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Circuits courts en Agriculture Paysanne Des projets pour s’installer : 28 fermes lorraines témoignent. Mai 2007 Association Lorraine Alsace pour le Développement de l' Emploi Agricole et Rural

Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

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Circuits courts

en Agriculture Paysanne

Des projets pour s’installer :

28 fermes lorraines témoignent.

Mai 2007

Association Lorraine Alsace pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural

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A.L.A.D.E.A.R.

Association Lorraine Alsace pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural

Circuits courts en Agriculture Paysanne Des projets pour s’installer : 28 fermes lorraines témoignent.

Mai 2007

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Pour en savoir plus,

si vous voulez commander ce document,

disposer d’autres informations sur l’agriculture paysanne,

n’hésitez pas à nous contacter :

ALADEAR

20 rue du 19ème BCP, 55100 VERDUN

Tél./Fax : 03 29 86 10 50

Courriel : [email protected]

Ce répertoire a été réalisé par l’ALADEAR sur la période 2004-2007. Imprimé par Novaprint (Verdun) en mai 2007.

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Sommaire

7 Préface

8 Regard extérieur

9 Introduction

10 Qu’est-ce que l’Agriculture Paysanne ?

11 La charte de l’agriculture paysanne, une méthode d’évaluation de la durabilité des systèmes

13 Méthodologie

14 Les exploitations à travers les six thèmes de l’Agriculture Paysanne

21 Caractéristiques des fermes en circuits courts et comparaison avec l’agriculture régionale

24 Répartition des fermes du répertoire sur la région

25 Les 28 exploitations lorraines en circuits courts

26 Description des fiches individuelles de présentation des fermes

28 Les 28 fiches du répertoire

112 Glossaire

114 Remerciements

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Préface

L’ALADEAR (Association Lorraine Alsace pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural), depuis

maintenant deux ans, a travaillé pour tous les paysans lorrains qui ont un projet de mise en place de

« circuits courts » sur leurs exploitations. Circuits courts et pas forcément « diversification », car la

diversification est sujette à la mise en place d’un ou plusieurs ateliers de production que celui ou ceux

existant déjà sur l’exploitation.

Travailler sur du circuit court c’est avant tout maîtriser totalement sa ou ses productions, la transformation

jusqu’à la commercialisation, c’est aller de la fourche à la fourchette.

Ce répertoire, que nous avons voulu riche et pluriel, ne peut se satisfaire à lui-même, car il demande sans cesse à évoluer et à être complété. Ce répertoire non exhaustif est une photo qui retrace la vie de 28

exploitations, qui depuis, ont déjà évolué.

Bien plus que de simples aspects techniques des 28 systèmes d’exploitation, nous avons voulu présenter l’histoire, les réussites, ainsi que les difficultés rencontrées sur ces parcours atypiques dans l’agriculture

lorraine aujourd’hui.

Cet ouvrage se veut OUTIL pour toute personne qui souhaite s’installer sur des projets de circuits courts, ou

qui veut maîtriser sa production jusqu’au consommateur.

Comme vous allez le constater, toutes ces expériences vous aideront à mieux anticiper votre projet, d’une

manière globale, temporelle et technique.

Évidemment tous ces projets, inscrits dans une démarche d’Agriculture Paysanne, prouvent combien il est

possible de créer son activité et s’installer comme paysan en Lorraine.

C’est pour cela, et c’est pour vous, que nous avons créé ce répertoire.

Alors n’hésitez pas à mettre en œuvre vos idées, à bâtir vos projets, et à réaliser vos envies, car la Lorraine

a besoin de tous ces paysans, qui assurent la promotion et la vitrine de toute l’agriculture auprès de tous

les citoyens.

Thierry THIL,

Président de l’ALADEAR.

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Regard extérieur

La Confédération Paysanne, dès sa création, décline ses priorités. Elle se battra pour une agriculture

Paysanne et la défense de ses travailleurs et pour que chacun(e) soit reconnu(e) et ait grâce à son travail un

revenu décent.

Ces orientations d'ordre politique demandent une implication dans les lieux où se prennent les décisions pour infléchir en faveur de l'emploi, ainsi que sur la maîtrise et la répartition de la production, ce sont des

leviers indispensables pour concrétiser et permettre l'aménagement du territoire et son entretien, gage d'un

développement harmonieux et porteur d'espoir.

Quand la charte Agriculture Paysanne et ses dix principes proposent une démarche d'analyse, elle permet aux paysannes et paysans d'appréhender l'ensemble de la ferme, de décrypter les incohérences, les marges

de manœuvre possibles et les points de blocage, parce que le métier de paysan ne se découpe pas en petits

morceaux. Il se raisonne, s'approche de façon globale pour répondre à un projet de vie et répondre à ce que

l'on attend de l'agriculture en matière de souveraineté alimentaire, d'entretien du territoire, de productions

de qualité et de répartition ainsi que du partage du travail. Ce travail d'analyse, la FADEAR l'a initié parce

que les changements passeront aussi par les paysans. Nous devons être convaincus et convaincre, cela

nécessite de voir clair, de comprendre, et de permettre au plus grand nombre cette prise de conscience. Le

discours majoritaire doit être démonté et pas que par des mots. Les outils qui accompagnent la charte

Agriculture Paysanne sont là pour ça.

Les moyens de productions, les savoir-faire, les façons de produire en disent long sur la volonté d'être acteurs et actifs dans les changements nécessaires pour y parvenir. Cette démarche doit aussi éclairer sur

ce que sont les orientations politiques. A quoi et à qui veulent-elles répondre ? Pour quel avenir ? Chaque

consommateur, chaque citoyen doit se sentir concerné. La base de l'alimentation résulte du travail paysan,

et le territoire pour une bonne part est occupé par l'agriculture. Tout cela nécessite qu'ensemble le projet

puisse s'écrire et répondre aux attentes sociétales : développement territorial, partage du foncier, création

d'activité : tout ceci doit être harmonieusement construit où chacun se sent un élément indispensable.

L'agriculture est trop importante pour que seuls les paysans en aient la charge fondamentale.

Ce travail d'analyse doit nous conduire au mouvement syndical qui par ses luttes et ses combats construit un

rapport de force citoyen pour infléchir les orientations. Cela nécessite un gros travail de présentation,

d'explication de ce que représente le projet syndical et comment il répond aux attentes sociétales en

matière de présence paysanne, d'aménagement et d'entretien du territoire, de production de qualité

accessible pour tous.

Quand la Confédération Paysanne se bat pour un revenu décent, quand elle se bat pour la souveraineté alimentaire, pour l'emploi paysan, l'installation, la maîtrise et la répartition des productions, elle entend

répondre au projet ambitieux d'une Agriculture Paysanne durable et sociale porteuse d'avenir et de

modernité.

Ce répertoire est l'illustration du travail fourni par des paysans(nes) conscient(e)s que l'avenir bouge grâce à l'implication du plus grand nombre. C'est un travail riche d'expériences et porteur d'avenir dans la

construction d'un autre monde.

Christiane AYMONIER,

Présidente de la FADEAR.

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Introduction

Pourquoi un répertoire de fermes en circuit court ?

La commercialisation en circuits courts, c'est-à-dire la vente directe à la ferme ou en dehors de la ferme (sur les marchés, en magasins de produits fermiers ou de terroir, par livraison à domicile, par

correspondance, etc.) de produits issus de l’exploitation, est encore peu développée en Lorraine (pratiquée

par 14,51 % des exploitations professionnelles selon le recensement agricole 2000). Cependant, ces circuit

de commercialisation, bien adaptés aux productions diversifiées, sont un atout pour générer de la valeur

ajoutée sur l’exploitation et permettent aux agriculteurs de se réapproprier l’acte de commercialisation, le

plus souvent dévolu à des tiers (coopérative, grossiste, industriels).

Dans le but de mieux comprendre les systèmes innovants de commercialisation en circuit court en Lorraine

et de mieux faire connaître la démarche d’agriculture paysanne qui la sous-tend, ce document synthétise un

travail mené depuis 2004 par l’ALADEAR (Association Lorraine Alsace pour le Développement de l’Emploi

Agricole et Rural), avec l’appui des structures départementales et régionale de la Confédération Paysanne

et le soutien financier du Conseil Régional de Lorraine et de la Direction Régionale de l’Agriculture et de la

Forêt.

Ce travail de diagnostic, d’analyse et de synthèse valorise les données provenant de 28 fermes de la région,

bien réparties sur les quatre départements et couvrant les différentes productions agricoles présentes sur le

territoire. Il a également permis aux agriculteurs enquêtés de réfléchir sur leurs pratiques et leur système

de production, afin de tendre vers plus de durabilité sur leur exploitation. Le recensement des pratiques

d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs

objectifs :

� évaluer les impacts des pratiques d’agriculture paysanne dans le cadre d’exploitations qui ont

mis en place des circuits courts pour la commercialisation (avec ou sans transformation),

� évaluer la plus value économique, sociale, environnementale que peut apporter la mise en place de circuits courts,

� identifier les motivations et stratégies liées à la mise en place de circuits courts,

� mesurer l’efficacité, la pérennité, la reproductibilité de telles démarches.

Résultat d’un travail important d’animation et d’échanges au sein d’un groupe d’agriculteurs, ce répertoire a été initié par des paysans, et réalisé dans le cadre d’une démarche participative, en association avec des

partenaires techniques et institutionnels.

Il illustre la diversité des stratégies, des systèmes, des motivations qui conduisent à la mise en place de

circuits courts, dans le cadre d’une démarche qui vise à mettre en cohérence activité et projet de vie.

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Ce répertoire se veut également être un outil de promotion de l’agriculture paysanne, pour la mise en place

d’une dynamique collective autour de cette démarche : fermes de démonstration, intervention dans les

établissements d’enseignement agricole. Destiné à tous les agriculteurs qui s’interrogent sur leur système de

production et de commercialisation, ainsi qu’à ceux qui souhaitent s’installer, il s’adresse également aux

techniciens des organisations professionnelles agricoles et des centres de gestion, aux élèves de

l’enseignement agricole et à leurs enseignants, aux responsables de la formation agricole, et à toute

personne intéressée par le sujet.

Qu’est-ce que l’agriculture paysanne ?

L’agriculture paysanne relève d’une conception de l’agriculture et d’une manière de produire alternatives à l’agriculture « productiviste », dont le développement est fondé sur un accroissement des quantités

produites. L’agriculture paysanne doit permettre au contraire de mieux répartir et de mieux valoriser la

production, sans pour autant l’accroître. Elle a été définie au cours des années 90 par des agriculteurs

regroupés au sein de la Fédération Associative de Développement de l’Emploi Agricole et Rural et de la

Confédération Paysanne :

« L’agriculture paysanne doit permettre à un maximum de paysans répartis sur tout le territoire de vivre

décemment de leur métier en produisant sur des exploitations à taille humaine une alimentation saine et

de qualité, sans remettre en cause les ressources naturelles de demain. Elle doit participer avec les

citoyens à rendre le milieu rural vivant dans un cadre de vie apprécié par tous. »

Forme particulièrement exigeante de l’agriculture durable, l’agriculture paysanne porte en elle trois

dimensions fondamentales :

� Elle a une dimension sociale basée sur l’emploi, la solidarité entre paysans, entre régions, entre paysans du monde. Elle doit permettre à un maximum d’actifs d’exercer la profession agricole, par une

répartition équitable des droits à produire et des aides publiques.

� Elle doit être économiquement efficace. Elle doit être viable, rémunératrice, en créant de la valeur ajoutée, et autonome, en valorisant au mieux les ressources présentes sur l’exploitation C’est la

condition pour que des paysans puissent vivre avec des volumes de production relativement modestes,

condition pour maintenir des actifs nombreux.

� Elle doit respecter les consommateurs et la nature. Source de produits de qualité, elle doit être le

plus possible liée au sol et économe en intrants. Elle entend limiter son impact sur l’environnement et

participer au maintien des ressources naturelles, des paysages, de la biodiversité, etc.

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La charte de l’agriculture paysanne, une méthode d’évaluation

de la durabilité des systèmes

A la différence d’un cahier des charges, la charte de l’agriculture paysanne, élaborée en 1997, en association avec des chercheurs de l’INRA et des experts en diagnostic agro-environnemental (Solagro),

traduit cette démarche d’agriculture paysanne. Sa définition et ses dix principes (voir encadré) illustrent les

objectifs de la charte, vers lesquels les agriculteurs peuvent tendre pour rendre leur exploitation plus

durable. Un outil de diagnostic permet en suite de mesurer la distance à parcourir par chaque agriculteur

pour atteindre ces objectifs.

Le diagnostic agriculture paysanne permet une analyse globale de l’exploitation, quelque soit son système

de production. Outil pédagogique, il permet à l’agriculteur d’identifier sur son exploitation les points forts

à optimiser et les points faibles à améliorer ou corriger, par rapport aux objectifs de l’agriculture paysanne.

Il permet ensuite de définir des pistes d’évolution possible, à confronter aux objectifs de l’agriculteur, pour

tendre vers plus de durabilité sur l’exploitation. Le diagnostic agriculture paysanne est ainsi utilisé pour

sensibiliser et animer des groupes d’agriculteurs, et comme support de formation et de projets collectifs.

Des outils plus adaptés sont ensuite nécessaires pour approfondir et concrétiser la réflexion ainsi engagée.

Les dix principes de la charte d’agriculture paysanne

1 : Répartir les volumes de production afin de permettre au plus grand nombre d’accéder

au métier et d’en vivre

2 : Être solidaire des paysans des autres régions d’Europe et du monde

3 : Respecter la nature

4 : Valoriser les ressources abondantes et économiser les ressources rares

5 : Rechercher la transparence dans les actes d’achat, de production, de transformation

et de vente des produits agricoles

6 : Assurer la bonne qualité gustative et sanitaire des produits

7 : Viser le maximum d’autonomie dans le fonctionnement des exploitations agricoles

8 : Rechercher les partenariats avec d’autres acteurs du monde rural

9 : Maintenir la diversité des populations animales élevées et des variétés végétales culti-

vées

10 : Raisonner toujours à long terme et de manière globale

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La grille d’analyse permet d’évaluer la ferme de manière globale selon 6 thèmes interdépendants les uns

des autres, grâce à une série d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs qui traduisent les 10 principes de la

charte. Pour chaque indicateur, une note est attribuée selon une échelle d’évaluation. Plus la valeur de

l’indicateur est proche des objectifs de l’agriculture paysanne, plus la note est élevée. De même, le

nombre de points maximum qu’il est possible d’accorder dépend de l’importance même qui est donnée à

l’indicateur. La somme des notes par indicateur donne une note par thème. La somme des notes des 6

thèmes donnée une note totale (sur 300). Les thèmes sont notés sur un total de 40 à 60 points selon leur

importance. Dans le répertoire, les notes des 6 thèmes sont représentées sous forme de pourcentages et visualisées sous forme d’une marguerite à 6 pétales.

Les six thèmes de l’agriculture paysanne

L’autonomie est à la fois la capacité d’être maître de ses choix et la possibilité

d’exercer cette capacité. Elle illustre la façon dont sont prises les décisions sur la

ferme, ainsi que le fonctionnement économique, financier et technique de celle-ci.

La transmissibilité illustre les conditions de reprise de la ferme (coût et niveau de

capitalisation, conditions de travail, sécurité du foncier, adaptabilité des outils de

production, viabilité économique) qui vont permettre ou non à quelqu’un de la re-

prendre et de vivre de son activité.

La répartition des volumes de production doit permettre au plus grand nombre

d’accéder au métier et d’en vivre. Il s’agit de mesurer si la ferme fait vivre des

actifs paysans avec des volumes de production limités, ou moyens), ou si elle acca-

pare des volumes importants pour peu d’actifs.

Le développement local caractérise le niveau de participation du paysan à la vie

locale et citoyenne et l’implication de la ferme dans la dynamique territoriale

(aspects économique et social, mise en valeur du territoire).

La qualité des produits dépend avant tout des méthodes et moyens de production mis en œuvre sur l’exploitation. Elle ne peut exister sans respect des principes de

précaution et de transparence. et doit être reconnue et identifiable, tant sur le

plan gustatif que sur les modes de production.

Le travail avec la nature, qui illustre les pratiques agricoles et environnementales sur la ferme, est étroitement lié à la qualité des produits. Le respect de l’environ-

nement, la préservation de la biodiversité et du patrimoine constituent des priori-

tés que les systèmes agricoles doivent prendre en compte.

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Méthodologie

Les exploitations enquêtées ont été choisies sur la base du volontariat, et représentent des systèmes variés,

à divers niveaux de durabilité. Chez chaque agriculteur volontaire pour participer à ce répertoire, un

diagnostic a été réalisé à l’aide de l’outil charte d’agriculture paysanne. Cette grille d’analyse, outil de

diagnostic global adaptable à tout type d’exploitation agricole, a été complétée avec d’autres indicateurs

afin de répondre à l’étude spécifique des circuits courts.

Pour chaque diagnostic, la synthèse des résultats, issus du traitement de l’ensemble des données recueillies sur l’exploitation, a permis d’établir une fiche standard validée par l’exploitant. Cette phase, indispensable

pour fiabiliser l’information, a été suivie d’une restitution collective des résultats auprès des agriculteurs

enquêtés.

L’ensemble des données collectées a permis de réaliser deux analyses :

� analyse des résultats des exploitations du répertoire à travers les six thèmes de l’agriculture paysanne,

� présentation structurelle et économique de l’ensemble des exploitations, et comparaison des données du répertoire avec celles du recensement agricole 2000 et des Centres d’Économie Rurale

des quatre départements lorrains.

Dans la seconde partie du répertoire, chaque diagnostic est présenté sous forme d’une fiche individuelle de

synthèse comprenant :

� les données structurelles et économiques de l’exploitation,

� les données liées aux modes de commercialisation et au temps de travail par activité,

� les résultats par rapport aux objectifs de l’agriculture paysanne,

� les évolutions récentes et les perspectives.

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Les exploitations à travers

les six thèmes de

l’Agriculture Paysanne

����L’autonomie

La diversification et les circuits courts, facteurs d’autonomie

Ces exploitations fonctionnent dans leur grande majorité grâce à un projet de vie, très souvent

familial, élaboré le plus souvent dès l’installation. Ce dernier répond à une envie, une passion, un choix

professionnel qui dépasse le choix économique d’une installation plus conventionnelle. Elles présentent un

réel gain d’autonomie, en se dégageant des contraintes imposées dans les circuits plus classiques (normes

de qualité imposées, techniques de production, peu ou pas de choix de l’intermédiaire pour la

commercialisation des produits). La volonté d’être autonome du point de vue décisionnel et technique

apparaît comme un facteur très important dans la prise de décision, au même titre que la recherche de

valeur ajoutée pour valoriser au mieux leurs produits. En phase d’installation, le temps de travail est souvent élevé, et le revenu disponible faible, ce qui peux limiter l’autonomie de décision pendant cette

période.

La volonté de créer sa propre activité, de dégager un revenu sans trop de charges, sans beaucoup

d'investissement oriente le choix vers une petite structure, avec un faible capital et une production qui

permettra de mettre en place un atelier à forte valeur ajoutée, sans avoir un volume à produire

nécessairement élevé. Il en va de même lorsqu’il est nécessaire d'adapter la production à la main d’œuvre

présente ou à la surface disponible, parfois réduite lors de l’installation. L’opportunité de reprise de la

ferme familiale, de terres issues d'un GAEC ou encore de terres, bâtiment ou matériel déjà disponibles,

offrent aussi la possibilité de développer une nouvelle activité pour une installation, avec le choix d'une

production à haute valeur ajoutée (fromage vache, chèvre, légumes, pain). Enfin, le choix de l’autonomie

peut aussi se traduire par le choix de l’agriculture biologique.

La passion pour une production spécifique influe à la fois sur le choix de la structure la mieux adaptée

au projet d’installation, et sur le parcours de l’agriculteur : contact avec des associations spécialisées,

avec un réseau de producteurs, tour de France des exploitations avant l'installation, recherche

d'informations, accompagnement par l’ancien exploitant. Dans la majorité des cas, l’agriculteur fait preuve

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d’une grande autonomie décisionnelle et technique, dans la mesure où il en vient à devenir son propre

technicien et à créer ses propres références, faute de données ou de conseils disponibles au niveau

départemental ou régional.

La volonté d’être autonome au niveau de la commercialisation, en réduisant au maximum les

intermédiaires, et d’avoir une reconnaissance immédiate du produit, de s’ouvrir sur l’extérieur,

d’avoir un contact direct avec le consommateur, conduit à la mise en place d’un ou de plusieurs

circuits courts. La vente directe apparaît également comme un moyen incontournable pour assurer sa

promotion et communiquer avec le consommateur. Cette démarche s’accompagne dans la plupart des cas

d’actions de formation à la commercialisation et au démarchage, plus rarement des études de marché, et

dans les départements de Moselle et de Meurthe et Moselle des installations à proximité d'une

agglomération pour en exploiter le potentiel clientèle. La nécessité de fidéliser la clientèle peut conduire

par la suite à des choix de productions complémentaires sur l'année et/ou d'un mode de commercialisation

plus adapté (livraison).

Le choix de la vente directe

Quand � dès l'installation

� à la mise en place d'une nouvelle production (pour l'installation d'un nouvel associé ou d'un conjoint)

� à la mise en place de la transformation d'une production existante

Comment

Adaptation du mode de commercialisation :

� en fonction du produit (périssable ou non)

� en fonction du choix d’organisation de l'agriculteur

Exemples Type de vente directe

Objectifs Avantages Inconvénients

� A la ferme (point de vente, magasin, AMAP)

� Vendre sur le lieu de production, à une

clientèle de proximité ou touristique

Accueil possible par diffé-rentes personnes, pas de déplacement, le client se

rend directement sur le lieu de production

Nécessite d’être toujours disponible sur la ferme, difficulté de fidélisation

de la clientèle si la gamme est trop étroite ou saison-

nière

� Sur les mar-chés et foires

� Se faire connaître et développer sa clientèle

Peu de frais supplémentai-res pour la mise en vente

sur les petits marchés

Contraintes des déplace-ments, frais de placement parfois importants sur les foires et salons, peu de confort en hiver (sauf si

marché couvert)

� En magasin de produits fer-

miers

� Mutualiser les moyens humains, fi-nanciers d’un groupe

d’agriculteurs

Partage des horaires d’ou-verture à plusieurs, offre permanente d’une gamme

variée

Nécessité d’approvisionne-ments réguliers en quanti-té et qualité, investisse-ment initial assez lourd, horaires d’ouverture non

flexibles

� En livraison à domicile, avec pré-commande

� Fidéliser la clien-tèle, limiter la concur-

rence

Système régulier, volume commercialisé connu à

l’avance

Contraintes des déplace-ments, horaires de travail variables, gros travail pour

créer ou renouveler la clientèle

� Lors de tour-nées ou exporta-

tion à l’exté-rieur de la ré-gion, voir du

pays

� Échapper à la concurrence locale

Organisation des déplace-ments à l’avance

Nécessite la mise aux nor-mes européennes de l'ate-

lier de transformation, une bonne gestion du fi-chier clients, frais de dé-

placements élevés

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La vente directe permet également d’améliorer la valeur ajoutée du produit. Pour les exploitations avec

une production classique et/ou sans signe de qualité reconnu, la transformation et la vente directe d’une

partie de la production permettent d’apporter davantage de valeur ajoutée, et ainsi de maintenir ou de

créer du revenu. Pour les autres exploitations, la transformation et la vente directe ont été intégrées dès le

départ au projet d’installation, qui se juxtapose bien souvent à un projet de vie, avec de petits volumes de

production, qui sont ainsi bien valorisés. Cela conduit à la mise en place de la transformation dès l'installation ou pour une production déjà existante (lait de vache), combinée à de la vente directe, voire

avec la mise en place d'une activité d'accueil (chambre d’hôtes par exemple) pour valoriser le produit au

maximum.

���� La répartition des volumes de production et la transmissibilité

Des structures à « taille humaine »

pour des volumes de production bien répartis

Nettement plus petites que la moyenne régionale, avec un capital par actif plus faible, pratiquant la

vente directe le plus souvent associée à la transformation, les exploitations du répertoire dégagent du

revenu tout en produisant moins. Les producteurs qui vivent sur ces petites structures ont fait le choix de

ne pas entrer dans un engrenage où la recherche d’un supplément de revenu induit une augmentation du

volume de production, que ce soit en surface ou en droits à produire, et qui se traduit souvent par des

investissements supplémentaires et l’accroissement du temps de travail, déjà important.

Les producteurs ne cherchent pas à augmenter les volumes de production, mais plutôt à mieux les valoriser

par la transformation et la vente en circuits courts, afin d’obtenir une meilleure valeur ajoutée, et donc un

meilleur revenu. Les économies de charges sont aussi un moyen d’augmenter son revenu pour une même

quantité produite, notamment pour les producteurs installés depuis peu. Partager du matériel en

copropriété ou en CUMA, utiliser du matériel ancien mais fonctionnel et entretenu, aménager d’anciens

bâtiments au lieu de bâtir du neuf, permet de diminuer les charges de structures. Et de nombreuses

pratiques permettent de réduire les charges opérationnelles : utiliser des semences de fermes, faire pâturer

les animaux et les alimenter avec des cultures céréalières et protéagineuses produites sur la ferme. Il est

ainsi possible d’augmenter le revenu tout en n’augmentant pas ou peu les volumes produits, ou la surface.

En agriculture paysanne, la maîtrise des volumes de production est un facteur de durabilité des

exploitations, et favorise l’emploi paysan en laissant la possibilité à de nombreux actifs d’accéder au métier

et d’en vivre. C’est une des caractéristiques des fermes en circuits courts, qui consomment peu d’espace

(36,96 ha en moyenne) et font vivre de nombreux actifs (2,20 en moyenne par ferme). Cela montre également qu’une exploitation de dimension modeste peut être tout à fait viable et dégager un revenu

décent (1,42 SMIC en moyenne, par UTAH).

Dans un contexte où les quantités à produire en agriculture sont globalement limitées, la maîtrise des

volumes de production par actif, sans les monopoliser pour soi-même, peut permettre de les rendre

disponibles pour d’autres, notamment les jeunes qui souhaitent s’installer et ceux dont le volume de

production ne permet pas de dégager un revenu suffisant.

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Une transmission difficile à assurer

La transmissibilité d’une structure dépend étroitement de la valeur de l’outil de production, et également

de l’équilibre entre la valeur, la fonctionnalité et l’adaptabilité de l’outil, ainsi que de la viabilité

économique de l’exploitation et sa capacité à dégager du revenu. Les conditions et le temps de travail sont

également des éléments importants à prendre en compte.

Les fermes en circuits courts présentent de nombreux avantages, en faveur de la transmission. Elles

dégagent du revenu, ont un niveau de capital acceptable, offre un travail enrichissant et épanouissant.

La transmissibilité des outils de production, pour laquelle les critères sont plutôt favorables, ne semble

donc pas poser de problème. La difficulté réside donc avant tout dans la transmission de l’activité

proprement dite et du savoir faire qu’elle requiert, de la passion de l’agriculteur cédant à un repreneur,

alors que la formation des jeunes est axée essentiellement sur les productions classiques et non pas la

création de projet. Ainsi dans les Vosges, 80% des jeunes installés rejoignent un GAEC existant. S’ajoute à

ce manque d’ouverture vis-à-vis d’autres productions et de nouveaux systèmes de commercialisation, un

contexte peu favorable de la PAC qui crée des distorsions de concurrence entre agriculteurs et entre

productions. Alors que sept exploitations sont ou vont entrer prochainement dans une phase de

transmission, plusieurs freins sont évoqués :

• la difficulté de transmettre un projet professionnel, étroitement lié à un projet de vie : il est difficile

de transmettre un savoir faire lié à des techniques de transformation de commercialisation, un réseau

de clientèle lié à un produit spécifique, et la durée de cette transmission est plus importante que

dans le cadre d’une transmission plus classique,

• le temps de travail parfois élevé et la forte astreinte de la vente directe : l’importance du temps

passé à la transformation et à la commercialisation, et la spécificité des compétences qui leur sont

liées, rendent parfois difficile le remplacement pour prendre des vacances, par exemple,

• l’insécurité des locations et la difficulté d’accès au foncier : l’installation progressive est bien

souvent une obligation, pour éviter de trop investir au départ et pallier ainsi aux manque de moyens

financiers, notamment lorsque le démarrage se fait en double activité, et que le producteur n’est

pas prioritaire sur les terres qui se libèrent,

• les contraintes extérieures (fermeture d’un abattoir), qui peuvent remettre en cause la pérennité de

l’activité.

���� Le développement local

Des agriculteurs acteurs du monde rural…

Ces petites et moyennes exploitations contribuent à l’occupation humaine du territoire et jouent un

rôle social important. Les activités d’accueil sont également fréquentes. La moitié des producteurs offrent au moins une activité d'accueil sur leur ferme : porte ouverte annuelle, visites, goûters à la ferme,

accueil de classes et centre aérés, gîte, chambre d'hôtes permettant de valoriser une partie des produits de

l'exploitation (légumes). Certains d'entre eux souhaitent encore développer cette activité, qui répond à leur

besoin de communiquer avec l'extérieur, ou la mettre en place (projet de construction ou d'aménagement

de salle d'accueil, gîte).

