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SOMMAIRE
Etat civil
Actualités
Associations
Carnet de route
Le chanvre à Flaittes
Bernard ARNAULT A vous de jouer Bulletin d'abonnement
Josette
*** Directeur
de publication : Pascal CHALLET
Dépôt légal : Décembrre 2013
Imprimé par nos soins
***
www.cc-livradois.fr/bulletin
N° 68 Décembre 2013
0,75€
Patrick Fiori
A la vie, à l'amour
Que ces moments-là restent en nous pour toujours
A l'amitié, aux beaux jours
Qu'ils éclairent vos parcours
Bonne route et à demain
Que rien ne sépare jamais nos chemins
Bonne chance et prenez soin
Du monde autant que de vous
Au bonheur, au plaisir,
Que le cynisme jamais ne vous abîme
A la musique, à nos rires
Qu'ils sachent nous réunir
Que vous appreniez d'hier, que les traces
De vos pères jamais ne s'effacent
Que la santé vous garde
Et que des enfants
Vous chantent un jour
A vous rendre sourds
A la vie, à l'amour
Que ces moments-là restent en nous pour toujours
A l'amitié, aux beaux jours
Qu'ils éclairent vos parcours
Bonne route et à demain
Que rien ne sépare jamais nos chemins
Bonne chance et prenez soin
Du monde autant que de vous
Que vous posiez votre pierre à la tâche
Votre jolie lumière, votre grâce
Soyez curieux, ne cessez jamais d'apprendre
Voir, écouter
Sentir, entendre
A la vie, à l'amour
Que ces moments-là restent en nous pour toujours
A l'amitié, aux beaux jours
Qu'ils éclairent vos parcours
Bonne route et à demain
Que rien ne sépare jamais nos chemins
Bonne chance et prenez soin
Du monde autant que de vous
Au bonheur, au plaisir,
Que le cynisme jamais ne vous abîme
A la musique, à nos rires
Qu'ils sachent nous réunir
JJ. GOLDMAN
Toute l'équipe
de la gazette
vous souhaite
de bonnes fêtes
2
Décès :
Le 16 novembre 2013 : madame COURTIAL
Joséphine Bernadette – 95 ans
Fougères
Le 19 novembre 2013 : monsieur POYET Jean
90 ans
Les Littes
Condoléances aux familles des disparus.
En raison des fêtes de fin d'année, la bibliothèque sera fermée du lundi 23 décembre 2013 au 08 janvier
2014.Les bénévoles auront le plaisir de vous accueillir à compter du jeudi 09 janvier 2014 à 14h00
Naissances hors-commune :
Elise et Clément : enfants de Laurent et Esther Martin
(Lille 59), petits-enfants de Gérard et Martine Martin,
arrière-petits-enfants de M. et Mme Pilleyre Pierre.
Sofia Faye, fille de Fabrice Faye et Angélique Dubien-
Veyret, petite-fille de Marie-Françoise Poyet et
arrière-petite-fille de M. et Mme Poyet Eugène, le
Merlat.
La GAZETTE s’associe au bonheur des nouveaux parents et grands-parents !
ETAT CIVIL
ACTUALITES ASSOCIATIONS
BIBLIOTHEQUE
MUNICIPALE : PORTES
OUVERTES 2013
C'est à l'occasion de la
3éme édition de la journée
portes ouvertes de la
bibliothèque municipale de
Marsac qui s'est déroulé
le 29 septembre 2013, que
les bénévoles, avec la
participation de la
Municipalité Marsacoise,
ont pu inviter et recevoir
les auteurs locaux Joëlle
GRAS et Isabelle
BOURGAIN. Nous avons
regretté l'absence de
Patrick CHAUSSIDIERE
qui a dû annuler sa venue à
la dernière minute pour
raisons personnelles.
Tout au long de cette journée, Joëlle GRAS avec son livre « Mes chemins à l'envers » et Isabelle BOURGAIN avec
son roman « La terre de l'autre », ont pu les dédicacer. Ces deux auteurs, dont c'est leur premier roman, ont pu
converser avec les lecteurs Marsacois et ainsi échanger quelques secrets anecdotiques sur leurs livres respectifs.
