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- 30- MATTHIEU 1 PLAN 1. Gt:Nt:ALOGIE ET NAISSANCE DU MESSIE-RoI (1) Il. PREMIÈRES ANNt:ES DU MESSIE-RoI (2) III. LE MINISTÈRE DU MESSIE: PRt:PARATIONET INAUGURATION (3,4) IV. LA CHARTE DU ROYAUME (5-7) V. LES MIRACLES DE PUISSANCE ET DE GRACE DU MESSIE, ET LES DIVERSES RIËAC- TIONS QU'ILS SUSCITENT (8.1-9.34) VI. LE MESSIE-RoI ENVOIE LES APOTRES VERS ISRAËL (9.35-10.42) VII. OPPOSITION CROISSANTE ET REJET(11,12) VIII. LE ROI ANNONCE UNE FORME INTt:RIMAIRE DU ROYAUME A CAUSE DE SON RE- JET PAR ISRAËL (13) IX. HOSTILlTt: CROISSANTE A L't:GARD DE LA GRACE QU'OFFRE LE MESSIE (14.1-16.12) X. LE ROI PRt:PARESES DISCIPLES (16.13-17 .27) XI. LE ROI INSTRUIT SES DISCIPLES (18-20) XII. LE ROI PRt:SENTt:ET REJETt:(21-23) XIII. LE DISCOURS DU ROI SUR LE MONT DES OLIVIERS (24,25) XIV. LA PASSION ET LA MORT DU ROI (26, 27) COMMENTAIRE [al 1. GÉNÉALOGIE ET NAISSANCE DU MESSIE-ROI (1) A. La généalogie de Jésus-Christ (1.1-17) Une lecture fortuite pourrait amener le lecteur à se demander pourquoi le N.T.débute par un sujet aussi peu intéres- sant qu'un arbre généalogique. On pour- rait être tenté de penser qu'il n'y a pas grand-chose à tirer de cette énumération de noms, et donc de passer outre pour re- prendre la lecture là où commence l'ac- tion. Pourtant, la généalogie est indispen- sable. Elle constitue le fondement de tout ce qui suit. S'il n'était pas prouvé que Jé- sus est un descendant légitime de la li- a. Voir Annexes, p.IX. gnée royale de David, il serait impossible de démontrer qu'Il est le Messie-Roi d'Is- raël. Matthieu commence donc son récit là où il faut, par la preuve bien docu- mentée que Jésus est le prétendant légi- time au trône de David, par Joseph, son père d'adoption. Cette généalogie est légitime. Mat- thieu rapporte la lignée de succession au trône pour justifier le titre de Roi d'Israël accordé à Jésus, tandis que Luc s'intéresse à la généalogie naturelle pour présenter Jésus comme le Fils de David. Matthieu suit la filiation royale de David par son fils Salomon, son successeur; Luc suit la filia- tion du sang de David par Nathan, un au- tre de ses fils. La généalogie matthéenne aboutit à Joseph, dont Jésus est le fils adoptif, celle de Luc remonte probable- ment la lignée de Marie, dont Jésus est le fils réel.

COMMENTAIRE - xl6.com · dans Ge 5.1 :« Voici le livre dela postérit ... La grossesse de Marie résultait d'un miracle du Saint-Esprit. 1.21 L'ange lui révéla ensuite le sexe,

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- 30- MATTHIEU 1

PLAN

1. Gt:Nt:ALOGIE ET NAISSANCE DU MESSIE-RoI (1)

Il. PREMIÈRES ANNt:ES DU MESSIE-RoI (2)

III. LE MINISTÈRE DU MESSIE: PRt:PARATIONET INAUGURATION (3,4)

IV. LA CHARTE DU ROYAUME (5-7)

V. LES MIRACLES DE PUISSANCE ET DE GRACE DU MESSIE, ET LES DIVERSES RIËAC-

TIONS QU'ILS SUSCITENT (8.1-9.34)

VI. LE MESSIE-RoI ENVOIE LES APOTRES VERS ISRAËL (9.35-10.42)VII. OPPOSITION CROISSANTE ET REJET(11,12)VIII. LE ROI ANNONCE UNE FORME INTt:RIMAIRE DU ROYAUME A CAUSE DE SON RE­

