MOUVEMENT

DRAMATURGIES

MUSIQUES ET VOIX

CINÉMA

—NOVEMBRE

2014N° 271

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Du 22 octobre au 11 novembrew

BANDE DE FILLESDE CÉLINE SCIAMMA

Bandes de filles est à mon sens un des films les plus forts du Festival. On y suit la métamorphose de Marieme, une jeune fille de 16 ans, qui, dans le temps du film, passe du flou de l’enfance finissante à la netteté d’une vie d’adulte encore à construire, mais qui sait déjà à quoi elle tourne le dos.

Du flou au net, Marieme fait le point un par un sur les possibles de sa vie : elle ne veut pas de la formation professionnelle qu’une conseillère d’orientation lui fait miroiter en lieu et place d’un second cycle (très belle scène sans contrechamp sur la représentante de l’autorité péda-gogique – 400 coups style) ; elle ne veut plus d’une vie de famille entre une mère trop absente et un frère trop violent ; elle est prête à essayer beaucoup de choses : la petite délinquance, la vie en bandes, les combats de rue, le racket, le deal… Essayer beaucoup de vêtements aussi, aux styles très dépareillés, de l’an-drogynie streetwear au style tepu en robe moulante, talons hauts et perruque décolorée. Plus exactement, Marieme expérimente tous les rôles sociaux qui lui sont possiblement assignables comme on enfilerait des costumes, avec la même curiosité, les mêmes bouffées d’ivresse devant la glace puis le même ras-le-bol qui fait passer au vêtement suivant. La jeu-nesse est une séance d’essayage. (...)

Jean-Marc LalanneLesinrocks.com – 15 mai 2014

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Du 5 au 11 novembre

WHITE BIRD DE GREGG ARAKI

Kat Connors a 17 ans lorsque sa mère disparaît sans laisser de trace. Alors qu’elle découvre au même moment sa sexualité, Kat semble à peine troublée par cette absence. Mais, peu à peu, ses nuits peuplées de rêves vont l’affecter profondément et l’amener à s’interroger sur elle-même et sur les raisons véritables de la disparition de sa mère…

White Bird a la beauté d’un rêve engourdi. Orchestrant de main de maître ce nouveau songe désenchanté, l’iconoclaste Gregg Araki revient coloniser notre imaginaire pop de visions mélancoliques.

Nous sommes à la fin des années 1980. Kat (Shailene Woodley, star du moment) est une lycéenne ordinaire. Casque de walkman vissé sur les oreilles, elle promène une attitude désabusée qui lui sert de rempart contre les agressions répétées de sa mère (Eva Green, angois-sante à souhait).

Un jour, la mécanique déjà dysfonctionnelle du quo-tidien s’enraye davantage, quand la mère s’évapore dans la nature, sans laisser la moindre trace. (...)

Une violence duveteuse incube à l’intérieur de ce cau-chemar planant, qui prend pour cible le conformisme et l’hypocrisie. Gregg Araki écorne de nouveau le rêve américain, en exhumant le refoulé suffocant de la vie de banlieue. (…)

Sandrine MarquesLe Monde – 14 octobre 2014

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France – 2014Durée : 1h52

Scénario : Céline SciammaPhotographie :Crystel FournierMontage : Julien LacherayMusique : Para One

avec : Karidja Touré,Assa Sylla,Lindsay Karamoh,Marietou Touré

Quinzaine des réalisateurs, Festival de Cannes 2014

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Etats-Unis – 2013Durée : 1h31

Scénario : Gregg ArakiAdapté du romande Laura KasischkePhotographie : Sandra Valde-HansenMusique : Robin Guthrie,Harold Budd

Avec : Shailene Woodley, Eva Green, ChristopherMeloniSélections officielles,Festivals de Sundance 2014 et Deauville 2014

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Du 5 au 18 novembre

CHANTE TON BAC D’ABORDUN FILM DE DAVID ANDRÉ

Captant la vie au quotidien de cinq adolescents préparant le bac dans le Nord de la France, David André s’écarte des codes autorisés en mettant en chansons les affres de la jeunesse. ( Les Inrockuptibles) Un doc social en chansons. Projet fou, réussite totale. (Studio Cinélive) Faire entrer de la poésie, mais aussi de l’humour et de la magie dans le réel, renforce le propos tout en lui donnant une dimension supplémentaire qui séduit et fascine. (Le Monde) Un petit bijou bourré d’humanité. (La Croix)

