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Coprésidé par : Michel FRANCAIX Député de l’Oise et Franck RIESTER Député de Seine et Marne « La nouvelle donne de l’Audiovisuel Extérieur de la France » Avec Marie-Christine SARAGOSSE, Présidente directrice générale de l’Audiovisuel Extérieur de la France et de TV5MONDE Mardi 27 novembre 2012

Compte-Rendu CPAA 27 Nov 12 - AEF

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Coprésidé par :

Michel FRANCAIX

Député de l’Oise

et

Franck RIESTER

Député de Seine et Marne

« La nouvelle donne de l’Audiovisuel Extérieur de la France »

Avec

Marie-Christine SARAGOSSE, Présidente directrice générale de l’Audiovisuel Extérieur de la France et de TV5MONDE

Mardi 27 novembre 2012

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Club parlementaire sur l’Avenir de l’Audiovisuel et des médias

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Franck RIESTER, Député de Seine et Marne, Coprésident du Club Parlementaire sur l’Avenir de l’Audiovisuel et des Médias

Bonsoir à tous. Je remercie chacun pour sa présence au premier dîner de notre Club Parlementaire de la nouvelle session. L’organisation de cette première réunion a pris eu temps, mais nous devions repartir sur de bonnes bases, compte tenu du nouvel environnement politique.

Emmanuel HAMELIN, qui a été à l’origine de ce club avec André STAUT, il y a quelques années, ne pourra être présent ce soir. Il sera toujours un invité permanent et d’honneur de notre Club, qui regardera avec un œil vif l’évolution du secteur audiovisuel. Il a donc souhaité prendre quelque distance, compte tenu de l’évolution politique. Il était également important qu’un collègue du Groupe socialiste puisse co-présider ce Club avec moi.

Tout naturellement, grâce à sa connaissance du secteur des média et de la presse, et grâce aux différents échanges que nous avons eus avec Michel FRANCAIX, je lui proposé la coprésidence du Club Parlementaire, dans un esprit de dialogue transpartisan. D’ailleurs, des parlementaires de tout bord politique ont participé à nos travaux communs. Je remercie donc Michel FRANCAIX.

Tous les parlementaires, membres de droit du Club, s’intéressent à ces questions, notamment Catherine MORIN-DESAILLY, présente ce soir. Je pense également à Marielle GALLO, députée européenne, qui devrait être à nos côtés ultérieurement. Je souhaite mentionner tous ceux qui se rendent au Club Parlementaire, comme Martine MARTINEL ; députée de Haute-Garonne ; Pouria AMIRSHAHI, Arnaud LEROY, Philip CORDERY et Claudine SCHMID, tous députés des Français de l’étranger ; Marcel ROGEMONT, président du Groupe d’études Cinéma, attaché à toutes les questions audiovisuelles et ayant trait à l’Audiovisuel extérieur de la France ; Louis DUVERNOIS, sénateur des Français établis hors de France ; Claudine LEPAGE, sénatrice des Français hors de France ; Pierre BERNARD REYMOND, sénateur des Hautes-Alpes ; Patrice VERCHERE, député du Rhône et tous les autres. Nous avons donc le plaisir d’accueillir au Club Parlementaire tous ces nouveaux collègues, membres de droit.

Tous les parlementaires ont vocation à échanger avec les professionnels du secteur de l’audiovisuel et des média et, plus largement, sur tous les sujets culturels.

Le premier thème que nous abordons ce soir est l’Audiovisuel extérieur de la France et je voudrais remercier Marie-Christine SARAGOSSE, présidente directrice générale de l’Audiovisuel extérieur de la France, pour l’échange que nous allons avoir sur son action. Ainsi, nous pourrons évoquer de façon transparente les premiers pas qui sont les nôtres et envisager la façon dont nous travaillerons, notamment ce partenariat.

D’abord, je vous lis le message d’Emmanuel HAMELIN :

« Chers amis, à l’occasion de ce nouveau dîner-débat, une nouvelle formule de notre Club s’est mise en place. Comme vous le savez, notre Club a toujours été ce lieu de débat nécessaire entre le pouvoir législatif et les pouvoirs professionnels de l’audiovisuel et des média pour aborder les sujets qui font votre actualité et pour éclairer le législateur dans son action parlementaire.

Je pense sincèrement que nous avons contribué à faire avancer de nombreux sujets et défendre nos intérêts du mieux possible. À l’origine, pour ceux d’entre vous qui étaient déjà présents, le sujet de la TNT en est le meilleur exemple. [Le 13 décembre, se tiendra un petit-déjeuner du Club Parlementaire avec Michel BOYON et des présidents des six nouvelles chaînes lancées la veille.] Dès 2004, avec André STAUT, et jusqu’en 2007, j’ai eu le plaisir de présider ce Club avec beaucoup de bonheur. Je tiens à remercier ceux d’entre vous qui ont contribué à son succès. Au premier rang desquels, les partenaires, sans qui rien ne pourrait se faire, ensuite, tous ceux qui, par leur présence à nos dîners débats, ont enrichi nos réflexions avec force et pertinence.

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J’ai créé avec nombre d’entre vous des liens solides et parfois amicaux. J’espère les conserver dans le temps. Je veux également remercier chaleureusement les coprésidents qui, dès 2007, ont assuré le lien avec les parlementaires : Frédéric LEFEBVRE et Franck RIESTER. Nous avons su, pendant cette période, assurer la continuité de notre action dans ce lieu de débat qu’est l’Assemblée nationale. Nous avons montré, à cette occasion, qu’un binôme, parfois, ça marche !

Aujourd’hui, j’ai souhaité prendre un peu de recul avec notre Club et laisser à la manœuvre deux députés : un de la majorité et un de l’opposition. Cela semble être l’organisation la plus pertinente pour continuer à faire fonctionner et alimenter le débat. Franck RIESTER assure la continuité ; lui qui m’accompagnait depuis quelques années déjà dans cette aventure, avec le talent que vous lui connaissez et avec qui je partage une amitié sincère.

Je remercie Michel FRANCAIX, que j’ai côtoyé sur les bancs de l’Assemblée, et qui est depuis longtemps fin connaisseur des questions audiovisuelles et de média.

Pour finir, je veux remercier André STAUT, mon vieux compagnon de route qui, depuis l’origine en 2004, a accompagné ce Club pour en assurer l’organisation et le fonctionnement avec gentillesse et professionnalisme. C’est donc avec le titre de président d’honneur, c’est-à-dire non opérationnel, que je garde un lien avec chacun d’entre vous et je me rendrai, chaque fois que cela sera possible, à nos réunions.

Vous l’aurez compris, je reste attentif aux sujets qui nous animent et me réjouit de vous revoir très bientôt. Avec mon amitié sincère et mes remerciements pour tout le travail que nous avons accompli ensemble. Emmanuel HAMELIN. »

Michel FRANCAIX, Député de l’Oise, Coprésident du Club Parlementaire sur l’Avenir de l’Audiovisuel et des Médias

Emmanuel HAMELIN remarque que le fonctionnement du Club est meilleur avec un député de la majorité et un de l’opposition, qu’avec deux députés du même bord. Peut-être arriverons-nous à certains consensus que nous découvrirons, puisque nous nous connaissons depuis longtemps et avons conservé de bons rapports.

Nous sommes heureux de la présence de Marie-Christine SARAGOSSE. Elle a d’abord travaillé au ministère de la Communication, à la Francophonie, à l’Audiovisuel extérieure de la France et elle a assumé la direction générale de TV5MONDE, à qui elle a contribué à donner un nouvel essor alors que rien n’était simple, ou reconnu par les parlementaires.

Aujourd’hui, elle est présidente de l’Audiovisuel extérieur de la France, et ce virage s’est déroulé très facilement, puisque l’ensemble

des parlementaires ont voté pour elle. D’ailleurs, tous les hommes politiques rêveraient de recevoir un tel succès ! Voilà pourquoi nous souhaitons la questionner ce soir. Lorsque nous l’avons rencontrée, elle nous a témoigné son désir de refonder cette entreprise dans un cadre stabilisé et apaisé.

L’un des enjeux est de savoir comment rassembler RFI, vieille entreprise avec 80 ans d’histoire, avec France 24, jeune télévision d’information continue, au sein de rédactions qui seront toujours différentes, mais devront travailler de façon plus collégiale que par le passé. Un autre enjeu consiste à définir une identité internationale. Nous lui demanderons quels sont les rapports entre l’AEF et France Télévisions, entre l’AEF et TV5, entre RFI et Radio France et entre l’AEF et l’AFP.

Le budget de l’Audiovisuel extérieur de la France représente 8 % du budget audiovisuel public. Ainsi, ses instances devront définir un nouveau cap et une vision. En effet, cette entreprise a été trop longtemps livrée à elle-même et a beaucoup souffert. Aujourd’hui, l’objectif est que ses chaînes puissent contribuer au rayonnement de la France.

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Marie-Christine SARAGOSSE, Présidente directrice générale de l’Audiovisuel Extérieur de la France et de TV5MONDE

Je vous remercie de me donner l’occasion de cette première allocution. Je remarque d’ailleurs qu’une partie de mon Conseil d’administration et de ma Tutelle sont présents ce soir. Actuellement je suis PDG de l’Audiovisuel extérieur de la France, mais je suis également PDG de TV5MONDE, et ce, pour la première fois de ma vie, sachant que j’étais jusqu’à présent directrice générale. Je savoure donc ce moment, avant de transmettre les rênes à un autre directeur général.