Auteurs de terroir, Joëlle et Isabelle nous ont démontré une nouvelle fois que notre terroir accrochait nos racines
dans une Auvergne profonde et rude.
Joëlle et Isabelle ont répondu, à notre demande, afin de faire découvrir de nouveaux auteurs, et c'est avec toute
simplicité et gentillesse qu'elles ont accepté ce challenge.
Nous espérons qu'à travers d'autres romans, elles sauront à nouveau nous régaler de leur univers vers d'autres
histoires et ainsi elles pourront agrandir la famille de nos écrivains locaux.
C'est dans une ambiance chaleureuse et conviviale que les auteurs et les bénévoles ont partagé cette journée.
Nous vous disons à l'année prochaine.
Les bénévoles
3
CARNET DE ROUTE SUR LE GR3 (gorges de la Loire)
Première partie
Vendredi 10 sept 2010 - Flaittes
Dan est partie cet après-midi pour la Corse et afin d’occuper ces neuf
jours de célibat, j’ai décidé de partir seul avec mon sac à dos et mon
bâton. J’ai tracé mon itinéraire et réservé mes hébergements.
Demain, je pars de Flaittes pour aller rejoindre le GR3 sur le haut
Forez et le suivre jusqu’au Puy en Velay. De là, le retour va se faire à
pied par La Chaise Dieu, en empruntant sensiblement le chemin de
Compostelle de l’an passé.
Samedi 11 sept 2010 - Col de Chemintrand 63
« Le relais du Vermont »
Lever de bonne humeur, la nuit a été reposante, il faut dire que la
précédente a été un peu courte, puisque Isa et Fred nous avaient
conviés à un repas de famille, qui sans se terminer au petit matin,
avait amputé la nuit. Le sac préparé la veille est vite bouclé et c’est à
8h que je quitte la maison. Le brouillard inonde toute la vallée et le
soleil ne percera qu’en montant à Lapeyre, au-delà de Marsac. Il fait
frisquet, mais je pars quand même en manches courtes, car on ne peut
pas poser le sac à tout moment pour changer la tenue. Comme l’étape est courte, je fais le détour par le Crohet et
dans la traversée du bourg de Marsac, devant la mairie, je trouve deux hommes. L’un est descendu de camionnette,
il doit être entrepreneur et l’autre aux cheveux blancs et longs qui semble habiter là, dans la maison voisine. C’est
ce dernier à l’allure d’artiste, qui veut bavarder avec moi, l’autre est venu parler chantier. Il s’étonne de voir
quelqu’un de la campagne, qui prend la vie avec philosophie. Il pensait que de marcher comme ça pour rien, c’était
plutôt pour les ‘intellos de la ville’. Mais il doit très vite me lâcher, car son entrepreneur veut parler de bâtiment.
