SOMMA/RELes bois - es marches .t'industne eu·opeenne du boisinquiète pour sa matierepremière 3Première arrivee de bois PEFCde Malaisie en Europe 8l'Union peur I'Innovation pourrelancer la compétitivité del'Union européenne 9Optimiser ses chances avecun materiau de hautetechnologie 10Marchés publes locaux :Lourdeurs administratives etretards de paiementpenalisent les entreprises 13Adjudications publiq es etrésultats d adjudications 14Le marché des changes 14Importation maritime debois et panneaux 16Ventes publiques, Annoncesnotariales. Petites Annonces 18ABONNEMENTSBelgique Iluxembourg1 an (48 numéros) € 130.00Zone euro (1 ar € 160.00Autres Europe € 164,00Autres \1 ani € 187.00(Port aéden en sus, en fonction du ta rif posta!)

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102ème année de parution hebdomadaire consécutive

au service du Bois et de ceux qui le cótoient

Les bojs - les marchés. ,US r e euro eenn

d bois inquiète poursa matière première

la pénurie de bois menace également J'industrie beigeLa Fédération Européenne des Panneaux à Base de Bois, avec àsa tête le président Ladislaus Döry, éprouve de sérieuses craintespour sesapprovisionnements, actuels et futurs. Eflese rend compteque les effets indirects du subventionnement des énergies dites« vertes » sont largement méconnus à la fois d'une majorité decitoyens mais aussi de leurs élus, nationaux et européens, dontles décisions et I'ordonnancement des priorités peuvent avoir desconséquences dévastatrices pour tout un pan de I'économie et deI'écologie en Europe. Sans oublier I'impact seciet.

c leurs interlocuteurs qualifiés.responsables politiques etdécideurs. à I'urgence d'unepolitique équitable en lamatière. Une stratégie euro-

'est pour cetteraison qu'une actionen deux temps

est organisée ce mols-ei : àBruxelles d'abord, lundi der-

Dollar américain de plus en plus... compétitifDepuis la mi-juin, l'euro s'est apprécié de pas loin de 15 °0 par rapport au dollar

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nier 11 octobre, ertsuite. les28 et 29, dans les entreprisesde la transformation du bois,du panneau notamment. quiarrêteront temporairementle travail afin de sensibiliser

péenne, mais aussi régionale,susceptible de préserver lesconditions de travail d'unsecteur grand pourvoyeurde main-d'ceuvre, directe etindirecte, utilisateur d'une

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matière renouvelable, dispo-nible localement et dont laconsommation présente denombreux avantages pourI'environnement à l'échellemondiale.

à brûler des bois récoltés dansles forêts européennes.Le débat d'experts de hautniveau réunis dans les locauxdu le Parlement Flamand àBruxelles a mis en évidence la

manièredont lessubven-

Débat dans les locaux du Parlement Flamand à Bruxelles: I'industrieeuropéenne du bois se méfie des subventions accordées un peu troplibéralement, à son goût, au bois-énergie. le bois n'est-il pas mieux

valorisé par I'industrie dans des utilisations durables que simplementbrûlé pour sa teneur en énergie, se demande le président de la

Fédération Européenne des Panneaux à Base de Bois, M. LadislausDöry, exhibant I'ouvrage d'un artiste (Arne Quinze) qui aime créer

avec du bois.

Les subventions entratneutune pénurie de ressourcesinattendue dans I'UELa complexité de la ques-tion conduit à d'involontaires« idioties environnemen-tales », explique Ladislas Döry,président de la FédérationEuropéenne des Panneaux àBase de Bois (EPF).Le débat qui a été organiséà Bruxelles lundi dernier, 11octobre a ouvert la botte[de Pandore ?] sur les effetssecondaires peu ou pas recon-nus jusqu'ici de la politiqueeuropéenne de I'énergie re-nouvelabie : c'est-à-dire surles encouragements financiers

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tions à la biomasse ligneuserendent plus rentables lessous-produits forestiers des-tinés à être vendus commecombustible pour l'incinéra-tion plutöt que les bois à uti-liser comme matière premièrepour divers produits et appli-cations, tels que des meubles,la construction, etc.Les fabricants de panneauxà base de bois avertissentque les conséquences invo-lontaires des subventionsde la biomasse dans I'UEmettent en péril leur indus-trie. Elles mettent aussi en jeudes emplois, les collectivitésrurales et I'environnement.

