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ARTICLE IN PRESSModele +SCISPO-2812; No. of Pages 8
Science & Sports (2013) xxx, xxx—xxx
Disponible en ligne sur
ScienceDirectwww.sciencedirect.com
MISE AU POINT
Connaissances des médecins généralistes etdes pharmaciens d’officine en matière dedopage sportifKnowledge of general practitioners and retail pharmacists ofdoping in sport
S. Delaunaya,∗, P. Rochcongara, G. Bourgesb,L. Vernhetb, V. Daniel a, A.M. Andrec
a Service de médecine du sport, CHU de Rennes, rue Henri-Le-Guillou, 35033 Rennes cedex, Franceb IRSET, faculté de pharmacie, université de Rennes-I, 2, avenue du Professeur-Léon-Bernard,35043 Rennes cedex, Francec Antenne médicale de lutte contre le dopage, CHU de Rennes, rue Henri-Le-Guillou, 35033 Rennes cedex,France
Recu le 4 novembre 2012 ; accepté le 13 octobre 2013
MOTS CLÉSDopage ;Pharmacien ;Médecin généraliste ;Sport
RésuméObjectifs. — Évaluer les connaissances des médecins généralistes et des pharmaciens d’officineen matière de dopage sportif,Populations et méthodes. — Deux études descriptives transversales par questionnaire anonymeont été menées en 2006 et 2009 respectivement chez 280 pharmaciens et 992 médecins.Résultats. — Ils estiment que la plupart des records sont battus grâce au dopage et que leschampions y recourent. Selon eux, les sports les plus touchés sont le cyclisme, l’athlétisme, lefootball, l’haltérophilie et la natation. Ils méconnaissent la liste des produits interdits. Pour eux,les personnes proches des sportifs et Internet sont les principales sources d’approvisionnementen dopants. Seuls 42 % des médecins et 35 % des pharmaciens pensent informer un patientsportif sur les produits pouvant positiver un contrôle antidopage. On note que 51,5 % des méde-cins ne connaissent pas les autorisations d’usage à des fins thérapeutiques et 90 % ignorentl’existence des antennes médicales de prévention du dopage. Ils déclarent ne pas avoir recud’enseignement universitaire spécifique sur le dopage et s’estiment mal informés.
Pour citer cet article : Delaunay S, et al. Connaissances des médecins généralistes et des pharmaciens d’officine enmatière de dopage sportif. Sci sports (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.scispo.2013.10.004
Conclusion. — Les médecins généralistes et les pharmaciens d’officine ne semblent pas disposerde connaissances suffisantes pour assurer leurs missions et pour prendre conscience de leursresponsabilités dans la lutte antidopage.© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : steph [email protected] (S. Delaunay).
0765-1597/$ – see front matter © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.http://dx.doi.org/10.1016/j.scispo.2013.10.004
ARTICLE IN PRESSModele +SCISPO-2812; No. of Pages 8
2 S. Delaunay et al.
KEYWORDSDoping;Pharmacist;General practitioner;Sport
SummaryObjectives. — Assess knowledge about doping of French general practitioners and retail phar-macists.Population and methods. — Two descriptive studies have been conducted using anonymous ques-tionnaire, first with 280 retail pharmacists in 2006, then with 992 general practitioners in2009.Results. — They consider that most of records were broken due to doping and the most ofchampions resort to doping. According to them, the sports most involved by doping are cycling,track and runners, football, weightlifting and swimming. They have limited knowledge aboutthe list of banned products. According to them, athletes’ family, team members and Internetare the main sources of doping drugs. Only 42% of general practitioners and 35% of pharmaciststhink informing their sport patients about prohibited substances, resulting in a positive drugstest. We note that 51.5% of the general practitioners do not know therapeutic use exemptionsand 90% unaware the doping prevention medical units. Most of the general practitioners andpharmacists mention not having had specific classes on doping during their university studiesand consider to be poorly informed.Conclusion. — General practitioners and pharmacists have limited knowledge about doping. So,it seems to be difficult for them to perform their missions in the fight against doping and to beaware of their responsibilities.