Sont notamment présents avec moi ce soir : André CRETTENAND, directeur de l’information de TV5MONDE et suisse de nationalité, car cette chaîne est multilatérale, et Cécile MEGIE, directrice de RFI. Je souligne que sa récente proposition d’organigramme a été acceptée par le Comité d’entreprise de RFI. Je suis également venu avec Marc SAIKALI, trilingue français, anglais,

arabe, que je suis allée chercher à France Télévisions et qui dirige aujourd’hui France 24.

Je voudrais souligner l’existence de Monte Carlo Doualiya, insuffisamment citée, et qui est pourtant une pépite au sein de l’Audiovisuel extérieur de la France, dirigée par Souad El Tayeb également présente. Ces directrices et directeurs à parité pourront répondre dans toutes les langues, car RFI en abrite douze ; TV5 treize et trois à France 24, dont une en commun avec Monte Carlo Doualiya.

Je remercie également les élus de la nation, députés et sénateurs, présents ce soir, qui m’ont élue avec un score presque « stalinien » par son unanimité. Nous devrons tous nous unir autour de cet Audiovisuel extérieur qui contient d’immenses talents, mais est fragile parce que fragilisé. Les représentants de la nation doivent donc être conscients de l’état de cet Audiovisuel extérieur.

Le rapport parlementaire de Christian KERT et Didier MATHUS, publié en mars dernier, proposait d’ailleurs un ralentissement de la fusion et de ne pas la généraliser aux rédactions. La décision du gouvernement du 12 juillet dernier va totalement dans ce sens. Nous devions donc réincarner nos rédactions et je vous en ai présenté ce soir les nouveaux visages, qui permettent de le faire. Or, la peur de disparaître était ressentie par tous les médias, les radios mais aussi France 24, qui n’est pas le maillon le plus fort de l’Audiovisuel extérieur de la France, malgré ses prouesses.

En maîtrisant cette peur, nous pourrons travailler ensemble. Notre slogan pourrait être : « Puisqu’on ne fusionne plus, si on travaillait ensemble ? »

J’ai passé mes premières semaines à rencontrer l’ensemble des 1.480 salariés des différentes maisons qui, tous, avaient eu peur, souffert ou s’étaient sentis humiliés. J’ai également nommé Victor ROCARIES, actuellement directeur de la gestion d’ARTE GEIE, à Strasbourg, il prendra ses fonctions de directeur général délégué de l’AEF en janvier 2013. Nous devrons également déterminer les organigrammes, après celui de RFI, car ils restent à définir, notamment ceux des directions fusionnées.

Les deux précédents plans de départs volontaires non ciblés avaient touché 22 % des effectifs en moins de trois ans, ce qui a eu un impact considérable sur les équipes, et qui ne s’était jamais vu dans l’audiovisuel public national ou international. De plus, avec la fusion et le déménagement conjoints, l’Audiovisuel extérieur de la France a été profondément désorganisé.

Ainsi, les procédures et systèmes d’information n’étaient pas les mêmes entre sociétés et la fusion insuffisamment préparée a bloqué le fonctionnement normal de l’entreprise. Malgré les demandes des parlementaires, le calendrier n’a pas permis de respecter la vie des entreprises. Nous faisons donc face à une profonde désorganisation. J’ai lancé un audit des procédures pour

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remettre en place un fonctionnement normal d’entreprise, payer les fournisseurs, assurer les missions des salariés, disposer tout simplement d’un annuaire pour pouvoir joindre les gens.

Ces départs volontaires, non ciblés, ont été faits au hasard. Par exemple, à RFI, certaines rédactions ont fermé, alors que d’autres qui se sont maintenues ont vu le départ de collaborateurs importants pour leur fonctionnement. Ce qui est vrai aussi pour les services fusionnés. Ainsi, les antennes fonctionnent souvent avec des pigistes, comme à France 24. En 2012, le maintien des rédactions distinctes et de leur contenu a été pris en charge en collectif. En 2013, la dotation en PLF ne comporte plus ce financement.

Lorsque j’ai été convoquée par la Commission des Affaires étrangères et la Commission des Affaires culturelles du Sénat, j’ai expliqué que notre budget ne permettait pas le maintien de nos antennes et notre capacité à produire des contenus, car son calcul était fondé sur une fusion des rédactions, et des grilles appauvries par rapport à celles maintenues le 12 juillet à la suite de la décision gouvernementale.

Notre Audiovisuel extérieur ne peut donc plus être piloté uniquement par la recherche d’une réduction des coûts. Nous devrons en tirer les conséquences pour assumer notre ambition. Les contenus ont été, jusqu’à présent, la variable d’ajustement puisqu’ils se sont appauvris au cours des dernières années. Les départs ont essentiellement concerné les journalistes, qui fabriquent pourtant ce contenu au sein des rédactions. La diminution de leur capacité à produire des programmes fait baisser immédiatement la qualité de ceux-là.

La trajectoire financière 2013 est donc baissière, malgré les efforts de l’État, qui a financé le moratoire en 2012 et le maintien du budget de l’Audiovisuel extérieur de la France pour 2013 par rapport à la LFi 2012, alors que d’autres enveloppes ont baissé pour les chaînes de France Télévisions. Mais il faut rappeler que la LFi 2012 était en réduction de 5.3% pour l’AEF par rapport à 2011.

L’AEF devait installer une rédaction unique et des grilles de programmes faisant de la télévision à la radio et de la radio à la télévision. Dès lors que ce n’est plus à l’ordre du jour, nous devons en tirer les conséquences. Ainsi, deux sénateurs de la Commission des Affaires étrangères ont proposé un amendement, portant sur une enveloppe de 4 millions d’euros.

TV5MONDE n’a pas davantage constitué une priorité au cours des quatre dernières années, mais les partenaires de la France ont augmenté leur participation de 61 %. La chaîne a aussi développé ses recettes propres de distribution, mais subira des pertes en 2013 parce que le minimum garanti de recettes publicitaires cessera.

TV5MONDE doit, de plus, changer tout son dispositif de diffusion, de production et de postproduction. L’ensemble de l’Audiovisuel extérieur est donc dans une situation désespérée, malgré les efforts de l’État qui ne suffiront pourtant pas. Or, le potentiel des médias internationaux français est extraordinaire. Il est renforcé par la dimension multilatérale de TV5MONDE.

Le fait de travailler en partenariat avec d’autres pays correspond parfaitement au caractère pluraliste de la France, contrairement à d’autres pays qui n’ont pas de dimension multilatérale. Je remercie donc l’ensemble de nos partenaires francophones et j’attends l’arrivée du nouveau directeur général de TV5MONDE comme l’occasion d’un nouvel élan.

L’interview conjointe par RFI, France 24 et TV5MONDE du président de la République a eu un succès considérable. Si nous parvenions à réaliser quatre fois par an une telle interview, les médias français et francophones en sortiraient grandis. À Kinshasa, la valise satellitaire de France 24 a servi à TV5MONDE et contribué à dégager des synergies. Nous continuerons à développer ces projets éditoriaux, d’autant plus que la production d’images devra se baser sur des coproductions, avec des formats spécifiques aux chaînes.

Nous devrons partager nos valeurs communes de service public, également avec LCP et Public Sénat. Ces objectifs valent pour la couverture éditoriale et les grands événements, ce qui se fait déjà, puisque RFI travaille avec TV5MONDE et France 24, comme MCD (Monte Carlo

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Doualiya). Nos concurrents se situent à l’extérieur de nos frontières et non sur le territoire national. Tout le service public a donc intérêt à travailler ensemble : France Télévisions et Radio France doivent être nos alliées. Car France 24 a aussi besoin de France Télévisions, tout comme TV5MONDE au sein de laquelle elle va reprendre sa place de « mère fondatrice » dans quelques temps.

Sur le plan de la distribution, France 24 et TV5MONDE ne peuvent être en concurrence. Les concurrents sont plutôt Al Jazeera ou la BBC, CNN, RussiaToday et les 30.000 chaînes satellitaires de télévision. L’expérience de TV5MONDE pourrait donc aider France 24 à conquérir la planète grâce à une meilleure distribution. C’est bien le marché qui a tendance à fabriquer des concurrences pour dégager davantage de profits. Nous devrons donc éviter de tomber dans cet écueil.

J’aborde maintenant les trois autres outils que je découvre non sans émerveillement. J’ai été enthousiasmée par les séminaires que nous avons organisés et qui ont eu un énorme succès, tant pour France 24, que pour MCD et RFI. Ces séminaires ont montré beaucoup de professionnalisme et un sens des responsabilités aigu, notamment dans un contexte budgétaire tendu.

Ils ont permis de mesurer que les téléspectateurs et les auditeurs sont nombreux à nous suivre. La restitution de ces séminaires en janvier constituera le socle de notre plan stratégique. Sur cette base, nous commencerons, avec l’État, la négociation de notre Contrat d’objectifs et de moyens (COM). J’ai d’ailleurs été heureuse de constater lors de notre dernier Conseil d’Administration que les tutelles avalisaient notre méthode, qui est de nous baser sur un travail collectif pour établir un COM.

Lors de ces séminaires, nous n’avons rien caché. France 24 a parcouru un chemin extraordinaire en six ans. Cette chaîne est la plus fragile des trois, car c’est la plus jeune et parce qu’elle travaille à flux tendus. À cet égard, nous invitons chacun à venir constater notre mode de travail. Lorsque les journalistes francophones ou anglophones de France 24 travaillent à dix, les arabophones travaillent à sept. Avec le Printemps arabe, ils sont passés à une grille de 24 heures avec des effectifs basés sur 15 heures. France 24 commence à disposer d’un rayonnement très important dans le monde arabe. Cette entreprise travaille donc à flux tendus, mais ne dispose pas d’une grille de salaires. Elle réalise des miracles, mais ils ne peuvent se renouveler de façon quotidienne éternellement.

