Comment travailler les compétences dans le manuel5e.hgemc.site.magnard.fr/system/files/ressources/fichier/2016/4400/... · géographie S’informer dans le monde du numérique Coopérer

4 © Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 5e – Livre du professeur

▶ Les programmes prévoient que chaque discipline contribue à la mise en œuvre du Socle commun. Des compétences relatives à l’histoire et à la géographie sont pointées et décrites en préambule des repères de progressivité par niveau. Nous avons souhaité favoriser un traitement systématique de ces compétences dans chacun des chapitres.

▶ Nous avons réservé une place de choix au travail des deux premières compétences de l’histo‑rien‑géographe : se repérer dans le temps et dans l’espace. Chaque chapitre est introduit par une ou deux doubles‑pages qui visent à construire des repères historiques et géographiques dans le même mouvement. Les élèves pourront donc comprendre le contexte dans lequel les études s’inscrivent, avant de les aborder précisément.

▶ Ensuite, nous avons placé les compétences au cœur des questionnaires de chaque étude. Ainsi, dans le bandeau inférieur de la double‑page, les questions sont réparties de gauche à droite, en trois ou quatre compétences hiérarchisées. Il s’agit d’une montée progressive en complexité. À titre d’exemple, nous pourrons d’abord trouver des questions qui permettent de situer le phénomène travaillé, puis d’autres qui viseront à analyser et comprendre des documents avant de conclure par une question complexe qui met en œuvre la compétence raisonner. Dans ces bandeaux, nous avons également souhaité donner une place à des compétences transversales relevant notamment de la maitrise de la langue.

▶ Les pages Apprendre ont vocation à mobiliser la compétence pratiquer différents langages. La trace écrite traditionnelle jouxte une carte mentale. Ces deux outils permettent une approche différenciée de l’effort de synthèse et de mémorisation des connaissances.

▶ Enfin, des exercices concluent les chapitres. Ils correspondent aux pages S’entrainer. Chacun permet de travailler une compétence spécifique.

Nous avons souhaité accompagner les élèves dans l’appropriation des compétences de l’historien‑géographe. Le travail régulier de l’année leur offre ainsi la possibilité d’une construc‑tion progressive.

Les auteurs

Comment travailler les compétences dans le manuel ?

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5© Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 5e – Livre du professeur

Se repérer dans le temps :

construire des repères historiques

Se repérer dans

l’espace : construire

des repères géographiques

Raisonner, justifier

une démarche

et les choix effectués

Pratiquer différents langages

en histoire et en

géographie

S’informer dans le

monde du numérique

Coopérer et

mutualiser

Analyser et comprendre

un document

His

toir

e

Chapitre 1p. 18‑19,

30‑31 p. 20‑21, 26, 34 p. 25, 27 p. 23, 25, 29, 32‑33 p. 29 p. 27, 34 p. 22‑23, 26,

28, 30, 34‑35


50‑51p. 40‑41, 42, 48,

54‑55 p. 43, 49, 55 p. 43, 47, 49, 52‑53 p. 47

p. 42, 43, 44‑45, 46, 48,

50, 54

Chapitre 3p. 58‑59, 67,

70 p. 59 p. 61, 62, 65, 71

p. 61, 63, 65, 68‑69 p. 70 p. 60, 62, 64,

66, 71

Chapitre 4 p. 74‑75 p. 76‑77, 86 p. 79, 87 p. 79, 81, 83, 84‑85, 86‑87

p. 78, 80‑81, 82‑83, 87

Chapitre 5p. 90‑91, 94,

102 p. 92‑93, 94, 96 p. 97, 103 p. 95, 97, 99, 100‑101, 103 p. 103 p. 95, 96, 98,

102


112, 114, 120p. 108‑109, 112,

114, 116, 120 p. 121p. 111, 113,

115, 117, 118‑119

p. 110‑111, 115, 116‑117,

121


128, 134, 138 p. 126‑127, 139 p. 129, 131 p. 133, 134‑135, 136‑137

p. 128, 130, 132, 138‑139


153, 156 p. 144‑145 p. 157 p. 147, 149, 151, 154‑155 p. 157

p. 146‑147, 148‑149, 150‑151, 152, 156

Géo

grap

hie

Chapitre 9 p. 172‑173, 176 p. 167, 169p. 165, 170,

171, 174‑175, 176

p. 177 p. 169p. 164, 166,

169, 170‑171, 177

Chapitre 10p. 180, 184, 186‑

187, 190p. 181, 182‑

183p. 181, 183,

188‑189 p. 190 p. 180, 182, 184‑185, 191

Chapitre 11p. 194, 196, 198,

200, 202‑203, 204‑205

p. 200p. 195,

206‑207, 208‑209

p. 197, 199 p. 208p. 194, 196,

198, 200, 208‑209

Chapitre 12p. 212, 216,

222‑223, 227 p. 219 p. 215, 219, 224‑225, 227

p. 212‑213, 214‑215,

216‑217, 218, 220‑221, 226

Chapitre 13 p. 230, 238‑239 p. 231, 233, 235, 243

p. 233, 235, 240‑241 p. 237, 242 p. 230, 232,

234, 236, 242

Chapitre 14p. 246, 250, 252,

254‑255 p. 251p. 247, 249,

251, 253, 256‑257, 258‑259

p. 258 p. 246, 248, 250, 252‑253

Compétences

Chapitres

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HISTOIRElienmini.fr/hgemc5-002Interview

R ÉPONSES AUX QUEST IONS1 L’Histoire aide à savoir d’où l’on vient. Remonter très loin dans le passé permet de se repérer dans le temps, de connaitre

l’origine de l’humanité, de comprendre l’organisation et l’évolution de notre société.

2 La démocratie est née à Athènes, en Grèce, au début du VIe siècle avant Jésus-Christ.

3 Le Moyen Âge est un moment très important dans l’Histoire. Les femmes et les hommes de cette époque ont créé le monde urbain (naissance des villes et du commerce), construit de grands bâtiments (les cathédrales), développé des arts nouveaux et les premiers romans en littérature…

Découvrez une autre interview dans la partie Histoire :

• Vincent Delieuvin, conservateur de La Joconde au musée du Louvre (chapitre 7, p. 134).

lienmini.fr/hgemc5-027Interview

• Les questions sur ces interviews sont téléchargeables au format PDF au lien suivant :Retrouvez-les aussi à la fin de ce livre du professeur.

lienmini.fr/hgemc5-003EXOS

Benjamin Storapages 14-15 du manuel

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CHAPITRE 1 - HISTOIRE Byzance et l’Europe carolingienne p. 16 à 35

La mise en œuvre du programmeLe chapitre sur Byzance et l’Europe carolingienne contribue à définir ces sociétés marquées par la religion pour qualifier la période d’étendant du Moyen Âge à la Renaissance. La présentation de ces deux héritiers de Rome du fait de leurs spécificités culturelles, géographiques, mais aussi de leur interprétation différente du christianisme ont effectivement fait émerger deux organisa-tions du pouvoir différentes. Les fluctuations des frontières des empires, tout particulièrement de l’empire byzantin en permanente reconstruction permettent d’illustrer la manière dont « naissent et évoluent des empires » comme le suggère le programme.

La difficulté du chapitre repose essentiellement sur la temporalité différente des empires carolin-gien et byzantin. Le fossé religieux qui sépare Byzance de l’Occident, essentiellement lié à la rivalité entre Rome et Constantinople, permet de faire le lien entre l’empire de Charlemagne et les croisés qui s’emparent de Constantinople en 1204. Le pillage de Constantinople et la constitution des États latins sur les territoires de l’empire byzantin représentent l’aboutissement de cette rivalité et marquent la fin de ce chapitre. La prise de Constantinople par les Turcs en 1453 ne constitue pas dans cette optique une date-clé, mais elle termine la leçon pour ne pas entrainer les élèves à penser que l’empire byzantin disparait au terme de la quatrième croisade.

▶ La double page « Se repérer dans le temps » (p. 18-19) met l’accent sur les épisodes essen-tiels du chapitre qui sont développés dans les études de cas. Les deux premières études posent le cadre historique du chapitre.

▶ La première étude « Justinien Ier, héritier des empereurs romains » (p. 22-23) montre combien l’empire byzantin est fidèle à l’héritage de Rome.

▶ La deuxième étude « Charlemagne, la renaissance d’un empire en Occident » (p. 24-25) a l’ambition de montrer également le lien de filiation de l’empire carolingien à l’empire romain, son lien avec la papauté, mais également des caractéristiques de son administration ainsi que les problèmes qu’il rencontre et qui le font péricliter.

▶ La troisième étude « Constantinople, capitale de l’empire byzantin » (p. 26-27) permet de souligner l’importance de la capitale et le lien entre le basileus et le patriarche.

▶ La quatrième étude « La rupture entre chrétiens d’Orient et d’Occident » (p. 28-29) explique le fossé qui sépare peu à peu deux chrétientés devenues rivales.

▶ La double page « Histoire des arts » (p. 30-31) est consacrée aux mosaïques de l’église Saint-Vital de Ravenne et, plus particulièrement, à Théodora et sa suite, dont la polychromie est particulièrement édifiante.

▶ La double page « Apprendre » (p. 32-33) propose la leçon et une carte mentale pour mémo-riser autrement.

▶ La double page « S’entrainer » (p. 34-35) permet de reprendre des points essentiels du cha-pitre et de donner une illustration de la tapisserie de Bayeux.



R Ce texte montre que Justinien est l’héritier des empereurs romains car Justinien Ier souhaite réunir les textes « depuis la fondation de Rome » et car son code est rédigé en latin.

T Les conquêtes de Justinien montrent bien sa volonté de reconstituer l’empire romain : il reconquiert l’Italie et souhaite contrôler tout le pourtour méditerranéen.

Je classe des informationsY

Les grandes réalisations de Justinien

Ce qui menace l’empire durant son règne

Rédaction d’un code de lois

Reconstruction de la basilique Sainte-Sophie

Les révoltes populaires comme celle de 532

Les conquêtes en Italie, en Afrique du Nord

et en Espagne

Les nombreux ennemis de l’empire : Slaves, Bulgares,

Lombards et Perses

Maitrise de la langue

Le mot basilique vient du grec basileus qui signifie « roi ». Les basiliques sont des églises construites grâce au financement

d’un roi ou d’un empereur. Sainte-Sophie est une basilique parce que sa reconstruction est déci-dée par l’empereur Justinien Ier.

Explorer Charlemagne, la renaissance d’un empire en Occident p. 24-25

J’extrais des informationsQ Charlemagne est l’héritier des empereurs romains car

il reprend leur titulature (imperator augustus) et se fait couronner à Rome.

W Charlemagne administre son empire grâce à des comtes dont l’action est contrôlée par ses envoyés, les missi dominici.

Se repérer dans le temps p. 18-19

1. L’empereur byzantin Justinien Ier a régné au VIe siècle après J.-C.

2. Le roi franc Charlemagne a fondé l’empire carolingien.

3. Charlemagne est couronné empereur à Rome en 800.

4. Cyrille et Méthode traduisent la Bible en slave pour évan-géliser les Slaves.

5. Rome et Constantinople rivalisent pour le contrôle de la chrétienté.

6. La prise de Constantinople par les croisés affaiblit l’empire byzantin. Cet évènement s’est déroulé en 1204.

Se repérer dans l’espace p. 20-21

1. La capitale de l’empire carolingien est Aix-la-Chapelle.

2. La capitale de l’empire byzantin est Constantinople.

3. L’empire byzantin domine en Méditerranée.

4. Les peuples qui menacent ces empires sont les Vikings, les Arabes, les Varègues et les Hongrois.

5. Charlemagne agrandit son empire jusqu’aux Pyrénées au Sud, au Danemark au Nord-Est et à Rome au Sud-Est.

Explorer Justinien Ier, héritier des empereurs romains p. 22-23

J’identifie un documentQ Cette mosaïque a été réalisée au VIe siècle après J.-C.

Le personnage au centre est l’empereur Justinien Ier.

W La caractéristique principale de la basilique Sainte-Sophie est sa coupole de 31 mètres de diamètre.

J’extrais des informationsE Les éléments qui distinguent l’empereur sont sa couronne,

ses vêtements de couleur pourpre et son auréole.

Bibliographie

▶ Ouvrages• Collectif : L’histoire du monde, le Moyen Âge, tome 2, © Éditions Larousse, 1994.• Les manuels publiés dans la collection Hachette université constituent une base de lecture facile d’accès et

synthétique :- M. Balard, J.-Ph. Genet, M. Rouche, Le Moyen Âge en Occident, © Éditions Hachette supérieur, 5e édition, 2011.- A. Ducelier et M. Kaplan, Le Moyen Âge en Orient, © Éditions Hachette supérieur, 5e édition, 2011.

• M. Kaplan : Pour tout l’or de Byzance, coll. Découvertes, © Éditions Gallimard, 1991. Un ouvrage sur Byzance remarquable par la richesse de ses illustrations.

Les corrigés des questions et des exercices



E Le trône de Charlemagne au centre de la chapelle palatine montre que c’est un empereur pieux.

Je comprends les documentsR Charlemagne est le fondateur de l’empire carolingien. Il

est couronné en 800 par le pape Léon III.T En 843, l’empire de Charlemagne est partagé entre les

trois petits-fils de Charlemagne.Y La fin de l’empire carolingien est provoquée par la division

de l’empire et par les invasions qui le menacent comme celle des Normands.

Je mets en relation des faitsU L’empire carolingien et l’empire romain sont tous les

deux héritiers de l’empire byzantin. La titulature des deux empereurs est celle des empereurs romains, la langue de l’administration est le latin et ils veulent contrôler Rome, l’ancienne capitale de l’empire.


Charlemagne signifie Charles le Grand. Le mot magnus a donné en français le magnum qui désigne des munitions plus

puissantes pour les armes à feu ou encore le format plus grand de certains produits. L’adjectif magnifique est également un dérivé de magnus.

Explorer Constantinople, capitale de l’empire byzantin p. 26-27

Je situeQ Constantinople se situe entre la mer Noire et la mer

Méditerranée, à la limite entre l’Europe et l’Asie. La ville domine le Bosphore.

W Les palais impériaux sont les lieux associés au basileus. Ceux qui sont associés au patriarche de Constantinople sont les grandes églises et tout particulièrement Sainte-Sophie.

J’extrais des informationsE Constantinople a pu résister longtemps aux envahisseurs

grâce à ses remparts, à la chaine qui bloque la navigation sur la Corne d’Or et à ses nombreuses citernes et réserves d’eau.

R Constantinople est l’héritière de Rome. La ville est construite autour de forums comme les villes romaines et le couronnement du basileus s’inspire de celui des empereurs romains avec notamment l’acclamation du peuple, de l’armée et du Sénat.

T L’hippodrome de Constantinople est le lieu où les courses de quadriges (char à deux roues) sont organisées. C’est l’endroit où le peuple exprime son opinion en montrant à l’empereur son degré de popularité.

Je justifie

Y Constantinople est une ville hors du commun. C’est d’abord la ville la plus peuplée de la chrétienté médié-vale avec 400 000 habitants. Elle jouit également d’une situation géographique exceptionnelle entre l’Orient et l’Occident. Les voyageurs sont stupéfiés par la richesse de la ville. Constantinople est également le centre du pouvoir de l’empire byzantin. C’est le lieu où l’empereur est couronné et la ville où se trouvent les palais impé-riaux. Constantinople est aussi la capitale de la chrétienté d’Orient avec la présence du patriarche de Constantinople et de la basilique Sainte-Sophie qui est la plus grande église de la chrétienté.

Explorer La rupture entre chrétiens d’Orient et d’Occident p. 28-29

Je comprends

Q La séparation entre l’Orient et l’Occident s’effectue pro-gressivement entre le VIIIe et le XIe siècle.

