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Cours 13 : modélisation des échanges de matière et énergie (suite) : répartition d'énergie
La méthode de BowenLa méthode de Priestley – TaylorLa méthode de Penman – Monteith
Cette énergie est l ’énergie disponible, qui vas être «dissipée»vers l'atmosphèreen forme de flux convectifs de chaleur sensible, de chaleur latenteet, vers le sol, en forme de flux moléculaire de chaleur.
*H E GQ Q Q Q= + +
Convention de signes :+ vers la surface- s’éloignant de la surface
Répartition de l’énergieLes flux de chaleur sensible et flux de chaleur latente à la surface sont déterminés par les mesures de l ’énergie radiative nette à la surface.
La répartition exacte du surplus radiatif entre flux turbulents(sensible et latente) et flux moléculaire (vers le sol) dépend de :
la nature de la surface sèche ou humidesol bon conducteur ou nondisponibilité en eau
l’aptitude relative de l’atmosphère et du sol à transporter l’énergie.
intensité de la turbulence
Répartition de l’énergie
*H E GQ Q Q Q= + +
Convention de signes :+ vers la surface- s’éloignant de la surface
Jour sans nuagesSol humide et sans végétation
Composantes du bilan d’énergie le 30 mai 1978. Àgassis, CB
= Q*
QE
+
QH
QG
+
Q*
Bilan d’énergie Termes dérivés
Q* 18,0 QH/QE 0,17QH 2,3 QE/Q* 0,75QE 13,4 E(mm) 5,45QG 2,3
Énergie totale pendant 24 heures (MJ m-2 jour-1)
Composantes du bilan d’énergie le 30 mai, Àgassis, CB
( )( )
( )( )
s spH
E v s s
c w wQQ L w q w q
θ θβ γ
′ ′ ′ ′= = =
′ ′ ′ ′
1
constante psychrométrique
0.0004p
v
cK
Lγ −= ≅
On définit le rapport de Bowen par:
5 semi-arideβ = ⇒
0.5 prairies, foretsβ = ⇒
0.2 terrains irriguésβ = ⇒
0.1 océansβ = ⇒
Méthode de Bowen
Dans cette méthode on fait une estimation des flux turbulentsen faisant la partition de l’énergie disponible, –Q* + QG entre les flux turbulents de chaleur sensible QH et de chaleur latente QEselon le rapport de Bowen.
Conditions d’application :
État stationnaire : le flux radiatif et les vents ne doivent pas varier beaucoup pendant la période demesures.
Couche de surface : Les flux doivent être approximativement constantes avec la hauteur
Méthode de Bowen
HEG QQQQ +=+− *
( )( )
*
1s G
H
Q QQ
β
β
− +=
+
( )( )
*
1s G
E
Q QQ
β
− +=
+
( )*s G H EQ Q Q Q− + = +
Si on mesure les flux à gauche et on connaît le rapport de Bowen
Méthode de Bowen
EH QQ=β
( )( )
s
s
w zq z qw q
θ θ θβ γ γ γ′ ′ Δ Δ Δ
= = =Δ Δ Δ′ ′
Dans cette méthode on applique la théorie K : les fluxsont substitués par les gradients.
Méthode de Bowen
q2
q1
Q*
Le rapport de Bowen peut êtreévalué avec des mesures detempérature et d'humidité, àdeux niveaux.
qθβ γ Δ=Δ
2 1 2 1
2 1
(0,0098 / )( )T T K m z zq q qθΔ = − + −
Δ = −
La méthode requiert aussi les mesures de Q* et QG
Méthode de Bowen
qθβ γ Δ=Δ
( ) ( )* *(1 ) (1 ),
1 1
s sH E
X Q X QQ Qq
qγ θ
γ θ
− + − += =
Δ Δ+ +Δ Δ
( )( )
*
1s G
E
Q QQ
β
− +=
+
0,1 pendant le jour0,5 pendant la nuit
XX==
( )( )
*
1s G
H
Q QQ
β
β
− +=
+
*GQ XQ=
Méthode de Bowen : estimation de QG
Applicabilité
La hauteur des points de mesures doit être représentative de la surface en étude (footprint)Présence de turbulence essentielle :
Le vent au point de mesure supérieur doit être plus élevé que 1 m/sLa différence de vitesse entre les deux points de mesure doit être supérieure ou égale à 0,3 m/s
Erreur dépendant des conditions météorologiques, variant entre 10 et 30%
Si l ’air est saturé, de l’équation Clausius Clapeyron et de la définition d ’humidité spécifique
2 ( )sat v satcc
d
dq L q S TdT R T
ε= ≡
ss
eqp
ε≅
2s v s
v
de L edT R T
=
Dans cette méthode on applique aussi la théorie K : les fluxsont substitués par les gradients.
