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Armand Colin NOTES BIBLIOGRAPHIQUES Source: Littérature, No. 12, CODES LITTĒRAIRES ET CODES SOCIAUX (DÉCEMBRE 1973), pp. 124-128 Published by: Armand Colin Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41704352 . Accessed: 15/06/2014 18:33 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Armand Colin is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Littérature. http://www.jstor.org This content downloaded from 91.229.248.111 on Sun, 15 Jun 2014 18:33:14 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

CODES LITTĒRAIRES ET CODES SOCIAUX || NOTES BIBLIOGRAPHIQUES

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Armand Colin

NOTES BIBLIOGRAPHIQUESSource: Littérature, No. 12, CODES LITTĒRAIRES ET CODES SOCIAUX (DÉCEMBRE 1973), pp.124-128Published by: Armand ColinStable URL: http://www.jstor.org/stable/41704352 .

Accessed: 15/06/2014 18:33

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NOTES BIBLIOGRAPHIQUES

Littérature, idéologie, société

Barthes, R. - « Aujourd'hui Michelet », L'Arc , n. 52, 1973, p. 19-27. Un retour à l'analyse thématique de l'imaginaire substantiel pratiquée naguère sur Michelet pour réexaminer cette fois « l'entrain du signifiant somptueux » par lequel Michelet transfigure et réjouit le discours de l'his- torien. Gomment ce discours, tout en traversant « le monde, le temps de part en part » n'en reste pas moins tributaire d'une idéologie strictement « petite- bourgeoise ».

Djedidi, T. L. - « Langue arabe et sexualité », L'Homme et la Société , n. 28, avril- mai-juin 1973, p. 147-160. A l'aide de la démarche structurale-génétique avancée par L. Goldmann étudie comment l'habitus sexuel du peuple arabe et ses valeurs dérivées ont développé dans le langage une capacité métaphorique et une organisa- tion symbolique bien précises. Prend comme exemple de la hiérarchie gram- maticale du couple le récit de Joseph dans le Coran (Sourate XII) et les commentaires dont il a fait l'objet.

Farcy, G.D. - « Obaldia sous le signe de W. Gombrowicz », French Studies , mai 1973, p. 146-161. Recherche des convergences entre Obaldia et Gombrowicz, tout deux pré- occupés de dialectique démystificatrice mais souligne comment Obaldia diffère par son choix délibéré de 1' « immaturité » qui lui fait préférer la poésie et l'humour à tout sérieux idéologique.

Frippiat, Y-M. - « Le pouvoir dans le théâtre de Jacques Audiberti », Les Lettres romanes , 1973, n. 3, p. 248-298. Analyse le traitement dynamique de la tyrannie qui se développe dans l'œuvre ď Audiberti « selon une structure organique ». Met en rapport les contraintes de ce thème, sa puissance destructrice avec un certain désen- gagement ď Audiberti.

Jeudy, K.P. - « Essais sur la néologie », L'Homme et la société , avril-juin 1973, n. 28, p. 113-132. Élabore la notion de travail linguistique, préalable au produit socialisé (la langue), effacé par lui car seul le défaut du système éveille le souvenir d'un « autre travailleur », mais lui-même collectif et social, contrairement aux thèses implicitement idéalistes de la linguistique.

Mittenzwe, W. - « Brecht et la tradition littéraire », La Pensée , n. 167, février 1973, p. 80-95. Étudie la catégorie esthétique de la « naïveté », élaborée par B. Brecht pour mettre en crise l'héritage culturel et dramatiser dialectiquement ce qu'il comporte de grandeur humaine en tant qu'il révèle les efforts historiques pour changer la société.

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Rudich, Linda - « Pour une lecture nouvelle du père Goriot », La Pensée , n. 168, avril 1973, p. 73-95. Étudie le faire-valoir conflictuel des personnages balzaciens dans la sphère sociale et aboutit à l'impasse idéologique d'un texte à la fois critique de la faille morale et humaine du capitalisme, mais enthousiaste pour les possibi- lités de force et d'énergie productrices qu'utilise et mobilise en les déviant une telle société.

