2
L’urbanisme est une pratique créative. La diversité toujours plus grande d’acteurs impliqués et les temporalités toujours raccourcies mettent en péril la vision traditionnelle d’un temps isolé qui serait dédié uniquement à la recherche, l’innovation, la créativité du projeteur solitaire. Il est donc nécessaire aujourd’hui de repenser nos méthodes. Dans de nombreuses situations de projet, la pratique traditionnelle en Suisse et plus généralement en Europe consiste en la mise en place de processus tels que des concours, des dialogues compétitifs, etc. Ces processus, pilotés par des collèges d’experts présentent l’intérêt évident de faire émerger une série de visions contrastées, créatives et ambitieuses d’une situation, en soumettant la même question à plusieurs équipes. Ces équipes élaborent leurs propositions le long de processus qui durent généralement entre 9 et 12 mois, depuis leur initiation jusqu’à leur conclusion finale. Cette proposition soulève cependant une question délicate liée à la maîtrise du contenu et à la légitimité des choix qui sont opérés, dans la mesure où la sélection des projets est déléguée à un collège d’experts. Par ailleurs, de par le forma- lisme des ateliers de dialogue avec le collège, on perd l’opportunité d’une véritable confrontation dynamique et en temps réel des idées de chacun. Enfin, le triptyque d’exper- tise urbanisme-architecture- paysage prend souvent le pas sur une représentativité plus diversifiée avec des acteurs issus d’autres milieux professionnels et non-professionnels. Ces processus soulèvent par ailleurs une pro- blématique liée aux délais, en relation avec les dynamiques de projet. En effet, le calendrier d’un concours ou d’un processus similaire engage les porteurs de projet à «attendre» les résultats et leur validation avant de pouvoir poursuivre leurs réflexions qui devront ensuite être intégrées dans des procédures formelles, plans légaux, règlements, etc. Or, on peut difficilement «geler» les projets en cours pour une si longue durée, risquant au passage de faire dérailler des dyna- miques de mutation. Enfin, sans doute parce qu’issus de la pratique architecturale, les processus compétitifs en urbanisme tendent trop souvent à préciser des éléments qui pourraient ou devraient l’être dans des phases ultérieures de dévelop- pement de projet. Ceci pose directement la question de ce qu’il est nécessaire de décider ou non à un temps donné et la marge de manœuvre des projets présentés n’est pas nécessairement évidente à apprécier car les projets sont présentés comme à l’état final et à prendre dans leur intégralité. Alternativement, les porteurs du projet pourraient attribuer à un seul bureau privé la mission de développer une vision coordonnée sur ce même site d’intervention. Ce bureau serait responsable d’identifier les contraintes et opportunités du site, il élaborerait ensuite plusieurs alternatives d’aménagement, desquelles sortirait une concep- tion directrice. Si elle a le mérite de la simplicité, de la vitesse et du dialogue permanent entre mandant et mandataire, cette alternative est cepen- dant discutable car elle priverait les porteurs de projet du bénéfice de la confrontation d’idées créatrices qui est sans doute essentielle à l’émer- gence d’une vision ambitieuse. 1 vers un urbanisme relationnel CO 2 Prologue Une troisième voie est possible. Elle vise à com- biner l’efficacité d’un mandat direct ainsi que la proximité qu’il implique entre mandant et man- dataire, et le bénéfice de la confrontation d’idées d’un concours, tout en permettant l’intégration d’une grande diversité d’acteurs. L’atelier créatif permet à la fois d’ouvrir le débat pour qu’il soit à la hauteur des enjeux du site en question, de concen- trer la réflexion sur un laps de temps sensiblement plus court, d’instaurer un dialogue constant et direct entre les parties, tout en préservant la maîtrise des décisions par l’association directe des porteurs de projets à l’ensemble du processus, permettant ainsi de combiner vision et pragmatisme. L’atelier créatif se base sur la recherche d’idées, et leur mise en discussion immédiate permettant de les faire rebondir et progresser rapidement. Celui-ci comprend plusieurs familles d’acteurs qui interviennent à des degrés variables le long du processus (un groupe de conception, un groupe critique, un pilote) les rassemblant dans un mode de travail de co-production concentré sur une période de réflexion courte et intensive. Au-delà de la stricte méthode de l’atelier créatif, l’approche cherche à contribuer à l’émer- gence d’une nouvelle vision du processus de conception urbanistique. A travers des comparaisons d’expériences réa- lisées en urbanisme et dans d’autres disciplines créatives (sciences, arts, etc.), l’enjeu de notre recherche est de théoriser une approche qui fait l’éloge du processus et de l’incertitude, et qui met en évidence une question centrale dans tout pro- cessus créatif collaboratif, comment faire émerger les idées d’un groupe ? Réunion d’artistes dans l’atelier d’Isabey Louis Leopold Boilly, 1799 crisis praxis 3 Learning from crisis Vision Les premiers ateliers créatifs imaginés par urbaplan sont en lien avec des moments de crise : il fallait dépasser les méthodes traditionnelles de planification urbanistique pour créer des trans- versalités entre acteurs et faire émerger des proposi- tions nouvelles et parta- gées, afin de sortir d’une situation de blocage. Un quartier, une ville ou encore un territoire est un organisme évolutif modelé par les différents acteurs qui le constitue. Usagers, dirigeants, groupes associatifs, développeurs ou encore experts (ingénieurs, économistes, architectes, sociologues, etc.) font partie de ceux qui parti- cipent au développement et à la transformation de ces organismes. Le contexte dans lequel vient s’inscrire un projet urbain est ainsi constitué d’une multitude d’acteurs aux opinions et compétences diverses. Cette diversité qui se veut a priori être une richesse, peut se transposer en faiblesse lorsque sa gestion est inappropriée. La coordina- tion et la confrontation d’idées jouent ainsi, dès les phases initiales de réflexion, un rôle clé quant à la qualité du projet et à son aboutissement : il est donc nécessaire pour tout porteur de projet de structurer un processus de travail qui puisse prendre en compte les différents points de vue et en construire une vision ambitieuse et commune. L’atelier créatif est un outil qui vient proposer, pour un court temps défini, une cellule d’échange et de réflexion intensive réunissant différents acteurs et ayant pour but d’identifier les points Depuis ce départ en urgence, l’atelier créatif est devenu une pratique qui se généralise, s’adapte à de nombreuses situations et temporalités ; imposant de mieux définir l’atelier comme une démarche et de comprendre ses possibilités, ses condi- tions de succès. de convergence – et de divergence, de désamor- cer certains problèmes ou encore de lancer ou redynamiser un projet. Pour résultat, l’atelier d’une part enrichit le projet en confrontant les compétences et opinions des différents experts en temps réel et, d’autre part, fait émerger une vision commune en un laps de temps relativement court, mais spécifiquement dédié au processus de créativité collective. De part l’élargissement du champ des acteurs qu’il implique et la concentration temporelle qui le constitue, l’atelier réinterroge nos pratiques, nos métiers, nos interactions ; et met clairement en évidence un besoin crucial de mise en commun des savoirs au-delà de leur simple coprésence. Si la mise en commun des savoirs est aujourd’hui intégrée à la pratique, l’évidence d’une approche intrinsèque- ment collective - qui dépasserait la simple addi- tion des compétences - n’est pas toujours mise en œuvre dans la pratique, dans le développement de stratégies ou de projets. Pourtant, nous nous retrouvons depuis toujours pour partager un repas, pour jouer aux cartes. Pourquoi devrait-on s’isoler pour travailler ? participation créativité rapidité stimulation 4 Néanmoins, la stimulation principale vient des incertitudes que chaque situation porte en elle. La sensation de vertige qui naît inévitablement d’une plongée vers l’inconnu nous propulse dans la frénésie créative. Trois dynamiques combinées sont les sources de stimulation de l’atelier créatif. Participation, ou la capacité de travailler ensemble, de décu- pler les forces. Créativité, ou l’invention au-delà du bon sens, de l’intuition et des contraintes. Rapidité, ou la compression intense dans le temps d’un processus de travail. sion d’un retard possible apporté à l’exécution d’un projet, son utilisation aujourd’hui plurielle révèle sa dérive. En effet, en Amérique du nord, la charrette désigne un séance ou un atelier public dévolu à un effort concerté dans le but de résoudre un problème par la conception de solutions appropriées. Tout l’enjeu de l’atelier créatif est donc de rendre simultanées des dynamiques qui peuvent être traditionnellement dissociées au cours d’un processus. La compréhension des enjeux - cadrage, la construction d’un argumentaire – storytelling - et la conception de solutions ou d’un projet – design - se développent simul- tanément. L’atelier créatif définit un espace-temps où ces actions se passent « en même temps », mais également « avec » de multiples acteurs. Ces deux notions, formation d’un groupe et simultanéité se rejoignent parfaitement dans le préfixe « co », essence même de la vision de l’urbanisme portée par les ateliers créatifs. La stimulation fait partie inhérente de tout processus créatif. Dans le cas des ateliers créatifs, elle surgit de l’enlacement d’éléments intrinsèques ou extrinsèques. Indépendamment d’un contexte de projet par- ticulier, la curiosité est un moteur de créativité pour les urbanistes, et plus généralement pour l’ensemble des acteurs qui agissent sur la fab- rique urbaine. Cette curiosité semble motivée par la compréhension et l’analyse de situations et de mécanismes complexes, pour en faire surgir des stratégies d’intervention. Les circonstances d’un atelier, le contexte dans lequel il se déroule, son intégration dans un processus, sa temporalité, etc. créent des stimu- lations extrinsèques essentielles qui rendent chaque situation singulière. Le besoin d’agir dans un temps de crise, nœud d’une action dra- matique, entraîne notamment une dynamique intense, emplie de tensions et d’intensité. L’efficacité de l’urbanisme dépend de sa capacité d’allier l’imaginaire et l’opérationnel : de mettre en cohérence vision et action, volonté et réalisation, projet et exécution. Or, ces deux registres ont une singulière propension à se désaccorder : les visions à décrocher du réel pour se perdre en rêveries sans fin: les actions à oublier leur finalité et à se concrétiser au coup par coup, sous influence. C’est pourquoi il faut, périodiquement, les réaccorder. 