34
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Choisir une langue - 5DGLRSURWHFWLRQ˝ˆ · 2014-11-19 · Pour limiter les doses aux tiers émises par un patient traité, la plupart des États membres appliquent un type de contrainte

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Commission européenne

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�([SRVLWLRQV�GXHV�DX[�SDWLHQWV�H[WHUQHV�RX�DX[�SDWLHQWV�KRVSLWDOLVpV�VRUWDQWV�

1999

Direction généraleEnvironnement, sécurité nucléaire

et protection civile

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III

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$9$17�352326 ���������������������������������������������������������������������������������������������������������� ,9

1. INTRODUCTION...................................................................................................5

2. EFFETS DE LA THÉRAPIE À L'I-131...................................................................7

2.1. Mécanisme de la thérapie à l'I-131..................................................................7

2.2. Doses aux autres personnes ............................................................................8

3. CONTRAINTES DE DOSE....................................................................................9

3.1. Contraintes de dose dans le traitement par l'iode 131 ......................................9

4. TRAITEMENT DE PATIENTS EXTERNES ET SORTIE DE PATIENTSHOSPITALISÉS ................................................................................................... 11

4.1. Grossesse ..................................................................................................... 11

4.2. Mesures des doses........................................................................................ 11

4.3. Instructions .................................................................................................. 11

4.4. État du patient .............................................................................................. 12

4.5. Situation au domicile .................................................................................... 12

4.6. Circonstances particulières............................................................................ 12

4.7. Décès du patient........................................................................................... 12

5. GUIDE À L'INTENTION DES PRATICIENS RELATIF AUX INSTRUCTIONSDONNÉES AUX PATIENTS HOSPITALISÉS SORTANTS OU AUX PATIENTSEXTERNES .......................................................................................................... 13

I. EXEMPLES D'INSTRUCTIONS ÉCRITES À REMETTRE AUX PATIENTS OU ÀLEURS TUTEURS LÉGAUX AVANT DE QUITTER L'HÔPITAL OU LACLINIQUE APRÈS UN TRAITEMENT PAR L'IODE 131 .................................. 17

II. INFORMATIONS GÉNÉRALES SUR LA RADIOTHÉRAPIE À L'I-131 ........... 20

III. ASPECTS DOSIMÉTRIQUES DU TRAITEMENT PAR L'I-131......................... 27

IV. DOSES CALCULÉES ET MESURÉES AUX PERSONNES À PROXIMITÉ DEPATIENTS HYPERTHYROÏDIENS .................................................................... 29

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IV

$YDQW�SURSRV

Les travaux de la Commission européenne dans le domaine de la radioprotection sont régis par le traitéEuratom et par les directives d'application du Conseil.

La plus importante d'entre elles est la directive fixant les normes de base relatives à la protection sanitairede la population et des travailleurs exposés (80/836/Euratom) qui a été révisée en 1996 (96/29/Euratom).

En 1984, le Conseil des Ministres a adopté une directive, complétant la directive sur les normes de base,sur la protection des personnes soumises à des examens et traitements médicaux (84/466/Euratom).Révisée en 1997, elle est devenue la directive sur les expositions à des fins médicales (97/43/Euratom).Cette dernière doit être transposée en droit interne au plus tard le 13 mai 2000.

Conformément à l'article 6, paragraphe 4, points a) et b) de la directive sur les normes de base, les limitesde dose ne s'appliquent ni à l'exposition de personnes pour les besoins des diagnostics et traitementsmédicaux qu'elles subissent, ni à l'exposition de personnes qui, en connaissance de cause et de leur pleingré, participent à titre privé au soutien et au réconfort de patients subissant un diagnostic ou un traitementmédical.

La justification et l'optimisation de ce dernier type d'expositions sont donc encore plus importantes quepour les autres expositions.

Aux fins d'optimisation, des contraintes de dose devraient être fixées pour cette catégorie (article 7,paragraphe 2).

Le présent manuel a pour objet de donner une orientation sur l'évaluation des contraintes de dose lors d'untraitement par l'iode radioactif (I-131) et sur la rédaction des instructions que les médecins peuventremettre à leurs patients ou à leurs tuteurs légaux en vue de limiter l'exposition de la famille et des amisproches.

Il a été conçu avec l'assistance du groupe d'experts en matière de santé constitué en vertu de l'article 31 dutraité Euratom.

Ce guide n'a aucun caractère contraignant pour les États membres et n'a, par définition, qu'une portéelimitée. Il n'a en aucun cas la prétention de constituer un rapport scientifique complet sur toutes lesmaladies et toutes les thérapies concernées par l'iode 131. Il s'inscrit dans un ensemble de guidestechniques élaborés pour faciliter la mise en oeuvre de la directive sur les expositions médicales.

Le document est structuré comme suit:

l'introduction qui donne des informations générales sur le document précède un chapitre sur les effets de lathérapie à l'I-131. Le chapitre 3 propose des méthodes de définition des contraintes de dose et le chapitre4 aborde plusieurs éléments utiles à prendre en considération lors du traitement de patients externes par l'I-131 ou lors de la sortie de patients hospitalisés après ce type de traitement. Enfin, le chapitre 5 conseilleles médecins sur les instructions et les indications à donner aux patients traités par l'iode radioactif. Quatreannexes fournissent des informations pratiques ou plus détaillées, avec des renvois aux chapitresprécédents.

J'espère que le présent guide pourra constituer une aide pour les autorités compétentes des Étatsmembres, les médecins, les physiciens médicaux et toutes les personnes concernées directement ouindirectement par la thérapie à l'iode 131.

6X]DQQH�)ULJUHQDirecteur Sécurité nucléaire et protection civile

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��� ,1752'8&7,21

La directive sur les normes de base (96/29/EURATOM) prévoit que les limites de dose pour les personnesdu public ne s'appliquent pas à “OH[SRVLWLRQ�GH�SHUVRQQHV�TXL��HQ�FRQQDLVVDQFH�GH�FDXVH�HW�GH�OHXU�SOHLQJUp�� SDUWLFLSHQW� j� WLWUH� SULYp� DX� VRXWLHQ� HW� DX� UpFRQIRUW� GH� SDWLHQWV� VXELVVDQW� XQ� GLDJQRVWLF� RX� XQWUDLWHPHQW� PpGLFDO´ (article 6, par. 4, point b)). D'autres principes de base doivent cependant êtreappliqués, par exemple la justification des pratiques et l'optimisation de la protection radiologique.

Une des applications médicales les plus courantes donnant lieu à une exposition de la famille, des amisproches et des autres personnes (appelés les "tiers" dans la législation) est le traitement des affections de lathyroïde à l'aide d'iode radioactif.

Il convient d'établir une distinction entre le traitement par l'iode 131 dans le cas du cancer de la thyroïde etcelui d'autres maladies telles que l'hyperthyroïdie.

Dans le premier cas, le renvoi au domicile des patients immédiatement après l'administration duradionucléide n'est le plus souvent pas justifiable étant donné que l'excrétion comme le rayonnementexterne (le patient est une source) donneront lieu à des doses élevées pour les autres personnes en contactavec le malade pendant plusieurs jours. Par ailleurs, le patient a généralement besoin de soins médicaux aucours de cette période initiale. Après deux ou trois jours, l'activité résiduelle des patients sera toutefoissuffisamment faible pour justifier leur sortie de l'hôpital.

Dans le deuxième cas, l'exposition de la famille et de tiers ne tirant aucun avantage sanitaire direct del'exposition doit être justifiée par des motifs sociaux, économiques et psychologiques, mis en balance avecle risque encouru par ces personnes du fait de l'exposition.

Citons quelques exemples.

Certains patients acceptent très mal l'isolement dans une chambre protégée spéciale tandis que d'autresjugent inacceptable cette rupture dans la vie de famille. Si l'hôpital ne dispose pas d'une chambre protégéespéciale, il est évident que garder un patient traité peut entraîner l'exposition d'autres malades. Parconséquent, les patients atteints d'hyperthyroïdie ne sont pas hospitalisés dans certains États membres.Bien entendu, l'aspect économique – garder les patients traités à l'hôpital est onéreux – intervient pourbeaucoup dans cette décision. Enfin, il faut signaler que très peu de personnes seront exposées à un patienttraité plus d'une fois dans leur vie.

En plus de la justification de l'exposition, il est manifestement nécessaire d'optimiser la protection des tiersde façon à maintenir la dose au niveau le plus faible raisonnablement possible. Dans cette optique, l'article7 de la directive sur les normes de base exige que �GHV�FRQWUDLQWHV�GH�GRVH�GHYUDLHQW��OH�FDV�pFKpDQW��rWUHXWLOLVpHV�GDQV�OH�FDGUH�GHV�HIIRUWV�YLVDQW�j�DVVXUHU�ORSWLPLVDWLRQ�GH�OD�SURWHFWLRQ�UDGLRORJLTXH� et que�OHV�OLJQHV�GLUHFWULFHV�IL[pHV�SDU�FKDTXH�eWDW�PHPEUH�HQ�FH�TXL�FRQFHUQH�OHV�SURFpGXUHV�TXLO�FRQYLHQWGDSSOLTXHU�DX[�SHUVRQQHV�H[SRVpHV�GDQV�OHV�FRQGLWLRQV�YLVpHV�j�ODUWLFOH���SDUDJUDSKH���SRLQWV�E��HW�F�SHXYHQW�LQFOXUH�GHV�FRQWUDLQWHV�GH�GRVH�.

Pour limiter les doses aux tiers émises par un patient traité, la plupart des États membres appliquent untype de contrainte de dose qui est souvent une contrainte d'activité résiduelle dérivée. Ces niveauxd'activité servent à déterminer si un patient peut ou non être considéré comme un patient externe et si lasortie d'un patient hospitalisé est sans danger.

Au sein de l'Union, ces niveaux varient de 95 MBq à 800 MBq d'iode 131, mais ils se situent entre 400 et600 MBq dans la plupart des États membres.

À cet égard, il convient de souligner que les méthodes de traitement des affections thyroïdiennes sont trèsdifférentes d'un État membre à l'autre.

Le présent guide ne tente nullement d'harmoniser les niveaux d'activité; il a au contraire pour objetd'examiner de la façon la plus complète possible les différents types de pratiques et d'avancer une approchecommune pour l'application des niveaux d'activité.

