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Comité Polar 7 décembre 2018
Louveciennes
Prochaines dates : 8 février, 22 mars et 7 juin à Louveciennes, 9h45
Marie-Christine Schneider [email protected] Tél : 06 65 10 37 28
Le Zoo : jusqu’où irez-vous pour sauver votre enfant ?
Gin Phillips. Robert Laffont. Collection La Bête noire.
Résumé sur la quatrième de couverture :
« Le zoo est sur le point de fermer ses portes. Joan et son fils de quatre ans, Lincoln, sont dans leur coin
préféré, à l’écart du chemin principal. Ils profitent des dernières minutes. Mais quand ils se dirigent vers la
sortie, ce qu’ils découvrent transforme cette journée de rêve en cauchemar : des corps étalés sur l’herbe, des
hommes armés de fusils. Sans réfléchir, Joan prend son enfant dans ses bras et court, jusqu’à en perdre le
souffle, jusqu’à ce que ses muscles la brûlent.
Pendant trois heures, la mère et son fils vont se retrouver piégés avec les animaux et les tueurs. Pour sauver
Lincoln, Joan est prête à tout... même au pire. »
Ce que j’en pense : du bon et du moins bon
- un vrai thriller (pas d’enquête et pas de policiers), un vrai suspense, un vrai page
turner. Ce livre se lit donc rapidement
- une relation mère-enfant intéressante : la « gestion » d’un enfant de quatre ans dans
de telles circonstances est bien approfondie
- mais pas de véritable explication sur les causes de l’attaque
- les personnages secondaires ne sont pas exploités comme ils auraient pu l’être. Il y a
de bonnes idées dramatiques comme la découverte d’un bébé dans une poubelle
mais nous ne saurons pas vraiment comment il a été y a été déposé et s’il pourra être
sauvé
- et surtout des descriptions réitérées et sans intérêt comme la description du gravier.
Heureusement, elles peuvent être lues en diagonale ce qui accroit la rapidité de lecture.
Isabelle McKinlay
Bibliothèque de L’Etang la Ville
COLORADO TRAIN
Thibault Vermot Editions Sarbacane
Durango, petite ville au fin fond des Rocheuses, à la fin des années 40,
Une bande de copains s’est formée autour de Mickaël : Don le gros qui a
toujours faim, Durham et George qui construisent une fusée et Suzy, la fille
sympa, sans oublier Calvin le petit frère de Mickaël.
Ils vivent leur vie de jeunes, tranquilles, jusqu’au jour où Moe, un gosse de
la ville – la brute de la classe et le persécuteur de Don – disparaît.
Aussitôt les 5 copains décident d’enquêter, à leurs risques et périls… et on
se croirait dans une enquête du club des 5 de notre enfance, mais avec
l’horreur en plus.
Le Wendigo, croque mitaine local qui fait peur aux enfants, rode dans tout le livre autour des
enfants. Un peu lent et compliqué au départ, avec certains chapitres en italique, mais le lecteur
comprend vite ce qui se passe. Difficile à lâcher ensuite une fois que les enfants démarrent leur
enquête.
Il m’est cependant difficile d’imaginer que de jeunes adolescents, même aux US, pourraient être
autant livrés à eux-mêmes et vivre de telles aventures, surtout au sortir de la 2è guerre mondiale.
C’est un peu irréaliste mais on s’y laisse prendre.
Certaines descriptions sont très crues et certains passages relèvent du livre d’horreur.
Le style du livre est et celui du langage parlé, qui correspond à celui des ados.
Premier roman
Catherine ( Bib de Montainville)
Ian Manook, Mato Grosso,
Albin Michel
Un auteur à succès dénommé Haret est invité à Petropolis au Brésil
par son éditeur brésilien.
Lorsqu’il arrive, il reconnaît l’ancien flic qui a joué un rôle ambigu
dans sa vie 30 ans plus tôt.
Ce flic, Figueiras, le menace de mort et l’oblige sous la menace d’une
arme, à lire son roman à haute voix.
Le livre alterne ainsi la lecture du roman dont l’action se situe en
1976 et la rencontre de 2006 entre Haret et Figueiras qui lui
demande des comptes car il a selon lui déformé et enjolivé la réalité.
L’idée est intéressante mais manque d’originalité car le lecteur a un sentiment de déjà-vu.