2 La « charrette » est une pratique largement généralisée chez les concepteurs – architectes, urbanistes, etc.. Souvent subie, ne pourrait-elle pas être utilisée autrement ? Originellement définie au sens d’un travail intensif en prévi- L’atelier peut prendre place au cours de différ- entes phases d’un processus et ce pour atteindre divers objectifs. Il peut, tout d’abord, être requis en cas de “crise”. La notion de crise peut se définir comme la nécessité d’une prise de décision rapide pour le bon développement d’un projet en cours. L’atelier devient alors un outil pour traiter d’une incertitude imminente, pour réac- corder périodiquement vision et action. La nécessité de la mise en place d’un atelier peut également se révéler pertinente au démar- rage d’un projet. Il permet alors de définir la mission, le cahier des charges ou encore une vision commune aux différents acteurs. L’atelier peut enfin être considéré comme une opportunité de réexaminer un projet en cours de développement. Il joue alors le rôle de “temps d’arrêt” et permet de redéfinir les lignes directrices du projet. P+C+R=S Simultanéité Potentiels Comment faire émerger les idées d’un groupe ? Les processus créatifs prennent des formes très diverses selon les disciplines, que ce soit dans le domaine artistique, scientifique, économique, etc. On peut y retrouver des similitudes et des particularités qui peuvent être des supports essentiels à la réflexion et à l’amélioration de nos propres méthodes. Le processus au sens créatif impose de le raconter, de l’utiliser comme projet. La construction d’un récit – le storytelling – au-delà d’un simple un outil de communication, influence nécessairement la construction même du processus et les orientations stratégiques du projet. Eloge du processus conception d’un projet, de solutions construction d’un argumentaire compréhension et définition des enjeux design storytelling cadrage influence temps Saint-Jérôme dans sa cellule Albrecht Dürer Graveurs en taille douce Abraham Bosse Salon atelier Claude Monet Atelier Jackson Pollock Die Malkunst (l’atelier) Jan Vermeer Ateliers d’artisans Alessandro Vernier L’A-T-E-L-I-E-R café galerie, Lausanne Atelier d’assemblage Boeing Atelier d’assemblage Freitag 1514 1643 1920 1993 2012 2014 1664-68 1950 1990 La polysémie du mot atelier, qui désigne aussi bien un lieu de fabrication, un espace de conception ou un groupe de personne, est révélatrice de la mobilité de ce qu’il désigne, changeant de sens chaque fois que la société chan- geait elle-même sa propre conception du travail, de la production et de la fabrication, au fil des transformations économiques, sociales, et politiques. 1 L’atelier 5 Il n’y a pas d’échelle d’intervention spécifique pour l’atelier créatif. Il peut s’avérer pertinent pour planifier l’évolution d’une région, d’une ville, d’un quartier ou d’une parcelle. De nombreuses expériences permettent de valider cette hypothèse qui rend l’atelier créatif a-territorial. Les Advisory Panels de l’Urban Land Institute (ULI), les Charrette Systems du National Charrette Institute, ou encore les Ateliers de Cergy ou les Ateliers Nationaux ne sont que quelques exemples. Evidemment, chaque situation est différente et révèle des enjeux, des thèmes particuliers. Néanmoins, en développant une base commune - types d’acteurs impliqués, moments-clés du processus – nous pouvons chercher à les comparer. A l’envers de ce dépliant sont rassemblés des proces- sus d’ateliers créatifs menés par urbaplan. Au-delà de la stricte méthode des ateliers créa- tifs, l’approche cherche à développer une vision spécifique de la conception urbanistique. L’image iconique de la main du Corbusier au dessus de la maquette du projet du Plan Voisin, faisant tabula rasa du quartier du Marais à Par- is, démontre la toute puissance de l’urbaniste comme planificateur omnipotent et détermin- iste. Les ateliers créatifs démontrent quant à eux une nouvelle vision, collaborative et flexible, basée sur une incertitude constante, tant dans les objectifs visés que dans les résultats qui seront proposés. L’incertitude est le nouveau maître mot de cette conception urbanistique collaborative et ouverte. Eloge de l’incertitude Comparaisons Le partage de l’incertitude est à la fois un facteur de réussite – par l’excitation qu’elle représente – et un facteur de difficulté – car la solution n’est pas évidente. La stimulation que génère cette incertitude devient intrinsèque- ment liée à la réussite d’un atelier créatif. Cette philosophie permet de développer une approche qui aboutit en une technique qui se construit naturellement, au fil des situations et des projets, presque malgré nous. L’atelier créatif révèle et porte une nouvelle vision, celle d’un urbanisme dont le processus d’élaboration n’a pas de forme prédéfinie mais qui choisit l’incertitude comme stimulant. Son but ultime - au travers de quelques ingrédients méthodologiques simples - est de générer des relations. Ce sont elles qui définiront la suite. Pour assurer sa réussite, l’atelier créatif est fondé sur des postulats. Tout d’abord, il s’agit de reconnaître la valeur de réflexion et de travail créatif dans le but de libérer un potentiel d’exploration, qui est également garanti par le respect des valeurs informelles de l’atelier – le work-in-progress, le non-fini. Ensuite, cette exploration permet de construire une cohérence d’ensemble du projet en inté- grant facteurs et acteurs multiples. Enfin, l’atelier repose sur une logique d’élar- gissement progressif des « cercles » de gouvernance, de consultation ou de décision. L’exploration propre à l’atelier est présentée et mise en discussion du bas vers le haut, étape par étape, afin d’assurer sa légitimité et son rôle fédérateur. Des conditions doivent être également réunies pour assurer le bon déroulement de l’atelier créatif. Elles concernent tant le lieu choisi ou le matériel à disposition que le nombre de participants, leurs attitudes et les relations qu’ils entretiennent entre eux. Les expériences d’ateliers créatifs menées par urbaplan sont aujourd’hui nombreuses. L’atelier créatif est aujourd’hui appliqué à la fois en temps de crise, au début d’un processus ou durant le développement d’un projet. Néan- moins, il ne s’agit pas de l’utiliser a priori, il répond toujours à un besoin spécifique et ne peut en aucun cas être nécessairement appro- prié à chaque situation. Les clés de l’atelier créatif sont restées les mêmes : éviter un déraillage par sa rapidité, assurer une qualité de projet – créativité - et intégrer des critères externes – participation. Les participants à l’atelier créatif sont variés et nombreux. Ils représentent divers intérêts selon la situation et apportent des compétences spécifiques et des expériences diverses. Le rôle du pilote s’est largement précisé et ren- forcé depuis les premières expériences jusqu’aux plus récentes. Le pilote est plus qu’un modé- rateur. En effet, le modérateur a une mission de neutralité, de détachement vis-à-vis de la situation, et de synthèse ; alors que le pilote est partie prenante du projet, il a donc une responsabilité qui l’oblige à opérer des choix. Il ne lui suffit donc pas de faire partager des idées entre les participants mais plutôt de prendre la responsabilité des choix faits et des propositions énoncées par le groupe. Relations Postulats Pilote et expériences d é v e l o p p e u r s e x p e r t s u s a g e r s p o u v o i r s p u b l i c s r e s s o u r c e s 1 Mondzain-Baudinet, Marie-José (consulté le 10 juillet 2015) « ATELIER, art », Encyclopedia Universalis (en ligne), www.universalis.fr/encyclopedie/atelier-art/ 2 Quincerot, Richard (1948-2013), Publié dans la revue Urbanisme, 2014, Participation ou empowerment, n°392 atelier Nyon cœur de ville - printemps 2013, 2 ème jour up a pour ambition d’agir comme un agent réflexif au sein d’urbaplan afin de s’interroger globalement sur les enjeux urbains, la pratique et les méthodes propres au développement des territoires. up est composé d’un noyau de personnes fixe et se déploie spécifiquement en groupes de travail intégrant des collaborateurs-trices d’urbaplan et des personnalités extérieures. CO vers un urbanisme relationnel est publié en intégralité dans un ouvrage à consulter, à télécharger et à imprimer sur urbaplan, c’est une équipe pluridisciplinaire composée d’architectes, d’urbanistes, de géo- graphes, de paysagistes, d’ingénieurs en environ- nement et d’une structure logistique, active dans toute la Suisse romande et à l’International. C’est un champ d’activités qui s’étend de l’urbain à la gestion de la nature, du grand paysage à l’aménagement d’une rue de quartier, de la problématique du bruit au choix de sites pour le développement d’une commune, etc. L’activité d’urbaplan porte sur l’ensemble des domaines qui touchent au territoire et à son développe- ment. urbaplan, c’est une motivation partagée ; la recherche de solutions durables avec les acteurs politiques, économiques et sociaux qui font et défont les projets. C’est un savoir-faire pour le projet territorial, par une approche globale, par la conduite d’ateliers de projets et de forums participatifs, le pilotage de projets, le management, l’assistance à maîtrise d’ouvrage, l’évaluation des résultats. C’est un engagement permanent avec une même attention et un même professionnalisme pour tous les projets qui nous occupent, pour les mandats publics ou privés, en Suisse ou à l’International. responsable de la publication Oscar Gential up - équipe Oscar Gential Carla Jaboyedoff Fred Wenger invité externe Juri Steiner urbaplan - direction Igor Andersen Norbert Jouval François Laurent Marcos Weil Magali Zuercher maquette et mise en page Oscar Gential typographies Century Schoolbook Adobe Caslon Pro janvier 2016 lausanne av. de montchoisi 21 cp 1494 - 1001 lausanne t 021 619 90 90 [email protected] genève rue abraham-gevray 6 cp 1722 - 1211 genève 1 t 022 716 33 66 [email protected] fribourg rue pierre-aeby 17 1700 fribourg t 026 322 26 01 [email protected] neuchâtel rue du seyon 10 cp 3211 - 2001 neuchâtel t 032 729 89 89 [email protected] crédits des illustrations Les illustrations non créditées ont été produites par up et urbaplan. de gauche à droite, puis de haut en bas p.3 Photo RMN-Grand Palais p.4 Albrecht Dürer p.4 Jan Vermeer p.4 Hans Namuth p.4 Abraham Bosse p.4 www.jeanclaudelafarge.fr p.4 John Froschauer / AP p.4 Freitag p.4 Alessandro Venier p.4 L’atelier Dans le cas où, malgré notre recherche intensive, des personnes auraient des droits ayant été négligés, les revendications légitimes seront indemnisées selon les prestations usuelles. © 2016 up - urbaplan Le contenu de ce livre, produit et édité par up, l’agent réflexif interne d’urbaplan, peut être considéré comme un travail de recherche interne et n’a pas de vocation commerciale et ne peut être vendu. urbaplan.ch/co

