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1 SOMMAIRE Etat civil Actualités Associations Carnet de route Le chanvre à Flaittes Bernard ARNAULT A vous de jouer Bulletin d'abonnement Josette *** Directeur de publication : Pascal CHALLET Dépôt légal : Décembrre 2013 Imprimé par nos soins *** www.cc-livradois.fr/bulletin N° 68 Décembre 2013 0,75Patrick Fiori A la vie, à l'amour Que ces moments-là restent en nous pour toujours A l'amitié, aux beaux jours Qu'ils éclairent vos parcours Bonne route et à demain Que rien ne sépare jamais nos chemins Bonne chance et prenez soin Du monde autant que de vous Au bonheur, au plaisir, Que le cynisme jamais ne vous abîme A la musique, à nos rires Qu'ils sachent nous réunir Que vous appreniez d'hier, que les traces De vos pères jamais ne s'effacent Que la santé vous garde Et que des enfants Vous chantent un jour A vous rendre sourds A la vie, à l'amour Que ces moments-là restent en nous pour toujours A l'amitié, aux beaux jours Qu'ils éclairent vos parcours Bonne route et à demain Que rien ne sépare jamais nos chemins Bonne chance et prenez soin Du monde autant que de vous Que vous posiez votre pierre à la tâche Votre jolie lumière, votre grâce Soyez curieux, ne cessez jamais d'apprendre Voir, écouter Sentir, entendre A la vie, à l'amour Que ces moments-là restent en nous pour toujours A l'amitié, aux beaux jours Qu'ils éclairent vos parcours Bonne route et à demain Que rien ne sépare jamais nos chemins Bonne chance et prenez soin Du monde autant que de vous Au bonheur, au plaisir, Que le cynisme jamais ne vous abîme A la musique, à nos rires Qu'ils sachent nous réunir JJ. GOLDMAN Toute l'équipe de la gazette vous souhaite de bonnes fêtes

Communauté de communes du Livradois - Portes d'Auvergne ......3 CARNET DE ROUTE SUR LE GR3 (gorges de la Loire) Première partie Vendredi 10 sept 2010 - Flaittes Dan est partie cet

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1

SOMMAIRE

Etat civil

Actualités

Associations

Carnet de route

Le chanvre à Flaittes

Bernard ARNAULT A vous de jouer Bulletin d'abonnement

Josette

*** Directeur

de publication : Pascal CHALLET

Dépôt légal : Décembrre 2013

Imprimé par nos soins

***

www.cc-livradois.fr/bulletin

N° 68 Décembre 2013

0,75€

Patrick Fiori

A la vie, à l'amour

Que ces moments-là restent en nous pour toujours

A l'amitié, aux beaux jours

Qu'ils éclairent vos parcours

Bonne route et à demain

Que rien ne sépare jamais nos chemins

Bonne chance et prenez soin

Du monde autant que de vous

Au bonheur, au plaisir,

Que le cynisme jamais ne vous abîme

A la musique, à nos rires

Qu'ils sachent nous réunir

Que vous appreniez d'hier, que les traces

De vos pères jamais ne s'effacent

Que la santé vous garde

Et que des enfants

Vous chantent un jour

A vous rendre sourds

A la vie, à l'amour

Que ces moments-là restent en nous pour toujours

A l'amitié, aux beaux jours

Qu'ils éclairent vos parcours

Bonne route et à demain

Que rien ne sépare jamais nos chemins

Bonne chance et prenez soin

Du monde autant que de vous

Que vous posiez votre pierre à la tâche

Votre jolie lumière, votre grâce

Soyez curieux, ne cessez jamais d'apprendre

Voir, écouter

Sentir, entendre

A la vie, à l'amour

Que ces moments-là restent en nous pour toujours

A l'amitié, aux beaux jours

Qu'ils éclairent vos parcours

Bonne route et à demain

Que rien ne sépare jamais nos chemins

Bonne chance et prenez soin

Du monde autant que de vous

Au bonheur, au plaisir,

Que le cynisme jamais ne vous abîme

A la musique, à nos rires

Qu'ils sachent nous réunir

JJ. GOLDMAN

Toute l'équipe

de la gazette

vous souhaite

de bonnes fêtes

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Décès :

Le 16 novembre 2013 : madame COURTIAL

Joséphine Bernadette – 95 ans

Fougères

Le 19 novembre 2013 : monsieur POYET Jean

90 ans

Les Littes

Condoléances aux familles des disparus.