Starobinski, J. - « Une théorie du pouvoir », Nouvelle Revue française , n. 249, septembre 1973, p. 28-35. A partir de la situation des eunuques dans les Lettres persanes étudie le fonc- tionnement du pouvoir tyrannique dont les agents inversent la souffrance subie en souffrance infligée et la séparation persistante à travers le person- nage d'Usbek entre « l'ordre de la réflexion et celui des actes ».

Linguistique, sémiotique, poétique

Adam, J.-M. - « De la théorie linguistique au texte littéraire », Le Français moderne, juillet 1973, n. 3, p. 268-284. A partir d'une analyse des positions de personne et de l'emploi des temps dans Demain dès l'aube , étudie la mort du sujet dans et par l'écriture.

Arrivé, M. - « Pour une théorie des textes poly-isotopiques », Langages , n. 31, septembre 1973, p. 53-64. Il faut admettre et considérer l'existence d'isotopies connotatives syntag- matiquement articulées (syntagme ou discours connoté, etc.) pour rendre compte des isotopies que ne manifeste aucun lexème. Leur lieu de manifes- tation serait l'intertexte : l'étude des relations intertextuelles peut s'aborder, au moins dans une première ébauche, à partir de la notion métaphorique de transformation : expression et contenu.

Barthes, R. - « Diderot, Brecht, Eisenstein », Revue d'Esthétique , n. 2-3-4, 1973, p. 185-218. La prédominance de la représentation discontinue, la prédilection pour le tableau-scénique entraîne l'œuvre d'art à. n'être que « suite d'instants prégnants », découpés et valorisés par un regard légal, loi bourgeoise ou loi du Parti. Une lecture de Brecht et d'Eisenstein qui les rapproche des combi- natoires de Greuze et Diderot.

Charles, M. - « Le discours des figures », Poétique , n. 15, 1973, p. 340-364. Lecture de Fontanier dans les contradictions de ses exemples, les hésitations de ses notes marginales et ses corrections à Dumarsais. Un essai pour esquisser la problématique rhétorique où s'inscrit le producteur, ou le déchiffreur (s'il est vrai qu'à la limite il n'est de figure que pour l'allocutaire) de figures.

Coquet, J.-Cl. - « Sémiotiques », Langages, n. 31, septembre 1973, p. 3-12. Exigences et limites, assurances et méfiances de /à l'égard de la sémiotique. A travers la présentation du numéro d'ensemble sur les « sémiotiques tex- tuelles » se dessine une attitude à la fois relativiste : il n'y a pas de lieu où le sens soit immédiatement lisible, modeste : l'intertexte est a priori sans fin, et critique : moins de théories et plus de discours concrètement démons- tratifs.

Culioli, A. - « Sur quelques contradictions en linguistique », Communications, n. 20, 1973, p. 83-91. S'élève contre la correspondance bi-univoque entre marqueur et valeur, et ses conséquences (style comme écart, degrés de grammaticalité), et demande la prise en considération des énonciateurs : s'ils possèdent de l'énoncé les mêmes règles de dérivation paraphrastique, ils n'ont pas forcément en vue les mêmes règles de modulation (qui constituent l'unicité d'un énoncé donné).

Delas, D. - « Phonétique, phonologie et poétique chez R. Jakobson », Langue française, septembre 1973, n. 19, p. 108-119. La théorie des traits distinctifs et la théorie du symbolisme des sons échouent à fonder une explication de l'expressivité poétique. C'est dans une recherche proprement phonétique que peut prendre racine une étude efficace des carac- tères spécifiques de la fonction poétique.

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Deleuze, G. et Guattari, F. - « 14 mai 1914. Un seul ou plusieurs loups? », Minuit, n. 5, septembre 1973, p. 2-16. L'importance des « multiplicités » qui se constituent en producteurs d'énoncés est exténuée par la réduction freudienne au « monotone Œdipe ». On donne ainsi le faux espoir d'un énoncé individuel, au lieu de reconnaître les « agents collectifs d'énonciation » que sont ces multiplicités. La thèse est soutenue à partir de L'Homme aux loups.