France 24 dispose d’une image d’impartialité, d’ailleurs commune à tous les média français à vocation internationale. Les chaînes françaises ne sont pas perçues comme partisanes, contrairement à d’autres chaînes internationales. La proximité avec la France est un atout majeur, que chacun envie, quelles que soient les zones géographiques. Ainsi, cette chaîne représente une véritable alternative aux chaînes anglophones ou arabophones préexistantes. De plus, sa qualité se fonde sur la réactualisation permanente de ses contenus, reconnue par les téléspectateurs.

En revanche, cette chaîne est encore perçue comme trop « jeune ». Parce que les chroniqueurs ou les présentateurs seraient trop jeunes, les téléspectateurs nourriraient une interrogation. De plus, l’habillage est jugé « froid » et trop « bleu ». De même, les téléspectateurs perçoivent une certaine « répétitivité » en raison d’un habillage indifférencié et d’une absence de repères dans les grilles, de facilité de mémorisation ou d’aspérité. Nous avons donc analysé ces réactions à l’égard de la chaîne et nous en tireront les leçons pour la renforcer.

RFI, quant à elle, est une référence incontestable et jouit d’une crédibilité qui provient de la profondeur de ses analyses et de l’expertise de sa rédaction, reconnues par tous les panels d’études qualitatives. Elle crée un lien affectif très fort, car cette radio s’écoute de génération en génération, assidument, voire « dûment assis ». Les Africains disent que « RFI, ça s’écoute assis. » En effet, cette radio a un lien très fort avec la culture francophone, dont elle partage les valeurs. Cette radio est pédagogique et explique le monde à ses auditeurs.

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Son défaut est d’être perçue comme un peu élitiste et de présenter une information insuffisamment diversifiée sur le plan géographique. Elle serait trop « africaine ».

Enfin, Monte Carlo Doualiya est diffusée par vingt-sept émetteurs, répartis dans le Proche et Moyen Orient, mais également en Mauritanie. Ses parts d’audience se situent dans certaines zones entre 11 % et plus de 21 %, en Irak ou au Liban. L’aura de cette radio est puissante. Elle est perçue comme impartiale, disposant d’une grande fiabilité, exhaustive, ayant une forte capacité d’actualisation et dispose d’un attachement intergénérationnel. Cette radio est également laïque et universaliste ; elle défend les valeurs de la République, ce qui n’est pas le cas de certaines radios arabophones présentes sur notre territoire et qui appellent cinq fois par jour à la prière. Ses défauts sont d’être perçus comme élitiste, trop lointaine et légèrement vieillissante.

De ces séminaires, nous avons conclu que notre présence en France, pour tous les médias, est essentielle, car la présence française à l’étranger doit se fonder sur le territoire national. Ainsi, comment pouvons-nous expliquer le fait que RFI ne soit présente qu’en Île-de-France ? Pourquoi observons-nous cette discrimination envers les auditeurs qui acquittent la redevance sur tout le territoire? Pourquoi ne pourrais-je pas écouter RFI lorsque je suis dans le Sud de la France ? Cette radio n’est pas la concurrente de Radio France, car elle propose une autre ouverture sur le monde.

Je rappelle que le pays qui a créé, il y a quarante ans, une radio laïque, républicaine et universaliste de langue arabe est la France. Ainsi, nous pourrions nous appuyer sur cette radio dans certaines zones du monde et pas sur notre territoire ? Pourquoi MCD n’est-elle pas diffusée à Marseille ? Lille ? Paris ? Quant à France 24 et TV5MONDE, nous savons que les enjeux à l’égard de la TNT sont importants. Nous sommes actuellement en discussion avec France Télévisions pour diffuser quelques heures de programmes de France 24 sur l’une de ses antennes sur la TNT, avec l’accord de la tutelle, qui l’envisage favorablement. Numéro 23 serait également très intéressée par une fenêtre pour France 24, même si cette éventualité est plus problématique.

Franck RIESTER, Député de Seine et Marne, Coprésident du Club Parlementaire sur l’Avenir de l’Audiovisuel et des Médias

Nous sentons ici le cœur que vous portez à ce noble projet et nous avons eu plaisir à vous entendre évoquer ces sujets importants. Maintenant, nous laissons la parole aux autres intervenants, puis aux parlementaires.

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Marc SAIKALI, France 24

Je suis d’origine libanaise. J’ai quitté mon pays, âgé de neuf ans, et j’ai été accueilli en France, qui m’a donné mes amis, mes amours et l’école laïque et républicaine. Je suis donc un militant du service public. Je l’ai été au sein de France Télévisions. J’arrive aujourd’hui chez France 24 et j’évoquerai un proverbe libanais pour décrire les liens entre ces deux institutions : « Une main toute seule ne peut pas applaudir ».

Je découvre actuellement une entreprise fantastique, où les personnels sont usés alors qu’ils sont jeunes, parce qu’ils ont énormément travaillé. Je vous donne deux

exemples. Lors du premier jour de la guerre à Gaza, France Télévisions a pris trois correspondants de France 24 le premier soir. Or, personne n’en a été informé. Ce soir encore, France Télévisions a utilisé nos journalistes en vertu de nos accords, qui permettent à France 24 d’utiliser les images de France Télévisions.

Notre équipe, encore jeune, se demande actuellement ce qu’elle pourrait devenir. Moi qui suis issu du Proche-Orient, je sais que la chaîne arabophone, tout comme Monte Carlo Doualiya représente, un enjeu majeur. En effet, c’est la seule chaîne du monde arabe qui soit laïque, démocratique, républicaine et qui soit diffusée en arabe. Cette chaîne arabophone de France 24 devrait donc être développée.

La situation actuelle est très ambigüe, notamment en regard de la compétence de nos journalistes. Il n’est pas normal qu’aucune grille de salaire ne soit encore en place. Nous voudrions faire de cette chaîne une vraie chaîne de service public, portant le regard sur la France, en trois langues, dans le monde entier. Mais pour cela, la chaîne a besoin d’être consolidée dans ses fondements.

Gérard LECLERC, LCP-AN

Je voudrais aborder deux sujets. D’abord, une télévision doit pouvoir être regardée, ce qui suppose qu’elle soit diffusée. Nous voudrions savoir quelle est la situation de France 24 à cet égard, car je ne la trouve pas assez diffusée à l’étranger.

Autre point, le Printemps arabe a-t-il été une opportunité pour porter l’Audiovisuel extérieur de la France ?

Marcel ROGEMONT, Député d’Ille-et-Vilaine

Je voudrais prolonger cette question : France 24 a-t-elle les moyens de son déploiement à l’échelle internationale ? En effet, les finances de cette chaîne sont réduites aujourd’hui. J’aimerais donc savoir comment la Direction de la chaîne peut la diffuser compte tenu de ses contraintes budgétaires.

France Télévisions emprunte aujourd’hui les canaux numériques pour transmettre une information plus accessible que par la voie hertzienne. Par exemple, nous pouvons aujourd’hui regarder la télévision sur nos smartphones. Ainsi, compte tenu de la convergence des divers canaux, comment se construisent les rapports entre France télévisions et France 24 ?

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Marie-Christine SARAGOSSE, Présidente directrice générale de l’Audiovisuel Extérieur de la France et de TV5MONDE

Je souhaiterais que nous abandonnions certaines idées reçues. Je souligne que la radio continue de progresser, en pénétration et en durée d’écoute partout dans le monde, ce qui n’est pas forcément connu. Nous avions d’ailleurs cru que la radio disparaitrait avec la télévision, ce qui n’a pas été le cas. De la même façon, Internet et les nouveaux média ne font pas disparaître les média traditionnels. Je rappelle que 80 % des images dans le monde sont regardées sur un téléviseur classique.

Les médias traditionnels linéaires continuent d’être dominants, alors que les nouveaux médias ne viennent que s’ajouter. Il ne s’agit donc pas d’un effet d’éviction, mais d’effets cumulatifs. Lors de notre séminaire, nous avons montré la chronologie d’un événement. Lors de la première heure et demie, les événements sont narrés sur Tweeter, puis passent sur Internet. Au bout de deux heures, ces événements sont relatés à la radio, et il faut attendre en moyenne deux heures et demie pour que la télévision se fasse le relai de ces événements. Ainsi, deux heures et demie sont nécessaires pour que les événements soient relayés par une diffusion télévisuelle.

Concernant la diffusion de France 24, cette chaîne est présente 24 h/24 h, 365 jours par an dans 206 millions de foyers. Sa couverture est donc mondiale et cette chaîne peut être vue, ce qui ne suffit pas pour qu’elle soit regardée. Paradoxalement, le nombre de foyers est inférieur en Afrique, alors que le taux d’audience est supérieur, tout simplement, parce que les modes de consommation de la télévision sont différents. France 24 est très présente en Europe, dans le monde arabe, en Afrique francophone, moins présente en Asie et sur le continent américain du Nord au Sud. Mais nous devons conserver à l’esprit que cette chaîne n’a que six ans. Par exemple, il a fallu dix ans pour que TV5MONDE puisse entrer au Japon. France 24 est aujourd’hui présente dans 13 millions de foyers en Asie, contre 22 millions pour TV5MONDE.