En raison des fêtes de fin d'année, la bibliothèque sera fermée du lundi 23 décembre 2013 au 08 janvier

2014.Les bénévoles auront le plaisir de vous accueillir à compter du jeudi 09 janvier 2014 à 14h00

Naissances hors-commune :

Elise et Clément : enfants de Laurent et Esther Martin

(Lille 59), petits-enfants de Gérard et Martine Martin,

arrière-petits-enfants de M. et Mme Pilleyre Pierre.

Sofia Faye, fille de Fabrice Faye et Angélique Dubien-

Veyret, petite-fille de Marie-Françoise Poyet et

arrière-petite-fille de M. et Mme Poyet Eugène, le

Merlat.

La GAZETTE s’associe au bonheur des nouveaux parents et grands-parents !

ETAT CIVIL

ACTUALITES ASSOCIATIONS

BIBLIOTHEQUE

MUNICIPALE : PORTES

OUVERTES 2013

C'est à l'occasion de la

3éme édition de la journée

portes ouvertes de la

bibliothèque municipale de

Marsac qui s'est déroulé

le 29 septembre 2013, que

les bénévoles, avec la

participation de la

Municipalité Marsacoise,

ont pu inviter et recevoir

les auteurs locaux Joëlle

GRAS et Isabelle

BOURGAIN. Nous avons

regretté l'absence de

Patrick CHAUSSIDIERE

qui a dû annuler sa venue à

la dernière minute pour

raisons personnelles.

Tout au long de cette journée, Joëlle GRAS avec son livre « Mes chemins à l'envers » et Isabelle BOURGAIN avec

son roman « La terre de l'autre », ont pu les dédicacer. Ces deux auteurs, dont c'est leur premier roman, ont pu

converser avec les lecteurs Marsacois et ainsi échanger quelques secrets anecdotiques sur leurs livres respectifs.

Auteurs de terroir, Joëlle et Isabelle nous ont démontré une nouvelle fois que notre terroir accrochait nos racines

dans une Auvergne profonde et rude.

Joëlle et Isabelle ont répondu, à notre demande, afin de faire découvrir de nouveaux auteurs, et c'est avec toute

simplicité et gentillesse qu'elles ont accepté ce challenge.

Nous espérons qu'à travers d'autres romans, elles sauront à nouveau nous régaler de leur univers vers d'autres

histoires et ainsi elles pourront agrandir la famille de nos écrivains locaux.

C'est dans une ambiance chaleureuse et conviviale que les auteurs et les bénévoles ont partagé cette journée.

Nous vous disons à l'année prochaine.

Les bénévoles

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CARNET DE ROUTE SUR LE GR3 (gorges de la Loire)

Première partie

Vendredi 10 sept 2010 - Flaittes

Dan est partie cet après-midi pour la Corse et afin d’occuper ces neuf

jours de célibat, j’ai décidé de partir seul avec mon sac à dos et mon

bâton. J’ai tracé mon itinéraire et réservé mes hébergements.

Demain, je pars de Flaittes pour aller rejoindre le GR3 sur le haut

Forez et le suivre jusqu’au Puy en Velay. De là, le retour va se faire à

pied par La Chaise Dieu, en empruntant sensiblement le chemin de

Compostelle de l’an passé.

Samedi 11 sept 2010 - Col de Chemintrand 63

« Le relais du Vermont »

Lever de bonne humeur, la nuit a été reposante, il faut dire que la

précédente a été un peu courte, puisque Isa et Fred nous avaient

conviés à un repas de famille, qui sans se terminer au petit matin,

avait amputé la nuit. Le sac préparé la veille est vite bouclé et c’est à

8h que je quitte la maison. Le brouillard inonde toute la vallée et le

soleil ne percera qu’en montant à Lapeyre, au-delà de Marsac. Il fait

frisquet, mais je pars quand même en manches courtes, car on ne peut

pas poser le sac à tout moment pour changer la tenue. Comme l’étape est courte, je fais le détour par le Crohet et

dans la traversée du bourg de Marsac, devant la mairie, je trouve deux hommes. L’un est descendu de camionnette,

il doit être entrepreneur et l’autre aux cheveux blancs et longs qui semble habiter là, dans la maison voisine. C’est

ce dernier à l’allure d’artiste, qui veut bavarder avec moi, l’autre est venu parler chantier. Il s’étonne de voir

quelqu’un de la campagne, qui prend la vie avec philosophie. Il pensait que de marcher comme ça pour rien, c’était

plutôt pour les ‘intellos de la ville’. Mais il doit très vite me lâcher, car son entrepreneur veut parler de bâtiment.