CO, vers un urbanisme relationnel * brochure impression

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Cette brochure - version imprimable - résume les grandes lignes de CO, vers un urbanisme relationnel, le premier livre édité par up, l’agent réflexif d’urbaplan. Impression en A2 - pliable en A5 Impression en A3 - pliable en A6 www.urbaplan.ch/co/

Citation preview

Page 1: CO, vers un urbanisme relationnel * brochure impression

L’urbanisme est une pratique créative.La diversité toujours plus grande d’acteurs impliqués et les temporalités toujours raccourcies mettent en péril la vision traditionnelle d’un temps isolé qui serait dédié uniquement à la recherche, l’innovation, la créativité du projeteur solitaire. Il est donc nécessaire aujourd’hui de repenser nos méthodes.

Dans de nombreuses situations de projet, la pratique traditionnelle en Suisse et plus généralement en Europe consiste en la mise en place de processus tels que des concours, des dialogues compétitifs, etc. Ces processus, pilotés par des collèges d’experts présentent l’intérêt évident de faire émerger une série de visions contrastées, créatives et ambitieuses d’une situation, en soumettant la même question à plusieurs équipes. Ces équipes élaborent leurs propositions le long de processus qui durent généralement entre 9 et 12 mois, depuis leur initiation jusqu’à leur conclusion finale.

Cette proposition soulève cependant une question délicate liée à la maîtrise du contenu et à la légitimité des choix qui sont opérés, dans la mesure où la sélection des projets est déléguée à un collège d’experts. Par ailleurs, de par le forma-lisme des ateliers de dialogue avec le collège, on perd l’opportunité d’une véritable confrontation dynamique et en temps réel des idées de chacun. Enfin, le triptyque d’exper-tise urbanisme-architecture-paysage prend souvent le pas sur une représentativité plus diversifiée avec des acteurs issus d’autres milieux professionnels et non-professionnels.

