur une longueur

    de 43.6 km avant de se jeter dans le golfe de la Napoule, à Mandelieu-la-Napoule.

    Son bassin versant, situé à cheval sur les départements du Var et des Alpes-

    Maritimes, a une superficie de 500 km2. L’altitude du bassin versant de la Siagne

    varie de 0 à 1500 m.

    Ses principaux affluents sont, d’amont en aval, la Siagnole (en rive droite), la

    Mourachonne et la Frayère (en rive gauche) (Figure 9).

    Figure 9. Localisation géographique de la Siagne et de la Frayère et des 4 stations d’études.

    N

    S

    0 10 Km

    Me

    r M

    éd

    ite

    rra

    eSiagnole

    Mou

    rach

    onne

    Frayère

    Mandelieu-La-Napopule

    St1S

    St1Fa

    St3S

    St2S

    Pégomas

    Grasse

    PeymeinadeSaint-Cézaire-Sur-Siagne Siagne

    Saint-Vallier-De-Thiey

    Station d’épuration

    Station d’étude

    Auribeau-Sur-Siagne

    Usine hydroélectrique

    Lac de Saint-Cassien

    N

    S

    0 10 Km

    Me

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    eSiagnole

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    Frayère

    Mandelieu-La-Napopule

    St1S

    St1Fa

    St3S

    St2S

    Pégomas

    Grasse

    PeymeinadeSaint-Cézaire-Sur-Siagne Siagne

    Saint-Vallier-De-Thiey

    Station d’épuration

    Station d’étude

    Auribeau-Sur-Siagne

    Usine hydroélectrique

    Lac de Saint-Cassien

  • 47

    La Siagne se divise en deux parties :

    - la haute Siagne qui prend sa source à Saint-Cézaire-sur-Siagne et s’écoule sur

    un sol calcaire. Elle subit des crues, souvent sévères, en octobre et avril. Le haut

    bassin versant de la Siagne ainsi que l’ensemble des affluents s’écoulant en aval

    constitue un réseau hydrographique ramifié. La Siagne, depuis ses sources et

    jusqu’à Auribeau-sur-Siagne, coule au fond de gorges pouvant atteindre, par

    endroit, jusqu’à 400m de profondeur. Le bassin versant de la haute Siagne est

    peu urbanisé (5% des surfaces) et peu cultivé (10%) mais se caractérise par une

    surface boisée importante (70%).

    - la basse Siagne qui s’étend de Saint-Cézaire-sur-Siagne à l’embouchure. Ce

    secteur offre un substrat cristallophyllien où le ruissellement est prépondérant.

    L’érosion est forte avec un transport important de matières en suspension. Les

    crues, rapides et brutales sont responsables de la submersion possible des

    plaines côtières. A l’aval d’Auribeau-sur-Siagne, la vallée s’élargit

    progressivement pour former une véritable plaine alluviale, moins boisée (30%)

    mais fortement urbanisée (>30%).

    Trois usines électriques, exploitées par Electricité de France, sont présentes sur le

    bassin versant de la Siagne, à savoir :

    - l’usine de la Siagne avec un ouvrage de prise d’eau depuis le barrage situé sur la

    Siagne à l’aval de ses sources ;

    - l’usine de Saint-Cassien : la prise d’eau de l’usine se fait dans la retenue du

    barrage de Saint-Cassien ;

    - l’usine de Tanneron qui est alimentée par la retenue de Tanneron sur Siagne.

    La Siagne est caractérisée par des crues torrentielles. Une hauteur maximale

    instantanée de 527 cm et un débit instantané maximal de 371 m3.s-1 ont été

    enregistrés à Mandelieu-la-Napoule, en novembre 1994.

    Les perturbations et les pollutions qui affectent la qualité de l’eau de la Siagne

    varient en fonction du secteur traversé. Mis à part les barrages et les différents

    prélèvements ponctuels d’eau (agriculture, eau potable et industrie) qui affectent le

    régime hydrologique, la qualité de l’eau dans le secteur amont, depuis la source

    jusqu’à Saint-Cézaire-sur-Siagne, est bonne traduisant l’absence de pollution

    significative. Après Saint-Cézaire-sur-Siagne la qualité de l’eau se dégrade

  • 48

    progressivement, jusqu’à Auribeau-sur-Siagne pour devenir médiocre dans le

    secteur aval au niveau de la confluence de la Frayère et surtout de la Mourachonne.