On est samedi et je suis très surpris de l’intensité du trafic automobile sur la petite route de Lapeyre, car bien

entendu je dois m’arrêter à chaque passage de voiture. A Fougère, le soleil chauffe déjà, alors je pose mon sac au

pied d’une croix, pas pour m’agenouiller, mais pour me mettre en chemise. La vue sur la vallée est superbe et je n’ai

rien découvert, car tout près le lieu se nomme Beauregard. Mon chemin était tracé sur un sentier à travers les bois

par La Cote et je suis resté sur la route, ce qui est de loin préférable pour la vue. Juste sous le hameau du

Bostfaucher, une vieille fourgonnette est garée sur l’herbe et je pense à un camping-car qui a passé la nuit. Mais

non, c’est une fille de la trentaine, belle et pas du genre bourrine, qui bataille avec une tronçonneuse pour débiter

des grumes de ‘garne’ (pin). Elle est sympa, alors on discute et je lui donne quelques conseils sur la tronçonneuse

qu’elle a achetée la veille à la foire et qui nécessite déjà des réglages. Sous sa silhouette menue et féminine, elle

dissimule une nature ‘costaude’ car elle a déjà enfourné de jolis rondins dans la camionnette. Allez ! Bonne journée

à la belle bûcheronne, le chemin m’attend. Je découvre ces hameaux que je n’avais jamais vus parce qu’ils ne sont

pas sur une route de passage, Le Bostfaucher, Duret. Et je réalise soudain que je marche sur les pas de mon père

Louis, alors qu’il allait au Pêcher de Grandrif, au début des années 50. En cette année de grande sécheresse, il

était monté dans la montagne, avec une autre famille de Flaittes, pour faire du foin dans des bas-fonds humides,

délaissés par le propriétaire. Les deux familles, Dumeil et Grenier, toutes deux avec beaucoup d’enfants à nourrir

et peu de fourrage pour les animaux, s’étaient associées dans cette entreprise. Il faut dire qu’à cette époque, les

paysans n’allaient pas manifester dans les villes pour demander des aides. Trop petit pour faire le voyage et être

d’une quelconque utilité là haut, je ne voyais que les gros chars de foin qu’on engrangeait chez ‘la Louise’. Mon frère

Roger, qui à cette époque avait une dizaine d‘années et pouvait faire seul le chemin en vélo, apportait quelques

victuailles pour ‘monter la soupe’. C’était un conteur Roger, qui savait nous émerveiller avec ses histoires plus ou

moins romancées. Le renard attiré par la nourriture, qui venait gratter sous la porte de la grange la nuit, car tout

le monde couchait dans le foin. La faucheuse tirée par les bœufs ‘Printemps et Ferrand’, qui coupait l’herbe dans

l’eau en certains endroits. La marmite où cuisait la soupe de choux et de pommes de terre avec le salé de cochon,

que l’on nomme ‘potée’ de nos jours. Cette fameuse marmite, qui était revenue noire de suie car elle était pendue à

la branche d’un arbre, au dessus d’un feu de bois et que ma mère Maria n’avait jamais réussi à décaper. L’histoire

disait même que la branche, minée par les flammes, avait cassé et que la marmite était tombée dans le foyer, mais

connaissant Roger, je crois que c’était romancé. Il nous racontait des histoires merveilleuses qui excitaient notre

imagination, comme les contes pour enfants d’aujourd’hui. Ce n’est pas sans émotion, que soixante ans après, je

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découvre ce chemin qui a vécu une telle aventure familiale. Et me voilà à l’entrée de Grandrif, là où nous avions fait