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© 2013 Elsevier Masson SAS
. Introduction
e dopage est susceptible de toucher n’importe quel sportifuel que soit son niveau et quel que soit son âge. Les pro-lèmes de santé liés à l’utilisation de produits dopants ontmené à considérer ce fléau comme un véritable problèmee santé publique. Ainsi, la loi du 23 mars 1999 relative àa protection de la santé des sportifs et à la lutte contree dopage [1] a été intégrée au Code de santé publiqueCSP) en 2000 (art. L. 3612-1 et suivants). Une nouvelle loi
été promulguée en 2006 [2] pour harmoniser le dispositifational avec le cadre international en tenant compte de laréation de l’Agence mondiale antidopage (AMA) et du Codeondial antidopage afin d’optimiser la prise en charge de
a santé des sportifs et la lutte antidopage. L’aspect légis-atif de la lutte antidopage a été renforcée par la loi du
juillet 2008 relative à la lutte contre le trafic de produitsopants [3]. Toutes ces lois sont transcrites dans le Code duport livre II titre III « Santé des sportifs et lutte contre leopage ».
Le CSP et le Code du sport rappellent aux médecins etux pharmaciens leur rôle fondamental dans le réseau derotection de la santé des sportifs, compte tenu de leurormation, leur proximité de « terrain » et la relation deonfiance établie avec le patient. Le médecin est en pre-ière ligne pour détecter de possibles conduites dopantes
oire des signes évocateurs de dopage. Il a l’obligation légalee transmettre ses constatations au médecin responsable de’Antenne médicale de prévention du dopage (AMPD) de saégion sous couvert du secret médical. Le pharmacien doit’assurer du bon usage du médicament lors de la délivrancees médicaments.
Afin d’évaluer les connaissances de ces deux profes-ions de santé en matière de dopage et avec le soutien de’Antenne médicale de prévention du dopage de Bretagne,
Pour citer cet article : Delaunay S, et al. Connaissances desmatière de dopage sportif. Sci sports (2013), http://dx.doi.org
ne première étude a été menée en 2005 auprès de pharma-iens d’officine d’Ille-et-Vilaine, Côtes d’Armor, Morbihan,anche et Mayenne [4] puis une deuxième a été réalisée en
Ed
rights reserved.
009 auprès de médecins généralistes (MG) d’Ille-et-Vilaine,ôtes d’Armor et Morbihan [5].
. Objectif
’objectif principal de ces enquêtes était d’évaluer lesonnaissances des pharmaciens d’officine et des MG enatière de dopage qui sont nécessaires pour assurer leurission en tant que professionnels de santé dans la lutte
ontre le dopage.
. Population et méthodes
l s’agit de deux études descriptives transversales par ques-ionnaire anonyme.
.1. Questionnaires
e questionnaire destiné aux MG et celui adressé aux phar-aciens sont semblables, certaines questions étant adap-
ées aux spécificités de chaque profession. Ils consistent tester leurs connaissances vis-à-vis du dopage sportif, àonnaître les attitudes de chacun face au dopage et à lesnterroger sur leurs rôles dans la prévention du dopage etes différents moyens de prévention à adopter. La plupartes questions sont fermées.
Dans les deux études, le questionnaire est accompagné’un courrier explicatif du service de médecine du sportu CHU de Rennes et de l’AMPD de Bretagne présentant’enquête en question et ses promoteurs, les raisons etes objectifs de celle-ci et précisant le respect strict de’anonymat des réponses.
.2. Enquête auprès des pharmaciens
médecins généralistes et des pharmaciens d’officine en/10.1016/j.scispo.2013.10.004
lle s’est déroulée du 14 février au 14 avril 2005 après accordu conseil régional de l’ordre des pharmaciens de Bretagne.
IN PRESSModele +
3
Tableau 1 Caractéristiques générales des médecins géné-ralistes (MG) et pharmaciens répondeurs.
MG (%) Pharmaciens (%)
Taux de réponse (%) auquestionnaire
37,6 40
Sexe (%)Hommes 74 38Femmes 24 62Non précisé 2 0
Nombre d’années d’exercice0—5 ans 8,6 226—15 ans 19,3 3016 ans et +
16—25 ans 27,1 4826 ans et + 35,9
Non précisé 9,1 0
Tableau 2 Lieu d’exercice des pharmaciens.