JET PAR ISRAËL (13)

IX. HOSTILlTt: CROISSANTE A L't:GARD DE LA GRACEQU'OFFRE LE MESSIE

(14.1-16.12)

X. LE ROI PRt:PARESES DISCIPLES (16.13-17 .27)XI. LE ROI INSTRUIT SES DISCIPLES (18-20)

XII. LE ROI PRt:SENTt:ET REJETt:(21-23)XIII. LE DISCOURS DU ROI SUR LE MONT DES OLIVIERS (24,25)

XIV. LA PASSION ET LA MORT DU ROI (26, 27)

COMMENTAIRE [al

1. GÉNÉALOGIE ET NAISSANCE DU

MESSIE-ROI (1)

A. La généalogie de Jésus-Christ(1.1-17)

Une lecture fortuite pourrait amenerle lecteur à se demander pourquoi leN.T.débute par un sujet aussi peu intéres­sant qu'un arbre généalogique. On pour­rait être tenté de penser qu'il n'y a pasgrand-chose à tirer de cette énumérationde noms, et donc de passer outre pour re­prendre la lecture là où commence l'ac­tion.

Pourtant, la généalogie est indispen­sable. Elle constitue le fondement de toutce qui suit. S'il n'était pas prouvé que Jé­sus est un descendant légitime de la li-

a. Voir Annexes, p.IX.

gnée royale de David, il serait impossiblede démontrer qu'Il est le Messie-Roi d'Is­raël. Matthieu commence donc son récitlà où il faut, par la preuve bien docu­mentée que Jésus est le prétendant légi­time au trône de David, par Joseph, sonpère d'adoption.

Cette généalogie est légitime. Mat­thieu rapporte la lignée de succession autrône pour justifier le titre de Roi d'Israëlaccordé à Jésus, tandis que Luc s'intéresseà la généalogie naturelle pour présenterJésus comme le Fils de David. Matthieusuit la filiation royale de David par son filsSalomon, son successeur; Luc suit la filia­tion du sang de David par Nathan, un au­tre de ses fils. La généalogie matthéenneaboutit à Joseph, dont Jésus est le filsadoptif, celle de Luc remonte probable­ment la lignée de Marie, dont Jésus est lefils réel.

MATTHIEU 1 - 31 -

Mille ans plus tôt, Dieu avait fait unserment inconditionnel à David en luipromettant que son royaume serait établipour toujours et que sa descendance ré­gnerait à jamais (ps 89.4, 5, 36, 37). Cettepromesse s'est réalisée en Christ qui est leprétendant légitime au trône, par Joseph,et le descendant de David selon la chair,par Marie. Comme Jésus vit éternelle­ment, son royaume subsistera toujours, etIl régnera d'âge en âge, lui le plus illustredes fils de David. En sa personne, Jésusréunit les deux conditions indispensablespour accéder au trône d'Israël : unedouble filiation, juridique et naturelle.Comme Jésus vit toujours, il ne peut yavoir d'autre prétendant au trône.

1.1-15[al L'original grec dit littérale­ment Le livre de la généalogie de Jésus­Christ, le fils de David, le fils d'Abraham ;cette expression ressemble à celle utiliséedans Ge 5.1 : «Voici le livre de la postéritéd'Adam.» Genèse introduit le premierAdam, Matthieu le dernier Adam. Adamétait la tête de la première création, phy­sique. Christ, dernier Adam, est la Tête dela nouvelle création, spirituelle.

Jésus-Christ est le thème central decet Evangile. Le nom Jésus évoque Jého­vah-Sauveur [lJ, le titre Christ signifie« Oint », le Messie d'Israël attendu depuislongtemps. Le titre fils de David est asso­cié aux rôles attribués à la fois au Messieet au Roi dans l'A.T., celui de fils d'Abra­ham présente notre Seigneur comme Ce­lui qui accomplit pleinement la promessefaite à Abraham, le père du peuple juif laI.