Et l'on pourrait ajouter sansrisque de se tromper que lesindustriels de la transforma-tion chimique du bols. en l'oc-currence les fabricants de páteet de papier, partagent large-ment cette vision des choses.Les industriels du bois agitentainsi le spectre de la biomassede bois qui pourrait devenirla prochaine débàcle des bio-carburants - à moins pour lesdécideurs d'agir maintenant.

Un bon exemple de lamanière d'utiliser lesressources naturellesJan Peumans, président duParlement flamand donne sonavis: « Le bois est un maté-riau naturel qui nous entouredans notre vie quotidienne.Le bois est une matière belle,écologique et durable. Mêmeaprès la première utilisation,il peut encore être recyclépour maximiser le potentielde cette matière premièreprécieuse. Nous devons no usmontrer plus sensibles etcréatifs dans nos efforts pourrecycIer les produits du boisautant que faire se peut etprolonger leur cycle de viechaque fois que possible. Jepense que travailIer le bois etle recycIer efficacement est unbon exemple de comment uti-liser les ressources naturellesde la manière la plus respon-sabie pour une société plusrespectueuse de I'environne-ment ».

25 fois plus d'emplois et 10fois plus de valeur ajoutéeLadislas Dory, le présidentde la Fédération européennedes Panneaux à Base de bois,déclare de son cöté : « Noussommes confrontés à la situa-tion difficile qui résulte dufait que les subventions pourle bois combustible amènentI'industrie de la productiond'énergie dans un avantageinadmissible sur le marché

du bois. Nous avons ressentile fait que la concurrencecroissante avec le secteurde I'énergie a sensiblementaugmenté les coûts pour lebois. Outre les importantsarguments dans ce débat enmatière de I'environnement,nous garderons à I'esprit quela transformation en produitsdu bois crée 25 fois plus d'em-plois et 10 fois plus de valeurajoutée que le bois utilisédirectement pour I'énergie. 11ne fait dès lors aucun douteque les employés de I'indus-trie européenne du bois, avecses 2,7 millions d'emplois,développe d'énormes avan-tages économiques et environ-nementaux. Les subventionspour la biomasse ligneuseréduisent la compétitivité denotre secteur et mettent enpéril des irnpöts, des reve-nus et des emplois à unmoment déjà difficile. Nousdemandons par conséquentinstamment à la Commissioneuropéenne de réfléchir defaçon critique aux mesures desoutien financier telles queles subventions qui favorisentI'utilisation de ces matièrespremières dans la productiond'énergie. Au lieu de cela, unemeilleure utilisation des pro-duits connexes du bois et desforêts ainsi que I'utilisationaccrue des produits du boisdevrait être encouragée, carles produits du bois sont desconteneurs de CO2 solidifié ».

Un magasin de carboneLe Professeur Joris Van Acker,chef du laboratoire des tech-nologies du bois à l'Universitéde Gand, Faculté de génieBioscience, estime quant à luiqu'il y a plusieurs façons deproduire de I'énergie avec labiomasse. Le temps est à pré-sent venu de mettre en placeles bonnes règles en ce quiconcerne le remplacement descombustibles fossiles par la

biomasse. Nous devons éviterla situation absurde d'abattredes arbres pour les brûlerafin de produire de I'énergie.Nous devrions no us demandersi c'est vraiment raisonnabled'un point de vue environ-nemental de subventionnerI'utilisation directe du boispour la production d'énergie.À son avis, il est de loin pré-férable pour I'environnementet I'économie de se concentrersur I'extension de la durée devie du bois, qui a la remar-quabie particularité d'ètre unmagasin de carbone. Je suisconvaincu que nous devrionsaméliorer le taux de recyclagedu bois et trouver le justeéquilibre entre I'utilisation dubois comme combustible eten tant que matière premièrebénéficiant I'environnement.Bart Martens, Président duComité de l'Environnementet de l'Energie au Parlementflamand, ajoute : « Ces consé-quences involontaires de lapolitique RESde I'UE sur lesecteur des panneaux à base

est en train d'élaborer despropositions qui devraientêtre discutées par le ConseilEnvironnement de I'UE endécembre ».Tone Knudsen Directeuradjoint de Bellona l'Europea expliqué : « Bellona voit laproduction durable et I'utili-sation de biomasse comme unélément essentiel des futuressolutions au défi climatique.A I'avenir no us aurons besoinde la biomasse les deux pro-duits, les produits chimiqueset à des fins énergétiques.Aujourd'hui, les forêts sont laprincipale source de biomasseet au fur et à mesure que lademande augmente, la pres-sion sur et la nécessité d'unegestion durable des forêtsest un élément clé de notreavenir. Et de même pour denouveIles sources de biomassequi puissent soulager la pres-sion sur les forêts. En tantque telle, la biomasse durableest une ressource limitée etil est essentiel pour les déci-deurs de garder à I'esprit qu'il