On est samedi et je suis très surpris de l’intensité du trafic automobile sur la petite route de Lapeyre, car bien
entendu je dois m’arrêter à chaque passage de voiture. A Fougère, le soleil chauffe déjà, alors je pose mon sac au
pied d’une croix, pas pour m’agenouiller, mais pour me mettre en chemise. La vue sur la vallée est superbe et je n’ai
rien découvert, car tout près le lieu se nomme Beauregard. Mon chemin était tracé sur un sentier à travers les bois
par La Cote et je suis resté sur la route, ce qui est de loin préférable pour la vue. Juste sous le hameau du
Bostfaucher, une vieille fourgonnette est garée sur l’herbe et je pense à un camping-car qui a passé la nuit. Mais
non, c’est une fille de la trentaine, belle et pas du genre bourrine, qui bataille avec une tronçonneuse pour débiter
des grumes de ‘garne’ (pin). Elle est sympa, alors on discute et je lui donne quelques conseils sur la tronçonneuse
qu’elle a achetée la veille à la foire et qui nécessite déjà des réglages. Sous sa silhouette menue et féminine, elle
dissimule une nature ‘costaude’ car elle a déjà enfourné de jolis rondins dans la camionnette. Allez ! Bonne journée
à la belle bûcheronne, le chemin m’attend. Je découvre ces hameaux que je n’avais jamais vus parce qu’ils ne sont
pas sur une route de passage, Le Bostfaucher, Duret. Et je réalise soudain que je marche sur les pas de mon père
Louis, alors qu’il allait au Pêcher de Grandrif, au début des années 50. En cette année de grande sécheresse, il
était monté dans la montagne, avec une autre famille de Flaittes, pour faire du foin dans des bas-fonds humides,
délaissés par le propriétaire. Les deux familles, Dumeil et Grenier, toutes deux avec beaucoup d’enfants à nourrir
et peu de fourrage pour les animaux, s’étaient associées dans cette entreprise. Il faut dire qu’à cette époque, les
paysans n’allaient pas manifester dans les villes pour demander des aides. Trop petit pour faire le voyage et être
d’une quelconque utilité là haut, je ne voyais que les gros chars de foin qu’on engrangeait chez ‘la Louise’. Mon frère
Roger, qui à cette époque avait une dizaine d‘années et pouvait faire seul le chemin en vélo, apportait quelques
victuailles pour ‘monter la soupe’. C’était un conteur Roger, qui savait nous émerveiller avec ses histoires plus ou
moins romancées. Le renard attiré par la nourriture, qui venait gratter sous la porte de la grange la nuit, car tout
le monde couchait dans le foin. La faucheuse tirée par les bœufs ‘Printemps et Ferrand’, qui coupait l’herbe dans
l’eau en certains endroits. La marmite où cuisait la soupe de choux et de pommes de terre avec le salé de cochon,
que l’on nomme ‘potée’ de nos jours. Cette fameuse marmite, qui était revenue noire de suie car elle était pendue à
la branche d’un arbre, au dessus d’un feu de bois et que ma mère Maria n’avait jamais réussi à décaper. L’histoire
disait même que la branche, minée par les flammes, avait cassé et que la marmite était tombée dans le foyer, mais
connaissant Roger, je crois que c’était romancé. Il nous racontait des histoires merveilleuses qui excitaient notre
imagination, comme les contes pour enfants d’aujourd’hui. Ce n’est pas sans émotion, que soixante ans après, je
4
découvre ce chemin qui a vécu une telle aventure familiale. Et me voilà à l’entrée de Grandrif, là où nous avions fait
étape avec les chevaux ‘Margot et Bastille’ attelés aux chariots, en route vers les hautes chaumes. C’était un beau
parcours par les Pradeaux, les Supeyres, le Coq noir, avec tentes, feux de camp et baignades. Il n’est pas midi mais
j’ai bien marché, les épaules ne sont pas entraînées à porter le sac qui pèse pas moins de 15 Kg, alors je reste là. Je
me pose sur la place de l’église, sur les marches de la croix, pour le casse-croûte. La vie est tranquille dans ces
petits bourgs, les gens se parlent de loin et on peut suivre les conversations: les pommes de terre qui se récoltent,
la chasse qui se prépare pour demain… Le petit noir est pris au bistro du lieu ‘Hôtel bar restaurant chez Joëlle’ Là,
quatre hommes et une femme sont au zinc, le facteur prend part à la discussion, le cafetier demande de vider les
verres pour servir la tournée suivante. A partir de Grandrif je marche sur le chemin qui se nomme GR330 mais qui
ne porte pas de balisage. C’est le GR qui fait le tour du bassin du Livradois. La pente est raide et le sac bien lourd,
surtout après manger et sous un soleil de plomb. C’est une large piste forestière qui va me conduire jusqu’au col de