Ducrot, O. - « La description sémantique en linguistique », Journal de Psychologie , n. 1-2, janvier-juin 1973, p. 115-134. La sémantique du mot, celle de la phrase qui assignent à la valeur séman- tique des énoncés le statut d'hypothèse externe appartenant au regard du savant sur le monde et constitutive de sa démarche d'observation, ne sont pas viables. La valeur sémantique est une hypothèse interne, liée à la cons- truction du modèle et le sens doit donc être rapporté non aux énoncés mais aux actes énonciatifs et la description doit viser non plus les contenus eux- mêmes, mais « les rapports intersubjectifs liés à la communication » des contenus.

Felman, S. - « Illusion réaliste et répétition romanesque », Change , n. 16-17, sep- tembre 1973, p. 287-298. Un cœur simple de Flaubert comme lecture réaliste du monde, source d'escla- vage et de folie où le langage entretient l'illusion séductrice en trois domaines : amour, position sociale, foi religieuse. La critique de ce monde par Flaubert s'exerce par un « disloquement référentiel », où le langage adopte la forme répétitive : le cliché domine l'exploité qui l'utilise et finit par s'objectiver dans le symbole même du psittacisme : un perroquet.

Fontaine, J. - « Négation linguistique et négation logique », Journal de Psychologie , n. 1-2, janvier-juin 1973, p. 57-78. Pour constituer une « archéologie de la négation » qui se détache du modèle logique, cherche à préciser les propriétés spécifiquement linguistiques de la négation, en particulier dans la dénomination et au niveau de l'énonciation où elle manifesterait l'implicite métalinguistique de tout locuteur caution- nant l'énoncé.

Genette, G. - « Langue organique, langue poétique », Poétique , n. 15, 1973, p. 265- 291. Termine - provisoirement? - une minutieuse et humoristique investiga- tion sur les avatars du cratylisme par un examen des textes linguistiques de Ch. Nodier (après de Brosses et Court de Gébelin). Y analyse les formes que revêt l'irrépressible besoin d'une motivation des signes et d'une mimesis transparente et spontanée des signifiants phoniques. Relève chez Nodier un trait « romantique » : la pluralité naturelle des « idiomes autochtones », et une tendance beaucoup plus moderne à s'appuyer sur les homophonies motivées par des correspondances sensorielles pour lier le destin de chaque langue à ses capacités figuratives, donc à ses ressources poétiques.

Hertz, N. - « Lecture de Longin », Poétique , n. 15 1973, p. 292-306. Pour rompre avec les lectures « sublimes » du traité de Longin, s'efforce d'y percevoir des « glissements », signe d'une tendance persistante à s'immiscer ou s'infuser dans les grands textes cités et convoqués par Longin. Montre comment il passe du grandiose de l'énoncé à la vis poetica qui l'énonce et comment la désintégration retorse du raisonnement et la perte toute rhéto- rique du sang-froid se retrouvent dans la démarche critique de Longin qui disperse le texte en éclats (citations) pour produire par ce transfert de force son propre sublime.

Hoek, L. H. - « Pour une sémiotique du titre », Documents de travail, Centro Inter- nazionale di Semiotica e di Linguistica, U. di Urbino, n. 20-21, janvier- février 1973, p. 1-52. On peut approcher le statut de métasigne du titre à trois niveaux : par sa syntaxe qui serait une sorte d'ellipse d'énoncé performatif, par sa séman- tique selon laquelle il serait la représentation en surface d'une structure profonde du texte en entier, par sa pragmatique qui en fait une des ruses du texte, un des moyens de l'occulter. Suit une étude très détaillée des titres de récits dans les années 1830-1835.