W Les différences religieuses entre les deux empires sont multiples : la langue du culte n’est pas la même, c’est le latin qui est utilisé en Occident contre le grec en Orient ; certaines pratiques religieuses sont différentes comme le culte des icônes. Ces divisions se manifestent éga-lement par la rivalité entre le pape et le patriarche de Constantinople.

J’extrais des informations

E Cette miniature montre des assaillants en bateaux qui tentent de s’emparer d’une ville. L’empereur est figuré sur les remparts. Elle montre l’attaque de Constantinople par les croisés.

R Les Occidentaux et les Byzantins se considèrent mutuel-lement comme des ennemis.

T Au XIIIe siècle, l’empire byzantin est affaibli. La prise de Constantinople par les croisés en 1204 a conduit à la division de l’empire et les territoires contrôlés par les Byzantins sont réduits.

J’utilise des ressources numériques

Y Les marchands italiens résidant à Constantinople sont attaqués par les habitants de la ville à la fin du XIIe siècle. Pour se venger, les Vénitiens envoient les croisés prendre la ville de Constantinople ce qui conduit à la division de l’empire byzantin.




L’expression « querelles byzantines » désigne des discussions à la fois intermi-

nables, complexes et qui semblent inu-tiles. Les Carolingiens et les Byzantins

entretiennent une querelle byzantine à propos du culte des images par exemple.

Histoire des arts Les mosaïques de la basilique Saint-Vital de Ravenne p. 30-31

J’identifie l’œuvreQ Les mosaïques de Saint-Vital de Ravenne datent du VIe

siècle. Elles représentent des scènes religieuses et poli-tiques : le Christ trônant dans la coupole du chœur de la basilique et le couple impérial Justinien et Théodora de part et d’autre du chœur. Les mosaïques sont composées à l’aide de tesselles : des petits morceaux de marbre, de pierre et de pâte de verre qui permettent d’obtenir toutes les couleurs souhaitées.

W La mosaïque de l’impératrice se situe à droite du chœur de l’église Saint-Vital.

E Le personnage principal, l’impératrice Théodora, se dis-tingue des autres par le port de la couronne, son auréole et la richesse de sa parure de bijoux.

J’analyse l’œuvreR Les artistes parviennent à créer la luminosité qui caracté-

rise la mosaïque en utilisant de l’or, des tesselles de verre inclinées et des éléments selon une technique élaborée par des artistes vénitiens. L’impression de richesse est également donnée par la polychromie de la mosaïque qui permet de montrer le raffinement des tenues des dames de l’entourage de l’impératrice.

T L’impératrice est représentée avec tous ces ornements précieux pour montrer la richesse de Byzance et le pres-tige des empereurs.

Je situe l’œuvre dans son contexteY L’empereur Justinien a voulu être représenté avec son

épouse dans la basilique de Ravenne parce qu’il venait de reconquérir l’Italie et voulait illustrer cette conquête en se faisant représenter dans cette église.

U Ils sont représentés de part et d’autre du Christ pour montrer qu’ils sont de bons croyants.

S’entrainer p. 34-35

1 Je sais me repérer dans l’espace A : l’empire byzantin ; B : l’empire carolingien ; C : Constan-tinople ; D : Aix-la-Chapelle.

2 J’extrais des informations d’un document écrit Q Les idoles dont il est question sont les dieux auxquels les

Russes croyaient avant leur conversion au christianisme.

W Vladimir de Kiev envoie son ambassade à Constantinople et rencontre l’empereur et le patriarche pour préparer la conversion des Russes.

3 Je prépare un exposé à l’aide d’un documentQ La tapisserie de Bayeux raconte la conquête de l’Angle-

terre par Guillaume le Conquérant, duc de Normandie au XIe siècle. Les ducs de Normandie sont des descendants des Vikings.

W Le drakkar auquel s’apparente le bateau de cet extrait de la tapisserie est un élément essentiel des conquêtes des Vikings. Leur fond plat leur permettait en effet de naviguer sur les fleuves et de pénétrer dans les terres.

E Les conquêtes des Vikings se sont déroulées principa-lement sur les littoraux allant de la mer Baltique à la Méditerranée (Sicile et Italie du Sud). D’autres Vikings se sont installés dans les plaines de Russie et de la Volga. Une fois christianisés, les Vikings ont également participé aux croisades depuis la Sicile.

4 Je sais analyser un texte et sa sourceQ L’empire carolingien entretient des relations diploma-

tiques avec les empires byzantin et musulman : envois d’ambassadeurs, échanges de cadeaux, …

W L’empire grec désigne l’empire byzantin, l’empire franc est le nom donné dans le texte à l’empire carolingien et le roi des Perses est en fait le calife de Bagdad.

E Le dictionnaire Larousse indique qu’Eginhard est un chroniqueur franc et l’un des principaux représentants de la renaissance carolingienne. Il est surtout connu pour sa Vie de Charlemagne.

R Ces textes illustrent les relations de l’empire carolingien avec l’extérieur. Les relations diplomatiques qu’il a entre-tenues avec les autres grandes puissances de l’époque et la guerre qu’il a livrée aux Saxons.

5 J’explique l’évolution des frontières de l’empire byzantinQ Ce sont les Slaves qui menacent l’empire byzantin en 740,

alors qu’en 1118 ce sont les Turcs.

W Les deux régions les plus importantes de l’empire byzantin sont les Balkans et l’Asie mineure.

E Entre 740 et 1118, les frontières de l’empire byzantin ont connu d’importantes variations au gré des invasions et des reconquêtes. Menacé au VIIIe siècle, il connait un nouvel âge d’or au IXe et au Xe siècles avant d’être de nouveau en péril au XIe siècle avec les invasions turques.



CHAPITRE 2 - HISTOIRE L’empire musulman du VIIe au XIIIe siècle p. 36 à 55

La mise en œuvre du programmeCe chapitre s’intègre dans le thème 1 du programme, dans l’espace chronologique du premier Moyen Âge. Sans définir précisément des contenus d’enseignement, on retiendra tout de même de la description du thème qu’il s’agit de traiter de l’islam à la fois dans ses dimensions politique, religieuse et culturelle. Le primat du politique est clairement marqué par l’utilisation de l’expres-sion « unité califale ». La religion musulmane est ainsi inscrite dans un espace méditerranéen et une organisation sociale et politique : le califat. Il ne s’agit donc pas d’étudier l’islam, comme une religion hors-sol et intemporelle mais comme le vecteur de nouveaux rapports de force aux limites de l’empire byzantin, en Arabie, en Perse et en Afrique du Nord. Il faudra montrer comment le religieux et le politique s’entremêlent, notamment au travers de la figure des califes, souverains temporels et spirituels. Le califat, que nous choisissons ici de nommer empire musulman, quoique cela soit réducteur de la diversité des peuples qui le composent, est soumis aux aléas du travail d’unification et de morcellement. Il est donc d’abord et avant tout une construction politique s’appuyant sur le dynamisme d’une religion nouvelle et le génie d’une culture arabo-musulmane qui rayonne sur l’ensemble du bassin méditerranéen tout en entretenant des contacts, pas tou-jours guerriers, avec les empires chrétiens.

Le traitement dans le manuel croise le diachronique et le thématique.

▶ Deux doubles-pages « Se repérer dans le temps et Se repérer dans l’espace » (p. 38-39 et 40-41) invitent à situer dans le temps et dans l’espace les éléments clés du chapitre et les grands repères.

▶ La première étude « La conquête de la Syrie-Palestine » (p. 42-43) se focalise sur les condi-tions d’une conquête rapide, qui doit autant à la foi des combattants arabes qu’à la déliquescence de l’empire byzantin.

▶ La seconde étude « La Grande mosquée de Damas » (p. 44-45) est l’occasion d’évoquer la première capitale du califat omeyyade et de montrer comment la domination arabe s’établit sur la diffusion du culte et de la culture des musulmans au travers de la mosquée.

▶ La troisième étude « Bagdad, capitale d’empire » (p. 46-47) explore la capitale des califes abbassides au moment de l’apogée du califat. Le rayonnement culturel et les contacts avec les autres mondes sont ici à travailler.

▶ La quatrième étude « Al-Andalus » (p. 48-49) montre combien la civilisation musulmane est riche et combien l’empire est fragile. Si la province Ibérique devenue califat autonome montre l’incroyable éclat scientifique et artistique d’une civilisation, elle témoigne également du déli-tement de l’empire.

▶ La double page Histoire des arts (p. 50-51) invite à explorer, sous le prisme de son traitement calligraphique, la dimension religieuse de l’empire musulman au travers du Coran.

▶ La double page « Apprendre » (p. 52-53) résume l’essentiel sous la double forme d’un texte et d’une carte mentale, offrant ainsi des pistes différenciées pour aider les élèves à apprendre.

▶ La double page « S’entrainer » (p. 54-55) permet à la fois de vérifier l’acquisition des connais-sances essentielles et de s’exercer à des compétences d’historien-ne.



Explorer La conquête de la Syrie-Palestine p. 42-43

Je situe

Q La Syrie se situe au Moyen-Orient, au nord de l’Arabie.

W L’empire byzantin est la cible des premières conquêtes musulmanes.


E Muhammad indique que Dieu veut donner la Palestine aux musulmans et que c’est une province « bonne et fertile ».

R Il y a d’un côté les troupes arabo-musulmanes et de l’autre l’armée de l’empereur byzantin lors de la bataille de Yarmouk.

T Le combattant arabe est essentiellement un cavalier léger, extrêmement rapide, se battant à l’arc.

Je raisonne

Y Alors que la Syrie est encore une province de l’empire byzantin, ses habitants juifs et chrétiens se plaignent de la tyrannie exercée par l’empereur. C’est pourquoi ils préfèrent se rallier aux conquérants musulmans.


On utilise Mohammed le plus souvent ; au XVIIIe siècle, on disait Mahomet en France.

Explorer La Grande mosquée de Damas p. 44-45


Q Croire en Dieu, faire la prière et l’aumône aux pauvres sont les obligations des musulmans d’après le Coran.

W Ce document correspond à la prière.

Ouverture p. 36-37

Le Dôme du Rocher est le plus ancien monument de l’islam. Il a été construit par le calife Abd-el-Malik entre 688 et 691 pour recouvrir un rocher sacré aux yeux des musulmans. Admirable de proportion et d’équilibre, il se dresse sur une plateforme que bordent de grandes arcades à quatre baies, sortes d’arcs de triomphe. C’est un octogone régulier de 20,60 mètres de côté, haut de 9,50 mètres, que surmonte un dôme doré portant sur un tambour percé de multiples fenêtres. Ce dôme, haut de 25 mètres pour un diamètre de 20 mètres, est visible de n'importe quel endroit dans la ville.

On insistera également sur le fait que Jérusalem a une place prépondérante dans les trois religions monothéistes. C’est la ville sainte pour les croyants juifs, chrétiens et musulmans.


1. Muhammad est le fondateur de la religion musulmane.

2. Deux dynasties se succèdent dans l’empire : les Omeyyades et les Abbassides.

3. L’empire s’est essentiellement étendu par la conquête militaire.

4. La prise de Bagdad par les Mongols en 1258 marque la fin de l’empire musulman.


1. La Mecque, Médine et Jérusalem sont les trois villes saintes de l’islam.

2. La conquête arabe se termine en 750.

3. Médine, Damas puis Bagdad sont les capitales de l’empire musulman.

4. Le monde musulman est en contact avec l’empire byzantin à l’est et l’empire carolingien à l’ouest.

Bibliographie

▶ Ouvrages• P. Buresi, « Histoire de l’islam », La Documentation photographique n°8058, © Éditions La Documentation

française, 2007.• A.-M. Éddé, A. Nef, « Pouvoirs en islam », La Documentation photographique n°8103, © Éditions

La Documentation française, 2015.• F. Déroche, Le Coran, coll. « Que sais-je ? », © Éditions PUF, 2005.

▶ À destination des élèves• P. Wilkinson, Histoire de l’islam, coll. « Les yeux de la découverte », © Éditions Gallimard jeunesse, 2010.




Je comprends un documentE Cela montre la volonté des conquérants musulmans

d’imposer l’islam dans une région où la majeure partie de la population est juive ou chrétienne.

R Son immensité et sa splendeur sont propres à impres-sionner les habitants et à montrer la puissance du califat.

T La Grande mosquée est un lieu de rencontre et de discus-sion ; elle est aussi un lieu d’érudition et d’enseignement.

Je classe des informationsY

Fonction politique

Fonction sociale

Fonction religieuse

La mosquée fait rayonner

le pouvoir des califes.

L’instruction des

enfants.

Un lieu de culte pour les fidèles.

Explorer Bagdad, capitale d’empire p. 46-47

J’extrais des informationsQ Bagdad se situe au nord de l’Arabie en Mésopotamie. La

ville a été créée par le calife al-Mansur en 762.W Le bâtiment du pouvoir du calife est au centre de la ville

ronde, ce qui indique que le calife est au centre de la cité comme il est au centre de la vie politique et religieuse de l’empire.

Je comprends les documentsE Bagdad est une importante ville de commerce, à la croisée

de nombreuses routes commerciales. Des marchands de nombreux pays s’y rencontrent. C’est aussi une ville de culture et de savoirs, comme en témoigne le rayonnement de sa bibliothèque.

R Haroun al-Rachid prouve la puissance de son empire en envoyant à Charlemagne des présents luxueux qui montrent sa richesse et des objets ingénieux qui attestent de la maitrise technologique des artisans de l’empire.

Explorer Al-Andalus p.48-49

Je situe les évènementsQ Al-Andalus se situe à l’extrémité occidentale de l’empire,

dans la péninsule Ibérique.W La province musulmane est en contact avec des royaumes

chrétiens.

Je comprends les documentsE L’expression désigne le chef des croyants, c’est-à-dire le calife.R On voit une vaste salle de prières ponctuée par de nom-

breuses colonnes fines et des arcades bicolores.

Je raisonneT Sur la carte, le monde est centré sur la Méditerranée en

Arabie, c’est-à-dire là où est né l’islam. Al-Idrîsî représente ainsi l’empire musulman comme le centre du monde.

Y Al-Andalus est une province musulmane en Espagne. L’histoire a retenu sa splendeur artistique au travers de la Grande mosquée de Cordoue ainsi que ses savoirs scientifiques qu’elle diffuse dans le monde chrétien. Cependant, la province s’écarte rapidement du califat abbasside et devient un califat indépendant : elle montre alors que l’empire s’effrite et n’est plus capable de main-tenir son unité.


Al-Andalus a donné naissance à l’Anda-lousie.

Voici des exemples de mots français d’ori-gine arabe : le zéro, une guitare, une jarre,

l’alcool, un fakir, un élixir. Beaucoup d’autres sont réfé-rencés sur ce site : www.espacefrancais.com/les-mots-francais-dorigine-arabe/

Histoire des arts La calligraphie et le Coran p. 50-51

J’identifie l’œuvreQ Ce coran provient d’Iran. Il date du XIIIe siècle. Il s’agit

d’une page calligraphiée.W La calligraphie se pratique avec des tiges de roseaux

taillées en pointe et de l’encre fabriquée avec de la suie.

J’analyse l’œuvreE Ce sont des didascalies. Elles facilitent la lecture du Coran.R Selon les musulmans, le Coran transmet les paroles de Dieu,

révélées au prophète Muhammad par l’archange Gabriel.T Sur le document 3, l’écriture est beaucoup plus élaborée. Le

fragment du document 2 est très ancien et la calligraphie ne s’était pas encore développée. Il n’y a pas de didascalies.

Je situe l’œuvre dans son contexteY Il s’agit ici de comparer la calligraphie musulmane au

travail des moines copistes en Occident et à l’usage des enluminures. Dans ces deux religions, la parole de Dieu est transmise par un texte sacré, le Coran ou la Bible : il faut la mettre en valeur pour mieux la diffuser.


