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490 Congrès annuel de la Société fran¸ caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 32 (2013) 426–491 Parmi les techniques adjuvantes utilisées en rééducation de la main, l’application de vibrations mécaniques sur le tissu humain semble présenter différents intérêts. Crepon avait montré l’effet vasodilatateur de vibrations mécaniques de basses fréquence, les vibrations corporelles totales exercent sur le muscle en activité un accroissement du recrutement des unités motrices, certains générateurs ciblent leur action sur les récepteurs cutanés et les territoires d’innervation sensitifs. Les travaux de Roll sont connus depuis les années 80 et mettent en avant l’intérêt de la stimulation tendineuse dans la recherche d’illusion de mouvement. Les auteurs ont cherché à préciser les indications et les limites de cette technique. Ils présentent leur expérience à travers des exemples pratiques en rééducation de la main. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.174 CG16 La dissociation des muscles intrinsèques des doigts longs en rééducation de la main J. Cremillieux Valence, France Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Lombricaux ; Interosseux ; Rééducation ; Main La rééducation analytique des muscles intrinsèques de la main doit être abordée dans de nombreux types de lésions. Quelques années d’observation, de pratique et de questionnement afin d’améliorer certains déficits d’extension active de l’IPP, qu’ils soient d’origine neurologique, traumatologique ou orthopédique m’ont poussé à proposer des exercices de dissociation. L’anatomie et la physiologie connue de ces muscles nous montre leur action de manière commune et dissociée sur les articulations qu’ils croisent IPP IPD MCP mais aussi sur le carpe. L’observation clinique sur des patients atteints de paralysie périphérique mais aussi dans le cadre de la traumatologie donne différents éclairages de leur action. Leurs insertions anatomiques terminales sont très proches mais dissociées. Le lombrical n’a aucune insertion osseuse et son action varie avec la tension des muscles extrinsèques et suivant son point fixe. Leur forme est enné pour les interosseux et monogastrique pour les lombri- caux. Leur innervation est en partie seulement commune. Leur développement embryonnaire les rend très complémentaires mais pas indissociables. En rééducation nous nous devons de rechercher en plus de leur action les plus connues, observer non seulement leur tension dans toute leur course mais aussi ce que devient l’extension active de l’IPP suivant la position de la MCP ou du poignet. Les intrinsèques ont des actions multiples décrites qui est utile de rappeler. Le travail manuel de rééducation analytique des paralysies périphériques en cours de réinnervation m’ont poussée à effectuer certains exercices sous le contrôle de l’électromyogramme. Une étude électromyographique de dissociation de ces muscles nous a permis non pas de prouver mais de comprendre leur action isolée. Les travaux de praticiens tels qu’Antoine Baïada, Michel Boutan et Dominique Thomas mais aussi Judith Colditz m’ont servi d’appui majeur. La recherche de l’amélioration de leur qualité trophique, circulatoire, d’allongement et contraction par des techniques de massage mobilisation d’étirement en ayant à l’esprit lors forme anatomique dans les 3 plans de l’espace est nécessaire. Des tests spécifiques manuels comparatifs au côté opposé sur les interosseux dor- saux, palmaires et les lombricaux en tenant compte de la qualité de la contraction et le secteur de course musculaire. La notion de chaîne fermées de course interne ou externe de travail excentrique sont des notions bien connues ont permis de faire progresser la précision et la vitesse d’exécution des mains de patients musiciens ou pas porteurs de ce type d’atteinte. Des exercices dits d’ergothérapie associant plutôt les interosseux dorsaux et d’autres les interosseux palmaires ou en augmentant la difficulté, demandant une force irréprochable des deux. Exercices de dextérité demandant la contraction des lombricaux et des deux grands extrinsèques. L’imagination peut ensuite créer d’autres exemples aidée par nos mains quelques élastiques et plateaux canadiens objets usuels et parti- tions de musique, barrés de guitare, ou frappe sur le piano. Le lombrical : un muscle atypique sans insertion osseuse, essentiel pour la pro- prioception des grands muscles extrinsèques, en envoyant le bout du doigt saisir l’objet, l’adaptant sur la longueur du trajet le séparant de lui, alors que les interosseux le stabilise sur le plan rotatoire. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.175 CG17 Coiffe des rotateurs : intérêt du Concept 3 C et du Scapuleo. Principes, résultats, explications T. Stévenot 08000 Charleville-Mézières, France Adresse e-mail : [email protected] Introduction.– La HAS recommande le renforcement musculaire dans la réédu- cation de l’épaule (coiffe non opérée [1]). Une manœuvre de recentrage gléno-huméral actif en chaîne fermée améliore le centrage de la gléno-humérale [2]. L’association de ces deux notions est à l’origine d’un appareil innovant: le SCAPULEO. Principes.–Le premier rôle de la coiffe est la compression de la tête humérale sur la glène. Il est donc essentiel de travailler dans le sens du centrage et de la compression. Le Concept 3 C consiste en une rééducation active en chaîne fermée dans une position précise, telle que la compression articulaire active va recentrer, faire descendre et reculer la tête humérale sur la glène par simple glissement. Le conflit sous-acromial est diminué instantanément. La répétition de ces contractions et le renforcement musculaire global de la coiffe, du deltoïde et de l’ensemble de la musculature- y compris le trapèze inférieur et le dentelé antérieur- permettent de pérenniser les résultats obtenus. Objectif de l’étude.– Évaluation de l’efficacité du Concept 3 C (Concept of Centering in a Closed Chain) : rééducation de tendinopathies de la coiffe des rotateurs non-opérées sur le SCAPULEO associée à des mobilisations passives et étirements. Patients et méthodes.– Soixante-seize épaules : tendinopathies (simples, rom- pues et calcifiantes) de coiffe non-opérées, rééduquées sur le SCAPULEO, selon le Concept 3 C. Âge : 54 ans (16–82) ; sexe : 24 hommes/52 femmes. Exclus: capsulites, AT, tendinopathies du long biceps, ruptures associant supra- épineux et subscapulaire. Moyen d’évaluation : calcul du score de Constant en valeur pondérée initial (SCPI), et final (SCPF). Protocole de rééducation : Le Concept 3 C comprend : – une rééducation active sur le SCAPULEO (20 minutes) : travail global non douloureux en poussée et/ou en traction, en chaîne fermée, alternant avec repos main posée sur la cuisse ; – des mobilisations passives (5–10 minutes) de l’épaule et des assouplissements musculaires (adducteurs, coiffe postérieure...), si besoin traitement des contrac- tures (Jones, myotensif) ; – précaution : les techniques suivantes ont été exclues : physiothérapie antal- gique, électrothérapie antalgique, électrothérapie excitomotrice, massage, renforcement musculaire des rotateurs latéraux, renforcement classique des abaisseurs, inversion du rythme scapulo-huméral. Durée : en moyenne 19 séances d’1/2 heure réparties sur 15 semaines. Résultats.– En moyenne le SCP passe de 69 % à 96 %. Pour les 28 épaules les plus atteintes, le SCP passe de 48 % à 84 % après 21 séances (12–40). Cinquante-trois patients ont été interrogés (SCPI 72 %, SCPF 98 %) 12 mois (6-18) après la fin du traitement : – stabilité pour 48 patients (90 %) ; – douleur moyenne : 1,6/10, dont 0/10 pour 29 patients (55 %) ; – 5 ont eu un autre traitement, 1 s’auto-rééduque. Discussion.– La rééducation de l’épaule en chaîne fermée, selon le Concept 3 C, améliore le score de Constant. L’effet antalgique est majeur. Le renforcement musculaire permet de majorer et pérenniser le résultat. En chaîne cinétique fermée et dans la positon utilisée sur le Scapuleo, les contraintes de compression sur la gléno-humérale font glisser la tête humérale en bas et en arrière sur la glène, augmentant ainsi l’espace sous-acromial. Une rotation automatique associée