Les descriptions du Mato Grosso et du Pantanal sont très développées et bien écrites même si
parfois c’est répétitif et lourd.
De l’ensemble se dégage une impression de convenu.
Je me suis par moments ennuyée et me suis sentie très loin de mon goût pour la série mongole.
Impression au final très mitigée
Nicolas Obregon, Blue light Yokoama,
Calmann Lévy
En 1996, une femme poignarde un employé du téléphérique et se jette dans le
vide.
L’inspecteur Hidéo Akashi essaie de la retenir….en vain.
Quinze ans plus tard, toute une famille est sauvagement assassinée et
l’inspecteur Iwata est chargé de l’enquête, succédant à Akashi qui s’est
suicidé.
Crime rituel ? Œuvre d’un serial killer ?
Iwata, à la vie chaotique et à l’esprit tourmenté se lance dans l’enquête avec
l’inspectrice Sakai comme adjointe.
On suit l’enquête du point de vue d’Iwata et on découvre progressivement la noirceur des faits, la
corruption de la police et l’atmosphère glauque de certains lieux de Tokyo ou d’ailleurs au Japon.
Un bon polar, bien écrit par un Espagnol, Anglais de nationalité, fasciné par le Japon.
A découvrir
Zygmunt Miloszewski, Inavouable,
Fleuve édition
L’action démarre en 1944, dans les Tatras, en Pologne, alors
Gouvernement général dirigé par le nazi Hans Frank. Un jeune homme
se voit confier un « trésor de guerre » qu’il cache dans une grotte avant
de mourir.
De nos jours, le docteur Zofia Lorentz, chef du département de
recouvrement des biens culturels polonais est chargée de retrouver un
Raphaël, intitulé « Le jeune homme » perdu depuis la Seconde guerre.
Elle s’entoure d’une équipe constituée d’un marchand d’art, d’un
officier des services secrets et d’une voleuse d’œuvre d’art suédoise
libérée d’une prison polonaise pour l’occasion.
Leur quête les mène à New York, en Suède, en Ukraine, en Pologne…Ils
sont pourchassés, menacés par plusieurs forces qu’ils font
progressivement découvrir.
Qu’en est-il du secret autour de la recherche de ce tableau ? Pourquoi
risquent-ils leur vie ?
Le livre dévoile progressivement les réponses… d’une manière très cinématographique.
C’est un livre prenant qu’on lit d’une traite malgré son épaisseur.
Le final en dit plus sur l’idéologie actuelle d’antiaméricanisme bien portée en Europe orientale et
ailleurs que sur une réalité passée (la clé du roman est absurde mais la fiction autorise tout.)
Malgré cela, c’est un roman qu’on a plaisir à lire dont les péripéties sont entre roman d’espionnage
et roman policier.
A découvrir
Catherine (Bib de Montainville)
BIBLIOTHEQUE DE CHAMBOURCY
DECEMBRE 2017
Annick Bolle Reddat
Dark Web – Mia Leksson
City éditions – septembre 217
« Le dark web est un ensemble de sites qui ne sont pas référencés
par les moteurs de recherche traditionnels »
La sœur de Léo, Sybille 14 ans, s’est suicidée. Elle avait posté des
photos d’elle dénudée à l’intention de son petit ami sur le réseau
social Funbox. Sybille a été manipulée comme beaucoup d’autres
jeunes filles. Funbox est censé garantir la confidentialité des
données mais derrière se cachent des pédophiles, trafiquants et
autres délinquants. Léo, pour qui le dark web et le web n’ont
aucun secret, enquête sur internet et arrive à s’infiltrer chez Fun
Box.
Malgré un thème très actuel, c’est une histoire classique avec un scénario très
convenu parsemé de digressions sans intérêt.
Anne Checinski
Hidéo Yokoyama, Six quatre
Liana levi
Résumé
Six quatre est le nom de code d’une affaire non résolue qui remonte à
l’an 64 du règne de l’empereur Showa (1989). Une fillette de sept ans
avait été enlevée et assassinée sans que son ravisseur soit identifié. A
l’époque le commissaire Mikami faisait partie de l’enquête. 14 ans plus
tard, il est chargé des relations avec la presse et à ce titre est chargé
d’organiser la visite du grand chef de la police nationale auprès de la
famille de la victime. Il doit pour cela vaincre la résistance du père et
gérer les relations conflictuelles avec les journalistes sans se laisser submerger par ses propres
angoisses, lui dont la fille a fait une fugue.