Proportion (%)
Milieu rural 56Quartier 18
dpbjamdés
4dd
Laniveau. Ils ne se font plus d’illusion sur les records dumonde et les champions qu’ils semblent associer au dopage(Tableau 4). Ils mentionnent les mêmes sports qui sont, seloneux, les plus touchés par le dopage et avec le même ordre
Tableau 3 Lieu d’exercice des médecins généralistes(MG).
Proportion (%)
Moins de5000 habitants 41
ARTICLESCISPO-2812; No. of Pages 8
Médecins et pharmaciens et dopage sportif
La population source est l’ensemble des clients d’unrépartiteur-grossiste rennais soit 280 pharmacies d’officineréparties ainsi : 62 % en Ille-et-Vilaine, 4 % dans les Côtesd’Armor, 15 % dans le Morbihan, 2 % dans la Manche et 17 %en Mayenne. Le questionnaire, préalablement testé auprèsde 27 pharmacies d’officine, est distribué par le grossiste-répartiteur lui-même à ses clients et auquel est jointe uneenveloppe-réponse timbrée pour le retour. Les question-naires retournés sont analysés. Les réponses de chacun desquestionnaires sont inscrites dans une base de données enutilisant un codage permettant un traitement statistiquedes données. L’analyse statistique a été réalisée en collabo-ration avec le service de biostatistiques de l’UFR pharmaciede l’université de Rennes-1 qui a validé les résultats.
3.3. Enquête auprès des médecins généralistes
Elle a été menée du 15 mars au 31 mai 2009. Un panelde 992 MG a été construit à partir du site Internethttp://www.pagesjaunes.fr/ comme suit :
• tous les MG répertoriés sur le site en tant que MG exercanten Ille-et-Vilaine ont été pris ;
• ce panel a été complété par un échantillon de MG réper-toriés sur le même site Internet en tant que MG exercantdans des communes des Côtes d’Armor et du Morbihan,limitrophes de l’Ille-et-Vilaine. Leur échantillonnage aété réalisé de manière aléatoire.
Au total, 79,9 % des MG contactés exercaient en Ille-et-Vilaine, 11,8 % dans les Côtes d’Armor et 8,3 % dans leMorbihan.
Le questionnaire, préalablement testé auprès de 4 MG,leur a été adressé par courrier postal avec une enveloppe-réponse timbrée pour le retour. À la fin de l’enquête, lequestionnaire a été codé et les réponses ont été entréesdans des fichiers Excel® afin qu’elles puissent être analysées.Ces analyses ont été réalisées par le logiciel SPSS (StatisticalPackage for the Social Sciences) version 13. Nous avons réa-lisé des tris à plat afin de disposer de données descriptives,puis des tris croisés en utilisant le test �2 permettant ainsid’apprécier le degré de significativité des croisements devariables qualitatives deux à deux (sexe, diplôme de méde-cine du sport, activité sportive. . .). Le seuil de significativitéchoisi est de 0,05.
4. Résultats
4.1. Taux de réponse et caractéristiques despharmaciens d’officine et des médecinsgénéralistes répondeurs
Dans l’enquête auprès des pharmaciens, le taux de réponsea été de 40 % (Tableaux 1 et 2). Soixante-deux pour centétaient des femmes sachant qu’en France, elles représen-
Pour citer cet article : Delaunay S, et al. Connaissances desmatière de dopage sportif. Sci sports (2013), http://dx.doi.org
taient 66,6 % des pharmaciens officinaux au 1er janvier 2005[6], proportion en augmentation au 1er janvier 2013 (68,5 %)[7]. Quarante-huit pour cent des pharmaciens répondeursavaient plus de 16 ans d’expérience.
Centre-ville 18Centre commercial 8
Dans l’enquête auprès des MG, le taux de réponse a étée 37,6 % (Tableaux 1 et 3). Près de 40 % étaient des femmes,roportion équivalente à la part de femmes chez les MGretons en 2008 (40 %) [8], chiffre en augmentation au 1er
anvier 2013 (44 %) [9]. Par ailleurs, 63 % des MG répondeursvaient plus de 16 ans d’années d’exercice. En 2008, l’âgeoyen des MG en France était de 52 ans pour les hommes ete 46 ans pour les femmes [8]. Enfin, 19 % des MG répondeurstaient titulaires du CES ou de la capacité de médecine duport.