Chemintrand. A Méneyrolles, les gens sont au barbecue, ils sont installés dehors comme de bons citadins à leur
maison de campagne. Comme je ne suis pas pressé par le temps, je délaisse mon tracé initial pour monter
directement à 1000m sur la piste forestière. C’est ombragé et plus agréable que le bitume de la route. En effet,
l’étape qui était prévue à Viverols se fera à Chemintrand, puisque l’hôtel est fermé pour cause de congés. Je dois
dire que la difficulté principale pour la préparation de cette rando, ce fut de dénicher un toit pour chaque soir, car
après la rentrée des classes, la saison est considérée comme terminée. A l’arrivée à Chemintrand, je trouve un
couple de vieux assis sous un parasol, elle tricote et lui ne fait rien. Comme leur ‘bonjour’ est accueillant, je
bavarde une demi-heure. Ils sont de la région parisienne et ils ont acheté cette maison il y a 30 ans, à leur départ
en retraite. Ils ont tout de même 85 ans. Je croise deux femmes qui partent à cheval sur le chemin, c’est la
patronne de l’auberge et sa copine. L’auberge est un ancien relais de poste réaménagé. Ils ont ces deux chevaux à
eux et peuvent héberger des chevaux de passage. Ca ne coûte pas aussi cher que pour le cavalier. Je pose mon sac
dans la chambre et je fais un peu de lessive que je mets à sécher à la fenêtre. Les chambres sont faites pour des
groupes et la mienne comprend six couchages, avec des lits superposés en bas et des lits jumeaux en mezzanine.
C’est agréable, dans un style rustique avec murs blancs et poutres rondes. Je laisse mon barda et je chausse les
espadrilles pour reposer les pieds. Il faut dire que je suis bien équipé en chaussures: les chaussures de marche,
des pantoufles pour le soir dans la chambre, car les autres doivent rester dans l’entrée et puis des nu-pieds
confortables pour sortir le soir ou éventuellement marcher sur les chemins. Ces nu-pieds, c’est une idée de ‘la
Sauvageonne’, une Bordelaise solitaire qui marchait avec sa chienne sur le chemin de Compostelle. Je me dirige sur
la montagne du coté sud, sur une piste forestière et très vite à 200m du col, j’entends un bruit de branche cassée
dans le bois en contrebas. Je m’arrête pour observer et je vois monter entre les fougères, un sanglier solitaire de
belle taille. Il traverse le chemin à dix pas devant moi, sans me regarder. Il saute le fossé pour attaquer au plus
raide dans la pente, dans un chablis de sapin, fait de troncs et de branches brisés qu’un homme aurait bien du mal à
escalader. Il avance droit devant lui, sans chercher à contourner les difficultés, comme un bulldozer. Derrière et à
bonne distance, quatre chiens d’une race que je ne saurais pas donner, grands avec les oreilles tombantes, mènent
la charge de leurs voix rauques. Le sanglier ne craint rien et il le sait car les chiens sont essoufflés beaucoup plus
que lui. Loin derrière suivent deux autres chiens qui n’en peuvent plus et j’apprendrais plus tard que l’un a été
blessé par le sanglier. Et puis plus haut, un véhicule avec deux chasseurs en poste, l’arme à la main. Un coup de
corne retenti, c’est le signal que la chasse est terminée, la bête est loin et elle n’entre pas dans la catégorie à
abattre aujourd’hui. J’engage la conversation et j’apprends que cette chasse est ouverte depuis une semaine et
qu’il ne faut pas tuer les gros, seulement les jeunes de 25 Kg. C’est très organisé car il y a ceux qui ont les chiens
et pas de fusil et ceux qui sont postés avec leur fusil et sans chien. Si le gibier ne suit pas la trajectoire prévue,
comme c’est le cas aujourd’hui, il est sauvé et va emmener les chiens très loin. Ces chiens qui suivent à l’odeur et ne
lâchent rien, vont être récupérés à Beurrières voire de l’autre coté de la Dore. C’est pourquoi ils sont équipés d’une
balise et les chasseurs sont en voiture. Après être redescendu, je m’attaque à la montagne en face où le sommet à
1200m s’appelle ‘le siège de la reine’. Comme tous les sommets, ça attire forcément le marcheur que je suis. A
l’auberge je me mets à table à 19h, le zinc est là aussi occupé par deux hommes. L’un avec femme et enfants (le
mari de la seconde cavalière) et l’autre, un brave retraité qui boit seul ses ‘mominettes’ en bavardant avec le
patron. ‘Bon ! Tu m’en sers une dernière et je descends voir ma femme si elle est d’humeur et si elle a préparé quelque chose’ qu’il dit. Après son départ, je comprends aux discussions qu’il est là chaque jour, pas par ivrognerie,
mais histoire de tuer le temps. En dehors de moi, deux couples de trentenaires sont venus manger, ainsi que deux
hommes. ‘C’est calme’ comme dit le patron.
