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COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ET PRODUITS DE SANTÉ NATURELS : LA PERCEPTION DES FRANÇAIS A-T-ELLE ÉVOLUÉ AU COURS DE L’ANNÉE ?
Résultats de l’Observatoire des compléments alimentaires 2020
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OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE DES ÉTUDES
Depuis 2018, OpinionWay réalise chaque année pour Synadiet une étude auprès du grand public sur les Français et les compléments alimentaires. En 2020, deux études ont exceptionnellement été réalisées, l’une avant et l’autre après la crise sanitaire.
Études réalisées auprès d’un échantillon de Français âgés de 18 ans et plus, représentatifs de la population Française au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socio-professionnelle et de région de résidence. L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI.
. Première vague : Étude réalisée auprès d’un échantillon de 1023 Français, du 29 au 30 janvier 2020.
. Deuxième vague : Étude réalisée auprès d’un échantillon de 1018 Français, du 19 au 20 mai 2020.
Les Français sont de plus en plus attentifs à leur état de santé et à leurs habitudes alimentaires : 82 % des Français déclarent avoir fait évoluer leurs habitudes au cours des 12 derniers mois afin d’entretenir leur santé et celle de leurs proches. A l’instar des résultats de l’Observatoire 2019, les Français sont à la recherche de produits plus naturels et font évoluer leurs pratiques alimentaires quotidiennes vers davantage de fruits et légumes (46 %) ou moins de produits ultra-transformés (36 %).
Cette tendance déjà forte s’est encore accentuée avec la crise sanitaire puisque 62 % des Français déclarent faire plus attention à leur santé depuis celle-ci et ils sont 60 % à avoir mis en place des actions afin de renforcer leur système immunitaire : meilleure alimentation (53 %), meilleure hygiène de vie (53 %), consommation des compléments alimentaires et produits de santé naturels (36 %).
La santé est un bien précieux, l’impératif de l’entretenir se fait de plus en plus sentir dans la population. Selon le docteur Michel Tourrasse, médecin phytothérapeute, « la crise sanitaire a amené beaucoup d’entre nous à prendre du recul, à revoir nos priorités et à nous interroger notamment sur notre impact sur la planète et sur notre rapport au soin. La crise est un accélérateur de tendance. »
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LES FRANÇAIS, DE PLUS EN PLUS À L’ÉCOUTE À LEUR SANTÉ....................................................................................................................................................................................................................................................................
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LES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES, UNE RÉPONSE AUX ATTENTES DES FRANÇAIS ...................................................................................................................................................................................................
Dans ce contexte de changement global d’habitudes, les compléments alimentaires continuent de séduire les Français et renforcent leur bonne image au sein de la société 68 % des Français déclarent avoir consommé un produit de santé naturel et compléments alimentaires au cours des douze derniers mois, notamment des produits naturels tels les vitamines (37 %), les produits de la ruche (34 %) et les huiles essentielles (32 %).
Le contexte épidémique lié au covid-19 semble confirmer cette tendance vers une consommation accrue de produits de santé naturels. Près de 4 sur 10 déclarent davantage consommer de produits de santé naturels. Si le profil des consommateurs de compléments alimentaires reste majoritairement un profil féminin (61 %), la part d’hommes consommateurs est en hausse par rapport à janvier 2020 (39 % vs. 33 %).
DES PRODUITS NATURELS …
La naturalité des produits et l’attention portée à la santé sont les principales raisons de consommer des compléments alimentaires. Parmi les raisons qui ont incité les Français à consommer des compléments alimentaires :
. Parce que ce sont des produits naturels 41 %
. Pour éviter de prendre des médicaments lorsque ce n’est pas nécessaire 41 %
. Pour entretenir leur santé et éviter d’être malades 34 %
. Parce qu’ils sentent que ça leur fait du bien 29 %
. Parce qu’ils ont des carences alimentaires 28 %
. Parce que ce sont des produits doux avec peu d’effets indésirables 26 %
. Parce qu’ils préfèrent se soigner eux-mêmes dans un premier temps 23 %
. Parce que ce sont des produits efficaces 21 %
. Parce qu’on leur a demandé 16 %
. Parce que le rapport efficacité/prix est intéressant 13 %
. Parce qu’ils correspondent à leur choix de consommation 9 %
COMMENT EXPLIQUER CET ATTACHEMENT ?.............................................................................................................................................................................................