1 Je situe des lieux historiquesLM : La MecqueM : MédineJ : JérusalemD : Damas



B : Bagdad.EB : empire byzantinA : Al-AndalusEC : empire carolingien

2 J’analyse un texte sourceQ Il s’agit d’un extrait du Coran. Une sourate.W La sourate décrit l’obligation du ramadan : le jeûne.E La prière, l’aumône ainsi que la croyance en un dieu unique

sont d'autres obligations religieuses.

3 Je retrouve les informations

4 Je mets en relation un monument et une époqueQ Les diff érentes parties de la mosquée sont les suivantes :

1 : Le minaret2 : la cour3 : la salle de prière

W Kairouan est située dans la province d’Ifriqiya, à l’ouest de l’empire musulman.

E Les conquérants arabes construisent des mosquées pour assoir la domination religieuse de l’islam.

Une religion fondéepar Muhammad

• En Arabie• Au début du VIIe siècle

Un empire qui s'étend au VIIe et VIIIe siècles

Limites de l’empire :• à l’ouest : la péninsule

Ibérique• à l’est : la Perse

Un empire gouverné par…

• Les Ommeyyades dont la capitale est Damas

• Les Abbassides dontla capitale est Bagdad



CHAPITRE 3 - HISTOIRE L’ordre seigneurial : la domination des campagnes p. 56 à 71

La mise en œuvre du programme« L’ordre seigneurial : la domination des campagnes » est le premier chapitre du thème 2 « Société, Église et pouvoir politique dans l’occident féodal (XIe-XVe siècles) ». Ce chapitre doit traiter de la domination exercée par les seigneurs sur une société marquée par les valeurs du christianisme. « La société féodale, empreinte des valeurs religieuses du christianisme, se construit sous la domination conjointe des pouvoirs seigneuriaux, laïques et ecclésiastiques. Les campagnes et leur exploitation constituent les ressources principales de ces pouvoirs. En abordant la conquête des terres, on envisage, une nouvelle fois après l’étude du néolithique en 6e, le lien entre êtres humains et environnement ».

▶ Le chapitre s’ouvre sur une miniature du XVe siècle (p. 56-57) qui représente une vision idéale de la campagne et des travaux des champs. Devant l’abbaye, les moines au travail apparaissent un peu à l’écart, en lisière de forêt tandis que l’emprise du pouvoir laïc est marquée par la présence d’une tour fortifiée qui contrôle le pont sur la rivière. Le seigneur, laïc ou ecclésiastique, est celui qui possède la terre et qui la fait fructifier par les paysans.

▶ La double page « Se repérer dans le temps et dans l’espace » (p. 58-59) présente les quatre aspects importants du thème : les défrichements (« la conquête des terres »), la domination seigneuriale exercée, que ces derniers soient des laïcs ou des ecclésiastiques, les chartes de franchises octroyées (« la domination féodale (…) se construit sous la domination conjointe des pouvoirs seigneuriaux laïques et ecclésiastiques. Les campagnes et leur exploitation constituent les principales ressources ») et enfin la présence de l’Église (« la société féodale empreinte des valeurs du christianisme »). La carte permet de localiser l’Europe chrétienne, territoire sur lequel cette domination s’applique.

▶ La première étude (Explorer) (p. 60-61) nous invite à étudier les grands défrichements dont l’Europe occidentale a été l’objet sous la conduite des seigneurs.

▶ La deuxième étude (Explorer) (p. 62-63) s’attache à décrire précisément une seigneurie, celle de Castelnau-Bretenoux (dans le Lot) ainsi que le fonctionnement au quotidien de cette domination seigneuriale.

▶ La troisième étude (Explorer) (p. 64-65) explique le rôle joué par l’Église, à travers l’abbaye de Cadouin dans la société féodale.

▶ La double page « Histoire des arts » (p. 66-67) est centrée sur les enluminures et plus préci-sément sur celles qui décrivent le mode de vie des ruraux (seigneurs ou paysans) et permettent ainsi le lien avec la littérature médiévale.

▶ La double page « Apprendre » (p. 68-69) propose aux élèves de retenir les notions clés de différentes manières : soit en utilisant la leçon, soit en utilisant la carte mentale. Ils peuvent ensuite valider leurs apprentissages avec le quiz.

▶ La double page « S’entrainer » (p. 70-71) permet aux élèves de tester et de valider certaines compétences comme se repérer dans le temps, rédiger et comprendre ou encore raisonner. Il est important de rappeler aux élèves que tous les documents iconographiques évoquant les paysans témoignent d’une vision idéalisée des conditions de vie et des rapports de domination entre seigneurs et paysans.



Explorer La conquête des campagnes p. 60-61

J’extrais des informationsQ Entre 1000 et 1300, la surface forestière diminue considé-

rablement en raison des grands défrichements.W Entre 1000 et 1300, l’Europe passe de 42 millions d’habi-

tants à 73 millions, soit 31 millions d’habitants en plus.

Je comprends les documentsE Les hommes défrichent les forêts en coupant les arbres

pour conquérir de nouvelles terres afin de nourrir la population devenue plus nombreuse.

R À Vaucresson, l’abbé Suger de Saint-Denis, un seigneur ecclésiastique, est à l’origine de la création du nouveau village. À Segeberg, c’est Adolphe, comte de Holstein, un seigneur laïc qui organise le peuplement de cette région de Wagrie (au nord de l’Allemagne).

Je raisonneT En s’installant à Vaucresson les paysans obtiennent un

arpent de terre contre un loyer de 12 deniers et sont exempts de taille ; en Wagrie, les « colons » sont assurés d’avoir une terre riche et giboyeuse, des rivières ou étangs poissonneux, des pâturages gras…

Y Entre 1000 et 1300, les campagnes se transforment sous la pression de l’essor démographique. Les seigneurs laïcs comme ecclésiastiques organisent les défrichements pour gagner de nouvelles terres et créer de nouveaux villages qu’ils peuplent en échange d’avantages.


Le terme de « village » dérive du mot latin villa qui signifie un grand domaine rural. Le village est donc un lieu non fermé de

murailles et composé de maisons de paysans.

Ouverture p. 56-57

La miniature montre une vision idéale du monde rural au

Moyen Âge. Même si le document est une miniature italienne,

les campagnes d’Europe occidentale s’organisent sur le même

modèle : la féodalité. Les seigneurs exercent une domination

sur les paysans puisqu’ils possèdent les terres et imposent leurs

droits. La représentation permet de distinguer le pouvoir laïc

du pouvoir ecclésiastique avec l’abbaye et la tour fortifiée ou

le château à l’arrière-plan du document. On peut faire remar-

quer l’impression générale de prospérité qui se dégage de la

miniature : les bœufs sont nombreux et gras, les paysans sont

bien vêtus, l’outillage est performant et permet de profonds

labours, gages d’une bonne récolte, enfin la campagne est

verdoyante. Il faut bien insister sur le fait que cette vision est

une vision idéalisée du XVe siècle.

Se repérer dans le temps et dans l’espace p. 58-59

1. Les seigneurs organisent de grands défrichements pour

nourrir des populations sans cesse plus nombreuses à partir

des XIe et XIIe siècles.

2. Comme il possède la terre (principale source de richesse),

le seigneur domine le paysan qui lui doit redevances et

corvées.

3. Le seigneur accorde par la charte de franchise des privi-

lèges aux populations qui viennent peupler ses nouveaux

villages.

4. Le christianisme est la principale religion en Occident.

Bibliographie

▶ Ouvrages• J. Baschet, La Civilisation féodale : de l’an Mil à la colonisation de l’Amérique, coll. Champs Histoire,

© Flammarion, 2009.• J. Baschet, « La Chrétienté médiévale, représentations et pratiques sociales », La Documentation photographique

n°8047, © Éditions La Documentation française, 2005.• J. Chélini, Histoire religieuse de l’Occident médiéval, coll. Pluriel, © Éditions Hachette, rééd. 2002.• G. Duby, Seigneurs et paysans, coll. Champs Histoire, © Éditions Flammarion, 2009.• L. Feller, Paysans et seigneurs au Moyen Âge,VIII-XVe siècles, © Éditions Armand Colin, 2007.• J. Le Goff, Le Moyen Age et l’argent, © Éditions Perrin 2010.• D. Barthélemy, « La Féodalité, de Charlemagne à la guerre de Cent Ans », La Documentation photographique

n°8095, © Éditions La Documentation française, 2013.




Explorer La seigneurie de Castelnau-Bretenoux p. 62-63

Je décris les documentsConcernant l’étude de la seigneurie, le site suivant propose des documents pédagogiques très exploitables. http://pedagogie.ac-toulouse.fr/daac/spip.php?article244Q La seigneurie est composée d’un château et des terres

alentours, terres cultivables, forêts, rivières et aussi les terres sur lesquelles les paysans s’installent, le village.

W Les paysans travaillent les terres du seigneur. En échange, le seigneur exige beaucoup d’impôts. La miniature décrit un seigneur richement vêtu et assis qui remplit ses coffres de l’argent apporté par des paysans soumis.

J’extrais des informationsE Le château fort peut servir de refuge à la population de

la seigneurie en cas de danger. Les populations sont accueillies dans l’enceinte intérieure le plus généralement.

R Pour vivre sur la seigneurie, le paysan a de nombreuses obli-gations envers le seigneur. Les paysans doivent au seigneur des redevances en argent : le cens (loyer de la terre), la taille, les péages, la levée d’impôts dans les cinq cas extraordinaires (visite du Saint Sépulcre, payer la rançon si le seigneur est fait prisonnier au cours de la croisade, aller à la guerre pour son compte, aller à la guerre pour le compte du roi, doter la fille du seigneur). Le paysan doit ensuite des redevances en travail : les corvées sur la seigneurie et les servitudes du bestial. Il doit aussi payer les banalités, en nature le plus souvent, pour utiliser le four, le moulin ou le pressoir du seigneur.

Je raisonneT Les chartes de franchise permettent aux paysans d’être

exonérés de certains impôts, de payer moins de taxes et d’avoir plus de libertés en général.

Y La domination des seigneurs sur les paysans s’exerce d’un point de vue « géographique », le château est toujours construit sur une colline ou une éminence de la seigneurie. Le seigneur exerce un pouvoir politique (le droit de ban) : le village est dominé par le château seigneurial qui sert de refuge en cas de danger et le seigneur commande, juge, punit et protège. La domination est économique et financière puisque le seigneur, propriétaire des terres, impose ses taxes et ses redevances et prélève en nature, en argent, en travail.


Une seigneurie s’organise autour du châ-teau qui est la résidence du seigneur (qui loge dans le donjon et dispose de sa

chapelle personnelle), le siège de sa justice mais aussi un lieu de refuge en cas de danger. Autour de ce château s’étendent les terres de la seigneurie sur lesquelles sont édifiés le village et son église.

Une partie des terres seigneuriales est réservée au sei-gneur tandis qu’il loue le reste aux paysans moyennant des redevances importantes en argent, en nature ou en travail. Le seigneur est le seul à pouvoir construire un four, un moulin ou un pressoir et il oblige les paysans à les utiliser moyennant une redevance.

Explorer Les abbayes, au cœur des campagnes du Moyen Âge p. 64-65

J’extrais des informationsQ Les abbayes s’installent « au désert » c’est-à-dire dans des

lieux isolés (forêts, montagnes…)W Les occupations quotidiennes des moines sont la prière,

la lecture de textes religieux et le travail manuel. (Ils s’occupent l’esprit tout autant que le corps).

Je comprends les documentsE Lorsque les paysans commencent à construire des maisons

à proximité immédiate de l’abbaye, cette dernière sera à l’origine de la naissance d’un village.

R Grâce à sa sobriété et son dépouillement, l’architecture romane traduit les valeurs de pauvreté et de simplicité du christianisme. Ici, la pierre est nue sans ornementation particulière.

Je raisonneT Les laïcs prient, mènent une existence identique à celle des

moines. Ils vivent dans la pauvreté, en communauté, en renonçant à leurs biens .Cet idéal de vie leur permet de se sentir au plus près des valeurs de l’Évangile, de vivre comme Jésus-Christ et d’accéder au paradis en échappant à l’enfer.


Le désert vient du latin desertus et signi-fie inculte, inhabité, solitude. Géraud de Salles, seigneur de Salles, près

de Bergerac en Dordogne, n'avait ni la voca-tion religieuse ni celle du mariage. Il consacra sa fortune, qui était immense, à fonder des abbayes. Pour lui le « désert » est un lieu isolé, loin de toute activité humaine.

Histoire des arts L’enluminure au Moyen Âge p. 66-67

J’identifie le sujetQ Cet atelier produit des enluminures.W Dans le document 2, une paysanne lourdement chargée

porte un sac de blé pour le moudre au moulin banal. Dans le document 3, un chevalier chevauchant son destrier est harnaché pour partir au combat et il salue sa dame avant le départ.



J’analyse l’œuvreE La paysanne semble épuisée et harassée par le poids du

sac. Sa vie semble dure. Elle se rend au moulin du seigneur et le meunier observe la scène depuis le moulin sans un geste pour l’aider.

R Au Moyen Âge, seuls les seigneurs peuvent porter une arme pour défendre l’Église et donc être chevalier après la cérémonie de l’adoubement.

1 500 1000 1300 1500

476 1492Grands défrichements

Moyen Âge

T L’enluminure était destinée à décorer et illustrer un texte de manière à l’embellir donc elle est loin de représenter la réalité qui est déformée. Elle représente le monde idéalisé tel que les enlumineurs veulent le représenter.

Je situe l’œuvre dans son contexteY L’imprimerie, à la fi n du XVe siècle (1454 première Bible

imprimée par Gutenberg), supprime petit à petit les livres manuscrits et enluminés.


1 Je complète une frise chronologique

2 J’observe et j’explique un documentGrâce à la seigneurie, le seigneur domine le paysan. En eff et, le premier possède la terre qui est la source de richesse au Moyen Âge. Le seigneur vit dans un château et les villageois vivent dans le village, sur ses terres. Les paysans doivent les cultiver et utiliser les moulins du seigneur pour moudre leur blé. Le seigneur impose beaucoup de redevances (en argent ou en nature) et de corvées en échange du pouvoir de cultiver ses terres.

3 J’étudie un texte sourceQ Les paysans doivent faucher l’herbe des prés du seigneur

et porter le foin au manoir. Ensuite, ils doivent curer le canal, moissonner les blés du seigneur et les porter à sa grange. Ils doivent labourer les terres du seigneur, y semer le blé.

W Les indications de temps sont parfois des mois de l’année (en août) mais le plus généralement des fêtes religieuses (Noël, Pâques, la Saint-Jean, la nativité de Notre-Dame,la Saint-Denis, la Saint-André).

E La vie des paysans est rythmée par le calendrier chrétien ; c’est l’Église qui fi xe les jours chômés, les fêtes et toute la vie au Moyen Âge.

4 J’analyse une miniatureQ Le livre d’heures, Les Très Riches Heures du duc de Berry, est

un manuscrit médiéval enluminé, commandé par le duc Jean Ier de Berry (né à Vincennes le 30 novembre 1340 –

mort à Paris le 15 juin 1416 – troisième fi ls de Jean II Le Bon) aux frères Paul, Jean et Herman de Limbourg vers 1410-1411. Il s’agit d’un ouvrage contenant la base de la pratique de la religion chrétienne avec textes, prières, psaumes et des illustrations. Ce livre d’heures reste ina-chevé, en 1416, à la mort des peintres et du Duc de Berry. Le manuscrit est complété, selon certains historiens d’art, par Barthélemy d’Eyck vers 1440. Vers 1485-1486 le livre est fi nalement achevé pour son propriétaire de l’époque, le duc de Savoie, par le peintre Jean Colombe. Le manuscrit est surtout connu pour les enluminures de son calendrier, mais il contient plusieurs autres miniatures présentant des scènes de la Passion du Christ ou encore les signes du zodiaque.

