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apport 2002 R ercle International C pour la Promotion de la Création C E R C L E I N T E R NA TIO N A L PO U R L A P R O M O T I O N D E L A C R E A T I O N C I

CIPCRE | Cercle International pour la Promotion de …villes. Au Bénin, le faible pouvoir d’achat des populations, conjugué au faible tissu in-dustriel, a induit une prolifération

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Ce rapport est produit et distribué en collaboration avec

ECOVOXLe Cercle International pour la Pro-motion de la Création (CIPCRE),ONG d’obédience chrétienne et de droitcamerounais, est né dans les années90, dans une Afrique en pleine effer-vescence démocratique mais profondé-ment marquée par une crise sociale,morale, économique, culturelle, spiri-tuelle et environnementale. Dès ses dé-buts, le CIPCRE s’est donné pour mis-sion d’amener les populations, hom-mes et femmes, à prendre en chargeleur propre développement en relationavec la problématique écologique prisedans un sens large. La volonté étantainsi de contribuer à la constructionen Afrique d’une société fondée sur lesvaleurs évangéliques, c’est-à-dire unesociété démocratique, juste, équitable,humaine, saine et verte.

Dans sa zone d’intervention, qui cou-vre l’Afrique Centrale et Occidentale,à travers trois Bureaux Nationaux auBénin, au Cameroun et au Tchad, leCIPCRE s’est rapidement lancé dansdes pratiques sociales touchant lemonde rural, le monde urbain, l’uni-vers scolaire et universitaire, les mi-lieux religieux, bref tous les lieux sus-ceptibles de faire incarner « l’écolo-gie » en tant que promotion de la viedans sa globalité.

Visitez notre site : www.cipcre.org

-nous ?

Avant-propos ............................................... 3Introduction ................................................. 4Promouvoir les initiatives locales dedéveloppement ............................................. 5Communiquer pour le développementdurable ......................................................... 9Pratiquer l’éducation à l’environnementà l’école ...................................................... 11Oeuvrer pour la Justice, la Paix etla Sauvegarde de la Création ...................... 14Intégrer l’approche Genre dansle développement ....................................... 17 Ressources mobilisées et stratégies mises enoeuvre ........................................................ 19Pour conclure ............................................. 23Pour en savoir plus .................................... 24Le CIPCRE à votre service ....................... 26

Directeur de Publication- Pasteur Jean-Blaise KENMOGNERédaction- Eugène FONSSI- Claude NWAFOSecrétariat- Lucie Delaure NGANI- Virginie Cécile SONEGUENGMise en page- Reto GMÜNDERImprimerieMARANATHA PRESS CENTRE

le magazine de l’écologie et du développement durable

Qui sommes

Sommaire

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Rapport 2002

Six années se sont écoulées depuis que leCIPCRE a mis à la disposition du publicson premier rapport annuel d’activités.C’était en 1996. Depuis lors, beaucoupd’eau a coulé sous les ponts. Le CIPCRE aconnu une profonde restructuration enjuillet 2000. La stratégie d’intervention aété revue et corrigée. L’approche qui con-sistait à structurer les activités en program-mes et projets a été abandonnée. Les ac-tions sont maintenant organisées autour descompétences entendues comme une com-binaison du savoir (connaissances), du sa-voir-faire (pratiques), du savoir-être (atti-tudes), du savoir-faire-faire (développe-ment et renforcement des capacités), du sa-voir-apprendre (réflexion et adaptation) etdu savoir-anticiper (prévoir). Ces compé-tences se déclinent en cinq domaines : dé-veloppement durable, justice et paix, édu-cation environnementale, genre et dévelop-pement, management opérationnel et stra-tégique des projets.

Au lendemain de cette transition institution-nelle, le CIPCRE, dans son ensemble, s’estdoté de nouveaux outils de travail. Le capest désormais mis sur la consolidation desacquis et la professionnalisation. Aprèsdouze années de travail acharné sur le chan-tier de l’écologie et du développement du-rable, le CIPCRE, en sa qualité d’acteursocial, a accru sa visibilité et affiné sa lisi-bilité au plan stratégique. Dans le débat

sur l’émergence et les défis de la sociétécivile en Afrique, il est présent. Bien plus, ilentend porter au loin sa voix en marge de lacacophonie actuelle qui voudrait que la so-ciété civile soit inféodée à l’Etat et qu’elles’érige en une super ONG.

Le CIPCRE entre dans le troisième millé-naire avec la conviction que le rôle de la so-ciété civile est irremplaçable dans la recons-truction de l’Afrique. Nous avons trop long-temps été soumis aux volontés implacablesdes pouvoirs démagogiques sur notre conti-nent. L’avènement de l’opposition n’a pasfondamentalement changé la donne. Une so-ciété civile organisée et active pourrait cons-tituer, tout à la fois, une force d’interpella-tion et de proposition en vue de la promo-tion de la justice, de la paix et d’un dévelop-pement qui ne s’évalue plus seulement enterme statistique, mais qui intègre les dimen-sions anthropologiques et celles de la foi.

C’est guidé par cette triple option que leCIPCRE a travaillé au cours de l’année 2002.Avec l’espoir que sa modeste contribution ,au Bénin comme au Cameroun, permettraaux groupements paysans, aux communau-tés éducatives, aux artisans récupérateurs,aux mouvements confessionnels de jeuneset de femmes et aux autres groupes organi-sés qu’il accompagne, de prendre leur des-tin en main.

Maryse QUASHIEPrésidente du Conseil d’Administration

vantA-propos

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Cercle International pour la Promotion de la Création

L’année 2002 vient de s’écouler. En laissantau Cameroun et au Bénin le sentiment per-sistant que les phénomènes de la pauvreté,de la violence et de la dégradation de l’en-vironnement n’ont pas reculé d’un iota etqu’au contraire, ils se sont aggravés par en-droits.

En dépit des stratégies impulsées par les ins-titutions de Bretton Woods et mises en œuvrepar nos gouvernements, le taux de croissancede l’économie camerounaise, pourtant es-timé à 5%, ne comble pas la ménagère dontle panier n’est pas mieux approvisionné ; lespaysan(ne)s n’ont pas connu un meilleursort ; le chômage n’a pas reculé dans nosvilles. Au Bénin, le faible pouvoir d’achatdes populations, conjugué au faible tissu in-dustriel, a induit une prolifération des petitsmétiers et consacré la débrouillardise commestratégie de survie.

L’onde du choc la violence politique en Côted’Ivoire a secoué la sous-région de l’Afri-que Occidentale jusqu’à la lisière de l’Afri-que Centrale. Le Bénin a assisté, impuissant,au retour forcé de certains de ses enfantsdu pays de Houphouët Boigny. Les électionsmunicipales qui se sont déroulées au Quar-tier Latin d’Afrique, jusqu’ici considérécomme le modèle de la démocratie en Afri-que, ont donné l’occasion à certains extré-mistes de souffler sur les braises du régio-nalisme. La même tendance s’est observée,quoiqu’à un degré moindre, lors des élec-tions législatives et municipales au Came-roun.

La dégradation de l’environnement est res-tée une préoccupation pour les acteurs gou-vernementaux et sociaux. Le Sommet deJohannesbourg a constitué à cet égard, le lieud’expression par excellence de la nécessitéde bâtir une civilisation qui combine l’effi-

cacité économique avec l’équilibreenvironnemental et la justice sociale. Au Bénin,face à l’insalubrité urbaine et aux impacts néga-tifs des activités industrielles sur l’environne-ment, le Ministère de l’Environnement, de l’Ha-bitat et de l’Urbanisme a impliqué les popula-tions dans l’assainissement de leur cadre de vieen mettant en place un plan de décentralisation.Au niveau des industries, plusieurs audits straté-giques et d’installation ont été menés aux fins dedétecter les dispositions défaillantes.

Au Cameroun, le Ministère de l’Environnementet des Forêts (MINEF) a signé, début juin, àYaoundé, un accord de partenariat avec le Glo-bal Forest Watch (GFW) en vue «d’élaborer unebase de données cartographiques et statistiquespour les utilisateurs et les gestionnaires des res-sources forestières ». Cette convention qui ren-tre en droite ligne de la politique d’assainisse-ment du secteur forestier, ambitionne non seule-ment d’améliorer la gestion des ressources fo-restières mais aussi de développer de véritablesoutils de planification et de suivi des activités fo-restières. Des communes et communautés onteu droit aux ressources financières correspon-dant à leur quote-part de la redevance forestièreannuelle au titre de l’exercice 2000-2001. Cin-quante deux communes de la zone forestière duCameroun ont ainsi reçu une somme globale d’unpeu plus de F CFA 5 milliards dont un milliarddirectement versé aux populations riveraines.

C’est donc dans un contexte global difficile maismarqué par la volonté des uns et des autres detriompher du marasme ambiant que le CIPCREa apporté sa contribution à l’amélioration du ca-dre et des conditions de vie des populations auCameroun et au Bénin. Avec détermination, con-fiance et espoir.