Cela étant, TV5MONDE a été lancée en Asie en 1992, sachant que le temps de lancement est prépondérant pour le succès des chaînes à l’international. France 24 est également présente aux États-Unis, en diffusion partielle, et notamment sur la TNT. En revanche, France 24 n’est pas très présente en Amérique latine, mais nous manquons d’une rédaction hispanique ou lusophone. TV5MONDE parvient à être présente dans 8 millions de foyers en Amérique latine – ce qui est peut-être modeste mais déjà ça – grâce à des programmes sous-titrés en espagnol et en portugais. Sans cette clé linguistique, nous devons réfléchir au coût de l’investissement de la présence d’une chaîne en français, sachant que le coût marginal pour pénétrer ce territoire est important. Nous devrions également réfléchir au fait d’assurer une présence linéaire ou non linéaire sur certains territoires pour limiter les coûts.

Ainsi, à l’horizon 2015, la mobilité représentera 5,9 milliards d’appareils. La consommation de contenus télévisuels sur tablette a d’ailleurs cru de 58 % en un an. Cela étant, 80 % des images sont toujours regardées sur un téléviseur traditionnel. Opérer ces arbitrages est compliqué.

En tout cas, en six ans, la diffusion de France 24 est passée de 0 à 206 millions de foyers, soit 45 % de pénétration des foyers TV dans le monde, si nous excluons la Chine de ce panel. TV5MONDE est présente dans ce pays, parce qu’elle est une chaîne généraliste, ce qui lui évite d’être censurée. En revanche, une chaîne abordant l’information, même avec impartialité, est parfois mal accueillie. En l’occurrence, en Chine, nous n’avons pas encore obtenu de licence de diffusion pour France 24. À titre de comparaison, TV5Monde est présente dans 235 millions de foyers et 24 h/24 h. En additionnant les reprises partielles, les deux chaînes couvrent encore plus de foyers.

France 24 a bien surfé sur la vague du Printemps arabe. La chaîne la plus regardée sur Neufbox, en France, est France 24 en arabe et non France 24 en français. L’audience de cette chaîne a cru de 40 % lors de l’affaire Mohamed MERAH. Puisque notre pays est multilingue, ce

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qui est établi par la présence de nombreux arabophones dans notre pays, une chaîne démocratique, laïque et universaliste est nécessaire pour construire notre société en respectant ses valeurs.

Lors de ce Printemps arabe, nous avons constaté une percée de nos chaînes dans de nombreux endroits. Je me suis rendue à Dakar il y a quinze jours, devant le REFRAM, l’Association des conseils supérieurs de l’audiovisuel francophones. De nombreux conseils arabophones étaient présents (Maroc, Tunisie, Liban, Égypte, Mauritanie). Les régulateurs m’ont indiqué que France 24 représentait un espoir, notamment parce que la chaîne Al Jazeera est de plus en plus perçue comme partisane. Ainsi, ces pays font confiance à une chaîne qui s’appelle France et qui parle arabe.

Nous avons un champ à occuper. Toutefois, ceci ne se fera pas sans moyens.

Je vous donne quelques chiffres pour apprécier si nous avons les moyens de notre présence mondiale : le coût de la rédaction de France 24 en arabe, en anglais et en français est de 50 millions d’euros. Les coûts techniques pour la distribution mondiale, toutes chaînes confondues, sont de 20 millions d’euros. Tout l’audiovisuel extérieur (TV5Monde, France 24, RFI, MCD) ne représente que 8,7 % de ce que la France investit dans son audiovisuel national, soit 314,3 millions d’euros, sur un total de 3,7 milliards d’euros. La chaîne BBC dispose de 6 milliards d’euros, notamment portée par une redevance de 179 euros, contre une redevance à 129 euros en France.

Si nous n’investissons pas suffisamment dans la prise de parole à l’échelle planétaire, nous serons marginalisés ! Ces chaînes sont des vecteurs puissants d’influence et nous avons une crédibilité évidente, d’autant que nos valeurs sont partagées. La France doit donc assumer sa place mondiale.

Hervé MICHEL, Directeur des relations internationales France Télévisions

J’étais ce week-end au Maroc pour animer une table ronde sur les relations entre diffuseur et producteur. J’étais au côté de la BBC, de la ZDF et de la RTBF. D’ailleurs, en France, nous avons créé un système unique, avec une séparation totale entre la diffusion et la production. Je profite de cette occasion pour rappeler qu’un diffuseur comme France Télévisions ne dispose d’aucun droit. Ainsi, si les clients ne peuvent accéder au service Pluzz depuis les États-Unis, c’est parce que France Télévisions ne dispose pas des droits dans ces pays ; elle n’en dispose que pour l’hexagone.

Au passage, France Télévisions dispose d’un service très performant, ex-RFO avec les chaînes premières. France Télévisions ne peut diffuser ses programmes comme le font les autres diffuseurs internationaux. Nous avons donc trouvé un système palliatif pour

diffuser nos meilleurs programmes, et ce moyen s’appelle TV5. Par suite, France Télévisions est le premier fournisseur en volume et en qualité des programmes de TV5. Nous fournissons donc à peu près 25.000 heures de programme, soit entre 25 et 30 % de la grille des neuf réseaux, hors information.

À une époque où les programmes sont délinéarisés, nous ne pouvons pas retrouver les programmes de France Télévisions pour toutes ces raisons dans les pays étrangers. Je m’associe à ce cri du cœur et nous sommes satisfaits des échos que nous recueillons à l’étranger pour l’action de l’Audiovisuel extérieur de la France.

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Louis de BROISSIA, Ministère des Affaires étrangères

J’ai été surpris que nos amis de France Télévisions ne demandent pas davantage de financement ! Ce qui est une bonne chose. Je citerai une formule : l’herbe de la savane, que représente France Télévisions, ne fait pas d’ombre au baobab, qu’est l’Audiovisuel extérieur de la France.

Plus sérieusement, lorsque nous nous rendons en Afrique, au Moyen-Orient, dans les Balkans, en Amérique latine andine, nous constatons un réel besoin de télévision et de savoir-faire français. Certes, quelques opérateurs présents en Amérique latine ne sont pas hispanophones, ce qui est pourtant un handicap majeur. Notre handicap en Afrique repose plutôt sur la présence de la CCTV, de la télévision chinoise.

Tout l’enjeu est donc de faire face à cette concurrence forte, actuellement engagée de façon très visible en Afrique.

Autre remarque, le passage au numérique intéresse énormément les pays en voie de développement, alors que les industriels « ne suivent pas », sauf Thomson. Pour l’instant, nous nous contentons d’afficher un certain savoir-faire, notamment celui de TDF, ou des opérateurs de diffusion. Cela étant, encore faut-il que les contenus et les programmes soient de qualité ! Tel est l’enjeu que devra résoudre le ministère des Affaires étrangères en ce moment.

Marie-Christine SARAGOSSE, Présidente directrice générale de l’Audiovisuel Extérieur de la France et de TV5MONDE

La Chine est très offensive en Afrique, y compris en Algérie, y compris en Afrique anglophone. En tout cas, les opérateurs chinois n’ont de cesse de solliciter France 24 et TV5MONDE pour construire les programmes de la TNT qu’ils mettent en place dans les différents pays africains. Ils demandent donc à nos chaînes de leur fournir des produits d’appel, parce qu’ils ne croient pas pouvoir conquérir le marché africain avec les chaînes CCTV. Les audiences de France 24 et TV5Monde en Afrique sont très importantes.

Nous acceptons ce partenariat pour nous rendre plus accessibles gratuitement. De plus, si nous devions compter sur les financements de la coopération française, nous nous ferions justement peut-être devancer par CCTV 4. Il est préférable de fournir un produit d’appel diffusé que d’être un produit en attente d’une offre alternative qui n’existe pas encore.

Je rappelle d’ailleurs que, dans la plupart des pays, l’offre télévisuelle est majoritairement payante et vendue au sein de bouquets payants. Autre élément, l’Afrique va basculer en TNT à partir de 2015. Si France 24 et TV5MONDE (en comptant la chaîne enfants Tivi5Monde, qui pourrait être utile pour contribuer à l’apprentissage du français en Afrique ou dans le monde arabe) ne parviennent pas à profiter de la TNT, ces deux chaînes pourraient connaître un échec. J’ajoute que ce continent est censé porter la francophonie, mais encore faut-il que le français soit présent en Afrique et la télévision est média de masse!

Un des enjeux futurs est également la télévision HD. Or, ni France 24, ni TV5MONDE ne seront financés en offre HD dans les prochaines années. Ainsi, lorsque la HD sera généralisée, nous risquerons de sortir des offres si nous ne réagissons pas. La HD représente des coûts satellitaires 2,5 fois plus importants que la SD. Si nous ratons l’opportunité de la TNT dans les pays africains, et si nous risquons de rater celle de la télévision en HD, je ne donne pas cher de la présence télévisuelle française dans le monde à l’horizon de 10 ans.

Enfin, il faut bien sûr prendre en compte les programmes non linéaires qui sont l’ADN de France 24 et sont entrés dans celui de TV5Monde. RFI et MCD doivent également en faire une priorité. S’agissant des rapports avec France Télévisions dans ce domaine, il faut rappeler que nous avons inventé TV5MONDE pour porter les programmes généralistes de France Télévisions

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dans le monde. Je rappelle que TV5MONDE dispose également d’œuvres de fiction, payantes et à la demande ; mais également d’une télévision de rattrapage. Autre exemple, nous sous-titrons en treize langues une émission phare de France Télévisions qui est Envoyé spécial, diffusée après une semaine de décalage. Nous avons donc convenu d’un dispositif avec France Télévisions pour rendre disponibles nos programmes à l’international, avec une télévision de rattrapage, en délinéarisé, lorsqu’ils sont programmés sur TV5MONDE.

