CITE_016_0071 Lacan et les minorités sexuelles par Jean ALLOUCH

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    Lacan et les minorits sexuelles

    par Jean ALLOUCH

    | Presses Universitaires de France | Cits2003/4 - n 16ISSN 1299-5495 | ISBN 2130534570 | pages 71 77

    Pour citer cet article : Allouch J., Lacan et les minorits sexuelles, Cits 2003/4, n 16, p. 71-77.

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  • Lacan et les minorits sexuellesJEAN ALLOUCH

    Si lanachronisme tait un pch (ce dont, fort propos, lon doute dsor-mais), ce titre en relverait. Lacan vivant, le communautarisme nord-amricain navait pas fait, en France, la perce quaujourdhui oncommence savoir. Il naura donc pas non plus connu la moindre mino-rit sexuelle ( une restriction prs, qui va tre convoque), pas t au faitdes questions qui allaient ainsi tre poses, notamment la psychanalyse.Elles concernent sa pratique, sa clinique, sa doctrine, sa place dans le social,autant de points quil a certes, et de manire dailleurs variable, largementtraits. Il nest pas acquis, et ce serait dailleurs peu vraisemblable hormisune intempestive mtamorphose de Jacques-Marie Lacan en prophte,quil ait fourbi tous les instruments qui permettraient daborder aujour-dhui les problmes indits poss par les minorits sexuelles . Enrevanche, il nest pas exclu quavec son Il ny a pas de rapport sexuel ilnait atteint un point dans lrotique (encore largement inaperu despsychanalystes) qui ferait apparatre aprs coup certaines des avances minoritaires ainsi poses ailleurs que du ct de chez Freud (parfois aveclui, parfois contre), comme se maintenant en de de ce quil aurait dclin.

    DUNE SINGULIRE MINORIT SEXUELLE

    On le sait, le trait le plus banal, le plus porte de main, susceptible decaractriser et de dlimiter une minorit sexuelle nest rien dautre quunepratique rotique spcifique. Ainsi la sodomie a-t-elle t cense consti-

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    J. Allouch

    Cits 16, Paris, PUF, 2003

  • tuer lhomosexuel, mais aussi sa communaut, sinon son espce. Pourtoucher du cur la violence attenante cette manire de classification(qui, violente, le fut historiquement et le reste bien plus quon nelimagine en France), il nest que de dplacer le regard vers le traitementsocial accord actuellement la pdophilie.

    Mais dplaons-le sur une catgorie dtres qui, selon le critre susdit,constituent eux aussi une minorit sexuelle. On a nomm : les psychana-lystes. Stonnera-t-on de les voir ainsi pingls ? Si la perspective laca-nienne (et freudienne, mais la chose est explicitement formule par unLacan proche de Georges Bataille) consiste dans le souci de tenirlrotique analytique pour une rotologie1 (un pari, sans doute une folie,car qui ignore que les interventions du petit dieu ros nont gure deraisons ni de sens ?), alors, oui, ceux qui sont engags dans cette dmarchepeuvent lgitimement tre pris comme formant, de fait, une minoritsexuelle. Dautant que mineurs , ils le sont aussi en tant quenfants, ilsle disent, le reconnaissent parfois. On raconte quune dame, lors dundner au Japon, peut-tre impressionne par le personnage Lacan quece jour-l on honorait, le questionnait : Quel est donc votre secret ? Rponse, quon imagine chuchote : Jai cinq ans. La minorit sexuellepsychanalytique a ceci de particulier quelle est, au moins dans le meilleurcas, sans majorit. Lacan nen aura donc pas connu dautre. Commentaura-t-il fait avec elle ? Comment en aura-t-il problmatis le statut, lafonction ? Premier lment de rponse : en ne la considrant certes pas demanire isole. Pour indiquer ici un fil de lecture dun autre ressortquhistorique (dont les ravages hystrisants, quand il sapplique lapsychanalyse, sont dsormais avrs), usons dun effet de zoom. Troisregistres feuillets se laissent distinguer, du plus large au plus singulier.

    Au plus large, il y a le social : Ce dont vous dpendez le plus fondamentalement parce quenfin

    lUniversit nest pas ne dhier cest le discours du matre, quandmme, qui est le premier surgi. Et puis, cest lui qui dure et qui a peu dechances de sbranler (sminaire de Lacan du 21 juin 1972).

    Lacan appelait aussi ce discours, mtaphoriquement : la pense dumanche . Au train o sont menes les choses par le pouvoir dtat, ilparat bien que cette remarque sest trouve aussi parfaitement entendueque rsolument applique. Ce manche est aussi une trique, ce pouvoir la

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    1. Jean Allouch, La psychanalyse : une rotologie de passage, Paris, Epel, Cahiers de Lunebvue,1998.

