38
4 © Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6 e – Livre du professeur Les programmes prévoient que chaque discipline contribue à la mise en œuvre du Socle commun. Des compétences relatives à l’histoire et à la géographie sont pointées et décrites en préambule des repères de progressivité par niveau. Nous avons souhaité favoriser un traitement systématique de ces compétences dans chacun des chapitres. Nous avons réservé une place de choix au travail des deux premières compétences de l’histo‑ rien‑géographe : se repérer dans le temps et dans l’espace. Chaque chapitre est introduit par une ou deux doubles‑pages qui visent à construire des repères historiques et géographiques dans le même mouvement. Les élèves pourront donc comprendre le contexte dans lequel les études s’inscrivent, avant de les aborder précisément. Ensuite, nous avons placé les compétences au cœur des questionnaires de chaque étude. Ainsi, dans le bandeau inférieur de la double‑page, les questions sont réparties de gauche à droite, en trois ou quatre compétences hiérarchisées. Il s’agit d’une montée progressive en complexité. À titre d’exemple, nous pourrons d’abord trouver des questions qui permettent de situer le phénomène travaillé, puis d’autres qui viseront à analyser et comprendre des documents avant de conclure par une question complexe qui met en œuvre la compétence raisonner. Dans ces bandeaux, nous avons également souhaité donner une place à des compétences transversales relevant notamment de la maitrise de la langue. Les pages Apprendre ont vocation à mobiliser la compétence pratiquer différents langages. La trace écrite traditionnelle jouxte une carte mentale. Ces deux outils permettent une approche différenciée de l’effort de synthèse et de mémorisation des connaissances. Enfin, des exercices concluent les chapitres. Ils correspondent aux pages S’entrainer. Chacun permet de travailler une compétence spécifique. Nous avons souhaité accompagner les élèves dans l’appropriation des compétences de l’historien‑géographe. Le travail régulier de l’année leur offre ainsi la possibilité d’une construc‑ tion progressive. Les auteurs Comment travailler les compétences dans le manuel ?

Comment travailler les compétences dans le manuel6e.hgemc.site.magnard.fr/system/files/ressources/fichier/... · •J. Chaline, Généalogie et génétique : la saga de l’humanité,

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

  • 4 © Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    ▶ Les programmes prévoient que chaque discipline contribue à la mise en œuvre du Socle commun. Des compétences relatives à l’histoire et à la géographie sont pointées et décrites en préambule des repères de progressivité par niveau. Nous avons souhaité favoriser un traitement systématique de ces compétences dans chacun des chapitres.

    ▶ Nous avons réservé une place de choix au travail des deux premières compétences de l’histo‑rien‑géographe : se repérer dans le temps et dans l’espace. Chaque chapitre est introduit par une ou deux doubles‑pages qui visent à construire des repères historiques et géographiques dans le même mouvement. Les élèves pourront donc comprendre le contexte dans lequel les études s’inscrivent, avant de les aborder précisément.

    ▶ Ensuite, nous avons placé les compétences au cœur des questionnaires de chaque étude. Ainsi, dans le bandeau inférieur de la double‑page, les questions sont réparties de gauche à droite, en trois ou quatre compétences hiérarchisées. Il s’agit d’une montée progressive en complexité. À titre d’exemple, nous pourrons d’abord trouver des questions qui permettent de situer le phénomène travaillé, puis d’autres qui viseront à analyser et comprendre des documents avant de conclure par une question complexe qui met en œuvre la compétence raisonner. Dans ces bandeaux, nous avons également souhaité donner une place à des compétences transversales relevant notamment de la maitrise de la langue.

    ▶ Les pages Apprendre ont vocation à mobiliser la compétence pratiquer différents langages. La trace écrite traditionnelle jouxte une carte mentale. Ces deux outils permettent une approche différenciée de l’effort de synthèse et de mémorisation des connaissances.

    ▶ Enfin, des exercices concluent les chapitres. Ils correspondent aux pages S’entrainer. Chacun permet de travailler une compétence spécifique.

    Nous avons souhaité accompagner les élèves dans l’appropriation des compétences de l’historien‑géographe. Le travail régulier de l’année leur offre ainsi la possibilité d’une construc‑tion progressive.

    Les auteurs

    Comment travailler les compétences dans le manuel ?

    00 HGEMC6_LIMINAIRES _PRINT.indd 4 13/07/2016 12:37

  • 5© Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    Se repérer dans le temps :

    construire des repères historiques

    Se repérer dans

    l’espace : construire

    des repères géographiques

    Raisonner, justifier

    une démarche

    et les choix effectués

    Pratiquer différents langages

    en histoire et en

    géographie

    S’informer dans le

    monde du numérique

    Coopérer et

    mutualiser

    Comprendre un

    document

    His

    toir

    e

    Chapitre 1p. 20‑21, 22,

    30 p. 21, 26, 30 p. 25, 27, 30 p. 23, 28‑29 p. 31 p. 31 p. 22, 24, 26

    Chapitre 2 p. 34‑35, 42 p. 35, 36, 38 p. 37, 39 p. 40‑41, 42 p. 43 p. 36, 38, 42

    Chapitre 3 p. 46‑47 p. 47 p. 51, 53p. 49, 56‑57,

    58 p. 59 p. 59p. 48, 50, 52,

    54‑55, 58

    Chapitre 4 p. 62‑63, 76 p. 63, 76 p. 65, 67, 69p. 71, 74‑75,

    76 p. 77p. 64, 66, 68, 70, 73‑74, 77

    Chapitre 5p. 80‑81, 84,

    86, 90, 91 p. 81p. 83, 85, 87,

    90p. 88‑89, 90,

    91 p. 91 p. 82, 84

    Chapitre 6 p. 94‑95, 102 p. 95, 96, 102 p. 99, 103p. 97, 100‑101, 102 p. 96, 98, 103

    Chapitre 7p. 106‑107,

    110, 112 p. 107, 108 p. 108, 117p. 111, 114‑

    115, 116 p. 117p. 108, 110,

    116, 112‑113

    Chapitre 8p. 120‑121,

    122 p. 121, 126, 130p. 125, 127,

    130p. 123, 128‑

    129, 130 p. 131p. 122, 124,

    126

    Chapitre 9p. 134‑135,

    136, 138, 142 p. 135 p. 139, 142p. 137, 140‑

    141, 143p. 136, 138,

    142, 143

    Géo

    grap

    hie

    Chapitre 10p. 148‑149, 153,

    157, 162 p. 162p. 152, 156,

    160‑161, 162 p. 163p. 150‑151,

    152, 154‑155, 156

    Chapitre 11 p. 166 p. 167, 169p. 168, 171,

    172‑173 p. 175 p. 173p. 166, 168,

    170

    Chapitre 12p. 178‑179, 180,

    190 p. 183, 190p. 181, 182,

    185, 188‑189, 190, 191

    p. 180, 182, 184

    Chapitre 13p. 194‑195, 200,

    203, 208p. 197, 202,

    209p. 199, 201,

    206‑207, 208p. 196, 198,

    200, 202

    Chapitre 14p. 212‑213, 214,

    218, 226 p. 219, 221p. 214, 217,

    218, 224‑225 p. 227p. 214, 216,

    220, 226, 227

    Chapitre 15p. 230‑231, 236,

    246p. 235, 243,

    247

    p. 236, 237, 238‑239, 242, 244‑245, 246

    p. 247 p. 234, 238, 247

    Chapitre 16 p. 250‑251p. 253, 255,

    257, 259

    Compétences

    Chapitres

    00 HGEMC6_LIMINAIRES _PRINT.indd 5 05/07/2016 18:12

  • 7© Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    HISTOIRElienmini.fr/hgemc6-002Interview

    R ÉPONSES AUX QUEST IONS1 Les historiennes et les historiens s’intéressent à tout ce qui fonde notre société : l’origine des êtres humains, des objets,

    des mots, des bâtiments...

    2 L’Histoire peut aider à comprendre la société actuelle car elle nous permet de nous repérer dans la société, de savoir ce qui s’est passé avant.

    3 Benjamin Stora était passionné d’histoire dès le collège. Il est devenu historien car c’est un moyen de s’engager dans la vie de la cité : pour plus de liberté, de justice, de fraternité.

    4 Les livres ainsi que les archives et les entretiens permettent aux historiennes et historiens de connaitre ce qui s’est passé il y a longtemps.

    Découvrez deux autres interviews dans la partie Histoire :

    • Yves Coppens, paléontologue (chapitre 1, p. 23). lienmini.fr/hgemc6-003Interview

    • Guillaume Malingue, archéologue (chapitre 5, p. 85). lienmini.fr/hgemc6-016Interview

    • Les questions sur ces interviews sont téléchargeables au format PDF au lien suivant :Retrouvez-les aussi à la fin de ce livre du professeur.

    lienmini.fr/hgemc6-032EXOS

    Benjamin Storapages 16-17 du manuel

    01 HGEMC6_Chap01_HIST_PRINT.indd 7 05/07/2016 18:12

  • 8 © Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    CHAPITRE 1 - HISTOIRE Les débuts de l’humanité p. 18 à 31

    La mise en œuvre du programmeIl s’agit dans ce premier chapitre de construire une définition simple et claire des « premiers humains ». Ce sont des hominidés ayant adopté la position debout de manière permanente, capables de fabriquer des outils et développant des pratiques artistiques et religieuses.

    L’étude des premiers êtres humains est à replacer dans la double perspective d’une histoire des premières migrations ayant conduit à l’hominisation de la planète durant le paléolithique, donc d’un temps long.

    Les premiers êtres humains sont des nomades qui se déplacent en quête de nourriture (cueillette et chasse). C’est ce besoin qui les entraine toujours plus loin à la conquête de nouveaux espaces. L’étude des « premiers » humains s’appuie donc sur quelques cartes (les sites de découvertes des plus anciens fossiles d’Homo p. 23, les hypothèses de trajets d’Homo sapiens pour parvenir jusqu’en Amérique p. 27 et la carte générale de l’hominisation du monde p. 21) permettant de localiser le berceau de l’humanité puis le peuplement de la planète.

    Les trois études choisies (« explorer ») s’organisent autour d’un site particulier (africain, européen et américain) et constituent chacune un relevé d’étape des premiers pas des êtres humains.

    ▶ La première étude « la naissance de l’humanité » (p. 22-23) localise l’origine de l’humanité (ici Homo habilis) en termes d’espace (l’Afrique de l’Est et du Sud) et de temps (vers 3 millions d’années). Elle permet aussi de replacer la naissance des premiers humains dans la vaste histoire des hominidés.

    ▶ La seconde étude « un campement magdalénien à Étiolles » (p. 24-25) montre les premiers êtres humains (ici Homo sapiens) en Europe à travers la vie d’un campement. Elle aborde les notions de chasseurs-cueilleurs, de nomades ainsi que d’artisan et d’artiste. Ces notions peuvent être complétées par des exercices à faire seul (« Je fais un relevé de la grotte Chauvet », p. 31) ou collaboratif (« nous réalisons une exposition sur Homo sapiens », p. 31).