Suite au prochain numéro...
5
LA PRODUCTION DE CHANVRE A FLAITTES Le plan qui est joint à cette étude est le cadastre dit
‘Napoléonien’ de 1836. On peut remarquer que la voie
ferrée n’est pas encore construite. On peut aussi
constater l’extrême morcellement des terrains.
Le cycle de production du chanvre, jusqu’à l’obtention de
la toile, comprend : la culture et la mise en bottes, le
rouissage et le séchage, puis le broyage et le peignage,
le filage et enfin le tissage.
Les jardins à chanvre
Au XIXème siècle, le classement des terrains,
différenciait les ‘jardins à chanvre’ des ‘terres’ (de
culture). Donc ces ‘jardins à chanvre’ étaient des petites
parcelles d’une terre riche, bien fumée et retournée à la
bêche, contrairement aux champs qui eux étaient
travaillés à l’araire. En effet, la charrue telle que nous
la connaissons n’existait pas et l’araire ne faisait que
repousser la terre en surface, en ouvrant un sillon. Donc
ces jardins étaient situés aux abords immédiats des
habitations, dans la partie basse du village. On les
trouve aux lieux dits ‘les Rivaux’, ‘le Bray’ et ‘la
Chaussade’. Dans les archives de ma famille, on trouve
aussi un jardin à chanvre dit ‘la Sucheyre’ situé ‘Via
Nerra’.
Les Rivaux: (1 sur le cadastre) C’est un nom qui vient du
latin ‘rivus’, qui signifie rigoles ou ‘razes’ en patois local.
On est là situé sur la rive gauche du ruisseau, en amont de la route. L’irrigation se faisait à partir d’un barrage
établit sur le ruisseau et situé en amont du lavoir (point A). De là partaient deux rigoles principales, l’une qui
suivait le cours du ruisseau et l’autre qui longeait le chemin de ‘la Rouveyre’, plus tard après l’établissement de la
voie ferrée, il prit le nom de ‘la Barrière Volante’.
Le Bray: (2 sur le cadastre) C’est un nom qui vient de ‘braies’, le pantalon gaulois, c'est-à-dire ‘situé sous le corps’.
C’est un nom de lieu très courant que l’on trouve par exemple à Marsac, entre le bourg et la Dore ou à
Champetières, le long du ruisseau en contrebas du bourg. A Flaittes c’est le lieu situé sous le village, jusqu’à la
‘Grand-route’ (RN sur le cadastre) et desservi par la ‘Via Roussel’. Cette zone était irriguée par un ‘droit d’eau’ ou
fossé provenant du même barrage (A) que pour ‘les Rivaux’. Le nom de ‘Roussel’ peut provenir de la couleur rousse
du chanvre. ‘Toiles rousses’ était le nom donné aux toiles rustiques de ménage et d’habillement à base de chanvre
non blanchi (dixit JL Boithias).
La Chaussade: (3 sur le cadastre) C’est le lieu situé sous le village, au sud du chemin d’accès venant de la ‘Grand-
route’. La terre y est très lourde et les chemins pour être praticables, étaient inévitablement ‘chaussés’ ou
empierrés, d’où ce nom. C’est là que se rassemblaient, les eaux de ruissellement en provenance du village (point B),
‘l’eau de fumier’ qui était très disputée par les ‘ayant droit’ et le droit d’eau du Bray venant du ruisseau (point A).
