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Vacuum Christian Mistral roman Extrait de la publication

Christian Mistral Vacuum...nouveau tango réussi. Julie Sergent, Lettres québécoises Boréal compact ... j’offre le canif monogrammé de grand-père, relié à une chaîne de montre

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Imprimé au CanadaISBN 2-7646-0437-8

Quatrième tome du cycle « Vortex violet » – après Vamp, Vautour et Valium –, Vacuum est un journal romancé publié sous forme de weblog de Pâques à Noël 2002.

Cette entreprise de conjuration de la mort nous montre un écrivain d’une grande lucidité, oscillant entre rage et poésie.

« Mon cœur est un chien roux qui ronge une mâchoire de mouton à l’ombre des palétuviers. »

On voit vivre de près l’enfant terrible, au cœur d’un monde où se dévoilent tour à tour la prescience d’un vaste désenchantement, la déchirante nostalgie des amis en allés et des instants de grâce perdus, l’impétuosité des assauts d’un homme libre et joliment têtu, les tournures d’un écrivain fulgurant.

Sylvain Trudel, Le Soleil

De ce pan de sa vie, Mistral exécute avec l’écriture un nouveau tango réussi.

Julie Sergent, Lettres québécoises

Boréal compact présente des rééditions de textes significatifs – romans, nouvelles, poésie, théâtre, essais ou documents – dans un format pratique et à des prix accessibles aux étudiants et au grand public.

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VacuumChristian Mistral

roman

13,95 $11E

Christian Mistral est né à Montréal en 1964. Son premier roman, Vamp, paru en 1988, a fait l’effet d’une révélation. Il a été suivi de trois autres volets du cycle « Vortex violet » : Vautour (1990), Valium (2000) et Vacuum (2003). Christian Mistral a également fait paraître de la poésie, des nouvelles et des textes de chansons, qui lui assurent une place, à part et au premier plan, dans le paysage littéraire québécois.

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Extrait de la publication

Les Éditions du Boréal, rue Saint-Denis

Montréal (Québec) HJ L

www.editionsboreal.qc.ca

Extrait de la publication

VACUUM

Extrait de la publication

DUMÊME AUTEUR

DANS LE CYCLE « VORTEXVIOLET »

Vamp, roman, Québec Amérique, ; Typo, ; Boréal, coll. « Boréalcompact », .

Vautour, roman, XYZ éditeur, ; Typo, ; Boréal, coll. « Boréalcompact », .

Valium, roman, Typo, ; Boréal, coll. « Boréal compact », .

AUTRE

Fontes, poèmes et chansons, Triptyque, .

Origines, essai, Éditions Trois-Pistoles, .

Sylvia au bout du rouleau ivre, novella, XYZ éditeur, .

Papier mâché/Carton pâte, anti-romans tête-bêche, VLB éditeur, .

Julien Vago, scénario, XYZ éditeur, .

Fatalis, poème, XYZ éditeur, .

Extrait de la publication

Christian Mistral

VORTEX VIOLET

VACUUMroman

Boréal

Les Éditions du Boréal reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour ses activités d’édition et remercient le Conseil des Arts du Canada pour son soutien financier.

Les Éditions du Boréal sont inscrites au Programme d’aide aux entreprises du livre et de l’édition spécialisée de la SODEC et bénéficient du Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres du gouvernement du Québec.

Couverture : Brigitte Thériault, H, .

© Les Éditions du Boréal

Dépôt légal : er trimestre

Bibliothèque nationale du Québec

Diffusion au Canada : DimediaDiffusion et distribution en Europe : Volumen

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada

Mistral, Christian, -

Vacuum

e éd.

(Boréal compact ; )Éd. originale : Montréal, Trait d’union,

---

I. Titre.

. ’. --

.

Extrait de la publication

À KV ;Ce fils, ce frère, ce saint esprit.

À ML ;Mon pote.

Extrait de la publication

Je ne crois que les histoires dont les témoins seferaient égorger.

PASCAL, Pensées

Le vide et l’accablante vérité sont dans le cœur decelui qui se cherche lui-même : l’illusion entraî-nante ne peut venir que de celui qu’on aime.

ÉTIENNE PIVERT DE SENANCOUR, Obermann

Extrait de la publication

Extrait de la publication

Il faudrait pouvoir tout dire.JAMES JOYCE, Ulysse

31.3.02

Pâques, donc. Odeurs de résurrection. Hier, dîné chezmaman pour les vingt ans de Jean-Christian. Surprise : leboss m’assigne un bout de la table, en co-présidence so tospeak, et grand-mère s’assied au milieu, face au petit. Jetourne le dos à la fenêtre plein soleil et ma chemise noirechauffe ; maman m’offre de me déplacer. Je décline. Ça faittrente-sept ans que j’attends cette place. Je la garde.