.2. Connaissances générales des pharmaciens’officine et des médecins généralistes en matièree dopage sportif
es MG et les pharmaciens des deux études portent le mêmevis sur la relation entre le dopage et le sport de haut
médecins généralistes et des pharmaciens d’officine en/10.1016/j.scispo.2013.10.004
Entre 5001 et 15 000 habitants 24+ de 15 001 habitants 34Non précisé 1
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4 S. Delaunay et al.
Tableau 4 Proportion des médecins généralistes (MG) et pharmaciens à être en accord avec les affirmations.
MG (%) Pharmaciens (%)
La plupart des records sportifs ont été battus grâce au dopage 61 60,5La plupart des grands champions ont recours au dopage 60 56Le dopage est un problème de santé publique 69 70
Tableau 5 Les six disciplines sportives les plus touchéespar le dopage par fréquence de citation selon les médecinsgénéralistes (MG) et les pharmaciens (4 réponses maximum).
MG (%) Pharmaciens (%)
Cyclisme 89 97Athlétisme 63 77Football 45 29Haltérophilie 23 26
df
cMc(
ldpcV
tpd
pso
d
fd
Tableau 7 Classes des substances interdites selon lesmédecins généralistes (MG) et selon les pharmaciens parfréquence de citation.
MG (%) Pharmaciens (%)
Glucocorticoïdes 72 50Hormones et substances
apparentées71 31
Agents anabolisants 51 62,5Stimulants 50 56�2-agonistes 44 22�-bloquants 39,5 0Narcotiques 34 37,5Diurétiques et autres agents
masquants28 37
Cannabinoïdes 9 3
dc
tc
4g
Vd12 derniers mois, les hommes étant significativement plussollicités que les femmes (28 % des hommes contre 16 % desfemmes, p < 0,05). De même, les médecins ayant le CES
Natation 22 23Tennis 16,7 10,7
e fréquence de citation (Tableau 5) : cyclisme, athlétisme,ootball, haltérophilie, natation et tennis.
Soixante-treize pour cent des MG et 88 % des pharmaciensonsidèrent que le sport amateur est affecté par le dopage.ais seule une minorité (8 % des MG et 5 % des pharma-iens) pensent que les enfants sont concernés par le dopageTableau 6).
Cinquante et un pour cent des MG déclarent ne pas avoira liste des produits interdits dans leur cabinet. Les titulaires’un diplôme de médecine du sport sont plus nombreux enroportion à la posséder (68 %) contre 42 % des autres méde-ins. Parmi les détenteurs de cette liste, 44 % ont cité leidal et 42 % Internet comme sources d’information.
De leur côté, environ 75 % des pharmaciens n’ont men-ionné que quatre classes ou moins sur les neuf catégoriesrincipales de substances dopantes et 17 % d’entre euxéclarent ne pas posséder la liste des produits interdits.
Pour 22 % des MG et 10 % des pharmaciens, il n’existeas de spécialités contenant des substances interdites quioient disponibles sans ordonnance, en vente libre dans lesfficines.
Le Tableau 7 reprend les classes de produits interdits citésans chacune des deux enquêtes.
Pour citer cet article : Delaunay S, et al. Connaissances desmatière de dopage sportif. Sci sports (2013), http://dx.doi.org
Selon les MG et les pharmaciens d’officine, les sportifs seournissent principalement auprès des réseaux de proximité,e leur entourage et sur Internet (Tableau 8).
Tableau 6 Populations touchées par le dopage selon lesmédecins généralistes (MG) et les pharmaciens par fré-quence de citation.
Populations sportives MG (%) Pharmaciens (%)
Enfants 8 5Vétérans 12 4,5Sportifs professionnels 96,5 100Sportifs licenciés amateurs 74 88Sportifs non licenciés 14 15,5
o
Antagonistes et modulateurshormonaux
7 6
Par ailleurs, 27 % des MG et 29 % des pharmaciens’officine considèrent l’usage de compléments alimentairesomme une conduite dopante.
Enfin, 62,5 % des MG estiment qu’il existe un lien entreoxicomanie et dopage, et 51,5 % considèrent le dopageomme une forme de dépendance à la drogue.
