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Actualités pharmaceutiques n° 525 avril 2013 22 Les huiles essentielles à l’officine dossier Mots clés • Isoprènes • Monoterpènes • Phénylpropane • Sesquiterpène Keywords • Isoprenes • Monoterpenes • Phenylpropane • Sesquiterpene Auteur correspondant Françoise COUIC-MARINIER [email protected] Françoise COUIC-MARINIER Annelise LOBSTEIN © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés http://dx.doi.org/10.1016/j.actpha.2013.02.006 U ne huile essentielle renferme majoritairement des terpènes volatils, issus de la condensation d’unités isopréniques, et des dérivés aroma- tiques dérivés du phénylpropane.. Composés terpéniques Seuls les monoterpènes en C10 et les sesquiterpènes en C15 peuvent être extraits par distillation, les autres ter- pènes (diterpènes en C20 et triterpènes en C30) n’étant pas entraînés par la vapeur d’eau. Ils sont classés selon : • leurs fonctions : alcools (géraniol, linalol), esters (acé- tate de linalyle), aldéhydes (citral, citronellal), cétones (menthone, camphre, thuyone), éthers-oxydes (cinéole) ; • leur structure : linéaire (farnésène, farnésol), mono- cyclique (humulène, zingiberène), bicyclique (cadi- nène, caryophyllène, chamazulène) ou tricyclique (cubébol, patchoulol, viridiflorol). Composés aromatiques dérivés du phénylpropane Les composés aromatiques dérivés du phénylpropane sont beaucoup moins fréquents dans les huiles essen- tielles que les monoterpènes et sesquiterpènes. Citons l’acide cinnamique et l’aldéhyde cinnamique (HE de cannelle), l’eugénol (HE de girofle), l’anéthole et l’aldé- hyde anisique (HE de badiane, d’anis, de fenouil), ainsi que le safrole (HE de sassafras). Les lactones dérivées des acides cinnamiques, comme les coumarines, sont, pour la plupart, entraînables par la vapeur d’eau et ainsi présentes dans certaines huiles essentielles (ex. HE de céleri). Détail des familles moléculaires F Les monoterpènes (figure 1) sont surtout présents chez les conifères. Composés anti-infectieux (bactéricides, virucides et fongicides), qui doivent être utilisés parallè- lement aux phénols, selon les cas, lors d’infections, ce sont également d’excellents immunostimulants. Ils ont une action révulsive sur la peau et sont utiles en cas de douleurs localisées : ce sont de bons antalgiques à action percutanée. Moins violents que les phénols, ils constituent de remar- quables toniques généraux, plus spécifiquement neu- rotoniques. Moins hyperthermisants et hypertensifs que les phénols, ils ne présentent pas leur toxicité et sont ainsi moins dermocaustiques (sauf en usage topique prolongé où ils seront alors irritants pour les muqueuses), non hépatotoxiques pour la plupart mais, parfois, néphrotoxiques (HE de genièvre). F Les sesquiterpènes (figure 2) sont légèrement hypo- tenseurs, calmants et anti-inflammatoires. Les azulènes confèrent aux HE qui les renferment une couleur bleu sombre (HE de matricaire). Ils peuvent être dermocaus- tiques et néphrotoxiques. F Les oxydes (figure 3) possèdent des propriétés assez spécifiques qui varient selon les structures : sti- mulants des glandes exocrines, expectorants, muco- lytiques, antiviraux, antiparasitaires, antibactériens, Composition chimique des huiles essentielles La composition chimique d’une huile essentielle est très complexe et soumise à de très nombreuses variables. Connaître avec exactitude les constituants d’une huile essentielle est fondamental, à la fois pour vérifier sa qualité, expliquer ses propriétés et prévoir sa toxicité potentielle. © 2013 Elsevier Masson SAS. All rights reserved © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés Chemical composition of essential oils. The chemical composition of an essential oil is very complex and subject to a high number of variables. Knowing the exact constituents of an essential oil is fundamental, in order to be certain of its quality and to be able to explain its properties and warn of its potential toxicity. Figure 1. Structure du limonène. © DR

Composition chimique des huiles essentielles

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• n° 525 • avril 2013 •22

Les huiles essentielles à l’offi cine

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Mots clés• Isoprènes

• Monoterpènes

• Phénylpropane

• Sesquiterpène

Keywords• Isoprenes

• Monoterpenes

• Phenylpropane

• Sesquiterpene

Auteur correspondantFrançoise [email protected]

Françoise

COUIC-MARINIER

Annelise LOBSTEIN

© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

http://dx.doi.org/10.1016/j.actpha.2013.02.006

U ne huile essentielle renferme majoritairement des terpènes volatils, issus de la condensation d’unités isopréniques, et des dérivés aroma-

tiques dérivés du phénylpropane..

