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Comment j'ai gagné au casino de Deauville à Las Vegas

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Né en 1950 dans le 7-5 et le 9-3, Alain RUFET fut tricheur professionnel dans les casinos. Spécialisé à la roulette, il a opéré dans une quarantaine de pays, et a parcouru, pour accomplir son lucratif business 2 millions de kilomètres, soit cinquante fois le tour de la planète. Au coursde ses vingt ans de carrière, il a subi de nombreuses arrestations : la Baule-France (8 mois et 8 jours de prison ferme) ; Monte-Carlo-Principauté de Monaco ; Baden-Baden et Trier-Allemagne ; Belgrade-ex Yougoslavie ; St Martin et Bonaire-Antilles Néerlandaises (45 jours de prison) ; Nassau-Bahamas ; Reno et Wicksburg-USA. Ce qu'il vous faut quand même savoir : c'est que toutes ces arrestations ont été causées par la stupidité, de l'un ou l'autre de ses différents collègues. Une vie d'aventures, de réflexion, d'observation, et plus encore.

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Comment j'aigagné au casino de

Deauville à LasVegas

ALAIN RUFET

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Copyright © 2015 Alain Rufet

Tous les droits sont réservés.

ISBN: 295387450XISBN-13: 978-2953874501 (Alain Rufet)

Éditions du Kasi-Nodo

https://about.me/charles.furet

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CopenhagueAberdeenSwanseaLondresBrightonOstendeKnokke-le-ZouteSpaMondorf-les-BainsAmsterdam ValkenburgBerlinBaden-BadenBad-wiesseeDeauvilleCannesBiarritzMonte CarloVienneKitzbühelLinzBudapestDubrovnikBelgradeBledPortorozPrague

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La pratique de la poussette estrigoureusement interdite en France, ainsique dans tous les autres pays du monde.

Tout le fric, qu'ont pu rafler la vingtaine de grands Braqueursfrançais, y compris Mesrine, c'est de la roupie de sansonnetcomparé à la vingtaine de Poussetiste internationaux que nousétions.

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« Poussetiste »

Le plus noble et exaltant de tout les bizness ayant été pratiquédepuis que le monde existe.

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L’humilité, depuis ma plus tendre enfance est en sentiment dontj’ai beaucoup entendu parler, mais que je n’ai pas souventrencontré ; Du moins le vrai, pas celui de façade qui lui est tropfréquemment affiché.

En préambule, je me propose de vous raconter une anecdoteplutôt comique.

Printemps 1969 à la brasserie « Flo », j'ai 19 ans et j'y suisserveur. Mon employeur s'appelle Mr Bucher; il est 14h30, jepasse devant lui les mains chargées. Dans cette entrefaite arrive3 messieurs très classes, dont un mesurant 1m90. Tout en servantma table, pour leur signifier que le service était terminé, je visMr Bucher écarter ses bras tel un albatros déployant ses ailes.Leur noblesse n'ayant d'égale que leur humilité, ces grandscomédiens ont tourné les talons et sont ressortis sans dire un mot.Revenant à hauteur de Mr Bucher, je lui dis :

-Mr Bucher, vous savez qui vous venez de mettre dehors ?-Non, c'est qui ?-Philippe Noiret, Michel Bouquet et Jean-Louis Trintignant.

Mr Bucher est sorti comme un fou, il a juste eu le temps deles rattraper alors qu'ils s'apprêtaient à tourner rue Fg. Saint-Denis. Entre parenthèses, j'attends toujours des remerciements dela part de ces messieurs pour avoir pu prendre ce midi-là, lerepas qu'ils espéraient, mais bon ! Ils n'ont jamais su que c'est àmoi qu'ils le devaient.

Furtivement, j'avais enfin croisé l'humilité.

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Chère Lectrice, Cher Lecteur,

Ce récit d’aventures vécues est destiné à un publicplanétaire, en particulier au marché américain, très friand decasinos. Il renferme tous les ingrédients possibles etinimaginables dont le public raffole ; Le principal étant “LaPoussette ”, note explicative jointe à part.

D’abord, le sujet n’a jamais été traité en livre, au cinémaou à la télévision : il est donc totalement inédit, pour la bonneraison que personne ne connaît cette technique. Il est évident,que seuls quelques initiés parmi les casinotiers la connaissent,de plus que très approximativement. Uniquement le microcosmede « Pros », une quarantaine de personnes dont vingt au niveauinternational la maîtrisent parfaitement.

