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THE COLLECTOR :LE GOÛT FRANÇAIS
MAYARO X CHRISTIE’S
À l’occasion de la traditionnelle vente « The Collector:
Le Goût Français », qui se déroulera en ligne le 26
mai, Christie’s a donné carte blanche à Mayaro.
Pour Christie’s, Eloïse Gilles, co-fondatrice de
Mayaro, a sollicité sept créateurs dont elle défend
le savoir-faire - Manon Bouvier, Janaïna Milheiro,
Maxime Perrolle, Laëtitia de Bazelaire, Jérôme Gelès,
Morgane Baroghel-Crucq, et Frédérique Lamagnère
- afin de faire dialoguer l’art d’aujourd’hui avec les
œuvres des arts décoratifs du XVIIe au XXe siècle
qui seront présentées dans la vente.
Exposition sur rendez-vous uniquement du 18 au 26 mai
chez Christie’s Paris et chez MayaroVisite virtuelle sur christies.com
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© Christie’s
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Dans la banlieue de Paris, le 26 février 2020
« Devant moi, le garde-meuble de Christie’s s’étale sur ce qui me semble
des kilomètres.
Des successions de rayonnages, d’une hauteur vertigineuse, stockent
tous les trésors répertoriés pour la prochaine vente : flambeaux en
bronze de Claude Galle, tazza en jaspe de l’Oural, obélisques en cristal
de roche et cabochons d’agate, tabourets pompéiens à pattes de lion,
bureau néo Louis XVI provenant me dit-on du yacht La Gaviota …
On me demande de choisir, de porter un regard sur cet héritage.
Comment meubler le présent avec ces témoins du passé ? Je suis venue juxtaposer et confronter ces pièces avec les œuvres
d’artistes contemporains que je défends en tant que galeriste. Ce sont
des objets d’artisans virtuoses, créés à partir de bois, de plume, de
papier, de paille. Ces objets disent la maîtrise d’un geste, et la quête d’inconnu. Ils ont quelque chose de terriblement humain.
Quel dialogue établir entre les arts décoratifs d’hier et ceux que je défends
aujourd’hui ? Par où commencer ? Je me promène et regarde de plus près.
Trouvé. Je tombe nez à nez avec une table Jansen, que je reconnais vite
puisque la même trône dans ma salle à manger. La mienne, je l’avais
découverte cachée sous un rideau, dans un grenier de campagne ; sous
le tissu couleur poussière, un plateau en bois laqué noir, lisse comme
l’eau d’un puits, et des pieds à roulettes rondes comme des balles de ping-
pong. Cette table venait de mon grand-père ; j’ai appris plus tard qu’elle
avait été créée pour la troisième femme de Sacha Guitry (auteur de
Faut-il épouser Sacha Guitry), qui détestait les tables de salle à manger.
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Me voilà en terrain familier ; à partir de cette pièce, chercher des
correspondances devient un jeu. Un guéridon 1950 en acier noir et bronze
doré, dont le squelette dessine un tambour, vient compléter le look Jansen.
La matière, la lumière, l’air, le métal et la légende, chaque association
d’oeuvres a sa logique mystérieuse.
Dans ma paume, je tiens la main-coquillage de Laëtitia de Bazelaire, qui
sculpte depuis vingt ans des figures habitées. « Qu’il emploie son génie
à l’ajustement, non à la disproportion » disait Francis Ponge de l’homme
en tant qu’artiste, dans son poème Notes pour un Coquillage. Un éloge de la mesure et de la lenteur qui résonne à mes oreilles ».
Eloïse Gilles est la co-fondatrice de la Galerie Mayaro.
Situé au cœur de Paris, 20 rue Amélie, Mayaro est un lieu hybride
tourné vers les collectionneurs et les décorateurs, qui abrite
une galerie d’art et une matériauthèque d’artisans d’exception.