Mon avis
Je n’ai pas dépassé les 100 premières pages ! C’est très axé sur l’administration de la police, les
rapports hiérarchiques… il est très difficile de se repérer dans les patronymes. Les rapports entre
la presse et la police ne m’ont pas passionné. L’intrigue policière est inexistante. Bref je ne suis
pas rentrée dedans.
Mais je vous mets un avis trouvé sur babelio qui montre une toute autre vision du livre.
L’intérêt d’un roman policier japonais comme Six-Quatre réside dans le fait que l’on s’éloigne
résolument des carcans narratifs occidentaux permettant ainsi d’appréhender l’intrigue sous
d’autres facettes. Bien loin d’une simple affaire de « cold case », quasiment exempt de toutes
formes de violences physiques ou autres codes propre au genre policier, Hidéo Yokohama nous
convie, avec un talent peu commun, dans une exploration minutieuse des relations sociales et
des rapports hiérarchiques régissant l’ensemble des différents services de police qu’il a côtoyé
durant de nombreuses années en tant que chroniqueur judiciaire. Par le biais d’un portrait
analytique extrêmement dense et complexe, l’auteur peut mettre en place une tension
oppressante tout au long d’une intrigue d’une habilité et d’une subtilité rarement vue,
permettant ainsi d’appréhender les rapports de force opposant les brigades judiciaires aux
offices administratifs de la police devant rendre compte de leurs activités à une presse à la fois
exigeante et impitoyable. Manigances, stratégies, chaque événement devient un enjeu, un
objectif qu’il faut absolument atteindre au gré d’un suspense insoutenable, notamment lors
d'intenses et hallucinantes conférences de presse, ceci d’autant plus que les manœuvres, même
parfaitement bien orchestrées, seront constamment remises en question au gré de trahisons et
de sabordages permanents destinés à annihiler toute l’opiniâtreté d’un enquêteur essayant de
concilier les desseins parfois contradictoires des différente entités auxquels il doit rendre des
comptes. Il faut également prendre conscience qu’avec Six-Quatre, aucune place n’est laissée au
hasard et que les éléments les plus anodins prennent une importance considérable au fil d’un
récit qui se construit à la manière d’un puzzle élaboré ou chacune des pièces s’enchâssent les
unes dans les autres avec une redoutable précision qui confine au génie.
Six-Quatre est un roman qui se mérite. Avec ses intrigues multiples qui s’enchevêtrent et en
mettant en scène une multitude de protagonistes, la lecture du texte nécessite un effort
d’attention et de concentration, ceci d’autant que l'on peut être aisément désarçonné par les
patronymes japonais auxquels nous ne sommes guère familiers. Néanmoins la difficulté sera
contrebalancée par le fait que l’auteur se concentre sur l’unique point de vue du commissaire
Mikami, personnage central du roman. Il y a quelque chose de fascinant à suivre les
pérégrinations de ce flic tiraillé entre son ancienne fonction d’enquêteur à la criminelle et sa
nouvelle activité d’attaché de presse. Ainsi, au-delà d’une contre-enquête trépidante, de rapports
tendus avec ses anciens collègues des brigades judiciaires et de confrontations multiples avec
une hiérarchie exigeante et parfois ambivalente, Mikami doit également gérer les dissensions
avec les médias locaux chargés de relayer les communiqués de police qu’ils jugent insatisfaisants.
Un rapport au travail complètement insensé, un sens du devoir poussé à l’extrême et une somme
d’enjeux colossaux permettent d’avoir une excellente représentation des codes moraux régissant
la société japonaise ceci d’autant plus que l’on pénètre également dans la sphère familiale de ce
policier tout dévoué à sa tâche. Loin d’être apaisante, on perçoit au travers de cette intimité,
l’angoisse de parents dépassés ne sachant comment gérer la disparition de leur fille adolescente
dont ils sont sans nouvelle depuis qu’elle a fugué. Cette dimension bouleversante, avec tout ce
que cela implique en terme de tensions supplémentaires, est loin d’être anodine car elle met en
perspective toute la détresse mais également toute la détermination, voire l'obsession du père de
la petite victime du Six-Quatre bien décidé, tout comme le commissaire Mikami, à faire toute la
lumière sur cette tragédie, quitte à mettre à jour des aspects peu reluisants d’une enquête
bâclée, à même d’entacher, à tout jamais, la réputation des forces de police.