étape avec les chevaux ‘Margot et Bastille’ attelés aux chariots, en route vers les hautes chaumes. C’était un beau

parcours par les Pradeaux, les Supeyres, le Coq noir, avec tentes, feux de camp et baignades. Il n’est pas midi mais

j’ai bien marché, les épaules ne sont pas entraînées à porter le sac qui pèse pas moins de 15 Kg, alors je reste là. Je

me pose sur la place de l’église, sur les marches de la croix, pour le casse-croûte. La vie est tranquille dans ces

petits bourgs, les gens se parlent de loin et on peut suivre les conversations: les pommes de terre qui se récoltent,

la chasse qui se prépare pour demain… Le petit noir est pris au bistro du lieu ‘Hôtel bar restaurant chez Joëlle’ Là,

quatre hommes et une femme sont au zinc, le facteur prend part à la discussion, le cafetier demande de vider les

verres pour servir la tournée suivante. A partir de Grandrif je marche sur le chemin qui se nomme GR330 mais qui

ne porte pas de balisage. C’est le GR qui fait le tour du bassin du Livradois. La pente est raide et le sac bien lourd,

surtout après manger et sous un soleil de plomb. C’est une large piste forestière qui va me conduire jusqu’au col de

Chemintrand. A Méneyrolles, les gens sont au barbecue, ils sont installés dehors comme de bons citadins à leur

maison de campagne. Comme je ne suis pas pressé par le temps, je délaisse mon tracé initial pour monter

directement à 1000m sur la piste forestière. C’est ombragé et plus agréable que le bitume de la route. En effet,

l’étape qui était prévue à Viverols se fera à Chemintrand, puisque l’hôtel est fermé pour cause de congés. Je dois

dire que la difficulté principale pour la préparation de cette rando, ce fut de dénicher un toit pour chaque soir, car

après la rentrée des classes, la saison est considérée comme terminée. A l’arrivée à Chemintrand, je trouve un

couple de vieux assis sous un parasol, elle tricote et lui ne fait rien. Comme leur ‘bonjour’ est accueillant, je

bavarde une demi-heure. Ils sont de la région parisienne et ils ont acheté cette maison il y a 30 ans, à leur départ

en retraite. Ils ont tout de même 85 ans. Je croise deux femmes qui partent à cheval sur le chemin, c’est la

patronne de l’auberge et sa copine. L’auberge est un ancien relais de poste réaménagé. Ils ont ces deux chevaux à

eux et peuvent héberger des chevaux de passage. Ca ne coûte pas aussi cher que pour le cavalier. Je pose mon sac

dans la chambre et je fais un peu de lessive que je mets à sécher à la fenêtre. Les chambres sont faites pour des

groupes et la mienne comprend six couchages, avec des lits superposés en bas et des lits jumeaux en mezzanine.

C’est agréable, dans un style rustique avec murs blancs et poutres rondes. Je laisse mon barda et je chausse les

espadrilles pour reposer les pieds. Il faut dire que je suis bien équipé en chaussures: les chaussures de marche,

des pantoufles pour le soir dans la chambre, car les autres doivent rester dans l’entrée et puis des nu-pieds

confortables pour sortir le soir ou éventuellement marcher sur les chemins. Ces nu-pieds, c’est une idée de ‘la

Sauvageonne’, une Bordelaise solitaire qui marchait avec sa chienne sur le chemin de Compostelle. Je me dirige sur

la montagne du coté sud, sur une piste forestière et très vite à 200m du col, j’entends un bruit de branche cassée

dans le bois en contrebas. Je m’arrête pour observer et je vois monter entre les fougères, un sanglier solitaire de

belle taille. Il traverse le chemin à dix pas devant moi, sans me regarder. Il saute le fossé pour attaquer au plus

raide dans la pente, dans un chablis de sapin, fait de troncs et de branches brisés qu’un homme aurait bien du mal à

escalader. Il avance droit devant lui, sans chercher à contourner les difficultés, comme un bulldozer. Derrière et à

bonne distance, quatre chiens d’une race que je ne saurais pas donner, grands avec les oreilles tombantes, mènent

la charge de leurs voix rauques. Le sanglier ne craint rien et il le sait car les chiens sont essoufflés beaucoup plus

