COMPÉTENCES ÉMOTIONNELLES ET PLEINE CONSCIENCE : ENJEUX ET APPORTS EN ÉDUCATION ET FORMATION

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Le développements des compétences émotionnelles grâce à la méditation de pleine conscience permettraient-elles de favoriser le "Savoir Être" ?

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  • 1. COMPTENCES MOTIONNELLES ET PLEINE CONSCIENCE :ENJEUX ET APPORTS EN DUCATION ET FORMATION(Une approche centre sur la personne) Projet de ThseRonan LE JONCOUR Anne Universitaire 2011-2014 Co directeurs :Jeanne MALLET- MONTEL, Pr,Aix Marseille Universit (AMU) et laboratoire ADEF EtBndicte GENDRON, Pr,Universit de Montpellier III, et laboratoire LIRDEF1

2. Sommaire1INTRODUCTION...................................................................................................................... 31.1CHOIX DU SUJET DE THSE................................................................................................................ 31.2LE DVELOPPEMENT DES COMPTENCES MOTIONNELLES...................................................................... 42RECHERCHES ET PUBLICATIONS RCENTES .............................................................................. 52.1THSES ......................................................................................................................................... 52.2ARTICLES....................................................................................................................................... 73PROBLMATIQUE SPCIFIQUE /TERRAIN DEXPRIMENTATION ............................................... 94MTHODOLOGIE .................................................................................................................... 94.1DROULEMENT .............................................................................................................................. 94.2EN PRATIQUE ............................................................................................................................... 105PLANNING DINTERVENTION MTHODOLOGIE ...................................................................... 106CONCLUSIONS ...................................................................................................................... 127BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE ................................................................................................ 137.1OUVRAGES .................................................................................................................................. 137.2THSES, ARTICLES & RAPPORTS ...................................................................................................... 17a) Thses .................................................................................................................................... 17b) Articles & Rapports ................................................................................................................ 182 3. 1 INTRODUCTION 1.1 Choix du sujet de thseDepuis 1972 et le rapport de lUNESCO prsid par Edgar Faure Savoir tre , lesinstitutions encouragent le systme ducatif dvelopper des comptences humaines,parfois appeles aussi comptences transversales ou aussi savoir-tre. Des comptencesqui sont troitement lies au dveloppement dattitudes relationnelles qui permettentlmergence non seulement de tolrance, mais de coopration, de patience et de chaleurhumaine.Cest dans cet axe l que nous avons souhait engager nos recherches du point de vue delapprenant et de son dveloppement. Notre sujet de recherche a t encourag par nosdiffrentes lectures et notamment comme nous le dit Jeanne Mallet1 : tre ducateur, cestaussi crer, au sein des institutions ducatives, des activits qui visent le dveloppement deces potentialits relationnelles ; non pas en isolant ces activits, ou les juxtaposant auxactivits visant le dveloppement intellectuel, mais en les y intgrant, sans pour autant lesperdre de vue. Les processus de dveloppement de la pleine conscience ( mindfullness en anglais)donne lieu depuis ces 10 dernires annes, notamment en milieu anglo-saxon, tout undveloppement de recherches scientifiques dans le champ de lducation et de la sant.Contrairement la reprsentation dune activit spculative crbrale, celle-ci implique de faire taire le mental (calmer pour un temps les activits cognitives, notammentlenchainement des penses) et de mieux relier/harmonier corps et esprit (Varela, 2005,Linscription corporelle de lesprit). Mieux enracins, lesprit et lensemble des penses lorigine de la cration dtats motionnels (producteurs de ractions parfois mal appropriesaux