Le rapport qui suit présente les différents chan-tiers que nous avons investis dans les deux pays.Afin de réconcilier l’homme avec son semblableet avec son environnement.

Introduction

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Rapport 2002

Dans les villes comme dans les campagnes,nous avons affirmé notre présence auprèsde nos partenaires en les accompagnant dansl’assainissement de leur cadre de vie, la pro-motion d’une médecine alternative, la créa-

tion et lagestion desf o r ê t sc o m m u -nautaires,la fertilisa-tion organi-que et lalutte anti-érosive, ledéveloppe-

ment des activités génératrices de revenuset l’alphabétisation fonctionnelle.

L’IMPÉRATIVE NECESSITE D’ASSAI-NIR LE CADRE DE VIE

Au Cameroun comme au Bénin, les villescroulent sous le poids des ordures ménagè-res et des déchets métalliques divers. Pourcontribuer à la lutte contre l’insalubrité ur-baine, nous avons appuyé 4 GIC de com-posteurs dans le cadre de leurs activités deproduction et de promotion du compost àBafoussam et les avons accompagnés dansl’animation de 3 séances de sensibilisationdes populations sur la gestion des orduresménagères. A Porto Novo, nous avons en-

trepris une recherche-action dans le but depromouvoir la gestion des déchets ultimes gé-nérés par les artisans récupérateurs. Nousavons ainsi contacté une dizaine d’institutionslocales et notamment les municipalités de Co-tonou, Parakou et Port-Novo ; le Centre Bé-ninois pour le Développement Durable(CBDD) ; la Coopérative Béninoise de Ma-tériel Agricole (COBEMAG) ; l’ONGDCAM, le CERAD INTERNATIONAL, leMinistère de l’Environnement, l’Agence Bé-ninoise pour l’Environnement et le Ministèrechargé de l’Industrie et des Mines. Nousavons également restitué les résultats de leursuivi médical à 68 artisans dont 28 forgerons,25 fondeurs et 15 ferblantiers.

Parmi les 11 artisans ayant sollicité un appuifinancier pour réhabiliter leurs ateliers, dixdemandes ont été honorées. Nous avons en-fin appuyé 22 artisans partenaires pour parti-ciper à une séance de sensibilisation organi-sée par le collectif des artisans de Porto Novosur le thème «L’artisan face à la santé dutravail, à la gestion de son environnement etau SIDA».

L’ENGOUEMENT POUR LA MÉDE-CINE NATURELLE

Face à l’enchérissement des produits pharma-ceutiques conventionnels, de nombreusespopulations recourent aujourd’hui à la méde-

Au Cameroun comme au Bénin, le CIPCRE accompagne des groupements à labase dans l’amélioration de leurs conditions de vie, en ville comme à la campa-gne. En 2002, cette pratique s’est renforcée et s’est remarquablement enracinée.La qualité et la variété des résultats obtenus sont là pour le témoigner.

romouvoirP les initiatives locales de développement

Retournement des orduresménagères dans un site decompostage

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Cercle International pour la Promotion de la Création

cine naturelle. Pour les aider à redécouvrirles trésors cachés dans les plantes médici-nales tout en promouvant la biodiversité, nousavons apporté un appui à la création de deuxjardins de plantes médicinales à Nkwen et àMankon dans la province du Nord-Ouest auCameroun, formé 7 personnes en techniquesde culture et de conditionnement des plantesmédicinales, produit et vendu 1045 plants et

1670 sachets de tisanes de diver-ses espèces, tiré et vendu 200exemplaires de nos deux brochu-

res sur la connaissance et la culture des plan-tes médicinales. Plus de 2000 personnes ontété sensibilisées sur l’importance des plan-tes médicinales, ce qui porte témoignage del’engouement des populations pour la mé-decine naturelle.

RENOUER AVEC UNE TRADITION FO-RESTIÈRE EN VOIE DE DISPARITION

Popularisées par la loi camerounaise sur lagestion forestière, les forêts communautai-res sont des concessions de dimensions va-riables dont la gestion et le contrôle sont dé-volus aux populations riveraines. Dans leshautes terres de l’Ouest où nous intervenons,il ne subsiste plus que des galeries forestiè-res. Afin de permettre aux populations de re-nouer avec une tradition forestière en voiede disparition, nous avons sensibilisé 250paysan(ne)s à Bansoa sur la domesticationdes arbres fruitiers locaux, soutenu des pé-piniéristes à Bahouan et à Bamenyam dansla production d’environ 6000 plants d’arbres.Le groupe de maraîchers de Bansoa a béné-ficié d’un appui pour la production de plusde 6000 plants de Prunus Africana et de 35marcottes. Près de 2500 arbres ont été plan-tés dans une parcelle de reboisement com-munautaire à Bamenyam. L’appui a égale-ment été donné à 4 pépinières communau-taires à Belo, Oku, Ngondzen et Dzeng pourla production d’environ 18 000 plants d’es-pèces diverses et la plantation de 1450 ar-bres dans la zone de captage d’eau àNgondzen.

FERTILISATION ORGANIQUE ETLUTTE ANTI-ÉROSIVE : POURL’AMÉLIORATION DES RENDE-MENTS AGRICOLES

Dans un contexte de dégradation et d’appau-vrissement continus des sols dus surtout à lasurexploitation, elle-même consécutive à uneforte pression démographique, nous avons

L’artisanat de récupéra-tion

La récupération apparaîtcomme l’une des solutions àla prolifération des déchetsnon biodégradables. Elle con-siste en l’activité de collectesélective de ces déchets dansle but d’une réutilisation. Les

objets désuets peuvent être simplement réemployés, parfois aprèsremise en état ou modification de leurs fonctions premières. Lesrebuts peuvent subir une transformation physique avant leur réin-sertion dans le circuit de consommation. On parlera de recy-clage dans ce cas. Les principaux acteurs de la filière de récu-pération sont les collecteurs de déchets, les artisans, les indus-triels et les commerçants.

Les métiers de l’artisanat de récupération sont variés : chiffon-nier, fripier, ferrailleur, forgeron, ferblantier, cordonnier, vannier…et plus récemment brocanteur (des objets importés ou volés).Grâce à leur imagination, les artisans prolongent la durée de viedes matériaux et des objets. Ainsi, les ressources naturellesutilisées comme matières premières sont en partie préservées.En plus de ce rôle écologique, l’artisanat de récupération a unefonction économique, culturelle et sociale. Il génère des emploiset offre des produits de consommation à faible prix destinés auxpopulations pauvres. Il stimule la créativité chez les enfants (fa-brication des jouets) et les artistes. Il a donné naissance à unespécificité d’œuvre d’art reconnue de par le monde (œuvres deSéry Puig de la Côte d’Ivoire, de Romuald Hazoumé et des frèresDagpogan du Bénin, de J.F. Sumegne du Cameroun). Les arti-sans récupérateurs sont le plus souvent regroupés en castesavec des fonctions sociales parfois surprenantes. Chez lesMatakam au Nord Cameroun, les forgerons sont devins et char-gés de l’enterrement des morts. Leurs épouses sont potières etmatrones.

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Rapport 2002

sensibilisé 88 paysans dans les arrondisse-ments de Mbven, Oku et Tubah aux techni-ques de parcage nocturne des bœufs, autre-

ment appelées Night Paddock ManuringFarming System (NPMFS). Nous avons ins-tallé une parcelle de démonstration pour lalutte anti-érosive à Nkwen et fait procéder àl’extension de 8 autres à Bamendjin et àBansoa. Dans ces deux dernières localités,10 000 arbres ont été plantés sur une super-ficie de 1,5 ha. Les paysans impliqués dansla lutte anti-érosive ont intégré la notion decourbe de niveau et maîtrisé les techniquesqui assurent une plus grande réussite desarbres en champ : les parcelles installées ontété efficacement protégées contre les feuxde brousse, ce qui contribuera à l’améliora-tion des rendements agricoles grâce à l’in-corporation, dans le sol, des résidus agrico-les.

Les activités réalisées dans le cadre duNPMFS ont amené près de 50 familles àadopter cette technique de fertilisation or-ganique dans la zone de Mbiame. La réduc-

tion de la fréquence des conflits agriculteurs-éleveurs est sensible dans les zones où le sys-tème est pratiqué.

DES ACTIVITÉS GÉNÉRATRICES DEREVENUS : UNE RIPOSTE CONTRELA CRISE ECONOMIQUE

Il est de notoriété publique que depuis que lacrise économique s’est installée dans nospays, les populations se doivent d’élaborer desstratégies de riposte pour ne pas mourir. L’unede ces stratégies consiste à s’engager dans desactivités génératrices de revenus. Attentifs àcette donne, nous avons soutenu huit artisanspour qu’ils participent à une foire-expositionà Parakou au Bénin du 28 juin au 5 juillet.Dix autres artisans ont pris part, sous notreimpulsion à la foire départementale del’Ouémé et du Plateau. Huit partenaires ontété accompagnés au Salon International del’artisanat de Ouagadougou. Un artisan estallé à la foire artisanale de Sokodé au Togo.Tous ont eu l’occasion de promouvoir leursproduits avec d’autant plus d’efficacité qu’ilsont bénéficié d’une formation en marketing

Jachère amélioréede Cajanus cajan

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Cercle International pour la Promotion de la Création

donnée par une personne-ressource externedu 20 au 22 mars. A l’issue des foires-expo-sitions, quatre artisans ont été primés. A Oua-gadougou, le premier prix du meilleur pro-duit est revenu à un artisan encadré par nous.