.3. Pharmaciens d’officine et médecinsénéralistes face au dopage
ingt-cinq pour cent ont des MG été confrontés à uneemande de conseil sur des produits dopants au cours des
médecins généralistes et des pharmaciens d’officine en/10.1016/j.scispo.2013.10.004
u la capacité de médecine du sport sont significativement
Tableau 8 Principales sources d’approvisionnement parfréquence de citation selon les médecins généralistes (MG)et les pharmaciens (2 propositions au choix possibles).
MG (%) Pharmaciens (%)
Prescription médicale 25,5 31Internet 73 54Importation 25 27Réseaux de proximité
(entraîneurs, coéquipiers,parents. . .)
83 73
Pharmacien 6 2Autres 3,5 3
ARTICLE IN PRESSModele +SCISPO-2812; No. of Pages 8
Médecins et pharmaciens et dopage sportif 5
Tableau 9 Conseils délivrés en cas de demande de conseilssur des produits dopants par fréquence de citation.
MG (%) Pharmaciens (%)
Éthique sportive 55 39Réglementation — sanctions 41 60Risques pour la santé 90 77Efficacité 6 1
Tableau 11 Acteurs principaux pour une politique deprévention du dopage plus efficace selon les médecins géné-ralistes (MG) et pharmaciens (2 propositions au choix).
MG (%) Pharmaciens (%)
L’État 28 26,5Les médecins 17 14Les professeurs d’éducation
physique14,5 7,5
Les fédérations sportives 65 76,5Les sportifs eux-mêmes 36,5 34
dm
4pd
SrqleDs
ltpcStahêd
5. Discussion
MG : médecins généralistes.
davantage contactés pour ce genre de conseils que lesautres (51 % contre 19,5 %, p < 0,05).
De leur côté, 40 % des pharmaciens interrogés recon-naissent avoir été confrontés au dopage par l’intermédiaired’ordonnances douteuses ou sous la forme de demande deconseils.
Même si les titulaires de diplôme de médecine du sportsont significativement plus informés (72,5 %) que les non-diplômés en médecine du sport (41,8 %), 51,5 % des MGne connaissent pas les autorisation d’usage à des finsthérapeutiques (AUT). Quatre-vingt-quinze pour cent desnon-titulaires de diplôme en médecine du sport ignorentl’existence des antennes médicales de prévention du dopageet, même si les médecins formés dans ce domaine sont signi-ficativement plus informés (26,5 %), près des trois quarts nele sont pas (73,5 %).
En cas de demande d’information sur des produitsdopants, MG et pharmaciens insisteraient sur les risquessur la santé en cas de consommation de ces substances(Tableau 9).
Dans les deux études, respectivement, 42 % des MG et35 % des pharmaciens n’ont pas le réflexe d’informer lessportifs sur les médicaments pouvant positiver un contrôleantidopage. En revanche, un MG ayant un diplôme de méde-cine du sport y pense davantage qu’un médecin non formédans ce domaine (78 % contre 52 %) (p < 0,05).
Les MG déclarent être insuffisamment informés enmatière de prévention du dopage (57 %), voire pas du toutinformés (24 %). Une majorité déclare ne pas avoir recud’enseignement spécifique sur le dopage que ce soit à lafaculté (89 %) ou lors de formations médicales continues(FMC) (84 %). Parmi les titulaires de diplôme en médecine
Pour citer cet article : Delaunay S, et al. Connaissances desmatière de dopage sportif. Sci sports (2013), http://dx.doi.org
du sport, seuls 35 % et 27 %, respectivement pendant lesétudes universitaires et dans le cadre de formations médi-cales continues, ont recu un enseignement sur le dopage.
Ul
Tableau 10 Moyens les plus efficaces de lutte contre le dopage
selon les médecins généralistes (MG) et pharmaciens.
Une meilleure information des sportifs sur les effets secondaires dUne plus grande implication des professionnels de santé
Une meilleure formation des entraîneurs et cadres techniques du mRépartir les contrôles antidopage à un maximum de disciplines encAugmenter le nombre de contrôles inopinés en dehors des compétContinuer à sanctionner les acteurs du dopage
Autres
Les entraîneurs 42 41Les pharmaciens 2 0
De leur côté, 93 % des pharmaciens n’ont pas recu’enseignement sur le dopage et 85 % s’estiment mal infor-és.