En quoi l’intégral de mon livre, pourra-t-il devenir le plusgrand best-seller planétaire dans la catégorie récit ? Mon Art, sije puis le qualifier ainsi, je l’ai exercé pendant près de vingt-ans,dans une quarantaine-de-pays, avec 39 séjours rien qu’auxUSA. D’après un calcul sommaire, j’ai parcouru dans le cadrede mon “BIZNESS” l’équivalent de cinquante-fois le tour de laplanète, soit sensiblement deux-millions-de-kilomètres.

De plus, certains événements que j’ai vécus depuis monplus jeune âge, ne l’ont été par personne d’autres que moi. Jevous mets donc au défi, de trouver un seul livre sur toute laplanète, qui renferme autant d’ingrédients authentiques que lemien. C’est très simple : sur mon créneau il n’existe absolumentaucune concurrence.

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PREMIER CHAPITRE

À Pantin, le 3 février 1950, naissait de père inconnu un beaubébé au charme dévastateur ; Devant l'ampleur de cet événement,l'État français prit la décision de faire un emprunt national. Ouaisc'est vrai! D’abord j’en ai la preuve.

Son charme irrésistible, il ne s'en rendra vraiment comptequ'à l'âge de quinze-ans, lorsqu'il entrera dans la vie active etqu'il devra y affronter l'incessant regard des filles et leurs désirslibidineux, que dis-je libidineux, une fois que j'y aurai goûté çasera même tout entier qu'elles y auront droit ; Ça leur apprendraà toutes ces salopes ! Quand je vous dis que les filles metraquaient en permanence, ce ne sont pas des conneries, commetout ce qui suivra tout au long de ce livre. En fait, les filles mefaisaient peur car j'étais d'une timidité maladive ; c'est pire quetout ce que vous pouvez vous imaginer, oui, elles meterrorisaient. Quand l’une d’entre elle posait son regard sur moi,je devenais “ rouge écarlate ”, des oreilles, jusqu'aux doigts depieds. Pourtant je ne suis pas né ainsi : quand j'étais à l'écolematernelle, rue de Tanger, les filles ne m’impressionnaient pas,je les aimais bien. À la récré, j'étais même leur doigteur agréé parl'éducation nationale ; je trouvais ça plutôt agréable, bien queparfois, j'aurai préféré pouvoir jouer avec mes petits copainsmais la plupart du temps je me retrouvais les deux mainsoccupées, parce qu'il y avait celles qui me faisaient du “ chantage

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à la maitresse ”, si je ne leur mettais pas aussi un petit doigt dansla foufoune.

Pourquoi suis-je né à Pantin, alors que ma mère habitait unepetite chambre de bonne au dernier étage du quarante-neuf-bisde la rue de Flandre Paris 19ème ? La raison en est toute simple,ma mère travaillait comme serveuse dans un restaurant Porte dela Villette, quand elle y perdit ses “ os ” ; Et l'hôpital le plusproche était celui de Pantin ; c'est con “ hein ”, comme diraitDanny Boon. Bon, autant vous y faire tout de suite, j'adore ladéconnade, vu qu'il n'existe pas de loi qui oblige à se prendre ausérieux et vieillir et quand bien-même il en existerait une, savez-vous où ils pourraient s'la carrer ?

Ma mère prendra en tout et pour tout, huit-jours d'arrêt,comme Rachida mais à son compte, parce qu'à l'époque les droitssociaux n'étaient pas vraiment les mêmes qu'aujourd'hui ; onsortait tout juste de la guerre.

Ayant repris son travail, mère me plaça en nourrice où j’ypasserai toute ma petite enfance, jusqu'à ce que je rentre à lamaternelle. Elle était l'avant-dernière de trois-sœurs et deux-frères, née en Mayenne, dans la région où se situe le récitd'Hervé Bazin, “ Vipère au poing ”; Folcoche, l'héroïne, à cotéde ma mère c'était Sœur Emmanuelle.