Au Cameroun, nous avons signé deux pro-tocoles de partenariat, l’un avec l’UnionMadzong Kwanno, l’autre avec MadzongLa’zizi pour la production écologique du ha-ricot dans la première union et le renforce-ment de la culture de pomme de terre dans laseconde. 120 paysans ont augmenté leur pro-duction de pommes de terre de consomma-tion de l’ordre de 300%. Grâce à la cultureet à la vente de 2800 sachets de tisane et de2700 feuilles d’Aloes Vera, 7 paysans pilo-tes ont pu accroître leurs revenus de F CFA1 535 000, ce qui constitue une prestationencourageante par ces temps où l’argent sefait rare.

LE FERMENT DE L’ALPHABÉTISATIONFONCTIONNELLE

Nos activités de promotion des technologiesartisanales intégrées à la gestion de l’envi-ronnement au Bénin sont nourries par l’al-phabétisation fonctionnelle des artisans. Aucours de l’année de référence, nous avons pro-cédé à la révision du contenu du programmey relatif. Une équipe de la Direction départe-mentale de l’alphabétisation et de l’éducationdes adultes, ainsi qu’une personne-ressourcemembre de l’Assemblée Locale, ont participéà cette rencontre. L’instruction se fait en lan-gue vernaculaire Gun. Elle est destinée à 28apprenants répartis dans cinq salles de classeet travaillant dans quatre localités. Les coursont lieu deux fois par semaine. Pour ceux desartisans qui s’alphabétisent en français, troisinstitutions compétentes sont commises à latâche : l’Eglise Saint François-Xavier, le Pro-jet de Promotion de l’Artisanat (PPA) et lecomplexe scolaire Saint Gabriel.

Qu’est-ce que la fertilisation par parcage nocturne des bêtes ?

Dans une région à forte croissance démographique comme celle des zones montagneuses de l’Ouestet du Nord-Ouest du Cameroun (la densité y est de 300 ha/km² par endroits), la pression sur les terrescultivables est très élevée. Cette situation rendant impossible la pratique de la jachère pour restaurer lafertilité des sols agricoles, les paysans de Babanki Tungo, un village situé à 25 km de Bamenda dansla province du Nord-Ouest, pratiquent une technique d’amélioration de la fertilité du sol dénommée«Technique de fertilisation par parcage nocturne du bétail». Le système agricole qui en découles’appuie sur l’intégration de l’agriculture et de l’élevage.

En quoi consiste ce système ? Un paysan voulant mettre en culture une parcelle de terre qu’il sait trèspauvre l’entoure d’une clôture. Il construit à l’intérieur de la parcelle une cabane de garde où s’abriterale gardien chargé de veiller sur la sécurité du troupeau pendant toute la période de fertilisation. Lorsquece paysan n’a pas de bovins, il négocie un arrangement avec un éleveur afin que ce dernier laisseséjourner son troupeau dans sa parcelle toutes les nuits pendant une durée déterminée. Ainsi, aprèsavoir fait paître le bétail chaque jour, le berger le conduit dans la parcelle clôturée pour y passer la nuit.

Dès que les bœufs ont déféqué et uriné sur la parcelle pendant la durée requise, le troupeau esttransféré dans une autre parcelle.

Et selon les estimations des paysans, il faut qu’un troupeau de cinquante bœufs séjourne pendant troismois dans une parcelle d’un hectare pour que celle-ci reste fertile pendant trois à quatre ans. Laparcelle ainsi amendée est laissée en repos pendant deux mois avant sa mise en valeur.

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Rapport 2002

ommuniquerC pour le développement durableEn 2002 nous avons intensifié la communication avec le grand public et les déci-deurs avec pour ambition de faire advenir le développement durable. A travers lesupport écrit, la radio et… internet, nous avons diffusé des informations et suscitéle débat autour de l’éthique écologique comme valeur à promouvoir dans noshabitudes de production et de consommation.

l’ont accueilli avec plaisir. Des réactions en-thousiastes ont suivi la publication de cha-que numéro.

UNE PRÉSENCE RADIOPHONIQUEDE QUALITÉ

La présence du CIPCRE dans les médias s’estaussi traduite par la production et la diffusionde 45 émissions éducatives sur les ondes deradio de la Cameroon Radio and Television(CRTV) à Bafoussam. Les thèmes dévelop-pés sont allés de la fabrication des pesticidesà base de plantes à la gestion des ordures mé-nagères en passant par la protection de lafaune, les forêts communautaires, les vertusthérapeutiques de certaines plantes, le chan-gement climatique, l’économie de l’eau, etc.S.O.S Environnement dans le cadre duquelces émissions sont produites et diffusées apostulé au concours Suisse «Radio du Sud»et en a remporté le premier prix qui se dé-cline en matériels d’enregistrement et de dif-fusion d’une valeur de Francs Suisses 4000.

DEUX CENTRES DE DOCUMENTATIONPERFORMANTS

Le Centre de Documentation du CIPCRE-Cameroun a accueilli 257 lecteurs, acquis 105nouveaux documents, acheté et reçu 386 ti-tres de journaux, confectionné 50 boîtes derangement de brochures et fait fabriquer une

UN ESPACE DE DÉBAT ÉCOLOGI-QUE MILITANT

Plus que parle passé etdepuis qu’ila adopté laformule thé-m a t i q u e ,ECOVOX ac o n t i n u éd’être un es-pace de dé-bat pour lesdécideurs et

les acteurs de développement, la classe in-tellectuelle et les messagers sociaux. Troisnuméros ont été publiés : le premier sur lephénomène de la Société Civile en Afriqueet dans le monde qui a eu pour invité de mar-que Christian Cardinal TUMI ; le deuxièmesur les stratégies de lutte contre la pauvretéet auquel des intellectuels de renomméemondiale, à l’instar d’Edgar Morin et deSusan George ont contribué ; le troisièmesur la pollution urbaine. Ici, le ministre Bé-ninois de l’Environnement, de l’Habitat etde l’Urbanisme nous a fait l’honneur de don-ner son point de vue sur cette problémati-que.

Dans l’ensemble, nos 650 abonnés, de mêmeque ceux qui lisent ECOVOX sur Internet

Causerie éducativeau CIPCRE

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Cercle International pour la Promotion de la Création

armoire de rangement pour l’équipement au-diovisuel. Il a rédigé 50 résumés de docu-ments, traité 190 documents et élaboré 13

dossiers thématiques. Cinq causeries éduca-tives ont été organisées sur la filière de lafriperie, le suivi écologique des aires proté-gées, la conservation des arbres et les nou-velles techniques de multiplication des es-pèces fruitières, le NEPAD et enfin les stra-tégies de prise et de conservation du pouvoiren Afrique. Le personnel de la Direction Gé-nérale et du CIPCRE a eu le bonheur de sui-vre 26 éditions du journal de la documenta-tion, une synthèse hebdomadaire de l’actua-lité nationale et internationale lue pendant lesréunions hebdomadaires.

Au Bénin, le Centre de Documentation, bienque de création récente, a accueilli une cin-quantaine de visiteurs. Il a acquis 43 nou-veaux ouvrages et 37 numéros de différentsmagazines à caractère écologique. Déjà, soninformatisation est en vue, suite à une étudecommise par un cabinet du nom de CREC.Deux autres consultants ont élaboré un cata-logue de documents disponibles classés parunité opérationnelle et par centre d’intérêt.

L’EXIGENCE DE CAPITALISATIONDES EXPÉRIENCES

L’un des soucis qui nous ont animés dans nosinterventions reste assurément celui de lacapitalisation de nos expériences, entenduecomme stratégie non seulement pour fixernos acquis dans la mémoire de notre organi-sation mais aussi pour les mettre à la dispo-sition des tiers. C’est ainsi que 5 cassettesvidéo et un documentaire de 26 minutes sur«la dynamique religieuse au service de la

justice et de la paix» ont été produits dansle cadre de la Campagne Semaines Pas-

cales (CSP) ; que deux brochures pourenseignants et vulgarisateurs, ainsi que

deux diaporamas ont été produits surla jachère du CAJANUS CAJAN et le mar-cottage. Nous avons enfin confec-

tionné 01 dépliant et 01 poster pour lespaysans sur les mêmes thèmes.

Le marcottage des arbres fruitiersLe marcottage est une forme de multiplication végétative. La techni-que consiste à stimuler l’enracinement d’une branche d’un arbre.Après enracinement, la branche est coupée et mise en pépinière oùelle développera de nouvelles feuilles et deviendra une plante indé-pendante.