Subtil, raffiné, sans la moindre faille, Six-Quatre n’est pas un roman policier comme les autres. Il
s’agit, ni plus ni moins, d’une démonstration de ce qui se fait de mieux dans le genre. Tout
simplement sublime.
BIBLIOTHEQUE DE CHAMBOURCY
DECEMBRE 2017 C. Dauge
ASA LARSSON / EN SACRIFICE A MOLOCH – Albin Michel, 2017, 444p.
Rebecka Martinsson, procureure à Lainio, en Laponie Suèdoise, enquête sur
l’assassinat à coup de fourche d’une femme. Elle recoupe cette affaire avec les
restes d’un homme découvert dans l’estomac d’un ours abattu : Ils étaient
père et fille. Mais en creusant davantage, elle découvre d’autres morts bien
étranges qui ont frappé cette famille. Malédiction ou persécution ?
Les chapitres alternent entre l’enquête actuelle et la vie d’Elina, institutrice
dans un petit village au début du siècle, et tombée amoureuse du patron de la
compagnie minière qui fait vivre toute la ville. Une enquête pas sanglante,
enrichie par l’aspect historique et le côté émotionnel de l’intrigue.
A découvrir
FRANCK JENDRO / L’AFFAIRE ABISHIN – Nouvelles plumes, 2017, 387p.
Lorsque Ali Abishin appelle sa petite amie pour lui dire adieu avant d’être
retrouvé immolé dans la cave de son lycée, l’enquête conclut au suicide. Très
vite, trop vite, même. Mais voilà, Ali est un lycéen brillant, très prometteur,
mais entré illégalement en France avec son père. Il doit être renvoyé dans son
pays à sa majorité, sa demande d’asile n’ayant pas été acceptée. Et d’un autre
côté, ce suicide ( ?) tombe au plus mal. Le contexte politique est tendu, les
élections approchent et les partis politiques essayent d’exploiter le geste d’Ali
en démontrant qu’il n’était peut-être pas blanc comme neige. Et d’ailleurs,
pourquoi ne pas lui mettre une affaire de traffic de drogue sur le dos ?
Le capitaine Fuillard, fraichement muté du 36 Quai des Orfèvres dans ce petit
commissariat de Périgueux suite à sa précédente enquête, ainsi que Jonathan
Thorez, son jeune équipier, vont se battre pour faire éclater la vérité.
Un polar très classique, un vrai travail d’enquête, un duo d’enquêteurs qui fonctionne bien
contribuent à faire de ce roman une vraie réussite.
A découvrir/coup de coeur
Médiathèque Centre Saint Exupéry
28 rue de Paris 78560 Le Port Marly Tel 01 39 16 44 01
Courriel : [email protected] Hélène Lecaillon
Comité Polar 7 décembre 2017
Le couple d’à côté/Shari Lapena – Presse de la cité – 330 pages – 21.9€ Anne et Marco sont les heureux parents de la petite Cora âgée de 6 mois, ce soir-là, ils sont invités à diner chez leurs voisin, la baby-sitter le faisant faux bond à dernier moment, ils décident de laisser l’enfant seule avec le baby phone, en allant lui rendre visite toutes les demi-heures. Hélas, de retour, tard dans la nuit, le bébé a disparu. La police est appelée et l’enquête commence, faisant petit à petit tomber les masques et les non-dits. Mon avis : un polar vite lu, l’histoire ne m’a pas paru spécialement originale, mais elle se lit bien, cela dit j’ai été un exaspéré par le fait que l’on ait régulièrement la pensée des personnages, pas toujours les mêmes, sachant quand on arrive au bout du livre que certains sont des menteurs c’est un peu gênant, car ça donne l’impression que l’auteur nous mène en bateau plus qu’elle n’a écrit un polar à suspens. Bref, un roman qui plaira sans doute mais sera vite oublié.
Armelle, Bibliothèque de Louveciennes
Gérald Seymour, En marche vers la mort
Sonatine éditions
Un terroriste surnommé Le Scorpion, dont il n’existe aucune photo, recrute
dans le désert d’Arabie saoudite un jeune étudiant en médecine radicalisé,
Ibrahim Hussein, pour l’envoyer en Europe mourir en martyr. Tout est prêt
pour faciliter sa mission, depuis l’ingénieur en charge des explosifs
jusqu’aux imams convertis au djihadisme, en passant par une cellule
clandestine qui l’attend sur place.
