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Thierry DELAMOTTE, Conseiller pédagogique – Chargé de mission cinéma – Inspection académique de l’Orne - 13/10/2008 1 Tous cycles PEAU D’ANE de Jacques DEMY (1970) Cycle II LES CONTES DE LA MERE POULE (animation iranien – 2000) Cycle III LA JEUNE FILLE AU CARTON A CHAPEAU (Boris Barnet, 1927, URSS) une année de Cinéma à l’école avec le dispositif ECOLE ET CINEMA Tous cycles U de Grégoire Solotareff (France, 2005) ANNEE SCOLAIRE 2008-2009 1 document par école "Ecole et cinéma", un dispositif d’éducation artistique mis en place par le Ministère de l'Education Nationale et le Ministère de la Culture (CNC), est coordonné au niveau national par l’Association Les enfants de cinéma. http://www.enfants-de-cinema.com/

Cinéma à l’école - ac-caen.fr · Thierry DELAMOTTE, Conseiller pédagogique – Chargé de mission cinéma – Inspection académique de l’Orne - 13/10/2008 5 III – L’ECOLE

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Thierry DELAMOTTE, Conseiller pédagogique – Chargé de mission cinéma – Inspection académique de l’Orne - 13/10/2008

1

Tous cycles

PEAU D’ANE de Jacques DEMY (1970)

Cycle II

LES CONTES DE LA MERE POULE (animation

iranien – 2000)

Cycle III

LA JEUNE FILLE AU CARTON A CHAPEAU

(Boris Barnet, 1927, URSS)

une année de

Cinéma à l ’école avec le d isposi t i f

ECOLE ET CINEMA

Tous cycles

U de Grégoire Solotareff (France, 2005)

ANNEE SCOLAIRE 2008-2009

1 document par école

"Ecole et cinéma", un dispositif d’éducation artistique mis en place par le Ministère de l'Education Nationale et le Ministère de la Culture (CNC), est coordonné au niveau national par l’Association Les enfants de cinéma. http://www.enfants-de-cinema.com/

Thierry DELAMOTTE, Conseiller pédagogique – Chargé de mission cinéma – Inspection académique de l’Orne - 13/10/2008

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S O M M A I R E

Présentation générale du dispositif ............................................................................................................p. 3 Organisation de l’année scolaire dans l’Orne ............................................................................................p. 4 L’Ecole au cinéma, le cinéma à l’école : ce que disent les instructions officielles: ...................................p. 5

• Le socle commun de connaissances et de compétences :...........................................................p. 5 • Les nouveaux programmes officiels :............................................................................................p. 5/8 • Travail autour des films : propositions générales..........................................................................p. 9/11

ANNEXES :

• 1 - Ressources et outils pour les enseignants : ............................................................................p.13 o Le Cahier de notes et la carte postale : ..........................................................................p. 13 o Autres ressources disponibles sur le département : .......................................................p. 14 o Sites ressources : ............................................................................................................p. 15

• 2 – Repères historiques sur le 7ème art (Histoire des Arts) : .........................................................p. 16/18 • Quelques grandes inventions (pré-cinéma) : ...............................................................................p. 19 • Réaliser un phénakistiscope : ......................................................................................................p. 20 • Analyser un film : ..........................................................................................................................p. 21

o Propositions de tableaux d’analyse : ...............................................................................p. 22/24 • Plans et valeurs de cadres : .........................................................................................................p. 25 • Angles de prises de vues : ...........................................................................................................p. 26 • Interprétations : .............................................................................................................................p. 27

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Quelques mots de présentation générale du dispositif…

Ecole et Cinéma est un dispositif d’éducation artistique national initié en 1995 par les Ministères de l’Education nationale et de la Culture (CNC). Il est mis en place dans la quasi-totalité des départements. Il est coordonné : - Au niveau national par l’Association Les Enfants de Cinéma, laquelle est missionnée par les

Ministères de l’Education nationale (DGESCO) et de la Culture (CNC) pour mettre en œuvre, développer, coordonner et évaluer le dispositif au plan national,

- Au niveau départemental, par une double coordination : o Coordinateur Salle de cinéma (missionné par la DRAC)

- Orne : Cinéma le Rex Sées, Présidente : Mme Monique Bréhin 02 33 28 62 20 o Coordinateur Education nationale (missionné par l’Inspection académique).

- Orne : Thierry Delamotte, IA Orne (02.32.71.76) Un cahier des charges national, revu en mai 2007, et co-signé par les deux ministères Education nationale et Culture, définit les objectifs et les règles du dispositif ainsi que les missions des coordinateurs.

Voir le cahier des charges : http://www.enfants-de-cinema.com/telecharger/cahier_charges.pdf Extraits du Cahier des Charges : Le dispositif Ecole et Cinéma, créé en 1994, a pour but de faire découvrir aux écoliers le cinéma en tant qu’art. Les enseignants et leurs élèves assistent dans une salle de cinéma proche de l’école à la projection de films représentant la diversité cinématographique. Ils approchent les constituants de l’œuvre, les procédés et les genres, contribuant ainsi à l’élaboration d’une culture commune. Ces rencontres avec les films ainsi que les activités que les enseignants proposent favorisent la formation du jugement, du goût et de la sensibilité. Elles permettent de cultiver une attitude de curiosité pour les productions artistiques, patrimoniales et contemporaines françaises et étrangères qui est l’un des objectifs d’attitude fixé par le Socle commun de connaissances et de compétences. Ecole et cinéma s’adresse aux enseignants volontaires des écoles primaires, de la Grande section au CM2. L’inscription engage les enseignants à : - Assister avec leurs élèves, dans le cadre des activités normales de la classe, aux

projections organisées spécialement à leur intention par la salle de cinéma partenaire la plus proche (au minimum une par trimestre),

- à assurer une articulation avec le Projet de l’Ecole et à mener autour de chaque film un travail pédagogique,

- à faire remonter au coordinateur éducation nationale tout élément susceptible d’enrichir l’évaluation du dispositif national […]

Les enseignants bénéficient pour cela : - D’une pré-projection formation sur les films mise en place par les coordinateurs (salle et

Education nationale) : ces formations sont prises en charges financièrement par le cinéma coordinateur,

- D’un livret d’accompagnement sur le film, le Cahier de notes, ainsi qu’une «Carte postale» pour chacun de leurs élèves. Ces documents sont édités par Les enfants de cinéma et distribués gracieusement à chaque enseignant et à chaque élève inscrit.