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Les activités de transformation/vente directe

Les agriculteurs restent des acteurs essentiels du territoire à travers leurs implications dans différents types

d’organisations. La quasi totalité des producteurs enquêtés sont impliqués de façon plus ou moins active

dans la vie locale : adhérent d'une association, membre ou administrateur d'une organisation syndicale,

conseiller municipal, partenariat avec une association de développement rural, etc. Ceux qui n'y participent

pas (ou plus) manquent de temps.

Un tiers des producteurs ne sont pas issus du milieu agricole. Cela n'a pas représenté un obstacle pour eux, dans la mesure où ils participaient déjà à la vie locale. La moitié des producteurs enquêtés ont été bien

accueillis par les agriculteurs locaux : déjà bien insérés localement et/ou issus du milieu agricole, travail en

binôme avec l'exploitant ou le propriétaire antérieur. Cependant, la mise en place d'activités de

transformation ou de vente directe a souvent suscité curiosité, attente de preuve, critique, et plus

rarement hostilité, notamment lorsque l'agriculteur est considéré comme un concurrent pour les terres. La

difficulté d'accéder au foncier apparaît dans ce cas comme un point de blocage important. Cependant, le

besoin en foncier est moins important que pour l’agriculture plus conventionnelle. De la part des

collectivités locales, on note le plus souvent un soutien important (volonté d'implanter des activités

innovantes sur le territoire, nécessité de maintenir une activité agricole pour le maintien de paysage ouvert

en montagne vosgienne), notamment par l’octroi d’aides à l’investissement.

et des modes de commercialisation en lien avec le territoire

La vente directe permet au producteur de rencontrer

fréquemment le consommateur, et d'avoir avec lui une relation

privilégiée (quotidienne à bimensuelle), de répondre à ses

attentes : produit fermier, en direct du producteur, qui se

démarque par sa qualité gustative (différent de celui en GMS)

et nutritionnelle, conduit dans le cadre d'une démarche

certifiée (AB), produit de proximité, avec un ancrage local,

recherche de transparence, traçabilité, relation de confiance,

possibilité de dialoguer, de visiter la ferme, d'avoir un

approvisionnement régulier (marchés, livraison).

Source de création ou de maintien d'emploi locaux

� Participation à l'activité de dépôt vente dans d'autres fermes ou magasins de terroir/bio, démarche de commercialisation collective

� Embauche de salariés pour tenir un magasin à la ferme, faire des livraisons, participer à la transformation (boulangerie, charcuterie)

Soutien à l'activité économi-que locale

� Boucher

� Abattoir

� Prestataire de service (transformation jus de pomme)

� Partenariat avec une association de développement rural

� Embauche de saisonniers locaux pour la récolte.

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53 % des producteurs participent ou sont à l'initiative de modes de commercialisation collectifs : GIE,

magasin collectif /bio (Vosges terroir dans les Vosges), marchés paysans organisés par des associations de

producteurs (Saveurs paysannes en Meurthe et Moselle, Marchés paysans en Moselle), participation

collective à des marchés, organisés par une marque de promotion collective (Meuse et Merveilles en Meuse).

Le mode collectif permet de mutualiser l'organisation et la promotion, au bénéfice de tous les producteurs.

Ceux qui écoulent déjà la totalité de leur production de manière individuelle ne s'engagent pas dans ces modes collectifs, souvent par manque de temps.

75 % des producteurs affirment ne pas subir de concurrence. Le plus souvent parce que la demande est

supérieure à l'offre, et que la production est peu représentée dans le secteur ou la région (escargots,

fromage de chèvre, viande bovine vendue en direct), ou se démarque assez d'autres produits (fromage de

vache à croûte lavée). Lorsqu'elle existe, deux raisons sont mises en avant : concurrence de la part

d'amateurs (miel, confitures), ou présence d'une production nationale ou internationale à un prix de vente

inférieur ( fruits frais, vins).

92 % des producteurs sont proches d'axes de communication (routes nationales, autoroutes, axe TGV à

moins de 10 à 15 km), même si certains d'entre eux sont isolés géographiquement. Même s'il peut les

pousser à se déplacer pour vendre (marchés), cet isolement n'est pas vécu comme une contrainte : ces

producteurs ont tous un magasin à la ferme, où le client vient s'approvisionner sans problème. Seuls certains

producteurs de Moselle et Meurthe et Moselle sont proches d'agglomération (Metz, Nancy, Toul), et

bénéficient ainsi d'un potentiel clientèle important.

Les caractéristiques de la clientèle

Zone de chalandise � Dans la majorité des cas, comprise dans un rayon de 30 à 100 km, quelque soit le mode de commercialisation

� Zone plus large :

� dans le cas de produits non périssables, comme le vin, pouvant être livrés dans la France entière et au-delà,

� lorsque le producteur fait appel à un grossiste ou coopérative éloignés du lieu de production,

� lorsque le producteur choisit de vendre à une clientèle éloignée, au pouvoir d'achat plus important.

Localisation de la clientèle � Majoritairement locale, de 70 à 100 % originaire du département ou de la région

Exception : 2 à 30 % de clients locaux lorsque le producteur choisit de vendre en dehors de la région, pour éviter de créer ou de subir la concurrence.

Taux de fidélisation

de la clientèle

� En moyenne, plus de 70 % de clients réguliers, en opposition à une clientèle occa-sionnelle ou de passage, selon l’appréciation de l’agriculteur

� Taux de fidélité maximal atteint avec le système de livraison à domicile, avec pré commande (pain, volailles de chair).

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Le travail avec la nature et la qualité des produits

Des pratiques environnementales respectueuses de l’environnement

pour une meilleure qualité des produits

La transparence, la traçabilité et la qualité des produits font partie des exigences des consommateurs.

Les producteurs portent une attention particulière à la qualité gustative de leurs produits, aux variétés

proposées, aux attentes des consommateurs, avec un souci permanent de transparence, qui permet

également au consommateur de reconnaître certaines pratiques non rémunérées. En relation étroite et

régulière avec les consommateurs, les producteurs ne ressentent pas le besoin de souscrire à une démarche

qualité ou un label pour la reconnaissance des produits qu’ils commercialisent en vente directe.

Sensibles à la préservation de leur environnement, les agriculteurs privilégient de bonnes pratiques

agricoles, et des ateliers de taille limitée. Les éleveurs privilégient la place de l’herbe dans l’alimentation

et la production d’aliments fermiers. Le lien au sol est relativement fort, sauf exception (un élevage de

granivores dont l’alimentation est achetée en totalité, faute de surface pour pouvoir la produire). Dans la

majorité des cas, ces pratiques se traduisent par un impact limité sur l’environnement et la qualité de l’eau

en particulier. Pour les fermes sans élevage (arboriculteurs, viticulteurs, maraîchers) qui ne disposent pas

directement d’engrais organiques et dont les cultures impliquent de recourir davantage aux pesticides,

plusieurs stratégies sont développées : présence d’un élevage complémentaire à l’atelier, achat ou échange

de fumier ou de compost avec un éleveur, pratiques de lutte biologique, conduite des cultures en

agriculture biologique.

Les douze exploitations labellisées en agriculture biologique obtiennent de meilleurs résultats sur le plan

environnemental, et ce grâce à un ensemble de pratiques

spécifiques (compost, lutte phytosanitaire sans produit de

synthèse, pas d’engrais minéraux, soins vétérinaires). Ce

mode de production est utilisé de manière différente selon

les cas. L’agriculture biologique peut tout d’abord être

considérée comme un outil au service d’une éthique de

production, avant tout pour satisfaire une exigence

environnementale, rarement pour mieux valoriser

commercialement le produit. Elle se situe dans une

perspective globale de protection de l’environnement, en lien avec la recherche de qualité et le respect du

consommateur. Dans d’autres cas, certains agriculteurs ont des pratiques apparentées à celles de

l’agriculture biologique (pas d’utilisation de pesticides, récupération d’eau de pluie, soins homéopathiques

des animaux…) mais qui ne sont pas certifiées. En effet, pour de petites exploitations, le coût de la

certification représente une charge importante sans apporter de valeur ajoutée supplémentaire puisque les

produits sont déjà vendus à des prix qui correspondent à des pratiques satisfaisantes et aux coûts de

production. Mais l’identification et la rémunération de la qualité restent une réelle interrogation.

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Caractéristiques des fermes

en circuits courts et

comparaison avec

l’agriculture régionale

L’ensemble des 28 exploitations présentées dans ce répertoire n’est pas statistiquement représentatif de la

région, dans la mesure où la participation au répertoire repose sur une démarche volontaire d’agriculteurs

se reconnaissant dans les objectifs de l’agriculture paysanne. Une caractéristique leur est commune : la

commercialisation en circuits courts de toute ou partie de la production (vente directe ou avec un

intermédiaire maximum), avec ou sans transformation.

Des exploitations diversifiées avec des productions variées

* Agreste – enquête structure 2003 (exploitations professionnelles)

Les 28 exploitations constituent un large éventail de productions, plus ou moins diversifiées, avec souvent une combinaison de plusieurs productions ou ateliers (par exemple, caprins lait et maraîchage, porcin et

céréales pour faire du pain) ou la présence d’autres activités comme l’accueil.

Les systèmes plus conventionnels (bovins lait, bovins viande) sont également représentés, avec la

particularité de la vente en circuit court, voire de la transformation, fromagère notamment.

Répertoire Lorraine*

Nombre % Nombre %

Grandes cultures 1 3,6 1 907 22,0

Maraîchage, viticulture 3 10,7 181 2,1

Fruits 3 10,7 101 1,2

Bovins lait 2 7,1 2 343 27,0

Bovins viande 3 10,7 508 5,8

Porcins, volailles 5 17,9 69 0,8

Autres 4 14,3 2 605 30,0

Ensemble 28 100 8 672 100

Ovins, caprins, autres herbivores 7 24,9 957 11,0

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Des modes de valorisation tournés vers la vente directe et les signes de qualité

* Agreste – Recensement agricole 2000 (exploitations professionnelles)

La diversification avec vente en circuits courts et transformation est prédominante dans le répertoire. Cette diversification correspond le plus souvent à une adaptation de petites exploitations à un contexte favorable,

comme par exemple la proximité d’un important bassin de consommation. Les agriculteurs en agriculture

biologique sont en proportion nettement plus forte dans le répertoire que sur la région (42,85 % contre

1,73 %), mais les autres signes officiels de qualité sont très peu représentés, et seulement pour le vin (AOC,

appellation vins de Pays de Meuse).

Des exploitations de petite taille, avec une bonne efficience économique

*Moyenne issue des données 2002 et 2003 du Mémento agricole Centre d’Economie

Rurale Grand Est, de l’enquête structures 2003 et du **RICA ensemble Lorraine 2003

Répertoire (%) Lorraine (%)*

Vente directe au consommateur 100,00 14,51

Transformation de produits pour la vente 64,28 2,70

Hébergement 10,71 1,19

Restauration 3,57 0,48

Agriculture biologique et conversion 42,85 1,78

AOC 3,57 0,99

Label 10,71 4,11

Certificat de conformité 3,57 1,87

Autres avec cahier des charges 10,71 17,06

Pas de signe officiel de qualité 32,14 74,19

Répertoire Lorraine*

SAU 36,96 ha 160,33 ha

UTA (UTAF + salariés) 2,20 (1,51 + 0,69) 2,05 (1,76 + 0,29)

EBE 39 405 € 68 434 €

EBE/UTAF 26 625 € 38 883 €

EBE/Produit Brut 44 % 33 %

Primes/EBE 24 % 65 %

Taux d’endettement 29 % 45 %

Valeur de l’actif/UTAF 139 683 € 216 245 €**

Revenu disponible/UTAF 14 721 € 21 310 €

Nombre d’exploitations de l’échantillon

28 1 700

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Sur le plan structurel, les exploitations du répertoire sont de taille bien inférieure à la moyenne régionale.

Il s’agit principalement de petites ou moyennes structures, le plus souvent à caractère familial, dont 82 %

sont des exploitations individuelles (contre 58 % au niveau régional), ce qui peut expliquer un taux d’UTAF

par exploitation plus faible. Cependant, ces exploitations font vivre globalement plus d’UTA, notamment en

employant plus de main d’œuvre salariée.

Elles ont surtout un montant de primes/EBE, de taux d’endettement et de capital par actif qui est

significativement plus bas. Elles sont donc peu dépendantes aux primes, sauf pour les exploitations à

caractère conventionnel qui se sont par la suite diversifiées. Su les 28 exploitations du répertoire, 25

présentent un ratio primes/EBE inférieur à 50 %, et 11 ne perçoivent aucune subvention d’exploitation.

Ces exploitations présentent dans leur ensemble des outils de production faiblement ou moyennement

capitalisés, sauf pour la viticulture et dans le cas d’exploitations conventionnelles qui ont développé par la

suite un atelier de diversification. Pour 21 d’entre elles, la valeur de l’actif par UTAF est inférieure à

152 000 €, et toutes se situent en dessous de la moyenne régionale.

Le revenu des exploitations du répertoire est très variable. Bien qu’inférieure à la moyenne régionale

d’environ 30 %, la moyenne du revenu disponible pour la main d’œuvre familiale (calculé en retirant de

l’EBE les annuités d’exploitation) reste satisfaisant. Les reprises hors cadre familial et les créations

d’activité dégagent au départ un moins bon revenu, souvent limité par un endettement important. De plus,

les volumes de production souvent limités sont un frein supplémentaire. Ces projets d’agriculture paysanne

nécessitent du temps pour arriver à une bonne autonomie économique.

Cependant, l’efficience économique est meilleure, avec un taux d’EBE/Produit Brut de 44 % (contre 33 %

pour la moyenne régionale), ce qui indique que ces exploitations ont un meilleur taux de valeur ajoutée,

notamment grâce à la maîtrise des charges et la forte plus value de leur production.

Sur les 28 exploitations, 17 ont un revenu disponible au moins égal au SMIC* et 12 dégagent plus de 150 % du

SMIC. Ces seuils sont utilisés comme critères de viabilité économique des exploitations afin de déterminer

l’accès aux aides à l’investissement et à l’installation. Alors que la durée nécessaire pour atteindre le revenu d’objectif est variable, en fonction de la production considérée et du type d’installation (progressive

ou non), se pose la question du soutien financier au démarrage d’activités de transformation et de

commercialisation en circuits courts. Cinq fermes étaient en phase d’installation (moins de cinq ans après

l’arrivée sur la ferme) au moment de la réalisation des diagnostics, dix sont le support d’installation hors

cadre familial. Trois fermes dégageant moins de 50% du SMIC étaient en phase d’installation en 2000 ou

après, et une ferme a subi la sécheresse.

* SMIC net 2003 : 10 367 €

Répartition du revenu disponible par exploitation

012345678

de 0 à

49%

de 50 à

99%

de 100 à

149%

de 150 à

199 %

200% et

plus

Revenu disponib le/UTAF (en % du SMIC*)

No

mb

re d

'exp

loita

tio

ns

nbre exploitations

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Répartition des fermes du répertoire sur la région

1

2

3 4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

21

22

23

24

25

26

27 28

MoselleMoselleMoselle MeuseMeuseMeuse

Meurthe Meurthe Meurthe et Moselleet Moselleet Moselle

VosgesVosgesVosges

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Les 28 exploitations lorraines en circuits courts

Fiche n°

Titre Production principale Page

1 S’installer grâce à la transformation fromagère Bovin lait 28

2 Une exploitation laitière qui mise sur la transformation Bovin lait 31

3 20 années de production de fromage de chèvre Bovin lait 34

4 Un projet de vie qui concilie agriculture et environnement Caprin lait 37

5 Maintenir une production sur des terres fragiles, et un paysage ouvert Caprin lait 40

6 Élevage ovin et transformation fromagère Ovin lait 43

7 Transformer le lait d’un petit élevage ovin Ovin lait 46

8 Pain et charcuterie : une association réussie Porcin 49

9 Vente directe et accueil pour valoriser les produits fermiers Bovin viande 52

10 La vente directe : une histoire de famille Bovin viande 55

11 L’AB comme finalité : pour plus d’autonomie et de qualité Bovin viande 58

12 Développer des produits en vente directe à la ferme toute l’année Ovin viande 61

13 Concilier double activité et temps de travail Ovin viande 64

14 Participer au développement local et à l’animation du monde rural Volailles de chair 67

15 Des volailles fermières pour prendre un nouvel élan Volailles de chair 70

16 Commercialisation de volailles en circuits courts Volailles de chair 73

17 S’installer sur 4,6 ha avec des poules pondeuses Poules pondeuses 76

18 Un élevage original sur une petite structure Escargots 79

19 S’installer progressivement en apiculture Abeilles 82

20 Partager et développer son activité en apiculture Abeilles 85

21 Transformer ses céréales pour mieux les valoriser Céréales 88

22 Promouvoir l’image et la qualité du vin Viticulture 91

23 Transmettre un savoir faire et une façon de vivre l’agriculture Viticulture 94

24 S’installer sans s’agrandir avec du maraîchage Maraîchage 97

25 Rechercher un maximum d’autonomie en arboriculture Arboriculture 100

26 L’innovation technique : un atout pour la qualité des produits Arboriculture 103

27 Endives et petits fruits : deux productions complémentaires Arboriculture 106

28 Vivre avec une petite parcelle de plantes médicinales Plantes médicinales 109

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Description des fiches individuelles de

présentation des fermes

Les fermes du répertoire sont classées selon leur production principale ; leurs fiches de présentation sont

numérotées de 1 à 28 en haut et à gauche, avec mention de la petite région agricole ainsi que l’année à

laquelle se réfèrent les résultats économiques présentés.

Chacune des 28 exploitations est présentée sur trois pages.

Première page

L’historique permet de découvrir de manière chronologique le projet de la ferme. Les éventuelles évolutions survenues depuis la réalisation du diagnostic sont mentionnées en dessous,

pour permettre d’observer la progression des agriculteurs par rapport à leur projet.

Les productions de la ferme sont présentées en séparant productions végétales et productions

animales. Description, surface, cheptel, achats sont détaillés.

Les modes de commercialisation des productions concernées sont présentés sous forme

d’histogramme, précisant pour chaque production le chiffre d’affaires réalisé en fonction du

mode de commercialisation.

Deuxième page

Les moyens de production sont détaillés sous forme de tableaux :

Main d’œuvre (statut, nombre d’actifs, temps de travail),

Foncier (modes de faire valoir, surface)

Valeur de l’outil (montant de l’actif total, description des outils spécifiques à la

commercialisation en circuits courts)

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Le temps de travail par activité (production, transformation, commercialisation) est présenté

sous forme d’histogramme.

Les données économiques, présentées dans un tableau, permettent d’évaluer l’efficacité

économique de la structure (chiffre d’affaires, EBE, EBE/chiffre d’affaires, revenu disponible/

UTHF, primes/EBE, taux d’endettement).

Les atouts et contraintes de l’exploitation, assortis d’un commentaire de l’exploitant,

permettent de se faire une idée plus précise de la structure de l’exploitation.

Troisième page : la démarche d’agriculture paysanne sur la ferme

L’exploitation est présentée à travers la charte de l’agriculture paysanne : un tableau analyse les six thèmes du diagnostic (plus le thème de la commercialisation). Pour chacun d’eux, quelques

indicateurs significatifs et leurs valeurs sont commentés.

La « marguerite » permet de schématiser les résultats obtenus dans le cadre du diagnostic de la charte d’agriculture paysanne. Plus les pétales sont remplis, plus l’évaluation sur un thème donné

est proche de l’agriculture paysanne.

Un texte précise l’analyse du fonctionnement de la ferme par rapport aux principes et aux

thèmes de l’agriculture paysanne.

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Fiche n°1 Plateau Lorrain Nord 2002

« S’installer grâce à la transformation fromagère»

Historique

1984 : Installation en système lait/céréales/viande Construction d’un bâtiment à l’extérieur du village : stabulation pour les jeunes bovins, stockage de fourrage (étable et salle de traite au centre du village) 1990 : Aménagement définitif du bâtiment à l’extérieur du village et centralisation des animaux 1999 : Installation de la conjointe, création d’un GAEC sur un atelier de transformation Début de la commercialisation de fromages de vache

Évolutions récentes

SAU : 100 ha

Modes de commercialisation

Productions : bovins lait, céréales, viande

2004: Mise aux normes des bâtiments d’élevage

2005 : Agrandissement et aménagement du bâtiment

0

20000

40000

60000

80000

100000

céréales bœuf vaches de

réformes

lait lait

transformé

Chi

ffre

d'affai

re (en

€)

CA restauration

CA à la ferme

CA en marché

CA coopérative

9 ha de céréales autoconsommées

Productions végétales

Blé 14.9 ha

Orge P 14.1 ha

Colza 11.9 ha

Gel 1.5 ha

Féverole 3.1 ha

Prairie 38.5 ha

Maïs 16.6 ha

Productions animales

Vaches laitières 43

Jeunes bovins à l’engraissement 18

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Moyens de production

Foncier

Propriété 65 ha

Bail 9 ans 35 ha

Total 100 ha

Location précaire -

Autre -

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Temps de travail

Associé 1 2813 h

Total 2 5 888 h

Associé 1 3 075 h

Valeur de l’outil

Actif total 249 154 €

Outils spécifiques : matériel et aménage-ment de la fromagerie, camion

frigorifique

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 192 611€

EBE 51 760€

Revenu disponible/UTHF 180 à 200 % du SMIC

Primes/EBE 48 %

Taux d’endettement 16 %

EBE/chiffre d’affaires 26.87 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Bâtiment et matériel peu chers et fonctionnels Parcellaire remembré et proche de la ferme

Le foncier constitue un capital Sol portant, se travaillant facilement

Clientèle fidèle et de tout âge

Matériel usé, à remettre en état Pas d'eau dans les parcs

Achat du foncier au départ Sol pierreux et séchant en été

« Il y avait déjà du lait sur la ferme, alors pourquoi ne pas « aller au bout du produit » et le valoriser directement, en allant au contact des consommateurs ? Au préalable, des stages en fromagerie et un passage à l’école de Poligny (Jura) ont permis d’acquérir les connaissances de base pour débuter. Pour un peu moins de 20 000 €, le sous-sol de la maison d’habitation a été transformé en fromagerie, et une camionnette frigorifique achetée pour faire les marchés.»

050100150200250300350400450

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

transformation

commercialisation

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L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie Autonomie de décision Taux d'endettement

Autonomie alimentaire

bonne 16% 84 %

Choix de la transformation pour créer un emploi et garantir un revenu supplémentaire.

Bonne autonomie économique et technique

Transmissibilité Sécurité foncière Indicateur économique

Bonne 1.9 SMIC/UTA

Pas de situation précaire et un revenu correct qui garantit une bonne viabilité économique.

Répartition des volumes de production

Volume produit/volume

plafond

144 %

Note élevée car installation sur un élevage lait

conventionnel

Développement local

Implication locale Accueil

Oui Oui

Contribution à la dynamique locale par l’investissement dans la vie communale, associative (producteurs fermiers de Moselle), et par le contact

avec la clientèle Travail avec la

nature Présence de haies % SAU recevant des

restitutions organiques

10 ml/ha SAU 81 %

Protection des cultures et maintien de la faune locale, bonne gestion des matières organiques

produites

Qualité des produits

Transparence Oui La valorisation en vente directe d’une partie de la production laitière contribue à une bonne transpa-

rence sur les modes de production et à la traçabilité des produits

Commercialisation Taux de fidélisation de la clientèle Concurrence

80 %

Non

Clientèle fidèle, locale (80 % des clients présents dans un rayon de 25 km)

L’installation d’une deuxième personne sur la ferme a été rendue possible par le choix de développer un atelier de transformation fromagère, avec une commercialisation des produits en circuit court. Pour le lait et les bœufs, l'exploitation utilise les circuits conventionnels. Cette combinaison de deux formes de vente assure un équilibre entre autonomie et sécurité. Avant cette installation, des stages en fromagerie ont permis d'ac-quérir le minimum de connaissances pour commencer. Les fromages sont écoulés à 94% sur les marchés, deux fois par semaine, et par de la de vente à la ferme et en restauration. Par choix la vente à la ferme n’est pas plus développée, car elle de-mande une grande disponibilité. Les prix sont fixés par rapport au prix de revient mais difficilement modifiable car les clients ont l'habitude des tarifs. Seulement 6 % du volume laitier est transformé, la production fro-magère peut donc encore être augmentée, d’autant plus que la demande ne cesse de croître. La gamme de produits proposés est en constant développement, pour satisfaire le mieux possible les attentes des consommateurs. Au niveau de la qualité des produits la ferme respecte une charte de bonne conduite d’élevage. Le système mixte cultu-res/élevage, avec un chargement adapté (1,5 UGB/ha SFP) fournit de l’azote organique, mais qui ne représente que 31 % de l’azote total utilisé sur les cultures, conduites de manière conventionnelle. Les animaux peuvent pâturer et dispo-sent d’une aire paillée. Les déchets agricoles sont recyclés et une attention spéciale est portée à l’épandage car à proximité d’une zone vulnérable et de captage.

Autonomie 55 %

Transmissibilité 70 %

Répartition 17 %

Développement local 69 %

Travail avec la nature 63 %

Qualité des produits

64 %

Projet :

���� Accueil de groupes d'adultes à la ferme pour dégustation de fromage

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31

Fiche n°2 La Haye 2003

« Une exploitation laitière qui mise sur la transformation »

Historique

1988 : Création d’un GAEC père fils sur la ferme familiale (75 ha, 330 000 l de quota) 1999 : Après le départ du père, installation d’un autre fils et d’un 3ème associé, qui possède un certificat de transformation fermière 426 000 l de quota, auto construction de la fromagerie dans la grange existante 2000 : Démarrage de la fabrication de fromage 2002 : Fin de la mise aux normes 2003 : 128 000 l de lait transformés

Évolutions récentes

SAU : 76,8 ha

Modes de commercialisation Productions végétales

STH 27,5 ha

Maïs ensilage 12,9 ha

Céréales sous couvert de luzerne

32 ha

Prairie temporaire 2,5 ha

Emprise TGV (jachère) 1,8 ha

Productions animales

Vaches laitières 60

Productions : lait, fromages, viande de bœuf et veaux de lait

2004 : Le quota vente directe passe à 150 000 litres

Achat de 12 T de céréales et de 50 T d’aliment pour les vache laitières

0

20000

40000

60000

80000

100000

120000

fromage bœufs et veaux lait

Chiffre d'afafires (€)

CA coopérative

CA grossiste

CA restauration

CA en export / courtier

CA en magasins / 1 intermédiaire

CA à la ferme

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32

Moyens de production

Foncier

Propriété -

Bail 9 ans 76,8 ha

Location précaire -

- Autre

Total 76,8 ha

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Associé 1

Associé 1

1 Associé

Total 3

Temps de travail

3 250 h

3 250 h

2 830 h

9 330 h

Valeur de l’outil

Actif total 520 k€

Outils spécifiques : fromagerie aux nor-mes européennes, caisson et vitrine frigo-rifiques, atelier de découpe avec agré-

ment pour la viande, hachoir mis à dispo-sition des clients

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 225 500 €

EBE 103 400 €

Revenu disponible/UTHF 140 à 160 % du SMIC

Primes/EBE 36 %

Taux d’endettement 34 %

EBE/chiffre d’affaires 46 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Charme d’une ferme isolée, bâtiments fonctionnels, salle de traite récente

Parcellaire regroupé à 90 % autour de la ferme, facilité d’accès aux prairies pour les

vaches Foncier en location (propriété des parents)

Sols faciles à travailler

1,8 ha d’emprise TGV

Sols peu profonds, caillouteux et filtrants, présence de 2 forages sur l’exploitation

« Pour permettre l’installation d’un troisième associé sur la ferme et lui assurer un revenu, c’est l’option diversification qui a été retenue, pour gagner en valeur ajoutée, avec le développement de l’atelier viande et la mise en place d’un atelier de transformation fromagère. »

0

100

200

300

400

500

600

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

transformation

commercialisation

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33

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie EBE/CA Autonomie alimentaire % semences fermières

46 % 80 % 42 %

Très bonne autonomie technique et financière, qui permet une bonne efficacité du système

Transmissibilité Temps de travail Sécurité foncière

Valeur de l’actif/UTA

3 000 h Bonne 173 k€

L’outil de production est fortement capitalisé suite à des aménagements récents (fromagerie, réalisation de

la mise aux normes).

Répartition des volumes de production

Quota UTA

446 000 l 3

Volume de production dans la moyenne régionale, bien valorisé par la transformation et la vente directe, qui a

permis d’accueillir un 3ème associé sur la ferme

Développement local

Partenariat paysan/commerçant

Magasin à la ferme

Oui

Oui

La vente à la ferme génère une dynamique locale. Pas d’implication dans le tissu associatif et professionnel

par manque de temps.

Travail avec la nature

Bilan Corpen Chargement

Traitement phyto.

