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>> mai 2011 volume 1 n° 1 Bulletin d information du Groupe Dancause et Associés inc. Éclairez vos prises de décisions et élaborez vos plans dactions grâce au marketing stratégique QUI A PEUR DES MARQUES “MAISONS” ? La part de marché des marques de distributeurs (MDD) alimentaires dépasse 20 % au Canada et plusieurs tendances continuent de favoriser leur essor. Mais la majorité des marques leaders (« A ») demeurent essentielles pour les chaînes. Généralement vendues à un prix supérieur et plus « innovantes » que les MDD, les marques A contribuent fortement à l’expansion du marché. Les marques « B », coincées entre les deux, sont plus vulnérables. Plusieurs PME québécoises sont confrontées à cet enjeu tout en étant souvent « invitées » par les chaînes de distribution à produire leur MDD. Certaines entreprises se retrouvent donc face à un dilemme : « cannibaliser » les ventes de leur marque h}lj klz TKK tvpuz wyv⒏{hislz v| jv|ypy sl ypzx|l x|↓|ul h|{yl entreprise réponde à l’appel… Certaines PME ont fait le choix de fabriquer des MDD. Cela leur permet, entre autres, de maximiser l’utilisation des capacités de production et de diminuer les risques en augmentant leurs sources de ventes. Cette stratégie est valable tant que les MDD n’absorbent pas une trop grande partie de la capacité de production. Existe-t-il un ratio « marque propre/MDD » idéal ? Une multitude de facteurs sont à prendre en compte tel le nombre de concurrents capables de répondre aux exigences des chaînes, le nombre de produits et de marques dans la catégorie de produits, le degré d’innovation et de publicité, le positionnement de la marque de l’entreprise et sa capacité d’innovation, etc. UNE ENTREPRISE QUI DIVERSIFIE SON PORTE- FEUILLE CLIENTS ET QUI ASSURE LA VITALITÉ DE SA MARQUE, DIMINUE SA VULNÉRABILITÉ. Des entreprises choisissent de fabriquer uniquement des MDD, un modèle d’affaires viable à la condition de miser sur l’amélioration continue, le coût des intrants ayant tendance à augmenter alors que les clients sont enclins à rejeter les aug- mentations de prix…Il faut optimiser équipements et processus de production, mais aussi adopter les meilleures pratiques d’affaires kl zvu puk|z{ypl h⒏u x|l {v|{l s↓lu{ylwypzl ht《spvyl wyvk|j{p}p{《 l{ agilité. Cela va de la stratégie d’approvisionnement à la logistique de livraison, en passant par la gestion du développement de produits et le service à la clientèle. Néanmoins, pour contrôler son avenir, l’entreprise qui fait ce choix ne doit pas être en position d’attente face aux chaînes. Elle doit être pro-active. Elle doit offrir des « solutions ». Pour y arriver, elle doit miser sur « l’intimité client » et concevoir des produits et services adaptés et à valeur ajoutée. L’entreprise est donc indispensable ! Elle se doit donc de connaître aussi bien les tendances du marché que les enjeux et les stratégies de chacun de ses clients et de ses clients d’aujourd’hui et de demain. Comment s’y prendre, pour effectuer ces choix déterminants pour l’avenir ? Le marketing propose une démarche stratégique visant à posi- tionner l’offre de produits d’une entreprise de façon à ce qu’elle réponde aux attentes des clients ciblés et qu’elle se distingue sur le marché. LE MARKETING, CEST BEAUCOUP PLUS QUE DE LA PUBLICITÉ ! Des outils concrets et pratiques - analyse des ventes, veille straté- gique, gestion du portefeuille clients, audit client, etc. - soutiennent une 1 wwww.dancause.net Chroniques Alimentaires

Chroniques alimentaires

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Page 1: Chroniques alimentaires

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mai 2011 volume 1 n° 1Bulletin d’information du Groupe Dancause et Associés inc.

Éclairez vos prises de décisions et élaborez vos plans d’actions grâce au marketing stratégique

QUI A PEUR

DES MARQUES “MAISONS” ?

La part de marché des marques de distributeurs (MDD) alimentaires

dépasse 20 % au Canada et plusieurs tendances continuent de

favoriser leur essor. Mais la majorité des marques leaders (« A »)

demeurent essentielles pour les chaînes. Généralement vendues

à un prix supérieur et plus « innovantes » que les MDD, les

marques A contribuent fortement à l’expansion du marché. Les

marques « B », coincées entre les deux, sont plus vulnérables.

Plusieurs PME québécoises sont confrontées à cet enjeu tout

en étant souvent « invitées » par les chaînes de distribution à

produire leur MDD. Certaines entreprises se retrouvent donc

face à un dilemme : « cannibaliser » les ventes de leur marque

entreprise réponde à l’appel…

Certaines PME ont fait le choix de fabriquer des MDD. Cela

leur permet, entre autres, de maximiser l’utilisation des capacités

de production et de diminuer les risques en augmentant leurs

sources de ventes. Cette stratégie est valable tant que les MDD

n’absorbent pas une trop grande partie de la capacité de

production. Existe-t-il un ratio « marque propre/MDD » idéal ?