La généalogie est scindée en trois sec­tions historiques : d'Abraham à Isaï, deDavid à Josias, et de Jéconias à Joseph. La1reaboutit à David, la 2e couvre toute lapériode de la royauté, la 3e mentionne ladescendance royale durant l'exil et après(depuis 586 av. J.-c.).

Certaines particularités méritentd'être relevées dans cette liste. Elle men­tionne quatre femmes : Thamar, Rahab,Ruth et Bath-Schéba, la femme d'Urie.Sachant que le nom des femmes était ra­rement inclus dans les tables généalo­giques orientales, leur présence danscette énumération est surprenante, d'au­tant plus que deux d'entre elles étaientdes prostituées (Thamar et Rahab) , une

autre avait commis adultère (Bath­Schéba), et deux étaient païennes (Rahabet Ruth). La mention de ces femmes dansl'introduction de l'Evangile de Matthieusuggère peut-être subtilement que la ve­nue de Christ allait apporter le salut auxpécheurs, la grâce aux païens, et qu'en lui,les barrières de race et de sexe seraientabolies.

Il est intéressant de souligner la men­tion du roi Jéconias. Dans Jérémie 22.30,Dieu prononce une malédiction sur cethomme:

Ainsi parle l'Eternel: Inscrivez cethomme comme privé d'enfants,comme un homme dont les jours neseront pas prospères; car nul de sesdescendants ne réussira à s'asseoir sur

le trône de David ét à régner sur Juda

Si Jésus avait été le fils réel de Joseph, Ilserait tombé sous le coup de cette malé­diction. Il fallait pourtant qu'Il soit le filslégitime de Joseph pour prétendre autrône de David. Le problème a été résolupar le miracle de la naissance virginale :par Joseph, Jésus était l'héritier légitimede David, par Marie, Il en était le descen­dant naturel. La malédiction sur la posté­rité de Jéconias ne frappait ni Marie ni sesenfants, car elle ne descendait pas de lui.

1.16 Le pronom de laquelle indiquebien que Jésus est né de Marie mais nonde Joseph.

Remarquons aussi les difficultés querecèle cette généalogie.

1.17 Matthieu porte une attentionparticulière au fait qu'elle se divise entrois sections de 14 générations chacune.Or, nous savons par l'A.T. que certainsnoms ont été omis dans cette liste. Ainsi,entre Joram et Ozias (v. 8) ont régné Acha­zia, Joas et Amatsia (2 R 8-14; 2 Ch 21-25).

Les généalogies de Matthieu et de Lucse recoupent en mentionnant chacun cesdeux noms : Salathiel et Zorobabel(Mt 1.12, 13; Lu 3.27). Il est étrange que leslignées de Joseph et de Marie soient issuesde ces deux hommes et se séparent en­suite. La difficulté s'accroît encore du fait

que les deux Evangiles suivent Esd 3.2 qui

a. Voir Annexes, p. XV.

- 32- MATTHIEU 1fait de Zorobabel le fils de Salathiel (ouSchealthiel), alors que 1 Ch 3.19 le pré­sente comme le fils de Pedaja.

Autre difficulté : Matthieu recense 27

générations de David à Jésus, tandis queLuc en dénombre 42. En admettant queles deux évangélistes mettent en relief desbranches familiales différentes, il estquand même étrange qu'il puisse y avoirune telle disparité dans le nombre des fi­liations.

Quelle attitude adopter en face deces difficultés et de ces désaccords appa­rents? Nous devons avant tout nous en te­nir au fait que la Bible est la Parole ins­pirée de Dieu. Elle ne peut donc contenird'erreurs. Ensuite, elle est infinie parcequ'elle reflète l'infinité de Dieu. Ainsi,nous pouvons comprendre les vérités fon­damentales de la Parole, mais nous nepouvons pas saisir tout ce qu'ellecontient.

Les difficultés que nous rencontronssont donc le fait de notre connaissanceimparfaite, et non de la faillibilité del'Ecriture. Les questions que soulève lalecture de la Bible doivent nous pousser àl'étudier et à rechercher des réponses. «Lagloire de Dieu, c'est de cacher les choses;la gloire des rois, c'est de sonder leschoses» (Pr 25.2).