S’agissant de France 24, l’apport de France Télévisions est capital pour nourrir la chaîne d’information en continu. De la même façon, les correspondants de France 24 sont nécessaires pour les contenus de France Télévisions. Ces échanges relèvent d’un partenariat évident. J’aimerais donc que France Télévisions soit présente au sein de notre Conseil d’administration, comme dans celui de TV5MONDE.

Philip CORDERY, Député des Français de l’étranger

Je suis un grand amateur de RFI, quelles que soient mes préférences. Sur la télévision, je suis très heureux d’avoir entendu qu’il n’existait pas de concurrence entre TV5 et France 24. Cela dit, existe-t-il réellement une place pour ces deux chaînes dans les bouquets satellitaires ? Si oui, nous pourrions nous en féliciter, notamment au regard de la complémentarité entre ces deux chaînes, qui ne partagent pas les mêmes objectifs. Cela étant, nous devons tenir compte de la réalité du marché. Sinon, quelles solutions pourrions-nous adopter en matière de partage d’antenne ? de partenariat ? Comment permettre à ces deux chaînes d’exister dans le monde puisqu’elles répondent à des objectifs différents ?

Pour TV5MONDE, nous savons qu’ils ne peuvent pas récupérer tous les programmes de France Télévisions, car tous les programmes ne leur appartiennent pas. Ainsi, nous ressentons une vive frustration

à l’égard des programmes qui ne peuvent débarquer sur TV5, comme les directs sportifs. Est-il donc possible à France Télévisions de donner d’autres programmes à TV5 pour que sa grille soit plus attractive ?

Arnaud LEROY, Député des Français de l’étranger

TV5MONDE, à la différence de France 24, est une chaîne presque mutualiste du club de la francophonie, ce qui rend sa gouvernance d’autant plus compliquée. Nous savons que TV5 a subi une crise lourde avec ses partenaires à partir de 2005.

Aujourd’hui, l’Audiovisuel extérieur de la France sort d’une période de turbulence. Quelles sont les attentes de ses partenaires ? Je me focalise notamment sur les différences entre TV5 et France 24, notamment au regard de l’approche collective de TV5MONDE, dont l’objectif est porté par la francophonie et auquel nous devons prêter attention.

Pour l’instant, l’attention des différentes interventions s’est beaucoup portée sur France 24. Or, TV5 a une histoire et comprend une vraie différence. J’aimerais savoir comment nos partenaires

ressentent la sortie de crise actuellement. Comptent-ils s’engager davantage ? Mettre en place un plan stratégique ? Rénover leur chaîne ?

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Pierre BERNARD REYMOND, Sénateur des Hautes-Alpes

J’ai conscience de l’incongruité de ma question dans une période de contrainte budgétaire forte, étant donné que je vais suggérer de nouveaux investissements et de nouvelles créations. J’indique que je ne suis pas un spécialiste de l’audiovisuel et que ma question est celle d’un auditeur lambda, celle d’un auditeur de RFI aux heures matinales, à Gap.

En écoutant RFI, je suis heureux d’apprendre les actualités du Burkina Faso, du Sénégal, ou d’ailleurs, en Afrique notamment, mais j’aimerais connaître aussi les informations concernant l’Autriche ou en l’Irlande, par exemple, bref connaître, ce qui se passe dans l’Union européenne. Je n’ignore pas que RFI nous donne ces informations, je souhaiterais toutefois que nous puissions bénéficier de « RFE » pour connaître les informations européennes, non pas tant sur la

construction européenne, plutôt sur la vie quotidienne, politique, culturelle et sportive de tous nos pays partenaires. Pour désamorcer le sentiment antieuropéen, croissant aujourd’hui, comme le séparatisme, le populisme, le nationalisme une telle création serait nécessaire et permettrait de rapprocher les peuples européens.

Cécile MEGIE, Directrice de RFI

Le traitement de l’actualité européen est effectué sur RFI, à certaines tranches horaires, notamment à 7 h 30, à Paris, pendant une demi-heure, car cette tranche a une vraie coloration européenne. De même, nous abordons la réalité bruxelloise et la vie de l’Union européenne le soir. Cette offre existe. Cela étant, notre public mesuré est environ de 40 millions d’auditeurs, dont 30 millions sur le continent africain. Nous devons donc servir cet auditoire, qui souhaite connaître l’actualité panafricaine et non nationale, tout en disposant d’une fenêtre sur l’Europe.

Nous bâtissons donc des antennes qui ciblent des auditoires différents à des heures différentes. De plus, nous nous appuyons sur les fuseaux horaires, ce qui suppose des grilles différentes et des moyens différents. Après deux plans de départs volontaires non ciblés,

la rédaction a perdu une partie de ses moyens. Pour maintenir la diversification de l’offre, correspondant à l’attente des auditeurs dans les différentes zones, nous sommes dépendants de nos moyens.

Pierre BERNARD REYMOND, Sénateur des Hautes-Alpes

Je comprends ces arguments. Je ne tiens pas à restreindre l’audience hors Europe, mais plutôt à favoriser une nouvelle radio, qui serait « RFE ». En effet, ce problème ne pourrait être résolu au sein de RFI, qui devra rester orientée sur le reste du monde, même si des créneaux traitent de l’Europe sur cette antenne.

Il serait pourtant nécessaire de réfléchir à la création de « RFE », une radio à part entière tournée vers les pays de l’Union Européenne qui pourrait diffuser sur des plages horaires très larges, et distinctes de RFI. Ce moyen pourrait apporter à nos concitoyens une familiarité avec les autres pays de l’Union européenne et renforcer le sentiment européen.

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Cécile MEGIE, Directrice de RFI

Plus généralement, il faut se poser la question de la présence de l’Europe dans le monde. Cette stratégie serait valable ; mais l’Europe reste un continent du monde. Nos concitoyens doivent bien aborder l’Europe en tant que partie du monde.

Pierre BERNARD REYMOND, Sénateur des Hautes-Alpes

J’admets que RFI puisse parler de l’Europe en tant que continent dans le monde. Toutefois, j’aimerais qu’une radio française parle de l’Europe aux Français, sur des plages horaires complètes avec une entrée spécifique RFE, ce qui permettrait de mieux aborder la vie quotidienne des pays européens. Je ne connais pas de radio spécialisée dans la connaissance d’autres pays partenaires de l’Union européenne. J’aimerais d’ailleurs que les autres pays de l’Union en fassent autant.

Marie-Christine SARAGOSSE, Présidente directrice générale de l’Audiovisuel Extérieur de la France et de TV5MONDE

L’Europe est évidemment un axe fondamental de l’information pour France 24, RFI et MCD, cette dernière étant également perçue comme une radio traitant de l’Europe. Je comprends et partage cet enjeu. D’ailleurs, nous venons de gagner un appel d’offres européen pour financer de nouvelles émissions sur ce thème à France 24. L’Europe gardera sa place sur nos antennes et, si nous sommes entendus en France, nous serons d’autant plus motivés.

Cécile MEGIE, Directrice de RFI

Du reste, nous avons une émission commune entre RFI et France 24, s’appelant Ici, l’Europe, diffusée à la télévision et la radio.

Marie-Christine SARAGOSSE, Présidente directrice générale de l’Audiovisuel Extérieur de la France et de TV5MONDE

J’aborde à nouveau la complémentarité entre France 24 et TV5MONDE. Depuis quatre ans, je me suis battue pour que TV5 remporte de nouveaux marchés, ait une plus forte audience et augmente ses recettes. Les marchés et les finances publiques étant ce qu’ils sont, tout naturellement, la chaine a pu se sentir rivale de France 24. Le fait que l’Audiovisuel extérieur de la France dispose de 49 % du capital de TV5MONDE n’a pas aidé à favoriser cette confraternité. Nous ne devons donc pas nous laisser dominer par les opérateurs du marché. Nous serions en

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échec si l’une des chaînes pouvait entrer sur un marché en sortant l’autre ou en l’empêchant de rentrer.

Nous avons une première expérience d’un partenariat France 24 – TV5MONDE, avec un contrat de distribution de France 24 par TV5MONDE en Asie, par le biais de notre bureau de Hong Kong. Les relations de travail se sont bien déroulées, bien que France 24 ait travaillé au sein d’un marché saturé. Si France 24 est encore jeune, elle est néanmoins arrivée dans un marché déjà vieux, et elle doit parfois payer pour entrer sur un territoire. Cette pénétration sur un marché et le choix d’un canal plutôt que l’autre relèvent d’orientations stratégiques.

Si France 24 souhaitait entrer davantage sur le marché américain, un câblo-opérateur américain ne pourrait accepter que cette chaîne génère sa propre concurrence sur Internet, en rendant tous ses signaux gratuitement accessibles. Les chaînes devront entrer sur les marchés et définir leur stratégie en tenant compte de leur audience. Cette stratégie se construit donc pays par pays, et nous souhaitons proposer une stratégie harmonisée en 2013, où ce ne seront pas les opérateurs qui décideront, mais les chaînes.

Du reste, à l’occasion de mes voyages, je constate souvent la présence de plusieurs chaînes, que ce soit en allemand, en anglais ou en arabe dans les divers pays, donc pourquoi pas plusieurs chaînes françaises, surtout si elles ne sont pas dans la même langue et n’offrent pas les mêmes contenus ? Nous devons travailler en « confiance », car l’absence de confiance est à l’origine de bien des déboires.