En Angleterre, David Banks est un officier chargé de neutraliser la menace
grandissante qui pèse sur Londres. Au fil des années, ses certitudes se sont
peu à peu érodées. La fréquentation quotidienne des milieux radicaux et le
témoignage d’un de ses aïeuls, qui a choisi d’aller combattre sur le front
pendant la guerre civile espagnole, ont peu à peu brouillé chez lui les
frontières du bien et du mal, de la résistance et du terrorisme. Alors
qu’inexorablement Ibrahim se rapproche de sa cible et de son destin de martyr, David est peut-être
le seul à pouvoir l’arrêter et à l’amener à s’interroger sur son destin.
- Un thriller complexe, où s’entremêlent de trop nombreuses histoires avec une construction
nébuleuse…
- Difficile de rentrer dedans, même si l’intrigue est bien menée.
- Intéressante analyse psychologique du djihadiste kamikaze, on passe par tous ses états d’âme.
- Intéressant le non manichéisme du policier qui lui aussi doute de la frontière bien/mal
- Remarquable actualité de ce roman écrit en 2007
- Une construction et une mise en page qui dessert l’intrigue, car beaucoup trop dur à lire !
Shibumi, Trévanian
Gallmeister
Nicholaï Hel est l'homme le plus recherché du monde. Né à Shanghai en plein
chaos de la Première Guerre mondiale, fils d'une aristocrate russe et protégé
d'un maître de Go japonais, il est l'assassin le plus doué de son époque. Son
secret réside dans sa détermination à atteindre une forme rare d'excellence
personnelle: le shibumi. Désormais retiré dans sa forteresse du Pays basque en
compagnie de sa délicieuse maîtresse, Nicholaï accueille une jeune étrangère
venue lui demander son aide. II se retrouve alors traqué par une organisation
internationale de terreur et d'anéantissement - la Mother Company - et doit se
préparer à un ultime affrontement.
- A mi-chemin entre roman d’espionnage et roman d’aventure
- Quasiment un polar philosophie, avec Nicholaï Hel, le tueur, qui est en fait celui que l’on
défend face à une organisation internationale pas très nette…
- Un personnage fort
- Récit bien mené et bien écrit
- Une critique acerbe de la société américaine
- paru en 1979, ce roman garde toute son actualité aujourd'hui.
-
A lire absolument ! Coup de cœur
Punk friction de Jess Kaan aux Editions Lajouanie
Résumé quatrième de couverture :
Auchel, nord de la France. Un corps se consume au petit matin dans le cimetière
municipal. Acte gratuit, vengeance, meurtre ? La police ne sait quelle hypothèse
privilégier, d'autant que les disparitions suspectes s'enchaînent. La population se
persuade rapidement que le responsable de ces crimes se cache parmi la bande de
punks squattant dans les environs... Le capitaine Demeyer, quadragénaire revenu de tout, et Boris
Lisziak, frais émoulu de l'école de police, sont chargés de cette enquête qui s'annonce
particulièrement glauque.
Une jeune lieutenant, en poste dans la cité, ne veut pas lâcher l'affaire et s'impose à ce duo pour le
moins hétéroclite.
Après la découverte d’un corps calciné dans un cimetière, les deux inspecteurs Demeyer et Lisziac
se retrouvent sur l’enquête ; un couple d’enquêteurs qui fait penser aux « Ripoux ».
L’ancien avec ses problèmes familiaux et le jeune tout juste sorti de l’école qui fait du zèle.
En parallèle, par manque d'effectifs, notre équipe de policier, se voit accaparée par une deuxième
affaire, celle de l'assassinat d'une jeune fille.
Les recherches se font dans le milieu punk car une bande est arrivée récemment dans la ville.
C’est un roman à enquêtes, où l’on avance heure par heure, qui démarre comme la série
« Capitaine Marleau ». L’accent du Nord y est invité ainsi que l’humour, mais le ton commence à
devenir vite plus rude et on oublie l’humour. Roman aux codes du polar français, vie des
enquêteurs, regard sur la vie d’une ancienne région minière avec les soucis des politiques qui ont un
regard sur l’enquête. A découvrir.