Ces processus soulèvent par ailleurs une pro-blématique liée aux délais, en relation avec les

dynamiques de projet. En effet, le calendrier d’un concours ou d’un processus similaire engage les porteurs de projet à «attendre» les résultats et leur validation avant de pouvoir poursuivre leurs réflexions qui devront ensuite être intégrées dans des procédures formelles, plans légaux, règlements, etc. Or, on peut difficilement «geler» les projets en cours pour une si longue durée, risquant au passage de faire dérailler des dyna-miques de mutation.

Enfin, sans doute parce qu’issus de la pratique architecturale, les processus compétitifs en urbanisme tendent trop souvent à préciser des éléments qui pourraient ou devraient l’être dans

des phases ultérieures de dévelop-pement de projet. Ceci pose

directement la question de ce qu’il est nécessaire de décider

ou non à un temps donné et la marge de manœuvre des projets présentés n’est pas nécessairement évidente à apprécier car les projets sont présentés comme à l’état final et à prendre dans

leur intégralité.

Alternativement, les porteurs du projet pourraient attribuer

à un seul bureau privé la mission de développer une vision coordonnée sur ce même site d’intervention. Ce bureau serait responsable d’identifier les contraintes et opportunités du site, il élaborerait ensuite plusieurs alternatives d’aménagement, desquelles sortirait une concep-tion directrice.

Si elle a le mérite de la simplicité, de la vitesse et du dialogue permanent entre mandant et mandataire, cette alternative est cepen-

dant discutable car elle priverait les porteurs de projet du bénéfice de la confrontation d’idées créatrices qui est sans doute essentielle à l’émer-gence d’une vision ambitieuse.

1

vers un urbanismerelationnel

CO

2

Prologue

Une troisième voie est possible. Elle vise à com-biner l’efficacité d’un mandat direct ainsi que la proximité qu’il implique entre mandant et man-dataire, et le bénéfice de la confrontation d’idées d’un concours, tout en permettant l’intégration d’une grande diversité d’acteurs.

L’atelier créatif permet à la fois d’ouvrir le débat pour qu’il soit à la hauteur des enjeux du site en question, de concen-trer la réflexion sur un laps de temps sensiblement plus court, d’instaurer un dialogue constant et direct entre les parties, tout en préservant la maîtrise des décisions par l’association directe des porteurs de projets à l’ensemble du processus, permettant ainsi de combiner vision et pragmatisme.

L’atelier créatif se base sur la recherche d’idées, et leur mise en discussion immédiate permettant de les faire rebondir et progresser rapidement.

Celui-ci comprend plusieurs familles d’acteurs qui interviennent à des degrés variables le long du processus (un groupe de conception, un groupe critique, un pilote) les rassemblant dans un mode de travail de co-production concentré sur une période de réflexion courte et intensive.

Au-delà de la stricte méthode de l’atelier créatif, l’approche cherche à contribuer à l’émer-gence d’une nouvelle vision du processus de conception urbanistique.

A travers des comparaisons d’expériences réa-lisées en urbanisme et dans d’autres disciplines créatives (sciences, arts, etc.), l’enjeu de notre recherche est de théoriser une approche qui fait l’éloge du processus et de l’incertitude, et qui met en évidence une question centrale dans tout pro-cessus créatif collaboratif, comment faire émerger les idées d’un groupe ?

Réunion d’artistes dans l’atelier d’IsabeyLouis Leopold Boilly, 1799crisispraxis

3

Learningfrom crisis

Vision

Les premiers ateliers créatifs imaginés par urbaplan sont en lien avec des moments de crise : il fallait dépasser les méthodes traditionnelles de planification urbanistique pour créer des trans-versalités entre acteurs et faire émerger des proposi-tions nouvelles et parta-gées, afin de sortir d’une situation de blocage.

Un quartier, une ville ou encore un territoire est un organisme évolutif modelé par les différents acteurs qui le constitue. Usagers, dirigeants, groupes associatifs, développeurs ou encore experts (ingénieurs, économistes, architectes, sociologues, etc.) font partie de ceux qui parti-cipent au développement et à la transformation de ces organismes. Le contexte dans lequel vient s’inscrire un projet urbain est ainsi constitué d’une multitude d’acteurs aux opinions et compétences diverses. Cette diversité qui se veut a priori être une richesse, peut se transposer en faiblesse lorsque sa gestion est inappropriée. La coordina-tion et la confrontation d’idées jouent ainsi, dès les phases initiales de réflexion, un rôle clé quant à la qualité du projet et à son aboutissement : il est donc nécessaire pour tout porteur de projet de structurer un processus de travail qui puisse prendre en compte les différents points de vue et en construire une vision ambitieuse et commune.

L’atelier créatif est un outil qui vient proposer, pour un court temps défini, une cellule d’échange et de réflexion intensive réunissant différents acteurs et ayant pour but d’identifier les points

Depuis ce départ en urgence, l’atelier créatif est devenu une pratique qui se généralise, s’adapte à de nombreuses situations et temporalités ; imposant de mieux définir l’atelier comme une

démarche et de comprendre ses possibilités, ses condi-tions de succès.

de convergence – et de divergence, de désamor-cer certains problèmes ou encore de lancer ou redynamiser un projet. Pour résultat, l’atelier d’une part enrichit le projet en confrontant les compétences et opinions des différents experts en temps réel et, d’autre part, fait émerger une vision commune en un laps de

temps relativement court, mais spécifiquement dédié au processus de créativité collective.

De part l’élargissement du champ des acteurs qu’il implique et la

concentration temporelle qui le constitue, l’atelier réinterroge nos pratiques, nos métiers, nos interactions ; et met clairement en évidence un besoin crucial de mise en commun des savoirs au-delà de leur simple coprésence. Si la mise en commun des savoirs est aujourd’hui intégrée à la pratique, l’évidence d’une approche intrinsèque-ment collective - qui dépasserait la simple addi-tion des compétences - n’est pas toujours mise en œuvre dans la pratique, dans le développement de stratégies ou de projets. Pourtant, nous nous retrouvons depuis toujours pour partager un repas, pour jouer aux cartes. Pourquoi devrait-on s’isoler pour travailler ?

participationcréativitérapidité

stimulation

4

Néanm

oins, la stimulation principale vient des

incertitudes que chaque situation porte en elle. La sensation de vertige qui naît inévitablem

ent d’une plongée vers l’inconnu nous propulse dans la frénésie créative.

Trois dynamiques com

binées sont les sources de stim

ulation de l’atelier créatif. Participation, ou la capacité de travailler ensem

ble, de décu-pler les forces. C

réativité, ou l’invention au-delà du bon sens, de l’intuition et des contraintes. R

apidité, ou la compression intense dans le

temps d’un processus de travail.

sion d’un retard possible apporté à l’exécution d’un projet, son utilisation aujourd’hui plurielle révèle sa dérive. E

n effet, en Am

érique du nord, la charrette désigne un séance ou un atelier public dévolu à un effort concerté dans le but de résoudre un problèm

e par la conception de solutions appropriées.

Tout l’enjeu de l’atelier créatif est donc de rendre sim

ultanées des dynamiques qui peuvent

être traditionnellement dissociées au cours

d’un processus. La compréhension des enjeux

- cadrage, la construction d’un argumentaire –

storytelling - et la conception de solutions ou d’un projet – design - se développent sim

ul-taném

ent.