Enfin, les chaînes nationales ne peuvent libérer des droits dont elles ne disposent pas, comme les droits sportifs. Par exemple, l’achat de la Coupe du monde de football aurait coûté à TV5MONDE environ 2 milliards d’euros, par comparaison à son budget de 108 millions d’euros annuels. Pour les fictions, nous préachetons des programmes avec France Télévisions. Ainsi, plus nous travaillons en partenariat, plus nous parvenons à remonter la chaîne des droits, avant la vente des droits par les producteurs, plus nous obtenons des droits mondiaux avec TV5MONDE. Les relations de travail sont donc bonnes. Nos meilleurs collaborateurs sont d’ailleurs les animateurs : William LEYMERGIE, Georges PERNOUD ou Julien LEPERS, qui sont perçus comme des animateurs de TV5MONDE à l’étranger, ce qui fait notre fierté.

Autre difficulté, nous n’avons pas de budget pour financer le sous-titrage des sourds et malentendants, obligatoire en France. L’arrivée de France Télévisions, reprenant 49 % du capital de TV5MONDE, pourrait résoudre ces problèmes.

S’agissant de nos partenaires francophones et de la dimension multilatérale de TV5MONDE, j’ai envie de citer Aragon: « Ma France de toujours que la géographie ouvre comme une paume aux souffles de la mer pour que l’oiseau du large y vienne et se confie. » Nos amis francophones ont déjà fait beaucoup d’efforts, puisqu’ils ont augmenté leur contribution de 61 %, qui ne représente certes que 33 % des financements de TV5MONDE, mais c’est un effort encore pour eux. Aussi les Suisses francophones représentent 1,6 million de personnes. Les Canadiens francophones, les Québécois, ne représentent, quant à eux, que 6 millions de personnes. Ainsi, il faut reconnaître que le poids des différents pays n’est pas le même..

Les rapports au sein du Conseil d’administration de TV5MONDE ont été excellents lors de ces quatre dernières années. En revanche, le rapport de l’Inspection des Finances préconisant la disparition de TV5Monde au profit de France 24 n’a pas fait de bien au Groupe. Cela étant, les rapports entre l’Audiovisuel extérieur de la France et ses partenaires se déroulent de façon sereine.

Le problème principal est que l’ensemble des pays bailleurs de fonds de TV5Monde manquent d’argent. Ainsi, nous constatons que, pour l’instant, la francophonie rassemble plus de valeurs que d’euros. La chaîne est donc pauvre et pour passer l’année 2013, sans un apport complémentaire de la France et LFi ou autre collectif, les économies atteindront des actions névralgiques pour l’exercice de la chaîne

Si TV5Monde arrête sa diffusion en Allemagne, faute de financement, si elle arrête le sous-titrage en polonais, ou d’autres sous-titrages ; ces mesures s’apparenteraient à une

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régression, alors que la France a investi pendant vingt-huit ans pour bâtir TV5Monde, les conséquences de tels retraits seraient très lourdes.

Roch-Olivier MAISTRE, ARDP, Autorité de régulation de la distribution de la presse

Je suis administrateur de l’Audiovisuel extérieur de la France depuis trois ans et je voudrais d’abord témoigner comme administrateur. Nous percevons déjà un avant et un après, notamment grâce à la personnalité de Marie-Christine SARAGOSSE. Ainsi, nous avons l’impression que la parole se libère au sein du Conseil d’administration, qui affiche la volonté de s’inscrire dans une démarche collective.

Elle a mentionné un souhait nécessaire : celui de « travailler ensemble ». Nous devrons définir ce que cette locution signifie au moment où les ressources budgétaires se raréfient. Nous devons également nous interroger sur la collaboration des différentes composantes de l’Audiovisuel extérieur de la France.

Michel FRANCAIX, Député de l’Oise, Coprésident du Club Parlementaire sur l’Avenir de l’Audiovisuel et des Médias

J’aimerais savoir si les rapports pourraient être améliorés entre l’AFP et l’ensemble du Groupe. Ces rapports pourraient-ils être renforcés ? Pourrions-nous dégager des économies d’échelle ?

Marie-Christine SARAGOSSE, Présidente directrice générale de l’Audiovisuel Extérieur de la France et de TV5MONDE

J’aimerais que les considérations budgétaires ne soient pas notre seul paramètre stratégique. La coupe d’un budget de 25 % ou 30 %, ainsi que l’avait recommandé le rapport de l’IGF, au profit d’un autre média n’incite pas au travail collaboratif, mais plutôt à mettre des « barbelés » entre les médias. C’est aussi vrai de RFI et France 24.

Dans le rapport de Jean-Paul CLUZEL du 12 juillet dernier, aucun arbitrage n’était fait concernant le pôle arabophone, ce qui sous-entendait la fusion entre les rédactions de MCD et de France 24 en arabe. Ceci aurait été vécu comme la disparition de Monte Carlo Doualiya, radio ayant quarante années d’existence.

Souad El TAYEB incarne Monte Carlo Doualiya et Marc SAIKALI France 24. Nous disposons donc de deux média différents. Mais, lorsque nous avons tenu notre séminaire MCD, aucune émission commune n’a été remise en cause, sauf les émissions économiques en raison de leurs nombreux graphiques. En l’absence de fusion, nous devons maintenant travailler ensemble, ce qui signifie entre autres que nous pouvons concevoir des émissions communes, mais que ces projets ne doivent pas constituer l’essence des grilles.

Nous avons également des projets cross média. Par exemple, nous avons observé que MCD était très écoutée en Syrie, au Liban, en Irak, sachant que l’audience de France 24 n’est pas mesurée dans ces pays. La promotion de France 24 sur MCD pourrait donc être utile. En revanche, France 24 est très regardée au Maghreb, alors que MCD n’est pas diffusée dans ces territoires, bien que connue. Ainsi, avec l’aide du cross média, un média fort sur ce territoire pourrait en promouvoir un autre.

Autre exemple, TV5MONDE est présente en Amérique latine, distribuée sur les principaux bouquets. RFI est diffusée sur le même bouquet que TV5MONDE. Mais les gens ne savent pas toujours qu’ils peuvent écouter la radio à partir du satellite. Mieux travailler

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ensemble suppose d’assurer une meilleure distribution, ensemble, ou être partenaires d’opérations en commun, comme par exemple au Festival de Cannes ou au Fespaco. Enfin, réaliser notre travail avec un budget de 314 millions d’euros est une performance. Nous voulons bien essayer de faire mieux que BBC, CNN ou Deutsche Welle, mais pas pour moins cher.

Cela étant, nous accepterions que les prix baissent entre l’Audiovisuel extérieur de la France et l’AFP, même si nous savons que l’AFP a également besoin de ses budgets.

Avec l’AFP, nous avons commencé à travailler avec Emmanuel HOOG et nous allons conclure un accord avec TV5MONDE pour l’utilisation des reportages propres de la chaîne sur le fil AFP. France 24 en produit plus que TV5, et en plusieurs langues. Nous devrons donc trouver un accord pour que les sujets de ces chaînes enrichissent les fils de l’AFP et que les sujets de l’AFP leur soient vendus à un prix intéressant. Ces échanges se feraient ainsi dans un rapport « gagnant-gagnant ».

André CRETTENAND, TV5MONDE

Je n’ai pas le sentiment que nous avons moins parlé de TV5. Au contraire, j’étais très touché par l’historique de TV5MONDE. J’avais également l’impression de me retrouver quatre ans en arrière lorsque j’ai été appelé à TV5Monde, lorsque Marie-Christine SARAGOSSE évoquait l’ambiance de travail à RFI ou dans les groupes de travail. À cette époque, nous traversions une crainte réelle, car TV5MONDE avait peur de disparaître. Je confirme que la peur n’est pas un sentiment moteur. Il a donc fallu redonner du courage et de l’espoir à toutes ses équipes.

Nous sommes bien en discussion avec l’AFP, pour savoir de quelle façon cette instance pourrait diffuser nos reportages maison et les proposer dans leur offre commerciale. Nous travaillons également avec les correspondants mondiaux de l’AFP, qui paraissent

régulièrement sur nos antennes, tout autant que sur les antennes de RFI, moins sur celles de France 24. Autre cas, nous avons couvert la Présidentielle française avec les différents bureaux mondiaux de l’AFP.

Sur le projet multilatéral que constitue TV5MONDE, j’étais très attentif à la question de savoir si le travail avec des pays partenaires rendait la gouvernance plus difficile ou plus compliquée ; ce que je ne crois pas. En revanche, cet exercice de concertation est intéressant et la France est engagée dans un exercice de concertation avec d’autres pays sur ces questions audiovisuelles.

Le paysage audiovisuel se situe aujourd’hui à un carrefour compliqué, autour des questions de distribution, de concurrence, du métier de journaliste. Marie-Christine SARAGOSSE a d’ailleurs rappelé la chronologie de l’information et le fait qu’elle se développe en premier sur les réseaux sociaux, sur Tweeter, à la radio, puis à la télévision, puis en troisième ou quatrième vie, sur Internet. Nous devrons également relever le défi de l’Internet mobile dans les années à venir. Le défi est capital sur le plan budgétaire, sachant que nous devrons être présents sur tous ces supports.

La « marque » doit être présente sur tous les supports : les supports d’information rapide et les supports de développement d’actualité, magazines ou grands reportages. Nous devons donc développer cette restructuration tout en continuant à développer l’ensemble des contenus.

Ce n’est que par la qualité que nous pourrons continuer à faire entendre notre voix dans le monde, en garantissant la crédibilité de notre information, ce qui est notre plus grande force. Ainsi, la diffusion d’une information erronée nous conduit à perdre plus d’audience que d’autres média plus populaires, qui peuvent se permettre de diffuser des informations fausses ou de les corriger. Sur de nombreux continents, la parole de nos média est donc précieuse.