Ce point de rassemblement des eaux se situant légèrement en contrebas du puits de la Chaussade. De même que
les boues des chemins formées essentiellement par les bouses des vaches qui passaient journellement par là. Elles
étaient raclées à la pelle et servaient à engraisser les prés, terres et autres jardins situés à proximité. En ce point
B, la distribution des eaux d’irrigation était souvent source de conflit, à en juger par cette délibération du tribunal
d’Ambert du 6 avril 1870.
Les bassins de rouissage
Ce sont des ‘gours’ d’eau stagnante appelés ‘routoirs’ où les bottes de chanvre étaient immergées sous des pierres
de lestage pendant une dizaine de jours. C’est par une macération que les tiges se décomposaient pour libérer les
fibres de la plante. Ces ‘routoirs’ étaient loin des habitations, certainement pour éloigner les désagréments dus aux
moustiques et aux odeurs. Ils étaient situés dans le haut du communal dit ‘Lignon’ ou ‘Loigne’ (4 sur le cadastre),
aujourd’hui exploité par JP Thenot. Les gens avaient pour coutume d’utiliser les communaux pour établir, chacun
suivant son habitude, son rouissoir, ses silos de stockage de pommes de terre et de betteraves, son chantier de
buches et de fagots. Donc à ‘Loigne’, un grand fossé conduisait l’eau en provenance du ruisseau, vers des bassins
d’une profondeur de 1m à 1,5m. Dans les années 1950, quand nous gardions les vaches, il nous arrivait de ne pas voir
6
de loin, celle qui mangeait dans le fond. Dans ces creux, où parfois nous cherchions l’abri du vent à l’automne, on
pouvait encore trouver quelques pierres de lestage abandonnées. Aujourd’hui, ce relief est beaucoup atténué par le
travail de nivellement entrepris par JP Thenot. Sur le cadastre on voit le second communal dit ‘des Guinchères’ (5).
Le travail du chanvre
Chez nous, la production n’étant pas industrielle, tout se faisait à la main avec des outils rustiques. C’était le cas du
broyage qui n’avait pas d’outil spécifique. Les cultivateurs ne faisaient pas eux même le peignage, car c’était un
travail de professionnel, non par l’outillage qui était très rudimentaire, mais par le savoir faire. C’est de cette
profession (‘pignard’ en patois), que vient le nom de famille PIGNARD. A la mauvaise saison, le ‘pignard’ qui était
aussi cultivateur, partait en campagne avec ses outils et allait de maison en maison proposer ses services. Là,
comme tous les journaliers, il était nourrit et si besoin logé. Le peigne qui servait à cette opération était fait d’une
planche de bois de 10cm par 30 environ, dans laquelle étaient plantés des clous en fer très pointus sortants de 7cm
environ. De l’adresse du peigneur dépendait le rendement en filasse. Un mauvais peigneur séparait mal la ‘bourre’
de la filasse et faisait ainsi du déchet en pure perte. Venait ensuite le filage qui était à la charge des femmes et
des jeunes filles. Jusqu’à l’aube du XIXème siècle, il se faisait à la quenouille comme pour la laine, tout en gardant
les troupeaux. Le rouet, machine à roue actionnée au pied, a eu du mal à s’imposer. En effet, bien que simple de
fonctionnement, c’était déjà de la technologie pour l’époque et aussi, ça obligeait à travailler à la maison sans
laisser faire autre chose simultanément. Encore dans les années d’après guerre, chaque maison avait dans ses
combles le rouet familial qui sommeillait. Enfant, je m’amusais à le faire tourner sans en comprendre la fonction. Le