    ▶ La dernière étude intitulée « Homo sapiens découvre l’Amérique » (p. 26-27) est construite comme une enquête policière. L’étude d’un fossile de mastodonte tué par un chasseur montre pourquoi et comment les premiers êtres humains ont pu pousser leurs migrations aux extrêmes limites de la Terre.

    ▶ Chacune des étapes de cette évolution peut être contextualisée grâce à la frise présente sur la double-page Se repérer dans le temps et dans l’espace (p. 20-21). Elle amène l’élève à prendre conscience de l’échelle du temps et à replacer les migrations des premiers êtres humains dans un temps extrêmement long d’où émergent d’autres moments importants (première migration hors d’Afrique, maitrise du feu, une seule espèce humaine domine la planète).

    L’ensemble du chapitre engage un dialogue entre l’histoire et les autres champs disciplinaires qui irriguent l’ensemble du manuel : paléontologie, archéologie, mais aussi sciences pures. Il doit aussi permettre à l’élève de comprendre que l’étude des premiers êtres humains est tributaire des découvertes et de leur interprétation. Ainsi, dans l’ensemble de ce chapitre, l’élève est amené à prendre la place du paléontologue ou de l’archéologue. Il doit formuler et/ou étayer des hypo-thèses comme dans un des exercices d’entrainement de type enquête (« J’identifie un objet et sa fonction », p. 30) qui sont autant de tâches complexes.

    01 HGEMC6_Chap01_HIST_PRINT.indd 8 05/07/2016 18:12

  • 9© Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    Bibliographie-sitographie Des découvertes récentes viennent modifier et même bousculer les hypothèses les plus communément admises jusqu’à présent. On privilégiera donc les études nouvelles, sans se perdre dans le foisonnement des publications et sans tenir pour acquises les publications d’étapes.

    ▶ OuvragesPour débuter, des ouvrages faciles d’accès, à privilégier en première lecture, permettant d’avoir un panorama complet de la thématique.• Y. N. Harari, Sapiens : une brève histoire de l’humanité, Albin

    Michel, 2015.On lira avec profit la première partie « La Révolution cognitive », p. 11 à 97 qui fait le point sur les premiers pas de l’humanité.• E. Heyer (dir.), Une belle histoire de l’homme, coll. Science

    populaire, Flammarion, 2015.Les auteurs répondent de manière ludique et concise aux questions que tout le monde peut se poser sur l’histoire du genre Homo.• P. Picq, Les origines de l’homme expliquées à nos petits-enfants,

    Seuil, 2010.Dans ce court ouvrage, l’auteur évoque de manière claire mais complète l’évolution de la lignée humaine, de son émergence à son expansion.• R. Pigeaud, Comment reconstituer la Préhistoire ?, coll. Bulles

    de sciences, EDP Sciences, 2007.L’auteur dresse un panorama, quelquefois complexe, de la Préhistoire, comme science de l’expérience du passé. Une première partie traite du travail de terrain, avec notamment un point sur la fouille et la datation, la seconde de la compréhension d’un site.

    Pour compléter :• J. Chaline, Généalogie et génétique : la saga de l’humanité,

    migrations, climats et archéologie, Ellipses, 2014.L’auteur mêle les résultats des recherches en génétique, de la paléontologie, de la préhistoire, de l’archéologie et de l’histoire du climat pour reconstituer les migrations et le peuplement de notre planète.• Y. Coppens (dir.), Devenir humains, coll. Manifeste, Autrement,

    2015.L’ouvrage s’intéresse à la question « qu’est-ce qu’être humain ? » en conviant des spécialistes de champs disciplinaires aussi divers que la philosophie, les sciences sociales ou la génétique.• C. Stringer, Survivants : pourquoi nous sommes les seuls humains

    sur Terre, trad. de l’anglais par A. Kihm, Gallimard, 2014.À partir de ses propres recherches, l’auteur revient sur les différentes hypothèses du peuplement de la planète par les premiers êtres humains sur Terre, notamment Homo sapiens. À lire dans son intégralité.• D. Vialou (dir.), Peuplements et préhistoire en Amériques, CTHS,

    2011.L’ouvrage réunit les contributions de préhistoriens spécialistes de la préhistoire américaine qui font le point sur le peuplement du continent par Homo sapiens. Attention, certaines études sont en anglais.

    ▶ Articles et revues spécialisées• J.-R. Boisserie, « La première mondiali-

    sation. Quelle place pour l’Afrique dans l’histoire évolutive et biogéographique du genre Homo ? », Afriques (en ligne), mis en ligne le 25 avril 2011, http://afriques.revues.org/626

    • M. Julien, « À la recherche des campe- ments d’hiver dans le Magdalénien du Bassin parisien », Bulletin de la Société préhistorique française, t. 103, n° 4, 2006, p. 695-709.

    • N. Pigeot, « Éléments d’un modèle d’habi- tation magdalénienne (Étiolles) », Bulletin de la Société préhistorique française, t. 84, n° 10-12, 1987, p. 358-363.

    ▶ Sites Internet• www.hominides.com On butinera avec profit ce

    site qui fournit par ailleurs d’excellentes indica- tions bibliographiques. L’onglet « dossiers » permet d’accéder à un ensemble de dossiers thématiques richement illustrés.

    • www.inrap.fr L’Institut national de recherches archéologiques préventives possède une iconothèque très intéressante, quoique moins fournie que sur d’autres périodes. Consulter l’onglet « ressources documentaires », puis « iconothèque ».

    • http://archeologie.culture.fr/chauvet Le site de la grotte Chauvet peut être utilisé dans le cadre d’une activité avec TBI. Cf. par exemple l’exercice n° 5, p. 31 du manuel.

    • www.musee-prehistoire-idf.fr/les-magdaleniens-d-etiolles Le site du musée de Préhistoire d’Ile-de-France présente plusieurs pages sur le campement magdalénien d’Étiolles. Des informations et des documents peuvent venir en complément de l’étude p. 24-25.

    • http://news.ku.dk/all_news/2011/2011.10/tracing- the-first-north-american-hunters Ce site complète, notamment grâce à l’imagerie médicale de la blessure du mastodonte, l’étude p. 26-27.

    ▶ Films documentaires• E. Millot et A. Molia, Sur nos traces - Les

    hommes de la Préhistoire, épisodes 1 à 5, ARTE France, « Tournez S’il Vous Plait », INRAP, Eléazar, 2013.

    De courts documentaires font le point sur la vie des premiers hommes avec les interventions de l’INRAP. Passionnant et très facile d’utilisation avec les élèves.

    01 HGEMC6_Chap01_HIST_PRINT.indd 9 05/07/2016 18:12

  • 10 © Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    ExplorerLa naissance de l’humanité p. 22

    Je situeQ C’est une mâchoire qui a été découverte.W Ce fossile a été découvert sur le site de Ledi-Geraru, dans

    l’Afar, une région de l’Éthiopie, en Afrique de l’Est. Il est daté d’environ 2,8 millions d’années.

    E Les fossiles de l’australopithèque Lucy et de l’Homo erectus vivaient tous les deux en Afrique tropicale, à l’Est, pendant la Préhistoire. Lucy a vécu vers 3,2 millions d’années.

    On apprend qu’Homo erectus se place dans l’évolution entre les premiers êtres humains et l’homme moderne (Homo sapiens). Homo erectus a vécu entre 1,9 million d’années et 100 000 ans environ.

    Fiche interview ▶ Retrouvez p. 94 d’autres questions

    sur l’interview d’Yves Coppens.Vous pouvez aussi télécharger la fiche à l’adresse suivante : lienmini.fr/hgemc6-032et la distribuer à vos élèves.

    J’extrais des informationsR Le mot « diffi cile » est à comprendre dans ses deux accep-

    tions  : «  qui est exigeant  » et «  qui donne de la peine  ».Le travail de fouilles est exigeant parce que les décou-vertes sont aléatoires. Il demande beaucoup de minutie et de sens de l’observation (on peut aussi se servir de l’inter-view d’Yves Coppens). Il est aussi pénible car il est physique (creuser, pelleter, passer au tamis, etc.) et cette pénibilité peut être aggravée par les conditions climatiques (ici le travail dans le désert).

    T L’australopithèque Lucy / le fossile de Ledi-Geraru / le fossile d’Homo erectus découvert par Yves Coppens.

    Y  Le fossile de Ledi-Geraru mêle des caractéristiques d’un Homo habilis, le tout premier type d’être humain ou alors

    Ouverture p. 18

    La photographie d’ouverture permet d’introduire le sujet. Il est possible de l’utiliser en classe inversée ou comme document d’accroche en classe. Elle permet de localiser l’origine des pre-miers êtres humains en Afrique de l’Est, d’établir une première datation des débuts de l’humanité à plus de deux millions d’années. Elle met en évidence l’importance de la recherche de traces, à la base de nos connaissances en Préhistoire. Toujours en classe inversée, l’élève peut enfi n préparer le chapitre en partant des métiers de la Préhistoire, ceux qu’il découvre sur la photographie, comme le paléontologue et le topographe, liste qu’il complétera grâce aux petits fi lms d’animation de J. Clerté, Les experts de l’archéologie, visibles sur le site de l’INRAP.

    Se repérer dans le temps et l’espace p. 20

    Cette double-page peut également être travaillée en classe inver-sée grâce au questionnaire. Elle peut aussi devenir, avec sa frise et sa carte, un pivot du chapitre, en permettant à l’apprenant de contextualiser les études au fur et à mesure de sa découverte des premiers êtres humains.

    1. Les premiers êtres humains apparaissent vers 3 millions d’années.

    De nouvelles découvertes (cf. l’étude p. 22-23) ont récemment vieilli le genre humain d’environ 400 000 ans. On date ainsi la naissance du genre humain à 2,8-3 millions d’années.

    2. L’Afrique est le berceau du genre humain.

    3.  Dans le deuxième encadré, le mot «  probablement  » indique une hypothèse.

    4. Les êtres humains ont atteint des iles et des continents aujourd’hui accessibles par bateau et par avion parce qu’à l’époque les rivages préhistoriques étaient plus étendus qu’aujourd’hui (information prise dans la légende et visualisée grâce à la carte). Ils sont donc passés à pied, là où, aujourd’hui, la terre a fait place à la mer ou à l’océan.

    ▶ À destination des élèves• A. Alter avec B. Senut, illustré par C. Hue, Qui sont nos ancêtres ? Grands singes, homme, ce qu’on ne sait pas

    encore..., coll. Sur les épaules des savants, Le Pommier, 2015.La paléontologue Brigitte Senut dresse un panorama très complet et accessible des premiers êtres humains à partir de questions simples et malicieuses que pourraient se poser des enfants. • www.inrap.fr Le site présente cinq petits films réalisés en collaboration avec Arte sur les métiers de l’archéologie :

    J. Clerté, Les experts de l’archéologie, une série de 10 films d’animation, © Inrap - Arte - Petite ceinture – 2010. Privilégier le métier de topographe si vous utilisez la photographie d’ouverture du chapitre.

