Comment se déroule la vie des esclaves en Amérique ?

Doc 1

Doc 2 : Une plantation (1 : La maison du maitre. 2. Les cases des esclaves. 3. Les plantations de canne à sucre. 4. La prairie (pâturages des animaux) 5. Cultures de manioc et de bananes pour les vivres. 6. Le moulin à eau (qui permet d'écraser la canne à sucre) 7. La sucrerie avec ses chaudières 8. La purgerie pour entreposer les pains de sucres et les égoutter.

Doc 3 : le statut des esclaves définis par le « Code noir »

Art. 33 : L’esclave qui aura frappé son maître ou la femme de son maître ou leurs enfants avec contusion ou effusion de sang sera puni de mort. Art. 38 : L’esclave fugitif qui aura été en fuite pendant un mois aura les oreilles coupées et sera marqué d’une fleur de lys sur une épaule. Et s’il récidive il aura le jarret coupé et il sera marqué d’une fleur de lys sur l’autre épaule. Le Code noir, 1685

Doc 4 : Travail de la canne à sucre (gravure de 1823)

Le sort des esclaves dans les plantations« Pendant quelques semaines, je fus employé à désherber et à désempierrer une plantation. Comme l’homme à qui appartenait ce domaine tomba malade, on m’envoya dans sa demeure pour l’éventer pendant son sommeil. En traversant la maison, je vis une esclave noire qui préparait le dîner : la pauvre était cruellement harnachée de divers instruments en fer, dont un qu’elle portait sur la tête et qui lui fermait si étroitement la bouche qu’elle pouvait à peine parler, manger et boire. Je fus choqué par ce dispositif dont j’appris plus tard qu’on l’appelait muselière de fer. »

D’ après Olaudah Equiano ou Gustavus Vassa l’Africain. La passionnante autobiographie d’un esclave affranchi,1789, L’Harmattan, 2005.

Doc 5 : Le pasteur Frossard décrit les conditions de vie et de travail des esclaves dans les Antilles françaises « Les esclaves qui vont au jardin, c’est-à-dire qui cultivent la plantation, sont réveillés avant l’aurore par le claquement du fouet du Commandeur chargé d’inspecter leur conduite et de punir leur négligence. A midi on leur accorde deux heures, non pour prendre du repos mais pour aller préparer leur repas. A deux heures précises, le Commandeur rappelle les esclaves à la plantation et le travail dure jusqu’à la nuit pour ceux qui ne sont pas obligés de veiller au moulin. Le travail de ceux qui sont au moulin ou aux chaudières est extrêmement pénible. Aussi l’excès de fatigue tue-t-il bientôt ceux qui y sont soumis. » « Chaque famille nègre a sa case. Les murs sont faits de branchages couverts de terre. Elles n’ont qu’une porte et une fenêtre. Elles sont alignées et placées à distance de l’habitation des maîtres. Leur mobilier se compose d’un lit de planches, d’un banc, d’une table, de quelques calebasses et ustensiles de cuisine. » Le pasteur B.S. Frossard, La cause des esclaves nègres, 1788