2 ( )sat v satcc
d
dq L q dT dTS Tdz R T dz dz
ε= ≡
Méthode de Priestley – Taylor : estimation de β
( )( )
( )[ ]zq
zTzqz
qww d
∂∂Γ+∂∂
=∂∂∂∂
=′′′′
= γθγθγβ
satcc
q TSz z
∂ ∂=
∂ ∂
ccSγβ =
2( ) v satcc
d
L qS TR Tε
≡
Méthode de Priestley - Taylor
( )[ ]zq
zT
sat
d
∂∂Γ+∂∂
= γβ
( )[ ]( ) ( )zTSSzTS
zT
cc
d
cccc
d
∂∂Γ
+=∂∂Γ+∂∂
=γγγβ
Si dzT Γ>>∂∂
ccSγβ =
( )( )
( )* *
1s G s G
Hcc
Q Q Q QQ
Sβ γ
β γ
− + − += =
+ +
( )( )
( )* *
1s G cc s G
Ecc
Q Q S Q QQ
Sβ γ
− + − += =
+ +
Limitations:
Les équations ontété obtenues ensupposant que l’air est saturé et que le taux de refroidissement vertical est, en valeur absolue, très supérieur au taux de refroidissement adiabatique sec .
Méthode de Priestley - Taylor
( ) ( )*1 PT cc s GH
cc
S Q QQ
Sα γ
γ
− + − +⎡ ⎤⎣ ⎦=+
( )*PT cc s G
Ecc
S Q QQ
Sα
γ
− +=
+
Dans le cas des surfaces bien irriguées : 1.25PTα =
PTαLe coefficient tient compte des situations de sous saturation de l’air
Méthode de Priestley – Taylor améliorée
D ’autres auteurs préfèrent additionner une correction A (qui tient compte de l’advection) aux deux flux de chaleur
( )*s G
Hcc
Q QQ
SA
γ
γ
− += −
+
( )*cc s G
Ecc
S Q QQ A
S γ
− += +
+
Méthode de Priestley – Taylor améliorée
Applicabilité
Estimation de l’évaporation potentielle (surfaces d’eau ou terrains bien irrigués où l’eau n’est pas un facteur limitatif)Valide universellement Les résultats représentent bien l’évaporation moyenne sur de périodes supérieures à 10 joursErreur : 10 à 20 %
( )*
1s G W
Hcc
Q Q FQ
S
γ⎡ ⎤− + −⎣ ⎦=+
( )*G cc s G w
EG cc
X S Q Q FQ
X S γ
⎡ ⎤− + +⎣ ⎦=+
GX Humidité relative de la surface ou de la végétation
( )W E G s satF C M X X q= − Flux de vapeur d ’eau
sX Humidité relative de l ’air proche de la surface
Dans le cas où l’air et la surface ne sont pas nécessairement saturés
Méthode combinée ou de Penman - Monteith
( )sat airW
a p
q qF
r r−
=+
( )G a a pX r r r= +
rp
( )1
1a p
sW G E sat
Gr r
XF X C M qX
+
⎛ ⎞= −⎜ ⎟
⎝ ⎠1
Ea
C Mr
=
Méthode combinée ou de Penman - Monteith
Dans le cas le plus simple rp est substitué par rs, la résistance des stomates.