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LES INDICATIONS DE CONSOMMATION EN SANTÉ :
. Renforcer les défenses naturelles 41 % vs 38 % en 2019
. Retrouver la forme ou avoir plus de vitalité 38 % vs 36 % en 2019
. Le sommeil 26 % vs 25 % en 2019
. Le stress 20 % vs 22 % en 2019
. La digestion 17 % vs 18 % en 2019
. Les problèmes articulaires 17 % vs 19 % en 2019
. Rester en forme et bien vieillir 14 %
. La circulation sanguine 11 % vs 12 % en 2019
. Les voies respiratoires 10 % vs 19 % en 2019
. Le système cardiovasculaire (cholestérol, diabète…) 8 % vs 7 % en 2019
. Compenser une alimentation déséquilibrée 7 %
. Les problèmes urinaires 6 % vs 8 % en 2019
. La vision 6 % vs 5 % en 2019
. La ménopause 5 % vs 8 % en 2019
LES INDICATIONS DE CONSOMMATION EN BEAUTÉ :
. La peau ou les cheveux 18 % vs 26 % en 2019
. Bronzer ou se protéger du soleil 9 % vs 11 % en 2019
. Mincir ou rester mince 4 % vs 14 % en 2019
… ET SATISFONT LES CONSOMMATEURS.
Les Français ont une très bonne satisfaction des compléments alimentaires et reconnaissent leur impact sur la santé. 81 % de la population déclarent ainsi en avoir une bonne image. Parmi les facteurs de satisfaction les plus importants des Français :. La possibilité de les acheter librement et sans ordonnance 92 % vs 93 % en 2019 . La forme (gélule, comprimé, sirop…) 92 % vs 93% en 2019. La facilité de prise 91 % vs 95 % en 2019. Le goût ou l’absence de goût 89 % vs 87 % en 2019. Le bénéfice santé accordé 82 % vs 78 % en 2019. Le rapport bénéfice/prix 73 %
… QUI RÉPONDENT AUX ATTENTES DES FRANÇAIS EN MATIÈRE DE SANTÉ … Les consommateurs reconnaissent l’utilité des compléments alimentaires pour leur santé : . Ils sont utiles à certaines périodes de l’année pour éviter et limiter les petits maux 77 % vs 72 % en 2019. Ils sont utiles à certaines périodes de la vie 75 % vs 73 % en 2019. Ils sont utiles pour combler les déficiences alimentaires 75 % vs 76 % en 2019. Nous sommes de plus en plus incités à faire de la prévention santé, notamment par la prise de ces produits 74 %. En consommer permet de prévenir ou ralentir certains problèmes de santé. 68 % vs 65 % en 2019. Ils ont un rôle à jouer dans la prévention et l’accompagnement des problèmes liés au vieillissement 68 % comme en 2019. Ils sont un effet de mode et leurs bénéfices ne sont pas prouvés 53 %
Dans la même optique de préserver sa santé, il est important de noter que 95 % des consommateurs prennent des compléments alimentaires pour des indications de santé (+2% par rapport à 2019) contre 26 % pour des indications de beauté.
Dans le cadre de l’étude post-crise sanitaire, dans près de la moitié des cas (sous-total de 43 %), les répondants ont déclaré consommer des compléments alimentaires pour renforcer les défenses naturelles ou favoriser l’immunité.
Plus de 6 Français sur 10 (62 %) déclarent envisager d’acheter prochainement des compléments alimentaires, notamment des vitamines et de minéraux (39 %), des huiles essentielles (38 %) et des produits de la ruche (35 %).
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UN RÔLE CROISSANT DU PROFESSIONNEL SANTÉ......................................................................................................................................................................................................................