.4. Propositions des médecins généralistes et desharmaciens d’officine en matière de préventionu dopage
oixante dix-neuf pour cent des MG estiment qu’ils ont unôle à jouer et 52 % déclarent vouloir être davantage impli-ués dans la politique de lutte antidopage. En revanche,’enquête auprès des pharmaciens montre que 49 % d’entreux estiment que le rôle du pharmacien a peu d’importance.’ailleurs, près de 25 % ne souhaitent pas ou hésitent à’impliquer dans la lutte antidopage.
D’après les MG et les pharmaciens, pour lutter contree dopage, il faudrait améliorer les connaissances du spor-if et de son entourage technique (entraîneur, préparateurhysique. . .) sur les produits dopants, et augmenter lesontrôles inopinés et les mesures répressives (Tableau 10).elon eux, les fédérations sportives sont les plus compé-entes pour mener au mieux la politique de préventionntidopage (Tableau 11). Ils considèrent que les sportifs deaut niveau, les licenciés amateurs et les enfants doiventtre la cible prioritaire des mesures de lutte contre leopage (Tableau 12).
médecins généralistes et des pharmaciens d’officine en/10.1016/j.scispo.2013.10.004
n des objectifs principaux de ce travail était d’évalueres connaissances des MG et des pharmaciens officinaux en
par fréquence de citation (2 propositions possibles au choix)
MG (%) Pharmaciens (%)
es produits 47,5 4314,5 9,5
ouvement sportif 42 32,5ore mal contrôlées 31 24
itions 47 4432 446 1
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Tableau 12 Populations sportives qui devraient être viséesprioritairement par la prévention du dopage selon les méde-cins généralistes (MG) et pharmaciens.
MG (%) Pharmaciens (%)
Enfants 62 42Sportifs de haut niveau 55 70Tous les sportifs non licenciés 21 18Vétérans 6 1
mléeclnMt
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tu9dl(udsp(
qOflc2epmc
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psestm[dplpnfm
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Sportifs licenciés amateurs 57 66,5
atière de dopage. Il présente toutefois quelques biais etimites, notamment le fait que les deux études n’aient pasté réalisées au cours de la même année. D’autre part, ilxiste probablement un biais de sélection, en particulieroncernant le choix du mode d’échantillonnage des MG viaes Pages Jaunes. Enfin, cette étude étant descriptive, ellee présente donc pas les avantages d’une étude qualitative.algré ces limites et biais, différents constats peuvent être
irés de ce travail.Les connaissances des MG et des pharmaciens à propos
es sports affectés par le dopage (Tableau 5) semblent seimiter à ceux dont les affaires de dopage ont été très média-isées. Or, toutes les disciplines sportives sont confrontées àe problème, de manière plus ou moins importante. Le rap-ort d’activité 2012 de l’Agence francaise de lutte contree dopage (AFLD) l’illustre bien : le billard, la pétanque, lequash, le tir. . . sont des sports pas ou peu médiatisés maisù des cas de dopage existent [10].
Ils ont conscience que le dopage touche aussi les spor-ifs amateurs (Tableau 6), comme l’a montré Laure dansne étude auprès de 1948 sportifs amateurs et dans laquelle,5 % d’entre eux disaient avoir eu recours à des produitsopants au cours des 12 derniers mois [11]. De même,’Observatoire francais des drogues et des toxicomaniesOFDT) rapporte que 4,8 % des adeptes du sport en loisirtilisent des produits dopants [12]. D’ailleurs, le rapportes contrôles diligentés par l’AFLD en 2009 montre que lesportifs professionnels sont très peu concernés (8 infractionsrésumées en 2009) comparativement aux sportifs amateurs239 infractions présumées) [13].
En revanche, la grande majorité des répondeurs penseue les enfants sont épargnés par le dopage (Tableau 6).r, une revue de la littérature en 1998 estimait que ceéau concernait en moyenne 3 à 5 % des enfants et adoles-ents sportifs [11]. Laure a réalisé une étude entre 2001 et005 dans laquelle il a interrogé 3564 collégiens de Lorraine :n 2001, 1,2 % de ces collégiens indiquaient avoir pris une oulusieurs substances interdites, ce taux était de 3 % chez cesêmes collégiens 4 ans plus tard [14]. D’autres travaux ont
onfirmé le phénomène du dopage chez les jeunes [15—18].La plupart des produits interdits sont méconnus des
G et des pharmaciens d’officine (Tableau 7). Ainsi, lesannabinoïdes, 1re classe des produits interdits dépistés lorses contrôles en 2012 (28,3 %), ne sont cités que par 9 % desG et 3 % des pharmaciens. À l’inverse, les �2-agonistes,
Pour citer cet article : Delaunay S, et al. Connaissances desmatière de dopage sportif. Sci sports (2013), http://dx.doi.org
ités par 44 % des MG et 22 % des pharmaciens, ne repré-entent que 6,2 % des substances interdites détectées. Deême, les �-bloquants font partie des substances les plus
itées par les médecins (39,5 %) alors que ces molécules
dcll
PRESSS. Delaunay et al.