77 uN/ha SAU 1,35 UGB/ha SFP

1 tr/ha

La gestion de la fertilisation peut encore être amélio-rée pour diminuer la pression organique. En revanche,

les traitements sur céréales et maïs sont limités.

Qualité des produits

Signe officiel Conditions d’élevage

Non Bonnes

Les animaux bénéficient de bonnes conditions d’éle-vage : temps maximal de pâturage, alimentation hiver-

nale foin et ensilage maïs et blé immature.

Commercialisa-tion

Zone de chalandise (100 % des clients) Concurrence

Rayon de 100 km

Non

La clientèle est essentiellement locale, et régulière à 80 %. Pas de concurrence pour le fromage qui se

démarque par son affinage particulier.

Cette ferme correspond bien aux objectifs de l’agriculture paysanne, avec un système cohérent et encore des possibilités d’évolution. Les associés affichent une forte autonomie pour la prise de décision concernant les orientations de la ferme et les choix techniques. Pour permettre l’installation d’un troisième associé sur la ferme et lui assurer un revenu, c’est l’option diversification qui a été retenue, pour gagner en valeur ajou-tée, avec le développement de l’atelier viande et la mise en place d’un atelier de transformation fromagère (30 % du mon-tant des investissements ont été pris en charge par le Conseil régional grâce à une aide diversification). 30 % du lait produit est transformé et vendu principalement à la ferme (choix de travailler sur le lieu de vie), puis à des in-termédiaires (courtier, petits magasins) et à un grossiste. Au préalable, une étude de marché a permis de déterminer les caractéristiques du produit (changement d’affinage par rapport au projet initial). La participation à six marchés par an (animations locales, ou autres) contribue à développer le po-tentiel clientèle. Un besoin complémentaire de formation sur les techniques de vente et la négociation est identifié. La ferme dégage un revenu satisfaisant, avec une maîtrise des charges opérationnelles par le recours à la CUMA, la limi-tation des achats d’intrants, la production d’aliment fermier et l’utilisation de semences fermières. Le travail à plu-sieurs est favorable à la transmissibilité, avec la possibilité de temps libre (au mois un jour pas semaine et 2 semaines de vacances par an pour chaque associé), et ce malgré un temps de travail jugé important. En 2003, un apprenti à temps plein était présent pendant 30 semaines pour la traite et la transformation. Sur le plan environnemental, la gestion de la fertilisation est bien réfléchie, avec le traitement des effluents d’élevage sous forme de compost, épandu sur la quasi-totalité de la surface, ce qui permet de limiter la part d’azote minéral à 40 %, avec encore une marge de manœuvre. L’entretien de 4 000 ml de haies sur l’exploitation contribue à préserver la biodiversité et le maintien d’un paysage attractif autour de cette ferme isolée géographiquement.

Projets : ���� Diversifier la gamme de produits proposés et créer sur la ferme un magasin de produits fermiers

���� Diversifier les activités sur la ferme (visite de la ferme, dégustation, camping)

Autonomie 73 %

Transmissibilité 59 %

Qualité des produits

66 %

Travail avec la nature 73 %

Répartition 17 %

Développement local 47 %

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Fiche n°3 Plateau Lorrain Nord 2003

« 20 années de production de fromage de chèvre »

Historique

1983 : Installation sur 12 ha, avec 20 chèvres, dans un ancien corps de ferme qui appartenait

aux parents

Conjoint double actif pendant 7 ans, puis avec le statut de conjoint collaborateur, à temps plein

1990 : Aménagement de chambres d’hôtes

1997 : Modification de la fromagerie pour mise aux normes européennes

SAU : 36.7 ha

24 000 litres lait produits et transformés

Modes de commercialisation Productions végétales

Colza 7.8 ha

Blé 13.8 ha

Orge 4 ha

Lentille 0.2 ha

Gel 2.1 ha

Chèvres laitières 37

Chevrettes 10

Boucs 2

Productions animales

cochons 9

Lapins 8

Pomme de terre 0.2 ha

Pomme 0.4 ha

Prairie 8,2 ha

Productions : caprins, maraîchage

0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

35000

saucissons

fromage

lapins

pommes de terre

pommes

chevreaux

céréales

Chiffre d'affaires (€) CA coopérative

CA restauration

CA en grande distribution

CA en marché

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Moyens de production

Foncier

Propriété 17 ha

Bail 9 ans 18,4 ha

Location précaire 1,3 ha

Total 36,7 ha

Autre -

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Temps de travail

Exploitante 1 2 477 h

Total 4 802 h

Conjoint coll. 1 2 325 h

Valeur de l’outil

Actif total (estimé) 280 000€

Outils spécifiques :camionnette réfrigérée, glacière alimentaire,

fromagerie

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 86 922 €

EBE 53 322 €

Revenu disponible/UTHF + de 200 % du SMIC

Primes/EBE 18 %

Taux d’endettement 0 %

EBE/chiffre d’affaires 61,3 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Bâtiment de grande capacité de stockage Fromagerie aux normes européennes

Matériel en propriété et en CUMA

Bon potentiel clientèle, avec la proximité des frontières belge et luxembourgeoise

Bâtiment situé en pente, chèvrerie sous dimensionnée

Parcellaire dispersé, majoritairement en fermage

Sols peu profonds et caillouteux, terrains en pente

0

50

100

150

200

250

300

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

transformation

commercialisation

« Grâce à la transformation et la vente di-recte, plus l’apport de valeur ajoutée par les gîtes, le petit volume de production de la ferme nous permet de bien en vivre. »

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L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires Autonomie Choix de production et

de commercialisation Autonomie protéique

Très autonome

75 %

Les chèvres et les légumes par vocation tout en fai-sant en Lorraine comme dans les régions caprines. Bonne autonomie technique, limitée par l’achat de

concentrés et d’intrants.

Transmissibilité Disponibilité Viabilité économique

Bonne Bonne

Qualité de vie préservée, revenu satisfaisant associé à un temps de travail correct (2 400 h/an), arrêt de

la transformation pendant 2 mois permettant de prendre des vacances

Répartition des volumes de production

Note charte

100 %

Cette exploitation de taille et de production raison-nables permet de dégager un revenu correct pour les

2 actifs

Développement local

Accueil Mise en valeur du

territoire

Oui Forte

Implication dans la vie locale et associative (producteurs fermiers de Moselle), l’accueil permet la découverte d’un type d’élevage peu répandu dans

le département Travail avec la

nature Traitements vétérinaires

Bilan N N org./N total

Limités 34 u/ha SAU

15 %

Traitements ponctuels si nécessaire Conduite conventionnelle des cultures, avec une

utilisation économe d’intrants

Qualité des produits

Certification Transparence

Oui Très bonne

Atelier aux normes européennes, certificat de conformité, transparence confortée par la vente

directe et la possibilité de visiter la ferme

Commercialisa-tion

Marché Zone de chalandise

Oui Rayon de 30 km

Choix de faire les marchés (2 par semaine), clientèle locale

Une installation progressive depuis 1983 pour un véritable abou-tissement professionnel. Une petite structure en zone vallonnée propice à l'élevage caprin. Un projet ambitieux car peu répandu dans le secteur! Très autonome au niveau de la transformation et de la commer-cialisation avec une clientèle régulière et locale. De bons résul-tats malgré l'absence de conseiller élevage caprin en Lorraine. La forte autonomie décisionnelle sur le choix des productions, renforcée par le choix de la vente directe et de l’activité d’ac-cueil, contribue à l’efficacité du système, de même que le choix de ne pas trop investir pour préserver l’autonomie écono-mique. Grâce à la transformation et la vente directe, plus l’apport de valeur ajoutée par les gîtes, le petit volume de production per-met au couple de bien vivre sur cette structure. De plus, la proximité d'axes routiers, de frontières, d'un potentiel d'achat élevé et jouissant d'un cadre paysager agréable font que cette ferme a une capacité de transmissibilité élevée. Des croisements de chèvres alpines avec une race locale ont été entrepris pour avoir des animaux plus robustes. Ce système en-gendre une baisse légère de la production laitière, comblée par une diminution de soins sur les animaux. Les chèvres sont taries pendant 10 semaines de décembre à mi février. Une grande attention est portée à l’alimentation et au bien être des animaux, nourris au maximum avec les produits issus de l'exploitation, avec un temps de pâturage maximal, et une stabulation paillée. Avant le passage en Agriculture Biologique, les pratiques culturales étaient déjà réfléchies pour respecter au mieux l’environnement : traitements phytosanitaires seulement si nécessaire, préservation des zones humides, petit lait don-ner aux cochons pour une production familiale. L’entretien des haies, qui occupent une place importante (100 ml/ha SAU), contribue à la valorisation du paysage.

Autonomie

78 %

Transmissibilité 82 %

Répartition 92 %

Développement local 83 %

Travail avec la nature

73 %

Qualité des produits

72 %

Projets :

���� Reconversion de l’exploitation en Agriculture Biologique

���� Transmission de l'outil de travail à un jeune agriculteur

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Fiche n°4 Pays Haut-Lorrain 2003

« Un projet de vie qui concilie agriculture et environnement »

Historique

Formation : maîtrise biologie puis BEPA 1995 : La Conjointe fait un stage dans l’Aveyron, et remonte avec le noyau du troupeau (11 chè-vres)

Début de la fabrication du fromage de chèvre Juillet 1996 : Achat de la maison, de la grange attenante et de 1 ha de terrain Fin 1996 : Arrivée du troupeau, aménagement de la chèvrerie, débroussaillage et clôture 1998 : Installation avec 30 chèvres, augmentation progressive de la surface, construction de la fromagerie 1999 : Aménagement du magasin

Évolutions récentes

SAU : 16,2 ha 24 000 l de lait produits par an

Productions végétales

Prairies permanentes 12,2 ha

Productions animales

Chèvres laitières 45

Friches 4 ha

Boucs 2

Chevrettes 15

Chevreaux 45

Productions : caprins lait

Autoconstruction d’une chèvrerie d'une capacité d'accueil de 80 chèvres, avec couloir d'alimen-tation visitable, traite mécanique. Cet agrandissement de la structure permettrait à la conjointe de s’installer.

Achat de 10 T de betteraves et 8 T de concentrés (céréales)

Achat de 15 T de paille pour la litière 0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

fromage chèvre chevreau porcs

Chiffre d 'affaires (€)

CA magasin agriculteur

CA magasin

CA en marché

CA à la ferme

Modes de commercialisation

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Moyens de production

Foncier

Propriété 5,5 ha

Bail 9 ans 6,3 ha

Location précaire 4,4 ha-

- Autre

Total 16,2 ha

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Temps de travail

Exploitant 1 1 960 h

Conjointe 1 1 860 h

Total 2 3 820 h

Valeur de l’outil

Actif total 80 000 €

Bâtiments annexés à la maison : chèvrerie (230 m², limitée à 50 chèvres), appentis de 100 m² pour stockage du matériel et d’une partie du fourrage Outils spécifiques : fromagerie, magasin,

remorque avec groupe froid

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 34 000 €

EBE 15 000 €

Revenu disponible/UTHF 80à 100 % du SMIC

Primes/EBE 0 %

Taux d’endettement 0 %

EBE/chiffre d’affaires 44 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Possibilité d’agrandissement du bâtiment

Matériel de petite taille et peu coûteux

Parcellaire de petite taille, diversité des prairies, sécurité de la majorité du foncier,

bons sols argilo calcaires

Bâtiment limité en nombre de places, vieille grange peu fonctionnelle

Vieux matériel nécessitant des réparations et un entretien plus fréquents

Parcellaire très morcelé, enclavé, enfriché car longtemps non entretenu, encore trop de

location précaire

« Notre volonté de départ était de concilier activité agricole et environ-nement, et de pouvoir nous installer sans trop d'investissements. Aujour-d'hui, nous sommes satisfaits de l'évolution de la ferme, de passer par toutes les étapes de la production à la commercialisation, de produire de la qualité, de pouvoir être autonomes dans nos choix et décisions. »

0

50

100

150

200

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

transformation et

commercialisation

Page 39: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

39

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie Revenu disponible

Primes/EBE Concentrés achetés

80 à 100 % du SMIC 0 %

100 %

La ferme est autonome financièrement, mais le faible revenu actuel limite la progression (possibilité d’inves-tissement très limitée). Pas d’achat d’intrants (sauf

pour l’alimentation et la paille)

Transmissibilité Valeur de l’actif Temps de travail Sécurité foncière

80 K€ 1 900 h/UTA

Bonne

La ferme est peu capitalisée, la viabilité économique est en progression. Le temps de travail est satisfaisant

et laisse du temps libre. Difficulté de trouver du foncier sur la commune

Répartition des volumes de production

Note charte

100 %

Un petit volume de production très bien valorisé grâce à la transformation et à la vente directe, permettant

le maintien de deux emplois sur une structure de taille familiale

Développement local

Implication dans la vie locale

Mode de commercialisa-tion collectif

Forte

Oui

Bien accueilli localement, le couple participe active-ment à la vie locale : association et réseau de produc-teurs fermiers, accueil ponctuel de classes et centres

aérés.

Travail avec la nature

Surface en herbe

Bilan Corpen N Chargement

100 % SAU

-37 uN/ha 0,9 UGB/ha

Contribution à l’entretien du milieu et au maintien de l’ouverture du paysage par la pâture et le parcours.

Fertilisation entièrement organique (pâture) et effluents traités sous forme de compost

Qualité

des produits

Certification

Non

La qualité des produits est liée aux bonnes pratiques environnementales et au respect du bien être animal (temps maximal de pâturage, foin l’hiver avec peu de

concentrés, stabulation paillée, phytothérapie pour les soins aux animaux)

Commercialisa-tion

Zone de chalandise

40 km

La clientèle est majoritairement locale, avec l’avan-tage d’être situé dans une zone frontalière.

Située en dans un cadre pittoresque, au cœur du village, cette petite ferme répond à des objectifs forts en terme de projet de vie : volonté de concilier activité agricole et environnement, possibilité de s’installer sans beaucoup d’investissements (apport personnel et prêt familial), de dégager un revenu sans trop de charges, ne pas avoir de quota, etc. Sur les 24 000 l de lait produits par an, 18 000 l sont transfor-més en fromage. La ferme produit également des chevreaux, et des porcs sur paille. 42 % de la production fromagère est vendue au magasin à la ferme, avec une diversification de la gamme proposée par échanges de produits avec d’autres producteurs, ce qui permet aussi de mieux vendre ses propres produits. Ce petit volume de production est très bien valorisé par la com-mercialisation en circuits courts (lait valorisé à 1,50 à 2 €/litre, en chiffre d’affaires). Malgré tout, le revenu est modeste, mais en progression. Le fonctionnement de la ferme fait appel à l’en-traide : prêt de matériel par des voisins agriculteurs, aide pour la garde des chèvres et la traite. Le temps de travail est raisonnable, surtout depuis la mise en place d’horaires pour le magasin à la ferme, et devrait encore être optimisé avec le passage de la traite manuelle à la traite mécanique. La conjointe réalise un temps plein (transformation et commer-cialisation); l’augmentation de la taille du troupeau devrait lui permettre de s’installer à son tour. La ferme joue un rôle important sur le plan environnemental : une majorité de la surface est composée de petites par-celles, dont certaines sont enfrichées ou en sous bois avec une forte pente. Le passage des chèvres permet d’entretenir le milieu et de favoriser la biodiversité. Biodiversité et rusticité sont aussi recherchées au niveau domestique, avec un croisement entre chèvres de races alpine et lorraine, qui apporte une meilleure régularité de production et une apti-tude à s'adapter à une alimentation variée.

Projets : ���� Aménagement d’un gîte autonome au dessus de la fromagerie

���� Reconversion de l’exploitation en agriculture biologique

Autonomie 74 %

Transmissibilité 41 %

Qualité des produits

73 %

Travail avec la nature 80 %

Répartition 100 %

Développement local 78 %

Page 40: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

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Fiche n°5 Montagne Vosgienne 2003

« Maintenir une production sur des terres fragiles, et un paysage ouvert»

Historique

1990 : Installation avec le conjoint sur 12 ha de prairies, avec 20 chèvres alpines et 6 vaches vosgiennes Location du bâtiment d’exploitation, réhabilitation d’une partie en chèvrerie et aména gement d’une fromagerie 1993 : Aménagement d’un magasin à la ferme 1998-99 : Projet de ferme pédagogique, qui n’aboutit pas 2000 : Départ du conjoint, le troupeau passe à 30 chèvres, vente des vaches et achat du lait de vache pour la fabrication du munster et fromage blanc 2002 : Passage à la traite mécanique pour réduire la pénibilité du travail

Évolutions récentes

SAU : 18,49 ha

Modes de commercialisation Productions végétales

Prairie permanente 18,49 ha

Productions animales

Chèvres alpines 30

Productions : caprins lait

2004 : Le remboursement des emprunts arrive à échéance.

Achat de 7 580 litres de lait de vache Pour la fabrication de munster

0

5000

10000

15000

20000

munster fromage chèvre cabris

Chiffre d'affaires (€)

CA en marché

CA à la ferme

Page 41: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

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Moyens de production

Foncier

Propriété -

Bail 9 ans 12 ha

Location précaire 6,49 ha

- Autre

Total 18,49 ha

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Temps de travail

Exploitant 1 2 864 h

Aide familial 0,2 402 h

Total 1,2 3 266 h

Valeur de l’outil

Actif total 30 000 € (estimé)

Outils spécifiques :

matériel de fromagerie, véhicule de transport avec remorque, caisse isotherme et vitrine, balance

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 28 081 €

EBE 16 674 €

Revenu disponible/UTHF 80 à 100 % du SMIC

Primes/EBE 19 %

Taux d’endettement 40 %

EBE/chiffre d’affaires 59 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Bâtiment proche de la maison d’habitation et des pâtures

Peu de matériel à entretenir (2 tracteurs, 1 gyrobroyeur), fonctionnel

Parcellaire entièrement regroupé autour de la ferme

Foncier en location, avec possibilité d’achat

Bâtiment limité en place, non mécanisable

Parcelles enclavées dans la forêt, nécessitant un entretien rigoureux pour éviter leur enfrichement 2,5 ha très en pente – couche de terre arable très

mince 6,5 ha en bail précaire

« J’ai choisi de m’installer sur cette ferme pour pouvoir y mettre en place mon projet d’élevage caprin et de transformation fromagère. La vente directe à la ferme et sur les marchés était indispensable pour se faire connaître et développer une clientèle, surtout dans la région, où le fromage de chèvre est peu représenté. »

0

20

40

60

80

100

120

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

transformation

commercialisation

Page 42: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

42

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie EBE/CA Autonomie alimentaire Autonomie fertilisation

59 % 20 % 100 %

Charges limitées, contribuant à la bonne autonomie écono-mique du système. Très bonne autonomie technique,

excepté pour l’alimentation, achetée à 80 % (prairies de faible valeur alimentaire, pas de cultures)

Transmissibilité Valeur de l’outil Sécurité foncière Temps de travail

30 000 € Bonne

2 864 h/an

Valeur peu élevée de l’outil de travail, favorable à la transmissibilité. Le temps de travail est encore élevé.

Répartition

des volumes de production

Note charte

100 %

Volume de production peu important (13 900 l de lait de chèvre produits et transformés) très bien valorisé grâce à la transformation et la vente directe

Développement local

Accueil

Investissement associatif

Oui

Oui

Implication dans la vie locale et participation à la dynami-que territoriale (accueil ponctuel de classes et colonies de vacances, collaboration avec l’ENSAIA) Mode de commercialisation collectif avec l’association Mar-chés à la ferme

Travail avec la nature

N org./N total STH

Présence de haies

100 % 100 %

114 ml/ha SAU

Exploitation extensive entièrement basée sur l’herbe, mise en valeur du milieu et maintien de la biodiversité par l’entretien de l’espace par la pâture et la fauche, sans recours à aucun

intrant chimique

Qualité des produits

Certification

Transparence

Non

Oui

Qualité des produits caractérisée par de bonnes pratiques environnementales, très proches de l’agriculture biologique, et le choix d’une race rustique (alpine) adaptée au milieu

Grande transparence sur les modes de production et de trans-formation assurée par la vente directe

Commercialisa-tion

Taux de fidélisation de la clientèle

Concurrence

50 %

Non

Clientèle locale fidèle, mais pas suffisante, d’où la nécessité de faire des marchés. Présence d’une clientèle estivale liée

au tourisme

Après un stage en biodynamie sur une structure d’élevage mixte caprin/bovin, dès l’installation, le choix s’est porté sur une ferme pouvant permettre d’y adapter ce système. Sans apport personnel, mais avec des aides financières (DJA, prêts bancaires), le projet de transformation fromagère a pu se mettre en place, malgré le manque de soutien au ni-veau local. Fait plutôt rare, les travaux d’aménagement de la fromagerie ont été payés par les propriétaires peu de temps après l’installation. Cette ferme se caractérise par une grande autonomie déci-sionnelle et technique, bien que la transformation nécessite encore un peu de maîtrise. Les investissements limités, et ce également grâce à l’entraide et à la fauche des prairies par l’ENSAIA de Nancy, permettent de limiter la valeur de l’outil. La viabilité économique s’est nettement améliorée depuis 2004, avec la fin des remboursements de prêts ban-caires. Enclavée dans la forêt, cette charmante petite ferme est située dans une zone assez touristique, où l’entretien des parcelles par le pâturage et la fauche est indispensable pour lutter contre l’enfrichement, et participe au maintien d’un paysage ouvert. Le fromage de chèvre et le munster sont principalement vendus sur les marchés, principalement de juin à septembre. De la saucisse de chèvre est également fabriquée. Le magasin à la ferme fonctionne surtout durant la période estivale, grâce à une clientèle plus touristique. L’activité d’accueil n’est pas développée, car il n’est pas possible pour l’instant de réaliser une salle d’accueil. Le conjoint, qui a par ailleurs une activité salariée, apporte une aide appréciable en réalisant un tiers de la traite et la sortie manuelle du fumier. La simplification du système existant, notamment par un réaménagement de la fromagerie, permettrait d’alléger le temps de travail et d’en réduire la pénibilité. Cependant, cette activité offre une qualité de vie incomparable : un cadre paysager agréable et une vie familiale préservée.

Projet :

���� Organisation de balades en calèche, avec les chevaux également présents sur l’exploitation

Autonomie 73 %

Transmissibilité 67 %

Qualité des produits

66 %

Travail avec la nature 72 %

Répartition 100 %

Développement local 60 %

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43

Fiche n°6 La Woëvre 2003

« Élevage ovin et transformation fromagère »

Historique

1986 : Exploitation de 8 ha de céréales 1993 : L’exploitation passe à 18 ha de céréales et 8 ha de STH, avec120 brebis allaitantes

données par le père 1996 : Installation avec 220 brebis, construction d’un bâtiment de 550 m² à l’extérieur du village 2000 : SAU à 72 ha – A mi temps sur la ferme et à mi temps sur une autre 2002 : Passage à temps plein sur la ferme, achat de 17 brebis laitières 2003 : La conjointe commence la transformation fromagère et la vente sur les marchés

Construction d’un bâtiment pour stocker le fourrage

Évolutions récentes et perspectives

SAU : 74,4 ha

Productions végétales

blé 7,5 ha

Productions animales

Brebis allaitantes 220

orge 29,1 ha

colza 9,7 ha

pois 1,7 ha

STH 22 ha

jachère 4,4 ha

Agneaux vendus 200

Brebis laitières 30

Productions : ovins viande et ovins lait

2005 : Ouverture d’un magasin à la ferme Évolution du troupeau laitier pour augmenter légèrement le volume produit

Achat de 6,60 ha de fourrage et de 4 T de concentrés

Fabrication d’aliment fermier (55% orge, 30 % pois, 15 % tourteau colza)

0

5000

10000

15000

20000

25000

céréales agneaux fromage brebis

Chiffre d'affaires (€)

CA en brocantes

CA en marchés

CA coopérative

Modes de commercialisation

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44

Moyens de production

Foncier

Propriété 8,2 ha

Bail 9 ans 66,2 ha

Location précaire -

- Autre

Total 74,4 ha

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Temps de travail

Exploitant 1 3 122

Conjointe exploitante

1 1 736

Total 2 4 858 h

Valeur de l’outil

Actif total 110 000 €

1 bâtiment 550 m² pour brebis allaitan-tes, bâtiment de stockage fourrage à

proximité, grange aménagée pour brebis laitières et couloir de traite

Outils spécifiques : bâtiment et matériel de fromagerie, vitrine réfrigérée, stand

d’exposition

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 45 735 €

EBE 35 264 €

Revenu disponible/UTHF 100 à 120 % du SMIC

Primes/EBE 66 %

Taux d’endettement 28 %

EBE/chiffre d’affaires 77 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Bâtiments fonctionnels et modulables

Sécurité du foncier

Fromagerie installée dans un local provisoire, pas à proximité du couloir de traite

Certaines parcelles éloignées ou enclavées dans les bois

« En développant ce projet de fromagerie, j’ai pu trouver ma place sur l’exploitation et y prendre plus de responsabilités. Pour assurer la réus-site de ce projet, il me semblait très important de vendre des produits de qualité, et de manière régulière. D’où l’importance de la formation pour appréhender tous les aspects de la transformation fromagère. »

0

50

100

150

200

250

300

350

400

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures production

transformation

commercialisation

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45

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie Autonomie alimentaire N acheté/N total

Revenu disponible/UTA

95 % 70 %

100 à 120 % du SMIC

Bonne autonomie technique, limitée par l’achat des intrants pour les cultures. Choix de ne pas trop investir

pour préserver l’efficacité économique

Transmissibilité

Valeur de l’actif Conditions de travail

Sécurité foncière

110 K€ Bonnes Bonne

Le capital d’exploitation accessible est favorable à la transmissibilité, avec un temps de travail correct et de bonnes conditions liées à la bonne fonctionnalité de

l’outil. Répartition

des volumes de production

Vol. produit/vol. pla-

fond

36 %

Bonne valorisation des droits à produire. Une augmenta-tion du volume transformé permettrait d’améliorer le

revenu tout en conservant une bonne répartition.

Développement local

Investissement local Accueil

Oui Portes ouvertes

Implication dans la vie locale et création d’un emploi sur la ferme avec l’activité de transformation froma-

gère : la ferme a un impact très positif en terme de dé-veloppement local

Travail avec la nature

Restitutions organiques Traitements hors STH

Entretien haies

sur 80 % SAU 3,4/ha

37 ml/ha SAU

Les pratiques culturales peuvent encore être amélio-rées. Bonne valorisation de la matière organique, mais recours aux engrais minéraux et traitements sur les

céréales s Qualité

des produits Signe officiel Alimentation Race rustique

LQV (agneaux) Autoproduite

Oui

Volonté de faire des produits de qualité, avec recherche d’un temps maximal de pâturage et d’alimentation au

foin, plus de l’aliment fermier

Commercialisa-tion

Zone de chalandise 60 km La clientèle est essentiellement locale (département et zone limitrophe). Les marchés sont effectués dans un

rayon de 40 km maximum.

Cette ferme présente un bel exemple d’installation progres-sive, caractérisée par une forte autonomie décisionnelle. Après l’achat de brebis laitières pour diversifier l’activité, le choix de la transformation et de la vente directe ont été faits pour garder le plus possible de valeur ajoutée au pro-duit. La mise en place de la transformation fromagère s’est faite sans capitalisation importante (30 000 € d’investisse-ment pour le couloir de traite et la fromagerie), et le projet a bénéficié d’une aide diversification de la part du Conseil général et du Conseil régional. Sur le plan de l’autonomie économique, la production ovine est dépendante des primes et pour la commercialisation des agneaux venus à la coopérative, il y a encore peu de débou-ché en vente directe. Le revenu modéré de l’année évolue positivement, avec déjà en 2004 le doublement du chiffre d’affaires réalisé grâce à la vente de fromage. La maîtrise du produit était un facteur important de réus-site, deux stages de 5 jours sur la fabrication de fromage lactique et à pâte pressée (tomme) ont été nécessaires pour démarrer l’activité, qui a permis de créer un nouvel emploi sur la ferme. Les possibilités d’évolution sont nombreuses, avec la transformation du lait de brebis en produits fermiers variés : fromage frais, fromage blanc, yaourts, tomme (depuis 2004) vendus sur les marchés et les brocantes, et à la ferme depuis 2005, avec le souhait de développer ce der-nier mode de vente. L’adhésion à Meuse et Merveilles, marque de promotion collective, permet également de participer à divers événements organisés sur le département pour promouvoir les produits meusiens. Globalement, l’activité participe largement au développement local et à l’aménagement de l’espace rural, avec égale-ment la volonté de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires, pour un meilleur respect de l’environnement.