    Cette dégradation est essentiellement d’origine domestique, agricole et industrielle.

    Depuis Auribeau-sur-Siagne jusqu’à son embouchure, l’eutrophisation de la Siagne

    est importante mais occasionnelle (Atlas du bassin RMC, 1995).

    Plusieurs stations d’épuration sont installées sur la Siagne depuis le secteur amont

    (quatre stations d’épuration au niveau du secteur amont) jusqu’au secteur aval (trois

    stations d’épuration dans le secteur aval).

    Sites d’étude

    Trois stations ont été retenues sur la Siagne : une dans la zone du crénal (St1S), une

    dans le rhithral (St2S), la troisième dans le potamal (St3S) (Figure 9).

    St1S se situe sur la haute Siagne, à environ 1 Km de la source, à 3 Km en amont de

    la commune de Saint-Vallier-de-Thiey. Le cours d’eau est assez large (environ 8 m),

    la pente moyenne. On note la présence de plusieurs petits radiers ainsi que de

    nombreuses cuvettes. La rivière n’est pas anthropisée ; cependant la présence de

    quelques rejets d’origine domestique (papiers, bouteilles, sacs en plastique…)

    témoigne d’une certaine pression touristique. Une ripisylve assez développée couvre

    les deux berges sans trop limiter l’ensoleillement de la rivière (Photo 8).

    Photo 8. Vue de la station St1S, située dans le secteur du crénal de la Siagne.

  • 49

    Le secteur d’étude a été prospecté globalement (sans réaliser des quadrats) sur une

    longueur d’environ 100 m et sur une largeur qui varie de 7 à 10 m (dont 0.5 m

    exondé sur chacune des deux berges). Cette station proposée, en cours de thèse,

    par le comité de pilotage n’a été prospectée que trois fois (mai 2003 et octobre

    2003 ; mars 2004).

    St2S se trouve en basse Siagne sur la commune de Pégomas, au lieu dit l’Ecluse, à

    1 km en aval de la confluence avec la Frayère. La pente est faible. Un petit radier

    marque le début du secteur étudié. D’une largeur d’environ 3 m, cette station se

    présente sous forme d’un chenal creusé dans le sol d’une profondeur moyenne de 2

    m. La profondeur et la vitesse du courant dans le chenal dépendent de la gestion des

    barrages installés en amont. En rive droite, le chenal, parallèle à la rivière, en est

    distant d’environ 20 m. Un terrain servant de parking borde la rive gauche du chenal.

    Une ripisylve bien développée couvre les deux berges ce qui réduit beaucoup

    l’ensoleillement du lit (Photo 9).

    Photo 9. Vue de la station St2S retenue au lieu dit l’Écluse, située dans le secteur du rhithral de la Siagne.

    Le secteur prospecté est long d’environ 40 m, sa largeur varie de 3 à 4 m dont 0.5 m

    sur chacune des deux berges. Cette surface d’étude est divisée en 40 quadrats de 2

    m de côté) (Figure 10).

  • 50

    Durant les campagnes réalisées en mai 2003, septembre 2003 et mars 2004, le

    secteur a été prospecté sur une longueur de 100 m (sans découper la surface en

    quadrats.

    Figure 10. Présentation du découpage en quadrats de la station (St2S) sur la Siagne.

    R D

    R G

    R D

    R G

    R.G. = Rive gauche

    R.D. = Rive droite

    Sens du courant

    Surface

    Quadrat de 2 m de côté

    Berge

    Légende

    Radier

  • 51

    St3S se situe sur l’embouchure de la Siagne, à Mandelieu, au niveau de la plage.

    Bordée, en rive gauche, par une route départementale et en rive droite, par un

    parking, cette station anthropisée se présente sous forme d’un chenal large d’environ

    40 m. Du fait de l’absence de ripisylve l’ensoleillement des eaux de la station est total

    (Photo 10).

    Photo 10. Vue de la station St3S, située dans le secteur du potamal de la Siagne.

    Comme pour l’embouchure de l’Huveaune, la difficulté d’accès (profondeur de

    quelques mètres) et surtout l’absence de toute sorte de vie macrophytique, à

    l’exception de quelques algues (observation visuelle) ont conduit à prospecter

    globalement cette station (sans réaliser des quadrats) sur une longueur de 100 m, et

    ce, au cours de trois campagnes seulement (mai et octobre 2003; mars 2004).