89 % des Français considèrent le professionnel de santé comme la source la plus fiable pour obtenir des informations sur les compléments alimentaires. Par ailleurs, plus d’1 Français sur 2 (52 %) souhaiterait que leur médecin les conseille plus fréquemment sur ces produits. A l’instar des résultats de l’étude de l’an dernier, ce besoin est plus important auprès des femmes (58 %), des Français entre 35 et 69 ans (56 %) et des consommateurs réguliers de compléments alimentaires (69 %). Ce souhait a également augmenté auprès des non-consommateurs, puisque 35 % d’entre eux affirment souhaiter recevoir le conseil d’un médecin, une hausse de 5 % par rapport à l’an dernier.
Pour les Français, la prescription par un professionnel de santé, notamment le médecin et le pharmacien, constitue le premier levier incitatif à l’achat et la consommation de compléments alimentaires : ils sont convaincus à 60 % par le conseil d’un professionnel de santé. Viennent ensuite le conseil de l’entourage (famille, amis) pour 30 % des Français et des médias (sites internet, médias) pour 28 % d’entre eux.
UN MARCHÉ QUI SE CONSOLIDE...........................................................................................................................................
La croissance du marché des compléments alimentaires se renforce avec 2,98 % de croissance constatée sur l’année 2019 (vs. 1,3% en 2018), générant près de 2Md€ de chiffre d’affaires. Premier réseau de vente, la pharmacie génère 60 % de la croissance. L’année 2019 fut également marquée par une hausse des ventes directes à domicile (+17 %) et du e-commerce (+10 %), qui représentent 20 % de part de marché (PDM) parmi les différents circuits de distribution.Les Français démontrent comme les années précédentes leur intérêt pour les produits dédiés à la santé avec un marché en hausse sur les indications de la digestion, du stress/sommeil et de la vitalité. A elles trois, elles représentent 50 % du chiffre d’affaires en pharmacie, 45 a% en grandes surfaces et 36 % en parapharmacie. Le contexte épidémique s’est accompagné d’une augmentation de la vente de compléments alimentaires en pharmacie1 : + 29 % par rapport à 2019 sur la période d’avant-confinement (du 24 février au 13 mars) et + 6 % parw rapport à 2019 durant la période du confinement (du 16 mars au 30 avril). Une croissance majoritairement tirée par le segment des compléments alimentaires dédiés aux défenses immunitaires dont l’évolution est de + 221 % entre le 24 février et le 30 avril, par rapport à 2019. Une croissance majoritairement tirée par le segment des compléments alimentaires dédiés aux défenses immunitaires dont l’évolution est de + 221 % entre le 24 février et le 30 avril, par rapport à 2019.
1IQVIA PharmaOne
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QU’EN PENSENT LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ ?
COMMENT EN ÊTES-VOUS VENU À VOUS INTÉRESSER À LA PHYTOTHÉRAPIE ET À LA MICRONUTRITION ?
J’ai commencé à m’intéresser à la phytothérapie il y a une quarantaine d’années lorsque, encore étudiant en médecine, j’ai rencontré mon futur mentor le docteur Jean Valnet, franc-comtois d’origine comme moi-même, et auteur de plusieurs livres best-sellers sur le sujet. Dès mon installation en 1980, j’ai donc pratiqué la phytothérapie et l’aromathérapie. Je dis souvent que je suis « tombé dedans étant petit ».Avant les années 2000, il y a eu un boom très important de la phytothérapie en France. Cependant, un grand nombre d’innovations ont été bloquées par des décisions malheureuses des pouvoirs publics et des déremboursements multiples. Aujourd’hui, les exigences sont tellement strictes pour les phytomédicaments, qu’il n’y a pratiquement plus de médicaments de phytothérapie. En parallèle, l’arrivée et le développement des compléments alimentaires ont permis de démocratiser l’automédication en phytothérapie. Ceci a engagé la population à prendre en charge sa santé de manière active, point très positif. Cependant, l’automédication a des limites lorsqu’elle consiste à se passer de tout conseil permettant de prendre en compte la composition du produit, la teneur en actifs, le terrain de la personne et les interactions éventuelles avec les médicaments classiques.
AVEZ-VOUS VU UNE ÉVOLUTION DU RAPPORT DES FRANÇAIS AUX COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ET PRODUITS DE SANTÉ NATURELS DEPUIS QUE VOUS EXERCEZ ?