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L'article 4 de la directive sur les expositions médicales dispose que OHV�eWDWV�PHPEUHV�YHLOOHQW�j�FH�TXH�GHVFRQVHLOV�DSSURSULpV�VRLHQW�pWDEOLV�SRXU�OHV�H[SRVLWLRQV�GHV�SHUVRQQHV�TXL��HQ�FRQQDLVVDQFH�GH�FDXVH�HW�GHOHXU� SOHLQ� JUp� �HQ� GHKRUV� GH� OHXU� SURIHVVLRQ��� SDUWLFLSHQW� DX� VRXWLHQ� HW� DX� UpFRQIRUW� GH� SDWLHQWV� TXLVXELVVHQW�XQ�GLDJQRVWLF�RX�XQ� WUDLWHPHQW�PpGLFDO� Cette disposition s'applique au radiodiagnostic, à laradiothérapie et à la médecine nucléaire à des fins diagnostiques et thérapeutiques.

Dans le présent document, le groupe de personnes visé à l'article 4 sera désigné par les termes IDPLOOH�HWDPLV�SURFKHV. Ce groupe comprend toutes les personnes vivant sous le même toit que le patient et cellesqui rendent visite au patient à l'hôpital ou à son domicile. Les autres personnes susceptibles d'entrer encontact avec le patient seront appelées les WLHUV et considérées comme des personnes du public.

Par ailleurs, conformément à l'article 4 de la directive sur les expositions médicales, OHV�eWDWV�PHPEUHVYHLOOHQW� j� FH� TXH�� GDQV� OH� FDV� GXQ� SDWLHQW� VXELVVDQW� XQ� WUDLWHPHQW� RX� XQ� GLDJQRVWLF� DX� PR\HQ� GHUDGLRQXFOpLGHV�� OH� FDV� pFKpDQW� OH�SUDWLFLHQ� RX� OH[SORLWDQW� GH� OLQVWDOODWLRQ� UDGLRORJLTXH� OXL� UHPHW�� RXUHPHW�j�VRQ�WXWHXU�OpJDO��DYDQW�TXH�OH�SDWLHQW�QH�TXLWWH�OK{SLWDO�RX�OD�FOLQLTXH��GHV�LQVWUXFWLRQV�pFULWHV�HQYXH�GH�UHVWUHLQGUH��GDQV�OD�PHVXUH�GX�SRVVLEOH��OHV�GRVHV�DX[�SHUVRQQHV�TXL�VHURQW�HQ�FRQWDFW�DYHF� OHSDWLHQW�HW�GH�IRXUQLU�GHV�LQIRUPDWLRQV�VXU�OHV�ULVTXHV�GHV�UD\RQQHPHQWV�LRQLVDQWV.

Bon nombre d'États membres ont déjà élaboré des instructions de ce type qui décrivent le comportementapproprié des patients soumis à une thérapie à l'iode radioactif. Le présent guide tient compte desdifférentes instructions données et propose une approche européenne.

Les instructions doivent être suivies par les patients externes et par les patients hospitalisés, ou leurstuteurs légaux, après leur sortie. Elles s'adressent aux praticiens qui traitent le patient, aux généralistes etaux autorités compétentes à l'échelon national et local. Le présent rapport donne également des indicationsdestinées aux praticiens qui sont tenus de donner des conseils et de formuler des recommandations auxmédecins et aux patients sur les moyens de réduire les risques associés aux rayonnements ionisants.

Selon la directive sur les expositions médicales, les autorités compétentes doivent arrêter, dans les texteslégislatifs ou réglementaires nationaux, une obligation de fournir aux patients les instructions appropriées.Il incombe au praticien responsable de veiller à ce que les patients, ou leurs tuteurs légaux, reçoivent cesinstructions oralement et par écrit. Il est cependant manifestement impossible pour un praticien de vérifiersi un patient suit ces instructions à la lettre. Par conséquent, le praticien n'est pas responsable del'application des instructions dès lors qu'elles ont été dûment communiquées au patient.

Les praticiens devraient attirer l'attention des patients sur leur responsabilité envers la famille, les amis etles tiers.

Si les membres de la famille d'un patient ne souhaitent pas "participer au soutien et au réconfort" dupatient à domicile, ils doivent être considérées comme des tiers et sont automatiquement soumis auxlimites de dose applicables au grand public1.

Dans la suite du présent guide, il est proposé d'observer dans ce cas une fraction de la limite de dose de0,3 mSv.

1 1 mSv par an. Cependant, dans des cas particuliers, une dose efficace supérieure peut être autorisée sur une seule annéepour autant que la moyenne de cinq années consécutives ne dépasse pas 1 mSv par an.

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Ce chapitre présente une synthèse des informations générales sur la thérapie à l'iode radioactif et leséléments à prendre en considération pour l'évaluation des contraintes de dose. Des informations plusdétaillées sont reprises à l'annexe II.

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Les rayonnements ionisants produisent deux types d'effets biologiques connus: les effets déterministes etles effets stochastiques. Les effets déterministes sont ceux provoqués par la diminution ou la perte de lafonction d'un organe à la suite d'une lésion ou de la mort cellulaires. Pour ces effets, il existe des dosesseuils: le fonctionnement de nombreux organes et tissus n'est pas influencé par une faible réduction dunombre de cellules saines disponibles. Un trouble pathologique cliniquement observable n'apparaîtra que sila diminution est suffisamment importante.

Dans le cas du traitement du cancer de la thyroïde, de métastases, de l'hyperthyroïdie et du goitre bénin,l'objectif est d'utiliser l'effet destructeur de cellules sans que d'autres organes en soient affectés de façontelle que des effets déterministes se manifestent.

La thyroïde pouvant capter l'iode, il est possible de traiter des affections thyroïdiennes à l'aide d'ioderadioactif.

L'I-131, émetteur de rayonnements β, est le radionucléide fréquemment retenu pour ce type de traitementsbien que l'émission de rayonnements γ qui y est associée entraîne l'exposition d'autres tissus, voire d'autrespersonnes.

La probabilité d'un cancer mortel induit par les rayonnements dans la moyenne de la population a étéestimée (CIRP 60) à environ 5% par sievert2 dans la plage des doses faibles à de faibles débits de dose etcelle de troubles génétiques graves à 1%. Chez les personnes âgées de plus de 60 ans, la probabilitésemble 3 à 10 fois moins élevée. Ceci s'explique par le fait que la durée de vie ultérieure des personnesâgées peut être trop courte pour permettre l'apparition d'un cancer et qu'il est aussi peu probable quel'anomalie génétique soit transmise à la descendance. Chez les enfants jusqu'à l'âge de 10 ans, la probabilitéd'induction d'un cancer mortel est environ 2 à 3 fois plus forte.

Pour les femmes enceintes, le risque est le même que pour la moyenne de la population. Cependant, lerisque pour l'enfant à naître de développer un cancer mortel est supposé identique à celui des jeunesenfants. Des effets déterministes ont été observés après une irradiation massive LQ�XWHUR, mais les niveauxde dose auxquels sont exposés la famille et les amis proches d'un patient traité sont bien en deçà du seuilcorrespondant à ces effets.

La sensibilité aux rayonnements ionisants variant en fonction de la catégorie d'âge, les instructionsdestinées à atténuer le risque pour ces différents groupes devront être adaptées en conséquence.

2 Autrement dit, si 100 000 personnes sont exposées à 1 mSv, on suppose que 5 personnes développeront un cancermortel radioinduit. De même, si ces 100 000 personnes sont exposées à 5 mSv, 25 d'entre elles seront en principetouchées.

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Généralement, le rayonnement externe direct provenant du patient et l'expiration d'I-131 constituent dessources potentielles de doses significatives pour les autres personnes. L'exposition à ces sources doit êtreempêchée ou réduite au niveau le plus faible raisonnablement possible.

Aux fins du présent document, nous répartirons les personnes susceptibles d'entrer en contact avec unpatient traité en deux groupes: la famille et les amis proches, d'une part, et les tiers, d'autre part. Lepremier groupe, qui comprend les visiteurs, peut encore être divisé en six catégories: les femmesenceintes, les enfants de 0 à 2 ans, les enfants de 3 à 10 ans, les partenaires, les partenaires de plus de 60ans et les autres personnes.

Comme expliqué plus haut, ces catégories ont été retenues parce que (i) l'enfant à naître et les enfants de 0à 10 ans sont davantage sensibles à l'induction d'un cancer par les rayonnements, (ii) les jeunes enfantsjusqu'à environ 2 ans ont souvent un contact physique plus étroit avec leurs parents et (iii) les personnesde plus de 60 ans sont moins susceptibles de développer un cancer résultant de rayonnements ionisants.Ces différences sont particulièrement importantes pour les instructions remises aux patients.

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Pour les expositions médicales, deux types de système sont utilisés dans le processus d'optimisation. Tousdeux ont pour objectif de réduire les doses inutilement élevées. Le premier consiste en un système deniveaux de référence qui s'applique uniquement aux examens diagnostiques et sort donc du cadre duprésent document. Le deuxième est le concept de contraintes de dose.

Les contraintes de dose (voir également le document d'information "Considerations on the Concept ofDose Constraints, joint report of NEA/EC Group of Experts") sont des plafonds utilisés aux finsd'optimisation. Ce sont des prévisions indicatives qui sont supposées ne pas être dépassées et non deslimites de dose légales. Comme les patients traités avec des radionucléides constituent des sourcespotentielles de contamination et d'exposition pour d'autres personnes, il est nécessaire de leur donner desinstructions sur le comportement à adopter de façon à limiter les doses pour leur famille, leurs amisproches et les tiers. Les plafonds utilisés dans ce cas sont appelés contraintes de dose. La famille et lesamis proches pouvant tirer avantage de la présence du patient traité dans le cercle familial, la contrainte dedose prédéfinie peut être plus élevée que les limites de dose applicables au public. En revanche, les tiersqui n'entretiennent aucune relation d'aucune sorte avec le patient et sont généralement des "victimes"occasionnelles du patient-source ne tirent strictement aucun avantage de l'exposition et sont parconséquent considérés comme des membres du public.