Avantages du marcottageLe marcottage aérien présente de nombreux avantages qui font delui une technique susceptible d’encourager la régénération des ar-bres fruitiers en milieu paysan. Les avantages les plus importantssont :· La conservation des caractères génétiques de l’arbre-mère. Les

plants obtenus par la technique de marcottage (marcottes) ontles mêmes caractères génétiques que l’arbre-mère. Ils don-nent des fruits de même couleur, de même goût, etc… que l’ar-bre- mère. Par la technique de marcottage, les paysans et pay-sannes peuvent donc reproduire plus facilement les arbres d’éli-tes et de grande valeur économique de leur plantation.

· La fructification précoce : les marcottes entrent en fructificationbeaucoup plus tôt (2 à 4 ans après transplantation) contraire-ment aux plants obtenus à partir des graines qui peuvent parfoisentrer en fructification plus de 10 ans après la transplantation(cas du kolatier dont la première fructification survient plus de 30ans après transplantation).Cet avantage constitue un catalyseurde l’adoption de la technique par les paysans et paysannes quipeuvent désormais récolter les fruits de leurs arbres juste quel-ques années après la plantation.

· La réduction de l’ombrage créé par l’arbre dans les champs :dans les régions de forte densité de populations où les terresagricoles sont rares et où la tendance est à l’élimination desarbres dans les champs à cause de l’ombrage qu’ils créentpour les cultures vivrières, la technique de marcottage permetde produire des arbres de petite taille qui peuvent être facile-ment intégrés dans les systèmes de cultures.

· La simplicité de la technique : le marcottage est unetechnique très accessible aux paysans et pay-sannes. En effet, elle n’exige ni un ni-veau d’instruction élevé, ni un investis-sement onéreux.

Depuis l’année 2000, 150 paysans et pay-sannes ont été formés en technique demarcottage. Deux pépinières pilotes existentactuellement à Bandjoun dans la province del’Ouest et à Bélo dans la province du Nord-Ouest du Cameroun. Environ 450 marcottesd’espèces variées sont introduites dans lessystèmes de cultures vivrières avec un bon nom-bre en production, deux ans seulement après leurmise en champ. Des manuels de formation et devulgarisation ont été produits et sont disponibles auCIPCRE et à ICRAF.

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Rapport 2002

ratiquerP l’éducation à l’environnement à l’écoleL’école est restée longtemps à l’écart des préoccupations environnementales. En2002, le CIPCRE a une fois de plus apporté la preuve que quelque chose peut êtrefait pour ouvrir l’école à l’éducation à l’environnement.

L’ÉDUCATION À L’ENVIRONNE-MENT PAR LE CONTRAT

Au Cameroun, l’une des stratégies mises enœuvre pour promouvoir l’éducation relative

à l’environnement àl’école en2002, a étésans con-t e s t el ’Opéra-tion Con-trat Vert.Au départdu proces-sus, un ap-

pel à candidature a été lancé dans de nom-breux établissements scolaires du Camerounavec pour but de susciter leur intérêt à cettenouvelle stratégie d’enracinement de l’édu-cation environnementale en milieu scolaire.Vingt neuf établissements ont rempli le for-mulaire. Quatorze (14) ont été retenus et ac-compagnés dans leur plan d’actionenvironnemental. Au finish, 7 établissementsdes secteurs public et confessionnel ont ef-fectivement signé le contrat vert avec nous.L’opération intègre le reboisement, l’amé-nagement des espaces verts, la création desjardins de plantes médicinales et la forma-tion des différents acteurs impliqués : pa-rents d’élèves, responsables scolaires, élè-ves et enseignants. C’est dans ce cadre que

36 professeurs ont bénéficié d’une formationsur le «Diagnostic et la gestion de l’environ-nement en milieu scolaire» du 6 au 11 octo-bre 2002 à Bafoussam.

L’APPROCHE D’ANIMATION

Au Bénin, huit sujets liés à la protection del’environnement ont été développés àl’adresse des écoles, des cellules et du col-lectif des cellules CIPCRE-SU. Les thèmesd’animation ont compris :

• la gestion des sachets plastiques ;• la gestion des espaces verts ;• la gestion des écosystèmes ;• la biodiversité et les mesures de protec-

tion ;• la pollution en milieu scolaire : quelles

solutions pour un environnement sain ?• la gestion de l’eau ;• la pollution atmosphérique et ses consé-

quences ;• l’éducation relative à l’environnement.

Par ailleurs, un camp de formation a réuni 17élèves représentant 8 cellules autour des thè-mes suivants :

• la jeunesse scolaire et universitaire dansla promotion de l’environnement ;

• la politique du CIPCRE-Bénin en matièrede gestion des déchets non biodégrada-bles ;

• genre et développement.

Formation des cellulesCIPCRE-SU en Genre etdéveloppement

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Cercle International pour la Promotion de la Création

LES VOYAGES COMME SUPPORTSD’ÉDUCATION À L’ENVIRONNEMENT

Au Cameroun comme au Bénin, nous avonsorganisé des voyages d’étude à l’intentiondes élèves d’établissements scolaires primai-res et secondaires. Sept excursions écologi-ques ont ainsi réuni environ 400 élèves issusdu Lycée Technique de Porto Novo, du CEGde Dangbo, du complexe scolaire Sainte Vé-ronique, du CEG de Djassin, du ComplexeScolaire Protestant d’Adjégounlè, du Com-plexe Scolaire Saint Gabriel et du Lycée deBéhanzin. Les membres du collectif des cel-

lules CIPCRE-SU ont aussi bénéficié d’unesortie écologique. Les visites se sont dérou-lées à Djêgbadji, dans la forêt sacrée de Oui-dah, dans la carrière de ciment de Onigbolo,sur la dépression de Lama et dans la forêt deNiaouli. Trente sept (37) enseignants issusde sept écoles primaires ont effectué unvoyage d’étude dans les départements desCollines, du Borgou et de l’Alibory. Dix-huit(18) professeurs de l’enseignement secon-daire ont participé à une sortie dans les dé-partements de l’Ouemé et du Mono. Toutesces sorties écologiques ont eu pour objectifde permettre aux bénéficiaires de découvrirles différents écosystèmes du pays.

Au Cameroun, nous avons accompagné etsoutenu l’organisation de 2 voyages régio-naux qui ont impliqué le Lycée deBafoussam-Ndiangdam, le Lycée Techniquede Bafoussam, le Collège Elie Allegret deMbô et le Collège Evangélique deBafoussam ; 2 voyages locaux qui ont inté-ressé le CES de Fongo-Deng, les collègesUnis d’Elat à Ebolowa, le Collège Protes-tant de Ngaoundéré et le Lycée Bilingue deBamenda. Ces voyages ont mobilisé 254 élè-ves et 33 enseignants et avaient pour objec-tifs d’initier les bénéficiaires à la gestion desdéchets en milieu scolaire et à la fertilisationorganique des sols.

EDUQUER À L’ENVIRONNEMENTPAR LE THÉÂTRE

Sans cesser d’être un outil de divertissement,le théâtre a été pour nous davantage un ins-trument de sensibilisation écologique et demobilisation de la population scolaire. Nousavons appuyé la réalisation par des élèves dedeux (2) sketches : «Le procès du biotope»et «SOS Biodiversité». Ce dernier a été jouépar le CES de Fongo-Deng lors de la Fête dela Jeunesse en février, et a gagné le premierprix de théâtre à cette occasion. L’engoue-ment suscité auprès de la communauté sco-

L’opération pilote contrat vert

L’opération pilote contrat vert a été conçue dans le souci d’impli-quer autant l’enseignant que l’enseigné dans la gestionenvironnementale de l’école tout en intégrant graduellement lesaspects pédagogiques (processus éducatif nouveau qui forme etqui libère en même temps l’enseignant et l’enseigné de touterelation dominant-dominé) dans la pratique de la classe.

Cette opération a pour objectifs :· de sensibiliser les enseignants et les élèves aux multiples

facettes de la problématique environnementale ;· d’intégrer la sensibilisation à la protection de l’environnement

dans l’enseignement ;· de confier à l’établissement un rôle central en matière d’amé-

lioration du cadre de vie ;· d’impliquer les élèves dans des situations problématiques

concrètes afin de générer des attitudes et des aptitudes nou-velles et durables en faveur de l’environnement ;

· d’initier les enseignants et les élèves aux techniques moder-nes de gestion responsable de l’environnement par l’utilisa-tion de l’outil qu’est le diagnostic de l’environnement ;

· de familiariser les élèves à la complexité des décisions enmatière d’environnement par l’étude d’un cas concret prisdans leur environnement immédiat : leur établissement.

La mise en place de cette approche nouvelle a déjà permis à 14communautés éducatives de réaliser le diagnostic et l’auditenvironnemental dans leurs lycées et collèges respectifs.

Au bout de la phase expérimentale, l’opération conduira à l’attri-bution d’un label écologique «ETABLISSEMENT VERT» et à larécompense, par des primes, des établissements qui se serontparticulièrement distingués.