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Janaïna Milheiro, Palme, 2017
Sculpture murale
H 80 x L 120 cm
Articulation de plumes de dinde vertes pâles et ocres
12 700 € © Janaïna Milheiro
Laëtitia de Bazelaire, Main-Coquillage, 2020
Porcelaine-papier
20 cm
2 000 € © Laetitia de Bazelaire
Lot Christie’s, table de salle à manger modèle «royal»
Par la maison Jansen, vers 1960
Bois laqué noir, métal et ornementation de laiton
H75 x L. fermée 140 x P100 cm© Christie’s
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Maxime Perrolle, Coquille 1, 2019
Chêne
H 22 x L 27 cm
Tournage, Sculpture,
Texture, Acrylique
2 440 € © Andy Julia
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« D’abord la matière.
Les ailerons Obsidiennes en bois strié mat de Maxime Perrolle dialoguent
avec des vases d’époque Louis XIV en bronze. Les uns portent la trace
d’outils primitifs, comme griffés, les autres intègrent les arabesques et
cabochons du répertoire ornemental propre au roi Soleil, fondus dans
la couleur taciturne du bronze. Ces vases ont appartenu au parfumeur
Jacques Guerlain, je me plais à m’imaginer les raisons de son choix : cette
subtile intégration de l’ornement dans la forme. Je perçois un lien sourd entre ces deux artisans, l’un sculpteur tourneur sur bois, l’autre orfèvre ciseleur, que trois siècles séparent.
L’un dit l’extrême sophistication d’une civilisation toute puissante, l’autre
cherche un lien perdu avec la nature brute. Tous deux expriment de
manière singulière une relation au présent.
En arrière-plan, un paravent en marqueterie de paille noire et de bambou,
construit en modules. Réalisé en 2019 par Manon Bouvier, d’après un
dessin de Flavia de Laubadère, c’est une interprétation contemporaine
d’un savoir-faire classique du siècle des Lumières.
Neo-chic ».
© Christie’s
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Maxime Perrolle, Obsidienne 1 & 2, 2020
Paire de sculpture en frêne teinté
35 x 25 cm
6 000 €
© Maxime Perrolle
Studio de Laubadère x Atelier Paelis, 2019
Pan de paravent
Marqueterie de paille et de bambou
3 modules 162 x 32 x 147 cm
Prix sur demande© Studio de Laubadère
Lot Christie’s, paire de vases d’époque Louis XIV
Bronze repoussé et patiné et bronze ciselé et doré
H36 x L19 cm
Provenance : Ancienne collection Jacques Guerlain
© Christie’s
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« Puis la lumière.
En arrière plan, Chevrons, articulation de plumes réalisée par Janaïna
Milheiro. Une œuvre aérienne qui crée un dialogue graphique avec l’épure
des feuillages blancs sculptés aux pieds d’un tabouret néoclassique suédois,
portant l’estampille d’Erik Öhrmark, dernier quart du XVIIIe siècle.
Ante-Ikea ! ».
© Christie’s
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Janaïna Milheiro, Chevrons, 2013
Articulation de plumes blanches et ocres
L 70 x H 130 cm
13 200 €© Janaïna Milheiro
Lot Christie’s, paire de tabourets d’époque Gustavienne
Bois mouluré, sculpté et laqué blanc, décor frise de feuille d’eau,
couverture de cotonnade
H 34 x L 45 cm© Christie’s
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« La légèreté.
La sculpture aérienne du plasticien Jérôme Gelès, poisson-volant en papier
et bambou, est suspendue au-dessus d’un ensemble de pierres et fragments
de porphyre et granit datant du XXe siècle. L’art du lapidaire, le goût pour
le marbre et les pierres dures, aux couleurs et dessins aléatoires, remonte
au Grand Tour en Italie et fait son grand retour dans le design.
It’s a match : pierre-feuille ».