« The Sequence », ceuvre de I'artiste Arne Quinze, visibleactuellement à Bruxelles dans le quartier du Parlement.

de bois démontrent que I'UEdoit développer une politiqueeuropéenne en matière degestion durable des maté-riaux. La présidence be/ge

est important de savoir quelstypes de biomasse sont utiliséset pour quelles destinations.Nous devons garantir que lapo/itique affectant /'offre et

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la demande de la biomassen'apporte pas les effets invo-lontaires et imprévus. Monattention a été attirée sur lebois nécessaire aujourd'huipour la biomasse massive, etje continuerai à suivre cettequestion avec les décideurs ».Lors de la table ronde« Biomasse solide - la pro-chaine catastrophe des bio-carburants ? » le 11 octobredernier au Parlement fla-mand à Bruxelles, les expertssuivants on a noté la parti-cipation de : Bart Martens,président de la commission deI'environnement et de I'éner-gie au Parlement flamand ;Stefaan Vergoote, Chefd'Unité Stratégie et Évaluationéconomique de I'action clima-tique (CUM) de la Commissioneuropéenne ; Ladislas Döry,président de la FédérationEuropéenne des Panneaux àBase de Bois (EPF) ; le profes-seur Joris Van Acker, directeurdu laboratoire des techno-logies du bois à l'Université

Urbain) a apporté son soutienavec une intervention remar-quée sur son expérience detravail avec le bois.

la pénurie de bois menaceégalement I'industrie beigeA I'avenir, une quantité debois toujours plus importantesera brûlée pour la productiond'énergie « verte », soutenuepar de nombreux mécanismesde subsides dans l'Union euro-péenne.Les entreprises de I'industriebeige du bois et de l'arneu-blement sont très inquiètesde I'utilisation accrue de lamatière première bois commecombustible pour la produc-tion d'« électricité verte» etde « chaleur verte ». Déjà àI'heure actuelle, les consé-quences sont visibles sur lemarché et de nombreusesentreprises de la transforma-tion du bois souffrent de lapénurie et des coûts élevés deleur matière première « re-nouvelabie ».

de Gand, Faculté de génieBioscience ; et Knudsen Tone,directeur adjoint de BellonaEurope.L'événement a attiré plus de120 personnes au Parlementflamand. L'artiste de renomArne Quinze (créateur deThe Sequence et de Paysage

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La raison principale est queles Etats membres de I'UEdéveloppent des systèmes desubsides au bénéfice de lagénération d'énergie à partirde biomasse/bois. Ces subsidespermettent aux producteursd'électricité et de chaleur depayer beaucoup plus pour le

bois en tant que combustible,que les entreprises classiquesde la transformation du boisne peuvent le faire pour lebois en tant que matière pre-mière renouvelable.

Plans d'actions nationauxen matière d'énergierenouvelableDes « plans d »actions natie-naux en matière d'énergierenouvelable » déjà dépo-sés auprès de I'UE, il ressorten outre que d'ici 2020 aumoins 116 millions de tonnesde bois sec seront nécessairespour mettre de I'électricitéverte supplémentaire sur lemarché. Pour la productionde chaleur verte, on comptesur la combustion de 295 mil-lions de tonnes de bois secau minimum. Ce qui signifieconcrètement que dans I'UE,par habitant, au moins unetonne de bois sec sera brûléeannuellement pour la pro-duction industrielle d'« éner-gie verte ». Et ce chiffre estencore fortement sous-estimé,étant donné qu'il ne tientcompte que des chiffres pourla « biomasse solide» des 21Etats membres UE qui ontdéjà rédigé un plan national.

Pénurie de bois11 est évident que les forêtseuropéennes ne peuventpas fournir cette quantitésupplémentaire de bois. Parconséquent, l'Europe devra seprocurer la matière premièredans d'autres régions dumonde et la subsidier afin dela brûler ici. Ou alors d'autresapplications du bols, commela production de bois sciés, depanneaux à base de bols, defenêtres, de portes, d'escalierset même de meubles, serontencore davantage mises souspression. Des études esti-ment la pénurie de bois enEurope d'ici 2020 à 430 mil-lions de m3, c'est-à-dire plus

d'un tiers de la consommationattendue (secteur de I'éner-gie et de la transformation dubois confondus).