L’atelier créatif définit un espace-temps où

ces actions se passent « en mêm

e temps »,

mais égalem

ent « avec » de multiples acteurs.

Ces deux notions, form

ation d’un groupe et sim

ultanéité se rejoignent parfaitement dans

le préfixe « co », essence mêm

e de la vision de l’urbanism

e portée par les ateliers créatifs.

La stimulation fait partie inhérente de tout

processus créatif. Dans le cas des ateliers

créatifs, elle surgit de l’enlacement d’élém

ents intrinsèques ou extrinsèques. Indépendam

ment d’un contexte de projet par-

ticulier, la curiosité est un moteur de créativité

pour les urbanistes, et plus généralement pour

l’ensemble des acteurs qui agissent sur la fab-

rique urbaine. Cette curiosité sem

ble motivée

par la compréhension et l’analyse de situations

et de mécanism

es complexes, pour en faire

surgir des stratégies d’intervention. Les circonstances d’un atelier, le contexte dans lequel il se déroule, son intégration dans un processus, sa tem

poralité, etc. créent des stimu-

lations extrinsèques essentielles qui rendent chaque situation singulière. Le besoin d’agir dans un tem

ps de crise, nœud d’une action dra-

matique, entraîne notam

ment une dynam

ique intense, em

plie de tensions et d’intensité.

L’efficacité de l’urbanism

e dépend de sa capacité d’allier l’im

aginaire et l’opérationnel : de mettre

en cohérence vision et action, volonté et réalisation, projet et exécution. O

r, ces deux registres ont une singulière propension à se désaccorder : les visions à décrocher du réel pour se perdre en rêveries sans fin: les actions à oublier leur finalité et à se concrétiser au coup par coup, sous influence. C’est pourquoi il faut, périodiquem

ent, les réaccorder. 2

La « charrette » est une pratique largement

généralisée chez les concepteurs – architectes, urbanistes, etc.. Souvent subie, ne pourrait-elle pas être utilisée autrem

ent ? Originellem

ent définie au sens d’un travail intensif en prévi-

L’atelier peut prendre place au cours de différ-entes phases d’un processus et ce pour atteindre divers objectifs.

Il peut, tout d’abord, être requis en cas de “crise”. La notion de crise peut se définir com

me la nécessité d’une prise de décision

rapide pour le bon développement d’un projet

en cours. L’atelier devient alors un outil pour traiter d’une incertitude im

minente, pour réac-

corder périodiquement vision et action.

La nécessité de la mise en place d’un atelier

peut également se révéler pertinente au dém

ar-rage d’un projet. Il perm

et alors de définir la m

ission, le cahier des charges ou encore une vision com

mune aux différents acteurs.

L’atelier peut enfin être considéré comm

e une opportunité de réexam

iner un projet en cours de développem

ent. Il joue alors le rôle de “tem

ps d’arrêt” et permet de redéfinir les lignes

directrices du projet.

P+

C+

R=

S

Sim

ulta

néité

Po

tentiels

Com

ment faire ém

erger les idées d’un groupe ? Les processus créatifs prennent des form

es très diverses selon les disciplines, que ce soit dans le dom

aine artistique, scientifique, économique,

etc. On peut y retrouver des sim

ilitudes et des particularités qui peuvent être des supports essentiels à la réflexion et à l’am

élioration de nos propres m

éthodes. Le processus au sens créatif im

pose de le raconter, de l’utiliser com

me projet. La construction d’un récit – le

storytelling – au-delà d’un simple un outil de

comm

unication, influence nécessairement

la construction mêm

e du processus et les orientations stratégiques du projet.

Elo

ge d

u

pro

cessus

conception d’unprojet, de solutions

construction

d’un argumentaire

compréhension et

dénition des enjeux

design storytelling

cadrage

in�uence

temps

Saint-Jérôme dans sa cellule

Albrecht D

ürer

Graveurs en taille douce

Abraham

BosseSalon atelierC

laude Monet

Atelier

Jackson Pollock

Die M

alkunst (l’atelier)Jan Verm

eer

Ateliers d’artisans

Alessandro Vernier

L’A-T-E

-L-I-E-R

café galerie, Lausanne

Atelier d’assem

blageBoeing

Atelier d’assem

blageFreitag

1514

16431920

19932012

2014

1664-68

1950

1990

La polysémie du m

ot atelier, qui désigne aussi bien un lieu de fabrication, un espace de conception ou un groupe de personne, est révélatrice de la

mobilité de ce qu’il désigne, changeant

de sens chaque fois que la société chan-geait elle-m

ême sa propre conception du

travail, de la production et de la fabrication, au fil des transformations économ

iques, sociales, et politiques. 1

L’a

telier

5

Il n’y a pas d’échelle d’intervention spécifique pour l’atelier créatif. Il peut s’avérer pertinent pour planifier l’évolution d’une région, d’une ville, d’un quartier ou d’une parcelle. D

e nombreuses expériences perm

ettent de valider cette hypothèse qui rend l’atelier créatif a-territorial. Les A

dvisory Panels de l’Urban

Land Institute (ULI), les C

harrette Systems

du National C

harrette Institute, ou encore les A

teliers de Cergy ou les A

teliers Nationaux ne

sont que quelques exemples.

Evidem

ment, chaque situation est différente

et révèle des enjeux, des thèmes particuliers.

Néanm

oins, en développant une base comm

une - types d’acteurs im

pliqués, mom

ents-clés du processus – nous pouvons chercher à les com

parer.

A l’envers de ce dépliant sont rassemblés des proces-

sus d’ateliers créatifs menés par urbaplan.

Au-delà de la stricte m

éthode des ateliers créa-tifs, l’approche cherche à développer une vision spécifique de la conception urbanistique.L’im

age iconique de la main du C

orbusier au dessus de la m

aquette du projet du Plan Voisin, faisant tabula rasa du quartier du M

arais à Par-is, dém

ontre la toute puissance de l’urbaniste com

me planificateur om

nipotent et détermin-

iste. Les ateliers créatifs démontrent quant à

eux une nouvelle vision, collaborative et flexible, basée sur une incertitude constante, tant dans les objectifs visés que dans les résultats qui seront proposés. L’incertitude est le nouveau m

aître mot de cette conception urbanistique

collaborative et ouverte.

Elo

ge d

e l’in

certitud

e

Co

mp

ara

ison

s

Le partage de l’incertitude est à la fois un facteur de réussite – par l’excitation qu’elle représente – et un facteur de diffi

culté – car la solution n’est pas évidente. La stim

ulation que génère cette incertitude devient intrinsèque-m

ent liée à la réussite d’un atelier créatif. C

ette philosophie permet de développer une

approche qui aboutit en une technique qui se construit naturellem

ent, au fil des situations et des projets, presque m

algré nous.

L’atelier créatif révèle et porte une nouvelle vision, celle d’un urbanism

e dont le processus d’élaboration n’a pas de form

e prédéfinie mais

qui choisit l’incertitude comm

e stimulant.

Son but ultime - au travers de quelques

ingrédients méthodologiques sim

ples - est de générer des relations. C

e sont elles qui définiront la suite.

Pour assurer sa réussite, l’atelier créatif est fondé sur des postulats. Tout d’abord, il s’agit de reconnaître la valeur de réflexion et de travail créatif dans le but de libérer un potentiel d’exploration, qui est égalem

ent garanti par le respect des valeurs inform

elles de l’atelier – le work-in-progress, le non-fini. E

nsuite, cette exploration permet de construire

une cohérence d’ensemble du projet en inté-

grant facteurs et acteurs multiples.