Oui, le public a toujours été très attiré par les méthodes naturelles de soin et l’on constate un retour au naturel depuis plusieurs années. Cette tendance a été encouragée par la démocratisation de l’information autour des plantes. Sur ce point, j’ai créé un site internet qui s’appelle WikiPhyto, dans lequel je rédige des monographies sur les plantes. Ce site permet de répertorier les informations scientifiquement validées existantes sur un grand nombre de plantes. La rédaction n’est ouverte qu’à des experts de la phytothérapie. Cependant, le site est ouvert à tous, gratuitement, et tout un chacun peut s’en servir pour se renseigner sur les plantes.
DANS L’OBSERVATOIRE DE SYNADIET, NOUS OBSERVONS LA VOLONTÉ DES CONSOMMATEURS DE SE TOURNER VERS DES SOLUTIONS DE PRÉVENTION SANTÉ QUI SOIENT NATURELLES. EST-CE QUE C’EST UN BESOIN QUE VOUS RETROUVEZ DANS VOTRE PRATIQUE ? QU’EN PENSEZ-VOUS ?
Oui, et je pense que c’est indispensable. Les professionnels de santé aussi sont de plus en plus attirés par les méthodes naturelles de prévention et de soin. Les médecins sont plus facilement séduits par la micronutrition, dont les mécanismes sont proches de la physiologie apprise à la Faculté. La phytothérapie est un peu plus complexe car elle fait appel à des notions de botanique et de pharmacognosie. Malgré tout, il y a de plus en plus de professionnels de santé bien formés à la phytothérapie, avec de nombreux diplômes universitaires organisés sur le territoire. Par ailleurs, la notion de prévention est très importante. Nous voyons ainsi apparaître depuis quelques années une « médecine de santé », par opposition à la « médecine de soins ». Il s’agit d’une discipline de prophylaxie active qui fait qu’un individu va rechercher ses facteurs de risques et s’employer à les corriger.
DANS QUEL CAS RECOMMANDEZ-VOUS L’USAGE DE COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ?
En prévention, je m’en sers notamment pour les personnes qui ont des facteurs de risque, comme les troubles métaboliques. Cela peut être aussi en prévention anti-infectieuse comme celle des enfants avant l’hiver, ou celle des infections urinaires ou gynécologiques chez la femme. J’ai également beaucoup de consultations pour des pathologies fonctionnelles comme l’anxiété ou les troubles digestifs. Il s’agit de toutes sortes de problèmes qui ne sont pas forcément importants mais qui sont gênants dans la vie d’une personne. Ceci est un domaine d’action privilégié et spécifique des produits à base de plantes, qui très souvent ont le statut de compléments alimentaires.
INTERVIEW DU DR JEAN-MICHEL MOREL, MÉDECIN GÉNÉRALISTE PHYTOTHÉRAPEUTE
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EST-CE QUE VOUS PENSEZ QUE LA CRISE DU COVID-19 EST DE NATURE À MODIFIER LE RAPPORT DES FRANÇAIS AUX COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ET PRODUITS DE SANTÉ NATURELS ?
Oui, la crise va sans doute mettre l’accent sur la nécessité d’avoir un regard sur son équilibre physiologique qui ne s’arrête pas à la bonne hygiène de vie mais va vers une prévention plus active. On verra sans doute se développer une sorte de « médecine prédictive individualisée » qui prendra en compte les fragilités des personnes sur le plan métabolique, leurs antécédents familiaux et leurs faiblesses. Ce sont des choses auxquelles on fait très attention en phytothérapie et aromathérapie puisque notre cœur de métier est précisément la prévention.
DEPUIS LE DÉBUT DE LA CRISE, LES PRODUITS POSITIONNÉS DANS L’AXE DE L’IMMUNITÉ ET DANS CELUI DES VOIES RESPIRATOIRES SONT PARTICULIÈREMENT DEMANDÉS. EST-CE QUE VOUS AVEZ DES RECOMMANDATIONS D’INGRÉDIENTS DANS CES AXES ?