situations), se trouvent plus ouvert aux situations permettant dapporter un champ derponses plus large aux vnements (Filliot2, 2011).Historiquement, la pleine conscience constitue la pratique de base des diffrentesmditations (Kabat-Zinn, 2003). Cela tant, de nombreux chercheurs la considrentaujourdhui comme une comptence psychologique part entire (Hayes & Shenk, 2004;Hayes & Wilson, 2003; Kabat-Zinn, 2003; Linehan, 1993; Shapiro, Carlson, Astin, &Freedman, 2006).1Jeanne Mallet : thique et ducation, En Question, 20092Philippe Filliot : Lducation au risque du spirituel, DDB, Paris, 2011.3 4. Kabat-Zinn (2003, p. 145) dfinit la pleine conscience comme un tat de conscience quimerge du fait de porter son attention, de manire intentionnelle, au moment prsent, sansjuger, sur lexprience qui se dploie moment aprs moment. Chacun des lments de ladfinition est essentiel en vue de bien comprendre ce qui sous-tend cette notion. En dautrestermes, il sagit dun tat qui rsulte du maintien de lattention sur un stimulus (ou un patternde stimuli) donn, dont lexprience prsente constitue le stimulus essentiel. Selon cetteapproche, lexprience prsente fait rfrence tant aux donnes sensorimotrices (p. ex.,ce que lindividu entend), cognitives (p. ex., les penses et les images mentales)qumotionnelles qui surgissent spontanment dans le champ de la conscience. En outre,une attitude de non-jugement est galement implique. Cette attitude consiste explorer demanire similaire et accepter toutes les facettes de lexprience prsente , quelle quensoit a priori la valence motionnelle (Hayes, Strosahl, & Wilson, 1999). En ce sens, llmentdcisif est donc dentraner lattention ne pas tre capture par les a priori associs uneexprience donne, en vue dapporter une rponse mieux approprie cette exprience(rpondre plutt que ragir).1.2Le dveloppement des comptences motionnellesNotre intrt particulier pour les comptences motionnelles (B. Gendron, 2010, 2011),les dmarches de pleine conscience et leur impact sur les processus dapprentissages ontt lobjet de notre Master Recherche 2me anne.Pendant lanne de MR2 nous avons pu raliser : Une revue quasi exhaustive des publications autour des thmatiques de la pleine conscience en gnral, et de la pleine conscience lie lducation en particulier, Une tude comparative des mthodologies appliques et chelles dvaluations utilises, afin dtablir notre propre projet Mthodologique.Les rsultats de la revue de recherche empirique mene pendant cette anne ont permis denous forger la conviction que le dveloppement de la pleine conscience peut tre un facteurde dveloppement de lapprenant dans ses relations (aux personnes comme aux objets dusavoir) mais aussi serait un vecteur damlioration des rsultats de ses apprentissages.Nous pensons que notre thse permettrait de contribuer aux recherches en contexte,notamment sur les problmes socialement sensibles de lcole, lamlioration de latransmission des savoirs et le dveloppement de moyens venant soutenir lesenseignements. 4 5. 2 RECHERCHES ET PUBLICATIONS RCENTESNotre travail de MR2 nous a permis de faire un tat de lart concernant les travaux etpublications dans le domaine du dveloppement de la pleine conscience et des pratiquesassocies. Nous avons galement pass en revue limpact de ces pratiques sur lesapprentissages dans le champ des sciences de lducation.Nous allons ci-aprs prsenter un tat succinct des travaux qui existent dans le domaine etdes conclusions quils permettent dapporter.2.1 ThsesPlusieurs thses font rfrence la pratique de la pleine conscience pour la rduction dustress dune part et le dveloppement de lattention dautre part. Les diffrentes expriencesmises en valeur dans ces recherches relatent lusage de diffrents moyens tels que leconseil, des exercices issus de la thrapie ACT (Acceptance and Cognitive Therapy), unprogramme MBECC (Mindfulness Based Emotional Competencies and Councelling) ouencore de la mditation.Par exemple Juthamas HAENJOHN (thse 2011, Universit de Montpellier III sous ladirection du professeur Bndicte GENDRON) a ralis une recherche sur des tudiants de1re anne luniversit de BURAPHA en Thalande, avant de raliser une recherchesimilaire sur des tudiantes infirmires de lIFSI de Montpellier (en cours). Exposant sesrsultats elle nous dit : Les rsultats de recherche dmontrent que le programme Marathon MBECC et leprogramme Bref MBEC ont amlior les scores moyen en capital motionnel la phasepost-test et de suivi (significatif : p < .05) plus que le groupe de contrle au post-test et desuivi. Les programmes Marathon et Bref ont amlior les scores moyens en KE du groupeexprimental sans diffrence significative entre les 2 groupes, la