Autonomie 64 %

Transmissibilité 74 %

Qualité des produits

55 %

Travail avec la nature 52 %

Répartition 100 %

Développement local 58 %

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Fiche n°7 Montagne Vosgienne 2003

« Transformer le lait d’un petit élevage ovin »

Historique

Formations : BEPA ovins et BTA agro-bio

1994 : Après une expérience d’ouvrier agricole, installation en GAEC en ovins lait

avec un associé

1997 : Installation individuelle avec 60 brebis laitières en Agriculture Biologique

Achat d’une veille ferme non exploitée, aménagement d’une bergerie avec quai de traite et d’une fromagerie

Location de 15 ha de terrains communaux et création d’un GFA familial pour l’achat

de 5 ha et de la maison d’habitation

Mise en place de la vente directe à la ferme

SAU : 24 ha

Modes de commercialisation

Productions végétales

STH 24 ha

Productions animales

Brebis laitière 80

Agneaux 70

Béliers 2

Production : ovins lait en Agriculture Biologique

0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

35000

yaourt frais feta tome

Chiffre d 'affaires (€)

CA à la coopérative

CA en marché

CA à la ferme

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Moyens de production

Foncier

Propriété 0 ha

Bail 9 ans 24 ha

Location précaire 0 ha

Total 24 ha

Autre -

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Temps de travail

Exploitant 1 2 870h

Conjointe 0,25 425h

Total 1,25 3 295h

Valeur de l’outil

Actif total 113 240 €

Outils spécifiques : fromagerie aux nor-mes européennes, matériel de fromage-

rie, caisson frigorifique

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 59 000 €

EBE 31 235 €

Revenu disponible/UTHF 140 à 160 % du SMIC

Primes/EBE 27 %

Taux d’endettement 32 %

EBE/chiffre d’affaires 53 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Bâtiment fonctionnel Matériel de fenaison et de broyage récent

Parcellaire en un seul tenant Prairie naturelle à fort potentiel car en zone

humide Clientèle fidèle à fort pouvoir d'achat

Bâtiment difficilement adaptable à d’autres

productions Terrain en pente demandant beaucoup de

manutention, peu de surface pour faire du foin Clientèle éloignée

« Travailler seul implique une charge de travail plus importante mais c’est aussi plus d’autonomie dans son organisation et le choix de ses orientations. Dès le début, j’ai privilégié la vente vers l’extérieur, avec la quasi-totalité de la production fromagère vendue en coopérative bio, dans des réseaux de magasins bio en Alsace et région parisienne. »

0

50

100

150

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

transformation

commercialisation

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48

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie

Choix de la race Concentrés achetés

Oui 100 %

L’exploitation est très autonome sur les plans décision-nel (choix race brebis Manech tête rousse) et technique,

sauf pour l’alimentation.

Transmissibilité Valeur de l’outil

Sécurité du foncier Temps de travail

113 000 € Bonne Élevé

Quelque peu isolée, la structure est raisonnablement capitalisée et viable économiquement, mais nécessite

beaucoup de travail.

Répartition des volumes de production

Vol. produit/ vol. plafond

52 % Le volume de production est peu élevé, mais contribue favorablement à l’emploi.

Développement local

Reconnaissance locale

Accueil

Oui

Oui

La ferme contribue à la dynamique territoriale, en ré-pondant à la volonté locale d’implanter des paysans

pour défricher les terrains.

Travail avec la nature

Chargement Élevage lié au sol Bilan Corpen N

0.6 UGB/ha Oui

- 17 uN/ha

L’élevage est adapté au relief, la pâture permet d’en-tretenir et de valoriser les friches présentes. Ce sys-tème extensif basé sur herbe est très favorable à

l’environnement.

Qualité des produits

Certification AB Les pratiques relèvent de l’agriculture biologique.

Commercialisation Concurrence Zone de chalandise

Non 200 km

Ce type d’élevage est peu répandu dans le secteur, ce qui limite la concurrence.

Après trois années en GAEC, le souhait de s’installer seul a nécessité de faire des concessions, notamment en ce qui concerne le temps libre. Cette deuxième installation a pu se concrétiser avec un prêt bancaire et l’aide de la famille pour acquérir de la surface supplémentaire et la maison d’habitation. Dès le début, la vente vers l’extérieur est privilégiée, avec la quasi-totalité de la production froma-gère vendue en coopérative bio. Malgré sa petite taille (80 brebis maximum, à cause de la disponibilité des bâtiments et pour ne pas dépasser une trop grosse charge de travail), cette ferme est très efficace économiquement, avec un EBE/produits des ventes de 53 %. Le revenu issu de la transformation fromagère est complété par la vente de tous les agneaux, dès qu’ils atteignent 8 à 12 kg de poids carcasse. Au niveau de l’autonomie technique, quelques difficultés subsistent. La production est orientée vers un système tout en herbe, et il n’y a pas assez de surface pour produire toute l’alimentation. Il est donc nécessaire d’acheter à l’extérieur de quoi compléter les rations sur le plan protéi-que. La production laitière est à son maximum du mois de novembre à février, puis diminue jusqu’à disparaître à la fin juil-let. Ce système permet une bonne répartition du temps de travail, permettant au paysan d’avoir des jours disponibles, et de prendre deux semaines de vacances en août. Cette coupure mensuelle n’a aucune conséquence sur la clientèle qui comprend la nécessité du repos des animaux et de l’éleveur.

Projets :

���� Construction d’un bâtiment de stockage pour le fourrage

���� Aménagement d’un gîte dans un des bâtiments de la ferme

Autonomie 78%

Transmissibilité 60 %

Répartition 100 %

Développement local 43 %

Travail avec la nature

87 %

Qualité des produits 90 %

Page 49: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

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Fiche n°8 Woëvre 2003

« Pain et charcuterie : une association réussie»

Historique

1970 : Installation sur la ferme parentale 1981 : GAEC à 3 associés avec 2 frères (vaches laitières et 236 ha de SAU + location de 90 ha) 1986 : Début de la diversification en porc et transformation fromagère

3 salariés – ouverture d’un magasin à l’extérieur, puis d’un autre en 1987 1994 : Début de la fabrication du pain, ouverture d’un magasin à la ferme (avec horaires) 1999 : Dissolution du GAEC

L’exploitant choisit de reprendre la partie transformation, avec la construction d’une nou-velle porcherie (qui a bénéficié de l’aide à la diversification du Conseil Régional) diminution de l’activité (de 8 à 4 porcs transformés par semaine) La conjointe est salariée de l’exploitation.

2003 : Arrêt de la fabrication d’aliment fermier pour les porcs, pour gagner du temps

Évolutions récentes

SAU : 24,7 ha

Productions végétales

Cultures de vente (orge, blé, colza)

20,2 ha

Blé panifiable 2 ha

Jachère 2,5 ha

Productions animales

Porcs charcutiers 192

Productions : porcs charcutiers, céréales

2004 : Réaménagement du magasin, achat/revente à la ferme de produits d’autres producteurs

Achat de 60 T d’aliment pour la fini-tion des porcs charcutiers

0

20000

40000

60000

80000

100000

120000

140000

charcuterie pain céréales

Chiffre d'affaires (€)

CA coopérative

CA en magasins

CA à la ferme

Modes de commercialisation

Page 50: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

50

Moyens de production

Foncier

Propriété 17 ha

Bail 9 ans 7,7 ha

Location précaire -

- Autre

Total 24,7 ha

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Temps de travail

Exploitant 1 3 220 h

Salariés (dont la conjointe à temps

plein)

1,65 3 568 h

Total 2,65 6 788 h

Valeur de l’outil

Actif total 163 k€

Outils spécifiques : véhicule de livraison, bâtiment accolé à la maison réunissant atelier de découpe et de transformation charcutière agréé CEE, fournil, autour d'un magasin central, avec à proximité stockage bois, cellule à blé et porcherie

(80 places d’engraissement)

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 201 300 €

EBE 63 400 €

Revenu disponible/UTHF + de 200 % du SMIC

Primes/EBE 12 %

Taux d’endettement 33 %

EBE/chiffre d’affaires 31 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Bâtiments regroupés et très fonctionnels

Matériel adapté à l’ensemble des activités

Parcellaire regroupé

Porcherie pas totalement adaptée à l’élevage sur paille

Pas de broyeur pour la fabrication d’aliment fermier

Parcellaire accidenté (rigoles, pierres) Sols variables (acide,

sableux, humide ou trop séchants)

« L’image du produit fermier a évolué, il faut toujours avoir une lon-gueur d’avance, afin de pouvoir diversifier sa gamme. Dans ce métier, l’aspect commercial est très important, de par l’investissement humain qu’il demande. Cela peut représenter un défi à relever pour les jeunes qui souhaitent s’installer avec un projet de vente directe. »

0

50

100

150

200

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures production

transformation

Page 51: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

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L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie Revenu disponible

Autonomie alimentaire Achat engrais

+ de 200 % du SMIC 0 % 60 %

Système performant permettant de dégager un revenu important. Bonne autonomie, sauf en matière d’ali-

mentation des porcs (achetée à 100 %) et de fertilisa-tion (à 60% d’origine minérale).

Transmissibilité Capital d’exploitation Sécurité foncière Temps de travail

163 k€ Très bonne 3 220 h/an

La valeur élevée de l’outil de travail est compensée par sa forte rentabilité, ainsi qu’une bonne sécurité foncière, deux atouts en terme de transmissibilité.

Répartition des volumes de production

Vol. produit/vol. pla-fond

Note charte

82 % 67 %

Le petit volume de production de cette structure est très bien valorisé par la transformation et la vente

directe, ce qui a permis de créer des emplois salariés.

Développement local

Partenariat paysan/commerçant

Création d’emplois

Oui

Oui

L’investissement local de l’exploitant se traduit à travers son activité professionnelle et la vente di-

recte, qui contribue à la dynamique locale.

Travail avec la nature

% N org./ N total Bilan Corpen

Traitements phyto.

40 % + 43 uN/ha

2 tr/ha céréales

Volonté de limiter les excédents minéraux et les trai-tements. Valorisation des effluents d’élevage sous forme de fumier épandu sur 90 % de la surface.

Qualité des produits

Signe officiel Bien être animal

Non Bon

Les porcs sont élevés sur paille. La transformation et la vente directe sont un gage de transparence pour le

consommateur.

Commercialisa-tion

Zone de chalandise (pour 100 % des clients)

Rayon de 70 km La clientèle est locale (région Lorraine) et fidèle à 80 %. Les ventes sont régulières sur l’année, avec un ralentissement en hiver (lié aux mauvaises conditions

de circulation).

Par la maîtrise complète du cycle production-transformation-vente, la ferme se caractérise par un fonc-tionnement très autonome, hormis sur le plan de l’alimenta-tion des porcs qui ne sont plus nourris avec de l’aliment issu des cultures de l’exploitation depuis 2003. Mais cela est largement compensé par l’intérêt économique que repré-sente l’atelier porcin, qui assure 65 % du chiffre d’affaires global. Les produits transformés (charcuterie et pain) sont vendus à la ferme pendant la cuisson du pain,dans un magasin de produits du terroir et dans deux épiceries locales. Le pain est considéré comme un produit d’appel. Depuis 2004, la gamme du magasin à la ferme a été élargie avec les pro-duits d’autres producteurs. L’adhésion à l’association « Saveurs paysannes » permet de bénéficier d’outils collec-tif de promotion des produits. Le volume de travail est jugé important, et limite le déve-loppement de l’activité (déjà réduite en 1999, en passant de 8 à 4 porcs transformés par semaine). La présence de salariés permet néanmoins de dégager du temps libre (au moins 1 jour disponible par semaine et deux à trois semaines de vacances par an). Et les travaux du sol et de la moisson sont réalisés par des tiers, l’exploitant se consacrant princi-palement à l’élevage et à la transformation.

Projet : ���� Transmettre l’outil de travail

Autonomie 64 %

Transmissibilité 77 %

Qualité des produits

53 %

Travail avec la nature 55 %

Répartition 67 %

Développement local 57 %

Page 52: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

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Fiche n°9 Montagne Vosgienne 2003

« Vente directe et accueil pour valoriser les produits fermiers»

Historique

A la suite d’une formation agricole, 10 ans d’expériences professionnelles à l’étranger, dont 5 ans pour une ONG à but humanitaire 1992 : Rencontre avec un agriculteur cédant dans les Vosges, travail en commun pendant un an 1993 : Installation sur la ferme (12 vaches laitières) 1994 : Mise en place de l’accueil en chambres d’hôtes, géré par la conjointe 1996 : Conversion en Agriculture Biologique 2000 : Cessation laitière, et attribution de droits vaches allaitantes 2002 : Création d’un gîte rural

Évolutions récentes

SAU : 22 ha

Modes de commercialisation Productions végétales

Prairie permanente 22ha

Productions animales

Vaches allaitantes 10

Taureau 1

Chambres d’hôtes 2

Gîte de groupe (capacité 25 personnes)

1

Accueil

Productions : bovins viande en agriculture biologique

2004 : Début de création d’un troupeau Highland Achat de 2 ânes pour développer l’activité d’accueil

0

2000

4000

6000

8000

10000

12000

veaux vaches accueil

Chiffre d'affaires (€)

CA à la ferme

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53

Moyens de production

Foncier

Propriété -

Total 22 ha

Bail 9 ans 22 ha

Location précaire -

Autre -

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Temps de travail

Exploitant 1 3 003 h

Conjointe 1 1 304 h

Total 2 4 307 h

Valeur de l’outil

Actif total (estimé) 100 000€

Aucun investissement spécifique n’a été réalisé pour la vente directe.

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 23 171 €

EBE 12 804 €

Revenu disponible/UTHF 60 à 80 % du SMIC

Primes/EBE 45 %

Taux d’endettement 22 %

EBE/chiffre d’affaires 55 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Bâtiments à taille humaine

Matériel adapté à la taille de l’exploitation,

et facile d’entretien

Parcellaire regroupé, flore riche et variée

Beaucoup de travail manuel

Matériel vieillissant

Terrain caillouteux et vallonné

« Nous élevons une dizaine de vaches allaitantes de races montbéliarde et vosgienne, avec depuis peu un troupeau de Highland, et sommes engagés dans le réseau « Accueil paysan ». C’est un projet fami-lial, il y a une symbiose entre le privé et le profes-sionnel. Notre projet fonctionne comme on le sou-haitait, avec beaucoup d’autonomie. »

0

50

100

150

200

250

300

350

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

commercialisation

accueil

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54

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie

Choix de production

Autonomie alimentaire

Très auto-nome 100 %

Arrêt de la production laitière pour réduire le temps de travail, diversification des activités pour augmenter la

valeur ajoutée. Bonne autonomie technique avec valorisation des prairies.

Transmissibilité Valeur de l’actif Temps de travail

Vacances

100 000 € 3 000 h

2 sem./an

Outil de production raisonnablement capitalisé. Le temps de travail est élevé, beaucoup de travail manuel, mais qui

permet d’avoir du temps libre.

Répartition des volumes de production

Note charte

100 %

Volume de production peu élevé, mais bien valorisé grâce à la vente directe et l’activité d’accueil.

Développement local

Accueil Implication vie locale

Oui Forte

Activité d’accueil d’environ 163 jours par an Contact régulier avec les consommateurs.

Travail avec la nature

Chargement Race rustique

0,6 UGB/ha Oui

Système extensif, pratiques respectueuses de l’environne-ment et favorables à la biodiversité.

Qualité des produits

Signe de qualité AB La qualité des produits est garantie par le mode de pro-duction en Agriculture Biologique.

Commercialisa-tion

Taux de fidélisation de la clientèle

100 %

La clientèle est exclusivement locale, présente dans un rayon de 40 km.

L’installation dans cette zone de moyenne montagne a per-mis de développer un projet professionnel répondant aux objectifs de l’exploitant. Cela se traduit par une grande autonomie : alimentation des animaux, valorisation de la matière organique sur prairies, maîtrise de la commercialisa-tion. Les vaches sont nourries à l’herbe d’avril à novembre et au foin l’hiver, aucun aliment n’est acheté. Seul l’achat de paille est nécessaire pour pailler les animaux durant l’hiver. Pour les soins aux animaux, l’homéopathie et la phytothéra-pie sont privilégiées. Le choix de races rustiques (vaches vosgiennes, montbéliardes, écossaises), bien adaptées à la moyenne montagne, répond également à la volonté de pré-server une certaine biodiversité domestique. Le pâturage permet d’utiliser au mieux les ressources naturelles et contribue à mettre en valeur et entretenir l’espace, tout en étant favorable à l’environnement (aucun intrant chimique). La structure peut encore gagner en fonctionnalité, ce qui permettrait de réduire le temps et la pénibilité du travail. Le revenu est en progression depuis le changement de système en 2000. Au fil des années cette petite structure a réussi à se faire une place dans son secteur, tout en attirant et fidélisant sa clientèle. L’accueil en chambre d’hôte et la création d’un gîte rural a permis d’attirer des touristes qui apprécient le cadre, et reviennent régulièrement. La ferme a su s’ouvrir sur l’extérieur, les agriculteurs se sont impliqués au niveau associatif et syndical. Aucun investissement spécifique n’a été réalisé pour la commercialisation. Les animaux sont transportés à l’abattoir puis sont acheminés chez le boucher, où les clients viennent chercher leur commande. Les vêlages sont étalés tout au long de l’année, ce qui permet de satisfaire les consommateurs, et le jardin procure un grand nombre de produits au fil des saisons, qui sont valorisés par le biais de l’activité chambres d’hôtes, gérée par la conjointe. Cette-ci souhaite maintenant trouver un statut adapté, pour une réelle reconnaissance de son travail.

Projets : ���� Aménager l’étable en stabulation libre ���� Développer l’élevage de vaches Highland

Autonomie 90%

Transmissibilité 49%

Répartition 100%

Qualité des produits 90%

Travail avec La nature

83%

Développement Local 73%

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55

Fiche n°10 La Vôge 2003

« La vente directe : une histoire de famille »

Historique

1967 : Installation sur 15 ha, sur la ferme laitière paternelle 1977 : Mise en place d’un système de vente à la ferme 1982 : Achat de 40 ha supplémentaires et 32 limousines, pour développer la production de viande 1992 : Conversion en Agriculture Biologique 1996 : Création d’une EARL avec l’épouse sur 75 ha et 112 000 L de lait (dont 1182 L vente di-recte) + 49 PMTVA en vente directe 1997 : Installation du fils avec ses parents, création d’un GAEC 1998 : Construction d'un bâtiment de 600 m2 (stockage de fourrage) 2001 : Cessation laitière et attribution de 45 PMTVA—vente de toute la viande en direct 2002 : Construction d’un bâtiment de 1000 m² (stabulation vaches allaitantes)

Évolutions récentes

SAU : 105 ha

Modes de commercialisation Productions végétales

Prairie permanente 105 ha

Productions animales

Vaches allaitantes 68

Productions : bovins viande en Agriculture Biologique

2006 : Départ à la retraite d’un des associés.

Achat de 100 tonnes de paille pour la litière

0

10000

20000

30000

40000

50000

60000

broutards reformes : steack

haché

génisses- bœufs

Chiffre d'affaires (€)

CA en livraison

CA à la ferme

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56

Moyens de production

Foncier

Propriété 70 ha

Bail 9 ans 35 ha

Location précaire -

- Autre

Total 105 ha

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Associé 1

Associé 1

1 Associé

Total 3

Temps de travail

1 522 h

1 568 h

1 372 h

4 462 h

Valeur de l’outil

Actif total 390 400 €

Outil spécifique : voiture frigorifique

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 116 265 €

EBE 86 306 €

Revenu disponible/UTHF + de 200 % du SMIC

Primes/EBE 44 %

Taux d’endettement 23 %

EBE/chiffre d’affaires 74,23 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Trois bâtiments fonctionnels Matériel neuf

Parcellaire regroupé sur 6 sites, après un remembrement en 1996

Bonne sécurité foncière (70 ha en propriété) Réseau de clientèle important (500 clients sur

35 départements)

Pas de bureau sur l’exploitation pour la gestion de la clientèle

« La spécialité de la ferme : le bœuf, éle-vé jusqu’à trois ans, le veau sous la mère, et le steack haché surgelé, à partir des bêtes de réforme. Toute la production est vendue en direct et livrée sur commande. Avec pour objectif de rester autonome sur notre exploitation, conduite en agri-culture biologique depuis 1992. »

0

50

100

150

200

250

300

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

transformation

commercialisation

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57

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie EBE/chiffre d’affaires Autonomie alimentaire

74 % 100 %

Exploitation très autonome, tant sur le plan économique, technique (alimentation des animaux entièrement auto

produite) que décisionnel

Transmissibilité Revenu disponible/UTAF

Temps de travail Sécurité foncière

+ de 200 % du SMIC

1 500 h/an Bonne

Bonne viabilité économique, sécurité foncière, organisa-tion du travail qui permet du temps libre : des atouts qui

favorise la transmissibilité

Répartition des volumes de production

Note charte

17 %

Volume de production moyen pour la région, mais bien valorisé par la vente directe, et qui permet de faire vivre trois actifs avec un revenu satisfaisant

Développement local

Implication dans la vie locale et syndicale Activité d’accueil

Oui

Oui

L’activité de découpe fait appel à deux bouchers locaux ; la vente directe et l’accueil permettent des relations fré-

quentes avec les consommateurs.

Travail avec la nature

N org./N total STH

Présence de haies

100 % 100 %

40 ml/ha SAU

Système extensif basé sur l’herbe, favorable à la biodiver-sité et à l’aménagement du territoire, fertilisation 100 %

organique (pâturage et compost)

Qualité des produits

Certification

AB

Qualité des produits garantie par le mode de production en Agriculture Biologique et l’attention portée au bien être et à l’alimentation des animaux (pâturage ou par-cours toute l’année, stabulation paillée, traitements ho-

méopathiques) Commercialisa-

tion Taux de fidélisation

de la clientèle Mode de commercialisa-

tion

90 %

Livraison

La livraison avec pré-commande est un bon moyen de fidé-liser la clientèle, mais nécessite un important travail de

prospection en amont.

Ce GAEC a misé très tôt sur la commercialisation en vente directe pour mieux valoriser sa production. Ce choix a forte-ment contribué à l’efficacité du système, ainsi qu’à la bonne autonomie économique. L’ensemble des produits animaux (bœuf élevé jusqu’à trois ans, veau sous la mère, steak haché surgelé) est livré sur commande, à une large clientèle, dont le réseau s’est cons-titué au fil des ans (500 clients, sur 35 départements, et également au Luxembourg, en Allemagne et en Belgique). Même si la période allant de septembre à janvier est char-gée, la répartition des tâches entre associés assure un temps de travail satisfaisant, avec au moins une journée disponible par semaine, et trois semaines de vacances par an. La vente directe et la possibilité de visiter l’exploitation assure une grande transparence des modes de production et d’élevage, garantie accentuée par le choix de l’agriculture biologique depuis 1992. Les animaux sont nourris exclusive-ment avec l’herbe et le foin provenant de l’exploitation. Ni céréales ni concentrés minéraux ne sont utilisés. Seule la paille et le sel gemme sont achetés. Même autonomie au niveau de la fertilisation : seul du compost est épandu sur les prairies. Le départ d’un associé à la retraite va se traduire par une diminution de l’activité afin de l’adapter à la main d’œuvre travaillant sur la ferme.

Projets :

� Construction d’un bâtiment de stockage

� Aménagement d’un atelier de transformation

Autonomie 68 %

Transmissibilité 44 %

Qualité des produits

82 %

Travail avec la nature 83 %

Répartition 17 %

Développement local 57 %

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58

Fiche n°11 Plateau barrois 2003

« L’agriculture biologique comme finalité : pour plus d’autonomie et de qualité»

Historique

Formation : BEPA

1966 : Installation en GAEC avec les parents sur 72 ha (lait, céréales)

1983 : Fin du GAEC, intensification du système sur 68 ha, broutards vendus à 10 mois

1988 : Remise en herbe de 4 parcelles de céréales en vallée inondable

1990 : Construction d’un bâtiment de stockage, agrandi en 94

1998 : Début de la reconversion bio, augmentation de la surface en herbe. En juin, brucellose :

plus de bêtes à vendre pendant 3 ans. En octobre : changement de race : 25 mères limou-sines

2000 : CTE agriculture biologique

2001 : Début de la vente de bœuf en caissette

SAU : 68 ha

Modes de commercialisation Productions végétales

Blé 6,5 ha

Productions animales

Vaches allaitantes

25

Orge 6,4 ha

Avoine 5,7 ha

STH 45,6 ha

Jachère récoltée (prairie temporaire)

3,8 ha

Productions : bovins allaitants en Agriculture Biologique

Autoconsommation de 2,2 ha de céréales

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

30 000

35 000

40 000

bovin viande céréales foin prestations

service

Chiffre d'affaires (€)

prestations service

CA coopérative / GMS

CA vente directe

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59

Moyens de production

Foncier

Propriété 5,4 ha

Bail 9 ans 62,6 ha

Location précaire -

- Autre

Total 68 ha

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Temps de travail

Exploitant 1 2 500 h

Salarié 0,06 150 h

Total 1,06 2 650 h

Valeur de l’outil

Actif total 238 029 €

1 bâtiment d'élevage, 2 bâtiments de stockage (576 et 190 m²)

Matériel de travail du sol, semis;, fenai-son et récolte (majoritairement

en copropriété)

Outil spécifique : véhicule de transport

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 58 230 €

EBE 29 658€

Revenu disponible/UTHF 100 à 120 % du SMIC

Primes/EBE 41 % %

Taux d’endettement 11 %

EBE/chiffre d’affaires 51 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Bâtiments très fonctionnels,

matériel performant

Bonne sécurité du foncier (bail 9 ans)

Capacité de stockage importante, dispropor-tionnée par rapport au volume produit

Parcellaire dispersé, 12 ha inondables

« J’ai choisi de convertir l’exploitation en agriculture biologique pour plus d'autonomie, ne plus me sentir dépassé par le système intensif, me réapproprier ma ferme au niveau décisionnel. Le choix de vendre une partie de la viande en circuit court permet de mieux valoriser le pro-duit, et de communiquer avec les consommateurs. »

0

50

100

150

200

250

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

commercialisation

Page 60: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

60

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie

EBE/produit des ventes Achat NPK

Autonomie alimentaire

51 % 0 %

100 %

Ferme caractérisée par une très forte autonomie sur tous les plans : économique, technique et décisionnel, avec le choix d’une reconversion en agriculture biologique et du

développement de la vente directe.

Transmissibilité

Temps de travail Sécurité foncière Valeur de l’outil

2500 h/an Bonne 238 K€

Bonne viabilité économique, associée à un temps de tra-vail satisfaisant. Seul la valeur élevée de l’outil pénalise

la transmissibilité.

Répartition des volumes de production

Note charte

83 %

Volonté de conserver un volume de production raisonna-ble, bien valorisé grâce à la vente directe et qui permet

un bon revenu disponible.

Développement local

Implication vie locale Accueil

Oui Non

Le temps dégagé sur la ferme permet un investissement dans la vie associative et syndicale. Contribution à l’acti-

vité économique locale (abattoir, atelier de découpe) Travail avec la

nature Surface en prairies

naturelles N org./N total

67 %

100 %

Système extensif basé sur l’herbe, favorable à la biodi-versité, avec de très bonnes pratiques environnementa-les (fertilisation 100% organique, pas de sol nu l’hiver)

Qualité des produits

Certification

AB

Qualité des produits garantie par les modes de produc-tion en Agriculture Biologique. Soins des animaux par

homéopathie. Bonne transparence avec la vente directe Commercialisa-

tion

Zone de chalandise

50 km Clientèle de proximité, localisée dans le département et

sa zone limitrophe.

La volonté de se réapproprier sa ferme au niveau décision-nel et d’être plus autonome a conduit l’exploitant à un changement radical, avec une reconversion en agriculture biologique après 15 ans de système intensif. Puis il a fait le choix de vendre une partie de la viande en circuit court pour mieux valoriser le produit, garantir un revenu plus constant, et communiquer avec les consomma-teurs. Il a bénéficié d’un soutien important du réseau des agriculteurs biologiques, avec notamment un système de parrainage. Deux périodes de vêlage par an assurent la ré-gularité de la production de viande. Tous les deux mois, 3 jours sont consacrés à la vente directe, qui concerne 8 à 10 bêtes par an (bœufs et génisses). Elle se fait à la sortie de l’atelier de découpe, où les clients viennent chercher leur caissette. Le reste des animaux est vendu par l’intermé-diaire de la filière longue. La bonne valorisation des produits se traduit par une bonne efficacité économique, ce qui a un impact direct sur la transmissibilité de la ferme, avec un bon revenu disponible et un faible taux d’endettement. L’outil de travail est forte-ment capitalisé (bâtiments principalement), mais pourrait être transmis en location dans un premier temps. L’organisation et le temps de travail sont également un point fort, avec la possibilité d’avoir du temps libre (au moins 1 jour par semaine et 3 semaines de vacances par an). Les pratiques environnementales se caractérisent par une bonne gestion de l’espace, avec un assolement basé sur une surface importante en prairies permanentes, bien valorisée par les bovins allaitants, et qui induit des besoins réduits en fertilisation. Les effluents d’élevage sont valorisés sous forme de compost, épandu sur les céréales. Les bâtiments d’é-levage ont été bien intégrés dans le paysage grâce à des aménagements de haies.