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Rapport 2002

laire par les représentations théâtrales res-tent grand.

L’EDUCATION À L’ENVIRONNE-MENT COMME PROJET DE TRANS-FORMATION GLOBALE DEL’ÉCOLE

Nous avons parrainé et soutenu l’EcoleCEBEC de Banengo à Bafoussam à traversla formation des enseignants sur les princi-pes et les objectifs de l’Education à l’envi-ronnement à l’école primaire et la naturecomme lieu de formation écologique. Qua-torze (14) rencontres d’échanges ont été or-ganisées à cet effet. De plus, les enseignantsont été accompagnés dans la création de leurjardin scolaire.

Progressivement, les formations et l’accom-pagnement organisés agissent au sein decette école comme des leviers de transfor-mation pédagogique et sociale : les ensei-gnants et leurs élèves utilisent de plus enplus le jardin scolaire comme support desleçons classiques ; des réflexes de restaura-tion organique du jardin s’ancrent profon-dément dans les esprits ; les maîtres organi-sent spontanément et régulièrement des

séances d’animation pédagogique ; la propretédes salles de classe et de leurs alentours estdevenue une préoccupation quotidienne.

Dans une approche impliquant le proviseur,les animateurs et les membres de la CelluleCIPCRE-SU, le Lycée Technique de Porto-Novo a entrepris, avec nos conseils et appuifinancier la mise en place d’une série de par-terres et d’espaces verts. Dans le même éta-blissement, nous avons appuyé la confectionet l’installation de 12 poubelles. La premièreaction visait à freiner l’érosion hydrique dontle lycée est victime, la deuxième à lutter con-tre l’insalubrité.

EDUQUER À L’ENVIRONNEMENTPAR LE JOURNAL

En milieu scolaire camerounais, le texte écrittient une place importante surtout lorsqu’il estécrit par les élèves et pour les élèves et pré-senté de manière attrayante. L’année 2002 avu la publication du numéro 14 d’Ecojeunessur le thème vital de l’eau. Deux mille (2000)exemplaires ont été produits, diffusés et éva-lués. Le numéro 15 qui porte sur l’arbre esten préparation.

Appui du CIPCRE au Lycée technique

de Bafoussam

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Cercle International pour la Promotion de la Création

euvrer pour la Justice, la PaixOet la Sauvegarde de la Création

Le Pape Jean Paul II affirme qu’il n’y a pas de justice sans paix. Le CIPCRE sous-crit à cette pensée et ajoute que la justice, la paix et la sauvegarde de la création vontensemble. Contribuer au renforcement de la société civile constitue aujourd’hui unfacteur de lutte pour plus de justice et de paix. Comme de tradition depuis 1998, leCIPCRE est, une fois de plus, monté au créneau. Cette année, il s’est attaqué àun fléau social majeur : la violence. Dans un front où catholiques, protestants,musulmans et toutes les personnes de bonne volonté se sont retrouvés.

Pour bien com-prendre notree n g a g e m e n tpour la Justice,la Paix et laSauvegarde dela Création(JPSC), il fautse rendre àl’évidence quemalgré les ef-

forts déployés à la fois par les gouverne-ments, la société civile en pleine émergenceet toutes les personnes de bonne volonté pouraffermir les fondements de notre vie com-mune, les germes de conflit et de division,d’injustice et d’égoïsme continuent de pros-pérer sur la terre africaine.

POUR UNE SOCIÉTÉ SANS VIO-LENCE, COMBATTONS LE TRIBA-LISME ET LA CORRUPTION

Dans le cadre de la Campagne SemainesPascales (CSP), nous sommes allés cette an-née à l’assaut du tribalisme et de la corrup-tion, en vue d’une société sans violence. Nosactivités ont compris trois volets : d’abord

nous avons confectionné 10 000 billets fac-tices (mille gombos), 250 T.Shirts et cas-quettes, 12 paquets de sensibilisation et 2000cahiers d’animation. Ensuite nous avons or-ganisé des rencontres de formation pour prê-tres, pasteurs et imans ainsi que pour desresponsables des mouvements des EglisesCatholiques et Protestantes. Nous avons éga-lement réuni des journalistes à Bafoussam età Douala pour les imprégner de la probléma-tique de la CSP. Les activités grand publics’en sont suivies dans les villes de Bafoussam(lancement), Bamenda, Douala, Eséka, Ga-roua, Nkongsamba et Yaoundé (clôture). Autotal, nous avons organisé 13 conférences/tables-rondes, 7 célébrations œcuméniques,2 matches des incollables (1 radiodiffusé et1 télévisé), un cross-country et 4 soirées cul-turelles. Plus de six mille (6 000) personnesont été touchées par la campagne.

DIALOGUE ŒCUMÉNIQUE POUR LAJUSTICE ET LA PAIX

Une de nos ambitions fortes, c’est de mettreensemble catholiques et protestants pourconstruire la Justice et la Paix. C’est pourcela que nous avons initié un mouvement

Défilé pour la Paix lorsde la Campagne SemainesPascales à Bafoussam

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dénommé Jeunesse Œcuménique pourChrist (JOX) qui a pour objectif de susciterentre les jeunes catholiques et protestants,le dialogue œcuménique pour la justice et lapaix. Ce mouvement comprend trois (3)groupes pilotes dans les villes de Bafoussam,Mbouda et Dschang. Au cours de l’année2002, nous les avons appuyés et soutenuslors de la visite au Projet de Réhabilitationdes Filles désœuvrées à Mbouda, à la Lé-proserie de Baleng, à la Prison de Bafoussamet au cours de nombreuses rencontresd’échanges.

ACCOMPAGNEMENT DES INITIATIVESDES MOUVEMENTS D’EGLISES EN FA-VEUR DE JPSC.

Nous avons appuyé la Coordination Provin-ciale JPSC (CP/JPSC) dans la mise en placede 25 commissions JPSC, la participation de14 de ses membres à une formation organi-sée par la Commission Diocésaine Justice etPaix de Nkongsamba sur l’observation desélections et dans l’édition de sa première let-tre de liaison, Trait d’Union. Nous l’avonségalement gratifiée de notre appui dans son

Qu’est-ce que la Campagne Semaines Pascales ?

La Campagne Semaines Pascales (CSP) est une campagne de sensibilisation qui mobilise chaqueannée des croyants catholiques, protestants et musulmans ainsi que toute personne de bonnevolonté contre un fléau social, sous l’éclairage de la foi. Dynamique chrétienne œcuménique, ellerecherche, depuis son lancement en 1998, la collaboration interreligieuse, notamment avec lesfrères et sœurs musulmans.

Alors que les éditions 1998 et 1999 se sont déroulées durant la semaine après Pâques dans laProvince de l’Ouest au Cameroun, la CSP a connu dès l’an 2000 un développement considérable,touchant désormais l’ensemble du territoire national et s’étendant sur les sept semaines du tempspascal (de Pâques à Pentecôte). En raison de l’intérêt grandissant dont elle bénéficie au-delà desfrontières, la CSP 2003 connaîtra sans doute des activités hors du Cameroun, notamment au Béninet au Togo.

Au Cameroun, la Campagne Semaines Pascales est organisée par le CIPCRE, le Service NationalJustice et Paix de l’Eglise Catholique (SNJP), la Fédération des Eglises et Missions Evangéliquesdu Cameroun (FEMEC) et le Conseil Supérieur Islamique du Cameroun (CSIC).

Après l’impunité en 1998, la dette en 1999, le tribalisme en 2000 et un retour sur deux fléauxmajeurs, le tribalisme et la corruption en 2001, les organisateurs de la CSP ont décidé de seconcentrer pour les années 2002 à 2006 sur un problème lancinant et omniprésent de la sociétéafricaine : la violence. En 2002, l’approche du thème s’est faite à partir de ses rapports avec les deuxréalités thématisées l’année précédente à travers le slogan : «Pour une société sans violence,combattons la corruption et le tribalisme !». En 2003, c’est toute la problématique de l’insécuritéet de la violence structurelle qui sera abordée.

Pour les Chrétiens, Pâques signifie la bonne nouvelle de la Résurrection du Christ. Malheureuse-ment cette fête n’est pas toujours vécue à sa juste valeur. La conviction des organisateurs de la CSPest que si le Christ meurt avec nos péchés personnels, il meurt aussi avec les «péchés structurels»,tous les fléaux qui minent notre société, pour ressusciter à une réalité nouvelle, un monde nouveau,que nos Eglises sont appelées à proclamer en paroles et en actes.

Pour de plus amples informtions :www.wagne.net/csp

[email protected]

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Cercle International pour la Promotion de la Création

intermédiation auprès des commissions JPSCen matière d’assistance juridique, de gestiondes conflits et d’assainissement des parois-ses. A l’occasion de la Journée Mondiale dela Paix, nous avons organisé, avec le con-cours des commissions JPSC, une causerieéducative très appréciée sur la diversité eth-nique et le tribalisme.