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I - ORGANISATION DE L’ANNEE SCOLAIRE 2008-2009 DANS L’ORNE L’organisation d’Ecole et cinéma est arrêtée en Groupe de pilotage départemental. Ce groupe se réunit au moins deux fois par an (mai et octobre). Il regroupe :

- Les deux coordinateurs des dispositifs, - Des représentants des tutelles (Conseiller cinéma DRAC, IEN adjoint, IA-IPR, Délégué

académique à l’Action Culturelle), - Des directeurs des salles, - Des partenaires des collectivités locales et territoriales, - Des représentants d’enseignants…

1- Prix du billet par élève et par séance: Pour l’année scolaire 2008-2009, le prix du billet élève reste fixé à 2,30€ (moyenne nationale). Une subvention annuelle est accordée par l’office départemental de la Culture de l’Orne aux deux dispositifs : Ecole et Collège au cinéma (près de 25000€). Elle couvre le déplacement des élèves de collèges et une participation à la billetterie des élèves (écoles et collèges) versée directement aux salles en fonction des spectateurs Compte-tenu du nombre d’élèves, la subvention accordée par l’Office départemental de la Culture de l’Orne permettra une prise en charge du billet élève de Ecole et Cinéma à hauteur de 1,20€ La part restant à la charge de l’école pour l’année est donc cette année de 1,10 € /élève/séance. NB : Il est demandé aux écoles de régler ces places le jour même de la venue de l’école dans chaque salle. 2 - Circulation des copies Comme l’an passé, deux copies du même film circuleront sur le département. Cela permet de réduire le temps de circulation des films et le temps entre les pré-projections / formations des enseignants et les projections aux élèves.

Voir le plan de circulation : www.ac-caen.fr/orne/ress/culture/cinema/ecole_et_cinema/ Important : 1) Il appartient à chaque école, au vu du planning de circulation d’appeler le cinéma auquel elle s’est inscrite afin de réserver sa venue, et d’annoncer le nombre exact d’élèves et d’accompagnateurs éventuels (les contacts des différentes salles sont donnés sur le plan de circulation des films). 2) Il est demandé aux écoles de respecter les horaires de projection fournis par les exploitants de salles (le retard des uns pénalise les autres écoles). 3 - Pré-projections / Formations : Comme ces deux dernières années, il est prévu qu’un enseignant par cycle et par école puisse bénéficier de la prise en charge de pré-projections formations sur son temps d’animation pédagogique. Néanmoins, tous les enseignants inscrits restent invités à ces pré-projections, quand celles-ci n’entrent pas en concurrence avec une animation pédagogique. Modalités et vœux dans l’application STRAP de votre circonscription. Lieux de prévisionnement / formation : Comme l’an passé, les 3 pré-projections / formations se feront sur 3 lieux différents du département (Sées au 1er trimestre, Flers au 2nd et Mortagne au 3ème). Ces choix ont été faits afin de permettre de rapprocher ces séances, au moins une fois dans l’année, des enseignants.

Voir le plan de formation sur le site : www.ac-caen.fr/orne/ress/culture/cinema/ecole_et_cinema/

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III – L’ECOLE AU CINEMA – LE CINEMA A L’ECOLE : Ce que disent les programmes officiels

Documentaire ou fiction, le cinéma est avant tout un art et une culture qui fait partie du capital de référence

indispensable à une éducation ouverte sur le monde actuel. Langage au carrefour des autres arts (littérature, théâtre, musique, danse, peinture, etc.) le cinéma est un vecteur de savoirs mais ce sont d’abord la pratique créative et le visionnement méthodique des œuvres qui contribuent au développement de l’imaginaire.

[Extrait du Plan pour les arts et la Culture à l’école – Direction de l’Enseignement Scolaire – Mission de l’Education Artistique et de l’Action Culturelle]

Les objectifs de votre participation à Ecole et Cinéma doivent s’inscrire dans le cadre des nouveaux programmes officiels de l’école primaire mis en place à la rentrée (BO n°3, 19 juin 2008). Ces objectifs doivent permettre d’atteindre pour chaque cycle des compétences attendues du socle commun et de mettre en place des éléments qui participeront à la connaissance de l’Histoire des arts.

1 - Le socle commun de connaissances et de compétences

Disposition majeure de la Loi d’Orientation et de Programme pour l’Avenir de l’Ecole du 23 Avril 2005, Le socle commun de connaissances et de compétences1 fixe les repères culturels et civiques qui constituent le contenu de l'enseignement obligatoire. Il définit les sept compétences que les élèves doivent maîtriser à l'issue de la scolarité obligatoire.

Si le cinéma trouve toute sa place au niveau du 5ème Pilier « La culture humaniste », il trouve aussi des « points de contacts » avec le Pilier 1 : Maîtrise de la Langue Française, le pilier 6 : « Compétences sociales et civiques » et le Pilier 4 : « La maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication »

2 - Les nouveaux programmes officiels de l’école primaire (Réf. BO n° 19, juin 2008) Ils fixent les contenus à enseigner et les compétences attendues à la fin de chaque cycle. Ils associent aussi la pratique artistique à l’enseignement de l’histoire des Arts (volume horaire : 81h en CP-CE1 et 78h en cycle 3, dont 20 exclusivement en Histoire des arts sur l’ensemble des domaines disciplinaires). Le cinéma dans les nouveaux programmes : extraits…

1 Décret n° 2006-830 du 11 juillet 2006

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CYCLE DES APPRENTISSAGES FONDAMENTAUX - PROGRAMME DU CP ET DU CE1

L’éducation artistique repose sur une pratique favorisant l’expression des élèves et sur le contact direct avec des œuvres dans la perspective d’une première initiation à l’histoire des arts. (Page 17/39) PRATIQUES ARTISTIQUES ET HISTOIRE DES ARTS La sensibilité artistique et les capacités d’expression des élèves sont développées par les pratiques artistiques, mais également par des références culturelles liées à l’histoire des arts. Ces activités s’accompagnent de l’usage d’un vocabulaire précis qui permet aux élèves d’exprimer leurs sensations, leurs émotions, leurs préférences et leurs goûts. Un premier contact avec des œuvres les conduit à observer, écouter, décrire et comparer. 1 - Arts visuels Les arts visuels regroupent les arts plastiques, le cinéma, la photographie, le design, les arts numériques. Leur enseignement s’appuie sur une pratique régulière et diversifiée de l’expression plastique, du dessin et la réalisation d’images fixes ou mobiles. Il mobilise des techniques traditionnelles (peinture, dessin) ou plus contemporaines (photographie numérique, cinéma, vidéo, infographie) et propose des procédures simples mais combinées (recouvrement, tracés, collage/montage). Ces pratiques s’exercent autant en surface qu’en volume à partir d’instruments, de gestes techniques, de médiums et de supports variés. Les élèves sont conduits à exprimer ce qu’ils perçoivent, à imaginer et évoquer leurs projets et leurs réalisations en utilisant un vocabulaire approprié. (Page 19/39)