Une multitude de facteurs sont à prendre en compte tel le nombre

de concurrents capables de répondre aux exigences des chaînes,

le nombre de produits et de marques dans la catégorie de produits,

le degré d’innovation et de publicité, le positionnement de la

marque de l’entreprise et sa capacité d’innovation, etc.

UNE ENTREPRISE QUI DIVERSIFIE SON PORTE-FEUILLE CLIENTS ET QUI ASSURE LA VITALITÉ DE SA MARQUE, DIMINUE SA VULNÉRABILITÉ.

Des entreprises choisissent de fabriquer uniquement des

MDD, un modèle d’affaires viable à la condition de miser sur

l’amélioration continue, le coût des intrants ayant tendance à

augmenter alors que les clients sont enclins à rejeter les aug-

mentations de prix…Il faut optimiser équipements et processus

de production, mais aussi adopter les meilleures pratiques d’affaires

agilité. Cela va de la stratégie d’approvisionnement à la logistique

de livraison, en passant par la gestion du développement de

produits et le service à la clientèle.

Néanmoins, pour contrôler son avenir, l’entreprise qui fait ce

choix ne doit pas être en position d’attente face aux chaînes.

Elle doit être pro-active. Elle doit offrir des « solutions ». Pour

y arriver, elle doit miser sur « l’intimité client » et concevoir des

produits et services adaptés et à valeur ajoutée. L’entreprise est

donc indispensable ! Elle se doit donc de connaître aussi bien les

tendances du marché que les enjeux et les stratégies de chacun

de ses clients et de ses clients d’aujourd’hui et de demain.

Comment s’y prendre, pour effectuer ces choix déterminants

pour l’avenir ?

Le marketing propose une démarche stratégique visant à posi-

tionner l’offre de produits d’une entreprise de façon à ce qu’elle

réponde aux attentes des clients ciblés et qu’elle se distingue sur

le marché.

LE MARKETING, C’EST BEAUCOUP PLUS QUE DE LA PUBLICITÉ !

Des outils concrets et pratiques - analyse des ventes, veille straté-gique, gestion du portefeuille clients, audit client, etc. - soutiennent une

1wwww.dancause.net

Chroniques Alimentaires

Page 2: Chroniques alimentaires

Selon la direction de la FAO1, les prix alimentaires mondiaux con-

tinueront d’augmenter dans les mois à venir vu les craintes persis-

tantes sur les cultures hivernales en Chine et aux États-Unis et le

ralentissement de la production mondiale (principalement dû aux

sécheresses et inondations) face à une demande croissante. L’essor

de l’industrie de l’éthanol exerce, aussi, un fort impact sur les prix

alimentaires mondiaux, contribuant aux pénuries alimentaires. Elle

utilise plus de cent millions de tonnes de céréales chaque année,

qui, autrement, seraient utilisées pour la production alimentaire.

L’indice des prix des

produits alimentaires de la

FAO a augmenté de 36 %

au cours des douze derniers

mois. Dans le même temps

et même s’il reste inférieur

au pic atteint en avril 2008,

le prix des céréales a pro-

gressé de 62 %. Les prix

du café, sucre et cacao sont

à leur plus haut niveau

depuis plus de trente ans;

ceux de la viande (bœuf et

porc) et des huiles végétales

-

cativement.

INFLATION DES DENRÉES ALIMENTAIRES : PLANIFIER POUR PROTÉGER SES MARGES BÉNÉFICIAIRES À LONG TERME

Celle-ci est, en effet, contrebalancée par la montée de la valeur

du dollar canadien et…de la concurrence Walmart. Les dernières

inférieure à l’inflation générale au pays (1,7 % vs 2,4 %)

contrairement à ce qu’il se passe aux États-Unis2 (3,6 % vs 2,9 %).

Nos voisins américains ont d’ailleurs annoncé des hausses de prix

ou réduit la taille de leurs emballages, ou les deux au cours des

derniers mois.

Sachant que d’une part, les PME ont habituellement plus de

de prix et d’autre part, que l’arrivée des Supercenters de Walmart

au Québec inquiète les trois grandes chaînes canadiennes, la partie

ne sera pas facile pour les transformateurs alimentaires québécois.

Au Royaume-Uni, plusieurs chaînes ont choisi de se séparer de

certaines marques, parfois bien connues, pour atténuer les effets

3 en mettant l’accent sur leur marque maison.