Il est difficile de recommander des plantes ou des huiles essentielles dans le cadre de la COVID, maladie que l’on ne connaissait pas il y a encore quelques semaines. Néanmoins, il faut reprendre les fondamentaux de notre discipline, et traiter en fonction du stade de la maladie. En prévention, pour des personnes qui se savent fragiles sur le plan immunitaire, il y a des possibilités de traitements discontinus, bien connus et efficaces. Attention cependant, l’aggravation de la COVID est souvent associée à une réaction immunitaire très forte qui dépasse son but. C’est ce qu’on appelle l’orage cytokinique, et dans ce cas, booster son immunité serait délétère. Il faut donc être accompagné par un professionnel de santé et ne pas faire d’automédication avec des produits qui pourraient avoir des effets contre-productifs. En début de pathologie, certaines plantes et huiles essentielles peuvent être utiles. C’est notamment le cas des huiles essentielles à cinéole (ou eucalyptol), et de plantes représentées dans quelques familles bien connues : Astéracées, Lamiacées, Rosacées entre autres.
EN CONCLUSION, AVEZ-VOUS DES CONSEILS POUR LES FRANÇAIS QUI CONSOMMENT OU SOUHAITENT CONSOMMER DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ET PRODUITS DE SANTÉ NATURELS ?
J’ai un conseil pour les Français : s’ils veulent utiliser la phytothérapie, ils doivent faire un effort d’information afin de se familiariser avec les plantes. Ils doivent vérifier les étiquetages et la concentration des produits. Je recommande de se faire aider par un professionnel de santé compétent.J’ai également un conseil pour les fabricants : je les engage à mettre l’accent sur la qualité avec une attention particulière sur la traçabilité et l’identification des matières premières. Sur ce point, je constate que Synadiet fait un travail sérieux pour amener le complément alimentaire à monter en qualité. Ceci est important car je pense que le complément alimentaire va encore se développer. En effet, la manière d’envisager la médecine va changer dans cette optique de médecine de santé. Dès aujourd’hui, de plus en plus de laboratoires sérieux utilisent ce statut pour proposer des produits d’excellente qualité. Cette tendance va s’accroître pour améliorer la santé de nos concitoyens, avant la maladie.J’ai enfin un conseil pour les pouvoirs publics : il faut développer la recherche publique sur les plantes et leurs composants. Nous sommes en retard, sur ce point, par rapport à d’autres pays du monde comme la Chine et l’inde qui ont une recherche extrêmement développée à propos de leurs médecines traditionnelles, auxquelles ils n’hésitent pas à attribuer le terme de « patrimoine national ».L’avenir est en effet largement ouvert aux technologies de la vie et à la bio-inspiration, les seules à autoriser un développement durable à l’humanité.
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COMMENT EN ÊTES-VOUS VENU À VOUS INTÉRESSER À LA PHYTOTHÉRAPIE ET À LA MICRONUTRITION ?
Au cours de mes études de médecine, j’ai assisté par curiosité à un cours d’homéopathie. J’ai été enthousiasmé, car c’était la première fois que j’entendais parler de l’humain dans sa globalité. Entendre parler du lien entre le mental et les symptômes physiques a été pour moi une révélation. De l’homéopathie, je suis passé naturellement à l’acupuncture, la micronutrition et la phytothérapie, car toutes ces disciplines apportent des solutions globales. Plutôt que de se concentrer sur la résolution d’un symptôme, elles visent à élaborer une stratégie de soin permettant de ramener le patient dans son équilibre de santé.
AVEZ-VOUS VU UNE ÉVOLUTION DU RAPPORT DES FRANÇAIS AUX COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ET PRODUITS DE SANTÉ NATURELS DEPUIS QUE VOUS EXERCEZ ?
Oui, il y a eu une grande évolution. Quand je me suis installé, parler du lien entre l’émotionnel, le mode de vie, l’alimentation et la santé n’était pas dans l’air du temps. Il y a eu une énorme prise de conscience sur ce point. Aujourd’hui, même les hommes qui sont traditionnellement plus réfractaires à cela, comprennent et acceptent ce lien entre tous les déterminants de leur santé que peuvent être l’alimentation, le vécu, le stress, ou encore le sommeil. J’ai donc vu une évolution tout d’abord sur la compréhension générale des problématiques de santé et également sur la demande en matière d’outils thérapeutiques. La demande a été de plus en plus forte en produits naturels et elle s’est accompagnée d’une volonté de travailler sur soi avec des techniques comme le yoga par exemple. Les scandales qui ont éclaté dans l’univers du médicament ont contribué à cette prise de conscience. Les progrès de l’industrie pharmaceutique et les médicaments que l’on est capable de produire aujourd’hui sont fabuleux mais leur surutilisation à des moments où il y a d’autres possibilités est délétère.