Projet:

���� Aborder la cessation d’activité / transmission de l’exploitation

Autonomie 80 %

Transmissibilité 44 %

Qualité des produits

78 %

Travail avec la nature 70 %

Répartition 83 %

Développement local 51 %

Page 61: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

61

Fiche n°12 Plateau Lorrain Nord 2002

« Développer des produits en vente directe à la ferme toute l’année »

Historique

1987 : Installation sur 41 ha de céréales et 1 ha de fraises 1993 : Création d’une EARL avec sa femme et reprise de 38 ha Mise en place de l’asperge et des autres productions légumières Début de la comercialisation en circuits courts 1996 : Remise de parcelles en herbe et construction d’une bergerie achat de brebis viande 2001 : Construction d’une deuxième bergerie

Évolutions récentes

SAU : 80.9 ha

Modes de commercialisation

Colza alimentaire 10.2 ha

Orge d’hiver 8.9 ha

Orge de printemps 1.4 ha

Blé meunier 18.4 ha

Triticale 2.3 ha

Lupin 1.2 ha

Prairie 28.5 ha

Pommes de terre 2.1 ha

Fraises 2.4 ha

Asperges 0.9 ha

Ail 0.3 ha

Oignons 0.5 ha

Jachère 3.8 ha

Productions animales

Ovins viandes 240

Productions végétales

Productions : ovins viandes, maraîchage

2007 : Aménagement d'un point de vente à la ferme Construction d'un atelier de découpe

0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

pommes

de terre

ail oignons fraises asperge agneaux

Chiffre d'affaires (€)

CA coopérative

CA grossiste

CA restauration

CA en grande distribution

CA en marché

CA à la ferme

Page 62: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

62

Moyens de production

Foncier

Propriété 1 ha

Bail 9 ans 79.6 ha

Location précaire 0.3 ha

Total 80.9 ha

Autre -

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Exploitant 1

Conjoint coll. 1

1.9 Salariés

Total

Temps de travail

3013 h

2166 h

2223 h

7402 h

Valeur de l’outil

Actif total 229 595 €

Outils spécifiques :atelier pomme de terre, trieuse pomme de terre, élévateur,

chambre froide, lavage asperge

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 137 124€

EBE 50 139€

Revenu disponible / UTHF 140 à 160 % du SMIC

Primes/EBE 44 %

Taux d’endettement 34 %

EBE/chiffre d’affaires 36 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Bâtiment fonctionnel, bonne localisation (au centre des parcelles, à l’extérieur du village)

Matériel en CUMA ou en copropriété 1 ha en propriété, ou bail >9 ans

3 types de sols différents Prairies permanentes autour des bâtiments

Parcellaire très morcelé

Beaucoup de propriétaires différents, parcelles non remembrées

« Le magasin à la ferme nous permet désormais d’accueillir les consommateurs dans un environnement plus agréable, de mettre en valeur l’ensemble de notre gamme, comme les produits dérivés de la fraise ou la laine transformée de nos moutons, ainsi que les produits d’autres producteurs. Quant à l’atelier de découpe, il va nous offrir de meilleures conditions de travail et la possibilité de proposer plus d’agneaux en vente directe. »

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

2000

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

transformation et

commercialisation

Page 63: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

63

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie Autonomie protéique 27 % Autonomie technique limitée par les charges liées à l’alimentation des animaux (à cause d’une capacité de

stockage limité) et d’engrais minéraux.

Transmissibilité Sécurité foncière Viabilité économique

Temps de travail

Bonne Bonne

5 179 h/an

79.6 ha en bail de 9 ans Les résultats économiques sont bons mais la masse de

travail importante (pour les 2 actifs familiaux).

Répartition des volumes de production

Note charte

100 %

Répartition très favorable : petit volume de produc-tion bien valorisé, qui permet de faire vivre le

couple.

Développement local

Création d’emplois Implication locale

Accueil

Oui Oui Oui

Contribution à la dynamique locale par l’investisse-ment dans la vie communale, associative (producteurs

fermiers de Moselle), et syndicale.

Travail avec la nature

N org. / N total Chargement

Bilan N

54 % 1,5 UGB/ha

SFP + 57 u/ha

La conduite conventionnelle des cultures fait de moins en moins appel aux engrais minéraux. La matière

organique est valorisée sur 40 % de la surface (prairies et pommes de terre).

Qualité des produits

Transparence Certification officielle

Oui Non

L’accueil du public lors de marchés paysans permet la découverte des produits et leur mode de production.

Commercialisa-tion

Clients locaux/clients totaux

90% La proximité et la qualité des produits ont fidélisé la clientèle locale.

Lors de l'installation de la compagne et la création d'une EARL, le choix de la vente directe à la ferme toute l’année, en développant une gamme de produits à partir des produc-tions présentes sur la ferme (fraises, ovins, puis légumes de plein champ) a été une véritable conviction. L'ensemble des produits emprunte ce circuit, seul une minorité est achemi-née vers une grande surface, et les céréales sont vendues à la coopérative. Des formations (marché, démarchage d’en-treprises) ont permis de se former à la vente directe, et les cinq premières années ont été consacrées à la constitution de la clientèle. Le succès est au rendez vous! L'absence de concurrence, la qualité des produits et de l'accueil font que 70 % de la clien-tèle est fidèle pour des consommateurs à 90 % locaux. L’ab-sence de certification des produits (sauf pour les agneaux vendus à la coopérative) est largement compensée par la prise en compte des attentes des consommateurs : fraîcheur, qualité gustative, homogénéité, maturité. En raison de problèmes de stockage la quasi-totalité des pro-duits techniques (semences, aliments) sont achetés, ce qui limite l'autonomie et accentue les charges. A partir de 1993 la ferme a eu un véritable impact au niveau du développement local. L'implication dans la vie locale, l'écoute des consommateurs au quotidien et la création d'emploi, par le partage de l’activité existante, ont été le mo-teur de cette ferme. Une attention particulière est portée à la gestion de l'espace, par le maintien et l’entretien des haies (110 ml/ha SAU) et des bosquets, ainsi qu’à l’amélioration des pratiques phytosanitaires dans un but environnemental et économique.

Autonomie 63 %

Transmissibilité 65 %

Répartition 100 %

Développement local 100 %

Travail avec la nature 58 %

Qualité des produit

61 %

Page 64: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

64

Fiche n°13 Montagne vosgienne 2003

« Concilier double activité et temps de travail »

Historique

1970 : Installation sur 25 ha avec des vaches laitières vosgiennes et production de bœuf qui sera ensuite remplacé par un atelier ovin (avec construction d’une bergerie) afin de concilier élevage et travail en usine textile 1985 : Arrêt du travail salarié Construction d’une deuxième bergerie Création d’une coopérative d’abattage et de vente Mise en place d’un atelier d’élevage de volailles en contrat avec la coopérative 2000 : Élevage de 300 poulets et vente directe à la ferme

Évolutions récentes

SAU : 70 ha

Modes de commercialisation Productions végétales

Prairies permanentes 70 ha

Productions animales

Brebis limousines 250

Poulets « cou nu » 300

Productions : ovins viande et volailles de chair

2005 : Départ à la retraite ; un fils a repris la ferme en double activité, avec le projet de s’installer à temps plein. Légère augmentation du cheptel (325 brebis)

Achat de 7 tonnes de concentrés (céréales)

0

2000

4000

6000

8000

10000

12000

14000

16000

18000

moutons vollailles

Chiffre d'affaires (€)

CA à la ferme

Page 65: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

65

Moyens de production

Foncier

Propriété 6 ha

Bail 9 ans 34 ha

Location précaire 30 ha

- Autre

Total 70 ha

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Temps de travail

Exploitant 1 2 040 h

Actif apparte-nant à la famille

0,2 405 h

Total 1,2 2 445 h

Valeur de l’outil

Actif total 108 631 €

2 bergeries de 100 et 200 places, 1 bâtiment volailles de 80 m²

Aucun investissement spécifique n’a été

réalisé pour la commercialisation.

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 25 532 €

EBE 18 241 €

Revenu disponible/UTHF 120 à 140 % du SMIC

Primes/EBE 40 %

Taux d’endettement 13 %

EBE/chiffre d’affaires 71 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Séparation des bâtiments brebis et agneaux Matériel fonctionnel et adapté aux conditions

montagneuses

Parcelles regroupées autour des bâtiments

Bergerie la plus ancienne peu fonctionnelle Coût supplémentaire du matériel de montagne Terrains en pente, difficilement mécanisables,

avec un enrochement important, 30 ha de foncier précaire, sols acides

« La vente directe amène un supplément de valeur ajoutée, mais est très contraignante. Il faut être disponible, surtout pour la vente au détail. Étant en système de sélection, pour les agnelles qui ont déjà des réfé-rences, il n’y a pas de problème de vente. Les autres agnelles, issues de mères non indexées, sont vendues comme « tondeuses ».

0

50

100

150

200

250

300

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

transformation

commercialisation

Page 66: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

66

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie Revenu disponible

Protéines achetées Achat NPK

120 à 140% du SMIC 5 %

Aucun

Le critère autonomie est satisfaisant, notamment sur le plan technique : alimentation et fertilisation proviennent

quasi exclusivement de l’exploitation.

Transmissibilité Temps de travail Valeur de l’actif

2 445 h 108 K€

Le temps de travail et les conditions sont bonnes. Le capi-tal de reprise est accessible, avec cependant une incerti-

tude sur le foncier (30 ha en contrat précaire). Répartition

des volumes de production

Volume de la ferme /volume plafond

114 %

Maintien d’une structure familiale, avec une contribution à l’emploi d’autant plus importante que la ferme est

relativement isolée. Développement

local Participation à un GIE Relation consomma-

teurs Accueil

Oui Fréquente

Non

A travers la vente directe, et la contribution à un partenariat économique, la contribution au développe-

ment est forte.

Travail avec la nature

Surface en herbe N org./N total

Chargement animal

100 % SAU 100 %

0,55 UGB/ha

Ce système bas é sur l’herbe présente de nombreux avan-tages environnementaux : entretien du milieu par la

pâture, aucun recours au intrants chimiques.

Qualité des produits

Certification Race rustique

Non Oui

La qualité des produits es liée à la qualité des pratiques, très respectueuses de l’environnement et à l’attention portée au bien être et à l’alimentation des animaux.

Commercialisa-tion

Zone de chalandise (pour 80 % des clients)

Clientèle régulière

50 km

à 70 %

Les clients sont majoritairement des clients locaux et fidèles, seuls 20 % d’entre eux se situe dans un rayon de

51 à 150 km.

L’installation sur l’exploitation familiale a pu se réaliser grâce à un apport personnel et un prêt familial. Ensuite, le maintien et le développement de la structure dans des conditions difficiles de relief, ont été fortement liés aux envies de l’exploitant (choix des races, autoconstruction, investissements librement choisis) qui a toujours su s’adap-ter au contexte économique changeant. Sur les plans technique et décisionnel, l’autonomie est très bonne. Seuls les concentrés, ne pouvant être produits sur la ferme, sont entièrement achetés à l’extérieur. Le choix de remplacer l’élevage bovin par des ovins a permis de mieux concilier élevage et travail salarié. Après la disparition des abattoirs communaux et des boucheries, la mise en place de la vente directe à la ferme a permis de faire face, et de valoriser au mieux les produits. Le choix d’une race rusti-que, en sélection avec vente de reproducteurs, a permis de s’adapter au mieux à l’environnement montagnard. De plus, la désaisonnalisation naturelle permet d’échelonner les agnelages, ce qui contribue à répartir la charge de travail sur l’année et à régulariser l’offre. L’atelier de poulets ap-porte de la valeur ajoutée supplémentaire sur la ferme. Cette structure permet le maintien d’une activité économique dans une zone d’exploitation difficile. Sa bonne efficaci-té économique, les bonnes conditions de travail, et la possibilité de temps libre, sont favorables à sa transmission, bien qu’il n’y ait aucune garantie sur une partie du foncier. Elle présente également de nombreux atouts sur le plan environ-nemental, qui contribuent à la qualité des produits. Aucun engrais minéral ni pesticides ne sont utilisés. Le pâturage valorise et entretient l’espace, et la réinstallation des murets de pierres par l’exploitant permet de lutter contre la dégradation du milieu. Enfin, la gestion des produits vétérinaires est également très proches des pratiques d’agriculture biologique, avec la réalisation d’analyses coprologiques avant chaque traitement de la troupe ovine, et l’utilisation au maximum de médicaments homéopathiques.

Autonomie 58 %

Transmissibilité 48 %

Qualité des produits

76 %

Travail avec la nature 75 %

Répartition 33 %

Développement local 26 %

Page 67: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

67

Fiche n°14 Plateau lorrain Nord 2002

« Témoigner de l’agriculture durable en participant au développement local et à l’animation du monde rural »

Historique

1991 - 1996 : Réflexion sur le projet et recherche d’exemples,

compagnonnage sur des exploitations en France.

1997 : Installation sans aide Jeune Agriculteur, construction d’un bâtiment, d’un poulailler,

reconversion des terres en Agriculture Biologique

Aménagement d’une salle d’accueil, création d’une association et partenariat

2000 – 2003 : Construction de 2 gîtes ruraux

Évolutions récentes et perspectives

SAU : 39,8 ha

Modes de commercialisation Productions végétales

Petits fruits 1 ha

Céréales de vente 8,8 ha

Prairies permanentes 23,6 ha

Féverole -triticale 1,1 ha

Triticale—pois 5,3 ha

Vaches allaitantes 13

Volailles de chair 1 200

Porcs à l’engraissement 20

Productions animales

Productions : volailles de chair en reconversion et bovins viande en agriculture biologique

2004 : embauche d’un salarié à tiers temps

2005 :création et aménagement d’un magasin à la ferme

2006, fin du remboursement de certains prêts, d’où une nette amélioration du revenu

0

2000

4000

6000

8000

10000

12000

bovin volailles porc céréales confiture jus de

pommes

accueil

Chiffre d'affaires (€)

CA coopérativeCA en marchéCA à la ferme

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68

Moyens de production

Foncier

Propriété 10,5 ha

Bail 9 ans 22,3 ha

Location précaire 7,0 ha

Autre

Total 39,8 ha

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Temps de travail

Exploitant 1 1 787 h

Conjoint coll. 0,5 1 634 h

Total 1,5 3 509 h

Valeur de l’outil

Actif total 228 300 €

Outils spécifiques : salle de découpe viande bovine, tuerie volailles,

salle de transformation jus

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 68 575 €

EBE 39 321 €

Revenu disponible/UTHF 80 à 100 % du SMIC

Primes/EBE 25 %

Taux d’endettement 59 %

EBE/chiffre d’affaires 57,34 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Bâtiment et matériel non spécifiques Peu de petites parcelles,

Parcellaire groupé 10 ha en propriété

Clientèle fidèle, locale

Future construction d’un lotissement à proxi-mité du bâtiment agricole 7 ha en contrat précaire

Certaines terres difficiles à exploiter au printemps

0

50

100

150

200

250

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

transformation etcommercialisationservice : accueil + gite

« Je veux montrer qu’une petite structure diversifiée peut faire vivre des paysans ; mais il faut avoir une approche économique sérieuse. C’est l’équilibre entre toutes les valeurs que porte l’Agriculture Paysanne qui me fait durer dans mon métier. J’essaie de les respecter dans mon tra-vail et mes choix, pour atteindre mon objectif en terme d’autonomie, de temps de travail, de revenu dégagé, de respect de l’environnement. »

Page 69: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

69

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie Semences de ferme Autonomie alimentaire Taux d’endettement

98 % 88 % 59 %

Très bonne autonomie technique et décisionnelle, du fait de la diversification et de la vente directe. Le choix d’emprunt sur une durée assez courte, avec de fortes

annuités, limite encore le revenu. Transmissibilité Sécurité foncière

Temps de travail Valeur de l’outil

Bonne 1 700 h / actif

228,3 K€

Structure viable avec une bonne sécurité foncière, bâti-ments fonctionnels, mais situés au cœur du village.

Temps de travail satisfaisant avec du temps disponible pour les vacances et au moins un jour libre par semaine.

Répartition des volumes de

production

Note charte

100 %

Cette structure permet de valoriser un petit volume de production, et de dégager un revenu correct pour le cou-ple et de créer un emploi salarié à mi temps depuis 2004.

Développement local

Création d’emplois Implication locale

Accueil

Oui Forte Oui

L’ implication dans la vie locale (commune, CCCE, asso-ciations, syndicat) et les activités d’accueil et de vente

directe contribuent fortement à la dynamique territoriale.

Travail avec la nature

Bilan Corpen N N organique/N total

Entretien haies

31 uN/ha 100 %

126 ml/ha SAU

Les pratiques sont respectueuses de l’environnement, avec un système basé sur l’herbe, une rotation de 8 ans

sur les autres parcelles, la valorisation des matières orga-nique sous forme de compost, le désherbage mécanique.

Qualité des produits

Certification Traçabilité

AB Circuits courts

Le choix de l’agriculture biologique correspond à un idéal de production, pour le respect de l’environnement et de l’animal. La valorisation des produits en vente directe

autorise une grande transparence sur les modes de production.

Commercialisa-tion

Taux de fidélisation de la clientèle

Mode de commercialisa-tion collectif

75%

Oui

La mise en place de marchés paysans et la communication réalisée lors de l’accueil à la ferme ont contribué à

fidéliser la clientèle.

A la reprise de l’exploitation familiale, le choix s’est porté sur des productions animales, au vu de la petite surface disponible, et sur la vente directe, afin d’optimiser la valo-risation des produits. Un tour de France des fermes avant l’installation et une formation de six jours à la commercialisation ont permis de faire mûrir le projet. L’ensemble des produits des animaux sont vendus à la ferme, sur commande. Les confitures, le jus de pommes sont des produits d’appel sur les marchés. La clientèle pro-vient essentiellement du bassin d’emploi (dans un rayon de 70 km). Un magasin à la ferme construit en 2005 permettra de mieux l’accueillir. Un mode de commercialisation collec-tif existe également, par l’intermédiaire de l’association des producteurs fermiers de Moselle, qui organise des mar-chés paysans. Depuis le début, cette exploitation est résolument ancrée dans la vie locale, et fonctionne en partenariat avec une association de développement rural (qui embauche l’équiva-lent de 2,5 salariés à temps plein) pour l’accueil à la ferme de classes et de centre aérés, d’avril à août. Environ 3 700 personnes sont accueillies par an : ferme pédagogique, por-tes ouvertes, gîtes ruraux.

Projet :

� Construction d’un bâtiment de stockage

Autonomie 75 %

Transmissibilité 54 %

Répartition 100 %

Développement local 98 %

Travail avec la nature 88 %

Qualité des produits

91 % %

Page 70: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

70

Fiche n°15 Barrois 2003

« Des volailles fermières pour prendre un nouvel élan »

Historique

1980 : Installation en GAEC polyculture élevage 1994 : Sortie du GAEC, avec 5 ha de parcs – emploi de mécanicien 1997 : Réflexion sur la remise en route d'un projet, découverte des volailles fermières 1999 : Terrassement/montage de 8 bâtiments de 30 m² chacun, sur 2,5 ha nouvellement acquis 1er avril 2000 : Nouvelle installation, arrivage des premiers poulets, début de la commercialisa-tion en vente directe 2002 : La conjointe rejoint la ferme.

Évolutions récentes

SAU : 7,6 ha

Modes de commercialisation Productions végétales

Prairies naturelles (bœufs en pension)

Parcours (volailles)

5,1 ha

2,5 ha

Productions animales

Poulets 6 000

Pintades 1 600

Canards 200

Dindes 80

Oies 35

Productions : volailles de chair

2005 : Construction d’une cellule de stockage pour le grain, d’une capacité de 60 tonnes, avec vis d’alimentation Augmentation du nombre de poulets produits (7 000 par an) 2006 : Augmentation de près de 50 % du chiffre d’affaires depuis 2002 Construction d’un bâtiment supplémentaire pour les canards

Achat de 30 T d’aliment poulets de chair, de 50 T de blé

et de 21 T de paille pour la litière

0

10000

20000

30000

40000

50000

60000

70000

volailles fermières

Chiffre d'affaires (€)

CA restaurant

CA boucheries

CA livraison

Page 71: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

71

Moyens de production

Foncier

Propriété 7,6 ha

Bail 9 ans -

Location précaire -

- Autre

Total 7,6 ha

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Temps de travail

Exploitant 1 3 300 h

Conjointe 0,5 900 h

Total 1,5 4 200 h

Valeur de l’outil

Actif total 70 600 €

Outils spécifiques : 1 véhicule utilitaire frigorifique, remorque, logiciel factura-

tion

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 68 100 €

EBE 9 200€

Revenu disponible/UTHF Inférieur à 40 % du SMIC

Primes/EBE 0 %

Taux d’endettement 54 %

EBE/chiffre d’affaires 14 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Bâtiments fonctionnels (2 rangées de 4 pour les poulets et pintades, avec allée centrale), faciles

à nettoyer Matériel non spécifique (benne, épandeur,

matériel de fenaison), fonctionnel Parcellaire regroupé

Foncier en propriété, sols argilo calcaires de bonne portance

Bâtiments spécifiques, non disponibles dans la région

2 parcelles séparées par une rivière

« Aller à la rencontre des clients, en trouver de nouveaux, promouvoir mes produits, ex-pliquer ma démarche et ma façon de pro-duire, c’est indispensable. Aujourd’hui, je suis plus serein, on maîtrise mieux la produc-tion et la vente. Nos poulets sont plus lourds, et on les valorise mieux. »

0

20

40

60

80

100

120

140

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

abattage

livraison

prospection

Page 72: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

72

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie Choix des techniques d’élevage

Achat engrais Autonomie alimentaire

Très autonome

0 % 0 %

Ferme très autonome sur le plan décisionnel et techni-que, hormis pour l’alimentation achetée à 100 %. L’exploitation ne touche aucune subvention à la

production.

Transmissibilité Temps de travail Sécurité foncière Revenu disponible

3 300 h/an Très bonne Très faible

Le temps de travail est encore important, et la viabilité économique faible car le revenu est complètement réin-

vesti dans les bâtiments et l’outil de production.

Répartition des volumes de production

Note charte

100 %

Le volume de production peu important est très bien valorisé par la vente directe, et permettra à terme de

faire vivre un couple sur une petite structure.

Développement local

Accueil Investissement associatif

Partenariat paysan/commerçant

Oui Oui Oui

Forte implication dans la vie locale : accueil de scolai-res, portes ouvertes, insertion de personnes en difficulté,relations commerciales locales avec

restaurants et boucheries.

Travail avec la nature

Surface STH Traitement phyto.

N org./N total

100 % Aucun 100 %

La surface est entièrement en herbe, et ne reçoit ni pesticides ni engrais minéraux, seulement des

restitutions organiques de l’élevage de volailles et des bovins en pâture.

Qualité des produits

Certification Transparence sur les

modes d’élevage

Non Oui

Pas de certification des produits, mais un agrément Meuse et Merveilles (marque de promotion collective

initiée par la Chambre d’agriculture).

Commercialisa-tion

Zone de chalandise (pour 100 % des clients)

45 km Le clientèle se situe sur le département de la Meuse; elle est potentiellement plus rurale que citadine. Le

système de livraison contribue à limiter la concurrence.

Pour son retour à l’agriculture, l’exploitant a choisi de créer sa propre activité, sur une très petite structure, et avec des volumes de production réduits. La visite d’élevages de volail-les fermières dans la Loire a été déterminant pour le choix de cette production, bien qu’il n’y ait ni compétences ni référen-ces en Meuse. Les bâtiments ont été construits grâce à des prêts bancaires et une aide à l’investissement, avec le refus du système d’intégration. Pour l’instant, le revenu est forte-ment limité par le remboursement du capital, ce qui se traduit également par un taux d’endettement élevé. Mais la viabilité économique est en progression, et sera satisfaisante avec l’at-teinte d’un rythme de croisière de l’activité et l’augmentation de la valeur ajoutée. Dès le départ, la recherche d’efficacité l’a conduit à la créa-tion de son propre réseau de commercialisation (particuliers, boucheries, restaurants), avec un système de livraison à domi-cile, sur commande (100 à 120 volailles livrées par semaine). La tuerie est effectuée à l’abattoir. Ce système induit un temps de travail élevé, dont une part importante est consa-crée à la commercialisation et à la prospection (100 à 120 heu-res par mois), avec cependant la possibilité d’avoir quelques jours disponibles par mois et de prendre une semaine de vacances en août. La conjointe travaille également sur la ferme (préparation des commandes, facturation, livraison en fin d’années), et devrait bientôt pouvoir elle aussi être rémunérée par l’activité. La qualité gustative est assurée par le choix d’une gamme fermière (poulet cou nu de la Passé). Les volailles, achetées à 4 semaines, disposent chacune de 6 m² de parcours (contre seulement 2m²/volaille, requis pour le label rouge), puis sont abattues à 120 jours (poulets /pintades) et 240 jours (oies/canards/dindes). Dès l’âge de 10 semaines, l’alimenta-tion est composée de blé à 100%. L’utilisation des produits vétérinaires est limitée au minimum, parfois avec des traite-ments à base de plantes, et les effluents de l’élevage sont traités sous forme de fumier pailleux.

Projet : � Produire son propre blé fermier, pour être autonome dans l’alimentation des volailles

Autonomie 54 %

Transmissibilité 37 %

Qualité des produits

54 %

Travail avec la nature

62 % Répartition 100 %

Développement local 56 %

Page 73: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

73

Fiche n°16 Montagne Vosgienne 2004

« S’installer en développant la commercialisation de volailles en circuits courts »

Historique

2002 : Installation sur la ferme des parents, qui produisaientt, jusqu’en 1993, 2 500 volailles par an sous contrat avec une coopérative avicole, puis ensuite des œufs et volailles, vendus en di-rect, et un atelier de génisses, vendues à une coopérative

Exploitation convertie en 1997 à l’Agriculture Biologique

Évolutions récentes

SAU : 22,10 ha

Modes de commercialisation Productions végétales

Prairie permanente 22,10 ha

Productions animales

Bœufs (sur 21 ha de SFP) 27

Chapons 60

Volailles de chair 1 800

Pintades 240

Dindes 60

Poules pondeuses (sur un parcours de 1,1 ha)

760

Productions : volailles de chair, poules pondeuses, bovins viande

Développement de la vente en magasins de produits biologiques

Augmentation de la production de volailles et de boeufs

0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

bœuf volailles chair œufs

Chiffre d'affaires (€)

CA coopérative

tournée

boucher; magasin bio

CA en marché

Achat de 30 T d’aliment poules pon-deuses, de 18 T d’aliment poulets de

chair et de 13 T de paille pour la litière

Page 74: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

74

Moyens de production

Foncier

Propriété 9 ha

Bail 9 ans 9,9 ha

Location précaire 3,2

Total 22,1 ha

Autre -

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Exploitant 1

Conjointe 1

0,2 Aide familial

Total 2,2

Temps de travail

4 097 h

2 226 h

446 h

6 769 h

Valeur de l’outil

Actif total 124 000 €

Outils spécifiques : vitrine réfrigérée,

chambre froide, véhicule

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 59 070 €

EBE 23 208 €

Revenu disponible/UTHF De 140 à 160 % du SMIC

Primes/EBE 41 %

Taux d’endettement 57 %

EBE/chiffre d’affaires 39 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

5 bâtiments très fonctionnels : élevage, (avec possibilité d’accueillir plusieurs bandes en même temps), stockage matériel, stockage foin, centre de conditionnement des œufs,

chambre froide

Matériel de récolte neuf

Parcelles regroupées sur un plateau à 730 m d’altitude

Aménagement à revoir pour la distribution des aliments

Matériel de fenaison disproportionné par rapport à la faible surface à récolter

Parcelles éloignées des bâtiments, à proximité

des bois, et 25% de prés humides

« Pour diversifier encore mon activité, j’envisage d’aménager un atelier de transformation et développer un service « traiteur », en produisant l’ensemble des produits sur la ferme. »

0

50

100

150

200

250

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

transformation

commercialisation

Page 75: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

75

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie Autonomie fertilisation Autonomie alimentaire Taux d’endettement

100 % 0 % 57 %

Bonne autonomie technique, mais limitée par la dépen-dance vis-à-vis de l’aliment des volailles acheté à 100 %, bonne autonomie économique limitée par des investisse-

ments importants suite à l’installation. Transmissibilité Actif total

Revenu disponible / UTHF

Temps de travail moyen

124 000 € 140 à 160%

SMIC 3 100 h

Valeur de l’actif raisonnable, bonne viabilité économi-que, mais conditionnée par un temps de travail encore

important, laissant peu de temps libre.

Répartition des volumes de production

Note charte

131 %

Le volume de production dépasse l’objectif de la charte, mais reste raisonnable. Bien valorisé grâce à la vente

directe, il permet un revenu correct et contribue favorablement à l’emploi.

Développement local

Implication vie locale Partenariat paysan/

commerçant

Forte Oui

La participation à l’activité économique locale (atelier de découpe, magasin de produits bio) et le contact

fréquent avec les consommateurs contribuent à faire reconnaître l’activité.