PREMIER PALIER POUR LA MAÎTRISE DU SOCLE COMMUN : COMPÉTENCES ATTENDUES À LA FIN DU CE1 Compétence 5 : La culture humaniste L’élève est capable de : - dire de mémoire quelques textes en prose ou poèmes courts ; - découvrir quelques éléments culturels d’un autre pays ; - distinguer le passé récent du passé plus éloigné ; - s’exprimer par l’écriture, le chant, la danse, le dessin, la peinture, le volume (modelage, assemblage) ; - distinguer certaines grandes catégories de la création artistique (musique, danse, théâtre, cinéma, dessin, peinture, sculpture) ; - reconnaître des œuvres visuelles ou musicales préalablement étudiées ; - fournir une définition très simple de différents métiers artistiques (compositeur, réalisateur, comédien, musicien, danseur). (Page 20/39)

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CYCLE DES APPROFONDISSEMENTS : PROGRAMME DU CE2, DU CM1 ET DU CM2

PRATIQUES ARTISTIQUES ET HISTOIRE DES ARTS PRATIQUES ARTISTIQUES La sensibilité artistique et les capacités d’expression des élèves sont développées par les pratiques artistiques, mais également par la rencontre et l’étude d’œuvres diversifiées relevant des différentes composantes esthétiques, temporelles et géographiques de l’histoire des arts. 1 - Arts visuels Conjuguant pratiques diversifiées et fréquentation d’œuvres de plus en plus complexes et variées, l’enseignement des arts visuels (arts plastiques, cinéma, photographie, design, arts numériques) approfondit le programme commencé en cycle 2. Cet enseignement favorise l’expression et la création. Il conduit à l’acquisition de savoirs et de techniques spécifiques et amène progressivement l’enfant à cerner la notion d’œuvre d’art et à distinguer la valeur d’usage de la valeur esthétique des objets étudiés. Pratiques régulières et diversifiées et références aux œuvres contribuent ainsi à l’enseignement de l’histoire des arts. (Page 25/39) HISTOIRE DES ARTS L’histoire des arts porte à la connaissance des élèves des œuvres de référence qui appartiennent au patrimoine ou à l’art contemporain ; ces œuvres leur sont présentées en relation avec une époque, une aire géographique (sur la base des repères chronologiques et spatiaux acquis en histoire et en géographie), une forme d’expression (dessin, peinture, sculpture, architecture, arts appliqués, musique, danse, cinéma), et le cas échéant une technique (huile sur toile, gravure...), un artisanat ou une activité créatrice vivante. L’histoire des arts en relation avec les autres enseignements aide les élèves à se situer parmi les productions artistiques de l’humanité et les différentes cultures considérées dans le temps et dans l’espace. Confrontés à des œuvres diverses, ils découvrent les richesses, la permanence et l’universalité de la création artistique. En arts visuels comme en éducation musicale, au titre de l’histoire des arts, les élèves bénéficient de rencontres sensibles avec des œuvres qu’ils sont en mesure d’apprécier. Selon la proximité géographique, des monuments, des musées, des ateliers d’art, des spectacles vivants ou des films en salle de cinéma pourront être découverts. Ces sorties éveillent la curiosité des élèves pour les chefs-d’œuvre ou les activités artistiques de leur ville ou de leur région. L’enseignement d’histoire des arts s’articule sur les six périodes historiques du programme d’histoire ; il prend en compte les six grands domaines artistiques suivants : - les arts de l’espace : architecture, jardins, urbanisme ; - les arts du langage : littérature, poésie ; - les arts du quotidien : objets d’art, mobilier, bijoux ; - les arts du son : musique, chanson ; - les arts du spectacle vivant : théâtre, chorégraphie, cirque ; - les arts visuels : arts plastiques, cinéma, photographie, design, arts numériques. Des indications concernant ces domaines sont présentées ci-dessous. Par ailleurs, une liste d’œuvres de référence sera publiée dans laquelle chacun puisera à sa convenance. (Page 26/39) Le XIXème siècle - […] - Quelques œuvres illustrant les principaux mouvements picturaux (romantisme, réalisme, impressionnisme) ; un maître de la sculpture ; un court-métrage des débuts du cinématographe ; des photographies d’époque.

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Le XXème siècle et notre époque - […] - Des musiques du XXème siècle (dont jazz, musiques de films, chansons). - Spectacle de mime, de cirque, de théâtre ; un extrait d’un spectacle de danse moderne ou contemporaine. - Quelques œuvres illustrant les principaux mouvements picturaux contemporains ; une sculpture ; des œuvres cinématographiques (dont le cinéma muet) et photographiques ; des œuvres cinématographiques illustrant les différentes périodes historiques. (Page 26/39)

DEUXIÈME PALIER POUR LA MAÎTRISE DU SOCLE COMMUN : COMPÉTENCES ATTENDUES À LA FIN DU CM2 Compétence 5 : La culture humaniste L’élève est capable de : […] - identifier les principales périodes de l’histoire étudiée, mémoriser quelques repères chronologiques pour les situer les uns par rapport aux autres en connaissant une ou deux de leurs caractéristiques majeures ; - identifier sur une carte et connaître quelques caractères principaux des grands ensembles physiques et humains de l’échelle locale à celle du monde ; - connaître quelques éléments culturels d’un autre pays ; - lire et utiliser différents langages : cartes, croquis, graphiques, chronologie, iconographie ; - distinguer les grandes catégories de la création artistique (littérature, musique, danse, théâtre, cinéma, dessin, peinture, sculpture, architecture) ; - reconnaître et décrire des œuvres visuelles ou musicales préalablement étudiées : savoir les situer dans le temps et dans l’espace, identifier le domaine artistique dont elles relèvent, en détailler certains éléments constitutifs en utilisant quelques termes d’un vocabulaire spécifique ; - exprimer ses émotions et préférences face à une œuvre d’art, en utilisant ses connaissances ; - pratiquer le dessin et diverses formes d’expressions visuelles et plastiques (formes abstraites ou images) en se servant de différents matériaux, supports, instruments et techniques ; - inventer et réaliser des textes, des œuvres plastiques, des chorégraphies ou des enchaînements, à visée artistique ou expressive. (Page 28/39)