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TV5MONDE est engagé sur le plan éditorial à un exercice très riche en raison de la confrontation des points de vue. Nous diffusons les programmes de nos partenaires, suisses, québécois ou belges ; mais, à l’avenir, notre capacité à faire coexister ces points de vue ou les mettre en scène dans de nouveaux contenus deviendra cruciale. Nous profiterions, par exemple, de soirée lors desquelles nous confronterions les meilleurs reportages, par un fil rouge présentant les événements, selon un point de vue canadien ou suisse. Il s’agit là d’un projet culturel, bien au-delà de considérations techniques ou financières, auquel devront participer tous les pays partenaires.

Dernier élément, avec confiance, il est possible d’imaginer toute sorte de synergie, comme l’interview récente du Président de la République. D’ailleurs, de nombreuses émissions sont déjà diffusées à la fois sur TV5 et sur RFI, comme Afrique Presse. De même, nous diffusons plusieurs émissions européennes.

Marc SAIKALI, France 24

Je vous donne un exemple concret de travail collaboratif. Lors des précédents séminaires, nous avons découvert l’impact de France 24 en Afrique, qui manque de moyens. Nous avons alors pris un spécialiste de l’Afrique à RFI et nous l’avons formé à la télévision. Celui-ci occupera désormais un poste de rédacteur en chef et à RFI et à la télévision.

Souad El TAYEB, Monte Carlo Doualiya

En parlant à nombre d’entre vous, j’ai découvert que Monte Carlo Doualiya n’était pas suffisamment connue. Nous devrons donc renforcer notre travail de marketing et d’autopromotion. Je lance d’ailleurs une invitation à chacun pour venir découvrir notre radio qui le mérite. Nous touchons en effet 7,9 millions d’auditeurs, qui aiment nos programmes et apprécient notre travail. Nous avons besoin du soutien de tous.

Franck RIESTER, Député de Seine et Marne, Coprésident du Club Parlementaire sur l’Avenir de l’Audiovisuel et des Médias

Je remercie Marie-Christine SARAGOSSE et toute son équipe pour ce moment de partage. Chacun a pu constater que ce projet de l’Audiovisuel extérieur de la France se trouve lancé sur une bonne voie. Nous remercions les parlementaires, les professionnels et les membres du Club.

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Liste des présents au diner-débat du 27 novembre 2012

Nom Prénom Société LEGRAND-HEDEL Thomas AEF - Audiovisuel Extérieur de la France SARAGOSSE Marie-Christine AEF - Audiovisuel Extérieur de la France MAISTRE Roch-Olivier ARDP Autorité de régulation de la distribution de la presse GHIBELLINI Julie Assemblée Nationale GILLE Maxence Assemblée Nationale LEBLANC Guillaume Assemblée Nationale MARTIN-LALANDE Nicolas Assemblée Nationale MORISOT Nelly Assemblée nationale RICHARD Dominique CESE (conseil économique social et environnemental) HIVET David CFI - Canal France International MARIANI Isabelle CSA MARTINEL Martine Député de Haute-Garonne FRANÇAIX Michel Député de l'Oise RIESTER Franck Député de Seine et Marne AMIRSHAHI Pouria Député des Français de l'étranger CORDERY Philip Député des Français de l'étranger LEROY Arnaud Député des Français de l'étranger SCHMID Claudine Député des Français de l'étranger ROGEMONT Marcel Député d'Ille-et-Vilaine GREFF Claude Député d'Indre et Loire VERCHERE Patrice Député du Rhône BALLARIN Patrick Digitime OLIVIER Marc Elia Media & Technology ATTEBI Olivier Fiducial ROBERT Perrine Fiducial SAIKALI Marc France 24 GRAND D’ESNON Anne France Télévisions MICHEL Hervé France Télévisions BREGEON Jean-François Image 7 DARIDAN Marie-Laure INA (institut national de l’audiovisuel) SCHICK Serge INA (institut national de l’audiovisuel) HUGONNET Christian La semaine du son LECLERC Gérard LCP-AN CALLAY Alexandre Mediametrie ROUIS Sid Ministère chargé de la Francophonie FEAU Nicolas Ministère de la Culture et de la Communication DE BROISSIA Louis Ministère des Affaires Etrangères PETITJEAN Françoise Ministère des Affaires Etrangères HITIER Marguerite Ministère des Affaires étrangères EL TAYEB Souad Monte Carlo Doualiya BOKOBZA Laura Orange CROZIER Sébastien Orange LACOMBLED David Orange BUISSON Philippe Parti Socialiste OHAYON Sarah-Laure Parti Socialiste

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DESCLAUX Rémi Photographe MEGIE Cécile RFI PLANCADE Jean-Pierre Sénateur de Haute-Garonne MORIN-DESAILLY Catherine Sénateur de Seine-Maritime DUVERNOIS Louis Sénateur des Français établis hors de France LEPAGE Claudine Sénateur des Français établis hors de France BERNARD REYMOND Pierre Sénateur des Hautes-Alpes DUBOIS Anne-Mareille Staut & associés MAFFEI Elena Staut & associés STAUT André Staut & associés HUCK Didier Technicolor CRETTENAND André TV5 Monde FORBIN Sylvie Vivendi

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Historique

Après avoir organisé, le 15 avril 2004, un important colloque sur le lancement de la Télévision Numérique Terrestre, qui a permis de confronter les positions contribuant à faciliter le processus, Emmanuel HAMELIN, alors député de Lyon et président du Groupe d’études sur la TNT à l’Assemblée nationale, a souhaité en prolongement et dans le même esprit créer un lieu d’échanges qui permette de faire un état des lieux permanent avec l’ensemble des acteurs concernés, en constituant un Club Parlementaire sur l’Avenir de l’Audiovisuel et des médias.

En 2007 Frédéric Lefebvre, député des Hauts-de-Seine, est venu rejoindre le Club comme coprésident. Il devient président d’honneur du Club en septembre 2009, ayant quitté l’Assemblée. Franck Riester, député-maire de Coulommiers et spécialiste de ces questions à l’Assemblée, rejoint le Club la même année, renforçant ainsi la dynamique de cette plate-forme.

En 2012, Michel Françaix prend la co-présidence du CPAA aux côtés de Franck Riester.

Principe

Le but du CPAA est de créer une plateforme active de rencontres et de dialogue visant à rapprocher les acteurs et instances du secteur de l’audiovisuel et des médias dans son ensemble avec les pouvoirs publics.

La présidence de ce Club est assurée par un collège de parlementaires de profil et d’appartenance politique différents ayant une légitimité incontestable et une forte représentativité, servant l’efficacité et le bon rayonnement de cette plateforme.

Le Club se réunit principalement sous forme de dîner-débats (entre 3 et 6 par an) déclinant autour d'un ou plusieurs invités les thèmes d'actualité du secteur de l’audiovisuel et des médias, ainsi que ponctuellement sous divers formats (petits déjeuners, auditions, groupe de travail, démos, visites…) à la demande des présidents ou sur suggestion des membres et approbation des présidents.

Si les rencontres s’effectuent en principe dans l’enceinte parlementaire (Assemblée nationale ou Sénat), le Club peut à loisir se déplacer au gré d’un thème ou d’un invité spécifique et en fonction des opportunités.

Les membres et participants

• Parlementaires (de droit) • Institutions, administrations, personnalités qualifiées (sur invitation) • Entreprises (groupements professionnels et autres organismes) sur cotisation • Presse (sur invitation)

33 rue de Tocqueville, 75017 Paris

Tel: 01 43 80 62 26 / Fax: 01 43 80 35 54 [email protected] - clubparlementairecpsec.blogspot.fr

www.stautassocies.fr

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Les rencontres du Club � 18 octobre 2004 : Dîner-débat du Club en présence de Dominique BAUDIS, Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, sur le thème « Télévision numérique terrestre, haute définition, et télévision sur mobile. État des lieux et perspectives » � 24 novembre 2004 : Dîner-débat du Club en présence de Renaud DONNEDIEU de VABRES, Ministre de la Culture et de la Communication, sur le thème « Le rôle de la télévision publique dans le paysage audiovisuel français » � 1er février 2005 : Débat du Club en présence de Michel BARNIER, Ministre des Affaires Etrangères, Dominique BAUDIS, Président du CSA, Patrick LE LAY, président de TFI, Marc TESSIER, Président de France Télévisions et Alain SEBAN, Directeur des Médias, sur le thème « L’évolution de notre audiovisuel extérieur : la chaîne d’information internationale et les chaînes extracommunautaires »

� 22 mars 2005 : Dîner-débat du Club en présence de Marie-Laure DENIS et Philippe LEVRIER, membres du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, ainsi que Patrick RAUDE, Directeur de la DDM et les principaux acteurs de la radio, sur le thème « Comment optimiser l’offre radio » � 3 mai 2005 : Dîner-débat du Club en présence de Patrick DEVEDJIAN, Ministre délégué à l’Industrie, sur le thème « Télévision et mobilité » � 29 juin 2005 : Dîner-débat du Club en présence de Dominique BAUDIS président du CSA, sur le thème « Quel avenir pour les Télévisions locales ? » � 20 octobre 2005 : Colloque sous l’égide du Groupe d’études TNT présidé par Emmanuel HAMELIN, sur le thème « TV mobile : quelle offre, quels usages, quel marché ? » � 6 décembre 2005 : Dîner-débat du Club en présence de Christian ESTROSI Ministre délégué à l’Aménagement du Territoire, sur le thème « Couverture TNT à 100 % : quand et comment ? » � 7 février 2006 : Dîner-débat du Club en présence de Renaud DONNEDIEU de VABRES, Ministre de la Culture et de la Communication, sur le thème « Production audiovisuelle et distribution : comment favoriser la circulation des œuvres »