    Le site présente aussi cinq films d’animation sur la vie des hommes du passé. P.-E. Lyet, Les experts remontent le temps, © ARTE France, Inrap & Doncvoilà Productions. On visionnera l’épisode « paléolithique » de la série.

    Les corrigés des questions et des exercices

    01 HGEMC6_Chap01_HIST_PRINT.indd 10 05/07/2016 18:12

  • 11© Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    d’un nouveau genre d’Homo, et d’australopithèque, un hominidé, pré-humain, proche parent des premiers êtres humains.

    Les deux fossiles ont été découverts à une cinquantaine de kilomètres l’un de l’autre. Le nouveau fossile, baptisé LD 350-1, partage à la fois des ressemblances avec le genre Australopi-thèque (Lucy) comme la forme fuyante du menton et le genre Homo telles que la proportion de la mâchoire ou des molaires fines. Pour les spécialistes, le fossile pourrait marquer le « pas-sage » entre pré-humains et premiers humains. Un changement climatique serait la cause de l’émergence du genre Homo. En effet, l’environnement serait devenu plus aride, moins forestier et aurait favorisé une adaptation de certains hominidés capables de mieux maitriser la bipédie, donc mieux adaptés à la savane.

    J’expliqueU Le fossile confirme l’hypothèse de la naissance des pre-

    miers êtres humains en Afrique, mais il modifie l’hypothèse sur leur date d’apparition en vieillissant cette naissance d’environ 400 000 ans.

    Il s’agit ici de montrer à l’élève que nos connaissances reposent sur des découvertes et qu’elles peuvent évoluer au gré de celles-ci. Cependant, les spécialistes s’accordent sur un certain nombre de faits comme la naissance africaine du genre Homo.

    Maitrise de la langue

    Celle-ci peut être donnée en classe inver-sée, en classe ou en court DM.Le paléontologue étudie les fossiles –

    des restes – des êtres vivants du passé et s’intéresse à l’évolution de ces espèces.

    Explorer Un campement magdalénien à Étiolles p. 24

    Je situeQ  La tente est le lieu communautaire par excellence. La vie à

    l’intérieur s’y organise autour du foyer (le feu). Cela répond à un besoin d’éclairage et de chaleur. Le feu sert aussi à la cuisson des aliments et à des opérations de fabrication comme le débitage des silex fournis en grande quantité par la proximité d’un gisement important.

    W La civilisation magdalénienne est une « civilisation du renne » car les Magdaléniens utilisent le renne comme une ressource utile pour leur vie quotidienne. Ils utilisent la chair et le sang du renne, sa peau, ses os, ses boyaux et tendons pour se nourrir, se chauffer, se protéger, etc.

    E Les femmes et les hommes de ce campement chassent (le renne, le cheval sauvage) et cueillent. Ils fabriquent des outils (en pierre taillée) et produisent des objets plus symboliques ou artistiques (galet gravé).

    Le galet gravé représente une scène difficile à interpréter mêlant des animaux (cheval, renne) et un personnage mi- femme, mi- animal. Pour plus d’informations, consulter l’article d’Yvette Taborin, « De l’art magdalénien figuratif à Étiolles (Essonne, Bassin parisien) », paru dans le Bulletin de la Société préhis-torique française, tome 98, n° 1 en 2001, p. 125 à 128.

    J’extrais des informationsR Les Homo Sapiens d’Étiolles vivent en nomades. Le campe-

    ment a été fréquenté de nombreuses fois. Il était saisonnier. L’espace de circulation quotidienne autour d’un camp de base est compris entre 30 et 40 kilomètres (pour la chasse, la cueillette, etc.), l’espace de circulation régulière entre 70 et 100 km (pour atteindre des lieux comme une grotte ornée ou encore un lieu de cueillette de plantes rares) et, enfin, l’espace de circulation exceptionnelle entre 300 et 700 km (pour échanger ou trouver des objets rares).

    T Ce sont des chasseurs-cueilleurs qui se déplacent à la suite des troupeaux et en fonction de la disponibilité des plantes qu’ils ramassent.

    Je formule des hypothèsesY Il ne subsiste rien de la structure parce qu’elle n’était pas

    abandonnée sur place contrairement aux pierres de calage, aux déchets du débitage des silex ou aux ossements issus de la consommation d’animaux, mais aussi et surtout parce que le bois et la peau se dégradent plus vite que la pierre et l’os.

    Le site est exceptionnel car il a été conservé dans les limons d’inondation de la Seine qui ont permis sa conservation.

    Maitrise de la langue

    Il s’agit de montrer qu’Homo sapiens maitrise des techniques de fabrication, exploite au mieux son environnement et

    est capable d’abstraction. L’élève peut construire son texte en pointant donc : l’utilisation d’une ressource comme le renne, la maitrise du feu et la taille de silex, et, enfin, le fait de représenter son environne-ment par le dessin gravé.L’enseignant insistera sur le fait qu’Homo sapiens est en bout de chaine de l’évolution du genre Homo. Celle-ci passe par les Homo habilis, capables d’utiliser un outil, mais aussi de le fabriquer (à l’époque d’Homo sapiens, le travail de taille est plus technique et l’outil en résul-tant plus perfectionné), par l’Homo erectus qui domes-tique le feu et cuit sa nourriture, par Neandertal, capable de pensées symboliques, pour s’achever avec Homo sapiens, premier véritable artiste de la famille humaine (idée communément admise mais interrogée par des découvertes récentes d’art pariétal néandertalien). Homo sapiens est donc « savant » parce qu’il maitrise l’ensemble de ces compétences et les perfectionne.

    01 HGEMC6_Chap01_HIST_PRINT.indd 11 05/07/2016 18:12

  • 12 © Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    Explorer Homo sapiens découvre l’Amérique p. 26

    Je situeQ  Ce fossile de mastodonte a été découvert à Sequim, dans

    le Nord-Ouest des États-Unis. Il date d’environ 14 000 ans avant. J.-C.

    W Ce fossile est situé sur la route probable des chasseurs découvrant le continent américain en venant de Sibérie par le détroit de Béring.

    J’extrais des informationsE Ce mastodonte est mort des suites d’une blessure cau-

    sée par une lance dont la pointe en os est restée fichée dans l’une des côtes. Il a donc été chassé par l’homme. Cette découverte semble confirmer une installation d’Homo sapiens en Amérique plus précoce qu’on ne le croyait jusqu’à présent.

    R Ces outils sont en bois (hampe) et en os (pointes et hameçons).

    T Les hommes de cette époque chassent aussi le mam-mouth, le bison, l’élan, le caribou, le bœuf musqué.

    Je formule une hypothèseY  L’élève peut sélectionner les hypothèses «  en longeant

    les côtes depuis la Sibérie ou l’Asie  » ou «  traversée de l’océan Atlantique en suivant la banquise ». Il doit mettre en lumière :- la zone de départ,- le moyen de déplacement,- ce qui est longé,-  le degré de vraisemblance de l’hypothèse (probable,

    possible).

    Maitrise de la langue

    On peut relever les mots suivants : harpon, sagaie (armes), chasseurs.Le professeur peut demander aux élèves

    de compléter le champ lexical.

    Apprendre Les débuts de l’humanité p. 28

    La leçon est centrée sur les grandes lignes de force, facilement assimilables par l’apprenant. Une carte mentale reprend l’essen-tiel et peut servir de fiche de révisions. Elle facilite la mémorisa-tion des idées et mots-clés.Les rubriques passé-présent et grandes inventions permettent une approche du cours plus ludique en focalisant l’attention sur une anecdote (la découverte de Lascaux qui relève du hasard, à mettre en relation avec l’interview de Yves Coppens) ou un fait important. La rubrique vocabulaire permet de faire un point rapide sur les notions-clés.

    S’entrainer p. 30

    1 Je situe les origines de l’homme L’Afrique constitue le berceau de l’humanité.

    2 Je distingue la Préhistoire de l’HistoireQ  Dans le mot préhistoire, le préfixe « pré- » signifie avant.W La période de la Préhistoire s’écoule donc avant celle

    appelée histoire.E Il faut colorier la période qui s’étend de - 3 000 000 à

    - 3 300.

    3 J’identifie un objet et sa fonctionQ  C’est un petit objet de 3 cm approximativement, plus

    long et étroit que large. Il est en os taillé. Il présente un bout arrondi et plus large percé d’un trou et une autre extrémité en pointe.

    W Cet objet est en fait une aiguille en os taillé et poli qui sert à coudre.

    L’aiguille à chas est inventée au cours du Paléolithique supé-rieur, vers 20 000 ans avant notre ère et sa forme est restée la même depuis.E L’extrémité effilée et pointue sert à percer les peaux

    animales qui vont être cousues ensemble tandis que l’extrémité ronde percée d’un trou (ou chas) sert à faire passer le fil, fait de tendon animal, permettant l’assem-blage des peaux pour former le vêtement.

    4 Travail de groupe : nous réalisons une exposition sur Homo sapiensIl faut veiller à bien choisir l’animal chassé par Homo sapiens : renne ou mammouth.Un tableau de ce type peut aider à organiser la réponse sans rien oublier :

    Parties de l’animal ... ...

    Utilisation ... ...

    5 Je fais un relevé de la grotte ChauvetOn place ici l’élève dans la peau d’un des inventeurs de la grotte. Il est possible de proposer plusieurs niveaux de difficulté (par exemple en enlevant l’aide, en demandant un relevé basé sur un seul élément comme le bestiaire, etc.)1 Points-paumes2 Mains positives (on peut y ajouter des points-paumes)3 Crâne d’ours4 Empreintes de pieds humains5 Rhinocéros abrégé6 Mammouth rouge7 Panneau des chevaux8 Panneau des mégacéros9 Panneau des lions

    01 HGEMC6_Chap01_HIST_PRINT.indd 12 05/07/2016 18:12

  • 13© Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    CHAPITRE 2 - HISTOIRE La révolution néolithique p. 32 à 43

    La mise en œuvre du programme ▶ Le chapitre s’ouvre (p. 32-33) par un document iconographique qui permet d’introduire les

    notions essentielles du chapitre, à savoir l’élevage qui illustre les changements des mœurs alimen-taires et la sédentarisation qui accompagne ce mouvement. Le fait que cette fresque ne se situe ni dans le Croissant fertile, ni au début de la Révolution néolithique, permet de montrer que ce changement de mode de vie des femmes et des hommes s’est diffusé dans le temps et dans l’espace.

    ▶ La carte présente dans la double-page Se repérer dans le temps et dans l’espace (p. 34-35) montre que la Révolution néolithique, du point de l’élevage et de l’agriculture, est apparue à différents endroits du monde et s’est diffusée progressivement.