que lui. Loin derrière suivent deux autres chiens qui n’en peuvent plus et j’apprendrais plus tard que l’un a été

blessé par le sanglier. Et puis plus haut, un véhicule avec deux chasseurs en poste, l’arme à la main. Un coup de

corne retenti, c’est le signal que la chasse est terminée, la bête est loin et elle n’entre pas dans la catégorie à

abattre aujourd’hui. J’engage la conversation et j’apprends que cette chasse est ouverte depuis une semaine et

qu’il ne faut pas tuer les gros, seulement les jeunes de 25 Kg. C’est très organisé car il y a ceux qui ont les chiens

et pas de fusil et ceux qui sont postés avec leur fusil et sans chien. Si le gibier ne suit pas la trajectoire prévue,

comme c’est le cas aujourd’hui, il est sauvé et va emmener les chiens très loin. Ces chiens qui suivent à l’odeur et ne

lâchent rien, vont être récupérés à Beurrières voire de l’autre coté de la Dore. C’est pourquoi ils sont équipés d’une

balise et les chasseurs sont en voiture. Après être redescendu, je m’attaque à la montagne en face où le sommet à

1200m s’appelle ‘le siège de la reine’. Comme tous les sommets, ça attire forcément le marcheur que je suis. A

l’auberge je me mets à table à 19h, le zinc est là aussi occupé par deux hommes. L’un avec femme et enfants (le

mari de la seconde cavalière) et l’autre, un brave retraité qui boit seul ses ‘mominettes’ en bavardant avec le

patron. ‘Bon ! Tu m’en sers une dernière et je descends voir ma femme si elle est d’humeur et si elle a préparé quelque chose’ qu’il dit. Après son départ, je comprends aux discussions qu’il est là chaque jour, pas par ivrognerie,

mais histoire de tuer le temps. En dehors de moi, deux couples de trentenaires sont venus manger, ainsi que deux

hommes. ‘C’est calme’ comme dit le patron.

Suite au prochain numéro...

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LA PRODUCTION DE CHANVRE A FLAITTES Le plan qui est joint à cette étude est le cadastre dit

‘Napoléonien’ de 1836. On peut remarquer que la voie

ferrée n’est pas encore construite. On peut aussi

constater l’extrême morcellement des terrains.

Le cycle de production du chanvre, jusqu’à l’obtention de

la toile, comprend : la culture et la mise en bottes, le

rouissage et le séchage, puis le broyage et le peignage,

le filage et enfin le tissage.

Les jardins à chanvre

Au XIXème siècle, le classement des terrains,

différenciait les ‘jardins à chanvre’ des ‘terres’ (de

culture). Donc ces ‘jardins à chanvre’ étaient des petites

parcelles d’une terre riche, bien fumée et retournée à la

bêche, contrairement aux champs qui eux étaient

travaillés à l’araire. En effet, la charrue telle que nous

la connaissons n’existait pas et l’araire ne faisait que

repousser la terre en surface, en ouvrant un sillon. Donc

ces jardins étaient situés aux abords immédiats des

habitations, dans la partie basse du village. On les

trouve aux lieux dits ‘les Rivaux’, ‘le Bray’ et ‘la

Chaussade’. Dans les archives de ma famille, on trouve

aussi un jardin à chanvre dit ‘la Sucheyre’ situé ‘Via

Nerra’.

Les Rivaux: (1 sur le cadastre) C’est un nom qui vient du

latin ‘rivus’, qui signifie rigoles ou ‘razes’ en patois local.

On est là situé sur la rive gauche du ruisseau, en amont de la route. L’irrigation se faisait à partir d’un barrage

établit sur le ruisseau et situé en amont du lavoir (point A). De là partaient deux rigoles principales, l’une qui

suivait le cours du ruisseau et l’autre qui longeait le chemin de ‘la Rouveyre’, plus tard après l’établissement de la

voie ferrée, il prit le nom de ‘la Barrière Volante’.

Le Bray: (2 sur le cadastre) C’est un nom qui vient de ‘braies’, le pantalon gaulois, c'est-à-dire ‘situé sous le corps’.