Les nombreuses critiques qui accompagnent la sortie de ce film regorgent de ce type de propos. Naturellement méfiant face à ce qui ressemble à un dithyrambe excessif, force est de constater que nous partageons sans réserve cet enthousiasme général. Il faudrait – on peut rêver... - que tous les lycéens (et en particulier les terminales), que les enseignants, les parents et tous les amoureux de beau cinéma voient ce film.La télévision parle sans cesse de crise et d’avenir maussade. Le poète disait : « On n’est pas sérieux quand on a 17 ans ». Alex, Gaëlle, Caroline, Nico et Rachel nous envoient un message un peu différent. Merci.

lundi 17 novembre 20h

UNE PEINE INFINIEHISTOIRE D’UN CONDAMNÉ À MORTDE DAVID ANDRÉ

France – 2010 / Durée : 1h30 / Tarif unique : 5€Prix Albert Londres 2011

Une nuit de février 1999, Sean Sellers est exécuté par injection au pénitencier de Mc Alester, dans l’Oklahoma. Il avait été condamné à mort treize ans plus tôt pour un triple meurtre. La sentence est ter-rible : il n’a que 16 ans à l’époque des faits, mais il est jugé comme un adulte.David André, a rencontré Sellers quelques semaines avant sa mort en 1999. Dix ans plus tard, il a voulu revenir sur son histoire.

Isabelle HanneLibération – 24 mars 2011

— France – 2013Durée : 1h22

Photographie :Thibault DelavigneMontage : Bruno JouclaChansons écriteset composées parDavid André avec les lycéens

avec : Gaëlle Bridoux,Caroline Brimeux,Nicolas Dourdin,Alex Margollé, Rachel Motte,Alice Dutertre et leurs parents—

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La façon dont nous allons exploiter ce film montre à quel point nous l’apprécions :

- Chante ton bac d’abord est programmé deux semaines.- Un rendez-vous hebdomadaire sera ensuite proposé : chaque week-end, pendant un mois, une séance sera consacrée au film.- Vous serez nombreux à accueillir avec nous David André qui animera une rencontre publique le mercredi 12 novembre à l’issue de la séance de 20 heures.

La projection sera suivie d’une rencontre publique avec Anne Denis, responsable de la Commission Na-tionale pour l’Abolition de la Peine de Mort.Cette soirée est organisée en collaboration avec l’ACAT, dans le cadre de la semaine de la Solidarité Internationale.

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Du 12 au 18 novembre

MARIE HEURTIN DE JEAN-PIERRE AMÉRIS

Cette histoire est inspirée de faits réels qui se sont déroulés en France à la fin du 19ème siècle. Née sourde et aveugle en 1885, âgée de 14 ans, Marie Heurtin est incapable de communiquer. Son père, modeste artisan, ne peut se résoudre à la faire interner dans un asile.En désespoir de cause, il se rend à l’institut de Larnay, près de Poitiers, où des religieuses prennent en charge des jeunes filles sourdes. Malgré le scepticisme de la Mère supérieure, une jeune religieuse, Soeur Marguerite, se fait fort de s’occuper du « petit animal sauvage » qu’est Marie et de tout faire pour la sortir de sa nuit...Ce qui m’a tout de suite attiré est ce rapport bientôt fusionnel qui va s’instaurer entre soeur Marguerite et cette enfant sauvage à laquelle elle doit tout ap-prendre, à commencer par le langage. J’ai immédia-tement pressenti que cette relation avait dû être pas-sionnante entre une religieuse à laquelle sa condition interdisait d’avoir des enfants, et cette petite qui allait devenir en quelque sorte sa propre fille. (…)En découvrant cette communication qui ne passe que par le toucher, la main, le contact et l’odorat ; en rencontrant ces enfants qui, lorsque vous arrivez, vous l’inconnu, viennent vous toucher, vous sentir, vous palpent le visage, vous reniflent… j’ai été boule-versé par ce contact très charnel et cette découverte qu’il pouvait y avoir une communication sans parole et pourtant efficace.Jean-Pierre Améris

— France – 2014Durée : 1h35

Scénario : Philippe Blasband, Jean-Pierre AmérisPhotographie :Virginie Saint MartinMontage : Anne SouriauMusique : Sonia Wieder-Atherton

avec Isabelle Carré,Ariana Rivoire

Prix Variety Piazza Grande, Festival de Locarno 2014

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Avant-première samedi 22 novembre 20h