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IV – Travail autour des films : propositions pédagogique générales En fonction des programmes officiels liés aux cycles concernés, il appartient aux enseignants « d’ancrer » les apprentissages à mener autour des films vus. Ces apprentissages peuvent être tout à la fois relatifs aux Pratiques artistiques et Histoire des arts (voir les extraits fournis ci-dessus), mais aussi liés à la nécessaire Maîtrise de la langue, aux TICE, à l’histoire, à la géographie, aux sciences… Le travail autour des films permettra ainsi d’acquérir des connaissances et des compétences du cinéma (exploitation des films dans leurs aspects thématiques et transversaux) et sur le cinéma lui-même (son histoire, ses techniques, son langage, ses genres, ses créateurs, ses liens avec les autres arts…). Quelques pistes de travail pour mener un parcours culturel « Cinéma » en classe : TRAVAIL SUR L’ANNEE - En début d’année, commencer (ou poursuivre) un travail sur le cinéma (son histoire, ses lieux de diffusion -salle et télévision-, ses techniques, ses genres…) - Définir des règles de vie, de comportement au cinéma, lieu culturel de diffusion du 7ème art.

Cahier ou Carnet de cinéma : Le Cahier de notes fourni à chaque enseignant inscrit appelle, pour l’élève, un « Cahier de cinéma » (ou un cahier d’Art). Cet objet constituera une véritable « mémoire » de son année de cinéma où l’élève pourra coller, écrire et garder tout ce qui est relatif aux films qu’il a travaillés en classe, augmentés de ceux qu’il pourrait avoir vus en dehors. Cette « mémoire » entre dans le cadre du Parcours culturel et constitue un outil de continuité des apprentissages de l’élève à l’école (si Ecole et Cinéma est suivi par les élèves sur les deux cycles, ou prolongé au collège..). Ce carnet de cinéma pourra contenir une partie liée aux films et une autre liée au cinéma en général :

- vocabulaire cinématographique (échelle de plan, mouvement de caméra, scénario…) - Composer un abécédaire de l’univers cinématographique, - Histoire (histoire des arts) : une frise chronologique permettra aux élèves de fixer des repères sur l’histoire du 7ème art (les dates clé, les grandes inventions…), et de placer les films vus ou à voir (et ainsi de préparer les élèves avant la projection), - l’origine géographique des films étudiés à repérer sur une carte géographique - la réalisation d’un film (organigramme sur les métiers du cinéma) - les genres cinématographiques (fiction : comique, historique, policier, science-fiction…) ou documentaire. Ces genres peuvent se distinguer par rapport à des repères historiques reliés aux précurseurs (Méliès, Lumière).

Illustrations possibles avec des exemples puisés dans la mallette cinéma (disponible en circonscription).

Constitution d’un corpus de films qui se construit au-delà de l’année scolaire (si poursuite du dispositif dans les autres classes) et au-delà du cadre scolaire (CEL, fréquentation personnelle, autres dispositifs proposés par la salle…). Le Carnet de cinéma rendra compte de ce corpus, lequel permettra aux élèves, petit à petit, de situer les œuvres les unes par rapport aux autres, et de dégager certaines permanences, certaines oppositions…

Visiter la salle de cinéma - visite de la salle de projection (le Cahier des charges Ecole et cinéma prévoit que les salles

du dispositif permettent cette visite commentée), - réalisation d’un document sur son fonctionnement (réalisation d’une affiche, d’une page web

ou billet de blog) ; - reportage audio, photo ou vidéo (maîtrise des TICE).

Thierry DELAMOTTE, Conseiller pédagogique – Chargé de mission cinéma – Inspection académique de l’Orne - 13/10/2008

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Exposition de classes ou d’école : - une trace sur les murs, un petit espace d’exposition, un lieu ressource (bibliothèque, musée de classe…), sont des témoignages et des traces pour la classe ou l’école d’une année de cinéma, mais aussi des lieux ressources où l’élève peut retrouver des informations. TRAVAIL SUR CHAQUE FILM :

Avant la projection : S’il ne s’agit pas de dévoiler l’intégralité du film, préparer les élèves à la projection reste une nécessité afin de les placer en situation d’appétence et d’attente par rapport à un certain nombre d’hypothèses sur l’histoire. « La carte postale », acquise par la coordination départementale et distribuée à chaque élève inscrit, constitue un document de travail. - La face image est composée de photogrammes, images issues du film. - La face texte reprend à chaque fois : Le titre, le générique et le synopsis (résumé) du film ainsi qu’un extrait du film (dialogue, chanson, …). A partir de la carte postale, mener un travail de langage (émissions d’hypothèses sur l’histoire), de lecture (images et textes), de recherche documentaire sur le réalisateur ou comédien (fiche d’identité, situation du film dans sa carrière), sur l’histoire du cinéma.., situer le film sur la frise chronologique de l’histoire du cinéma… Le genre : faire des recherches sur le genre (utilisation des TICE/ Revues / encyclopédie) Attention : la limite des genres est floue, ainsi le documentaire et la fiction ne renvoient pas nécessairement à Réalité/fiction : la pratique culturelle des élèves leur permet(tra) de classer eux-mêmes les films et de commencer à les ranger). L’affiche : sur demande des écoles, une affiche du film peut être commandée par le cinéma coordinateur. Il vous est possible de trouver ces affiches sur internet (voir page 15, Ressources sitographiques). Le cahier de notes de l’enseignant : Le Cahier de notes sur chaque film fourni aux enseignants permet aussi de mener des travaux à partir des textes ou des photos fournies.

Après la projection : Débattre :

- Faire part des émotions vécues, entendre et confronter les points de vues, argumenter (cf. Echanger / Débattre > Progressions)

Reconstituer le récit :

- Restituer et analyser ce récit (avec des mots, avec des dessins), en retrouver sa structure, les personnages (caractérisation, évolution et trajectoire dans le film), les lieux, le temps (du film / de l’histoire)… (cf. Proposition d’analyse du récit en annexe)

- La ou les thématiques (elles peuvent s’affronter : tradition / modernité ; vie/mort) : comment

elles se développent dans le film, comment est-elle, ou sont-elles, portée(s) par les personnages (mise en scène).