C’est un nom de lieu très courant que l’on trouve par exemple à Marsac, entre le bourg et la Dore ou à

Champetières, le long du ruisseau en contrebas du bourg. A Flaittes c’est le lieu situé sous le village, jusqu’à la

‘Grand-route’ (RN sur le cadastre) et desservi par la ‘Via Roussel’. Cette zone était irriguée par un ‘droit d’eau’ ou

fossé provenant du même barrage (A) que pour ‘les Rivaux’. Le nom de ‘Roussel’ peut provenir de la couleur rousse

du chanvre. ‘Toiles rousses’ était le nom donné aux toiles rustiques de ménage et d’habillement à base de chanvre

non blanchi (dixit JL Boithias).

La Chaussade: (3 sur le cadastre) C’est le lieu situé sous le village, au sud du chemin d’accès venant de la ‘Grand-

route’. La terre y est très lourde et les chemins pour être praticables, étaient inévitablement ‘chaussés’ ou

empierrés, d’où ce nom. C’est là que se rassemblaient, les eaux de ruissellement en provenance du village (point B),

‘l’eau de fumier’ qui était très disputée par les ‘ayant droit’ et le droit d’eau du Bray venant du ruisseau (point A).

Ce point de rassemblement des eaux se situant légèrement en contrebas du puits de la Chaussade. De même que

les boues des chemins formées essentiellement par les bouses des vaches qui passaient journellement par là. Elles

étaient raclées à la pelle et servaient à engraisser les prés, terres et autres jardins situés à proximité. En ce point

B, la distribution des eaux d’irrigation était souvent source de conflit, à en juger par cette délibération du tribunal

d’Ambert du 6 avril 1870.

Les bassins de rouissage

Ce sont des ‘gours’ d’eau stagnante appelés ‘routoirs’ où les bottes de chanvre étaient immergées sous des pierres

de lestage pendant une dizaine de jours. C’est par une macération que les tiges se décomposaient pour libérer les

fibres de la plante. Ces ‘routoirs’ étaient loin des habitations, certainement pour éloigner les désagréments dus aux

moustiques et aux odeurs. Ils étaient situés dans le haut du communal dit ‘Lignon’ ou ‘Loigne’ (4 sur le cadastre),

aujourd’hui exploité par JP Thenot. Les gens avaient pour coutume d’utiliser les communaux pour établir, chacun

suivant son habitude, son rouissoir, ses silos de stockage de pommes de terre et de betteraves, son chantier de

buches et de fagots. Donc à ‘Loigne’, un grand fossé conduisait l’eau en provenance du ruisseau, vers des bassins

d’une profondeur de 1m à 1,5m. Dans les années 1950, quand nous gardions les vaches, il nous arrivait de ne pas voir

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de loin, celle qui mangeait dans le fond. Dans ces creux, où parfois nous cherchions l’abri du vent à l’automne, on

pouvait encore trouver quelques pierres de lestage abandonnées. Aujourd’hui, ce relief est beaucoup atténué par le

travail de nivellement entrepris par JP Thenot. Sur le cadastre on voit le second communal dit ‘des Guinchères’ (5).

Le travail du chanvre

Chez nous, la production n’étant pas industrielle, tout se faisait à la main avec des outils rustiques. C’était le cas du

broyage qui n’avait pas d’outil spécifique. Les cultivateurs ne faisaient pas eux même le peignage, car c’était un

travail de professionnel, non par l’outillage qui était très rudimentaire, mais par le savoir faire. C’est de cette

profession (‘pignard’ en patois), que vient le nom de famille PIGNARD. A la mauvaise saison, le ‘pignard’ qui était

aussi cultivateur, partait en campagne avec ses outils et allait de maison en maison proposer ses services. Là,

comme tous les journaliers, il était nourrit et si besoin logé. Le peigne qui servait à cette opération était fait d’une

planche de bois de 10cm par 30 environ, dans laquelle étaient plantés des clous en fer très pointus sortants de 7cm

environ. De l’adresse du peigneur dépendait le rendement en filasse. Un mauvais peigneur séparait mal la ‘bourre’

de la filasse et faisait ainsi du déchet en pure perte. Venait ensuite le filage qui était à la charge des femmes et

des jeunes filles. Jusqu’à l’aube du XIXème siècle, il se faisait à la quenouille comme pour la laine, tout en gardant