Travail avec la nature

% prairies naturelles N org./N total

Présence de haies

100 % 100 %

226 ml/ha

Système extensif basé sur l’herbe, avec un élevage en plein air des volailles. Le maintien de l’intérêt écologi-

que des parcelles (prairies naturelles et haies) favorise la biodiversité.

Qualité Des produits

Certification des produits

Bien être animal Transparence

AB

Parcours Forte

Les volailles bénéficient d’une aire de parcours impor-tante, les bœufs sont élevés à l’herbe, et le confort des

animaux tient une part importante dans le mode de production.

Commercialisa-tion

Zone de chalandise % clients locaux/clients

totaux

200 km 3 % dans les

25 km

Le choix de vendre dans des zones à forte densité de population, au pouvoir d’achat élevé, oblige à se dépla-

cer loin et induit une dispersion de la clientèle.

Suite à la reprise de l’outil de travail mis en place par les parents, l’augmentation de la production de volail-les et de l’atelier bœufs, ainsi que de la surface supplé-mentaire, ont été nécessaires pour obtenir la demi SMI. Dans une zone où la pression foncière est forte, cela n’a pas été évident.

Le point fort de cette ferme est la forte autonomie décisionnelle, renforcée par le choix de développer la vente dans les magasins de produits biologiques et la livraison à domicile. Une vitrine réfrigérée permet de livrer sur commande les volailles, qui sont abattues une fois par semaine à la coopérative, et les caissettes de bœufs. Une formation spécifique a bien aidé à la mise en place du projet.

La DJA et un prêt Jeune Agriculteur ont permis d’amé-liorer les bâtiments, qui sont désormais très fonction-nels et offrent de bonnes conditions de travail. Quatre bâtiment de 20 à 70 m² accueillent spécifiquement les volailles, et un autre de 540 m² a plusieurs fonctions : logement pour les poules pondeuses, les chapons et dindes, les bovins, le conditionnement des œufs, le stockage du fourrage et du matériel.

La qualité des produits découle des modes de production, et est garantie par le choix de l’Agriculture Biologique. Les volailles disposent d’un parcours d’1,1 ha, les broutards de race à viande sont élevés à l’herbe et vendus en bœufs à trois ans. Ils bénéficient d’une confortable aire paillée et sont principalement soignés par homéopathie.

Autonomie 54 %

Transmissibilité 56 %

Qualité des produits

85 %

Travail avec la nature 80 %

Répartition 17 %

Développement local 24 %

Page 76: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

76

Fiche n°17 Vallée de la Moselle 2003

« S'installer sur 4,6 ha avec des poules pondeuses»

Historique

Expériences de technicien dans des organismes para agricoles

1996 : Achat des bâtiments, travaux d’aménagement

Réflexion sur un projet d’installation avec peu de surface et la vente de produits

directement aux consommateurs, recherche de clients potentiels

2000 : Installation sur 4,6 ha avec des poules pondeuses et des légumes de plein champ

Évolutions récentes

SAU : 4.6 ha

Modes de commercialisation Productions végétales

Triticale 1.2 ha

Pois 0.1 ha

Avoine 0.4 ha

Prairie/verger 2.3 ha

Potager 0.6 ha

Productions animales

Bovins à l’engraissement 2

Poules pondeuses 1 600

Productions : poules pondeuses — maraîchage

2005 : Acquisition de 8 ha supplémentaires pour la production d’aliments pour les poules

0

10000

20000

30000

40000

50000

60000

70000

œufs volaille légumes divers

Chiffre d'affaires (en €)

CA grossiste

CA en magasin

CA à la ferme, en marché

Achat d’aliment poules pondeuses, Autoconsommation du triticale, des pois

et de l’avoine

Page 77: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

77

Moyens de production

Foncier

Propriété 4.6 ha

Total 4.6 ha

Bail 9 ans -

Location précaire -

Autre -

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Temps de travail

Exploitant 1 3 102 h

Salariés 0.2 630 h

Total 1.2 3 732 h

Valeur de l’outil

Actif total 102 846 €

Outils spécifiques: local de conditionne-ment des œufs, balance, calibreuse,

point de vente à la ferme

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 76 576€

EBE 24 000 €

Revenu disponible/UTHF Inférieur à 40% du SMIC

Primes/EBE 5 %

Taux d’endettement 59 %

EBE/chiffre d’affaires 31 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Attrait des bâtiments, bien situés en bord de route pour la vente, avec les animaux à proximité Parcellaire regroupé autour des bâtiments

Foncier en propriété Verger et prairie jumelés

Nécessité d’un investissement important pour préserver le site

Matériel adéquat difficile à trouver Manque de foncier pour assurer correctement les

rotations Sol très caillouteux

« J’ai fait le choix d’une agriculture de proximité, en optant pour les circuits courts dès mon installation en 2000, avec des poules pondeuses et du maraîchage, pour valoriser au mieux les 4,6 ha et les bâtiments achetés en 1996. Cela m’a permis de créer un lien immédiat avec les consommateurs, de les sensibiliser à la qualité de mes produits et de leur assurer une vraie transparence. »

0

50

100

150

200

250

300

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

transformation

commercialisation

Page 78: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

78

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie Choix des techniques de culture et d’élevage

Achat NPK

Autonome

Aucun

Autonomie limitée par la consommation énergétique des bâtiments et par le manque d’informations disponibles localement sur l’aviculture et le maraîchage de plein

champ Transmissibilité Sécurité foncière

Temps de travail Revenu disponible

Bonne 3 100 h/an

< 40% du SMIC

Temps de travail encore important et faible viabilité éco-nomique car le revenu de la ferme est complètement réin-

vesti dans l'outil de production et dans les bâtiments.

Répartition des volumes de production

Note charte

100 %

Répartition très favorable : une augmentation significative du volume de production permettrait d’améliorer le

revenu en conservant une bonne répartition.

Développement local

Accueil Relation client

Investissement associatif

Oui Bonne

Important

Participation à la dynamique territoriale avec l’activité chambre d’hôtes, contact régulier avec les consomma-teurs (4 livraisons par semaine + accueil des clients à la

ferme).

Travail avec la nature

N org./N total Sol nu l’hiver

100 % 0 %

La présence de bovins permet de valoriser l’herbe et d’obtenir une fertilisation 100% organique, utilisée sur la

totalité de la surface. Pas de sol nu l’hiver grâce à un faux semis en maraîchage

Qualité des produits

Certification Transparence

AB Très bonne

Respect de l'animal et de l'environnement par l'application du cahier des charges de l’agriculture biologique, transpa-

rence assurée par l’accessibilité pour le consommateur aux lieux de production

Commercialisa-tion

Concurrence Distance maximum de

livraison

Oui 60 km

La concurrence sur le marché des œufs bio présente des contraintes (fixation du prix) mais n’est pas un problème

majeur.

Dès l’installation en 2000, .le choix de développer une agriculture de proximité, avec un atelier de poules pon-deuses et du maraîchage, parût le meilleur compromis pour valoriser la petite surface alors disponible. Des in-vestissement importants ont été réalisés auparavant pour aménager les bâtiments, grâce principalement à un ap-port personnel, des prêts et une subvention. Dès le début, la ferme s’est inscrite dans une démarche de développement local. Le choix du circuit court a per-mis de créer un lien immédiat avec les consommateurs, de les sensibiliser à la qualité des produits et de leur as-surer une vraie transparence. Toute la production est commercialisée en vente directe : à la ferme, en maga-sins bio, sur les marchés organisés avec l’association des producteurs fermiers de Moselle. Les légumes de plein champs contribuent à l'élargissement de la gamme de produits proposés aux clients tout au long de l’année. Pendant deux mois, des saisonniers sont embauchés pour la récolte. Une fois par an la ferme ouvre ses portes, avec la participation d’autres paysans et d’associations. Des spectacles et débats sont organisés, des produits paysans proposés pendant la journée pour environ 3 000 visiteurs. Les bâtiments anciens présentent un réel intérêt, à la fois architectural et commercial, et donnent l’opportunité de se diversifier. Le bâtiment principal, qui sert d’habitation, a aussi permis la création d’une chambre d'hôtes. Outre un re-venu complémentaire, cette activité offre un enrichissement culturel, par la rencontre avec des personnes d’autres régions. Et l’un des bâtiments attenants abrite un poulailler, l’autre ayant été construit à neuf. Depuis 2005, l’acquisition de 8 ha supplémentaires permet de produire la moitié des céréales nécessaires à l’alimenta-tion des poules, qui était jusqu’alors achetée à 90 %. De même, l’épandage des déjections, qui se faisait déjà sur la totalité de la surface, pourra ainsi être mieux réparti. Les très bonnes pratiques environnementales et les modes de production, liées à l’application du cahier des charges de l’agriculture biologique, garantissent la qualité des produits. Par ailleurs, le choix de maintenir et de créer des structures paysagères (87 ml de haies par ha de SAU) a permis d’offrir à cette ferme un cadre très agréable.

Autonomie 65 %

Transmissibilité 46 %

Répartition 100 %

Développement local 65 %

Travail avec la na-

ture

Qualité des produits

84 %

Page 79: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

79

Fiche n°18 Plateau lorrain 2003

« Un élevage original sur une petite structure »

Historique

1984 – 87 : Aide familial sur l’exploitation céréalière des parents 1989 : Formation en héliciculture à Besançon 1990 : Recherche d’un lieu d’installation. Achat de la maison, installation des locaux et de

l’équipement, des parcs d'élevage, achat des reproducteurs 1991 : Installation (avec DJA et prêts JA) 1992 : Mise en place du laboratoire de transformation, production de 30 000 escargots/an 1994 : Organisation de visites et dégustation 2000 : Aménagement d’une salle d'accueil 2001 : Construction d’une serre de 100 m² à côté des parcs existants

Évolutions récentes et perspectives

Modes de commercialisation Productions animales

Escargots 45 000

dont reproducteurs 1 000

Productions : escargots

Depuis 2005, la production s’élève à 65 000 escargots par an. 2006 : Parcs à escargots ensemencés en bardane et trèfle En 2010, fin du remboursement des prêts.

4 parcs à escargots, à l’air libre, ensemencés en trèfle et colza sur 300 m², plus une serre de 100 m² Achat d’1 T d’aliment pour escar-gots, 100% végétal et issu de l’agri-culture biologique

0

4000

8000

12000

16000

escargots accueil

Chiffre d'affaires (€)

CA restauration

CA en marché

CA à la ferme

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80

Moyens de production

Foncier

Propriété 400 m²

Bail 9 ans -

Location précaire -

- Autre

Total 400 m²

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Temps de travail

Exploitant 1 2 960 h

Total 1 2 960 h

Valeur de l’outil

Actif total 83 k€

Outils spécifiques : nursery, local pour les reproducteurs, laboratoire de transforma-tion cuisinée, matériel de cuisine, cuiseur autoclave, cellule de surgélation, vitrine

réfrigérée, salle d’accueil

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 20 470 €

EBE 8 000€

Revenu disponible/UTHF 40 à 60 % du SMIC

Primes/EBE 0 %

Taux d’endettement 20 %

EBE/chiffre d’affaires 40 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Peu de besoin en bâtiment et donc faible in-vestissement initial (13 110 € pour la nursery, le local reproducteurs et l'aménagement des

parcs, 2 440 € pour la serre) Foncier en propriété, à proximité du bâtiment Besoin en surface réduit (400 m² pour 45 000

escargots)

Production nécessitant un laboratoire de transformation, représentant un investisse-

ment élevé (25 000 €)

« La production d’escargots étant limitée par la main d’œuvre, il est prévu de développer l’accueil et d’augmenter les interventions à l’exté-rieur pour permettre une bonne rémunération du temps de travail. La grande fidélisation de la clientèle permet une pérennisation de la vente directe, et la fin du remboursement des prêts en 2010 permettra à mon activité d’être complètement rémunératrice. »

0

50

100

150

200

250

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

transformation

commercialisation

Page 81: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

81

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie EBE/CA Primes/EBE

Alimentation achetée

40 % 0 %

100 %

De récents investissements pénalisent le revenu. Système efficace économiquement, et très autonome sur le plan

technique, sauf pour l’alimentation des escargots.

Transmissibilité Valeur de l’actif Temps de travail

83 k€ 2 900 h/an

Outil de travail entièrement en propriété, dont le capital a été augmenté par les investissements dans la salle d’accueil. La viabilité économique est en constante

progression. Répartition

des volumes de production

Note charte

100 %

Création d’une activité et d’un emplois sur une petite structure grâce à bonne valorisation de la production

(transformation et commercialisation en vente directe).

Développement local

Implication dans la vie associative et syndicale

Accueil

Forte

Oui

Un fort engagement dans les structures professionnelles et associatives (Saveurs Paysannes) pour la promotion et

la commercialisation des produits fermiers lorrains.

Travail avec la nature

Traitements phyto.

Non

Pratiques respectueuses de l’environnement (pas d’utili-sation d’engrais ni de pesticides sur les parcs) et des ani-

maux (pas de traitement).

Qualité des produits

Signe officiel

Non

Qualité des produits liée aux pratiques environnementales et aux conditions d’élevage des escargots (parcs avec

couvert de trèfle et de colza, aliment 100 % bio).

Commercialisa-tion

Zone de chalandise (pour 100 % des clients) Mode de commercialisa-

tion collectif

Rayon de 60 km Oui

La clientèle est locale, et principalement située en zone périurbaine (clientèle potentielle importante sur Toul et

Nancy, au pouvoir d'achat relativement élevé).

L’héliciculteur a choisi de développer une production origi-nale, en zone périurbaine (présence d’un réseau de marchés de terroir), avec le soutien de l’intercommunalité. Des for-mations lui ont permis de maîtriser les différents aspects de l’activité (élevage, transformation, vente), et d’acquérir ainsi une grande autonomie technique et décisionnelle. L’élevage d’escargots présente l’avantage d’être économe en surface et en bâtiment, et il n’y a pas d'exigence parti-culière quand à la nature des sols où sont situés les parcs. A raison de 300 par m², ils bénéficient dans les parcs d’un couvert herbacé composé principalement de trèfle et de colza, qui leur assure protection et nourriture. Ce système présente l’avantage d’être très autonome sur le plan tech-nique, sauf pour le complément d’alimentation, 100% végé-tal et issu de l’agriculture biologique. Pour améliorer encore les pratiques agricoles, il est également envisagé de récupé-rer l’eau de pluie pour arroser les parcs quand cela est né-cessaire. Toute la production est entièrement transformée, et vendue presque exclusivement à la ferme et sur les foires et mar-chés, principalement lors des fêtes de fin d’année. Le temps de travail reste encore élevé (deux semaines de va-cances par an), avec un rythme soutenu d’octobre à novembre. L’objectif est de dégager plus de temps libre, en faisant appel à cette période à de la main d’œuvre occasionnelle pour le ramassage des escargots, et éventuellement le par-tage de l’activité avec la conjointe, qui pourrait elle aussi s’installer sur l’exploitation. L’accueil est aussi un bon moyen de valoriser l’activité escargots, et permet également de répondre au besoin de contact avec les consommateurs et du désir d’ouverture sur l’extérieur. L’aménagement de la salle d’accueil, souhaité dès le départ, a seulement été finalisé en 2000, après réception des subventions demandées. Visite de l’élevage, dégus-tation sur rendez vous, goûter à la ferme permettent d’accueillir un public varié : scolaires, familles, associations, re-traités. Et depuis 2003, l’héliciculteur intervient aussi directement dans les écoles avec du matériel pédagogique.

Autonomie 45 %

Transmissibilité 35 %

Qualité des produits

50 %

Travail avec la nature 50 %

Répartition 100 %

Développement local 85 %

Page 82: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

82

Fiche n°19 Plateau Lorrain Nord 2004

« S’installer progressivement en apiculture,

en développant différents produits »

Historique

1998 : Installation avec 200 ruches 1999 : Construction d’un bâtiment : miellerie, stockage, magasin de vente 2002 : Investissement dans une machine d’extraction 2004 : Investissement dans une chaîne de mise en pot

Évolutions récentes et perspectives

Modes de commercialisation

Production : miel

2006 : Construction d’un bâtiment de stockage Passage progressif à 300 ruches Optimisation du temps de travail

0

10000

20000

30000

40000

gelée, miel,

pollen

pain d'épice reines produits à

façon

Chiffre d'affaires (€)

CA en grande distribution

CA en marché

CA à la ferme

Les terrains sont mis à disposition ou en location par des particuliers ou des agriculteurs en bor-dure de bois, de haies. Transhumance des ruches dans l’Est et le Sud de la France

Productions animales

Ruches 300

Page 83: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

83

Moyens de production

Foncier

Propriété 1 ha

Total 1 ha

Bail 9 ans -

Location précaire -

Autre -

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Exploitant 1

Conjoint coll. 1

2 Non salariés

Total 2,2

Temps de travail

4 288

3 540

370

8 198

Valeur de l’outil

Actif total 350 000 €

Outils spécifiques: chaîne d’extraction, chaîne de mise en pot, matériel de

miellerie, laboratoire de fabrication de pain d’épices, stand, camionnette

Diagramme

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 50 000 €

EBE 30 000 €

Revenu disponible/UTHF 40 % à 60 % du SMIC

Primes/EBE 0 %

Taux d’endettement 37 %

EBE/chiffre d’affaires 60 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Bâtiment regroupés sur un seul site

Taches difficiles automatisées

Pas de nécessité d’avoir du terrain en propriété

Clientèle locale

Investissement assez lourd pour le matériel

Nécessité d’acheter un terrain pour construire un nouveau bâtiment de stockage plus

accessible

Pas de sécurité foncière concernant les terrains prêtés

« Depuis 1998, on augmente peu à peu la production, on cherche à diversifier notre gamme de produits (pain d'épices, gelée royale, pollen, élevage de reine), tout en essayant de rationaliser au maximum le temps de travail, afin de pouvoir dégager du temps libre. C'est une passion, il ne faut pas que ça devienne une corvée. Quant au choix d'être au contact avec les consommateurs, c'est l'aboutissement de notre travail de production. »

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

transformation

commercialisation

Page 84: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

84

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie Autonomie technique Primes/EBE

Très bonne 0%

Système très autonome sur le plan technique et décision-nel, autonomie économique encore limitée par de

récents investissements, volonté de ne pas bénéficier des primes et de vivre de sa production.

Transmissibilité Travail en entraide Proximité des axes de communication

Oui Oui

L’entraide est un facteur important pour le fonctionne-ment de la ferme, en permettant de seconder les api-

culteurs, dont le temps de travail est encore très élevé.

Répartition des volumes de production

Note charte

100 %

Création d’une activité et de son propre emploi sur une petite structure, grâce à une production particulière

bien valorisée par la vente directe.

Développement local

Accueil Investissement associatif

Oui Important

L’organisation de goûter à la ferme et de marché paysan permet des relations fréquentes avec les consommateurs

et concrétise la participation à la dynamique locale.

Travail avec la nature

Traitement phyto. Type d'abeille

Gestion des déchets

Aucun Rustique

Oui

Les emplacements des ruchers sont désherbés mécani-quement, les déchets sont minimisés (pot en verre, ré-

utilisation de la cire).

Qualité des produits

Signe officiel Traitement vétérinaire

Non Aucun

La recherche d’authenticité et de qualité gustative est omniprésente. Le cahier des charges relatif à l’élevage apicole interdit l’utilisation de tout produit chimique ou

médicamenteux.

Commercialisa-tion

Zone de chalandise Rayon de 100 km

Les produits sont principalement vendus sur les marchés et les foires, à une clientèle majoritairement issue du

département.

L’installation hors cadre familial sur cette structure mise en place progressivement a permis de faire d’une passion un métier, dans une région qui compte peu d’apiculteurs pro-fessionnels. Le choix des techniques d'élevage fut délicat au départ car il n'existe pas de suivi technique sur le département. Il a donc été nécessaire d'aller à la pêche aux renseignements partout en France , au Luxembourg et en Allemagne, et un apiculteur voisin fait aussi partager son expérience. La transhumance des ruches dans l'est et le sud de la France permet de proposer dix types de miel différents. Les ter-rains, en bordure de bois et de haies, sont mis à la disposi-tion ou loués par des particuliers ou des agriculteurs. Les apiculteurs ont choisi d’investir dans un outil de travail très mécanisé facilitant les étapes d’extraction et de condi-tionnement. Fonctionnel, il offre de bonnes conditions de travail. Cependant, malgré une aide familiale présente neuf mois par an sur la ferme, le temps de travail reste encore très élevé, principalement celui passé à la commercialisa-tion en fin d’année. La vente directe, aboutissement de l’activité de production, s’est développée peu à peu, en fonction de la production. Cette activité de commercialisation est particulièrement intense de septembre à décembre, avec de nombreuses parti-cipations à des foires et expositions. Elle a permis de se constituer une clientèle fidèle et de gagner la confiance des consommateurs, qui peuvent également retrouver les producteurs sur le lieu de production, en participant à une visite de la miellerie, un goûter à la ferme ou encore à la porte ouverte annuelle.

Autonomie 55 %

Transmissibilité 24 %

Répartition 100 %

Développement local 57 %

Travail avec la nature

81 %

Qualité des produits 73 %

Page 85: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

85

Fiche n°20 Plateau lorrain 2002

« Partager et développer son activité en apiculture»

Historique

Pratique de l'apiculture depuis l'âge de 15 ans 1980 : Aide familial sur l'exploitation du frère aîné, qu’il quitte quand celui-ci se met en GAEC 1984 : BTA, suivi d’expériences professionnelles diverses 1995 : Installation avec la DJA et 200 ruches (1/2 SMI) dont 150 productives 2002 : Achat de 1,5 ha de prairie enfrichée pour y installer 3 ruchers

Évolutions récentes

Modes de commercialisation Productions animales

Ruches 220

8,2 T de miel produit en 2002

Production : miel

En année normale, la production moyenne de miel s’élève à 6,2 T par an.

Avec 8,2 T produit en 2002, cette année peut être considérée comme exceptionnelle.

Les ruches sont réparties en 5 ruchers éloignées d’au mini-mum 3 km les uns des autres. 3 ruchers sont situés sur un emplacement de1,5 ha en pro-priété. Le reste des emplace-ments des ruches (une quin-zaine) sont loués à l’Etat (forêt domaniale) ou mis à disposi-tion par des particuliers (friches, vergers) Transhumance des ruches

0

5000

10000

15000

20000

25000

30000

35000

miel pain d'épices

Chiffre d'affaires (€)

CA en magasin chez agriculteurs

CA grossiste

CA en foire exposition

CA en magasin produits terroir

CA en marché à la ferme

CA à la ferme

Page 86: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

86

Moyens de production

Foncier

Propriété 1,5 ha

Total 1,5 ha

Bail 9 ans -

Location précaire -

Autre -

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Temps de travail

Exploitant 1 2 240 h

Total 1 2 240 h

Valeur de l’outil

Actif total 112 k€

Outils spécifiques : ruches, hausses, ca-dres à rayons verticaux, miellerie, fûts

métalliques, brasseur à miel, matériel de pâtisserie, four thirode, étuve, matura-teur, matériel d’exposition, 2 véhicules

de transport

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 53 000 €

EBE 33 600 €

Revenu disponible/UTHF + de 200 % du SMIC

Primes/EBE 0 %

Taux d’endettement 8 %

EBE/chiffre d’affaires 63 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Bâtiment spacieux (400m²) et fonctionnel Emplacement des ruchers situés dans la vallée de la Moselle, à proximité de la ferme (le plus

éloigné se trouvant à 25 km) 3 ruchers sécurisés sur 1,5 ha en propriété Emplacements sur sols portants, accessibles toute l’année, généralement bordés de haies

pour la protection des ruches contre le vent et pour limiter la gêne des voisins

Pas de sécurité des emplacements (10 sont

sans location)

« Le temps que je passe à la commercialisation est important mais bien valorisé. Il m’apporte une certaine autonomie et de la sécurité au niveau des débouchés. Le fait que des exploitations apicoles soient présentes dans le répertoire est intéressant, pour donner des informations à des jeunes souhaitant s’installer. Et cela peut apporter une certaine forme de reconnaissance à l’apiculture. »

0

20

40

60

80

100

120

140

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

transformation et

commercialisation

Page 87: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

87

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie EBE/CA Primes/EBE

63 % 0 %

La vente en circuits courts contribue à la bonne effica-cité économique du système, qui est également très

autonome sur le plan technique.

Transmissibilité Valeur de l’actif Temps de travail

Vacances

112 k€ 2 240 h/an 3 sem./an

Outils de production et de transformation fonctionnels, d’une valeur raisonnable et offrant de bonnes

conditions de travail.

Répartition des volumes de production

Note charte

100 %

Création d’une activité et de son propre emploi sur une petite structure, grâce à une production particulière

bien valorisée par la vente directe.

Développement local

Implication locale Accueil

Forte Oui

Participation à l’association Saveurs Paysannes, organi-sation de visites et de marchés à la ferme, qui contri-buent à la dynamique locale par la promotion et la commercialisation des produits en vente directe.

Travail avec la nature

Traitements phyto. Maintien biodiversité

naturelle

0/ha Oui

La pollinisation contribue à assurer le maintien de la biodiversité naturelle. Une grande importance est

accordée à la diversité des espèces végétales présentes pour le choix des emplacements (friches, bords de

Moselle, vergers, etc.). Qualité

des produits Signe officiel Non La qualité des produits (authenticité, qualité gustative)

est garantie par le respect du cahier des charges relatif à l’élevage apicole.

Commercialisa-tion

Zone de chalandise (pour 100 % des clients)

Mode de commercialisa-tion collectif

Rayon de 100 km

Oui

Les clients sont à 80% originaires de la région Lorraine. La volonté de minimiser le transport s’appuie sur le

développement du réseau de clients situés à proximité de la ferme.

La ferme se caractérise par sa petite taille, liée à une grande autonomie décisionnelle, avec le choix de l’apiculture par passion, et de la vente directe comme aboutissement de l’activité de production. Elle ne bénéficie pas pour l’instant d’un accompagnement technique pour la production, mais l’association Saveurs paysannes a permis à l’apiculteur de se former sur le plan de la commercialisation. 8 200 kg de miel sont produits par an, dont 800 kg transfor-més en pain d’épices (plus un peu de pollen et d’hydromel). Six types de miel sont produits : colza, acacia, tilleul, sapin, forêt, toutes fleurs. Pour cela, les ruches sont transhumées 3 fois par an, avant de revenir à leur emplacement d’hiver-nage. Les modes de commercialisation en circuits courts sont très variés, ce qui permet de bien valoriser les produits. La vente directe permet de faire sa promotion au départ, et de sécuri-ser le revenu, contrairement à la vente en gros, qui suit le cours mondial. La vente directe contribue au développement local, par la création ou le maintien de nouvelles activités créatrices d’emplois locaux. Seule une partie du miel de colza est vendue en gros (15 % du chiffre d’affaires). Le temps de travail est très satisfaisant, et permet de disposer de temps libre. Cependant, il ne reflète pas les varia-tions saisonnières (pic d’activité en avril-mai pour l’essaimage et la récolte, et en septembre-octobre, pour la récolte et la préparation à l’hivernage). Le conditionnement du miel, son étiquetage et sa commercialisation représente prati-quement la moitié du temps de travail total. Sur le plan environnemental, aucun produit chimique n’est utilisé, que ce soit pour le désherbage des emplacements, réalisé mécaniquement, ou pour écarter les abeilles des ruches lors de la récolte du miel. Un produit homologué est utilisé pour le traitement préventifs systématique du varroa à l’automne.

Projets: � Construire une nouvelle miellerie, pour faciliter le travail � Développer l’accueil à la ferme et y aménager un magasin

Autonomie 50 %

Transmissibilité 77 %

Qualité des produits

45 %

Travail avec la nature 50 %

Répartition 100 %

Développement local 68 %

Page 88: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

88

Fiche n°21 Plateau lorrain 2003

« Transformer ses céréales pour mieux les valoriser»

Historique

Avril 2002 : Après avoir été salarié puis associé pendant 10 ans d’un GAEC en conversion bio, installation sur 26 ha issus du GAEC + 28 ha qui se libèrent, reconvertis en bio à partir de juin 2003.

Il est rejoint par sa conjointe, qui faisait déjà du pain pour la famille.

Août 2002 : Aménagement du sous sol de la maison en fournil, investissement dans un pétrin et un petit four, achat d’un tracteur (matériel en CUMA)

Embauche d’une salariée pour la préparation et la livraison des commandes.

Juin 2003 : Achat dans le village voisin d’un bâtiment de 500 m² pour y stocker les céréales et un moulin à farine

Mise en place d’un four à sole tournante

SAU : 58 ha

Modes de commercialisation Productions végétales

Prairie permanente 24 ha

Prairie temporaire 4 ha

Cultures de vente 17,5 ha

Blé panifiable 10,5 ha

Seigle 2 ha

Productions : céréales en Agriculture Biologique

Achat de 300 T de fumier par an,

exportation de 25 T de paille

0

10000

20000

30000

40000

50000

céréales foin pain farine

Chiffre d'affaires (€)

CA coopérative

CA en livraison et marché

CA à la ferme

Évolutions récentes et perspectives

Depuis 2005 : Le nombre de salariés est de 1,5 UTA.