W Au premier plan, deux femmes font la fenaison : l’une ratisse et l’autre rassemble l’herbe ou le foin coupé en tas. Ces paysannes sont vêtues de robes et ont la tête couverte. Au centre de l’enluminure, un groupe de trois hommes fauche l’herbe ou coupe le foin. Ils sont vêtus d’une simple chemise et eux aussi ont la tête protégée du soleil. À l’arrière-plan se dresse l’hôtel de Nesle, le palais royal de la cité à Paris. Ce sont les travaux des champs ordinairement eff ectués au mois de juin (puisque cette enluminure illustre le mois de juin).

E Les éléments qui témoignent d’une vision idéalisée des travaux agricoles sont la tenue vestimentaire des person-nages représentés mais aussi la qualité de leurs outils.



CHAPITRE 4 - HISTOIRE L’émergence d’une nouvelle société urbaine p. 72 à 87

La mise en œuvre du programmeLe second chapitre du thème 2 « Société, Église et pouvoir politique dans l’Occident féodal (XIe-XVe siècles) » s’intitule : L’émergence d’une nouvelle société urbaine. Entre le XIe et le XVe siècles, l’Occident médiéval connait une expansion économique qui se traduit par le développement des échanges commerciaux entre les grandes cités marchandes du nord de l’Europe, celles du bassin méditerranéen et celles de Champagne. Cet essor des échanges favorise le développe-ment des villes qui acquièrent certaines libertés (c’est le mouvement communal). Ces villes se dotent de monuments majestueux (beffrois, halles) et abritent de nombreux métiers organisés en corporations.

▶ L’ouverture du chapitre (p. 72-73) montre l’activité économique et l’organisation urbaine du port de Naples. L’aide visuelle illustre les liens entre activité portuaire et développement urbain.

▶ La double page « Se repérer dans le temps » (p. 74-75) insiste sur les trois thèmes essentiels du chapitre : le commerce, dont l’expansion permet l’émergence de cette nouvelle société urbaine, le mouvement communal qui est la traduction politique des nouveaux rapports de domination entre les seigneurs et les populations urbaines, et enfin le nouveau mode de vie lui-même.

▶ La double page « Se repérer dans l’espace » (p. 76-77) localise les lieux, les routes et les pro-duits de ce grand commerce qui anime l’Europe entre les XIIe et XVe siècles. L’illustration aborde les liens étroits qui existent entre les marchands et les élites urbaines.

▶ Les trois études de villes éclairent un aspect particulier de la question. La première étude sur Sienne (p. 78-79) est centrée sur le mouvement communal et sur l’émancipation poli-tique des villes. La seconde sur Bruges (p. 80-81) insiste sur l’organisation du grand com-merce et sur le rôle qu’il joue dans l’essor urbain de certaines villes et certaines régions. La troisième sur la ville de Troyes (p. 82-83) s’intéresse, à une échelle différente, à la nouvelle société née de ces bouleversements et son fonctionnement.

} La double page « Apprendre » (p. 84-85) présente le résumé de la leçon et permet d’apprendre les notions clés de différentes manières : soit en utilisant la leçon, soit en utilisant la carte mentale selon les préférences. L’élève peut ensuite valider ses apprentissages avec le quiz.

} La double page « S’entrainer » (p. 86-87) permet à l’élève de tester et de valider les compé-tences comme se repérer dans l’espace, raisonner en pratiquant différents langages, analyser un document et bien sûr écrire pour construire sa pensée.



2. Le commerce se fait sur la mer du Nord et sur la Médi-terranée.3. Les foires de Champagne permettent le développement des activités commerciales de Troyes.4. Les communes sont gérées par des consuls.

Explorer Sienne une commune libre p. 78-79

J’extrais des informationsQ La constitution d’une commune libre est souvent le résul-

tat du même processus ; les riches familles s’émancipent de la tutelle du seigneur, soit par la force en se révoltant, soit en négociant financièrement et, en échange, le sei-gneur leur accorde des libertés, des franchises et surtout le droit de choisir leur gouvernant.

W Les pouvoirs et devoirs des consuls : gouverner la cam-pagne autour de la ville de Sienne (le contado) mais surtout administrer et gouverner dans l’intérêt de la cité seule. Ils doivent aussi faire respecter les choix des habitants en garantissant la constitution choisie. Enfin, ils doivent protection aux habitants de la ville.

Je comprends un documentE et R Cette fresque d’Ambrogio Lorenzetti orne les murs

du palazzo civico (la mairie de Sienne). Elle appartient à une série de fresques qui décorent l’édifice public. L’ensemble a été commandé par le gouvernement de la ville de Sienne qui, entre 1287 et 1355, était gouvernée par neuf citoyens renouvelés en un conseil de « gouverneurs et défenseurs de la commune et du peuple ». Cette partie qui orne le mur est présente un monde dominé par le sentiment de la sécurité. On observe de nombreuses échoppes ouvertes : la boutique d’un cordon-nier, un tailleur vu de dos en train de coudre, l’atelier d’un orfèvre, un marchand consultant un livre de comptes, des gentilshommes à cheval, un maitre avec ses élèves, une échoppe de saucissons vers laquelle se dirige un paysan avec un panier d’œufs

Ouverture p. 72-73

L’illustration présente la Tavola Strozzi, le premier document figuratif montrant Naples, la capitale du royaume du Sud. Elle décrit le retour triomphal de la flotte aragonaise du roi Ferrante 1er de la bataille d’Ischia, le 6 juillet 1465, contre Jean d’Anjou. Ce panneau de bois, cadeau offert à Ferrante par le banquier florentin Strozzi (désireux de renforcer ses relations financières avec le roi), montre le profil de la ville de Naples vue depuis la mer. Au premier plan, on découvre l’activité du port de Naples, l’un des plus importants de la chrétienté, carrefour des routes maritimes entre les ports de Gênes, Marseille, Bar-celone et Valence. Une longue procession de bateaux défile de la tour San Vincenzo jusqu’au port en hissant leurs enseignes victorieuses. De petites embarcations circulent dans le port où sont remorqués quelques bateaux : privés de leurs mâts, de leurs armes et de leurs hommes, ils représentent le butin de guerre des vainqueurs. Au second plan, c’est la ville avec un relevé topographique très précis : un tissu urbain dense avec des églises, des maisons, des murs, des forteresses et des portes.


1. Le mouvement communal se développe aux XIe et XIIe siècles, en Italie essentiellement.2. Certaines villes européennes connaissent un grand déve-loppement économique grâce au commerce, maritime pour le cas de Lübeck, et surtout grâce à des organisations de marchands comme la Hanse.3. Les bourgeois forment la population enrichie par le com-merce dans les villes.4. Les commerces, les boutiques, les marchés et les nouveaux métiers animent les villes.


1. On peut citer Lübeck, Hambourg, Bruges et Londres pour le Nord de l’Europe et Gênes, Venise et Sienne pour l’Italie du Nord.


Bibliographie-sitographie

▶ Ouvrages• J. Baschet, La Civilisation féodale : de l’an Mil à la colonisation

de l’Amérique, Champs Histoire, © Éditions Flammarion 2009.• G. Duby, Histoire de la France urbaine : La Ville médiévale,

tome 2, © Éditions Seuil, 1980, rééd. 1991.• S. Roux, Le Monde des villes au Moyen Âge, XIe-XVe siècle,

© Éditions Hachette Supérieur, 2004.• J. Le Goff, le Moyen Âge et l’argent, © Éditions Perrin, 2010.

▶ Sites internet• http://whc.unesco.org/ Le site de l’Unesco offre

de nombreuses informations sur des villes avec des vidéos.

• http://classes.bnf.fr Le site de la BNF propose de nombreux documents iconographiques et se prête à un travail TICE avec les élèves.



et des animaux chargés de vin, un groupe de personnes qui tisse et vérifie les étoffes, des artisans couvreurs sur les toits qui terminent une maison… Au XIVe siècle, la ville compte 50 000 habitants. Le centre en est le campo, avec le palazzo civico, siège de la commune. La ville est riche, cela se remarque à l’activité commerciale et aux nombreux palais, dont les tours indiquent la puissance. Cette richesse vient de la laine, des productions agricoles de la campagne (oliviers, vignes, blé) et surtout du grand commerce et des activités bancaires. Les bâtiments sont somptueux et très nombreux ce qui témoigne de la richesse de la ville.

Je raisonneT Sur le document 3, la ville apparait comme bien gouvernée

car elle est prospère, les couleurs utilisées sont douces, les visages des habitants souriants, contrairement aux illustrations qui figurent sur le mur ouest où la tyrannie règne (elle est représentée par un être maléfique, cornu). C’est « Les effets du mauvais gouvernement » sur la ville. (voir le site : http://affresco.canalblog.com/archives/2006/09/ 09/2639261.html

Le document 4 présente une allégorie du bon gouverne-ment qui est représenté par un vieillard barbu vêtu de noir et de blanc, les couleurs de la ville : il est le Bien Commun. Il est conseillé par les trois vertus théologales qui doivent guider les hommes (foi, charité, espérance) et entouré des quatre vertus cardinales (force, prudence, tempérance, justice). À ses pieds, les soldats protègent les citoyens de Sienne. On voit les prisonniers ligotés et deux nobles à genoux qui offrent leurs châteaux à Sienne. Ascius et Senius, les fils de Rémus, sont les garants d’une lignée prestigieuse et surtout d’une destinée exceptionnelle pour Sienne à l’instar de Rome. Les représentants de la population sont richement vêtus, signe de prospérité de la ville et semblent « associés » au bon gouvernement.

Y L’artiste veut donner une image de prospérité et de richesse de la ville de Sienne qui, bien gouvernée, assure le bonheur de ses habitants.


a. Le terme « commune » a été choisi pour désigner une ville libre car les habitants ont mis en commun les charges existantes

et ont obtenu en commun des libertés.

b. Étymologiquement, la banlieue est l’espace d’une lieue (mesure de distance d’environ 4 km) autour d’une ville autour de laquelle le droit de ban (les droits féo-daux) du seigneur s’exerçait.

Explorer Bruges une cité marchande p. 80-81

J’extrais des informationsQ Le commerce est l’activité principale de Bruges : « un des

principaux marchés du monde », « l’activité commerciale de Bruges dépasse celle de Venise ».

W Les étoffes, la laine, les peaux, les épices, les fruits (oranges et citrons notamment), le vin, sont les principales produc-tions vendues à Bruges.

Je comprends les documentsE L’activité représentée est le commerce du vin. Au premier

plan, les marchands négocient le prix du vin tandis que certains goutent le contenu du chargement. À l’arrière-plan, les tonneaux sont déchargés des bateaux à l’aide d’une grue.

R Bruges se situe au carrefour de grandes routes commer-ciales. Le document 1 présente les tonneaux de vin venu de France qui est commercialisé à Bruges ou réacheminé vers d’autres villes de la Hanse. La laine, quant à elle, arrive brute d’Angleterre et le savoir-faire des teinturiers et des tisseurs de Bruges la transformera en étoffe de qualité voire de luxe prisée dans l’Europe entière.

J’analyse les documentsT La grande cité rivale de Bruges est Venise.

Y Les infrastructures portuaires (grues du document 1), la capacité du port d’accueillir jusqu’à 700 bateaux par jour ainsi que la grande halle où se négocient les draps de laine et le savoir-faire des artisans contribuent à la renommée de Bruges.

Piste EPI

La musique est très présente au Moyen Âge. En ville, ces métiers sont nombreux : la fabrication d’instruments (flutes, cha-

lumeaux, cors, cornets, harpes, lyres, psal-térions, violes, rebecs…), l’interprétation par des ménestrels, trouvères ou autre troubadours. La musique est soit religieuse, jouée et chantée dans les églises et bâtiments religieux de la paroisse, soit profane et jouée à l’occasion de fêtes populaires ou lors de festivités privées chez de riches commerçants.

Explorer Troyes, une ville de foire p. 82-83

J’extrais des informationsQ Les maisons à colombages, les échoppes (ou magasins)

donnant sur la place ou sur la rue sont des éléments communs à la représentation de la rue marchande idéale



W Le grand commerce au Moyen Âge s’effectue dans toute l’Europe occidentale grâce à la Méditerranée et la mer du Nord pour le commerce maritime. Pour relier ces deux espaces maritimes, l’Italie du Nord et les foires de Champagne constituent des lieux essentiels d’échanges de marchandises. Dans certaines villes, les marchands s’organisent en association (comme les villes de la Hanse en mer du Nord) pour augmenter le volume de com-merce. Les principaux produits échangés sont les soieries et épices venues d’Asie ou d’Afrique du Nord, la Russie fournit des fourrures, le Nord de l’Europe fournit des bois, du poisson, l’Angleterre de la laine et tous ces produits s’échangent.

2 J’étudie une enluminure « Très chers parents,Me voici arrivé en Champagne, enfin ! Mais que le voyage a été long ! Dès mon arrivée à Provins, j’ai installé la marchan-dise. La place du marché est pavée et située au cœur de la ville ; elle était déjà bien pleine de monde à mon arrivée, des acheteurs comme des vendeurs. On pouvait voir des paysans de la banlieue ou des campagnes venus vendre leurs poules ou leurs porcs. Certains marchands, Flamands, ont installé leur étal d’étoffes et de draps de laine ; d’autres, Italiens comme nous, vendent des poteries et autres ustensiles de cuisine. Leurs produits sont très beaux. Je n’aurai aucun mal à vendre nos peaux et cuirs car la demande est forte ici.À bientôt de vous revoirVotre fils dévoué. »Voir les propositions pédagogiques sur le site de la BnF http://classes.bnf.fr/ema/grands/059.htm)

3 J’analyse un document écritQ Le texte évoque « la ville, son enceinte… ». Ce qui identifie

la ville au Moyen Âge c’est la présence de remparts, de murailles qui protègent les habitants.

W D’après le texte, il est interdit de jeter dans les rues de la paille, de l’eau souillée, des ordures, des excréments ou même des cadavres d’animaux. Il faut les jeter en dehors des enceintes de la ville.

E Ce règlement témoigne de préoccupations d’hygiène pour limiter la propagation des maladies et des épidémies.

R Un tel règlement atteste que la population des villes vit sans hygiène, dans les mauvaises odeurs et la saleté.

4 Je pratique différents langagesQ À Bruges, le marchand A est Antoine Salella, à Barcelone

le marchand B est Jean Gharone et le banquier C est Datini et Cie.

W Une lettre de change remplace la monnaie métallique et permet de faire circuler sans risque des sommes d’argent importantes.

et de la vue de Troyes. Voir les activités pédagogiques sur le site de la BnF http://classes.bnf.fr/ema/groplan/flashs/rue/

W Le comte de Champagne accorde et protège la foire car il a la volonté d’augmenter le commerce et les échanges entre Flamands et Italiens sur ses terres pour en tirer des bénéfices. En fait, les foires constituaient un cycle quasi ininterrompu dans l’année sur les terres du comte de Champagne.

Je comprends les documentsE L’orfèvrerie est représentée sur le vitrail.R La corporation des orfèvres est très règlementée car il

s’agit de l’élite des artisans. Ils manipulent et transforment des métaux précieux, c’est donc un immense privilège d’appartenir à cette prestigieuse corporation.

J’analyseT Troyes est animée par de grandes foires. Au Moyen Âge,

l’une avait lieu l’été (la foire chaude de la Saint-Jean) en juin-juillet et l’autre avait lieu en hiver (la foire froide) en novembre-décembre. Les foires durent environ 2 mois à Troyes. Les 8 premiers jours sont les jours de « montre » ou d’entrée où les exposants installent leurs marchandises, ensuite viennent 30 jours de vente (10 jours pour les draps et les étoffes, 10 jours pour les cuirs et peaux, et les 10 derniers jours de vente sont réservés aux marchandises au poids ou aux épices). La période de vente est alors terminée et les 15 derniers jours sont réservés aux tran-sactions financières (c’est « le paiement ou règlement») et ensuite viennent les festivités de la sortie de foire. Les marchandises sont exposées dans des baraquements provisoires puis le comte incite les habitants de Troyes à louer leurs greniers ou leurs caves pour stocker les mar-chandises. En dehors des périodes de foires, le commerce reste actif ce qui permet à la ville de prospérer (pas moins de 16 églises au Moyen Âge) et d’entretenir une société d’artisans spécialisés et très nombreux.