À mon fils, j’offre le canif monogrammé de grand-père,relié à une chaîne de montre représentant la famille. Grand-mère est touchée : cet objet, elle l’avait offert à Hector pourleurs fiançailles.

10:05 AM

Sais pas ce qui m’a pris de promettre à Script que j’appren-drais Pâques à New York par cœur pour le lui déclamer à sonretour de la Grosse Pomme. Ferais mieux de m’y mettre.

6:38 PM

Extrait de la publication

Sué toute la sainte journée pour maîtriser Blogger, ce canas-son rétif : le mettre en ligne en me concentrant sur le proces-sus, et surtout pas sur le contenu, puisque somme toute j’aitoujours été contre le journal comme genre (cette idée de direla vérité ! d’écrire sa vie pendant qu’on la vit !). Mais voilà, ondirait bien que ça marche, comme si j’avais percé de vastesapertures dans les murs et le plafond de mon studio, debéants jours livrés à tous les regards, et que je me tenais là, fier,si fier de savoir me servir d’un marteau-pilon…

Regardé Trudeau à CBC. Ça m’a rappelé qu’à mon âge,Bourassa était premier ministre du Québec. Me suis aussidemandé si le viril « Just watch me ! », voire la Loi des mesuresde guerre, ne découlaient pas directement du « Trudeau latapette » évoqué dans le Manifeste du FLQ et qu’il fut forcéde laisser diffuser. Demander son avis à Lanctôt.

10:11 PM

1.4.02

Retrouvé mon vieux fichier bibliographique planqué chezGeocities ! Toute la liste de mes contributions à autant derevues depuis dix ans, que j’étais trop vache pour reconsti-tuer, n’en déplaise à Circius et tant pis pour le site officiel !Voilà, c’est en ligne à présent, juste à temps pour les derniersdevoirs de cégep.

Vais me récompenser. Emprunter quatre billets à laconcierge et m’offrir une quille.

12:35 PM

2.4.02

Me redis que ce serait bien de toujours garder les chiottespropres comme si une fille venait souper. Doit être le prin-temps qui m’inspire de si hauts idéaux.

10:40 AM

Aujourd’hui, appris à composer des courriels en HTML et àsigner en couleur et à insérer un papillon qui volette. Il y apeut-être trop d’heures dans une journée.

Mis en forme et livré le texte définitif pour Moebius 94.Laverdure était ravi et Phaneuf a rougi.

3:33 PM

Kevin est venu se réparer. Plein de fatigue et de Platon. On estallés chercher mon exemplaire du Céline des écrivains au Bou-quiniste, où Blackburn l’avait gracieusement recouvert demylar (la proximité de ma bibliothèque au poêle jaunissaitdéjà la couverture). Puis, j’ai mitonné un souper avec rien eton a glissé 1984 dans le magnétoscope. Ce diable roux s’estendormi avant la fin du générique.

8:25 PM

3.4.02

Nous voici de retour à 1984, le film, avec John Hurt et RichardBurton, d’après George Orwell. Discutant de l’élaboration dela « novlangue », l’un des confrères de Winston Smith s’exta-sie : « Vous vous rendez compte comme ce sera merveilleux :en2050, plus personne ne pourra tenir de conversation de cegenre ! » Et il emploie le mot vestige. Or, essayez de pronon-cer le mot vestige à Montréal ces jours-ci dans l’espoir d’être

compris. Le mot vestige est un vestige. Il faut, selon Kevin,dire un « restant »…1984. Les parallèles avec la situation post-911 donnent

mal au cœur. « Selon les principes de la double-pensée, peuimporte que la guerre ne soit pas réelle, ou si elle l’est, que lavictoire ne soit pas possible. La guerre ne vise pas la victoire.Elle vise à être continuelle… » Ça ne vous rappelle rien ? L’al-lié d’hier devenu l’ennemi juré d’aujourd’hui, les orgasmescollectifs cathartiques de haine envers un Autre culturel loin-tain dont on ne sait rien, le révisionnisme historique (on adécouvert que le New York Times avait altéré ses archives webau lendemain du 11 septembre, substituant à un article cri-tique pour la Maison-Blanche un autre plus coulant), l’hélico-espion en tout point semblable à celui qui survole Montréallors d’événements spéciaux, comme l’été, par exemple…

« Je crois à l’Histoire », pense Winston. Laquelle ? Laquelle,Kevin? Dis-moi ça. Dis-moi si tu trouves pas terrifiant, à vingt-quatre ans en2002, de tout savoir sur l’Antiquité latine et d’en-tendre parler pour la première fois des procès staliniens ? Quel-qu’un quelque part t’a baisé, mon frère. En te confiant à lavirginité historico-contemporaine, on t’a baisé brutal.

Appelle-moi Goldstein.