RETOUR À ITHAQUEDE LAURENT CANTET

Une terrasse qui domine La Havane, le soleil se couche. Cinq amis sont réunis pour fêter le retour d’Amadeo après 16 ans d’exil. Du crépuscule à l’aube, ils évoquent leur jeunesse, la bande qu’ils formaient alors, les 400 coups qu’ils ont vécus à l’époque et la foi dans l’avenir qui les animait…Depuis sa Palme d’or en 2008 pour Entre  les murs, Laurent Cantet n’en finit pas de déjouer les attentes, rompant les amarres avec le réalisme social français pour aller voir ailleurs s’il y est. (…) Se concentrant sur les visages et la parole, le film, sorte de huis-clos en plein air, fait ressentir le poids des désillusions, les blessures infligées par un désir utopique très vite malmené… «L’air est si doux qu’il empêche de mourir», la phrase de Flaubert pourrait poinçonner la douce brise caraïbe qui passe sur ces confessions amères au bord du gouffre.Didier Péron

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France – 2013Durée : 1h35

Scénario : Leonardo Padura, Laurent Canteten collaboration avecLucia Lopez CollPhotographie :Diego DussuelMontage :Robin Campillo

avec : Isabel Santos,Jorge Perugorría,Díaz FerránFernando Hechavarría,Néstor Jiménez,Pedro Julio

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Le nouveau film de Laurent Cante va sortir le 3 décembre. Il sera bien sûr programmer au Moulin du Roc. Aupara-vant, c’est lors d’une avant-première - le samedi 22/11, à l’issue de la séance de 20 heures, que Laurent viendra rencontrer le public de notre salle. C’est son 6 éme long; ça sera également... son 6 ème voyage à Niort ! Si l’on parle parfois de fidélité, c’est à lui que l’on pense en pre-mier lieu ...

Dans les années 90, Paul fait ses premiers pas dans le milieu de la nuit parisienne.Passionné de musique, il créé avec son meilleur ami le duo de DJ’s «Cheers».Ils trouveront rapidement leur public et vivront une ascension vertigineuse, euphorique, dangereuse et éphémère.Aspiré par sa passion, Paul en oubliera de construire sa vie...

(…) Il y a un bonheur pur à s’abandonner et se laisser entraîner dans ce mélange d’euphorie et de mélan-colie chez les héritiers des «Jeunes gens modernes» de la fin des années 70 et du début des années 80, des Marquis de Sade et autres Artefact. Ses deux «héros» expliquent qu’ils aiment le «garage» - où la musique électro flirte avec la soul, le funk et le dis-co - pour son mélange d’euphorie et de mélancolie.

Alors, si l’on suit cette logique, Eden est un vrai film «garage» et plus largement un pur film musical où les morceaux ne sont pas là pour appuyer telle ou telle situation mais en donner le la. A l’écran, les couples se forment, se déforment et se reforment à vitesse grand V. Mais le groupe semble lui imperméable ou plutôt invincible face à ces ti-raillements internes les drames qui le frappent (sui-cide, addiction à la dope...). Avant forcément que la réalité ne rattrape ces rêves éveillés d’enfants qui refusent de grandir et transforme leur quotidien doré en Paradis perdu.

En 2h11, Mia Hansen et sa caméra virevoltante rappellent en beauté que chaque époque crée sa propre nostalgie et qu’au niveau festif et musical, tout ne s’est pas arrêté à Paris avec la fin du Disco et du Palace et l’arrivée du SIDA. (…)

Thierry ChèzeStudio Cinélive – 7 septembre 2014

J’ai eu le sentiment, à tort ou à raison, que raconter la French Touch, ou disons, le monde de la French Touch, était une manière de saisir la spécificité de notre génération, celle des années 90. Il y a quelque chose qui s’est joué là qui résume peut-être mieux l’époque que tout autre fait culturel ou politique. Sven parle souvent de l’hédonisme de sa jeunesse. Je ressens moi aussi une forme d’innocence, un rap-port à la vie et au monde d’une grande fraîcheur, que l’on retrouve dans la musique des Daft Punk. Prendre ses rêves d’enfant au sérieux, décider que la fête et le plaisir c’est la vie, voilà le geste à la fois futile et im-portant de cette génération. Ce qui n’empêche pas, à l’arrivée, une certaine forme de mélancolie, on ne peut pas vivre quinze ans de la fête sans que cela soit un peu destructeur. Mélancolie qui est là en germe dès le départ.Mia Hansen-Løve