Le métal que travaille un orfèvre et qui a donné son nom à l’activité est l’or.On peut citer : drapier, tapissier, boucher

(métiers de bouche), teinturier, boulanger…


1 Je sais interpréter une carte Q 1 Les foires de Champagne

2 La Hanse 3 Le bois et le poisson 4 Les fourrures 5 et 6 La soie et les épices.



CHAPITRE 5 - HISTOIRE L’affirmation de l’État monarchique du XIe au XVe siècle p. 88 à 103

La mise en œuvre du programmeIl s’agit du dernier chapitre du thème « Société, Église et pouvoir politique dans l’occident féodal (XIe-XVe siècles) ». Le programme invite l’élève à découvrir « L’affirmation de l’État monarchique dans le royaume des Capétiens et des Valois ». Sous ces deux dynasties, l’État s’est peu à peu structuré avec une gouvernance royale qui a posé les bases d’un État moderne. Plusieurs moyens ont permis cette affirmation exceptionnelle dans l’Europe médiévale : la monarchie a tout d’abord dû s’imposer progressivement face aux pouvoirs féodaux. Rendue légitime par l’onction du sacre, elle a ainsi par des achats, des mariages et surtout des conquêtes, étendu le domaine royal. Cela se traduit dans l’espace par le regroupement territorial du domaine royal, jusque-là restreint au seul Bassin parisien, entre le XIIe et le XIIIe siècle. Au terme de la guerre de Cent Ans, la fidélité dynastique à la couronne de plus en plus largement partagée, prépare l’émergence ultérieure d’un sentiment national original parce que produit, en France, par la construction de l’État. La monarchie s’est également appuyée sur un appareil administratif efficace avec l’aide des légistes. En effet, c’est à partir du XIIe siècle (et surtout au XIIIe et au XIVe siècles que ces profes-sionnels du droit se mettent au service de la construction de l’État pour constituer une pyramide qui place le roi à son sommet, le suzerain des suzerains. L’État s’est ainsi doté d’une justice, d’une armée et d’impositions permanentes. Au cours du chapitre, l’élève pourra découvrir quelques « acteurs » importants de cette construction étatique.Le choix a été fait de privilégier l’exploitation de documents-sources accessibles à l’élève et de proposer un choix d’entrées (ou études de cas) qui permettra de tirer naturellement les fils vers la leçon (« Apprendre » p. 100). La carte mentale mise en œuvre de manière autonome par l’élève, lui permettra de construire son savoir en rassemblant les différents éléments collectés sur ce thème, à partir des pages (Explorer).

▶ L’entrée du chapitre (p. 88-89) propose le sacre de Philippe Auguste qui assoit la légitimité du pouvoir royal et de l’Église.

▶ La double page « Se repérer dans le temps » (p. 90-91) indique les moments clés du cha-pitre : la dynastie des Capétiens et celle des Valois qui, en cinq siècles, agrandissent le royaume de France et posent les bases de l’État monarchique.

▶ La double page « Se repérer dans l’espace » (p. 92-93) permet de comparer le royaume de France depuis le XIe siècle jusqu’au XVe siècle et d’observer son agrandissement par différents moyens.

▶ La première étude (Explorer) (p. 94-95) présente le déroulement de la bataille de Bouvines. La victoire renforce le pouvoir royal et la domination des seigneurs et permet une première extension du royaume.

▶ La deuxième étude (Explorer) (p. 96-97) approfondit le thème de la construction et de l’agran-dissement du territoire avec l’exemple du Dauphiné rattaché au royaume en 1349.

▶ La troisième étude (Explorer) (p. 98-99) poursuit l’étude des thèmes précédents avec le développement d’une administration qui construit les bases d’un État moderne.

▶ La double page « Apprendre » (p. 100-101) résume les notions étudiées dans le chapitre par un texte structuré et une carte mentale pour renforcer ces acquis par une approche visuelle.

▶ La double page « S’entrainer » (p. 102-103) permet à l’élève de tester et valider des compé-tences requises par le programme : se repérer dans le temps, comprendre un document, décrire une image, raisonner, coopérer.



W Cette bataille oppose le roi de France Philippe Auguste

à Otton, l’empereur du Saint-Empire et à ses complices,

Ferrand, comte de Flandre, Renaud, comte de Boulogne

et beaucoup d’autres barons de Jean, roi d’Angleterre.


E Philippe Auguste se trouve en difficulté quand un homme

perce les mailles de sa cuirasse entre la poitrine et la tête.

La pointe du fer jette le roi à la terre, la tête en avant.

R Le 27 juillet 1314, la bataille oppose le roi de France, Phi-

lippe Auguste, à plusieurs souverains et nobles qui sont

inquiets car il veut renforcer l’État. Le champ de bataille

est à Bouvines dans le Nord de la France. Entouré par les

grands seigneurs et les soldats, le roi se bat avec courage,

montant son cheval et maniant son épée, mais il est

projeté à terre. Aussitôt, les princes de France viennent

à son secours et, une fois remonté à cheval, le roi achève

le combat qu’il remporte.

J’analyse

T Les expressions montrant le renforcement du pouvoir du

roi sont « mettant en avant un triple rempart de plusieurs

milliers de fantassins » (l. 2-3) ; « le roi … tout bouillant de

fureur » (l. 13-14) ; « porte à tous des coups incessants »

(l. 15) ; « afin que tous ceux qui avaient osé porter la main

sur lui, apprennent combien il est imprudent de toucher

une personne sacrée. » (l. 16-18)

Y L’ensemble de la population se réjouit de la victoire car

le document précise que dans les villes comme dans les

campagnes, on fête l’évènement en décorant les maisons

et on venait voir passer le cortège royal avec le prisonnier.

U 1 : le roi ; 2 : Ferrand, comte de Flandres ; 3 : une paysanne ;

4 : des membres du clergé sortant d’une ville.


1. La dynastie des Capétiens est fondée en 987.

2. C’est Louis IX qui développe la justice royale.

3. La dynastie des Valois parvient au pouvoir en 1328.

4. Charles VII a dû lutter plusieurs années contre sa mère

Isabeau de Bavière alliée des Bourguignons et des Anglais

pendant la guerre de Cent ans.

5. Charles VII a renforcé l’État en créant une armée perma-

nente de 10 000 soldats, financée par un impôt.


1. Le domaine royal se situe autour des villes de Paris, Saint-

Denis et Orléans.

2. Entre les XIe et XVe siècles, le domaine royal s’est accru

principalement par des guerres, mais aussi par des alliances

(mariages), des achats ou des héritages.

3. Dans l’édition d’avril 2016, la question posée est incorrecte :

Relevez sur la carte deux régions qui entrent dans le domaine royal.

La Normandie, le Dauphiné, la Provence, le Languedoc…

4. Le Saint-Empire est un État frontalier du royaume de

France.

Explorer La bataille de Bouvines en 1214 p. 94-95

Je situe

Q La bataille se déroule à Bouvines, en Flandre, le 27 juillet

1214. Elle s’est engagée car le roi Philippe Auguste cherche

à renforcer le pouvoir de l’État et cela inquiète plusieurs

souverains et grands seigneurs féodaux qui se sont alliés

pour le battre.

Bibliographie

▶ Ouvrages• J. Flory, Philippe-Auguste, © Éditions Tallandier, 2007.• S. Le Clech, Philippe le Bel, © Éditions Tallandier, 2007.• C. Gauvard, La France au Moyen Âge du Ve au XVe siècle, © Éditions PUF, 2014.• M. Balard, J.-P. Genet, M. Rouche, Le Moyen Âge en Occident, © Éditions Hachette Supérieur, 2011.

▶ À destination des élèves• J.-M. Billioud, Rois et reines de France, coll. Les Yeux de la Découverte, © Éditions Gallimard Jeunesse, 2013.• B. Coppin, D. Joly, C. Maréchal, Le Moyen Âge, Encyclopédie Junior, © Éditions Fleurus, 2008.




Explorer Le développement d’un État moderne du XIIIe au XVe siècle p. 98-99

J’extrais des informationsQ Les différents souverains évoqués sont Louis IX, Philippe IV le Bel et Charles VII. Ils ont régné entre le XIIIe et le XVe siècle.W Le roi prend ses décisions entouré de ses légistes dans son conseil.

Je comprends les documentsE Les personnages au service du roi sont les baillis, les prévôts et les maires. Il leur est demandé de « répondre aux demandes

de chacun, sans exception, aux pauvres aussi bien qu’aux riches, et à l’étranger aussi bien qu’à leurs proches ». De plus, le roi leur demande de jurer de « défendre les droits de l’État et qu’ils ne prendront ni ne recevront, par eux-mêmes ou par d’autres, ni or ni argent par en dessous ».

R La fleur de lys et l’épée sont les symboles royaux présents sur la monnaie.T Le 28 avril 1448, le roi Charles VII décide que « dans chaque paroisse de notre royaume, il y aura désormais un archer qui

sera toujours armé et qui prendra le nom de “franc-archer” ». Ils seront à son service chaque fois qu’il le demandera. En échange, ils seront dispensés de payer des impôts.

Je pratique différents langagesY

nomme commandent crée

L’État, dirigé par le roi,aidé par les conseillers

des représentants :les baillis

une arméepermanente

une monnaie utiliséedans toute la France


a. Un synonyme pour « renforcement » : « affermissement ». Un synonyme pour « pouvoir royal » :

« autorité monarchique ».b. Philipe Auguste cherchait à affermir l’État et des sou-verains et nobles européens l’ont défié à Bouvines. Sa victoire a permis de renforcer l’autorité monarchique.

Explorer La lente construction du royaume, l’exemple du Dauphiné p. 96-97

Je situeQ Le Dauphiné se situe dans le Sud-Est de la France, autour

de la ville de Grenoble.W Le Dauphin réside souvent dans le château de Beauvoir-

en-Royans.

Je comprendsE En 1349, le dauphin Humbert II qui n’a pas de successeur,

cède contre la somme de 200 000 florins sa principauté à

Charles, le fils ainé du duc de Normandie, qui sera roi de France sous le nom de Charles V.

R L’ajout des fleurs de lys sur le blason après 1349, symbolise le rattachement du Dauphiné au royaume de France (la fleur de lys est le symbole de la monarchie française).

Je raisonneT On demande à la population d’obéir à Charles comme les

habitants le faisaient auparavant au Dauphin Humbert.Y Le nouveau Dauphin s’engage à observer, garder et pro-

téger les articles de la Charte des libertés dauphinoises.U Le sceau représente le nouveau Dauphin avec en latin

l’inscription : « Charles de France, Dauphin des Viennois de la Maison de France ».


Après 1349, les armoiries du Dauphiné comportent encore en haut à droite et en bas à gauche, un Dauphin qui rappelle le

titre du souverain (qui lui venait du prénom du même nom) et désormais, en haut à gauche et en bas à droite, les fleurs de lys de la monarchie française, puisque c’est désormais une province du royaume.




1 Je connais les dates des rois capétiensQ La dynastie des Capétiens est fondée en 987. Le premier souverain de cette famille à régner est Hugues Capet.W Arbre généalogique des rois de France au XIVe siècle.

Philippe III le Hardi1270 - 1285

Louis X1314 - 1316

Philippe V1316 - 1322

Édouard II1307 - 1327

Charles IV le Bel1322 - 1328 Isabelle

Philippe le Bel 1285 - 1314

Charles de Valois 1325

Philippe VI de Valois1328- 1350

Jean II le Bon1350 - 1364

Jeanneprivée de ses droits

à la couronneJean Ier le Posthume

1316Édouard III

1327 - 1377

2 J’analyse un document écritQ L’an 987 correspond au premier roi capétien (dynastie des

Capet) ; l’an 1328 au premier roi de la dynastie des Valois.W Frise : du Xe au XIVe siècle : dynastie des Capétiens ; à partir

de 1328 : dynastie des Valois.

3 Je découvre le règne de Charles VII (1422-1461)Q Le roi Charles VII est sacré en 1429 à Reims.W Un extrait qui décrit la cérémonie du sacre : « Le roi vint

alors au lieu qui lui avait été ordonné, habillé des vête-ments propres à la cérémonie, et l’archevêque lui fit faire les serments accoutumés ».

E Jeanne d’Arc a permis ce couronnement et tient son étendard à la main pendant la cérémonie.

R D’après le document, Charles VII a renforcé l’État en réorganisant les finances royales. Il a été aidé dans cette tâche par les légistes.

4 Je décris un document qui présente l’image du roiQ Sur ce document, le roi est représenté en costume de

sacre avec sa couronne et sa cape. Il est assis en majesté sur son trône. On peut observer qu’il est dans un palais en train de donner des ordres.

W Le personnage est un légiste.

5 Travail de groupe : nous rédigeons« Après la fin du grand conflit qui a ensanglanté notre royaume, notre bon roi Charles VII et son fils, Louis XI, ont renforcé notre État. Ils ont tout d’abord restauré les finances du royaume en faisant de nouveau rentrer des impôts. Puis, ils ont instauré une armée permanente capable de défendre l’État. La monnaie royale a été utilisée sur tout notre territoire et nos souverains ont rattaché de nouvelles provinces par mariage, par achat ou, le plus souvent et par malheur, par la guerre ».



CHAPITRE 6 - HISTOIRE Le monde de Charles Quint et de Soliman le Magnifique p. 104 à 121

La mise en œuvre du programmeLe programme invite à traiter de la première mondialisation que les Européens mettent en place entre les XVe et XVIe siècles. Cet élargissement du monde est notamment consécutif aux chan-gements géopolitiques dans l’espace méditerranéen – avec l’achèvement de la Reconquista et la montée en puissance de l’empire ottoman, et aux voyages de découverte du Nouveau Monde. Initiés par les royaumes ibériques, ces voyages obéissent à des intérêts déjà anciens – présents au Moyen Âge, à savoir propager et faire triompher la foi chrétienne, ainsi que commercer avec l’Asie où Arabes et Ottomans sont déjà bien implantés et largement dominateurs.

Il s’agit donc de faire comprendre comment l’Ancien Monde connu se réorganise à la faveur de l’arrivée d’un nouvel acteur majeur, l’empire ottoman, et comment cet Ancien Monde s’ouvre au Nouveau par le biais des Ibériques.

Le chapitre, sous l’influence des Histoires « connectée » ou « globale » chères à Subrahmanyan, Gruzinski ou encore Boucheron (cf. bibliographie), invite donc à replacer les processus de « recompositions de l’espace méditerranéen » et d’« expansion des Européens » dans le cadre plus global d’un monde qui s’élargit et s’interconnecte. Un monde où des civilisations et des cultures jusqu’alors séparées se rencontrent. Ces rencontres sont complexes et de natures variées (découverte et ouverture, rejet, affrontement, métissage).

▶ Le document d’ouverture (p.104-105) aborde le thème par deux de ses personnages emblé-matiques : Charles Quint et Soliman. Il est centré sur l’Ancien Monde.

▶ Les doubles pages « Se repérer dans le temps » (p. 106-107) et « Se repérer dans l’espace » (p. 108-109), permettent de contextualiser le chapitre à l’aide de courts questionnaires.

▶ L’étude sur le siège de Nice en 1543 (p.110-111) permet d’aborder les recompositions de l’espace méditerranéen dans le cadre de la montée en puissance de l’empire ottoman ainsi que des luttes d’influence et des divisions entre royaumes chrétiens.

▶ La deuxième étude sur le monde ottoman (p. 112-113) explique comment l’empire ottoman exerce une domination notable sur le monde méditerranéen. On peut, au choix, étoffer cette étude en proposant la carte de Piri Re’is – cartographe ottoman – si l’on veut montrer que les Ottomans n’ont pas de rôle direct dans la découverte des Amériques. On peut aussi compléter avec le doc. 3 de la partie exercice à la page 121, si l’on veut aborder la concurrence entre Ibériques et Ottomans pour le commerce en Asie.