Les investigations minutieuses deshistoriens et les fouilles des archéologuesn'ont jamais pu prouver que les affirma­tions de la Bible étaient erronées. Ce quinous paraît difficile et contradictoiretrouve des réponses satisfaisantes, utileset d'une grande portée spirituelle.

B. Jésus-Christ est né de Marie(1.18-25)

1.18 La naissance de Jésus-Christest différente de toutes celles men­

tionnées dans la généalogie. Celle-cirépétait inlassablement: «X engendra Y.»Maintenant nous est rapportée une nais­sance sans père humain. Les faits qui en­tourent la conception miraculeuse sontprésentés avec dignité et simplicité. Ma­rie avait été promise en mariage à Jo­seph, mais les noces n'avaient pas encoreeu lieu. A l'époque du N.T., les fiançaillesétaient un réel engagement, plus fort que

de nos jours, et seul un divorce pouvaitles rompre. Les fiancés ne vivaient pasensemble avant la cérémonie du ma­

riage, mais l'infidélité de l'un des deuxétait considérée comme un adultère et le

coupable était passible de mort.Durant ses fiançailles, Marie, bien que

vierge, devint enceinte par un miracle duSaint-Esprit. Un ange lui avait annoncéd'avance ce mystérieux événement: «LeSaint-Esprit viendra sur toi, et la puis­sance du Très-Haut te couvrira de son

ombre» (Lu 1.35). Des soupçons pèse­raient bientôt sur Marie et un scandale

risquait d'éclater. Jamais, dans toute l'his­toire de l'humanité, on n'avait vu unenaissance virginale. Lorsque les gensconstataient qu'une jeune fille était en­ceinte, ils n'avaient qu'une seule explica­tion.

1.19 Joseph lui-même ne savait pasencore la vraie cause de la grossesse deMarie. Il aurait pu s'indigner pour deuxraisons: d'abord parce qu'il pouvait sup­poser que Marie lui avait été infidèle, en­suite parce que, bien qu'innocent, il auraitinévitablement été accusé de complicité.Son amour pour Marie et son souci de jus­tice lui inspirèrent l'idée d'une rupture àl'amiable de leurs fiançailles. Il voulaitéviter la disgrâce publique qui accompa­gnait généralement une telle rupture.

1.20 Tandis que cet homme bien­veillant et avisé réfléchissait aux moyensde protéger Marie, un ange du Seigneurlui apparut en songe. En le saluant parles mots Joseph, fils de David, l'envoyécéleste cherchait à éveiller en lui la

conscience de son ascendance royale et àle préparer à la venue surnaturelle duMessie- Roi d'Israël. Il ne devait pas re­noncer à épouser Marie. Tous doutesquant à la pureté de sa fiancée étaientsans fondement. La grossesse de Marierésultait d'un miracle du Saint-Esprit.

1.21 L'ange lui révéla ensuite le sexe,le nom et la mission de l'enfant à naître.Marie allait enfanter un fils qu'il devaitnommer JESUS, ce qui signifie «Jéhovahest salut» ou <<Jéhovah SauveUf».Conformément au nom reçu, l'enfant de­vait sauver son peuple de ses péchés. Cetenfant était Jéhovah lui-même, visitant laterre pour sauver ses habitants de la

MATTHIEU 2 - 33-

condamnation du péché, de la puissancedu péché et finalement de la présencemême du péché.

1.22 En rapportant ces événements,Matthieu comprit que l'humanité était en­trée dans une nouvelle ère de son histoireavec Dieu. Une prophétie messianique, enattente depuis longtemps, prenait enfinvie. Les paroles énigmatiques d'Esaïe s'ac­complissaient dans l'enfant de Marie :Tout cela arriva afin que s'accomplisse ceque le Seigneur avait annoncé par le pro­phète. Matthieu affirme sa foi en l'inspira­tion divine des paroles d'Esaïe, pro­noncées au moins 700 ans avant Christ.