  • compris, et les mdias suivent qui mieux mieux, au point quil nest quedouvrir nimporte quel journal, nimporte quelle radio pour, sans aucunepeine, rpertorier un un les coups de cette trique. Ses possibilitsdintervention semblent illimites, et infini lespace de son pouvoir(jusquau plus intime de chacun, la police de proximit une inventionsocialiste, mais les psys de gauche ne sont pas loin tant dabord et avanttout une police du langage : quoi de plus proche, en effet, chacun, queson parler ?). Biopouvoir , disait Foucault, ce que Cits devait relever1.Mais psycho aussi bien, ds lors que le droit lui-mme prtend dsormaisconstituer, pas moins, lme de ses assujettis2. Par exemple, punir lecriminel au profit suppos de la future sant mentale de sa victime. Ilserait pourtant erron dattribuer aux seuls gouvernants la position dtredu bon ct du manche. Bien des minorits, sexuelles ou autres, ne rventque de a et ne manquent pas une occasion den appeler, elles aussi, ceque nous venons de dsigner par son nom : une police. gauche comme droite, on souhaite toujours plus de lois, on lgifre sur ce que je puisdire, sur ce que je dois taire. Autre exemple tout frais : qui donc sert unpdiatre dnonant, comme la loi lexige de lui, des svices sexuels surenfants ? Ceux dentre eux, nombreux, qui se voient poursuivis pour dnonciation calomnieuse par la famille ds lors quun non-lieu a tprononc ne seraient pas mal aviss de se poser la question3. Lenfant ?Cette rponse apparat bien moins vidente que lobissance au matre laquelle le mdecin est purement et simplement tenu. On ne repre eneffet pas assez comment nos politiques, une fois lus, cessent dtre nosreprsentants pour se muer en matres ce qui, rcemment en France, at parfaitement compris et activement mis en uvre.

    Tentant douvrir dautres modalits du lien social, Lacan, non sansprendre un large appui sur Foucault4, souhaitait calmer ce jeu en compo-sant le discours du matre5 avec trois autres discours : universitaire, hyst-

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    1. Cits, no 2, 2000, Michel Foucault : de la guerre des races au biopouvoir , Paris, PUF.2. Cf. Lunebvue, no 20, Robopsy. Des lois pour les mes, des mes pour les lois , Paris,

    Lunebvue d., 2002.3. Sandrine Blanchart et Nathalie Guibert, Des mdecins sinquitent des conditions de

    signalement en justice de la maltraitance enfants , Le Monde des 29-30 juin 2003. La srie destrois gnitifs que comporte ce titre devrait elle seule signaler quon se trouve passablementenferr.

    4. En 1969, Lacan assistait la confrence de Foucault Quest-ce quun auteur ? , partici-pant la discussion. La thorie des quatre discours est produite dans les mois qui suivent.

    5. Jean Allouch, Le sexe du matre. Lrotisme daprs Lacan, Paris, Exils, 2001.

  • rique, psychanalytique. Cette tentative devait rencontrer un large scepti-cisme chez Foucault qui ne croyait pas, lui, possible, de classifier lesdiscours, moins encore, comme le fit Lacan, de les formaliser. seule-ment constater que l mme o, depuis plus de vingt ans, on claironnerelever du discours psychanalytique, que l mme la matrise se fait osten-tatoire, simpose la conclusion suivante : Foucault avait vu juste.

    chec, donc, de la discursivit lacanienne. Consquence : il ny a pas deregistre intermdiaire qui tienne entre la pense du manche, une pensequi est aussi action, et le sujet. Mais quen est-il, le concernant ? Rtrcis-sons dun cran supplmentaire le champ de notre zoom.

    Linventeur de la sance ponctue savait tre coupant, cassant mme, loccasion ; mais aussi, parfois, se livrer quelques confidences, certainesintimes, qui ne manquaient pas de toucher son public. Et ce sera notreseconde citation, de la mme date ici lue pour correspondre ce quisamorait, la mme poque, aux tats-Unis : tudes gays et lesbiennes,renouveau du fminisme, constitution de minorits sexuelles en commu-nauts. Que disait Lacan, dans lignorance de ce mouvement ? Quelquechose qui donne penser que chacun est une minorit sexuelle , et quelexprience psychanalytique recueille cette donne.