Lorsque des patients sont traités avec des substances radioactives, les doses à la famille et aux amisproches dépendent du comportement du patient et de leur propre comportement. Si certaines règles sontobservées, les contraintes de dose prédéfinies peuvent être respectées. Par contre, les doses délivrées auxtiers qui n'ont généralement même pas conscience d'être à proximité d'une source dépendent totalement ducomportement du patient.

Comme dit plus haut, les jeunes enfants présentent un facteur de risque deux à trois fois plus élevé que lamoyenne de la population. Par conséquent, pour obtenir un risque égal d'effets stochastiques, la contraintede dose applicable aux enfants et à l'enfant à naître devrait être deux à trois fois plus faible que celle desadultes.

Le facteur de risque pour les personnes âgées (de 60 à 80 ans) est 3 à 10 fois inférieur à celui de lapopulation en général. Il est ainsi possible de définir des contraintes de dose plus élevées pour cettetranche d'âge.

Comme il ressort du tableau IV.2, colonnes C et D (annexe IV), la plupart des lignes directrices utiliséespour guider le comportement des patients conviennent pour les adultes et enfants de plus de 10 ans, maissont inadaptées aux jeunes enfants ou aux enfants à naître. Des instructions particulières devraient êtreremises pour ce groupe de personnes.

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Le tableau 1 propose des contraintes de dose pour la famille et les proches des patients externes, ou depatients hospitalisés sortants, après une thérapie aux radionucléides.

Les valeurs indiquées prennent en considération les éléments suivants:

1) les limites de dose ne s'appliquent pas aux expositions médicales, mais elles peuvent servir de valeur deréférence pour l'admissibilité d'une exposition donnée;

2) une exposition due à un patient-source ne se produira qu'une ou deux fois dans la vie d'un individumoyen;

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3) l'âge du sujet exposé au moment de l'exposition joue un rôle déterminant dans le calcul du risque.

Par conséquent,

- 1 mSv constitue un niveau supérieur admis pendant le reste de la grossesse pour l'expositiond'un enfant à naître dont la mère est exposée au cours de son travail (directive sur les normesde base), de sorte qu'il semble raisonnable d'appliquer le même niveau à l'exposition LQ�XWHURpar un patient-source.

- Les enfants de 0 à 10 ans sont supposés encourir le même risque que l'enfant à naître de sortequ'un niveau de 1 mSv apparaît également acceptable dans leur cas.

- Les enfants de plus de 10 ans et les adultes présentent un risque 2 à 3 fois plus faible que lesenfants plus jeunes. Pour définir les contraintes de dose de ce groupe, il peut s'avérer utile de seréférer à la directive sur les normes de base. Cette directive prévoit que, dans des circonstancesparticulières, la limite de dose pour une personne du public pendant une année peut excéder 1mSv pour autant que la moyenne sur cinq années consécutives ne dépasse pas 1 mSv par an.Comme la moyenne des individus ne sera en contact avec un patient-source qu'une fois dans savie, ce contact peut être considéré comme une "circonstance particulière". Par conséquent,compte également tenu des expositions potentielles à des sources artificielles autres que lepatient au cours de cette période, une contrainte de dose de 3 mSv semble raisonnable.

- Les adultes de 60 ans présentent un risque 3 à 10 fois moindre par rapport à la moyenne de lapopulation et, pour les sujets de plus de 65 ans, le risque est 5 à 10 fois moins important. Unecontrainte de dose de 15 mSv est donc jugée raisonnable pour les personnes âgées.

7DEOHDX�� Contraintes de dose [mSv] proposées pour la famille et les amis proches dans le traitement parl'iode 131

*URXSH�GH�SHUVRQQHV &RQWUDLQWH�GH�GRVH

Enfants (enfants à naître compris *) 1 mSv

Adultes jusqu'à environ 60 ans 3 mSv **

Adultes plus de 60 ans 15 mSv

* On entend par enfant à naître l'embryon et le foetus.

** Ces niveaux ne sont pas supposés s'appliquer à la famille et aux prochesqui réconfortent des patients hospitalisés gravement malades, par exempleles mères qui s'occupent d'enfants hospitalisés.

L'exposition de tiers étant considérée comme une exposition de personnes du public, les limites de doses'appliquent. La limite de dose visée dans la directive sur les normes de base est une limite de dosecumulée qui s'applique à la somme de toutes les expositions d'une personne du public. Il convientégalement de prendre en considération le fait que d'autres sources artificielles peuvent également entraînerl'exposition d'une personne donnée et que la somme de toutes ces expositions ne doit pas dépasser 1 mSvsur un an.

Par conséquent, le plafond de 0,3 mSv, étant juste une fraction de la limite de dose, est recommandé pource type d'exposition.

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Certaines exigences devraient être respectées lors du traitement de patients externes ou de la sortie depatients hospitalisés. Le praticien responsable est tenu de veiller à ce que les mesures de dose appropriéessoient effectuées, que des instructions soient données aux patients, oralement et par écrit, et que desrenseignements soient pris sur la situation au domicile du patient.

Dans le traitement de l'hyperthyroïdie, l'administration fractionnée du radionucléide sur une courte périoden'est pas considérée comme une bonne pratique en raison de doses cumulées plus élevées pour lespersonnes qui aident le patient ou lui rendent visite ainsi que pour le patient lui-même. Le traitementfractionné, utilisé dans certains pays pour éviter l'hospitalisation, ne peut par conséquent se justifier. Uneadministration répétée peut être nécessaire dans certains cas lorsqu'un traitement s'avère inadéquat pourlutter contre la maladie; cette inadaptation ne sera toutefois observable que quatre mois au moins après letraitement initial (voir également l'annexe II).

����� *URVVHVVH

La grossesse constitue une contre-indication du traitement par l'iode 131. En règle générale, il convient dereporter le traitement après l'accouchement ou d'envisager d'autres solutions, la chirurgie par exemple.Toutefois, lorsqu'une menace sérieuse pèse sur la mère et que d'autres types de traitement ne sont pasindiqués, par exemple dans le cas de métastases, le détriment résultant du traitement pour l'enfant doit êtremis en balance avec les conséquences de l'absence de traitement pour la mère.

����� 0HVXUHV�GHV�GRVHV

Le traitement d'un patient sans hospitalisation ou la sortie d'un patient hospitalisé n'est autorisé que si onprévoit que la dose à la famille, aux amis proches et aux tiers (les membres du public) résultant de l'activité(résiduelle) du patient ne dépassera pas les contraintes de dose approuvées par les autorités compétentes.

En règle générale, le traitement du cancer de la thyroïde à l'aide d'iode radioactif s'effectuera uniquementdans le cadre d'une hospitalisation. La sortie d'un patient hospitalisé devrait respecter les exigencesmentionnées dans le présent chapitre.

Avant d'autoriser la sortie d'un patient hospitalisé, le praticien doit s'assurer que l'activité résiduellen'excède pas les niveaux prédéfinis. Pour ce faire, il peut procéder à des mesures de dose effectuées à unmètre de distance du patient debout. Des protocoles de mesure normalisés devraient être définis à ceteffet. La décision de sortie du patient doit s'appuyer sur la mesure correspondant au taux d'exposition leplus élevé qui est la région de la thyroïde dans le cas de l'hyperthyroïdie, mais qui peut se situer à un autreendroit du corps dans le cas d'un cancer étendu de la thyroïde avec des métastases.

Le résultat de la mesure devrait être consigné.

Le même raisonnement devrait être appliqué au traitement d'un patient externe.

L'annexe II reprend plusieurs coefficients utilisables pour la conversion de l'activité en dose efficace(tableau II.1) et du débit de dose en dose efficace (tableau II.2).

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Le médecin sous la responsabilité duquel s'effectue le traitement doit veiller à ce que des instructions tantorales qu'écrites soient données au patient ou à son tuteur légal avant le traitement. Il doit expliquerl'importance du respect des instructions dont il doit discuter en détail avec le patient. Cette procédure doitégalement être consignée dans le dossier médical du patient avec la teneur des instructions.

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Le praticien responsable du traitement et de la sortie devrait veiller à ce que les instructions puissent êtrecomprises et suivies par le patient et sa famille ou ses amis proches. Le patient doit être autonome etcapable de coopérer et de se conformer aux instructions. Dans la situation particulière d'un patient qui estni autonome ni coopératif, qui est incontinent ou sujet à des vomissements, le traitement sanshospitalisation ne constitue pas une solution (sûre) souhaitable. Dans ce cas de figure, des instructionscomplémentaires très précises sur le comportement de la famille et des amis devront être données, le caséchéant après avoir consulté un spécialiste de la radioprotection, pour s'assurer que l'activité résiduellen'entraînera pas de doses supérieures aux contraintes de dose du tableau 1.

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Un des facteurs à évaluer en vue d'un traitement sans hospitalisation ou de la sortie de patients hospitalisésest l'environnement domestique, au sens socio-économique, qui doit permettre au patient et à sa famille ouaux amis proches de respecter les instructions reçues. Il conviendrait de prendre en considération l'espacede vie disponible, autrement dit le nombre de pièces de la maison, la qualité des sanitaires, le raccordementau réseau d'assainissement des eaux, etc.

Le praticien responsable du traitement et de la sortie du patient doit s'assurer que le patient a été interrogésur ces aspects et s'est fait expliquer que le risque pour toute autre personne est directement lié à ladistance entre le patient et la personne, à la durée du contact rapproché, etc. Le praticien doit prendre sadécision sur la base de ces informations, mais il ne peut bien entendu être tenu responsable d'erreurs si lepatient a fourni des renseignements incorrects.

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Si une intervention chirurgicale d'urgence doit être pratiquée sur un patient auquel on a administré de l'I-131 ou si un patient ainsi traité a été victime d'une crise cardiaque, il doit être soigné de la même manièreque tout autre patient même si l'activité (résiduelle) excède le niveau admissible pour la sortie de l'hôpital.Il conviendrait de solliciter l'avis autorisé d'un expert en physique médicale s'il est possible d'en contacterun. La même procédure doit être suivie si un patient rentré chez lui après un traitement a besoin de soinsd'urgence. Dans ce cas, il appartient au patient ou à sa famille d'avertir immédiatement la personneassurant le traitement d'urgence de la situation particulière du patient après son traitement par l'iode 131.