Enfin, l’atelier repose sur une logique d’élar-

gissement progressif des « cercles » de

gouvernance, de consultation ou de décision. L’exploration propre à l’atelier est présentée et m

ise en discussion du bas vers le haut, étape par étape, afin d’assurer sa légitim

ité et son rôle fédérateur.

Des conditions doivent être égalem

ent réunies pour assurer le bon déroulem

ent de l’atelier créatif. E

lles concernent tant le lieu choisi ou le m

atériel à disposition que le nombre de

participants, leurs attitudes et les relations qu’ils entretiennent entre eux.

Les expériences d’ateliers créatifs menées par

urbaplan sont aujourd’hui nombreuses. L’atelier

créatif est aujourd’hui appliqué à la fois en tem

ps de crise, au début d’un processus ou durant le développem

ent d’un projet. Néan-

moins, il ne s’agit pas de l’utiliser a priori, il

répond toujours à un besoin spécifique et ne peut en aucun cas être nécessairem

ent appro-prié à chaque situation.

Les clés de l’atelier créatif sont restées les m

êmes : éviter un déraillage par sa rapidité,

assurer une qualité de projet – créativité - et intégrer des critères externes – participation. Les participants à l’atelier créatif sont variés

et nombreux. Ils représentent divers intérêts

selon la situation et apportent des compétences

spécifiques et des expériences diverses.

Le rôle du pilote s’est largement précisé et ren-

forcé depuis les premières expériences jusqu’aux

plus récentes. Le pilote est plus qu’un modé-

rateur. En effet, le m

odérateur a une mission

de neutralité, de détachement vis-à-vis de la

situation, et de synthèse ; alors que le pilote est partie prenante du projet, il a donc une responsabilité qui l’oblige à opérer des choix. Il ne lui suffi

t donc pas de faire partager des idées entre les participants m

ais plutôt de prendre la responsabilité des choix faits et des propositions énoncées par le groupe.

Rela

tion

s

Po

stula

ts

Pilo

te etex

périen

ces

déve

lop

peurs experts usagers pouvoirs publics re

ssour

ces

1 Mondzain-Baudinet, M

arie-José (consulté le 10 juillet 2015) « ATELIER

, art », Encyclopedia U

niversalis (en ligne), www.universalis.fr/encyclopedie/atelier-art/

2 Quincerot, R

ichard (1948-2013), Publié dans la revue Urbanism

e, 2014, Participation ou empowerm

ent, n°392

atelier Nyon cœ

ur de ville - printemps 2013, 2

ème jour

up a pour ambition d’agir comme un agent réflexif au sein d’urbaplan afin de s’interroger globalement sur les enjeux urbains, la pratique et les méthodes propres au développement des territoires.

up est composé d’un noyau de personnes fixe et se déploie spécifiquement en groupes de travail intégrant des collaborateurs-trices d’urbaplan et des personnalités extérieures.

COvers un urbanisme relationnel

est publié en intégralité dans un ouvrageà consulter, à télécharger et à imprimer sur

urbaplan, c’est une équipe pluridisciplinaire composée d’architectes, d’urbanistes, de géo-graphes, de paysagistes, d’ingénieurs en environ-nement et d’une structure logistique, active dans toute la Suisse romande et à l’International.

C’est un champ d’activités qui s’étend de l’urbain à la gestion de la nature, du grand paysage à l’aménagement d’une rue de quartier, de la problématique du bruit au choix de sites pour le développement d’une commune, etc. L’activité d’urbaplan porte sur l’ensemble des domaines qui touchent au territoire et à son développe-ment.

urbaplan, c’est une motivation partagée ; la recherche de solutions durables avec les acteurs politiques, économiques et sociaux qui font et défont les projets.

C’est un savoir-faire pour le projet territorial, par une approche globale, par la conduite d’ateliers de projets et de forums participatifs, le pilotage de projets, le management, l’assistance à maîtrise d’ouvrage, l’évaluation des résultats.

C’est un engagement permanent avec une même attention et un même professionnalisme pour tous les projets qui nous occupent, pour les mandats publics ou privés, en Suisse ou à l’International.

responsable de la publicationOscar Gential

up - équipeOscar GentialCarla JaboyedoffFred Wenger

invité externeJuri Steiner

urbaplan - directionIgor AndersenNorbert JouvalFrançois LaurentMarcos WeilMagali Zuercher

maquette et mise en pageOscar Gential

typographiesCentury SchoolbookAdobe Caslon Pro

janvier 2016

lausanneav. de montchoisi 21cp 1494 - 1001 lausannet 021 619 90 [email protected]

genèverue abraham-gevray 6cp 1722 - 1211 genève 1t 022 716 33 [email protected]

fribourgrue pierre-aeby 171700 fribourgt 026 322 26 [email protected]

neuchâtelrue du seyon 10cp 3211 - 2001 neuchâtelt 032 729 89 [email protected]

crédits des illustrationsLes illustrations non créditées ont été produites par up et urbaplan.

de gauche à droite, puis de haut en basp.3 Photo RMN-Grand Palaisp.4 Albrecht Dürerp.4 Jan Vermeerp.4 Hans Namuthp.4 Abraham Bossep.4 www.jeanclaudelafarge.frp.4 John Froschauer / APp.4 Freitagp.4 Alessandro Venierp.4 L’atelier

Dans le cas où, malgré notre recherche intensive, des personnes auraient des droits ayant été négligés, les revendications légitimes seront indemnisées selon les prestations usuelles.

© 2016 up - urbaplanLe contenu de ce livre, produit et édité par up, l’agent réflexif interne d’urbaplan, peut être considéré comme un travail de recherche interne et n’a pas de vocation commerciale et ne peut être vendu.

urbaplan.ch/co

Page 2: CO, vers un urbanisme relationnel * brochure impression

01

23

45

Préparation

1er A

telierPrésentation

environ 2 mois

Synthèse1 m

ois

concepteurs

Rapport

Discussion

Design

1 jour

la préparation est faite par le piloteen collaboration avec un concepteur

mené par le pilote

2èm

e Atelier

annulé

informateurs

pilote

concepteurs

piloteconcepteurs

pilote

concepteurspilote

critiques

informateurs

critiques

le contenu de 1 er atelierétait su�

sant pour aboutirà la prise de décision

piloteconcepteurs

informateurs

critiques

Acteu

rs

urbaplanurbaplan

TPF

transports publicsfribourgeois, m

obilité

expertsm

obilité

TPF

mobilité

Neslté

responsable de l’usine

TPF

responsables, ingénieurs

Nestlé

responsables

comm

uneC

onseiller comm

unal

Bu

tEn lien avec la reconstruction de la ligne ferroviaire Bulle-Broc (m

enée par les Transports Publics Fribourgeois TPF), l’atelier a pour objectif de proposer deux variantes d’im

plantation de la gare voyageurs (em

placement actuel ou devant

l’usine). Les réflexions de l’atelier portent égalem

ent sur son optimisation des flux

de circulation liés au fonctionnement de

l’usine et à l’accueil du public.