Coiffe des rotateurs : intérêt du Concept 3C et du Scapuleo. Principes, résultats, explications

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490 Congrès annuel de la Société francaise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 32 (2013) 426–491

Parmi les techniques adjuvantes utilisées en rééducation de la main, l’applicationde vibrations mécaniques sur le tissu humain semble présenter différents intérêts.Crepon avait montré l’effet vasodilatateur de vibrations mécaniques de bassesfréquence, les vibrations corporelles totales exercent sur le muscle en activité unaccroissement du recrutement des unités motrices, certains générateurs ciblentleur action sur les récepteurs cutanés et les territoires d’innervation sensitifs. Lestravaux de Roll sont connus depuis les années 80 et mettent en avant l’intérêtde la stimulation tendineuse dans la recherche d’illusion de mouvement. Lesauteurs ont cherché à préciser les indications et les limites de cette technique.Ils présentent leur expérience à travers des exemples pratiques en rééducationde la main.

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.174

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La dissociation des muscles intrinsèques desdoigts longs en rééducation de la mainJ. CremillieuxValence, FranceAdresse e-mail : [email protected]

Mots clés : Lombricaux ; Interosseux ; Rééducation ; MainLa rééducation analytique des muscles intrinsèques de la main doit être abordéedans de nombreux types de lésions.Quelques années d’observation, de pratique et de questionnement afind’améliorer certains déficits d’extension active de l’IPP, qu’ils soient d’origineneurologique, traumatologique ou orthopédique m’ont poussé à proposer desexercices de dissociation.L’anatomie et la physiologie connue de ces muscles nous montre leur actionde manière commune et dissociée sur les articulations qu’ils croisent IPP IPDMCP mais aussi sur le carpe. L’observation clinique sur des patients atteintsde paralysie périphérique mais aussi dans le cadre de la traumatologie donnedifférents éclairages de leur action. Leurs insertions anatomiques terminales sonttrès proches mais dissociées. Le lombrical n’a aucune insertion osseuse et sonaction varie avec la tension des muscles extrinsèques et suivant son point fixe.Leur forme est enné pour les interosseux et monogastrique pour les lombri-caux. Leur innervation est en partie seulement commune. Leur développementembryonnaire les rend très complémentaires mais pas indissociables.En rééducation nous nous devons de rechercher en plus de leur action les plusconnues, observer non seulement leur tension dans toute leur course mais aussice que devient l’extension active de l’IPP suivant la position de la MCP ou dupoignet.Les intrinsèques ont des actions multiples décrites qui est utile de rappeler.Le travail manuel de rééducation analytique des paralysies périphériques encours de réinnervation m’ont poussée à effectuer certains exercices sous lecontrôle de l’électromyogramme.Une étude électromyographique de dissociation de ces muscles nous a permisnon pas de prouver mais de comprendre leur action isolée.Les travaux de praticiens tels qu’Antoine Baïada, Michel Boutan et DominiqueThomas mais aussi Judith Colditz m’ont servi d’appui majeur.La recherche de l’amélioration de leur qualité trophique, circulatoire,d’allongement et contraction par des techniques de massage mobilisationd’étirement en ayant à l’esprit lors forme anatomique dans les 3 plans de l’espaceest nécessaire.Des tests spécifiques manuels comparatifs au côté opposé sur les interosseux dor-saux, palmaires et les lombricaux en tenant compte de la qualité de la contractionet le secteur de course musculaire. La notion de chaîne fermées de course interneou externe de travail excentrique sont des notions bien connues ont permis defaire progresser la précision et la vitesse d’exécution des mains de patientsmusiciens ou pas porteurs de ce type d’atteinte.Des exercices dits d’ergothérapie associant plutôt les interosseux dorsaux etd’autres les interosseux palmaires ou en augmentant la difficulté, demandantune force irréprochable des deux.Exercices de dextérité demandant la contraction des lombricaux et des deuxgrands extrinsèques. L’imagination peut ensuite créer d’autres exemples aidéepar nos mains quelques élastiques et plateaux canadiens objets usuels et parti-tions de musique, barrés de guitare, ou frappe sur le piano.