Mon grand-père, lui, était métayer, comme Alex*, c'est-à-diregérant de l’exploitation pour le compte d'un noble. Il était lacopie conforme du personnage de Jean Gabin, dans le film “ laHorse ”, de Pierre Granier Deferre. C'était le patriarche : A table,il se mettait en bout où il y avait toujours un minimum de dix-personnes (le père, la mère, les six-enfants, les deux-domestiquesde ferme et parfois le facteur). Immuablement, le rituel était lemême : cela commençait par le Bénédicité, après quoi, lepatriarche prenait sa cuillère, commençait à manger sa soupe et àce moment seulement, tous avaient droit d'en faire autant ; maispersonne ne pipait un mot, que si le patriarche lui adressait laparole ; puis, quand il se levait, tout le monde partait vaquer àses occupations.

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L'ARMÉE

Fin mai 1970, pour devoir y faire mes 3 jours, je recevais uneconvocation provenant du “ Fort de Vincennes ”. J'en avais reçuune l'année précédente, que j'avais lâchement ignorée, pensantqu’il m'oublierait et en trouverait un autre pour faire le “ gugusse”. La période ne se prêtait guère à ce genre de clownerie ; fautdire que nous sortions tout juste des événements de mai 68.

Compte-tenu de la naïveté dont je faisais preuve à l'époque,j'étais persuadé d'être réformé, du haut de mon mètre-quatre-vingt-deux pour soixante-quatre-kg, tout le monde me l’avaitprédit : beaucoup trop chétif, il n'en fut rien ! Les trois-joursdurèrent un jour-et-demi, puis je fus sauvagement jeté dans uncamion pour le 23ème Rima, Maison Laffitte “ Rothschild, grandcru classé 1855 ”. À Mezlaf, je fus affecté à la 1ère compagnie,1ère section de l'adjudant Bauer, ancien parachutiste d'Indochineet d'Algérie où il avait servi sous les ordres d'un certain GénéralBigeard, “ qui était loin d’être humoriste, lui, pas commel’autre* ! ”. Dans la même section et classe que moi, jeretrouvais un copain de l'Amiral Roussin : André Stuerga, qui,après avoir quitté l'école commença une carrière de jockey chezPatrice Pelat. Dédé, après les classes, fit les exercices nécessairespour passer sous-officier et deviendra mon chef de groupe.Ensemble nous passerons un an à crapahuter comme des maladesmais aussi à se fendre la gueule comme des dingues.

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COMMENT J'AI GAGNÉ AU CASINO DE DEAUVILLE À LAS VEGAS

Un après-midi de maniement d’armes, pendant les classes,jour où il faisait une putain de chaleur, le sergent Josselin, quim'avait désigné comme sa tête de turc, me dit un mot de trop ; ils’avança vers moi en furie et stoppa net à un mètre ;heureusement pour lui , sinon il aurait eu droit de prendre monfusil en pleine gueule. Quelque temps après, lors del’apprentissage d'une arme, de son montage et démontage, un destroufions qui avait fait le con dans la classe, fut désigné pour lacorvée de balayage par le sergent Darius*, qui lui, m’avait prispour sa tête de grec. Avant de sortir, Darius se ravisa, m'intimantl'ordre de m'en occuper; je lui fis remarquer que son ordre étaitarbitraire et qu'il était hors de question que je l’exécute, lui merépondit quinze-jours, Moi, j'en ai rien à foutre ; Il finit par deux-mois, soit le maximum autorisé. Le motif alla en priorité à sonsupérieur direct, l'adjudant, puis sûrement au commandant decompagnie ; le capitaine Ferrero “ Roche d’or ” qui, par ailleursm’avait demandé pour jouer au tennis avec lui.

Ces deux incidents ne connaîtront aucune suite, parce quel'adjudant, lui, m’avait à la bonne pour plusieurs raisons ; D’unepart, j’étais un des fers de lance de la section ; D’autre part, leplus courageux au parcours du risque et aussi tireur d’élite,ensuite un rebelle comme lui et de plus je jouais au poker. Enfait, tout simplement parce que j'étais différent.