phase post-test et suivi.Finalement, les scores moyens et le niveau dvaluation de la pleine conscience nont passignificativement affect les scores moyens des tudiants en KE .Par ailleurs Edith MOLINIER (thse 2011, Universit de Montpellier III sous la direction duprofesseur Bndicte GENDRON) a ralis une recherche portant sur les comptencesmotionnelles des enseignants dans une cole spcialise pour enfants autistes. Enconclusion de cette recherche, elle qualifie ainsi le travail des ducateurs et enseignantsdans cette cole spcialise :5 6. En effet, le travail auprs de cette population dlves requiert des comptences qui vontbien au del de simples connaissances thoriques. Il faut pouvoir tablir un lien particulieravec llve, pntrer et dcoder son univers afin de pouvoir changer, faire montre dunepatience certaine, dune solidit, dune confiance en soi sur un plan pdagogique tout ensachant auto-rguler ses propres motions. Il faut pouvoir faire face aux moments de doutes,de craintes et dincomprhension que suscite souvent le difficile mtier denseignant etdducateur face aux comportements dus au syndrome autistique. Nous touchons l descomptences humaines par excellence puisquil sagit pour des tres humains de dvelopperlart de comprendre dautres tres humains qui fonctionnent et interagissent suivant descodes diffrents. Ses rsultats dmontrent que les enseignants et ducateurs ayant un score plus lev, en Comptences et Capital motionnel , ont une situation plus prenne au sein delorganisation (nabandonnent pas ou trs peu).Ainsi la question se pose des moyens et dmarches adquatespour dvelopper,(notamment en contexte scolaire ou universitaire) ces capacits motionnelles. Dans lalittrature scientifique, on recense une diversit de moyens proposant diverses faons degrer son stress ou de se relaxer. Ces moyens (relaxation, training autogne, biofeed back,sophrologie) semblent partager, de prs ou de loin, une source commune : le yoga et/ou lamditation. Par consquent nous nous sommes penchs sur ces techniques de base et il estapparu que certains articles ou travaux semblaient confirmer que ces techniques permettentde mieux dvelopper capacits et comptences motionnelles.Sur ce, une autre thse porte par Philippe Filliot3 (2005, Paris 8) nous dit que Lamditation est ainsi un moyen de se dtacher des oprations conceptuelles de la pense etde renouer avec des ressources intrieures ignores par la raison . Il fait ici allusion desressources que lon peut aisment rapprocher de la crativit.Antonella Verdiani4 (thse 2004, Paris 8) relate dans ses travaux, une concentration et uneattention accrue par la pratique de la mditation auprs de trs jeunes enfants. Elle cite ladirectrice dune cole maternelle quelle a visite en Inde Auroville :3Philippe Filliot : Lducation spirituelle ou lautre de la pdagogie : Essai dapproche laque de larelation matre-lve-savoir dans les spiritualits de lOrient et de lOccident (yoga, sagesseschinoises, bouddhisme zen, christianisme) Directeur de thse : Monsieur Ren BARBIER, Professeur Paris 84 Antonella Verdiani : lducation a la joie : un exemple dducation intgrale dans les colesdAuroville (inde), thse 12/2008, Directeur de thse : Monsieur Ren BARBIER, Professeur Paris 8 6 7. Lobjectif, affirme Miriam la directrice, est de dvelopper lenfant comme un tout ,dvelopper sa concentration et chacun de ses sens, tout en assurant un quilibre entre lesbesoins de lenfant et ceux du groupe .Antonella Verdiani s appuie galement sur les travaux de Antonio Damasio sur lalocalisation des motions positives et ngatives. Les positives trouveraient leur sige dans largion du lobe frontal gauche alors que les ngatives auraient comme sige de production lelobe frontal droit. En poussant les investigations les neurosciences ont mis jour que lapratique de la mditation permet daugmenter lactivit du lobe frontal gauche ayant desconsquences positives sur les affects de la personne (A Lutz, 2008, U. of Wisconsin; etthse avec F. Varela, Paris, 2000).2.2ArticlesDernirement, dans les revues scientifiques en neurosciences, une attention certaine a tporte la notion de pleine conscience . Cette notion est galement au cur d volutionsactuellement observs dans le champ de la psychothrapie. Alexandre Heeren et PierrePhilippot5 notamment passent en revue les modles thoriques et les recherches empiriquesinvestiguant la pertinence clinique de la pleine conscience. Un construit thorique estdabord dfini. Puis, lapproche mtacognitive propose par Bishop et al. (2004) est discute.Ensuite, les procdures dinterventions psychologiques bases sur la pleine conscience sontdcrites. De mme, les domaines defficacit de cette approche et