    ▶ Deux études permettent ensuite d’aborder la diffusion de cette révolution. La première étude (p. 36-37) est consacrée à l’un des foyers de la Révolution néolithique : le Moyen-Orient et la région du Croissant fertile vers 9 000 avant J.-C. Le mode de vie des êtres humains de cette époque peut être reconstitué grâce aux vestiges découverts lors des fouilles archéologiques, présentés à travers les documents. La carte (doc. 3) montre que « la sédentarisation des com-munautés humaines comme l’entrée des activités humaines dans l’agriculture et l’élevage se produisent à des moments différents selon les espaces géographiques observés », ainsi que le veut le programme. Elle permet de faire le lien avec la seconde étude (p. 38-39) centrée sur la diffusion de cette révolution en Europe, à une époque plus tardive. La reconstitution du village de Kervouric (doc. 1) permet aux élèves de se rendre compte du mode de vie des habitants de cette région et de l’intervention des femmes et des hommes sur leur environnement. Ici aussi le travail primordial de l’archéologie est mis en avant et il faut garder à l’esprit que les connaissances et les interprétations des vestiges du Néolithique ne cessent d’évoluer au fil des découvertes.

    ▶ Les doubles-pages Apprendre (p. 40-41) et S’entrainer (p. 42-43) permettent de clore le chapitre.

    Bibliographie-sitographie

    ▶ Ouvrages• J.-P. Demoule (dir.), La révolution néolithique dans le

    monde, CNRS éditions, 2010.Lire en priorité l’introduction de Jean-Paul Demoule, pour l’explication du phénomène au niveau mondial ainsi que pour l’accent mis sur l’intérêt majeur de l’archéologie. L’épilogue de Jean Guilaine permet de comprendre « l’héritage du Néolithique ».Le chapitre sur le néolithique dans le nord de la France de Lamys Hachem est particulièrement intéressant ainsi que ceux de J.D Vigne (p. 145) et de Marcel Mazoyer (p. 345) pour leur étude de l’élevage et des agricultures avec des cartes très parlantes.

    • J. Guilaine, La seconde naissance de l’homme : le néolithique, Odile Jacob, 2015.

    L’auteur s’attache à montrer en quoi le Néolithique est une période charnière dans le rapport de l’homme avec la nature. Il nous explique également que le Néolithique se situe aux sources du monde rural.Le chapitre «  Ötzi  : de l’histoire au mythe  » est particulièrement intéressant pour accompagner les élèves dans leur travail de groupe (p. 43).

    ▶ Article• J.-P. Demoule, « La révolution néolithique », Sciences

    Humaines, n° 227, juin 2011.

    02 HGEMC6_Chap02_HIST_PRINT.indd 13 05/07/2016 18:12

  • 14 © Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    ▶ Sites Internet• www.hominides.com Consulter notamment l’article sur la révolution

    néolithique : www.hominides.com/html/chronologie/neolithique.php et celui sur Ötzi : www.hominides.com/html/ancetres/otzi2.php

    • www.inrap.fr Le site de l’INRAP permet de travailler sur l’archéologie. L’onglet « nos découvertes » permet de se tenir au courant des sites fouillés. Les fiches de chaque site sont très intéressantes et accessibles aux élèves.

    ▶ À destination des élèves• A.  Augereau et L.  Méhée, Le Néolithique à

    petits pas, INRAP et Actes Sud Junior, 2014.• C. Breton, « Le Néolithique », C’est pas sorcier,

    Riff International Production / France 3, 2014.• C.  Delpas et P.  Chairopoulous, Le sacre de

    l’homme : la naissance des civilisations, Castor poche, Flammarion, 2007.

    Les corrigés des questions et des exercicesEn 9 000 avant J.-C., des femmes et des hommes s’installent dans la région du Croissant fertile, au Moyen-Orient. Ils construisent des villages à proximité du fleuve et deviennent sédentaires. Les terres sur lesquelles ils s’installent sont fer-tiles et permettent le développement de l’agriculture et de l’élevage. Ils inventent de nouveaux moyens de se nourrir et développent des outils comme la hache ou la faucille pour faciliter leurs travaux.

    Maitrise de la langue

    J’analyse un mota. Le contraire du mot sédentaire est nomade.

    b. Exemples de phrases : Les hommes et les femmes du Néolithique sont sédentaires ; Nous sommes sédentaires…

    Explorer La révolution néolithique se diffuse en Bretagne p. 38

    Je situeQ  Ils sont installés au-dessus d’un fleuve, le Leguer, et près

    de la mer de la Manche.W Les vestiges retrouvés datent d’environ 5  000  ans

    avant J.-C.

    J’analyse des documentsE Les maisons sont construites en bois et en torchis.R Les archéologues ont retrouvé des objets du quotidien

    comme des bijoux en schiste et des outils en silex.T On peut voir des femmes et des hommes taillant des

    pierres, portant une hache pour couper des arbres, récol-tant le blé, tissant sur un métier à tisser, fabriquant des céramiques, écrasant des céréales sur une meule. On peut aussi observer des animaux domestiqués (chien, chèvres, cochons).

    Je raisonneY  Toutes les activités du site breton permettent de mettre en

    avant le fait qu’à la fin de la diffusion du néolithique, tous

    Se repérer dans le temps et dans l’espace p. 34

    1. La révolution néolithique débute au Moyen-Orient dans une région appelée le « Croissant fertile ».2. Le nom « néolithique » vient du mot « lithos » qui désigne la pierre. Elle est nouvelle (« néos ») à cette période car est polie alors qu’à la période précédente elle était taillée.3. Les êtres humains deviennent sédentaires et commencent à construire des villages. Les premières maisons dans le Croissant fertile sont rondes, enterrées et en pierres.4. Vers 5 000 av. J.-C., la révolution néolithique se diffuse en Amérique du Nord et du Sud et en Océanie (Nouvelle-Guinée).

    Explorer La révolution néolithique au Moyen-Orient p. 36

    Je situeQ  Le village est fondé vers 9 000 avant J.-C. sur les rives du

    fleuve Euphrate.W Le néolithique se diffuse en Europe par la Méditerranée

    et par la route qui suit le Danube.

    Je comprends un documentE Les rives des fleuves sont particulièrement appréciées pour

    la richesse de leurs terres et la proximité de l’eau. Le lieu est donc propice à l’implantation d’un village.

    R Les matériaux utilisés sont la pierre (le silex pour la fau-cille, la jade pour la hache), le bois (pour le manche de la faucille) et le bois de cerf (pour la hache).

    T La statuette aurait une fonction « religieuse », spirituelle. Mais les historiens de la période sont très partagés sur la signification des statuettes féminines et des croyances. Les découvertes évoluent beaucoup.

    Je formule des hypothèsesY  Il faut qu’il y ait dans la production de l’élève les idées de

    sédentarisation, d’agriculture avec des outils, d’élevage. Les élèves peuvent indiquer qu’ils sont dans le Croissant fertile, au bord d’un fleuve.

    02 HGEMC6_Chap02_HIST_PRINT.indd 14 05/07/2016 18:12

  • 15© Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    les changements du mode de vie des hommes, caractéris-tiques de cette période, sont présents. On peut insister sur le fait qu’au Néolithique, les femmes et les hommes agissent sur leur environnement.

    9 000 avant J.-C. 3 300 avant J.-C.

    NéolithiquePaléolithique

    Maitrisede la langue

    Je forme un champ lexicalOn peut relever les mots suivants : archéo-

    logue, fouille, datation, site, reconstitution.

    S’entrainer p. 42

    1 Je connais le vocabulaire du NéolithiqueUne hache : outil formé d’une lame attachée à un manche de bois. Il sert surtout à couper du bois.Une faucille : outil composé d’une lame emmanchée dans une poignée. Il est utilisé pour couper l’herbe, le blé... Une charrue : outil de labour tiré par des animaux. Il permet de creuser des sillons dans la terre.

    2 J’explique les différences entre Néolithique et PaléolithiqueQ 

    W On peut proposer une réponse de ce type :Au Paléolithique, les femmes et les hommes sont nomades : ils vivent de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Au Néolithique, ils construisent des villages et deviennent sédentaires. Les femmes et les hommes du Néolithiques se nourrissent de l’agriculture et de l’élevage.

    3 J’analyse un texte sur le NéolithiqueQ  On peut citer les phrases suivantes : « La révolution néoli-

    thique désigne la transformation la plus importante qu’ait connue le mode de vie des groupes humains depuis les origines. » (l. 1-2) et « Il va s’eff orcer de produire sa nour-riture, il devient agriculteur et éleveur. » (l. 3-4).

    W Ce sont des conditions climatiques et géographiques favorables qui ont permis aux femmes et aux hommes de développer l’agriculture et l’élevage.

    4 Travail de groupe : nous émettons des hypothèses

    a. Les documents 1 et 2 apportent des informations sur la

    reconstitution d’Ötzi présentée en 2011 dans un musée

    d’Italie. Le document 3 donne des informations précises sur

    la momie découverte en 1991 dans les Alpes.

    b et c. Ötzi appartient à la fi n de la révolution néolithique

    car il a des vêtements en peau d’animaux domestiqués

    (chèvre, veau), signe que les femmes et les hommes de son

    époque pratiquaient l’élevage. Ses outils sont perfectionnés :

    sa hache, par exemple, a une lame en métal. Par ailleurs, on

    peut supposer que les femmes et les hommes de son époque

    maitrisaient l’agriculture car on a retrouvé des céréales dans

    son estomac.

    02 HGEMC6_Chap02_HIST_PRINT.indd 15 05/07/2016 18:12

  • 16 © Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    CHAPITRE 3 - HISTOIRE Premiers États, premières écritures p. 44 à 59

    La mise en œuvre du programmeLe chapitre s’inscrit à la suite des révolutions du Néolithique. Après la naissance de l’agriculture et la sédentarisation, l’étude des premiers États montre l’achèvement de ce processus de complexi-fication avec la mise en place d’un pouvoir centralisé s’appuyant sur une administration efficace et une force de cœrcition essentiellement constituée par l’armée. L’émergence de ces États est concomitante de l’apparition des villes dont les caractéristiques architecturales (palais, temples, remparts) illustrent la mobilisation d’une main-d’œuvre nombreuse rendue possible par cette organisation étatique. La cohérence de ces sociétés est renforcée par l’importance de la religion qui fournit à la fois une interprétation du monde à travers les mythes et un cadre administratif supplémentaire incarné par la prêtrise. Dans ce cadre, l’écriture joue un rôle spécifique en fixant les croyances et en fournissant l’instrument nécessaire à l’émergence de cette administration complexe.L’objectif du chapitre est donc de mettre en exergue ces caractéristiques essentielles des pre-miers États en offrant des études qui permettent de les illustrer en Mésopotamie et en Égypte. Les documents ont été choisis entre la fin du IVe millénaire avant J.-C. et le début du IIe millé-naire avant J.-C., au moment où ces premiers États ont acquis une forme achevée qui évolua ensuite pendant plusieurs millénaires. La spécificité de chacune des sphères géographiques est soulignée avec notamment l’apogée de la cité-État sumérienne au IIIe millénaire avant J.-C. et l’unification de l’empire égyptien à la même époque.