fil ainsi produit était vendu, ce qui faisait rentrer de l’argent, ou bien donné au tisserand contre de la toile qui
servait aux besoins du ménage. Avec cette toile grossière ont fabriquait des draps, qui une fois usés étaient
découpés en torchons, des sacs ou ‘boges’ pour mettre les grains, des ‘bauds’ (sorte de bâches) pour porter l’herbe,
le foin, les épis, etc..). Le tissage se faisait dans les campagnes, sur un métier en bois. Le tisserand était souvent
un petit cultivateur qui travaillait à la mauvaise saison dans sa cave. Tout ceci nécessitait beaucoup de main-
d’œuvre, d’un bout à l’autre de la production, mais on voit que tous les membres de la famille pouvaient y participer
et que ça demandait peu de surface agricole. N’oublions pas que les campagnes étaient surpeuplées et que les
terres labourables étaient très convoitées. Dans mes recherches généalogiques, j’ai trouvé un peigneur de chanvre
à Champetières et un tisserand au Rif de Mignaval sur la commune de Saint Martin des Olmes. Les deux étaient
aussi déclarés comme cultivateurs. Comme c’était le cas pour la laine, cette production non commercialisable, se
faisait en faible quantité et d’une qualité médiocre, alors on la réservait aux besoins de la famille. Quand j’étais
jeune, nous avions quelques moutons dont la laine était lavée et portée chez Collangettes à Ambert pour y être
filée. Elle servait ensuite à tricoter des chaussettes, des ‘écharpes’, des pulls ou ‘tricots’ et autres ‘mitaines’. On
pouvait aussi la porter chez le matelassier, pour fabriquer des matelas tapissiers qui ont remplacé
progressivement les paillasses en bale d’avoine.
BERNARD ARNAULT Vous êtes sûrement nombreux à connaître Mr Bernard ARNAULT première fortune de France, PDG du groupe
LVMH, regroupant par le monde une soixantaine de marques de luxe.
Peut-être êtes-vous moins nombreux à savoir que ses ancêtres maternels étaient de Marsac ?
En effet, sa grand-mère, Elisa GACHON, est née le 2 mars 1896 à Flaittes de Eugène GACHON marchand de
bestiaux, né le 16 juillet 1869 à Marsac, et de Marie GRENIER née aussi à Marsac le 28 novembre 1875. Ils se
sont mariés le 25 février 1895 au même endroit. Ils habitaient à l'entrée du bourg la première maison à gauche en
arrivant d'Arlanc. Elisa a épousé, le 8 novembre 1919, Etienne Célestin SAVINEL né le 5 septembre 1893 à
Beurrières au village des Beilloux, fils de Pierre cultivateur et de Marie Augustine VEYRET originaire de
Choupeyre à Beurrières. Leur fille Marie-Josèphe Geneviève SAVINEL naît en août 1920 dans la maison de Marsac.
Elle deviendra pharmacienne. La famille s'installe ensuite dans le Nord où prospère leur entreprise de construction
d'entrepôts et d'usines. Après la seconde guerre, Etienne SAVINEL embauche un jeune ingénieur Jean ARNAULT,
né en 1919, qui épouse Marie-Josèphe en 1947 et qui succèdera à son beau-père à la tête de l'entreprise.
Bernard ARNAULT naîtra le 5 mars 1949 à Roubaix et aura la carrière que l'on connaît.
Etienne SAVINEL décède en 1959, il est enterré au cimetière de Croix (Nord) et Elisa son épouse lui survivra 25
ans. Marie-Josèphe disparaîtra en 2005 et son époux Jean ARNAULT en 2010.
Pour ceux qui veulent en savoir davantage, la généalogie complète de Bernard ARNAULT est parue dans la revue "A
Moi Auvergne" numéros 143 et 144 de février et mai 2013 éditée par le Cercle Généalogique et Héraldique de
l'Auvergne et du Velay (CGHAV) et rédigée par Mr Henri PONCHON.