9:29 AM

4.4.02

Réussi à dénicher tous les fichiers cachés sur mon Mac, à lesexpurger, à les renouveler, à me revirginiser. Kevin, inquiet deme voir si excité : « C’est des trucs compromettants pourtoi ? » Moi, amer et narquois tout à la fois : « Ça dépend auxyeux de qui… »

Et mon vieux Kevin se rassura aussitôt : qui que soientces qui que j’évoquais, il savait qu’il n’en ferait jamais partie.Pour lui, ça ne dépendrait de rien. Jamais.

Brosse du feu de Dieu. On vient de décoller les yeux.Aphane veut savoir ce que mange en hiver la citation

incluse dans le fichier signature de mes courriels : « L’opéran’est pas fini tant que la grosse femme n’a pas chanté. »

Eh bien, voici :En fait, cette maxime fait partie de ma collection de pro-

verbes texans. À l’époque de la ruée vers l’or noir, des fortunesse firent faire par des péquenots analphabètes dont lesépouses les convainquirent d’acquérir de la culture à fort prix.C’est ainsi qu’on vit Sarah La Divine Bernhardt effectuer unetournée du Far West, et des pianistes et des pianos traversermonts et vaux en chariot, et, oui, des cantatrices.

Traînés à l’opéra par leurs dondons endimanchées, lesrednecks se retiraient entre eux à l’entracte pour allumer uncigare et sacrifier au bourbon. Immanquablement, l’un semettait à gémir : «When will it end ? Darn if I know whatthose eye-talians are screaming about ! » Et un autre, plus âgé,répondait : «Well, as far as I can figure out, it ain’t over till thefat lady sings… »

Visionné des Star Trek jusqu’à 4 du mat’. Prétexte : péda-gogique. Kevin est incapable de dormir la nuit comme unhonnête homme, tout tordu sur le sofa, et c’est un excellentmoment pour lui d’apprendre l’anglais. Enfin, excellent,j’exagère peut-être un peu, mais en tout cas pas pire qu’unautre. Que, mettons, le jour.

Quelqu’un là-haut déverse des citernes d’eau de vaisselleglacée sur ma ville. Me suis levé pour lire le Journalde Script.Le Devoir attendra. M’en retourne dare-dare au plumard.1:42 AM

Extrait de la publication

Deux charmantes jeunes femmes sonnent à la porte du Bun-ker. C’est pour m’offrir un forfait téléphone. J’explique d’em-blée que l’enquête de crédit pourrait poser problème. Ellesproposent de vérifier quand même, on sait jamais. Dixminutes plus tard, les voilà qui reviennent avec une nouvellebouleversante : mon crédit est bon. En tout cas, pas mau-vais…

Maintenant, je me sens tout drôle, comme si on m’avaitannoncé que mon père est le prince de Galles : je n’ai paschangé, mais je ne suis plus tout à fait le même.

10:26 PM

6.4.02

Si vous voulez mon avis, aucun génie ne vaut qu’on souffre troppour lui.

WOODYALLEN

Mes plus grands défauts, la fanfaronnade et le bluff, m’ontfourni un nombre incalculable d’avantages.

HEINRICH SCHLIEMANN

9:34 PM

7.4.02

Mario venu moissonner ses courriels. S’est réveillé en rêvantune idée : je devrais utiliser comme canevas romanesque lepériple en dix-huit roues de l’été dernier, avec CGDR, mapatte plâtrée, mes idées noires… Lui ai offert l’anecdote.

8:53 PM

Extrait de la publication

8.4.02

Un journal dans lequel on consigne ses intentions, n’est-cepas plutôt un agenda ?

Quoi qu’il en soit, je m’en vais de ce pas vendre deuxlivres, Vamp et Vautour,que je convertirai en quilles de brouecheap que j’écluserai avant d’appeler le banquier de Torontoqui m’a laissé un message gémissant ce matin.

11:12 AM

Recensement des bouteilles : une vide, une gravide, mais j’ytravaille, à celle-là.

2:23 PM

Me demande sourdement s’ils me la fileront, ma carte de cré-dit. Après tout, je fais pratiquement partie d’un ordrecontemplatif.

2:51 PM

Retrouvé la trace de Gil-France tout à fait par hasard. Unarticle vieux de trois ans qui la dit enceinte. Il fallait que ce soitaujourd’hui que la vie me rappelle combien je l’ai ratée.

4:03 PM

9.4.02

Lancement collectif hier soir à la BNQ ; hydre à vingt têtes,dont la moitié sont des amis. J’ai eu le vin triste et me suis misà chialer rue Sherbrooke sitôt après. Mario est allé livrer mesquatre chansons chez Sébastien, des Respectables (Seb m’adéjà expliqué qu’on appelait ainsi les courtisanes du Siècle desLumières) ; Kevin m’a ramené au Bunker par les ruelles. Je lui

Extrait de la publication

apprenais Amazing Grace à tue-tête et au retour, j’ai misFather and Sonde Cat Stevens, « pour nous quatre » (lui, moi,nos fils) et on a rechialé de concert.