Le lombrical : un muscle atypique sans insertion osseuse, essentiel pour la pro-prioception des grands muscles extrinsèques, en envoyant le bout du doigt saisirl’objet, l’adaptant sur la longueur du trajet le séparant de lui, alors que lesinterosseux le stabilise sur le plan rotatoire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.175

CG17

Coiffe des rotateurs : intérêt du Concept 3 Cet du Scapuleo. Principes, résultats,explicationsT. Stévenot08000 Charleville-Mézières, FranceAdresse e-mail : [email protected]

Introduction.– La HAS recommande le renforcement musculaire dans la réédu-cation de l’épaule (coiffe non opérée [1]). Une manœuvre de recentragegléno-huméral actif en chaîne fermée améliore le centrage de la gléno-humérale[2]. L’association de ces deux notions est à l’origine d’un appareil innovant : leSCAPULEO.Principes.–Le premier rôle de la coiffe est la compression de la tête huméralesur la glène. Il est donc essentiel de travailler dans le sens du centrage et de lacompression.Le Concept 3 C consiste en une rééducation active en chaîne fermée dans uneposition précise, telle que la compression articulaire active va recentrer, fairedescendre et reculer la tête humérale sur la glène par simple glissement. Le conflitsous-acromial est diminué instantanément. La répétition de ces contractions etle renforcement musculaire global de la coiffe, du deltoïde et de l’ensemble dela musculature- y compris le trapèze inférieur et le dentelé antérieur- permettentde pérenniser les résultats obtenus.Objectif de l’étude.– Évaluation de l’efficacité du Concept 3 C (Concept ofCentering in a Closed Chain) : rééducation de tendinopathies de la coiffe desrotateurs non-opérées sur le SCAPULEO associée à des mobilisations passiveset étirements.Patients et méthodes.– Soixante-seize épaules : tendinopathies (simples, rom-pues et calcifiantes) de coiffe non-opérées, rééduquées sur le SCAPULEO, selonle Concept 3 C.Âge : 54 ans (16–82) ; sexe : 24 hommes/52 femmes.Exclus : capsulites, AT, tendinopathies du long biceps, ruptures associant supra-épineux et subscapulaire.Moyen d’évaluation : calcul du score de Constant en valeur pondérée initial(SCPI), et final (SCPF).Protocole de rééducation : Le Concept 3 C comprend :– une rééducation active sur le SCAPULEO (20 minutes) : travail global nondouloureux en poussée et/ou en traction, en chaîne fermée, alternant avec reposmain posée sur la cuisse ;– des mobilisations passives (5–10 minutes) de l’épaule et des assouplissementsmusculaires (adducteurs, coiffe postérieure. . .), si besoin traitement des contrac-tures (Jones, myotensif) ;– précaution : les techniques suivantes ont été exclues : physiothérapie antal-gique, électrothérapie antalgique, électrothérapie excitomotrice, massage,renforcement musculaire des rotateurs latéraux, renforcement classique desabaisseurs, inversion du rythme scapulo-huméral.Durée : en moyenne 19 séances d’1/2 heure réparties sur 15 semaines.Résultats.– En moyenne le SCP passe de 69 % à 96 %.Pour les 28 épaules les plus atteintes, le SCP passe de 48 % à 84 % après21 séances (12–40).Cinquante-trois patients ont été interrogés (SCPI 72 %, SCPF 98 %) 12 mois(6-18) après la fin du traitement :– stabilité pour 48 patients (90 %) ;– douleur moyenne : 1,6/10, dont 0/10 pour 29 patients (55 %) ;– 5 ont eu un autre traitement, 1 s’auto-rééduque.Discussion.– La rééducation de l’épaule en chaîne fermée, selon le Concept 3 C,améliore le score de Constant. L’effet antalgique est majeur. Le renforcementmusculaire permet de majorer et pérenniser le résultat. En chaîne cinétiquefermée et dans la positon utilisée sur le Scapuleo, les contraintes de compressionsur la gléno-humérale font glisser la tête humérale en bas et en arrière sur la glène,augmentant ainsi l’espace sous-acromial. Une rotation automatique associée

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Congrès annuel de la Société francaise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 32 (2013) 426–491 491