Composés terpéniquesSeuls les monoterpènes en C10 et les sesquiterpènes en C15 peuvent être extraits par distillation, les autres ter-pènes (diterpènes en C20 et triterpènes en C30) n’étant pas entraînés par la vapeur d’eau. Ils sont classés selon :• leurs fonctions : alcools (géraniol, linalol), esters (acé-

tate de linalyle), aldéhydes (citral, citronellal), cétones (menthone, camphre, thuyone), éthers-oxydes (cinéole) ;

• leur structure : linéaire (farnésène, farnésol), mono-cyclique (humulène, zingiberène), bicyclique (cadi-nène, caryophyllène, chamazulène) ou tricyclique (cubébol, patchoulol, viridiflorol).

Composés aromatiques dérivés du phénylpropaneLes composés aromatiques dérivés du phénylpropane sont beaucoup moins fréquents dans les huiles essen-tielles que les monoterpènes et sesquiterpènes. Citons l’acide cinnamique et l’aldéhyde cinnamique (HE de cannelle), l’eugénol (HE de girofle), l’anéthole et l’aldé-hyde anisique (HE de badiane, d’anis, de fenouil), ainsi que le safrole (HE de sassafras).Les lactones dérivées des acides cinnamiques, comme les coumarines, sont, pour la plupart, entraînables par la vapeur d’eau et ainsi présentes dans certaines huiles essentielles (ex. HE de céleri).

Détail des familles moléculaires F Les monoterpènes (figure 1) sont surtout présents

chez les conifères. Composés anti-infectieux (bactéricides,

virucides et fongicides), qui doivent être utilisés parallè-lement aux phénols, selon les cas, lors d’infections, ce sont également d’excellents immuno stimulants. Ils ont une action révulsive sur la peau et sont utiles en cas de douleurs localisées : ce sont de bons antalgiques à action percutanée. Moins violents que les phénols, ils constituent de remar-quables toniques généraux, plus spécifiquement neu-rotoniques. Moins hyperthermisants et hypertensifs que les phénols, ils ne présentent pas leur toxicité et sont ainsi moins dermocaustiques (sauf en usage topique prolongé où ils seront alors irritants pour les muqueuses), non hépatotoxiques pour la plupart mais, parfois, néphro toxiques (HE de genièvre).

F Les sesquiterpènes (figure 2) sont légèrement hypo-tenseurs, calmants et anti-inflammatoires. Les azulènes confèrent aux HE qui les renferment une couleur bleu sombre (HE de matricaire). Ils peuvent être dermocaus-tiques et néphrotoxiques.

F Les oxydes (figure 3) possèdent des propriétés assez spécifiques qui varient selon les structures : sti-mulants des glandes exocrines, expectorants, muco-lytiques, antiviraux, antiparasitaires, antibactériens,

Composition chimique des huiles essentiellesLa composition chimique d’une huile essentielle est très complexe et soumise à de très

nombreuses variables. Connaître avec exactitude les constituants d’une huile essentielle

est fondamental, à la fois pour vérifier sa qualité, expliquer ses propriétés et prévoir sa

toxicité potentielle.

© 2013 Elsevier Masson SAS. All rights reserved

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Chemical composition of essential oils. The chemical composition of an essential oil is very complex and subject to a high number of variables. Knowing the exact constituents of an essential oil is fundamental, in order to be certain of its quality and to be able to explain its properties and warn of its potential toxicity.

Figure 1. Structure du limonène.

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antifongiques… Ils sont souvent toxiques : l’ascaridiole présente une toxicité nerveuse et hépatique (se mani-festant par une ataxie, des troubles visuels et auditifs, et une bradycardie), l’apiol et la myristine sont convulsi-vants, alors que l’anéthole est stupéfiant à fortes doses.

F Les hydroxydes sont de très bons stimulants géné-raux et nerveux, des bactéricides à large spectre, de bons virucides, des anesthésiants (linalol, géraniol, bor-néol), des fongicides et des immunomodulants. Les HE qui en sont riches sont absorbées de préférence le matin. Les hydroxydes sont eux-mêmes subdivisés en différents groupes :• les alcools :

– les monoterpénols (figure 4) : thujanol (hépatosti-mulant), menthol (hépatostimulant, vasoconstric-teur, anesthésiant), bornéol (cholagogue), alpha-terpinéol, géraniol, citronellol, pipéritol et lina-lol ;

– les sesquiterpénols (figure 5), toniques, déconges-tionnants veineux et lymphatiques : viridiflorol, cédrol, carotol (hépatotonique), santalol (cardio-tonique), nérolidol, farnésol, lédol, cédrol, globulol, patchoulol et viridiflorol ;