1.23 La prophétie d'Esaïe 7.14 an­nonçait une naissance unique en songenre (( Voici, la vierge deviendra en­ceinte»), le sexe de l'enfant «<elle enfan­tera un fils»), et son nom «<et elle lui don­nera le nom d'Emmanuel »). Matthieuajoute que le terme Emmanuel signifie«Dieu avec nous ". Il n'y a nulle trace queChrist ait été appelé Emmanuel alors qu'Ilvivait ici-bas; Il fut toujours nommé Jésus.Cependant, la signification de Jésus (voirci-dessus v. 21) implique la présence deDieu avec nous. Emmanuel pourrait aussidésigner Christ lors de sa seconde venue.

1.24 Suite à l'intervention de l'ange,Joseph abandonna l'idée de se séparer deMarie. Il maintint leurs fiançailles jus­qu'à la naissance de Jésus, après quoi ill'épousa.

1.25 L'enseignement de la virginitéperpétuelle de Marie est démenti par ceverset qui laisse clairement entendre queson mariage avec Joseph fut consommé.D'autres versets affirment que Marie eutdes enfants de Joseph: Mt 12.46; 13.55,56;Mc 6.3; Jn 7.3,5; Ac 1.14; 1 Co 9.5; Ga 1.19.

En prenant Marie pour femme, Jo­seph prenait aussi son enfant pour filsadoptif. C'est ainsi que Jésus devint leprétendant juridique au trône de David.Joseph obéit à l'ange et donna à l'enfantle nom de Jésus.

Le Messie- Roi était donc né. L'Eternelavait fait irruption dans le temps. Le Tout­Puissant s'était incarné dans un tout petitenfant. Le Seigneur de gloire avait voiléson éclat dans un corps humain. Toute­fois, «en Christ habite corporellementtoute la plénitude de la divinité" (Col 2.9).

Il. PREMIÈRES ANNÉES DU MESSIE­

ROI (2)

A. Des mages viennent adorer leRoi (2.1-12)

2.1,2 Il est facile de se perdre dans lachronologie des événements qui entou­rent la naissance de Christ. Le v. 1 pourraitfaire croire que Hérode chercha à tuer Jé­sus alors que Marie et Joseph étaient en­core dans l'étable, à Bethléhem. L'examendu contexte montre que ce projet fut exé­cuté un ou deux ans plus tard. Au v. 11,Matthieu déclare que les mages entrèrentdans une maison. Le v. 16 laisse supposerqu'un certain temps s'était écoulé depuisla naissance royale.

Hérode le Grand descendait d'Esaü; ilétait par là un ennemi traditionnel desJuifs. Il s'était converti au judaïsme, proba­b~ement pour des motifs politiques. C'estvers la fin de son règne que des magesd'Orient vinrent s'enquérir du Roi desJuifs. Il s'agissait peut-être de prêtrespaïens qui célébraient la nature. A causede leurs connaissances et de leur pouvoirde prédiction, ils étaient souventconseillers des rois. Nous ne savons ni oùils vivaient en Orient, ni leur nombre, ni ladurée de leur voyage.

Une étoile en Orient les avait in­formés de la naissance d'un roi, qu'ilsétaient venus adorer. Il est possible qu'ilsaient connu les prophéties de l'A.T.concernant la venue du Messie. Peut-êtreconnaissaient-ils la prédiction de Balaamrelative à un astre qui devait sortir de Ja­cob (No 24.17), et l'avaient-ils associée àla prophétie des 70 semaines qui se ter­minaient avec la première venue deChrist (Da 9.24, 25). Il est toutefois plusprobable que la naissance du Roi des Juifsleur fut communiquée d'une manièresurnaturelle.

On a proposé diverses explicationsscientifiques à l'apparition de l'étoile. Cer­tains disent qu'elle résulta d'une conjonc­tion de planètes. Mais sa trajectoire étaittrès irrégulière; l'astre guidait les mages etles conduisit à Jérusalem, jusqu'à la mai­son où vivait Jésus (v.9). Là, elle s'arrêta. Lefait est si inhabituel qu'il vaut mieux leconsidérer comme miraculeux.