▶ Les études sur les royaumes ibériques (p. 114-115) et la conquête du Nouveau Monde (p. 116-117), reviennent sur le rôle des Ibériques dans la première mondialisation. Elles abordent les voyages de commerce portugais à travers le monde, mais aussi la conquête de l’empire aztèque par les Espagnols.

▶ Les doubles pages « Apprendre » (p. 118-119) et « S’entrainer » (p. 120-121) permettent de revoir les notions fondamentales sous forme d’un cours synthétique et d’une carte mentale. L’exercice 3 de la page 121 aborde le témoignage tandis que l’exercice 4 ouvre le chapitre à l’his-toire des arts. L’enseignant peut coupler ce document avec le doc. 2 de la page 114.




▶ Ouvrages sur l’élargissement du monde aux XVe-XVIe siècles• P. Boucheron (dir.), Histoire du monde au XVe siècle, © Éditions

Fayard, 2009. • S. Gruzinski, L’Aigle et le Dragon: Démesure européenne et

mondialisation au XVIe siècle, © Éditions Fayard, 2012.• S. Gruzinski, Les Quatre Parties du monde : Histoire d’une

mondialisation, coll. Points Histoire, © Éditions du Seuil, 2006. • C. C. Mann, 1493 : Comment la découverte de l’Amérique a

transformé le monde, © Éditions Albin Michel, 2012.• J.-M. Sallmann, Le grand désenclavement du monde. 1200-

1600, © Éditions Payot & Rivages, 2011.Ces ouvrages présentent un panorama complet des bouleversements liés à la « première mondialisation ».

▶ Ouvrages sur Charles Quint et ses empires• L. Armstrong, Charles Quint. L’indomptable, © Éditions

Flammarion, 2014.• J. Pérez, Charles Quint. Empereur des deux Mondes, coll.

Découvertes,© Éditions Gallimard, 1994.Ce petit livre richement illustré, comme toujours dans cette collection, fait un point rapide et simple. Avec la biographie d’Armstrong, les deux ouvrages à lire pour aborder le personnage de Charles Quint. On pourra compléter avec l’ouvrage plus ancien, complet et complexe de Chaunu et Escamilla.• P. Chaunu et M. Escamilla, Charles Quint, coll. Texto, © Éditions

Tallandier, 2013.• G. Salinero, Les Empires de Charles Quint, coll. Le monde : une

histoire, © Éditions Ellipses, 2006.• R. Carrasco, L’empire espagnol de Charles Quint (1516-1556),

coll. CAPES/Agrégation Espagnol, © Éditions Ellipses 2004. Ce recueil d’articles fait un tour complet de la question.

▶ Ouvrages sur Soliman le Magnifique et le monde ottoman• A. Clot, Soliman le Magnifique, © Éditions Fayard, 1991.• F. Georgeon, N. Vatin, G. Veinstein, Dictionnaire de l’empire

ottoman – XVe-XXe siècle, © Éditions Fayard, 2015.Pour rechercher une référence précise. • G. Veinstein (publ.), Soliman le Magnifique et son temps,

La Documentation française, « Les rencontres de l’école du Louvre », Actes du Colloque de Paris des 7-10 mars 1990, 1992. Consulter de préférence la partie 1, consacrée à l’image du souverain, la partie 2 à son œuvre, les parties 5 et 6 à ses territoires et à ses conquêtes. Articles très pointus pour l’approfondissement.

▶ Ouvrages sur les relations entre Soliman et l’Occident• C. Duvauchelle, François Ier et Soliman le Magnifique. Les voies

de la diplomatie à la Renaissance, Musée national de la Renaissance, 2009.

Tout petit livre, richement illustré, qui fait le tour de la question.• N. Vatin, Les Ottomans et l’occident (XVe-XVIe siècles),

© Éditions Isis, 2001. Recueil d’articles.

▶ Ouvrages sur les empires ibériques duNouveau Monde

• E. Bourdeu et alts., La Péninsule ibérique et le monde, 1470-1650, coll. Clefs-concours, Histoire moderne, © Éditions Atlande, 2014.

• R. Carrasco, L’Empire espagnol de Charles Quint (1516-1556), coll. CAPES/Agrégation Espagnol, © Éditions Ellipses, 2004. Ce recueil d’articles fait un tour complet de la question.

• M. Dorigny, Atlas des premières colonisations. XVe-début XIXe siècle : des conquistadors aux libérateurs, coll. Atlas/Monde, © Éditions Autrement, 2013.

• H. Dougier, Goa 1510-1685, L’Inde portugaise, apostolique et commerciale, Coll. Mémoires, n°41, © Éditions Autrement, 1996.

• S. Subrahmanyan, L’Empire portugais d’Asie, 1500-1700, coll. Points Histoire, © Éditions du Seuil, 2013.

▶ Articles et revues spécialisées• F. Dutel, « Inventer le monde, Une histoire

globale du XVe siècle », La Documentation photographique - Les projetables, n°8090, © Éditions La Documentation Française.

• G. Vindt, « Les mines d’argent du Potosi et le mal ibérique », Alternatives Économiques n° 304, juillet 2011 (voir aussi : www.alternatives-economiques.fr/les-mines-d-argent-du-potosi-et-le-mal-iberique_fr_art_1277_54838.html).

▶ Sites Internet• http://gallica.bnf.fr/ La bibliothèque numérique

de la BNF propose un grand nombre de relations de voyage ainsi que des codex indiens numérisés à consulter gratuitement.

• http://expositions.bnf.fr/marine/ L’exposition numérique de la BNF « L’âge d’or des cartes marines » foisonne de documents pouvant être réutilisés dans le cadre de ce chapitre. Ne pas négliger la partie audio-visuelle avec notamment « comment les marins se repéraient sur le globe à la Renaissance ? »

▶ Films• J.-D. Verhaeghe, La controverse de

Valladolid, Koba films vidéo/Arte vidéo, 2001 (pour le DVD).

• R. Scott, 1492 : Christophe Colomb, TF1 vidéo, 2010 (pour le DVD).



Explorer Le siège de Nice en 1543 p. 110-111


Q Charles Quint voudrait unir autour de lui tous les souve-rains chrétiens.

W La désunion de ces derniers pourrait profiter à Soliman, ici simplement désigné le « Turc ».

Je comprends les documents

E La cité de Nice est attaquée conjointement par des troupes françaises et ottomanes.

R Le siège de Nice s’achève par la retraite des forces franco-ottomanes. Dans le doc. 4, des défenseurs sont récom-pensés pour leur haut fait de résistance et on apprend que le siège a été levé.

T Au final, la cité résiste. Les défenseurs sont vainqueurs.

J’analyse

Y Les relations entre ces trois souverains sont complexes car ils sont ambitieux tous les trois et rêvent d’étendre leur puissance ou leur autorité. De plus, leurs relations mêlent à la fois religion et diplomatie.


Au XVIe siècle, l’empire ottoman s’étend en Méditerranée et en Europe. Les sou-verains chrétiens forment des alliances

pour le repousser. François Ier veut conqué-rir les États de Savoie, affaiblir Charles Quint, et passer des accords de commerce avec l’empire ottoman. Il s’allie à Soliman le Magnifique. Ensemble, les forces franco-ottomanes attaquent la ville de Nice.

Explorer Le monde ottoman au XVIe siècle p. 112-113

L’élève doit comprendre ici le poids de l’empire ottoman, acteur majeur de l’Ancien Monde, où il s’étend en affrontant les royaumes chrétiens et l’empire perse.

Je situe

Q Les Ottomans sont présents dans la Péninsule arabique, sur la bande littorale de la mer Rouge, tout autour de la mer Noire, en Europe de l’Est et en Afrique du Nord. Ils entrent en concurrence avec les royaumes chrétiens d’Europe.

W Cette carte est un détail d’un planisphère portugais vers 1550.


Ouverture p.104-105

La photographie introduit le sujet. Il est possible de l’utiliser en classe inversée ou comme document d’accroche en classe. Elle permet d’introduire les deux personnages emblématiques du chapitre et leurs symboles. La miniature est centrée volontai-rement sur l’Ancien Monde : l’Europe et la Méditerranée. Elle introduit l’idée d’emprise et de concurrence entre princes chré-tiens, mais aussi entre royaumes chrétiens et empire ottoman. Elle peut donner lieu à un exercice de type description vidéo projetée avec ou sans aide visuelle.

Personnages Action(s) Décor

On peut mettre en regard le document avec une autre miniature de Simonzio Lupi, toujours extraite des Triomphes de Charles V et illustrant la conquête du Nouveau Monde, sur le site : www.bl.uk/catalogues/illuminatedmanuscripts/ILLUMIN.ASP?Size=mid&IllID=18199


Il s’agit ici de contextualiser à la fois les règnes de Charles Quint et de Soliman le Magnifique ainsi que le désenclavement du monde au XVIe siècle.1. La grande ville chrétienne conquise par les Ottomans est Constantinople.2. Les deux hommes deviennent sultan et empereur la même année, en 1520.On peut noter que Charles Quint a d’abord été élu roi des Romains un an plus tôt, mais que son sacre date de 1520. 3. Le premier tour du monde correspond au XVIe siècle.On peut revenir sur les voyages de découverte et demander aux élèves de travailler l’un d’eux, sous diverses formes possibles – biographie d’un découvreur, carte, récit de voyage.4. L’expansion musulmane connait un arrêt en Europe, à Vienne.


1. Les Ottomans établissent leur domination autour de la Méditerranée.

2. Les Européens traversent les océans Atlantique, Indien et Pacifique.

3. Les Européens connaissent les littoraux de l’Afrique, et principalement le littoral nord, en bord de Méditerranée.

4. Les Européens ne connaissent pas l’Australie et la Nouvelle-Zélande, l’extrême nord de l’Amérique et de l’Asie, ainsi que le centre de l’Amérique du Sud et de l’Afrique.




E

Décor Personnages Action(s)

Le décor est stylisé ; il évoque

une frontière entre deux

terres.

On remarque deux camps :

les Perses à gauche et les

Ottomans à droite.

Ce sont deux armées

(cavaliers archers, fantassins).

Les deux armées se font

face avant la bataille.

R Constantinople est un carrefour de commerce car des mar-

chands étrangers y transitent et parce que des bateaux

venant de la mer Noire et de la Méditerranée de l’Ouest y

accostent. Selon Monsieur d’Aramon, il y a beaucoup de

« marchands étrangers et chrétiens » à Constantinople,

à savoir des Vénitiens et des Florentins, des Français (en

plus petit nombre).

L’enseignant pourra revenir ici sur le rôle joué par les Vénitiens

dans le commerce en Méditerranée du Moyen Âge au XVIe siècle

(début de leur déclin du fait du déplacement des routes com-

merciales de la Méditerranée à l’Atlantique, mais aussi du fait

de leur confrontation avec le puissant voisin ottoman, malgré

la victoire de Lépante en 1571).

J’analyse

T L’empire ottoman est présent en Europe, en Asie et en

Afrique.

Y D’après la carte, l’empire ottoman contrôle les rivages de

l’Est méditerranéen (de la Grèce à la Turquie, du Moyen-

Orient à l’Égypte et à la Libye actuelles). Le témoignage

de l’ambassadeur français fait de Constantinople le centre

du commerce en Méditerranée.

Piste EPI

Après avoir contextualisé le voyage (date, règne de tel roi, etc.), l’élève met en évi-dence l’étendue de l’empire et sa locali-

sation (à l’aide de la carte), sa puissance militaire (doc. 1), le rôle de Constantinople dans le commerce de l’époque (doc. 3) et la culture brillante qui s’y développe (doc. 1).Il peut être intéressant de proposer une boite à outils pour les élèves, par exemple du vocabulaire issu du champ sémantique du commerce, ou encore une aide à la contex-tualisation du récit de voyage.

Explorer Les royaumes ibériques, centre du monde p.114-115

L’élève doit saisir en quoi consiste la 1re mondialisation, quels

sont les royaumes qui en sont à l’origine et qui en profitent.

Je situe

Q Les villes de Lisbonne et Séville appartiennent aux

royaumes ibériques. Lisbonne est portugaise ; Séville

est espagnole.

L’enseignant peut attirer l’attention des élèves sur le fait que

Charles Quint est aussi roi d’Espagne.

W Ce marchand portugais commerce avec l’Afrique. Des

têtes d’Africains ornent son blason.


E Les Portugais rapportent de l’or et de l’ivoire d’Afrique

(doc. 1 et 2), des sculptures d’Asie (doc. 2), des épices, des

matières tinctoriales et de la gomme d’Asie, des Indes plus

exactement (doc. 4).

R Cette statue mêle des caractères européens et chrétiens

– c’est une vierge à l’enfant comme on en voit un peu

partout dans l’art chrétien européen et asiatique – les

yeux bridés du visage. C’est aussi une sculpture faite dans

des ateliers d’Asie à la demande des Portugais.

J’analyse

T Sur cette gravure du port de Lisbonne, on voit un grand

nombre de navires de commerce et sur le quai de nom-

breuses marchandises déchargées.

Y Portugais et Espagnols sont au centre de la première

mondialisation : ils transportent des marchandises en

provenance du monde entier (Afrique, Asie, Amérique)

et ils font le lien entre l’Europe et les différentes parties

du monde grâce à des ports comme Lisbonne ou Séville.


L’enseignant peut proposer une boite à outils pour les élèves, par exemple du vocabulaire issu du champ sémantique du commerce

(armateur, cargaison, comptoir, épices, etc.), du voyage (Lisbonne, port, océan Indien, Calicut ou Goa ou Malacca, Cap de Bonne Espérance) de la navigation (galion, boussole, compas et astrolabe de mer ou arbalète, cadran solaire et sablier. Dans ce dernier cas, le vocabulaire doit être illustré). Il peut fournir aussi une aide à la contex-tualisation du récit de voyage.



Explorer De la découverte à la conquête du Nouveau Monde p.116-117

À travers cette étude documentaire, l’élève apprend la naissance

des premiers empires européens d’Amérique. Il différencie Nou-

veau et Ancien Monde. L’objectif : comprendre la conquête du

Nouveau Monde.

Je situe

Q L’empire aztèque est localisé en Amérique, plus précisé-

ment en Amérique centrale, dans l’actuel Mexique.

W Mexico-Tenochtitlan est bâti sur une ile du lac Texcoco.

E Les Aztèques avaient atteint un haut niveau de technicité,

comme en témoigne la présence d'un aqueduc, d'un

système de digues ainsi que de chaussées permettant

de relier la terre ferme à la cité.


R Les conquistadors exigent des peuples indiens qu’ils se

soumettent à l’autorité du roi d’Espagne (Charles Quint)

et se convertissent à la religion chrétienne.

T L’utilisation du mot rouge (le sang) dans « Les maisons

sont devenues rouges » ou encore « Les eaux sont comme

rouges » rappelle la mort. Les « flèches brisées » évoquent

le combat et la défaite, les cheveux « épars », les cadavres,

les maisons qui « ont perdu leurs toits », les ruines. On

peut proposer aussi « mâcher le chiendent » qui évoque

la famine subie lors du siège ou encore la « vermine »,

probablement une évocation de l’épidémie de variole.

Y Dans le doc. 1, la bannière impériale a été dessinée flottant

sur la ville et le doc. 2 évoque le « roi de Castille ».

J’analyse

U Cortès finit par s’emparer de Mexico par la force en faisant

construire des brigantines et en utilisant des armes à feu

comme les canons.

Les treize brigantines construites lui assurent le contrôle de la

lagune et lui permettent d'organiser le blocus de Tenochtitlan.

I L’ensemble documentaire évoque la conquête. Ainsi dans

le doc. 2, « si vous résistez nous vous déclarons la guerre

pour vous tuer, vous rendre esclaves, vous dépouiller de

vos biens, et vous faire souffrir ». Le doc. 3 montre les

tirs des canons tuant en masse des Aztèques et le doc. 4

évoque le sang des combats et les souffrances du siège

(le sang, la vermine, la faim).