7
INGREDIENTS
- 400 g de pâte feuilletée - 1 œuf
- 500 g de cèpes (frais, séché à réhydrater ou en boîte - beurre
- 4 tranches de foie gras frais - 1 jaune d'œuf
- sel - poivre
- farine
Croustade de
cèpes au foie
gras poêlé
Pour 4 personnes
Préparation : 60 min
Cuisson : 30 min
DICTONS Noël porte l'hiver dans sa besace, s'il ne l'a pas devant, il l'a derrière.
Neige de l'Avent a la dent longue.
Quelques dictons en patois : En décembre, los pès dins la cendre.
Los mes de l'Avent es de pluèja e de vent.
Solution gazette de novembre : ses lèvres bougent !!!
A VOUS DE JOUER !
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Le formulaire d’abonnement est à retourner à Pascal CHALLET : 34 Route d’Arlanc 63940 MARSAC EN LIVRADOIS :
Nom : Prénom :
Adresse où la Gazette doit être envoyée :……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Règlement : chèque bancaire ou postal de 21 € à l’ordre de « APPM ». Signature.
Imprimé par nos soins
Prochaine réunion de la Gazette : 4 janvier 2014 à 18h à l’ancienne école St-Joseph
Etalez très régulièrement au rouleau la pâte feuilletée sur une
épaisseur de 2,5cm. Découpez 4 ronds de 8 à 10cm de diamètre à
l’aide d’un emporte-pièce.
Posez-les sur une plaque à four beurrée. Incisez légèrement le
centre avec un emporte-pièce plus petit, en faisant attention de ne
pas découper la pâte. Dorez avec un jaune d’œuf battu et faites cuire
à four chaud 10-12mn.
Nettoyez et coupez les cèpes en morceaux un peu épais. Faites les
saisir en cocotte dans un peu de beurre, salez, poivrez puis couvrez
et laissez cuire ½ h. Après cuisson, prélevez une ou deux louche du
jus rendu par les cèpes. Finissez la cuisson à découvert jusqu’à
réduction complète.
Faites une béchamel très légère avec 50g de beurre, une cuillerée à
soupe de farine, le jus des cèpes et une cuillerée à soupe de crème
fraîche. Donnez un bouillon.
Mélangez la sauce aux cèpes, et garnissez les bouchées. Passez-les à
four modéré quelques minutes.
Pendant ce temps, faites dorer 1mn à 1mn30 les tranches de foie, à
sec, dans une poêle antiadhésive. Salez et poivrez.
Servez à l’assiette avec les bouchées.
Comment appelle-t-on un ascenseur
en Belgique ?
8
JOSETTE
Josette FAURE présidente de cœur du Club
d'animation
Le samedi 30 novembre le club d'animation de Marsac
organisait une sympathique réunion regroupant les anciens
et nouveaux membres du Club, ainsi que le Conseiller
général Jacquie DOUARRE, Michel SAUVADE maire et
Dédé BARD Ancien maire mais aussi ex-membre actif du
Club.
Tout ce petit monde s'était réunit autour d'un repas pour
honorer et remercier Josette FAURE de son engagement
pour l'animation de notre commune comme présidente de
1985 à 2013 du Club d'animation. Elle qui a tant œuvrer
pour organiser les fêtes des estivants, les fêtes
patronales, repas de cuisses de grenouilles, halloween, la
recherche des œufs de pâques, repas et bal et j'en oubli
beaucoup. Un point d'orgue 1989 avec le bicentenaire de
la révolution ou Marsac grâce à son canon et ses sans
culottes défilèrent dans plusieurs communes du
département.
Que serait Marsac sans son club d'animation ?
Et le Club sans Josette ?
Messieurs les maires Dédé BARD et Michel SAUVADE
s'associèrent pour la remercier tout en lui offrant la
médaille de la commune. Jacquie DOUARRE Conseil général
lui remit la médaille du département, et les membres du
club lui ont offert "un bon pour voyage".
Après 26 ans de présidence, Josette a passé le relais
d'une véritable institution reconnue par tous et même au
delà de notre commune. Si "Marsac bouge" c'est en grande
partie grâce à elle.
Elle sera et restera la présidente de cœur du Club
d'animation.