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L’évolution psychiatrique 78 (2013) 694–698 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com À propos de. . . Comment la psychopathologie contribue à la construction de l’anthropologie spontanée et savante de notre temps ? À propos de. . . « L’esprit malade. Cerveaux, folies, individus » de Pierre-Henri Castel Marie Jean a,, Marie-Jean Sauret b a Psychologue clinicienne, docteur en psychopathologie clinique et psychanalyse, chercheur associé à l’équipe de recherches clinique (ERC) au laboratoire de clinique, psychopathologie et interculturelle (LCPI - EA 4591), pôle 2, clinique psychanalytique du sujet, université Toulouse 2-Le Mirail, 5, allées Antonio-Machado, 31058 Toulouse cedex 9, France b Psychanalyste, codirecteur du LCPI, directeur de recherche au pôle clinique psychanalytique du sujet, laboratoire de clinique psychopathologique et interculturelle de l’université de Toulouse 2-Le Mirail, 5, allées Antonio-Machado, 31058 Toulouse cedex 9, France Rec ¸u le 5 novembre 2010 Pierre-Henri Castel (PHC) est directeur de recherche au CNRS, et a dirigé le Centre de Recherches Psychotropes, Santé mentale et Société (Université Paris Descartes), le CESAMES, devenu équipe du Laboratoire CERMES (Centre de Recherches Médecine, Sciences, Santé Men- tale, Société). Il y côtoie des chercheurs comme Brigitte Chamak, Alain Ehrenberg, Franc ¸oise Parot, etc. Ses travaux portent sur l’histoire et l’épistémologie des sciences psychologiques et médicales, des neurosciences à la psychanalyse, et sur des questions de philosophie morale et d’anthropologie sociale, points principaux qui constituent le contexte déterminant de l’ouvrage. Pierre-Henri Castel est psychanalyste. Ce livre rassemble huit essais interrogeant la fabrication de l’esprit malade dans le champ de la psychiatrie [1]. Mais, à dire vrai, la contribution de l’auteur commence avec le point de vue anthropologique et philosophique, et avec la démarche mise en œuvre dans « le travail conceptuel sur quelques objets traditionnels mais aussi plus récents en psychiatrie » ([1], p. 8). Dans le contexte actuel de la crise du capitalisme, de la mutation des savoirs et sans doute de l’anthropologie idéologique, cet ouvrage est également, Pierre-Henri Castel le revendique, « un Castel P. L’esprit malade. Cerveaux, folies, individus (2009). Paris: Ithaque; 2011. 351 p. Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Jean). 0014-3855/$ see front matter © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits eserv´ es. http://dx.doi.org/10.1016/j.evopsy.2013.06.003

Comment la psychopathologie contribue à la construction de l’anthropologie spontanée et savante de notre temps ? À propos de… « L’esprit malade. Cerveaux, folies, individus »

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L’évolution psychiatrique 78 (2013) 694–698

Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com

À propos de. . .

Comment la psychopathologie contribue à laconstruction de l’anthropologie spontanée et savante de

notre temps ? À propos de. . . « L’esprit malade.Cerveaux, folies, individus » de Pierre-Henri Castel�

Marie Jean a,∗, Marie-Jean Sauret b

a Psychologue clinicienne, docteur en psychopathologie clinique et psychanalyse, chercheur associé à l’équipe derecherches clinique (ERC) au laboratoire de clinique, psychopathologie et interculturelle (LCPI - EA 4591), pôle 2,

clinique psychanalytique du sujet, université Toulouse 2-Le Mirail, 5, allées Antonio-Machado,31058 Toulouse cedex 9, France

b Psychanalyste, codirecteur du LCPI, directeur de recherche au pôle clinique psychanalytique du sujet, laboratoire declinique psychopathologique et interculturelle de l’université de Toulouse 2-Le Mirail, 5, allées Antonio-Machado,

31058 Toulouse cedex 9, France

Recu le 5 novembre 2010

Pierre-Henri Castel (PHC) est directeur de recherche au CNRS, et a dirigé le Centre deRecherches Psychotropes, Santé mentale et Société (Université Paris Descartes), le CESAMES,devenu équipe du Laboratoire CERMES (Centre de Recherches Médecine, Sciences, Santé Men-tale, Société). Il y côtoie des chercheurs comme Brigitte Chamak, Alain Ehrenberg, FrancoiseParot, etc. Ses travaux portent sur l’histoire et l’épistémologie des sciences psychologiques etmédicales, des neurosciences à la psychanalyse, et sur des questions de philosophie morale etd’anthropologie sociale, points principaux qui constituent le contexte déterminant de l’ouvrage.Pierre-Henri Castel est psychanalyste.