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France – 2014Durée : 2h11

Scénario :Mia et Sven Hansen-LøvePhotographie :Denis LenoirMontage :Marion Monnier

Avec Felix De Givry,Pauline Etienne,Hugo Conzelmann,Roman Kolinka,Vincent Macaigne

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Du 19 novembre au 2 décembre

EDENDE MIA HANSEN-LØVE

Du 26 novembre au 2 décembre

L’INCOMPRISE DE ASIA ARGENTO

Aria, neuf ans, fait face à la séparation très violente de ses parents. Au milieu de leurs disputes, mise à l’écart par ses demi-soeurs, elle ne se sent pas aimée... Ballotée de l’un à l’autre, elle erre à travers la ville avec son sac à dos et son chat noir ...

L’incompris découvert enfant, m’a longtemps obsédée. Gamine, j’ai beaucoup pleuré en le regardant. Au moment d’écrire le scénario de mon film, je me suis dit qu’il fallait que je le revoie. J’ai pleuré de la même façon. Il y a là une blessure universelle de l’enfance. Une enfance incomprise, perdue, maltraitée... (…)

Aria est différente. Elle ne comprend pas le monde des adultes et essaye de s’en sortir avec ses armes et son intelligence. Elle subit moins. Les adultes autour d’elle ont trop d’égo pour supporter une gamine intelligente. Aria, contrairement à ses soeurs, n’accepte pas le comportement de ses parents, de devenir leur petit toutou. L’une devient presque une concubine pour son père, l’autre est l’idole de sa mère.

Et au milieu, il y a Aria, trimballée à droite et à gauche car ils ne savent pas quoi en faire. Une récente étude aux Etats-Unis indique que 70% des pères et 65% des mères, préfèrent leur premier enfant aux autres.

Asia Argento

— France, Italie – 2014Durée : 1h43

Scénario : Asia Argento, Barbara AlbertiPhotographie : Nicola PecoriniMontage : Filippo Barbieri

avec : Giulia Salerno, Charlotte Gainsbourg, Gabriel Garko, Carolina Poccioni

Un Certain Regard,Festival de Cannes 2014

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Du 19 au 25 novembre

LES OPPORTUNISTESDE PAOLO VIRZÌ

Près du Lac de Côme en Italie. Les familles de la richissime Carla Bernaschi et de Dino Robelli, agent immobilier au bord de la faillite, sont liées par une même obsession : l’argent. Un accident la veille de Noël va brutalement changer leurs destins...Les  Opportunistes semble arriver dans un moment plutôt critique et dramatique, socialement parlant : l’Italie est au bord de la faillite que ce soit d’un point de vue financier, politique ou institutionnel. Quelles conclusions en tire votre film ?

Il me semble que l’on doit cacher une potentielle signification d’un film sans besoin de faire des notes dans la marge si l’on veut qu’il soit intéressant. Au contraire, on peut dire que suivre scrupuleusement et patiemment le destin des personnages et l’itinéraire d’une existence porte à découvrir des significations et des considérations imprévues, qu’il est intéressant de suggérer sans trop d’emphase. Et dans ce film, les thèmes évoqués sont nombreux : l’avidité, la compétition, l’ambition, la richesse, la spéculation, le rôle marginal de la culture, les conflits sociaux et générationnels, des enfants accablés par les pressions des espérances d’adultes égocentriques et irresponsables.

Paolo Virzi

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Italie - 2014Durée : 1h49

D’après le romanCapital Humainde Stephen AmidonScénario : Francesco Bruni, Francesco Piccolo, Paolo VirzìPhotographie : Jérôme AlmérasMusique : Carlo Virzì

Avec Valeria Bruni Tedeschi, Valeria Golino,Fabrizio Bentivoglio

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En avant-programme de Le Garçon et le monde les 8, 9 et 11 novembre durée : 3 mn12 HAI PUKADE LUCIE MAYJONADE Dans un inquiétant métro, un enfant tente de surmonter ses peurs.

En avant-programme de Chante ton bac d’abord 14, 16 et 18 novembre durée : 12mn CECI N’EST PAS UN FILM DE COW-BOYSDE BENJAMIN PARENTLe Secret de Brokeback Mountain est passé hier soir à la télé. Vincent l’a regardé et ça l’a bou-leversé. Il profite de la récréation et de l’intimité des toilettes du collège pour raconter de manière touchante et naïve le film à Moussa...