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Il se peut qu'un patient décède peu après l'administration d'iode radioactif. Il convient de consulter unspécialiste qualifié en radioprotection de façon à maintenir la dose délivrée au niveau le plus faibleraisonnablement possible si une autopsie est pratiquée ou pour protéger la famille, les amis et les tiers lorsde la toilette du défunt, de la veillée auprès du cercueil et du service funèbre.

L'inhumation ou l'incinération peut faire l'objet de restrictions définies dans la législation nationale.

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Ce guide s'adresse aux praticiens des hôpitaux et cliniques ainsi qu'aux médecins généralistes. Le praticientrouvera à l'annexe I un exemple d'instructions écrites destinées aux patients, aux accompagnateurs ou auxtuteurs légaux. Ces instructions devraient être remises avant le traitement de façon à disposer d'un tempssuffisant pour prendre les éventuelles dispositions nécessaires au domicile. Une explication orale desinstructions est souhaitable et il convient d'encourager le patient à demander des explicationscomplémentaires si le moindre doute subsiste.

Ces instructions doivent être respectées pendant des périodes appropriées dont la durée dépend de la dosemaximale à une distance de 1 mètre du patient en position debout (les facteurs de conversion utilisablessont repris à l'annexe II).

Des instructions complémentaires ou différentes peuvent s'avérer nécessaires dans des circonstancesexceptionnelles. Il convient alors de solliciter l'avis d'un expert en physique médicale s'il est possible d'encontacter un.

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Le tableau 2 propose plusieurs périodes pendant lesquelles les patients (ainsi que la famille et les amis)doivent observer les restrictions applicables à leur comportement.

La durée varie en fonction du débit de dose efficace mesuré à 1 mètre de distance de n'importe quellepartie du corps du patient. Cependant, d'autres méthodes donnant des durées différentes peuvent aussi êtreutilisées (voir par exemple LAZ95 et ETA 95).

7DEOHDX�� Débits de dose efficace à 1 mètre de distance, activités (résiduelles) correspondantes estiméeset périodes d'application des instructions

Débit de dose efficace à 1 mètre dedistance du patient

[µSv.h-1 à 1 mètre]

Correspondant à une activité(résiduelle)estimée de *

Périodes d'applicationdes instructionsrecommandées

< 40 < 800 MBq 3 semaines

< 20 < 400 MBq 2 semaines

< 10 < 200 MBq 1 semaine

< 5 < 100 MBq 4 jours

< 3 < 60 MBq 24 heures consécutives àl'administration

* Ces valeurs se fondent sur les données physiques mentionnées à l'annexe III.

Les périodes proposées s'appuient sur les activités résiduelles chez les patients hospitalisés. La phased'excrétion rapide de ces patients est quasiment achevée avant leur sortie (l'activité dans l'organismediminuera plus rapidement le premier jour qu'au cours des jours suivants). Dans le cas d'un patient externe,l'activité résiduelle est égale à l'activité administrée, mais la phase d'excrétion rapide aura lieu lorsque lepatient est chez lui. Cela signifie que, pour des doses résiduelles comparables au moment de la sortie, lesdoses à la famille et aux amis proches seront plus élevées pour les patients hospitalisés sortants que pour

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les patients traités sans hospitalisation. Par conséquent, l'application des périodes de restrictionrecommandées reprises plus haut constitue une approche prudente dans le cas de patients externes.

Instructions:

En général

Le patient doit rester aussi loin que possible de toute personne au domicile, à plus d'un mètre en touteoccasion et à plus de 2 mètres pour des périodes prolongées.

Toilettes

Les patients (hommes compris) devraient s'asseoir pour uriner. Il convient d'employer du papier-toilette pour essuyer les parties génitales et de toujours tirer la chasse ensuite. Les mains doivent êtrelavées, si possible dans la pièce où se trouvent les toilettes, pour éviter de contaminer les poignées deporte, etc.

Jeunes enfants (0-10 ans)

Pour ces enfants, le risque associé à la dose est plus élevé que pour la moyenne de la population. Deplus, les très jeunes enfants ont souvent un contact physique direct avec leurs parents (ou d'autresadultes) pendant une grande partie de la journée.

Si de jeunes enfants sont concernés, il convient d'informer le patient du risque supplémentaireencouru par ces derniers.

Le contact physique direct devrait être évité autant que faire ce peut et, une fois encore, le mieuxconsiste à maintenir la plus grande distance possible.

C'est pourquoi il est préférable que les très jeunes enfants de 0 à 2 ans soient pris en charge dans uneautre habitation, par d'autres personnes que le patient. En cas d'impossibilité ou de contre-indicationpour des motifs d'ordre psychologique, le contact doit être le plus court possible.

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Partenaires et autres personnes présentes au domicile

Le contact physique direct (étreinte ou rapports sexuels) n'est pas contre-indiqué, mais il devrait êtrelimité à environ une demi-heure par jour. Toutefois, il est vivement conseillé que le patient dormeseul. Deux lits voisins doivent être distants de 2 mètres au moins. Il faut veiller à ce que le lit dupatient dans une pièce ne soit pas installé contre le même mur qu'un lit dans une pièce adjacente sansquoi la distance entre les lits sera également très réduite et le mur n'assure pas une protection efficacecontre ce type de rayonnements.

Partenaires âgés

Pour les personnes de 60 ans et plus, le risque de détriment dû aux rayonnements est réduit. Parconséquent, il y a lieu de préconiser uniquement les mesures faciles à adopter.

Femmes enceintes

Lorsque la partenaire d'un patient traité est enceinte, il convient de donner les mêmes instructionspour le coucher qu'aux "partenaires et autres personnes présentes au domicile". De plus, pourmaintenir la dose à l'enfant à naître au niveau le plus faible raisonnablement possible, les contactsphysiques étroits devraient également être réduits au minimum pendant la journée.

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Allaitement

Lorsqu'une femme qui allaite doit être soignée à l'iode 131, l'allaitement doit toujours être terminéavant le début du traitement et ne doit pas être repris après le retour à domicile.

Grossesse

La conception dans les quatre mois qui suivent le traitement par l'iode radioactif peut êtrepréjudiciable à l'enfant à naître. Il est donc conseillé d'éviter une grossesse pendant ces quatre mois.Les spermatozoïdes pouvant également être atteints, il convient de recommander aux patientsmasculins de ne pas concevoir d'enfant pendant les quatre mois consécutifs à l'administration d'I-131.

Visiteurs

Pour une visite de courte durée, quelques heures par exemple, aucune précaution particulière n'estnécessaire si ce n'est maintenir une distance de sécurité et éviter un contact physique direct (cf. "Engénéral").

Les visites de jeunes enfants et de femmes enceintes devraient être déconseillées.

Couverts et vaisselle

La salive et les sécrétions naturelles des patients étant assez fortement contaminés par l'iode, lescouverts, la vaisselle, les serviettes, les draps, etc. employés par les patients ne devraient pas êtreutilisés par d'autres personnes. Une fois lavés, ils sont à nouveau sans danger. Il n'est pas nécessairede les laver séparément.

Transports

Au cours de la première semaine uniquement, les déplacements dans les transports publics devraientêtre limités à environ deux heures par voyage. Si le patient prend un taxi, il devrait s'asseoir aussi loinque possible du chauffeur. Une course avec le même chauffeur de taxi devrait être limitée à environdeux heures au total. Lorsque des déplacements plus longs dans les transports publics sontinévitables, il conviendrait de donner des recommandations particulières concernant la réduction de ladose pour les autres usagers. Il est par exemple possible de conseiller au patient de changer de siègepour éviter d'être assis à côté de la même personne pendant une période prolongée.

Activités sociales

Les séances de cinéma et les autres activités en société où le patient est en contact étroit avec d'autrespersonnes pendant plusieurs heures devraient être évitées.

Emplois

Il convient d'établir la distinction suivante:

1) l'emploi du patient exige des contacts rapprochés avec des collègues, des clients ou d'autrespersonnes. Si le milieu de travail du patient est une école ou tout autre lieu où se trouvent desenfants de moins de 10 ans, le patient doit s'absenter du travail, sans exception. Dans d'autrescas, une distance minimale de 2 mètres par rapport aux autres personnes devrait être respectéela plupart du temps, y compris aux repas. Si cela s'avère impossible, le patient doit s'absenter.

2) L'emploi du patient ne nécessite pas de contacts rapprochés. Le patient peut travailler (enlimitant au maximum les contacts étroits) sauf dans le cas des patients externes au cours desdeux premiers jours consécutifs à l'administration (phase d'excrétion rapide).

3) Le travail du patient peut être affecté par les rayonnements ionisants (développement deplaques photographiques, dosage radioimmunologique, etc.). Dans ce cas de figure, l'absence

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du travail ne concerne pas la limitation de l'exposition de tiers et l'avis d'un spécialiste de laradioprotection devrait être demandé.

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Le tableau 3 reprend des exemples de périodes, exprimées en jours, pendant lesquelles le patient doitrester chez lui pour limiter la dose délivrée aux collègues à ��� mSv. Les auteurs jugent appropriéd'utiliser les jours comme unités de temps.

7DEOHDX�� Exemples de nombres de jours d'absence du travail requis* pour un patient traité par l'I-131de façon à limiter la dose à un collègue à ����P6Y, calculés pour trois distances-nombresd'heures par jour différents et pour quatre niveaux de radioactivité administrée** (MBq) �7KR�

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* Les exemples prennent pour hypothèse une semaine de travail de cinq jours. Lesvaleurs reprises dans le tableau concernent le nombre total de jours (week-endscompris) avant la reprise du travail.

** Ces nombres de jours se basent sur des radioactivités administrées à des patientsexternes. Comme l'explique le chapitre 5, les périodes consécutives à la sortiedevraient être un peu plus longues pour les patients hospitalisés.

Hôpital

Si le patient doit être hospitalisé inopinément au cours de la période de restrictions, lepraticien et l'expert en physique médicale compétents devraient être avertis immédiatement deson état.

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Vous avez été traité par l'iode radioactif pour un problème de thyroïde. La majeure partie de l'iode seraéliminée de votre organisme par l'urine. Toutefois, pendant plusieurs semaines, une partie de l'iode resteradans votre organisme, ce qui signifie que vous pouvez également irradier d'autres personnes physiquementproches de vous.

Vous êtes responsable de la protection de vos parents, amis et collègues et des autres personnes. Lesquestions et réponses suivantes doivent vous renseigner sur les précautions simples que vous devezprendre.