    ▶ Les repères chronologiques et spatiaux des pages 46 et 47 permettent d’illustrer ce souci de cohérence.

    ▶ L’étude centrée sur la cité-État d’Ur au IIIe millénaire avant J.-C. (p. 48-49) donne les principales caractéristiques des cités-États sumériennes à travers leurs constructions emblématiques (pho-tographie aérienne du site), la mise en place d’un État de droit (code de loi d’Ur-Nammu) et le rôle central de la royauté illustré par l’étendard d’Ur.

    ▶ La seconde étude centrée sur l’apparition et le développement de l’écriture (p. 50-51) privilégie le cunéiforme et s’attache à montrer la multiplicité des supports de cette écriture, son évolution et la diversité des sujets qu’elle traite.

    ▶ La troisième étude sur l’empire des pharaons au IIIe millénaire (p. 52-53) s’efforce de démontrer l’importance du pharaon en Égypte ancienne mais aussi celle des dieux et du Nil dont la crue assure la fertilité du pays. La palette de Narmer narrant l’unification de la Haute et de la Basse-Égypte incarne à elle seule l’essentiel de la thématique. Les pyramides de Gizeh constituent un document patrimonial incontournable.

    ▶ La double-page d’histoire des arts (p. 54-55) consacrée au scribe accroupi rétablit l’équilibre entre le cunéiforme et les hiéroglyphes tout en sensibilisant les élèves aux formes élémentaires de la sculpture et en leur faisant découvrir une œuvre essentielle de l’histoire de l’art.

    ▶ Le cours proposé en page Apprendre (p. 56-57) et la carte mentale associée résument les éléments essentiels du chapitre tandis que les exercices de la double-page S’entrainer (p. 58-59) permettent à la fois de revoir les notions fondamentales du chapitre et d’illustrer d’autres aspects des civilisations égyptienne et mésopotamienne, en présentant quelques divinités essentielles du panthéon égyptien. Le dernier exercice propose une tâche complexe autour du mythe de Gilgamesh, l’une des œuvres littéraires les plus importantes du Proche-Orient ancien.

    03 HGEMC6_Chap03_HIST_PRINT.indd 16 05/07/2016 18:14

  • 17© Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    Interdisciplinarité

    Histoire et FrançaisL’épopée de Gilgamesh raconte

    les exploits du roi d’Uruk à la force légendaire. Les dieux, offensés par sa force, décident de

    lui créer un rival, Enkidu, mais aucun des deux héros ne parvient à battre l’autre. Ils deviennent amis et réalisent ensemble de nombreux exploits. Enkidu finit par mourir et Gilgamesh cherche alors le secret de l’immortalité.

    Explorer La naissance de l’écriture p. 50

    J’identifieQ  La première écriture s’appelle écriture cunéiforme.W D’abord composée de dessins qui représentent des

    objets, les pictogrammes, l’écriture est ensuite composée de signes abstraits, les idéogrammes.

    J’extrais des informationsE Ce sceau-cylindre représente des dignitaires sumériens

    lors d’un banquet. Le sceau-cylindre sert à identifier l’auteur d’une tablette cunéiforme.

    R Le doc. 2 comprend une inscription royale alors que des formules mathématiques sont inscrites sur le doc. 4.

    Je justifieT Les différents rôles de l’écriture au IIIe millénaire avant J.-C

    Rôle de l’écritureDocument 1 ComptabilitéDocument 2 Inscription royaleDocument 3 Identifier un dignitaireDocument 4 Inscrire des connaissances mathématiques

    Maitrise de la langue

    Je comprends le sens d’un mota. Un pictogramme est un dessin repré-

    sentant un objet.b. Les panneaux de signalisation routière ou les dessins que l’on trouve sur les produits sont des pictogrammes.

    Se repérer dans le temps et dans l’espace p. 46

    1.  L’apparition des villes et l’invention de l’écriture per-mettent l’apparition des premiers États.2.  Les régions où les premiers États apparaissent sont la Mésopotamie et l’Égypte ancienne.3. Deux formes d’écriture apparaissent à la fin du IVe millé-naire avant J.-C. : les hiéroglyphes et l’écriture cunéiforme.4.  Les hiéroglyphes apparaissent en Égypte et l’écriture cunéiforme en Mésopotamie.

    Explorer Ur, une cité-État sumérienne p. 48

    J’identifieQ  Les documents religieux visibles sur la photographie

    aérienne sont la ziggourat et le temple de Nanna.W Les bâtiments liés au roi d’Ur sont le palais du roi et les

    tombes royales.

    Je comprends un documentE Ce casque montre la puissance des rois et des cités-États

    sumériennes par leur richesse puisqu’il est en or et par le savoir-faire des artistes qui ont su le réaliser.

    R Le roi sumérien rend la justice.T Le photographie aérienne du site (document 1) montre

    l’importance de la religion, le code d’Ur-Nammu (docu-ment 4) celui de la justice et l’étendard d’Ur (document 3) l’importance de la guerre dans les cités-États sumériennes.

    J’expliqueY  La société sumérienne était dirigée par un roi. Les habi-

    tants croyaient en des dieux nombreux même si chaque cité avait une divinité protectrice comme Nanna à Ur. Les monuments des villes sumériennes symbolisent cette civi-lisation : les remparts montrent leur capacité militaire, le palais incarne le pouvoir royal et les temples et ziggourats illustrent l’importance de la religion.

    Bibliographie-sitographie

    ▶ Ouvrages généraux• P. Garelli (dir.), Le Proche-Orient asiatique, t. 1, PUF, 1997. • N. Grimal, Histoire de l’Egypte ancienne, Le Livre de poche,

    2008.• S. N. Kramer, L’histoire commence à Sumer, Flammarion, 2015.• J.-C. Margueron, L. Pfirsch, Le Proche-Orient et l’Egypte antiques,

    HU, histoire ancienne, Hachette Supérieur, 2012 (5e édition).

    ▶ Sites Internet• www.louvre.fr La visite virtuelle des collections

    du Louvre permet de découvrir certaines œuvres du département égyptien.

    ▶ À destination des élèves• A.  Marshall, L’Égypte antique, Tothème,

    Gallimard Jeunesse, 2011.

    Les corrigés des questions et des exercices

    03 HGEMC6_Chap03_HIST_PRINT.indd 17 05/07/2016 18:14

  • 18 © Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    Je situe l’œuvre dans son contexteY  Un Égyptien pouvait souhaiter se faire représenter en

    scribe parce que cela montrait sa réussite sociale et intel-lectuelle. Les scribes étaient à la fois des savants et des personnes importantes.

    S’entrainer p. 58

    1 Je connais le vocabulaire des premiers ÉtatsQ  a.  La ziggourat est un temple qui s’élevait en hauteur

    dans les villes mésopotamiennes.b. Une cité-État est un royaume mésopotamien centré sur une ville.c. Le calame est l’instrument qui servait à écrire.d. Le pharaon est le nom du roi d’Égypte dans l’Antiquité.

    W Le mot cunéiforme signifie en forme de coin ou de clou. C’est un terme issu du latin cuneus. Cela désigne une forme d’écriture constituée de signes en forme de coins.

    E a. La Mésopotamie signifie « entre les deux fleuves ».b. Cela désigne les fleuves Euphrate et Tigre.

    R Au IIIe  millénaire avant J.-C., les villes sumériennes deviennent les centres de cités-États dominées par un roi. Il fait respecter les lois et s’impose par la guerre. Il pré-tend avoir les faveurs des dieux de sa religion polythéiste.

    2 Je sais extraire des informations d’un plan

    Fonction des bâtiments Bâtiment ou construction

    Bâtiments liés à la religion Temple d’Abû

    Bâtiments liés au roi Palais Nord, palais Sud

    Construction défensive Rempart

    3 Je cherche des informations sur InternetQ  Éléments de recherche : dieu égyptien à tête de chien ou

    à tête de chacal (A) ; pour les deux dernières divinités : dieu égyptien à tête d’oiseau (B et C).

    W A Anubis est le dieu à tête de chacal. Il veille sur les morts et connait les secrets de l’embaumement.B Thot, le dieu à tête d’Ibis est le dieu de l’écriture.C Horus, dieu à tête de faucon, protège la royauté.

    E Les hiéroglyphes renvoient ici à une fonction de trans-mission et de diffusion des récits.

    4 Travail de groupe : nous présentons un objet ancienQ  Au IIIe millénaire avant J.-C., ce type d’objet était courant

    en Mésopotamie pour signer les tablettes cunéiformes.W Le lapis-lazuli est une pierre bleue semi-précieuse que les

    Mésopotamiens faisaient venir d’Afghanistan. Elle avait pour eux une grande valeur.

    E Le héros maitrisant les lions est une représentation du roi qui vainc la sauvagerie. Il est souvent assimilé au roi légendaire Gilgamesh.

    Explorer L’empire des pharaons au IIIe millénaire avant J.-C. p. 52

    Je comprends des documentsQ  Sur la première face, Narmer porte la couronne de la

    Haute-Égypte et sur la seconde celle de la Basse-Égypte.

    W Les dieux présents sur ce document sont la déesse Bat et le dieu Horus, figuré sous la forme d’un faucon.

    J’analyse E Les pharaons sont protégés par les dieux.

    R Sur cette photographie, on voit trois pyramides. La route et la ville à l’arrière-plan montrent qu’il s’agit d’un site touristique. On voit au premier plan d’imposantes dunes de sable. Les pyramides représentent la puissance des pharaons car elles sont gigantesques.

    J’écrisT Le pharaon est à la fois guerrier et conquérant : il a réalisé

    l’unification de l’Égypte les armes à la main. Il est aussi le garant de la prospérité du pays et particulièrement de la crue du Nil qui garantit la fertilité des terres. Pour exercer ce pouvoir, le pharaon doit disposer de l’appui des dieux.

    Maitrise de la langue

    Je comprends une expressionCette phrase signifie que le fleuve va déborder de son lit pour envahir les

    terres. Cela désigne la crue du Nil.

    Histoire des arts La statue d’un scribe égyptien au IIIe millénaire avant J.-C. p. 54

    J’identifie l’œuvreQ  Le scribe est représenté accroupi, dans la position qu’il

    utilise pour écrire.

    W Le scribe utilise l’écriture hiéroglyphique.

    J’analyse l’œuvreE Le scribe devait tenir un calame dans sa main droite,

    c’est-à-dire un outil de jonc fait pour écrire.

    R Les deux sculptures illustrent le même thème en repré-sentant des scribes mais les techniques sont différentes. Le document 1 est un bas-relief alors que le document 3 représente une statue en ronde-bosse.