En avant-programme des Opportunistes les 20, 22 et 23 novembre durée : 4mn MONSIEUR WILLIAMDE PATRICIA STROUD Ce film d’animation illustre la chanson Monsieur William écrite en 1950 par Jean-Roger Coussimon et mise en musique par Léo Ferré. Cette chanson pose des questions sur les notions conventionnelles de la moralité avec humour et sarcasme.

En avant-programme de L’Incomprise les 20, 22 et 23 novembre durée : 4mn22 MUTEDE JOB ROGGEVEN , JORIS OPRINS , MARIEKE BLAAUW Dans un monde peuplé de gens sans bouche, un sanglant accident domestique conduit à une découverte entraînant une réaction en chaîne enthousiaste parmi la population.

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Du 29 octobre au 11 novembre

LE GARÇONET LE MONDE DE ALÊ ABREUBrésil – 2013 / Durée : 1h19 / à partir de 7 ans

Petit miracle : ce film d’animation venu du Brésil est un pur moment de grâce, de temps suspendu. Un bonheur total.L’histoire n’a rien de neuf, pourtant : un petit garçon quitte son village à la recherche de son père et découvre un monde fantastique et mécanique, où la beauté et la musique ont bien du mal à résister au monstre qu’est le « progrès ».

Les fleurs, la solidarité et l’amour filial valent mieux que les usines, la pollution et la guerre. On le savait, bien sûr. Mais, grâce à son incroyable liberté visuelle, le cinéaste redonne virginité et force à ce message candide, souvent exalté par le cinéma d’animation. (…)Chaque dessin est un étonnement. Un émerveillement. Le tout sans dialogues ou presque : juste quelques répliques, dans une langue inventée — du brésilien à l’envers ! Mais une musique très présente, elle, et constam-ment enthousiasmante. Depuis des années, il était de bon ton de ne plus employer le terme « dessin animé », considéré comme réducteur ou ringard, quand on parlait d’animation. Avec Le  Garçon  et  le  monde, grâce à ce réalisateur génial, l’expression reprend toutes ses lettres de noblesse.

Guillemette OdicinoTélérama – 8 octobre 2014

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Samedi 15 novembre 19H

LE PETIT CHAPERON ROUGED’APRÈS LE CONTE DE CHARLES PERRAULT COMPAGNIE LOUIS BROUILLARD – JOËL POMMERAT

C’est la première fois que je crée un spectacle précisément destiné à des enfants. Lorsque je répète mes spectacles (ceux qui ne sont pas destinés précisément aux enfants), je me demande souvent si je laisserai ensuite mes propres enfants ( j’ai deux filles) assister à une représentation. C’est un problème délicat pour moi. Une question qui est devenue de plus en plus importante au fil des années.

Au niveau de la forme de mes spectacles (la façon d’envisager le jeu des acteurs, le rapport de la lumière, du son et de l’espace) et même de l’exigence que nous met-tons dans notre travail, comédiens et techniciens, je suis à peu près sûr qu’il n’y a pas de différence à rechercher entre les différents publics. Je suis au contraire per-suadé que les enfants ont le droit à la même qualité de recherche, à la même volonté de perfection. Je crois que les enfants ont le droit qu’on ne change pas de façon de faire et d’envisager le théâtre pour eux.Évidemment on ne raconte pas les mêmes histoires à un adulte de 30 ans et à un petit garçon de cinq ans.Le petit chaperon rouge est un conte qui me fascine ( je suis un adulte de 40 ans) et qui fascine également de nombreux enfants, et pas seulement des petites filles.

Joël Pommerat

TARIFS DE 10€ À 20€

DURÉE : 1H15 À VOIR EN FAMILLE À PARTIR DE 10 ANS

Vendredi 7 novembre 20h30 Samedi 8 novembre 19H

AGATHE JAZZ QUARTET

Agathe Iracema a eu, dans son enfance, l’habitude de s’endormir avec la bossa-nova de Caetano Veloso et de se réveiller au son de la trompette légendaire de Miles Davis. La dualité de l’univers musical de son père, Rubens Santana, bassiste brésilien, l’a si bien bercée qu’elle s’est invitée dans le sien, d’une maturité étonnante pour ses 20 ans. Avec Sarah Vaughan, Ella Fitzgerald, Chet Baker ou encore Cab Calloway comme référence, sa voix délicate et souriante tisse avec grâce et originalité un répertoire aux influences afro et latino : quelques compositions originales (Mister Perfect Game, Believe in Romance), des standards de jazz, latin et même pop. L’interprétation est douce, un peu timide, mais parfois audacieuse.