• les monophénols (figure 6), molécules stimulantes et énergisantes retrouvées dans les HE de girofle (eugé-nol), de sarriette, de thym à thymol et carvacrol, et de cannelle, sont surtout de très bons antibactériens (plus de 90 % de bactéries pathogènes y sont sensibles), virucides, fongicides et parasiticides. Ils sont aussi

hyperthermisants, anti-inflammatoires, antalgiques, immuno-modulants et anesthésiants. Cependant, ils présentent une certaine toxicité (carvacrol 20 fois > thy-mol > eugénol). À fortes doses et/ou sur de longues durées, ils sont dermocaustiques, irritants, hépato- et néphrotoxiques, hypertensifs et excitants. Le pharma-cien doit, de ce fait, donner des conseils appropriés : ne les utiliser qu’à faible dose et sur de très courtes durées ; respecter strictement les dosages et compter les HE à phénols à la goutte près ; ne jamais les consommer purs mais toujours en association (30 à 40 % du mélange maximum) en raison de leur carac-tère irritant ; les absorber après le dîner en raison de leur caractère excitant. F Les phénols méthyl-éthers (figure 7) sont anti-

spasmodiques (neurotropes et myotropes), antalgiques, toniques, anti-inflammatoires, antibactériens (loi du

Figure 2. Structure du germacrène D.

Figure 4. Structure du linalol.

Figure 5. Structure du viridifl orol.

Figure 6. Structure de l’eugénol.Figure 3. Structure du 1,8-cinéole.

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“tout ou rien”), antiviraux et antiallergiques. Retrouvés dans les HE d’anis vert (anéthole), de basilic tropical, d’estragon (chavicol méthyl-éther ou estragole), de can-nelle de Chine, de girofle ou encore de laurier noble, ils présentent une forte toxicité : doses élevées, ils entraînent obnubilation et stupéfaction, hypotonie et hypothermie, dépression, voire coma. Certains sont même cancérigènes (estragole), émétisants et abortifs à fortes doses (asarone pris à raison de 120 gouttes/j en continu). Le recours aux HE à phénols méthyl-éthers est fortement déconseillé à long terme, leur marge théra-peutique étant très étroite.

F Les éthers-oxydes (figure 8) sont issus des phénols méthyl-éthers. Ils sont antispasmodiques, antalgiques, antibactériens (loi du “tout ou rien”) et stimulants de glandes exocrines (surtout digestives). À fortes doses, ils deviennent dopants et stupéfiants (safrole, myristi-cine, apiole) avec des risques mutagènes et hépato-toxiques.

F Les aldéhydes ont une dénomination qui se termine en “-al” : citrals (HE de lemongrass, verveine, berga-mote, citron, mélisse), citronnellal (HE d’Helichrysum gymnocephalum, d’eucalyptus citronné [40 à 80 %], de citronnelle), néral, géranial… Les aldéhydes terpéniques (figure 9) sont plutôt cal-mants et sédatifs, antibactériens (formes bactériennes sporulées), antiparasitaires, antiviraux, antifongiques. Ils favorisent, comme les phénols méthyl-éthers et les éthers-oxydes, la stimulation exocrine digestive (cholé-rétique et cholagogue). Ils sont mucolytiques et lipoly-tiques. Ce sont de bons cicatrisants cutanés, désclérosants et de très puissants anti-inflammatoires. Ils ne présentent aucune toxicité aux doses physiolo-giques mais peuvent, sur le long terme, irriter la peau.Les aldéhydes aromatiques (figure 10) sont des anti-infectieux majeurs mais ils sont toxiques et dermocaus-tiques, ce qui en limite l’usage. C’est notamment le cas du cinnamaldéhyde, majoritaire dans l’HE de cannelle.

F Les cétones (figure 11) sont des composés très actifs, dont l’utilisation doit être contrôlée. À faible dose, les cétones sont calmantes, sédatives, hypo thermisantes et faiblement antibactériennes. Il en existe plusieurs types : • les monocétones (la thujone [HE de sauge officinale]) ; • les dicétones ou β-diones de l’HE d’hélichryse

italienne, préconisée en cas d’hématomes, comme anticoagulant, anti-inflammatoire, cicatrisant, moins toxiques que les cétones simples ;

• les cétones monoterpéniques (pinocamphone [HE d’hysope officinale]) ;

• les cétones sesquiterpéniques, antitumorales (dava-none, atlantones, acycliques) ;

• les cétones non terpéniques comme la méthyl-n-nonyl cétone (HE de rue) ;

• les cétones monocycliques (carvone, menthone, cryptone, pipéritone) ;

• les cétones bicycliques (camphre ou bornéone, plus stimulant, thujone, fenchone [HE de thuya, lavande papillon, absinthes], pinocamphone, verbénone).