les processus dechangement quelle implique sont examins, ainsi que lvaluation de cette capacit, et lesspcificits dutilisation de cette approche. Enfin, des suggestions pour des recherchesfutures concernant les mcanismes de changement impliqus dans la pleine consciencesont mises.Aux USA, les chercheurs Dimidjian & Linehan (2003) confirment que les techniques demditation ne peuvent tre compares strictement des exercices de relaxation et que ledveloppement de la pleine conscience peut tre aussi pratiqu avec dautrestechniques ou exercices : Mindfulness also should not be confused with relaxation (Dimidjian & Linehan, 2003).Again, they are related in that mindfulness may result in a more relaxed physical and mentalstate. however, the goal of mindfulness is not to become more relaxed, but to be aware ofand accepting of whatever state the body and mind are in. Mindfulness can be practiced5 Alexandre Heeren et Pierre Philippot : Les interventions bases sur la pleine conscience : une revueconceptuelle et empirique, Revue qubcoise de psychologie (2010), 31(3), 37-61 7 8. through meditation, but unlike these other techniques, mindfulness can be practiced throughmindful eating, mindful driving, mindful walking, or any experience in our lives (Dimidjian &Linehan, 2003). Un autre article de Tobin Hart (2004) fait tat des rsultats obtenus par lintroductiondexercices de contemplation ou pleine conscience dans des classes dtudiants.Les rsultats sont loquents il compare, niveau gal, ce que nous savons comment nousle savons. L aussi il recommande que les savoirs se compltent et non sopposent commenous le dit Jeanne Mallet (2009). En substance voici un extrait de ses recherches : How we know is as important as what we know. However, contemporary pedagogy andcurriculum generally exclude a fundamental way of knowingthe contemplativefrom anyviable role in education in favor of a rational and empirical approach. As a result, fewmainstream teachers or curriculum planners have explicitly integrated the contemplative intothe classroom. Yet, contemplative knowing has been described as fundamental to the questfor knowledge and wisdom and complementary to analytic processing. The present articleoffers educators a rationale for returning the contemplative to education by summarizingresearch on the impact of contemplation on learning and behavior. It then provides a rangeof specific approaches for teachers that can be easily integrated into existing curriculum fromelementary to university levels. The result of such integration transforms learning and thelearner while affecting the very practical concerns of mainstream education.. La notion de pleine conscience fait aussi rfrence lobservation de ses propres pensescomme objet dobservation des mcanismes cognitifs, de prise de conscience de sespropres schmes et dveloppement de nouveaux. Au sens ou Louise Lafortune lentend celaressemble fort une pratique rflexive : Une pratique rflexive suppose une mise distance et un regard critique sur son proprefonctionnement, mais aussi une analyse tant individuelle que collective des actions etdcisions prises en cours daction. Ce regard critique suppose des prises de conscience deses cohrences et incohrences, de ses penses et actions, de ses croyances etpratiques. Le bref expos ci dessus des principaux articles recenss pour nos recherches apportentdes lments qui tendent conforter nos hypothses : Les comptences motionnelles et lapleine conscience pourraient tre un enjeu et un apport en ducation et formation. 8 9. 3 PROBLMATIQUE SPCIFIQUE /TERRAIN DEXPRIMENTATIONNotre thse portera sur lanalyse de lvolution des comptences motionnelles sur destudiants de 3me et 4me anne de lcole internationale dingnieur en informatique(Bachelor 3 et Master 1 SUPINFO Marseille).Il sagira partir des techniques et dmarches de pleine conscience danalyser et demesurer limpact de celle-ci plusieurs niveaux : Dveloppement des comptences motionnelles, Amlioration des conditions dapprentissage pour des tudiants de ce niveau.Nous dvelopperons un corpus thorique sur les notions de comptences motionnellesmais aussi des hypothses philosophiques sous jacentes aux dmarches de pleineconscience et notre volet mthodologique sappuiera sur une analyse quantitative, avec pr-test et post-test, associe une analyse qualitative base sur des entretiens.4 MTHODOLOGIENous souhaitons tudier sur le terrain et par la pratique la validit de nos hypothses. Dansce but, nous avons choisi de nous appuyer sur une mthodologie exprimentale quantitativeet qualitative. Cette mthodologie pourra tre ractualis si besoin en fonction des conceptsthoriques et outils dvaluations ncessaires lexprimentation. 