satsair qXq =
La résistance des stomates (une feuille)
( ) ( ) ( ) ( ) DCOCfTe
ss
sipi gcgTgggPARbr
rr2
1min,
ψδ ψδ
⎟⎠⎞
⎜⎝⎛ +
=≅
Déficit de saturation entre la feuille et l’atmosphère
Énergie radiative de photosynthèse
Stress hydrique
Température de la feuille
Concentration local de CO2
Facteur de correction dépendant du gaz diffusé
Conductance
as rr +1
Transpiration =
=Tr
Coeff. physiques
⎟⎟⎠
⎞⎜⎜⎝
⎛
atm
air
Pρ622,0
Moteur
( )airfeuillesat eTe −)(
Surface foliaire
S
Environnement : Patm PRF Tair HR%vent
La transpiration : sources de variabilité
MCr
LAILAIrr
Ea
sis
1
index area leaf,5,0
=
==
Génotype :
( ) SeTePrr
Tr airfeuillesat
atm
air
as
−⎟⎟⎠
⎞⎜⎜⎝
⎛+
= )(622,01 ρ
Résistance cuticulaire
Stomates -densité, ouverture
Adaptations à moyen terme Réponses à court termeDéficit hydrique
Environnementcontrôlé
Surface foliaireRéflectance
Port foliaire
La transpiration : sources de variabilité
* Ad+ vH EF S RQ Q Q Q QQ Q+ = + + Δ +
chaleur de combustionFQ =
Répartition d’énergie : régions rural et urbaine
Oke, Boundary Layer Climates
El Mirage, Californie (35 N)Desert. 10-11 juin 1950.
Flux de chaleur sensible versus flux de chaleur latente : bilan d’énergie à la surface d’un lac sec
Oke, Boundary Layer Climates(pp. 149)
Thetford, Angleterre (52 N) , 7 Juillet 1971Forêt de pins.
Haney, C.B (49 N) , 10 Juillet 1970Forêt de sapins. Déficit en vapeur
Facteurs contrôlant QE
1) Disponibilité en énergie2) Disponibilité en eau3) Gradient de la pression de vapeur à la surface4) Turbulence, ra5) Activité végétale, rc
Répartition de l’énergie : forêt
Haney, C.B (49 N) , 10 Juillet 1970Forêt de sapins. Déficit en vapeur
1) Disponibilité en énergie2) Disponibilité en eau3) Gradient vertical de la pression de vapeur d’eau à la surface4) Turbulence, ra5) Activité végétale, rcVariation diurne de a) résistance de la canopée; b) résistance
aérodynamique. (Gay and Stewart, 1974 & McNaughton and Black, 1973)
Oke, Boundary Layer Climates(pp. 150)Répartition de l’énergie : forêt
Rothamsted, Angleterre (52 N) , 23 Juillet 1963Champ d ’orge.
Oke, Boundary Layer Climates(pp. 135)
Répartition de l’énergie : : le facteur biologique
Limitations de la méthode:
β dépend du temps
L ’évapotranspiration est une fonction complexede l ’age, du typeet de la températuredes plantes, ainsi que dela disponibilité en eau
Conditions d’applicabilité :1) Stationnarité :le vent et le rayonnement quasi-stationnaires2) Flux constants avec la hauteur
Bowen, Priestley – Taylor et Penman - Monteith
Limitations :
1) La hauteur de la voûte végétale2) La densité du couvert végétal3) Hauteur de déplacement4) Longueur de rugosité5) Réflectivité des plantes7) Le type de végétation8) La région occupée par les racines9) Profondeur des réserves hydriques
10) Conductance des sols11) Humidité du sol12) Résistance des stomates
Méthode de Penman - Monteith
Les méthodes basées sur les bilan énergétiques
La plupart des ces méthodes s’appliquent en des conditions particulières. Les paramètres, déterminés expérimentalement, sont fonctions du site et valides en des conditions climatologiques bien précises; Ainsi ils dépendent :
Du siteDe la saisonDes conditions météorologiques ou climatologiques dans lesquels l’expérience a été réalisée
Les valeurs horaires ou journalières ne sont pas bien représentées.Les valeurs mensuelles et annuelles sont plus justes.Il est important d’associer une échelle de temps et la région géographique aux valeurs calculées par ces méthodes