    T Le scribe est le seul à maitriser l’écriture. Il était alors indispensable au palais comme dans les temples et était un fonctionnaire important.

    03 HGEMC6_Chap03_HIST_PRINT.indd 18 05/07/2016 18:14

  • 19© Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    CHAPITRE 4 - HISTOIRE Le monde des cités grecques p. 60 à 77

    La mise en œuvre du programmeLe monde des cités grecques s’inscrit dans le cadre de la seconde thématique de l’année : « Récits fondateurs, croyances et citoyenneté dans la Méditerranée antique au Ier millénaire avant J.-C. ». Pour la première fois, les élèves vont découvrir des mythes polythéistes issus de sociétés séden-tarisées depuis près de cinq mille ans, qui forment des cités-États. Dans ce premier sous-thème, il s’agit de montrer dans quel contexte s’insèrent les croyances et l’organisation des cités dans la Grèce antique. On montrera donc quels sont les éléments de culture communs à tous les Grecs, mais aussi dans quelles conditions nait la démocratie à Athènes au Ve siècle av. J-C.

    ▶ Le document d’ouverture du chapitre (p. 60-61) permet de montrer que le sanctuaire de Delphes constitue, par son théâtre, un important centre culturel mais aussi religieux. Dans ce lieu se rassemblaient tous les Grecs.

    ▶ La première étude sur les cités rivales (p. 64-65) s’articule autour des pièces de monnaies des cités d’Athènes et d’Argos qui symbolisent leur indépendance, et d’un extrait de Thucydide, qui témoigne de l’affrontement entre les cités de Sparte et d’Athènes. La notion clé à dégager est celle de cité, qui renvoie à la fois à un territoire, mais aussi à une communauté d’hommes dirigée par un gouvernement. Ces cités indépendantes possèdent leur monnaie et leur armée mais se font régulièrement la guerre.

    ▶ La seconde étude (p. 66-67) est centrée sur la découverte de mythes qui façonnent une culture commune à tous les Grecs. Des extraits de l’Iliade et de l’Odyssée sont mis en parallèle avec des vestiges de la cité de Troie, ce qui permet de distinguer la légende des traces historiques identifiables par l’archéologie.

    ▶ La double-page sur les Jeux olympiques (p. 68-69) permet de mettre l’accent sur un moment où les cités cessent de se faire la guerre et où tous les Grecs se rassemblent dans de grands sanc-tuaires pour honorer des dieux communs.

    ▶ Dans l’étude sur la démocratie athénienne (p. 70-71), il s’agit de comprendre comment la démocratie athénienne apparait. Cela se fait principalement grâce aux réformes de deux hommes politiques : d’abord Clisthène puis, plus tard, Périclès. Les différents objets et lieux de la démocratie présentés ici illustrent ce nouveau mode de gouvernement.

    ▶ Enfin, l’étude de la frise des Panathénées (p. 72-73) s’attarde sur un moment où l’ensemble des habitants de la cité d’Athènes se rassemblent autour d’un culte commun en l’honneur de la déesse Athéna. Les sculptures de la frise ainsi que le temple du Parthénon présentés favorisent une première approche de l’art classique grec et permettent d’évoquer la fonction de l’Acropole d’Athènes.

    ▶ La double-page Se repérer dans le temps et dans l’espace (p. 62-63) et la double-page Apprendre (p. 74-75) constituent des points de repères utiles à l’élève qu’il pourra mobiliser dans les exercices proposés dans la double-page S’entrainer (p. 76-77).

    04 HGEMC6_Chap04_HIST_PRINT.indd 19 05/07/2016 18:14

  • 20 © Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    T Les ennemis d’Athènes sont les combattants de la cité de Sparte. Les hoplites de la cité d’Athènes sont nombreux, ils sont aidés par la présence de la cavalerie et, surtout, la cité possède des trières (des bateaux à trois rangées de rameurs).

    Je justifie Y 

    Causes du conflit

    Acteurs du conflit

    Moyens militaires

    - étendre sa domination sur un territoire ;

    - posséder un territoire.

    - les cités grecques ;

    - les hoplites, les archers ;

    - les citoyens de certaines cités.

    - les phalanges d’hoplites ;

    - la cavalerie ;- les trières ;-les remparts.

    Maitrise de la langue

    Je comprends la polysémie d’un mota. La cité grecque se compose d’une ville entourée d’une enceinte et d’une cam-

    pagne tout autour.b. Aujourd’hui, la cité est un nom donné à des ensembles d’immeubles et de maisons formant un tout homogène ou ayant une même destination.

    Explorer Des mythes communs à tous les Grecs p. 66

    J’extrais des informationsQ  Athéna et Zeus interviennent lors de la bataille.

    Se repérer dans le temps et dans l’espace p. 62

    1. Homère compose ses récits au VIIIe siècle avant J.-C.2. Les Grecs sont polythéistes. Le dieu qui domine l’Olympe est Zeus.3. La guerre du Péloponnèse oppose la cité de Sparte à la cité d’Athènes de 431 à 404 avant J.-C.4. Les cités d’Olympie, de Delphes et d’Éphèse possédaient des sanctuaires panhelléniques.

    Explorer Des cités rivales p. 64

    J’extrais des informationsQ  La cité d’Argos se composait d’une agora, d’une acropole,

    d’un temple et d’un théâtre. Elle était entourée d’un mur d’enceinte et disposait d’un port.

    W Sur les pièces de monnaie, la chouette et le buste de la déesse Athéna symbolisent la cité d’Athènes. Le loup et l’initiale A symbolisent la cité d’Argos.

    Je confronte des documentsE Les cités sont indépendantes car chacune possède son

    territoire, son port et sa monnaie.R Les deux armées qui s’affrontent sont composées de

    phalanges d’hoplites. Les combattants possèdent le même type d’armes : des boucliers (hoplon, en grec), des casques, des lances et des cuirasses.

    Bibliographie-sitographie

    ▶ Ouvrages• M.-C. Amouretti, F. Ruzé, Le monde grec antique, Hachette

    supérieur, 2015 (5e édition).Un bon manuel universitaire de base sur l’histoire et la civilisation grecque, de l’époque crétoise à la période hellénistique.• P. Grimal, Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine,

    PUF, 2002.Un grand classique, bien documenté sur la mythologie grecque. • M. C. Howatson (dir.), Dictionnaire de l’Antiquité : mythologie,

    littérature, civilisation, Robert Laffont, 1998.Cet ouvrage très accessible est riche en informations sur les personnages et les lieux évoqués dans ce chapitre.• R. Morkot, Atlas de la Grèce antique, 6500 à 30 av.  J.-C.,

    Autrement, 1999.Très utile, grâce aux nombreuses cartes et plans.• J.-P. Vernant (dir.), L’homme grec, 2000.Un ouvrage précieux pour comprendre les mentalités et les croyances des Grecs anciens et la façon dont ils voyaient le monde.

    ▶ Sites Internet• www.reseau-canope.fr/musagora/accueil.html Le site

    des langues et cultures de l’Antiquité du réseau Canopé propose de nombreuses fiches et documents mobilisables en classe.

    • http://expositions.bnf.fr/homere/index.htm Le site de la BNF consacré à Homère est très riche et très utile pour l’étude des mythes grecs.

    • http://education.francetv.fr/matiere/antiquite Ce site de France TV Éducation propose de nom-breuses ressources et activités pour l’étude de l’Antiquité.

    ▶ À destination des élèves• V.  Koenig et N.  Duffaut, Dieux de la

    mythologie grecque, coll. Mon carnet de mythes et légendes, Fleurus, 2015.

    • O.  Weulersse, Le messager d’Athènes, Hachette, 2014.

    Les corrigés des questions et des exercices

    04 HGEMC6_Chap04_HIST_PRINT.indd 20 05/07/2016 18:14

  • 21© Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    d’Olympie est un sanctuaire panhellénique qui rassemble toutes les cités grecques.

    R Les athlètes sont représentés nus. Ils s’enduisaient d’huile avant les compétitions et les femmes étaient interdites.

    T Les moments forts des jeux sont les processions religieuses, les épreuves du pentathlon et la remise des récompenses aux vainqueurs.

    Je justifieY  Olympie était un sanctuaire panhellénique car tous les

    Grecs de l’ensemble des cités grecques, pouvaient s’y rendre et y participer.

    Maitrise de la langue

    Je comprends le sens des mots par leur origineLe mot pentathlon est formé sur la racine

    grecque penta qui signifie cinq et le mot athlon qui signifie la compétition. Il désigne différents sports comprenant 5 types d’épreuves.Le mot pancrace vient des mots grecs pagkration (tout) et kratos (force). Cela consistait en un combat proche de la lutte et du pugilat.

    Explorer La naissance de la démocratie à Athènes p. 70

    J’identifieQ  Grâce aux réformes de Clisthène, les citoyens bénéficient

    de davantage de pouvoir car le nombre de tribus est plus important.

    W Ce sont les citoyens athéniens réunis en ecclésia qui décident de bannir un autre citoyen ou un étranger de la cité d’Athènes.

    Je comprends un documentE La Pnyx est un lieu important car c’est là que se réunit

    l’assemblée de citoyens d’Athènes. L’ecclésia y prenait les principales décisions pour la cité d’Athènes.

    R Pour avoir la citoyenneté athénienne, Périclès impose d’être né de père et de mère athéniens.

    J’écrisT En 508 avant J.-C., Clisthène met en place des réformes

    qui permettent la naissance de la démocratie athénienne. La création de tribus et les débats à l’ecclésia permettent à davantage de citoyens de participer à la vie de la cité.

    Périclès pérennise la démocratie en conservant ses ins-titutions et en organisant un statut de citoyen plus strict qui impose d’être né de père et de mère athéniens.

    W La déesse Athéna est représentée debout entre Ajax et Achille. Elle porte une longue tunique et un casque et tient une lance dans sa main.

    Je comprends un documentE Athéna aide Achille en lui ramassant et en lui rendant sa

    javeline qu’Hector avait mise à terre.R Ulysse est rusé car il a l’idée d’offrir un cadeau aux Troyens.

    Il s’agit d’un immense cheval en bois, dans lequel étaient cachés les soldats grecs. Les Troyens firent entrer le cheval dans la cité fortifiée de Troie ce qui permit aux Grecs de les attaquer depuis l’intérieur de la cité.

    T Les découvertes archéologiques permettent de com-prendre que les récits d’Homère sont basés sur certains faits réels, dont l’existence de la cité d’Ilion (Troie), au nord de la Turquie actuelle.

    Je raisonneY  Pour les Grecs, les dieux sont omniprésents dans la vie

    des humains. Ils interviennent dans le quotidien comme lors de grands évènements (partir en mer, réaliser un voyage…). Certains dieux sont consultés grâce à des oracles notamment celui de la cité de Delphes.

    U  Cet objet date du Ve  siècle avant J.-C. Les représenta-tions des divinités sur les céramiques permettent une large diffusion des mythes et du panthéon grec, mais témoignent également de l’importance des croyances dans la vie des Grecs.