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Analyse de séquence ou de plans :

- Revisionner une séquence avec un support vidéo avec arrêts sur images (permet d’entrer dans le langage cinématographique):

1. Description de l’image, la composition des plans, le point de vue, le cadrage, la lumière, les décors…

2. Réaliser éventuellement le déroulant d’une séquence (cf. le Cahier de notes) : premier exercice de l’analyste, il amène les élèves à décrire plan par plan la narration de l’histoire

3. Utiliser des arrêts sur images pour vérifier des hypothèses. 4. Décrire un plan, observer et analyser les effets produits de la mise en scène en

rapport avec la thématique = analyse du texte filmique Ecrire, communiquer (sur le journal, le site ou le blog de l’école)

- Réaliser une fiche critique sur ce film (Utilisation des TICE ; possibilité d’échanger ces critiques entre école, de placer ces critiques sur le site de l’IA dans la partie Ecole et Cinéma)

D’un art à l’autre :

- Travailler sur « l’image ricochet » fournie sur Le Cahier de notes enseignant: trouver une autre image, un texte, une reproduction de peinture… que l’élève associerait au film, à un moment du film. Expliquer pourquoi.

Et après… - Favoriser la rencontre des élèves avec des professionnels du cinéma : artistes ou techniciens professionnels et permettre le « passage à l’acte » de création chez les élèves par la mise en place de projets de création (Classe à PAC ; atelier de pratique artistique, intervention ponctuelle…)

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A N N E X E 1 – R E S S O U R C E S E T O U T I L S P O U R L E S E N S E I G N A N T S

Le premier outil au service de l’enseignant est très certainement sa propre culture, et son propre goût pour le 7ème art ! Amateur éclairé, il se fera aussi « passeur » et « prescripteur culturel » en assurant le rôle de transmission du cinéma. A – Le cahier de notes et la carte postale :

Le Cahier de notes. Edité par Les enfants de Cinéma, « Le cahier de notes » est remis gracieusement à la disposition de chaque enseignant inscrit. Ce dossier est propriété de l’école. Rédigé par des universitaires, des pédagogues, des critiques de cinéma, il propose un éclairage sur les films plutôt qu’un mode d’emploi pédagogique.

Le cahier de notes est toujours structuré de la façon suivante : 1) Générique du film, filmographie de l’auteur et résumé du film. 2) Autour du film : ce qui a trait à son histoire, sa conception… 3) Point de vue : généralement introduit par une image 2/3 – 1/3, c’est le point central des cahiers, l’expression libre du point de vue du rédacteur. C’est un point très subjectif. Il n’y est pas question de sémiologie. Il est écrit en langage simple. Le point de vue est entre la critique et l’analyse de film. 4) Le déroulant : c’est un travail que les rédacteurs s’imposent de faire. C’est le premier geste du professeur des écoles, par oral ou par écrit, amener les élèves à répondre à la question : qu’avez-vous compris. C’est un objet transitionnel, comme le scénario. 5) L’analyse de séquence (plus grand nombre de pages généralement). Pour Hervé Joubert-Laurencin, (Université Paris 7), rédacteur de plusieurs cahiers de notes, l’analyse de film ne s’invente pas, c’est un métier. C’est l’alpha et l’oméga de l’analyse de film. 6) Image ricochet : c’est l’idée que des images en appellent d’autres, mais aussi qu’une image peut appeler un texte (ex : texte de Godard pour Nanouk) ou une autre œuvre d’art : une peinture, une musique,…(mise en réseau). 7) Promenade pédagogique : les pistes données ne sont naturellement pas exhaustives, d’un Cahier à un autre, ces pistes peuvent être plus ou moins riches. 8) Bibliographie : quelques éléments pour aller plus loin L’iconographie : Une grande place est laissée à l’iconographie (plus de 100 images par cahier). Ces images sont des images authentiques du film, prélevées sur la copie 35mm, à la demande du rédacteur du Cahier. Elles en respectent donc le format. Images et textes se soutiennent mutuellement (ce qui est rare voire inexistant actuellement sur le marché).

La carte postale…

Réalisée pour les élèves « à hauteur d’enfant », elle est à la fois une mémoire, une trace du film, et le premier « artisanat du cinéma », d’après ses concepteurs. Elle permet aux élèves de prendre connaissance de l’histoire du film. Les photogrammes (images extraites de la bande originale du film) peuvent permettre aux élèves de se projeter dans l’histoire, ou de se remémorer un plan. La partie Carte postale est conçue pour être envoyée par les élèves à un correspondant.

Site internet des Enfants de cinéma : http://www.enfants-de-cinema.com/ Ce site vous permet d’accéder aux films du catalogue, à des dossiers pédagogiques et à toutes les activités de l’association.

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B - Ressources disponibles sur le département

Site internet Ecole et Cinéma Site localisé sur le site de l’Inspection académique de l’Orne Accès : www.ac-caen.fr/orne Rubriques : actions culturelles /cinéma / école et cinéma. Lien direct : http://www.ac-caen.fr/orne/ress/culture/cinema/ecole_et_cinema/ Contenu : Tout le programme et l’organisation par année, un portail de liens vers des sites spécialisés de cinéma (sorte de liste blanche), des réalisations de classes, des aides pédagogiques, …

Mallette cinéma : Une mallette cinéma par circonscription est mise à la disposition des écoles. Celle-ci s’enrichit au fur et à mesure des ressources financières disponibles en fin d’année.

Contenu de chaque mallette sur le site Ecole et Cinéma : www.ac-caen.fr/orne/ress/culture/cinema/ecole_et_cinema/ > Rubrique « Ressources

Supports vidéo (K7 ou DVD) : Lorsque cela est possible, les coordinateurs essaient de mettre à la disposition des enseignants une cassette ou un DVD par circonscription des films au programme. Ces acquisitions se font en fonction des crédits délégués au cinéma coordinateur et de la possibilité de trouver ces cassettes ou DVD avec des droits de projection acquis à l’achat (Ces cassettes ou DVD sont donc acquis à un prix beaucoup plus élevé que pour un particulier).

Certains films sont déposés dans chaque circonscription, d’autres sont disponibles uniquement à l’Inspection académique, bureau de la DAPIC1.