les troupeaux. Le rouet, machine à roue actionnée au pied, a eu du mal à s’imposer. En effet, bien que simple de

fonctionnement, c’était déjà de la technologie pour l’époque et aussi, ça obligeait à travailler à la maison sans

laisser faire autre chose simultanément. Encore dans les années d’après guerre, chaque maison avait dans ses

combles le rouet familial qui sommeillait. Enfant, je m’amusais à le faire tourner sans en comprendre la fonction. Le

fil ainsi produit était vendu, ce qui faisait rentrer de l’argent, ou bien donné au tisserand contre de la toile qui

servait aux besoins du ménage. Avec cette toile grossière ont fabriquait des draps, qui une fois usés étaient

découpés en torchons, des sacs ou ‘boges’ pour mettre les grains, des ‘bauds’ (sorte de bâches) pour porter l’herbe,

le foin, les épis, etc..). Le tissage se faisait dans les campagnes, sur un métier en bois. Le tisserand était souvent

un petit cultivateur qui travaillait à la mauvaise saison dans sa cave. Tout ceci nécessitait beaucoup de main-

d’œuvre, d’un bout à l’autre de la production, mais on voit que tous les membres de la famille pouvaient y participer

et que ça demandait peu de surface agricole. N’oublions pas que les campagnes étaient surpeuplées et que les

terres labourables étaient très convoitées. Dans mes recherches généalogiques, j’ai trouvé un peigneur de chanvre

à Champetières et un tisserand au Rif de Mignaval sur la commune de Saint Martin des Olmes. Les deux étaient

aussi déclarés comme cultivateurs. Comme c’était le cas pour la laine, cette production non commercialisable, se

faisait en faible quantité et d’une qualité médiocre, alors on la réservait aux besoins de la famille. Quand j’étais

jeune, nous avions quelques moutons dont la laine était lavée et portée chez Collangettes à Ambert pour y être

filée. Elle servait ensuite à tricoter des chaussettes, des ‘écharpes’, des pulls ou ‘tricots’ et autres ‘mitaines’. On

pouvait aussi la porter chez le matelassier, pour fabriquer des matelas tapissiers qui ont remplacé

progressivement les paillasses en bale d’avoine.

BERNARD ARNAULT Vous êtes sûrement nombreux à connaître Mr Bernard ARNAULT première fortune de France, PDG du groupe

LVMH, regroupant par le monde une soixantaine de marques de luxe.

Peut-être êtes-vous moins nombreux à savoir que ses ancêtres maternels étaient de Marsac ?

En effet, sa grand-mère, Elisa GACHON, est née le 2 mars 1896 à Flaittes de Eugène GACHON marchand de

bestiaux, né le 16 juillet 1869 à Marsac, et de Marie GRENIER née aussi à Marsac le 28 novembre 1875. Ils se

sont mariés le 25 février 1895 au même endroit. Ils habitaient à l'entrée du bourg la première maison à gauche en

arrivant d'Arlanc. Elisa a épousé, le 8 novembre 1919, Etienne Célestin SAVINEL né le 5 septembre 1893 à

Beurrières au village des Beilloux, fils de Pierre cultivateur et de Marie Augustine VEYRET originaire de

Choupeyre à Beurrières. Leur fille Marie-Josèphe Geneviève SAVINEL naît en août 1920 dans la maison de Marsac.

Elle deviendra pharmacienne. La famille s'installe ensuite dans le Nord où prospère leur entreprise de construction

d'entrepôts et d'usines. Après la seconde guerre, Etienne SAVINEL embauche un jeune ingénieur Jean ARNAULT,

né en 1919, qui épouse Marie-Josèphe en 1947 et qui succèdera à son beau-père à la tête de l'entreprise.

Bernard ARNAULT naîtra le 5 mars 1949 à Roubaix et aura la carrière que l'on connaît.

Etienne SAVINEL décède en 1959, il est enterré au cimetière de Croix (Nord) et Elisa son épouse lui survivra 25

ans. Marie-Josèphe disparaîtra en 2005 et son époux Jean ARNAULT en 2010.

Pour ceux qui veulent en savoir davantage, la généalogie complète de Bernard ARNAULT est parue dans la revue "A

Moi Auvergne" numéros 143 et 144 de février et mai 2013 éditée par le Cercle Généalogique et Héraldique de

l'Auvergne et du Velay (CGHAV) et rédigée par Mr Henri PONCHON.