NOUS CONSTATONS LA VOLONTÉ DES CONSOMMATEURS DE SE TOURNER VERS DES SOLUTIONS DE PRÉVENTION SANTÉ QUI SOIENT NATURELLES. EST-CE QUE C’EST EFFECTIVEMENT UN BESOIN QUE VOUS RETROUVEZ DANS VOTRE PRATIQUE ? QU’EN PENSEZ-VOUS ?
Oui je retrouve cela dans ma pratique et les gens ont raison. Il suffit de faire quelques recherches pour s’apercevoir que la prévention par l’équilibre du terrain permet d’améliorer l’état général de santé. Tout soigner par la chimie est dangereux et a des limites. Malheureusement, la manière dont la médecine est enseignée en France forme uniquement les professionnels de santé aux solutions chimiques. En effet, les diplômes universitaires existants en micronutrition et phytothérapie s’adressent uniquement aux professionnels qui ont déjà cette sensibilité. On promotionne donc, encore plus qu’à mon époque, l’utilisation systématique de la chimie. Les patients ne peuvent retrouver chez leur médecin de réponse à leurs attentes en termes de soins naturels et c’est dommage. Les médecines naturelles devraient faire partie intégrante du système de santé. Il serait temps qu’on réunisse les compétences d’acteurs de santé naturelle avec les compétences des acteurs classiques et qu’on modifie la manière d’enseigner et de soigner. Certains pays comme la Suisse font déjà les choses différemment et nous devrions nous en inspirer.
DANS QUELS CAS RECOMMANDEZ-VOUS L’USAGE DE COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ET PRODUITS DE SANTÉ NATURELS ?
Dans tous les cas. Il existe deux cas de figure : Celui dans lequel les soins naturels peuvent répondre à la demande, et vont suffire.Celui dans lequel il faut associer la chimie et le naturelMa réponse est donc : dans tous les cas.
INTERVIEW DU DR MICHEL TOURRASSE, MÉDECIN GÉNÉRALISTE PHYTOTHÉRAPEUTE
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QU’EN PENSENT LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ ?
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EST-CE QUE VOUS PENSEZ QUE LA CRISE ACTUELLE EST DE NATURE À MODIFIER LE RAPPORT DES FRANÇAIS AUX COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ET PRODUITS DE SANTÉ NATURELS ?
Oui. La crise sanitaire a amené beaucoup d’entre nous à prendre du recul, à revoir nos priorités et à nous interroger notamment sur notre impact sur la planète et sur notre rapport au soin. La crise est un accélérateur de tendance.
DEPUIS LE DÉBUT DE LA CRISE, LES PRODUITS POSITIONNÉS DANS L’AXE DE L’IMMUNITÉ ET DANS CELUI DES VOIES RESPIRATOIRES SONT PARTICULIÈREMENT DEMANDÉS. EST-CE QUE VOUS AVEZ DES RECOMMANDATIONS D’INGRÉDIENTS DANS CES AXES ?
Il y a tellement d’ingrédients que ce serait difficile d’en citer quelques-uns. J’ai fait une vidéo début janvier sur la place des médecines naturelles dans le cadre de la covid. Les huiles essentielles, les produits de la ruche, plantes médicinales et autres sont classiquement utilisées avec beaucoup d’efficacité dans la prévention des infections hivernales de type viral. Je recommande aux Français de faire confiance aux professionnels de santé qui les conseillent. J’ai été très impressionné par le nombre extrêmement faible de mes patients qui sont tombés malades. A l’échelle de mon cabinet, j’ai pu constater leur efficacité préventive.
EN CONCLUSION, EST-CE QUE VOUS AVEZ DES CONSEILS POUR LES FRANÇAIS QUI CONSOMMENT OU SOUHAITENT CONSOMMER DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ET PRODUITS DE SANTÉ NATURELS ?