    2.6. La Frayère

    La Frayère prend sa source à environ 630 m d’altitude. C’est l’un des principaux

    affluents, en rive gauche, de la Siagne; il s’écoule sur une longueur d’environ 11

    Km avant de se jeter dans la Siagne. Son bassin versant a une superficie de 45 km2

    avec une altitude qui culmine à 700 m; 70% du bassin versant de la Frayère sont

  • 52

    situés à une altitude qui ne dépasse pas 30 m. Les 30 % restants correspondent au

    secteur amont, dont l’altitude varie de 500 à 700 m (Figure 9).

    Comme tous les affluents de la Siagne, la Frayère présente un réseau

    hydrographique ramifié qui irrigue principalement des zones de plaine. Sa

    configuration typologique présente des tronçons de vallées en plateau mais aussi

    des passages en gorges.

    Dans le secteur situé à l’amont, les reliefs et plateaux du bassin versant sont formés

    de calcaire perméable et de faibles quantités de marnes peu perméables. En aval,

    on trouve des substrats essentiellement calcaires avec peu d’argiles imperméables

    et de gneiss et un petit secteur d’alluvions.

    Les secteurs d’urbanisation occupent 30% du bassin versant de la Frayère. Par

    ailleurs l’agriculture est intensive avec un développement très important des cultures

    florales destinées aux célèbres parfumeries de la région.

    Le bassin versant de la Frayère est soumis à un climat méditerranéen dont les

    fréquentes sécheresses estivales et la violence des averses entraînant des crues

    torrentielles sont les traits les plus connus. Sa réponse hydrologique a un évènement

    pluvieux est très rapide du fait de la présence de gorges et du cumul des apports

    d’eau des divers affluents ; ainsi une brusque montée des eaux de quelques mètres

    et un débit instantané maximal ont été enregistrés (voitures emportées sur le toit des

    maisons au cours de la crue historique de juin 1994).

    Les pollutions qui affectent la Frayère sont d’origine domestique, agricole et surtout

    industrielle, cette dernière liée essentiellement à l’activité des industries de

    parfumerie à Grasse. Ces pollutions sont responsables d’une très mauvaise qualité

    des eaux. Cette dégradation affecte le secteur de Peymeinade (qualité de l’eau hors

    classe); elle s’améliore très légèrement (qualité médiocre à mauvaise), amélioration

    due essentiellement à l’activité de la station d’épuration de Peymeinade (Atlas du

    bassin RMC, 1995).

    Site d’étude

    La station (StFr) (Figure 9) retenue dans le rhithral de la Frayère se situe sur la

    commune de Pégomas. Elle est bordée, en rive droite, par une route départementale

    et, en rive gauche, par un lotissement. Cette station anthropisée présente un chenal

    d’une largeur qui varie de 10 à 12 m, environ ; le lit est totalement endigué dans ce

  • 53

    secteur. Sur la berge gauche débouchent des canalisations de 40 cm de diamètre

    qui déversent des rejets en provenance des lotissements. La rive droite est limitée

    par un mur en béton (2 m de hauteur). La ripisylve est absente; de ce fait, le lit est

    fortement ensoleillé. La rivière est soumise à des curages périodiques au cours de

    l’année.

    Une partie de la rive droite est généralement exondée sur une dizaine de mètres,

    pendant la majeure partie de l’année. L’écoulement se fait sur une largeur de 2m

    (secteur lotique peu profond ; 10 cm). Ce cours d’eau temporaire peut être à sec

    pendant plusieurs mois de l’année, situation rencontrée en 2003 (Photo 11).

    Photo 11. Vue de la station StFr, située sur le secteur du rhithral de la Frayère.

    Le secteur prospecté est long d’environ 10 m, sa largeur est d’environ 12 m. Cette

    surface d’étude est divisée en 30 quadrats de 2 m de côté (Figure 11).

    Durant les campagnes, réalisées en mai et septembre 2003 et en mars 2004, le

    secteur a été prospecté sur une longueur de 100 m (sans découper la surface en

    quadrats).

  • 54

    Figure 11. Présentation du découpage en quadrats de StFr.

    R D R G

    Légende

    Berge

    R.G. = Rive gauche

    R.D. = Rive droite

    Sens du courant

    Surface exondée

    Quadrat de 2 m de côté