e sont interdites en compétition que dans certains sportsautomobile, billard, fléchettes. . .) et ne représentent que,7 % des produis détectés [10]. De leur côté, environ 75 %es pharmaciens n’ont mentionné que 4 classes sur les 9 dea liste des substances interdites. Certains médecins etharmaciens ont cité la caféine, les myorelaxants, les inhi-iteurs de l’enzyme de conversion, les anti-inflammatoireson stéroïdiens, les vitamines, les oligoéléments commerobables dopants alors qu’ils n’apparaissent pas dansa liste des produits interdits. Une partie des MG (51 %)t pharmaciens (17 %) déclarent ne pas posséder la listees produits interdits, ils semblent ne pas savoir qu’ilseuvent la retrouver dans le Vidal® et dans d’autresivres qu’ils sont susceptibles de posséder (Dorosz®, learex®, le Théra®. . .). Par contre, d’autres n’hésitent pas
se référer à des sites Internet pour trouver cette liste :ttp://www.afld.fr/, http://www.sante-jeunesse-sports.ouv.fr/, le site de la Société francaise de médecine duport http://www.sfms.asso.fr/.
Plusieurs études révèlent que les personnes proches desportifs n’hésitent pas à leur fournir des substances inter-ites [19,20]. Par exemple, dans une étude réalisée auprès’adolescents licenciés [20], 96,2 % d’entre eux ont déclarévoir été approvisionnés au moins une fois en produits « pouraire du sport » par le médecin de famille et 90,7 % par unharmacien. Cet aspect est sous-estimé par les MG et phar-aciens répondeurs (Tableau 8).Par ailleurs, 42 % des MG et 35 % des pharmaciens
’officine n’informent pas les sportifs sur les médicamentsouvant positiver un contrôle antidopage.
Or, la responsabilité du médecin est engagée lorsqu’ilrescrit chez un sportif un traitement contenant un produitusceptible de positiver un test antidopage. Par ailleurs, s’ilstime indispensable sur le plan médical de prescrire desubstances interdites, en l’absence d’alternative thérapeu-ique, il a l’obligation d’informer par écrit le sportif et deentionner avoir délivré cette information sur l’ordonnance
21]. Il doit rappeler au patient la nécessité de faire uneemande d’AUT auprès de l’AFLD afin d’éviter d’ouvrir unerocédure disciplinaire en cas de contrôle positif. Dans’attente de la décision de l’AFLD, le sportif a l’obligation derésenter l’acte de prescription à tout contrôle. En cas deon-respect de ces règles de prescription, le médecin peutaire l’objet de sanctions disciplinaires devant l’ordre desédecins et de sanctions pénales [22,23].De leur côté, les pharmaciens semblent mésestimer
’importance de l’obtention de produits dopants par leurntermédiaire lors la délivrance de médicaments. En effet,ls ne sont que 2 % à penser que les pharmaciens repré-entent un moyen pour les sportifs de se fournir en produitsopants. Le pharmacien doit s’informer de l’activité spor-ive du patient lors de la délivrance de médicaments. Il a’obligation de l’informer et de le prévenir. Le pharmacien’officine doit analyser l’ordonnance, préparer les doses àdministrer et conseiller le patient du bon usage du médi-ament. En cas d’ordonnance douteuse, il doit contactere médecin prescripteur afin de l’informer de ses observa-ions. Son rôle de conseil est encore plus important lorse la délivrance de produits sans prescription [24], dont
médecins généralistes et des pharmaciens d’officine en/10.1016/j.scispo.2013.10.004
ertains peuvent contenir des substances interdites comme’ont montré plusieurs études [25—27]. Enfin, rappelons quee CSP reconnaît aux pharmaciens la faculté de refuser la
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Médecins et pharmaciens et dopage sportif
délivrance d’un médicament dans l’intérêt du patient [28].Si toutefois, il délivre le médicament dans des conditions deprescription et sécurité sanitaire inadéquates, il s’expose àdes sanctions pénales. Il peut être reconnu coupable d’avoirfacilité l’obtention de produits interdits pour un sportif[22,23].