DébatLe 11 octobre, le secteureuropéen du bois a fait partde son inquiétude lors d'unévénement au Parlement fla-mand. Arne Quinze y a pré-senté son ceuvre d'art « TheSequence », qui est installéejuste à cöté du Parlement.A cet effet, il a utilisé dubois durable qui sera recy-clé par la suite. L'art commeexemple de la voie à suivre.Le Président du ParlementJan Peumans a indiqué que lebois est un matériau naturelqui no us accompagne dansla vie de tous les jours dansde nombreux beaux produitsdurables. II a qualifié celad'exemple d'utilisation raison-née des matières premièresnaturelles dont l'Europe estriche. Le Prof. Van Acker del'UGent a signalé qu'il fautinstaurer des règles expliciteset un controle afin de ne pasbrûler du bois qui connartd'autres applications.Bart Martens, président de laCommission Environnementet Energie du Parlement fla-mand, a prévenu qu'il fallaitêtre attentif aux conséquencesinattendues de la politique UEen matière d'énergie renou-velabie. Ce qui démontre queVUE requiert une stratégieplus large en matière d'utili-sation durable des matériaux,dixit monsieur Martens.Au nom du secteur européendu bois, Ladislaus Döry, pré-sident de la Fédération euro-péenne des panneaux à basede bois (EPF),a souligné lesgrands dangers de la cernbus-tion du bois pour le secteuret la société. Les trois piliersdu développement durable(écologie, économie et social)sont en effet déstabilisés.

L'utilisation de produits enbois limite les émissions degaz à effet de serre dansI'atmosphère, de 2 tonnes deCO/m3 de bois. En brûlantle bois, le CO, est à nouveaulibéré dans I'atmosphère.La transformation du boisoffre 25 fois plus d'emploispar la transformation d'unetonne de bois que le secteurde I'énergie en brûlant cettemême tonne de bois. Dupoint de vue économique, latransformation du bois fournit10 fois plus de valeur ajou-tée que sa combustion. Ledéveloppement durable signi-fie donc fabriquer et utiliserdavantage de produits en boiset ne les transformer en éner-gie renouvelable qu'à la fin deleur cycle de vie.

Qu'est-ce que cela signifiepour les entreprises belgesAu niveau beige, aucunplan d'actions national pourI'énergie renouvelable n'aencore été déposé auprès dela Commission européenne.II semble cependant que laBelgique, plus encore quela moyenne des autres Etatsmem bres, compte sur la « bio-masse solide» pour la produc-tion d'énergie renouvelable,tant pour I'électricité quepour la production de cha-leur. De plus, I'aide actuelle-ment octroyée par les Régionspour I'énergie verte, princi-palement via les « certificatsd'électricité verte », fait partiedes plus élevées d'Europe.En Flandre, il existe au moinsune réglementation qui viseà accorder, en matière de eer-tificats verts, uniquement unsoutien à la combustion dubois qui n'entre pas en lignede compte pour une utilisa-tion matière. En Wallonie,aucun mécanisme de sau-vegarde de cet ordre n'estpour l'instant encore mis enoeuvre mais Fedustria insiste

pour une adaptation du sys-tème wallon, pour les nou-veaux projets non-intégrés.« II n'existe encore aucuneréglementation concernant lachaleur verte, mais I'industriedu bois et de I'ameublementcompte qu'ici non plus il n'yait pas d'aide pour la combus-tion des matières premières »,indique Guy Van Steertegemde Fedustria, la fédération deI'industrie du textile, du boiset de I'ameublement.Les entreprises insistentcependant pour des règles dujeu explicites en matière debiomasse et d'énergie verteet pour un controle ad hoc deleur application. En outre, celadoit cadrer dans une approcheeuropéenne, car cela n'a pasde sens d'exporter de la bio-masse, n'entrant pas en consi-dération pour la combustiondans un Etat membre, versun autre Etat membre qui luisubsidierait cette opération.

Actions nationalesLes principales entreprisesbelges de la transformationdu bois, comme les groupesUnilin-Quick Step et Spano,ressentent toutefois, déjà àI'heure actuelle, les grandestensions sur le marché euro-péen du bois. EIIesarrêterontsans aucun doute temporaire-ment la production les 28 et29 octobre 2010, en raison deI'actuelle pénurie de bois etdes dangers pour les investis-sements, le chiffre d'affaireset I'emploi dans I'industrie dubois pour les années à venir.Fedustria est I'organisationprofessionnelle des fabricantsbelges du textile, du bois etde I'ameublement et repré-sente environ 2.400 entre-prises (principalement desPME), qui, ensemble, créentprés de 49.000 emplois directset réalisent un chiffre d'af-faires de 10,5 milliards d'euros,dont 70 % à I'exportation.

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