Votre médecin vous informera (ou vous a déjà informé) de la durée pendant laquelle vous devez appliquerces instructions.

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Ne pas rester assis ou debout à proximité d'une personne, au domicile comme au travail. Efforcez-vous demaintenir une distance d'au moins un mètre. Pour des périodes prolongées (plus d'une heure), restez à 2mètres de toute personne.

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Le contact avec des femmes enceintes doit être réduit au minimum.Efforcez-vous de rester à au moins 2 mètres d'une femme enceinte.

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Une partie de l'iode restera dans votre organisme pendant quatre mois. Aucours de cette période, il est préférable de ne pas tomber enceinte/engendrer un enfant.

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Si vos enfants ont moins de dix ans, il est préférable d'éviter autant que possible les contacts rapprochés(les serrer dans vos bras ou les porter).

Le risque est plus grand pour les jeunes enfants que pour les adultes. Par conséquent, jouez la sécurité etévitez tout contact inutile pendant encore une semaine au-delà de la période recommandée.

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Une autre personne devrait s’occuper des enfants de moins de deuxans. Si possible, faites en sorte qu'ils séjournent chez des parents oudes amis.

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L'iode radioactif passe dans le lait maternel pendant une périoderelativement longue. /DOODLWHPHQW� GRLW� GRQF� rWUH� DUUrWpFRPSOqWHPHQW�!

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Tout contact rapproché tel que les étreintes et les rapports sexuels devrait êtrelimité à une demi-heure par jour. Il est recommandé de dormir dans un lit séparé.Les lits doivent être distants de 2 mètres, même si un mur les sépare étant donnéque les murs d'une maison n'assurent pas une protection adéquate contre ce typede rayonnements.

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Dans ce cas, il est essentiel d'éviter les contacts rapprochés avec elle.

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Le risque est beaucoup moins élevé pour les personnes de plus de 60 ans. Des précautions particulièressont de ce fait moins importantes.

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Les visites de courte durée, moins de deux heures, ne posent aucun problème. Maintenez une distanced'environ 2 mètres et évitez de préférence les contacts rapprochés. Vous devriez décourager les visites dejeunes enfants et de femmes enceintes.

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La plupart des gens peuvent travailler. Si la nature de votre travail vous oblige à rester à moins de deuxmètres de la ou des mêmes personnes pendant plus de deux heures par jour, demandez l'avis de votremédecin.

Vous devriez de toute manière informer votre supérieur.

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Les enseignants des écoles maternelles, ou les autres personnes en contact étroit avec de jeunes enfantspendant leur journée de travail, devraient s'absenter du travail. Votre médecin vous indiquera pendantcombien de temps cette restriction doit s'appliquer.

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De préférence, non. Évitez le cinéma et les autres activités en société au cours desquelles vous restez àproximité d'autres personnes pendant plus d'une heure.

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Pendant une semaine, vous devriez limiter l'utilisation des transports publics auxtrajets qui ne dépassent pas deux heures. Les déplacements plus longs ne devraientêtre entrepris que s'ils sont inévitables. Dans ce cas, essayez de trouver une placeisolée. Demandez conseil à votre médecin pour les voyages de plus longue durée.

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Asseyez-vous à l'arrière, du côté opposé au chauffeur. Ne voyagez pas plus de deux heures avec le mêmechauffeur de taxi.

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Oui, mais en évitant les éclaboussures d'urine. Vous devez par conséquent vous asseoir pour uriner (cecivaut également pour les hommes). Vous devez toujours vous essuyer avec du papier-toilette, puis tirer lachasse. Il importe aussi de vous laver les mains immédiatement, même si vous avez seulement uriné.

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L'organisme des patients élimine également l'iode radioactif par la salive et la sueur. Par conséquent, lescouverts, la vaisselle, les serviettes, les draps, etc. ne devraient pas être partagés avec d'autres personnes.Une fois lavés, ils sont complètement sans danger, et il n'est pas nécessaire de les laver séparément.

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Si vous devez vous rendre à l'hôpital de façon imprévue, veuillez informer lemédecin que vous venez de suivre un traitement par l'iode radioactif, mêmelorsqu'il s'agit de l'hôpital dans lequel vous avez été traité.

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Les rayonnements ionisants produisent deux types d’effets biologiques: les effets déterministes et les effetsstochastiques. Les effets déterministes sont ceux provoqués par la diminution ou la perte de la fonctiond'un organe à la suite de lésions cellulaires ou de la mort de cellules. Pour ces effets, il existe des dosesseuils. Le fonctionnement de bon nombre d'organes et tissus n'est pas influencé par des diminutionsréduites du nombre de cellules saines disponibles. Seule une diminution suffisamment importante setraduira par un dysfonctionnement pathologique observable cliniquement.

Dans le traitement du cancer de la thyroïde ou de métastases, de l'hyperthyroïdie et d'un goitre, l'effetrecherché est la destruction de tout ou partie des cellules de la glande thyroïde ou des métastases.L'atteinte des autres organes ne doit pas produire d'effets déterministes. C'est pourquoi l'I-131, qui émetun rayonnement β, est le radionucléide fréquemment retenu pour ce type de traitements, bien que lesémissions γ qui y sont associées exposent également les autres organes du patient et les autres personnes.

Les effets stochastiques sont ceux qui résultent des mutations induites par les rayonnements dans descellules qui conservent leur capacité de division. Ces cellules modifiées provoquent parfois une évolutionmaligne d'une cellule, ce qui conduit au développement d'un clone malin et, finalement, à un cancerobservable cliniquement. Le délai entre l'initiation et la maladie varie de quelques années (leucémie, cancerde la thyroïde par exemple) à plusieurs décennies (cancer du côlon et du foie par exemple). L'irradiationdes cellules germinales peut aussi provoquer des effets génétiques.

Aucune dose seuil n'est supposée pour les effets stochastiques et leur probabilité d'apparition estconsidérée comme proportionnelle à la dose (relation dose-effet linéaire dans la plage des doses et débitsde dose faibles). Leur probabilité d'apparition devrait donc être réduite au maximum en maintenant la doseà un niveau aussi bas que possible. La dose reçue par les personnes vivant dans l'entourage du patienttraité est relativement faible. Par conséquent, elle ne produira pas d'effet déterministe et le risque d'effetstochastique est relativement réduit.

En Europe, l'incidence du cancer d'origine naturelle est d'environ 25%. La probabilité d'un cancer mortelradioinduit a été estimée (CIPR 60) à environ 5% par sievert3 à doses-débits de dose faibles et celle demaladies génétiques graves à 1% par sievert. Selon l'organe concerné, des cancers guérissables peuventaussi être induits. La probabilité de ces effets est trois fois plus faible chez les sujets âgés de plus de 60 anset même 5 à 10 fois plus faibles au-delà de 65 ans. Ceci s'explique par le fait que la durée de vie ultérieuredes personnes âgées peut être trop courte pour permettre l'apparition d'un cancer. De plus, il est peuprobable que l'anomalie génétique soit transmise à la descendance. Chez les enfants, jusqu'à l'âge de 10ans, la probabilité d'induction d'un cancer mortel est environ 2 à 3 fois plus forte. Pour les femmesenceintes, le risque est le même que pour la moyenne de la population. Cependant, le risque pour l'enfant ànaître de développer un cancer mortel est supposé identique à celui des jeunes enfants.

Des effets déterministes ont été observés après une irradiation LQ�XWHUR, mais les niveaux de dose auxquelssont exposés la famille et amis proches d'un patient traité sont bien en deçà des seuils correspondant à ceseffets.

3 Autrement dit, si 100 000 personnes sont exposées à 1 mSv, on suppose que 5 personnes développeront un cancermortel radioinduit. De même, si ces 100 000 personnes sont exposées à 5 mSv, 25 d'entre elles seront en principetouchées.

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L'iode est un élément essentiel des hormones thyroïdiennes de sorte que la glande thyroïde le fixefacilement. Normalement, l'organisme obtient l'iode par l'alimentation et l'eau, et un apport alimentairenormal aboutit difficilement à l'absorption de quantités excessives d'iode. Après l'absorption, l'iode seconcentre dans le tissu thyroïdien et sert à la synthèse des hormones. Si l'organisme reçoit un supplémentd'iode, 25% de cet apport seront, en moyenne, captés directement par la thyroïde. Ce pourcentage estfortement lié à l'apport quotidien normal par l'alimentation. Lorsque l'apport quotidien est réduit, laquantité captée peut facilement atteindre 50% tandis que, avec un apport quotidien important, elle peutdescendre à 5-10%. Le reste est éliminé par l'organisme assez rapidement, en quelques jours,principalement dans l'urine, mais aussi dans d'autres excrétions telles que les selles, la sueur, la salive et larespiration. L'iode utilisé par la glande thyroïde est lentement libéré à partir des hormones dans les fluidesorganiques et peut recirculer. Il est finalement excrété de l'organisme sur une période de quelques mois.

,RGH�UDGLRDFWLI

Comme l'organisme ne différencie pas l'iode stable et l'iode radioactif, l'I-131 se comporte de la mêmemanière que l'iode stable. Autrement dit, une partie considérable de l'apport se concentrera dans lathyroïde dans un délai de 24 à 48 heures. Au cours de la période initiale de rétention et de recyclagependant laquelle l'iode radioactif se trouve dans l'organisme, il irradie le tissu thyroïdien, ce qui se traduitpar la mort de cellules tumorales dans le cas d'un cancer de la thyroïde ou d'une quantité importante decellules thyroïdiennes normales dans le cas d'affections bénignes de la thyroïde.

La période physique de l'iode radioactif est d'environ 8 jours, ce qui signifie que la moitié de la quantitéd'iode radioactif se désintègre en 8 jours. Le principal produit de filiation est le xénon 131 qui estrapidement éliminé de l'organisme. De plus, les cellules endommagées de la thyroïde perdent leur capacitéde fixer l'iode de sorte que celui-ci est renvoyé dans le courant sanguin, ce qui entraîne l'excrétion. Parconséquent, l'iode radioactif est éliminé de l'organisme assez rapidement, soit par la désintégrationradioactive, soit par l'excrétion métabolique. La quantité totale d'iode radioactif se réduit à la moitié de savaleur initiale4 à un rythme qui dépend de l'état de la maladie: de 1 jour, pour un cancer de la thyroïde avecablation totale du tissu thyroïdien, à 7 jours pour les patients atteints d'un goitre bénin. Dans le cas del'hyperthyroïdie, la période effective est de 4-5 jours environ.