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INGREDIENTS

- 400 g de pâte feuilletée - 1 œuf

- 500 g de cèpes (frais, séché à réhydrater ou en boîte - beurre

- 4 tranches de foie gras frais - 1 jaune d'œuf

- sel - poivre

- farine

Croustade de

cèpes au foie

gras poêlé

Pour 4 personnes

Préparation : 60 min

Cuisson : 30 min

DICTONS Noël porte l'hiver dans sa besace, s'il ne l'a pas devant, il l'a derrière.

Neige de l'Avent a la dent longue.

Quelques dictons en patois : En décembre, los pès dins la cendre.

Los mes de l'Avent es de pluèja e de vent.

Solution gazette de novembre : ses lèvres bougent !!!

A VOUS DE JOUER !

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Prochaine réunion de la Gazette : 4 janvier 2014 à 18h à l’ancienne école St-Joseph

Etalez très régulièrement au rouleau la pâte feuilletée sur une

épaisseur de 2,5cm. Découpez 4 ronds de 8 à 10cm de diamètre à

l’aide d’un emporte-pièce.

Posez-les sur une plaque à four beurrée. Incisez légèrement le

centre avec un emporte-pièce plus petit, en faisant attention de ne

pas découper la pâte. Dorez avec un jaune d’œuf battu et faites cuire

à four chaud 10-12mn.

Nettoyez et coupez les cèpes en morceaux un peu épais. Faites les

saisir en cocotte dans un peu de beurre, salez, poivrez puis couvrez

et laissez cuire ½ h. Après cuisson, prélevez une ou deux louche du

jus rendu par les cèpes. Finissez la cuisson à découvert jusqu’à

réduction complète.

Faites une béchamel très légère avec 50g de beurre, une cuillerée à

soupe de farine, le jus des cèpes et une cuillerée à soupe de crème

fraîche. Donnez un bouillon.

Mélangez la sauce aux cèpes, et garnissez les bouchées. Passez-les à

four modéré quelques minutes.

Pendant ce temps, faites dorer 1mn à 1mn30 les tranches de foie, à

sec, dans une poêle antiadhésive. Salez et poivrez.

Servez à l’assiette avec les bouchées.

Comment appelle-t-on un ascenseur

en Belgique ?

Page 8: Communauté de communes du Livradois - Portes d'Auvergne ......3 CARNET DE ROUTE SUR LE GR3 (gorges de la Loire) Première partie Vendredi 10 sept 2010 - Flaittes Dan est partie cet

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JOSETTE

Josette FAURE présidente de cœur du Club

d'animation

Le samedi 30 novembre le club d'animation de Marsac

organisait une sympathique réunion regroupant les anciens

et nouveaux membres du Club, ainsi que le Conseiller

général Jacquie DOUARRE, Michel SAUVADE maire et

Dédé BARD Ancien maire mais aussi ex-membre actif du

Club.

Tout ce petit monde s'était réunit autour d'un repas pour

honorer et remercier Josette FAURE de son engagement

pour l'animation de notre commune comme présidente de

1985 à 2013 du Club d'animation. Elle qui a tant œuvrer

pour organiser les fêtes des estivants, les fêtes

patronales, repas de cuisses de grenouilles, halloween, la

recherche des œufs de pâques, repas et bal et j'en oubli

beaucoup. Un point d'orgue 1989 avec le bicentenaire de

la révolution ou Marsac grâce à son canon et ses sans

culottes défilèrent dans plusieurs communes du

département.

Que serait Marsac sans son club d'animation ?

Et le Club sans Josette ?

Messieurs les maires Dédé BARD et Michel SAUVADE

s'associèrent pour la remercier tout en lui offrant la

médaille de la commune. Jacquie DOUARRE Conseil général

lui remit la médaille du département, et les membres du

club lui ont offert "un bon pour voyage".

Après 26 ans de présidence, Josette a passé le relais

d'une véritable institution reconnue par tous et même au

delà de notre commune. Si "Marsac bouge" c'est en grande

partie grâce à elle.

Elle sera et restera la présidente de cœur du Club

d'animation.