Le portrait qui est fait du Nord-Pas-de-Calais reste un peu cliché, tout comme la description de la
situation socio-économique. Le style d’écriture, notamment avec le langage utilisé dans les
dialogues, rend la lecture difficile. La légèreté et l’humour que l’auteur utilise pour le récit ne
suffisent pas à atténuer les passages morbides.
Retour à Duncan's Creek de Nicolas Zeimet à JIGAL EDITIONS
Quatrième de couverture
Après un appel de Sam Baldwin, son amie d'enfance, Jake Dickinson se voit
contraint de retourner à Duncan’s Creek, le petit village de l’Utah où ils ont
grandi. C’est là que vit Ben McCombs, leur vieux copain qu’ils n’ont pas revu
depuis plus de vingt ans. Les trois adolescents, alors unis par une amitié
indéfectible, se sont séparés dans des circonstances dramatiques au début des
années quatre-vingt-dix. Depuis, ils ont enterré le passé et tenté de se
reconstruire. Mais de Los Angeles aux montagnes de l’Utah, à travers les
étendues brûlantes de l’Ouest américain, leurs retrouvailles risquent de faire
basculer l’équilibre fragile de leurs vies.
L’histoire se déroule sur trois chapitres qui représentent les trois états américains par lesquels Jake,
le narrateur, roule pour retrouver sa ville natale. On y découvre les trois amis protagonistes de
l’histoire. Jake vit avec ses parents dans une station-service, Ben dans une famille sans histoire mais
ne supporte pas la risée des autres enfants sur son embonpoint, Sam vit seule avec son père et sa
sœur depuis le décès de leur mère ; c’est aussi à cet âge que son père abuse d’elle. Jake sera son
confident. Une solide amitié noue les trois ados.
Les chapitres alternent entre « hier » et « aujourd’hui », l’histoire qui monte en suspens et en
découvertes sur ce qui s’est passé vingt ans auparavant et le présent.
Vingt ans en arrière, un soir d’Halloween, Sam tuera son père, devant Ben venu chercher son amie.
Le père, encore une fois ivre, avait posé les mains sur la petite sœur de Sam. Jake arrivé en retard
soutient les deux amis pour cacher le crime en le faisant passer pour un acte de légitime défense.
Par la suite, Sam recevra des lettres anonymes qui montrent que quelqu’un a vu ce qui s’était
réellement passé.
Sam prend peur, se réfugie dans la drogue, puis fugue pour de longues années avant que Jake ne la
retrouve à San Francisco…
Suspens jusqu’à la dernière page pour ce roman d’un auteur français, ce que l’on ne soupçonne pas
tant l’ambiance est américaine ! Coup de cœur.
A sa place d’Ann Morgan, aux Presses de la Cité
Résumé :
Helen et Ellie sont jumelles. Un jour, Helen décide de jouer un jeu à son entourage
: l'une se fera passer pour l'autre, pour voir… Les deux sœurs échangent leurs
habits, leur coiffure, répètent leur rôle. La farce fonctionne à la perfection : même
leur mère n'y voit que du feu ! Mais lorsqu’Ellie refuse de reprendre sa place, le
cauchemar d'Helen commence. Sa vie ne sera plus désormais qu'une suite de
malentendus qui la mènera au bord du gouffre et aux limites de la loi. Huit ans
plus tard, Ellie, devenue présentatrice vedette du petit écran, se trouve à l'hôpital
dans le coma. C'est pour Helen l'occasion de régler ses comptes avec le passé ainsi
qu'avec sa mère, une femme prête à tout pour sauver les apparences.
Avis : La construction du roman est intéressante, elle alterne entre un chapitre au présent,
racontant la vie d’Ellie et de sa sœur dans le coma et un chapitre racontant l’enfance des jumelles.
Au fur et à mesure, les distances temporelles diminuent et les deux histoires se rencontrent.
Le lecteur ne sait pas lui-même si le jeu des jumelles a pris fin ou si elles ont repris leur place. Le jeu
de mot sur les noms : « Helen » qui a pour diminutif « Helie » avec un H et non pas « Ellie » avec un
E entretient la confusion jusqu’au bout.
L’histoire s’essouffle un peu, même si le procédé est intéressant, ce qui est décevant.