    Maitrise de la langue

    J’utilise des épithètesLa déesse Athéna est aussi nommée « la guerrière » ou encore la déesse de

    « la sagesse ».

    Explorer Les Jeux olympiques p. 68

    J’extrais des informationsQ  Les bâtiments religieux du sanctuaire sont le temple de

    Zeus et le temple d’Héra ainsi que les trésors des cités. La palestre, le gymnase et le stade sont des bâtiments sportifs.

    W Pendant la période des jeux dans la cité d’Olympie les cités cessent tous les combats et rentrent dans une trêve sacrée, en l’honneur des dieux, et plus particulièrement de Zeus. C’est un temps où les cités ont des relations plus apaisées. À l’issue de cette trêve, les combats reprennent.

    Je comprends un documentE À l’occasion des jeux, les Grecs partagent une langue,

    des croyances et des valeurs communes. Le sanctuaire

    04 HGEMC6_Chap04_HIST_PRINT.indd 21 05/07/2016 18:14

  • 22 © Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    J’analyse l’œuvreE Cette sculpture est immense et monumentale pour

    l’époque car elle mesure plus d’une centaine de mètres. Elle est remarquable également par la grande diversité des personnages et des animaux représentés.

    R La procession se fait le long de la voie sacrée, jusqu’au temple d’Athéna.

    Je mets en relation l’œuvre et son contexteT Cette fête était importante car elle était l’occasion de

    rassembler l’ensemble des habitants de la cité, qu’ils soient citoyens ou non, autour de croyances et de cultes communs en l’honneur d’Athéna. C’était un moment d’union religieuse forte dans le cadre de la cité, qui n’avait lieu que tous les quatre ans.

    Maitrisede la langue

    Je comprends le sens d’un mot par son origine

    La démocratie signifie que le peuple peut choisir son gouvernement.

    Histoire des artsLa frise des Panathénées à Athènes p. 72

    J’identifie le sujet de l’œuvre

    Q La procession à lieu en l’honneur de la déesse Athéna.

    W La frise représente les habitants d’Athènes qui participaient

    à cette procession : les cavaliers, les étrangers, les esclaves

    et les jeunes filles.

    - 800 - 700 - 600 - 500 - 400

    776 avant J.-C. :les premiers Jeux

    olympiques.

    VIIIe siècle avant J.-C. : l’Iliade et l’Odyssée

    d’Homère.

    431 à 404 avant J.-C. :la guerre

    du Péloponnèse.

    S’entrainer p. 76

    1 Je comprends ce qui fait l’unité culturelle des cités grecques

    Q  a. Pour honorer les dieux, les Grecs se rendent dans un temple.

    b. Olympie est un sanctuaire panhellénique.

    c. Achille est un héros.

    d. Homère a écrit des mythes.

    W Homère, qui était un aède (« chanteur », poète) aveugle est le plus ancien des écrivains grecs dont l’œuvre nous soit parvenue. Il

    est considéré comme l’auteur de l’Iliade et l’Odyssée, deux poèmes fondateurs de la littérature grecque antique. L’Iliade raconte

    la guerre de Troie et l’Odyssée le retour d’Ulysse à Ithaque.

    Le mythe du cheval de Troie est raconté dans l’Iliade. Il se déroule à Troie, lors du siège de la ville par les Grecs. Le héros Ulysse

    imagine une ruse pour pénétrer dans la ville de Troie : les Grecs construisent un immense cheval de bois, dans lequel Ulysse

    et de nombreux soldats se cachent. Ils abandonnent le cheval aux portes de la ville, faisant croire qu’il s’agit d’une offrande

    aux dieux. Les Troyens font entrer le cheval dans la ville. Une fois la nuit tombée, les Grecs qui étaient cachés dans le cheval

    en sortent et détruisent la ville de Troie.

    2 Je connais les grandes dates du monde des cités grecques

    Q  776 avant J.-C. : les premiers Jeux olympiques.

    VIIIe siècle avant J.-C. : l’Iliade et l’Odyssée d’Homère.

    431 à 404 avant J.-C. : la guerre du Péloponnèse.

    W

    04 HGEMC6_Chap04_HIST_PRINT.indd 22 05/07/2016 18:14

  • 23© Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    W

    1 les sirènes ; 2 les compagnons d’Ulysse ;3 le navire ;4 Ulysse ;5 le mât

    Une erreur s’est glissée dans l’édition de mars 2016. Le numéro 6 n’existe pas.E Les sirènes sont représentées en femmes ailées.R Le titre de l’œuvre pourrait être : « Ulysse et les sirènes ».

    5 J’analyse un extrait de texteQ  Ce document est un extrait de texte de l’historien grec

    Thucydide, qui a vécu au Ve siècle avant J.-C., tiré de l’His-toire de la guerre du Péloponnèse, qui a été traduit en 1991.

    W Les mots importants du texte sont : l’égalité, les lois, la majorité, le mérite.

    E La phrase soulignée signifie que c’est la majorité des citoyens qui décident pour la cité et non un petit groupe de personnes.

    R L’égalité entre les citoyens est importante car elle permet à chacun d’être élu aux magistratures, mais aussi d’être écouté à la Pnyx, et enfin de pouvoir voter.

    3 Je sais repérer les principales cités grecquesQ  et W S’aider de la carte p. 63.

    N

    Delphes

    Athènes

    Sparte

    Olympie

    MerMéditerranée

    MerÉgée

    0 100 km

    E Les cités de Delphes et d’Olympie possèdent des sanc-tuaires panhelléniques.

    4 J’étudie un mythe d’HomèreQ  Ce vase représente un bateau sur lequel se trouvent des

    marins et un homme attaché au mât. Des femmes ailées volent au-dessus du navire.

    04 HGEMC6_Chap04_HIST_PRINT.indd 23 05/07/2016 18:14

  • 24 © Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    CHAPITRE 5 - HISTOIRE Rome, du mythe à l’histoire p. 78 à 91

    La mise en œuvre du programmeL’organisation du chapitre s’articule autour de deux temps forts de l’histoire de Rome : celui des siècles de la fondation et de l’émergence urbaine et celui de la fin de la République, marquée par l’avènement du régime augustéen à la suite des velléités monarchiques de Jules César. Il s’agit donc d’une approche diachronique dont le fil conducteur est construit sur la mise en relation entre, d’une part, les mythes et croyances et, d’autre part, les faits historiques.

    ▶ La première étude (p. 82-83) permet de comprendre comment les Romains expliquaient les origines de leur cité par des récits légendaires. Elle met l’accent sur quelques personnages-clés (les héros Énée et Romulus), un symbole (la louve allaitant les deux jumeaux) et des lieux (le Tibre, le Palatin). Ils constituent les repères fondamentaux de l’histoire de la fondation de Rome. L’évocation du héros Énée et la puce de localisation situant Troie et la Grèce sont l’occasion d’établir un « pont » avec les chapitres précédents sur la Grèce et d’insister sur la récupération des héritages grecs par les Romains.

    ▶ La seconde étude (p. 84-85) permet de confronter les éléments du récit légendaire aux connaissances archéologiques et historiques. Les documents 1 à 3 expliquent les différents avantages géographiques du site de Rome et évoquent ses vestiges les plus anciens. L’interview de l’archéologue (document 4) permet de répondre aux interrogations des élèves sur le métier d’archéologue. Elle est aussi l’occasion de mettre en évidence la dimension scientifique de ce métier et de distinguer ainsi la différence d’enjeux entre l’histoire et la fiction.

    ▶ La troisième étude (p. 86-87) constitue la partie la plus originale du chapitre. Elle nécessite la réactivation par les élèves des connaissances acquises sur Jules César et les conquêtes romaines de l’époque républicaine étudiées au cours des deux premières années du cycle 3. Il s’agit ici de comprendre comment les mythes et les croyances sont mis au service du politique et de la domi-nation des Romains sur le bassin méditerranéen. Les documents permettent d’expliquer la mise en scène du pouvoir de César et d’Auguste qui donnent à leurs conquêtes et à leur domination politique une justification divine fondée sur le récit des origines. On peut attirer l’attention des élèves sur le dieu Mars, père du fondateur de Rome et à qui les Romains considèrent qu’ils doivent le succès de leurs entreprises militaires (voir document 3). À ce titre un prolongement utile peut être apporté par l’exercice 6 de la page 91 sur le forum d’Auguste.

    ▶ La double-page Se repérer dans le temps et dans l’espace (p. 80-81) et la double-page Apprendre (p. 88-89) constituent des points de repères utiles à l’élève qu’il pourra mobiliser dans les exercices proposés dans la double-page S’entrainer (p. 90-91).

    05 HGEMC6_Chap05_HIST_PRINT.indd 24 05/07/2016 18:14

  • 25© Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    Je justifieY  Le récit de la fondation de Rome est un mythe car il mêle

    les actions des dieux et des hommes. En effet, le héros Romulus est considéré comme le fils de Mars. C’est pour cela qu’il est miraculeusement sauvé et allaité par une louve (animal de Mars) avec son frère Remus, dans une grotte située au pied de la colline du Palatin.

    Maitrise de la langue

    J’explique une expressiona. L’expression signifie « c’est un bon signe ». C’est-à-dire que les actions futures

    devraient bien se passer.b. L’expression « c’est de mauvais augure » est son contraire.

    Explorer Les découvertes archéologiques sur Rome p. 84

    Je situeQ  Les archéologues ont retrouvé des traces de cabanes de

    bergers. Sur la photographie, on voit les trous de poteaux qui soutenaient la charpente.

    W Selon les archéologues, ces traces datent du VIIIe siècle avant J.-C. Elles ont été retrouvées sur la colline du Palatin, près de l’endroit où le mythe situe la légende de Romulus et Remus.

    Je comprends des documentsE « Le fleuve au cours permanent et régulier » est le Tibre.

    Situées sur la rive gauche du Tibre, le Palatin, l’Aventin, le Capitole, le Quirinal, le Viminal, l’Esquilin et le Caelius sont les 7 collines « aérées elles-mêmes par les vents, [qui] étendent leurs ombres sur les vallées ».

    Se repérer dans le temps et dans l’espace p. 80

    1. Selon la légende, Rome a été fondée en 753 avant J.-C. par Romulus.

    2. Rome devient une république en 509 avant J.-C. après la révolte contre le roi étrusque Tarquin le Superbe.

    3. Jules César est le général romain qui a conquis la Gaule au Ier siècle avant J.-C.

    4. La Grèce, la Gaule et l’Égypte sont trois régions qui ont été conquises par les Romains entre le VIe et le Ier siècle avant J.-C.

    Explorer Le mythe de la fondation de Rome p. 82

    J’identifieQ  Le fondateur de Rome est Romulus.

    W Romulus est le descendant du héros troyen Énée.

    E Romulus est le descendant de Vénus, déesse de la beauté, et le fils de Mars, dieu de la guerre.