Même si les MG et les pharmaciens reconnaissent volon-tiers être insuffisamment sensibilisés au problème du dopagesportif, ils considèrent qu’une meilleure formation desprofessionnels de santé en matière de dopage aurait unfaible impact sur l’efficacité de la prévention antidopage(Tableau 10). Peut-être considèrent-ils que leur rôle estmineur par rapport à celui d’autres acteurs du milieu spor-tif ? ou ne se sentent-ils pas préparés à le remplir ? Ils sontpeu informés et donc n’ont pas conscience qu’ils ont unrôle primordial. D’ailleurs, ils estiment que la lutte contrele dopage ne peut être efficace que si elle est menée parles personnes proches des sportifs (fédérations sportives,entraîneurs) mais également par les sportifs eux-mêmes(Tableau 11).
Une meilleure formation leur permettrait d’avoir uneaction plus efficace. Les MG seraient davantage compé-tents pour déceler des signes cliniques évocateurs de dopageet remplir leurs obligations : informer son patient desrisques qu’il court, l’orienter vers une AMPD, transmettreau médecin responsable de l’AMPD ses constatations tout eninformant le patient de cette obligation de transmission souscouvert du secret médical [29,30]. Quant aux pharmaciens,ils rempliraient leur rôle de conseils de manière optimaleet seraient davantage capables de détecter les ordonnancesdouteuses.
Environ un quart des MG et pharmaciens considèrent laconsommation de compléments alimentaires comme uneconduite dopante. Laure définit une conduite dopantecomme « par la consommation d’un produit pour affronter oupour surmonter un obstacle réel ou ressenti comme tel parl’usager ou par son entourage dans un but de performance »[31]. Dans certains cas, la consommation de complémentsalimentaires par les sportifs rentrerait dans ce cadre. Lerisque est que le sportif associe l’augmentation de ses per-formances athlétiques à la consommation de ces produits.Cette préoccupation est prise en compte depuis plusieursannées par l’AMA qui met à disposition sur son site Internetplusieurs outils éducatifs en rapport avec la prévention dudopage destinés aux entraîneurs et professionnels de santé[32].
6. Conclusion
Les résultats de ces deux enquêtes menées auprès deMG et de pharmaciens d’officine confirment les conclu-sions de deux études réalisées en France [33,34]. Leurmanque de connaissances en matière de dopage sportifest manifeste. Alors qu’ils déclarent y être confrontés,ils ne semblent toujours pas capables d’assurer au mieuxleurs missions dans la lutte contre le dopage. Ils n’ontpas conscience de leur rôle majeur et de leurs responsa-
Pour citer cet article : Delaunay S, et al. Connaissances desmatière de dopage sportif. Sci sports (2013), http://dx.doi.org
bilités. Ils considèrent que l’efficacité de la politique delutte contre le dopage ne dépend pas d’eux mais plutôtdes fédérations sportives, des entraîneurs et des sportifseux-mêmes.
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Ainsi, pour éviter de se priver d’acteurs essentiels,’enseignement de la lutte contre le dopage au cours destudes universitaires et dans le cadre des formations pro-essionnelles devrait être généralisé et systématique.
Dans l’optique d’une politique de lutte et de pré-ention du dopage plus efficace, après la réalisation dees deux enquêtes, il serait intéressant de mener unenquête similaire auprès d’autres professionnels de santéels que les kinésithérapeutes ou d’autres professionnelsui interviennent dans le suivi des sportifs : diététi-iens, psychologues. . . afin d’évaluer leurs connaissancesn matière de dopage pour, éventuellement, aboutir à uneampagne de sensibilisation et d’information auprès d’eux.
éclaration d’intérêts
es auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts enelation avec cet article.
éférences
[1] Loi no 99-223 du 23 mars 1999 relative à la protection de lasanté des sportifs et à la lutte contre le dopage. (J.O. 24 mars1999).
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