Le chiffre d’affaires est passé à 135 000 €.

Légère augmentation de la surface de blé panifiable.

Page 89: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

89

Moyens de production

Foncier

Propriété -

Bail 9 ans 58 ha

Location précaire -

- Autre

Total 58 ha

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Exploitant 1

Conjointe collaboratrice

1

0,5 Salariés

Total 2,5

Temps de travail

2 534 h

2 226 h

900 h

5 660 h

Valeur de l’outil

Actif total 111 k€

Outils spécifiques : moulin à farine, four-

nil avec four à sole tournante, façon-neuse, diviseuse, trancheuse à pain,

congélateur, ordinateur

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 64 900 €

EBE 38 700 €

Revenu disponible/UTHF 140 à 160 % du SMIC

Primes/EBE 39 %

Taux d’endettement 54 %

EBE/chiffre d’affaires 58 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Bâtiment fonctionnel pour le stockage des céréales et du moulin à farine

Matériel fonctionnel et adapté au volume transporté

Totalité du foncier en propriété, avec 22 ha d’un seul tenant

Bâtiment pas à proximité du fournil

Vieux matériel de traction et de transport, nécessitant un entretien plus fréquent

36 ha morcelés, seulement 20 % de terres à fort potentiel agronomique, valorisées par les céréales, le reste de la surface étant occupé par des prairies temporaires et permanentes

« Notre objectif a toujours été d’aller d’un bout à l’autre de la chaîne, de la production à la commercialisation, pour arriver à un produit fini, et de tendre au mieux vers un système autonome et économe. La mise en place d’un élevage nous permettrait ainsi de trouver une complémentari-té entre la consommation des céréales secondaires (et éventuellement le foin et l’herbe) et la production de matière organique. »

0

50

100

150

200

250

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

transformation

commercialisation

Page 90: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

90

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie EBE/CA Primes/EBE

Achat fertilisant

58 % 39 % 100 %

Bonne autonomie décisionnelle et financière du fait de la diversification et de la vente directe. L’autonomie tech-nique est moindre, particulièrement pour la fertilisation.

Transmissibilité Temps de travail Valeur de l’outil Sécurité foncière

2 500 h 111 k€

Mauvaise

Ferme viable économiquement, avec un temps de travail correct, avec possibilité de temps libre et de vacances. Les investissements récents font augmenter la valeur de

l’actif. Répartition

des volumes de production

Vol. produit/ vol. plafond

84 % Cette petite structure permet de dégager un revenu cor-rect pour le couple et a également créé de l’emploi sala-

rié (0,5 ETP) pour la transformation et les livraisons.

Développement local

Accueil Implication locale

Oui Oui

Participation à la CUMA locale, et à la dynamique terri-toriale grâce à la vente directe et l’accueil ponctuel de

classes et de centres aérés.

Travail avec la nature

Bilan Corpen N N org./N total

Traitement phyto

- 2 uN/ha 100 % Aucun

Les pratiques culturales sont respectueuses de l’environ-nement, ce qui se traduit par un bilan de fertilisation équilibré. Valorisation du fumier d’un élevage voisin.

Qualité des produits

Signe de qualité AB Les cultures sont conduites en Agriculture Biologique.

Commercialisa-tion

Zone de chalandise (pour 100 % des clients) Mode de commercialisa-

tion collectif

Rayon de 50 km Oui

La clientèle est essentiellement locale; la livraison sur commande contribue à la fidéliser fortement. Adhésion à

l’association Saveurs Paysannes, qui organise des marchés paysans. Membre des fermes vertes.

La volonté initiale de l’exploitant était de créer une activité qui lui permette de rester sur le village, tout en valorisant les 26 ha issus du GAEC. La motivation de la conjointe a été déterminante dans le choix de fabriquer du pain. Le capital issu du GAEC, ainsi que l’obtention de différentes aides à la diversification, ont permis d’investir rapidement, tout en offrant une certaine sécurité financière. Leur formation se fait sur le terrain, en allant à la rencontre de boulangers et d’autres agriculteurs. 250 quintaux de blé panifiable et 80 quintaux de seigle sont transformés par an. Chaque semaine, 700 à 800 pains sont fabriqués (plus du pain de mie et des brioches) et livrés à domicile, sur commande (le plus souvent par abonnement mensuel), ainsi que dans des magasins de produits bio et de terroir. Ce système présente une bonne efficacité économique, per-mettant d’assurer un revenu correct, malgré le taux d’en-dettement encore élevé. Le temps et le confort de travail peuvent encore être améliorés par la réalisation d’aména-gements spécifiques (rapprochement du stockage de bois près du fournil), même s’il semble difficile pour l’instant de s’affranchir du travail de nuit une fois par semaine pour la fabrication du pain. Tout le blé produit est transformé, ce qui lui apporte une forte valeur ajoutée. Le reste des céréales ainsi que l’herbe issue des prairies, indispensables pour assurer une rotation en agriculture biologique, sont vendues. L’exploitant sou-haite aller vers un système encore plus autonome et économe. Pour cela, il faut trouver une complémentarité entre la consommation des céréales secondaires (et éventuellement le foin et l’herbe) et la production de matière organique, avec pourquoi pas la mise en place d’un petit élevage. L’objectif étant aussi de travailler sur les économies de charges et d’améliorer la cohérence du système.

Projets : � Élargir la gamme de produits proposés � Partager son savoir faire avec les consommateurs � Développer l’accueil sur la ferme (aménagement d’une salle d’accueil) � Valoriser les céréales autres que le blé par la mise en place d’un petit élevage

Autonomie 67 %

Transmissibilité 80 %

Qualité des produits

68 %

Travail avec la nature 58 %

Répartition 80 %

Développement local 52 %

Page 91: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

91

Fiche n°25 Côtes de Meuse 2002

« Promouvoir l’image et la qualité du vin»

Historique

1993 : Création du GAEC actuel à 2 associés

Poursuite de la gamme existante, avec la même surface qu'actuellement, et la même

répartition des productions, et les bâtiments issus d’une association antérieure :

- bâtiment avec sous sol comprenant la cave (construit en 1983) et partie supérieure construite entre 1987 et 1993 (cuve, stockage bouteilles, espace dégustation, bureau)

- hangar bois (stockage mirabelles et cerises) construit en 1987

Puis investissements progressifs : machine à embouteiller, étiqueteuse, cuve, pressoir

1999 : Développement d’un nouveau produit (brut de mirabelles)

2003 : Achat de 2 machines de récolte des fruits

SAU : 43,8 ha

Modes de commercialisation Productions végétales

Vignes AOC 5,3 ha

Mirabelles 22 ha

Cerises 10 ha

STH 6,5 ha

Productions : viticulture et arboriculture

0

20000

40000

60000

80000

100000

120000

vins AOC mirabelles cerises

Chiffre d'affaires (€)

CA coopérative

CA restaurants / détaillants

CA en grande distribution

CA à la ferme

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92

Moyens de production

Foncier

Propriété -

Bail 9 ans 43,8 ha

Location précaire -

- Autre

Total 43,8 ha

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Associé 1

Associé 1

2,5 Salariés

Total 4,5

Temps de travail

2 220 h

2 220 h

3 720 h

8 160 h

Valeur de l’outil

Actif total 562 K€

Outils spécifiques : atelier de vinification

(cuves, pressoir), stockage bouteilles, espace dégustation, machine à embou-

teiller, boucheuse, étiqueteuse, Matériel de récolte des fruits

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 250 738 €

EBE 99 362 €

Revenu disponible/UTHF + de 200 % du SMIC

Primes/EBE 0 %

Taux d’endettement 24 %

EBE/chiffre d’affaires 40 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Bâtiment très fonctionnel, aménagements réalisés en fonction de l’utilisation (cave en sous sol : cuve, embouteillage ; au dessus : stockage bouteilles, espace dégustation)

Matériel spécifique, adapté aux productions et aux surfaces actuelles

Parcelles d’au moins 5 ha en moyenne

Parcelles dispersées sur trois communes Plus de difficulté à surmonter les aléas clima-

tiques avec des cultures pérennes

« Pour commercialiser notre vin, tout était à faire. Nous avons mis en place tout le circuit de distribution (particuliers, détaillants, restaura-teurs, grandes surfaces qui souhaitaient des produits régionaux en rayon). Aujourd’hui, notre objectif est d’optimiser le système existant, faire mieux avec ce qu’on a, tout en maintenant le partage équitable des tâches entre associés.»

0

50

100

150

200

250

300

350

400

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

transformation

commercialisation

Page 93: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

93

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie Revenu disponible/UTH

Taux d’endettement N acheté/ N total

+ de 200 % SMIC 24 % 100 %

Volonté de conserver une autonomie financière sans trop d’endettement. Autonomie technique limitée par l’achat

de tous les intrants pour les cultures.

Transmissibilité Valeur de l’actif Temps de travail/

associé Sécurité foncière

562 K€ 2 220 h

Bonne

Structure au capital important, mais très rentable. La bonne organisation du travail permet à chaque associé d’avoir du temps libre (8 jours/mois et 2 semaines de

vacances par an).

Répartition des volumes de production

Note charte

25 %

La bonne valorisation du volume de production, grâce à l’AOC et la vente directe, a permis l’embauche d’un

salarié permanent à 0,25 ETP et de saisonniers.

Développement local

Investissement local Création d’emplois

Fort Oui

Le temps dégagé sur la ferme permet de s’impliquer sur le plan associatif et syndical. L’embauche de saisonniers

apporte un soutien à l’activité économique locale. Travail avec la

nature Présence de haies

Norg./N total Nombre de traitements

46 ml/ha SAU 0 %

6 sur vignes, 3 à 4 sur vergers

L’absence d’élevage est pénalisant sur ce thème. Cepen-dant, il y a une réelle volonté de limiter au strict néces-saire la lutte phytosanitaire (diminution du nombre de

traitements et des doses préconisées).

Qualité des produits

Signe officiel

Oui

La vigne, constituée de cépages nobles, bénéficie d’une dénomination vins de pays de la Meuse (cahier des char-ges proche de celui d’une AOC°. La vente directe assure

une bonne transparence. Commercialisa-

tion Zone de chalandise France entière Le vin est vendu sur toute la France et au delà mais 80 %

de la clientèle se situe en région Lorraine.

La ferme est située sur un axe fréquenté, à proximité d’une zone touristique; elle est issue de la reconversion d’une ferme en polyculture élevage, au foncier restreint. Elle fut une des premières de la petite région viticole à se lancer dans la viticulture, avec un portefeuille de droits de planta-tion de vignes limité à 6,5 ha. Le choix de développer la vigne et la vente directe ont permis de garder une grande autonomie décisionnelle sur la ferme. Dès 1974, l’implanta-tion de cépages nobles par le père ont permis d’obtenir un vin de qualité. Ensuite, les surfaces de chaque production ont été adaptées au revenu souhaité et à la main d’œuvre disponible. Parallèlement, la mise en place d’un circuit de distribution varié, laissant une grande place à la vente directe (pour les vins, les fruits étant livrés à une coopérative dès la récolte) et la recherche de nouveaux débouchés ont permis de bien valoriser les produits issus de la vigne. La petite unité viti-cole permet aux associés de vinifier eux-mêmes le raisin. Le partage équitable de l’ensemble des tâches assure un temps de travail satisfaisant, et régulier sur l’année. Sur le plan économique, la ferme présente des résultats et un revenu satisfaisants. Les investissements sont réalisés en fonction des choix de gestion et étalés dans le temps, avec comme priorité la modernisation du matériel de récolte. La démarche environnementale porte essentiellement sur la limitation des traitements (en nombre et en dose) sur la vigne et les vergers. L’apport d’engrais minéral, uniquement sur les vergers, est également amoindri grâce à l’épandage du marc de raisins issu de la vinification. L’entretien des nombreuses haies présentes sur l’exploitation (46 ml/ha) contribue au maintien d’un paysage attractif.

Autonomie 70 %

Transmissibilité 58 %

Qualité des produits

55 %

Travail avec la nature 40 %

Répartition 25 %

Développement local 44 %

Page 94: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

94

Fiche n°23 Woëvre 2003

« Transmettre un savoir faire et une façon de vivre l’agriculture»

Historique

1976 : Installation sur une exploitation laitière assez intensive, avec un peu de vigne et de cassis

Vente de lait au détail

1980 : Séparation des associés, maintien des petites productions valorisées par la vente directe (vin gris, sirop de cassis)

Développement de la vigne et mise en place progressive des vergers, le tout en agri culture biologique (certification en 86), embauche de salariés occasionnels

1990 : Création de la CUMA des Côtes de Toul, association en GAEC

1999 : Après dissolution du GAEC, embauche de deux salariés en CDI

2002 : Embauche d’un troisième salarié en CDI

Évolutions récentes et perspectives

SAU : 13 ha

Modes de commercialisation

Productions végétales

Vins AOC 3,5 ha

Mirabelles 6,5 ha

Quetsches 0,7 ha

Pommes 1,7 ha

Cassis/Groseilles 0,7 ha

Productions : vignes, vergers, petits fruits en agriculture biologique

2006 : Reprise de 2 ha de mirabelles en location, développement de la mirabelle séchée

2007 : La surface totale passe à 15 ha, avec une diminution de la surface de cassis/groseilles

à 0,3 ha.

0

10000

20000

30000

40000

50000

60000

70000

80000

90000

vins vin

groseille

sirop

cassis

liqueur

mirabelle

eau de vie jus de

pomme

mirabelle

quetsches

frais

mirabelles

séchées

Chiffre d'affaires (€)

CA grossiste

CA restaurants

CA en magasin de terroirCA en marché

CA à la ferme

Page 95: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

95

Moyens de production

Foncier

Propriété 3,8 ha

Bail 9 ans 9,2 ha

Location précaire -

- Autre

Total 13 ha

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Temps de travail

Exploitant 1 3 120 h

Salariés 6,3 11 540 h

Total 7,3 14 660 h

Valeur de l’outil

Actif total 492 k€

Outils spécifiques : vieux pressoir (vin), cuves, petit pressoir électrique (fruits), atelier fabrication sirop, embouteilleur,

étiqueteur, matériel d’exposition, véhicule de transport

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 303 300 €

EBE 45 400 €

Revenu disponible/UTHF 180 à 200 % du SMIC

Primes/EBE 0 %

Taux d’endettement 43 %

EBE/chiffre d’affaires 15 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Matériel très bien adapté, récent pour l’atelier sirop

Parcellaire permettant le regroupement des

cultures (vignes à mi pente, au dessus des ver-gers); cultures bien adaptées au terroir (vignes

AOC, variétés locales de fruits)

Ateliers de transformation et de stockage dispersés dans 7 bâtiments dans et en dehors

du village Parcelles dispersées, occasionnant beaucoup

de transport

« L’exploitation a besoin d’être moderni-sée, par le regroupement des ateliers dans un seul bâtiment. A l’approche de la re-traite, je recherche un repreneur, qui pourrait bénéficier d’un accompagnement cédant-repreneur, le temps de réaliser les aménagements nécessaires. »

0

25

50

75

100

125

150

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

productiontransformation commercialisationgestion

Page 96: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

96

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie Revenu disponible

Primes/EBE N acheté/N total

180 à 200 % du SMIC

0 % 0 %

Bonne autonomie et efficacité économique de la ferme, confortée par le choix de la vente directe, et grande autonomie technique, notamment pour les intrants.

Transmissibilité Valeur de l’actif Temps de travail

Vacances

492 k€ 3 100 h/an

Non

Structure rentable, dont le capital a augmenté avec les récents investissements (atelier sirop), et qui nécessite

un temps de travail élevé.

Répartition des volumes de production

Note charte

100 %

Le volume de production n’est pas très élevé, mais très bien valorisé grâce à la vente directe, et à l’AOC Côtes

de Toul pour la vigne.

Développement local

Implication locale Accueil

Création d’emploi

Forte Oui Oui

Investissement local important sur le plan professionnel, et participation à la dynamique territoriale par

l’embauche de salariés, 3 permanents et environ 50 saisonniers par an.

Travail avec la nature

N org./N total Haies

Bilan Corpen N

100 % 92 ml/ha SAU

- 5 uN/ha

Pratiques très favorables à l’environnement, notamment sur la lutte phytosanitaire. Valorisation du paysage par le

maintien et l’entretien des haies.

Qualité des produits

Signe officiel Variétés locales

AB Oui (pour les

fruits)

La qualité des produits est garantie par le mode de pro-duction en Agriculture Biologique, et le choix de variétés adaptées au terroir (mirabelles de Nancy non greffées,

variétés locales de pommiers) Commercialisa-

tion Zone de chalandise

(pour 100 % des clients) Mode de commercialisa-

tion collectif

Rayon de 150 km

Oui

La clientèle est globalement fidélisée à 80 %. La localisa-tion à proximité d’un grand axe de circulation est un atout. Adhésion à l’association Saveurs Paysannes

(marchés paysans).

Cette ferme se caractérise tout d’abord par une grande autonomie décisionnelle. Dès 1980, afin de développer la valeur ajoutée sur cette petite structure, le choix a été fait de développer la vigne et la transformation, de diversifier les productions (mise en place des vergers, en fonction des possibilités d'agrandissement des parcelles initiales), ainsi que les modes de commercialisation en fonction des pro-duits. Tous les produits sont disponibles à la vente sur le lieu de production, et commercialisés ensuite selon un vec-teur privilégié : marchés, foires et salon (vins), magasins de terroir (liqueur et vin de groseilles), restaurant (vins, li-queurs, eau de vie), grossiste (mirabelles et quetsches en frais, mirabelles séchées, jus de pomme). La diversité des tâches effectuées apporte beaucoup de satisfaction, mais nécessite aussi un temps de travail élevé, notamment pour la commercialisation et la gestion. L’em-bauche d’un comptable pourrait être une solution pour per-mettre au viticulteur de dégager plus de temps libre (2 à 3 jours par mois, actuellement). Des prestataires extérieurs effectuent déjà le séchage des mirabelles, la distillation de l’eau de vie de mirabelles et la fabrication du jus de pomme. La recherche de qualité est également un des points forts de la structure, avec notamment le passage en agriculture biologique dès 1980, qui permet une grande autonomie technique. Ainsi, la fertilisation organique est assurée sur toute la surface par du compost issu des résidus de pressurage des raisins et des groseilles, des copeaux broyés issus de la taille de la vigne et des vergers, et du fumier de la ferme voisine. Cette approche environnementale est de plus valori-sée par la vinification en zone appellation contrôlée. L’enherbement de 75% des vergers et l’entretien de 1 200 mètres linéaires de haies (dont une partie a été plantée) contribuent au maintien de la biodiversité et à la préservation de la qualité paysagère.

Projets: � Organiser la transmission de l’exploitation � Construire un bâtiment regroupant tous les ateliers

Autonomie 75 %

Transmissibilité 53 %

Qualité des produits

69 %

Travail avec la nature 59 %

Répartition 100 %

Développement local 88 %

Page 97: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

97

Fiche n°24 Woëvre 2003

« S’installer sans s’agrandir avec du maraîchage»

Historique

1980 : Installation en production laitière sur 36 ha 1984 – 1995 : Construction des bâtiments, reprise de terrains communaux, rachat de terres

familiales au départ du père à la retraite (SAU : 97 ha), mise en place d’un atelier bœufs

1998 : Installation de la conjointe en maraîchage bio sur 0,52 ha

Achat d’une 1ère serre tunnel et du matériel de culture 1999 : Développement de l’atelier maraîchage (2ème serre tunnel, véhicule pour les marchés) 2003 : Augmentation de la quantité de plants produits (3ème tunnel), reprise de 8 ha

SAU : 105,3 ha Quota laitier: 244 140 l

Modes de commercialisation Productions végétales

STH 72,1 ha

Productions animales

Vaches laitières 37

Maïs fourrage 10,1 ha

Blé 8,9 ha

Orge 7,9 ha

Jachère 5,3 ha

Cultures légumières 1 ha

Bœufs vendus par an 25 – 30

Productions : bovins lait, maraîchage (en Agriculture Biologique)

7,5 ha de céréales autoconsommés

Achat de 125 T de paille (litière), 12 T de luzerne préfanée, 14 T de tour-teaux de soja, 50 T de concentrés

0

10000

20000

30000

40000

50000

60000

70000

80000

90000

légumes céréales bovins lait fourrage

Chiffre d'affaires (€)

CA coopérative

CA marchand privé

CA en marché

CA à la ferme

Page 98: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

98

Moyens de production

Foncier

Propriété 67,3 ha

Bail 9 ans 30 ha

Location précaire -

- Autre

Total 97,3 ha

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Exploitant 1

Exploitante 1

0,1 Salarié

Total 2,1

Temps de travail

3 016 h

2 000 h

125 h

4 873 h

Valeur de l’outil

Actif total 296 K€

3 bâtiments (vaches et génisses, fourrage bœufs) et 3 serres tunnel : 2 X 320 m², 1

de 40 m², 2 silos de 280 m²

Outils spécifiques : stand, balance, véhicule pour les marchés

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 174 437 K€

EBE 70 171 €

Revenu disponible/UTHF + de 200 % du SMIC

Primes/EBE 34 %

Taux d’endettement 11 %

EBE/chiffre d’affaires 40 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Bâtiments fonctionnels, regroupés sur un seul site, à proximité de l’atelier maraîchage

Une partie du matériel de la ferme peut être utilisé en maraîchage (herse rotative, etc.)

Bonne sécurité foncière, parcellaire fonctionnel (60 ha de pâture en 2 îlots)

30 ha éloignés de l’exploitation 2 types de sols : argileux et humides (pâture) et argilo calcaires (céréales, cultures légumières)

« J’ai choisi de m’installer en maraîchage bio pour plusieurs raisons : cela permet de diversifier les productions sans s’agrandir, et de dégager un revenu rapidement, sans trop d’investissement. Je reste autonome dans mon travail et mes décisions. Et la vente directe de légumes per-met de garder de la valeur ajoutée sur la ferme. Même si le choix de la diversification des productions implique un temps de travail important et l’absence de période creuse, il est très intéressant de pouvoir conser-ver deux activités sur la ferme ».

0

50

100

150

200

250

300

350

400

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

commercialisation

Page 99: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

99

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie EBE/ produit des ventes Autonomie alimentaire Autonomie fertilisation

40 % 75 % 85 %

L’autonomie technique de l’élevage est bonne, ainsi que pour le maraîchage : complémentarité avec la ferme

pour l’utilisation du compost et du matériel. Très bonne efficacité économique, et indépendance vis-à-vis des

aides pour le maraîchage. Transmissibilité Temps de travail

Jours dispo. Actif

2 à 3 000 h/an 1 j./semaine

296 K€

Bonne organisation du travail, mais temps de travail en-core important. Actif élevé globalement, mais sy.stème

faiblement capitalisé en maraîchage

Répartition des volumes de production

Note charte

33 %

Volume de production de l’élevage dans la moyenne dé-partementale. Création d’une activité et d’un emploi supplémentaire sur l’exploitation et le foncier existant grâce à une production bien valorisée en vente directe.

Développement local

Implication locale Création d’emploi Matériel en CUMA

Oui Oui Oui

Forte implication au niveau local (organisations profes-sionnelles, association) et contribution à l’emploi par

l’embauche de main d’œuvre saisonnière.

Travail avec la nature

STH Restitutions organiques

Bilan Corpen N

70 % de la SAU sur 100 % SAU

+ 3 uN/ha

Conduite conventionnelle des cultures avec une utilisa-tion économe d’intrants, qui permet un équilibre du

bilan azote sur la ferme

Qualité des produits

Signe officiel (maraîchage)

Bien être animal

AB

Oui

Qualité des produits garantie par le mode de production en Agriculture Biologique pour les légumes. Les animaux bénéficient de bonnes conditions d’élevage : pâturage et

alimentation au foin, stabulation paillée, traitements homéopathiques

Commercialisa-tion

Zone de chalandise Point de vente sur la ferme

50 km Oui

Les clients sont essentiellement locaux, et 80 % d’entre eux viennent aux marchés.

Après 14 ans de travail salarié, le choix de s’installer en maraîchage bio a été fait pour plus d’autonomie de tra-vail et de décision. Cet atelier présentait en outre l’a-vantage de pouvoir dégager rapidement du revenu sans trop d’investissement initial, et de diversifier les produc-tions sur la ferme. L’obtention d’une DJA et le suivi de formations techniques ont permis de démarrer l’activité, et le matériel nécessaire a été financé au fur et à me-sure des besoins. Cette atelier est complémentaire de la production laitière au niveau du travail et de l’utilisation du matériel, ce qui favorise de bonnes conditions de tra-vail. Du temps libre peut être dégagé en semaine et pour des vacances. La valorisation des légumes en vente directe contribue à la bonne viabilité économique de la ferme, et assure 15 % du chiffre d’affaires total. La commercialisation se fait principalement d’avril à octobre, avec l’embauche de salariés l’été (2 marchés par semaine, plus la vente à la ferme le samedi après midi, ce qui permet aussi de visiter le lieu de production). Pas de mode de commer-cialisation collectif pour l’instant, mais une réflexion sur la mise en place d’un stand commun à plusieurs producteurs en agriculture biologique pour proposer une plus large gamme de produits. Une forte préoccupation environnementale caractérise cette exploitation. Le système herbager est bien valorisé. Les vaches laitières pâturent pendant environ 7 mois, et disposent d’un parcours extérieur toute l’année. Il est cependant difficile d’être complètement autonome sur le plan alimentaire, car l’éloignement des prairies contraint à un système hivernal à base de maïs et de concentrés. Sur les cultures, l’apport d’azote est fait en fonction des objectifs de rende-ment, et il n’y a pas de traitement systématique. En ce qui concerne le système maraîcher, la rotation permet elle aussi une économie d’intrants et une meilleure qualité des produits. L’entretien de 4,3 km de haies et de lisières contribue à maintenir une diversité paysagère, favorise la biodiversité, et offre un meilleur confort des animaux au parc.

Autonomie 63 %

Transmissibilité 64 %

Qualité des produits

74 %

Travail avec la nature 65 %

Répartition

Développement local 53 %

Page 100: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

100

Fiche n°25 Vallée de la Moselle 2002

« Rechercher un maximum d’autonomie en arboriculture »

Historique

1985 : Achat des terrains et plantation de fruitiers 1986 : Installation d’un actif à plein temps. Vente des fruits à un groupement d’employeurs 1991 : Gel en France 1992 : Augmentation générale de la production de fruits en France et chute des prix

Plan Fruitier Régional : aide du Conseil Régional aux investissements Début de la vente directe

2000 : Installation du second actif, jusqu’alors technicien arboricole, pour développer la vente

directe : à la ferme, sur les marchés, les foires, et en libre service agricole 2001 : 70 % de la production vendue en grandes surfaces

Recherche de nouveaux clients Reconversion en Agriculture Biologique

Évolutions récentes

SAU : 5 ha

Modes de commercialisation Productions végétales

Pommiers 4ha

Pêchers 0.3ha

Cerisiers 0.4ha

Fraisiers 0.1ha

Poiriers 0.2ha

Productions : arbres fruitiers en agriculture biologique

Embauche de saisonniers supplémentaires pour alléger le temps de travail Depuis 2005, la ferme est en phase de transmission.

0

10000

20000

30000

40000

50000

60000

70000

jus de

pommes

pommes cerise fraise pêche prestation

service

Chiffre d'affaires (€)

prestation de

serviceCA en magasins

CA à la ferme ou en

marché

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101

Moyens de production

Foncier

Propriété 5 ha

Total 5 ha

Bail 9 ans -

Location précaire -

Autre -

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Temps de travail

Exploitant 1 3 038 h

Salariés 1 2 022 h

Total 3 7 324 h

Exploitant 1 2 264 h

Valeur de l’outil

Actif total 83 000 €

Outils spécifiques : stand, matériel de pesage, calibreuse, camionnette,

frigo en co-location

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 90 000 €

EBE 37 000 €

Revenu disponible/UTHF 100 à 120 % du SMIC

Primes/EBE 0 %

Taux d’endettement 36 %

EBE/chiffre d’affaires 41 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Vergers situés sur une seule parcelle, proche du bâtiment

Foncier en propriété

Nécessité d’un matériel très spécialisé La clientèle locale possède ses vergers

« Sur cette petite surface, la volonté de ne pas faire d’agriculture classique et de mettre l’homme au centre du projet, s’est traduite par une installation en arboriculture. La recherche d’une autonomie maximale a conduit à la mise en place de circuits courts dès le départ. »

0

100

200

300

400

500

600

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

commercialisation

Page 102: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

102

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie Choix de production Primes/EBE Achat NPK

Très autonome 0 %

100 %

La ferme est très autonome du point de vue décision-nel et financier. L’autonomie technique, également très bonne, est limitée sur le plan de la fertilisation.

Transmissibilité Temps de travail Valeur de l’outil Sécurité foncière

Assez impor-tant

83 000 € Bonne

Malgré le temps de travail important, le foncier et le capital de reprise sont accessibles, avec cependant

une spécialisation de la ferme qui limite son adaptabilité.