La figure II.1 reprend les courbes d'excrétion de l'I-131 pour la thyrotoxicose, le traitement du cancer et lesuivi du cancer. Elle indique les différences de taux d'excrétion et de rétention dans l'organisme (qui y estliée) au cours des 20 jours consécutifs à l'administration.

4 Cette valeur est appelée période effective. Elle se fonde sur la période physique et la période biologique,fonction du métabolisme.

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Figure II.1 Courbes d'excrétion de l'I-131 en pourcentages des radioactivités administrées pour lathyrotoxicose, le traitement du cancer et le suivi du cancer (métastases ou récidive) >+LO��@ et>%DU��@

,,���� 0pFDQLVPH�GX�WUDLWHPHQW�SDU�O,����

Les cellules de la thyroïde étant capables de capter l'iode, certaines affections thyroïdiennes peuvent êtretraitées par l'iode radioactif, en particulier l'hyperthyroïdie, le cancer de la thyroïde et, dans certains cas, legoitre bénin.

,,������ +\SHUWK\URwGLH

Le traitement de l'hyperthyroïdie par l'iode 131 se fonde sur la fixation par les cellules thyroïdienneshyperactives et sur l'endommagement et la destruction de ces cellules par les rayonnements β. Il se traduitpar la réduction du nombre de cellules thyroïdiennes en activité et, partant, par un fonctionnement normal,voire insuffisant, de la thyroïde. Dans ce traitement, la radioactivité administrée est habituellementinférieure à 1 000 MBq d'I-131.

L'absorption de l'iode par la thyroïde hyperactive est de 50 à 70 %, en fonction du niveau d'excès defonctionnement et de l'apport quotidien normal d'iode par l'alimentation. Le niveau d'exposition de lathyroïde requis dépend du degré d'hyperthyroïdie et peut varier de plusieurs ordres de grandeur.

Les administrations répétées d'activités réduites (100 MBq) ne sont pas bénéfiques pour le patient etpeuvent aboutir à un traitement inadéquat de l'hyperthyroïdie. Chez les personnes âgées, elles doivent êtreévitées en raison des effets nocifs de l'excès d'hormones thyroïdiennes sur le système cardiovasculaire. Deplus, le fractionnement du traitement implique d'accroître la radioactivité administrée totale pour obtenirl'effet souhaité, d'où des doses cumulées plus élevées pour le patient, sa famille et ses proches. Letraitement fractionné, parfois adopté pour éviter l'hospitalisation, ne peut donc être justifié.

&RXUEHV�GH[FUpWLRQ�GH�O,����

0%

20%

40%

60%

80%

100%

0 5 10 15 20MRXUV

��DFWLYLWp�DGPLQLVWUpH

Thyrotoxicose

Traitement cancer

Suivi cancer

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,,������ *RLWUH�EpQLQ

Certains goitres sont bénins, ce qui signifie que la thyroïde grossit alors que son fonctionnement estnormal au regard des paramètres cliniques et biochimiques. Ces goitres peuvent toutefois provoquer ledéplacement d'autres organes ou tissus en raison du volume accru. Une des thérapies possibles consiste àréduire le volume du tissu thyroïdien à l'aide d'iode radioactif. Cependant, vu le volume important de lathyroïde, des niveaux d'activité élevés, jusqu'à 3 000 MBq d'I-131, peuvent être nécessaires. La réussite dutraitement permet d'éviter le recours à la chirurgie.

,,������ &DQFHU�GH�OD�WK\URwGH

Dans le traitement du cancer de la thyroïde, la première option retenue est la chirurgie. Toutefois, il estsouvent impossible de retirer la totalité du tissu cancéreux et des métastases peuvent se développer. Parconséquent, même après une intervention chirurgicale, on applique habituellement un traitement par l'ioderadioactif pour détruire les cellules cancéreuses résiduelles.

Les cellules cancéreuses de la thyroïde perdent partiellement leur capacité de fixation de l'iode de sorte quele processus d'organification est perturbé. Il en résulte que la rétention d'iode dans les cellules cancéreusesde la thyroïde est inférieure à celle du tissu thyroïdien normal. Dans certains États membres, aprèsl'ablation chirurgicale du tissu cancéreux thyroïdien, une activité initiale de 3 000 MBq environ estadministrée pour éliminer les reliquats thyroïdiens. Une administration beaucoup plus forte, jusqu'à 8 000MBq d'I-131, est ensuite nécessaire pour traiter d'éventuelles métastases. Lorsqu'aucun tissu normal nesubsiste après la thyroïdectomie, mais qu'il existe des métastases, des radioactivités élevées sontadministrées immédiatement. Le traitement répété peut être nécessaire dans les deux cas.

Comme il ne subsiste qu'une petite quantité de tissu thyroïdien après le traitement chirurgical et que leprocessus de fixation est perturbé, seule une faible proportion de l'activité administrée sera fixée. Lorsquele tissu thyroïdien ou tumoral ne concentre pas l'iode, environ 80 % de l'activité administrée seronthabituellement excrétés dans les 48 heures (voir figure II.1). Si 5 000 MBq sont administrés pour traiterun carcinome thyroïdien, l'activité résiduelle chez le patient sera inférieure à 1 000 MBq en 48 heures et à750 MBq en 72 heures. L'excrétion est beaucoup plus longue chez les sujets atteints de nombreusesmétastases cancéreuses.

,,�� 'RVHV�UHoXHV�SDU�OD�IDPLOOH��OHV�DPLV�SURFKHV�HW�OHV�WLHUV

Si l'activité (résiduelle) d'un patient qui rentre chez lui est égale ou inférieure à 400 MBq d'I-131, la dosedélivrée à la famille et aux proches sera presque toujours inférieure à 1 mSv, pour autant qu'ils respectentrigoureusement les instructions qui leur ont été remises (voir chapitre 5).

Il est possible de distinguer sept grandes voies d'exposition de la famille et des proches (expositionsmédicales) et d'exposition des tiers, notamment les chauffeurs de taxi, les collègues de travail et lespassants (expositions du public):

1 irradiation externe de personnes proches du patient,

2 contamination interne de personnes proches du patient par inhalation d'aérosols d'iode 131expirés par le patient,

3 contamination interne de personnes proches du patient due à l'iode 131 excrété, par contactdirect, inhalation ou ingestion,

4 contamination interne de tiers par l'iode radioactif qui les atteint par les égouts ou des rejetsdirects dans les eaux de surface,

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5 irradiation externe de tiers dans des situations d'urgence telles qu'une opération chirurgicaleou un traitement pratiqués d'urgence sur le patient,

6 contamination interne de tiers par les cendres du corps incinéré,

7 irradiation externe de tiers lors d'une autopsie ou lors de la toilette, de l'inhumation ou del'incinération du défunt.

Les voies 1 et 7 peuvent donner lieu à des doses relativement élevées. La voie 2 n'est pas toujours admise,mais peut occasionner une dose substantielle non seulement pour les personnes à proximité immédiate dupatient, mais aussi pour toute personne présente dans le même local. Dans ce cas, une bonne ventilationpeut être utile. Dans des conditions normales, lorsque le patient n'est pas incontinent et est capable d'urinersans projeter d'urine, la voie 3 se traduit par des doses inférieures de deux ordres de grandeur environ àcelles de la voie 1 ou 7; dans le cas contraire, cette voie d'exposition sera préoccupante. L'iode 131 ayantune période physique de 8 jours, la voie 4 est négligeable. Comme la voie 5 peut donner lieu à une doserelativement élevée, il convient de demander l'avis du spécialiste de la radioprotection responsable dès quecette situation survient. La voie d'exposition 6 n'entraîne pas de dose importante étant donné que la quasi-totalité de l'iode sera dispersée dans l'air. Il n'est pas nécessaire de déconseiller l'incinération.

Enfin, dans la plupart des cas, l'irradiation externe directe par le patient et l'iode 131 expiré constituerontdes sources potentielles de dose importante pour les autres personnes. Ces voies d'exposition devraientfaire l'objet de mesures de prévention et de réduction et, dans la mesure du possible, être contrôlées.

Les facteurs de conversion de dose repris au tableau II.1 peuvent être utilisés dans le calcul des dosesconsécutives à l'absorption d'iode.

7DEOHDX�,,�� Facteurs de conversion de dose en Sv/Bq pour l’inhalation et l’ingestion sur la base de la CIPRPublication 72 >,&5��@

*URXSH�GkJH ,QKDODWLRQ

>6Y�%T@

,QJHVWLRQ

>6Y�%T@

< 1 an 7,2 × 10-8 1,8 × 10-7

1 – 2 ans 7,2 × 10-8 1,8 × 10-7

2 – 7 ans 3,7 × 10-8 1,0 × 10-7

7 – 12 ans 1,9 × 10-8 5,2 × 10-8

12 - 17 ans 1,1 × 10-8 3,4 × 10-8

adultes 7,4 × 10-9 2,2 × 10-8

Le tableau II.2 reprend quelques conversions approximatives pour la dose efficace externe cumuléemaximale aux personnes exposées à des patients traités à l'I-131, le maximum étant accumulé dans letemps compris entre la sortie de l'hôpital du patient et la désintégration de l'iode radioactif à l'infini. Lemaximum suppose que la personne reste en permanence, jour et nuit, face au patient à 1 m de distance, cequi n'est généralement pas le cas dans la réalité.

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7DEOHDX�,,�� Dose efficace externe cumulée maximale [mSv] aux autres personnes* à 1 m de patientstraités par l'iode, en fonction de la période effective dans l'organisme du patient. Le maximumsuppose que la personne reste en permanence, jour et nuit, face au patient à 1 m de distance.