Processu

sLe pilote prend tout d’abord connais-sance des projets sur le secteur d’étude, collecte les inform

ations techniques (projet ferroviaire, topographie, etc.) et prépare ainsi des docum

ents de base. L’atelier a lieu en une journée avec une présentation des résultats aux critiques en soirée.Le pilote rédige ensuite un rapport de synthèse qui est envoyé aux critiques. B

rocu

sine C

aillergroupe restreint de conception

deux scénarios contrastésun choix vers une stratégie d’am

énagement

au démarrage du projet

01

23

45

Préparation

Atelier

PrésentationVisite de site

3 semaines

concepteurs

Design

Brie ng

3 jours

début du processus

pause de2 jours

mené par le pilote

le pilote rencontre les informateurs,

fait des visites de site, collecte des infos

pilote

concepteurs

pilote

concepteurs

pilote

Design

concepteurs

piloteconcepteurs

pilotecritiques

Présentation

concepteurspilotecritiques

Rapport

concepteurspilotecritiques

Synthèse1 m

ois

jour 2jour 1

jour 3

piloteconcepteurs

informateurs

critiques

Acteu

rs

urbaplanurbaplan

expertsarchitecture, paysage,

urbanisme

services techniquescom

munaux

représentantspolitiques

comm

unaux

comm

anditaireprom

oteur imm

obilier

services techniquescom

munaux

représentantspolitiques

comm

unaux

Processu

sL’atelier est m

ené par le pilote qui a récolté les inform

ations nécessaires. Une visite

de site comm

entée, préalable aux journées d’atelier, est réalisée par le pilote et les concepteurs.L’atelier s’articule en 2 journées, une pour chaque échelle, avec restitution aux critiques au term

e de chacune d’elle.U

ne synthèse est réalisée intégrant les schém

as et illustrations produits.

Bu

tLe but de l’atelier est d’interroger le contexte dans lequel s’inscrit la planifica-tion du Plan Partiel d’Affectation (PPA) en cours. D

ans un premier tem

ps sur le périm

ètre élargi, le but est de définir les affectations, les horizons et d’interroger la cohabitation habitat-activités à travers l’élaboration de scénarios d’évolution du secteur. Ensuite, sur le périm

ètre restreint, c’est son inscription dans le contexte actuel et futur qui est testée par l’évaluation de scénarios alternatifs.

Bu

ssigny

site Moch

ettaz

temps de préparation court

temps d’arrêt au cours d’un processus

adhésion d’acteurs a priori en retrait

clarté des thèmes abordés

un jour par échelle de réflexion

01

23

45

Préparation

Atelier

Présentation

5 semaines

Synthèse3 sem

aines

concepteurs

informateurs

concepteurs

informateurs

Rapport

Design

concepteurs

Discussion

Design

concepteurs

Brieng

3 jours

mené par le pilote

la préparation est faite par lepilote après avoir été m

andatépar les autorités locales

mené par le pilote

pilote

concepteurs

informateurs

critiques

informateurs

pilote

concepteurs

piloteconcepteurs

informateurs

critiques

Acteu

rsP

rocessus

L’atelier est mené par le pilote qui prend

connaissance des divers projets en cours de développem

ent sur le site en question. L’atelier se déroule ensuite durant 3 jours. A l’issue de cet atelier, un rapport est rédigé et m

is à disposition des services techniques de la ville.

Bu

tL’objectif de l’atelier est de fixer des principes urbanistiques pour le centre de la ville de N

yon ainsi que de qualifier les besoins de la ville en term

es comm

erciaux. urbaplan

urbaplan

expertsurbanism

e, paysage,m

obilité,program

mation

services techniques

municipalité

investisseurs

municipalité

service technique

Nyon

cœu

r de ville

temps de crise

super intense

complém

entarité des expertises

pas de monopole de com

pétence(binôm

es d’experts)

01

23

45

Préparation

2èm

e Atelier

Présentation

1 mois

Préparation1 m

ois

Etudes tests

1 1/2 mois

3 jours

Synthèse1 1/2 m

ois

Rendu 2

Rendu 1

population

concepteurs

Brieng

1 jour

début du processus depréparation des ateliers

synthèse des enjeux etdénition d’un cahier descharges pour études tests

les 3 équipes de concepteurstravaillent séparém

ent sur3 propositions di�érentes

présentationpublique

discussionprésentation

+

mené par le pilote

1er A

telierdé�nition des enjeux

Discussion

Briengm

ené par le pilote

informateurs

piloteconcepteurs

pilote

informateurs

pilotepilote

pilote

informateurs

critiques

concepteurs

pilotecritiques

critiques

pilote

concepteurs

piloteconcepteurs

informateurs

critiques

Acteu

rsP

rocessus

Dans le cadre de l’am

énagement futur de

la Zone Industrielle Molliau à Toloche-

naz, le pilote a pour mission de concevoir

un processus de projet et de travail concentré dans le tem

ps et associé à une procédure d’études-tests avec trois équipes d’architectes urbanistes invitées. Le proces-sus de travail im

aginé par le pilote est basé sur la tenue d’ateliers de travail intensifs et collaboratifs entre les concepteurs et le pilote.

Bu

tIl s’agit de planifier la reconversion d’une zone industrielle en un quartier m

ixte où logements, com

merces, activités

logistiques, bureaux et équipements seront

implantés. L’im

brication des échelles et des fonctions, du quartier à l’agglom

ération, et des besoins pour des activités logistiques au confort pour l’habitat deviennent les guides du projet.

urbaplanurbaplan

équipes d’archi-tectes

urbanistesN

OR

architectes,T

RIBU architecture,

nuvolaB architetti associati

services techniquescom

munaux, régionaux, cantonaux

propriétaires fonciers

personnalitéspolitiques

comm

une, région,services cantonaux

propriétaires

experts externesm

obilité,program

mation,

imm

obilier

Molliau

Zon

e Indu

strielle

collaboration entre les équipesintégration d’un processus com

pétitif

au démarrage du projet

01

23

45

1er A

telierdiagnostic partagé1 soir

1 soir

validation du processuspar le Conseil com

munal

présentation de la synthèse par le pilote auConseil com

munal et à la com

mission d’urbanism

ereform

ulation des enjeux etpréparation de l’atelier par le pilote

présentation de la synthèsepar le pilote au Conseil com

munal

et à la comm

ission d’urbanisme

mené par le pilote

2èm

e Atelier

enjeux etpropositionsm

ené par le pilote

PréparationSynthèse

2 mois

Préparation

Synthèse

2 mois

1 1/2 mois

PrésentationD

iscussionD

esign

concepteursconcepteurs

concepteurs

concepteurs

concepteurs

Brie�ng

piloteconcepteurs

pilotecritiques

critiques

pilote

concepteurs

plusieurs groupes

PrésentationD

iscussionD

esign

concepteursconcepteurs

concepteurs

concepteurs

concepteurs

Brie�ng

piloteconcepteurs

pilotecritiques

critiques

pilote

concepteurs

plusieurs groupes

piloteconcepteurs

informateurs

critiques

Acteu

rs

urbaplanurbaplan

population80-100 personnes

sélectionnées selon unpanel représentatif

services techniquescom

munaux

représentantspolitiques

Conseil com

munal

comm

issiond’urbanism

e

Bu

tL’objectif de l’atelier est d’élaborer le projet de territoire de la com

mune de M

ilvignes, issue de la fusion de trois villages (Bôle, Colom

bier, Auvernier).

Processu

sLe processus est m

ené en 2 temps par

le pilote. Le premier atelier perm

et la définition d’un diagnostic partagé. D

es enjeux territoriaux et des prem

ières pistes de m

esures sont précisées et formalisées lors

du second atelier.A l’issue de chaque atelier, un rapport est rédigé, présenté au Conseil com

munal et

à la comm

ission d’urbanisme, puis enfin

distribué aux participants.