� 28 mars 2006 : Dîner-débat du Club en présence de Jean-François COPE, Ministre délégué au Budget et à la Reforme de l’Etat, porte-parole du Gouvernement, sur le thème « Redevance publicité abonnement : quels nouveaux équilibres pour le financement de la télévision numérique ? » � 17 mai 2006 : Dîner-débat du Club sur le thème « Quelle mesure d’audience au tournant de l’ère numérique ? » � 20 juin 2006 : Dîner-débat du Club en présence d’Alain de POUZILHAC, Président du directoire de la CFII et Ulysse GOSSET et Jean-Yves BONSERGENT, Directeurs généraux, sur le thème « Les attentes pour une chaîne française d’information internationale » � 10 octobre 2006 : Dîner-débat du Club en présence de Bertrand MEHEUT, Président de Canal+, sur le thème « La fusion CanalSat/TPS » � 5 décembre 2006 : Dîner-débat du Club en présence de Patrick RAUDE, Directeur de la DDM, sur le thème « Cinéma et télévision » � 13 février 2007 : Dîner-débat du Club sur le thème « La radio à l’heure des nouveaux défis »

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� 6 novembre 2007 : Dîner-débat du Club en présence de Michel BOYON, Président du CSA. � 28 novembre 2007 : Dîner-débat du Club en présence de Christine ALBANEL, Ministre de la Culture et de la Communication. � 5 février 2008 : Dîner-débat du Club en présence de Catherine SMADJA, head of special projects, strategy and policy BBC et Jean REVEILLON, UER, sur le thème «Financement de l’audiovisuel public: peut-on s’inspirer de modèles en vigueur à l’étranger ?» � 16 avril 2008 : Dîner-débat du Club en présence de d’Eric BESSON, Secrétaire d’Etat chargé de la Prospective, de l’Evaluation des politiques publiques et du Développement de l’économie numérique, auprès du Premier Ministre et Michel BOYON, Président du CSA, sur le thème « 3 ans de TNT, bilan et prospectives » � 10 juin 2008 : Petit déjeuner du Club sur le thème « Top départ : pour un démarrage rapide de la TMP » � 2 juillet 2008 : Dîner-débat du Club en présence de Rachid ARHAR et Alain MEAR, membres du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, sur le thème « L’avenir de la radio à l’heure de la numérisation » � 9 juillet 2008 : Dîner-débat du Club en présence de Jean-François COPÉ, Président de la Commission pour la nouvelle télévision publique. � 18 novembre 2008 : Dîner-débat du Club en présence de Christine ALBANEL, Ministre de la Culture et de la Communication. � 4 mars 2009 : Dîner-débat du Club en présence de Christine ALBANEL, Ministre de la Culture et de la Communication, sur le thème « Diffuser et protéger la création sur Internet » � 7 avril 2009 : Dîner-débat du Club en présence de Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, Secrétaire d’Etat à la prospective et au développement de l’économie numérique, auprès du Premier Ministre, sur le thème «Passage au tout numérique, perspectives et nouveaux usages (TMP, TNT, Radio Numérique) » � 28 octobre 2009 : Dîner-débat du Club en présence de Fréderic MITERRAND, Ministre de la Culture et de la Communication, sur le thème « Le numérique au service de la démocratisation de la Culture » � 2 février 2010 : Dîner-débat du Club en présence de Patrick ZELNIK et Jacques TOUBON sur le thème « Création et Internet »

� 1 juin 2010 : Dîner-débat du Club en présence d’Emmanuel GABLA, Conseiller du CSA, sur le thème «Téléviseurs connectés : du téléspectateur au télén@ute » � 6 juillet 2010 : Dîner-débat du Club sur le thème « Télévision mobile : opportunités, réalités et perspectives » � 19 octobre 2010 : Petit-déjeuner du Club en présence de Patrice MARTIN-LALANDE, Député du Loire-et-Cher, rapporteur spécial du Budget Médias, sur le thème « Le financement des médias dans le projet de loi de finances 2011 » � 27 octobre 2010 : Dîner-débat du Club en présence de Rémy PFLIMLIN, Président Directeur Général de France Télévisions, sur le thème « Point d’étape sur la reforme de France Télévisions »

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� 15 décembre 2010 : Petit-déjeuner du Club en présence de Dominique RICHARD, Conseiller Régional des Pays de la Loire, Commissaire à la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés, sur le thème « Les perspectives du secteur audiovisuel à l’horizon 2015 » � 8 mars 2011 : Petit-déjeuner du Club en présence d’Eric GARANDEAU, Président du CNC et Sylvie HUBAC, Conseillère d’Etat, auteur d’un rapport sur le sujet, « Le développement des services vidéo à la demande et leur impact sur la création » � 22 mars 2011 : Dîner-débat du Club sous le patronage de Catherine MORIN-DESAILLY, Sénatrice de la Seine-Maritime, Présidente du group d’études « Medias et Nouvelles Technologies » et Alain MEAR, membre du CSA, Louis de BROISSIA, Président du GIP France Télé Numérique, sur le thème « Télévision tout numérique : tous les enjeux » � 12 avril 2011 : Déjeuner-débat du Club en présence de Michael BARNIER, Commissaire Européen en chargé du marché intérieur et des services, sur le thème « La stratégie européenne en matière de propriété intellectuelle » � 4 octobre 2011: Dîner-débat du Club en présence de Michel BOYON, Président du CSA, sur le thème « L’avenir de la télévision numérique terrestre »

� 17 janvier 2012 : Le Club Parlementaire sur l’Avenir de l’Audiovisuel et des médias reçoit Eric BESSON, Ministre auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique. � 27 novembre 2012 : Diner-débat autour de Marie-Christine SARAGOSSE, Présidente directrice générale de l’Audiovisuel Extérieur de la France et de TV5MONDE, sur le thème « La nouvelle donne de l’Audiovisuel Extérieur de la France ».

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Les membres CPAA

Députés

Damien ABAD, Député de l’Ain

Avi ASSOULY, Député des Bouches du Rhône

Patrick BALKANY, Député des Hauts-de-Seine

Jean-Marie BEFFARA, Député d’Indre-et-Loire

Jacques-Alain BENISTI, Député du Val-de-Marne

Véronique BESSE, Député de la Vendée

Marcel BONNOT, Député du Doubs

Christophe BOUILLON, Député de Seine-Maritime

Valérie BOYER, Député des Bouches du Rhône

Bernard BROCHAND, Député des Alpes-Maritimes

François BROTTES, Député de l’Isère

Gwenegan BUI, Député du Finistère

Colette CAPDEVIELLE, Député des Pyrénées Atlantiques

Dino CINIERI, Député de la Loire

Philippe COCHET, Député du Rhône

Jean-Michel COUVE, Député du Var

Olivier DASSAULT, Député de l’Oise

Marc-Philippe DAUBRESSE, Député du Nord

Laure de LA RAUDIERE, Député Eure-et-Loir

Jean Louis DESTANS, Député de L’Eure

Yannick FAVENNEC, Député de la Mayenne

Vincent FELTESSE, Député de la Gironde

Michel FRANCAIX, Député de l’Oise

Hervé GAYMARD, Député de la Savoie

Jean-Patrick GILLE, Député de l’Indre-et-Loire

Philippe GOSSELIN, Député de la Manche

Michel HEINRICH, Député des Vosges

Michel HERBILLON, Député du Val-de-Marne

Francis HILLMEYER, Député du Haut-Rhin

Sébastien HUYGHE, Député du Nord

Denis JACQUAT, Député de la Moselle

Christian KERT, Député des Bouches-du-Rhône

Jérôme LAMBERT, Député de la Charente

Jean LASSALLE, Député des Pyrénées-Atlantiques

Jean-Marie LE GUEN, Député de Paris

François LONCLE, Député de l’Eure

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Lionnel LUCA, Député des Alpes-Maritimes

Jean-François MANCEL, Député de l’Oise

Martine MARTINEL, Député de Haute-Garonne

Patrice MARTIN-LALANDE, Député du Loir-et-Cher

Michel PIRON, Député du Maine-et-Loire

Jean-Frédéric POISSON, Député des Yvelines

Didier QUENTIN, Député de Charente-Maritime

Jean-Luc REITZER, Député du Haut-Rhin

Bernard REYNES, Député des Bouches du Rhône

Franck RIESTER, Député de Seine-et-Marne

François ROCHEBLOINE, Député de la Loire

Marcel ROGEMONT, Député d’Ille-et-Vilaine

François SAUVADET, Député de Côte-d'Or

Claude STURNI, Député du Bas-Rhin

Lionel TARDY, Député de Haute-Savoie

Dominique TIAN, Député des Bouches-du-Rhône

Philippe VITEL, Député du Var

Sénateurs

Jean BOYER, Sénateur de Haute-Loire

Raymond COUDERC, Sénateur de l’Hérault

Isabelle DEBRE, Sénatrice des Hauts-de-Seine

Louis DUVERNOIS, Sénateur des Français établis hors de France

Pierre HERISSON, Sénateur de Haute Savoie

Philippe LEROY, Sénateur de la Moselle

Hervé MAUREY, Sénateur de l’Eure

Colette MELOT, Sénatrice de Seine et Marne

Catherine MORIN-DESAILLY, Sénatrice de la Seine-Maritime

Bruno RETAILLEAU, Sénateur de la Vendée

Entités membres :

Alcatel-Lucent – APC – APFP - Astra – Bolloré - Euro Media Group – Eutelsat - Fiducial Media - France Telecom – Ina – Kurt Salmon - LCP-AN – Mediametrie – SFR – TDF –

Technicolor - Vivendi - Warner Bros France