STRATÉGIE DE PÉNÉTRATION DESEGLISES

Afin de passer le message de Justice, de Paixet de Sauvegarde de la Création dans les Egli-ses béninoises, nous avons utilisé une cam-pagne de reboisement comme support. Pourcela, un comité ad hoc composé de repré-sentants de six églises locales, de pasteurs,de responsables des mouvements de jeuneset de femmes a été mis sur pied. Le comité aélaboré une lettre circulaire intitulé «Appelaux Eglises». La lettre a été lue pendant lesannonces des cultes dominicaux et lors des

rencontres des conseils paroissiaux. Unetournée de sensibilisation a été effectuée ausein des ces églises du 2 au 16 juin. La cam-pagne de sensibilisation a permis de toucher1453 fidèles. A titre symbolique, 64 plantsde manguiers et d’eucalyptus ont été distri-bués aux églises.

Toutes ces activités se sont déroulées avecen arrière plan, une réflexion de fond sur laproblématique de l’éco-théologie. C’est ainsique forts de nos expériences diverses, nousavons organisé le 9 novembre un séminairesur l’éco-théologie qui a réuni 38 fidèles.Deux communications ont ponctué cette ren-contre : «Bible et écologie» et «Enjeux éco-logiques du Bénin». Répartis en groupes detravail, les participants ont réfléchi sur les«Atouts et les obstacles à la promotion del’éco-théologie dans les temples : mesuresà prendre» ainsi que sur les micro-projetsenvironnementaux susceptibles d’être réali-sés au sein des églises.

La Jeunesse Oecuméniquepour Christ en formation

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ntégrer l’approche GenreIdans le développementIl n’y a pas longtemps de cela, le mot d’ordre dans les milieux féministes était :«la femme doit prendre sa revanche sur l’homme». Au CIPCRE, il n’y aaucune revanche à prendre, ni par la femme, ni par l’homme. Il y a des rôles etdes responsabilités à assumer. Les femmes et les hommes doivent avoir un égalaccès au pouvoir et jouir des mêmes chances. A travers des activités bien ci-blées, le CIPCRE a promu, au cours de l’an 2002, cette nouvelle vision des rap-ports homme/femme.

L’observation attentive de notre sociétém o n t r eune dispa-rité réellee n t r el’hommeet laf e m m epour cequi est del ’ a c c è saux res-so u rc e s ,au pouvoir

de décision et à la jouissance du fruit de leurtravail commun. La visibilité sociale mêmede la femme s’en trouve contrariée.

PROMOUVOIR LE GENRE À L’INTÉ-RIEUR DU CIPCRE

La promotion du genre à l’intérieur duCIPCRE est passée, pour le Bénin, par laformation du personnel et des membres del’Assemblée Locale (A.L.) au cours d’unerencontre organisée en mars, en marge duConseil d’Administration. Il s’est agi pourle formateur, le Pasteur Reto Gmünder de

la Direction Générale d’animer un atelier surl’harmonisation des concepts liés au genre.Seize (16) personnes en ont bénéficié, dontsept (7) employés du CIPCRE-Bénin, trois(3) membres de l’A.L. et six (6) membres duConseil d’Administration. Les huit (8) autresemployés du CIPCRE-Bénin et cinq autresmembres de l’A.L. ont ultérieurement béné-ficié d’une rencontre de restitution du mêmeatelier. Au Cameroun, quatre (4) rencontresd’échange et de concertation ont été organi-sées au profit des unités opérationnelles.

DE LA FORMATION SUR LE GENREÀ L’ENRACINEMENT DU GENRE SURLE TERRAIN

Non seulement nous avons formé le person-nel sur le genre, mais encore nous l’avonsaccompagné dans l’enracinement du genre surle terrain. Aussi avons-nous organisé 3 séan-ces de diagnostic genre auprès des UnionsSipo Goung, Madzong Kwanno et MadzongLa’azizi au profit de 150 femmes ; un (1)voyage d’échange pour les unions paysannesdu Nord-Ouest et de l’Ouest au Cameroun ;des rencontres préparatoires à la JournéeMondiale de la Femme (8 mars) et à la Jour-

Les partenaires du CIPCREau défilé du 8 mars àBamenda

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Cercle International pour la Promotion de la Création

née Mondiale de la Femme Rurale (15 octo-bre) auxquelles des centaines de jeunes ly-céens et collégiens et de nombreuses fem-mes rurales ont activement pris part. Nos par-tenaires jeunes ont eux aussi bénéficié de 3séances de formation en diagnostic genre enmilieux jeunes.

Des séances de sensibilisation sur le genreont eu lieu au sein des cellules CIPCRE-SUde trois établissements scolaires béninois :le CEG de Dangbo, le Complexe ScolaireVéronique et le Lycée Technique de PortoNovo. Au total, 191 élèves ont bénéficié decette formation. Les membres du Collectifdes Cellules CIPCRE-SU ont eux aussi bé-néficié d’une séance de sensibilisation sur legenre.

Nous avons réalisé une enquête sur l’impactde nos activités sur les épouses des artisanset les apprentis-artisans. Soixante quinze (75)personnes ont été enquêtées. Les résultats del’enquête ont été restitués en deux rencon-tres : la première, tenue au mois d’août, aregroupé 50 participants dont 41 artisans, 2apprentis, 6 épouses d’artisans et 1 artisane ;la deuxième a eu lieu au mois de septembreavec 9 participants dont 5 employés et 4 res-ponsables des commissions techniques del’Assemblée Locale. Les résultats de l’en-quête ont permis d’établir des thèmes de sen-sibilisation individuelle de 15 artisans etd’améliorer la prise en charge des épouseset des apprentis par les maîtres-artisans.

LA PROMOTION DU GENRE PAR LADYNAMIQUE DES RESEAUX

Ce n’est plus un secret pour personne : onest plus fort quand on est en réseau que pris

individuellement. Conscient de la pertinencede cet adage, nous avons continué cette an-née notre participation au sein du réseauDIMITRA par la contribution à l’enquête surl’utilisation de l’outil internet. Dans le cadredu réseau Pro-Genre Sud francophone animépar la DSE, nous avons pris part à deux for-mations en agroforesterie et en agriculturedurable à Mbô/Bandjoun et au Centre de For-mation de l’UCCAO à Bafoussam. Bien plus,nous avons réuni onze (11) organisationsd’appui au développement dans la ville deBafoussam autour d’une formation de 2 jourssur les méthodes participatives selon le genreet sur l’importance du genre dans le déve-loppement. Grâce à cette formation, ungroupe de travail s’est mis en place pour pro-mouvoir l’approche genre dans les projets dedéveloppement.

FAVORISER L’ACCÈS DES FEMMESAUX RESSOURCES FINANCIÈRES

Dans le cadre de l’intermédiation financièredu Programme Global pour l’avancement etl’égalité du Genre pilotée par le Ministère dela Condition Féminine dans la Province del’Ouest au Cameroun, nous avons accordédes crédits d’un montant de CFA 38 340 295à 50 bénéficiaires (individus et groupes) fem-mes pour des investissements divers. Nousavons contrôlé plus de 160 projets dans 4départements actuellement concernés par lecrédit. Soixante cinq pour cent (65%) desfonds ont été recouvrés auprès des bénéfi-ciaires à la date échue de remboursement endécembre 2002. En général, les crédits ac-cordés ont globalement amélioré la vie desbénéficiaires et de leurs familles.

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Rapport 2002

essources mobiliséesRet stratégies mises en oeuvreLes nombreux résultats que nous avons engrangés dans les différents chantiersouverts au Cameroun et au Bénin sont à mettre à l’actif d’un management effi-cace et efficient de nos ressources et de nos stratégies d’adaptation à notre envi-ronnement.

L’AJUSTEMENT PERMANENT AUXMUTATIONS DE L’ENVIRONNE-MENT GLOBAL

Pour as-s u r e rl ’ a d é -quationde notremissionet den o t r ef o n c -tionne-m e n t

aux défis de notre environnement en perpé-tuelle mutation, nous avons mis un accentparticulier sur le renforcement des capaci-tés de nos ressources humaines. En raisonde l’évolution de l’approche genre, nous yavons consacré deux ateliers de formationau Cameroun en janvier et au Bénin en mars.Pour nous, l’approche genre n’est plus seu-lement une affaire d’équilibre numériqueentre hommes et femmes dans une situationd’interaction sociale, mais davantage unoutil pour leur permettre d’accéder équita-blement aux ressources et aux pouvoirs afind’en contrôler tout aussi équitablement larépartition et les bénéfices. La décentralisa-tion qui est dans l’air du temps, a fait l’objetde deux formations dont nous avons bénéfi-

cié à Porto Novo et à Bafoussam. Nous avonségalement pris part à des séminaires sur dessujets d’actualité comme la «gestion et latransformation des conflits» en octobre àDouala ; le «Nouveau Partenariat pour leDéveloppement de l’Afrique» (NEPAD) enmars à Yaoundé ; le «cadre légal d’exercicedes ONG au Cameroun» en février dans lamême ville et l’ «incorporation de la gestiondes ressources naturelles dans l’éducationde base» à Nairobi au Kenya. Face au fléaudu braconnage qui porte une grave atteinte àla biodiversité, nous nous sommes engagésdans le projet de Développement des Alterna-tives au Braconnage en Afrique Centrale(DABAC) dont le siège régional est à Libre-ville. Nous avons signé en septembre un con-trat de prestation de service avec un ingénieurde Productions Animales pour assurer la pro-duction dans la station de Formation en éle-vage des aulacodes (hérissons) à Bafoussam.