TARIFS DE 10€ À 20€ DURÉE : 1H

Agathe Iracema : voixLaurent Coulondre : pianoJérémy Bruyère : contrebassePierre-Alain Tocanier : percussions

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Mercredi 19 novembre 20h30

CELUI QUI TOMBECRÉATION DE YOANN BOURGEOIS POUR 6 INTERPRÈTES

(…) On aura vu en une heure le plateau se décrocher des cintres du théâtre sous la pâleur d’un projecteur puis cette scène instable tanguer avant de s’enivrer de vitesse. La vision des six interprètes ainsi pris dans le force centrifuge restera un des grands moments de cet automne.

Mais au-delà de la prouesse technique, cette pièce de Yoann Bourgeois, après ses essais sur la suspension et la chute, s’inscrit dans une réflexion approfondie : « Il ne s’agit pas de reproduire des formes, mais de capter des forces. » Et lorsque la fiction advient, met-tant en scène des couples, un groupe en voie d’implosion ou le danger de la solitude, Celui qui tombe troque ses atours burlesques pour une gravité toute autre.

Ce décor, un sol qui peut être accroché à des chaînes ou posé sur un axe, n’est pas aux yeux de Yoann Bourgeois « une idée de plus mais une idée de moins. Comme la simpli-fication de tous les agrès du cirque ». Et donc, on s’y pend, on y grimpe, on l’évite. D’ail-leurs, il n’est pas tant question de dominer ce monstre de 1600 kilos que de l’apprivoiser. Les corps, dans cette expédition, passent de la haute voltige au contact-improvisation. Celui qui tombe, c’est aussi et surtout celui qui se (re)tient à l’autre. Voir à son double (...)

Philippe NoisetteLes Inrockuptibles – 8 octobre 2014s.

TARIFS DE 10€ À 28€

DURÉE : 1H15 À VOIR EN FAMILLE À PARTIR DE 10 ANS

Vendredi 21 novembre 20h30

CHRISTOPHE

Christophe a sans doute de multiples talents... mais il en a un, surtout, grâce auquel il surpasse à peu près tous ses collègues actuellement en activité : sa faculté à transfor-mer même la plus légère des chansons en monument de profondeur poétique (Bashung aussi en était capable). Ceux qui commettraient l’impudence d’en douter n’auront qu’à l’écouter dans ce concert où il reprend une quinzaine de vieux titres, dans une formule archi dépouillée, au piano, au synthé ou à la guitare : Les Marionnettes, La Petite Fille du soleil (cosignée Barbelivien, ce qu’on a toujours tendance à oublier) ou Aline y prennent de l’épaisseur par la seule grâce d’une interprétation étonnamment habitée. Quand il chante, Christophe peut tout se permettre, les pleins, les déliés, les silences, les déra-pages, les envolées . C’est archi maniéré mais, bizarrement, jamais ridicule.

Valérie Lehoux (Télérama n°3355)

Des titres revisités, taillés au scalpel, déshabillés jusqu’à l’essentiel,Le Beau Bizarre chu-chote en crooner des paradis perdus, joue le blues de la dolce vita et sa voix suspendue décline les rêves d’infini. Un final en miroir magique : Alcaline  /  Aline, où Christophe chante Bashung qui lui écrivait: « T’aimes plus les mots roses/ que je t’écris? » après avoir repris ses Mots bleus.

François Armanet (Le Nouvel obs 3/04/2014)

EN PREMIÈRE PARTIE : JUSTYNA DURÉE : 20 mn Cette jeune pianiste polonaise jouera, seule au piano, des morceaux du répertoire classique. TARIFS DE 10€ À 36€ DURÉE : 1H30

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Vendredi 28 novembre 20h30

ORCHESTREPOITOU-CHARENTESDIRECTION : JEAN-FRANÇOIS HEISSERMARC COPPEY : VIOLONCELLE

PROGRAMME :MENDELSSOHN :EXTRAITS DU SONGE D’UNE NUIT D’ÉTÉ (OUVERTURE, NOCTURNE, SCHERZO)SCHUMANN :CONCERTO POUR VIOLONCELLE EN LA MINEUR OP. 129BEETHOVEN :SYMPHONIE N° 7 EN LA MAJEUR OP. 92