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Jakobson, R. - « Le métalangage d'Aragon », L'Arc , n. 53, p. 79-84. Le discours de l'écrivain sur le linguiste introduit à l'inspiration linguistique de l'écrivain, la mise en chantier romanesque de thèmes d'origine benvenis- tienne ou... jakobsonienne, au ressort caché du roman, qui est « Faliénabilité des renvois du code, soit au message (pronoms personnels), soit au code (noms propres) ». Centré et appuyé sur Blanche ou l'oubli.

Kibedi Varga, A. - « Synonyme et antithèse », Poétique , n. 15, 1973, p. 307-312. Études des procédés de la prose classique en France dans l'élaboration du portrait visant à révéler que la description n'est pas la figure simple que disent les rhétoriques du temps mais une unité plus complexe, grâce aux jeux sur les synonymes « impurs » qui mettent en mouvement les systèmes logiques de l'antithèse et du sens propre.

Klinkenberg, J. M. - « Le concept d'isotopie en sémantique et en sémiotique littéraire », Le Français moderne , juillet 1973, n. 3, p. 285-290. La notion d'isotopie - qui n'a pas encore atteint son degré d'acception scientifique stable - pourrait servir à dépasser l'opposition entre les modèles linéaire vs. tabulaire du texte, en permettant « d'étudier la formation du réseau tabulaire à partir même de la lecture linéraire ».

Le jeune, Ph. - « Le pacte autobiographique », Poétique , n. 14, 1973, p. 137-162. En vue de définir la communication (plutôt que le genre) autobiographique, l'analyse se concentre sur quelques problèmes sensibles de fonctionnement et d'identité : celle du narrateur et du personnage abordée par le jeu des per- sonnes grammaticales, celle de l'auteur et du narrateur impliquant les bruits du contexte et que Ph. Lejeune ramène à une problématique du nom propre, révélateur de la spécificité autobiographique, cristallisation de la quête entre- prise, finalement hâvre secourable pour le « je » mystérieux et redoutable, et « sujet profond de l'autobiographie ».

Lerat, P. - « Pour une systématique des effets de sens », Le Français moderne , juillet 1973, n. 3, p. 228-239. Vise à établir, en privilégiant le mot comme lieu de l'analyse, une polysémie restreinte correspondant à une lecture datée. Tabac (Dom Juan) et cabinet (Le Misanthrope) sont ainsi étudiés par rapport à la lecture du xvne siècle.

Lyotard J.-F. - La Peinture comme dispositif libidinal , Documents de travail, Centro Internazionale di Semiotica e di Linguistica, U. di Urbino, n. 23, avril 1973, 31 pages. Méditation sur les limites dans lesquelles se canalise, par son inscription chromatique, l'énergie libidinale. Étrangeté d'un discours théorique aujour- d'hui, où la pratique picturale réalise la dilution de sa région et de ses dispo- sitifs. Rêve d'une peinture qui abolirait sa dernière limite, ses lieux de demeu- rance et d'un discours qui lui serait homologue, c'est-à-dire dilution, lyse , qui n'irait pas cependant jusqu'à l'analyse. Mise en évidence de quelques règles qui régissent les rapports de l'inscription et du support.

Milner, J. - « Éléments pour une théorie de l'interrogation », Communications , n. 20, 1973, p. 19-39. La différence qui s'opère dans l'interrogation par le couple du locuteur et de l'auditeur met en question la doctrine saussurienne de leur interchangeabilité. Recherche d'un modèle susceptible d'assumer à la fois les deux lieux, leur alternance virtuelle et leur implicite partage donc leur fusion en un seul point idéal.

Prince, G. - « Introduction au narrataire », Poétique , n. 14, 1973, p. 178-196. Cerne les traits pertinents de ce personnage aussi discret que fonctionnelle- ment essentiel, récepteur démuni de tout autre savoir que celui qu'il acquiert au cours de l'énonciation narrative. Tente de sérier l'étendue et la diversité de ses rôles dans l'agencement du récit, la hiérarchisation des thèmes, les progrès de l'intrigue, l'expression des valeurs.