2:50 PM

10.4.02

Dors mal. Dors pas. Cauchemarde au max. Rêvé à ma sœuravec des bacchantes…

Réveillé par ma propre voix vociférant des imprécations.

12:07 PM

Briqué les chiottes. Ma corvée de la journée. Du diable si jecomprends comment elles se salissent si vite. Je prends pour-tant bien soin de pisser dans le lavabo !

2:34 PM

Vu sur un banc de parc près d’une école, rue Rachel, angleFranchère (au marqueur noir) : « tu me traite encore de petitje te tue ! avec le sabre d’Éric Houle »…

Lu dans Voici l’homme, de Michael Moorcock, aux Édi-tions L’Atalante : « Piégé. Coulant à fond. Peux pas être moi-même. Transformé en ce qu’attendent les autres. Est-ce le des-tin de tout le monde ? Les grands personnages étaient-ils leproduit de leurs amis qui désiraient pour ami un grand per-sonnage ? »

3:52 PM

Circius alterne entre brailler et dégueuler (« Ta belle toilettetoute fraîche propre ! Bon Dieu, chuis vraiment une raclureimmonde ! S’cuse-moi, Mistral, mais toute cette invitante por-

Extrait de la publication

cela… BREEEUH! »). Qu’est-ce qui m’a pris d’appeler cemoulin un bunker ? Là-dessus, Marlène m’appelle, toute gen-tille, et je comprends qu’il vaut mieux tout remettre à plus tard.

Entre deux éclaboussements, j’essaie de remonter lemoral d’Emmanuel en lui démontrant, chiffres à l’appui, quela fréquentation du site a augmenté de 59,1 % depuis lapublication du Journal, soit une dizaine de jours.

« KwaAAA? Tu veux dire que ces… Ces… Tu veux direqu’ils… Après tout le travail que j’ai fait ? La présentation, tabiographie, ta putain de biblio interminable et l’entretien de la Saint-Valentin, quand tu m’as pratiquement jeté dehors,et le référencement, les constantes mises à jour, le… de… Tuveux dire que ces busards se précipitent maintenant que tu tiens UN JOURNAL? T’appelles ça un journal ? Ce que t’aslu sur un banc de parc en revenant du BS ? »

9:04 PM

11.4.02

Éléments oniriques familiers : suivant mon propre chemindans l’intention de rejoindre les autres plus tard, voire d’arri-ver avant eux, j’en suis séparé ; mon raccourci est un cul-de-sac, rétrécissant comme un entonnoir, barré par des obs-tacles fabriqués de main d’homme (le plus souvent un savantembrouillamini de barbelés et de béton) et je me retrouvecoincé dans une maison labyrinthique où je ne suis pas lebienvenu…

Cette fois-ci, les murs sont recouverts de viande humaineencore rose et l’endroit appartient à un certain monsieurScrewball qu’une hystérique alerte à pleins poumons.

7:13 AM

Extrait de la publication

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Imprimé au CanadaISBN 2-7646-0437-8

Quatrième tome du cycle « Vortex violet » – après Vamp, Vautour et Valium –, Vacuum est un journal romancé publié sous forme de weblog de Pâques à Noël 2002.

Cette entreprise de conjuration de la mort nous montre un écrivain d’une grande lucidité, oscillant entre rage et poésie.

« Mon cœur est un chien roux qui ronge une mâchoire de mouton à l’ombre des palétuviers. »

On voit vivre de près l’enfant terrible, au cœur d’un monde où se dévoilent tour à tour la prescience d’un vaste désenchantement, la déchirante nostalgie des amis en allés et des instants de grâce perdus, l’impétuosité des assauts d’un homme libre et joliment têtu, les tournures d’un écrivain fulgurant.

Sylvain Trudel, Le Soleil

De ce pan de sa vie, Mistral exécute avec l’écriture un nouveau tango réussi.

Julie Sergent, Lettres québécoises

Boréal compact présente des rééditions de textes significatifs – romans, nouvelles, poésie, théâtre, essais ou documents – dans un format pratique et à des prix accessibles aux étudiants et au grand public.

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VacuumChristian Mistral

roman

13,95 $11E

Christian Mistral est né à Montréal en 1964. Son premier roman, Vamp, paru en 1988, a fait l’effet d’une révélation. Il a été suivi de trois autres volets du cycle « Vortex violet » : Vautour (1990), Valium (2000) et Vacuum (2003). Christian Mistral a également fait paraître de la poésie, des nouvelles et des textes de chansons, qui lui assurent une place, à part et au premier plan, dans le paysage littéraire québécois.

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