Débit de doseefficace

à 1 m***

Activité(résiduelle)

estimée dansl'organisme**

Dose efficace externe cumulée maximale aux autrespersonnes, en fonction de la période effective de l'iode 131

résiduel dans l'organisme du patient

[µSv • h-1] [MBq] 50 h 100 h 150 h

10

20

40

200

400

800

mSv

0,7

1,5

3,0

mSv

1,5

3,0

6,1

mSv

2,3

4,5

9,0

* Les valeurs AP équivalentes pour les enfants seront plus élevées d'un facteur 1,1 environ (CIPR 74)>,&5��@�

** Il peut s'agir soit de l'activité administrée à un patient externe, soit de l'activité résiduelle à la sortie d'unpatient hospitalisé. Dans le premier cas, deux phases d'excrétion se produiront avec des périodeseffectives différentes.

*** Certains dosimètres enregistrent le débit de kerma dans l'air en mGy/h. Dans ce cas, le débit de kermadans l'air peut être supposé identique au débit de dose efficace.

Les personnes proches du patient peuvent être sommairement réparties en deux groupes: d'une part, lafamille et les amis proches et, d'autre part, les tiers. Le groupe “famille et amis proches”, visiteurs compris,peut encore être divisé en six catégories: femmes enceintes, enfants de 0 à 2 ans, enfants de 3 à 10 ans,partenaires, partenaires de plus de 60 ans et autres personnes.

Le choix de ces catégories s'expliquent par le fait que i) les enfants à naître et les enfants sont moinssensibles à l'induction du cancer par les rayonnements, ii) les jeunes enfants, jusqu'à 2 ans, ont plus souventdes contacts physiques étroits avec leurs parents et iii) les personnes de plus de 60 ans sont moinssusceptibles de développer un cancer dû aux rayonnements ionisants. Ces différences sont particulièrementimportantes pour les instructions relatives à la modification du comportement.

,,���� (VWLPDWLRQV�GHV�GRVHV�j�OD�IDPLOOH�HW�DX[�DPLV�SURFKHV

,,������ 7UDLWHPHQW�GH�OK\SHUWK\URwGLH

Les ouvrages de documentation mentionnent des doses estimées minimales, maximales et moyennes qui sefondent sur des mesures ou des calculs (Bertil Arvidsson >$UY��@, Thomson et Harding >7KR��@ etODoherty >2'R��@) des doses aux personnes proches de patients traités atteints d'hyperthyroïdie.

Le tableau IV.1 de l'annexe IV montre que, dans l'ensemble, les doses dues aux activités résiduelles(colonne D) sont plus élevées d'un facteur 2 environ à celles dues à la même quantité d'activité administréerécemment (colonne B). Le tableau IV.2 de l'annexe IV fournit d'autres données provenant des mêmes

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sources documentaires. Dans le présent document, les doses de ce tableau sont normalisées en fonctiond'activités résiduelles dans l'organisme de 400 MBq au moment de la sortie pour les patients hospitalisésou, dans le cas de patients externes, l'administration est normalisée à 400 MBq d'activité résiduelle enutilisant un facteur 2 sur la base du tableau IV.1.

Les conclusions ci-après peuvent être tirées sur la base des quantités précitées:

- les doses lorsqu'aucune restriction n'a été imposée (se tenir à distance par exemple) varient de20 à bien moins de 1 mSv;

- si les personnes respectent les instructions recommandées, les doses dépasseront rarement 1mSv sur l'ensemble de la période consécutive à la sortie.

,,������ 7UDLWHPHQW�GX�FDQFHU�GH�OD�WK\URwGH

Les niveaux à la sortie dans les États membres se fondent sur des activités résiduelles estimées sur la basedes débits de kerma dans l'air. Après le traitement d'un cancer de la thyroïde, les niveaux à la sortie varientde 5 à 40 µSv/h à 1 mètre de tout point du corps (voir le chapitre 5). Pour ces traitements, il n'existe pasd'ouvrages de référence sur les doses aux personnes à domicile, mesurées après la sortie de l'hôpital dupatient. Les doses calculées pour la famille et les proches dépendent de la méthode utilisée et deshypothèses de comportement. Beekhuis et al. >%HH��@ ont calculé que, pour une activité résiduelle de 400MBq dans l'organisme au moment de la sortie, une personne qui reste en permanence à 1 mètre du patientest susceptible de recevoir une dose totale de 5 mSv environ. Compte tenu d'un comportement plusréaliste, cette dose diminuera au moins d'un facteur 5 à 10 respectivement chez les enfants et les tiers.

Les doses aux autres personnes résultant d'une activité résiduelle donnée sur un sujet hospitalisé sorti à lasuite du traitement d'un cancer de la thyroïde ne correspondent pas nécessairement aux doses dues à lamême activité administrée chez un patient externe traité pour l'hyperthyroïdie. Ceci peut s'expliquer par lefait que la phase d'excrétion rapide du premier est terminée avant sa sortie de l'hôpital et que les tauxd'excrétion dans la phase lente varient (voir la figure II.1).

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,,,�� $63(&76�'26,0(75,48(6�'8�75$,7(0(17�3$5�/,����

,,,�� ([SRVLWLRQ� GDXWUHV� SHUVRQQHV� SDU� OHV� UD\RQQHPHQWV� SpQpWUDQWV� SURYHQDQW� GHO,�����GDQV�ORUJDQLVPH�GHV�SDWLHQWV

Les rayons gamma pénétrants provenant de l'I-131 présent dans l'organisme du patient peuvententraîner des expositions externes des personnes proches du patient. Le débit de dose externe peutêtre mesuré à l'aide d'une chambre d'ionisation et la valeur obtenue ensuite convertie en un débit dedose équivalent au moment considéré. Le débit de dose mesuré est généralement la lecture la plusélevée au point d'absorption maximale chez le patient. Pour un sujet thyrotoxique, ce point se situeranormalement au niveau de la thyroïde, mais chez un patient traité pour des métastases thyroïdiennes,il peut se situer à un autre endroit de l'organisme.

Si la mesure n'est pas possible, une limite supérieure de débit de dose externe peut être estimée à partir del'activité résiduelle prévue chez le patient à un moment déterminé et en utilisant 66 m2 µSv h-1 GBq-1

comme débit de dose constant à partir d'une source ponctuelle pour l'I-131. Cette constante donnel'équivalent de dose ambiant à 1 m d'une source ponctuelle d'I-131 d'une intensité de 1 GBq. Dans lapratique, la valeur calculée à partir de la source ponctuelle est supérieure à la valeur réelle étant donné quela source est plus diffuse et qu'une atténuation se produira dans l'organisme du patient. L'équivalent dedose ambiant doit permettre d'estimer la dose efficace dans un vaste éventail de situations.

,,,�� 'RVHV�DEVRUEpHV�SDU�OHV�SDWLHQWV

La dose absorbée au patient dépend de l'activité du radionucléide administré, de ses propriétés physiques(autrement dit le type et l'énergie des émissions et la période physique), de ses propriétés chimiques ainsique de la pathologie du patient (qui déterminera la répartition et la rétention de la matière radioactive dansl'organisme).

,,,�� 'RVH�DEVRUEpH�DX[�RUJDQHV

L'iode 131 émet des particules bêta et des rayons gamma à chaque phénomène de désintégration. Lesparticules bêta sont dites non pénétrantes et déposeront leur énergie sur une trajectoire relativement courtedans les tissus humains. Les rayons gamma sont indirectement ionisants et plus pénétrants, mais lesélectrons secondaires produits déposeront leur énergie sur une trajectoire courte. Ces dépôts d'énergie setraduisent par des doses absorbées aux organes dans lesquels le radionucléide est localisé et aux organesvoisins dans l'organisme du patient.

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Bien qu'il ne soit pas possible de déterminer avec précision l'importance et la répartition de la dose internedélivrée par des sources non scellées, les comparaisons des doses absorbées expérimentales et calculéesont révélé un parallélisme dans une proportion de 20 % à 60%, ce qui est suffisant au moins dans l'optiquede la radioprotection (CIPR 53) >,&5��@.

Des exemples de dose absorbée par différents organes d'un patient après l'administration d'I-131 sousforme d'iodure de sodium (NaI) sont repris au tableau III.1 et prennent pour hypothèse un modèlecomparativement simple pour deux pourcentages différents de fixation initiale dans la thyroïde [CIPR 53].La dose absorbée par unité d'activité à la thyroïde est mise en évidence. Conformément au tableau II.2, ladose à la thyroïde sur un sujet adulte atteint de thyrotoxicose devrait s'élever à environ 300 Gy ensupposant la fixation de 55% d'une activité administrée de 400 MBq pour une thyroïde de 20 g. Elle seraen réalité un peu inférieure à cette valeur compte tenu de la période effective légèrement réduite chez lespatients hyperthyroïdiens.

7DEOHDX�,,,�� Exemples de dose absorbée dans différents organes par unité d'activité de Na131I administré àdes adultes normaux ayant une thyroïde de 20 g / mGy MBq-1 [CIPR 53] �,&5���, enfonction de la fixation

2UJDQH )L[DWLRQ����� )L[DWLRQ�����

Vésicule

Sein

Paroi de l'estomac

Intestin grêle

Poumons

Ovaires

Moelle osseuse rouge

Testicules

7K\URwGH

5.2E-01

4.3E-02

4.6E-01

2.8E-01

5.3E-02

4.3E-02

5.4E-02

2.8E-02

���(���

2.9E-01

9.1E-02

4.6E-01

2.8E-01

1.3E-01

4.1E-02

1.2E-01

2.6E-02

���(���

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,9�� '26(6� &$/&8/((6� (7� 0(685((6� $8;� 3(56211(6� $� 352;,0,7(� '(� 3$7,(176+<3(57+<52Í',(16

Les ouvrages de référence indiquent des doses minimales, maximales et moyennes qui s'appuient surdes mesures ou des calculs (Bertil Arvidsson >$UY��@, Thomson et Harding >7KR��@ et ODoherty>2'R��@) des doses aux personnes proches de patients traités pour l'hyperthyroïdie.

Le tableau IV.1 indique que, dans l'ensemble, les doses dues aux activités résiduelles (colonne D)sont plus élevées d'un facteur 2 environ à celles dues à la même quantité d'activité administréerécemment (colonne B). Le tableau IV.2 reprend d'autres données tirées des mêmes ouvrages deréférence. Aux fins du présent document, les doses indiquées dans ce tableau sont normalisées enfonction d'activités résiduelles dans l'organisme du patient de 400 MBq au moment de la sortie et,dans le cas des patients externes, la radioactivité administrée est normalisée à des activités résiduellesde 400 MBq en utilisant un facteur 2. Il est à noter que les doses constituent uniquement desestimations étant donné qu'elles varient en fonction de l'absorption et de la rétention.