L’OPC s’est désormais inscrit dans le paysage musical français comme l’exemple unique d’une expérience originale, rassemblant pour ses rendez-vous réguliers les forces vives de la région (conservatoires, écoles de musique, et plus récemment le Cesmd). Au fil des années, l’identité du groupe s’est affirmée, portée par un enthousiasme des musiciens qui ne s’est jamais démenti, mais aussi par le souci d’un niveau artistique toujours plus élevé. (…) Notre ambition est d’innover et de développer de nouvelles formes pour offrir à tous les publics l’accès au plaisir de la musique.

Jean-François Heisser, Directeur Artistique.

TARIFS DE 10€ À 28€

Mercredi 26 novembre 20h30

NATURAL BEAUTY MUSEUMCOMPAGNIE ALLIO & WEBERCONCEPTION ET MISE EN SCÈNE : ELÉONORE WEBER ET PATRICIA ALLIOAVEC : DIDIER GALLAS ET OUIZA OUYED

Natural Beauty Museum, NBM, est un musée d’anticipation qui nous projette dans un monde où notre besoin de nature et les émotions suscitées par la beauté naturelle auraient progressivement remplacé l’art.

Dans une salle d’exposition un peu vide, une visiteuse aveugle, la comédienne Ouiza Ouyed, parcourt les installations, un guide interprété par Didier Galas fait aussi office de gardien, tandis qu’un audiodescripteur, Laurent Mantel, sort de son rôle habituel en venant sur scène audiodécrire pour les non voyants et les voyants. Des groupes de visiteurs, acteurs amateurs changeant dans toutes les villes, font parfois irruption, le NBM se transforme alors en un étrange laboratoire d’esthétique.

Aujourd’hui, personne n’a encore vu ce nouveau spectacle d’ Eléonore Weber et Patricia Allio. Son passage à Niort suivra de près sa création parisienne. Pour la représentation au Moulin du Roc, les auteures souhaitent donc collaborer avec un groupe d’amateurs. Vous êtres intéressés? N’hésitez pas à nous le faire savoir.(m.hamet@moulinduroc.asso.fr)

Ce spectacle est disponible en audiodescription. Nous aurons plaisir à accueillir les spectateurs non voyants.

TARIFS DE 10€ À 20€

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Mardi 2 décembre 20h30

JEAN JAURÈS,LE MONDE SENSIBLE Un son nouveau, c’est la révélation d’une parcelle d’âme inconnue.Jean Jaurès

Cette phrase issue du mémoire de philosophie De  la  réalité  du  monde  sensible, rédigé en 1882 par Jean Jaurès suffit à expliquer le désir de faire se rencontrer l’univers philoso-phique et politique de cette figure contemporaine avec l’univers sonore et musical de la compagnie Inouie. Jean  Jaurès,  le  monde  sensible s’apparente à un parcours musical intemporel, riche en timbres et en influences diverses, imposant une scénographie intégrant le bruit des pas du comédien sur des écorces de cacao ou de l’ardoise, et des gongs originaux fabriqués par Michel Moglia (créateur de L’Orgue à feu), composant ainsi un système planétaire musical à part entière. La musique jouée s’impose rapidement comme « immersive » : une composition électroa-coustique très contemporaine, sur laquelle viennent se poser le son acoustique du piano à queue, qui parfois est traité électroniquement, la guitare électrique qui laisse parfois place à la guitare acoustique, la percussion acoustique qui, parfois amplifiée, donne alors à entendre tout la puissance des sons naturels de l’orage ou du grondement sourd des forces telluriques. Conjointement, le montage des textes de Jean Jaurès met en avant l’origine de son enga-gement humaniste, sa vision de l’être humain, de son rapport à la nature et au cosmos, sa vision du courage et son engagement politique.