À doses élevées ou répétées, les HE riches en cétones sont neurotoxiques, stupéfiantes, épileptisantes, voire abortives. Leur toxicité neurologique s’explique par passage de la barrière hémato-encéphalique, puis

Figure 7. Structure de l’estragole.

Figure 8. Structure de la myristicine.

Figure 11. Structure de la thujone alpha et bêta.

Figure 9. Structure du citral.

Figure 10. Structure du cinnamaldéhyde.

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déstructuration des gaines de myéline et perturbation électrique des neurones générant convulsion, coma, puis mort. Cette toxicité est dose-dépendante et se manifeste par accumulation de petites doses pendant longtemps. Certaines HE présentent également des risques abortifs. Elles ne doivent pas être employées seules, à fortes doses, sur de longues périodes et en diffusion.

F Les esters (figure 12) sont issus de la réaction d’une fonction acide (R-COOH) et d’un alcool (R’-OH). Les HE riches en esters ont des effets spasmolytiques centraux, neuro- et musculotropes, sédatifs, anticonvulsivants, rééquilibrants nerveux, antidépressifs. Leur action spas-molytique augmente en fonction du nombre d’atomes de carbone de l’acide carboxylique (R) :• R = 1 : formiate (géranium odorant) ;• R = 2 : acétates (lavande vraie, ylang-ylang, petit grain

bigarade, menthe bergamote à acétate de linalyle ; sauge sclarée à sclaréol, estrogène-like ; hélichryse italienne à acétate de néryle ; laurier noble et carda-mome à acétate de terpényle ; sapin de Sibérie, roma-rin à verbénone ; inule à acétate de bornyle) ;

• R = 3 ou 4 : propionates, butyrates, méthacrylates ;• R = 5 : acide angélique, isovalérique (camomille

noble) ;• R = 7 : salicylates (gaulthéries), benzoates (ylang-

ylang, baume du Pérou), anthranylates (mandarine zeste et feuilles).

Le tropisme varie en fonction du nombre d’atomes de carbone de l’alcool (R’) : R’ = 1 à 5 (HE à tropisme cérébral) ; monoterpénique (R’ = 10 : HE à tropisme cardiaque,

rythmique) ; sesquiterpéniques (R’ = 15 : HE à métabo-lisme bas, zone génitale).Les HE riches en esters sont peu toxiques et peu agres-sives. En usage prolongé et à long terme, elles peuvent provoquer un desséchement des téguments : elles sont alors utilisées diluées dans une huile végétale.

F Les lactones (figure 13) sont formées par couplage d’un oxyde et d’une cétone. Les HE qui en renferment sont anti-infectieuses, antihelminthiques, stimulants hépatiques (amer), mucolytiques et expectorantes. Elles présentent les mêmes risques de toxicité que les cétones, d’où des précautions d’emploi identiques.

F Les coumarines (figure 14) sont de puissants séda-tifs, calmants, voire hypnotiques. Elles sont anticonvul-sivantes, antispasmodiques, hypothermisantes et hypotensives. Elles sont retrouvées dans les essences préparées à partir des épicarpes (“zestes”) d’agrumes (Citrus sp), les HE de Lavandula vera, d’Ammi visnaga, d’angélique, d’Apium, de Ruta… Les coumarines simples sont distinguées des furanocoumarines et des pyranocoumarines. Les fura- et pyranocoumarines, photosensibilisantes, nécessitent une protection solaire très stricte lors de leur usage ; les secondes sont, en plus, hépatotoxiques. Tout dépend de la proportion et des autres composants qui viennent tempérer ou équi-librer l’HE. Par exemple, l’HE de Lavandula vera contient des cétones et des coumarines en faible proportion qui sont “neutralisées” par les esters aux propriétés relaxantes très importantes.

F Les phtalides sont d’excellents antitoxiques hépa-tiques et antiparasitaires intestinaux, retrouvés dans l’HE de céleri cultivé (butyl-phtalide, sédanolide), d’an-gélique, de livèche... Certains seraient photosensibili-sants. Les HE à phtalides s’utilisent par cures (cure de 15 jours à 3 semaines, 2 à 3 fois par an). w

Figure 14. Structure du bergaptène.

Figure 12. Structure du salicylate de méthyle.

Figure 13. Structure de l’alantolactone.

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Déclaration d’intérêts :

les auteurs déclarent ne pas

avoir de confl its d’intérêts en

relation avec cet article.

Les auteursFrançoise COUIC-MARINIERDocteur en pharmacie, 201 bis

avenue du Général-Leclerc,

54000 Nancy, France

[email protected]

Annelise LOBSTEINProfesseur des universités,

pharmacognosie, Faculté

de pharmacie de Strasbourg,

74 route du Rhin, CS 60024,

67401 Illkirch cedex, France

[email protected]