    J’extrais des informationsR Énée est le fils de Vénus (déesse de la beauté). Junon

    (déesse du mariage et femme de Jupiter) est jalouse de Vénus car elle a été désignée la plus belle des déesses par un Troyen. Junon veut se venger du troyen Énée en lui infligeant de périlleuses épreuves lors de son voyage (« cet homme illustre fut jeté ça et là sur la terre et la haute mer »).

    T Romulus tue Remus car ils se disputent pour savoir à qui revient l’honneur de fonder une nouvelle ville.

    Bibliographie-sitographie

    ▶ Ouvrages et revues• A. Dardenay, Les mythes fondateurs de Rome, Picard, 2010.Un ouvrage récent qui offre une riche iconographie et de stimulantes interprétations sur l’usage politique des mythes fondateurs.• A. Grandazzi, Les origines de Rome, coll. Que sais-je ?, PUF, 2014.Un ouvrage synthétique sur la fondation de la cité romaine et la confrontation du mythe et de l’archéologie.• L’Énéide, traduit par P. Veyne, Albin Michel / Les Belles Lettres, 2012.Une traduction récente par un des spécialistes français les plus réputés en Histoire romaine. Précédée d’une présentation de l’œuvre et de son auteur par l’historien, cette traduction est très originale puisqu’elle se soustrait à la contrainte de la traduction en vers pour mieux restituer le souffle épique de l’aventure sous la forme d’un récit en prose.Pour les collégiens, on préfèrera une édition plus adaptée comme celle du Livre du Poche.• « Auguste, fondateur d’empire », dossier spécial dans L’Histoire, n° 395, janvier 2014.

    ▶ Bande dessinée• Clanet et Clapat,

    Alcibiade Didascaux chez les Romains, Athéna Éditions, 2012 (vol.  1) et 2015 (vol. 2).

    ▶ Site Internet• www.inrap.fr Le site de

    l’INRAP propose de nombreux dossiers multimédias sur des thèmes très divers liés à l’archéologie.

    Les corrigés des questions et des exercices

    05 HGEMC6_Chap05_HIST_PRINT.indd 25 05/07/2016 18:14

  • 26 © Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    R Entre les VIIIe et VIe siècles avant J.-C., Rome devient une

    véritable ville protégée par une muraille. Elle est centrée

    sur le temple de Jupiter et la grande place publique du

    Forum asséchée grâce à la cloaca maxima.

    Je raisonne

    T Un archéologue est quelqu’un qui étudie la vie des

    hommes à partir des traces et des objets que ceux-ci ont

    laissés. L’archéologue cherche et découvre ces objets dans

    la terre ou sous la mer puis les étudie pour leur donner

    un sens («  les faire parler »). Les archéologues ont des

    spécialités différentes selon les époques, les civilisations,

    les lieux ou les types d’objets qu’ils étudient.

    Fiche interview ▶ Retrouvez p.96 d’autres questions

    sur l’interview de Guillaume Malingue.Vous pouvez aussi télécharger la fiche à l’adresse suivante : lienmini.fr/hgemc6-032 et la distribuer à vos élèves.

    Y  Tite-Live veut célébrer la grandeur de Rome et de ses

    fondateurs alors que les archéologues veulent essayer

    de connaitre quelles sont et de quand datent les traces

    les plus anciennes d’occupation humaine afin de véri-

    fier si cela correspond à l’époque évoquée dans le récit

    mythique.

    Maitrisede la langue

    Je comprends le sens d’un mota. On peut proposer cette définition d’ar-chéologue : un scientifique qui cherche

    dans le sol ou sous la mer des traces etdes objets laissés par les femmes et les hommesdu passé.b. Dans la même famille, on peut proposer le nom « archétype » et l’adjectif « archaïque ».

    ExplorerJules César et Auguste mettent en scèneleur pouvoir p. 86

    Je situe

    Q  César célèbre son triomphe en 46 avant J.-C., quelques

    années après avoir achevé la conquête de la Gaule.

    W Auguste est le fils adoptif de César. Il devient empereur

    en 27 avant J.-C.

    J’extrais des informations

    E César reçoit du Sénat l’honneur de célébrer son triomphe

    pour ses victoires militaires. Monté sur un char tiré par

    quatre chevaux blancs, il défile dans Rome jusqu’au

    temple de Jupiter situé sur le Capitole. Puis on lui érige

    une statue de bronze le présentant comme un demi-dieu.

    R César et Auguste affirment être les descendants de

    la déesse Vénus, du héros troyen Énée, de Mars et de

    Romulus.

    T Auguste est représenté assis sur un trône avec les attributs

    du dieu Jupiter. Il est ainsi représenté comme ayant une

    place centrale parmi les dieux.

    Je justifie

    Y  Entre 46 et 44 avant J.-C., César reçoit du Sénat le pouvoir

    suprême sur Rome en s’imposant comme dictateur. En

    27 avant J.-C., son fils adoptif Octavien reçoit du Sénat le

    titre d’Auguste et devient le premier empereur romain.

    Pour imposer leur domination politique, César et Auguste

    se donnent des origines prestigieuses en affirmant être

    les descendants des héros fondateurs Énée et Romulus,

    de la déesse Vénus et du dieu Mars.

    Maitrisede la langue

    Je comprends le sens d’un mota. « Républicain » ou « républicaine » est

    l’adjectif tiré du nom « république ».b. Le mot peut être associé à la France car la France est une république.

    S’entrainer p. 90

    1 Je connais le mythe de la naissance de Rome

    Q  Selon la légende, Rome a été créée par Romulus.

    W Selon la légende, les frères jumeaux Romulus et Remus ont

    été abandonnés sur le Tibre. Ils sont recueillis et allaités

    par une louve au pied de la colline du Palatin. Devenus

    adultes, ils décident de fonder une ville près du lieu où

    la louve les avait sauvés.

    E Un mythomane est quelqu’un qui invente des histoires

    pour tromper les autres.

    05 HGEMC6_Chap05_HIST_PRINT.indd 26 05/07/2016 18:14

  • 27© Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    VIIIe siècleHomère

    Ier siècleTite-LiveVirgile

    - 800 - 600 - 400 - 200 1

    2 Je situe des auteurs anciens

    3 Je sais distinguer fiction et histoireQ  La phrase (a) désigne le travail de l’archéologue. La phrase

    (b) désigne le travail de l’historien.W L’étape (a) correspond à la période qui s’étend de - 600

    à - 500.L’étape (b) correspond à la période qui s’étend de - 600 à - 500.L’étape (c) correspond à la période qui s’étend de - 800 à - 700.

    E Aujourd’hui, un historien ne peut mêler fiction et his-toire car le travail de l’historien est d’expliquer la vie des hommes du passé en s’appuyant sur des preuves appelées sources historiques.

    4 Je connais les grandes dates de Rome au Ier millénaire avant J.-C.Q et W - 509 correspond au VIe siècle avant J.-C. Il s’agit du

    début de la République.- 44 correspond au Ier siècle avant J.-C. Jules César est assassiné à cette date.- 27 correspond au Ier siècle avant J.-C. Cette date marque la fin de la République.

    5 Je rédige

    Cette sculpture a été retrouvée par des archéologues dans le Rhône en 2007. Il s’agit d’un buste de marbre représentant Jules César. Il est en grandeur nature. Selon les archéologues il aurait été sculpté en 46 avant J.-C., peu après la conquête de la Gaule, l’année durant laquelle César célèbre son triomphe et prend le pouvoir à Rome.

    6 J’utilise un logiciel sur Internet

    Auguste a décidé la construction de ce forum à la fin du Ier siècle avant J.-C., pour remercier le dieu Mars d’une vic-toire militaire contre Brutus et Longinus, des chefs romains impliqués dans la mort de César.

    Ce lieu est aménagé afin de créer de nouveaux espaces publics nécessaires aux activités politiques, judiciaires et commerciales.

    Le temple construit au centre du forum d’Auguste est consa-cré au dieu « Mars vengeur ». En effet, il est construit en l’honneur du dieu Mars censé avoir aidé Auguste à venger la mort de César, son père adoptif.

    05 HGEMC6_Chap05_HIST_PRINT.indd 27 05/07/2016 18:14

  • 28 © Magnard, 2016 – Histoire-Géographie / Enseignement moral et civique 6e – Livre du professeur

    CHAPITRE 6 - HISTOIRE La naissance du monothéisme juif dans un monde polythéiste p. 92 à 103

    La mise en œuvre du programmeCe chapitre s’inscrit le thème 2 du programme qui porte sur les « Récits fondateurs, croyances et citoyenneté dans la Méditerranée antique au Ier millénaire avant J.-C. ». Ce dernier recommande plusieurs éléments :

    - replacer les faits religieux dans leur contexte culturel et géopolitique ;

    -  permettre aux élèves de bien distinguer histoire et fiction en leur faisant étudier des récits mythiques et bibliques mais aussi des sources archéologiques ;

    - mettre l’élève en contact avec des éléments du patrimoine commun : lieux, textes, histoires.

    ▶ La photographie de la double-page d’ouverture (p. 92-93) montre les liens qu’on peut établir entre les vestiges historiques (le mur sud de l’esplanade du Temple, vestige du temple de Jérusalem) et le travail des historiens et des archéologues, établis sur le chantier de fouilles, au pied de ce monument. Cette double-page permet également aux élèves de situer les lieux et l’époque sur lesquels porte le chapitre.

    ▶ La double-page Se repérer dans le temps et dans l’espace (p. 94-95) pose les grands repères du chapitre qui vont permettre aux élèves de construire un récit diachronique des évènements liés à la naissance du monothéisme. Les Hébreux sont d'abord polythéistes : la construction de leur monothéisme se fait en réaction aux attaques afin de préserver une identité remise en cause par les défaites, la déportation et la diaspora, notamment sous le roi Josias au VIIe siècle avant J.-C. Cette construction est donc progressive et se poursuit avec le rassemblement de textes qui vont former la Torah.

    ▶ Les deux études (explorer) sont construites sur la différence entre ce que racontent les récits tirés de la Bible et ce qu’en savent les historiens. La première étude (p. 96-97) insiste sur la réalité scientifique des découvertes qui se fonde sur plusieurs sources : des fouilles archéologiques mais également des extraits de la Bible qui peuvent servir de base à l’analyse historique. Le document 1, notamment, apporte un éclairage sur la réalité du polythéisme des Hébreux avant le VIIe siècle avant J.-C. La seconde étude (p. 98-99) présente les principaux récits fondateurs présents dans la Bible (mythe d’Abraham, épopée de Moïse) en montrant qu’ils ne représentent pas exactement la réalité (même s’ils ont pu être fondés sur des personnages réels) mais qu’ils servent de ciment identitaire au peuple juif. Le document 3, issu des fresques de la synagogue de Doura Europos, illustre les manifestations de l’intervention divine et du miracle accompli (séparation des