Todorov, T. - « Analyse du discours : l'exemple des devinettes », Journal de Psychologie , n. 1-2, janvier-juin 1973, p. 135-156. Part d'une distinction entre le niveau symbolique (rapport de la réponse à la question) et l'organisation figurale (rapport interne fréquemment paradoxal) de la devinette et esquisse d'après les propriétés internes de l'énoncé, une typologie structurale de ce genre de discours.

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Vance, E. - « Le moi comme langage : saint Augustin et l'autobiographie », Poé- tique, 14, 1973, p. 163-177. L'itinéraire spirituel d'Augustin ou mieux sa narration par l'écrivain est repris et relu comme expérience et problématique du discours donc de la perte du moi dans l'éparpillement des mots pour aller vers un parler trans- parent, accueil du Verbe et expression de la reconnaissance du salut.

Van Nuffel, P. - « Problèmes de sémiotique interprétative : l'épopée », Les Lettres romanes , 1973, n. 2, p. 150-162. Un recours systématique et raisonné aux concepts élaborés par J. Kristeva à partir de l'œuvre de Bakhtine pour rendre compte du « fonctionnement de la disjonction exclusive » dans la structure du récit épique. Prend pour exemples La Chanson de Roland et plusieurs poèmes du cycle de Guillaume.

Thèmes et mythes

Burac, R. - « L'ennemi de l'intérieur. Sur une structure de Péguy », Revue d'Histoire littéraire de la France , mars-juin 1973, p. 427-440. Analyse détaillée de la structure de la « communion empêchée et désirée » dans les formes qu'elle revêt et les images qui la révèlent. Lui assigne dans l'œuvre de Péguy un rôle décisif dans l'attribution des valeurs.

Jeanneret, M. - « Ironie et distance dans Les Filles du Feu », Revue d'Histoire littéraire de la France , janvier-février 1973, p. 32-47. Sur la passion nervalienne pour le théâtre comme « métaphore privilégiée à l'attraction des fantômes, à la tentation de l'interdit » et comme complexe dynamique opérant entre le je acteur et le je spectateur d'où procède l'ambi- valence ironique de l'œuvre nervalienne.

Pouillart, R. - « Maurice Maeterlinck. Subconscient et sadisme. » Les Lettres romanes , 1973 (1), p. 37-61. Traite du sadisme considéré par Maeterlinck comme une « sainte curiosité » (cf. le Carnet Bleu ) et de ses rapports avec la création poétique qui semble procéder chez lui d'une sensualité sublimée et mise mystiquement en sym- pathie avec le monde.

Rebourcet, G. et Sancerny, A. - « Le haleur ou l'épreuve terminée : Essai sur Les Illuminations », Europe , n. 529-530, mai-juin 1973, p. 76-97. Tente de retracer la trajectoire sinon le programme d'Arthur Rimbaud à la conquête de son propre mythe, en définissant ses étapes : migrations, cycles murés, ventres abattus, miroirs, nef des fous. En qualifie l'aboutisse- ment « d'arrivée glorieuse dans une crevasse chauffée par le délire ».

Renauld, P. - « Mallarmé et le mythe », R.H.L.F. , janvier-février 1973, p. 48-68. Analyse des Dieux antiques et de l'influence exercée par l'astrologie solaire de Müller sur l'ouvrage de Mallarmé, en particulier pour ce qui concerne l'art et la religion saisis comme magie poétique, c'est-à-dire comme « créa- teurs de mots ».

Steinberger, R. et Mowshowitz, H. - « La Répétition de Jean Anouilh : nouvelle lecture », Études françaises , mai 1973, p. 115-128. A la lumière des concepts de Mauron sur la psychocritique du genre comique et sur le rire, s'efforce de dégager d'une lecture de la pièce d'Anouilh une vision de la comédie opposée à l'idée de N. Frye, selon laquelle le genre comique serait « mouvement d'une ancienne société vers une nouvelle ».

Le directeur-gérant : E. Gillon. - Imprimerie Floch, Mayenne, N» 12427. - N° d'édition : 6544. Dépôt légal : 4e trimestre 1973.

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