Ce livre rassemble huit essais interrogeant la fabrication de l’esprit malade dans le champ dela psychiatrie [1]. Mais, à dire vrai, la contribution de l’auteur commence avec le point de vueanthropologique et philosophique, et avec la démarche mise en œuvre dans « le travail conceptuelsur quelques objets traditionnels mais aussi plus récents en psychiatrie » ([1], p. 8).

Dans le contexte actuel de la crise du capitalisme, de la mutation des savoirs et sans doute del’anthropologie idéologique, cet ouvrage est également, Pierre-Henri Castel le revendique, « un

� Castel P. L’esprit malade. Cerveaux, folies, individus (2009). Paris: Ithaque; 2011. 351 p.∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : [email protected] (M. Jean).

0014-3855/$ – see front matter © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits reserves.http://dx.doi.org/10.1016/j.evopsy.2013.06.003

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livre-manifeste » ([1], p. 8). Mais on se tromperait si l’on attendait simplement un renfort auxidéologies de la protestation antilibérale par exemple. Il s’agit d’un ouvrage savant qui reposeles termes des débats en cours et s’efforce de pousser les points de vue en présence jusqu’àce que le lecteur apercoive, en quelque sorte, la trame du réel que ceux-ci, neuroscience ouconstructionnisme, s’efforcaient de traiter. Au fond, qu’il s’avère finalement justifié ou injustifié,un point de vue est toujours dicté par un certain rapport au réel qu’il entend diversement traiter,masquer ou dénier : il serait dommage de se priver de cette indication.

Dans le champ de la psychiatrie, deux approches semblent occuper le haut du panier : celledite naturaliste dont la psychopathologie cognitive est le cas central, « qui fonde les maladiesmentales dans des dysfonctionnements du cerveau des individus » et celle des constructionnistesqui, à la suite, entre autre, de Michel Foucault, se résument à « une théorie du contrôle social [lebiopouvoir] via la médicalisation des troubles mentaux » ([1], p. 9). Après tout, nous pourrionsreposer à Pierre-Henri Castel les questions qui motivent son travail : pourquoi juge-t-il ce débatfaux et égarant ? et comment permet-il de s’en extraire ?

Mais auparavant, insistons sur ce que nous qualifions, non sans hésitations, de méthode oude démarche, de peur de réduire la portée de son travail, et sur ce qui, de cette étude, croise lesréflexions de l’Équipe de Recherches Cliniques à Toulouse.

L’anthropologie philosophique de Pierre-Henri Castel l’amène à considérer que les représenta-tions et croyances collectives aussi bien que les concepts que nous utilisons portent la marque descontraintes imposées par notre organisme et son milieu naturel. Dans notre langue, nous dirionsque nous sommes une espèce fictionnelle, que nous ne pouvons pas faire autrement qu’user dusymbolique pour traiter le réel auquel nous avons à faire, et que, dès lors, si nous prenons acte ducaractère, au fond mensonger, du langage, parce que la vérité ne peut que se mi-dire, alors mêmele délire est instructif si nous savons en extraire la logique. C’est à ce travail de bénédictin quenous convie Pierre-Henri Castel : les objets abordés vérifient que la psychiatrie est finalement unescience morale, une anthropologie humaine, par son exploration des limites de la raison humaine.Ce n’est pas le moindre mérite de l’auteur de démontrer, encore et comment, le réductionnismenaturaliste finit par dissoudre le gain de savoir qu’il permet, et, par devenir contre-productif dansson effort d’éradiquer l’humain. Certes, l’humain naît deux fois, une fois comme animal et unefois comme sujet, et il faut des concepts nouveaux pour rendre compte du nœud du sujet avec sonorganisme et avec ses semblables. Ramener ce nœud à une pure détermination biologique effacela seconde naissance, celle qu’enregistre la psychanalyse, la grande absente, revendiquée en unsens précis comme telle, dans cet ouvrage ([1], p. 10).

Pourtant, l’actualité démontre l’intérêt de cette position : Michel Onfray vient de défrayer lachronique en se déchaînant contre la psychanalyse. Quoique le battage paraisse s’être estompé,on aurait eu envie de lui opposer une remarque de Freud qui figure au début de « L’abrégé depsychanalyse » (1938) :

« Les enseignements de la psychanalyse résultent d’un nombre incalculable d’observationset d’expériences et quiconque n’a pas réalisé, soit sur lui-même soit sur autrui, ces obser-vations, ne saurait porter sur elles de jugement indépendant » [2].