4.1DroulementSur la base dun volontariat intrinsque, une quarantaine dtudiants (ge compris entre 20et 23 ans) sera slectionne. Lensemble passera le test 1 (T1) compos dun questionnairegnral fait doutils psychomtriques. Sur la base des rsultats une slection dite randomise sera faite et lensemble sera divis en deux groupes : un groupe tmoin etun groupe exprimental. Les deux groupes auront la possibilit de suivre lentranement lapleine conscience selon le protocole MBSR (Mindfulness Based Sytress Reduction) bas surhuit semaines de Jon KABAT-ZINN.Dans un premier temps, le groupe exprimental suivra le protocole de huit semaines demditation sur la pleine conscience. la fin des huit semaines les deux groupes seront nouveau runis pour passer le questionnaire gnral (T2). 9 10. Dans un second temps, le groupe tmoin aura la possibilit de suivre le protocole de huitsemaines son tour pendant que le groupe exprimental continu la pratique. A la fin de lapratique des huit semaines (donc 16me semaine) les deux groupes passeront nouveau lestests (T3).Une autre srie de test sera passe deux mois aprs (T4) et encore en fin danne (T5). Parailleurs un groupe de 5 volontaires issus du Groupe Exprimental continuera la pratiquependant toute lanne et passera un entretien clinique en fin danne pour mesurer les effetsde la pratique sur les apprentissages.Lidal serait de pouvoir raliser cette tude sur deux classes diffrentes ou encore mieuxdans deux tablissements diffrents.4.2En pratiqueLa MBSR a t dveloppe par Jon Kabat-Zinn (1982) auprs de patients souffrant dunproblme de sant chronique pour lequel il ny avait pas de traitement mdical satisfaisant.Lintrt scientifique dune telle dmarche tait doffrir ces personnes un environnement ausein duquel elles auraient la possibilit dexprimenter un large ventail de nouvellesmthodes potentiellement efficaces pour attnuer leurs douleurs et les consquencespsychologiques qui en rsultent (Kabat-Zinn, 1982 ; 2003).Plus concrtement, la MBSR est une intervention psychologique structure en 8 10sances. Des sances hebdomadaires dune dure de 120 150 minutes sont organisesen groupe de 20 30 participants. Lors de chacune de ces sances, des exercices1mditatifs sont pratiqus, et ce, en dehors de toute rfrence idologique ou spirituelle.5 PLANNING DINTERVENTION MTHODOLOGIEVoir page suivante 10 11. Planning prvisionnel dintervention SUPINFON Dsignation Semaines1 23 45 6 7 8 9 10 111213 14 15 16 + 2 moisFin Anne GT RienMBSR : programme de 8 semaines GexMBSR : programme de 8 semainesGex continu : 30 / JourTo C1 C1 C5 : Issu de Gex sur base de volontariat Q1 C2 Engagement sur une pratique de 30 par jour pendant la priode. Q2 C3 30 = Matin ou Soir ou 2x15 ou 3x10 Q3 C4 Q4 C5 Q5Tests T1 = To T2 = To + 8s T3 = To + 16s T4 = To + 32s T5Lgende :GT : Groupe Tmoin Gex : Groupe ExprimentalCn : Suivi clinic sur anne universitaire Tn : Test To : Dpart de ltude 11 12. 6 CONCLUSIONSDepuis les institutions politiques jusquaux systmes ducatifs, chacun saccorde dire quele dveloppement des comptences motionnelles fait partie intgrante des comptencestransversales mais aussi que le dveloppement mtacognitif permet lapprenant dedvelopper une autorflexivit sur ses propres activits.Par ces pratiques galement, lapprenant semble mieux mme de favoriser son insertiondans les groupes et par consquent dans la socit.Dautre part des chercheurs dhorizons varis (neurosciences, psychologie cognitive,comportementale et motionnelle) font tat de dveloppement doutils procduraux (plansdexpriences, outils et tests) permettant de dvelopper des habilets dans la gestion desmotions pour des patients atteints de syndromes pathologiques.De notre point de vue, il serait intressant de mesurer lapplication de telles pratiques surdes sujets en dehors de toute pathologie, mais des sujets placs dans des processusdapprentissages, et dont on sait combien il peuvent quelquefois tre stressant.Ainsi, il nous semble pertinent de raliser des recherches dans le domaine des scienceshumaines et des sciences de lducation (et apprentissages) en transposant en grandepartie des outils ou protocoles dj construits et largement prouvs dans la gestion dustress en gnral, et de mesurer (ou dvaluer) limpact de ces outils et protocoles sur lesapprentissages dtudiants (tudiants en informatique pour notre thse).12 13. 7 BIBLIOGRAPHIE PROVISOIRE 7.1OuvragesANDR C, Les tats dmes, un apprentissage de la srnit, Odile Jacob, 2009.AURIOL B, Yoga et Psychothrapie Les apports du yoga lquilibre humain, agir Privat,1977.BALTA F, Le grand livre de la supervision (D E. 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