Milvign

esprojet de territoire

Pôle G

aren

arration sen

sible

dilatation du processus dans le temps

au démarrage d’un projet

représentation exhaustiveparm

i les participants

01

23

45

le pilote présente et discute une analyseaux m

embres de la com

mission CCU

T

le pilote présente à une comm

ission du Conseilcom

munal les synthèses des ateliers

le pilote présente l’étude pluridisciplinaire�nalisée dans laquelle sont intégrées lessynthèses des ateliers

le pilote développe une visionm

ulti-thématique et prépare les ateliers

Préparation2 1/2 m

ois

Synth. et Prép.1 soir1 soir

3 semaines

Synthèse2 sem

aines

S. P.1 sem

.

Brie�ng

concepteurspilote inform

ateurs

Design

concepteurs

pilote

Discussion

Présentation

pilote

critiques

Atelier

habitants et usagersm

ené par le pilote

Atelier

comm

erçantsm

ené par le pilote

pilote

concepteurs

informateurs

critiques

Brie�ng

concepteurspilote inform

ateurs

Design

concepteurs

pilote

concepteurs

pilote

Discussion

PrésentationR

estitution

pilote

critiques

pilote

concepteurs

informateurs

critiques

piloteconcepteurs

informateurs

critiques

Acteu

rsB

ut

Les ateliers et mom

ents d’échanges organi-sés ont pour but de perm

ettre à différents acteurs d’exprim

er leurs craintes, leurs envies par rapport au projet Pôle G

are de Lausanne, m

ais aussi de faire émerger une

analyse sensible du territoire.

Processu

sD

es rencontres multiples (entretiens et dis-

cussions avec des comm

issions associatives et politiques) et deux ateliers de travail et de discussion (avec des com

merçants,

des habitants et des usagers) ont permis

d’alimenter une étude pluridisciplinaire

qui a été synthétisée dans un livre. A travers une narration unifiée, il ras-sem

ble une analyse sociologique sensible, une analyse urbanistique et paysagère ainsi que l’ensem

ble des observations et des propositions qui ont ém

ergé des ateliers.

urbaplancom

merçants

gérants, associations, etc.

habitantsriverains, associations,

etc.

services techniques

CFF

programm

ation,projet im

mobilier

comm

anditairecellule responsable

du projet à la Ville de

Lausanne

services techniquesurbanism

e, mobilité,

architecture, patrimoine,

etc.

Pôle G

aren

arration sen

sible

intégration à une démarche

participative

un livre comm

e synthèse

synthèse comm

e supportde com

munication publique du projet

01

23

45

Présentation

informateurs

Discussion

Discussion

concepteurs

Design

concepteurs

concepteurs

Brie�ng

2 jours

début du processus

Préparation et Diagnostic

1 mois

Elaboration du schém

a d’aménagem

ent indicatif4 m

ois

Argum

entaire et posture2 m

ois

Instruction du projet2 m

ois

pilotepilote

Design

informateurs

informateurs

pilote

Présentation

concepteurspilote

pilote

concepteurs

critiques

Atelier

dé�nition des principesd'intervention

mené par le pilote

remise d’un

document �nalisé

remise d’un rapport diagnostic avec

les enjeux de requali�cation du centreet de reconstruction du m

arché central

visio-conférence

le pilote assiste le comm

anditaire surla posture à adopter pour rendre leprojet acceptable pour l’Etat Ivoirien

le comm

anditaire présente le projetau Prem

ier Ministre et à l’Agence

Française de Développem

entle com

manditaire obtient une

subvention de l'Etat central et del’Agence Française de D

éveloppement

pour la réalisation intégrale du projet

piloteconcepteurs

informateurs

critiques

Acteu

rs

urbaplanurbaplan

géographie, urbanisme

expertsm

obilité, architecture,ingénierie civile, environnem

ent

expertsarm

ature comm

erciale,socio-économ

ie,

comm

anditairem

aître d’ouvrageV

ille de Bouaké

Bu

tL’atelier a pour but de faire ém

erger un concept de réam

énagement du centre ville

de Bouaké en Côte d’Ivoire, intégrant diverses thém

atiques : articulation des enjeux de m

obilité, d’approvisionnement

et de stationnement, intégration urbaine,

programm

ation des équipements m

ar-chands, requalification des espaces publics, traitem

ent paysager des points de vue, assainissem

ents liquide et solide, etc.

Processu

sU

n diagnostic détaillé des potentialités foncières et des dynam

iques comm

erciales du centre ville a été m

ené pendant un m

ois à Bouaké et a permis de cerner les

enjeux de sa requalification, notamm

ent de la reconstruction du grand m

arché. Un

atelier de deux jours à Lausanne avec les concepteurs a perm

is de faire émerger des

principes d’intervention puis un schéma

d’aménagem

ent indicatif. Les résultats de l’atelier ont été soum

is aux critiques - la Ville de Bouaké - par visio-conférence.

Bou

akérequ

alification

du cen

tre ville

atelier comm

e facteur d’accélération

opérationnalisationd’une intuition technique

au démarrage du projet

opérationnalisation d’unengagem

ent politique

apports pluridisciplinairessur un espace névralgique

01

23

45

2 x 1 jour

conférence de pressede la m

unicipalitéle pilote présente la synthèse

aux informateurs

Préparation3 sem

aines

Préparation3 sem

aines

Exposition

1 mois

Synthèse et Prép.1 jour

3 semaines

Synthèse2 sem

aines

Synthèse1 m

ois1 jour

Discussion

Design

concepteurs

Brie�ngA

telier avecla population

piloteinform

ateurs

concepteurs

piloteinform

ateurspilote

informateurs

concepteurs

Présentation

pilote

concepteursconcepteurs

pilote

concepteurs

pilote

Retour et D

esign

concepteurs

pilote

informateurs

pilote

critiques

pause de1 sem

aine

1er A

telieréconom

iem

ené par le pilote

3èm

e Atelier

enfancePrésentation

Design

concepteurs

pilote

SynthèseBrie�ng

mené par le pilote

2èm

e Atelier

logements

Atelier

stationnement

mené par le pilote

concepteurspilote

informateurs

critiquesconcepteurs

concepteurs

pilote

PrésentationD

esignBrie�ng

concepteurspilotecritiques

3 tables

piloteconcepteurs

informateurs

critiques

Acteu

rs

comm

anditairecellule responsable

du projet à la Ville de

Lausanne

services techniquesurbanism

e, mobilité

municipalité

populationassociations,

groupes d’intérêts

urbaplan

expertscom

merçants, urba-

nistes, développeurs, acteurs éco.

gérances, coopératives,prom

oteurs, etc.

services comm

unauxécole et enfance

urbaplan

Bu

tD

’une manière générale, ces ateliers

ont pour but de préciser la définition, la localisation et la répartition des pro-gram

mes dans le futur quartier (activités,

comm

erces, logements, form

ation, etc.) d’environ 12’000 habitants et em

plois.

Processu

sCes ateliers sont intégrés au processus d’élaboration d’un règlem

ent d’urba-nism

e pour un secteur de l’écoquartier des Plaines-du-Loup à Lausanne. Le pilote des ateliers, urbaplan, est égalem

ent man-

dataire des études urbaines. Les résultats et les synthèses des ateliers alim

entent le contenu du docum

ent d’urbanisme final

et permettent aux com

manditaires et

décideurs politiques de partager et de co-construire le projet avec des acteurs m

ul-tiples, puis d’affi

ner et enfin de concrétiser les am

bitions du projet.

Plain

es-du-L

oup

programm

ationclarté des rôles

intégration de thématiques

diverses et d’acteursm

ultiples

temps d’arrêt au

cours d’un processus

synthèse comm

esupport de com

munication

publique du projet