TARIFS DE 10€ À 28€

DURÉE : 1H10

Jeudi 4 décembre 20h30 Vendredi 5 décembre 19h

LES DEUX FRÈRESET LES LIONSDE HÉDI TILLETTE DE CLERMONT-TONNERRETHÉÂTRE IRRUPTIONNELMISE EN SCÈNE : VINCENT DEBOST ET HÉDI TILLETTE DE CLERMONT-TONNERRE

Cette affabulation dramatique inspirée par des faits réels revendique une portée his-torique et philosophique.La fable dramatique imaginée par Hédi tillette de Clermont-tonnerre, qu’il porte sur les planches avec Lisa Pajon, s’inspire d’une histoire vraie. Deux frères jumeaux anglais issus d’un milieu pauvre et devenus milliardaires sont placés devant l’impossibilité de permettre à leurs filles respectives d’hériter en raison du droit archaïque et sexiste en vigueur dans le paradis fiscal où ils ont choisi de s’installer. Le conte, qui permet de tra-verser plus de cinquante ans d’histoire du capitalisme, ouvre sur des questions sociales et politiques comme sur des réflexions d’ordre philosophique. Le caractère épique du spectacle, alternant théâtre de récit et séquences cinématographiques, est également rythmé par la musique originale de Nicolas Delbart.

M.-E. GalfreLa Terrasse

TARIFS DE 10€ À 20€ DURÉE : 1H

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Mensuel cinéma du Moulin du Roc, Scène Nationale de Niort. 9 boulevard Main CS 18555 - 79025 Niort Cedex / Tel : 05 49 77 32 30www.moulinduroc.asso.fr / contact@moulinduroc.asso.frRédaction et choix des textes : Jacques Morel, Marc Lanel / Directeur de la publication : Paul-Jacques Hulot.

Les salles de cinéma du Moulin du Roc sont classées Art et Essai avec les labels «Recherche et Découverte» et «Jeune Public».Le Moulin du Roc est adhérent de l’ACOR, de l’AFCAE, de l’ACID, de l’ADRC, de l’Agence du Court-Métrage et de l’AFCA.

I.S.S.N.1161 - 7799 . Licences spectacles n°1-1061165/ n°2-1061166/ n°3-1061167

Conception graphique : BANG / Réalisation :S. Bourdin / Imprimé sur les presses de Raynaud Imprimeurs sur papier Magno satin, en 6000 ex.

DU 5 AU 11 NOVEMBRE MER. 5 JEU. 6 VEN. 7 SAM. 8 DIM. 9 LUN. 10 MAR. 11

BANDE DE FILLES 16h 18h 21h 18h 16h . 20h 20h 16h . 18h . 20h

CHANTE TON BAC D’ABORD 18h 20h 17h 16h 17h30 16h 17h30

WHITE BIRD 20h 16h 19h 20h 18h . 19h30 18h 19h30

LE GARÇON ET LE MONDE 14h30 14h30 s 15h45 s 15h45 s

DU 12 AU 18 NOVEMBRE MER. 12 JEU. 13 VEN. 14 SAM. 15 DIM. 16 LUN. 17 MAR. 18

MARIE HEURTIN 16h . 18h 18h . 20h 17h . 21h 18h . 20h 16h . 18h . 20h 18h . 20h15 20h

CHANTE TON BAC D’ABORD 20h s 16h 19h s 16h 16h30 . 18h30 20h15 s 18h30 18h s

UNE PEINE INFINIE 20h s

DU 19 AU 25 NOVEMBRE MER. 19 JEU. 20 VEN. 21 SAM. 22 DIM. 23 LUN. 24 MAR. 25

EDEN 20h 16h . 18h . 20h30 21h 15h . 17h30 . 19h45 16h . 20h 18h 20h

LES OPPORTUNISTES 18h 18h30 . 20h30 s 19h 15h30s . 17h45 16h15 . 18h15 20h15 s 20h30 18h

CHANTE TON BAC D’ABORD 18h30

RETOUR À ITHAQUE 20hs

DU 26 NOV. AU 2 DÉCEMBRE MER. 26 JEU. 27 VEN. 28 SAM. 29 DIM. 30 LUN. 1ER MAR. 2

EDEN 20h 18h 21h 20h15 15h30 . 18h . 20h30 15h30 . 20h 17h30

L’INCOMPRISE 18h s 20h30 19h 16h . 18h1519h45 s 15h45 . 17h45 . 20h 18h 15h30 . 20h s

CHANTE TON BAC D’ABORD 17h45

TARIFS CINÉMA Plein tarif : 6,50 F Moins de 26 ans : 5 F Moins de 14 ans : 4F Forfait ciné 10 : 45F Carte AMDR : 5 F Carte JMDR : 4,50 F Carte RMDR : 4,50 F

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C I N É M A

—N° 271

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s séance précédée d’un court-métrage / s débat20142015