Où acheter des films pour sa classe avec droits de diffusion acquis :

ADAV (Ateliers Diffusion AudioVisuelle) - 41, rue des Envierges - 75020 PARIS -Tél : 01 43 49 10 02

CNC (Centre National de la Cinématographie) / Images de la culture Services des actions audiovisuelles - 3, rue Boissière - 75016 PARIS Plus de 2000 titres disponibles. http://www.cnc.fr/intranet_images/data/Cnc/index.htm

Scérén CNDP (Centre National de Documentation Pédagogique) Librairie : 13, rue du Four - 75270 Paris Cedex 06 - Tél : 01 46 34 54 80 Catalogue et commande de cassettes : CDDP Orne Utilisation d’œuvres en classe : Un accord a été conclu entre les sociétés de productions audiovisuelles et le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche qui a pris effet à compter du 1er janvier 2007. Cet accord rend licite la copie et l’usage en classe d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles «protégées », ainsi que leur enregistrement par les enseignants à des fins exclusivement d’enseignement et de recherche. Sont concernées : Toutes les chaînes hertziennes, les chaînes TNT et Canal+ en clair. Sont exclues de l’accord : Toutes les chaînes à péage (Canal+ crypté, les chaînes TNT payantes, les chaînes du câble et/ou satellite. Ce droit ne permet pas la constitution d’une « vidéothèque ». Le stockage est limité à l’année.

Voir article télédoc : http://www.cndp.fr/tice/teledoc/actuel/liste_libres.htm

NB : Il est aussi possible d’emprunter des DVD ou K7 de films auprès : - des médiathèques de FLERS ou d’ARGENTAN - Auprès du CDDP de l’ORNE et CLDP de l’Aigle et Flers.

Thierry DELAMOTTE, Conseiller pédagogique – Chargé de mission cinéma – Inspection académique de l’Orne - 13/10/2008

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C - Ressources disponibles sur la toile Les sites suivants sont fournis en portail (liens directs) sur le site Ecole et cinéma de l’inspection académique de l’Orne. Attention : Liens fournis sous réserve de disparition ou de changement d’adresses Sites généralistes sur le cinéma :

http://crac.lbn.fr/image/ : Le site du CRAC de Valence, Pôle national d’Education à l’image. Un incontournable ! – Fiche sur tous les films des dispositifs (auteur, résumé, place dans l’œuvre, points de vue).

http://www.abc-lefrance.com/ : Le cinéma Le France de Saint-Etienne (on y trouve des fiches de films et beaucoup d'autres choses encore...)

http://www.ac-nancy-metz.fr/cinemav/ : Site dédié à l'enseignement du cinéma et de l'audiovisuel Edité par le Ministère de l'Education Nationale

http://www.crdp-toulouse.fr/cddp-31/html/ressources/sinformer/cinema/basesfr.html - Bases de données cinématographiques

http://www.lesnuitsmagiques.fr/lesnuitsmagiques/lesnuitsmagiques.htm - Un site sur le cinéma d’animation http://www.afca.asso.fr/ - Le site de l’association française du Cinéma d’animation http://www.art-et-essai.org/ - Le site de l’Art et essai français

Sur l’histoire du cinéma

ETIENNE-JULES MAREY : le mouvement en lumière (exposition en ligne sur l'inventeur de la chronophotographie, conçue et produite par la maison du cinéma/Mission de réalisation et la Cinémathèque française) : www.expo-marey.com

MÉLIÈS, Association des Amis de Georges Méliès, France/Belgique (Cinémathèque G. Méliès, Association des Amis de G.Méliès, Filmographie, Bibliographie, etc. – en français) : www.alphacentauri.be/friends/Melies

Histoire du cinéma sur l’encyclopédie Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Cin%C3%A9ma

Fabriquer un praxinoscope http://techno.paris.iufm.fr/tprofs/primaire/praxinoscope/praxinoscope.htm

sur Méliés : http://www.alphacentauri.be/friends/Melies/

Dossier "Effets spéciaux au cinéma" : approche historique http://www.ac-nancy-metz.fr/cinemav/fx/fx0.htm Les trucages du précinéma ou la préhistoire des effets spéciaux :

http://www.ac-nancy-metz.fr/cinemav/fx/fxp1.htm Trouver des affiches

www.cinaff.com/ www.cinemaffiche.fr/ http://perso.wanadoo.fr/cinemacinema/ http://busterkeat.free.fr/ www.affichescinema.com/ http://www.cinemaffiche.com/rech.htm

Travaux d’élèves:

http://www.ac-creteil.fr/ia94/premier_degre/cinema/technique/lire_affiche.htm (travail sur une affiche) http://netia59.ac-lille.fr/tgn/0592374k/histoireducinema.htm - Un dossier sur le cinéma réalisé par une classe

de CM1.

Thierry DELAMOTTE, Conseiller pédagogique – Chargé de mission cinéma – Inspection académique de l’Orne - 13/10/2008

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- Annexe 2 – REPERES HISTORIQUES SUR LE 7ème ART

1 - ORIGINE : Le mot cinématographe vient du grec kinema, « mouvement », et graphein « écrire ». Sur le plan technique, le cinématographe est la résultante de trois inventions techniques mises au point sur de nombreuses années: - La technique de projection (essentiel : la salle est un lieu de projection / la télé est objet d’émission) - La technique du mouvement (16 images / secondes au début ; 24 actuellement ; 25 en vidéo) - La technique de la photographie (photo = lumière ; graphein = écrire)

Vous retrouverez, ci-dessous, quelques dates importantes de procédés techniques mis au point qui ont concouru à la naissance du cinématographe. Cependant, d’autres techniques pré-existaient déjà et sont à ajouter à la lente évolution des techniques vers le cinéma. - la technique des ombres chinoises (ou théâtre d’ombres) qui constituait un spectacle de projection d’ombres portées, - La lanterne magique : instrument inventé vers le 18ème siècle, qui permettait de projeter des images agrandies de figures peintes sur des supports transparents

2 - DATES IMPORTANTES 1816 : Premières photographies fixées sur chlorure d'argent par Nicéphore Niepce. Temps de pose : 8 heures. 1829 : Nicéphore Niepce signe un contrat avec Daguerre qui vulgarise sa découverte. En même temps, il met au point la reproduction de gravures à l'aide d'une plaque de métal sensibilisée au bithume de Judée et gravée à l'acide. La photogravure était née en même temps que la photographie. 1832 : Joseph Plateau présente un phénakistiscope. Des figurines sont peintes sur un disque en carton fenestré. En tournant, ce disque restitue l'illusion du mouvement. 1839 : Louis-Jacques Daguerre commercialise la "daguerréotypie", un procédé à base d'iodure d'argent. Les photographies sont fixées sur des plaques de cuivre. 1847 : Abel Niepce, un cousin de Nicéphore, invente le cliché sur verre permettant le tirage des épreuves photographiques. Il est aussi l'inventeur de l'héliochromie et réalise les premiers clichés en couleurs, hélas non conservables. 1851 : Temps de pose réduit à quelques secondes par l'usage du colodion humide. 1855 : Nouveau support photographique expérimental. L'Anglais Alexander Parkes remplace la plaque de verre sensible par une surface souple presque transparente. 1860 : Pierre Seguin invente un projecteur d'images animées, le "polyorama".