    Quest-ce qui nous lie celui qui, avec nous, sembarque dans la posi-tion quon appelle celle du patient ? Est-ce quil ne vous semble pas que, silon le conjoint ce lieu, le terme frre qui est sur tous les murs :LIBERT, GALIT, FRATERNIT, je vous le demande, au point de cultureo nous en sommes, de qui sommes-nous frres ? De qui sommes-nousfrres dans tout autre discours que dans le discours analytique ? Est-ce quele patron est le frre du proltaire ? Est-ce quil ne vous semble pas que cemot frre , cest justement celui auquel le discours analytique donne saprsence, ne serait-ce que de ce quil ramne ce quappelle ce barda fami-lial ? Vous croyez que cest simplement pour viter la lutte des classes ?Vous vous trompez, a tient bien dautres choses que le bastringue fami-lial. Nous sommes frres de notre patient en tant que, comme lui, noussommes les fils du discours.

    Il sagit dune revendication extrme, mme si la porte quelle ouvre auxbons sentiments se trouve tout de suite referme par lannonce dunemonte du racisme. Il ny aurait de fraternit que psychanalytique, quepar la grce de ce dispositif divan/fauteuil qui, en effet, la chose est parfoissensible, donne son lieu cette filiation, cet engendrement dun sujetpar le langage, dun sujet dfini comme pure fente entre deux signifiants.

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  • UN GRAND MNAGE RESTE FAIRE

    Lignorance laquelle Lacan sest tenu lendroit des minoritssexuelles comportait aussi sa part daveuglement. Que cet aveuglement aiteu ses raisons (il avait dautres chats fouetter, il occupait la plupart deson temps libre dessiner des nuds, manipuler des cordes) importepeu. La rvolte de Stonewall eut lieu en 1969 ; peu aprs (1973), les gaysobtenaient que lhomosexualit ne soit plus, par ceux qui croyaient enavoir la charge (on a nomm les psychiatres, affubls ou non dun vernispsychanalytique), reue comme une maladie. Les premiers pas du mouve-ment transsexuel, avec laide la fois remarquable et professionnellementrisque du Dr Benjamin, sont de la mme poque. Seul le fminisme ou,plutt, un certain fminisme laura, comme minorit sexuelle , direc-tement concern et lon attend encore quil soit rendu compte delinterdiction inflige Serge Leclaire et Antoinette Fouque de faire smi-naire lcole freudienne (dont Lacan est alors le directeur).

    Qui soccupe de quoi ? Loin dtre vidente, la rponse donne lieu des conflits de pouvoirs autrement dit, fluctue historiquement1. Enloccurrence, que sest-il pass ? En se constituant sur un mode commu-nautaire, ceux quon nomme aujourdhui les gays ont su se soustraire lemprise quexeraient sur eux ceux qui, un sicle auparavant, staientacquis cette matrise la fois contre et aux dpens de la pastorale chr-tienne et de linstance pnale. Pseudo-matrise serait plus juste, mais lesconsquences nen furent peu peu que pires. Et la psychanalyse, pour-tant en sa mthode radicalement non mdicale (mais justement pas enAmrique du Nord, au moins jusqu tout rcemment, Freud nayant pasrussi imposer son point de vue), a cependant collabor. La demandedune pastorale fut et reste telle quelle a fini par largement y cder, virantainsi, de libratrice quelle tait, en une discipline normalisatrice. Se sous-traire ne fut donc pas rien. Quarrive-t-il aujourdhui un transsexuel ? Ilne sen laisse plus conter lorsquon le diagnostique psychotique (leslucubrations thoriques des lves de Lacan, en dpit de quelquesnuances, ne changent rien au fond)2. Sil a besoin de laide du mdecin

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    1. Voir Vernon Rosario, Lirrsistible ascension du pervers entre littrature et psychiatrie, traduitde lamricain par Guy Le Gaufey, Paris, Epel, 2000. Ainsi que Jonathan Ned Katz, Linvention delhtrosexualit, traduit de lamricain par Michel Oliva et Catherine Thvenet, Paris, Epel, 2001.

    2. Voir Pat Califia, Changer de sexe, traduit de lamricain par Patrick Ythier, Paris, Epel,octobre 2003.

  • (hormones, chirurgies), il ne sadressera plus lui dans un face--face pourlui ravageant. Ses copains-copines lui auront indiqu ce quil fallait savoirdire pour obtenir ce quon souhaite obtenir. On ne parle plus de lui,delle, pas plus que de lhomo ; il/elle a pris en main, prcisment enfaisant communaut avec quelques autres, son propre sort, ce queFoucault tentait pour les personnes emprisonnes.