Dans notre interaction avec notre environne-ment, nous avons apporté du nôtre à la ré-flexion en cours sur des questions d’ampleurnationale ou internationale. Nous avons ainsidonné une communication à Utrecht en Hol-lande sur le thème «Pauvreté et changementclimatique en Afrique» à l’occasion de laCampagne Nourriture et Partage organiséepar ICCO et KERKINACTIE en février ; unedeuxième au cours d’une consultation inter-

Siège du CIPCRE -Béninen chantier.

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Cercle International pour la Promotion de la Création

nationale dans le même pays et la même villeen juin sur le thème «changement climati-que et coopération internationale» dans lecadre du lancement du projet Fonds climati-que dont le CIPCRE a été élu membre fon-dateur ; et enfin une troisième communica-tion lors d’une autre consultation internatio-nale organisée par la fondation World FaithsDevelopment Dialogue à Canterburry en An-gleterre au mois de juillet sur le thème : «Leprocessus DSRP au Cameroun face auxcommunautés de foi : enjeux, défis et pers-pectives».

C’est en auscultant notre environnement eten y décelant des appels profonds à la trans-formation sociale que nous avons lancé laCollection Foi et Action. Six titres y ont étépubliés : L’Evangile en Action, Le Messagedu VIH-SIDA à l’Afrique, Etre Chrétien enAfrique Aujourd’hui, Pour vaincre le Tri-balisme, Communiquer en Afrique et Pourla vie en abondance : l’expérience duCIPCRE. Six titres et des signatures presti-gieuses dont celles des PasteursYpe Schaaf, Jean BlaiseKENMOGNE et RetoGmünder, du Rév. Dr KäMana et de l’Abbé Ivoi-rien Jean ClaudeDjereke pour uneseule et même pré-occupation : ali-menter la ré-flexion desEglises etdu grandpublic

sur les enjeux concrets de la foi chrétiennedans la société actuelle et leur fournir desschèmes d’action pour changer la vie et desmodèles pour construire une nouvelle so-ciété.

L’ADAPTATION DES OUTILSCOMME MODALITÉ D’ADAPTATIONÀ L’ENVIRONNEMENT

Dans nos interventions, nous avons accordéune attention toute particulière à l’adaptationde nos outils aux différentes situations. Ainsiavons-nous élaboré au CIPCRE-Bénin unManuel d’Intervention qui standardise nosprocédures opérationnelles et complète fortutilement le Manuel des Règles et Procédu-res de Gestion ; organisé pour l’ensemble dupersonnel, un atelier sur «l’harmonisationde la compréhension des concepts liés à laplanification opérationnelle» qui a débou-ché sur une retouche du cadre logique denotre plan opérationnel et de nos tableaux deprogrammation ; revu au sein de chaque unitéde travail, les critères et le programme d’éva-luation du genre, pour y conclure les intérêts

stratégiques qui donnent sens aux besoinspratiques des femmes, seul aspect à

retenir parfois l’attention desagents de développe-

ment ; mis au pointdans certains groupes

paysans à l’Ouest et auNord-Ouest du Cameroun

un code spécifique pour l’in-tervention et l’expression des

femmes ; affiné enfin notre stra-tégie d’advocacy (plaidoyer) en

consolidant nos relations de con-fiance avec la communauté musul-

mane et les chefs traditionnels dans lacroisade contre la violence, objet de la

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Rapport 2002

Campagne Semaines Pascales 2002.CONTRIBUTION AU DÉBAT SUR LASOCIÉTÉ CIVILE

Depuis la publication de la loi sur la libertéassociative au début des années 90, la no-tion de société civile est devenue pratique-ment une référence obligée des discours surl’évolution de la société africaine en géné-ral et camerounaise en particulier. Denombreuses organisations non gouverne-mentales (ONG) ont vu le jour avec, parmielles, des associations d’inspiration gouver-nementale et, pour la plupart, pilotées pardes fonctionnaires. Ayant pour caractéristi-que majeure de se laisser couler dans lemoule des règles préétablies etinstrumentaliser par des lobbies politiquesou autres, elles ont l’avantage d’être proté-gées et favorisées au détriment des organi-sations crédibles.

Au cours de l’année 2002, un débat hou-leux, à la limite de la cacophonie, a secoué

l’échiquier associatif camerounais sur l’iden-tité et la mission de la société civile. Certainespersonnes ont investi de façon quasi perma-nente l’espace médiatique pours’autoproclamer présidents de la société ci-vile camerounaise et édicter des règles à sui-vre par tous ceux qui se réclament du mondedes organisations. D’autres, par stratégie, ontconvoqué des assemblées générales avec lacomplicité de leurs amis pour se faire élire àla tête de telle ou telle fédération et se lancerà la recherche des financements pour conduiredes projets concrets sur le terrain.

Dans cette dérive généralisée, la position duCIPCRE est demeurée constante : la sociétécivile ne saurait être l’émanation d’un gou-vernement encore moins d’un parti d’oppo-sition ; elle ne saurait s’ériger en une superONG avec une structure hiérarchisée et desactions que n’importe quelle ONG peut réa-liser sur le terrain. Elle est davantage un mou-vement qu’une structure, un réseau qu’une or-ganisation conventionnelle. Elle est plus tour-

Un outil de veille stratégique :la Cellule des Ressources et Stratégies (CRS)

Dans sa configuration actuelle, la CRS a pour objectifs :

• de permettre au CIPCRE d’être à l’écoute des contraintes de développement quis’imposent à la société afin de maîtriser l’évolution du contexte interne et externe ;

• d’évaluer les changements qui affectent nos partenaires à la base afin de rechercheravec eux des voies et moyens d’adaptation appropriée ;

• d’identifier avec eux leurs besoins, afin de les mettre en adéquation avec les res-sources humaines et financières disponibles ;

• de veiller au respect et à la transversalité, au sein du CIPCRE et auprès de sespartenaires à la base, des principes du genre et d’éco-théologie (justice, paix etsauvegarde de la création) ;

• d’animer et de capitaliser la réflexion stratégique au sein du CIPCRE, éventuelle-ment en collaboration avec d’autres acteurs de développement ;

• d’élaborer des outils d’animation et de vulgarisation en genre et en éco-théologie ;• d’élaborer et d’évaluer l’utilisation des outils de planification, de suivi et d’évaluation

(PSE) ;• de proposer et d’évaluer la stratégie marketing du CIPCRE.

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Cercle International pour la Promotion de la Création

Recettes/revenus DépensesLibellé DG + Cam Bénin Total DG + Cam Bénin Total

Report 0 3 969 743 3 969 743 Produits propres 22 618 024 12 202 275 34 820 299 Versements contractuels -ICCO 108 662 548 108 662 548 - EED 140 815 806 94 952 001 235 767 807 - Kerkinatie (MDO) 19 842 699 19 842 699 - AMA 14 974 621 14 974 621 - Autres Equipement 17 997 174 44 387 340 62 384 514Frais de personnel 72 858 435 15 514 710 88 373 145Frais administratifs 37 454 887 12 072 575 49 527 462Frais de programmes 125 074 298 46 447 318 171 521 616Frais divers 0 0Total dépenses 253 384 794 118 421 943 371 806 737Solde 53 528 904 -7 297 924 46 230 980 TOTAL 306 913 698 111 124 019 418 037 717 306 913 698 111 124 019 418 037 717

née vers la finalité commune des acteurs quevers la satisfaction des intérêts propres desorganisations qui la composent. Ainsi com-prise, la société civile camerounaise est àréinventer dans son identité, ses stratégies etses objectifs. Le CIPCRE s’est employé, aucours de l’année qui s’achève, à faire enten-

dre ce son de cloche original.

DES HOMMES ET DES CHIFFRES

Pour mener à bien nos activités en cette an-née 2002, nous étions une équipe de 40 per-sonnes dont 26 hommes et 14 femmes pourl’ensemble de la structure, c’est-à-dire la Di-rection Générale, le CIPCRE-Bénin et leCIPCRE-Cameroun. Des hommes et desfemmes rompus à la tâche, portés par la con-vivialité et animés par la volonté d’apporterleur contribution à la construction des rap-ports durables entre les êtres humains d’unepart, entre les êtres humains et leur environ-nement d’autre part. Dans cette équipe mo-tivée, des pasteurs côtoient des ingénieurs(agronomes et de génie civil), des pédago-gues des animateurs socio-culturels, des an-thropologues des juristes dans une même dy-namique de promotion de la création.

Côté chiffres, le budget de la Direction Gé-nérale, du CIPCRE-Cameroun et duCIPCRE-Bénin se présente comme suit:

Siège du CIPCREà Bafoussam.