(lors du travail en traction) corrige aussi le dérapage en rétroversion de la têtehumérale. Le conflit sous-acromial est obligatoirement diminué ! La diminutionde la douleur en est la conséquence, engendrant une levée d’inhibition de lamusculature qui permet une rapide amélioration de la fonction.Ce travail global de la coiffe est parfaitement compatible avec la fonctionessentielle de la coiffe : comprimer et centrer la tête humérale sur la glène. Lerenforcement de cette musculature péri-articulaire permet d’obtenir un résultatdurable. L’absence de sollicitation en rotation évite des contraintes de cisaille-ment intra-tendineuses dans le supra-épineux.Le renforcement associé des muscles moteurs et fixateurs de la scapula permetde traiter simultanément les dyskinésies de la scapula.Les mobilisations passives et étirements complètent le traitement, faisant duConcept 3 C une prise en charge complète et efficace des tendinopathies de lacoiffe des rotateurs, qui tout en étant originale et innovante, est parfaitementconforme aux recommandations de la HAS.Pour en savoir plus[1] Anaes, Pathologies non opérées de la coiffe des rotateurs. Recommandations

et références professionnelles, avril 2001.[2] Stévenot T, Lhuaire M, Stévenot M, Avisse C. Pathologies de la coiffe des

rotateurs : intérêt d’une manœuvre de recentrage gléno-huméral en chaînefermée. Kinésither Rev 2012;123:48–55.

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.176

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Adhésion du GEMMSOR au Collège de laMasso-Kinésithérapie : intérêt pour l’avenirde la rééducation de la mainS. CelerierCollège de la masso-kinésithérapie, 85, rue Duhesme, 75018 Paris, FranceAdresse e-mail : [email protected]

Mots clés : Collège professionnel ; Bonnes pratiques professionnelles ;Décisions collégiales ; Expertise scientifique ; KinésithérapieLa création d’un collège professionnel de la masso-kinésithérapie s’inscrit dansune dynamique de la Haute Autorité de Santé (HAS) suivant la création du

Collège de la Médecine Générale, la Fédération des Spécialités Médicales et leCollège de Bonnes Pratiques en Médecine Bucco Dentaire courant 2010–2011.Le Collège de la Masso-Kinésithérapie (CMK) est le second collège des profes-sions paramédicales, après celui des orthophonistes, reconnu par la HAS, crééen 2012.Le but est de favoriser les échanges entre les différentes composantes de notreprofession (syndicats professionnels, ordre et sociétés savantes scientifiques)au-delà de la défense des intérêts corporatistes et pécuniaires, pour amélio-rer la communication entre les autorités publiques et les représentants de notreprofession, dans une mission de santé publique. Il est un nouvel outil de commu-nication, mis en place dans l’intérêt de la profession afin d’encourager un modede décisions collectives consensuelles et collégiales.Il a pour objet d’analyser et d’améliorer les pratiques en masso-kinésithérapiepour développer la qualité la sécurité des soins du patient et la prévention,d’élaborer des guides de bonnes pratiques et des recommandations destinés à laprofession, d’en favoriser la diffusion, d’apporter sa caution scientifique à desactions, travaux et publications. Dans le cadre de son objet, le collège peut avoirpour mission d’être interlocuteur des autorités publiques en matière de santépublique sur le plan scientifique et de collaborer avec les autres collèges deprofessions de santé. Il peut émettre des avis scientifiques sur les coopérationsinterprofessionnelles.Le CMK est constitué paritairement d’une composante politique et d’unecomposante scientifique, ainsi que du Conseil National de l’ordre des Masseur-Kinésithérapeutes (CNOMK). Il s’agit d’un nouveau mode d’organisation pourmieux échanger entres ces différentes composantes.Il est composé de membres, s’agissant de personnes morales faisant partieintégrante de la masso-kinésithérapie et respectant des modalités d’admission.Chacun de ses membres propose un panel d’experts afin de répondre aux ques-tions posées (groupe de travail ou de lecture HAS, référentiels CNAMTS,questionnaire DGOS, saisine interne. . .). Le GEMMSOR doit identifier sespropres experts « main et membre supérieur » pour participer à la caution scien-tifique du collège.

http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2013.10.178