Après les classes, avec mes potes, pour fêter le 1er quartierlibre, nous partîmes prendre un verre dans Mezlaf où nousavions décidé de faire tous les bars du côté droit à l'aller et ceuxde gauche au retour. Foutant un “ souk ” pas possible dans toutela ville, ce qui nous valut en rentrant d'être attendus par la PM etde finir au gnouf. Le lendemain, nous retournâmes en section,puis je fus muté au mess en tant que serveur du chef de corps, “le colonel Simon ”. Mon travail était loin d’être désagréable ; lematin, il consistait à lui servir son petit déj, le midi, avec un-ou-deux-officiers-supérieurs, le déjeuner. En clair et en décodé,j'avais la plus belle planque de tout le régiment. Seulement voilà!Au bout d'une dizaine de jours je n'en pouvais plus, je me faisaischier comme un rat-mort ! Un midi où les officiers déjeunant unpeu trop bruyamment dans leur salle, qui était attenante à celle

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1983 : LÀ OÙ TOUT COMMENÇA...

Je venais d'avoir 33 ans, l'âge du Christ quand il est mort lemoment où il faut réaliser ses rêves et comme le furet, je couraisaprès ceux-ci. Je précise, que tout ce qui suivra : situations, lieuxet personnages sont authentiques, en dehors de certains noms quiont pu être changés de manière à ne nuire à personne. Avant tout,il ne serait pas inutile que vous fassiez connaissance avec legenre de joueur que je suis, pire..., le Flambeur !

Le jeu est ma passion dévorante, c'est elle qui m'a entraînédans ces multiples aventures rocambolesques, que je vais vousnarrer tout au long de ce livre. En 1976, après avoir subi denombreuses pertes d'argent dans divers cercles et casinosfrançais, je décidai de m’en faire interdire l'entrée, en en faisantla démarche auprès des services de la police des jeux. En 1977,remontant à Paris, après une saison d'hiver dans la restauration àAvoriaz, ayant mis à profit mon temps libre pour apprendre àskier et mener une vie “ saine ”, dans le calme et la sérénité, toutbronzé et “ pétant-la-forme ”, normalement j'aurai dû être guéri,sevré, désintoxiqué... Il n'en fut rien.

Un après-midi d'avril, me promenant aux Halles, je croisaisun copain que je n'avais pas vu depuis de nombreuses années,nous nous saluâmes, puis parlant de tout et de rien, nouspartîmes prendre un verre à la terrasse d'une brasserie voisine.

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L'observant très attentivement, je lui trouvai une curieuseressemblance physique avec moi, ceci provenant probablementde l'imagination débordante qui m'envahissait constamment. Uneidée saugrenue germa aussitôt dans ma tête ; Je me mis àl'embrouiller, lui racontant une vague histoire d'objet de valeur àrécupérer “ chez ma tante ”, pour lequel il me fallait l'attestationd'un témoin ou alors ses papiers. Par ce mensonge, je réussis àobtenir qu’il me confie sa carte d'identité.

Par la suite, ce précieux sésame, me permit de m'inscrire dansles cercles où je n’avais encore jamais mis les pieds et d'endevenir un membre assidu. Le démon du jeu m'avait repris, enfait ! M’avait-il vraiment lâché ? Bien évidemment, jerecommençai à perdre tout l'argent que je gagnais d’une manièrelaborieuse.

L'astuce, pour pénétrer dans les cercles de jeux avec une carted'identité ne m'appartenant pas, fonctionnait très bien et sousmon nom d'emprunt existait un autre “ moi-même ” ; cependant,je n'avais pas encore utilisé ce subterfuge, pour pénétrer dans lescasinos. Petite précision : une interdiction de jouer émanant desoi, est applicable pour une durée de cinq-ans..., Cetteprescription me concernant n'étant pas écoulée, je n'avais doncpas la possibilité d'y retourner légalement.

C'est alors, qu'accompagné de Christian, qui lui aussi s’étaitfait interdire, parce qu’atteint autant que moi par le “ virus ” dujeu, que nous décidâmes de nous rendre à Ostende où se trouveun casino très sympa, que je connaissais bien car dans les années77-78, j’avais fréquenté une fille, qui possédait un appartement àKnokke-Le-Zoute, (le Saint-Tropez Belge). Je garde en mémoiretrès précisément ces événements ; ils se déroulaient au mois denovembre 1980, un treize évidemment ! Ce soir-là, alors quenous flambions au casino, c'est exactement à une heure du matin,que je me suis retrouvé tondu, pour mon pote tout se passaitbien, ne voulant pas l'indisposer à observer son jeu, je m'écartaiset commençai à scruter l'assemblée. Parmi tous les joueurs quiemplissaient la salle, je remarquai une blonde ravissante, encompagnie d'une dame plus âgée ; vivement intéressé par le

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