On peut proposer une aide sous forme de plan :1. Les origines (date de naissance, famille

et formation)2. Ses débuts dans le Nouveau Monde (colon puis gouverneur de Cuba)3. Le conquistador (la conquête de l’empire aztèque ; il devient gouverneur et capitaine général des terres conquises) 4. De la gloire à la semi-disgrâce (Cortès marquis et riche propriétaire, la fin moins glorieuse, la date de mort)


Dans la première page, il s’agit de revoir quelques repères spatio-

temporels du chapitre. La seconde offre deux courts exercices,

l’un axé sur la compréhension d’un témoignage, l’autre tourné

vers l’histoire des arts.

1 Je situe le voyage de Magellan et Del Cano

Q

W La péninsule ibérique est le lieu de départ de ce voyage.

Elle est localisée à la pointe occidentale de l’Europe.

E Les villes sont d’Ouest en Est : Lisbonne, Séville (en vert,

sous autorité de Charles Quint), Constantinople (en rouge

sous autorité de Soliman).

2 Je situe l’Amérique au temps de Charles Quint

Q Le dessin indiqué par la lettre A illustre la conquête

de l’Amérique tandis que la gravure indiquée B illustre

sa découverte (à noter que ce repère prend en compte

l’ensemble de la première vague des voyages de découverte

de l’Amérique et pas seulement ceux de Colomb).

E Pacifique

F Atlantique

G Indien

A Amérique B Europe C Asie

D Afrique

Tour du monde de Magellan et Del Cano



W

1400 1500 1600 1700 1800 20001900

B A

Aujourd’hui

E Ces deux illustrations montrent la rencontre entre

les Européens et les Amérindiens (Ancien Monde)

de la découverte à la conquête de l’Amérique (Nou-

veau Monde).

3 Je découvre un témoignage

Q Le conquérant portugais s’adresse à son roi, le souverain

du Portugal (Manuel Ier le Fortuné).

W Goa est située en Inde.

E Les trois populations évoquées sont les Portugais

(Albuquerque et ses troupes), les Turcs (Ottomans) et les

Hindous (Indiens).

R Les Portugais et les Ottomans s’opposent pour le contrôle

du commerce à Goa.

4 J’identifie un objet et ce qu’il représenteQ Présentation de l’œuvre :

Nature date Lieu de découverte matériaux

Salière 1525-1600 Royaume du Bénin (actuel Nigeria) ivoire

W Description de l’œuvre :

Personnages Objets et symboles

Des conquérants européens désignés par leur barbe

et leur long nez, leur armure et leur épée

Un navire avec son mâtet ses cordages.

Un chapelet avec une croix montre qu’ils sont chrétiens.

E L’artiste a insisté sur des traits physiques (barbe et long nez), un moyen de locomotion (le navire), l’attitude belli-ciste (armes et armures) et la religion (la croix chrétienne).

R Cet objet évoque un élargissement du monde car l’artiste africain met en scène des conquérants européens.



CHAPITRE 7 - HISTOIRE Humanisme, réformes et conflits religieux au XVIe siècle p. 122 à 139

La mise en œuvre du programmeCe chapitre s’inscrit dans le troisième thème d’histoire de l’année, à savoir « Transformations de l’Europe et ouverture sur le monde aux XVIe et XVIIe siècles ». Il s’agit de faire identifier aux élèves les principaux bouleversements techniques, culturels et religieux que connait l’Europe à la Renaissance. La pensée humaniste modifie la façon dont les hommes du XVIe siècle pensent le monde et perçoivent leur place. La recherche de manuscrits par les humanistes suscite une réflexion sur les textes sacrés et provoque un renouveau au sein de la chrétienté. Les mouvements de réformes religieuses, nourris par les réflexions humanistes, tentent de rendre les écritures saintes accessibles à tous les hommes.

▶ Le chapitre s’ouvre sur la fresque de Michel-Ange, La Création d’Adam (p. 122-123). Elle montre la nouvelle place qu’occupe l’homme dans le monde, et témoigne du renouveau artistique et intellectuel à la Renaissance.

▶ Les doubles pages « Repères » (p. 124-127), avec la carte de l’humanisme et des réformes religieuses, permettent à la fois d’identifier les principaux foyers de l’humanisme et leur diffusion à l’échelle européenne, mais aussi de mettre en parallèle la fracture religieuse qui s’opère dès le début du XVIe siècle.

▶ La première étude « Érasme » (p. 128-129) traite du rôle et de l’action de cet humaniste célèbre tout en exposant les idées développées par l’humanisme. La démarche s’appuie sur une lettre échangée entre Érasme et Thomas More et une traduction du Nouveau Testament dans deux langues.

▶ La deuxième étude « Luther et les réformes » (p. 130-131) analyse les réformes par le prisme des idées de Luther formulées en 1517 et leur diffusion à l’échelle européenne. Cette étude permet de montrer la concurrence entre courants religieux au sein de la chrétienté.

▶ La troisième étude « Le massacre de la Saint-Barthélemy » (p. 132-133) présente les conflits qui découlent de cette nouvelle fracture religieuse. Ils sont abordés à l’échelle du royaume fran-çais à partir de l’étude de la Saint-Barthélémy en 1572 et de ses effets jusqu’en 1573. Cette étude permet de faire comprendre les manifestions des tensions religieuses qui divisent les Français, mais surtout permet à l’enseignant de faire saisir aux élèves les liens étroits qui existent entre le pouvoir religieux et politique, notions qui sont au cœur du programme de 5e.



4. Le Nord de l’Europe est majoritairement devenu protes-tante, ainsi que quelques régions dans le royaume de France.5. À partir du berceau italien, l’humanisme s’est diffusé dans toute l’Europe, en particulier au Nord du Saint Empire, à Londres, à Paris et en Espagne.6. La réforme catholique se diffuse à partir des villes de Trente, Rome et Florence.

Explorer Érasme, un humaniste d’Europe du Nord p. 128-129

Je situe le personnageQ Érasme est un homme instruit et lettré car il sait lire et

écrire, ce qui rare pour l’époque. Il maitrise plusieurs lan-gues anciennes. Il réalise de nombreuses traductions et rédige des ouvrages comme L’Éloge de la folie.

W Érasme est un humaniste européen car il entretient, au moyen d’une intense correspondance, des liens avec d’autres humanistes européens comme Thomas More et Guillaume Budé. Il voyage régulièrement dans toute l’Europe à la recherche de manuscrits et fréquente de prestigieuses universités (Oxford).


1. L’humanisme et la Renaissance débutent aux XVe et XVIe siècles.

2. Érasme est un humaniste qui étudie les auteurs de l’Anti-quité, les textes religieux et les langues anciennes comme le grec, le latin et l’hébreu.

3. Les réformateurs qui donnent naissance au protestantisme sont Martin Luther et Jean Calvin.

4. Le massacre de la Saint-Barthélemy a lieu dans le royaume de France le 24 août 1572.


1. Florence est une ville d’Italie, au Nord de Rome.

2. Laurent de Médicis est un Florentin (1469-1492), un prince de la Renaissance et un riche mécène. Il protège les artistes et les savants tels Verrocchio à Venise, Botticelli et Léonard de Vinci. Cette peinture témoigne de son rôle dans les Arts à la Renaissance. Sa cour est celle d’un prince où se déroulent fêtes et réceptions.

3. Le principal foyer de la Renaissance se trouve en Italie.



▶ Ouvrages généraux• P. Burke, La Renaissance européenne, © Éditions Seuil, 2002. Une référence incontournable qui permet de comprendre les enjeux et les notions clés de la Renaissance, en phase avec l’esprit du programme. • B. Cottret, Histoire de la Réforme protestante, © Éditions Poche

Tempus, 2010.Une vue d’ensemble très synthétique.• J. Bloch, La Réforme protestante, de Luther à Calvin, coll. Les

Grands évènements n° 27, © 50 MINUTES , juin 2015.La réponse aux abus de la religion catholique. Récent et très efficace.• N. Le Roux, Les guerres de Religion, 1559-1629, © Belin, 2009. Une référence sur les questions religieuses dans le cadre du royaume de France.• N. Le Roux, Guerres et paix de religion, 1559-1598, © Belin, 2014. Très utile et fouillé.

▶ À destination des élèves• C. Cuenca, La Malédiction de la pierre de lune, © Gulf Stream,

2014 – 2015.Un classique bien apprécié.• O. Larizza, Léonard de Vinci, Coll : T’étais qui, toi ?, © Actes

Sud Junior, 2010.

▶ Revue• P. Brioist, « L’Europe de la Renaissance »,

La Documentation photographique, n° 8049, © La Documentation française, 2006.

• Dossiers sur l’Humanisme et les Réformes religieuses, dans la revue L’Histoire.

▶ Sites internet• http://classes.bnf.fr/dossitsm/humalumi.htm Le site

de la Bibliothèque nationale de France : la première partie consacrée à la naissance et au principe de l’humanisme.

• www.ecouen.fr/le_musee_national_de_la_renaissance.html Le site du musée national de la Renais-sance à Ecouen.

• www.louvre.fr/routes/la-peinture-l-epoque-de-la-renais-sance-italienne Le site du musée du Louvre.

• http://education.francetv.fr/matiere/histoire/cinquieme Le site de France tv éducation propose une grande sélection de vidéos sur tous les thèmes du programme.

• www.museeprotestant.org/notice/les-huit-guerres-de-religion-1562-1598/ Le site du musée protestant offre de nombreuses ressources sur les guerres de religion et la naissance du protestantisme.



Je comprends les documentsE Ce texte est extrait de L’Éloge de la folie, son œuvre la plus connue, qui a été traduite à l’époque dans plusieurs langues. R Érasme dénonce non seulement le manque d’instruction et de culture des membres du clergé catholique, mais il va plus

loin, car il met en doute leur sincérité et l’honnêteté de leur foi chrétienne. De façon plus générale, Érasme fait parler dans son ouvrage la déesse Folie, et sous ce masque sont dénoncées les nombreuses erreurs humaines. La déesse Folie examine de façon critique les hommes d’Église, les rois et les princes.

T Pour Érasme, il est important de faire imprimer la Bible pour que chaque chrétien puisse avoir accès aux écritures saintes de manière directe. Cette Bible doit être traduite dans différentes langues pour permettre une plus large diffusion des idées chrétiennes.

Je justifieY

Il est un lettré Il fait référence à l’Antiquité Il entretient des amitiés en Europe

Il critique l’Église catholique mais réaffirme la foi

chrétienne

Il maitrise plusieurs langues anciennes

comme le grec, le latin et l’hébreu.

Il prône un retour aux sources et recherche

des manuscrits à traduire.

Il correspond avec d’autres humanistes

(T. More).Il voyage à travers toute l’Europe et

fréquente de nombreuses

universités.

Il critique le manque d’instruction et de sincérité dans l’expression de la foi

chrétienne, de la part de certains membres du clergé catholique.

Il souhaite que chaque chrétien puisse raffermir sa foi à la lecture directe

des textes sacrés, correctement traduits.

Explorer Luther et les réformes p. 130-131

Je comprends les documents

Q Luther est un moine catholique allemand, il appartenait donc à l’Église catholique.

W Pour Luther, le système des Indulgences va à l’encontre des principes moraux et spirituels mis en avant par l’Église catholique. Pour assurer son salut, d’après lui, seul une foi sincère compte.

J’analyse les documents

E Pour être un vrai chrétien, Luther affirme qu’il faut être touché par la grâce de Dieu, avoir une âme charitable soucieuse du sort des plus faibles et qu’il faut lire la Bible.

R Les idées de Luther se diffusent principalement dans le Saint-Empire, dirigé par Charles Quint. D’autres reli-gions réformées apparaissent comme le calvinisme ou l’anglicanisme.

Je raisonne

T Les idées protestantes se diffusent dans toute l’Europe : dans les pays scandinaves, en Angleterre, mais aussi dans le royaume de France.

Y

Dates Lieux Principales idées

1509-1564

Né en Picardie.Fait ses études à

Paris.

C’est un théologien et réformateur :

- idée de la transcendance de Dieu (il est supérieur à tout) ;

- prédestination de l’âme humaine : certains destinés

au salut, d’autres non ;- lecture des écritures.

Explorer Le massacre de la Saint-Barthélemy p. 132-133

J’extrais des informationsQ En France, le protestantisme est important dans le Sud-

Ouest, le Limousin, le couloir rhodanien et les Cévennes.

W Les violences exercées sur les protestants sont nom-breuses : massacres et pendaisons.

Je comprends les documentsE Dans tout le royaume de France de nombreuses régions

sont touchées. Elles sont marquées par des violences sau-vages dans un camp comme dans l’autre. Les plus notables sont le fait – du côté protestant – du baron des Adrets en Dauphiné et en Provence, et – du côté catholique – de Blaise de Montluc en Guyenne, vers 1563.



R Charles IX accorde aux huguenots du royaume un édit de pacification, l’édit de Boulogne, enregistré au Parlement le 11 juillet 1573. Désormais, les protestants conservent la liberté de conscience mais n’obtiennent la liberté du culte que dans trois villes : La Rochelle, Nîmes et Montauban.

J’écris en HistoireT Le 22 août 1572, quatre jours après le mariage d’Henri de

Navarre avec Marguerite de Valois, sœur du roi Charles IX, qui avait provoqué la venue à Paris de nombreux nobles protestants, l’amiral de Coligny est victime d’un attentat auquel il échappe de peu. La tension est grande dans Paris. Dans la nuit du 23 au 24 août, jour de la Saint-Barthélemy, un Conseil royal se réunit, au cours duquel il est décidé d’éliminer les principaux chefs huguenots. Coligny et d’autres protestants sont assassinés tant au Louvre qu’en ville. Cette exécution d’un nombre limité de chefs huguenots est suivie d’une tuerie sauvage qui va durer jusqu’au 29 août et fait dans Paris 4 000 tués. Le massacre se généralise et s’étend à la province. Henri de Navarre et le prince de Condé sont épargnés parce qu’ils sont princes du sang, mais ils sont contraints à se convertir au catholicisme.

Histoire des arts La Joconde, un chef-d’œuvre de la Renaissance p. 134-135

J’associe une œuvre à son époqueQ La Joconde est une peinture de Léonard de Vinci, réalisée

entre 1503 et 1519. C’est une représentation réaliste d’une femme italienne, Mona Lisa. Elle est représentée de trois quarts. À l’arrière-plan, un paysage apparait. C’est l’une des œuvres les plus connues au monde.

W La Joconde est une œuvre typique de la Renaissance car son sujet est une femme. De plus sa représentation est très réaliste, les expressions humaines y sont représentées. L’arrière-plan semble en mouvement grâce au sfumato (modelé vaporeux, contour atténué) réalisé grâce à une technique propre à Léonard de Vinci. La peinture est diluée et passée en de nombreuses couches transparentes, très fines, appelée glacis. On y reconnait les traits caractéris-tiques de l’art du portrait florentin du début du XVIe siècle : disposition de trois quarts sur un fond de paysage toscan, encadrement architectural, mains réunies au premier plan.

Je présente un métier du patrimoineE Le conservateur veille à l’état de conservation de l’œuvre

(forme, couleurs, matières). Il approfondit également la connaissance et l’étude de l’œuvre pour mieux comprendre la composition et le message du tableau. Enfin, il assure la diffusion de l’œuvre à destination de tous les publics.

R L’énigme de ce tableau réside dans le sourire de La Joconde. Le spectateur s’interroge sur le sens de ce sou-rire : quiétude, bonheur ou espièglerie. Le mystère réside dans la technique employée par le peintre pour repré-senter ce sourire, et ce qu’il exprime. Ce qui marqua les contemporains, c’est la vivacité des expressions peintes par Léonard de Vinci, remarquables pour l’époque.