Justin Gendron, Saint-Germain-en-Laye 188 mètres sous Berlin,
de Magdalena Parys
Agullo éditions, collection Agullo noir
979-10-95718-26-0, 22 euros
Paru le 7 septembre 2017
Résumé :
Berlin, 2000. Klaus Kreifeld reçoit la visite tardive d'un certain Forster, accompagné de son garde du
corps, et quelques jours plus tard il est retrouvé mort. Son ami Peter pense que c’est un meurtre, lié
à l'opération d'évasion à laquelle Klaus avait participé vingt ans auparavant, à travers la
construction d'un tunnel reliant Berlin-Ouest à la partie est de la ville.
Mon avis :
Peter reprend contact avec les principaux membres ayant participé à la construction du tunnel. Les
uns après les autres, les personnages livrent leur histoire. Chaque histoire se succédant, elles se
croisent et se rejoignent, chacun apportant sa clé pour mieux comprendre l’enjeu de cette
disparition.
Les personnages sont riches, complexes, on s’y attache.
On plonge efficacement dans cette atmosphère particulière de la ville allemande coupée en deux.
C’est une lecture agréable, on a envie de savoir, de comprendre.
Roman noir, encore que ce ne soit pas ultra sombre.
Petits bémols qui n’altèrent en rien le plaisir de la lecture : Quelques éléments difficiles à rattacher
au puzzle et un dénouement assez classique.
Valérie Sonnic Bibliothèque Municipale Albert Camus
78210 Saint-Cyr-l'École [email protected]
ECHANGE FATAL /MacDONALD, Siobhan - L’Archipel, 2017.-340 p.-
ISBN 978-2-8098-2280-9 – 22 €
L’introduction démarre sur le meurtre sanglant d’une femme devant chez elle.
Puis le livre développe l’histoire de deux familles qui traversent une période
troublée, et décident d’échanger leurs domiciles respectifs pour des vacances.
Les O’Brien, en Irlande, ont maille à partir avec des gros bras locaux, ce dont
souffrent même leurs enfants, Fergus, (probablement autiste) et Izzy (très mure
pour son âge) qui protège son frère.
A New York, Les Harvey traversent une crise conjugale due à la violence d’Oscar,
ce qui amène Hazel à vouloir rentrer chez elle, retrouver ses racines en Irlande.
D’où l’échange d’appartement. Arrivés les uns et les autres, les new-yorkais
guidés par Spike le frère de Mannix O’Brien, trouvent une ambiance un peu glauque, tandis qu’à
New-york, Kate, en plus des révélations d’infidélité de son mari, trouve avec le journal intime
d’Hazel qui parle de la peur que lui inspire son mari.
Et puis, le meurtre…
Ne pas se fier à la quatrième de couverture. On sait d’entrée que ces deux couples ont des ennuis,
qui s’aggravent à chaque page, le dénouement surprend peu, car même s’il varie de ce à quoi on
s’attendait au départ, l’explication en est trop longue.
Superficiel et terne à mon goût.
On peut s’en passer.
CYANURE /LOISON, Laurent.- Hugo et compagnie, Hugo Thriller, 2017.-437 p.-
978-2-7556-3568-3 – 19.95 €
Le premier chapitre démarre sur une scène terrible de maltraitance sur enfant
par « la bête ».
Puis, on assiste à l’exécution minutieusement d’un ministre après des tractations
d’ordre syndicales (on dit des partenaires sociaux), suivi d’un un poème
manifestement écrit par le sniper qui a commis le crime.
L’Affaire est prise en charge de l’affaire par « l’irascible » patron d’un service de
police.
Vous voulez en savoir plus, faites comme moi, lisez-le !
Bref, je n’ai pas fini, mais le style d’écriture me semble parfaitement adapté au récit. Bref, incisif.
En résumé, je prends le risque de l’acheter pour le finir. Je vous confirmerai au prochain comité.
Bibliothèque du Vésinet
Camille Manche
Preneur d’otages de Stefanie Pintoff.- Mercure de France, 2017.- 526 p. ISBN : 9782715245389
Manhattan peu avant noël, alors que la ville s’éveille, une jeune femme se
tient devant la cathédrale Saint Patrick avec une pancarte au secours. C’est
le début d’une journée pleine d’angoisse et de suspense.
J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre. L’histoire est bien construite. Le suspens
est soutenu tout le long du récit. Comme annoncé dans le titre, il s’agit d’une
prise d’otage. Les personnages sont variés, riches, attachants. Ils ont un côté
très humain avec leurs blessures et leurs faiblesses, ce qui fait aussi leur
force. La fin est surprenante et très réussi.
Bref, un énorme coup de cœur