© Christie’s
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Jérome Gelès, Poisson - volant, 2019
Papier thaïlandais et bois
175 x 140 x 40 cm
3 200 €© Christie’s
Maxime Perrolle, Coquille 2, 2019
Chêne
H 22 x L 26 cm
Tournage, Sculpture,
Texture, Acrylique
2 440 € © Andy Julia
Lot Christie’s, paire de tazzas d’époque néoclassique
Marbre chamaré brun mouluré, monture en bronze ciselé et doré.
H43 x L2,5 cm
Russie vers 1820© Christie’s
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« Le full-métal.
Allons, il faut oser ce Chronos en bronze sur une terrasse rocheuse aux
côtés de ruines antiques. Et réveiller ces ruines antiques par le tissage
bouillonnant Aster, de Morgane Baroghel- Crucq. Cette designer textile
mêle le laiton et la soie pour créer des matières hybrides ».
À la recherche de terra incognita... ».
© Christie’s
1212
Morgane Baroghel - Crucq, Aster, 2019
Laiton et soie
L60 x H80 cm
7 040 ۩ Morgane Baroghel - Crucq
Lot Christie’s, groupe allégorique d’époque Louis XVI
Bronze ciselé et doré
H38 x L32 cm
© Christie’s
1313
« Enfin, le neo-Nefertiti.
Dans une déferlante de rubans cuivrés, argentés, dorés, mêlés à des bandes
magnétiques, détail de l’oeuvre Reflets tissée par Frédérique Lamagnère,
on aperçoit les pattes de lions antiques rehaussées de dessins égyptiens.
Il s’agit du piètement d’un tabouret en bois laqué polychrome et doré à la
mecca, cette technique italienne qui mêle argenture et vernis doré. Comme
un vestige des fouilles de Pompéi et Herculanum.
Ressurgi de temps légendaires ».
© Christie’s
1414
Frédérique Lamagnère, Reflets, 2018
Tapisserie avec de l’or, de l’argent et des reflets cuivrés
Plastique, polyamide, nylon, polyester, inox, cuivre, laiton, fils de cassettes audio
H300 x L150 cm
10 500 ۩Vasili Ganakova
Lot Christie’s, paire de tabourets d’époque néoclassique
En tileul et peuplier moulurés, sculptés et dorés
H49 x L43 cm
© Christie’s
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Située au 20 rue Amélie, la maison Mayaro abrite depuis
2018 une galerie et une matériauthèque d’artisans
d’exception.
A l’origine de Mayaro, il y a Nicolas Floquet, multi-
entrepreneur, collectionneur et gastronome.
Son utopie : réunir les talents les plus accomplis en
décloisonnant l’art et l’artisanat d’art. Il s’entoure
d’Eloïse Gilles et d’Antoine Bourdon pour donner vie à
ce projet dédié à l’amour du beau et du bien fait. Eloïse
a relancé la maison d’éventails parisienne bicentenaire
Duvelleroy. Chez Mayaro, elle est responsable de la
Galerie et des Editions. Ingénieur de formation et
cofondateur de l’atelier d’ébénisterie IOTA Element,
Antoine a rejoint Mayaro pour développer le collectif et
la recommandation de savoir-faire.
Mayaro se spécialise dans la curation d’artistes et
d’artisans d’art contemporains, et met en œuvre des
savoir-faire d’avant-garde. Expositions, installations
artistiques, création d’objets, projets de merchandising
ou de décoration d’intérieur : nous créons des ponts
entre les univers du design, de l’art et des métiers d’art.
À PROPOS
@mayaroparismayaro.fr
20 Rue Amélie, 75007 Paris, [email protected]
Visite exclusivement sur rendez-vous :
Du 18 au 26 mai 2020
De 10h à 18h
Christie’s : 9 Avenue Matignon, Paris 8e
Mayaro : 20 Rue Amélie, Paris 7e
Contact : Eloïse Gilles [email protected]
06 61 32 55 96