T Le conservateur fait connaitre le tableau à toutes les per-sonnes, en répondant au courrier concernant la Joconde.Il s’occupe aussi de la médiatisation de cette peinture, notamment lors de tournage de films ou de documentaires.


1 Je connais les dates clés du chapitreQ L’Éloge de la folie : 1511 – Les thèses de Luther : 1517 –

Le massacre de la Saint-Barthélemy : 1572.

2 J’étudie un tableau de la RenaissanceQ Le sujet du tableau est tiré de l’Antiquité. Il représente

la naissance de Vénus, déesse romaine de la beauté et de l’amour.

W Trois zones se dessinent : au centre, une femme aux che-veux longs debout sur une coquille qui vogue sur les flots. À gauche, deux personnages ailés volent et soufflent. À droite, une femme s’apprête à vêtir la jeune femme nue d’un voile. Les couleurs sont douces et variées à la fois.

E Le peintre s’inspire de l’Antiquité.

3 Je complète la carte de l’Europe à la RenaissanceQ L’espace entouré correspond au foyer principal de la

Renaissance et de l’humanisme.W A > Wittenberg – B > Saint-Empire – C > Royaume

de France – D > Royaume d’Angleterre – E > Suède – F > Rome.

E Les espaces hachurés représentent les espaces à majorité protestante calviniste.

4 J’analyse un extrait de texteQ Le roi de France Henri IV est à l’origine de l’édit de Nantes

qui date du 13 avril 1598.W Plusieurs éléments du texte montrent que l’apaisement

et la paix sont recherchés : l’évocation de reproches entre habitants sur les évènements tragiques passés, ou encore la possibilité pour les protestants de vivre dans les villes du royaume tout en exerçant leur culte. Enfin, l’édit de Nantes appelle à ne pas forcer les consciences, ce qui est nouveau pour l’époque.

E L’édit de Nantes a une grande importance dans l’histoire de la France. Il est le symbole de la victoire de la tolérance sur la guerre civile et religieuse. Par cet édit, la France devient le premier royaume d’Europe où la religion du roi n’est pas imposée officiellement à tous ses sujets.



CHAPITRE 8 - HISTOIRE Du prince de la Renaissance au roi absolu p. 140 à 157

La mise en œuvre du programmeLa notion d’absolutisme est aujourd’hui historiographiquement largement discutée. Elle n’en garde pas moins une valeur heuristique forte dans le cadre scolaire. Comme nous y invitent les programmes, il convient cependant d’en combattre certaines représentations simplistes. Cela passe par une étude dynamique de ce concept, en le replaçant dans la longue durée, afin d’analyser l’« émergence » d’un nouveau système politique et, parallèlement, la consolidation de l’État central. Cela passe également par l’analyse des limites de l’« absolutisme » (règles de succession par exemple...).Pour comprendre la figure du roi absolu, il convient de mettre en avant un phénomène essen-tiel : celui de la guerre. La guerre est en effet une source de légitimité forte pour les souverains. Dans le même temps, elle justifie la constitution d’une armée permanente, outil dont le roi a alors l’exclusivité. Or l’existence de cette armée impose de lourds prélèvements fiscaux, lesquels génèrent des révoltes récurrentes contre le pouvoir central. Ainsi, au regard de l’absolutisme, la guerre incarne tout à la fois ses causes, ses conséquences et ses limites.

▶ L’illustration d’ouverture « Louis XIV à la tête de ses armées » permet d’entrer dans le chapitre par un point central : les relations étroites entre guerre et absolutisme. Elle permet également de faire le lien avec la double page « Se repérer dans l’espace », laquelle présente les conquêtes du « roi Soleil » (p. 145).

▶ La double page « Se repérer dans le temps » (p. 142-143) pose des jalons indispensables pour l’ensemble du chapitre. On commence à y construire la notion d’absolutisme mais on met également en avant ses limites.

▶ La double page « Se repérer dans l’espace » (p. 144-145) permet, par la confrontation de deux cartes :- de montrer de manière dynamique l’extension du royaume,- d’illustrer le renforcement du pouvoir royal mais aussi la permanence de formes de contestation,- de donner des éléments de spécificité de chacun des règnes mais aussi des éléments communs qui permettent de justifier leur rapprochement dans un même chapitre.

▶ La première étude « François Ier organise l’État » (p. 146-147) montre comment se renforce le pouvoir royal (dans le domaine de l’administration, face à l’Église, contre les grands féodaux) tout en replaçant le règne dans son contexte, celui de l’humanisme et de la Renaissance.

▶ La deuxième étude « Henri IV restaure la monarchie » (p. 148-149) poursuit l’étude des thèmes évoqués avec François Ier, en insistant sur la question religieuse.

▶ La troisième étude « Louis XIV à Versailles » (p. 150-151) est évidemment incontournable. Elle constitue une forme d’aboutissement en mettant en scène l’apogée de l’absolutisme.

▶ L’histoire des arts « François Ier, un prince de la Renaissance » (p. 152-153) porte sur la galerie de Fontainebleau. Il s’agit de faire étudier par les élèves les liens, par le mécénat, entre arts et politique.

▶ La double-page « Apprendre » (p. 154-155) formalise les notions étudiées et mises au jour dans les pages précédentes. Une carte mentale permet de renforcer les acquis par une approche visuelle.

▶ Les pages « S’entrainer » (p. 156-157) permettent aux élèves de retravailler les notions, de les consolider et de les approfondir.



Explorer François Ier organise l’État p. 146-147

J’identifie les documentsQ Le document est une scène de jugement. Le roi est au

fond, au centre, en position de juge.W La puissance du roi ressort à travers divers éléments.

Le roi assume ainsi des fonctions de juge. Il se montre également à la fois capable d’imposer l’usage du français dans les actes administratifs.

Je comprends les documentsE En favorisant l’usage du français à la place du latin, le roi

espère être mieux compris et donc mieux obéi par ses sujets.R Le procès du connétable de Bourbon témoigne du fait que

des grands nobles cherchent à résister au pouvoir royal.T En signant un concordat avec le pape, François Ier s’assure

du soutien de l’Église, puissante au XVIe siècle, mais aussi un certain contrôle sur le clergé en France.

J’analyse les documentsY Les pouvoirs du roi sont ainsi tant judiciaires, qu’admi-

nistratifs ou religieux.U La construction de châteaux, comme celui de Cham-

bord, permet au roi de montrer à tous sa puissance et sa richesse. Elle lui permet également de se présenter comme un protecteur des arts.


Concordat > accord entre le roi et le pape.Édit > décision royale de portée générale.

Ordonnance > décision royale sur un sujet unique.


1. Les trois rois mentionnés dans les documents sont François Ier, Henri IV et Louis XIV.2. Ils ont régné pour l’essentiel aux XVIe et XVIIe siècles.3. Par l’ordonnance de Villers-Cotterêts, François Ier organise une forme d’état-civil et favorise la diffusion de la langue française.4. Henri IV est assassiné à Paris en 1610.5. Durant la Fronde, les princes se révoltent contre le jeune Louis XIV.6. Le pouvoir royal se renforce au niveau politique mais aussi administratif et militaire.7. Le château de Versailles symbolise la puissance royale par sa taille et la richesse de son décor.


1. Durant le règne de François Ier, l’Auvergne, le Bourbonnais et la Bretagne intègrent le royaume de France.2. Fontainebleau, Blois, Chambord et Chenonceau sont des centres de pouvoir sous le règne de François Ier.3. Il existe des formes de résistance au pouvoir royal, comme en témoignent les révoltes paysannes.4. Durant le règne de Louis XIV, comme durant le règne de François Ier, le royaume s’étend. On observe également la permanence de révoltes.5. Sous Louis XIV, le pouvoir politique est transféré à Versailles. On observe une autre nouveauté par rapport au règne de François Ier : l’existence de révoltes religieuses.6. Durant le règne de Louis XIV, le royaume s’étend essen-tiellement vers le Nord et vers l’Est.



▶ Ouvrages• J. Cornette, « La monarchie absolue », La Documentation

photographique, n° 8057, © Éditions La Documentation Française.

Écrite par un spécialiste de la question et dotée d’une riche iconographie, cette revue offre une présentation synthétique et de qualité du sujet.• P. Hamon, Les Renaissances 1453-1559, © Éditions Belin, 2014.• N. Roux, Les Guerres de religion 1559-1629 © Éditions Belin, 2014.• H. Drévillon, Les rois absolus, 1629-1715 © Éditions Belin, 2014.Ces trois ouvrages offrent une mise au point historiographique solide ainsi qu’une iconographie très riche qui peut être mobilisée en classe, avec bien sûr des accompagnements pédagogiques.

▶ Sites internet• www.panoramadelart.com/ (onglet « Temps

modernes »). Des notices nombreuses, notamment sur les portraits de sacre et la galerie François Ier.

• www.histoire-image.org/site/rech/thematique.php Des dossiers thématiques riches et variés.

• www.chateauversailles.fr/ Les élèves peuvent visi-ter virtuellement le château de Versailles.

▶ Émission télévisée• Les auteurs de C’est pas sorcier réalisent

également l’émission Quelle aventure. Certains des épisodes de cette dernière sont consacrés à François Ier et Louis XIV.



Explorer Henri IV restaure la monarchie p. 148-149

J’extrais des informationsQ La peinture met en scène la conversion d’Henri IV. Henri IV

est au centre, agenouillé devant l’archevêque de Bourges. Il est entouré par de nombreux nobles.

W Henri IV se convertit car les rois de France devaient alors être catholiques.

Je comprends les documentsE En 1594, Henri réussit à reprendre Paris, capitale du

royaume. Cela est une victoire décisive pour lui face à ceux qui contestent sa légitimité.

R Face au parlement de Paris qui conteste son autorité, Henri IV utilise deux stratégies. Après avoir montré qu’il agit « pour le bien de la paix », il se montre menaçant.

J’analyseT Le triomphe d’Henri IV semble célébré par les hommes qui

l’entourent voire portent son char. Il semble également célébré par des créatures célestes qui le surplombent. Le cortège avance vers un arc de triomphe situé à l’ar-rière-plan.

Y Sully redresse les finances royales notamment par un contrôle accru des fonctionnaires locaux et par le prélè-vement de nouveaux impôts.


« Notre bon souverain vient de nous quit-ter. Il a, durant sa vie, accompli un travail admirable. En 1589, le royaume était

déchiré par une guerre sanglante entre catholiques et protestants. La noblesse était divisée et l'autorité du roi était contestée par les Parlements. Enfin, l'État était financièrement au bord de la ruine.Henri IV a réussi à redresser la situation. En se convertis-sant au catholicisme, il a ramené la paix religieuse. Par ses victoires militaires, il s'imposa face aux villes, aux Parlements et à la noblesse rebelle. Enfin, grâce à l'action de son conseiller, Sully, il a rétabli les finances royales. »

Explorer Louis XIV à Versailles p. 150-151

J’extrais des informationsQ La chambre du roi se trouve au centre du château mais

également dans l’axe du soleil et entre le domaine archi-tectural des hommes et le domaine architectural des dieux.

W Le palais de Versailles exprime la puissance du roi tant par sa taille que par la richesse de son décor.

Je comprends les documentsE Le château est au centre de la vie politique. Le roi y réside.

En outre, il y tient son Conseil : c’est donc là que sont prises toutes les grandes décisions pour le royaume.

R À Versailles, le roi devient un modèle à imiter. Ceux qui n’ont pas les moyens de vivre aussi somptueusement que lui se ruinent rapidement et en deviennent dépendants.

J’émets des hypothèsesT Saint-Simon semble se moquer du jeu des apparences à

Versailles et de la recherche de splendeur. Il en dénonce même « l’orgueil ».

Y Dans la représentation de la scène du Conseil, le roi est le seul à avoir gardé son chapeau. De plus, il est au premier plan. Enfin, alors que les autres personnages écoutent, Louis XIV parle et donne des ordres.

Histoire des arts François Ier, un prince de la Renaissance p. 152-153

J’identifie le sujetQ François Ier est roi de France de 1515 à 1547. Durant son

règne, il a renforcé les pouvoirs de la monarchie, tant au plan judiciaire qu’administratif et religieux.

W François Ier choisit des artistes italiens pour travailler à son service.

J’analyse l’œuvreE Ces peintres s’inspirent en grande partie de l’Antiquité.R François Ier admirait de nombreuses formes d’art. En effet, il

commandait aussi bien des peintures que des sculptures, des fresques, des œuvres en stuc ou en lambris.

Je situe l’œuvre dans son contexteT Les galeries et ses peintures sont représentatives de l’art de

la Renaissance, tant par leurs auteurs, d’origine italienne, que par leurs sujets, renvoyant à la mythologie gréco-romaine.

Y Par ces peintures, le roi affirme sa puissance. D’une part, il y est mis en scène, par exemple sous la forme d’un éléphant dominant ses adversaires. D’autre part, il témoigne de sa richesse et de son influence en embauchant de célèbres artistes pour travailler pour lui.


1 Je place les rois dans l’ordre chronologiqueQ François Ier – Henri IV – Louis XIII – Louis XIV.W Édit de Villers-Cotterêts : François Ier.Fin des guerres de religion : Henri IV.Versailles devient capitale : Louis XIV.



2 Je confronte deux points de vue différentsQ Visconti est admiratif à l’égard de Louis XIV. Il écrit ainsi

en parlant du roi : « il a un talent merveilleux. »W Au contraire, le curé d'un village près de Blois est critique

envers Louis XIV. Il dit ainsi qu’à sa mort le roi est « peu regretté » dans le royaume.

E La différence de points de vue entre les deux auteurs s’explique par diverses raisons. Visconti écrit au début du règne de Louis XIV, alors que le roi connait de nombreux succès. À sa mort au contraire, le royaume est enlisé dans les guerres. Surtout, Visconti vit à Versailles, dans le luxe. Le curé, lui, est présent au milieu des paysans dont il observe la misère.

3 J’explique la naissance de l’absolutismeQ Les rois de France cumulent peu à peu tous les pouvoirs.

À leur fonction de commandement politique s’ajoute un pouvoir militaire qui se renforce au fil des guerres. Ils exercent également un contrôle renforcé sur la vie religieuse (par exemple avec le concordat de Bologne en 1516). Ils sont enfin les premiers mécènes du royaume et l’art est utilisé pour renforcer leur pouvoir, comme le fait Louis XIV avec le château de Versailles.

W Les rois s’imposent face aux différents contre-pouvoirs. François Ier signe le concordat de Bologne (1516) au pape : cela lui permet de contrôler la nomination des évêques.

Henri IV humilie le parlement de Paris qui s’incline face à lui. Louis XIV sort vainqueur de l’épisode de la Fronde qui met fin au pouvoir des grands princes.

E Cela n’empêche pas la persistance de résistances au pou-voir royal. Ces résistances prennent la forme de révoltes paysannes ou religieuses. Parfois, elles prennent la forme d’attaques directes contre le roi, comme le montre l’assas-sinat d’Henri IV en 1610.

4 Je présente le château de Versailles, un outil de pouvoirQ Le château de Versailles est constitué d’un bâtiment

central entouré de deux ailes symétriques. Sur l’avant, une grande cour est fermée par une grille imposante. Sur l’arrière, de vastes jardins s’étendent, agrémentés d’arbres et de bassins.

W Au centre du palais se trouve l’un des éléments les plus fastueux du palais : la galerie des Glaces. Elle s’organise tout en longueur. Face aux larges vitres se trouvent de grands miroirs. Des lustres imposants pendent du plafond. Sur ce plafond, sont peintes des scènes à la gloire du roi. De nom-breuses statues sont également disposées dans la galerie.

E Plus qu’un lieu de résidence, le palais de Versailles est un outil de pouvoir pour le roi. Il y met en scène sa puissance et sa gloire. Il y organise également la vie de manière à devenir le centre de toutes les attentions. Enfin, il y contrôle la noblesse présente à ses côtés.


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