Comptes du CIPCRE

Les comptes du CIPCRE sont audités et certifiés par le Cabinet PriceWaterhouse & Coopers, B.P. 1227 Douala, Cameroun

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Rapport 2002

ourPconclure

Nous terminons la deuxième année du mil-lénaire avec, à notre actif, de nouveaux ac-quis aussi bien dans la promotion des initia-tives locales de développement que dans lacommunication pour le développement du-rable, l’éducation environnementale àl’école, la Justice, la Paix et la Sauvegardede la Création (JPSC), l’approche genre dansle développement, la gestion des ressourceset des stratégies. Ce sont là autant de do-maines dans lesquels nous pouvons nousprévaloir de disposer aujourd’hui de com-pétences affirmées.

Nous sommes conscients que le succès rem-portés ne l’ont pas été sans difficulté d’autantplus que dans notre va-et-vient permanententre une vision d’intervention et la prati-que de terrain, il a fallu apporter des correc-tifs autant en aval qu’en amont. Il a fallufaire preuve de souplesse et de flexibilitépour comprendre par exemple que dans toutprocessus de développement durable, il im-porte d’intégrer la culture du terroir et plusgénéralement les contraintes de l’environ-nement global. Nous avons ainsi, pour re-prendre les termes inspirés de A. Machado,«construit notre chemin en marchant».

Pour louables qu’ils soient, les résultats quenous avons obtenus, comportent en eux denouveaux défis qui sont : le renforcement denotre contribution à l’affirmation de la sociétécivile dans la sphère du développement dura-ble, la diffusion des 18 000 ouvrages que nousavons produits dans le cadre de la CollectionFoi et Action, la recherche-action sur le recy-clage des rebuts métalliques générés par lesartisans récupérateurs, la prise en compte desintérêts stratégiques des femmes dans nos dif-férentes interventions et l’analyse prospective.

Les ressources dont nous disposons à l’inté-rieur du CIPCRE combinées à celles dontnous bénéficions de la part de nos partenai-res financiers, de tout le réseau d’organisa-tions auquel nous appartenons, des groupe-ments et mouvements à la base nous autori-sent à penser que ces défis peuvent être rele-vés. Imaginer le contraire serait contre-pro-ductif. Identifier correctement les défis, c’estdéjà les relever à moitié. Nous en avons laconviction. Nous en avons l’expérience auCIPCRE. Nous nous mobilisons d’ores et déjàpour investir les nouveaux chantiers quis’ouvrent devant nous.

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Cercle International pour la Promotion de la Création

sur le CIPCREour en savoir plusP

• 6000 paysans dont 3500 femmes mobili-sés à travers 9 Unions de groupements pay-sans à l’Ouest et au Nord-Ouest du Came-roun sont aujourd’hui engagés dans la luttecontre le déboisement, la diminution de labiodiversité et l’appauvrissement des sols ;

• 200 artisans de récupération militent àPorto-Novo au Bénin, pour professionnaliserleur métier, valoriser leurs produits et luttercontre la prolifération des déchets urbains ;

• 2000 élèves et étudiants au Cameroun etau Bénin intègrent chaque année, dans leurscomportements, les exigences de l’éthiqueécologique ;

• 5 GIC de jeunes composteurs de 23 mem-bres dont 15 hommes et 8 femmes contri-buent à l’assainissement de cinq quartiersde la ville de Bafoussam par la pratique ducompostage des ordures ménagères ;

En douze ans de présence et d’action sur le chantier de l’écologie et du développe-ment durable, le Cercle International pour la Promotion de la Création (CIPCRE)peut se prévaloir de nombreux acquis aussi concrets qu’encourageants.

Des paysannes et paysanspartenaires du CIPCRE en

réunion de travail

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Rapport 2002

• 45 Eglises Catholiques, Protestantes, Or-thodo-xes etI n d é -p e n -dantesopérantdans 13p a y sd’Afri-q u eC e n -trale etO c c i -dentale

mobilisent jeunes et femmes autour des es-paces de promotion de la justice et de lapaix, conditions préalables pour un déve-loppement durable et pérenne ;• 5000 chrétiens catholiques et protestants,musulmans, adeptes des religions tradition-nelles, hommes et femmes de bonne vo-lonté se retrouvent chaque année pendantle temps pascal pour conjurer les maux quihantent leur société, à la lumière de leur foi .

Ces résultats nous ont valu, au fil des an-nées, une solide réputation auprès :• des universités du Cameroun, de France,d’Allemagne et d’ailleurs, des centres deformation agricoles et de nombreux insti-tuts qui régulièrement nous envoient leursétudiants en stage académique et pré-pro-fessionnel..• auprès des administrations publiques etprivées, des sociétés para-étatiques à l’ins-tar du Ministère de la Condition Féminine(MINCOF) et de la Mission de Dévelop-pement pour le Nord-Ouest (MIDENO) auCameroun, pour qui nous faisons de l’ac-compagnement et de l’intermédiation finan-cière auprès des populations à la base ;

• du Word Agroforestry Center (ICRAF),avec qui nous entretenons une solide parte-nariat dans la vulgarisation des pratiquesagrofestières au Cameroun ;• de la commune urbaine de Bafoussam avecqui nous avons signé une plate forme de col-laboration dans le cadre de l’assainissementde la ville ;• de deux des plus prestigieux établissementsscolaires de la ville de Bafoussam, à savoir leLycée Technique et le Lycée de Ndiangdamqui nous ont cooptés pour siéger dans leursconseils d’établissement, instances créées parle Ministre de l’Education Nationale ;• des mouvements d’Eglise qui nous sollici-tent de plus en plus pour des formations enPastorale de Développement.

Stagière présentant les fruitsde ses recherches en fin deséjour au CIPCRE

Plaquette annonçant une formation enPastorale de développement

pour juillet 2003

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Cercle International pour la Promotion de la Création

12 ans de présence sur le chantier de l’éco-logie et du développement durable ont per-mis au CIPCRE d’accumuler un grand nom-bre de compétences. Aujourd’hui, ses cadresinterviennent, comme formateurs ou commeconsultants, dans les domaines suivants :

EDUCATION RELATIVE À L’ENVI-RONNEMENT (ERE)

· conception et production d’outils péda-gogiques pour l’éducation environne-mentale (dossiers pédagogiques, maga-zine d’ERE, sketches, théâtre) ;

· diagnostic et suivi des plans d’actionenvironnementale en milieu scolaire ;

· accompagnement de micro-projets sco-laires sur la problématique écologique ;

· formation des élèves, des étudiants et desenseignants sur la problématique écolo-gique ;

· intégration de l’ERE dans l’enseigne-ment ;

· conception et réalisation d’émissions ra-diophoniques sur l’écologie et le déve-loppement durable ;

· production de magazines de l’écologieet du développement durable ;

· création, organisation et gestion d’uncentre de documentation.

DÉVELOPPEMENT DURABLE

· compostage des ordures ménagères ;· assainissement du milieu urbain ;· culture, conservation et promotion des

plantes médicinales ;· domestication des arbres fruitiers ;· conservation des eaux et du sol ;· création et gestion des forêts communau-

taires ;

GENRE ET DÉVELOPPEMENT

· Mise en place de politiques d’intégrationdu genre dans les structures ;

· Planification selon le genre ;· Elaboration d’outils de travail genre ;· Suivi-évaluation des projets selon le

genre ;· Réalisation de diagnostic genre ;· Appui aux micro-réalisations tenant

compte du genre ;· Formation et sensibilisation des groupes

et de l’opinion publique sur le genre.

JUSTICE ET PAIX

· Prévention et gestion des conflits ;· Animation et formation en matière de

justice et paix ;· Accompagnement de structures de lutte

contre l’impunité ;· Appui aux groupes et aux initiatives

œcuméniques ;· Elaboration et production d’outils d’édu-

cation et de sensibilisation sur les pro-blèmes sociaux liés à l’éthique et au dé-veloppement humain ;

· Pastorale de développement ;· Lobbying et plaidoirie.· Dialogue inter-religieux.

MANAGEMENT OPÉRATIONNEL ETSTRATÉGIQUE DE PROJETS

· Montage et gestion de projets ou de mi-cro-projets ;

· Etudes de faisabilité de projets de déve-loppement ;

· Planification, programmation, suivi etévaluation de projets ;

· Etude et suivi de micro-crédits· Analyse interne et externe des organisa-

tions ;· Développement organisationnel.

e CIPCREL à votre service

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Direction GénéraleB.P. 1256, Bafoussam,

CamerounTél : (237) 344 66 68Fax : (237) 344 66 69

E-mail : [email protected]

CIPCRE-CamerounB.P. 1256, Bafoussam,

CamerounTél : (237) 344 62 67Fax : (237) 344 66 69

E-mail : [email protected]

CIPCRE-BéninB.P. 287, Porto-Novo,

BéninTél : (229) 22 22 49Fax : (229) 22 30 50

E-mail : [email protected]