Répartition des volumes de production

Note charte

100 %

Cette petite structure familiale fonctionne grâce à une bonne valorisation liée à la vente directe et au

bio, depuis 2001.

Développement local

Implication dans la vie locale

Mode de commercialisa-tion collectif

Oui

Oui

L’implication dans la dynamique locale est impor-tante, avec aussi l’Insertion de personne en diffi-

culté, l’organisation de visites de ferme.

Travail avec la nature

Variétés rustiques Bilan Corpen N

Oui 9 u/ha

On dénombre 16 espèces rustiques différentes. Le passage en agriculture biologique a permis des itiné-raires techniques plus respectueux de l’environne-

ment, notamment au niveau des traitements.

Qualité des produits

Signe officiel

AB

L’agriculture biologique offre une garantie supplé-mentaire aux consommateurs.

Commercialisation

Zone de chalandise

Rayon de 50 km

La commercialisation se fait à proximité de la ferme, avec une présence sur tous les circuits de distribu-tions: vente directs à la ferme, marchés, grandes

surfaces.

Sur cette petite surface, la volonté de ne pas faire d’agri-culture classique, et de mettre l’homme au centre du pro-jet, s’est traduite par une installation en arboriculture. La recherche d’une autonomie maximale, en étant dépendant le moins possible des cours du marché a conduit à la mise en place de circuits courts dès le départ, même si encore 70% de la production de fruits est vendue en grandes surfa-ces. Cela impose aussi une concurrence avec les produits nationaux et européens. L’expérience d’animateur technique dans un centre d’ex-périmentation de production fruitière de l’un des exploi-tants a permis de gagner en autonomie technique, par une connaissance approfondie des techniques culturales. 15 % des pommes sont transformées en jus, réalisé en presta-tion de service, car la ferme ne dispose pas d’atelier de transformation. La viabilité économique de la ferme est assurée, et tend à s’améliorer, avec notamment la reconversion en agri-culture biologique en 2001, qui a permis d’apporter de la valeur ajoutée supplémentaire, en plus de la vente di-recte. C’est aussi un gage de plus grand respect de l’environnement. L’ensemble des vergers, dont 35 % sont enherbés, reçoit une fertilisation organique achetée à l’extérieur. Le passage en bio implique non seulement un changement des prati-ques, mais aussi d’importants travaux manuels qui augmentent le temps de travail. En période de pointe, le recours à de la main d’œuvre saisonnière pour la récolte des fruits permet de dégager du temps pour les vacances, la participa-tion à des foires et marchés et l’organisation de visites de la ferme. Il est aussi envisagé de remplacer les cerisiers par de la vigne, pour mieux répartir les charges de travail sur l’année. L’entraide tient également une place importante, avec le prêt de matériel par les fermes voisines, le frigo en co-location, la location de 150 m² de bâtiments communaux pour le stockage. Le matériel pour la taille et le désherbage est amorti en prestation de service.

Autonomie 52 %

Transmissibilité 22 %

Répartition 100 %

Développement local 98 %

Travail avec la nature

67 %

Qualité des produits

75 %

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103

Fiche n°26 Barrois 2003

« L’innovation technique :

un atout pour la qualité des produits»

Historique

1986 : Installation sur 19,5 ha, création de 4 ha de vergers et 0,5 ha de petits fruits 1992 : Construction du hangar de stockage 1993 : Installation de la lutte anti-gel au fioul, puis d’un ventilateur antigel 1998 : Doublement de la surface du hangar pour la partie chambre froide et le stockage des jus

de fruits 2000 : Embauche d’un 1er salarié polyvalent 2001 : Embauche d’un 2ème salarié pour la récolte et l’entretien des vergers 2002 : Achèvement de l’atelier de transformation

Mise en place progressive de la biodynamie La conjointe rejoint l’exploitation.

Évolutions récentes

SAU : 22,2 ha

Modes de commercialisation Productions végétales

Pommiers 4 ha

Poiriers 0,7 ha

Noisetiers 0,4 ha

Pêchers 0,3 ha

Caseilles 0,2 ha

Noyers 0,1 ha

STH 16,5 ha

Productions : arbres fruitiers en agriculture biologique

2006 : Transformation de fruits en sorbets (sans saccharose), choix d’emballage compostable

Achat de 40 T de fumier pour le composter en biodynamie

Entretien de la surface en herbe par des vaches limousines en pension

0

20000

40000

60000

80000

100000

120000

140000

pommes / poires / jus

de fruits

noix / noisettes

Chiffre d'affaires (€)

CA toutes

commercialisationsCA grossiste

CA restauration

CA en grande distribution

CA en marché

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104

Moyens de production

Foncier

Propriété 2,7 ha

Bail 9 ans 19,6 ha

Location précaire -

- Autre

Total 22,2 ha

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Exploitant 1

Conjointe collaboratrice

1

2 Salariés

Total 4

Temps de travail

3 600 h

1 800 h

2 950 h

8 350 h

Valeur de l’outil

Actif total 360 538 €

Outils spécifiques : atelier et matériel de

transformation des fruits

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 136 K€

EBE 37 580 €

Revenu disponible/UTHF 80 à 100 % du SMIC

Primes/EBE 0 %

Taux d’endettement 41 %

EBE/chiffre d’affaires 27 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Bâtiment modulable dans le sens nord-sud Atelier de transformation hors gel très

performant et fonctionnel

Vergers en une seule parcelle autour du hangar Sols profonds

Bâtiment non extensible dans le sens est-ouest

Atelier très spécialisé, nécessitant du matériel spécifique (mesure température,

humidité,pH) et gourmand en énergie (frigo) Parcelle hyper spécialisée, gélive

Sols humides rendant impossible l’aspersion anti gel, malgré le drainage

« Depuis le passage en biodynamie, il y a plus de travail, mais il est mieux valorisé. La création d’un poste spécialisé sur la transformation (comptes, sorbets) est à l’étude. Des fruits bio sont actuellement ache-tés à l’extérieur, pour compléter nos volumes de production, afin de nous permettre d’amortir plus facilement les gros investissements liés à l’atelier de transformation. »

0

50

100

150

200

250

300

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

transformation et

commercialisation gestion / facturation

Page 105: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

105

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie Primes/EBE Achat fertilisant Choix techniques

0 % 100 %

Très auto-nome

Recherche d’innovation technique et optimisation de la commercialisation contribuent à la très forte autono-

mie décisionnelle et technique. L’efficacité économique reste à conforter.

Transmissibilité Valeur de l’outil Temps de travail

(exploitant) Sécurité foncière

360 K€ 3 600 h

Bonne

Système viable économiquement , avec une capitalisa-tion importante et un temps de travail élevé, malgré les bonne conditions de travail et la fonctionnalité de

l’outil.

Répartition des volumes de production

Note charte

100 %

Structure familiale, créatrice d’emplois durables (2 emplois salariés permanents créés, plus des saison-niers), avec la volonté de valoriser au maximum les

productions. Développement

local Accueil/vente à la ferme

Partenariat paysan/commerçant

Création d’emplois

Oui Oui

2 temps pleins

Très forte implication locale et professionnelle du paysan, pour l’accueil, la vente, l’innovation

technique. Forte contribution à l’emploi, avec le choix d’une main d’œuvre permanente salariée.

Travail avec la nature

Bilan Corpen N N.org/N total Biodiversité

7 uN/ha 100 %

Importante

Absence de mixité sur la ferme compensée par l’entre-tien des prairies naturelles par des vaches en pension, et l’achat de compost. Les pratiques bio vont dans le sens d’une préservation des sols et de la biodiversité.

Qualité des produits

Signe officiel

AB

Le mode de production en Agriculture Biologique certifie la qualité des produits, également distingués

par le label Nature et Progrès. Commercialisa-

tion Zone de chalandise

Mode de commercialisa-tion collectif

220 km Oui

Zone de chalandise restreinte à un rayon de 100 km pour les marchés. Participation à des actions commer-

ciales dans le cadre de l’association Meuse et Merveilles

Au regard de l’agriculture paysanne, cette ferme présente trois caractéristiques intéressantes : importance de la valeur ajoutée, grâce à la transformation de la production et un sys-tème de commercialisation performant et diversifié, création d’emplois permanents pour assurer le développement de l’ac-tivité, pratiques respectueuses de l’environnement qui garan-tissent également une grande qualité des produits. Les vergers ont été créés à l’installation, malgré les incertitu-des liées à la transformation et aux risques de gel. Des forma-tions (création d’entreprise, transformation fruits) ont permis de mettre le projet en place plus sereinement. 25 variétés de pommes ont été plantées pour répartir les récoltes dans le temps, optimiser la main d’œuvre disponible, casser les cycles de parasites. Les investissements réalisés sont assez lourds, notamment dans le matériel de transformation et plus récem-ment pour faciliter l’accès au bâtiment et le chargement. Cela a pour effet de limiter ponctuellement le revenu, qui évolue cependant de façon positive. 70 % du chiffre d’affaires est assuré par la vente de fruits frais et 30 % par les produits transformés (jus de fruits, nec-tars, pétillants sans alcool, confitures). Sur 80 T de pommes produites annuellement, 15 T sont transformées. La recher-che d’innovations techniques (comme la pascalisation des jus de fruits), dans le cadre de partenariats, a pour objectif d’améliorer encore la qualité et d’élargir la gamme de produits proposés. La commercialisation est indissociable de la communication et l’animation pour promouvoir les produits et les modes de productions en agriculture biologique : vi-site des vergers pour les scolaires, portes ouvertes pour le grand public, animations en grandes surfaces, avec une vo-lonté intacte de transmettre sa passion pour son métier et l’agriculture biologique plus largement. L’implication dans des structures professionnelles est importante, et permet d’organiser collectivement des actions (plateforme bio en Lorraine). Traitements préventifs naturels, fertilisation organique, désherbage mécanique, éclaircissage manuel, récu-pération des eaux de pluie, compostage des pulpes de pommes et de poires transformées, maintien d’un paysage at-tractif, mise en place progressive de la biodynamie, sont autant d’atouts qui font que la ferme est très bien position-nées sur le thème du « travail avec la nature ».

Projets : � Mise en place d’un magasin à la ferme, et d’un atelier jus de fruits

Autonomie 52 %

Transmissibilité 22 %

Qualité des produits

75 %

Travail avec la nature 67 %

Répartition 100 %

Développement local 98 %

Page 106: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

106

Fiche n°27 Montagnes Vosgienne 2004

« Endives et petits fruits : deux productions complémentaires »

Historique

Formation : DUT mécanique 1980 : Installation et mise en place d’une production d'endives sur 0,5 ha (17 T de racines produites) Vente sur les marchés locaux. 1990 : Baisse de la vente sur les marchés, réorientée en partie sur les magasins locaux Arrêt de la production de racines, qui sont désormais achetées Mise en place de cultures de petits fruits (framboisiers surtout) conduits en agriculture biologique

Évolutions récentes

SAU : 3.42 ha

Modes de commercialisation Productions végétales

Framboises 0, 25 ha

Prairie permanente (entretenue par un tiers)

3,18ha

Groseilles et cassis 0,07 ha

Production d’endives en bac, à partir de racines

achetées

10 T

Productions : petits fruits en agriculture biologique et endives

Production de 10 tonnes d’endives en bac, à partir de racines achetées Alternance des deux productions de l’exploitation (6 mois de production d'endives et 6 mois de production de petits fruits).

0

5000

10000

15000

endives petits fruis frais confitures

Chiffre d'affaires (€)

CA petits magasins

CA en grande distribution

CA en marché

CA à la ferme

Page 107: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

107

Moyens de production

Foncier

Propriété 1 ha

Location précaire 2,4 ha

Total 3,4 ha

Bail 9 ans -

Autre -

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Temps de travail

Exploitant 1 2 171h

Saisonniers 0,2 360h

Total 1,2 2531h

Valeur de l’outil

Actif total 90 000 €

Bâtiment endives (150 m²), bâtiment stockage matériel à 1 km

Outils spécifiques :épineuse, soudeuse, système d’irrigation

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 24 500€

EBE 12 200

Revenu disponible/UTHF 100 à 120 % du SMIC

Primes/EBE 0%

Taux d’endettement 0%

EBE/chiffre d’affaires 49%

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Bâtiment fonctionnel, matériel adapté Foncier en zone non constructible

Prairies permanentes permettant une rotation longue

Clientèle fidèle

Matériel spécifique, peu adaptable à d’autres productions

Petites parcelles appartenant à plusieurs pro-priétaires

2,4 ha en contrat précaire Clientèle en diminution sur les marchés

« L’activité de production d’endives a été créée à l'installation, avec l’objectif de pouvoir rester dans la région et travailler sur le lieu de vie, de manière saisonnière au départ. Le choix de la vente directe a été fait pour la valeur ajoutée immédiate qu’elle permet d’apporter. »

0

50

100

150

200

250

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production endives

production petits fruits

transformation

commercialisation

Page 108: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

108

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie Choix de production Revenu disponible

Achat NPK

Autonome 100 à 120 %

du SMIC 100 %

L’autonomie est très satisfaisante, tant sur le plan déci-sionnel qu’économique (revenu et investissements). Seule l’autonomie technique est minorée en ce qui concerne la

fertilisation.

Transmissibilité Travail en entraide Temps de travail

Oui 2 171 h

Des conditions favorables à la transmission, avec un outil fonctionnel et raisonnablement capitalisé, mais peu adap-

table et peu de sécurité au niveau du foncier. Répartition des volumes de production

Note charte

100%

Petite structure basée sur la complémentarité entre productions, qui permet de dégager un revenu correct.

Développement local

Accueil Investissement local

Oui Oui

La ferme est en lien avec son territoire et impliquée localement, avec l’embauche de 6 saisonniers et un

contact régulier avec les consommateurs. Travail avec la

nature N org./N total Bilan Corpen N

Longueur rotation

100 % 32 uN/ha 5 ans et +

La surface en herbe permet de longues rotations, et le maintien d’une structure paysagère ouverte. Les prati-ques culturales sont respectueuses de l’environnement.

Qualité des produits

Signe officiel

AB

Les petits fruits sont produits en agriculture biologique, les endives devrait l’être prochainement.

Commercialisa-tion

Mode de commercialisa-tion collectif

Zone de chalandise

Oui

40 km

La commercialisation se fait en partenariat avec Vosges terroir et des magasins locaux de produits du terroir, ce

qui permet de cibler une clientèle de proximité.

Toute l’activité a été créée à l’installation, pour pouvoir travailler sur le lieu de vie, de manière saisonnière au départ. L’installation s’est faite sur un atelier endives, puis sont arrivés les petits fruits et confitures afin de se diversifier. Ce choix a permis à la ferme d’augmenter son chiffre d’affaire de 19 000 €, et de dégager un revenu satisfaisant. L’apprentissage relatif aux différentes pro-ductions a été fait à partir de revues spécialisées et de syndicats de producteurs car il n’y a pas de technicien sur le secteur. Le développement des production a été facilité par l’obtention d’une aide diversification de la part du Conseil régional. Les productions choisies sont complémentaires, avec l’al-ternance des deux productions (6 mois de production d'en-dives et 6 mois de production de petits fruits), ce qui per-met de proposer des produits pendant toute l’année. Or-ganisation et répartition du travail sont un point fort de cette structure, qui permet de disposer de temps libre, plus particulièrement au mois d’avril, qui marque la fin de la commercialisation des endives et le démarrage de la production des petits fruits. Les produits sont commercia-lisés sur tous les canaux de distributions, cependant la vente directe est privilégiée pour une valeur ajoutée immédiate. La production en agriculture biologique (pour les petits fruits) permet de garantir qualité et transparence au consom-mateur. Aucun traitement chimique n’est donc effectué, ce qui demande une attention et des manipulations beaucoup plus fréquentes. Pour les endives, qui sont cultivées sur sol artificiel, la conversion est en réflexion, et une démarche d’économie d’eau est engagée avec l’utilisation d’eau en circuit fermé pour cet atelier.

Projets :

� Produire les endives en agriculture biologique

� Développer la vente d’endives dans les petits magasins du réseau agriculture biologique

Autonomie 58%

Transmissibilité 70%

Répartition 100%

Développement local 65%

Travail avec la nature

65%

Qualité des produits

71%

Page 109: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

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Fiche n°28 La Vôge 2003

« Vivre avec une petite parcelle de plantes médicinales »

Historique

Formation : ingénieur agricole 1999 : Installation, mise en culture de 20 ares de plantes médicinales

Développement de la vente directe 2003 : En janvier, incendie de la maison, du bâtiment, de tout le stock et du matériel

En juillet, reprise de l’activité, Vente des plantes nouvellement cueillies et des produits transformés

Évolutions récentes et perspectives

SAU : 0,8 ha

Modes de commercialisation Productions végétales

Plantes médicinales 0,2ha

Friches 0,6 ha

Productions : plantes médicinales

2005 : Reconstruction des bâtiments

2006 : Certification Agriculture Biologique

Achat de 1 tonne de compost (environ 200 kg sont produits sur l’exploitation)

Fabrication annuelle de 50 litres d’extrait de plantes fermentées

0

2000

4000

6000

8000

10000

tisanes et

plantes

fraîches

sirop confiture aromates

Chiffre d'affaires (€)

CA petite distribution

coopérative

CA grossiste

CA en marché et fo ire

CA à la ferme

Commercialisation des tisanes et plantes fraîches depuis 2005 : 50 % en vente directe 25 % en petite distribution 25 % à un grossiste, pour des laboratoires pharmaceutiques

Page 110: Circuits courts en Agriculture Paysanne · 2012-10-15 · d’agriculture paysanne permet de proposer un développement agricole différent, tout en répondant à plusieurs objectifs

110

Moyens de production

Foncier

Propriété -

Bail 9 ans 0,8 ha

Location précaire -

Total 0,8 ha

Autre -

Main d’oeuvre

Statut Nombre d’UTA

Exploitant 1

Conjointe 0,25

0,25 Salariés saisonniers

Total 1,5

Temps de travail

3 250 h

430 h

350 h

4 030 h

Valeur de l’outil

Actif total 130 000 €

Bâtiment de 200 m² pour la transforma-tion et le séchage

Outils spécifiques : déshumidificateur, séchoir, raffineuse, laboratoire de trans-

formation, stand, véhicule utilitaire

Temps de travail par activité

Données économiques

Chiffre d’affaires 24 590 €

EBE 9 930 €

Revenu disponible/UTHF 60 à 80 % du SMIC

Primes/EBE 0%

Taux d’endettement 28 %

EBE/chiffre d’affaires 40 %

Atouts et contraintes de l’exploitation

Atouts Contraintes

Bâtiment fonctionnel, construit selon les besoins spécifiques de la structure

Parcellaire proche de la ferme Foncier attractif

Sols sableux et drainants

Terrain en pente

Sols peu fertiles

« Il s’agit d’une activité que l’on peut démarrer avec peu de moyens fi-nanciers, extrêmement « coûteuse » en temps de travail si l’on fait de la « belle plante ». Attention, on est producteur, transformateur et ven-deur. La réussite repose sur sa capacité à créer son réseau de vente. »

0

50

100

150

200

250

300

350

400

J F M A M J J A S O N D

Nombre d'heures

production

transformation

commercialisation

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111

L’exploitation à travers la charte de l’agriculture paysanne

Thème Indicateurs significatifs Valeurs Commentaires

Autonomie EBE/CA Primes/EBE

Fertilisant acheté

40 % 0 % 75 %

La ferme est très autonome sur le plan décisionnel et économique, bien que le revenu soit encore limité,

notamment par les charges opérationnelles. Sur le plan technique, la note est minorée par l’achat d’intrants.

Transmissibilité Temps de travail Travail en entraide Sécurité foncière

3 250 h Oui

Bonne

La ferme nécessite encore un temps de travail impor-tant, pour une viabilité économique faible, mais en

progression. Outil fonctionnel et bien valorisé.

Répartition des volumes de production

Note charte

100 %

Une activité et un emploi ont été créés sur cette petite structure, grâce à la mise en place d’une production particulière, bien valorisée grâce à la vente directe.

Développement local

Investissement local Accueil

Oui Oui

La ferme participe activement à la vie locale par son implication dans le tissu associatif, son activité

d’accueil, et l’embauche de saisonniers.

Travail avec la nature

Traitements phyto Bilan Corpen N % N org./N total

Aucun 6 uN/ha 100 %

Pratiques culturales et méthodes de lutte contre les maladies au delà de l’Agriculture Biologique (sans être

certifiées), donc très respectueuses de l’environnement.

Qualité des produits

Certification

Agrément SIMPLES

Agrément Bluet des Vosges

Pour obtenir des produits de qualité, les plantes sont cultivées sans engrais chimiques ni pesticides, avec un

grand souci de transparence sur les modes de production.

Commercialisa-tion

Zone de chalandise Clientèle locale

500 km 30 %

L’extension de la zone de chalandise s’explique par la vente à des laboratoires pharmaceutiques, mais 50 %

des clients se trouvent dans un rayon de 50 km.

La mise en place de la culture de plantes médicinales a néces-sité la recherche d’une petite structure adaptée au projet, et pour lequel tout a été créé à l’installation : la délimitation de la zone de culture, l’aménagement du bâtiment, avec la créa-tion d’un laboratoire de transformation et d’un séchoir, qui ont bénéficié d’une aide du Conseil régional. En 2003, ravagée par un incendie, la ferme a su rebondir. Reconstruit en 2005, le bâtiment, désormais très fonctionnel, intègre un espace pour l’accueil de groupes, autre activité chère à l’exploitant, et un point de vente. 30 espèces de plantes médicinales sont cultivées sans mécani-sation ni labour sur un terrain qui était au départ une friche à proximité de la forêt (les jeunes plants sont auparavant dé-marrés sous un tunnel). Fraîches, ou transformées en sirops, confitures, tisanes, elles sont ensuite vendues à la ferme et sur les marchés. Les plantes fraîches et tisanes sont également commercialisées pour moitié sous contrat à des laboratoires pharmaceutiques. Limitée au départ par le poids des investissements et des charges opérationnelles, la viabilité économique est en pro-gression. La transformation, indispensable économiquement, contribue à augmenter la charge de travail, qui est encore importante. Le recours à la main d’œuvre familiale et salariée est alors obligatoire, même si l’embauche de salariés reste ponctuelle, pour la cueillette en juillet et août. Le syndicat SIMPLES et le réseau des producteurs de plantes médicinales sont une aide précieuse car aucun accompa-gnement technique n’existe dans la région. Cette structure traduit une volonté de travailler dans le respect de la na-ture, avec des méthodes de production similaires à celles de l’agriculture biologique. A ce titre, les produits bénéficient de l’agrément SIMPLES, spécifique de la plante médicinale de montagne, cueillie et manipulée à la main, séchée sans chaleur, avec une éthique stricte de production, de cueillette sauvage et de transformation.

Projets : � Aménagement d’un point de vente à la ferme

� Développement de l’accueil de groupe à la ferme

� Mise en place d’une plantation de cassis feuille

Autonomie 58 %

Transmissibilité 33 %

Qualité des produits

68 %

Travail avec la nature 68 %

Répartition 100 %

Développement local 73 %

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Glossaire AB : Agriculture Biologique Actif : Représente la valeur totale de l’ensemble de tous les biens de l’exploitation (matériel, bâtiments, cheptel, etc.). Le montant de l’actif ne comprend pas la valeur du foncier. AMAP : Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne AOC : Appellation d’Origine Contrôlée CA : Chiffre d’Affaires (somme des produits des ventes, travaux à façon, activités annexes, produits résiduels, pension d’animaux, terres louées, agritourisme, autres locations) CAD : Contrat Agriculture Durable CORPEN : Comité d’Orientation pour la Réduction de la Pollution des Eaux par les Nitrates. Bilan CORPEN : Solde, à l’échelle de l’exploitation, entre les apports et les exportations pour trois éléments fertilisants (N : azote, P : phosphore, K : potassium) CTE : Contrat Territorial d’Exploitation CUMA : Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole DJA : Dotation Jeune Agriculteur EARL : Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée EBE : Excédent Brut d’Exploitation (valeur ajoutée + subventions + remboursement forfaitaire de TVA + indemnités d’assurance – impôts et taxes – charges de personnel) FADEAR : Fédération Associative pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural GAEC : Groupement Agricole d’Exploitation en Commun GIE : Groupement d’Intérêt Économique GMS : Grandes et Moyennes Surfaces ICHN : Indemnité Compensatrice de Handicap Naturel INRA : Institut National de la Recherche Agronomique Marge Brute Standard (MBS) : Dans chaque exploitation, pour chaque spéculation, une MBS est calculée en multipliant le nombre d’hectares de surface ou le nombre de têtes de bétail par le coefficient correspondant au produit et à la région considérée. La MBS totale est obtenue en effectuant la somme des MBS des diverses spéculations, et caractérise la dimension économique de l’exploitation. N : Azote (Norg/Ntotal : azote organique / azote total) NPK : Unités d’azote, phosphore et potassium apportées au sol OGM : Organisme Génétiquement Modifié

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Primes : Ensemble des subventions d’exploitation (prime spéciale bovins mâles, prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes, prime à l’abattage, primes compensatoires SCOP, primes ovines et caprines). Produit brut : Somme de la production de l’exercice (nette des achats d’animaux), des subventions d’exploitation, des indemnités d’assurance, des remboursements forfaitaires de TVA, des rabais, remises ou ristournes obtenus, des autres produits de gestion courante et des transferts de charges. Répartition : La répartition des volumes de production caractérise la dimension économique de la

ferme ramenée au nombre de travailleurs. Cet indicateur se réfère au ratio volume produit/volume

plafond.

Revenu disponible : EBE – montant en capital des annuités de l’exploitation.

Il couvre l’autofinancement et les prélèvements familiaux.

RICA : Réseau d’Information Comptable Agricole

SAU : Surface Agricole Utile

SCOP : Surface en Céréales et Oléo-Protéagineux

SFP : Surface Fourragère Principale (SFP = cultures fourragères + prairies permanentes + parcours)

STH : Surface Toujours en Herbe

Taux d’endettement : Somme des dettes à moyen et long terme / valeur de l’actif

UF : Unité Fourragère

UGB : Unité de Gros Bétail

UTA : Unité de Travail Annuel

UTAH : Unité de Travail Annuel Familiale

Volume produit : Représente le volume total de ce qui est produit sur la ferme, converti en l’unité

de la production principale.

Volume plafond : Correspond pour chaque production et pour chaque région au volume de

production permettant d’obtenir, sur la base d’une marge nette standard, un revenu d’objectif

égal à 2 SMIC.

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Remerciements

Ce travail a été encadré par un comité de pilotage et accompagné par un comité de suivi, que nous remercions pour leur participation.

Membres du comité de pilotage et de suivi Gilles Andreux (agriculteur), Christian Barbier (agriculteur), Aurélie Braun (animatrice), Marie Claude Finot (agricultrice), Louis Guirkinger (agriculteur), Norbert Handrick (agriculteur), Antoine La Marle (agriculteur), Michel Laurent (agriculteur), David Maurice (agriculteur), Béatrice Quétant (animatrice), Hervé Renaudin (agriculteur), Nicolas Schneider (animateur), Thierry Thil (agriculteur), Robert Thomas (apiculteur), Loïc Villemin (agriculteur), René Vion (agriculteur), Jean Noël Watrin (agriculteur).

Partenaires associés au comité de suivi

Marc Benoît (enseignant chercheur, INRA Mirecourt), Gérard Clément (CEGAR Vosges), Hugues De Framont (Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt), Laurent Denis (Agence de l’eau Rhin Meuse), Etienne Halbin (enseignant, lycée agricole Bar le Duc), Guy Peiffer (Chambre Régionale d’Agriculture de Lorraine), Sonia Rigot (Service Régional de la Formation et du Développement), Pascal Rol (Chambre Départementale d’Agriculture de Meurthe et Moselle), Anne Marie Vieu (Conseil Régional de Lorraine), Vincent Wahl ((Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt).

Nous remercions également les agriculteurs et agricultrices des 28 fermes de ce répertoire.

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Cet ouvrage a été réalisé par l’A.L.A.D.E.A.R.,

avec l’appui de la Confédération Paysanne

et avec le soutien financier

du Conseil Général de Moselle, du Conseil Régional de Lorraine,

et de la Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt de Lorraine.

Comment puis-je m’installer ?

Comment réorienter mon exploitation ?

Comment mieux maîtriser le devenir de ma

production, tout en répondant aux attentes de la

société ?

Ce répertoire présente des femmes et des hommes

qui ont choisi de commercialiser tout ou partie de

leur production en circuits courts, dans une démarche

d’Agriculture Paysanne. 28 parcours qui montrent

qu’il est possible de mettre en adéquation activité

professionnelle et projet de vie, pratiques agricoles

et respect de l’environnement, création d’emploi et

revenu satisfaisant.

Ce document, outil de sensibilisation, de réflexion

mais aussi de promotion, s’adresse aux agriculteurs,

mais aussi aux techniciens des organisations

professionnelles agricoles, aux élèves de

l’enseignement agricole, aux formateurs, aux élus, à

la société dans son ensemble.

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Circuits courts en Agriculture Paysanne

A.L

.A.D

.E.A

.R.