Or, cette objection est peine perdue puisque l’argument ne convaincra que les analysants etles psychanalystes ! Dès lors, comment faire passer dans le champ social un peu de l’intérêt de lapsychanalyse ?

Dans les faits, la démarche de Pierre-Henri Castel suggère un autre moyen : il pousse lesmodèles qu’il étudie jusqu’à la limite où un réel leur résiste, celui qui tient à la singularité dusujet. Ce faisant il creuse ainsi la place où, en quelque sorte, est nécessitée la psychanalyse. C’est

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une indication précieuse pour les chercheurs essayant de situer leurs investigations dans le champde la psychanalyse, alors que leurs objets se situent hors du domaine légitime de la cure. C’estdéjà une suggestion de Freud qui figure dans « Introduction à la psychanalyse » (1916) :

« Ne méprisons donc pas les petits signes : ils peuvent nous mettre sur la trace de choses plusimportantes. Je pense d’ailleurs comme vous que ce sont les grands problèmes du mondeet de la science qui doivent surtout solliciter notre attention. Mais souvent il ne sert à riende formuler le simple projet de se consacrer à l’investigation de tel ou tel grand problème,car on ne sait pas toujours où l’on doit diriger ses pas. Dans le travail scientifique, il estplus rationnel de s’attaquer à ce qu’on a devant soi, à des objets qui s’offrent d’eux-mêmesà notre investigation. Si on le fait sérieusement, sans idées préconcues, sans espérancesexagérées et si l’on a de la chance il peut arriver que, grâce aux liens qui rattachent tout àtout, le petit au grand, ce travail entrepris sans aucune prétention ouvre un accès à l’étudede grands problèmes » ([3], p. 17).

Ce parti-pris rejoint paradoxalement celui que Freud, encore lui, rappelle à la fin de la premièrepartie de l’avant-propos d’abord cité. Celui-ci indiquait : « Le but de ce court travail [L’abrégé depsychanalyse] est de rassembler les doctrines de la psychanalyse afin d’en donner un exposé, d’unefacon pour ainsi dire dogmatique, et sous une forme aussi concise et aussi précise que possible »[2], cela, on ne le trouvera pas dans l’ouvrage de Pierre-Henri Castel, mais Freud enchaîne :« Ce faisant, nous n’avons nullement cherché à gagner la confiance ni à forcer la conviction ».Et là, le travail de Pierre-Henri Castel, qui ne propose pas de conclusion, reporte celles-ci ducôté de son lecteur, chez lequel, nous en témoignons, résonnent alors cette confiance et cetteconviction.

Les quatre premiers chapitres, « L’animal humain peut-il être fou ? », « Le syndrome de Gillesde la Tourette au prisme du philosophe », et surtout « L’hypothèse Grivois-Proust-Jeannerod »(GPJ) ainsi que « Quelques gouttes de logique dans le brouillard des dépressions », donnent lesentiment que l’effort des naturalistes se ramène au préjugé biologique. Ainsi, peu importe le sensque chacun prête non seulement à sa maladie mais également à sa vie : le psychisme et la penséesont biologiquement déterminés. Du coup, on en vient à se demander d’où provient la relativeautonomie de la pensée, et si la seule liberté du sujet consiste à reconnaître cette détermination,ou, si ce que nous disons, n’échappe pas à cette détermination (versus, l’organisme exprime,inscrit, accomplit l’histoire, mais ne la détermine pas – pas toujours).

Le dernier chapitre consacré aux « “Hystéries” américaines », apporte la véritable conclusionde cet ensemble d’essais. Il précise comment la singularité (la subjectivité) et le social se nouentautour du réel du sujet, celui que la maladie indexe dans les termes qui empruntent aux repré-sentations sociales. Mais il suggère qu’il conviendrait de prendre en considération précisémentce que le vivre ensemble fait des sujets qui le composent. Notre question, ici, pourrait être desavoir si la conception freudienne du symptôme (et lacanienne du sinthome) n’est pas ce qui dela psychanalyse est appelé ici ?. . .