Il ressort du tableau IV.2 que les niveaux moyens avec restrictions mineures de la colonne A sontpresque identiques aux niveaux moyens avec restrictions de la colonne D. De même, les valeursmaximales (avec des restrictions mineures) de la colonne B sont proches des valeurs maximalescalculées sans restrictions de la colonne E.

Les valeurs moyennes mesurées avec des restrictions mineures sont probablement le résultatcorrespondant à un comportement "normal" des personnes. La colonne B montre toutefois qu'uncomportement particulier peut occasionner des doses beaucoup plus élevées.

Par conséquent, les instructions devraient s'appuyer sur les valeurs maximales des colonnes B et E.

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Tableau IV.1 Doses totales résultant d'activités administrées (colonnes A et B) ou résiduelles (colonnes C etD) de 400 MBq, extrapolées à partir de mesures pendant une semaine calculées à l'infini. Lespatients ont été informés des précautions essentielles à prendre. Toutes les valeurs sontarrondies et normalisées en fonction d'une activité administrée ou résiduelle au moment de lasortie de 400 MBq (Bertil Arvidsson >$UY��@�

Doses extrapolées à partir de mesures pendant 1 semaine

Avec restrictions majeures pendant une semaine [Arv96]

[mSv]

Activité DGPLQLVWUpH de 400 MBq Activité UpVLGXHOOH de 400 MBq

Personnes exposées

Fourchette

A

Moyenne

B

Fourchette

C

Moyenne

D

Enfants 0-2 ans 0,6 - 0,9 0,7 0,8 - 1,6 1,3

Enfants 3-10 ans 0,1 - 1,5 0,3 0,2 - 4,9 0,6

Partenaires < 60 ans

60 ans

0,3 - 3,1

1,4 - 1,5

0,7

1,4

0,7 - 5,6

2,0 - 3,1

1,4

2,5

Autres adultes 0,2 - 0,5 0,3 0,4 - 1,0 0,6

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7DEOHDX�,9�� Doses totales mesurées et calculées dues à l'administration d'I-131, normalisées à 400 MBq d'activité résiduelle (colonnes D, E et F), extrapolées àpartir de mesures sur 2 mois, 1 semaine ou calculées à l'infini. Toutes les valeurs sont arrondies, basées sur les références citées et normalisées enfonction d'une activité administrée ou résiduelle au moment de la sortie de 400 MBq.(Thomson et Harding >7KR��@� ODoherty >2'R��@ et Bertil Arvidsson >$UY��@�

Doses moyennes / max. H[WUDSROpHV àpartir de mesures sur 2 mois au maximum

[Tho95]

$YHF�UHVWULFWLRQV�PLQHXUHVd

Activité résiduelle de 400 MBq[en supposant 50 % de rétention]

[mSv]

Doses H[WUDSROpHV à partir de mesures sur1 semaineb

[Arv96]

5HVWULFWLRQV�PDMHXUHV pendant 1semaine

Activité résiduelle de 400 MBq

[mSv]

Doses FDOFXOpHV à l'infini

[ODo94]

6DQV�UHVWULFWLRQV

Activité résiduelle de 400 MBqa

[mSv]

Personnes exposées

Moyenne

A

Maximume

B

Fourchette

C

Moyenne

D E

Enfants 0-2 ans 2 20 0,8 - 1,6 1,3 20 c

Enfants 3-10 ans 1,0 8 0,2 - 4,9 0,6 6-11,5

Partenaires < 60 ans

60 ans

8 24 0,7 - 5,6

2,0 - 3,1

1,4

2,5

18,5

Autres adultes 2 6 0,4 - 1,0 0,6 2,2

Notes: voir page suivante

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Notes du tableau IV.2

a Dose totale de 600 MBq administrée avec 66 % de rétention qui, pour les besoins du calcul,est supposée égale à une activité résiduelle de 400 MBq.

b Si les restrictions sont prolongées jusqu'à la disparition totale de l'activité dans l'organisme,les chiffres ne varient pas de façon significative sauf pour les enfants de 0-2 ans (moyenne 0,4mSv).

c L'estimation de dose pour un enfant nourri au biberon pendant la "période de traitement" estde 5 à 7 mSv pour une activité administrée de 800 MBq environ, en supposant 5 heures decontacts rapprochés toutes les 24 heures.

d Des instructions générales ont été données; il en est résulté un comportement normal avecdes soins occasionnels.

e Maximum signifie que la valeur mentionnée peut être aberrante.

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5pIpUHQFHV

Arv96 Avvidsson Bertil; 0HDVXUHPHQW�RI�LQGLYLGXDO�GRVHV�WR�SHUVRQV�OLYLQJ�ZLWK�SDWLHQWV�WUHDWHG

ZLWK� UDGLRDFWLYH� LRGLQH�� 6DKOJUHQVND� +RVSLWDO�� *RWKHQEXUJ, Preliminary reportEN/11/95/50510000.P00 (SV)

Bar96 Barrington SF, Kettle AC, O’Doherty MJ, Wells OP, Domer EJR, Coakley AJ. 5DGLDWLRQGRVH�UDWHV�IURP�SDWLHQWV�UHFHLYLQJ�LRGLQH�����WKHUDS\�IRU�FDUFLQRPD�RI�WKH�WK\URLG� Eur. J.Nucl. Med. 1996; ��: 123-130

Bee92 Beekhuis H, Broerse J, Claessens R, Delhez H, Noteboom J, V Rotterdam R, Zoetelief J.6WUDOLQJVEHODVWLQJ� YDQ� OHGHQ� YDQ� GH� EHYRONLQJ� DOV� JHYROJ� YDQ�PHGLVFKH� WRHSDVVLQJ� YDQ

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ETA95 ETACRT (European Thyroid Association’s Committee on radioiodine therapy inThyrotoxicosis) 1995

1XPEHU� RI� GD\V� IRU� ZKLFK� WK\URWR[LFRVLV� RXW�SDWLHQWV� VKRXOG� WDNH� VSHFLDO� SUHFDXWLRQV�

DFFRUGLQJ�WR�WKH�DFWLYLW\�RI�UDGLRLRGLQH�DGPLQLVWUDWLRQ��QRPEUH�GH�MRXUV�SHQGDQW�OHVTXHOV

OHV� SDWLHQWV� H[WHUQHV� WK\URWR[LTXHV� GRLYHQW� SUHQGUH� GHV� SUpFDXWLRQV� SDUWLFXOLqUHV� HQ

IRQFWLRQ�GH�ODFWLYLWp�GH�OLRGH�UDGLRDFWLI�DGPLQLVWUp�

Hil91 Hilditch TE, Connell JMC, Davies DL, Watson WS, Alexander WD. 5DGLRORJLFDO3URWHFWLRQ� JXLGDQFH� IRU� UDGLRDFWLYH� SDWLHQWV� �� QHZ� GDWD� IRU� WKHUDSHXWLFDO� ,����, Nucl.Med Comm. 1991; ��: 485-495

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ICR91 ....., CIPR Publication 60, 5HFRPPDQGDWLRQV� GH� OD� &RPPLVVLRQ� ,QWHUQDWLRQDOH� GH

3URWHFWLRQ�5DGLRORJLTXH, Annales de la CIPR, 21, 1-3 (1991)

ICR96 ....., Publication 72, $JH�GHSHQGHQW� 'RVHV� WR� PHPEHUV� RI� WKH� 3XEOLF� IURP� ,QWDNH� RI

5DGLRQXFOLGHV��3DUW���&RPSLODWLRQ�RI�,QJHVWLRQ�DQG�,QKDODWLRQ�'RVH�&RHIILFLHQWV; Annalsof the ICRP, 26 1 (1996)

ICR96 ....., ICRP Publication 74, &RQYHUVLRQ� &RHIILFLHQWV� IRU� XVH� LQ� UDGLRORJLFDO� SURWHFWLRQDJDLQVW�H[WHUQDO�UDGLDWLRQ, Annals of the ICRP, (in press) (1997)

MIR75 MIRD-10, 5DGLRQXFOLGH�GHFD\�VFKHPHV�DQG�QXFOHDU�SDUDPHWHUV�IRU�XVH�LQ�UDGLDWLRQ�GRVH

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Laz95 *XLGHOLQHV�IRU�WKH�XVH�RI�UDGLRLRGLQH�LQ�WKH�PDQDJHPHQW�RI�K\SHUWK\URLGLVP. RadioiodineAudit Subcommittee and the Research Unit of the Royal College of Physicians, summaryby John H Lazarus. J Royal Coll Phys 1995; ��: 464-469

ODo93 O’Doherty MJ, Kettle AG, Eustance CNP, Mountford PJ, Coakley AJ; 5DGLDWLRQ� 'RVH

UDWHV� IURP�DGXOW�SDWLHQWV�UHFHLYLQJ�,����� WKHUDS\� IRU� WK\URWR[LFRVLV. Nucl Med Commun1993; ��: 160-168

Tho95 Thomson WH and Harding LK; 5DGLDWLRQ� SURWHFWLRQ� LVVXHV� DVVRFLDWHG� ZLWK� QXFOHDUPHGLFLQH�RXW�SDWLHQWV, Nucl Med Commun 1995, ��: 879-892

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5e680e

La directive 96/29/Euratom fixant les normes de sécurité de base et la directive 97/43/Euratom surles expositions à des fins médicales s'appliquent toutes deux aux personnes qui, en dehors de leurprofession, participent au soutien et au réconfort de personnes soumises à des expositions à des finsmédicales. Le présent guide aborde la thérapie à l'I-131. Il fournit des données physiques sur leradionucléide, ses effets sur les êtres humains, il propose des solutions pour la détermination decontraintes de dose pour la famille et les amis proches de la personne traitée, ainsi que pour les tiers.Il suggère également aux praticiens un certain nombre de réflexions utiles à prendre en considérationdans le traitement de patients à l'I-131 et il cite des exemples pratiques sur la manière d'informer lespatients, leur famille et leurs amis quant au comportement correct à adopter. Quatre annexescontiennent des informations plus détaillées sur des problèmes spécifiques discutés dans le documentprincipal.