Premièrement : continuezDeuxièmement : faites-vous conseiller par des personnes compétentes
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COMMENT EN ÊTES-VOUS VENUE À VOUS INTÉRESSER À LA PHYTOTHÉRAPIE ET À LA MICRONUTRITION ?
J’étais intéressée par le sujet et, en 6ème année de pharmacie, j’ai effectué un stage dans une pharmacie où la pharmacienne avait un diplôme universitaire de micronutrition. Elle était passionnée et m’a énormément appris. Ce stage m’a conforté dans mon idée de suivre cette voie. Ensuite, j’ai effectué une formation de naturopathie pour me spécialiser davantage. J’ai également effectué ma thèse sur le sujet de la micronutrition ce qui m’a amenée à réaliser des recherches et à approfondir mes connaissances dans le domaine. En effet, au cours des études de pharmacie, à part la botanique des premières années, seule la sixième année permet de se spécialiser sur les bases en phytothérapie, aromathérapie et nutrition.
AVEZ-VOUS VU UNE ÉVOLUTION DU RAPPORT DES FRANÇAIS AUX COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ET PRODUITS DE SANTÉ NATURELS CES DERNIÈRES ANNÉES ?
Oui, tout à fait. En pharmacie, la clientèle est vraiment tournée vers le complément alimentaire pour remplacer le médicament chimique lorsque cela est possible. Il y a une réelle demande des Français vers plus de naturel. Dans les consultations de naturopathie, l’action proposée est globale. Les patients ne demandent donc pas un produit en particulier mais le complément alimentaire fait partie des outils à disposition du praticien. Personnellement, je propose toujours un complément alimentaire. Tous types de patients viennent me voir. Il y a de plus en plus de jeunes qui se rendent compte que la prévention commence tôt. Il s’agit surtout de femmes actives dont la moyenne d’âge est autour de 35 ou 40 ans. Ce qui est intéressant, c’est que la pharmacie évolue également en même temps que les Français. Les nouvelles générations de pharmaciens sont sensibilisées aux effets indésirables des médicaments et veulent trouver des solutions adaptées aux situations actuelles et aux attentes des Français. Je pense que cette tendance va continuer.
DANS QUEL CAS RECOMMANDEZ-VOUS L’USAGE DE COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ?
J’en recommande dans plusieurs axes. Cela peut être par exemple en cas de problèmes digestifs, de stress, de maladies de peau ou encore de troubles menstruels. Cela peut-être également en complément d’un traitement pour certaines maladies auto-immunes par exemple.
EST-CE QUE VOUS PENSEZ QUE LA CRISE ACTUELLE EST DE NATURE À MODIFIER LE RAPPORT DES FRANÇAIS AUX COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ET PRODUITS DE SANTÉ NATURELS ?
Je l’espère. Je pense que les Français vont prendre conscience de l’importance d’entretenir leur santé et de renforcer leur organisme. Ils vont réaliser qu’il faut avoir une approche globale dans son rapport à la nature, aux autres et à la santé. Dans le cadre de la crise, je recommande d’entretenir son microbiote intestinal en prenant, si besoin, des probiotiques adaptés. Plusieurs vitamines et minéraux peuvent également être intéressants. Je pense notamment à la vitamine C, au zinc, à la vitamine D qui sont des vitamines et oligo-éléments indispensables pour le système immunitaire. Il y a également les vitamines du groupe B pour le système métabolique.
EN CONCLUSION, EST-CE QUE VOUS AVEZ DES CONSEILS POUR LES FRANÇAIS QUI CONSOMMENT OU SOUHAITENT CONSOMMER DES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ET PRODUITS DE SANTÉ NATURELS ?
Je conseille toujours de bien regarder la composition des produits qu’ils achètent avec le dosage, la concentration en principe actif, les excipients et additifs utilisés. Si la personne est un peu perdue, qu’elle n’hésite pas à demander conseil. Il y a beaucoup de produits différents et tous ne sont pas adaptés à tout le monde. Il faut donc demander un avis à quelqu’un de compétent.
INTERVIEW DE VALENTINE CABANEL, PHARMACIENNE NATUROPATHE
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QU’EN PENSENT LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ ?