1861 : Henri Dumont envisage une boîte photographique mécanisée permettant l'impression de plusieurs photographies successives. 1874 : Pierre Jules César Jansen met au point un revolver astronomique pour étudier au Japon le passage exceptionnel de Vénus devant le soleil. 1877 : Charles-Emile Reynaud crée le praxinoscope. Grâce à un jeu de miroirs tournants, ce jouet restitue l'illusion du mouvement. 1878 : Charles Bennet met au point une émulsion rapide (pellicule très sensible) qui permet des temps de pose très courts. Grâce à 12 appareils photographiques installés en batterie, l'Américain Eadweard Muybridge réalise des séries de clichés montrant les différentes phases d'un galop de cheval. Un appareil à disque de verre tournant (le zoopraxiscope) permet ensuite de les visionner. 1882 : Jules Marey présente son fusil photographique. Il permet la photographie d'un mouvement en 25 clichés successifs, répartis sur la circonférence d'une plaque sensible. 1887 : L'Américain Hannibal Goodwin dépose un brevet pour un ruban photographique en celluloïd.

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1888 : Charles-Emile Reynaud crée le "Théâtre optique". Il peint des centaines d'images sur un ruban de celluloïd transparent et perforé. En les projetant à bonne vitesse sur un mur, il crée l'illusion du mouvement. Jules Marey met au point une chambre capable de photographier des séries d'images sur des bandes de papier sensible : le chronophotographe à bande mobile.

1889 : L'industriel George Eastman commercialise du ruban celluloïd. Ce ruban équipe en particulier un nouvel appareil de photographie qu'il vient de lancer : le Kodak. 1890 : Jules Marey utilise du ruban celluloïd pour son chronophotographe. Il réalise de nombreuses prises de vue à la station physiologique. 1891 : L'industriel américain Thomas Edison met au point une chambre dite "kinétographique" qui permet l'enregistrement du mouvement sur un ruban celluloïd perforé large de 35 mm. Un brevet est également déposé pour un kinétoscope, un appareil qui permet de visionner les images. George Demeny présente un phonoscope à lanterne permettant de projeter des images en mouvement sur un mur. La machine utilise des disques en verre tournants. 1892 : Marey conçoit un projecteur chronophotographique. 1894 : Edison commercialise ses premiers kinétoscopes. Demeny améliore la machine de Marey. Il invente un dispositif à came battante qui permet un meilleur défilement du ruban par intermittences. 1895 : Le 22 mars, les industriels Louis et Auguste Lumière présentent leur "Kinétoscope de projection". 1895 : Le 28 décembre 1895, Louis et Auguste Lumière se décident à montrer leur dernière invention aux Parisiens (en fait 33 invités) au Grand Café, boulevard des Capucines à Paris. Le choc de ces images (L’entrée du train en gare de la Ciotat) est si violent que certains spectateurs, pris de panique, fuient à la vue du train qui fonce sur eux. Pour Louis et Auguste Lumière, leur invention n’est qu’une simple curiosité scientifique, sans « aucun avenir commercial». Ils préfèrent se consacrer à d'autres inventions.

1892 : L’Américain Edison essaie d’utiliser le phonographe (qu’il a inventé en1877) pour synchroniser l’image et le son. Expérience sans succès. 1896 : Le français Baron poursuivant la recherche parvient à synchroniser le film et le phonographe. On parvient alors à faire des films chantant de 4 minutes. Les acteurs sont filmés puis leur voix est enregistrée à part. A la projection, on fait coïncider l’image et le son. 1927 – Premier film parlant : Le chanteur de Jazz. Le son d’un disque de gramophone est synchronisé avec les images du film. Le succès est immédiat. Mais l’irruption de la parole bouleverse le travail des acteurs du « muet ». Bon nombre d’entre eux mettront fin à leur carrière. Apparition de la couleur : Dès les origines, on cherche déjà à « colorer » les films : au pinceau, image par image (exemple Méliès), puis au pochoir dans des ateliers de coloriage. 1932 : Invention du Technicolor. Sur 3 pellicules, la caméra enregistre les trois couleurs primaires : bleu-jaune-rouge qui, assemblées, composeront l’image couleur. Puis on parvient à remplacer ce procédé coûteux en enregistrant les couleurs sur une seule et même pellicule. Autres évolutions : Le CinémaScope : Dans les années 1950, le cinéma commence à être concurrencé par la télévision. Pour attirer les spectateurs dans les salles, on met au point la projection des films sur des écrans très larges (deux fois plus que le format standard) : c’est le cinémascope. Avec ce procédé on déforme très légèrement l’image au tournage. Le son cinémascope innove aussi par l’apparition du son stéréophonique sur piste magnétique. 1954 : sortie du premier film tourné en cinémascope image et son (Comment épouser un millionnaire de Jean Negulesco) 3 - Le cinématographe – 7ème des arts Si à l’origine, le cinéma était considéré comme une prouesse technique (utilisation d’une machine) et une curiosité scientifique (décomposition du mouvement), il a acquis très vite le statut d’art et rejoint les six autres arts reconnus : La peinture - L’architecture - La littérature - Le théâtre - La musique - La chorégraphie. On a commencé à nommer le cinématographe 7ème art en 1915.

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La bande-dessinée est couramment appelée le 8ème art. Tous ces arts ont en commun de s’adresser d’abord à notre sensibilité, de susciter en nous des sensations, des émotions, de nous permettre de projeter nos désirs, nos rêves… Certaines œuvres provoquent en nous des sentiments intenses et parfois contradictoires... De quel art s’agit-il? Très tôt le cinéma s’est imposé comme l’art de projeter sur un écran une œuvre formée d’images (dessinée ou photographiques) donnant l’illusion du mouvement, de la vie. Mais chaque art est à sa manière, un art de l’illusion (la peinture en inventant la perspective a inventé l’illusion d’un espace réel). Le cinéma y a ajouté la vie. Le cinéma est donc d’abord un art de l’illusion (illusion du mouvement, illusion du réel). Septième des arts, il a beaucoup emprunté aux autres arts. Il conjugue à sa manière tous les autres arts. Le cinéma est ainsi :

- un art du spectacle (« figé sur la pellicule », contrairement au théâtre qui est un art du « spectacle vivant »).