    Cette sortie historique de lemprise psychopathologique ne concerne, ilest vrai, que quelques parias. Il en est dautres, quon dit fous ou nvross,qui ne sont pas en position de forger eux-mmes cette issue qui donc,pour ceux-l, nen est pas une. Pourtant, aussi partielle soit-elle, cettesoustraction suffit exiger que soit reconsidr tout un ensemblednoncs et de concepts. Lhomosexualit, la perversion et jusqulhtrosexualit napparaissent plus comme des essences stables, valablesen tout temps et en tous lieux , comme disait Charcot de son hystrie,mais comme des constructions qui, ds lors quon les repre telles, ont faitleur temps, quon le veuille ou non.

    Il ne sagit pas seulement dter une ou deux cases (homosexualit,transsexualisme) dun chiquier nosographique qui, hormis cela, resteraitinchang. Cet chiquier est lui-mme en question, ds lors que furentmises au jour, par les tudes gays et lesbiennes (et non par les psychana-lystes), les conditions socioculturelles, les relations de pouvoir de sa fabri-cation, puis de son usage comme grille de rfrence.

    Lacan navait dailleurs pas manqu, dans les dernires annes de sonsminaire, de commencer faire lui-mme le mnage. Indiquer que laclinique analytique est ce qui se dit dans une analyse, un point cest tout,nest-ce pas carter toute nosographie ? Peut-tre sest-il alors renducompte que son pari de construire une clinique analytique fonde sur leternaire perversion-nvrose-psychose (je lappelle pernpsy) sans pourautant tomber dans les bras de la mdecine navait pas rsist lemprise,toujours plus envahissante, quexerce celle-ci.

    Au moment o jcris ces lignes, maidant de temps en temps dunecigarette, voici que mon paquet prfr me vient en main avec un nouvelemballage, noir comme un faire-part de dcs, encadr comme lui, o jelis : Fumer nuit gravement votre sant et celle de votre entourage. Mensonge ! Sagissant de mon entourage, la chose vient dtre dmontrepar une ample tude mdicale nord-amricaine dont les mdias ontcurieusement fort peu fait cas. Quant ma sant, je veux dire la miennemienne, quen sait-on ? Quel est ce culot qui prtend me dire ce que serait

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  • mon bien ? Mais aussi dcider ma place, et du mme pas, que mon bien(au sens de labsence dhubris) serait la chose la plus prcieuse de ma vie ?Jattends, cest pour bientt, de trouver semblable inscription sur monbordeaux prfr, puis accompagnant le civet de livre du restaurant ducoin (cholestrol !), puis sur ma manire de dormir ou, encore et plusglobalement, de jouir ou non de telle et telle chose de la vie (un psychana-lyste vient de consacrer cela un ouvrage succs).

    vrai dire, la dfinition stricte du sujet par le signifiant, ces bouts dematire jouant entre eux une parfois infernale ronde hors sens (lin-conscient est un chancre , disait Lacan), suffit exiger du psychana-lyste, dans sa fraternit avec lanalysant, quil naccueille celui-ci quencartant quelque catgorisation que ce soit : nosographique, sexiste,raciale, communautariste. Que sais-je de qui pntre dans mon consul-toire pour me demander une psychanalyse ? Vais-je, son aspect, jugeren phnomnologue quil est homme, femme, homosexuel, religieux,pauvre, intelligent, noir, jeune, ou quoi que ce soit ? Prcismentpas. Une psychanalyse, ct psychanalyste, ne sengage quavec cetteabstention-l. Si Freud, en un geste aussi inaugural que le doute mtho-dique de Descartes, navait su et pu mettre son savoir au vestiaire, faire unpas de ct par rapport cette pseudo-matrise que Charcot exerait, un mouvement freudien naurait tout simplement jamais eu lieu.

    La clinique psychanalytique dans sa version nosographique a fait sontemps. La psychiatrie a dailleurs, elle, renonc, il y a maintenant unepaye, au paradigme perversion-nvrose-psychose. Il est vrai quelle le fit ense mettant au service du matre du moment, moyennant quoi les fous ontsans doute rarement t en Occident aussi maltraits quils le sontaujourdhui o, moins onreuses en prix de journe, les prisons les atten-dent lorsque leur abrutissement par les mdicaments ne suffit plus. Oncommence enfin tout rcemment, dans cette discipline, saviser duproblme.

    Nous ne saurions, dans lanalyse, tre trop reconnaissants aux minoritssexuelles, aux tudes gays et lesbiennes, la thorie queer de nous inciter nous en tenir strictement la seule minorit sexuelle laquelle nous avonsaffaire : notre fraternit a-sentimentale, notre fraternit en acte aveclanalysant.

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