À travers tous ces chapitres, Pierre-Henri Castel souligne un mouvement de substitution destermes et des concepts, substitution, qui, à chaque fois, entraîne une perte. Du corps humainà l’organisme ([1], p. 45), de l’agir à l’action ([1], p. 69), du désordre psychique aux troublesde l’agir ([1], p. 105), du sens à la raison ([1], p. 137), de l’intime que dévoile la honte àson explication ([1], p. 175), du savoir au pouvoir ([1], p. 211) et de l’incapable ([1], p. 249)aux survivors ([1], p. 291). Cette mutation clamée comme une évidence, occulte ce qu’il enest de la perte, de ce qui se dérobe, inlassablement, au plus profond de l’être. Certains pré-ceptes repris par l’auteur permettent de mieux le comprendre. « Même si les animaux ne sont

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pas des hommes, les hommes sont aux moins, eux, des animaux » ([1], p. 45) ; partant de ceprésupposé, il est possible d’établir une analogie entre l’animal et l’homme. Le corps humainn’est pas considéré comme parlé, parlant, pris dans la chaîne signifiante, mais comme puremachine organique – dans l’oubli de l’irréversibilité de l’équation de départ entre l’animal etl’homme. Par simplification caricaturale de la mise en œuvre de ce concept d’animalité, lesconséquences symptomatiques provoquées par l’utilisation de molécules chimiques chez l’humainsont posées comme identiques aux comportements attribués à la même molécule chimique chezl’animal. La causalité du symptôme découle de ce mimétisme induit. La neuropharmacologie, leneuro-développementalisme offrent des modèles de la folie à la psychiatrie biologique. Se posealors la question : la maladie mentale est elle repérable dans l’organisme de l’animal humain,ou sa souffrance et sa déraison, issues de la plus radicale intimité, prennent-elles corps dansl’humain ? Or, cette inscription dans ou sur le corps humain s’origine d’une parole : elle devientalors non pas pathologie de l’agir, mais acte : « L’acte de parler n’est pas un acte moteur parmid’autres mais l’action comme une version parfois muette d’un acte de parole généralisé » ([1],p. 72).

Si l’esprit s’objective dans la relation entre chacun on peut penser que conceptualiser l’espritdans le cerveau organique ne peut avoir que des effets dévastateurs sur le lien social, sur la formecollective de l’agir médiée par le langage. Cette relation devient alors comme objectivée. Ellelaisse à l’écart la subjectivité de chacun, qui devient de fait rééducable, puisque soumise à desnormes statistiques ([1], p. 212).

À prendre l’angoisse, (cet affect qui sous-tend l’expression de chacun), comme ce qui fait agir,et non plus comme ce sur quoi il faut agir, c’est peut être franchir le pas entre l’explication et lacompréhension. C’est peut être ouvrir pour un vivant la capacité à s’inventer de nouvelles formesde vie.

Le survivor ([1], p. 305), genre de héros des temps modernes évoqué par l’auteur, semble être unnouveau produit de la civilisation. Il est considéré comme héros parce qu’il s’approprie sa maladie,tant au niveau des classifications nosographiques que dans l’automédication émergeante ; mais ilest aussi considéré comme pur produit parce qu’il possède un corps neurobiologisé et qu’il estdoté d’idéaux individualistes induits par ce qui l’entoure. Pierre-Henri Castel nous souffle l’idéede l’émergence d’une nouvelle forme d’humain, mutant fabriqué, un homme moderne pétri parla main de la société.

Est-ce que les personnalités multiples ne fournissent pas une interprétation concernant le typede fonctionnement psychique adopté par les sujets de la modernité – c’est-à-dire suggestion-nés par ses représentations, ses discours dominants, même si le mécanisme de la suggestionmériterait en effet d’être lui-même élucidé. Après tout, est-ce que l’opposition entre natura-lisme et constructionnisme ne fait pas que refléter ce qui pourrait nouer les deux dimensions(et où l’on s’attendrait à voir convoquée la théorie des pulsions ?). Est-ce que les syndromesénumérés autour de cette pseudo hystérie collective ne témoignent pas d’un éclatement despersonnalités, de la mise à l’écart de l’amour ? À ce titre, ils pourraient s’inscrire dans desthéories, des représentations, des interprétations qui, malgré leurs allures parfois freudienne,rejettent l’inconscient, interdisent au sujet de repérer sa propre division derrière la dispersionmoïque : ce que nous pourrions retenir comme autant de caractéristiques de la logique du discourscapitaliste. . .

Déclaration d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

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Références

[1] Castel P. L’esprit malade. Cerveaux, folies, individus (2009). Paris: Ithaque; 2011.[2] Freud S. Avant-propos. In: Abrégé de psychanalyse. Paris: PUF, coll. “bibliothèque de psychanalyse”; 1949. Avant-

propos. p. VII.[3] Freud S. Introduction à la psychanalyse. Paris: Petite Bibliothèque Payot; 1983.