Les PME alimentaires devront aller plus loin qu’une « simple » aug-

mentation de leurs prix et établir un plan d’actions à court, moyen

4. Cela

va de l’optimisation des séquences et des méthodes de production

à l’acquisition d’équipements plus performants, de l’implantation

d’une stratégie d’approvisionnement à la mise en place de la gestion

stratégique du portefeuille clients et de la prospection, ainsi qu’à

l’établissement de plans marketing et stratégique, pour ne citer que

quelques exemples.

wwww.dancause.net 2

© Organisation des Nations Unies pour l’alimentation

et l’agriculture, mai 2011.

1 L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, mai 2011.

2 The Food Institute, avril 2011.

3 Food Manufacture.co.uk, Firms face toughest price negotiations in living memory, février 2011.

4 Voir l’InfoRéseau d’avril 2011 du Groupe Dancause.

démarche structurée qui vise à comprendre, à faire des choix

et à mettre en œuvre un plan d’actions. Objectifs : maximiser

le potentiel du portefeuille clients et de produits actuels, cibler

les meilleurs clients en fonction des objectifs de l’entreprise,

optimiser le ratio marque propre/MDD en fonction des objectifs

les clients, améliorer le taux de succès des nouveaux produits, etc.

PEU IMPORTE LA VOIE QU’ELLES CHOISIRONT, LES PME QUÉBÉCOISES DOIVENT DEVENIR DE BONS « MARKETERS ». FABRIQUER DE BONS PRODUITS NE SUFFIT PLUS. ELLES DOIVENT MAÎTRISER LE MARKETING STRA-TÉGIQUE POUR SAVOIR QUOI PRODUIRE, COMMENT INNOVER ET POUR QUI.

Page 3: Chroniques alimentaires

SA

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wwww.dancause.net 3

au beurre. Les chaînes de salles de cinéma américaines

mènent actuellement une bataille contre une nouvelle

réglementation fédérale, en cours d’approbation, qui

les obligerait à indiquer la quantité de calories de leurs

produits au comptoir de service.

Cité dans Bloomberg Businessweek du 14-20 mars 2011, information tirée de Center for science in the Public Interest.

91 % des Canadiens croient qu’ils pourraient réduire

le risque de contracter un problème de santé important

s’ils adoptaient de meilleures habitudes alimentaires.

Les trois premières sources d’information des

Canadiens quant à une alimentation saine sont Le Guide alimentaire canadien (34 %), Internet (24 %) et les

médecins (24 %) ; viennent ensuite la télévision (17 %)

et les symboles de « choix santé » sur les emballages

alimentaires.

Nielsen Consumer Corner, Canadian Grocer, mars 2011.

Selon Matt Ridley, il est faux

de croire que tout va toujours

plus mal. Globalement et à long

terme, les choses n’ont pas cessé

de s’améliorer pour l’humanité.

Le Conseil de la transformation agroalimentaire (CTAC)

réclame que l’industrie québécoise de la transformation

alimentaire relève du ministère du Développement

économique, de l’Innovation et de l’Exportation

(MDEIE). Dans une lettre envoyée au premier ministre

Jean Charest, le CTAC déplore le peu de soutien accordé

à l’industrie. Il ajoute que l’industrie québécoise de la

transformation alimentaire « est à la croisée des chemins

» et qu’elle « accuse un retard » par rapport à celle de

l’Ontario.

Les Affaires, 14 mai 2011.

1, 460 CALORIES !

“ ON GÈRE DES USINES, PAS DES CHAMPS ! ”

ALIMENTATION ET SANTÉ THE RATIONAL OPTIMIST - HOW PROS-PERITY EVOLVES, MATT RIDLEY, HARPER COLLINS, 2010

WALMART ESSAIE UN SERVICE D’ÉPICERIE EN LIGNELe plus gros détaillant alimentaire aux États-Unis, a commencé un

projet pilote « d’épicerie en ligne » avec service de livraison dans la

région de San José, en Californie. Walmart to Go propose toutes les

catégories de produits habituellement offertes dans un supermarché.

Progressive Grocer Trend Alert, 12 mai 2011.

INFORMATIONS

Marie-Claude

Michaud

(514) 973-7616

[email protected]

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C’est effectivement vrai pour notre état de santé, notre confort,

l’état des démocraties, notre espérance de vie…et même en ce qui

concerne l’environnement !

Selon l’auteur, cette réussite humaine s’explique ainsi : les gens

échangent des biens, des services et plus important encore, des

connaissances. Ils créent ainsi une intelligence collective. La

croissance économique s’est accélérée au cours des deux derniers

siècles, parce que, plus que jamais auparavant, les idées se sont

“ Plus nous nous spécialisons en tant

nous échangeons et plus nous améliorons notre sort ”, explique M. Ridley.

Et plus nous continuerons de progresser !

Nous n’arrêterons pas le progrès, à moins d’empêcher le commerce

et l’innovation. “ En fait, il est très probable que dans 100 ans, nous et notre planète, nous nous portions encore mieux qu’aujourd’hui ”, dit M. Ridley.

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