- un art de la représentation (du réel), - un art de la narration (avec des images, du son, des décors…), - un art de la mise en scène,

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Le pré-cinéma : quelques grandes inventions

LE THAUMATROPE

( inventé par JOHN AYRTON en 1825) LE ZOOTROPE

(inventé par WILLIAM GEORGES HORNER - 1833)

LE PHENAKISTICOPE

(inventé par JOSEPH ANTOINE PLATEAU en 1832)

LE FUSIL PHOTOGRAPHIQUE

(inventé par ETIENNE JULES MAREY en 1886)

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REALISATION D'UN PHENAKISTISCOPE - FICHE TECHNIQUE

Matériel : carton, tourillon 6 mm, deux pitons à vis, tasseau de bois, peinture noire, cutter. - Découpe deux disques de 8 cm de rayon dans le carton. - Partage-les en huit parties égales. - Sur un disque trace une fente rectangulaire (2mm sur 3,5cm) sur chaque rayon. - Découpe les fentes à l'aide du cutter. Peins ce disque en noir.

Dessine une image de ta séquence animée sur chaque partie de l'autre disque.

- Colle le disque noir à l’extrémité d’un morceau de tourillon de 20 cm de long. - Visse les deux pitons sur le tasseau. - Enfile l'axe dans les pitons et fixe le dernier disque en ajustant bien chaque dessin en face d’une fente

Regarde par une fente, fait tourner et tu vois ton dessin animé.

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- Annexe 3 – Analyser un film

Analyser un film (cf. Proposition de tableau joint)

Un film, c’est avant tout une histoire. On peut proposer une analyse du récit filmique avec les modèles

analytiques courants. Il faudra cependant se souvenir que tout dans le film est disposé pour être vu par l’œil du spectateur, et que tout l’art du réalisateur consiste à fournir les informations par les images (et le son).

Il faudra surtout se souvenir que le cinéma est un art : l’art du montage, véritable langage cinématographique (le cinéma est un langage et non une langue : ce qui différencie l’image de la langue, c’est son rapport au signe, à l’arbitraire). C’est ce montage qui assurera la continuité narrative d’une image à l’autre (les images faisant sens les unes par rapport aux autres), ce qui signifie donc qu’il faudra s’attacher souvent à analyser les liens, les faisceaux, entre les éléments convergents.

Enfin, on peut analyser à l’infini un film et ne jamais parvenir à tarir cette analyse (heureusement!). Aussi doit-on s’attacher à limiter le cadre de son analyse.

Analyse du récit :

Avec des enfants, l’une des entrées possibles (la première ?) dans l’analyse du film peut être l’analyse de son récit. Comme tout récit, le cinéma met en jeu des personnages (au moins un), aux prises avec une intrigue dans un espace donné et dans un cadre temporel donné. Ce sont, là, les quatre composantes fondamentales du récit (proposées par les modèles analytiques de Greimas) et qui peuvent s’appliquer au récit filmique.

Personnages du film : • Que sait-on de lui (d’eux) : Identité (nom, profession, âge…), • aspect physique (description), • personnalité (ordinaire, extraordinaire, traits de caractère…), psychologie, • rôle dans le récit (personnage principal: héros, ou personnage secondaire…) • Relations entre les personnages (familiales, professionnelles,…) • Trajectoire des personnages dans le film (leur évolution entre la situation initiale, et la situation finale

par exemple). [Bien faire la différence entre acteur et personnage (fiction, réalité)]

Intrigue, structure narrative, narration du film :

• L’introduction (situation initiale): souvent le lieu où s’exposent les personnages et la situation, • Le nœud : quels sont les grands moments, les scènes importantes?… • La fin : comment le film se termine-t-il?, y a-t-il résolution du problème, la fin est-elle « ouverte »

(suite possible) ou « fermée » • Éventuellement les relations narration et montage: retrouver le découpage séquentiel, le montage (la

temporalité du montage : alterné, simultané, continu, flash-back, …) • …

Temps du film et dans le film : • Temps « historique » du film : à quelle époque l’histoire se déroule-t-elle? A quel moment de l’année,

de la journée... • Est-ce un temps réaliste ou fantastique ? • Différenciation des temps : temps du film et temps diégétique (de l’histoire) : combien de temps dure

le film et combien de temps dure l’histoire du film. • Repérer les ellipses temporelles (temps non montrés marquant souvent les « ruptures »

séquentielles), Espace du film : • Où se passe l’histoire • Quels sont les différents espaces du film (associés ou non aux personnages) • Le cadre image : les espaces « plans » utilisés et associés aux personnages (et sens que cela

produit : cf. La mort aux trousses, Plan large sur Roger Thornil attendant son visiteur dans la campagne = sensation de solitude angoissante, quelque chose va arriver dans l’espace)

-> voir document échelle des plans.

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I - Proposition de tableau d’analyse de texte et d’images cinématographiques

Identité (nom, profession, âge…)

Aspect physique (description)

Personnalité (ordinaire, extraordinaire,

traits de caractère…)

Rôle dans le récit (personnage principal, héros,

personnage secondaire)

Liens entre les personnages

(familiaux, professionnels…)

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I - PERSONNAGES

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Nom du lieu Description

II - LES LIEUX :

III - LE TEMPS :

A quelle époque historique se dé-roule cette histoire ? [Passé, Présent, Futur]

Combien de temps dure le film?

A quel moment de l’année ? De la journée ?…

Sur combien de temps, l’histoire ra-contée se déroule-t-elle?

Est-ce un temps réaliste ou fantasti-que?

Combien y a-t-il de séquences ? (Repérer les ellipses et les différents temps de l’histoire)

[Pour l’analyse filmique]

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IV - STRUCTURE NARRATIVE

Raconter en quelques lignes la situation initiale

Quels sont les grands moments de cette histoire?

Comment cette histoire se termine-t-elle ?

Y a-t-il résolution du problème ?

La fin est-elle « ouverte » ou « fermée » ?(Peut-on imaginer une suite possible à cette histoire?)

Proposition pour la suite de l’histoire

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